Pneumologie et Allergologie - Fédération Française de Pneumologie
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<strong>Pneumologie</strong> <strong>et</strong> <strong>Allergologie</strong><br />
Daniel Vervlo<strong>et</strong><br />
Service <strong>de</strong> Pneumophtisiologie <strong>et</strong> <strong>Allergologie</strong> Respiratoire<br />
Marseille<br />
Dominique Muller<br />
Pneumologue<br />
M<strong>et</strong>z<br />
1) Importance <strong>de</strong> la pathologie allergique en France <strong>et</strong> dans le mon<strong>de</strong><br />
Les maladies allergiques sont une <strong>de</strong>s causes les plus fréquentes <strong>de</strong> maladies<br />
chroniques dans le mon<strong>de</strong> <strong>et</strong> prédominent dans les pays développés. (1-7). L’étu<strong>de</strong><br />
ISAAC (1) (fig 1-2) en particulier confirme c<strong>et</strong>te observation pour l’asthme, la rhinite,<br />
la conjonctivite allergique <strong>et</strong> l’eczéma atopique. Tout récemment l’Organisation<br />
Mondiale d’<strong>Allergologie</strong> qui fédère plus <strong>de</strong> 70 sociétés régionales ou nationales<br />
d’<strong>Allergologie</strong> a adressé à ces sociétés un questionnaire (8) pour mieux connaître<br />
l’état <strong>de</strong>s maladies allergiques, <strong>et</strong> le nombre <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cins impliqués <strong>de</strong> façon<br />
spécifique dans leur prise en charge. Trente trois pays ont ainsi répondu<br />
représentant une population totale <strong>de</strong> 1 milliard 390 millions d’individus. Les taux <strong>de</strong><br />
prévalence rapportés varient <strong>de</strong> 7,5% à 40% avec un taux rapporté pour la France <strong>de</strong><br />
20%. Les taux les plus bas sont notés en Colombie, Italie, Philippines, Turquie,<br />
Afrique du Sud, les taux les plus hauts au Japon, Ukraine, Suè<strong>de</strong>, Bulgarie <strong>et</strong><br />
Royaume Uni. Si c<strong>et</strong>te enquête comporte à l’évi<strong>de</strong>nce <strong>de</strong>s biais méthodologiques, <strong>et</strong><br />
si pour certains pays il existe <strong>de</strong>s discordances entre les résultats obtenus <strong>et</strong> ceux<br />
publiés par les enquêtes ISAAC ou Européennes (ECRHS) il n’en <strong>de</strong>meure pas<br />
moins que ces chiffres relèvent une prévalence élevée <strong>de</strong> la pathologie allergique à<br />
travers le mon<strong>de</strong>.<br />
2) Augmentation <strong>de</strong> la prévalence <strong>de</strong>s maladies allergiques<br />
De nombreuses étu<strong>de</strong>s ont montré que la prévalence <strong>de</strong> l’asthme mais aussi <strong>de</strong> la<br />
rhinite allergique a doublé ces 15 <strong>de</strong>rnières années (9-10). En France, 3 étu<strong>de</strong>s<br />
épidémiologiques successives menées à Paris montrent que la prévalence<br />
cumulative <strong>de</strong> l’asthme est passée <strong>de</strong> 3,3% en 1968 à 5,4% en 1982 <strong>et</strong> 13,9% en<br />
1992. La prévalence <strong>de</strong> la rhinite allergique varie <strong>de</strong> 3,8% à 10,2% entre 1968 <strong>et</strong><br />
1982 <strong>et</strong> atteint 28,5% en 1992 (10) (fig 3).<br />
L’augmentation <strong>de</strong> la prévalence a été également notée dans les autres pathologies<br />
allergiques (<strong>de</strong>rmatite atopique, eczémas, conjonctivites, allergies alimentaires <strong>et</strong><br />
médicamenteuses).<br />
3) Les gran<strong>de</strong>s pathologies allergiques concernant le pneumologue<br />
3.1 L’asthme<br />
L’asthme touche en France 3,5 millions <strong>de</strong> personnes <strong>et</strong> est responsable d’une<br />
morbidité importante : 63000 journées d’hospitalisation par an, 15 millions d’années<br />
<strong>de</strong> bonne santé perdue (Daly’s) pour un coût annuel global estimé à 1,5 milliard (11-<br />
1
2<br />
15). On estime que 80% <strong>de</strong>s asthmes chez l’enfant sont associés à un terrain<br />
atopique. Cela veut dire qu’il existe une relation entre l’asthme bronchique <strong>et</strong><br />
l’environnement allergique. Par ailleurs, plusieurs travaux (9) ont montré que la<br />
sensibilisation par elle-même (allergènes fungiques, acariens, animaux plus d’ailleurs<br />
que pollens est un facteur <strong>de</strong> risque <strong>de</strong> développement <strong>de</strong> la maladie asthmatique.<br />
3.2 La rhinite allergique <strong>et</strong> les relations nez-bronches (16)<br />
Le rapport <strong>de</strong> l’OMS (ARIA) souligne la fréquence <strong>de</strong>s rhinites allergiques <strong>et</strong> leur<br />
relation avec l’asthme bronchique. On considère que la prévalence <strong>de</strong> la rhinite est 3<br />
fois plus importante que celle <strong>de</strong> l’asthme (20 à 30% <strong>de</strong> la population selon les<br />
