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L'assurance des PMe - Conseiller

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<strong>L'assurance</strong><br />

<strong>des</strong> PME<br />

Des outils pour combler<br />

adéquatement les besoins<br />

de vos clients<br />

<strong>L'assurance</strong> <strong>des</strong> PME 1


sommaire<br />

4 Le coût de l’assurance au cœur <strong>des</strong><br />

préoccupations <strong>des</strong> PME<br />

6 Des besoins primaires à ne pas<br />

reléguer au second plan<br />

8 Sinistres :<br />

bien prévenir pour mieux guérir<br />

10 Le succès au bout <strong>des</strong> doigts<br />

12 S’inspirer du passé pour bâtir l’avenir<br />

<strong>L'assurance</strong> <strong>des</strong> PME 3


Le coût de<br />

l’assurance<br />

au cœur <strong>des</strong><br />

préoccupations<br />

<strong>des</strong> PME<br />

Au milieu <strong>des</strong><br />

années 2000, de<br />

fortes hausses <strong>des</strong><br />

primes avaient<br />

affecté sérieusement<br />

certaines<br />

entreprises.<br />

David Santerre<br />

Même si elles sont à peu près toutes de très petite taille, elles<br />

emploient la moitié <strong>des</strong> travailleurs du Québec et représentent<br />

la moitié du PIB de la province.<br />

Il est donc manifeste que les PME du Québec représentent un<br />

marché considérable pour les assureurs et courtiers du Québec.<br />

Et c’est un bassin de clients à soigner, car l’assurance, et surtout<br />

ses coûts, sont au cœur <strong>des</strong> préoccupations <strong>des</strong> entrepreneurs.<br />

