football

NOTRE SUPPLÉMENT
AUJOURD’HUI
NATATION
ALAIN
BERNARD
REVIENT
(Page 12)
ANTIBES (Alpes-Maritimes), CENTRE NAUTIQUE JEAN-BUNOZ,
HIER. – Le champion olympique du 100 m nage libre a repris
l’entraînement. Au menu, assez ludique, de sa première
journée, des jeux de ballon, dans la bonne humeur.
(Photo Richard Martin)
0,85 ✴ IDF
Mardi 30 septembre 2008 www.lequipe.fr
ESCRIME
LAURA
FLESSEL
CONTINUE
(Page 10)
PÉKIN, PAVILLON D’ESCRIME, 10 AOÛT 2008. –
Éliminée en quarts de finale de l’épée aux JO
de Pékin, Laura Flessel a décidé de rempiler
jusqu’aux Mondiaux de Paris, en 2010.
(Photo Pascal Rondeau)
T 00106 - 930 - F: 0,85 E
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LE QUOTIDIEN DU SPORT ET DE L’AUTOMOBILE
DISPONIBLE LE 2 OCTOBRE
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LET . S
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* JOUONSFIFA09
>RENDEZ-VOUS PAGE 5
CE BAYERN EST BON A PRENDRE
Cesoir,àMunich(20h45),l’OlympiqueLyonnaisaffronteunBayernenpleinecrise.Lyonalesmoyensdegagneretdesereplacer
idéalement dans le groupe F de la Ligue des champions. (Pages 2 à 6)
Franck Ribéry, roi de Bavière encore convalescent, contre le Lyonnais Karim Benzema, meilleur buteur de Ligue 1 : du rendement de ces deux Bleus, adversaires d’un soir, pourrait dépendre l’issue de ce choc déjà
capital en vue de la qualification.
(Photos Nicolas Luttiau et Stéphane Mantey ; photomontage L’Équipe)
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LE 2 OCTOBRE
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OU PARTENAIRES
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F. RIBERY K. BENZEMA
>RENDEZ-VOUS
PAGE 5
L’ÉQUIPE semaine : ALLEMAGNE, 2 ✴ ; ANDORRE, 1,05 ✴ ; DOM, 1,4 ✴ ; AUTRICHE, 2,30 ✴ ; BELGIQUE, 1,5 ✴ ; ESPAGNE, 1,90 ✴ ; GRÈCE, 2,2 ✴ ; ITALIE, 1,75 ✴ ; IRLANDE, 2 ✴ ; LUXEMBOURG, 1,5 ✴ ; PAYS-BAS, 2,2 ✴ ; PORTUGAL CONT., 2 ✴.

FOOTBALL ✦ LIGUE DES CHAMPIONS – BAYERN MUNICH - LYON
Ribéry ne veut plus
jouer à droite
Le meneur du Bayern imagine son avenir dans l’axe. Mais, s’il doit jouer sur un côté, c’est à gauche.
POUR LA PREMIÈRE fois depuis
sa grave blessure (ligaments de la cheville
gauche) contre l’Italie (0-2, le
17 juin dernier) lors de l’Euro 2008,
Franck Ribéry devrait entamer un
match comme titulaire. Et pas
n’importe quel match. Il coïncide avec
la première apparition du meneur de
jeu en Ligue des champions. Comme
pour épaissir la dimension de l’événement,
c’est Lyon, le champion de
France, qui sonne à la porte de l’Allianz
Arena de Munich.
Tous les yeux seront donc braqués en
direction de celui que les supporters du
Bayern considèrent déjà comme le
sauveur d’une équipe en grande délicatesse
avec son jeu et dont la posture
en Bundesliga (9 e ) est tout à fait
indigne des prétentions bavaroises.
L’occasion est offerte, alors que les
Lyonnais seront forcément très attentifs
au positionnement du Français,
d’ouvrir le débat sur l’espace vital du
joueur et sur sa meilleure utilisation.
En l’état, Ribéry est au moins très clair
aujourd’hui sur un point et le proclame
haut et fort : « Je n’ai plus envie de
jouer à droite. »
Jean Fernandez :
« C’est à gauche
qu’il est le mieux »
De quoi rêve donc Ribéry désormais
De liberté d’abord et pourquoi pas
d’un glissement dans l’axe qui peut
correspondre à son évolution. « Il est
possible que ma carrière me conduise
petit à petit à occuper un poste de
meneur axial, nous confiait-il il y a
quelques jours. C’est un endroit où je
peux trouver des espaces, animer le
jeu. J’adore bouger, être en mouvement.Il
estenvisageable quemon avenir
sesitue dans ce secteur de jeu. » Là,
l’ancien Marseillais pense pouvoir
exploiter son formidable pouvoir
d’accélération mais aussi son sens de
la dernière passe. Entré comme deuxième
attaquant, derrière Luca Toni, la
semaine dernière contre Nuremberg
(2-0), Ribéry a réalisé deux ouvertures
aux petits oignons pour Borowski.
Mais on l’a aussi repéré à droite et à
gauche : « C’est ce que m’a demandé
Jürgen Klinsmann, de profiter de tous
les espaces possibles sans aucune
contrainte. »
« Qu’ilait maintenantenviededevenir
meneur axial n’est pas très étonnant
», reconnaît Jean Fernandez, qui
fit découvrir la L 1 à Ribéry à Metz,
avant de retrouver sa pépite un peu
plus tard à Marseille. L’entraîneur
d’Auxerre estime toutefois que «la
meilleureplacedeFranck està gauche.
Quand il est arrivé à Metz, j’ai tout de
suite vu qu’il pouvait rendre des services
aussi bien à droite, à gauche que
dansl’axe.S’il estrestéàdroiteàMetz,
c’est parce que je n’avais pas l’effectif
pour faire autrement. Plus tard, à Marseille,ils’est
aussi révélé dansun 4-3-3
comme milieu gauche avec Cana et
Lamouchi. Cela a coïncidé avec la
période forte de l’OM ». Jean Fernandez
sent bien l’affaire pencher à
gauche, tout commeOttmar Hitzfeldla
saison dernière au Bayern et probablement
Klinsmann désormais : « C’est
une position qui lui permet de dribbler,
de repiquer et de tenter des frappes ou
despasses. Quand il est bien physiquement,
il peut détruire n’importe quel
défenseur à ce poste. »
Chez les Bleus, bien qu’ayant passé
l’essentiel de son temps côté droit,
Franck Ribéry a déjà signifié ses aptitudes
dans l’axe, où il fut étincelant au
cœur du 4-2-3-1 qui plia l’Italie (3-1, le
6 septembre 2006) en qualifications
pour l’Euro 2008. Ensuite, Domenech
le promut quelquefois à gauche, lorsqu’il
se blessa contre ces mêmes Italiensnotamment.
Maisc’est un endroit
où les candidats, Malouda, Nasri ou
Ben Arfa, se bousculent. À part Govou,
ils sont plus rares à droite. Ribéry, lui,
n’est plus intéressé.
JEAN-MARC BUTTERLIN
Oddo titulaire
MIS À PART WILLY SAGNOL et Hamit Altintop, absents depuis de longues
semaines, Christian Lell, victime d'un claquage à la cuisse, est également forfait.
C'est l'Italien Massimo Oddo qui le remplacera. Remis de problèmes musculaires,
Bastian Schweinsteiger sera aligné d'entrée. En tout état de cause, les
Munichois montrent beaucoup de respect envers le septuple champion de
France. « Ce sera un test important. Lyon possède une équipe pleine de maturité,
ainsi que plusieurs individualités capables d'inverser le cours d'un match à
tout moment », a expliqué Klinsmann qui a ajouté : « Peut-être cette rencontre
tombe-t-elle à pic pour repartir de l'avant. Plus l'adversaire est costaud, mieux
c'est. » –A.Me.
Qu’a-t-il fait du Bayern
Aux commandes du club depuis trois mois, Jürgen Klinsmann est déjà cerné par les tracas.
MUNICH –
de notre correspondant
AVEC HUIT POINTS au bout de six
journées, le Bayern vient d'effectuer sa
plus mauvaise entame de Championnat
depuis trente et un ans. Cela faisait
mêmetrente-deux ansqu’il n’avait pas
encaissé cinq buts devant son public,
une gifle reçue, il y a dix jours, face au
Werder Brême (2-5). Autant dire que le
nouvel entraîneur, Jürgen Klinsmann
(44 ans), a commencé très fort…
À l'heure de défier le septuple champion
de France, le plus célèbre des
clubs allemands, quatre fois vainqueur
de la C 1, se pose beaucoup de questions.
NI DÉFENSE NI JEU
Les joueurs semblent perdus et la
défense aux abois. La saison passée,
elle était pourtant la meilleure du
Championnat, avec 20 buts encaissés
en 34 journées – un record outre-Rhin.
Aujourd’hui, le gardien Michael Rensing,
qui a succédé à Oliver Kahn, s'est
déjà incliné dix fois en six rencontres.
Klinsmann, troisième de la Coupe du
monde 2006 où il dirigeait l’Allemagne,
n'est encore jamais parvenu à
trouver la bonne formule, alternant,
d’un match à l’autre, un schéma en
3-5-2 et un autre en 4-4-2. Le Bayern
manque cruellement de fonds de jeu,
le milieu de terrain est inexistant et,
sans Franck Ribéry, la créativité est
proche du néant. Si le coach munichois
devrait finir par opter durablement
pour un 4-4-2 classique, les automatismes
sont loin d'être au point.
RAS LE BOL DU YOGA
À l'image de ce qu'il a effectué avec la
sélection allemande entre 2004 et
2006, Klinsmann mise énormément
sur le travail made in USA. Avec son
staff de onze personnes, constitué
durant l’été, il a également modifié les
installations du club. Objectif : que les
joueurs y restent toute la journée, et
pas seulement le temps de l’entraînement.
Mais entre yoga, gymnastique
et exercices avec élastique, certains
joueurs avouent, à voix basse, un certain
ras-le-bol. En revanche, ils aimeraient
davantage travailler sur le plan
tactique. « Je ne sais pas si mes coéquipiers
se sentent bien physiquement
et dans la tête. C'est bizarre », a lâché
Ribéry.
MÊME LES ADVERSAIRES
SE VEXENT
À l'instar de son prédécesseur
Ottmar Hitzfeld, Klinsmann fait tourner
son effectif d’un match à l’autre.
Sauf que,cette fois,les résultats nesuivent
pas. Le week-end dernier, à
Hanovre (0-1), il s’était volontairement
passé de Lucio et Zé Roberto laissés
à Munich et avait titularisé deux
joueurs davantage habitués à la tribune
qu’au banc : Breno et Sosa. Ils ont
été loin d'être convaincants. Ce onze
surprenant a même provoqué la colère
de Mike Hanke, un attaquant adverse :
« Quand on a vu leur équipe de départ,
on a cru que les Munichois nous prenaient
de haut. Ils nous ont manqué de
respect. » Autre choix surprenant :
Klinsmann avait inscrit, sur la feuille de
match, les noms de Daniel Van Buyten
(genou) et Bastian Schweinsteiger
(cuisse), pourtant blessés depuis plusieurs
jours…
UN CAPITAINE MÉDIOCRE
Premier joueur étranger à devenir le
capitaine du Bayern, après le départ à
la retraite d'Oliver Kahn, le Néerlandais
Mark Van Bommel, trente et un
ans, n'est plus que l'ombre de luimême.
Et, depuis son expulsionà Dortmund
(1-1), lors de la 2 e journée – sa
troisième en dix rencontres de Championnat
– le courant avec Klinsmann
ne passe plus. Médiocre à chaque
match, ilest restésur le banc àCologne
(3-0) et contre Nuremberg (2-0) en
Coupe. Les dirigeants du club refusent
de le recevoir pour évoquer une prolongation
de contrat. Formé au club,
Philipp Lahm, lui, n'a pas digéré que
Klinsmann ne l'ait pas choisi pour porter
le brassard. « Philipp l'aurait mérité,
je suis déçu pour lui », a d’ailleurs
confié Ribéry. La question du capitaine
fait jaser en Bavière. Franz Beckenbauer
a même suggéré ironiquement à
Klinsmann d'imposer une rotation au
niveau du capitanat. Après l'arrêt de
Kahn, la hiérarchie semble tellement
moins claire…
ALEXIS MENUGE
HANOVRE (Allemagne), NIEDERSACHSENSTADION, 27 SEP-
TEMBRE 2008. – Après six journées, l’équipe de Jürgen Klinsmann
pointe seulement à la 9 e placedelaBundesliga,àcinq
points du leader, Hambourg.
(Photo Witters/Presse Sports)
Aulas a changé
de modèle
Si le Bayern a pu être un temps un exemple
pour le président de l’OL, celui-ci prétend talonner
sonadversairedujour.
MUNICH –
de notre envoyé spécial
LA SAISON PASSÉE, le Bayern
Munich disputait la Coupe de l’UEFA
pendant que l’OL jouait la Ligue des
champions. Le 28 août dernier, à
Monaco, lors du tirage au sort, Lyon
figurait dans le premier chapeau et
Munich dans le second. C’est un raccourci
laissant à penser que le Bayern
n’est plus le modèle à suivre pour
l’OL, tout au plus une référence, ce qui
ne se voit pas encore au niveau du
palmarès international (*) mais dont
convient Bixente Lizarazu. « L’OL est
devenu le Bayern français, a estimé
dans le Progrès “Liza”, huit saisons et
demie au Bayern entre 1997 et 2006.
Ce club (Lyon) fait ch… beaucoup de
monde en France mais pas moi. Critiquer
Lyon, c’est absurde. Si l’OL
devait être champion pendant cinquante
ans, je serais heureux. Il s’agit
d’un club respectable, qui s’est
construit avec le temps et qui a désormais
une âme. » Comme le Bayern
« Quand j’y suis arrivé, les joueurs faisaientce
qu’ils voulaient, il n’étaitpas
rare d’en voir certains arriver bourrés
à l’entraînement. Hitzfeld a mis fin à
cette indiscipline dans un club où il
s’agit de se faire respecter, sinon tu
disparais. »
« En dehors du stade,
on a comblé
notre retard »
Il y a cinq ans, au moment de son passage
du Bayern à Lyon, Giovane Elber,
l’ancien avant-centre brésilien de
l’OL, avait décelé des différences
entre les deux clubs. « Le Bayern ressemble
à une entreprise où vous
n’êtes qu’un employé. L’OL possède
une vraie dimension familiale. À
Lyon, tous les joueurs se disent bonjour
le matin ; au Bayern, si tu n’en as
pas envie, tu peux de contenter d’un
Guten Morgen collectif. »
D’autres choses séparent les deux
clubs, dont les chiffres : 210 M✴ de
chiffre d’affaires pour l’OL contre
285 M✴ au Bayern ; 20,1 M✴ de
résultat net positif pour Lyon et près
de 40 M✴ pour le Bayern pour l’exercice
2007-2008. Mais aussi la structure
économique et juridique. Alors
que OL-Groupe est coté en Bourse, le
Bayern continue d’être régi par une
association, majoritaire dans le capital.
« Le Bayern songe à une introduction
en Bourse, atténue Jean-Michel
Aulas, le président de l’OL. Et il fait
déjà appel à de gros actionnaires,
comme Adidas, cotés en Bourse. Ce
qui nous sépare vraiment
aujourd’hui, c’est le stade. L’Allianz
Arena a généré la saison passée
80 M✴ de recettes, soit à peu près la
différence qui sépare nos deux
chiffres d’affaires. On sait ce qui nous
reste à faire pour combler notre
retard. Pour le reste, on a fait ce qu’il
fallait pour être à la hauteur. » Si l’OL
de JMA continue d’avoir un modèle,
c’est Manchester United. « En Premier
League, on aurait 150 M✴ de
recettes supplémentaires et, avec
notre savoir-faire, on en ferait bon
usage », confiait Aulas, hier soir,
avant de filer au dîner officiel, où il
avait l’intention d’asticoter Karl-
Heinz Rummenige, le président du
conseil d’administration. « J’ai toujours
entretenu d’excellentes relations
avec lui, mais la façon dont le
Bayern a dérouté en août dernier
Oddo (ex-AC Milan), alors qu’il était
presque lyonnais, ne m’a pas plu. » Il
n’y a pas si longtemps, c’est Frank
Ribéry que les deux clubs se disputaient.
Pourquoi le Bayern plutôt que
l’OL « Le Bayern est encore un peu
au-dessus de Lyon, mon club préféré
en France », a répondu Ribéry.
CLAUDE CHEVALLY
(*) Le Bayern Munich a remporté deux
Coupes Intercontinentales (1976 et
2001), quatre Coupes des champions
ou Ligue des champions (1974, 1975,
1976 et 2001), une Coupe des vainqueurs
de Coupe (1967) et une Coupe
UEFA (1996).
LE DESSIN
Questions...
... DU JOUR En choisissant de poursuivre
sa carrière d’épéiste,
Laura Flessel a-t-elle pris
la bonne décision
Pour voter, connectez-vous sur www.lequipe.fr entre 6 heures et 22 heures
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... D’HIER
Nombre de votants :
52 741
Les retours de Stéphane Risacher
et Moustapha Sonko dans
le Championnat de France
de basket vont-ils rendre la Pro A
plus attractive
OUI 29 %
NON 61 %
NSP 10 %
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-- Ligue des champions : la page affiche Page 4
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-- Makoun : « Tout le monde aimerait que Lyon soit nul » Page 4
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-- L’âge d’or de Panucci Page 5
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-- Ramé incertain Page 5
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-- Sinama-Pongolle : « Gênant de se sentir oublié » Page 6
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-- Marseille, la réserve des anciens Page 6
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-- Toulouse réssuscité en trois jours Page 7
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-- Platini : «Oui, on va tuer les arbitres» Page 7
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-- Domenech sûr de rien Page 8
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-- Escalettes « admire » Zidane Page 8
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-- L2:Strasbourgfreiné Page 8
RUGBY
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-- Delmas sous la menace Page 9
TÉLÉVISION
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-- Trop de foot à la télé Page 9
ESCRIME
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-- Flessel rempile Page 10
BASKET
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-- Lawson sur les traces de « TP » Page 10
HOCKEY SUR GLACE
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-- Briançon et Grenoble s’échauffent Page 10
HANDBALL
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-- La cure de jouvence Page 10
VOLLEY-BALL
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-- Tout est possible Page 10
NATATION
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ATHLÉTISME
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-- Gebrevise2h3’ Page 12
ÉQUITATION
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-- Boblet, l’étoile montante Page 12
OMNISPORTS
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-- Bateaux Page 12
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-- Ski nautique Page 12
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-- Tir Page 12
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-- Trampoline Page 12
CYCLISME
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-- Il incarnait l’Italie Page 13
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-- Ballan, le faux héritier Page 13
TENNIS
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-- Jouan, en avant Page 13
AUTOMOBILE
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-- Nuit noire pour Ferrari Page 14
MOTO
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-- Rossi défie Agostini Page 14
SOMMAIRE
HANOVRE (Allemagne), NIEDERSACHSENSTADION,
27 SEPTEMBRE 2008. – Entré en seconde période
samedi contre Hanovre, Franck Ribéry, ici face à
Hanno Balitsch, n’a pas permis au Bayern, battu 1-0,
de refaire son retard.
(Photo Fabian Bimmer/AP)
PAGE 2 MARDI 30 SEPTEMBRE 2008

FOOTBALL ✦ LIGUEDESCHAMPIONS(phasedepoules,2e journée) – BAYERN MUNICH - LYON
Lyon pour un gros coup
L’OL, qui a remporté ses quatre derniers matches européens en Allemagne, peut tourmenter le Bayern, ce soir.
MUNICH
(Allemagne),
ALLIANZ
ARENA, HIER.
–HugoLloris
(au premier
plan), comme
l’ensemble
du groupe
lyonnais,
aimerait bien
effacer sur la
pelouse du
champion
d’Allemagne
le souvenir
de leur
entame ratée
faceàla
Fiorentina
(2-2). Pas sûr
queLucaToni
bénéficie ce
soir d’autant
d’espaces
qu’Alberto
Gilardino,
auteur du
doublé pour
la Viola en
première
mi-temps
il y a quinze
jours.
(Photo Pierre
Lahalle)
Deux semaines après
avoir difficilement sauvé
un point face à la
Fiorentina (2-2), les
Lyonnais se déplacent ce
soir, à Munich, sur le
terrain d’un autre
adversaire direct pour la
qualification. Face à une
équipe qui a perdu ses
deux derniers matches de
Championnat, l’OL est
peut-être capable
d’appuyer là où ça fait
mal.
Vincent DULUC
vduluc@lequipe.presse.fr
MUNICH – (ALL)
de notre envoyé spécial
CINQ ANS APRÈS sa victoire au
Stade olympique (2-1), un soir où
Juninho avait marqué de trentecinq
mètres et où Elber était sorti
sous l’ovation de supporters battus
qui avaient préféré avoir de la
mémoire que de la rancœur, l’Olympique
Lyonnais retrouve Munich ce
soir pour découvrir l’Allianz Arena,
cette absolue splendeur, dont la
seule vue ressuscite les images du
bonheur tout bleu des premiers
jours de juillet 2006.
Dans le football européen, et dans
le football en général, on ne fait
jamais que revenir sur ses pas, les
saisons sont toujours celles des
retrouvailles, mais les souvenirs
sont inégalement prégnants. La vue
du « Pneu » (surnom de l’Allianz
Arena) stellaire, posé en bord
d’autoroute comme un diamant
oublié, ramène d’abord à la surface
lesouvenir de lademi-finale France-
Portugal (1-0) lors de la dernière
Coupe du monde.
Mais à chacun ses madeleines.
Franck Ribéry voit probablement
l’endroit comme son lieu de travail
récurrent, Fred n’oubliera pas qu’il a
marqué ici avec le Brésil en Coupe
du monde, contre l’Australie (2-0),
et Jérémy Toulalan se souviendra
qu’il a disputé son premier match
pro au Bayern, avec Nantes, en
Ligue des champions, à l’automne
2000, alors qu’il n’était pas majeur
et qu’il avait fallu demander l’autorisation
à ses parents. À un dirigeant
qui lui faisait remarquer que
des entraîneurs du club jugeaient
que Toulalan n’avait pas un jeu nantais,
Angel Marcos, entraîneur des
Canaris de l’époque, avait rétorqué
: « C’est vrai, il n’est pas nantais.
Il a des couilles… »
SiNantes a disparu de ce paysage, si
le Bayern a été victime d’une légère
interruption de l’image en étant privé
de Ligue des champions la saison
dernière, Lyon présente une
constance, en phase de poules, qui
le désigne à la méfiance des Bavarois
ce soir.
Le club lyonnais a du mal à prendre
de l’altitude dans la compétition
mais il a passé l’hiver au cours des
cinq dernières saisons, et la manière
dont il a sauvé un point face à la Fiorentina
(2-2) il y a deux semaines
confirme qu’il continue de refuser la
défaite mieux que d’autres.
Les deux idées fortes du jour, pardelà
la fête de la bière qui entoure
Munich d’une atmosphère sans
pareille, c’est que Lyon a des points
à rattraper et que le Bayern est
gagné par la rumeur de sa fragilité,
pour prix de ses deux défaites de
rang en Bundesliga, devant Brême
(2-5) puis à Hanovre (0-1).
Défendre n’intéresse pas grand
monde en Bundesliga, un Championnat
beaucoup plus spectaculaire
que la Ligue 1 mais d’un niveau
objectivement semblable. En Ligue
des champions, ce n’est pas exactement
un choix : les équipes qui n’ont
pas d’équilibre passent toujours par
la fenêtre.
Avant même d’escompter appuyer
là où le Bayern a mal et d’envoyer
Benzema ou Govou voir ce qui se
passe dans le dos des défenseurs
allemands, Lyon doit commencer
par balayer devant sa porte, pour
avoir la moindre chance de perpétuer
sa série de quatre victoires
européennes d’affilée en Allemagne,
après Leverkusen (4-2) en
2001, le Bayern (2-1) en 2003,
Brême (3-0) en 2005 et Stuttgart
(2-0) l’an dernier.
Le côté gauche,
ce talon d’Achille
Car si Lyon a six points d’avance en
Ligue 1, où il devance un ou deux
aveugles et quelques borgnes qui
finiront peut-être par retrouver la
vue, il continue d’avoir des problèmes
à régler, comme ce côté
gauche trop facilement attaquable,
et constamment attaqué.
Le problème éventuellement collectif,
depuis que Malouda a quitté la
région, se double d’une difficulté
absolument individuelle. En
l’absence de Grosso, lui-même
régulièrement soumis à des vents
contraires en C 1, et de Clerc, dont
la blessure empêche Réveillère de
glisser à gauche, l’OL aligne un nonspécialiste
: Källström contre la
Fiorentina, et sans doute Mensah ce
soir.
Or, sur les côtés, le Bayern adore
provoquer : à gauche avec Ribéry,
qui aura sûrement du mal à enchaîner
mais pourrait flamber ce soir ; à
droite avec Schweinsteiger et le
soutien d’Oddo, l’homme qui a dit
non (*).
En gros, même si le credo de Claude
Puel est constamment collectif,
tous les défenseurs de Lyon ont
besoin, en ce moment, d’augmenter
légèrement leur niveau : juste un
petit peu chacun, pour Cris et Bodmer,
par exemple, cela peut faire
une grosse différence.
Pour entretenir le doute, raviver la
tension et pousser Klinsmann à
s’arracher les cheveux, comme tant
de sélectionneurs devenus entraîneurs
de club, Lyon va devoir montrer
un impact athlétique très supérieur
à celui qui avait été le sien face
à la Fiorentina, notamment au
milieu de terrain, son constant
baromètre dans l’éternel 4-3-3 que
le retour de Juninho devrait maintenir
en l’état.
Sans la piste du Stade olympique, la
pelouse paraît moins vaste. Mais ce
soir, à trente-cinq mètres des buts
de Rensing, les supporters munichois
vont sûrement murmurer. Les
souvenirs, sans doute. – V. D.
(*) Alors que Milans’était mis d’accord
avec Lyon, Oddo a préféré signer avec
le Bayern à la fin du mois d’août.
BAYERN MUNICH 20 H 45 LYON
Allianz Arena, en direct sur TF 1. Arbitre : M. Vassaras (GRE).
21 7
14
20
Class. Lahm
Class.
1 er Ribéry Govou
Réveillère
6
2 e
Demichelis
15
8 3
Points
Points
Zé Roberto
o 18 Juninho
Cris
3 1
Klose
cap.
10 28 1 1
Rensing
3
17
9 Benzema
Toulalan
Lloris
Van Bomme
el
Toni
17 5
Lucio
cap.
Makoun
Bodmer
7
23 31
Ederson ou
15
Oddo Schweinsteiger
Mounier (27)
Mensah
Remplaçants : Butt (g.) (22), Borowski (24),
Van Buyten (5) ou Breno (35), Ottl (16),
Podolski (11), Kroos (39), Sosa (20).
Entraîneur : J. Klinsmann.
Absents : Sagnol (tendon d'Achille), Ham.
Altintop (pied), Lell (claquage).
Suspendus : aucun.
Puel n’a pas fait
de mise en place
CLAUDE PUEL n’a pas effectué de
mise en place tactique, hier, à
Munich, lors du dernier entraînement
à huis clos de son équipe. Les
joueurs lyonnais se sont contentés
d’effectuer un travail ludique avant
de s’exercer devant le but. Juninho
(adducteurs) et Benzema (cheville)
se sont entraînés normalement.
– S. Ta.
Remplaçants : Vercoutre (g.) (30),
Mounier (27) ou Ederson (7), Piquionne
(39), Fred (9), Boumsong (4), Källström
(6), Pjanic (18) ou Ab. Keita (23).
Entraîneur : C. Puel.
Absents : Clerc (genou), Grosso (côtes),
Fabio Santos, C. Delgado, Kolodziejczak
(choix de l’entraîneur).
Suspendus : aucun.
GROUPE F
AUJOURD'HUI
20 H 45
Bayern Munich - Lyon
Fiorentina - Steaua Bucarest
Pts J. G. N. P. p. c. Diff.
— — — — — — — —
1. B. Munich 3 1 1 0 0 1 0 +1
2. Fiorentina 1 1 0 1 0 2 2 0
Lyon 1 1 0 1 0 2 2 0
4. St. Bucarest 0 1 0 0 1 0 1 -1
Territoires
de foot
LES TERRITOIRES du
football décalquent ceux
des banlieues. Canal +
proposait hier un terrible
voyage dans le « 9-3 »,
remontant aux racines
d’une ceinture rouge qui
effrayait le bourgeois,
dans un paysage de fer, de
briques et de fumées. Le
foot est absent du documentaire.
Normal. Il a
poussé, pourtant, sur
l’herbe pauvre. Les
enfants d’avant le périph’ fréquentaient
la plaine de La Courneuve et, au
stade de Saint-Ouen, s’adossaient à
l’usine Ferodo. Ils étaient fils d’émigrés,
parfois simples déracinés de
l’exode rural. La génération d’avant
avait déjà couru derrière un ballon, de
la rue du Landy jusqu’aux usines à gaz
de la Plaine Saint-Denis. L’un deviendrait
Rino Della Negra, amateur du
Red Star fusillé par les nazis, un autre
Pierre Chayriguès, joueur du Red Star,
première star française du foot, la plupart
resteraient prolos à perpétuité.
Vingt-cinq joueurs des clubs de L 1 de
2008 sont nés dans ces territoires en
friche de Seine-Saint-Denis, où le foot,
en bas des cages d’escalier, offre un
soupçon d’espoir parmi peu d’issues.
DIDIER BRAUN
Lucarne
DOLCEGABBANA.IT
MARDI 30 SEPTEMBRE 2008 PAGE 3

FOOTBALL ✦ LIGUEDESCHAMPIONS(phasedepoules,2e journée)
AALBORG (DAN)
VILLARREAL (ESP)
GROUPE E
MANCHESTER U. (ANG)
CELTIC GLASGOW (ECO)
AALBORG 20 H 45 MANCHESTER U.
Energi Nord Arena, en direct sur Foot +. Arbitre : M. Benquerença (POR).
AALBORG : Zaza – Bogelund, Olfers, Beauchamp, Pedersen – Caca, Risgaard,
A. Johansson, Augustinussen, Due – Curth. Entraîneur : B. Rioch (ECO).
MANCHESTER UNITED : Van der Sar (cap.) – Brown, Ferdinand, Vidic, Évra –
C.Ronaldo, Fletcher, Anderson, Park – Berbatov, Rooney. Entraîneur : A. Ferguson
(ECO).
VILLARREAL 20 H 45 CELTIC GLASGOW
Stade Madrigal, en direct sur Foot +. Arbitre : M. Kassai (HON).
VILLARREAL : Diego Lopez – Javi Venta, Fuentes, Godin, Capdevila – Cazorla,
Senna (cap.), Eguren, Pires – Guille Franco, Llorente. Entraîneur : M. Pellegrini
(CHL).
CELTIC GLASGOW : Boruc – Wilson, Caldwell, McManus (cap.), Naylor – Nakamura,
Crosas, S. Brown, Maloney – Vennegoor of Hesselink, Samaras. Entraîneur :
G. Strachan.
Classement
Pts J. G. N. P. p. c. Diff.
— — — — — — — —
1. AaB Aalborg 1 1 0 1 0 0 0 0
Celtic Glasgow 1 1 0 1 0 0 0 0
Manchester United 1 1 0 1 0 0 0 0
Villarreal 1 1 0 1 0 0 0 0
DÉJÀ JOUÉS
Mercredi 17 septembre : Manchester U-Villarreal 0-0, Celtic Glasgow- Aalborg 0-0.
RESTENT À JOUER
Mardi 21 octobre : Manchester United-Celtic Glasgow, Villarreal-AaB Aalborg.
Mercredi 5 novembre : Celtic Glasgow-Manchester United, AaB Aalborg-Villarreal.