étu<strong>de</strong>s <strong>et</strong> les pays). La proportion d’asthmatiques qui souffrent <strong>de</strong> rhinite est <strong>de</strong> 80%<br />
<strong>et</strong> chez les rhinitiques la prévalence <strong>de</strong> l’asthme est le double <strong>de</strong> celle <strong>de</strong> la<br />
population générale. Ainsi, l’hyperréactivité bronchique est fréquente chez les<br />
rhinitiques. Il est établi qu’avoir une rhinite est un facteur <strong>de</strong> risque d’apparition<br />
d’asthme. Ainsi est-il non seulement licite mais extrêmement important pour le<br />
pneumologue <strong>de</strong> rechercher la présence d’un asthme chez un patient souffrant <strong>de</strong><br />
rhinite <strong>et</strong> vice versa.<br />
3.3 Les chocs anaphylactiques<br />
Une grand partie <strong>de</strong>s chocs anaphylactiques s’accompagne <strong>de</strong> bronchospasme <strong>et</strong> /<br />
ou d’œdème <strong>de</strong>s voies aériennes. Par ailleurs, l’asthme est un facteur <strong>de</strong> risque<br />
reconnu <strong>de</strong> gravité <strong>de</strong>s réactions anaphylactiques. Aussi, le pneumologue doit<br />
connaître les causes <strong>de</strong>s chocs anaphylactiques, les diagnostiquer <strong>et</strong> les prévenir.<br />
L’anaphylaxie est une réaction sévère d’hypersensibilité (17) <strong>et</strong> plusieurs étu<strong>de</strong>s (18)<br />
ont permis <strong>de</strong> chiffrer les prévalences, les <strong>de</strong>grés <strong>de</strong> sévérité <strong>et</strong> les principales<br />
étiologies. Il s’agit d’allergies alimentaires (25% <strong>de</strong>s cas), d’allergies aux venins<br />
d’insectes (25% <strong>de</strong> cas) <strong>et</strong> d’allergies médicamenteuses (50% <strong>de</strong>s cas). Concernant<br />
les allergies alimentaires sévères, la présence d’un asthme bronchique est un facteur<br />
<strong>de</strong> risque pour une réaction sévère voire fatale (19). En ce qui concerne les allergies<br />
médicamenteuses, l’étu<strong>de</strong> <strong>Française</strong> du réseau d’allergo-vigilance 2003/2004 (18),<br />
hiérarchise en termes <strong>de</strong> fréquence les différents médicaments en cause :<br />
antibiotiques, anti-inflammatoires non stéroïdiens, myorelaxants, produits <strong>de</strong><br />
contraste iodés <strong>et</strong> latex. L’Agence Nationale d’Accréditation <strong>et</strong> d’Evaluation en Santé<br />
(ANAES) a publié un texte sur la prévention du risque allergique en anesthésie (20)<br />
avec en particulier un algorithme <strong>de</strong> conduite <strong>de</strong>vant un patient ayant rapporté une<br />
réaction anaphylactique par anesthésiques. Concernant les allergies aux venins<br />
d’Hyménoptères (21) rappelons l’intérêt <strong>de</strong> la désensibilisation spécifique qui est<br />
d’une efficacité certaine (95% <strong>de</strong> succès) <strong>et</strong> qui prévient les réactions mortelles.<br />
Dans ce domaine, il faut insister sur la nécessaire éducation <strong>de</strong>s patients allergiques<br />
(22) <strong>et</strong> la nécessaire information <strong>de</strong>s mé<strong>de</strong>cins en particulier <strong>de</strong>s mé<strong>de</strong>cins<br />
urgentistes (23).<br />
3.4 Les manifestations cutanées <strong>de</strong> l’allergie (24)<br />
Alors que rhinite, asthme <strong>et</strong> même chocs anaphylactiques où la participation<br />
respiratoire est souvent importante concernent à l’évi<strong>de</strong>nce le pneumologue pour la<br />
mise en évi<strong>de</strong>nce <strong>et</strong> le traitement <strong>de</strong> l’étiologie allergique, les manifestations<br />
purement cutanées sont plus <strong>de</strong> la compétence du <strong>de</strong>rmatologue. Toutefois,<br />
2
3<br />
urticaires ou angio oedèmes peuvent entrer dans le cadre <strong>de</strong> syndromes allergiques<br />
avec participation respiratoire (allergies aux latex, aux médicaments, aux venins, aux<br />
aliments). L’eczéma atopique est aussi à prendre en compte par le pneumologue<br />
puisqu’il « signe » un terrain particulier à risque d’asthme allergique. Enfin, les angio<br />
oedèmes doivent intéresser le pneumologue. Deux exemples peuvent être<br />
mentionnés : les oedèmes angioneurotiques familiaux ou acquis (déficits en<br />
inhibiteur <strong>de</strong> la C1 esterase) <strong>et</strong> les oedèmes liés à la prise d’hypotenseurs<br />
(inhibiteurs <strong>de</strong> l’enzyme <strong>de</strong> conversion <strong>et</strong> inhibiteur <strong>de</strong>s récepteurs <strong>de</strong> l’angiotensine).<br />
Ces <strong>de</strong>ux types <strong>de</strong> pathologies peuvent aboutir, si le diagnostic n’est pas fait, à la<br />
mort du patient essentiellement par œdème <strong>de</strong>s voies aériennes.<br />