La PME du Québec, selon sa définition employée par la<br />

Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI),<br />

compte de un à 499 employés.<br />

4 <strong>L'assurance</strong> <strong>des</strong> PME


Les deux tiers <strong>des</strong> 240 000 entreprises<br />

québécoises répertoriées par la FCEI comptent<br />

moins de dix employés et la moitié embauche<br />

moins de cinq travailleurs.<br />

Sachez également que 63 % ont <strong>des</strong> revenus<br />

annuels de moins de 500 000 $.<br />

Des 24 000 membres que compte la FCEI<br />

au Québec, 20 % œuvrent dans le secteur<br />

du commerce de détail, 15 % dans le secteur<br />

manufacturier, 13 % dans les services personnels,<br />

10 % dans la construction, alors qu’une multitude<br />

de secteurs se partagent la balance.<br />

On le sait depuis quelques années : les temps<br />

sont durs pour les petits et moyens entrepreneurs<br />

du Québec.<br />

Il y a de moins en moins d’entrepreneurs au<br />

Québec, note Martine Hébert, vice-présidente<br />

pour le Québec de la FCEI.<br />

« Nos PME engrangent 20 % <strong>des</strong> revenus de<br />

PME canadiennes, mais 40 % <strong>des</strong> faillites de<br />

PME sont au Québec », souligne-t-elle.<br />

Il y a plusieurs raisons qui expliquent ce déclin<br />

entrepreneurial, mais les coûts d’exploitation<br />

très élevés y sont pour quelque chose.<br />

« Nous publions chaque mois un baromètre de<br />

l’optimisme et du pessimisme <strong>des</strong> entrepreneurs<br />

du Québec. Selon nos résultats d’octobre, quand<br />

on pose la question à nos membres, à savoir<br />

d’où viennent les principales pressions relatives<br />

aux coûts d’exploitation dans leur entreprise,<br />

59 % répondent les coûts du carburant, ensuite<br />

les charges salariales, puis les coûts fiscaux et<br />

réglementaires, et tout juste derrière, le coût <strong>des</strong><br />

assurances, dans 36 % <strong>des</strong> cas. Donc le quatrième<br />

rang sur une dizaine de facteurs », explique<br />

Martine Hébert.<br />

Le coût <strong>des</strong> assurances est donc placé loin<br />

devant les coûts d’emprunt, le coût <strong>des</strong> intrants,<br />

du matériel et <strong>des</strong> technologies. Ce n’est pas<br />

peu dire.<br />

« Il y avait une diminution de cette<br />

préoccupation jusqu’en avril dernier, et ça a<br />

tendance à remonter depuis », poursuit-elle.<br />

Elle rappelle qu’au milieu <strong>des</strong> années 2000,<br />

de fortes hausses <strong>des</strong> primes avaient affecté<br />

sérieusement certaines entreprises.<br />

Mais aujourd’hui, même si le coût <strong>des</strong><br />

assurances représente une importante<br />

préoccupation pour les PME, Mme Hébert note<br />

que les entrepreneurs ont cependant peu à redire<br />

sur le travail et les services rendus par leurs<br />

courtiers, qu’ils voient comme un partenaire<br />

d’affaire qui peut aider leur entreprise à croître<br />

en évitant les accidents de parcours.<br />

« On incite nos membres à bien s’assurer,<br />

à bien se faire conseiller. Mettez-vous dans la<br />

peau d’un petit garagiste : ce n’est pas simple,<br />

la paperasse d’assurance. Il y a <strong>des</strong> avocats<br />

qui passent leur vie à débattre et à analyser<br />

<strong>des</strong> clauses d’assurance. Imaginez-vous alors<br />

ce que ça représente pour un boulanger dont<br />

ça n’est pas le métier. (…) On conseille aussi<br />

à nos membres de préparer un budget annuel<br />

dédié à l’assurance plutôt que de simplement<br />

magasiner la meilleure prime à chaque année »,<br />

indique-t-elle.<br />

Une <strong>des</strong> seules plaintes récurrentes dont lui<br />

font part <strong>des</strong> membres de la FCEI concernant<br />

l’assurance, c’est « le dirigisme <strong>des</strong> assureurs vers<br />

certains carrossiers » lorsque surviennent <strong>des</strong><br />

accidents de la route. Les carrossiers aimeraient<br />

que les propriétaires de voitures puissent choisir<br />

le réparateur de leur choix, ce qui serait selon<br />

eux plus équitable.<br />

« Les carrossiers nous appellent quelques<br />

fois par année pour se plaindre de ça », conclut<br />

Martine Hébert.<br />

Précisons toutefois en terminant qu’en bout<br />

de ligne, c’est toujours le client qui décide de<br />

l’entreprise avec laquelle il fera affaire. n<br />

<strong>L'assurance</strong> <strong>des</strong> PME 5


Des besoins<br />

primaires<br />

à ne pas reléguer<br />

au second plan<br />

Des exemples<br />

qui en disent long<br />

sur les détails à<br />

ne pas négliger<br />

et les situations<br />

à considérer<br />

lorsque vous<br />

assurez <strong>des</strong> PME.<br />

Assurer <strong>des</strong> dépanneurs, <strong>des</strong> restaurants, <strong>des</strong> concessionnaires<br />

automobiles, de petites usines… Quand votre portefeuille de<br />

clients en PME prend une certaine importance, il devient facile<br />

David Santerre<br />

de tomber dans la routine, d’ouvrir de nouveaux comptes et de<br />

renouveler <strong>des</strong> polices un peu machinalement.<br />

Mais c’est parfois dans les détails les plus élémentaires de la<br />

police que se cachent les plus gran<strong>des</strong> lacunes dans les polices<br />

