Bellanger Mischi Présentation - Centre d'histoire sociale du XXe siècle

Les territoires du communisme
Élus locaux, politiques publiques et sociabilités militantes
Journées d’études 1 er et 2 décembre 2009
Université Paris 1
Les territoires du communisme
Élus locaux, politiques publiques et sociabilités militantes
Présentation
Emmanuel Bellanger, ebellanger@yahoo.fr
Chargé de recherche du CNRS, Centre d’histoire sociale du XXe siècle, Université Paris 1
Julian Mischi, mischi@dijon.inra.fr
Chargé de recherche à l’INRA, département de sciences sociales, CESAER-Dijon
Les textes mis en ligne sont issus des communications présentées lors des journées
d’études consacrées aux élus locaux, aux politiques publiques et aux sociabilités militantes
des territoires du communisme. Ces journées se sont tenues à l’Université de Paris 1 Panthéon
Sorbonne les 1 er et 2 décembre 2009. Il convient ici de remercier les différents partenaires qui
ont rendu cette manifestation possible : l’Université Paris 1, le Centre d’Histoire Sociale du
XXe siècle, la Maison des sciences de l’homme de Dijon, le département des sciences
sociales de l’INRA, le Ladrhaus de l’École nationale supérieure d’architecture de Versailles,
les archives départementales de la Seine-Saint-Denis et du Val-de-Marne, les archives
communales d’Ivry-sur-Seine et la Fondation Gabriel Péri.
La préparation de ces journées a été assurée par un comité scientifique
interdisciplinaire que nous voudrions remercier :
Marie-Hélène Bacqué, professeur de sociologie, Université d’Evry Val d’Essonne
Catherine Bruant, enseignante chercheur à l’École nationale supérieure d’architecture de
Versailles
Jean-Yves Dormagen, professeur de science politique, Université de Montpellier 1
Sylvie Fol, professeur d’aménagement de l’espace et d’urbanisme
Annie Fourcaut, professeur d’histoire contemporaine, directrice du CHS, Université Paris 1
Jacques Girault, professeur d’histoire contemporaine émérite, Université Paris 13
Acte des journées "Les territoires du communisme" CHS ‐ Paris 1, décembre 2009 ‐ 1

Rémi Lefebvre, professeur de science politique, Université de Reims
Olivier Masclet, maître de conférences de sociologie, Université Paris V
Claude Pennetier, chargé de recherche du CNRS, Université Paris 1
Bernard Pudal, professeur de science politique, Université de Paris X Nanterre
Jean-Noël Retière, professeur de sociologie, Université de Nantes
Yasmine Siblot, maître de conférences de sociologie, Université Paris 1
Danielle Tartakowsky, professeur d’histoire contemporaine, Université Paris 8
Serge Wolikow, professeur d'histoire contemporaine, Université de Bourgogne
Les membres du comité scientifique ont souligné l’originalité des recherches
présentées lors de ces journées, nous incitant à les diffuser le plus largement possible. Les 23
intervenants viennent d’horizons disciplinaires différents : historien, politiste, sociologue,
urbaniste et géographe. Comme l’atteste les titres de leur contribution, les travaux de ces
jeunes chercheurs contribuent au renouvellement des approches du communisme. Nous
tenons ici à les remercier non seulement pour leur présentation orale mais aussi pour leur
texte de synthèse à l’origine de cette mise en ligne.