3.5 L’œil allergique (24,25)<br />
La conjonctivite allergique est associée à la rhinite <strong>et</strong> <strong>de</strong> ce fait doit être prise en<br />
compte pour la spécificité <strong>de</strong>s voies respiratoires.<br />
4) Allergie <strong>et</strong> environnement (24,25,26,27,28)<br />
Les pathologies allergiques résultent d’une « confrontation » entre un individu « doué<br />
génétiquement » <strong>et</strong> un environnement spécifique auquel il est allergique. A cela<br />
s’ajoute les modulations apportées par l’environnement non spécifique (pollution<br />
extérieure, intérieure, climat, <strong>et</strong>c…). Les expositions sont nombreuses : polluants<br />
atmosphériques, chimiques, les allergènes polliniques, végétaux, animaux,<br />
alimentaires, médicamenteux <strong>et</strong> professionnels. Le pneumologue doit connaître les<br />
conséquences sur l’appareil respiratoire <strong>de</strong> l’exposition à chacun <strong>de</strong> ces produits.<br />
5) Allergies : Pathologies d’une vie<br />
Un grand nombre <strong>de</strong> sensibilisations allergéniques persiste toute la vie, Les objectifs<br />
<strong>de</strong> prise en charge d’un patient allergique sont le contrôle <strong>de</strong> la maladie, le contrôle<br />
<strong>de</strong> l’environnement (intérêt <strong>de</strong>s conseillères médicales en environnement intérieur, la<br />
mise en place <strong>de</strong> proj<strong>et</strong> d’accueil individualisé, l’éducation du mala<strong>de</strong> pour une<br />
véritable adhésion au proj<strong>et</strong> thérapeutique enfin une prise en charge globale pour<br />
une meilleure qualité <strong>de</strong> vie. Ceci nécessite un travail en étroite relation avec les<br />
autres disciplines médicales <strong>et</strong> donc une formation à la pluridisciplinarité.<br />
6) La formation en allergologie<br />
6.1 En France<br />
Deux voies sont actuellement possibles pour un pneumologue désirant se former en<br />
allergologie<br />
6.1.1 La capacité d’allergologie<br />
Celle-ci est ouverte à tout mé<strong>de</strong>cin diplômé, spécialiste d’organe, interniste, pédiatre,<br />
généraliste. Le cursus comprend <strong>de</strong>ux années d’enseignement avec un examen<br />
probatoire nécessaire à l’inscription en 1 ère année, un examen <strong>de</strong> fin <strong>de</strong> première<br />
année (local ou interrégional) <strong>et</strong> un examen <strong>de</strong> fin <strong>de</strong> <strong>de</strong>uxième année national, avec<br />
un programme défini par le collège <strong>de</strong>s directeurs <strong>de</strong> capacité en allergologie. C<strong>et</strong>te<br />
3
4<br />
capacité a remplacé <strong>de</strong> façon quasi totale les anciens DU. Il s’agit d’une formation<br />
associant cours théoriques <strong>et</strong> formation pratique.<br />
6.1.2 Le DESC d’<strong>Allergologie</strong> <strong>et</strong> d’Immunologie clinique :<br />
Ce diplôme est réservé aux étudiants inscrits dans un DES. Pour l’obtenir il faut faire<br />
2 choix <strong>de</strong> 6 mois dans un service validant <strong>et</strong> effectuer également <strong>de</strong>ux choix en<br />
services validants en post internat. Il n’existe qu’un seul diplôme mais <strong>de</strong>ux options<br />
possibles : une option « allergologie » <strong>et</strong> une option « immunologie clinique ». Trois<br />
<strong>de</strong>s 4 stages doivent être effectués dans les services validant l’option choisie. Le<br />
stage restant <strong>de</strong>vant s’effectuer dans l’autre option. Un "tronc commun" (pour tous<br />
les candidats) avec enseignement national sous forme <strong>de</strong> modules est mis en place.<br />
La <strong>de</strong>uxième année est dédiée à l’option choisie <strong>et</strong> l’enseignement est régional <strong>et</strong><br />
interrégional. La création du DESC a permis une reconnaissance <strong>de</strong> l’allergologie.<br />
Toutefois, comme pour beaucoup <strong>de</strong> DESC la nécessité d’avoir <strong>de</strong>ux choix validants<br />
effectués en post internat impose en pratique pour beaucoup <strong>de</strong> DES d’être Chef <strong>de</strong><br />
Clinique - Assistant <strong>de</strong>s hôpitaux dans un service validant.<br />
6.2 En Europe <strong>et</strong> dans le mon<strong>de</strong><br />
Dans certains pays (8) l’allergologie <strong>et</strong>/ou l’allergologie <strong>et</strong> Immunologie clinique est<br />
une spécialité à part entière. C’est le cas <strong>de</strong> l’Italie, du Portugal, <strong>de</strong> la Grèce, <strong>de</strong> la<br />
Suisse. Dans d’autres pays, il s’agit d’une sur-spécialité couplée à la mé<strong>de</strong>cine<br />
interne <strong>et</strong>/ou la pédiatrie. C’est le cas <strong>de</strong>s Etats-Unis. Dans d’autres pays, il s’agit<br />