d’assurance. Et il faut être vigilant pour chaque client, comme si<br />

c’était notre premier.<br />

Avoir la certitude que les biens de nos clients sont assurés pour<br />

le bon montant par exemple. Une évidence, non Et pourtant, tout<br />

n’est pas gagné sur ce front.<br />

« Je me souviens d’un commerce en équipement de cuisine qui<br />

était assuré pour 100 000 $, la valeur de son inventaire, disait-il. Je<br />

lui ai demandé s’il passait au feu, combien ça lui coûterait pour se<br />

rééquiper d’étalages, de réfrigérateurs, de caisses enregistreuses.<br />

Juste pour ça, il en avait pour 100 000 $. On a refait son inventaire<br />

6 <strong>L'assurance</strong> <strong>des</strong> PME


et il y en avait pour 146 000 $. Il était assuré pour<br />

moins de la moitié de sa valeur, et dans son contrat,<br />

il y avait une belle règle proportionnelle de 90 %.<br />

S’il avait subi un sinistre partiel, il aurait eu 50 %<br />

seulement », décrit Sylvain Ricard, courtier chez<br />

Assurancia Venne et fille, dans Lanaudière.<br />

« Une étude a démontré que les entreprises<br />

étaient en moyenne sous-assurées de 40 % », note<br />

Jean-Pierre Bonneville, directeur de la prévention<br />

<strong>des</strong> sinistres chez Intact Assurance. Son collègue<br />

Louis Harpin, vice-président, Assurances <strong>des</strong><br />

entreprises, rappelle que le coût de reconstruction<br />

d’un immeuble n’évolue pas au fil <strong>des</strong> ans en suivant<br />

l’inflation, mais bien au-delà de cette courbe,<br />

notamment à cause de la hausse <strong>des</strong> coûts de la<br />

main-d’œuvre. Cela doit se refléter dans le montant<br />

déclaré d’une bâtisse.<br />

Comme on le dit, le diable est souvent dans les<br />

menus détails. Un de ceux auxquels doivent penser<br />

les courtiers, surtout avec de petits commerces, ce<br />

sont les différentes réglementations municipales.<br />

« Il faut penser que si une municipalité change<br />

sa réglementation, par exemple sur la distance<br />

minimale entre la rue et un bâtiment, et qu’après un<br />

sinistre, perdant son droit acquis, un commerçant<br />

doit reculer ses fondations, ce qui occasionne <strong>des</strong><br />

coûts supérieurs à la valeur du sinistre. Il lui faut<br />

une protection pour ça. En négociant bien, certains<br />

assureurs vont même donner gratuitement cette<br />

protection », signale M. Ricard.<br />

Autre produit assez jeune dans monde de<br />

l’assurance selon M. Harpin, auquel il devient<br />

impératif de penser en tant que courtier une fois<br />

les bâtiments et la responsabilité civile réglés, c’est<br />

l’assurance responsabilité civile <strong>des</strong> administrateurs<br />

et dirigeants. À plus forte raison dans les PME au<br />

comité de direction un tant soit peu structuré.<br />

Les administrateurs et dirigeants d’entreprises<br />

peuvent être poursuivis à titre personnel, car ils<br />

sont tous solidaires en cas d’insuffisance de fonds<br />

dans l’entreprise lors du paiement pour l’exécution<br />

d’un jugement.<br />

« Si un dirigeant de PME est poursuivi et qu’il en<br />

coûte 100 000 $ de frais de défense, ça peut affecter<br />

la continuité <strong>des</strong> activités et placer l’entreprise en<br />

mauvaise posture. Si ça dure longtemps en Cour<br />

et qu’il y a condamnation d’un administrateur<br />

ne bénéficiant pas de cette couverture pour un<br />

montant plus élevé que la valeur de l’entreprise, il<br />

faut vendre. Et ensuite, on va directement dans les<br />

poches <strong>des</strong> administrateurs. Il y a encore du travail<br />

à faire. C’est une matière complexe à expliquer »,<br />

affirme M. Harpin.<br />

Tout ça sans compter sur la mondialisation,<br />

qui ajoute tout un lot de préoccupations pour<br />

les courtiers œuvrant auprès d’entreprises qui<br />

