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Vandale chez les Wendel - PCFbassin

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Chirac à un mois du référendum, de « l’Europe que nous souhaitons, c’est-àdire<br />

l’Europe de l’union, l’Europe du progrès, l’Europe de l’ambition ». Mais, en coulisses,<br />

avec la perspective du désengagement accéléré de Lagardère et Daimler, avec <strong>les</strong><br />

problèmes qui s’accumulent sur <strong>les</strong> chaînes de montage de l’A380 et de l’A350, le<br />

tocsin ne va pas tarder à résonner… Et c’est l’Autorité des marchés financiers (AMF)<br />

qui, dans un rapport finalisé fin mars 2008 et transmis depuis au parquet, le raconte<br />

en détail. Pour le gendarme de la Bourse, dès juin 2005, le conseil d’administration<br />

d’EADS est informé d’un décalage entre la « rentabilité prévisionnelle » de<br />

l’avionneur – nouveaux retards dans <strong>les</strong> livraisons, surcoûts de fabrication, résultats<br />

opérationnels dégradés – et celle imaginée par <strong>les</strong> analystes. Pendant tout l’automne<br />

2005, à plusieurs reprises, des responsab<strong>les</strong> de haut niveau d’Airbus tirent la<br />

sonnette d’alarme en des termes on ne peut plus explicites : « Si un courtier réalise<br />

cet écart et le fait comprendre au marché, cela pourrait avoir un immense impact<br />

négatif sur le cours de l’action », estime, par exemple, l’un d’eux, dans un document<br />

saisi par <strong>les</strong> enquêteurs de l’AMF. Le 7 mars 2006, Noël Forgeard, coprésident<br />

d’EADS, avertit lui-même son conseil d’administration que <strong>les</strong> résultats attendus<br />

pour 2007 ne seront pas atteints. Le lendemain, Airbus publie des prévisions très<br />

optimistes à l’intention des marchés. Et entre le 8 et le 24 mars 2006, la plupart des<br />

dirigeants d’EADS et d’Airbus lèvent massivement leurs stock-options. L’action EADS<br />

culmine alors à 35,13 euros, son plus haut niveau historique depuis l’introduction en<br />

Bourse.<br />

Liquidation totale au prix fort<br />

Selon le rapport de l’AMF, 17 membres (sur 21) des comités exécutifs d’EADS et<br />

d’Airbus ont, à l’occasion de ces opérations qui seront toutes interrompues à compter<br />

du 24 mars 2006, réalisé une plus-value collective de près de 20 millions d’euros.<br />

Certains d’entre eux ont même choisi d’exercer leurs options malgré <strong>les</strong><br />

inconvénients fiscaux : quelques mois plus tard, <strong>les</strong> gains réalisés n’auraient plus été<br />

imposab<strong>les</strong>… De son côté, le 4 avril 2006, le groupe Lagardère annonce,<br />

conjointement à Daimler, la vente de 7,5 % d’EADS et empoche une cagnotte nette<br />

évaluée à 1,2 milliard d’euros.<br />

« - Entre nous, une supposition, que j’ai un graveur, du papier et que j’imprime pour<br />

un milliard de biftons. En admettant, c’est toujours une supposition, qu’on soit cinq<br />

sur l’affaire ça rapporterait net combien à chacun ?<br />

• Vingt ans de placard. Les bénéfices, ça se divise ; la réclusion ça s’additionne. »

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