d’une sur spécialité couplée aussi bien à la pédiatrie ou à la mé<strong>de</strong>cine interne qu’à<br />
<strong>de</strong>s spécialités d’organes. C’est le cas <strong>de</strong> l’Allemagne. C’est aussi le cas <strong>de</strong> la<br />
France avec le DESC.<br />
7) La Formation Continue<br />
Elle est très active sous l’égi<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’ANAFORCAL (Association Nationale <strong>de</strong><br />
Formation Continue en <strong>Allergologie</strong>) <strong>et</strong> <strong>de</strong>s différentes associations régionales<br />
(AREFORCAL). L’ANAFORCAL est un partenaire <strong>de</strong> la Société <strong>Française</strong><br />
d’<strong>Allergologie</strong> <strong>et</strong> d’Immunologie clinique (fig 4), membre elle-même <strong>de</strong> l’Organisation<br />
Mondiale d’allergologie qui fédère l’ensemble <strong>de</strong>s allergologues. En pneumologie, la<br />
Société <strong>de</strong> <strong>Pneumologie</strong> <strong>de</strong> Langue <strong>Française</strong> pour tous les pneumologues <strong>et</strong> l’APP<br />
(Association pour le Perfectionnement en <strong>Pneumologie</strong>) spécifique <strong>de</strong>s<br />
pneumologues libéraux sont très actives dans la formation <strong>de</strong>s pneumologues en<br />
allergologie. L’asthme <strong>et</strong> l’allergie sont très présents au congrès annuel <strong>de</strong> la<br />
discipline.<br />
8) Comment s’exerce la prise en charge <strong>de</strong>s pathologies allergiques<br />
Elle peut s’exercer en milieu hospitalier <strong>et</strong> en milieu libéral, les <strong>de</strong>ux étant souvent<br />
complémentaires <strong>et</strong> certains actes, comme dans toutes les spécialités, ne peuvent<br />
être pratiqués qu’en milieu hospitalier.<br />
Pratiquement, un pneumologue dans son activité libérale est en mesure avec son<br />
plateau technique <strong>de</strong> réaliser la totalité du bilan standard d’un asthmatique. Seuls<br />
les tests <strong>de</strong> provocation ou les bilans non habituels sont réalisés en milieu<br />
hospitalier. En milieu hospitalier les plateaux techniques peuvent être dispersés dans<br />
4
5<br />
plusieurs services (par exemple l’EFR peut se faire dans un plateau technique<br />
commun à toutes les explorations fonctionnelles <strong>et</strong> les tests dans un autre endroit<br />
que le service <strong>de</strong> pneumologie). Les fibroscopies sont habituellement faites sur un<br />
plateau technique spécifique. Les pneumologues libéraux disposent <strong>de</strong>s batteries<br />
habituelles perm<strong>et</strong>tant <strong>de</strong> réaliser les tests aux pneumallergènes <strong>et</strong> aux éventuels<br />
trophallergènes. En milieu hospitalier d’autres explorations allergologiques sont<br />
réalisées avec les traitements <strong>et</strong> conseils adéquats (allergies alimentaires,<br />
médicamenteuses, aux venins).<br />
Quel est le recrutement <strong>de</strong>s pneumologues intéressés par l’allergologie Tous les<br />
patients qui leurs sont adressés par les mé<strong>de</strong>cins <strong>de</strong> famille <strong>et</strong> porteurs d’une<br />
pathologie <strong>de</strong> l’appareil respiratoire supposée allergique à savoir essentiellement<br />
les bilans <strong>de</strong> dyspnée <strong>de</strong> l’adulte ou <strong>de</strong> l’enfant.<br />
Les relevés d’activité délivrés par l’organisme <strong>de</strong> tutelle, qui répertorie la<br />
démographie <strong>de</strong>s patients en activité libérale, relève chez un nombre important <strong>de</strong><br />
pneumologues un pourcentage conséquent <strong>de</strong> patients <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 16 ans. En<br />
corollaire, il semble que les pneumologues spécialisés en allergologie sont en<br />
général beaucoup moins impliqués en cancérologie. En revanche, ils prennent en<br />
charge aussi les BPCO, les insuffisances respiratoires <strong>et</strong> les infections<br />
communautaires <strong>et</strong> nosocomiales. Beaucoup sont également impliqués dans la<br />
pathologie du sommeil, l’éducation <strong>et</strong> la réhabilitation respiratoire. L’allergologie<br />
n’étant pas une spécialité, les données du CNOM ne peuvent donner aucune idée <strong>de</strong><br />
la répartition entre allergologues spécialistes d’organe, allergologues à exercice<br />
exclusif (mé<strong>de</strong>cins généralistes compétents <strong>et</strong> n’exerçant que c<strong>et</strong>te activité) <strong>et</strong> les<br />
mé<strong>de</strong>cins généralistes compétents en allergologie mais l’exerçant <strong>de</strong> manière non<br />
exclusive. Les mé<strong>de</strong>cins généralistes ayant la compétence en allergologie seraient<br />
