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Marie nous aide sur le chemin de la conversion ... - Turin-Valdocco

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pour atteindre <strong>le</strong>ur ultime fin. Il ne s’agit pas d’une nécessité provisoire, désormais consignée à l’histoire, mais<br />

d’une nécessité permanente, impérissab<strong>le</strong> : Puisque Dieu a voulu commencer et accomplir ses plus gran<strong>de</strong>s<br />

œuvres par <strong>la</strong> médiation <strong>de</strong> <strong>la</strong> Vierge <strong>Marie</strong> à partir du moment duquel il l’a formée, il faut croire qu’il ne<br />

changera pas <strong>de</strong> métho<strong>de</strong> dans <strong>le</strong>s sièc<strong>le</strong>s <strong>de</strong>s sièc<strong>le</strong>s. En se sens, <strong>la</strong> fameuse expression <strong>de</strong> Saint Cyprien, selon<br />

<strong>la</strong>quel<strong>le</strong> « on ne peut avoir Dieu pour Père si on n’a pas l’Église pour Mère » vaut avec une plus gran<strong>de</strong> raison<br />

par rapport à <strong>la</strong> Vierge <strong>Marie</strong>. Grignon <strong>de</strong> Montfort <strong>le</strong> rappel<strong>le</strong> expressément, engageant l’analogie avec <strong>la</strong> génération<br />

naturel<strong>le</strong> : comme dans l’ordre naturel tout fils doit avoir un père et une mère, ainsi dans l’ordre <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

grâce, tout vrai fils <strong>de</strong> l’Église doit avoir Dieu pour Père et <strong>Marie</strong> pour Mère […] Dieu Père veut avoir <strong>de</strong>s fils<br />

par <strong>la</strong> médiation <strong>de</strong> <strong>Marie</strong> jusqu’à <strong>la</strong> fin du mon<strong>de</strong> : comme dans <strong>la</strong> génération physique il y a un père et une<br />

mère, ainsi dans <strong>la</strong> génération <strong>sur</strong>naturel<strong>le</strong> et spirituel<strong>le</strong>, il y a un père qui est Dieu et une mère qui est <strong>Marie</strong>.<br />

Tous <strong>le</strong>s vrais fils <strong>de</strong> Dieu et pré<strong>de</strong>stinés ont Dieu pour Père et <strong>Marie</strong> pour Mère ; et qui n’a pas <strong>Marie</strong> pour<br />

Mère n’a pas non plus Dieu pour Père ».<br />

2. Sous <strong>le</strong> regard <strong>de</strong> Jésus<br />

Jésus et <strong>Marie</strong> sont <strong>le</strong>s plus grands contemp<strong>la</strong>tifs <strong>de</strong> l’histoire. De plus, ils sont <strong>le</strong> fon<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> toute contemp<strong>la</strong>tion<br />

chrétienne ! <strong>Marie</strong> a participé à <strong>la</strong> vie <strong>de</strong> Jésus du berceau à <strong>la</strong> tombe, el<strong>le</strong> l’a été <strong>sur</strong> <strong>la</strong> terre et l’est aussi<br />

pour toujours au ciel. El<strong>le</strong> l’a été d’une manière particulièrement intense que c’est <strong>le</strong> lien d’amour entre une<br />

mère et un fils, et dans cette extrême profon<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> qui a su avant l’accueillir et puis <strong>le</strong> perdre, <strong>le</strong> génère et <strong>le</strong><br />

sacrifie, sans aucune réserve et sans aucune protection. En Jésus, <strong>Marie</strong> a vu <strong>le</strong> plus beau parmi <strong>le</strong>s fils <strong>de</strong><br />

l’homme – et c’était son Fils ! – et Jésus a vu en <strong>Marie</strong> cel<strong>le</strong> qui est <strong>la</strong> bienheureuse entre toute <strong>la</strong> femme – et<br />

c’était sa mère ! Le regard chrétien tire origine et sève dans <strong>le</strong>ur regard : « Dès <strong>le</strong> premier moment, l'Eglise regardait<br />

donc <strong>Marie</strong> à travers Jésus, comme el<strong>le</strong> regardait Jésus à travers <strong>Marie</strong> » (Re<strong>de</strong>mptoris Mater, 26).<br />

Pour ce<strong>la</strong>, celui qui se confie à <strong>Marie</strong> <strong>la</strong> reçoit comme don <strong>de</strong> Jésus et reçoit comme don son regard <strong>sur</strong><br />

Jésus : « on peut dire qu’à celui qui s’efforce <strong>de</strong> <strong>la</strong> connaître et <strong>de</strong> l’aimer, <strong>le</strong> Christ même indique sa Mère<br />

comme il fit, <strong>sur</strong> <strong>le</strong> Calvaire, à son discip<strong>le</strong> Jean » (Jean Paul II).<br />