Mardi 25 novembre : Villarreal-Manchester United, AaB Aalborg-Celtic Glasgow.
Mercredi 10 décembre : Celtic Glasgow-Villarreal, Manchester United-AaB Aalborg.
BAYERN MUNICH (ALL)
FIORENTINA (ITA)
GROUPE F
LYON
STEAUA BUCAREST (ROU)
BAYERN MUNICH 20 H 45 LYON
Allianz Arena, en direct sur TF 1. Arbitre : M. Vassaras (GRE).
BAYERN MUNICH : Rensing – Oddo, Lucio, Demichelis, Lahm – Schweinsteiger, Van
Bommel (cap.), Zé Roberto, Ribéry – Toni, Klose. Entraîneur : J. Klinsmann.
LYON : Lloris – Réveillère, Cris, Bodmer, Mensah – Juninho (cap.), Toulalan, Makoun –
Govou, Benzema, Ederson ou Mounier. Entraîneur : C. Puel.
FIORENTINA 20 H 45 S. BUCAREST
Stade Artemio-Franchi, en direct sur Foot +. Arbitre : M. Riley (ANG).
FIORENTINA : Frey – Zauri, Gamberini, Dainelli, Vargas – Donadel, Felipe Melo, Montolivo
– Santana, Gilardino, Mutu. Entraîneur : C. Prandelli.
STEAUA BUCAREST : Zapata – Marin, Ghionea (cap.), Goian, Ogararu – Toja, Lovin,
Moreno, Nicolita – Semedo, Arthuro. Entraîneur : M. Lacatus.
Classement
Pts J. G. N. P. p. c. Diff.
— — — — — — — —
1. Bayern Munich 3 1 1 0 0 1 0 +1
2. Fiorentina 1 1 0 1 0 2 2 0
Lyon 1 1 0 1 0 2 2 0
4. Steaua Bucarest 0 1 0 0 1 0 1 -1
DÉJÀ JOUÉS
Mercredi 17 septembre : Steaua Bucarest-Bayern Munich 0-1, Lyon-Fiorentina 2-2.
RESTENT À JOUER
Mardi 21 octobre : Steaua Bucarest-Lyon, Bayern Munich-Fiorentina.
Mercredi 5 novembre : Fiorentina-Bayern Munich, Lyon-Steaua Bucarest.
Mardi 25 novembre : Fiorentina-Lyon, Bayern Munich-Steaua Bucarest.
Mercredi 10 décembre : Lyon-Bayern Munich, Steaua Bucarest-Fiorentina,
AUJOURD’HUI
FENERBAHÇE (TUR)
ARSENAL (ANG)
GROUPE G
DYNAMO KIEV (UKR)
FC PORTO (POR)
FENERBAHÇE 20 H 45 DYNAMO KIEV
Stade Sükrü-Saraçoglu, en direct sur Foot +. Arbitre : M. Einwaller (AUT).
FENERBAHÇE : Volkan Demirel – Gökhan Gönul, Lugano, Edu Dracena, Roberto Carlos
– Kazim-Kazim, Emre, Maldonado, Ugur Boral – Alex, Güiza. Entraîneur : L. Aragones
(ESP).
DYNAMO KIEV : Boguch ou Chovkovski – Betao, Diakhaté, Mikhalik, El-Kaddouri ou
Nesmachniy – Vukojevic, Ghioane – Eremenko, Aliyev, Ninkovic (cap.) – Is. Bangoura.
Entraîneur : Y. Semine.
ARSENAL 20 H 45 FC PORTO
Emirates Stadium, en direct sur Foot +. Arbitre : M. Fandel (ALL).
ARSENAL : Almunia – Sagna, K. Touré, Gallas (cap.), Silvestre ou Clichy – Éboué,
Denilson, Fabregas, Nasri – Bendtner, Adebayor. Entraîneur : A. Wenger.
FC PORTO : Helton – Sapunaru, Bruno Alves, Rolando, Benitez – Stepanov, Raul
Meireles, Lucho Gonzalez – Tomas Costa, Lisandro Lopez, C. Rodriguez. Entraîneur :
J. Ferreira.
Classement
Pts J. G. N. P. p. c. Diff.
— — — — — — — —
1. FC Porto 3 1 1 0 0 3 1 +2
2. Arsenal 1 1 0 1 0 1 1 0
Dynamo Kiev 1 1 0 1 0 1 1 0
4. Fenerbahçe 0 1 0 0 1 1 3 -2
DÉJÀ JOUÉS
Mercredi 17 septembre : Dynamo Kiev-Arsenal 1-1, FC Porto-Fenerbahçe 3-1.
RESTENT À JOUER
Mardi 21 octobre : Fenerbahçe-Arsenal, FC Porto-Dynamo Kiev.
Mercredi 5 novembre : Dynamo Kiev-FC Porto, Arsenal-Fenerbahçe.
Mardi 25 novembre : Arsenal-Dynamo Kiev, Fenerbahçe-FC Porto.
Mercredi 10 décembre : FC Porto-Arsenal, Dynamo Kiev-Fenerbahçe.
GROUPE H
Z. ST-PÉTERSBOURG (RUS) REAL MADRID (ESP)
BATE BORISOV (BLR)
JUVENTUS TURIN (ITA)
ST-PÉTERSBOURG 18 H 30
Classement
Pts J. G. N. P. p. c. Diff.
— — — — — — — —
1. Real Madrid 3 1 1 0 0 2 0 +2
2. Juventus Turin 3 1 1 0 0 1 0 +1
3. Zénith St-Pétersbourg 0 1 0 0 1 0 1 -1
4. BATE Borisov 0 1 0 0 1 0 2 -2
DÉJÀ JOUÉS
REAL MADRID
Stade Petrovskyi, en direct sur Foot +. Arbitre : M. Busacca (SUI).
ST-PÉTERSBOURG : Malafeev – Anioukov, Krizanac, Puygrenier, Sirl – Faizouline,
Denisovou Dominguez,Timochtchouk(cap.), Zirianov – Pogrebniak,Danny. Entraîneur :
D. Advocaat (HOL).
REAL MADRID : Casillas – Sergio Ramos, Pepe, Cannavaro, Heinze – M. Diarra, De la
Red – Higuain, Raul (cap.), Van der Vaart – Van Nistelrooy. Entraîneur : B. Schuster (ALL).
BATE BORISOV 20 H 45 JUVENTUS TURIN
Stade Gorodskoy, en direct sur Foot +. Arbitre : M. Atkinson (ANG).
BATE BORISOV : Veremko – Kazantsev, Rzhevski, Sosnovski, Iourevich – Stasevich,
Likhtarovich (ou Krivets), Volodko, Nehaïchik – Bliznyuk, Rodionov (ou Mirchev).
Entraîneur : V. Goncharenko.
JUVENTUSTURIN : Manninger– Grygera,Legrottaglie,Chiellini,DeCeglieou Molinaro
– Camoranesi, Marchisio ou Tiago, Sissoko, Nedved – Del Piero (cap.), Amauri.
Entraîneur : C. Ranieri.
Mercredi17 septembre: Juventus-Z. St-Pétersbourg1-0, Real Madrid-BATEBor. 2-0.
RESTENT À JOUER
Mardi 21 octobre : Juventus Turin-Real Madrid, Z. St-Pétersbourg-BATE Borisov.
Mercredi 5 novembre : Real Madrid-Juventus Turin, BATE Borisov-Z. St-Pétersbourg.
Mardi 25 novembre : BATE Borisov-Real Madrid, Z. St-Pétersbourg-Juventus Turin.
Mercredi10décembre:RealMadrid-Z.St-Pétersbourg,JuventusTurin-BATEBorisov.
« Tout
le monde
aimerait
que Lyon
soit nul »
JEAN II MAKOUN évoque
son nouveau club et décrypte
sa relation avec Claude Puel,
son coach depuis 2002.
Sollicité depuis deux ans, retenu par Lille et Claude Puel, son coach
durantsixsaisonsdansleNord,JeanIIMakounarejointLyoncetété.Il
yaretrouvéPueletn’apastardé às’imposer.LeCamerounais(25ans)
a disputé toutes les rencontres depuis le début de saison.
LYON –
de notre envoyé spécial
« DEPUIS LE DÉBUT de saison, on
observe un Lyon moyen qui
gagne tout le temps, ou presque.
Comment l’expliquez-vous
– (Il sourit.) Je pense que c’est votre
avis. Vous voulez peut-être qu’on
mette cinq ou six buts à chaque
match… On l’a encore vu samedi
contre Nancy (2-1) : on n’a pas eu à forcer
notre talent. Moi, je crois qu’on est
en train de monter en puissance. On a
encore un problème au moment de
tuer les matches mais on est sur la
bonne voie.
– N’êtes-vous pas trop fort par
rapport à la concurrence en L 1
– (Il rit.) Pour l’instant, oui. Après, il y
aura certainement pleins de rebondissements.
Mais pour l’instant, on
montrequ’on est encorebien meilleurs
que pas mal de clubs.
– À l’OL, on a parfois le sentiment
de ne pas être aimé, non
– Je le ressens aussi. Tout le monde
aimerait que Lyon soit nul, qu’il passe
un jour au travers pour lui taper dessus.
(Il sourit.) Sept titres, ça provoque
ce genre de réactions. C’est à nous
d’avoir suffisamment de distance par
rapport à ça.
– Êtes-vous prêt pour la Ligue
des champions
– Je le crois. Contre la Fiorentina, on a
un peu payé les efforts fournis contre
Nice, où on était revenus de 0-2 à 3-2
mais ça ne nous a pas empêchés de
revenir une nouvelle fois au score (de
0-2 à 2-2). On a montré beaucoup de
caractère. Cette fois, on joue au
Bayern. C’est une équipe qui a beaucoup
de grands joueurs, mais qui est
aussi capable de passer au travers.
Sauf qu’en Coupe d’Europe, je ne crois
pas que ce soit possible. Il ne faut pas
se fier à ce qu’on a vu du Bayern ces
derniers temps.
– L’objectif désigné par Jean-
Michel Aulas cette année est la
demi-finale. À terme, c’est de
remporter cette C 1.
–Ça,je suis obligéde lesavoir... (Il sourit.)
Depuis le jour où j’ai signé ici, on
n’a pas arrêté de me parler de la coupe
aux grandes oreilles.
« Pour jouer,
je compte sur moi,
pas sur Claude Puel »
– Depuis votre arrivée, vous êtes
systématiquement titulaire.
Vous attendiez-vous à une intégration
aussi rapide
– Avec tous ces grands joueurs, je
savais que ce serait compliqué. Mais je
savais aussi ce que je pouvais apporter.
Je suis l’un des rares à ne pas avoir
tourné, tant mieux pour moi. Tant que
ça dure, j’en profite au maximum, ce
ne sera pas toujours comme ça. Je suis
très, très content, et je suis fier.
– Dans l’histoire de Jean II
Makoun, désormais, il y aussi
Claude Puel…
– (Il coupe et sourit.) Ah, je ne peux
plus me séparer de ça.
– Ce doit être difficile, parfois.
– Non, ça va. Je le prends avec beaucoup
d’humour, beaucoup de respect
et surtout beaucoup de calme. Je sais
MUNICH (Allemagne), ALLIANZ ARENA, HIER. – Selon Jean II Makoun (à g.), le Bayern ne sera pas ce soir aussi facile à manœuvrer que lors de ses deux dernières sorties
en Championnat (défaite devant Brême, 2-5, puis à Hanovre, 0-1). « En Coupe d’Europe, je ne crois pas que ce soit possible », assure le Camerounais. (Photo Pierre Lahalle)
qu’on m’en parlera tout le temps. Mais
c’est dans la logique des choses. Moi,
je fais juste ce qu’il faut pour gagner
ma place, être bien intégré.
– Quand on arrive dans un
groupe, il y a toujours le risque
d’être catalogué comme le "fils
du coach", non
–Il y a toujours cette crainte. Elleexiste
forcément dans un coin de la tête. Les
gens ont pu se dire : "Bon, lui, le coach
le connaît, il le mettra tout de suite."
Derrière ça, c’était à moi de montrer
que j’avais le niveau, que pour jouer, je
compte sur moi, pas sur Claude Puel.
– C’est quelqu’un qu’on connaît
mal, qui se livre peu. On le dit
froid. L’est-il vraiment
– Non. C’est juste un grand professionnelqui
met chaquechose à saplace. Il y
a un temps pour le terrain, un temps
pour l’amitié. Il délimite les choses,
c’est tout. Mais il peut aussi être marrant.
Demandez à "Moun" (Mounier).
Le coach l’a chambré avec ses crampons.Ila
montréune vidéo où"Moun"
patinait pas mal… Quand il faut rigoler,
il rigole ; quand il faut taper dessus,
il tape dessus.
– Il paraît qu’il est capable de tricher
pour gagner à un petit jeu...
– Ah, pour gagner, il peut même changer
les règles ! (Il sourit.) S’il est à
moins trois, il dit "but vainqueur".
C’est comme ça, il n’aime pas perdre.
– Ça vous fait rire ou les esprits
peuvent s’échauffer
– C’est toujours dans la bonne
humeur. Mais le terrain reste le terrain.
Je crois que j’ai eu à le blesser une fois
ou deux. (Il sourit.) Il veut gagner, il
met des coups, moi aussi.
– Vous n’êtes pas arrivé seul à
Lyon. Comme à Lille, vous vivez
avec énormément de proches
autour de vous. C’est la communauté
Makoun
– Il y a des potes camerounais, des
potes de Lille. Ce sont des gens qui
m’ont beaucoup aidé. Même si on a
connu des fortunes diverses, on a gardé
des relations extrêmement fortes.
Certains sont avec moi, ici, à Lyon. (Il
en cite cinq.) Ils jouent aussi au foot
dans des clubs de la région. Je tiens à
m’occuper d’eux autant que je le peux.
Après, chacun garde sa place. Chacun
s’occupe de soi. Ils font des choses à
côté. Mais si je peux apporter un coup
de main, je le fais. »
SÉBASTIEN TARRAGO
FIORENTINA - STEAUA BUCAREST
Gilardino,
l’état de grâce
TURIN –(ITA)
de notre correspondant
permanent
ALBERTO GILARDINO va-t-il être
encore en état de grâce ce soir à Florence
Cet attaquant qui sort de deux
saisonstrès délicatesà l’AC Milan,où il
s’était fait notamment « manger » par
Filippo Inzaghi, est déchaîné depuis
qu’il a rejoint la Fiorentina cet été.
« Gila » s’est déjà montré décisif à plusieurs
reprises avec la Viola, qui, elle,
n’est pas flamboyante du tout. Il a
notamment marqué le but de la victoire
contre Bologne (1-0), le Genoa
(1-0), celui de l’égalisation contre la
Juve (1-1). Sans compter ses deux réalisationscontre
l’OL (2-2) lors de la premièrejournée
de laC 1.En trois saisons
au Milan, il n’avait inscrit que quatre
buts en Ligue des champions. Alors, il
veut continuer à rattraper le temps
perdu. Toute la Fiorentina attend par
ailleurs le réveil de son maître à jouer,
Adrian Mutu, très décevant en ce
début de saison. Samedi, il était
furieux d’avoir été remplacé en fin de
match (83 e ). « Tu me laisseras un jour
finir un match », avait-il lâché à
Cesare Prandelli, son entraîneur, en
rejoignant le banc. « Quand Mutu est
en colère, il est ultra motivé, a déclaré
hier Prandelli. Je suis donc serein par
rapport à la prestation qu’il sortira ce
mardi (aujourd’hui).»Le Roumain, exjoueur
duDinamoBucarest, va vivreun
moment spécial ce soir. « C’est la première
fois que je vais rencontrer un
club de mon pays depuis que je joue à
l’étranger. Je serai ému, a assuré Mutu
hier. Le Steaua Bucarest n’est pas la
meilleure équipe de cette Ligue des
champions.Sion joue commeonsait le
faire, il n’y aura vraiment pas de quoi
être préoccupé. » –Y.Ri.
RÈGLEMENT
LES HUIT VAINQUEURS de groupe et les huit deuxièmes de la première phase seront
qualifiés pour les huitièmes de finale. Les équipes classées troisièmes de leur groupe
disputeront les seizièmes de finale de la Coupe de l’UEFA. Les équipes classées quatrièmes
serontéliminées.En cas d’égalitéde points entredeux ou plusieurs équipes après
les matches de groupe, le classement sera établi selon les critères suivants :
1. Plus grand nombre de points obtenus dans les rencontres directes.
2. Meilleure différence de buts dans les rencontres directes.
3. Plus grand nombre de buts marqués à l’extérieur dans les rencontres directes.
4. Meilleure différence de buts sur tous les matches du groupe.
5. Plus grand nombre de buts marqués.
6. Points de coefficient obtenus par l’équipe et son association lors des cinq saisons
précédentes.
CALENDRIER
DE LA PHASE FINALE
HUITIÈMES DE FINALE (tirage au sort
vendredi19 décembre).– Aller: mardi 24
et mercredi 25 février 2009 ; retour :
mardi 10 et mercredi 11 mars.
QUARTS DE FINALE (tirage au sort du
tableaudesquartsetdemi-finalesvendredi
20 mars). – Aller : mardi 7 et mercredi
8avril;retour : mardi 14 et mercredi 15
avril.
DEMI-FINALES. - Aller : mardi 28 et
mercredi 29 avril ; retour : mardi 5 et
mercredi 6 mai.
FINALE.– Mercredi27mai à Rome, stade
Olympique.
BUTEURS
1. Agüero (Atletico Madrid), Culio (CFR
Cluj), Gilardino (Fiorentina), Gerrard
(Liverpool FC), 2 buts. 5. Panucci (AS
Rome), Gallas (Arsenal), Maniche (Atletico
Madrid), Van Buyten (Bayern Munich),
Jadson, Fernandinho (Chakhtior
Donetsk), Malouda, Anelka, Lampard,
Jo. Cole (Chelsea), Bangoura (Dynamo
Kiev), Eto'o, Xavi Hernandez, Marquez
(FC Barcelone), Abraham (FC Bâle), Lucho
Gonzalez, Lopez, Lino (FC Porto), Güiza
(Fenerbahçe), Mancini, Adriano (Inter
Milan), Del Piero (Juventus Turin),
Benzema, Piquionne (Lyon), Cana
(Marseille), Van Nistelrooy, Sergio
Ramos (Real Madrid), Tonel (Sporting
Portugal), 1 but.
DEMAIN
GROUPE A
GROUPE B
GROUPE C
GROUPE D
CFR CLUJ (ROU)
BORDEAUX
CHELSEA (ANG)
AS ROME (ITA)
INTER MILAN (ITA)
ANORTHOSIS (CHY)
WERDER BRÊME (ALL) CHAKHTIOR DONETSK (UKR)
PANATHINAÏKOS (GRE) SPORTING PORTUGAL (POR)
FC BARCELONE (ESP)
FC BÂLE (SUI)
ATLETICO MADRID (ESP)
LIVERPOOL (ANG)
MARSEILLE
PSV EINDHOVEN (HOL)
Classement
Pts J. G. N. P. p. c. Diff.
— — — — — — — —
1. Chelsea 3 1 1 0 0 4 0 +4
2. CFR Cluj 3 1 1 0 0 2 1 +1
3. AS Rome 0 1 0 0 1 1 2 -1
4. Bordeaux 0 1 0 0 1 0 4 -4
DÉJÀ JOUÉS
Mardi 16 septembre : Chelsea-Bordeaux 4-0, AS Rome-CFR Cluj 1-2.
RESTENT À JOUER
Mercredi 22 octobre : Chelsea-AS Rome, Bordeaux-CFR Cluj.
Mardi 4 novembre : CFR Cluj-Bordeaux, AS Rome-Chelsea.
Mercredi 26 novembre : Bordeaux-Chelsea, CFR Cluj-AS Rome.
Mardi 9 décembre : AS Rome-Bordeaux, Chelsea-CFR Cluj.
Classement
Pts J. G. N. P. p. c. Diff.
— — — — — — — —
1. Inter Milan 3 1 1 0 0 2 0 +2
2. Anorthosis Famagouste 1 1 0 1 0 0 0 0
Werder Brême 1 1 0 1 0 0 0 0
4. Panathinaïkos 0 1 0 0 1 0 2 -2
DÉJÀ JOUÉS
Mardi 16 septembre : Panathinaïkos-Inter Milan 0-2, Brême-Anorthosis F. 0-0.
RESTENT À JOUER
Mercredi 22 octobre : Panathinaïkos-Werder Brême, Inter Milan-Anorthosis F.
Mardi 4 novembre : Anorthosis F.-Inter Milan, Werder Brême-Panathinaïkos.
Mercredi 26 novembre : Anorthosis F.-Werder Brême, Inter Milan-Panathinaïkos.
Mardi 9 décembre : Werder Brême-Inter Milan, Panathinaïkos-Anorthosis F.
Classement
Pts J. G. N. P. p. c. Diff.
— — — — — — — —
1. FC Barcelone 3 1 1 0 0 3 1 +2
2. Chakhtior Donetsk 3 1 1 0 0 2 1 +1
3. FC Bâle 0 1 0 0 1 1 2 -1
4. Sporting Portugal 0 1 0 0 1 1 3 -2
DÉJÀ JOUÉS
Mardi 16 septembre : FC Barcelone-Sporting Portugal 3-1, FC Bâle-Donetsk 1-2.
RESTENT À JOUER
Mercredi 22 octobre : FC Bâle-FC Barcelone, Chakhtior Donetsk-Sporting Portugal.
Mardi 4 novembre : FC Barcelone-FC Bâle, Sporting Portugal-Chakhtior Donetsk.
Mercredi26novembre: SportingPortugal-FCBarcelone,ChakhtiorDonetsk-FCBâle.
Mardi 9 décembre : FC Bâle-Sporting Portugal, FC Barcelone-Chakhtior Donetsk.
Classement
Pts J. G. N. P. p. c. Diff.
— — — — — — — —
1. Atletico Madrid 3 1 1 0 0 3 0 +3
2. Liverpool FC 3 1 1 0 0 2 1 +1
3. Marseille 0 1 0 0 1 1 2 -1
4. PSV Eindhoven 0 1 0 0 1 0 3 -3
DÉJÀ JOUÉS
Mardi 16 septembre : PSV Eindhoven-AtleticoMadrid 0-3, Marseille-Liverpool 1-2.
RESTENT À JOUER
Mercredi 22 octobre : PSV Eindhoven-Marseille, Atletico Madrid-Liverpool FC.
Mardi 4 novembre : Liverpool FC-Atletico Madrid, Marseille-PSV Eindhoven.
Mercredi 26 novembre : Liverpool FC-Marseille, Atletico Madrid-PSV Eindhoven.
Mardi 9 décembre : Marseille-Atletico Madrid, PSV Eindhoven-Liverpool FC.
PAGE 4 MARDI 30 SEPTEMBRE 2008

FOOTBALL ✦ LIGUEDESCHAMPIONS(phasedepoules,2e journée) – BORDEAUX - AS ROMA (demain)
Wendel, le trou noir
Étincelant l’an passé, le Brésilien a raté son début de saison. Il le vit très mal et ne se l’explique pas.
BORDEAUX –
de notre envoyé spécial
GERALDO WENDEL se traîne
comme une âme en peine sur la plaine
du Haillan. Le soleil se trouve être
pourtant de la partie en ce lundi matin.
Mais, dans sa tête, il pleut. Brillant la
saison dernière (voir infographie), où il
avait notamment remporté le trophée
UNFP-RTL-L’Équipe du meilleur joueur
de L 1 du mois de mars, le Brésilien
n’est plus que l’ombre de lui-même
depuis le début de cette saison. Zéro
but, des prestations mitigées et seulement
deux passes décisives à mettre à
son actif.
Surtout, il s’est rendu coupable de
deux vilaines fautes dont on ne pensait
pas cet homme capable. La première a
provoqué une fracture du péroné du
Nantais Abdoun, le 24 août. La
seconde aurait pu briser le genou du
Grenoblois Baning, le 20 octobre.
« Quand j’ai revu ma grosse faute à la
télévision, je me suis dit : non, ce n’est
pas moi qui ai fait ça ! J’ai failli porter
atteinte à l’intégrité physique d’un
autre joueur. »
Lui qui avait été victime d’une entorse
de la cheville gauche suite à une agression
de Réveillère lors de Lyon-Bordeaux
(4-2, le 9 mars) a dès lors accepté
la sanction – expulsion, puis trois
matches de suspension, dont il a purgé
le premier lors de la venue de Saint-
Étienne (1-1), dimanche. « Ma peine
va peut-être servir d’exemple en
France. Je la juge juste un peu sévère.
Je ne possédais pas d’historique au
niveau disciplinaire. Ce n’est pas
comme s’il s’agissait de ma cinquième
ou sixième expulsion. »
« Je me bats
contre moi-même »
S’il se montre dur sur l’homme, Wendelne
serévèlepas un joueur méchant.
Cette violence gratuite ne lui appartient
pas. On peut dès lors se poser la
question : mais que lui arrive-t-il
AC Milan
(ITA, de 1993 à janvier 1997)
89 matches, 9 buts.
donc « Je n’en sais rien, avoue-t-il.
J’ai pourtant beaucoup réfléchi à la
question. Je me donne autant sur un
terrain mais je ne fais plus rien de
bon. »
En plus d’une introspection personnelle,
Wendel s’est ouvert de son malêtreauprèsde
safamille, de son entraîneur,
du médecin... Rien n’y a fait.
Wendel cherche toujours. Il se cherche
encore. « Je me bats contre moimême
», confie-t-il doucement.
Saprolongationde contratde deux ans
(soit jusqu’en 2012), le 16 juillet, lui a
peut-être inconsciemment mis plus de
pression. Wendel rêve désormais en
secret d’imiter son compatriote Fernando
en se voyant à son tour appelé
en Seleçao. Le brutal décès de sa mère
en plein cœur de ses vacances brésiliennes
l’a également profondément
meurtri. Par pudeur, il refuse pourtant
de s’abriter derrière ce deuil, préférant
quérir un déclic balle au pied. «Ce
match contre la Roma pourrait me
l’offrir, espère-t-il. Si je réussis une
bonne prestation et que nous l’emportons,
cela pourrait lancer ma saison et
Bordeaux, en poule. »
Wendel s’avance ainsi vers ce choc
face à la Roma avec l’espoir qu’il sonnera
comme un nouveau départ pour
lui. « Je ne repars pas pour autant de
zéro, prévient-il. Ce serait difficile.
Sept journées de Championnat et deux
mois de compétition se sont déjà écoulés.J’aspirejusteàlivrerun
matchréférence.
Ça m’est plus difficile de le trouver
car l’équipe tourne moins bien
cette année. Laurent Blanc m’a dit que
je devais oublier tout ce que j’avais
réussi l’andernier. Il m’a confié qu’ilne
me connaissait pas à son arrivée à Bordeaux,
aujourd’hui il attend de retrouver
le Wendel du printemps et que,
pour revenir à ce niveau, je devais lui
prouver des choses. » La venue de la
Roma ne pouvait pas mieux tomber
pour lui.
BERNARD LIONS
L’âged’ordePanucci
À trente-cinq ans, le défenseur buteur est le meilleur joueur
de la Roma en ce début de saison.
18 saisons au plus haut niveau
Depuis ses débuts sous les couleurs du Genoa lors de la saison 1991-1992,
le défenseur italien a connu sept clubs – dont les plus grands – en deux décennies.
Real Madrid
(ESP, de janv. 1997 à 1999)
73 matches, 3 buts.
LONDRES, STAMFORD BRIDGE, 16 SEPTEMBRE 2008. – Le Bordelais Geraldo Wendel, ici face à José Bosingwa contre Chelsea lors du premier
match de la Ligue des champions, est très loin de son niveau de jeu de la saison passée.
(Photo Julien Crosnier/DPPI)
Chelsea
(ANG, 2000 à janv. 2001)
8 matches, 0 but.
La dure loi
des chiffres
Comparaison des statistiques
du Bordelais entre la saison dernière
et les sept premières journées.
2007-2008
2008-2009
12 Buts 0
50 % Tirs cadrés 44 %
1,66 Nombre de
tirs par match
2,66
7
81 %
0
Passes décisives
Passes réussies
Carton rouge
2
87 %
1
5,74 Note moyenne
de
5,6
Ramé
incertain
JOUERA, JOUERA PAS Les suppositions
tournaient hier entièrement
autour de la présence d’Ulrich Ramé
demain soirà Chaban-Delmas. Le capitaine
des Girondins est sorti à sa
demande dimanche soir en se tenant
l’adducteur droit. Après coup, Laurent
Blanc parlait d’un « gros problème »
(aux adducteurs). À trois jours d’un
match aussi important que celui-là, il
n’y avait pas d’affolement hier au Haillan.
La preuve, l’IRM qu’il doit passer
est prévue ce matin, soit la veille de la
rencontre. Il semble donc que
confiance soit donnée au gardien de
but, confronté par ailleurs à des problèmes
personnels, pour se gérer au
mieux avec son expérience selon l’évolution
de sa blessure.
Par ailleurs, Yoan Gouffran n’a pas
participé avec les autres remplaçants
aux jeux réduits de lendemain de
match. Son entorse de la cheville se
résorbe rapidement mais cela sera-t-il
suffisant – L. L.
L’équipe probable : Ramé ou Valverde
- Chalmé, Henrique, Diawara,
Jurietti - Jussiê, Fernando, Diarra, Wendel,
Gourcuff - Chamakh.
DISPONIBLE LE 2 OCTOBRE
*
* JOUONSFIFA09
JOUONS AVEC DES ÉQUIPES DONT LES JOUEURS ONT LES STATS, LES GESTES ET LA
FORME DU MOMENT DES VRAIS PROS. JOUONS DE MANIÈRE ENCORE PLUS PRÉCISE
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QU’ELLES EN DEVIENNENT SCIENTIFIQUES. JOUONS À 10 CONTRE 10 AVEC LE RESTE
DU MONDE. JOUONS ET REJOUONS ENCORE. JOUONS JUSQU’À CE QU’IL N’Y AIT PLUS
PERSONNE À BATTRE. JOUONS FIFA 09.
AS Monaco
(de janv. 2001 à janv. 2002)
14 matches, 3 buts.
AS Rome
(ITA, depuis janv. 2002)
208 matches, 19 buts.
et aussi Genoa (ITA, 1991-1993) 31 matches, 3 buts et Inter Milan (ITA, 1999-2000) 26 matches, 1 but.
(Photos N. Luttiau / D. Bardou / Offside / Presse Sport / AFP).
TURIN –(ITA)
de notre correspondant
permanent
PARMI LES DÉFENSEURS encore en
activité, seul Marco Materazzi a marqué
plus de buts que lui en Serie A.
Mais Christian Panucci, avec ses
trente-deux buts, n’est plus qu’à
quatre longueurs du joueur de l’Inter,
5 e défenseur le plus prolifique de l’histoire
de la Première Division italienne.
« Maismoi,jen’aijamaistirédepenalty
», se marre Panucci, en adressant ce
clin d’œil à Mate- razzi. Quand Christian
était enfant, son père, Vittorio,
rêvait qu’il soit avant-centre.
Lors de ses cinq matches officiels joués
depuis le début de saison avec la
Roma, le double vainqueur de la Ligue
des champions (1994 et 1998), le plus
souvent capitaine de l’équipe romaine
ces derniers temps en raison des forfaits
fréquents de Francesco Totti, a
inscrit trois buts contre l’Atalanta
avant-hier, la Reggina et Cluj en C 1. Et
face au Genoa la semaine dernière, ce
défenseur central, qui peut aussi bien
évoluer comme arrière droit ou
gauche, a marqué un but valable,
pourtant refusé par l’arbitre.
Plus de seize ans après sa première
apparition en Serie A (le 24 mai 1992),
Panucci, trente-cinq ans, est toujours
au top, encore premier à chaque test
de Cooper (parcourir la distance la plus
longue en douze minutes). Panucci,
forte tête passée par le Genoa, le
Milan, le Real Madrid, l’Inter, Chelsea,
Monaco, et joueur de la Roma depuis
2002, ne laisse personne indifférent.