588 a exercer l’allergologie en activité régulière (sur 625 en activité) dont 259<br />
femmes <strong>et</strong> 329 hommes. Ils se répartissent en allergologues exclusifs (les plus<br />
nombreux) <strong>et</strong> mé<strong>de</strong>cins généralistes compétents (largement minoritaires). Le profil<br />
démographique <strong>de</strong>s mé<strong>de</strong>cins pneumologues allergologues en activité régulière est<br />
caractérisé, comme pour tous les mé<strong>de</strong>cins français, par une forte proportion <strong>de</strong> 45-<br />
55 ans avec donc un important vieillissement <strong>de</strong> la pyrami<strong>de</strong> <strong>de</strong>s âges <strong>et</strong> une<br />
féminisation importante (31,2%) surtout parmi les plus jeunes ; l’ensemble <strong>de</strong> ceux-ci<br />
exerçant préférentiellement une activité hospitalière à temps partiel ou a plein<br />
temps. Pour les allergologues, 56% sont <strong>de</strong>s hommes <strong>et</strong> 44% <strong>de</strong>s femmes ; la<br />
féminisation y est plus importante (30-32). Aucune donnée officielle ne perm<strong>et</strong><br />
d’i<strong>de</strong>ntifier avec précision le nombre <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cins spécialistes titulaires <strong>de</strong> la<br />
compétence ou <strong>de</strong> la capacité d’allergologie. Une enquête réalisée fin 2004 par le Dr<br />
Dumur pneumologue - allergologue <strong>et</strong> prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l’ANAFORCAL (organisme <strong>de</strong><br />
FMC <strong>de</strong>s allergologues) sur 1892 mé<strong>de</strong>cins qualifiés en allergologie (taux <strong>de</strong><br />
réponse <strong>de</strong> 44.82%) montre que 55% <strong>de</strong>s répondants sont spécialistes d’organe<br />
(56.3% pneumologues). Sur la totalité <strong>de</strong>s allergologues 37.5% sont compétents<br />
exclusifs, 27.4% sont pneumologues, 21.2% sont d’une autre spécialité <strong>et</strong> 7.4% sont<br />
mé<strong>de</strong>cins généralistes. Les autres spécialistes compétents en allergologie sont dans<br />
21.2% <strong>de</strong>s pédiatres, 15.5 % <strong>de</strong>s <strong>de</strong>rmatologues <strong>et</strong> 7% <strong>de</strong>s ORL. 68.5 % <strong>de</strong>s<br />
allergologues spécialistes d’organe sont <strong>de</strong>s hommes <strong>et</strong> 66.5% <strong>de</strong>s allergologues<br />
exclusifs sont <strong>de</strong>s femmes. Il ressort donc <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te enquête récente que les<br />
spécialistes seraient majoritaires chez les compétents en allergologie <strong>et</strong> que parmi<br />
ces spécialistes les pneumologues sont les plus nombreux. Leur mo<strong>de</strong> d’exercice<br />
est difficile a estimer car il n’y a pas eu d’analyse possible <strong>de</strong>s différents spécialistes<br />
allergologues ; globalement, 50 % sont en activité libérale exclusive, 35% en<br />
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6<br />
exercice mixte <strong>et</strong> 15% hospitaliers exclusifs. Parmi les hospitaliers, 54% sont<br />
vacataires, 46% praticiens hospitaliers (18% chefs <strong>de</strong> service).<br />
Une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> informelle a été faite auprès <strong>de</strong> l’industrie pharmaceutique pour tenter<br />
<strong>de</strong> déterminer le nombre <strong>de</strong> pneumologues allergologues. Certains ne sont pas en<br />
mesure <strong>de</strong> donner une réponse car leurs fichiers ne perm<strong>et</strong>tent pas <strong>de</strong> répertorier<br />
les différentes spécialisations <strong>de</strong>s mé<strong>de</strong>cins répertoriés ainsi que leur type d’activité<br />
(libéraux /mixtes /exclusifs). D’autres confirment le nombre élevé <strong>et</strong> majoritaire <strong>de</strong>s<br />
pneumologues parmi les spécialistes allergologues. Certains ont individualisé dans<br />
leurs fichiers les pneumologues au sein <strong>de</strong>s allergologues exclusifs. Ces listings<br />
perm<strong>et</strong>tent <strong>de</strong> recouper les données antérieures, à savoir le grand nombre <strong>de</strong><br />
pneumologues qualifiés en allergologie. De même, une enquête téléphonique<br />
réalisée au sein <strong>de</strong>s conseils départementaux <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong>s mé<strong>de</strong>cins ( 1/3 <strong>de</strong>s<br />
secrétariats ont communiqué le nombre <strong>de</strong> spécialistes compétents <strong>et</strong> nombre<br />
d’allergologues exclusifs) confirme la forte spécialisation <strong>de</strong>s mé<strong>de</strong>cins compétents<br />
en allergologie.<br />
9) Part <strong>de</strong>s maladies allergiques en <strong>Pneumologie</strong><br />
