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l'investissement responsable - Syntec ingenierie

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Quels critères d’acceptabilité<br />

pour un investissement <strong>responsable</strong> <br />

Comment identifier un investissement «<strong>responsable</strong>» Il est nécessaire d’évoquer les<br />

critères selon lesquels on peut juger de la qualité de l’investissement sur le long terme :<br />

à toutes les étapes du processus, on peut repérer des points forts déterminant l’acceptabilité<br />

du projet. Cela va de la qualité du processus de décision initial à la dimension<br />

sociale du travail de réalisation.<br />

Impartialité, transparence, intégrité :<br />

les critères d’acceptabilité d’un investissement<br />

<strong>responsable</strong><br />

C’est Jacques Gaillard, Président de<br />

SOGREAH, qui a lancé le débat en<br />

posant une question centrale : quels sont<br />

les critères nous permettant d’affirmer<br />

qu’un investissement sera <strong>responsable</strong> <br />

Selon lui, le premier ensemble de critères<br />

est lié à la qualité du processus de décision<br />

; les termes-clés seront alors : impartialité,<br />

transparence, intégrité.<br />

D’autres critères doivent pouvoir caractériser<br />

la capacité du décideur à anticiper<br />

sur les conséquences de ses décisions, de<br />

manière à pouvoir en maîtriser les<br />

risques ; aussi le management des<br />

risques est-il au cœur de l’investissement<br />

<strong>responsable</strong>.<br />

D’autres critères encore sont à associer<br />

au type de financement du projet ; par<br />

exemple, l’association, souvent essentielle<br />

pour le financement d’infrastructures,<br />

entre un financement public, privilégiant<br />

Adduction d’eau dans l’est Algérien (SOGREAH)<br />

le long terme, et un financement privé,<br />

nécessairement contraint par des exigences<br />

à court terme, résulte toujours d’arbitrages<br />

délicats.<br />

L’investissement <strong>responsable</strong> a un prix ;<br />

le décideur doit être prêt à le payer.<br />

Enfin, qui dit investissement <strong>responsable</strong><br />

dit qualité ; par conséquent, il faut que le<br />

décideur, d’une manière<br />

ou d’une autre, soit prêt à<br />

en payer le prix.<br />

L’investissement <strong>responsable</strong><br />

nécessite donc, dans<br />

les sociétés d’ingénierie,<br />

un engagement sans<br />

faille de tous les niveaux<br />

hiérarchiques ; cela présuppose<br />

nécessairement<br />

la formation de tous les<br />

acteurs.<br />

La dimension<br />

sociale de la<br />

mondialisation :<br />

l’exemple des<br />

travailleurs du<br />

secteur<br />

de la construction<br />

Anita Normark est la Secrétaire<br />

Générale de l’IFBWW, l’International<br />

Federation of Building and Wood<br />

Workers. L’IFBWW comprend 285<br />

syndicats de 124 pays, soit au total 11<br />

millions d’affiliés.<br />

Sa mission est de favoriser la création de<br />

syndicats dans les secteurs du bâtiment<br />

et du bois ; c’est aussi de promouvoir et<br />

de faire valoir les droits des travailleurs<br />

dans le contexte du développement<br />

durable.<br />

Prendre en compte l’aspect social du<br />

projet est devenu un signe de qualité.<br />

Pour cela, l’IFBWW<br />

donne une grande<br />

priorité à l’établissement<br />

d’un dialogue<br />

social et fait campagne<br />

pour que les droits<br />

des travailleurs figurent<br />

dans des accords<br />

passés avec les gouvernements,<br />

les institutions<br />

internationales (la Banque<br />

Mondiale, par exemple, qui a une position<br />

unique pour influencer les pratiques<br />

internationales), les syndicats professionnels,<br />

ou encore les multinationales.<br />

L’IFBWW pousse également les gouvernements<br />

à faire inclure dans le GATS une<br />

clause générale visant à mieux protéger<br />

les travailleurs migrants.<br />

Or ces accords apportent<br />

une valeur ajoutée réelle<br />

aux signataires ; souscrire<br />

aux exigences sociales du<br />

développement durable<br />

est devenu un signe de<br />

qualité.<br />

Frédéric Tiberghien,<br />

Président d’Orse France,<br />

constate que le foisonnement actuel de<br />

normes provenant de nombreuses sources<br />

(dont grands organismes internationaux,<br />

banquiers, assureurs et agences de<br />

notation) a quelques conséquences<br />

négatives : exclusions pas toujours justifiées,<br />

défaut de contrôle, menace sur la<br />

diversité culturelle, notamment ; et ceci,<br />

malgré l’existence de critères d’acceptabilité<br />

et d’indicateurs de toutes sortes. A<br />

terme, il faudrait imposer un reporting<br />

social et environnemental à tous les<br />

acteurs économiques.<br />

Pour Grégoire Olivier, Président Directeur<br />

Général de SAGEM, le concept de développement<br />

durable doit être, «par définition»<br />

même, au cœur de la stratégie<br />

d’une entreprise. dans le cadre des délégations<br />

de Service Public, qui se développent<br />

très rapidement en France, cela<br />

conduit notamment l’investisseur privé à<br />

partager les risques ; et, de manière plus<br />

générale, à mettre plus d’intelligence<br />

dans la conduite des projets... ce qui va<br />

dans la bonne direction.<br />

LES CAHIERS DE L’INGÉNIERIE DE PROJET - DÉCEMBRE 2003<br />

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