Carême 2009 - St-bernard-les-tamie.fr
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Carême 2011<br />
A tous <strong>les</strong> ages<br />
de la Vie . . .<br />
Paroisse<br />
S Bernard lès Tamié
Page 2<br />
Carême 2011 Paroisse Saint Bernard lès Tamié<br />
Paroisse Saint Bernard lès Tamié<br />
04 79 32 30 27 - ps<strong>bernard</strong>.<strong>les</strong><strong>tamie</strong>@laposte.net<br />
03 avril 2011 à Mercury 10h<br />
4 « Anciens » « Sagesse » :<br />
la parole dépouillée,<br />
le regard clairvoyant, <strong>les</strong> yeux ouverts<br />
Mendiant et aveugle de naissance Jn. 9.1/41<br />
Introduction<br />
Marie-Hélène & Nicolas Jeune<br />
<br />
Hier un jeune de 10 ans l’expliquait qu’il y avait dans la vie des heures courtes et d’autres<br />
longues. Surtout cel<strong>les</strong> de l’attente !<br />
Nous arrivons en ce quatrième dimanche de Carême au temps où <strong>les</strong> vieux jours<br />
s'accumulent, cherchant à gonfler l'ennui...<br />
Pourtant, la passion de nos ainés, des vieux –dit-on en A<strong>fr</strong>ique avec un infini respect –<br />
reste toujours aussi vive.<br />
Malgré <strong>les</strong> douleurs du quotidien,<br />
l'essoufflement et <strong>les</strong> tracas de l'âge, ils ont résolument pris le parti de la vie.<br />
Leurs yeux qui ont tant vu, peuvent bien faiblir,<br />
qu’il n’en cherche pas moins la lumière !<br />
Laissons le Christ nous ouvrir <strong>les</strong> yeux<br />
nous donner accès à la lumière de la foi qui permet de voir l'invisible.<br />
Ce chemin de lumière nous est proposé aujourd’hui par<br />
Marie Hélène et Nicolas qui sont éternellement Jeune, c’est là leur nom de famille<br />
N’empêche, ils ont commencé a compter <strong>les</strong> années ne serait-ce qu’avec leurs 3 enfants<br />
Nathanaël, Bac +1, Samuel , Timothée au Lycée ou collège...<br />
Leurs lieux de vie : Décines banlieue lyonnaise.<br />
Marie Hélène est Laïque en Mission Ecclésiale, chargée de la catéchèse, et engagée sur sa<br />
paroisse.<br />
Nicolas travaille au forum des réfugiés : association d'accueil des demandeurs d'asile et<br />
réfugiés qui s’attelle à la défense du droit d’asile. Nicolas est aussi diacre dans l’Église de<br />
Lyon<br />
Et tous, ensemble, ils sont membres du groupe « Théotime ! »<br />
« Que grâce et bonheur nous accompagnent tous <strong>les</strong> jours de la vie.<br />
Ensemble habitons la maison du Seigneur! »
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Carême 2011 Paroisse Saint Bernard lès Tamié<br />
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean Jn 9, 1-41<br />
En sortant du Temple, Jésus vit sur son passage un homme qui était aveugle de naissance.<br />
Ses discip<strong>les</strong> l'interrogèrent : « Rabbi, pourquoi cet homme est-il né aveugle Est-ce lui qui a péché, ou<br />
bien ses parents »<br />
Jésus répondit : « Ni lui, ni ses parents. Mais l'action de Dieu devait se manifester en lui.<br />
Il nous faut réaliser l'action de celui qui m'a envoyé, pendant qu'il fait encore jour ; déjà la nuit<br />
approche, et personne ne pourra plus agir.<br />
Tant que je suis dans le monde, je suis la lumière du monde. »<br />
Cela dit, il cracha sur le sol et, avec la salive, il fit de la boue qu'il appliqua sur <strong>les</strong> yeux de l'aveugle, et<br />
il lui dit : « Va te laver à la piscine de Siloé » (ce nom signifie : Envoyé). L'aveugle y alla donc, et il se<br />
lava ; quand il revint, il voyait.<br />
Ses voisins, et ceux qui étaient habitués à le rencontrer - car il était mendiant - dirent alors : « N'est-ce<br />
pas celui qui se tenait là pour mendier »<br />