Les maladies allergiques sont en progression. Elles sont invalidantes, chroniques <strong>et</strong><br />
parfois sévères. Elles représentent un coût important pour le système <strong>de</strong> soins. La<br />
qualité <strong>de</strong> vie <strong>de</strong>s mala<strong>de</strong>s souffrant souvent d’allergies multiples est réduite <strong>et</strong><br />
entraîne parfois un handicap social <strong>et</strong> professionnel. Les familles d’enfants<br />
allergiques aux pneumallergènes <strong>et</strong>/ou aux trophallergènes sont en quête d’écoute,<br />
<strong>de</strong> conseils précis <strong>et</strong> pertinents ; les actions d’éducation sont chrono phages <strong>et</strong> les<br />
besoins en temps médical d’éducation ne font que s’accroître avec l’augmentation <strong>de</strong><br />
la <strong>de</strong>man<strong>de</strong>. Ce temps d’éducation doit pouvoir être en partie délégué à <strong>de</strong>s<br />
professionnels <strong>de</strong> santé formés pour cela mais hélas tout aussi en situation <strong>de</strong><br />
pénurie) : leur formation <strong>et</strong> leur évaluation ne sont encore qu’anecdotique.<br />
La large utilisation <strong>de</strong> corticoï<strong>de</strong>s locaux, <strong>de</strong>s antihistaminiques est extrêmement<br />
utile. Elle ne résoud pas cependant la prise en charge complète <strong>de</strong> tous les cas <strong>de</strong><br />
pathologies allergiques <strong>et</strong> n’apporte aucun élément <strong>de</strong> prévention ni d’éducation.<br />
L’intérêt du pneumologue pour les pathologies allergiques <strong>de</strong>vrait non seulement se<br />
maintenir mais se renforcer.<br />
6
7<br />
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risque allergique pervertisseuse. Recommandations Cliniques. Ann Fr Anesth<br />
Rea 2002 ;21 :1-8.<br />
21. Birnbaum J, Vervlo<strong>et</strong> D. Indications <strong>de</strong> la désensibilisation en fonction <strong>de</strong>s<br />
données épidémiologiques récentes. Rev Fr Allergol <strong>et</strong> Immunol Clin<br />
2004;44:270-275.<br />
22. Kapoor S, Roberts G, Bynoe Y, Ganghan M, Habibi P, Lack G. Influence of a<br />
multidisciplinaire pediatric allergic clinic on parental knouwledge and rate of<br />
subsequent allergic reaction. Allergy 2004 ;59 :185-91.<br />
23. Clark S, Bock SA, Ga<strong>et</strong>a J, Brenner BE, Cydulka RK <strong>et</strong> al. Multicenter study of<br />
emergency <strong>de</strong>partment visits for poor allergics. J Allergy Clin immunol.<br />
2004 ;113 :347-57.<br />
24. Allergie en pratique. E.C. Milgrom <strong>et</strong> al. Coordination Scientifique <strong>de</strong> l’Edition<br />
<strong>Française</strong>. A Didier Elsevier 2004, 269 pages.<br />
25. Traité d’allergologie. D Vervlo<strong>et</strong>, A Magnan. Mé<strong>de</strong>cine Sciences Flammarion<br />
2003, 1148 pages.<br />
26. De Blay F, Lieutier-Colas F, Lefevre-Balleydier A. Allergies <strong>et</strong> Environnement<br />
intérieur. Editions Margaux Orange 2003, 134 pages.<br />
27. Bessot JC, Pauli G. L’asthme professionnel. Editions Margaux Orange 1999,<br />
571 pages.<br />
28. Vervlo<strong>et</strong> D, Pradal M, Castelain M. Drug Allergy. CD Pharmacia diagnostics<br />
AB 2004.<br />
29. Vervlo<strong>et</strong> D. Roman<strong>et</strong> S. <strong>Allergologie</strong> le Gui<strong>de</strong>. Editions Margaux Orange 2004,<br />
216 pages.<br />
30. Dermographie médicale française. Situation au 1 er janvier 2004. Etu<strong>de</strong> n0°37<br />
décembre 2004 ordre national <strong>de</strong>s mé<strong>de</strong>cins conseil <strong>de</strong> l’ordre.<br />
31. les pneumologues français. Le présent <strong>et</strong> l’avenir enquête auprès <strong>de</strong>s<br />
spécialistes en pneumologie entre décembre 1999 <strong>et</strong> avril 2000. Centre <strong>de</strong><br />
sociologie <strong>et</strong> <strong>de</strong> démographie médicale CSDM. FIC@wanadoo. Fr mai 2000<br />
32. Etu<strong>de</strong> sur la démographie <strong>de</strong>s mé<strong>de</strong>cins spécialistes libéraux.<br />
http://www.sante.gouv.fr/drees/statiss2004/1999/med_spe_lib/med_spe_lib23.<br />
htm<br />
33. Chouaïd C, Houss<strong>et</strong> B. Démographie <strong>de</strong>s pneumologues en France. Rev Mal<br />
Respir 2003; 20: 531-7.<br />
8
9<br />
Remerciements au secrétariat du Conseil <strong>de</strong> l’Ordre <strong>de</strong> la Moselle<br />
9
10<br />
Pays<br />
Royaume-Uni<br />
Nouvelle-Zélan<strong>de</strong><br />
Australie<br />
Irlan<strong>de</strong><br />
Canada<br />
Pérou<br />
Costa Rica<br />
Brésil<br />
USA<br />
Paraguay<br />
Uruguay<br />
Panama<br />
Koweït<br />
Afrique du Sud<br />
Malte<br />
Finlan<strong>de</strong><br />
Liban<br />
Kenya<br />
Allemagne<br />
France<br />
Japon<br />
Thaïlan<strong>de</strong><br />
Suè<strong>de</strong><br />