Sa très forte personnalité divise. On ne
compte plus les heurts entre lui, ses
entraîneurs ou coéquipiers. Ainsi la
saison passée, il en est venu aux mains
à l’entraînement avec le jeune milieu
de terrain international Alberto Aquilani.
Il s’est aussi « chamaillé » avec le
coach giallorosso Luciano Spalletti.
Mais ces deux-là se respectent. «Jene
saispas pourquoionse rappelledemoi
seulement pour mon caractère et non
pour ce que j’ai gagné », déclara-t-il
un jour.
Panucci, 57 sélections avec la Nazionale,
entretient d’excellents rapports
avec Fabio Capello, qui l’a pris au
Milan, puis au Real et ensuite à la
Roma. Avec Roberto Donadoni aussi,
qui l’a rappelé en équipe d’Italie
l’annéepassée, à trente-quatre ans. En
revanche, Panucci, arrogant pour ses
détracteurs, a connu de gros problèmes,
notamment avec Arrigo Sacchi,
Didier Deschamps et Marcello Lippi.
Fâché avec ce dernier depuis la
saison 1999 - 2000 lorsqu’ils étaient à
l’Inter, Panucci n’a jamais été appelé
en sélection sous l’ère Lippi. Les intéressés
ont toujours refusé d’évoquer la
raison officielle de leur différend.
Mais il y a quelques mois, le défenseur
romain laissa éclater son amertume :
« Par la faute d’un sélectionneur (Lippi),
à qui j’étais antipathique, et non
pour des raisons sportives, je ne suis
pas devenu champion du monde ».
Lors du Mondial 2006, l’Italie manquait
véritablement de défenseur latéral
droit. Pour autant, Lippi décida de
se passer de Panucci lors du sacre en
Allemagne.
YOANN RIOU
Totti probablement forfait
L’ÉQUIPE DE LA ROMA s’envolera ce matin de Rome pour rejoindre Bordeaux.
Elle s’entraînera à partir de 19 h 30 au stade Jacques-Chaban-Delmas. Hier soir, le
club romain n’avait toujours pas communiqué la liste de ses convoqués pour ce
match contre les Girondins. Sauf miracle la nuit dernière, Francesco Totti devrait
déclarer forfait. Hier soir, tous les médias italiens annonçaient son absence à Bordeaux
demain, et avançaient qu’il pourrait aussi être out pour le match contre
Sienne dimanche. Hier, Totti, après seulement quelques minutes de course, s’est
encore plaint de son genou droit, opéré le 20 avril dernier, et a déserté l’entraînement
collectif. Il souffre du tendon rotulien de ce genou. À cause de ce mal, il a peu
joué en ce début de saison. Par ailleurs, Juan a mal aux adducteurs, Julio Baptista,
Pizarro et Cassetti à la cuisse droite et Tonetto souffre d’une côte fissurée. Hier, le
moins mal en point semblait Julio Baptista, qui pourrait être du voyage. – Y. Ri.
L’équipe probable : Doni – Cicinho, Mexès, Panucci (cap.), Riise – De Rossi – Taddei,
Perrotta, Aquilani, Ménez – Vucinic. Entraîneur : L. Spalletti.
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MARDI 30 SEPTEMBRE 2008 PAGE 5

FOOTBALL ✦ LIGUEDESCHAMPIONS(phasedepoules,2e journée) – ATLETICO MADRID - MARSEILLE (demain)
« Gênant de se sentir oublié »
FLORENT SINAMA-PONGOLLE, excellent avec l’Atletico Madrid, estime qu’il devrait être appelé chez les Bleus.
17 h 21, hier. Florent Sinama-
Pongolle décroche enfin son
téléphone portable. Il vient de se
réveiller.Lasieste a été longue et
douce. L’attaquant de l’Atletico
Madrid (23 ans) dort très bien en
ce moment.
Deuxième meilleur buteur de la
Liga avec quatre réalisations,
l’attaquant s’apprête à défier
Marseille demain et attend avec
une certaine impatience la liste
que Raymond Domenech dévoilera
jeudi, pour affronter la Roumanie
(11 octobre) et la Tunisie
(14 octobre).
« TOUT A L’AIR d’aller très bien
pour vous !
– Ça va très bien. Cela aurait été
encore bien mieux si on n’avait pas
perdu contre le FC Séville (1-0). Il fallait
s’y attendre. On joue beaucoup.
On compte beaucoup de blessés.
Cette défaite ne remet toutefois pas
notre bon début de saison en cause.
– Et le vôtre !
– Je suis assez tranquille. Je me
retrouve deuxième meilleur buteur
de la Liga derrière David Villa. J’ai
marqué quatre fois. La presse espagnole
s’enflamme. Un peu trop parfois.
On parle tous les jours de moi.
– En France aussi, ça commence…
Et là, il y a ce match
contre Marseille.
– Quand j’ai vu le tirage au sort, j’ai
explosé de joie. Pas parce que je
trouve le groupe facile. Pour se qualifier,
ça va être délicat. Mais, émotionnellement,
c’est très fort. Je vais
jouer contre Marseille et retrouver
Liverpool. Savoir que l’entraîneur de
l’OM va présenter à son effectif notre
équipe avec moi dedans me rend fier.
Mais, pour ce qui est de ma popularité
en France, je trouve que c’est
encore assez timide.
« Que personne
ne vienne me dire
qu’il a toujours
cru en moi »
– Vous avez l’air d’en souffrir.
– J’en souffre mais ça ne
m’empêche pas de faire correctement
mon boulot. Au contraire, il y a
un côté motivant. Le public a l’air de
découvrir que j’existe et que je sais
marquer des buts. Ce n’est pourtant
pas nouveau. En deux saisons à
Huelva, j’ai quand même inscrit
22 buts en Liga.
– Comment l’expliquez-vous
Marseille, la réserve des anciens
Interrogés sur les chances européennes de l’OM, quatre grands anciens disent leur optimisme. Mais aussi leurs doutes.
– Je ne suis pas une grande gueule.
Je bosse. C’est gênant de se sentir
oublié. C’est si agréable d’être mis
sur le devant de la scène. J’ai même
encore parfois l’impression que les
gens pensent que je suis toujours ce
petit gars de dix-sept ans, formé au
Havre, qui fait une connerie en rejoignant
Liverpool. Ça fait sept ans. Et
ce n’était pas une connerie.
– Ne regrettez-vous pas de ne
pas avoir signé à Saint-Étienne
cet été, où on aurait plus parlé
de vous
– Non. Ma volontépremière était de
rester en Liga. Je prouve aujourd’hui
que j’ai le niveau pour m’imposer
dans un grand club. Car l’Atletico est
grand club. Et je m’impose dès mon
arrivée même s’il ne faut pas oublier
que je bénéficie dela blessure de Diego
Forlan. Quand je suis parti de
Liverpool pour signer à Huelva, j’ai
pris un risque. Que personne ne
vienne me dire, droit dans les yeux,
qu’il a toujours cru en moi. Ce serait
le roi des hypocrites.
– Ne pensez-vous pas que ce
manque de reconnaissance est
lié à votre absence en équipe
de France
– Sans doute. Beaucoup de joueurs
partent à l’étranger et se retrouvent
rapidement chez les Bleus. Moi, je
suis parti depuis une éternité et je
n’ai toujours pas été sélectionné,
même si j’ai joué un match en A’ (*).
Cet anonymat me pèse parfois. Mais,
encore une fois, les choses ont l’air
d’évoluer.
– Peut-être parce que vous
vous rapprochez des Bleus
– Je crois que je n’ai jamais autant
mérité une place chez les Bleus. Je
suis en super forme. Je suis régulier
depuis plus de deux saisons. Je
marque, je dispute de grands
matches, je joue la Ligue des champions.
Tout est réuni. »
GUILLAUME DUFY
(*) Le 25 mars 2008, au stade Charléty,
il a inscrit le troisième but de la victoire
contre le Mali (3-2).
GETAFE (Espagne),
COLISEUM
ALFONSO-PEREZ,
24 SEPTEMBRE 2008. –
Florent Sinama-Pongolle
déborde Lucas Matias
Licht et vient marquer
le premier de ses deux
buts, qui ont permis
à l’Atletico Madrid
d’aller battre
Getafe (2-1) mercredi.
Le jeune Français s’est
parfaitement adapté
à son nouveau club.
(Photo Cordon Press/
Presse Sports)
Florent SINAMA-PONGOLLE
23 ans, né le 20 octobre 1984
à Saint-Pierre (la Réunion).
1, 76 m ; 69 kg.
Attaquant
Clubs : Le Havre (2001-2003) ;
Liverpool (ANG) (2003-janvier 2006) ;
Blackburn (ANG) (janvier 2006 – juin
2006) ; Recreativo Huelva (ESP)
(juillet 2006 – 2008) ; Atletico Madrid
(ESP) (depuis juillet 2008).
Palmar
ès : Supercoupe d’Europe
2005.
10 matches, 2 buts en L 2 ;
31 matches, 5 buts en L 1 ;
47 matches, 5 buts en Premier
League
; 82 matches, 26 buts en Liga ;
14 matches en Coupe d’Europe,
2 buts (dont 11 m., 2 buts en C 1).
L’Atletico
récupère ses blessés
Mauvaise nouvelle pour l’Olympique de Marseille. Deux des joueurs fondamentaux
de l’Atletico Madrid devraient pouvoir jouer contre l’OM en Ligue des champions
demain soir. Le défenseur central néerlandais Heitinga semble en effet bien
remis de son problème à un genou. Même pronostic favorable pour le milieu de
terrain portugais Maniche, qui était touché aux lombaires. – F. He.
L’équipe probable : L. Franco – Perea, Ujfalusi, Heitinga, A. Lopez – Maxi (cap.),
Assunçao, Maniche, L. Garcia – Agüero, Sinama-Pongolle. Entraîneur : J. Aguirre.
L’ANNÉE DERNIÈRE, l’OM affichait
7 points après 3 rencontres en Ligue des
champions. Des débuts réussis que cette
équipe n’a jamais pu exploiter par la suite.
Cette saison, le décor, avec une première
défaite contre Liverpool au Vélodrome, s’est
assombri (1-2) d’emblée. Demain, Marseille
est dans l’obligation de réussir un résultat
contre l’Atletico Madrid, une équipe au tempérament
offensif et joueur. Est-il armé pour
y parvenir Nous avons posé cette question
à quelques figures emblématiques de l’OM,
dont Didier Deschamps, Frank Sauzée et Bernard
Tapie, qui étaient de la victoire en C1 en
1993.
DESCHAMPS : « Pas d’autre option
que la vivacité »
● Didier DESCHAMPS (ancien capitaine
et milieu de l’OM, au club de 1991 à 1994) :
« Ça va être dur pour l’OM à Madrid.
L’équipe de Gerets doit encore régler sa charnière
centrale qui a changé. Offensivement, il
a fait le pari de la vivacité, ça peut payer mais
il n’a pas d’autre option. Cet OM manque
peut-être de taille et de la puissance devant,
comme en possède Liverpool. Heureusement,
l’Atletico est une équipe joueuse, ça va
laisser des espaces, l’OM pourra profiter de
sa vitesse. »
TAPIE : « Cette équipe dépense
toute son énergie quand
elle a le ballon »
● Bernard TAPIE (président de l’OM
de 1986 à 1994, directeur sportif de 2001
à 2002) : « On voit bien aujourd’hui l’écart
qui s’est creusé au niveau international au
détriment du football français. Thierry Henry,
il serait titulaire tous les jours à Lyon ou Marseille,
et il ne joue qu’un match sur quatre à
Barcelone. Sur le plan du tempérament, l’OM
de mon époque, c’étaient des chiens galeux.
Il y avaitMozer, Förster, Boli, Di Meco, Pardo,
Germain dans le secteur défensif. Mais,
devant, Papin, Völler ou Boksic, c’étaient les
mêmes. Le pressing se faisait de manière
homogène. Un entraîneur comme Tomislav
Ivic m’avait appris une chose : la débauche
d’énergie, la volonté farouche, elles doivent
se manifester quand on a perdu le ballon, par
les onze joueurs de l’équipe. Et eux, ils
avaient ça. Et quand ils avaient récupéré le
ballon, devant, il y avait ce qu’il fallait. Je ne
le retrouve pas dans l’équipe actuelle. Parce
qu’elle dépense toute son énergie quand elle
a le ballon et non pas quand elle l’a perdu.
C’est le contraire qu’il faut faire. Aujourd’hui,
devant, ils possèdent aussi de la qualité.
Mais le pressing, c’est une discipline, un travail
de tous les jours à l’entraînement. Mais,
j’ai confiance aussi dans cet OM-là. »
DUGARRY : « Il manque deux joueurs
de très grande classe »
● Christophe DUGARRY (à l’OM de
décembre 1997 à décembre 1999) : « Il se
dégage un bon mental de ce groupe, une philosophie
commune, un effet de groupe, grâce
à Gerets. Avec lui, même les stars arrivent à
se mettre au service de l’autre. Pour cela,
c’est jouable à Madrid. Marseille, dans un
bon jour, est capable de poser des problèmes
à n’importe qui avec son quatuor offensif.
Même s’il existe un petit déficit aujourd’hui à
ce niveau… Il manque surtout deux joueurs
de très grande classe pour être véritablement
compétitifs au niveau européen. »
SAUZÉE :
« Les caractères s’affirment »
● Frank SAUZÉE (milieu de l’OM de 1988
à 1993): « C’est une équipe programmée
pour l’exploit. Si j’étais un peu soucieux à
Rennes (4-4, 1 re journée), en voyant une
équipe peu équilibrée, on peut dire
aujourd’hui, après certains matches comme
celui de Bordeaux (1-1), qu’elle a trouvé
l’équilibre. Elle monte en puissance, il faut
juste être un peu patient et arrêter le jeu des
comparaisons. Nous, nous avions la culture
de la gagne, mais cela s’acquiert aussi avec
l’expérience. Et certains joueurs s’imposent
comme Mandanda ou Hilton, de plus en plus
Mbami et Zubar dans le groupe
CE MATIN, Éric Gerets emmène 18 joueurs à
Madrid pour affronter l’Atletico. Le groupe partira
à 9 h 30 de l’aéroport de Marseille puis
s’entraînera, à 18 heures, au stade Vincente-
Calderon. Cana (genou) est rétabli. Il devrait en
être de même pour Mbami (grippe) et Koné
(ischio-jambiers), tandis que Zubar est encore
incertain. Plusieurs options de jeu s’offrent à
rassurant. Les caractères s’affirment au gré
desrésultats et une carrière européenne tient
parfois à des tournants. Madrid peut être l’un
d’entre eux. »
HÉLÈNE FOXONET (avec D. Ro et S.K)
MUNICH, OLYMPIASTADION,
26 MAI 1993. – Didier
Deschamps, Coupe d’Europe
en mains après la victoire
de l’OM face à l’AC Milan (1-0),
et Franck Sauzée posent
un regard attentif sur Marseille.
(Photo Alain Landrain)
Gerets. Reproduire le schéma de samedi dernier
au Mans (1-1), un 4-4-2 en losange, ou aligner
un 4-3-3 plus prudent avec trois récupérateurs.
– D. Ro.
L’équipe probable : Mandanda – Bonnart,
Hilton, Erbate, Taiwo – Ziani, Cana (cap.),
Ben Arfa, Be. Cheyrou – Valbuena (ou Koné),
Niang.
AGENDA
DEMAIN
■ LIGUE DES CHAMPIONS
(phase de poules, 2 e journée)
Voir page 4.
■ COUPE DE LA LIGUE
11 H 30
Tirage au sort des huitièmes de finale
et du tableau final.
JEUDI 2 OCTOBRE
■ COUPE DE L’UEFA(1 er tour retour)
19 HEURES
Saint-Étienne - Hapoël Tel-Aviv (ISR)
(aller : 2-1) (Sport +)
20 HEURES
Twente (HOL) - Rennes (aller : 1-2)
(Eurosport)
20 H 45
Motherwell (ECO) - Nancy (aller : 0-1)
(RTL 9)
21 HEURES
Paris-SG - Kayserispor (TUR) (aller : 2-1)
(Canal + Sport)
VENDREDI 3 OCTOBRE
■ LIGUE 2 (9 e journée)
Voir page 8.
■ NATIONAL (10 e journée)
SAMEDI 4 OCTOBRE
■ LIGUE 1 (8 e journée)
Voir page 7.
■ NATIONAL (10 e journée, suite)
DIMANCHE 5 OCTOBRE
■ LIGUE 1
(8 e journée, matches décalés)
Voir page 7.
LUNDI 6 OCTOBRE
■ LIGUE 2 (9 e journée)
Voir page 8.
GROUPE A
CHELSEA
■ SCOLARI EXASPÈRE SA FEMME.
– Luiz Felipe Scolari a confié récemment qu’il
passait beaucoup de temps devant sa télévision.
« Je regarde beaucoup de matches.
Demandez à ma femme ! Parfois, on a même
du mal à trouver le temps de se parler. Je
passe une à deux heures minimum par jour
au club à regarder des DVD et encore plus à la
maison pour trouver quelque chose sur nos
futurs adversaires. Cluj a déjà battu la Roma,
donc nous ne voulons pas les prendre à la
légère », s’est justifié le manager des Blues
avant d’affronter le club roumain,
demain. – B. C.
GROUPE B
INTER MILAN
■ MOURINHO DÉDRAMATISE. – En
s’inclinant dimanche soir devant l’AC Milan
(0-1), l’Inter a perdu son premier match officiel
depuis que José Mourinho est devenu
son entraîneur. Mais le technicien portugais
n’a pas voulu en faire un drame avant de
recevoir le Werder Brême, demain : « C’est
un match où aucune équipe n’a dominé. Les
prétendants au titre de champion d’Italie – la
Juventus, l’AC Milan et l’AS Rome – sont toujours
derrière nous. Nous n’avons pas peur.
Demain, nous reprendrons notre quête vers
le titre, qui est un vrai marathon. »
GROUPE C
FC BARCELONE
■ L’ESPANYOL VEUT PORTER PLAINTE
CONTRE HENRY. – Thierry Henry et au
moins cinq de ses équipiers du Barça (dont
Messi et Eto’o) font l’objet des critiques de
l’Espanyol Barcelone, battu lors du derby
catalan samedi (2-1). Le club estime que les
joueursont eu uncomportement « anti-sportif
» et « d’incitation à la violence » en allant
célébrer leurs buts devant la tribune de supporters
radicaux du Barça, qui avaient provoqué
une interruption du match peu avant.
Après la rencontre, Henry s’en est défendu :
« C’était un derby et j’ai célébré mon but
(celui de l’égalisation) avec la même rage
qu’à Arsenal, sans plus d’enthousiasme.
Mais nous, les joueurs, nous n’avons pas vu
ce qui s’est passé exactement. Notre travail
était de jouer pour gagner. » –F.T.
GROUPE E
MANCHESTER UNITED
■ RONALDO FAIT DÉJÀ PARLER DE LUI.
– Le penalty accordé samedi à Cristiano
Ronaldo contre Bolton (2-0) fait beaucoup
parler en Angleterre, où l’on souligne que la
faute était inexistante. Kevin Nolan, le capitaine
des Wanderers, le regrette : « Tevez a
dit : “Il n’y a pas penalty”, Fletcher aussi,
même Cristiano Ronaldo a dit : “Je n’ai pas
cherché la faute.” Mais, pour l’autre gars,
habillé en noir, il y avait penalty. » Hier,
l’arbitre de la rencontre a reconnu son erreur
et présenté ses excuses. – B. C.
GROUPE G
ARSENAL
■ NASRI EST DE RETOUR. – Après trois
semaines d’absence, Samir Nasri effectue
son retour, ce soir contre Porto. L’ancien
Marseillais, qui souffrait d’une tendinite au
genou droit, s’est entraîné normalement hier
matin. « Il est prêt et il est dans l’équipe », a
confirmé Arsène Wenger, qui n’a pas précisé
si le Français ferait partie des changements
annoncés dans le onze de départ après la
défaite subie à domicile contre Hull City
(1-2). Nasri n’a plus joué depuis le déplacement
en Autriche (1-3) de l’équipe de France,
le 6 septembre dernier. Par ailleurs, les Gunners
devront se passer des services d’Alexandre
Song (hanche). – B. C.
PAGE 6 MARDI 30 SEPTEMBRE 2008

FOOTBALL ✦ LIGUE 1
Ressuscité en trois jours
Toulouse, étonnant dauphin de Lyon après sept journées, s’est refait une santé en trois temps.
LE JOUR OÙ SADRAN A VIRÉ
BAUP. – Le mercredi 21 mai 2008, au
matin, Élie Baup arrive au Stadium
avec, sous le bras, un projet à court
terme pour installer le Toulouse FC
dans le haut du tableau. Il n’aurapas le
temps de détailler ce plan de relance
d’un club qui vient de sauver in extremissaplace
en L1 (17 e ).D’un ton secet
définitif, Olivier Sadran fait savoir à
l’entraîneur à la casquette qu’il met un
terme à leur collaboration. Dossier à
l’appui,le président toulousain impose
une séparation à l’amiable plutôt
qu’un bras de fer. Malgré son année de
contrat, Baup accepte de transiger et
de respecter un pacte de non-agression
verbale. En clair, de prendre ses
sous etde partir sur la pointe des pieds.
« Ce fut une année catastrophique,
expliquera plus tardOlivier Sadran. Sur
le plan sportif comme sur celui de la vie
du club, avec une dizaine d’altercations
(NDLR entre joueurs mais aussi
entre éducateurs). » Conséquence de
plusieurs mois de conflit larvé, la mise
à l’écart de Baup a la brutalité d’une
reprise en main. Propriétaire du club
depuis 2001, Olivier Sadran, remuant
chef d’entreprise de trente-neuf ans, a
décidé de tourner une page. Quelques
semaines plus tôt, il s’est déjà séparé
de deux collaborateurs historiques :
Caroline Bapt, responsable de la communication,
remerciée en silence, et
Hugues Henry, le directeur général,
attiré par une autre aventure professionnelle.
LE JOUR OÙ CASANOVA A ÉTÉ
INTRONISÉ. – Le vendredi 30 mai,
Alain Casanova n’est plus un éternel
second. Arrivé à Toulouse en 1992, il a
tour à tour été gardien de but de
l’équipe professionnelle, puis entraîneur
des gardiens, puis entraîneur
adjoint. À quarante-six ans, ce fidèle
du président est enfin intronisé.
Sadran justifie cette promotion interne
par« lanécessitéde restaurerun cadre
de vie et de fonctionnement. » En réalité,
Casanova est la première lame
d’une profonde révolution intérieure.
Alerté par un déficit d’exploitation de
« 4 à 5 millions d’euros », le TFC doit
réduire son train de vie et vider ses placards.Il
se séparede seizejoueurs dont
ses deux stars (Elmander et Emana) et
ses deux principaux tauliers de vestiaire
(Douchez et Dieuze). D’abord
accueilli avec scepticisme, Casanova
impose très vite son style et sa
méthode. Il est aujourd’hui salué pour
Ils ont aussi fait
la différence
Un gardien, un milieu de terrain et un
défenseur. Ces trois-là ont aussi
largement contribué au redressement
du TFC.
SAMEDI
LE MANS 1-1 MARSEILLE
Helstad (11 e ) Ben Arfa (6 e )
LYON 2-1 NANCY
Benzema (31 e ) Bérenguer (36 e )
Fred (35 e )
SOCHAUX 1-1 LORIENT
Erding (79 e ) Ayew (38 e )
CAEN 3-0 NANTES
Savidan (2 e )
Ben Khalfallah (10 e )
Nivet (31 e )
AUXERRE 3-0 LE HAVRE
Coulibaly (25 e )
Jelen (47 e )
Kahlenberg (84 e )
RENNES 1-0 NICE
Briand (51 e )
PARIS-SG 0-1 GRENOBLE
Akrour (76 e )
DIMANCHE
VALENCIENNES 0-1 TOULOUSE
Gignac (90 e +1)
MONACO 0-2 LILLE
Cabaye (69 e )
Obraniak (87 e )
BORDEAUX 1-1 SAINT-ETIENNE
Cavenaghi (57 e ) Payet (27 e )
BUTEURS
1. Benzema (+ 1) (Lyon), 6 buts. 2. Cavenaghi
(+ 1) (Bordeaux), Helstad (+ 1) (Le
Mans), Rémy (Nice), Erding (+ 1) (Sochaux),
Gignac (+ 1) (Toulouse), 4 buts.
PASSEURS
1. Savidan (+ 1) (Caen), Stromstad,
Le Tallec (+ 1) (Le Mans), Niang (Marseille),
Hellebuyck (Nice), Danic (Valenciennes),
3 passes.
avoir brisé les passe-droit et instauré
une saine concurrence. « Il donne la
même importance à tout le monde »,
assure Mauro Cetto. « Il a su fédérer
tout un groupe », se réjouit Pantxi
Sirieix. « Je veux un collectif qui vit,
avec de l’émulation, où chacun se
remet en cause, résume Casanova. Pas
question qu’il y ait des titulaires indéboulonnables.
»
Transparent à Lyon, lors de la première
LES JOUEURS DE CHAMP
1. Benzema (Lyon), 7 ; 2. Savidan (Caen),
6,86 ; 3. Maïga (Le Mans), 6,75 ; 4. Juninho
(Lyon), 6,6 ; 5. Deroin (Caen), 6,43 ;
6. Batlles (Grenoble), 6,33 ; 7. Nivet
(Caen),Coutadeur(Le Mans),6,29 ; 9. Fernando
(Bordeaux), 6,2 ; 10. Moreira (Grenoble),
6,17.
LES GARDIENS
1. Planté (Caen), Mandanda (Marseille),
6,43 ; 3. Ruffier (Monaco), 6,33 ; 4. Wimbée(Grenoble),6,29
; 5. Audard(Lorient),
Bracigliano (Nancy), 6,14 ; 7. Landreau
(Paris-SG), 6 ; 8. Lloris (Lyon), Douchez
(Rennes), 5,86 ; 10. Pelé (Le Mans), 5,75 ;
11. Ramé (Bordeaux), Revault (Le Havre),
Malicki (Lille), 5,57 ; 14. Riou (Auxerre),
Letizi (Nice), Penneteau (Valenciennes),
5,43 ; 17. Richert (Sochaux), 5,33 ; 18.
Carrasso (Toulouse), 5,29 ; 19. Viviani
(Saint-Étienne), 5 ; 20. Heurtebis
(Nantes), 4,25.
LES MEILLEURS PAR ÉQUIPE
AUXERRE : Narry, Quercia, 6 ; BOR-
DEAUX : Fernando, 6,2 ; CAEN : Savidan,
6,86 ; GRENOBLE : Batlles, 6,33 ;
LE HAVRE : Lesage, 6 ; LE MANS : Maïga,
6,75 ; LILLE : Cabaye, 5,86 ;
LORIENT : Audard, 6,14 ; LYON : Benzema,
7 ; MARSEILLE : Mandanda, 6,43 ;
MONACO : Ruffier, 6,33 ; NANCY : Bracigliano,
6,14 ; NANTES : De Freitas,
5,14 ; NICE : Faé, Rémy, 6 ; PARIS-SG :
Landreau, 6 ; RENNES : Leroy, 6,14 ;
SAINT-ÉTIENNE: Machado,Matuidi, 6 ;
SOCHAUX : Afolabi, Erding, 6 ; TOU-
LOUSE : Gignac, 5,86 ; VALEN-
CIENNES : Audel, 5,83.
PROCHAINE JOURNÉE. – Samedi, 19 heures : Nice - Sochaux (Foot +) ; Grenoble - Nantes
(Foot +) ; Lorient - Bordeaux (Foot +) ; Le Havre - Le Mans (Foot +) ;
Marseille - Caen (Foot +) ; Toulouse - Auxerre (Foot +) ; 21 heures : Lille - Valenciennes
(Orange Foot) ; Dimanche, 17 heures : Rennes - Lyon (Foot +) ; Saint-Etienne - Monaco (Foot
+) ; 21 heures : Nancy - Paris-SG (Canal +).
journée (seule défaite du TFC, 0-3),
Albin Ebondo avait ensuite été laissé à
la disposition de l’équipe de CFA 2.
Depuis, il a retrouvésa place sur le côté
droit de la défense (au Mans, 5 e journée)
et il enchaîne les bonnes performances.
LE JOUR OÙ GIGNAC A RETROUVÉ
LE CHEMIN DU BUT. – Le samedi
16 août, André-Pierre Gignac donne la
victoire à Toulouse face au Havre (2-1,
CÉDRIC CARRASSO
Voici quelques semaines, le successeur
du néo-Rennais Nicolas Douchez symbolisait
les doutes qui entouraient le
TFC. Victime d’une grave blessure au
tendon d’Achille, puis supplanté par
Steve Mandanda la saison passée à
Marseille, Carrasso a d’abord plié à
Lyon (0-3) avant de commettre une
grosse erreur face au Havre (2-1, 2 e journée). Depuis, l’Avignonnais
de vingt-six ans est irréprochable. Il incarne la
solidité des Violets, qui n’ont pris que trois buts lors des six
derniers matches. – N. S.
6
Debuchy
(Lille)
8
J. Leroy
(Rennes)
Affluences
Total
l(estimation) ( ):199 486
Paris SG - Grenoble
Lyon-Nancy
y
Bordeaux - Saint-Étienne
Rennes-Nice
Caen-Nantes
Le Mans - Marseille
Sochaux-Lorient
Valenciennes-Toulouse
Auxerre - Le Havre
Monaco-Lille
Expulsions 0
L’équipe type
8
Tavlaridis
(Saint-
Étienne)
8
Erding
(Sochaux)
43 550
36 895
23 791
19 776
19 070
16 221
12 296
11 826
9 725
6 936
Total cette saison : 1 440 519
Total l’an passé 1 554 849
Moyenne par match 20 578
Moyenne l’ an passé 22 212
Total cette saison : 11
Total l’an passé 8
8
Wimbée
(Grenoble)
7
Narry
(Auxerre)
8
Ben Arfa
(Marseille)
2 e j.). On joue alors la 88 e minute et
l’attaquant toulousain trompe Revault
à la suite d’un coup franc dans le petit
filet. Aujourd’hui, après sept journées,
Gignac a inscrit quatre des sept buts de
son équipe. Deux fois plus que la saison
dernière en vingt-huit apparitions
en Championnat. Cet été, la doublure
d’Elmander se disait assaillie par le
doute. Au point d’envisager un transfertà
Lens, en L 2.Moins d’un trimestre
ÉTIENNE DIDOT
Écarté par Guy Lacombe à Rennes, le
Breton de vingt-cinq ans est vite devenu
indispensable au TFC. Il apporte la
touche technique qui manquait jusqu’alors
à l’entrejeu toulousain, et provoque
en outre un nombre impressionnant
de fautes adverses. Son travail de
harcèlement incessant à la récupération
– en compagnie le plus souvent de Pantxi Sirieix – et son
caractère de leader complètent ce portrait flatteur. Toulouse
ne regrette pas les quelque 3 M ✴ déboursés pour attirer le
natif de Paimpol... – N. S.
