CARANGUE A POINTS NOIRS - IFRECOR Nouvelle-Calédonie
CARANGUE A POINTS NOIRS - IFRECOR Nouvelle-Calédonie
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<strong>CARANGUE</strong> A <strong>POINTS</strong> <strong>NOIRS</strong><br />
Caranx papuensis (Alleyne & Macleay, 1877)<br />
Famille : Carangidés<br />
Source : Randall<br />
ELÉMENTS-CLÉS DE DISTINCTION<br />
Corps argenté avec une poitrine presque entièrement dépourvue d’écailles. Points<br />
noirs de petite taille répartis sur la moitié supérieure du corps. Le lobe supérieur de la<br />
caudale est noir et le lobe inférieur jaune avec une marge blanche. Lorsque l’animal<br />
est vivant, une tache blanchâtre est visible sur la partie supérieure des ouïes.<br />
REPRODUCTION<br />
On sait très peu de choses sur la reproduction de la carangue à points noirs.<br />
Sexualité : il y a autant de mâles que de femelles.<br />
Taille à maturité : 30 cm.<br />
Comportement de ponte : inconnu.<br />
ESPECES PROCHES<br />
La carangue à points noirs peut être confondue avec la carangue bleue Caranx<br />
melampygus. Celle ci possède cependant des points, des nageoires bleues et des écailles<br />
sur la poitrine.<br />
MENSURATIONS<br />
Moyennes : 35 cm.<br />
Maximales : 68 cm. 6,4 kg.<br />
COMPORTEMENT<br />
Toutes les carangues nagent constamment à la recherche de proies qu’elles capturent<br />
généralement en pleine eau. La carangue à points noirs semble être un peu plus active<br />
de jour que de nuit.<br />
Vie sociale : les jeunes sont souvent observés en banc, près du littoral. Les adultes<br />
peuvent former de petits bancs, mais on observe également des individus solitaires.<br />
Migration : pas de migration connue.<br />
ALIMENTATION<br />
La carangue à points noirs se nourrit essentiellement de poissons et d’invertébrés<br />
benthiques.<br />
CROISSANCE ET MORTALITÉ<br />
La croissance de cette espèce n’est pas connue, mais elle est probablement proche de<br />
celle de la carangue bleue qui a une croissance très rapide (35 cm en 2 ans) et une<br />
forte mortalité naturelle (20% par an).<br />
Caractères distinctifs complémentaires : D1 VIII. D2 I, 21-23. A II + I, 16-19.<br />
De 7 à 9 arcs branchiaux. Partie droite de la ligne latérale avec 31 à 39 scutes (ou écussons) résistantes.<br />
Poitrine sans écailles, habituellement avec un groupe d’écailles en avant de la nageoire pelvienne. Couleur<br />
laiton à jaune-vert dans le haut du corps et argentée dans le bas. Un point pâle de la taille de l’iris, bien<br />
visible sur l’épaule, juste derrière l’opercule. Des petits points noirs isolés sur la tête et le corps audessus<br />
de la ligne latérale pour les individus de plus de 30 cm. Lobe supérieur de la queue uniformément<br />
sombre. Lobe inférieur jaune-marron avec un liseré blanc sur la partie distale. Chez les jeunes les points<br />
noirs ne sont pas nécessairement apparents.
ECOLOGIE<br />
Distribution<br />
Indo-Pacifique : de l’Est de l’Afrique aux Iles Marquises et au sud-ouest du Japon.<br />
<strong>Nouvelle</strong>-Calédonie : présent dans l’ensemble du lagon calédonien, rarement en zone océanique.<br />
Biotopes<br />
Juvéniles : frange littorale (récifs frangeants, mangrove, herbiers).<br />
Adultes : dans l’ensemble du lagon avec une préférence d’une part pour les passes et zones du lagon sous<br />
influence du large, à faible profondeur et d’autre part les estuaires et abords de mangrove.<br />
Domaine de profondeur<br />
Jusqu’à 30 m.<br />
USAGES ET RISQUES<br />
Intérêts<br />
Pêche commerciale : contrairement à d’autres carangues présentes en pleine mer, la carangue à points noirs<br />
ne fait pas l’objet d’une pêche professionnelle intensive. Cette espèce est cependant très fréquente sur le<br />
marché de Nouméa car elle est capturée comme espèce annexe par la pêche côtière au filet encerclant. Sa<br />
chair de très bonne qualité en fait un poisson recherché par les pêcheurs lagonaires.<br />
Pêche plaisancière et vivrière : comme les autres carangues, la carangue à points noirs est une cible des<br />
plaisanciers pratiquant la pêche “sportive”. Ces poissons se capturent en effet très bien avec des petits<br />
leurres ou à la mouche (streamers) et offrent une bonne défense. Des jeunes spécimens sont parfois capturés<br />
en grande quantité au filet en zone littorale.<br />
Aquaculture : des essais sont faits au Vanuatu.<br />
Aquariophilie : non pratiquée.<br />
Captures<br />
Engins : filet, ligne de traîne, pêche à la mouche.<br />
Méthodes : ces carangues vivent en général en petits groupes près du littoral et se font repérer par les chasses<br />
qu’elles font dans les bancs de petits poissons, en particulier les prêtres et les anchois. L’utilisation de leurres<br />
ou de streamers de petite taille imitant les poissons donnent en général de bons résultats. La traîne lente (3<br />
noeuds) de petits leurres (ex. rapala) dans les baies à proximité du bord permet souvent de capturer cette<br />
espèce. Elle se prend également dans les filets maillants à grande maille (destinés aux mulets).<br />
Etat de la ressource<br />
Monde : comme la plupart des carangidés, cette espèce, grâce à une croissance rapide et une reproduction précoce,<br />
présente des stocks relativement stables.<br />
<strong>Nouvelle</strong>-Calédonie : le stock de carangue à points noirs n’est pas mis en danger par l’exploitation actuelle.<br />
Attention !<br />
Comme toutes les carangues cette espèce peut être ciguatoxique, même si les empoisonnements sont plus rares qu’avec<br />
les autres carangues. Il faut éviter de consommer les individus de plus de 2 kg.<br />
Source : Randall