Hong Kong<br />
Philippines<br />
Belgique<br />
Autriche<br />
Iran<br />
Argentine<br />
Estonie<br />
Nigéria<br />
Espagne<br />
Chili<br />
Singapour<br />
Malaisie<br />
Portugal<br />
Uzbekistan<br />
Oman<br />
Italie<br />
Pakistan<br />
L<strong>et</strong>tonie<br />
Pologne<br />
Algérie<br />
Corée du Sud<br />
Maroc<br />
Mexique<br />
Ethiopie<br />
In<strong>de</strong><br />
Taïwan<br />
Russie<br />
Chine<br />
Grèce<br />
Georgie<br />
Roumanie<br />
Albanie<br />
Indonésie<br />
0 5 1 1 2 2 3 3<br />
Prévalence <strong>de</strong>s symptômes asthmatiques (%)<br />
Prévalence annuelle d’asthme évaluée par questionnaire posé au suj<strong>et</strong><br />
4<br />
Figure 1<br />
10
11<br />
Pays<br />
Nigéria<br />
Paraguay<br />
Malte<br />
Hong Kong<br />
Argentine<br />
Canada<br />
Autralie<br />
Pérou<br />
Irlan<strong>de</strong><br />
Nouvelle-<br />
Zélan<strong>de</strong><br />
USA<br />
Royaume-Uni<br />
Algérie<br />
Pakistan<br />
Finlan<strong>de</strong><br />
Brésil<br />
France<br />
Uruguay<br />
Thaïlan<strong>de</strong><br />
Liban<br />
Philippines<br />
Singapour<br />
Afrique du Sud<br />
Espagne<br />
Japon<br />
Belgique<br />
Costa Rica<br />
Kenya<br />
Malaisie<br />
Allemagne<br />
Italie<br />
Koweït<br />
Maroc<br />
Suè<strong>de</strong><br />
Chili<br />
Oman<br />
Taïwan<br />
Autriche<br />
Corée du Sud<br />
Mexique<br />
Panama<br />
Pologne<br />
Iran<br />
Chine<br />
Portugal<br />
Grèce<br />
Uzbekistan<br />
Russie<br />
Ethiopie<br />
In<strong>de</strong><br />
Indonésie<br />
Roumanie<br />
L<strong>et</strong>tonie<br />
Estonie<br />
Georgie<br />
0 5 1 1 2 2 3 3<br />
Prévalence <strong>de</strong>s symptômes <strong>de</strong> rhinoconjonctivite allergique (%)<br />
Prévalence annuelle <strong>de</strong>s symptômes <strong>de</strong> rhinoconjonctivite<br />
4<br />
Figure 2<br />
11
12<br />
Prévalence <strong>de</strong>s<br />
pathologies<br />
%<br />
30<br />
25<br />
28<br />
20<br />
15<br />
10<br />
14<br />
5<br />
10<br />
0<br />
3<br />
5<br />
4<br />
1968 1982 1992<br />
Asthme<br />
1968 1982 1992<br />
Rhinite allergique<br />
Figure 3<br />
12
13<br />
Société <strong>Française</strong> d’<strong>Allergologie</strong> <strong>et</strong> d’Immunologie Clinique<br />
La SFAIC est l’une <strong>de</strong>s plus anciennes Sociétés Scientifiques Européennes sur<br />
l’Allergie <strong>et</strong> l’Immunologie clinique en Europe <strong>et</strong> a été fondée par Pasteur-Valery-<br />
Radot <strong>et</strong> Halpern en 1947.<br />
Les buts <strong>de</strong> la Société <strong>Française</strong> d’<strong>Allergologie</strong> <strong>et</strong> d’Immunologie Clinique<br />
sont<br />
• Education <strong>et</strong> formation dans l’allergie <strong>et</strong> l’immunologie clinique<br />
• Promotion <strong>de</strong> la recherche dans l’allergie<br />
• Soin aux patients allergiques, troubles relatifs à l’allergie <strong>et</strong> asthme<br />
La SFAIC représente la France au sein <strong>de</strong> l’European Aca<strong>de</strong>my of Allergy and<br />
Clinical Immunology (EAACI) <strong>et</strong> est membre <strong>de</strong> la Word Allergy Organization (WAO).<br />
Au niveau régional, les centres d’enseignements universitaires sont associés à <strong>de</strong>s<br />
allergologues pour encourager l’éducation dans l’allergie, aussi bien pour les<br />
étudiants que pour les diplômés.<br />
Membres<br />
Elle regroupe plus <strong>de</strong> 850 membres. Parmi ceux-ci, 450 membres sont<br />
exclusivement allergologues <strong>et</strong> 400 membres couvrent une importante diversité <strong>de</strong><br />
spécialités médicales : pneumologie, pédiatrie, <strong>de</strong>rmatologie, ENT, ophtalmologie.<br />
Certains membres <strong>de</strong> la SFAIC ont <strong>de</strong>s responsabilités internationales, par exemple<br />
la Prési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> l’EAACI a été tenue par J. CHARPIN <strong>et</strong> F .B. MICHEL<br />
Education <strong>et</strong> formation<br />
L’Allergie <strong>et</strong> l’Immunologie clinique est une sous spécialité médicale en France qui<br />
peut être obtenue pour l’instant par 2 voies :<br />
Une formation <strong>de</strong> 2 ans pour la capacité d’<strong>Allergologie</strong> (avec un examen<br />
national) (environ 40 étudiants sont diplômés chaque année), ouverte à tous les<br />
docteurs en mé<strong>de</strong>cine.<br />
Le DESC (Diplôme d’Etu<strong>de</strong>s Spécialisées Complémentaire en Allergie <strong>et</strong><br />
Immunologie Clinique) pour les chargés <strong>de</strong> cours <strong>et</strong> les internes (2 ans)<br />
La 4 ème édition du Traité d’<strong>Allergologie</strong> français a été publiée en 2003 (ed. D.<br />
VERVLOET, A. MAGNAN, 1148 p.). La 3 ème édition du traité d’allergie pédiatrique<br />