7
Mangane
(Rennes)
7
Savidan
(Caen)
Buts 20
Total cette saison : 150
Total l’ an passé 152
Moyenne par match 2,14
Moyenne l’an passé 2,17
Sur coups de pied arrêtés : 2
Sur penalty 0
Sur coup franc direct 0
Sur coup franc indirect 1
À la suite d’un corner 1
Sur corner direct 0
Penalties accordés 1
Réussis cette saison
Accordés cette saison
Accordés l’ an passé
7
Vitakic
(Grenoble)
7
Mounier
(Lyon)
12
17
18
Avertissements 32
Total cette saison : 262
Total l’an passé 233
Moyenne par match 3,74
plus tard, Gignac s’est imposé comme
le trait d’union entre joueurs confirmés
venus de l’extérieur (Larsen, Braaten,
Carrasso, Didot, Berson) et joueurs formés
au club (Ebondo, E. Capoue, Fofana,
M’Bengue, Congré, Moussa Sissoko
et bientôt Soukouna). « Le coach
sait ce qu’il veut, décrypte l’ancien
Lorientais, avec un plan de jeu précis
que les joueurs utilisent au mieux. »
Jusqu’à désigner Toulouse comme un
LESCHIFFRESDELA7 e JOURNÉE EN DIRECT DE LA LIGUE 1
MONACO
Muratori a été victime d’un traumatisme
au visage à la suite d’un choc avec un
joueur de Saint-Priest en CFA (2-1),
dimanche. Le défenseur a été hospitalisé
et souffre d’une fracture. Opéré
aujourd’hui, il sera absent quatre à six
semaines, selon le médecin du club, Philippe
Kuentz. – E. Ba.
TOULOUSE
Les Toulousains sont au repos
aujourd’hui. Absent dimanche à Valenciennes
(1-0), Paulo César (ischio-jambiers)
devrait reprendre l’entraînement
collectif demain. Blondel (doigt cassé) et
Pentecôte (ischio-jambiers) sont forfait
pour la venue d’Auxerre samedi. Ebondo
(suspendu) sera sans doute remplacé par
Congré au poste de latéral droit. Le TFC
meublerala trêveinternationaleen disputant
un match amical contreOsasuna (D 1
espagnole), le 10 octobre à Pampelune.
–N.S.
SOCHAUX
L’IRM passée hier par Faty (tendon cuisse
droite) se révèle rassurante. Le défenseur
sera absent au minimum deux semaines.
Richert (dos) réintégrera le groupe
demain, tout comme Maurice-Belay (claquage)
et Jokic (élongation). Carlao est à
nouveau sur le flanc (élongation à la
cuisse gauche). – E. Cho.
VALENCIENNES,
STADE
NUNGESSER,
28 SEPTEMBRE
2008. –
André-Pierre
Gignac
(qui déborde
le défenseur
de VA Milan
Bisevac) paraît
transfiguré
en ce début
de saison
2008-2009.
C’est en partie
grâce à
son efficacité
offensive que
Toulouse occupe
le haut
du classement
de Ligue 1.
(Photo
Pierre Lablatinière)
dauphin trop timide, surfant sur la
vague d’une stratégie défensive et
sans éclat. « Mais on n’a rien volé et
nos résultats sont totalement justifiés
», réplique Casanova. Le public
toulousain n’estpas encore de cet avis.
Le taux de remplissage du Stadium est
de 40,5 %. Le plus faible de toute la
Ligue 1...
ÉRIC CHAMPEL
(avec NICOLAS STIVAL)
MOHAMMED FOFANA
Sobre et très solide, le défenseur de
vingt-trois ans personnifie les valeurs du
« TFC nouveau ». Encore perfectible
techniquement, ce produit du centre de
formation, rapide et excellent de la tête,
se montre intraitable au marquage. Au
côté de son capitaine Mauro Cetto, il
forme une charnière centrale quasi hermétique.
Dimanche à Valenciennes (1-0), le duo a remporté
100 % de ses duels ! A priori barré en bleu, « Fof » prendra
peut-être bientôt son envol avec les Aigles du Mali, pays
d’origine de ses parents. – N. S.
Giuly forfait plus de vingt jours
Touché à la cuisse gauche contre Grenoble, Ludovic Giuly a passé des
examens médicauxqui ont révélé une déchirure. Il sera absent pendant
trois semaineset manquera donc, jeudi, la réception de Kayzerispor, en
Coupe de l’UEFA, et le déplacement à Nancy dimanche. L’attaquant va
demander à son club l’autorisation de se rendre à Saint-Raphaël (Var),
là où il possède, avec d’autres joueurs, un centre de rééducation pour sportifs. Quant à
Claude Makelele, qui a raté les deux derniers matches officiels du PSG, il a couru hier,
accompagné par Clément Chantôme, qui ne ressent plus sa blessure à la cheville. Ce
dernier devrait reprendre aujourd’hui avec le groupe. Claude Makelele devra encore
attendre.Paul Le Guen veut éviter de prendredes risqueset le récupérerà100 % .– G. D.
SAINT-ÉTIENNE
Matsui et Monsoreau, forfait contre Bordeauxdimanche,n’ont
toujourspas repris
l’entraînement collectif. Aucune décision
quant à leur participationau matchcontre
Tel-Aviv,jeudien Coupede l’UEFA, n’a été
prise. Tavlaridis a reçu deux points de
suture pour favoriser la cicatrisation du
coup à la tête reçu ce week-end en
Gironde. – J.-Y. D.
Classement
Pts J. G. N. P. p. c. Diff.
— — — — — — — —
1. Lyon 19 7 6 1 0 12 3 +9
2. Toulouse 14 7 4 2 1 7 6 +1
3. Marseille 13 7 3 4 0 13 7 +6
4. Grenoble 13 7 4 1 2 6 5 +1
5. Caen 11 7 3 2 2 11 6 +5
6. Le Mans 11 7 3 2 2 12 8 +4
7. Bordeaux 11 7 3 2 2 8 6 +2
8. Lille 11 7 3 2 2 10 9 +1
9. Nice 10 7 3 1 3 9 8 +1
10. Rennes 10 7 2 4 1 8 7 +1
11. Auxerre 10 7 3 1 3 10 10 0
12. Paris-SG 10 7 3 1 3 4 4 0
13. Monaco 9 7 2 3 2 5 5 0
14. Nancy 7 7 1 4 2 5 6 -1
15. Saint-Etienne 7 7 2 1 4 4 7 -3
16. Valenciennes 7 7 2 1 4 6 10 -4
17. Lorient 6 7 1 3 3 4 9 -5
18. Le Havre 4 7 1 1 5 4 10 -6
19. Nantes 4 7 1 1 5 5 13 -8
20. Sochaux 3 7 0 3 4 7 11 -4
UEFA
Platini :
« Oui, on va tuer
lesarbitres!»
Le président de l’UEFA réplique à Frédéric Thiriez,
en reprenant ses bons mots. Et accable de nouveau
la vidéo.
HABITUÉ À ÊTRE mis en cause
pour son opposition à l’usage de la
vidéo, Michel Platini, président de
l’UEFA, a subi une nouvelle attaque
de Frédéric Thiriez, hier, dans nos
colonnes. « La vidéo, tout le monde
est pour (...), expliquait le président
de la Ligue. Seules deux personnes
sont contre : Sepp Blatter (le président
de la FIFA) et Michel Platini.
Michel ferait mieux d’être à l’écoute
du foot européen car il en est le
patron. (...) On veut empêcher le
progrès dans le sport de haut
niveau (...) On tue les arbitres et le
jeu en même temps. »
La réplique du président de l’UEFA
est venue hier : « Il faudrait quand
même qu’on finisse par comprendre
que ce n’est pas Michel Platini qui
fait les lois du jeu, mais l’International
Board. Moi, j’exprime simplement
mon opinion. » La semaine
dernière, en marge du comité exécutif
à Bordeaux, il avait déjà répété
son opposition à l’usage de la vidéo :
« Je ne peux pas être pour la vidéo.
J’ai vu un match, où deux arbitres
internationaux n’étaient pas
d’accord sur un hors-jeu. Moi, je
pense aux hommes, pas à la technologie.
S’il y a la vidéo, ce ne sera plus
mon football. Je le dis clairement :
s’il doit y avoir la vidéo, je ne serai
plus là ! »
Il est toutefois un point où Michel
Platini rejoint Frédéric Thiriez. Ce
dernier a lancé : «On tue les
arbitres. » « Oui, affirme Platini, on
va tuer les arbitres... si on introduit
la vidéo. Dès qu’il y aura la vidéo, il
n’y aura plus d’arbitres. » Le président
de l’UEFA maintient que la
solution est dans un apport humain
supplémentaire.
Il confirme d’ailleurs que des tests
avec cinq arbitres auront lieu, en
octobre et en novembre, lors de
tournois de moins de 19 ans, et fait
une proposition à Thiriez. « Si le test
est un succès et si la Ligue française
veut demander l’autorisation au
Board d’instaurer l’arbitrage à cinq,
je n’y vois pas d’inconvénient. »
L’idée ne fait pourtant pas l’unanimité.
Sepp Blatter, le président de la
FIFA, a même indiqué, dans France
Football, ce mardi, qu’il croyait que
« cette idée ne donnerait pas de
résultats ». Il entend, lui, proposer
au Board un projet instituant deux
arbitres sur la pelouse. Il y a
quelques années, la FIFA avait déjà
autorisé des expérimentations de ce
système en Malaisie, au Brésil et en
Italie, lors de matches de Coupe
d’Italie notamment. L’expérience
était restée sans lendemain.
RICHARD PORRET
EURO 2012
La Fédération polonaise
sous tutelle
Le tribunal d’arbitrage près le Comité olympique polonais, saisi par le
ministre des Sports, a annoncé hier avoir démis la Fédération polonaise après
avoir constaté « de nombreuses violations de la loi », dont un manque
d’efficacité dans la lutte contre la corruption. Un administrateur légal, Robert
Zawlocki, trente-sept ans, a été nommé et a tenu à rassurer l’instance
européenne pour les échéances à venir. « Nous avons envoyé une lettre au
président de l’UEFA Michel Platini pour l’assurer que les travaux
d’organisation de l’Euro 2012 seront poursuivis sans perturbations », a-t-il
certifié. De son côté, l’UEFA, par la voix de William Gaillard, conseiller du
président Michel Platini, a avoué son étonnement : «Onestcomplètement
surpris. On va se consulter avec la FIFA, c’est à eux de prendre la première
mesure. »
■ COUPE DU MONDE 2010 :
DU CHANGEMENT CHEZ LES
ROUMAINS. – De nombreuses
modifications sont à prévoir dans la
sélection roumaine, communiquée
dimanche prochain, en prévision de
la réception de la France, le
11 octobre, dans le cadre des
éliminatoires de la Coupe du
monde 2010. Si Radoi sera absent
(élongation), Victor Piturca pourra
compter sur ses stars italiennes,
Mutu (Fiorentina) et Chivu (Inter
Milan),deretourdeblessure.
L’entraîneur des Tricolores a
également déjà envoyé une
convocation à huit autres joueurs
évoluant à l’étranger : Sapunaru
(FC Porto), Contra (Getafe), Rat
(Chakhtior Donetsk), Nesu (Utrecht),
Codrea (Sienne), Cocis (Lokomotiv
Moscou), Marica (Stuttgart) et
D. Niculae (Auxerre). En revanche,
Dica (Catane), Moti (Sienne),
F.Petre(Grozny)etS.Radu(Lazio
Rome) ne seront pas du
rendez-vous.–F.L.D.
■ CRISE FINANCIÈRE : LA
PREMIER LEAGUE MENACÉE –
Le Championnat anglais, le plus
riche du monde, mais aussi le plus
endetté (plus de 3 milliards d’euros
de dettes cumulées mi-2007),
pourrait subir les répercussions de
la crise financière mondiale.
Portsmouth, dont la trésorerie est
en grave difficulté, Liverpool, qui
doit renégocier l’échelonnement de
sa dette début 2009, ou
Manchester, sponsorisé par
l’assureur américain AIG,
récemment nationalisé, paraissent
les plus exposés.
■ LIGUE : ESCALETTES BOTTE EN
TOUCHE. – Tout changement des
statuts de la Ligue, qui donnerait
aux présidents de club la majorité
des sièges au conseil
d’administration, devra être
accepté par l’assemblée fédérale.
Autant dire que la voix de
Jean-Pierre Escalettes, le président
de la Fédération française, est
essentielle. Ce dernier reste très
prudent, même si l’UNFP, le
syndicat des joueurs, menace de
faire grève : « Ce sera à l’assemblée
fédérale de se déterminer. Je ne
veux pas être un arbitre, ni dire
quel est mon camp. J’observe et
j’attends la position du ministre
(Bernard Laporte, le secrétaire
d’État aux Sports). » –E.M.
■ LASLANDES S’EST MIS AU
HAND. – Hier soir, Lilian Laslandes
est allé suivre son troisième
entraînement avec l’équipe 3 du
Girondins de Bordeaux Handball
Club. Un sport qu’il avait pratiqué
dans sa jeunesse, un sport de
famille (une mère et une sœur
handballeuses). À trente-sept ans,
l’attaquant international
(7 sélections, 3 buts) aux 127 buts
en 407 matches de L 1 se change
les idées alors qu’il ne se berce plus
trop d’illusions sur son avenir dans
le foot. Il n’a pas encore dit stop,
« mais quelque part, c’est comme si
c’était fait », dit-il. Il a entendu
parler d’un intérêt de Nantes mais
il n’a eu aucun contact. Une
proposition de l’Umm Salal Club, au
Qatar, où évolue Sabri Lamouchi,
doit lui parvenir. Pas forcément
emballé par cette perspective,
Laslandes pourrait se rendre sur
place avant de se décider. – J. Ri.
■ NANTES DÉPOSE PLAINTE
CONTRE X. – Par l’intermédiaire de
Jacky Soulard, directeur de
l’administration sportive, le
Football Club de Nantes a déposé
plainte contre X pour violation du
domaine privé avec dégradation,
après la détérioration du centre
d’entraînement de la Jonelière,
dans la nuit de samedi à dimanche.
Les murs du bâtiment administratif,
le portail, ainsi que les panneaux
publicitaires autour du terrain
d’entraînement, ont été tagués
avec des messages hostiles à
Waldemar Kita et Pascal Praud.
–C.D.
■ NANTES ENTAME L’OPÉRATION
DÉGRAISSAGE. – Le milieu
tchèque Marek Heinz, 31 ans, qui
n’est jamais parvenu à s’imposer
chez les Canaris, devrait rentrer au
pays. «Sitoutvabien,Heinzsigne
ce mardi un contrat », aconfiéle
président du FC Brno, Roman Pros.
«Noussommessurlepoint
effectivement de finaliser », a
confirmé le directeur technique du
FCNA, Christian Larièpe, avant
d’assister à Clermont - Strasbourg
(lirepage8).Lemarchédes
transferts ferme ses portes
aujourd’hui à minuit en République
tchèque.–C.D.
■ PORTUGAL (4 e journée). –
HIER : Belenenses - Leixoes : 0-1.
À l’issue de ce match, Belenenses
est 14 e , Leixoes est 9 e .
■ BELGIQUE (6 e journée). –HIER:
Malines - Dender : 4-1.
À l’issue de ce match, Malines est
9 e ,Denderest16 e .
MARDI 30 SEPTEMBRE 2008 PAGE 7

FOOTBALL
Coupet charge
le staff des Bleus
L’ancien gardien de l’OL dresse dans « France Football » un tableau très noir de l’équipe de France
version Raymond Domenech.
GRÉGORY COUPET ne portera
sans doute plus jamais le maillot de
l’équipe de France. Sa 34 e sélection,
face à l’Italie (0-2) lors de l’Euro, restera,
sauf revirement, sa dernière.
Raymond Domenech a décidé de
tourner la page et d’appeler des gardiens
plus jeunes, comme Steve
Mandanda et Hugo Lloris. Et Coupet
ne soigne pas son avenir, en critiquant
sèchement le sélectionneur
actuel dans le France Football daté
d’aujourd’hui.
« Les Bleus, c’est fini », assure le
gardien de l’Atletico Madrid, qui n’a
plus été appelé en sélection depuis
l’Euro. À l’écouter, c’est définitif :
« [Domenech] ne me veut plus ; il le
dit avec ses mots, avec sa communication,
qui lui est très personnelle.
Celle-ci s’apparente à un jeu malsain
de sa part, mais ce n’est pas le plus
important. (…) Cela fait longtemps
que je ne me fais plus d’illusions. Il a
toujours des explications à tout. »
L’ancien portier lyonnais reproche
au sélectionneur son manque de
soutien à plusieurs joueurs (Abidal,
Malouda, Mexès, Benzema) et son
manque de communication : « Son
silence est assourdissant. »
« Tout le monde a
besoin de se regarder
devant une glace »
Coupet assume ses déclarations et
ses éventuelles conséquences. A-t-il
l’espoir de revenir « Avec ce que je
suis en train de vous dire, ça m’étonnerait…
Si on me rappelle, je viens,
mais on ne me rappellera pas. D’ailleurs,
ce n’est plus à moi de venir.
L’avenir, ce sont les jeunes. Steve
Mandanda et Hugo Lloris. En cas de
problème, je pense que Sébastien
Frey et Mickaël Landreau sont là, ils
ont moins de trente ans tous les
deux. Moi, j’ai tourné la page, sans
aucun regret. »
Coupet aura disputé une seule phase
finale avec les Bleus, le dernier Euro.
Pour lui, seuls des lampistes ont payé
après la faillite suisse : « On a été
bidon pendant l’Euro à cause du docteur
et du chargé des relations avec
les médias (respectivement remercié
et éloigné depuis)… C’est une
honte ! » Ses mots sont encore plus
durs pour Domenech quand il
évoque le cas Frey, lui aussi laissé de
côté:« [Il] joueavec les gens,mais, à
forcedejouer, on finitpar se casser la
gueule. Tout cela est triste à mourir,
car il y a une qualité énorme dans ce
groupe, et elle est en train d’être
gâchée. » La gestion du cas Mandanda
après Autriche-France (3-1) le
laisse aussi songeur : «C’est un
LIGUE 2 (8 e journée)
super gardien, mais que peut-il faire
derrière une défense qui recule Et
c’est luiqu’on envoie devant les journalistes
! Est-ce à Steve de parler du
dispositif défensif de l’équipe de
France Bien sûr que non ! Tout cela
est très lâche. »
Heureux d’avoir quitté un monde
bleu où il « n’a jamais eu d’amis ou
CLERMONT - STRASBOURG : 2-2
d’appuis » , Coupet va même très
loin en parlant de « dictature miseen
place » pour évoquer le fonctionnement
de l’équipe de France : « Tout
le monde ferme sa gueule. Ils ne peuvent
pas parler, ils sont ligotés. Moi,
j’en parle parce que je suis sorti. Bonjour
le climat de confiance. » Domenech
est-il le coupable « Pas seulement
lui ! Il y a la FFF, le staff des
Bleus. Tout le monde a besoin de se
regarder devant une glace. » Coupet
n’hésite d’ailleurs pas à le faire et
dresse un autoportrait brut de décoffrage
: « Je ne suis pas un gestionnaire.
Je suis aussi con à trente-cinq
ans qu’à vingt. Il faut que je
l’ouvre. » –S.K.
MADRID, STADE VICENTE-CALDERON,
28 SEPTEMBRE 2008. – Grégory Coupet,
qui s’est incliné dimanche face
au FC Séville (0-1) dans la cage de l’Atletico
Madrid, a fait une croix sur une équipe de
France où il « n’a jamais eu d’amis ou
d’appuis ». (Photo Cordon Press/Presse Sports)
Domenech
sûr de rien
Même en cas de victoire des Bleus
en Roumanie, le sélectionneur n’est pas
assuré de conserver son poste.
TOUT LE MONDE est d’accord làdessus
: Raymond Domenech joue sa
tête, le 11 octobre prochain, en Roumanie.
En cas de défaite ou même de
match nul de l’équipe de France, le
sélectionneur a évidemment toutes
les chances d’être débarqué. Mais
même dans l’hypothèse d’une victoire
des Bleus, il pourrait bien être
écarté. Le climat est en effet devenu
tellement pesant autour de la sélection
nationale que les dirigeants du
football français ont envie d’un
grand ménage. Qui pourrait donc
intervenir même si les Français
comptent six points après trois
matches, dont deux disputés à
l’extérieur. Ce qui serait une grande
première.
Interrogé hier après-midi, Jean-
Pierre Escalettes, le président de la
Fédération, ne garantit rien à son
sélectionneur. Quand on lui
demande si Domenech est maintenu
en poste si la France l’emporte à
Bucarest, il élude la question :« Jene
fais pas de “si”.On fera le point
après le match en Roumanie, qui
sera le troisième de cette aventure
de qualification. Le conseil fédéral,
qui a été tellement vilipendé, prendra
les décisions qu’il a envie de
prendre, le15 octobre prochain. S’il y
avait une automaticité, il n’y aurait
même pas besoin de se réunir. Il faudra
peser le pour et le contre. On
prendra la décision en toute connaissance
de cause. Les gens s’exprimeront,
discuteront puis décideront. »
En clair, rien n’est automatique. «Je
n’ai jamais dit qu’il y avait un
nombre de points imposé, poursuit
Escalettes. J’ai même essayé de dire
le contraire. L’histoire des cinq
points n’a jamais existé. Il n’y a pas
de rumeur qui m’atteigne. Je fais ce
que j’ai envie de faire. Si les gens ne
sont pas contents, ils changeront de
président et moi j’aurai une paix
royale. » Même lorsqu’on lui suggère
qu’il est étonnant que Domenech
soit sous la menace d’une éviction
en cas de succès, Escalettes ne
varie pas d’un pouce : « Ce n’est pas
plus simple de dire que Raymond
reste s’il gagne », tranche le président
de la FFF.
Avant cette échéance en Roumanie,
Escalettes va prendre un peu de
repos, lassé des polémiques autour
de l’arbitrage et des Bleus. «Jepars
cinq ou six jours pour essayer
d’oublier un peu la Fédération, car ça
devient pénible, en particulier toutes
les campagnes de presse qui partent
de tous les côtés. Je me demande ce
que l’on a fait au monde pour que le
football soit aussi vilipendé. Mais je
l’accepte. Je fais face, même si ça
devient un peu fatigant. »
La cote
de Laurent Blanc
reste élevée
Qu’ils soient issus du monde amateur
ou professionnel, les dirigeants
du football français doutent en fait
de plus en plus de la capacité de
Domenech à manager l’équipe de
France. Ils le sentent usé et n’ont pas
apprécié le climat qui a précédé
France-Serbie (2-1), le 10 septembre
dernier, notamment ses provocations
envers la presse. Le refrain
« Domenech démission », lancé par
les tribunes dégarnies du Stade de
France alors que les Bleus menaient
pourtant au score, a fait, lui aussi,
des dégâts. Plus récemment,
le 22 septembre dernier exactement,
Escalettes était au congrès des présidents
de districts, où la base lui
a renouvelé son exaspération
concernant Domenech. Ce qui fait
beaucoup…
Dans la coulisse, certains continuent
donc de militer pour Didier
Deschamps, toujours sans club et
doté d’un CV sans faille. Mais la cote
de Laurent Blanc reste élevée, car
elle donnerait moins le sentiment
que la FFF mange son chapeau si elle
l’intronise à la place de Domenech.
Escalettes apprécie Blanc, mais rappellequelques
évidences :« “ Lolo ”
est l’entraîneur d’un club qui fait la
Ligue des champions. Il est sous
contrat avec Bordeaux. Il ne faut pas
mettre la charrue avant les bœufs ni
aller plus vite que le vent. Parler d’un
remplacement avant même que le
match ne soit joué est contraire à
l’éthique. »
ÉTIENNE MOATTI
(avec R. R.)
Escalettes « admire »
Zidane
JEAN-PIERRE ESCALETTES, le président de la FFF, s’est bien gardé de polémiquer
avec Zinedine Zidane. Dimanche, l’ancien meneur des Bleus, répondant
à son ami Christophe Dugarry pour Canal +, avait jugé « scandaleux »,
« déplacés » et « irrespectueux » les propos que le président de la Fédération
avait tenus, lors du conseil fédéral du 3 juillet, où avait été voté le maintien de
Raymond Domenech au poste de sélectionneur. Escalettes avait alors dénoncé
une campagne « insistante, parfois indécente » des anciens de France 98.
Hier,il n’a pas voulu commenter la répliquedu plus célèbre d’entre eux.« Jene
vais pas polémiquer avec Zizou que je respecte et que j’admire, je le dis sincèrement,
a-t-il assuré. J’aidit ceque j’avaisàdire surla question etjene vaispas
y revenir sans arrêt. Quant à Zidane, il a le droit d’avoir une opinion. » –R.Po.
Strasbourg freiné
Rejoint dans le temps additionnel par des Clermontois
courageux, le leader alsacien, moyen hier, reste invaincu.
CLERMONT –
de notre envoyé spécial
IL S’AGIT d’un juste retour du destin.
Après avoir arraché dans le temps
additionnel une victoire, contre Bastia
(1-0), puis un nul, à Sedan (2-2),
Strasbourg a cette fois laissé échapper
deux points dans ces ultimes instants,
à Clermont (2-2). Le Racing
reste certes leader et invaincu (six
succès, deux nuls), mais voit revenir le
quatrième, Metz, à trois longueurs.
À force de devoir modifier sa défense,
l’entraîneur alsacien Jean-Marc Furlan,
privé hier de Jean-Alain Fanchone
et Pelé, blessés (plus Belghazouani
au milieu, suspendu), ne
s’étonne « pas outre-mesure de la
voir flotter », ce qui est arrivé par
moments hier soir et a permis à un
Clermont combatif d’effacer en partie
la claque reçue à Ajaccio (1-5).
Pourtant, cela n’avait pas tourné en
faveur des Auvergnats au cours d’une
première mi-temps où l’adage selon
lequel cela se joue souvent à peu de
choses a connu une parfaite illustration.
Le symbole en fut Shereni, qui a
bénéficié d’une réussite maximale.
Sur un coup franc de trente mètres,
l’international zimbabwéen envoyait
une frappe croisée du gauche à ras de
terre, détournée par Najih, ce qui
trompait Fabre (11 e ). Puis sur un autre
coup franc, clermontois celui-là, frappé
côté droit par Chaussidière, Shereni
déviait du haut du crâne le ballon,
qui heurtait de plein fouet la transversale
(32 e ).
Pour le reste, après avoir été un peu
secoué dans les premières minutes,
avec notamment une tête de Badiane
juste au-dessus (2 e ), le Racing avait
géré son avantage sans se montrer
menaçant devant, mais sans trembler
non plus. Seuls deux autres coups de
pied arrêtés de Chaussidière, repris
par Badiane (19 e ) et Mienniel (26 e )
avaient créé un semblant de danger.
Bref, techniquement assez pauvre et
CLERMONT 2-2 (0-1) STRASBOURG
★★★✩✩✩
Temps frais. Pelouse correcte. 5 730 spectateurs. Arbitre : M. Turpin.
LES BUTS 0-1 : SHERENI (11 e );1-1 : L. BADIANE (54 e , passe de Mienniel) ; 2-1 : Marcos
(60 e , passe de Gargorov) ; 2-2 : POTÉ (90 e + 2).
--- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
Poss. d
ballon
53
Corner
5
Tirs
13
Coué
3 Najih
5
J. Fanchone
6
Hamdani
Benatia
6
5
Lacour
Marcos
5
Fabre Chaussidi
ère L. Badiane
7
5 cap., 5
6 K. Traor
é
Mienniel
Bru
4 Cohade
5 4
5
Poté
7
B. Abdoulaye
5
Remplacements
63 e : Bru par GROUGI
67 e : Najih par DOUILLARD
80 e : Chaussidière par DARCHY
Non utilisés : B. Martin, Loriot.
Entraîneur : D. Ollé-Nicolle.
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
LE CARTON
1 avertissement : Mienniel (56 e ,irrégulier
sur K. Traoré).
disputée sur un rythme moyen, la rencontre
s’avérait alors d’un faible intérêt.
Mais les Auvergnats accéléraient
enfin nettement à la reprise : Badiane
centrait vers Bru, qui ratait une belle
occasion du droit (49 e ), puis Najih
était gêné in extremis par Cassard sur
un centre de Poté (50 e ). La récompense
arrivait sur un coup franc de
Bru, détourné par Cohade, puis prolongé
de la tête par Mienniel vers
Badiane, qui égalisait d’une volée du
gauche (54 e ).
Cela provoqua finalement un effet
néfaste pour Clermont, car les Alsaciens
commençaient enfin à jouer. Et
1
✦Poté n’a tiré qu’une
seule fois au but pendant
la rencontre. Une
tentative suffisante pour
égaliser dans le temps
additionnel.
Gargorov
6
Szelesi
S
6
Ducrocq
4
Cassard
5
Shereni
5
oss. du
ballon
47 %
orners
3
Tirs
6
Paisley
cap., 5
Remplacements
72 e : Marcos par M. BAH
86 e : Gargorov par ZENKE
87 e : K. Traoré par CARLIER
Non utilisés : Gurtner (g.), Damour.
Entraîneur : J.-M. Furlan.
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
LE CARTON
1 avertissement : Ducrocq (33 e ,
accrochage sur L. Badiane), Poté
(90 e + 2, maillot enlevé).
sur leur première occasion dans le jeu,
ils reprenaient l’avantage, Gargorov
servant Marcos, dont la frappe enroulée
du droit était victorieuse (60 e ).
Dans la foulée, Gargorov, servi par
Fanchone, se jetait pour toucher le
haut de la barre (62 e ). Strasbourg
semblait maîtriser la partie sans problèmes,
mais Poté, qui n’a jamais
renoncé, se montrait à la fin avec une
tête à bout portant repoussée par
Cassard (85 e ), puis surtout, avec un
but, en force du pied gauche, suite à
un mauvais renvoi de… Shereni
(90 e + 2). Le défenseur fut décidément
dans tous les coups.
LUC HAGÈGE
CLERMONT-FERRAND, STADE GABRIEL-MONTPIED, HIER. – Si Strasbourg veut retrouver la L 1, Renaud Cohade
(à droite) et ses partenaires devront éviter de se faire remonter au score in extremis comme ce fut le cas hier
face au Clermont Foot de Lhadji Badiane, auteur du premier but de son équipe. (Photo Thomas Pictures/Icon Sport)
RÉACTIONS
● Didier OLLÉ-NICOLLE (entraîneur de Clermont) : « Face à un Strasbourg
supérieur sur le plan technique, on a plusieurs satisfactions au-delà du nul
arraché à la fin. Mon équipe a été intéressante dans la récupération du ballon,
dans les intentions, dans les passes, et surtout dans l’engagement collectif. »
● Jean-Marc FURLAN (entraîneur de Strasbourg) : « Au vu de leur vaillance,
les Clermontois méritent ce nul. Alors, même si c’est une déception
d’être rejoints à la fin, surtout quand on vient de tirer un corner à deux alors
qu’on doit respecter l’esprit en le jouant normalement, cela reste un bon point
de pris. » – L. Ha.
BUTEURS. – 1. C. Diabaté (+ 1) (AC Ajaccio), 7 buts. 2. J. Fanchone (Strasbourg),
6 buts. 3. Darbion (+ 1) (AC Ajaccio), T. N’Diaye (+ 1) (Tours FC), 5 buts. 5. André
(Bastia), Maoulida (+ 1), Monnet-Paquet (Lens), 4 buts. 8. Viale (AC Ajaccio), Alo’o
Efoulou (Angers), Thil (Boulogne), Scarpelli (Châteauroux), Yatabaré, Badiane (+ 1)
(Clermont), P. Cissé (Metz), Montano (Montpellier), Mokaké (Sedan), Dos Santos (+ 1)
(Strasbourg),3 buts. 18. Contout, Baldé, Heitzmann (+ 1), Giresse (Amiens), Do Marcolino,
Auriac, Brunel (Angers), Genest (+ 1) (Bastia), Blayac, Perrinelle (Boulogne), Dembele
(+ 1) (Châteauroux),Poté (+ 1) (Clermont), Boateng, Aubameyang (Dijon), Boukari
(+ 1) (Lens), S. Camara, Bocaly (Montpellier), Colloredo (+ 1) (Nîmes), Mandanne (+ 1)
(Reims),K. Traoré(Strasbourg),Atik(+ 1) (ToursFC),Buengo(+ 2), Bettiol(Troyes),Sammaritano,
Lebouc (Vannes OC), 2 buts.