importent, exportent, ou s’implantent à l’étranger.<br />

Si un client exporte, particulièrement aux<br />

États-Unis où les condamnations pour dommages<br />

causés par un produit peuvent être faramineuses,<br />

le courtier devra s’assurer que l’entrepreneur<br />

qu’il protège disposera de montants suffisants en<br />

responsabilité civile.<br />

« Je me souviens du cas d’un entrepreneur d’ici<br />

qui remontait <strong>des</strong> moteurs électriques récupérés<br />

chez un ferrailleur, et les exportait aux USA où ces<br />

moteurs étaient utilisés pour faire fonctionner <strong>des</strong><br />

pompes qui envoyaient de l’air à <strong>des</strong> mineurs sous<br />

terre. Il voulait s’assurer pour 250 000 $. On a choisi<br />

de ne pas le prendre comme client, car pour le servir<br />

adéquatement, il lui aurait fallu une protection<br />

d’au moins quelques millions », se remémore Alain<br />

Lessard, Premier vice-président, Assurance <strong>des</strong><br />

entreprises, chez Intact Assurance.<br />

Quant aux entrepreneurs faisant de l’importation<br />

de produits, ils doivent savoir qu’ils acceptent de<br />

prendre la responsabilité du manufacturier à la<br />

place de l’entreprise qui les a réellement fabriqués.<br />

L’importateur peut ensuite se retourner en cas de<br />

condamnation contre le fabricant dans son pays.<br />

Mais bonne chance si c’est en Chine, où c’est presque<br />

mission impossible. Et la nature <strong>des</strong> produits importés<br />

est elle aussi de nature à faire peur aux assureurs.<br />

Il y a aussi ceux qui érigent <strong>des</strong> bâtiments à<br />

l’étranger où ils y installent <strong>des</strong> employés. Il faut<br />

bien faire comprendre à ces sociétés qu’elles<br />

devront s’assurer auprès <strong>des</strong> assureurs <strong>des</strong> pays<br />

où elles s’installent. Elles doivent aussi savoir,<br />

aux États-Unis par exemple, qu’elles ne peuvent<br />

espérer faire travailler un employé sans lui fournir<br />

une assurance santé et sécurité au travail privée. Ce<br />

dont on ne se soucie pas chez nous. Encore de gros<br />

sous à ajouter au montant de la prime d’assurance.<br />

De là l’importance pour les courtiers d’ici d’établir<br />

un réseau d’entraide avec d’autres courtiers, dans<br />

d’autres pays. n<br />

<strong>L'assurance</strong> <strong>des</strong> PME 7


Sinistres :<br />

bien prévenir pour<br />

mieux guérir<br />

Le courtier ou l’agent d’assurance d’aujourd’hui ne doit pas se<br />

contenter d’être un simple « vendeur ». Il doit désormais penser<br />

comme s’il était lui-même un associé dans l’entreprise qu’il assure,<br />

soucieux de la voir progresser.<br />

L’implication du<br />

courtier fera toute<br />

la différence si<br />

un jour son client<br />

propriétaire d’une<br />

PME doit affronter<br />

les nombreuses<br />

conséquences d’un<br />

sinistre. Conseils<br />

pratiques avec<br />

exemples à l’appui.<br />

David Santerre<br />

Ainsi, en plus de la barder de toutes les couvertures possibles<br />

qui lui permettront d’être indemnisée pour tout éventuel sinistre,<br />

il doit aussi l’aider à les éviter, ces sinistres.<br />

« Un salon de coiffure ou un petit restaurant qui ne sont pas<br />

bien assurés ou conseillés, ils peuvent faire faillite en deux temps<br />

trois mouvements. Ce sont <strong>des</strong> commerces qui se gèrent à la<br />

semaine. Pour le courtier, c’est important, en plus de conseiller<br />

le bon portefeuille d’assurance, de veiller à la bonne gestion du<br />

commerce. Si un employé ne fait pas le bonheur du patron, il n’y<br />

a pas de service de ressources humaines dans ces entreprises. Un<br />

congédiement peut être fait de bonne foi, mais aussi sans respecter<br />

les lois. Et il peut y avoir <strong>des</strong> poursuites. Il faut que le courtier<br />