<strong>de</strong>vrait sortir en 2006 (ed. P. SCHEINMANN, J. <strong>de</strong> BLIC). Un traité français sur<br />
l’asthme professionnel a été publié en 1999 (ed. J.C. BESSOT, G. PAULI). Le<br />
« dictionnaire <strong>de</strong>s allergènes » est régulièrement mis à jour par G. DUTAU.<br />
Les spécialistes <strong>de</strong> l’allergie sont impliqués dans <strong>de</strong>s programmes scientifiques<br />
concernant la génétique, l’épidémiologie, l’environnement, les allergènes,<br />
l’immunologie fondamentale <strong>et</strong> clinique. Une coopération existe avec les instituts <strong>de</strong><br />
recherche comme l’INSERM (Institut National <strong>de</strong> la Santé <strong>et</strong> <strong>de</strong> la Recherche<br />
Médicale) Activités<br />
La SFAIC a émis <strong>de</strong>s directives <strong>et</strong> <strong>de</strong>s mises au point qui ont déjà été publiées dans<br />
la « Revue <strong>Française</strong> d’<strong>Allergologie</strong> <strong>et</strong> d’Immunologie Clinique » sur les suj<strong>et</strong>s<br />
suivants : Contrôle <strong>de</strong> l’environnement, Désensibilisation, Soin <strong>de</strong>s allergies<br />
alimentaires à l’école<br />
La SFAIC a aussi coopéré avec d’autres sociétés scientifiques pour <strong>de</strong>s directives<br />
concernant l’urticaire, l’eczéma atopique, les anesthésiques généraux <strong>et</strong> les<br />
réactions secondaires.<br />
La coopération avec le Ministère <strong>de</strong> la Santé concerne l’éducation <strong>de</strong>s asthmatiques<br />
Site Web<br />
Le site <strong>de</strong> la SFAIC (www.sfaic.com) montre les <strong>de</strong>rnières nouvelles <strong>et</strong> les<br />
évènements scientifiques nationaux <strong>et</strong> internationaux dans le domaine <strong>de</strong> l’allergie.<br />
13
14<br />
Interaction avec les associations <strong>de</strong> patients<br />
Les membres <strong>de</strong> la SFAIC participent activement dans les associations <strong>de</strong> patients<br />
telles que ‘Association Asthme <strong>et</strong> Allergies » (Prési<strong>de</strong>nt D. VERVLOET)<br />
Rencontres<br />
Jusqu’en 2005, la SFAIC a organisé 2 congrès nationaux par an : un à Paris en<br />
Janvier (avec les JPA) <strong>et</strong> un dans un autre centre universitaire avec <strong>de</strong>s intervenants<br />
nationaux <strong>et</strong> internationaux (les rencontres ont été organisées à Strasbourg (2000),<br />
Besançon (2001), Lille (2002), Marseille (2004), Montpellier (2005). En 2003, la<br />
SFAIC a eu le privilège d’organiser le congrès <strong>de</strong> l’EAACI à Paris (Juin 2003) (J.<br />
BOUSQUET, Prési<strong>de</strong>nt). A partir <strong>de</strong> 2006, 1 importante rencontre nationale aura lieu<br />
chaque année, alternativement à Paris <strong>et</strong> à l’extérieur <strong>de</strong> Paris.<br />
Récompenses pour la recherche<br />
La SFAIC encourage la recherche dans l’allergie avec 2 prix annuels pour <strong>de</strong>s thèses<br />
<strong>de</strong> jeunes membres. La SFAIC a obtenu <strong>de</strong>s subventions d’UCB <strong>et</strong> Stallergènes,<br />
pour perm<strong>et</strong>tre à <strong>de</strong>s allergologues <strong>de</strong> commencer <strong>de</strong>s proj<strong>et</strong>s <strong>de</strong> recherche<br />
fondamentale <strong>et</strong> clinique. Conseil d’Administration2004-2006 :<br />
Prési<strong>de</strong>nt : G. PAULI<br />
Vice Prési<strong>de</strong>nt : P. SCHEINMANN<br />
Trésorier : J. LAURENT<br />
Membres du Conseil d’Administration : A. DIDIER, J.M. TUNON DE LARA,<br />
A.B. TONNEL, M.T. GUINNEPAIN, J.P.DUMUR, A. BARBAUD, F. <strong>de</strong> BLAY, I.<br />
BOSSE, P. DEMOLY, J. GAYRAUD, G. KANNY, A. MAGNAN, D.A. MONERET-<br />
VAUTRIN, A. PRADALIER, F. RANCE, B. WALLAERT.<br />
Anciens Prési<strong>de</strong>nts :<br />
B. DAVID (1991-1995), D. VERVLOET (1996-1998), F. LEYNADIER (1999-2001), J.<br />
BOUSQUET (2002-2003<br />
Le Ministère <strong>de</strong> la Santé <strong>et</strong> les organisations <strong>de</strong> recherche français montrent un<br />
intérêt croissant pour le domaine <strong>de</strong> l’allergie <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’environnement qui est<br />
maintenant considéré comme une priorité <strong>de</strong> santé publique en France. Un <strong>de</strong>s<br />
principaux objectifs <strong>de</strong> la SFAIC est <strong>de</strong> soutenir l’enthousiasme <strong>de</strong>s jeunes membres<br />
actifs aussi bien dans la recherche que dans la pratique clinique. La SFAIC<br />
encourage également fortement la collaboration internationale dans différents<br />
domaines, spécialement avec <strong>de</strong>s membres d’autres sociétés européennes sur<br />
l’allergie.<br />
14