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Papier& Inspiration - Perlen Papier AG

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du journal<br />

ner à un journal. Ce n’est pas non plus dans leurs<br />

rangs que l’on trouve les faiseurs de tendances qui<br />

optent toujours pour les technologies les plus récentes.<br />

Tout simplement parce que, dans la plupart<br />

des cas, un jeune dispose de bas revenus.<br />

Ce ne sont pas les jeunes «geeks» qui apportent le<br />

changement dans le monde des médias mais la<br />

génération des 35 à 60 ans, c’est-à-dire celle précisément<br />

qui prétend «avoir grandi avec les médias<br />

imprimés». Cette catégorie de personnes occupe<br />

tous les postes à responsabilité dans les entreprises<br />

et dans la société et possède aussi les<br />

revenus nécessaires pour s’acheter les derniers<br />

gadgets. Pourtant, ce sont ces gens-là qui, dans le<br />

même temps, forgent la légende des «jeunes qui<br />

ne lisent plus le journal ou des médias imprimés».<br />

Alors, vérité ou légende? Personne ne le sait vraiment.<br />

Qui mieux que Google peut nous donner une<br />

réponse à cette question? Le résultat est surprenant.<br />

En effet, la majorité des études consacrées<br />

au sujet que l’on trouve sur le Web confirme<br />

certes la très grande affinité des jeunes avec le<br />

Web, mais elles montrent aussi qu’ils n’ont pas<br />

d’appréhension ou d’aversion particulière à l’égard<br />

du média imprimé, qu’ils continuent à utiliser s’il<br />

les séduit ou leur apporte une plus-value.<br />

On peut donc affirmer en tout cas que la thèse<br />

selon laquelle les jeunes rejettent catégoriquement<br />

le média imprimé est sans fondement. Est-ce<br />

que tout va bien pour autant? Malheureusement<br />

non. Il est un fait que la consommation de journaux<br />

est en baisse, dans le monde occidental à tout le<br />

moins. De ce fait, les journaux perdent aussi de leur<br />

attrait comme support publicitaire. Et cela affecte<br />

les éditeurs tout autant que les sous-traitants. Le<br />

secteur des journaux n’est pas le seul à ressentir le<br />

changement. C’est aussi le cas pour tous ceux qui<br />

produisent des médias imprimés. Quand on voit le<br />

nombre de gens qui se détournent du livre imprimé<br />

pour se tourner vers l’e-reader, il y a de quoi être<br />

effrayé. Il y a pourtant un aspect positif. D’un côté,<br />

le monde de la communication virtuelle et numérique<br />

marche certes sur les plates-bandes du<br />

média imprimé, mais de l’autre, il offre à ce<br />

dernier des perspectives fantastiques auxquelles<br />

personne n’avait songé il y a quelques années à<br />

peine. Songeons notamment au marché en plein<br />

essor de l’album photo. De plus en plus de gens<br />

composent volontiers des albums photos de plus<br />

en plus complexes, élaborés et personnels. Chacune<br />

de ces personnes est en quelque sorte un<br />

«auto-éditeur». Et ce n’est que le début: les<br />

réseaux sociaux et les applications pour smartphone<br />

aujourd’hui omniprésentes offrent aussi une<br />

foule de possibilités d’impression dans un domaine<br />

où l’«homo digitalis» domine clairement le marché<br />

des médias.<br />

Et le journal dans tout cela? Bien sûr, les journaux<br />

ont aussi leur justification dans un monde numérique,<br />

pas comme simple canal d’information, parce<br />

que là, c’est un média devenu obsolète. Non, si<br />

le journal a un avenir, c’est parce qu’il véhicule des<br />

valeurs et des qualités. Comme le dit très bien<br />

Frank Schirrmacher, éditeur du Frankfurter Allgemeine<br />

Zeitung: «Le monde du média imprimé est<br />

un monde coûteux. Un journal doit être imprimé et<br />

distribué. De plus, la place disponible est comptée<br />

et il faut donc sélectionner avec soin ce que l’on<br />

y publie. Du coup, vu ce nécessaire processus de<br />

sélection d’un point de vue économique, le média<br />

imprimé offre une valeur supérieure. A cela s’ajoute<br />

que les textes imprimés sont lus de façon bien<br />

plus approfondie que les textes en ligne. Et les gens<br />

savent d’ailleurs implicitement que c’est le cas. Ce<br />

n’est pas un hasard si les managers, les hommes<br />

et les femmes politiques et les artistes attachent<br />

autant d’importance à ce que leurs interviews ne<br />

soient pas seulement publiés en ligne mais aussi<br />

sur papier.»<br />

En résumé, que nous soyons jeunes ou vieux ou<br />

entre les deux, nous sommes déjà tous depuis<br />

belle lurette des «homo digitalis», incapables d’imaginer<br />

notre vie sans iPad, smartphone, e-mail,<br />

Google ni Facebook. Dans ce monde, le média imprimé<br />

a forcément un autre rôle à jouer, un rôle<br />

plus exclusif. Cela ouvre des opportunités et de<br />

nouveaux marchés. Y compris pour le secteur des<br />

journaux.<br />

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