Les uns disaient : « C'est lui. » Les autres disaient : « Pas du tout, c'est quelqu'un qui lui ressemble. »<br />
Mais lui affirmait : « C'est bien moi. »<br />
Et on lui demandait : « Alors, comment tes yeux se sont-il ouverts »<br />
Il répondit : « L'homme qu'on appelle Jésus a fait de la boue, il m'en a <strong>fr</strong>otté <strong>les</strong> yeux et il m'a dit : 'Va te<br />
laver à la piscine de Siloé.' J'y suis donc allé et je me suis lavé ; alors, j'ai vu. »<br />
Ils lui dirent : « Et lui, où est-il » Il répondit : « Je ne sais pas. »<br />
On amène aux pharisiens cet homme qui avait été aveugle.<br />
Or, c'était un jour de sabbat que Jésus avait fait de la boue et lui avait ouvert <strong>les</strong> yeux.<br />
A leur tour, <strong>les</strong> pharisiens lui demandèrent : « Comment se fait-il que tu voies » Il leur répondit : « Il<br />
m'a mis de la boue sur <strong>les</strong> yeux, je me suis lavé, et maintenant je vois. »<br />
Certains pharisiens disaient : « Celui-là ne vient pas de Dieu, puisqu'il n'observe pas le repos du sabbat.<br />
» D'autres répliquaient : « Comment un homme pécheur pourrait-il accomplir des signes pareils »<br />
Ainsi donc ils étaient divisés.<br />
Alors ils s'adressent de nouveau à l'aveugle : « Et toi, que dis-tu de lui, puisqu'il t'a ouvert <strong>les</strong> yeux » Il<br />
dit : « C'est un prophète. »<br />
Les Juifs ne voulaient pas croire que cet homme, qui maintenant voyait, avait été aveugle. C'est<br />
pourquoi ils convoquèrent ses parents<br />
et leur demandèrent : « Cet homme est bien votre fils, et vous dites qu'il est né aveugle Comment se<br />
fait-il qu'il voie maintenant »<br />
Les parents répondirent : « Nous savons que c'est bien notre fils, et qu'il est né aveugle.<br />
Mais comment peut-il voir à présent, nous ne le savons pas ; et qui lui a ouvert <strong>les</strong> yeux, nous ne le<br />
savons pas non plus. Interrogez-le, il est assez grand pour s'expliquer. »<br />
Ses parents parlaient ainsi parce qu'ils avaient peur des Juifs. En effet, <strong>les</strong> Juifs s'étaient déjà mis<br />
d'accord pour exclure de la synagogue tous ceux qui déclareraient que Jésus est le Messie.<br />
Voilà pourquoi <strong>les</strong> parents avaient dit : « Il est assez grand, interrogez-le ! »<br />
Pour la seconde fois, <strong>les</strong> pharisiens convoquèrent l'homme qui avait été aveugle, et ils lui dirent : «<br />
Rends gloire à Dieu ! Nous savons, nous, que cet homme est un pécheur. »<br />
Il répondit : « Est-ce un pécheur Je n'en sais rien ; mais il y a une chose que je sais : j'étais aveugle, et<br />
maintenant je vois. »<br />
Ils lui dirent alors : « Comment a-t-il fait pour t'ouvrir <strong>les</strong> yeux »<br />
Il leur répondit : « Je vous l'ai déjà dit, et vous n'avez pas écouté. Pourquoi voulez-vous m'entendre<br />
encore une fois Serait-ce que vous aussi vous voulez devenir ses discip<strong>les</strong> »<br />
Ils se mirent à l'injurier : « C'est toi qui es son disciple ; nous, c'est de Moïse que nous sommes <strong>les</strong><br />
discip<strong>les</strong>.<br />
Moïse, nous savons que Dieu lui a parlé ; quant à celui-là, nous ne savons pas d'où il est. »<br />
L'homme leur répondit : « Voilà bien ce qui est étonnant ! Vous ne savez pas d'où il est, et pourtant il<br />
m'a ouvert <strong>les</strong> yeux.<br />
Comme chacun sait, Dieu n'exauce pas <strong>les</strong> pécheurs, mais si quelqu'un l'honore et fait sa volonté, il<br />
l'exauce.<br />
Jamais encore on n'avait entendu dire qu'un homme ait ouvert <strong>les</strong> yeux à un aveugle de naissance.