8 <strong>L'assurance</strong> <strong>des</strong> PME


soit vigilant. On peut dire au client : ‘‘Attention,<br />

consulte un avocat si tu veux congédier un<br />

employé’’. Ça va peut-être lui coûter 100 $ de<br />

frais de consultation, mais lui en sauver 3 000 $<br />

en frais devant la Cour. Ce sont souvent ces<br />

mauvaises gestions qui causent <strong>des</strong> sinistres »,<br />

explique Louis Harpin, vice-président, Assurance<br />

<strong>des</strong> entreprises chez Intact Assurance.<br />

Jean-Pierre Bonneville, de la direction de la<br />

prévention <strong>des</strong> sinistres, abonde dans le même<br />

sens et suggère aux entreprises de transport<br />

de s’investir davantage, par exemple dans le<br />

choix <strong>des</strong> camionneurs, et ce afin de minimiser<br />

les risques de sinistres liés à l’inexpérience ou<br />

l’incompétence.<br />

« Il y a <strong>des</strong> problèmes de recrutement, il y a<br />

pénurie de chauffeurs d’expérience, et le secteur<br />

est en pleine expansion. Il faut surveiller l’âge,<br />

les années expérience, ce qu’il a conduit dans<br />

le passé. On va rencontrer les clients et voir<br />

comment ils gèrent leurs chauffeurs », décrit-il.<br />

Louis Harpin suggère aussi aux courtiers<br />

d’aider leurs clients à être de bons citoyens<br />

corporatifs.<br />

« Avec la vague verte, les entreprises sont<br />

très surveillées. Il faut faire attention à leur<br />

comportement social. Les courtiers devront<br />

être de plus en plus alertes. Les entreprises<br />

doivent faire attention par exemple aux barils<br />

de pétrole qui traînent derrière l’établissement<br />

et pourraient affecter la nappe phréatique. Dans<br />

les journaux locaux, son nom va sortir comme<br />

quoi l’entreprise n’a aucune conscience sociale.<br />

Ça va vite ! Si l’entreprise n’est pas bien vue, ses<br />

ventes vont baisser; et avec moins de revenus, ses<br />

priorités, l’entretien <strong>des</strong> lieux, la prévention et la<br />

bonne gestion ne seront plus les mêmes. Ça peut<br />

affecter son assurance », professe-t-il.<br />

M. Bonneville rappelle que pour bien<br />

conseiller leurs clients en matière de prévention,<br />

les courtiers et agents doivent se tenir au fait <strong>des</strong><br />

tendances de la criminalité.<br />

« Il y a <strong>des</strong> vagues. Actuellement, la tendance<br />

est aux vols de conteneurs vi<strong>des</strong>. C’est pour<br />

la culture de marijuana. Aujourd’hui, au lieu<br />

de cultiver dans un bungalow, on enfouit un<br />

conteneur près d’un poteau d’Hydro-Québec,<br />

on fait un branchement et ça fait une serre sousterraine.<br />

Maintenant, on en voit de temps en<br />

temps, mais on n’en voyait pas il y un an ou<br />

deux. Ça va prendre de l’ampleur. Il faut donc<br />

bien protéger les entreprises contre ça. Avant,<br />

il y avait la question <strong>des</strong> vols de catalyseurs sur<br />

les VUS dans les cours <strong>des</strong> concessionnaires.<br />

Il faut donc penser à demander aux clients<br />

concessionnaires de clôturer leur terrain, au<br />

moins autour <strong>des</strong> VUS, qui sont plus hauts, et<br />

dont le catalyseur est facile d’accès. Ils n’aiment<br />

pas ça, car les clients commencent souvent leur<br />

magasinage le week-end en visitant les cours de<br />

concessionnaires quand ils sont fermés durant<br />

cette période », indique-t-il.<br />

Avec sa consœur directrice <strong>des</strong> services<br />

techniques à l’indemnisation, Marie-Hélène<br />

Ménard, il fait remarquer que si toutes les<br />