Vincent Casanova (CHS, Paris 1) : « Faire entendre l’avenir radieux : répertoires et
pratiques musicales dans les municipalités communistes en banlieue rouge pendant la Guerre
froide »
Marie-Cécile Bouju (CRHQ, Université de Caen) : « Lecture publique et politique
municipale communiste : Une heureuse rencontre politique et culturelle »
Benoît Pouvreau (service du patrimoine culturel, Conseil général de la Seine-Saint-Denis) :
« Rouge brique : Quand communisme municipal rimait avec laboratoire urbain (1944-1986) »
Lina Raad (Géographie-cités, Paris 7) : « Politiques de l’habitat en banlieue rouge : entre
mixité sociale et gentrification »
Marie-Fleur Albecker (Géographie-Cités, Paris 1) : « Globalisation et politiques urbaines
locales dans la première couronne de la banlieue parisienne : une spécificité communiste »
Benoît Breville (CHS, Paris 1) : « L'enfance de la politique de la ville à Saint-Denis, vers
une nouvelle géographique du pouvoir local (1984-1990) »
Violaine Girard (CMH, ENS-EHESS) : Les évolutions des politiques urbaines de la
municipalité communiste de Pierre-Bénite (Rhône) : de la promotion de l’accession ouvrière
au souci d’une recomposition par le haut
Emilie Biland (CMH, ENS-EHESS) : « Recruter et gérer les agents "à gauche"
Structuration et déstructuration d’une politique du personnel communal dans une petite ville
(1971-2008) »
Julien Cahon (CHSSC, Université de Picardie) : « René Lamps : un communiste amiénois
à l’épreuve du pouvoir local et de la gestion municipale »
Pascal Guillot (Paris 13) : « L’Union socialiste communiste ou des dissidences
municipales en banlieue parisienne dans l’entre-deux-guerres »
Paul Boulland (CHS, Paris 1) : « Les élus municipaux de banlieue parisienne au prisme de
l’encadrement communiste, de la Libération aux années 1960 »
Fabien Conord (CHEC, Clermont-Ferrand 2) : « Les élections sénatoriales : entre scrutin
prétexte et ressource politique »
Catherine Dupuy (Paris 13) : « Les angles morts de la mobilisation en territoire du
communisme : les déconvenues de l’engagement militant et protestataire à Gennevilliers
(années 1950-1960) »
Françoise de Barros (CRESPPA-CSU, Paris 8) : « Les effets de la Guerre d’indépendance
algérienne sur des espaces politiques locaux métropolitains : représentations « coloniales »,
pratiques électorales et politiques publiques communales »
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Nicolas Azam (CRPS, Paris 1) : « Légitimités électives contre légitimité partisane. Les
communistes de Saint-Denis des années 1980 à la campagne du « Front de gauche » en
2009 »
David Gouard (CEPEL, Montpellier 1) : « Désaffiliation politique et stratégies de maintien
du PCF en « banlieue rouge » : une sociologie politique des cités Maurice Thorez et Youri
Gagarine à Ivry-sur-Seine »
Samir Hadj Belgacem (CMH, ENS-EHESS) : « Les conditions du maintien d’un pouvoir
municipal communiste en « banlieue rouge ». Retour sur une campagne de succession délicate
aux municipales de mars 2008 »
Jessica Sainty (PACTE, IEP de Grenoble) : « Le paradoxe électoral des banlieues rouges :
le PCF entre ancrage municipal et désaffection nationale. Le cas de la ville d’Echirolles »
Thibault Tellier (IRHIS, Lille 3) : « Le parti communiste et la décentralisation : une
nouvelle manière d’appréhender le pouvoir local 1977-1983 »
Nicolas Bué (ERMES, Université de Nice) et Fabien Desage (CERAPS, Université de
Lille 2) : « Les élus locaux communistes et l’intercommunalité : chronique d’un ralliement
non annoncé »
Héloïse Nez et Julien Talpin (CSU, Paris 8) : « Démocratie participative et communisme
municipal en banlieue rouge : Un modèle de gestion spécifique »
Les textes mis en ligne mettent en perspectives les enjeux scientifiques de l’étude du
communisme français en variant les points de vue et les échelles d’analyse. Ils sont issus de
recherches qui s’intéressent à la fois au Parti communiste français et à la gestion publique
locale au XXe siècle. Ils croisent des angles d’approche souvent dissociés - l’étude des partis
politiques et l’analyse des politiques publiques - afin de contribuer à une meilleure
connaissance des formes et des enjeux de la compétition politique locale. Les
communications portent sur l’engagement militant et la formation du pouvoir local
(municipal, intercommunal, départemental, etc.). Elles cherchent à mettre en perspective
l’action militante aux prises avec les institutions publiques.
A l’échelon local, les luttes politiques investissent différentes scènes (municipale,
intercommunale, départementale, régionale, associative, syndicale, partisane, etc.). Saisir les
formes changeantes de l’interdépendance entre ces différentes scènes permet de mieux
comprendre les transformations du pouvoir municipal au cours du XX e siècle. Une telle
démarche ancre l’action publique dans les réseaux sociaux et militants. La conception et la
mise en œuvre des politiques publiques locales ne sont pas dissociables des rapports plus ou
moins conflictuels qui se nouent entre élus, agents administratifs (fonctionnaires territoriaux,
représentants de l’État) et porte-parole des groupes de pression (partis, associations,
syndicats).
En faisant se confronter et discuter des recherches interdisciplinaires et renouvelées
portant sur les militants et les élus communistes, nous avions l’objectif de favoriser une
réflexion conjointe sur les comportements électoraux, les mobilisations militantes et l’action
publique locale. En mettant en ligne ces communications sur le site du Centre d’histoire
sociale du XXe siècle, nous espérons que le lecteur y trouva matière à réflexion.
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