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Si cet homme-là ne venait pas de Dieu, il ne pourrait rien faire. »<br />
Ils répliquèrent : « Tu es tout entier plongé dans le péché depuis ta naissance, et tu nous fais la leçon »<br />
Et ils le jetèrent dehors.<br />
Jésus apprit qu'ils l'avaient expulsé. Alors il vint le trouver et lui dit : « Crois-tu au Fils de l'homme »<br />
Il répondit : « Et qui est-il, Seigneur, pour que je croie en lui »<br />
Jésus lui dit : « Tu le vois, et c'est lui qui te parle. »<br />
Il dit : « Je crois, Seigneur ! », et il se prosterna devant lui.<br />
Jésus dit alors : « Je suis venu en ce monde pour une remise en question : pour que ceux qui ne voient<br />
pas puissent voir, et que ceux qui voient deviennent aveug<strong>les</strong>. »<br />
Des pharisiens qui se trouvaient avec lui entendirent ces paro<strong>les</strong> et lui dirent : « Serions-nous des<br />
aveug<strong>les</strong>, nous aussi »<br />
Jésus leur répondit : « Si vous étiez des aveug<strong>les</strong>, vous n'auriez pas de péché ; mais du moment que vous<br />
dites : 'Nous voyons !' votre péché demeure.<br />
Méditation Marie Hélène Jeune et Nicolas<br />
«Ancien » « sagesse » : la parole dépouillée, le regard clairvoyant, <strong>les</strong> yeux ouverts<br />
La semaine dernière l’évangile nous a fait cheminer au gré du dialogue entre Jésus et la<br />
Samaritaine. Cette semaine, la liturgie nous invite à tirer chemin avec l’aveugle de<br />
naissance à qui Jésus apporte la guérison. Nous allons voir combien le déroulé que vous<br />
avez choisi pour cette montée vers Pâques, « carêmes : chemins pour tous <strong>les</strong> âges de la<br />
Vie », s’inscrit pleinement dans ce texte.<br />
Jésus vient de sortir du Temple de manière un peu précipité en se cachant des Juifs qui<br />
voulaient lui jeter des pierres après une controverse sur Abraham.<br />
Le voici dehors, son passage croise celui d’un aveugle de naissance qu’il va guérir de son<br />
infirmité. Question des discip<strong>les</strong> « est-ce lui qui a péché ou bien ses parents ». « Ni lui, ni<br />
ses parents », répond Jésus. Nous pouvons reprendre ici la première lecture de ce jour,<br />
dans le livre de Samuel, le passage ou David est choisi par Dieu alors que le prophète<br />
Samuel était plutôt porté à choisir un homme adulte robuste. Dieu ne regarde pas selon<br />
<strong>les</strong> apparences, Dieu regarde avec le cœur. Jésus nous rappelle à son tour que nous devons<br />
avoir le regard du cœur.<br />
« Va te laver dans la piscine de Siloé ». Cette eau de la piscine, c’est l’eau du baptême qui<br />
lave et illumine. Jésus apporte la lumière et la révélation, par lui, ce qui est caché sera<br />
dévoilé. Cette piscine, elle s’appelle Siloé, cela veut dire l’envoyé. Qui est cet envoyé et<br />
par qui est-il envoyé Deux questions qui sont <strong>les</strong> nôtres dans cette montée vers Pâques,<br />
question que Jésus retourne à ses discip<strong>les</strong>, « pour vous qui suis-je », questions qui<br />
seront posées à l’aveugle, questions qui vont le travailler et l’amener à développer sa<br />
réponse.<br />
Je vous propose de nous intéresser un peu plus à cet aveugle.<br />
Cet aveugle né, c’est notre humanité plongée dans la nuit et ceux qui l’interrogent, voisins,<br />
pharisiens, c’est cette même humanité aveuglée par ses quotidiens, enfermée dans ces<br />
certitudes. Il y a cette humanité qui s’ouvre, qui chemine, et il y a cette humanité du<br />
refus. D’un côté, nous avons cet aveugle guéri qui va passer du voir au croire. L’aveugle né,<br />
est appelé à dépasser le signe de sa guérison pour l’acte de foi. Suivons-le pas à pas :
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- Pris à parti par ses voisins et ceux qui étaient habitués à le voir, l’aveugle guéri donne une<br />
première réponse : « l’homme qu’on appelle Jésus ». Il ne l’a pas vu et pour cause ! il<br />