entreprises devraient posséder une assurance<br />

pour couvrir les pertes liées à l’arrêt <strong>des</strong> affaires<br />

après un incendie ou un vol, il y a moyen de<br />

limiter le montant de ces pertes.<br />

« Il faut avoir un bon plan de reprise <strong>des</strong><br />

affaires. Les personnes clés de l’entreprise<br />

doivent s’asseoir avec leur assureur et établir,<br />

en cas de sinistre, ce qui doit être fait au jour<br />

un, par exemple louer un local, identifier les<br />

fournisseurs. Peu d’entreprises pensent à faire<br />

ça », remarque M. Bonneville.<br />

Mme Ménard cite un exemple où un bon<br />

plan de reprise <strong>des</strong> affaires mis en action<br />

avec l’aide de l’assureur a permis à un assuré<br />

de rapidement retomber sur ses pattes et à<br />

l’assureur de minimiser l’indemnité. Dans de<br />

telles conditions, s’il y a un sinistre, ça simplifie<br />

la tâche pour toutes les personnes impliquées.<br />

« Un chirurgien dont l’entreprise marchait<br />

très bien a été victime d’un incendie criminel.<br />

Des vandales ont mis le feu aux poubelles à<br />

l’extérieur de son cabinet. Cette entreprise, on l’a<br />

soutenue dans sa relocalisation et sa campagne<br />

de publicité annonçant son retour en affaires,<br />

et on l’a aidée à louer du matériel très coûteux.<br />

Elle avait une assurance pour perte d’exploitation<br />

de 1,6 M $. Avec ce qu’on a fait, la perte a été de<br />

moins de 50 000 $ », explique-t-elle. n<br />

<strong>L'assurance</strong> <strong>des</strong> PME 9


Le succès<br />

au bout <strong>des</strong> doigts<br />

Bien savoir<br />

exploiter les<br />

réseaux sociaux<br />

peut faire toute la<br />

différence lorsqu’il<br />

est question de<br />

la promotion de<br />

votre entreprise.<br />

Un expert en la<br />

matière nous livre<br />

certains de ses<br />

secrets de réussite.<br />

David Santerre<br />

Nous sommes presque en 2012. Rien ne sera<br />

plus jamais pareil en matière de publicité et<br />

de relations avec la clientèle. La bonne vieille pub<br />

à la radio ou dans l’hebdo local est peut-être encore<br />

efficace. Mais elle représente <strong>des</strong> coûts importants<br />

et ne génère aucune interaction avec vos clients<br />

actuels ou potentiels.<br />

Monde inconnu pour certains, objets de toutes<br />

les craintes pour d’autres, les réseaux sociaux sont<br />

néanmoins une réalité incontournable qu’il faut<br />

savoir exploiter.<br />

10 <strong>L'assurance</strong> <strong>des</strong> PME


On voit de plus en plus de concessionnaires<br />

automobiles, de restaurants ou de boutiques de<br />

toutes sortes se servir de Twitter, de Facebook<br />

ou de Google + pour faire leur promotion. Le<br />

monde de l’assurance semble encore frileux à<br />

cet égard.<br />

Pourtant, selon le spécialiste en stratégies<br />

marketing Web et réseaux sociaux Danny<br />

Kronstrom, le monde de l’assurance pourrait les<br />

mettre à profit.<br />

Il croit que pour approcher <strong>des</strong> entreprises,<br />

les professionnels de l’assurance devraient être<br />

présents sur Twitter, Google + et LinkedIn. Et<br />

ce en plus d’opérer un blogue et d’envoyer <strong>des</strong><br />

infolettres par courriel à leurs clients et à ceux<br />

qui les « suivent » dans les médias sociaux.<br />

Pas de trace de Facebook, aurez-vous<br />

remarqué.<br />

« Twitter compte beaucoup de professionnels<br />

qui y sont actifs, alors que Facebook est plutôt<br />

un média de masse », explique-t-il.<br />

« Google + est un mélange de Facebook et<br />