Brest
Nîmes
Bastia
Sedan
Dijon
Lens
Vannes OC
Châteauroux
Troyes
VENDREDI
0-1
2-2
2-2
0-1
SAMEDI
0-1
3-0
0-0
1-1
3-2
HIER
Boulogne/Mer
AC Ajaccio
Reims
Amiens
Metz
Angers
Guingamp
Montpellier
Tours
Clermont 2-2 Strasbourg
Classement
Pts J. G. N. P. p. c. Diff.
— — — — — — — —
1. Strasbourg 20 8 6 2 0 14 7 +7
2. Boulogne 18 8 5 3 0 11 3 +8
3. Lens 18 8 6 0 2 13 6 +7
4. Metz 17 8 5 2 1 8 4 +4
5. AC Ajaccio 15 8 4 3 1 18 8 +10
6. Vannes OC 13 8 4 1 3 7 8 -1
7. Amiens 12 8 3 3 2 10 8 +2
8. Tours FC 12 8 4 0 4 10 9 +1
9. Bastia 12 8 3 3 2 9 8 +1
10. Montpellier 11 8 3 2 3 11 7 +4
11. Angers 9 8 2 3 3 11 12 -1
12. Troyes 9 8 3 0 5 7 9 -2
13. Clermont 9 8 2 3 3 12 15 -3
14. Châteauroux 8 8 2 2 4 6 9 -3
15. Dijon 8 8 2 2 4 7 13 -6
16. Brest 7 8 2 1 5 7 10 -3
17. Sedan 6 8 1 3 4 8 14 -6
18. Reims 6 8 1 3 4 7 15 -8
19. Nîmes 5 8 1 2 5 7 12 -5
20. Guingamp 4 8 0 4 4 4 10 -6
9 e journée :
Vendredi 3 octobre, 20 heures :
AC Ajaccio - Lens ; Tours - Brest ;
Amiens - Vannes OC ; Angers - Troyes ;
Guingamp - Clermont ; Reims - Dijon ;
20 h 30 : Metz - Sedan (Ma Chaîne
Sport) ; Boulogne/Mer - Châteauroux
(Ligue 2 Multicanaux) ; Montpellier -
Bastia (Ligue 2 Multicanaux).
Lundi 6 octobre, 20 h 45 :
Strasbourg - Nîmes (Eurosport).
PAGE 8 MARDI 30 SEPTEMBRE 2008

RUGBY
✦ TOP 14
Delmas sous la menace
Trois défaites en six matches ont fragilisé l’entraîneur des avants du BO. Les noms de possibles successeurs circulent déjà.
BIARRITZ – (Pyrénées-Atlantiques)
de notre envoyé spécial
DES SOURIRES, et parfois des
éclats de rire, se sont échappés hier
après-midi de la pelouse d’Aguiléra.
Deux jours après sa sévère défaite à
Clermont (6-32), la troisième de la
saison, et au lendemain de la réunion
de recadrage convoquée par
Serge Blanco, le Biarritz Olympique
n’avait pas l’allure d’un club dans la
tourmente. Entre les fous rires sur le
terrain, il y a toutefois eu une
sérieuse séance vidéo. Comme prévu,
elle a été longue. Plus d’une
heure, pour constater encore une
fois que face àl’ASM, le BO s’est trop
exposé. «Il faut amener plus
d’alternance, jouer moins, mais
avec plus de conviction », croit Imanol
Harinordoquy, l’un des deux
joueurs autorisés à briser le silenzio
stampa imposé par Blanco la veille.
Jacques Delmas, lui, s’est tu.
Car pendant que l’équipe se plongeait
doucement dans la préparation
de la réception de Montpellier,
samedi, en ville et autour du stade,
enflait la rumeur d’un possible limogeage
de l’entraîneur des avants si
les matches à venir confirmaient la
mauvaise passe. Delmas n’a pas
apprécié.
Jérôme Thion :
« On garde confiance
dans le staff »
Arrivé sur la Côte basque en 2004 et
sacré champion de France en 2005
et 2006, il admet néanmoins que
c’est la loi du genre et que les résultats
mitigés le placent en première
ligne des responsables. Serge Blanco
l’avait déjà convoqué, avec
l’entraîneur des trois-quarts Jack
Isaac, après la défaite à Dax (18-30).
Pour une simple discussion. L’échec
qui a suivi à Clermont et la performance
médiocre de l’équipe ont fait
monter la pression d’un cran. Car les
EN DIRECT DU TOP 14
STADE FRANÇAIS
Marconnet a repris
Hier, Marconnet a repris l’entraînement. Un éventuel retour samedi est
envisagé. Vainqueur devrait aussi faire son retour. Comme toujours le
lundi, une large place a été faite à la récupération. Les Parisiens ont aussi
travaillé les renvois, secteur jugé défaillant face à Bourgoin.
BAYONNE
Repos et récupération hier après-midi
après la séance vidéo pour le quinze titulaire
face à Toulon. Le reste de l’effectif
s’est livré à une opposition. Martin et
Bolavucu trottinent.
BIARRITZ
Thiéry, blessé à Clermont-Ferrand,souffre
d’une déchirure aux abdominaux. Il passera
une IRM pour connaître la taille de la
déchirure et la durée de son indisponibilité.
BOURGOIN
Le match face à Paris (25-32) a laissé des
traces : Cardinali souffre d’une entorse
acromio-claviculaire, David d’une légère
entorse de la cheville et M. Nicolas d’une
élongation au quadriceps. – E. C.
TÉLÉVISION
BRIVE
Après deux mois d’absence, Domingo
(cervicales) a repris l’entraînement avec
ses coéquipiers. – C. M.
CASTRES
Aurepos contreMontauban,Capo Ortega
devrait être titulaire. Tillous-Borde est
espéré, après l’intérim assuré par Sanchou.
Christophers (opéré d’une cheville)
pourrait faire son retour. – K. B.
CLERMONT
Canale (cuisse) forfait. Esterhuizen
(béquille), Rougerie (hernie cervicale),
Cudmore (épaule) et Scelzo (clavicule) en
convalescence. – J.-P. M.
DAX
Decamps (entorse ligament interne du
genou droit) et Morlaës (genou droit)
TOULOUSE, STADE
ERNEST-WALLON,
7 SEPTEMBRE 2008. –
La sévère défaite
àClermont,
samedi dernier,
a mis la pression
sur les épaules
de Jacques Delmas
(à gauche)
ici aux côtés
de Jack Isaac,
son adjoint en charge
des trois-quarts.
(Photo
Alex Martin/Panoramic)
trois défaites en six journées marquent
une trop forte continuité avec
la saison passée – non-qualification
pour les phases finales en Top 14
comme en Coupe d’Europe – et laissent
penser que le départ de Patrice
Lagisquet – entraîneur depuis dix
ans – en mai dernier n’a pas réglé
tous les maux. On devine que Delmas
aimerait du temps pour mener
la révolution du jeu – plus offensif –
voulue par le club, il n’est pas sûr
qu’ill’aura. D’abord parce que la victoire
importe désormais plus que le
style, ce qui promet un retour aux
traditions du BO : pressante
conquête, étouffante défense et
occupation du terrain. Ensuite parce
que les coulisses du club bruissent
d’une envie, chez les joueurs, d’un
nouveau changement dans le staff.
Les intéressés démentent. « On veut
continuer avec les entraîneurs que
l’on a aujourd’hui, il y a zéro question
là-dessus (sic) », assure Harinordoquy.
« On garde confiance
dans le staff, renchérit le capitaine
Jérôme Thion, l’autre joueur autorisé
à répondre aux médias. On a un
match important à préparer, on ne
s’éparpille pas à lire les journaux. On
est tous derrière nos entraîneurs et
on a envie d’avancer. Après, arrivera
ce qui arrivera. »
En attendant, les noms des possibles
successeurs ont nourri les conversations
biarrotes, du rocher de la
Vierge au club-house d’Aguiléra.
Les deux pistes les plus sérieuses
mènent à deux anciens de la maison
: Jean-Michel Gonzalez et Laurent
Rodriguez, qui a mené le BO en
tandem avec Lagisquet au titre en
2002. Le premier ancien capitaine
biarrot, et ex-entraîneur de
l’AS Bayonne (Fédérale 3), assure ne
pas avoir « eu de contact ». Le poste
intéresserait-il le talonneur aux
35 sélections en équipe de France
« Pas dans n’importe quelles conditions,
mais dans un cadre précis. Il
faut trouver les raisons pour lesquelles
ça ne fonctionne pas. Serge
Blanco est assez grand pour faire le
diagnostic, mais ça me fait ch… de
voir le club dans cet état. Surtout
qu’on l’avait laissé à un bon
niveau. » Le nom d’Olivier Magne,
habitant d’Hossegor (à une trentaine
de kilomètres de Biarritz), non
reconduit dans ses fonctions à Brive
en finde saison passée, est aussi ressorti.
« On me l’a rapporté, mais je
n’ai aucun contact. Qui pourrait se
permettre de refuser le BO Évidemment,
je suis de très près cette
équipe. C’était pas mal en début de
saison, c’est plus dur maintenant. »
Là est bien tout le problème de Biarritz
et de Jacques Delmas…
ALEXANDRE BARDOT
absents. Entraînement ce matin, repos
l’après-midi. – R. D.
MONTAUBAN
Hier,ateliersséparésavants- trois-quarts.
Soldan a repris l’entraînement collectif.
–R.Be.
MONT-DE-MARSAN
Aujourd’hui, reprise de l’entraînement
avec musculation, vidéo et collectif.
–M.Th.
MONTPELLIER
Todeschini (aine) va passer des examens
complémentaires. Il est toutefois resté au
stage de Capbreton, où dix-neuf éléments
du groupe ont rejoint hier les vainqueurs
de Mont-de-Marsan. – J. Di.
PERPIGNAN
Meyer (entorse acromio-claviculaire) a
été opéré hier et devra observer une indisponibilitéd’au
moins deux mois. Mermoz,
Olibeau et Tincu ont repris l’entraînement.
Plantéet Vaki, touchésà la cheville,
ont été ménagés. – V. C.
TOULON
Journée de récupération, hier, pour les
Toulonnais rentrés de Bayonne dimanche
matin en avion. – P. M.
TOULOUSE
Vidéo et musculation hier matin. Perugini
est en stage en Italie avec sa sélection jusqu’à
demain. Aujourd’hui, un entraînement
public(matin) et unautre à huis clos.
À l’arrêt depuis le 10 septembre, Élissalde
(cuisse) se testera en vue d’un éventuel
retour à Castres. – J. L.
Classement
Pts J. G. N. P. p. c. B.
— — — — — — — —
1. St. Français . 26 6 6 0 0 172 96 2
2. Bayonne.. 20 6 5 0 1 114 120 0
3. Toulouse . 19 6 4 0 2 140 93 3
4. Montpellier . 18 6 4 0 2 102 91 2
5. Perpignan. 17 6 4 0 2 130 103 1
6. Clermont . 16 6 3 0 3 119 83 4
7. Montauban. 14 6 3 0 3 119 151 2
8. Toulon..... 13 6 2 1 3 86 91 3
9. Biarritz..... 12 6 3 0 3 115 126 0
10. Dax.......... 10 6 2 0 4 98 142 2
11. Bourgoin.. 9 6 1 0 5 104 122 5
12. Brive........ 9 6 1 2 3 99 123 1
13. Castres.... 8 6 1 1 4 105 124 2
14. Mt-de-Marsan. 7 6 1 0 5 103 141 3
■ LA BLEDISLOE CUP À TWICKENHAM – La Fédération australienne
envisage de faire disputer l’année prochaine l’une des rencontres entre
les Wallabies et les All Blacks – dont le vainqueur de la série remporte la
Bledisloe Cup – à Londres où vivent de nombreux expatriés australiens
et néo-zélandais. Le bénéfice de cette rencontre est estimé à près de
6 millions d’euros qui pourraient être équitablement répartis entre les
Fédérations australienne, néo-zélandaise et anglaise, cette dernière
étant propriétaire de Twickenham. Cette année, la quatrième manche
entre l’Australie et la Nouvelle-Zélande se disputera à Hongkong, le
1 er novembre.
AGENDA
AUJOURD’HUI
■ ANGLETERRE (5 e journée). –
Gloucester - Newcastle.
DEMAIN
■ ANGLETERRE (5 e journée,
suite). – Wasps - Bath, Bristol - Saracens,
Leicester - Northampton, London
Irish - Sale.
JEUDI 2 OCTOBRE
■ ANGLETERRE (5 e journée,
suite). – Worcester - Harlequins.
VENDREDI 3 OCTOBRE
■ TOP 14 (7 e journée). – Castres-
Toulouse (20 h 30, Canal + Sport).
■ LIGUE CELTE (5 e journée). – Ulster
- Édimbourg.
■ COUPE ANGLO-GALLOISE
(1 re journée). – Newport-Newcastle.
■ CURRIE CUP (14 e et dernière
journée). – Blue Bulls - Valke.
SAMEDI 4 OCTOBRE
■ TOP14 (7 e journée, suite).– Perpignan-Toulon
; Stade Français - Montauban
; Biarritz-Montpellier ; Brive -
Mont-de-Marsan (14 h 30, Rugby +) ;
Bourgoin-Clermont (16 h 30,
■ GATLAND ET LES ÉQUIPES GALLOISES EN CONFLIT. – Le sélectionneur du
pays de Galles, Warren Gatland, et les quatre équipes professionnelles du pays
sont en conflit sur la date de mise à disposition des internationaux avant les
test-matches de novembre. « Les joueurs vont être gênés de n’avoir que cinq jours
de préparation. Les clubs ont répondu non à notre demande de libérer les joueurs
une semaine avant notre premier match contre l’Afrique du Sud (le 8 novembre).
Cela me déçoit beaucoup », a déclaré Gatland. À quoi les quatre franchises
– Cardiff Blues, Newport-Gwent Dragons, les Ospreys et les Scarlets – ont
demandé, dans un communiqué commun, « des assurances que cette question soit
traitée par la réflexion et avec professionnalisme ». De son côté, la Fédération
galloise a apporté son « soutien total » à son sélectionneur.
Canal +) ; Dax-Bayonne (20 h 30,
Canal + Sport).
■ PRO D 2 (5 e journée). – Béziers -
Auch, Grenoble - Racing-Métro 92,
Aurillac-Oyonnax, Lyon OU - Albi,
Agen - Bordeaux-Bègles, Colomiers-
Narbonne (18 h 30).
■ LIGUE CELTE (5 e journée,
suite). – Munster - Glasgow.
■ COUPE ANGLO-GALLOISE (1 re
journée, suite). – Bath - Leicester,
Gloucester - Wasps, Northampton -
Bristol, Sale-Cardiff.
CURRIE CUP (14 e et dernière journée).
– Cheetahs - Kavaliers, Sharks -
Griquas, Western Province - Lions.
DIMANCHE 5 OCTOBRE
■ PRO D 2 (5 e journée, suite). –
Bourg-en-Bresse - Tarbes (15 heures) ;
La Rochelle - Pau (15 h 15, France 3
Régions et Sport +)
■ LIGUE CELTE (5 e journée,
suite). – Connacht - Leinster.
■ COUPE ANGLO-GALLOISE
(1 re journée, suite). – Saracens -
Scarlets, Worcester - London Irish,
Ospreys - Harlequins.
Trop de foot à la télé
En septembre, les téléspectateurs pouvaient regarder une centaine de matches. De quoi se sentir ballonnés…
SUR LES ÉCRANS, les matches de
football s’enchaînent, se chevauchent,
s’entremêlent. Avec, parfois,
des dommages collatéraux. Ainsi, le
18 septembre, passant de Hapoël
Tel-Aviv - Saint-Étienne, qui n’était
pas fini, à Kayserispor-PSG qui débutait,
W 9 a manqué la réduction du
score israélienne. Les forums de supporters
stéphanois se sont déchaînés.
Oubliant qu’il y a quelques
années, ils s’agaçaient de ne pas voir
leur équipe diffusée. Aujourd’hui, il
est quasiment impossible de passer
au travers du maillage audiovisuel.
Même le National bénéficie d’un
éclairage sur Ma Chaîne Sport
(MCS).
Cela ressemble à du gavage mais les
chiffres restent stables. Patrick Goddet,
directeur d’Eurosport France :
« Il y a de plus en plus de chaînes et
de plus en plus de football. Il y a deux
ans, les chaînes de la TNT n’existaient
pas. Il y a de la place donc il n’y
a pas trop de football. » Direct 8 et
W 9, notamment, ont mis du temps
REC
DOCUMENTAIRE 11.00
ESPN Classic 120 min
Films officiels des Jeux Olympiques.
Mexico 1968.
TENNIS 13.00
Eurosport 105 min
Tournoi WTA (ALL) de Stuttgart. 2 e jour.
Et à 17 heures et 18 h 15.
BASKET 14.30
Sport + 60 min
Championnat WNBA. Finale de conférence.
3 e match. Detroit Shock - New York Liberty.
FUTSAL 15.30
Coupe du monde. Au Brésil.
Brésil-Japon.
FOOT US 17.25
Championnat NFL.
Pittsburgh Steelers - Baltimore Ravens.
Eurosport 2 90 min
Rediff. demain à 11 h 30
Canal + Sport 125 min
Rediff. à 1 h 55 Canal+
FUTSAL 17.30
Eurosport 2 90 min
Coupe du monde. Au Brésil.
Paraguay - États-Unis.
avant de se positionner sur cette discipline.
Aujourd’hui, sur W 9, on peut
voir plusieurs matches de la Coupe
UEFA ; sur Direct 8 ou NT 1, des
matches de qualification pour le
Mondial ; sur MCS de la Copa sudamericana
: « Nous avons près de cinquante
matches par an. Cela a correspondu
avec le redémarrage de la
chaîne », admet Yannick Bolloré de
Direct 8. Quand un film attire
300 000 téléspectateurs en prime
time, un million se pressent pour
Brann Bergen - OM en tour préliminaire
de la Ligue des champions.
Record historique pour la chaîne :
« Avec le foot, nous avons multiplié
par 3,7 notre part d’audience. »
Direct 8 réalise 1,8 % de moyenne
sur l’ensemble de ses programmes ;
entre 3 et 4 % pour le football.
Aujourd’hui, à la télé, on trouve de
tout : du football japonais (Eurosport
2), écossais et portugais (MCS),
voire la Coupe de l’outre-mer
(France Ô et Eurosport). Même la
pire des audiences demeure supérieure
à tout autre événement sportif,
hors JO ou Championnat du
monde. « À chaque fois, le foot est
au-dessus et de loin, analyse Jean-
Yves Dhernain, rédacteur en chef de
MCS. Sedan-Strasbourg a fait mieux
que le hand (Nîmes-Montpellier) sur
Orange pour la reprise. »
La TNT explose
les audiences
Quand 905 000 personnes se postent
devant Eurosport pour un
Amiens-PSG (en demies de la Coupe
de France l’an passé), seulement
300 000 se laissent tenter par des
Grands Prix moto, les 24 Heures du
Mans ou le Tour d’Italie cycliste. Ces
audiences suffisent pour l’instant
aux chaînes mineures. Les autres,
aux moyens sans commune mesure
pour acquérir des droits exorbitants,
ne s’aventurent évidemment pas sur
les terrains exotiques ou secondaires.
Chacun son pré. Ce qui
explique, selon Cyril Linette, le
patron des sports de Canal +, que
MAGAZINE 18.00
« Eurogoals Flash ». Eurosport 15 min
FOOTBALL 18.30
Foot + 115 min
Ligue des champions.
Zénith Saint-Pétersbourg (RUS) - Real Madrid (ESP) (207).
FOOTBALL 19.30
France Ô 115 min
Coupe de l’outre-mer.
Polynésie-Guadeloupe. À Colombes.
MAGAZINE 19.40
« Les Spécialistes rugby ». Canal + Sport 65 min
TOUT LE SPORT 20.10
France 3 10 min
FOOTBALL 20.35
TF 1 135 min
Ligue des champions.
Bayern Munich (ALL) - Lyon.
« les audiences ne se diluent pas. Si
les gens savent qu’ils verront un
match de l’UEFA sur la TNT, cela ne
les empêche pas de regarder chez
nous le match de Ligue des champions.
»
Faux pour TF 1 qui voit depuis
quelques saisons ses audiences
s’éroder sur la compétition continentale
majeure (9,4 millions de téléspectateurs
et 41,7 % de parts
d’audience en 2003 sur Real Madrid-
OM contre 7 millions et 29,4 % de
PDA pour le dernier OM-Liverpool).
Éric Hannezo, responsable du football
sur TF 1, dément le lien avec
l’arrivée de la TNT : « L’offre télé a
changé, les modes de consommation
aussi. Nous n’avons pas les
mêmes types de produits que la TNT,
notre volume horaire sur le foot n’est
pas très important et le téléspectateur
a des repères. L’influence est
moindre parce que nous présentons
de l’exclusivité avec les Bleus et la
Ligue des champions. »
L’appétit du supporter avait été
sous-estimé ; il est comblé. Gavé
« Il y a vingt ans, on disait que Canal
allait vider les stades ; Guy Roux ne
voulait pas qu’on diffuse les matches
d’Auxerre », sourit Linette. Et de
croire à des jours encore meilleurs :
« Les chaînes de la TNT ont raison de
se positionner sur le football car elles
font debonnes audiences. Le marché
du football, du sport en général,
reste un marché d’avenir. » Philippe
Bony, directeur général adjoint des
YOHANN HAUTBOIS
«Onnousvendunproduit»
CHRISTIAN GOURCUFF, L’ENTRAÎNEUR DE LORIENT, connu pour sa boulimie
de football, visionne les matches de son équipe (en différé), ceux de ses adversaires
à venir, de Bordeaux où joue son fils Yoann, les rencontres italiennes pour la
tactique, la Ligue des champions pour le plaisir du haut niveau. Il reste pourtant
dubitatif devant l’offre croissante : « Certains matches présentent peu d’intérêt.
Un Barcelone-Manchester est plus intéressant qu’un match de L 2 le lundi soir. »
Et, comme beaucoup, il cède à la mode du zapping : « Je regarde très peu de
matches en entier, par exemple cinq à dix minutes de la Coupe UEFA. Pour être
concentré, il faut savoir déconnecter. Si un match m’emmerde, je n’insiste pas. Les
matches de Los Angeles (diffusé sur Eurosport l’an dernier parce que Beckham y
jouait), cela me gonflait un peu. Parfois, on a l’impression qu’on nous vend un
produit. D’ailleurs, ce ne sont plus vraiment des journalistes qui commentent mais
des commerciaux. Si le match est pourri, ils ne vont pas le dire. » –Y.H.
FOOTBALL 20.45
Foot + 120 min
Ligue des champions.
Fiorentina - Steaua Bucarest (201) ; Arsenal -
FC Porto (202) ; Fenerbahçe - Dynamo Kiev (203) ;
Borisov - Juventus Turin (204) ; Aalborg -
Manchester United (205) ; Villarreal - Celtic
Glasgow (206).
FOOTBALL 21.25
France Ô 115 min
Coupe de l’outre-mer.
Nouvelle-Calédonie - Martinique. À Poissy.
MAGAZINE 22.35
« Soirée Champions League ».
Résumé des rencontres de la soirée.
REC
À voir Intéressant À ne pas rater À enregistrer
Canal + 80 min
Rediff. à 0 heure Canal+ Sport
TIR À L’ARC 22.45
Coupe du monde. Finale.
À Lausanne (SUI).
programmes de M 6 : « M 6 est devenue
une grande chaîne généraliste
qui se positionne sur tout type de
programme et principalement les
grands événements. Et cela se fait le
plus souvent au travers du football.
» M 6, lors du Mondial 1998, se
vantait pourtant d’être « la chaîne
0 % Foot. » Le milieu de la télé n’est
pas à une contradiction près.
Sport + 60 min
Rediff. demain à 7 h 30
Les cases bleues
correspondent
aux directs
91
C’est le nombre de matches (*)
diffusés en septembre, et en
direct, sur les chaînes françaises
(dont 12 sur des chaînes gratuites),soitplus
de 130 heures de
football !
44 rencontres pouvaient être intégralement
regardées par un même téléspectateur
accro au ballon rond. En
semaine, en temps normal, une quinzaine
d’émissions TV traitent du football
durant environ 12 heures.
(*) Chaque multiplex (comme Foot +
ou France 3 Régions) ne compte que
pour un match dans notre décompte.
Fondateur : Jacques GODDET
Direction, administration, rédaction, ventes et publicité commerciale : 4, rue Rouget-de-Lisle, 92793 Issy-les-Moulineaux
Cedex 9. Tél. : 01-40-93-20-20.
SAS INTRA-PRESSE
Capital : 2.167.240 ✴. Durée : 99 ans.
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2 ✴ ; Polynésie, 460 CFP ; Sénégal, 1 700 CFA ; Suisse, 2,30 FS ; Tunisie, 2,40 DIN.
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Commission paritaire n o 1212I82523 ISSN 0153-1069.
SE
Tirage du lundi 29 septembre 2008 : 496 666 exemplaires
6.30 L’Équipe du matin. Invitée :
Marielle Goitschel. 11. La Tout
Images. 14. Total Foot à domicile.
Avec Emmanuel Petit et Angel Marcos.
16. On refait le match. 18. La Grande
Édition. 19. Mardi Rugby Club. 22.45.
L’Équipe du soir.
INFOSPORT
6. Matinale sport. 10. Le Journal. 18.
Édition du soir. 22.30 Édition de la
nuit.
LE COIN DES RADIOS
France Info sport, à .10 et .40 de
chaque heure. 6.40 France Inter. Journal
des sports. 6.43 Europe 1. Journal
des sports. 16. RMC. Luis Attaque. 18.
RMC. Moscato Show. 20. RMC. Intégrale
Foot Ligue des champions. 20.
RTL. On refait le match. Spécial Ligue
des champions.20. Europe 1. Europe 1
Foot. 21.30 Europe 1. Le Club sports
Europe 1. 23. RMC. After Foot.
www.rtl-lequipe.fr
MARDI 30 SEPTEMBRE 2008 PAGE 9

ESCRIME
Flessel rempile
Malgré sa déception de Pékin, l’épéiste entend continuer sa carrière jusqu’aux Championnats
du monde à Paris, en 2010.
PÉKIN, PAVILLON D’ESCRIME, 13 AOÛT 2008. – Éliminée en quarts de finale cet été à Pékin pour ses quatrièmes Jeux Olympiques, Laura Flessel,
malgré 18 médailles planétaires (13 aux Mondiaux et 5 olympiques), affiche toujours une détermination sans faille en vue des
Mondiaux 2010.
(Photo Pierre Lahalle)
« JE CONTINUE ! Je réattaque pour
deux ans. » Laura Flessel a réjoui tout
le monde en pointant les Championnats
du monde 2010, organisés au
Grand Palais, comme son prochain
grand objectif. Premier ravi de cette
annonce, le président de la Fédération
française, Frédéric Pietruszka : « Les
Championnats du monde à Paris, avec
ou sans Laura, ce n’est pas tout à fait
pareil. » « Laura est notre meilleure
ambassadrice et c’est une excellente
chose pour l’escrime française »,
reprend le DTN Michel Sicard, qui fut
jadis son entraîneur. Autant de propos
qui sous-entendent évidemment que
l’escrime française souffre de
l’absence de leader charismatique de
rechange.
Si elle ne s’était pas étendue sur la
suite de sa carrière avant les Jeux, Flessel
avoue n’avoir jamais songé à arrêter.
Même sur le coup de son élimination
en quarts de finale à Pékin :
« Honnêtement non, je n’y ai pas pensé.
Il y avait une grande déception,
mais je n’ai jamais rien décidé sur des
coups de tête et je ne me voyais pas le
faire là-bas, en sachant que l’émotion
aurait pu dicter ma conduite. Je suis
quelqu’un qui aime bien réfléchir. En
compétition, je demande toujours à la
presse d’attendre un petit peu pour ne
pas parler à chaud… » Même à froid
d’ailleurs. Ainsi, pour le moment, elle
ne souhaite pas revenir sur son souvenir
de Pékin. « Je suis en vacances, ritelle.
Je ne parle pas escrime, je ne parle
que vacances… »
Trente-neuf ans
à Paris
La question de son âge peut
néanmoins se poser. Elle aura trenteneuf
ans le premier jour des
Mondiaux 2010. Elle a certes collectionné
les podiums mondiaux (le dernier
en 2006) ou les victoires en Coupe
du monde, elle a été championne
d’Europe l’an passé, mais son dernier
succès planétaire remonte à 1999.
« Elle a un physique remarquable, une
bonne hygiène de vie, je ne pense pas
que son âge constitue un handicap »,
10
HANDBALL ✦ ÉQUIPE DE FRANCE FEMMES
Laura Flessel l a déjà particip
i é
à dix Championnats du
monde. Depuis sa première sélection
en 1995, l’épéiste n’a pas manqué un
seul rendez-vous planétaire (pas de
Mondiaux les années olympiques). Elle
pourrait donc atteindre douze
participations si sa route la mène à
Paris en 2010, après Antalya, en
Turquie, l’an prochain.
relève Michel Sicard. « Dans les sports
de combat, continue l’entraîneur
national Stéphane Riboud, coach jusqu’à
Pékin de l’épée masculine, on a
beaucoup d’exemples de longévité. Si
elle a perdu à Pékin, ce n’est pas parce
La cure de jouvence
Pour pallier le départ à la retraite de ses cadres, Olivier Krumbholz
a rajeuni un groupe désormais tourné vers les Jeux de Londres.
LA FORTUNE des chercheurs d’or à Pékin
avait quelque peu éclipsé la fin de l’aventure
des filles d’Olivier Krumbholz. Passées très
près d’une place dans le dernier carré, elles
avaient pourtant achevé leur périple chinois
dans la dignité, ponctuant la quinzaine de
deux succès sur la Roumanie puis la Chine.
Par deux fois, les anciennes, Véronique Pecqueux-Rolland
et Valérie Nicolas notamment,
avaient montré la voie, en dépit de leur
intense frustration. Ces Jeux Olympiques
étaient, en effet, leur dernière compétition et
elles avaient à cœur de laisser une belle
image.
Après une dizaine d’années de service, Stéphanie
Cano, Valérie Nicolas, Véronique Pecqueux-Rolland
et Isabelle Wendling ont donc
passé la main. Sophie Herbrecht, vingt-six
ans à peine, a, elle, décidé de faire un break.
Des départs qui obligent Olivier Krumbholz à
redéfinir les équilibres de l’équipe de
France…
qu’elle était affaiblie physiquement.
Elle est performante, je ne la considère
pas comme une ancienne. Elle peut
profiter de l’expérience acquise si elle
a toujours la motivation. »
« C’est un paramètre qui devient de
plusen plusimportant, souligne de son
côté Jean-François Lamour, le double
champion olympique qui avait rangé
ses sabres à trente-sept ans. Il faut
avoirunmoralàtoute épreuveface àla
répétition des stages, des entraînements…
Avec le poids des années,
c’est ça qui devient très lassant. »
Si l’équipe de France d’épée féminine
est rapatriée cette année sur l’INSEP,
dans le bois de Vincennes à Paris, Laura
Flessel continuera à se préparer
avec Hervé Faget, rue Eblé, au siège du
Lagardère ParisRacing. « Jereste dans
ma structure club, explique la Guadeloupéenne,
mais je verrai l’entraîneur
national plus régulièrement (l’épée
féminine était au préalable basée à
Bordeaux). Comme Stéphane Riboud
est droitier, j’aurai ainsi des leçons à
Quinze jours avant la World Cup, tournoi de
prestige organisé au Danemark, le sélectionneur
a ainsi dévoilé le nom de celles qui vont
leur succéder, et délivré une liste de seize
noms qu’il devrait porter à vingt et un lors du
prochain stage. « Nous avions effectivement
fait le choix d’une équipe expérimentée à
Pékin, indique-t-il, nous avons aujourd’hui
adopté une autre stratégie. L’idée est de
constituer un groupe dans la perspective des
Jeux de Londres. C’est pourquoi nous avons
décidé de nous passer de joueuses d’une
trentaine d’années, et préféré miser sur des
jeunes. »
Trois néophytes
Parmi elles, trois néophytes d’à peine vingt
ans, toutes trois créditées d’une excellente
entame de saison : Les deux Isséennes, Cléopâtre
Darleux et Audrey Deroin, ainsi que la
Nîmoise Julie Goïorani. «On aura ainsi
quelques repères, sourit Cléopâtre Darleux.