reprend pour lui ce qu’il a entendu.<br />
- Mis en accusation, par <strong>les</strong> pharisiens, il fait un premier pas : « c’est un prophète »,<br />
- Sommé de s’expliquer une nouvelle fois par <strong>les</strong> pharisiens qui le convoquent, l’aveugle guéri<br />
avance encore d’un pas et prend de l’assurance en affirmant par une tournure négative ce<br />
qui commence à prendre corps au-dedans de lui : « si cet homme-là ne venait pas de<br />
Dieu », il entrouvre la porte,<br />
- Rejeté par la communauté juive pour l’énonciation de ce qu’il découvre et dit de l’homme<br />
Jésus, voici qu’invité par le Christ il proclame : « je crois, Seigneur ».<br />
L’aveugle né, guéri de son infirmité, qui tel le disciple est appelé à progresser dans sa<br />
connaissance de Dieu, c’est l’homme qui passe de l’incrédulité à la foi, c’est l’homme qui<br />
passe de la mort à la vie. Une vie choisie avec le Christ. A travers l’aveugle qui vient de<br />
vivre une mise en accusation et le rejet se dessine déjà la pâque du Christ, qui sera lui<br />
aussi mis en accusation puis rejeté jusqu’à vivre le bois de la croix pour ressusciter trois<br />
jours après.<br />
De l’autre côté, l’humanité qui lui fait face, c’est d’abord celle de la curiosité, une simple<br />
curiosité de ceux qui vivent à coté, qui ne veulent pas creuser, qui ne font que poser des<br />
questions sans attendre de réponses, sans entendre <strong>les</strong> réponses. Puis il y ceux qui<br />
cherchent la controverse, qui développent la division. Ceux qui sont dans le refus. Pris par<br />
leur savoir, ils se ferment à la nouveauté.<br />
Dans ma vie dite « civile » je suis permanent d’une association dont l’objet est l’accueil,<br />
l’hébergement des réfugiés et la défense du droit d’asile. Responsable d’un centre<br />
d’accueil pour demandeur d’asile, j’accompagne, avec mon équipe, des personnes en famille<br />
ou isolée, qui ont fui leur pays en raison de persécutions subies ou des risques de<br />
persécutions. Ne pouvant se mettre sous la protection de leur état, soit parce que c’est<br />
lui-même qui persécute, soit parce qu’il est dans l’incapacité de <strong>les</strong> protéger, ces<br />
personnes sollicitent ailleurs une protection qui leur fait défaut. Nombreuses sont cel<strong>les</strong><br />
qui vont simplement se déplacer dans le pays voisin, quelques-unes vont traverser <strong>les</strong><br />
continents et arriver sur nos territoires. C’est un peu à tâtons, comme en aveugle, que<br />
certaines vont devoir effectuer <strong>les</strong> démarches qui vont leur permettre de solliciter le<br />
statut de réfugié. Mon activité consiste à <strong>les</strong> accompagner dans <strong>les</strong> démarches<br />
administratives, leur rendre compréhensible <strong>les</strong> procédures dans <strong>les</strong>quel<strong>les</strong> ils doivent<br />
s’inscrire pour qu’ils puissent déposer leur dossier complet dans <strong>les</strong> délais. Accompagner<br />
des étrangers en besoin de protection, c’est se con<strong>fr</strong>onter sans cesse aux limites posées<br />
par <strong>les</strong> règ<strong>les</strong> de la société d’accueil. Mais c’est aussi expérimenter ses propres limites<br />
face à l’hôte qui est autre, bien souvent démuni, trop souvent en souf<strong>fr</strong>ance et parfois en<br />
errance. J’essaie au quotidien d’avoir cette oreille attentive et ce cœur ouvert qui rend<br />
disponible aux personnes. C’est une dimension du travail social, elle n’est pas<br />
spécifiquement chrétienne, mais elle prend une coloration particulière en Christ. Car cet<br />
autre qui m’est proche en humanité va me révéler la part de divin qui est en moi. Servir la<br />
diaconie de l’Eglise, c’est être au plus proche de ceux qui sont loin, où que l’on place à<br />
distance, mais qui sont bien souvent dans un cœur à cœur avec Dieu.