de Twitter. Jusqu’à présent, il y a de très bons<br />

retours d’investissement et il comporte une<br />

clientèle de professionnels », mentionne-t-il.<br />

Mais une fois installé sur tous ces réseaux,<br />

outre y mentionner ce qu’on fait, ce qu’on a<br />

à vendre, et nos promotions, comment faire<br />

augmenter son réseau et le fidéliser <br />

« Pourquoi on me suivrait Je dois faire en<br />

sorte de donner de l’information pertinente. Il<br />

ne faut pas que faire de la publicité. Il faut se<br />

servir de notre présence sur les réseaux pour<br />

relayer <strong>des</strong> informations sur les tendances en<br />

assurance, les étu<strong>des</strong> sur le sujet, l’avenir du<br />

secteur », énumère le spécialiste.<br />

Pour lui, opérer un blogue, permettant<br />

de publier <strong>des</strong> articles plus étoffés qu’un<br />

« gazouillis » de 140 caractères sur Twitter, est<br />

aussi une bonne idée. On peut ensuite le publier<br />

sur les réseaux où ils seront ensuite, souhaitonsle,<br />

réacheminés par d’autres.<br />

C’est un peu la recette de l’agent d’assurance<br />

Dany Paquin, qui sévit sur les réseaux sociaux<br />

depuis 2009. Il opère un blogue traitant d’une<br />

foule de sujets liés à l’assurance et y traitait<br />

récemment de l’importance pour lui <strong>des</strong> médias<br />

sociaux.<br />

« Mais comment faire voir ces billets<br />

autrement que par Facebook Twitter. J’ai<br />

ouvert mon compte Twitter presque en même<br />

temps que mon blogue. Il me fallait un canal de<br />

distribution puissant et celui-ci était en pleine<br />

progression. J’ai sauté sur l’occasion et je me<br />

suis taillé une belle place. Aujourd’hui, j’ai plus<br />

de 3 700 abonnés. Après peu de temps, tout est<br />

allé très vite et j’ai eu bon nombre d’occasions<br />

de commenter et d’écrire sur plusieurs platesformes<br />

», y écrit-il.<br />

Les médias sociaux sont aussi un bon endroit<br />

pour échanger directement avec le public et<br />

répondre à ses questions, indique Kronstrom.<br />

Mais il faut aussi être sur ses gar<strong>des</strong>.<br />

Les suites de votre souper arrosé, détaillées<br />

sur Twitter, n’aideront pas votre entreprise. Mais<br />

vous pouvez tout de même y aller de quelques<br />

mots parfois plus personnels.<br />

« Twitter, ça rend plus humain une entreprise.<br />

Je verbalise mes intérêts, sans en abuser. Ça rend<br />

plus humain que le symbole de dollars rattaché à<br />

ses services, et ça démystifie le bureau », conclut<br />

M. Kronstrom. n<br />

<strong>L'assurance</strong> <strong>des</strong> PME 11


S’inspirer<br />

du passé<br />

pour bâtir l’avenir<br />

En assurance<br />

<strong>des</strong> entreprises,<br />

l’aspect relationnel,<br />

même à l’ère <strong>des</strong><br />

médias sociaux,<br />

constitue une<br />

stratégie qui a<br />

toujours la cote.<br />

David Santerre<br />

l’ère <strong>des</strong> médias sociaux, du courriel et de la « do not<br />

À call list », quels sont les meilleurs moyens encore à<br />

la disposition du courtier d’assurance pour prospecter<br />

de nouveaux clients <br />

Les bonnes vieilles métho<strong>des</strong> semblent encore avoir<br />

la cote.<br />

Charles Proulx, vice-président exécutif de GPL<br />

assurance, dit avoir un œil sur le phénomène <strong>des</strong> médias<br />

sociaux, dans lequel le monde de l’assurance n’est pas<br />

encore embarqué, estime-t-il. Il est à la recherche de<br />

modèles éprouvés d’utilisation de ces nouveaux médiums<br />

12 <strong>L'assurance</strong> <strong>des</strong> PME