Maintenant, il faudra que l’on se montre
stables dès le départ, qu’on supporte la pression
dans un contexte nouveau et nettement
plus relevé. »
Christine Vanparys, elle, a disparu du
groupe, alors que des filles comme Stéphanie
Fiossonangaye, Wendy Obein, Amélie Goudjo,
Linda Pradel, Johanna Bouveret ou Véronique
Démonière (blessée aux ligaments
croisés d’un genou), n’ont pas retenu l’attention
du coach. « C’est une nouvelle équipe,
conclut Olivier Krumbholz, avec de l’enthousiasme,
de l’entrain, de l’envie. Mais si elle
veut exister, il va falloir qu’elle se bouge. »
Très vite, d’ailleurs, puisque l’Euro en Macédoine
est programmé pour le début du mois
de décembre. Là-bas, les Françaises croiseront
au premier tour la route du Danemark,
de la Roumanie et de la Hongrie. Une mission
éminemment compliquée pour cet ensemble
remanié et en déficit d’expérience. Et même
s’il dispose de quatre années pour s’affiner, il
ne faudrait pas qu’il perde trop vite le contact
avec l’élite…
PHILIPPE PAILHORIES
droite plus régulièrement. Mais il faut
trouver un juste équilibre entre le travail
du maître d’armes en club et celui
effectué à l’INSEP. »
Ne reprenant l’entraînement que dans
le courant du mois prochain, Flessel ne
participera pas au premier rassemblement
avec Riboud après-demain.
L’entraîneur a estimé que sa présence
n’était pas indispensable, mais il
compte sur elle pour la suite. « Sa présence
peut apporter beaucoup aux
jeunes », dit-il.
Ensuite, elle reprendra le cours d’une
carrière qui la conduira d’abord l’an
prochain aux Mondiaux à Antalya
(Turquie, 16-26 octobre 2009) avant
Paris. Et après « On verra bien ».
Qu’est-ce à dire « Ça ne veut rien
dire du tout, rigole Flessel voyant
qu’on veut l’amener jusqu’aux Jeux de
Londres. Ça veut juste dire
qu’aujourd’hui, je pars pour deux
ans… » On en restera donc là. Pour le
moment.
MARC VENTOUILLAC
LES SEIZE
Gardiennes : Amandine Leynaud (Metz) ; Cléopâtre
Darleux (Issy-les-Moulineaux). Ailières gauches :
Paule Baudouin (Team Esjberg/DAN) ; Siraba Dembele
(Issy-les-Moulineaux).
Arrières gauches : Mariama Signate (Nîmes) ; Stéphanie
Akoa-Ntsama (Besançon).
Demi-centres : Angélique Spincer (Issy-les-Moulineaux)
; Allison Pineau (Issy-les-Moulineaux) ;
Raphaëlle Tervel (Bera Bera/ESP).
Arrières droites : Camille Ayglon (Metz) ; Alexandra
Lacrabère (Bera Bera/ESP) ; Audrey Deroin (Issy-les-
Moulineaux).
Ailières droites : Maakan Tounkara (Le Havre) ; Katty
Piéjos (Metz).
Pivots : Nina Kanto (Metz) ; Julie Goïorani (Nîmes).
LE PROGRAMME
14 au 19 octobre : World Cup au Danemark avec la
Hongrie, la Suède, l’Allemagne, la Norvège, la Roumanie,
le Danemark et la Russie.
13 au 18 novembre : stage.
21 au 23 novembre : Tournoi de Paris Ile-de-France
avec l’Espagne, le Portugal et la Suède.
24 au 28 novembre : stage et deux matches amicaux
face à l’Allemagne.
2 au 14 décembre : Championnat d’Europe en Macédoine.
■ MARIAMA SIGNATE À L’ARRÊT. –Touchéeà
l’épaule, Mariama Signate n’a pas participé à la
victoire nîmoise, dimanche, face à Fleury-les-Aubrais.
L’arrière internationale passera des examens demain.
BASKET ✦ WNBA
Lawson sur
lestracesde«TP»
Numéro 9 à San Antonio comme Tony Parker, la meneuse française
Lawson-Wade va disputer la finale WNBA à partir de demain.
SAN ANTONIO –
de notre correspondant
COMME TOUTES ses coéquipières,
EdwigeLawson-Wade a eu du mal àen
croire ses yeux. Le tir tout en désespoir
de Sophia Young s’est élevé, prière
expédiée au buzzer, pour rebondir sur
la planche, puis le cercle, avant de
choisir de rentrer dans le panier, crucifiant
Los Angeles (67-66) lors du
match 2 de la finale de l’Ouest. «Le
genre de signe qui te dit que cette saison
est pour toi », insiste la Française
(1,67 m, 29 ans), numéro 9 des San
Antonio Silver Stars – le numéro de
Tony Parker aux Spurs – fraîchement
qualifiées pour la finale WNBA qui
débute demain dans le Texas.
Avec une deuxième victoire (78-72)
arrachée le lendemain face aux stars
des Sparks, San Antonio a expédié
avant l’heure en vacances les championnes
olympiques de Pékin Lisa Leslie
et Candace Parker. Une qualification
pour la finale, la première dans
l’histoire du club, toutefois décrochée
sans la Française, blessée à la cheville
droite lors du match précédent.
Attirée dans le Texas par Becky
EN DIRECT DE LA PRO A
CHOLET
Toujours les mêmes soucis pour Cholet
Basket qui s’est entraîné hier au complet
pour la première fois. Le jeune intérieur
Michael Lee, de retour de ses soins aux
États-Unis,était confiné surle banc mais a
été confirmé par les dirigeants choletais,
après avis médical, et devrait joué contre
Gravelinesdans dix jours.Cette décisiona
entraînél’arrêt de l’essaide Keena Young.
Ce mardi, l’Iranien Samad Nikkah Bahrami,
juste pour le jeu choletais, pourrait
être aussi remercié. – P-M. B.
DIJON
La JDA Dijon a bouclé son programme
d’avant saison par une défaite à Roanne,
dimanche (97-93). Lors de la préparation,
les soucis ont concerné Chatfield (problème
aux cervicales) et Lombahé-Kahudi
(lègèreentorsedu genou).Mais le meneur
américain est monté en régime depuis le
tournoi d’Agde et Lombahé-Kahudi a
effectuéune reprise très concluanteface à
Roanne (15 pts). – J-Y. R.
HYÈRES-TOULON
Avant d’entamer la saison samedi au
Havre, le HTV poursuit l’intégration des
2 derniers arrivés, les arrières Dontaye
Draper et Pierre Pierce. Anthony Myles a
quitté le club après une séparation à
l’amiable. Le coach Alain Weisz s’orienterait
vers la paire Draper-Sonko à la mène
L’autre « Frenchie »
de San Antonio
Comme Tony Parker, Edwige Lawson-
Wade, joue meneuse à San Antonio.
Mais pas avec le même impact.
Ni le même salaire.
Edwige
LAWSON-WADE
29 ans
75
9,3
2,3
0,8
0,8
Âge
Matches WNBA ou NBA
Minutes*
Points*
Passes*
Rebonds*
50 000 Salaires
(estimation) (2008-2009 en dollars)
*moyenne par match.
HOCKEY SUR GLACE ✦ COUPE DE LA LIGUE (3 e journée)
Briançon et Grenoble s’échauffent
ILS NE SE QUITTENT PLUS. Demi-finalistes, l’un contre l’autre,
lors des deux dernières saisons, Grenoble et Briançon vont se
retrouver 3 fois cette semaine. Ce soir à Briançon en Coupe de la
Ligue, à Grenoble, samedi en Championnat et mardi prochain en
Coupe de la Ligue. Les 2 équipes qui ont réussi un beau début de
saison ont développé une forte rivalité due à la proximité géographique
mais qui s’est accentuée après la demi-finale de l’an dernier.LucianoBasile,l’entraîneurbriançonnais,avaittrès
mal vécu
que Grenoble annonce les transferts du défenseur canadien Alexandre
Rouleau et de l’attaquant Matja Sivic avant même que
Briançon dispute la finale. « Les deux clubs sont assez pros pour
nepasse laisserembarquerdansdesmatchesavectropde pénalités,
tempère Alexandre Rouleau, passé de Briançon à Grenoble.
Les incidents sur la patinoire font partie du jeu mais on est tous
conscients des enjeux pour que cela ne dégénère pas. » – M. Ba.
GROUPE A. – AUJOURD’HUI : Tours-Caen (20 heures) ; Rouen-Angers
(20 heures). Classement : 1. Rouen, 4 pts ; 2. Caen et Angers, 2 ;
4. Tours, 0.
Hamon, la belle naturalisée Russe et sa
coéquipière à Moscou, où œuvrait
aussi la force intérieure des Silver Stars
la Belge Ann Wauters, Edwige Lawson-Wade,
qui a resigné pour deux ans
au CSKA, n’a jamais regretté sa nouvelle
destination. Même durant la première
partie de la saison, lorsqu’elle
quittait rarement le banc de touche.
« L’entraîneur (Dan Hughes) était persuadé
que j’étais une shooteuse, et il
memettait à l’aile. Lacoupure desJeux
Olympiques a tout changé. Ces trois
semaines d’entraînement lui ont permis
de voir que j’étais plutôt meneuse.
Depuis, mon temps de jeu n’a cessé de
grimper. »
De 9 à 17 minutes, avec des performances
de plus en plus remarquées et
remarquables, comme ces 13 points,
6 rebonds et 4 passes lors du match
décisif de la demi-finale de l’Ouest
contre Sacramento. « Je suis venue ici
pour gagner, insistait-elle déjà à
l’entame de la saison, sans un regard
vers trois expériences américaines
ratées, à New York, à Houston et à
Seattle. Et je vis une saison de rêve. »
Même après trois titres de l’Euroligue
(Valenciennes 2002 et 2004 ; Samara
et utiliserait Pierce en numéro 2. Le HTV
joue ce soir en amical à Antibes. – P. Sav.
LE HAVRE
L’ailieraméricainPele Paelay,mis àl’essai
ces deux dernières semaines, n’a finalement
pas été conservé dans l’effectif. 2 à
3 postes sont encore à pourvoir, en priorité
à l’arrièreet à l’intérieur (1 Américain et
1 communautaire). Par ailleurs, Le Havre
démarrela saison avecun nouveau manager
général, l’ancien arrière d’Orthez
Christian Ortéga. – P. Go.
ROUEN
L’effectif de Rouen est au complet après la
signature de l’intérieur brésilien Michel
Ferreira do Nascimento (2,05 m, 29 ans,
ex-Ludwigsbourg), chargé de remplacer
DanMcClintock,etqui a convaincule staff
normand lors de l’ultime match de préparation
disputé à domicile contre Le Havre
(79-84). – A. Ges.
PAU
Face à l’un des deux promus, Besançon, le
nouvel Élan Béarnais n’aura pas droit à
l’échec, samedi à domicile pour l’ouverture
du Championnat, avant d’enchaîner
sur un difficile début de calendrier (à Villeurbaneet
au Havre avantla réceptionde
Nancy). – G. Cay.
GRAVELINES
Gravelines, pour son dernier match de
Tony
PARKER
26 ans
540
38,5
16
5,5
3,1
11,55
millions
2005), la lueur est bien présente dans
l’œil de la petite Edwige, qui devait
connaître la nuit dernière l’identité de
son adversaire en finale (Detroit et
New York étaient à égalité 1-1) : un
autre number 9, from France veut remporter
un titre pro aux États-Unis…
OLIVIER PHEULPIN
préparation, s’est incliné (68-81) samedi
en Belgique face à Dexia Mons-Hainaut,
l’équipe de l’entraîneur de la Grande-Bretagne
Chris Finch. Sans Yannick Bokolo
qui se mariait au Mans et sans McClintock
(entorse du doigt). Christian Monschau a
maintenant une semaine pour intégrer
totalement Nick George et Bokolo. – H. L.
VICHY
La JAV, qui bénéficie du retour progressif
de blessés et de ses internationaux, a
accompli un excellent deuxième cycle de
matchesamicaux(6 victoiressur7),le dernier
remporté avec la manière contre
Orléans (76-58) : « Tout le monde a pu
retrouversesmarques,les derniersarrivés
commele coach, souriait Jean-Louis Borg.
Ce n’était pas la préparation idéale mais
tout le monde a bien travaillé. » Si Rambur
(cheville) a profité du match contre
l’Entente pour retrouver le parquet, ce
n’est toujours pas le cas pour Soliman
(cuisse) et De Jong (béquille). – J.-Ph. B.
■ NBA : JASON WILLIAMS
ARRÊTE. – Le meneur Jason
Williams, qui évoluait la saison
passée au Miami Heat, a annoncé
qu’il mettait un terme à sa carrière
malgré la signature d’un contrat
avec les Clippers il y a deux mois.
Williams a remporté le titre avec le
Heat en 2006.
GROUPE B. – AUJOURD’HUI : Amiens-Strasbourg (20 heures) ; Épinal -
Neuilly-sur-Marne (20 h 15). Classement : 1. Amiens, 4 pts ; 2. Épinal et
Strasbourg, 2 ; 4. Neuilly-sur-Marne, 0.
GROUPE C. – AUJOURD’HUI : Dijon - Morzine-Avoriaz (20 h 15) ; Mont-
Blanc - Chamonix (20 h 30). Classement : 1. Dijon, 4 pts ; 2. Mont-Blanc
et Morzine-Avoriaz, 2 ; 4. Chamonix, 0.
GROUPE D. – AUJOURD’HUI : Gap (D 1) - Villard (20 h 30) ; Briançon-
Grenoble (20 h 30).Classement : 1. Briançon et Grenoble, 4pts ; 3. Villard
et Gap, 0.
■ MEUNIER QUITTE MINSK. – Le capitaine de l’équipe
de France a quitté le Dynamo Minsk, où il évoluait depuis
le début de saison. Arrivé blessé après une opération du
coude qui s’était infectée, l’ancien attaquant du Servette
de Genève a été victime du changement d’entraîneur. Le
Canadien Paul Gardner, qui l’avait recruté, a été
remplacé par Jim Hughes, qui n’incluait pas Meunier dans
ses plans. – M. Ba.
VOLLEY-BALL ✦ CHAMPIONNATS DU MONDE 2010 (qualifications)
Tout est possible
Les équipes de France ont hérité hier de groupes abordables pour disputer les Mondiaux 2010.
POUR JOUER les qualifs, mieux vaut
être calife. Ou, à défaut, être un petit
caïd dans sa zone géographique
quand on rêve de découvrir le monde.
Malgré leurs déconvenues récentes
(9 es à l’Euro 2007, non-qualification
olympique), les Français n’ont pas
encore totalement disparu du paysage
: la Fédération internationale les
a en effet versés, hier à Turin, directement
au troisième et dernier tour des
qualifications au Mondial 2010
(26 septembre - 10 octobre), que
l’Italie, pays organisateur, et le Brésil,
champion du monde, ne disputeront
pas.
Pour participer à la compétition planétaire,
l’équipe de France devra
donc passer par un tournoi à quatre
qui se tiendra en Pologne, entre le 14
et le 30 août 2009. Outre le finaliste
du dernier Championnat du monde,
les Bleus retrouveront une nation
solide issue du deuxième tour – qui
pourrait être l’Allemagne, la Slovaquie,
voire la Croatie – et un quatrième
larron de moindre envergure,
type Portugal ou Danemark. «La
bonne nouvelle, c’est qu’on ne disputera
qu’un seul tournoi de qualifications,
relève l’actuel sélectionneur,
Philippe Blain. On ne manquera pas
de temps pour se préparer puisque le
Championnat se termine le 9 mai. La
Ligue mondiale constituera en plus
une excellente préparation pour ce
rendez-vous. Après, cela reste un
groupe dense, mais les deux premiers
iront au Mondial, alors... »
Alors, le coup est jouable pour une
sélection qui vaut mieux que son classement
mondial actuel (18 e ) et qui
affiche une certaine maîtrise de
l’exercice. Soutenue par son public,
unique au monde, la Pologne a déjà
une main sur le premier des deux
tickets. Mais en août 2001, les Bleus
de Blain avaient bien réussi à arracher
l’unique billet pour le Mondial 2002
en… Pologne, du côté de Lodz. «Le
sport est un éternel recommencement,
sourit l’entraîneur national, qui
avait ramené une superbe médaille
de bronze d’Argentine. J’espère que
ce petit signe du destin nous portera
chance. »
Pari ambitieux
pour les filles
Chez les filles, moins biennotées dans
la hiérarchie européenne, l’aventure
Mondial 2010 commencera en
revanche un tour plus tôt. Pour faire
partie du gratin et goûter aux sushis
(29 octobre - 14 novembre au Japon),
les Bleues devront d’abord terminer à
l’une des trois premières places d’un
groupe compact (Grèce, Finlande,
Espagne + un qualifié) pour accéder à
la dernière phase. « Ça, c’est dans
nos cordes », reconnaît Fabrice Vial,
le sélectionneur. Si le tournoi se jouera
en Grèce (entre le 15 mai et le
15 juin), la sélection hellène affiche
quelques difficultés depuis les JO
d’Athènes (2004), et l’anonyme Finlande
est orpheline de son unique
star, l’ex-Cannoise Riikka Lehtonen.
La première place devrait donc se
jouer contre l’Espagne, qui progresse
vite. « Terminer en tête nous offrirait
un dernier tour avec seulement la Serbie
comme cador, anticipe Vial. Mais
raisonnablement, si toutes les filles
répondent présent, on peut
aujourd’hui faire un objectif de notre
présence au Mondial japonais. » Un
pari ambitieux et rafraîchissant pour
une sélection féminine dont la dernière
participation au Championnat
du monde remonte à… 1956. – M. E.
et G. De.
MONDIAL 2010 (qualifications)
HOMMES. –3 e tour. Groupe K : Pologne, France + deux qualifiés du 2 e tour.
Tournoi à Lodz (POL), entre le 14 et le 30 août 2009. Les deux premiers au Mondial
2010.
FEMMES. –2 e tour. Groupe G : France, Grèce, Finlande, Espagne + 1 qualifié
du 1 er tour.
Tournoi en Grèce, entre le 15 mai et le 15 juin. Les trois premiers au tour suivant.
3 e tour. Entre le 19 juin et le 19 juillet. Les deux premiers de chaque groupe au
Mondial 2010.
■ ITALIE : GRANVORKA PREND DU GALON. – Frantz Granvorka est le
nouveau capitaine de Martina Franca (ex-Tarente), équipe qu’il a rejointe à
l’intersaison en provenance de Plaisance. La prestation de l’attaquant
français, qui a évolué en pointe (11/33 à l’attaque et 3 contres), n’a
malheureusement pas suffi pour s’imposer, dimanche, lors de la première
journée de Serie A 1 italienne, face à Pérouse (2-3 : 19-25, 19-25, 25-19,
25-23, 12-15). Forli, la nouvelle formation du libero français Hubert Henno et
de l’ex-passeur parisien Rafael Redwitz, a offert une résistance inattendue
chez le champion en titre, Trente (0-3 : 18-25, 31-33, 25-27).
PAGE 10 MARDI 30 SEPTEMBRE 2008

NATATION
Bernard en veut encore
Un mois et demi après ses exploits de Pékin, le champion olympique a repris l’entraînement hier,
avec le sourire et… l’envie de souffrir.
ANTIBES –(Alpes-Maritimes)
de notre envoyé spécial
TÊTE EN L’AIR, Alain Bernard
cherche du regard un drapeau tricolore
dans le ciel azur d’Antibes. C’est
désormais un réflexe lorsque retentit
la Marseillaise. Le champion
olympique du 100 m ne peut plus
s’en empêcher même, comme hier
midi, lors d’une simple cérémonie
d’accueil organisée par la Ville.
Alors, sur l’estrade dressée devant le
centre nautique Jean-Bunoz, pour
son retour à la vie sportive, il s’en
amuse avec son partenaire d’entraînement
Christophe Lebon et les
autres « Pékinois » d’Antibes,
nageurs, gymnastes ou marin. Car
ici, à l’inverse de l’avion qui ramenaitles
athlètes des Jeux, les médaillés
ne sont pas en business et les
autres à l’arrière. Même traitement
pour tout le monde, un symbole qui
convient mieux à Bernard qui voudrait
tant redevenir parfois un
nageur comme les autres.
Quelques heures plus tard, pour une
première séance très médiatique,
c’est Denis Auguin qui aurait aimé
être un entraîneur comme les
autres.Au lieu decela, il doit composer
avec la trentaine de journalistes
autour d’Alain Bernard telles les
chenilles processionnaires qui attaquent
le pin majestueux du Cercle
des Nageurs d’Antibes. Il le fait avec
le sourire : « Il faut répondre aux sollicitations
parce qu’on ne peut pas
recevoir et ne jamais donner. Tout
est programmé sur le premier trimestre,
mais l’objectif n’est pas de
faire du business. Mon rôle est de
faire en sorte qu’Alain soit champion
du monde à la fin de l’année. »
C’est aussi celui de Nicolas Mariettan,
le préparateur physique, premier
à prendre en main le champion
olympique et sa quinzaine d’équipiers.
Au menu de cette « reprise
légère, pour se remettre dans le
bain », une petite heure de course,
d’éducatifs d’athlétisme, de jeux de
ballon. Le tout sur un mode « très
ludique pour renouer le groupe,
intégrer les nouveaux (Fabien Horth
arrivé de l’INSEP et deux champions
de France minimes) » entre rires et
sueurs. Les rires s’estomperont la
ANTIBES (Alpes-Maritimes), CENTRE NAUTIQUE JEAN-BUNOZ, HIER. – Pour Alain Bernard, il s’agissait d’un entraînement de « reprise légère,
pour se remettre dans le bain ».
(Photo Richard Martin)
semaine prochaine avec le retour de
la musculation, l’un des trois axes de
travail physique cette saison encore,
avec le gain de souplesse et les
départs.
Son entraîneur
lui met la pression
En attendant, les réjouissances sur
herbe sont ponctuées d’un cri de ralliement
du groupe et des interpellations
des enfants de l’école de natation
: « Salut Alain, t’es trop fort ! »,
«bravo!», «merci!». Ceux-là
sont des privilégiés et ils le savent.
Ils sont encore deux cents sur la liste
d’attente « pour être dans le club
d’Alain Bernard, explique Stéphane
Ruel, président du CNA. On aurait pu
doubler le nombre de petits. » Faute
de places, le nombre de licenciés est
passé de 1 400 à 1 550 au détriment
du water-polo. Ce n’est qu’ensuite,
au soleil couchant, que le géant
d’Antibes retrouve enfin son élément
sous la coupe d’un Auguin qui
ne retrouve plus ses chronos à
l’heure du premier plongeon de la
saison. Il aura ainsi échappé à un
100 m inaugural en 1’10’’ à la
ligne 6, en toute décontraction. Deux
premières longueurs analysées par
le champion olympique : «Le
contact avec l’eau m’a fait du bien, je
pensais avoir de moins bonnes sensations
que ça. Dès le premier 50, j’ai
eu des images d’entraînement, je me
suis dit “ c’est dans ce bassin que j’ai
tant donné l’année dernière et c’est
là qu’il me reste tant à donner encore
cette année .” Ce ne sont pas des
images de souffrance, mais on s’en
prend plein la gueule et c’est bon. »
Un état d’esprit de nature à séduire
son coach, l’un des rares autour du
bassin à ne pas penser « aux Jeux
passés ». « Je pense à cet été. Je
pense à Londres aussi. Il a envie d’y
aller. On verra si c’est possible au
quotidien. Si c’est pour y aller et ne
pas jouer les premiers rôles, ou faire
deux, trois saisons en dilettante, il ne
les fera pas avec moi », prévient le
coach. Pour lui, le vrai quotidien
commence aujourd’hui loin des
caméras, avec en point de mire la
première compétition de l’année minovembre
lors des Coupes du monde
de Stockholm ou Berlin.
PASCAL GLO
ALAIN BERNARD, fort de son or olympique
sur 100 m, ne veut pas entendre parler
de saison de transition.
«Jenevaispasme
la couler douce »
ANTIBES –
de notre envoyé spécial
« AVEZ-VOUS eu envie d’arrêter
après les Jeux
– Non, ça ne m’est pas passé par
l’esprit parce que je sentais qu’il y
avait encore des choses à améliorer.
Mon objectif, c’est d’améliorer mes
meilleurs temps de l’ordre du centième
ou du dixième. Je suis convaincu
que je peux y arriver. Après mon
record du monde d’Eindhoven
(47’’60 en demi-finales des Championnats
d’Europe le 21 mars dernier),
c’est ce sentiment qui m’a animé
jusqu’aux Jeux. Peut-être que ça
viendra quand j’aurais l’impression
d’avoir sorti la course parfaite. C’est
aussi pour ça que je me réserve le
droit de nager jusqu’à Londres ou
pas. Maintenant, j’en ai envie. Je me
sens bon pour quatre ans. Peut-être
que, dans un an ou deux, je n’en
aurais plus envie. Je ne dois pas
nager parce que je me sens obligé.
C’est pire que tout. C’est déjà assez
dur comme ça quand on a l’envie.
– Vous vous sentez capable
d’accomplir le même travail
que par le passé
– Bien sûr. Je ne vais pas me la couler
douce et risquer de perdre un titre
ou une place sur un podium. L’objectif
est fin juillet (les Mondiaux à
Rome). Je suis reposé physiquement
et mentalement et c’est pour ça que
je suis autant motivé que si c’était
une saison olympique. Ça doit rester
une année importante que je ne dois
pas prendre à la légère, avec sûrement
moins de stress que la précédente.
Denis m’a dit très clairement
que ce ne sera pas de tout repos et
tant mieux.
– Qu’est-ce qui vous a manqué
pendant cette trêve
– Ce n’est pas dans mes habitudes
de ne pas nager deux fois par jour. Et
puis j’avais hâte de retrouver le
groupe. De voir s’il y avait autant de
motivation et d’ambiance que la saison
dernière. C’est important. Il faut
qu’on reste simples et sains.
– Votre vie a changé
– Rien n’a changé à part la reconnaissance
du grand public et beaucoup
plus de sollicitations entre les
entraînements. Mais je ne suis pas
un autre homme, ce n’est pas une
autre vie. Je sais le travail qu’on a fait
pour arriver là et celui qu’il faut pour
continuer à améliorer des petites
choses. On va mettre en place une
séance le vendredi pour travailler le
départ avec un entraîneur d’athlétisme.
– Cette saison, vous passez du
statut de chasseur à celui de
chassé…
– Pas encore parce que je vais être
chasseur d’autres choses. De chronos.
– Avec Phelps sur 100 m aux
Mondiaux de Rome…
– Ça ne m’effraye pas du tout. Je ne
dois pas me sentir en faiblesse face à
Phelps ou n’importe qui. Ça fait un
nouveau challenge. Tant mieux. »
–P.G.
Duboscq et Leveaux
rentrent aussi
C’EST LA SEMAINE de la rentrée pour les médaillés individuels des Jeux de
Pékin. Avant Amaury Leveaux, le vice-champion olympique du 50 m et du
4 × 100 m, attendu à la piscine de l’Illberg de Mulhouse tout à l’heure à
17 heures, Hugues Duboscq, le brasseur aux deux médailles de bronze
chinoises, a replongé hier. À 17 heures, au Havre, il a en effet retrouvé Christos
Paparrodopoulos, son coach, pour le premier entraînement de la saison. «Une
reprise en douceur », selon l’entraîneur, au moment d’attaquer une saison qualifiée
de transition avec notamment seulement trois compétitions d’ici à Noël,
toutes les trois en décembre : les Championnats de France et d’Europe en petit
bassin et les Interclubs.
ÉQUITATION ✦ DRESSAGE
Boblet, l’étoile montante
Vainqueur ce week-end à Saumur, le dresseur, avec Whitni Star,
est la révélation de ces derniers mois.
IL EST LA NOUVELLE tête du dressage
français. Vainqueur ce week-end
du Grand Prix et de la reprise libre en
musique du CDI*** de Saumur, Marc
Boblet a confirmé sa montée en puissance.
Invité de dernière minute aux
épreuves olympiques de Hongkong
suite au forfait de Karen Tebar, alors
que pratiquement personne ne le
connaissait encore, le cavalier basé à
Rouvres (Eure-et-Loir) y obtint le meilleur
résultat tricolore (21 e ), participant
activement à l’inespérée sixième place
de la France dans la compétition par
équipes. « Ce que nous vivons depuis
plusieurs mois est un rêve, confie-t-il.
Je suis un passionné de compétition et
j’ai toujours travaillé avec l’esprit
d’atteindre le haut niveau. L’entrée en
piste lors du Grand Prix des Jeux, avec
la flamme, l’écran géant, les tribunes,
c’était exceptionnel. Participer aux
Jeux c’est le rêve de tout athlète et y
être arrivé aussi vite, c’est formidable.
»
Un succès qu’il doit à son hongre Whitni
Star, propriété d’Isabelle Chabri, et
qui, à seulement neuf ans, ne cesse de
SKI NAUTIQUE
progresser. « Son histoire est peu
banalepuisque nous l’avons achetéil y
a deux ans et demi sans penser qu’il
pourrait aller si haut, explique le cavalier,
orienté vers le dressage après un
service militaire effectué au sein de la
Garde républicaine. Avec le travail, le
cheval s’est révélé. Ça montre qu’en
s’accrochant et en travaillant, on peut
réussir de très belles choses. Les Jeux
nous ont permis de gagner en maturité
et en expérience. Ça s’est vu ce weekendàSaumur.DansleGrandPrix,nous
avons même eu des 9 sur les changements
de pied au temps, ce qui est
rare. »
À tout juste trente-sept ans, Marc
Boblet, désormais tourné vers les
Championnats d’Europe de Windsor
(août 2009) et sur les Jeux Mondiaux
de Wellington (USA), en 2010, espère
désormais faire profiter sa discipline
de ses succès. «Cela faisait un
moment qu’il n’y avait pas de nouvelles
têtes. Là, nous sommes un tout
jeune couple. Ça donne du renouveau
et ça remotive. L’idée, c’est de profiter
que cela se soit bien passé aux Jeux
■ PATRICE MARTIN BLESSÉ. – Douze fois champion du monde entre 1979 et 1999,
Patrice Martin continue de pratiquer son sport à plus de quarante-quatre ans. Ce weekend,
lors de la finale du Senior Tour à Recetto en Italie, il a malheureusement été victime
de deux grosseschutes en slalom, l’une sanstrop de conséquencespour sonbras gauche,
seulement contusionné, mais lors de la suivante le palonnier lui brisa le bras droit. Après
réduction de la fracture à l’hôpital le plus proche, il est rentré en France et sera opéré
demain matin à Annecy.
Création : COM’HOUSE
Toutes les informations
sont sur www.golfy.fr
(Photo Mike Clarke/AFP)
Olympiques et que l’on s’intéresse à
nous pour amener de nouvelles personnes
vers le dressage. Et c’est ce qui
se produit actuellement dans les clubs.
Il faut populariser cette discipline en
ayant un esprit positif. »
PASCAL GRÉGOIRE-BOUTREAU
CDI*** DE SAUMUR (25-28 septembre). –
Grand Prix: 1.Boblet, WhitniStar, 71,458 % ;
2. Lebek (ALL), Potomac, 70,500 ; 3. Hester
(GBR), Liebling, 70,125 ; … 11. Issartel, Hilton
du Clotobie, 63,625. Reprise libre en
musique : 1.Boblet, Whitni Star, 74,4 ; 2. Ortiz
(ESP), Gnidium, 72,650 ; 3. Lebek (ALL), Beluga,
72,150 ; … 5. Issartel, Hilton du Clotobie,
69,750 ; 6. Subileau, Sejlgaards Carlos,
67,700.