Le fait que <strong>la</strong> confiance réciproque entre Jésus et <strong>Marie</strong> soutienne notre confiance, a beaucoup et <strong>de</strong>s profonds<br />

motifs. Le premier motif, bien esquissé par Balthasar, se réfère à l’économie généra<strong>le</strong> <strong>de</strong> toute l’œuvre <strong>de</strong> Dieu,<br />

et c’est <strong>la</strong> nécessité d’un sein tota<strong>le</strong>ment accueil<strong>la</strong>nt pour que <strong>la</strong> Paro<strong>le</strong> se fasse chair, un sein comme un<br />

ensemb<strong>le</strong> physique et spirituel que Dieu n’aurait pu trouver en aucune autre créature en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> <strong>Marie</strong> : quelqu’un<br />

a dû recevoir <strong>la</strong> Paro<strong>le</strong> <strong>de</strong> manière inconditionnel<strong>le</strong> que cel<strong>le</strong>-ci se prit p<strong>la</strong>ce dans une créature humaine<br />

pour s’incarner en el<strong>le</strong> comme <strong>le</strong> fils dans une mère. Cette mère, qui s’est ouverte et offerte sans réserve à <strong>la</strong><br />

Paro<strong>le</strong> <strong>de</strong> Dieu, n’est pas comme <strong>nous</strong> ; aucun <strong>de</strong> <strong>nous</strong> ne dit à Dieu un oui inconditionnel. Le consensus parfait<br />

et pour <strong>nous</strong> inatteignab<strong>le</strong> a priori. Et pourtant il fait partie <strong>de</strong>s conditions <strong>de</strong>mandées pour que <strong>la</strong> Paro<strong>le</strong> <strong>de</strong><br />

Dieu parvienne effectivement jusqu’à <strong>nous</strong> et <strong>de</strong>vienne <strong>la</strong> vie que <strong>nous</strong> <strong>le</strong>s hommes <strong>nous</strong> <strong>de</strong>vons parcourir. El<strong>le</strong><br />

n’aurait pas pu s’incarner dans un cœur que s’il fut ouvert à Dieu seu<strong>le</strong>ment à moitié, puisque <strong>le</strong> Fils est essentiel<strong>le</strong>ment<br />

dépendant <strong>de</strong> <strong>la</strong> mère, se nourrit <strong>de</strong> sa substance psychosomatique, est al<strong>la</strong>ité par el<strong>le</strong> dans un vrai et<br />

fécond être-homme. L’être fondamenta<strong>le</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> Mère, qui fait partie <strong>de</strong> l’ouverture <strong>de</strong> <strong>la</strong> route entre Dieu et<br />

<strong>nous</strong>, n’indique pas son iso<strong>le</strong>ment, mas l’enferme <strong>de</strong> <strong>la</strong> possibilité que même <strong>nous</strong> <strong>nous</strong> <strong>de</strong>venions capab<strong>le</strong> <strong>de</strong><br />

dire oui à Dieu ».<br />

Ici apparaît comment se confier à <strong>Marie</strong>, c’est entrer dans <strong>le</strong> mystère <strong>de</strong> son oui, c’est comprendre avec <strong>le</strong> cœur<br />

combien est décisif avoir un cœur pauvre, chaste et obéissant, c'est-à-dire tout disponib<strong>le</strong> à Dieu, combien est<br />

par contre nuisib<strong>le</strong> aussi un seul gramme d’orgueil, d’attachement désordonné à ses propres biens, à ses propres<br />

affects, à ses propres idées. Puisque Dieu se donne tout, <strong>nous</strong> ne pouvons pas lui donner quelque chose ! Et si<br />

on objecte que comme créature finie <strong>nous</strong> ne sommes pas en me<strong>sur</strong>e <strong>de</strong> donner tout, au moins une chose que<br />

<strong>nous</strong> pouvons donner tota<strong>le</strong>ment : notre disponibilité à <strong>la</strong>isser arriver <strong>la</strong> volonté <strong>de</strong> Dieu, comme <strong>Marie</strong> !<br />

Précisément en ceci est <strong>la</strong> gran<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> <strong>Marie</strong>, et en ceci rési<strong>de</strong> <strong>le</strong> pas décisif <strong>de</strong> <strong>la</strong> vie spirituel<strong>le</strong>.<br />

Le second motif qui fait du regard réciproque entre Jésus et <strong>Marie</strong> <strong>le</strong> fon<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> notre foi en Lui et <strong>de</strong> notre<br />

confiance en el<strong>le</strong>, est <strong>la</strong> profon<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> ce regard, un regard mûri en suivant <strong>le</strong> Seigneur <strong>de</strong> Bethléem au Calvaire,<br />

du oui joyeux <strong>de</strong> Nazareth, qui a entrouvert <strong>le</strong>s voies <strong>de</strong> Dieu vers l’homme, au oui douloureux <strong>de</strong> Golgotha,<br />

où l’homme a retrouvé l’accès au cœur <strong>de</strong> Dieu. Benoît XVI, lors <strong>de</strong> sa visite à <strong>Turin</strong>, a exprimé <strong>de</strong>s paro<strong>le</strong>s<br />

bel<strong>le</strong>s et profon<strong>de</strong> pour expliquer comment dans <strong>le</strong> regard <strong>de</strong> <strong>Marie</strong>, on apprend à reconnaître <strong>la</strong> face <strong>de</strong> Jé-<br />

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