pour établir sa stratégie. Mais il n’est pas certain<br />

que ce soit encore la panacée pour débusquer de<br />

nouveaux clients dans le secteur PME.<br />

Pour l’instant, ce qui a toujours fonctionné<br />

fonctionne toujours.<br />

« Avec les particuliers, la cotation en ligne<br />

fonctionne bien; en assurance <strong>des</strong> entreprises,<br />

l’aspect relationnel est très important », note<br />

M. Proulx.<br />

Sylvain Ricard, courtier chez Assurancia<br />

Venne et filles dans Lanaudière, indique que ses<br />

clients satisfaits constituent son meilleur outil<br />

de prospection de clients.<br />

« Avec mes clients en entreprise, le recrutement<br />

se fait surtout de bouche à oreille. Le bon service<br />

que je donne à un client fait qu’il va m’en référer<br />

deux ou trois autres. J’ai fait ici un restaurant sous<br />

bannière, et quand on a finalisé son contrat, il<br />

était content. Il m’a refilé beaucoup, beaucoup de<br />

clients. Et j’assure 35-40 clients du genre depuis<br />

deux ans », explique M. Ricard.<br />

M. Proulx abonde dans le même sens. Et il<br />

ajoute qu’il est toujours aussi efficace que par<br />

le passé pour le courtier qui se spécialise, par<br />

exemple, en assurance <strong>des</strong> entrepreneurs en<br />

construction, de faire acte de présence dans les<br />

colloques, congrès, soupers bénéfices et autres<br />

mondanités où se retrouvent beaucoup de<br />

clients potentiels.<br />

« C’est une méthode avec laquelle la nouvelle<br />

génération a plus de difficulté. Les jeunes ont<br />

<strong>des</strong> contraintes familiales différentes qu’à notre<br />

époque. Il leur est plus difficile de faire ce qui<br />

doit être fait pour entretenir un réseau, qui<br />

est souvent hors <strong>des</strong> heures de bureau », note<br />

Charles Proulx.<br />

Enfin, la sollicitation pure, par lettre ou par<br />

téléphone, a-t-elle encore la cote <br />

M. Proulx indique que oui, surtout pour ce<br />

qui est du téléphone.<br />

Mais dans les deux cas, il faut bien étudier<br />

le type de client que l’on contacte, préparer<br />

minutieusement son approche, savoir quel type<br />

d’entrepreneur on approche, quel est son chiffre<br />

d’affaires, et savoir le captiver rapidement.<br />

« Il faut identifier le discours fait sur mesure<br />

pour le prospect visé. Au téléphone, il faut créer<br />

un intérêt dans les deux premières minutes et<br />

prendre un rendez-vous. Ce n’est pas le moment<br />

pour un sales pitch d’une demi-heure », professe<br />

M. Proulx.<br />

Au téléphone ou par lettre, il y a certains<br />

sujets gagnants, et d’autres à éviter.<br />

« Tu peux, par exemple, si tu as quelqu’un<br />

dans l’industrie du bois, lui dire que tu lui<br />

garantis le meilleur prix dans son secteur,<br />

lui proposer quelques couvertures bien<br />

particulières, parler <strong>des</strong> risques problématiques<br />

dans son industrie. En alimentation, on peut<br />

parler de couvertures liées à <strong>des</strong> intoxications<br />

alimentaires, au rappel de produits, qui sont<br />

souvent <strong>des</strong> risques qui ne sont pas couverts<br />

dans les polices traditionnelles. On pose <strong>des</strong><br />

questions et on propose de le rencontrer. Il<br />

ne faut pas parler d’emblée de prix. Je n’aime<br />

pas les relations orientées uniquement sur le<br />

prix. Tu vis par le prix et tu meurs par le prix »,<br />

conclut M. Proulx. n<br />

<strong>L'assurance</strong> <strong>des</strong> PME 13

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