FOOT US
■ NFL : FAVRE FAIT LE SHOW. – La nouvelle carrière de Brett Favre sous les couleurs
des New York Jets a été agrémentée dimanche d’un nouveau record avec la bagatelle de
six passes de touchdowndevant la poreuse défense d’Arizona. À l’arrivée, un score de 56
à 35 plus habituel enFootball Arena (football en salle), et un Favrehilare devant le déroulement
de l’après-midi. Avec ces 6 TD (24/34 à la passe, 289 yards, 1 int.), Favre a aussi
rejoint une autre légende du club, Joe Namath, auteur de la même performance en 1972.
Menés 34-0 à la pause, les Cardinals ont ensuite profité de l’évidente décontraction des
Jets pour relever la tête. – O. Ph.
DIMANCHE (4 e journée) : Cincinnati-Cleveland 12-20 ; Jacksonville-Houston 30-27 a.p. ; Carolina-
Atlanta 24-9 ; Kansas City - Denver 33-19 ; New Orleans - San Francisco 31-17 ; NY Jets - Arizona
56-35 ; Tampa Bay - Green Bay 30-21 ; Tennessee-Minnesota 30-17 ; Oakland - San Diego 18-28 ;
St. Louis - Buffalo 14-31 ; Dallas-Washington 24-26 ; Chicago-Philadelphie 24-20. LA NUIT DER-
NIÈRE : Pittsburgh-Baltimore.
TRAMPOLINE
■ PENNES-MARTINY SUR LE
PODIUM. – En l’absence des maîtres
chinois, les Français Grégoire Pennes et
Sébastien Martiny ont joliment existé à
Loulé (Portugal), première étape du nouveau
circuit de Coupe du monde. En
synchro, le duo s’est ainsi hissé à la troisième
place. En revanche, Pennes n’a pas
suconvertirsa deuxièmeplacedes qualifications
individuelles et une note de difficulté
intéressante en finale (16,10 pts) : il
a terminé cinquième (40 pts), à un petit
dixième du podium, mais à 1,60 pt du
vainqueur, le vice-champion olympique
canadien Jason Burnett.
COUPE DU MONDE (Loulé [POR], 26-27 septembre).
– HOMMES. Individuel : 1. Burnett
(CAN), 41,60 pts ; 2. Ito (JAP), 40,30 ; 3. Kazak
(BLR), 40,10 ; 4. Sotomura (JAP), 40 ;
5. Pennes, 40 ; … 8. Martiny, 39,50. Synchro
: 1. Ueyama-Sotomura (JAP), 50,40 pts ;
2. Merino-Ganchinho (POR), 50 ; 3. Pennes-
Martiny, 49,60. FEMMES. Individuel :
1. MacLennen (CAN), 36,90 pts ; 2. Movchan
(UKR), 36,10 ; 3. Petrenia (BLR), 35,40.
Synchro : 1. Petrenia-Mironova (BLR),
46,50 pts ; 2. Domchevska-Movchan (UKR),
45,20 ; 3. Velichko-Voronina (RUS), 44,30.
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BOXE
■ UN AMÉRICAIN POUR HAYE. –
Après avoir abandonné ses titres mondiaux
des lourds-légers afin de monter en
lourds, l’Anglais David Haye (27 ans,
21 victoires, dont 20 avant la limite,
1 défaite) affrontera l’Américain Monte
Barrett(37ans,34victoires,dont20avant
la limite, 6 défaites), numéro 6 WBO, exchallengerWBCet
WBA,le 15novembreà
l’O2 Arena, à Londres.
SQUASH
■ PALMER ENCORE BATTU. –
L’Anglais Peter Barker (n o 12) s’est offert
une deuxième victoire consécutive en
finale face à l’Australien David Palmer
(n o 5). Une semaineaprèsChicago,Barker
a remporté en cinq jeux (7-11, 11-7, 11-4,
2-11, 11-8) le Merritt Properties de Baltimore.
BATEAUX
■ MATCH-RACING : COL ET
RICHARD DANS LA COURSE AU
TITRE MONDIAL. – Avec sa victoire
avant-hier à Troia, au Portugal, dans la
septième épreuve du World Match Racing
Tour, le Français Sébastien Col s’est hissé
à la deuxième place au Championnat, à
quatre points du champion en titre, le Britannique
Ian Williams. Son compatriote
Mathieu Richard se retrouve troisième à
quinze points du leader. À deux manches
de la fin du World Tour (Bermuda Gold
Cup, du 7 au 12 octobre, puis Monsoon
Cup en Malaisie, du 29 novembre au
2 décembre), tous les espoirs sont permis
pour les deux équipages tricolores.
■ RECORD DU MONDE DE VITESSE :
AU TOUR DE L’HYDROPTÈRE. – Alain
Thébault a procédé hier à La Ciotat à la
mise à l’eau de l’Hydroptère. Après le
check-upde son trimaran volant,il devrait
serendredèsdemainsurla basedevitesse
de Port-Saint-Louisdu Rhône pour de premiers
entraînements. Il pourrait s’attaquer,
jeudi ou vendredi, si le vent est au
rendez-vous, au record du monde de
vitesse à la voile détenu par le kitesurfer
américain Rob Douglas : 49,84 nœuds de
moyenne sur 500 mètres réalisés à Luderitz
en Namibie le 19 septembre dernier.
■ CAP ISTANBUL : VICTOIRE
D’ISABELLE JOSCHKE EN CRÈTE. –
Àla barredeSynergie,Isabelle Joschke
aremporté la troisièmeétapede la Cap
Istanbul, hier à 23 h 18, une étape
marathon disputée entre Marzamemi
en Sicile et Aghios Nikolaos en Crète.
–D.P.
GOLF
■ TOUR CHAMPIONSHIP (Géorgie,
Atlanta, East Lake Country Club, circuit
américain hommes, 4 782 561 ✴,
25-28 septembre). – Troisième tour (par
280) : 1. Villegas (COL), 273
(72 + 66 + 69 + 66), vainqueur après le
1 er tour de play-off ; 2. Garcia (ESP), 273
(70+65+67+71); 3. Mickelson
(USA), 274 (68 + 68 + 69 + 69) et A.
Kim (USA), 274 (64 + 69 + 72 + 69) ;
5. Curtis (USA), 278
(71 + 69 + 68 + 70) ; 6. Els (AFS), 280
(68 + 73 + 70 + 69), Furyk (USA), 280
(72 + 70 + 69 + 69) et Weir (CAN), 280
(70 + 69 + 71 + 70) ;... 22. V. Singh
(FIJ) 289 (73 + 74 + 72 + 70).
■ LPGA CLASSIC (Alabama, Prattville,
RTJ Golf Trail, circuit américain femmes,
955 371 ✴, 25-28 septembre). – Classement
final (par 288) : 1. Ochoa (MEX),
273 (67 + 67 + 69 + 70), vainqueur au
2 e trou de play-off ; 2. Kung (TAI), 273
(69 + 72 + 65 + 67) et Kerr (USA) 273
(66 + 71 + 70 + 66) ; 24. Icher, 283
(70 + 70 + 70 + 73) ; 54. Meunier-
Lebouc 285 (73 + 72 + 71 + 69).
AGENDA
HOMMES
Circuit américain
■ TURNING STONE RESORT CHAM-
PIONSHIP (New York, Verona, Atunyote
Golf Club, 4 181 477 ✴, 2-5 octobre). –
Tenant du titre : Flesh (USA).
Circuit européen
■ ALFRED DUNHILL LINKS CHAMPION-
SHIP (ECO, Carnoustie,St Andrews,
3484563 ✴, 2-5 octobre). – Français
engagés : Delamontagne, Jacquelin, Havret,
Bourdy, Van de Velde, Levet, Lucquin,
Cévaër, Gonnet, Remesy. Tenant du titre :
Dougherty (ANG).
FEMMES
Circuit américain
■ SAMSUNG WORLD CHAMPIONSHIP
(Californie, Half Moon Bay, Half Moon Bay
Golf Links, 696 913 ✴, 2-5 octobre). –
Tenante du titre : Ochoa (MEX).
Circuit européen
■ MADRID LADIES MASTERS (ESP,
Casino Club de Golf Retamares, 400 000 ✴,
2-4 octobre). – Françaises engagées : Afonso,
Caudal, Nocera
Tenante du titre : Eberl (ALL).
TIR
■ DUR POUR TERRAS. – Le médaillé
de bronze du skeet aux JO de Pékin a eu
du mal, hier à Minsk, lors de la première
journéedesfinalesdeCoupedu monde.
Avec68sur75,il auradumalà entreren
finale aujourd’hui. En revanche, Stéphane
Clamens est bien placé : cinquième
ex aequo à la fosse, avec 71 sur
75.
COUPE DU MONDE PLATEAUX – FINALES
(Minsk [BLR], 27-30 septembre). –
HOMMES. Double trap : 1. Dahlby (SUE),
191 pts (144 + 47) ; 2. Hu Binyuan (CHN),
188 (140 + 48) + 23 en barrage ; 3. Mosin
(RUS), 188 (143 + 45) + 22. FEMMES.
Fosse : 1. Laricheva (RUS), 94 (72 + 22) ; 2.
Liu Yingzi (CHN), 92 (71 + 21) ; 3. Iannotti
(ITA), 90 (69 + 21). Skeet : 1. Eleftheriou
(CHY), 95 (73 + 22) ; 2. Dunn (USA), 93
(71 + 23) ; 3. Spada (ITA), 92 (68 + 24).
AUJOURD’HUI : finales fosse et skeet
HOMMES.
ATHLÉTISME
«Gebre»viseles2h3’
CELA LUI ARRIVE RAREMENT,
mais, hier, Haile Gebreselassie
n’est pas allé courir. « J’y avais songé,
mais j’avais un peu mal aux
jambes, dit-il. Je remettrai ça mardi
(aujourd’hui). »
On l’excuse. Avoir battu le record du
monde du marathon (2 h 3’59’’
avant-hier à Berlin), cela laisse
quelques traceset, de toutemanière,
le « Negus » n’est pas pressé. Il n’a
rien à son programme avant un
15 km le 30 novembre à Melbourne
(Australie). « Pour ce qui est de son
prochain marathon, rien n’est arrêté
», précise son manager, Jos Hermens,
même s’il confie qu’il a été
approché, comme l’an passé, par les
organisateurs de Dubaï et leur
paquet de dollars. « Si l’argent est
important, je ne cours pas pour ça,
ce n’est pas ça qui fait aller plus vite,
tient à préciser Gebreselassie. Si,
pourgagner auxJeux, jedevais sacrifier
une course à 200 000 dollars
(139 000 euros), je le ferai sans problème.
»
S’il a confirmé sonenvie departiciper
aux Championnats du monde 2009
sur le marathon, l’Éthiopien de
trente-cinq ans n’a pas abandonné
toute ambition d’aller plus vite sur
les 42,195 km, même s’il estime que
la barrière des deux heures ne sera
pas franchie avant vingt ans. «Je
dois pouvoir gagner une minute par
rapport à ce que j’ai fait ici, et
m’approcher des 2 h 3’, estime-t-il.
Pour cela, je dois d’abord travailler
ma vitesse. Si je n’y parviens pas,
je ne pourrai pas améliorer mon
temps sur le marathon. Être descendu
sur 10 000 m après Dubaï (le
18 janvier dernier) est ce qui m’a permis
de battre le record ici. »
Travail de vitesse certes, mais pas
question de revenir sur la piste
comme il l’a fait à Pékin avec sa
sixième place sur 10 000 m. Chausser
les pointes n’est plus, sinon de
son âge, du moins de celui de ses
tendons et de ses mollets. Et en la
matière ils ont droit à la parole.
–M.V.
■ RECTIFICATIF. – Une regrettable confusion nous a fait publier dans nos éditions
d’hier une liste erronée des dix meilleurs marathons hommes de l’histoire.
Avec nos excuses, voici la bonne.
2 h 3’59’’ : Haile GEBRESELASSIE (ETH), le 28 septembre 2008 à Berlin.
2 h 4’26’’ : Haile GEBRESELASSIE (ETH), le 30 septembre 2007 à Berlin.
2 h 4’53’’ : Haile GEBRESELASSIE (ETH), le 18 janvier 2008 à Dubaï.
2 h 4’55’’ : Paul TERGAT (KEN), le 28 septembre 2003 à Berlin.
2 h 4’56’’ : Sammy KORIR (KEN), le 28 septembre 2003 à Berlin.
2 h 5’15’’ : Martin LEL (KEN), le 13 avril 2008 à Londres.
2 h 5’24’’ : Samuel WANJIRU (KEN), le 13 avril 2008 à Londres.
2 h 5’30’’ : Abderrahim GOUMRI (MAR), le 13 avril 2008 à Londres.
2 h 5’36’’ : James Kipsang KWAMBAI (KEN), le 28 septembre 2008 à Berlin.
2 h 5’38’’ : Khalid KHANNOUCHI (USA), le 14 avril 2002 à Londres.
■ MIKITENKO NE VERRA PAS NEW
YORK. – Irina Mikitenko, qui est
devenue dimanche la quatrième
meilleure performeuse mondiale de
l’histoire en remportant le marathon
de Berlin (2 h 19’19’’), a décidé de
faire l’impasse sur celui de New York
début novembre. L’Allemande
renonce ainsi à gagner les
500 000 dollars (347 000 euros) pour
lesquels elle était toujours en course
grâceàsavictoirededimancheetà
celle de Londres en avril. À
trente-six ans, l’athlète d’origine
kazakhe préfère se préserver pour
préparer les Championnats du
monde qui se dérouleront en août
prochain dans la capitale allemande.
■ 10 KM DE SCICLI : SOI BAT
WANJIRU. – Médaillé de bronze sur
5 000 m à Pékin, Edwin Soi a
remporté, dimanche, les 10 km de
Scicli, en Sicile, en 28’57’’. Le
Kényan a devancé de douze
secondes son compatriote et
champion olympique du marathon
Samuel Wanjiru. Ce dernier a par
ailleurs déclaré forfait pour les
Championnats du monde de
semi-marathon, le 12 octobre à Rio
de Janeiro.
■ LEBEDEVA FAIT L’IMPASSE SUR
LA SALLE. – On ne verra pas Tatiana
Lebedeva aux Championnats
d’Europe en salle de Turin en mars
prochain. La Russe, médaillée
d’argentàlalongueuretautriple
sautauxJeuxdePékin,adécidéde
faire l’impasse sur la saison en salle
pour pouvoir récupérer après cette
saison olympique. Et se concentrer
sur son objectif 2009 : conserver son
titre mondial à la longueur aux
Mondiaux de Berlin.
■ KAPEK TOUCHE À LA
LONGUEUR. – Julien Kapek s’est
enfin débarrassé de l’entorse à la
cheville droite qui l’a enquiquiné une
bonne partie de l’été. Faute d’avoir
disputé les Jeux et trouvé une place
dans les 12 meilleurs aux bilans
mondiaux, il s’attend à sortir de la
LiguePro.Pourl’heure,ilareprissa
préparation avec Stéphane Caristan
avec l’idée de participer aux
Championnats de France
(21-22 février) et d’Europe en salle
(6-8 mars) au triple saut. Il annonce
vouloir regoûter à la longueur
(7,52 m en 2003). «Celame
permettra d’être plus à l’aise dans
ma course d’élan sans me mettre de
pression », estime-t-il.
PAGE 12 MARDI 30 SEPTEMBRE 2008

CYCLISME
Il incarnait l’Italie
Paolo Bettini a pris sa retraite dimanche à l’issue du Mondial. Plus qu’un champion, c’est un acteur du cyclisme qui s’efface.
IL S’EN EST ALLÉ au soir du Mondial
de Varèse, à trente-quatre ans,
comme il l’avait annoncé, la veille au
soir, au cours d’une conférence
improvisée. Et c’est avec soulagement
qu’il a repris la route de Cecina,
dimanche, alors qu’il refermait un
chapitrede sa vie. Surles raisons de sa
retraite (*), les hypothèses foisonnent.
Déstabilisé par sa rupture avec
Quick Step, Paolo Bettini n’avait pas
supporté l’échec des négociations
engagées avec le constructeur Ernesto
Colnago et le manager Mauro Gianetti,
en contact étroit avec une
importante société toscane Fai Lo Da
Te désireuse de sponsoriser une formation
d’envergure et disposée à
satisfaire ses exigences : un salaire de
deux millions d’euros annuel, outre
l’engagement de quatre équipiers,
d’un masseur et d’un mécanicien.
Mais, vendredi, les tractations
avaient achoppé sur un point de
détail, une divergence au sujet de
Gianetti, l’ancien manager des Saunier
Duval, jugé « douteux » en juillet
par les organisateurs du Tour de
France. Bettini avait alors préféré en
rester là, conscient dira-t-il, avec un
brin d’amertume, « de ne plus pouvoir
trouver dans le monde du
cyclisme une raison de continuer ».
Ballerini : « Il sentait
la course un instant
avant les autres »
Au-delà du coup de blues qui l’a sans
doute motivé, sa retraite apparaît
symptomatique d’un monde déshumanisé,
déprécié par le dopage et
rongé par les doutes, un monde
désormais incapable de monter, ficeler
des grands projets. Rejeté par son
milieu, alors qu’il portait encore le
maillot arc-en-ciel, l’Italien se voyait
mal, en cas d’échec à Varèse, rendosser
celui de la Quick Step dans les
courses automnales, d’où sa précipitation
à rendre sa décision publique.
Une contrariété ne venant jamais
seule, il enrageait d’être la cible d’Ivano
Fanini, le patron d’Amore e Vita,
un personnage controversé, qui
l’accuse d’avoir participé à un trafic
de produits dopants, affaire qui
s’achèvera devant les tribunaux.
Etpuis, saMonica le poussait à mettre
un terme à sa carrière, riche et
féconde, fondée sur les classiques
d’un jour.
Dans ce domaine, c’était un monstre,
un maître tacticien, qui « sentait la
course un instant avant les autres »,
dixit Franco Ballerini. Il possédait son
métier, ce qui n’allait pas sans vice. Il
n’était encore qu’un gregario à la
solde de la Mapei, au Mondial de
Plouay, lorsqu’il avait mis en
« double » son ami et leader Michele
Bartoli, avec lequel il restera longtemps
brouillé. Ensuite, la réussite
aidant, il s’appliqua à polir son image.
« Il avait fini par se faire aimer du
peloton, car il savait laisser gagner les
autres quand il n’était pas en mesure
de le faire lui même, ce qui lui ménageait
des sympathies, des retours de
services, comme à Stuttgart, où il
s’était imposé dans un climat d’hostilité
en s’appuyant sur des complicités
», suggère l’ancien sélectionneur
Alfredo Martini.
Depuis la brutale disparition de Marco
Pantani, il incarnait l’Italie, le
champion, chez lui, se doublant d’un
tribun qui n’hésitait pas à s’engager,
à défendre son métier, et la cause de
ses pairs, quand bien même sa position
hiérarchique l’exposait à de
graves retours de bâton médiatiques.
Mais il avait du cran. Il était notamment
monté au créneau sur l’épineux
problème de l’ADN (qu’il ne voulait
donner que si les circonstances l’exigeaient)de
même qu’il avaitrefuséde
signer la charte antidopage de l’UCI
l’an dernier, parce qu’il considérait
injuste de contraindre un coureur à
reverser une part de son salaire en cas
de litige. Il y a deux ans, en Lombardie,
il avait snobé le protocole par
solidarité envers l’Espagnol Valverde,
empêché par les organisateurs de
revêtir en public le maillot blanc du
Pro Tour.
Enonze années d’activité, il sutinventer
son personnage, intelligent,
rationnel, vif, jamais banal, qui
avouait parfois ne plus reconnaître le
cyclisme qu’il avait aimé. À force
d’exposition, il avait fini par endosser
la conscience inquiète d’un sport
tourmenté qui continue de se
débattre contre les poisons qu’il
secrète. Dimanche soir, au bord des
larmes, il ne voulait retenir que les
témoignages d’affection du peloton,
où Valverde était venu lui témoigner
sasympathie, de même que Zabel, qui
en terminera lui aussi avec le métier,
dans moins de deux semaines à Paris-
Tours. « Dans les derniers mètres,
tous les coureurs se sont effacés pour
me laisser franchir l’arrivée en tête,
comment ne pas être touché par
ça », avait-il lâché pendant que le
public lui adressait une dernière ovation.
« Il ne faut pas s’y tromper, ce
n’est pas le cyclisme qui manquera à
Bettini, mais bien l’inverse », avait
alors conclu Ballerini.
PHILIPPE BRUNEL
(*) Bettini n’en a pas encore tout a fait
fini avec la compétition puisqu’il courra
les Six Jours d’Amsterdam puis ceux
de Milan (du 4 au 9 novembre).
Ballan, le faux héritier
Un champion se retire. Un autre prend sa place. Enfin, pas tout à fait…
DEUX DESTINS se sont croisés, dimanche, à Varèse, où
l’avènement d’Alessandro Ballan a mis du baume au cœur
des Transalpins orphelins de Paolo Bettini. Mais, au-delà de
la simultanéité des événements, de ce passage de témoin
fortuit, le nouveau champion du monde ne prétend pas à
l’héritage de son prédécesseur dont il regrettera l’absence.
« Dans ce Mondial, toute la squadra (qui s’est partagé une
prime de victoire de 150 000 euros versée par la Fédération)
s’est mise à son service, spontanément, voilà pourquoi j’ai
durci la course sans m’épargner. Puis quand Paolo a vu que
les Espagnols voulaient sa perte, il a eu la noblesse de me
rendre ma liberté, ainsi qu’à Rebellin et Cunego. Et ce fut le
tournant de la course », relatait l’Italien (*) dont le palmarès,
à vingt-huit ans, reste plutôt mince : huit victoires en
cinq ans. Mais un Tour des Flandres et la Classique d’Hambourg
en 2007. Sans oublier deux podiums à Roubaix (3 e en
2006 et 2008), sa course de prédilection, qu’il rêve de remporter
vêtu du maillot arc-en-ciel, à l’image de Francesco
Moser et de Bernard Hinault. « Il gagne peu mais que des
grandes courses », remarque son manager, l’ex-conseiller
de Mario Cipollini Mauro Battaglini.
Très réservé, Ballan est en tout cas à l’opposé d’un Bettini.
Pas question d’occuper la scène médiatique. Ses ambitions
sont à sa mesure, très raisonnables. Et ses qualités, celles
VARÈSE (Italie), DIMANCHE. – Bettini passe sa dernière ligne d’arrivée en roue
libre, triomphant, quelques minutes après la victoire d’Alessandro Ballan,
sous les regards complices d’Oscar Freire et d’Erik Zabel. (Photo Frédéric Mons)
d’un finisseur, certains jours intraitable. « Je ne suis qu’un
deuxième couteau et je m’en contente, dit-il. Mais si je suis
avec les meilleurs, j’aime pouvoir jouer ma carte. » Dans son
pays, les observateurs le présentent comme un antipersonnage,
supporter de Valentino Rossi, et adepte de motocross,
l’hiver, dans les sous-bois, où il exerce son habileté qui le
rend si efficace au printemps, sur les pavés du Nord. Au-delà
de ces quelques références biographiques, il mène à Castelfranco
une vie paisible auprès de son épouse, Daniela, coiffeuse,
et de leurs filles, Stella et Azzurra. Ce qui frappe, c’est
sa normalité, son absence de narcissisme. « C’est un garçon
en or qui a souffert pour devenir professionnel, ce qui
explique sûrement son extrême humilité », ajoute Battaglini.
Son parcours fut hasardeux. Sans l’insistance des frères
Castaldello, propriétaires des cycles Wilier, Giuseppe Saronni,
manager de Lampre, ne l’aurait jamais engagé en 2004.
La plupart des groupes pros avaient refusé sa candidature,
au prétexte qu’ils le trouvaient fragile (il souffrait d’un mal
chronique aux rotules et de tendinites à répétition). Ballan
avait déjà vingt-quatre ans. Et semblait condamné par son
âge. – Ph. Br.
(*) Le champion du monde courra soit le Mémorial Cimurri
samedi, soit le Tour du Latium dimanche. Et sera le
12 octobre au départ de Paris-Tours.
CÔTE DE LA REDOUTE (Belgique), 16 AVRIL 2000. – Après avoir longtemps servi
les intérêts de Michele Bartoli, Paolo Bettini touche enfin au but. À vingt-six
ans, il remporte à Liège la première de ses neuf classiques.
(Photo Bernard Papon)
SALZBOURG (Autriche), 24 SEPTEMBRE 2006. – Le jour de gloire. Après neuf ans d’attente, le
Toscan devient enfin champion du monde. Sur le podium, il reçoit l’hommage chaleureux
d’Erik Zabel (2 e ),àdroiteetd’AlejandroValverde(3 e ), à gauche.
(Photo Frédéric Mons)
Le roi des
courses
Son 18 e quart
d’un
jour
9 classiques
Liège-Bastogne-Liège (2000 et 2002)
Tour de Lombardie (2005 et 2006)
Championnat de Zurich (2001 et 2005)
Milan-San Remo (2003)
Clasica San Sebastian (2003)
Classique de Hambourg (2003)
3 titres planétaires
Championnat du monde (2006 et 2007)
Jeux Olympiques (2004)
8 étapes des grands Tours
2 du Giro (2005 et 2006)
1 du Tour de France (2000)
5 de la Vuelta
(2005 ; 2006 ; 1007 et 2 en 2008)
3 Coupes du monde
2002 ; 2003 et 2004
AGENDA
Principaux coureurs en lice cette semaine.
■ CIRCUIT DES BORDS DE L’ESCAUT
(1.1 [BEL], aujourd’hui). – Mangel,
Poulhiès ; Cornu, Steegmans, Eeckhout
(BEL) ; Van Dijk (HOL).
■ CIRCUIT FRANCO-BELGE (2.1, 2-5
octobre). – Haddou, Minard, Poulhiès,
Bonnet, Hinault ; Boonen, Devolder,
Gilbert, Nuyens (BEL) ; McEwen,
McGee, O’Grady, Renshaw (AUS) ; Hutarovich
(BLR) ; Zabriskie (USA).
■ TOUR DE MUNSTER (1.1 [ALL],
3 octobre). – Zberg (SUI) ; Wegmann, Ciolek,
Gerdemann, Greipel, Zabel (ALL) ;
Knaven (HOL) ; Breschel (DAN) ; Haedo
(ARG) ; A. et F. Schleck (LUX).
■ MEMORIAL CIMURRI (1.1 [ITA], 4
octobre). – Rebellin, Bennati, Di Luca,
Petacchi, Visconti (ITA).
■ TOUR DU LATIUM (1.H.C, 5 octobre).
– Ballan, Cunego, Visconti, Garzelli, Di
Luca (ITA).
■ TOUR DE VENDÉE (CF, 1.1,
5 octobre). – Sy. Chavanel, Geslin,
Pineau, Voeckler, Guesdon, Joly,
Mengin, Moreau, Mondory, Le Lay,
Vogondy, Vaugrenard, Dumoulin,
Moinard,Kern ; Furlan,Nocentini (ITA).
■ VINGT MOIS REQUIS CONTRE
RICCO. – La commission antidopage
du Comité national olympique italien
a requis, hier, une suspension de
vingt mois à l’encontre de Riccardo
Ricco, contrôlé positif lors du dernier
Tour de France. L’Italien avait été
suspendu de toute compétition à
titre conservatoire par le CONI le
31 juillet, après avoir reconnu s’être
dopé. Vainqueur de deux étapes
(Super-Besse et
Bagnères-de-Bigorre), il avait été
confondu le 17 juillet par un
contrôle positif à la CERA, une EPO
jusqu’alors indécelable. Les aveux du
coureur et sa collaboration à
l’enquête ont été pris en compte par
le parquet du tribunal sportif, qui lui
a accordé des circonstances
atténuantes.
TENNIS ✦ METZ (ATP, indoor)
Jouan, en avant !
Romain Jouan, Breton de vingt-trois ans, 440 e , s’est hissé pour la première fois
dans le tableau final d’un tournoi ATP.
METZ –
de notre envoyée spéciale
Mauresmo, Courteau, ciao
IL EST NÉ à Landerneau et a passé
toute son enfance au TC Brest. Quand
il se raconte, il ne met pas dix secondes
avant de le dire : « Je suis Breton. »
Hier, dans les vestiaires des Arènes de
Metz, dès qu’il a croisé Marc Gicquel (
« Un Breton aussi, je le connais de
Saint-Brieuc »), il a tout avoué : « J’ai
mouillé ! Heureusement, il (l’Allemand
Kampe) m’a tout donné. »
N’empêche, il fallait le faire : se qualifier
en passant trois tours dans une
épreuve aussi relevée. D’autant que
l’affaire était plutôt mal partie : «Je
voulais faire le Futures (troisième catégorie)
de Nevers et finalement, j’avais
opté pour les qualifs ici. Mais quand
j’ai vu que je tombais sur Fognini,
72 e ATP, j’ai été déçu. »
Malgré ses 370 places de retard au
classement mondial, et grâce à son
gros service et à son coup droit, le Breton
devenu Bordelais (dont le club
emblématique, la Villa-Primrose, a mis
à sa disposition entraîneur et préparateur
physique), a battu son premier
Top 100.« Il m’apeut-être pris unpetit
peu de haut, soupçonne le Français qui
revient d’une grave blessure au genou.
En tout cas, j’ai ensuite continué sur
ma lancée. » En battant Prakash Amritraj,
le fils du champion indien, Vijay.
« Le type de jeu que je déteste,
explique Jouan. Serveur-volleyeur, il
m’a mis la pression. J’ai pu entrevoir
mes lacunes physiques. J’ai réussi à
inverser la tendance, mais de justesse
(7 points à 5 dans le tie-break du troisième
set !).» Et puis hier, Jouan a
confirmé,s’ouvrant la portedu tableau
principal où il se frottera à Agustin Calleri.
Sur le site de la FFT, Thierry Jouan,
son père, qui l’a initié au tennis, a laissé
un message : « Bravo, Romain, (…)
d’un point de vue mental, ce que tu as
fait est tout simplement monstrueux.
Toi, le joueur qui viens de nulle part
(…) » Signé : « Ton papa »
Andrian Mannarino, vingt ans, 181 e
mondial, gaucher au talent confirmé,
s’est lui aussi qualifié, hier. Lui aussi a
battu (au troisième tour) son premier
« Top 100 » : Florent Serra (56 e ), qui
arrivait tout auréolé d’un titre à Szczevin
en Pologne, mais a mal négocié le
passage terre battue extérieur – rapide
indoor. Contrairement à Jouan, Mannarino
avait son père à ses côtés car
celui-ci est (re)devenu son coach, prenant
la suite de Laurent Raymond qui
l’entraînait à la FFT.
Un troisième larron français – Thierry
Ascione (147 e ) – s’est extirpé des qualifications.
Un mérite qui permet aux
heureux gagnants de passer de l’lbis-
Gare à un palace 4 étoiles du jour au
lendemain et de s’assurer un gain
minimum de 3 600 euros. De quoi
rêver d’un autre standing.
DOMINIQUE BONNOT
RÉSULTATS
Dotation : 370 000 ✴
Qualifications, tour final : Ascione b. Elgin
(RUS) 6-3, 6-2 ; Mannarino b. Serra 6-3,
6-1 ; Jouan b. Kamke (ALL) 6-1, 7-6 (7-3).
Premier tour : Acasuso (ARG) b. Cañas
(ARG) 6-3, 2-6, 6-3 ; Tipsarevic (SER) b.
Chardy 7-6 (7-5), 7-5 ; Gulbis (LET) b. Ancic
(CRO) 7-6 (7-3), 6-4 ; Moya (ESP) b. Montañes
(ESP) 6-1, 4-6, 6-4.
LE TANDEM, presque un vieux couple (six ans et demi de
vie quasi commune, tout de même !), s’était accordé un
ultime temps de réflexion en envoyant Mauresmo réfléchir
toute seule sur la tournée asiatique à Tokyo et Pékin. Peine
perdue. Lestée de nombreuses double-fautes et de deux
défaites d’entrée contre Cibulkova, la Française est revenue
du voyage forte d’une seule certitude : avec son coach (et
toujours complice) Loïc Courteau, ainsi que son kiné (et toujours
complice) Michel Franco, ils étaient allés « au bout du
bout. » « On s’essoufflait. Il fallait un discours nouveau, une
nouvelle dynamique, un renouveau dans le quotidien,
détaillait hier l’ancienne n o 1 mondiale. On a tout essayé
pour que la mayonnaise reprenne, mais les derniers dix-huit
mois ont étédifficiles pour tous les deuxà causede mes blessures.
»
Du coup, ne se voyant pas à vingt-neuf ans arpenter toute
seule le circuit, Mauresmo s’est donné jusqu’à la minovembre
pour chercher un nouveau coach. Désespérément
Non, avec « envie », celle de gagner encore des tournoissans
se focaliser sur le classement et de travailler sur des
axes précis de son jeu comme « le service et le retour en deuxième
balle. » « Je veux quelqu’un qui comprenne évidemment
qu’il n’a plus une joueuse de vingt ans capable de
s’entraîner quatre heures par jour et quiva changer radicalement
de jeu. Cette incertitude (de trouver la bonne personne)
a quelque chose d’insécurisant, mais je me fie à ma
bonne étoile ! »
Seuls détails acquis : l’entraîneur ne devrait pas être étranger
et Mauresmo continuera à se préparer physiquement
sous le contrôle de Xavier Moreau, directeur général du
Team Lagardère. Quant à Loïc Courteau, il comprenait le
choix de sa joueuse.« Casserlaroutineauraun effetpsychologique
», a-t-il déclaré à lequipe.fr. Prêt lui aussi pour un
nouveau challenge, il envisageait plusieurs options : «Ilya
Tatiana Golovin, mais je regarde aussi du côté du tennis
masculin. » –F.Ra.
■ CHARDYELIMINÉD’ENTRÉE. –Jérémy Chardy (83 e ),un deshéros du dernier
Roland-Garros (vainqueur de Nalbandian puis huitième de finaliste) est tombé
hier face à Tipsarevic (48 e ), 7-6, 7-5. Loin de l’enthousiasme collectif dont il s’était
nourri au printemps Porte d’Auteuil, le Palois, qui fête ses dix ans de collaboration
avec son coach Frédéric Fontang, est à la recherche de ces belles sensations parisiennes
: « Il faut essayer de recréer seul cet état d’esprit d’aller puiser (sa force) au
fonddesoi-même. » Mais àle voir paniquer sur des points clés, on sent bienque ce
n’est pas chose aisée. – D. B.
RÉSULTATS
■ TOKYO (JAP, ATP, dur, 600 000 ✴, 27 septembre-5 octobre). – Premier tour: Lee Hyungtaik
(CDS) b. Iwabuchi (JAP) 6-1, 6-4 ; Delic (USA) b. Soeda (JAP) 6-4, 6-2 ; I. Minar (RTC) b.
Zverev (ALL) 7-6 (11-9), 2-6, 6-2 ; Suzuki (JAP) b. Sugita (JAP) 6-3, 7-6 (8-6).
■ TOKYO (JAP, WTA, dur, 450 000 ✴, 27 septembre - 5 octobre). – Premier tour: Domachowska
(POL) b. Nakamura (JAP) 6-4, 7-5 ; Morita (JAP) b. Erakovic (NZL) 6-1, 6-4 ; Kanepi
(EST) b. Safarova (RTC) 6-4, 3-6, 6-4.
■ STUTTGART (ALL, WTA, indoor, 120 000 ✴, 27 septembre - 5 octobre). – Premier tour: Li
Na (CHN) b. Vaidisova (RTC) 6-1, 6-2 ; A. Bondarenko (UKR) b. Daniilidou (GRE) 7-6, 6-1.
■ TACHKENT (OUZ, WTA, dur, 100 000 ✴, 27 septembre - 5 octobre). – Premier tour: Rybarikova
(SLQ) b. Wörle (ALL) 6-4, 6-4 ; Lisicki (ALL) b. Saidkhodjaeva (OUZ) 6-0, 6-1 ; Shapatava
(GEO) b. Laisné 6-3, 4-6, 6-4.
Classement ATP
Au 29 septembre
Points
1. NADAL (ESP) 7 000
2. Federer (SUI) 5 930
3. Djokovic (SER) 4 960
4. Murray (GBR) 3 040
5. Ferrer (ESP) 2 490
6. Davydenko (RUS) 2 400
7. Nalbandian (ARG) 1 975
8. Roddick (USA) 1 960
9. Wawrinka (SUI) 1 670
10. Blake (USA) 1 650
11. Gonzalez (CHL), 1 645 ; 12. (13) Del
Potro (ARG), 1 518 ; 13. (12) Gasquet,
1 480 ; 14. Karlovic (CRO), 1 475 ; 15.
Verdasco (ESP), 1 440 ; 16. (20) Tsonga,
1 425 ; 17. (16) Robredo (ESP), 1 390 ;
18. (17) Simon, 1 390 ; 19. (18) Almagro
(ESP), 1 305 ; 20. (19) Andreev (RUS),
1 260.
Les autres Français du top 100 :
24. (25) Mathieu, 1 125 ; 26. (30) Monfils,
1 108 ; 36. Llodra, 890 ; 41. (40) Gicquel,
859 ; 53. (54) Benneteau, 710 ; 56. (57)
Serra, 703 ; 62. (61) Devilder, 658 ; 68.
(63) Santoro, 606 ; 75. (74) Mahut, 560 ;
83. (75) Chardy, 532 ; 88. (87) Clement,
525 ; 92. (90) Grosjean, 516.
Entre parenthèses, le classement précédent s’il a changé.
Classement WTA
Au 29 septembre
1. S. WILLIAMS (USA)
2. Jankovic (SER)
3. Safina (RUS)
4. (5) Dementieva (RUS)
5. (4) Ivanovic (SER)
6. Sharapova (RUS)
7. Kuznetsova (RUS)
8. V. Williams (USA)
9. Zvonareva (RUS)
10. A. Radwanska (POL)
Points
4 091
4 070
3 747
3 470
3 328
3 041
3 000
2 271
2 167
2 146
11. Schnyder (SUI), 1 797 ; 12.
Chakvetadze (RUS), 1 747 ; 13.
Hantuchova (SLQ), 1 650 ; 14. Bartoli,
1 570 ; 15. Pennetta (ITA), 1 540 ; 16.
(17) Wozniacki (DAN), 1 483 ; 17. (16)
Azarenka (BLR), 1 474 ; 18. Petrova
(RUS), 1 449 ; 19. Cornet, 1 423 ; 20.
Cibulkova (SLQ), 1 262.
Les autres Françaises du top 100 :
25. Mauresmo, 1 042 ; 39. (36) Razzano,
691 ; 45. (48) Parmentier, 635 ; 47. (40)
Golovin, 623 ; 73. (71) Rezaï, 471 ; 80.
(79) Pin, 431 ; 86. (87) Johansson, 399 ;
88. (89) Dechy, 393 ; 95. (94) Brémond,
360.
Entre parenthèses, le classement précédent s’il a changé.
■ ROLAND-GARROS RECHERCHE ARCHITECTE. –Le
Conseil de Paris a autorisé hier la FFT à lancer un
concours d’architectes concernant l’extension du stade
Roland-Garros (*). Socialistes, communistes, radicaux de
gauche et MRC ont voté pour. UMP, Centre,
indépendants et Verts ont voté contre, même si
quelques-uns parmi ces derniers se sont abstenus.
LaFFTaannoncélecalendrierprévisionnelsuivant:
– Novembre 2008 : appel à candidatures puis sélection
par la Fédération Française de Tennis de cinq ou six
cabinets d’architectes internationaux.
– 1 er trimestre 2009 : les cabinets remettent leurs
réponses.
– 2 e trimestre 2009 : présentation par la FFT du projet
lauréat aux élus d’arrondissement et aux élus parisiens.
– 1 er semestre 2009 : délibération du Conseil de Paris
pour autoriser la FFT à déposer un permis de construire.
–P.I.
(*) L’extension pourrait se faire sur le site du stade
Georges-Hébert, à environ 500 mètres de Roland-Garros.
Félicite l’équipage
De QUANTUM
pour sa victoire dans
L’Audi Medcup
2008
MARDI 30 SEPTEMBRE 2008 PAGE 13

AUTOMOBILE ✦ FORMULE 1
Mardi 30 septembre 2008
Nuit noire pour Ferrari
Zéro point à Singapour... La Scuderia s’est de nouveau prislespiedsdansletapisetfaitlejeudeHamilton.
Le ravitaillement
catastrophique de Massa
avant-hier n’a été qu’un
avatar de plus dans la
saison agitée que connaît
Ferrari. Entre les
défaillances techniques,
les erreurs humaines,
les fautes de pilotage,
les mauvais choix
tactiques, la liste des
mauvais points est
longue pour les Rouges
cette année.
SINGAPOUR –
de notre envoyé spécial
CAUCHEMARDESQUE. Le Grand
Prix de Singapour a ressemblé, pour
Ferrari, à l’unede ces soirées où, soudain,
tout dérape. Partie pour assurer
un doublé – le rythme et la stratégie
de Räikkönen auraient permis au
Finlandais de dépasser Hamilton –,
la Scuderia revient avec un dramatique
résultat blanc.
Elle aurait dû occuper la tête au classement
des deux Championnats du
monde ; elle abandonne en fait celui
des constructeurs à McLaren-
Mercedes et Massa voit son retard
sur Hamilton porté de un à sept
points. Le genre de résultat qui, au
soir du dernier Grand Prix (Brésil, le
2 novembre), pourrait faire dire à
Ferrari : « C’est à Singapour que l’on
a perdu le titre. » Ou en Hongrie ou à
Au Japon, pour le
prochain Grand Prix,
Ferrari n’exclut pas de
revenir à la traditionnelle
sucette brandie devant
le cockpit, toujours en
vogue parmi les autres
écuries
Monaco ou au Canada tant, au fil de
la saison, Ferrari et ses pilotes ont
accumulé les couacs (voir notre infographie),
offrant à Hamilton trop de
belles occasions à saisir, de points
d’avance à grignoter.
Car les résultats du Britannique
n’ont pas, eux mêmes, été renversants
depuis sa dernière victoire en
Allemagne, en juillet dernier (*).
Mais, dans l’intervalle, il a quand
même accru son avantage de trois
unités sur Massa, qui n’a pas tiré profit
de cette période plus difficile pour
son adversaire. Deux fois vainqueur,
en Europe et en Belgique donc, le
Brésilien a perdu dix points supplémentaires
en Hongrie quand son
moteur cassa alors qu’il était en tête
à trois tours de l’arrivée.
Plus tard à Monza, sous la pluie et
dans le froid, l’équilibre délicat de sa
Ferrari dans ces conditions ne lui permit
pas de se hisser plus haut que la
sixième place et de profiter d’une
qualification qui avait empêché
Hamilton de rêver à un podium.
Dimanche enfin, un premier arrêtravitaillement
catastrophique ruina
ses chances de succès.
Depuis l’an passé, Ferrari développe
un système qui, relié aux pistolets
automatiques et au coupleur du
tuyau de ravitaillement en essence,
allume au tableau de bord une
lumière verte pour libérer le pilote
quand tout est fini. Dimanche,
« compte tenu d’une gestion difficile
du trafic puisque tout le monde rentrait
au stand en même temps sous
le régime de la voiture de sécurité,
raconte le patron de la Scuderia,
Stefano Domenicali, nous sommes
repassés en mode manuel ». Mais il
y a eu une erreur, le responsable de
l’opération a donné le feu vert trop
tôt, avec une double conséquence :
en repartant, Massa a arraché le
tuyau de ravitaillement qui n’avait
pas encore été retiré de la trappe à
essence ; il a aussi manqué de percuter
la Force India d’Adrian Sutil en
rejoignant la pit-lane et fut pénalisé
pour cela par un « drive through »
(un deuxième passage obligé par les
stands).
Lors du Grand Prix d’Europe à
Valence, Massa l’avait, alors, échappé
belle pour un mouvement similaire
devant – déjà – la Force India de
Sutil. Elle ne lui valut qu’une réprimande
pour « manœuvre dangereuse
» et pas de pénalité, contrairement
à la Scuderia qui écopa d’une
amende de 10 000 euros.
L’équipe d’intervention au stand de
Ferrari serait-elle devenue nerveuse
Domenicali s’en défend :
« Statistiquement, des incidents sur
les arrêts au stand, il y en a toujours
eu, justifie-t-il. Je m’en souviens très
bien sur la période Schumacher-
Barrichello. On peut penser, c’est
vrai, que l’on devrait s’arranger pour
les éviter, surtout à des moments
cruciaux comme à Singapour. Mais
nous ne pouvons pas dire que nous
sommes, aujourd’hui plus qu’hier,
confrontés à ce problème. »
Ils ont pourtant touché Räikkönen
également. Et au Canada, Massa
pouvait espérer mieux qu’une
5 e place sans un mauvais remplissage
de son réservoir qui l’obligea à
un nouvel arrêt et à une folle et brillante
course-poursuite.
« Nous allons analyser
tout cela », promettait
Domenicali qui n’exclut
pas d’ailleurs pour le
prochain Grand Prix, au
Japon le 12 octobre, de
revenir à la traditionnelle
sucette brandie
devant le cockpit et toujours
en vogue parmi les
autres écuries. Victime
de sa Ferrari (il fut aussi
trahi par son moteur dès
la première épreuve de
la saison, en Australie), Felipe Massa
n’est pas non plus exempt de tout
reproche, qu’il s’agisse d’une sortie
de piste en Malaisie, d’un tout-droit
à Sainte-Dévote dans un GP de
Monaco qu’il menait, ou de courses
où il est « passé au travers », comme
à Silverstone par exemple. Il n’en
reste pas moins, jusqu’à présent, le
vainqueur du plus grand nombre de
courses, cette saison : cinq sur
quinze.
Kimi Räikkönen, lui, est le recordman
du nombre de meilleurs tours en
course : il en ajouta un dixième à Singapour.
Mais, par malchance ou
maladresse, le rapide Finlandais,
désormais « exclu de la course au
titre » – c’est lui qui le dit – n’est pas
l’allié qu’aurait pu espérer Massa.
Capable debattre Hamilton dans son
meilleur jour, Räikkönen n’a pas privé
le pilote McLaren de beaucoup de
points, cette saison. Il ne l’a devancé
qu’en trois occasions. Victime lui
aussi d’une casse moteur (à
Valence), le champion du monde en
titre vient de sortir de la piste deux
fois en trois Grands Prix, toujours à
quelques tours de l’arrivée.
La pointe de vitesse du Finlandais,
pour peu qu’elle puisse aussi s’exprimer
en qualifications, reste toutefois
un atout dans le jeu de Ferrari et
Massa contre Hamilton : « Je sais ce
que le team veut, glissait-il après
l’arrivée à Singapour. Gagner le
Championnat. » Actuellement, les
Rouges donnent pourtant l’impression
de « l’offrir » à Hamilton.
STÉPHANE BARBÉ
(*) Il fut rétrogradé de sa 1 re place en
Belgique.
MONACO, 25 MAI 2008. – Une touchette à Sainte-Dévote où il laisse un aileron
avant puis un accident avec Sutil en fin de course : Kimi Räikkönen a collectionné
les bourdes lors du GP de Monaco. (Photo Gilles Levent/DPPI)
SILVERSTONE (Grand-Bretagne), 6 JUILLET 2008. – Sous la pluie, Felipe Massa
a réalisé un festival… de tête-à-queue : cinq. Il termina 13 e du GP de Grande-
Bretagne, à deux tours du vainqueur Lewis Hamilton. (Photo Andrew Yates/AFP)
Vainqueur sur toute la ligne
«ET MAINTENANT le
vrai Monaco d’Orient »…
Le slogan publicitaire
s’étalait hier à la une d’un
grand journal de Singapour.
De fait, les organisateurs
du Grand Prix, et la
cité du Lion tout entière,
pouvaient se louer d’avoir
atteint leur objectif : avec
cet événement qu’ils
rêvaient d’accueillir
depuis une vingtaine
d’années, ils ont remporté
un succès intégral !
100 000 spectateurs
avides de voir s’ouvrir une
page inédite dans l’histoire
de la Formule 1 : la
première course de nuit !
100 000 spectateurs debout dans les
tribunes, enthousiastes, connaisseurs,
et enchantés par l’intensité du spectacle.
L’un d’eux, certainement pas
millionnaire, ne regrettait pas les
1 000 dollars de Singapour (environ
500 euros) payés pour un ticket qui en
valait 298 à l’origine (150 euros) :
« Avant, pendant, et après le Grand
Prix, tout était merveilleux ! » s’exclamait-il,
enjoué.
Dans le rétro
En fait, les deux rendez-vous ajoutés
au calendrier 2008, Valence et Singapour,
partageaient à l’origine une
même ambition : rivaliser avec Monte-
Carlo. Pour tenter de relever le défi, il
fallait obligatoirement concevoir un
circuit en ville, et le faire passer par le
bord de mer. Au moins cela. À ce petit
jeu, Valence a perdu d’emblée : en
guise de « ville », une vague avenue
dépourvue de charme, l’ancien parc
d’attraction de Coupe de l’America, et
des friches portuaires recouvertes de
bitume. Au-delà, côtéambiance et animation,
zéro pointé. Côté spectacle,
double zéro. On a vécu fin août le
Grand Prix le plus ennuyeux depuis
longtemps. Sans compter une sécurité
mal assurée et des vols commis en
pagaille.
En revanche, Singapour a gagné sur
tous les tableaux. Haut la main. Un vrai
tracé urbain qui ne pardonne pas les
fautes de pilotage. Un panorama de
caractère, identifiable entre mille.
L’audace de la nouveauté, avec cet
événement programmé la nuit. Une
organisation quasiment sans faille, un
accueil soigné… et pourtant les promoteurs
assurent qu’il feront mieux
encore en 2009 !
Monaco, avec son histoire, son standing
éternel et son cadre d’exception,
n’a aucun souci àse faire.La Principauté
restera le joyau de la F 1 en Europe.
Mais elle a désormais son pendant en
Asie. Quant à Valence, on serait tenté
d’écrire qu’il peut aller se rhabiller…
★
★★
SIR FRANK n’avait pas tenu parole.
Sir Jackie, à cheval sur les principes, le
lui a rappelé ce week-end à Singapour.
En fait, Jackie Stewart, ambassadeur
de la Royal Bank of Scotland – sponsor
de l’écurie Williams –, avait mis au défi
son ami Frank Williams de porter un
jour un pantalon écossais. C’était juste
avant l’ouverture du Championnat du
monde. Williams avait répondu en
riant : « Bien sûr, tu m’en feras couper
un sur mesure dans ton célèbre tartan,
dès que nous monterons sur le
podium ! » Damned !… dès le premier
Grand Prix, en Australie, Nico
Rosberg avait décroché la troisième
place… et sir Jackie s’était empressé
de passer commande chez son tailleur.
Depuis, sir Frank offrait une résistance
totale à l’idée de porter le « déguisement
» qui vaut si souvent à Stewart
d’aimables moqueries. Or, samedi,
BUDAPEST (Hongrie), 3 AOÛT 2008. – À trois tours de l’arrivée du GP de Hongrie,
Felipe Massa s’arrête prématurément en bord de piste. Moteur cassé
alors qu’il était en tête de la course.
(Photo Gilles Levent/DPPI)
VALENCE (Espagne), 24 AOÛT 2008. – Panique et précipitation… La belle
mécanique de Ferrari s’enraye au moment du ravitaillement de Räikkönen.
Reparti trop vite, le Finlandais emporte avec lui un mécanicien lors du GP
d’Europe.
(Photo Action Press/Icon Sport)
l’ancien triple champion du monde a
supplié Williams : « Tunepeux pas trahir
une promesse ! C’est ton dernier
Grand Prix de la saison, tu ne viendras
pas sur les trois derniers. Je t’en prie,
fais un effort. Au moins, fais-le pour
RBS… »
Avec cet ultime argument de choc, sir
Jackie a fait fléchir sir Frank… qui
consentit enfin à poser pour quelques
photographes vêtu d’un pantalon
écossais.Et qu’arriva-t-il le lendemain,
au terme de cet historique Grand Prix
de Singapour Nico Rosberg termina
sur le podium ! À la deuxième place,
cette fois, juste derrière Alonso. Après
tout,vu la « magie »du tartan,l’écurie
devrait peut-être renoncer à l’Angleterre
et déménager sur les rives du
loch Ness…
★
★★
À CHACUN SONPLAISIR. Kimi Räikkönen
a, dit-il, adoré le principe d’un
Grand Prix en nocturne. Bon, côté
sportif, l’affaire s’est plutôt mal terminée
pour lui, qui a plié le museau de sa
Ferrari contre le muret de protection.
Mais, côté biorythmes, c’était parfait.
« Iceman » est un animal du soir, qui
aime par-dessus tout se lever tard. «Si
je n’ai rien à faire, je reste au lit. C’est
tellement bon de dormir ! Je peux dormir
jusqu’à midi, et bien au-delà, sans
problème. » Il s’est donc offert à Singapour
une cure de grasses matinées.
Sébastien Bourdais, pour sa part, a
découvert sur place des bienfaits d’un
autre style. Son épouse, Claire, l’a
entraîné au « spa des poissons ». On y
trempe les pieds dans un bassin d’eau
peuplé de garra rufa (ou poissons-docteurs)
– dont l’activité principale
consiste à vous bécoter la voûte plantaire,
les orteils, le cal, les cors éventuels,
les peaux mortes et tutti quanti.
En vérité, ces petites bestioles se font
un festin de nos cellules en décrépitude.
« Une demi-heure de chatouilles
! » résume Bourdais. Son
équipierSebastian Vettelyest alléaussi
– comme si ses petons de gamin
avaient besoin d’être rafraîchis ! –,
mais il connaissait les garra rufa. En
Allemagne, le traitement des pieds par
ces gourmands minuscules est déjà
très en vogue. Voilà ce qu’il en est de la
nouvelle génération de pilotes : c’est
jeune et ça sait tout !
ANNE GIUNTINI
Couacs
en série
11 Grands Prix sur
les 15 disputés cette
saison ont vu Ferrari
cafouiller. Inventaire :
Défaillance
mécanique
Erreur des Erreur de
pilotes l’équipe
AUSTRALIE
Casses
moteur
Massa (M) et
Räikkönen (R)
Sortie
de piste (R)
Accrochage
(M)
Sortie
de piste (R)
Accrochage
(M)
Classement : Räikkönen, 8 e ; Massa, ab.
MALAISIE
Sortie
de piste (M)
Classement : Räikkönen, 1 er ; Massa, ab.
Sortie
de piste (M)
Accrochage (R)
MONACO
Mauvaise
stratégie
Tout-droit de Massa à Sainte-Dévote.
Räikkönen percute Sutil.
Sur la grille, les pneus sont montés
trop tard sur la F1 de Räikkönen.
Pénalisé, le Finlandais doit repasser par
les stands. La stratégie de ravitaillement
fait perdre une place à Massa.
Classement : Massa, 3 e ; Räikkönen, 9 e .
CANADA
Problème au
ravitaillement
Un problème au ravitaillement oblige
Massa à repasser par les stands, deux
tours après son arrêt.
Classement : Massa, 5 e ; Räikkönen, ab.
FRANCE
Fissure sur les
échappements
(R)
Classement : Massa, 1 er ; Räikkönen, 2 e .
GRANDE-BRETAGNE
Nombreux
tête-à-queue
(M)
Mauvais choix
de pneus
sous la pluie
Classement : Räikkönen, 4 e ; Massa, 13 e .
HONGRIE
Casse moteur
(M)
Classement : Räikkönen, 3 e ; Massa, 17 e .
Casse moteur
(R)
EUROPE
Incident dans
Incident dans
les stands (R) les stands (M)
Räikkönen renverse un mécanicien en
repartant trop vite des stands.
Amende de 10 000 pour avoir fait
repartir trop vite Massa dans la voie des
stands.
Classement : Massa, 1 er ; Räikkönen, ab.
BELGIQUE
Sortie
de piste (R)
Classement : Massa, 6 e ; Räikkönen, 18 e .
ITALIE
Sous la pluie, la voiture
et les pilotes ne sont jamais
dans le coup.
Classement : Massa, 6 e ; Räikkönen, 9 e .
Sortie
de piste (R)
SINGAPOUR
Incident dans
les stands (M)
Libéré trop tôt, Massa emporte avec
lui le tuyau de ravitaillement
Classement : Massa, 13 e ; Räikkönen, 15 e .
■ ALMS : LA PEUGEOT 908 HDi
ACCIDENTÉE À ROAD ATLANTA. –
Lors des tests préliminaires du Petit
Le Mans, samedi dernier, l’unique
908HDiengagéeaétésérieusement
accidentée par Pedro Lamy. Gêné
par une autre voiture dans un droite
ultra-rapide, il a tapé le mur à
plusieurs reprises. Carrosserie et
suspensions sérieusement touchées,
maiscoqueindemne,la908HDia
été reconstruite durant la nuit et
pourra de nouveau prendre la piste,
dimanche après-midi, pour la
seconde journée de ces tests
préliminaires. Quant à la course
proprement dite, son départ sera
donné samedi,
MOTO ✦ MOTOGP
Rossi défie Agostini
Après son huitième titre, l’Italien vise de nouveaux records.
Comme celui des 122 victoires détenu par son compatriote.
MOTEGI –(JAP)
de notre envoyé spécial
HUIT TITRES mondiaux, quatrevingt-seizevictoires
:cela vous poseun
pilote.Treizesaisons auplus hautsommet
avec toute la volonté que cela
nécessite et l’acceptation – ou la négation,
c’est selon – de risques proprement
insensés dans une discipline aussi
périlleuse que les Grands Prix moto.
À quoi fonctionne Valentino Rossi, lui
qui, après tant de succès, après avoir
plus que prouvé sa valeur et son talent,
après avoir essoré des pilotes du
calibre de Biaggi ou Gibernau, se plaît
à tordre leurs successeurs
L’argent n’est pas le seul moteur pour
ce pilote qui fait tout de même partie
des quinze champions les mieux rémunérés
du monde sportif. Comment en
effet empêcher l’inéluctable érosion
de la motivation qui fit qu’un jour un
Agostini, un Fangio, un Mäkinen, un
Doohan ou un Schumacher n’ont plus
voulu enfiler leur combinaison À ce
titre, un de plus, le motard italien est
un phénomène. Interrogé à ce sujet
dimanche, au soir de son nouveau
sacre, Valentino Rossi ressortait son
antienne : « De toute ma carrière, je
n’ai jamais eu de problème pour trouver
la motivation. Actuellement, après
ce GrandPrix,après ce titre,je suisfatigué
mais je trouverai les ressources
nécessaires pour les trois dernières
courses de l’année. 2009 sera une
autre histoire mais je suis confiant me
concernant. Car j’aime le sport, j’aime
la compétition et j’adore piloter des
motos. »
À l’entendre, c’est finalement simple :
tant que le plaisir d’être en selle dominera
le danger accompagné par sa
vieille maîtresse la peur, Rossi roulera
son cuir sur les circuits de la planète. Et
puis, pour se conforter dans son envie,
le maestro trouve toujours de nouveaux
défis. « À partir de l’année prochaine,
nous disposerons tous des
mêmes pneus. Le scénario de la compétition
sera différent car il y aura
moins de travail sur ce domaine spécifique.
Certes, les performances vont
s’en ressentir car nous n’aurons sans
doute plus les gommes les plus fines
possibles. Mais au moins tout le
monde sera à égalité. Et cela impliquera
un contrôle supérieur de la moto en
termes de pilotage. Je pense néanmoins
que Pedrosa et Stoner seront
toujours mes deux plus rudes adversaires.
Mais il y aura en plus Jorge
Lorenzo qui sera bien aidé d’avoir les
mêmes pneus que nous. Ce sera une
saison très excitante ! »
Il ne parle plus
de sport auto
Saison qu’il effectuera bien évidemment
au guidon d’une Yamaha puisqu’il
signa en juillet dernier une prolongation
de deux ans de son contrat
avec son actuel employeur, balayant
toutes rumeurs et éventualités de
retraite, de changement d’écurie, de
reconversion dans le sport auto. « J’ai
eudes offres très alléchantes deDucati
et de Honda, révélait-il dimanche,
équipes avec lesquelles j’entretiens de
bonnes relations. Mais j’ai déjà relevé
le défi de changer une fois de moto
dans ma carrière (lors de son passage
de Honda à Yamaha en 2004). Et puis
Giacomo AGOSTINI (ITA)
Valentino ROSSI (ITA)
15 8
(7 en 350, 8 0/MotoGP, 1 en 250,
.
122 96
(54 en 350, 68 otoGP/500, 14 en 250,
5).
159 148
(71 en 350, 88 MotoGP/500, 21 en 250,
5).
13 Saisons
13
(350 et 500, de 1965 à 1977).
en GP (125, de 1996
à 1997 ; 250, de 1998
à 1999, 500/MotoGP, depuis 2000).
j’ai vingt-neuf ans. Je suis en Championnat
du monde depuis 1996. Plus
que jamais, j’ai besoin d’une bonne
atmosphère pour garder ma motivation
intacte. Et celle dans cette équipe,
danslegaragecomme encoulisses,est
fantastique. » Dans ces – bonnes –
conditionsetau-delà de l’envie permanente
de faire mordre la poussière à
ses jeunes contradicteurs, Valentino
Rossi s’est aussi fixé quelques ultimes
défis personnels. « D’abord gagner un
quatrième titre avec Yamaha pour
battre ceux que j’ai décrochés chez
Honda, de manière à mettre en avant
Yamaha. J’ai de magnifiques souvenirs
de mon parcours précédent, mais
je m’estime avant tout comme un
pilote Yamaha. De surcroît, j’en suis à
96 victoires maintenant (toutes catégories
confondues et 70 en MotoGP
500, soit deux de plus que le précédent
record de Giacomo Agostini). Je peux
arriver à 100. Et il n’est pas impossible
d’en décrocher 122 comme Agostini
mais ce ne sera vraisemblablement
pas possible en seulement deux ans.
Un nouveau défi pour la suite »
Le pilote à qui Maradona baisa la main
à Misano fin août n’a pas fini de mettre
le monde de la moto à ses genoux.
PHILIPPE JOUBIN
■ PNEUS UNIQUES EN 2009. – Malgré les ultimes tentatives de
Michelin, en contacts avancés avec Ducati, la commission des Grands
Prix a décidé avant-hier à l’unanimité qu’il y aurait un seul
fournisseur de pneus en MotoGP dès 2009. « Et ce pour des raisons
de sécurité, afin de réduire les vitesses de passage en courbe, trop
élevées actuellement, et de coûts », expliquait Carmelo Ezpeleta,
promoteur de la discipline.
MISANO
(ITALIE),
30 AOÛT
2008. –
Face à un
Valentino
Rossi
(à droite)
toujours
aussi affamé
de succès,
Giacomo
Agostini
peut trembler
pour ses
records.
(Photo
Milagro/DPPI)
■ FRANÇAIS À LA PEINE. – Grand Prix
délicat pour les deux Français du MotoGP.
Douzième, De Puniet a beaucoup souffert du
cubitus de son poignet droit cassé et freinait
avec peine lors des derniers tours. Quant à
Guintoli, quatorzième et très abattu, il
maudissait son choix de pneus.