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« Jésus vit sur son passage un homme qui était aveugle de naissance…, il cracha sur le sol<br />
et, avec la salive, il fit de la boue qu’il appliqua sur <strong>les</strong> yeux de l’aveugle, et il lui dit : « va<br />
te laver à la piscine de Siloé ». »<br />
Combien d’aveug<strong>les</strong> sur le chemin laissons-nous sans <strong>les</strong> voir <br />
Jésus nous appelle à avoir le regard du cœur, à ne pas nous laisser enfermer par nos<br />
préjugés ou nos schémas bien établis. C’est un appel au dépassement, à aller de l’avant, à<br />
oser l’autre. Jésus nous appelle par son acte envers l’aveugle, à poser nous aussi des actes<br />
concrets, à précéder la demande de celui qui n’ose ou qui n’arrive plus à tendre la main.<br />
Une fois l’acte posé, énoncer une parole qui met en route, qui renvoie l’aveugle à sa propre<br />
responsabilité, « va te laver… », pour qu’il puisse exercer sa propre liberté et qu’ainsi il<br />
soit un homme debout.<br />
A la suite de l’aveugle, le Christ nous invite à cheminer, lentement mais surement, comme<br />
aime à le dire à sa manière François de Sa<strong>les</strong>, pour qu’un jour il nous soit donné de dire<br />
« Je crois, Seigneur ! »<br />
Bon alors quelle pirouette allons-nous faire pour rejoindre votre itinéraire de carême <br />
Les âges de la vie !<br />
Reprenons le fil de ce passage avec ce regard d’y repérer à travers l’expression de<br />
l’aveugle <strong>les</strong> différents âges de la vie, qui sont à leur niveau <strong>les</strong> âges de la foi.<br />
Commençons par l’enfance : l’enfant n’est-il pas celui qui reprend ce qui est énoncé par <strong>les</strong><br />
autres avec émerveillement Il est dans la reproduction en s’identifiant à ce qu’il<br />
observe. L’aveugle né, lui, au verset 11, répond aux voisins sur la manière dont ses yeux se<br />
sont ouverts : « l’homme qu’on appelle Jésus…. » Expression surement entendu autour de<br />
lui puisque lui, aveugle ne l’a pas vu et qui exprime son émerveillement.<br />
Quant à l’ado : l’ado<strong>les</strong>cent reprend <strong>les</strong> termes un peu génériques qui le dépassent tout en<br />
correspondant à quelqu’un ayant existé et à qui on voudrait ressembler. A la première<br />
série de questions des pharisiens, l’aveugle nomme Jésus prophète : trop fort ce Jésus !<br />
« L’homme est un animal doué de raison », l’adulte est celui qui raisonne. Au verset 33,<br />
l’aveugle affirme après argumentation : « si cet homme-là ne venait pas de Dieu… »<br />
Nous voilà arrivés aux anciens : ce sont ceux qui reformulent à partir de leur expérience,<br />
de leur regard sur le temps passé comme une relecture qui donne à l’aveugle d’énoncer son<br />
chemin intérieur et ainsi dire « Seigneur je crois »<br />
Les anciens, comment parler aujourd’hui des anciens dans notre société <br />
Nous avons vécu deux ans en A<strong>fr</strong>ique, là-bas, le vieux, l’ancien est la personne respectée,<br />
écoutée qui a du poids.<br />
Ici, c’est une tout autre affaire ! Et d’abord qui est ancien parmi nous Pour nos enfants<br />
nous faisons déjà partis des vieux ! Tout est question de regard ! Qui d’entre nous, n’a pas<br />
déjà pensé que l’ancien était celui d’à côté <br />
Comme un refus de passer soi-même dans ce statut. Que nous renvoie le regard de nos<br />
contemporains sur la vieil<strong>les</strong>se <br />
Passe-t-on dans la catégorie des anciens lors de l’apparition de la canne On parle de 3 ème<br />
âge, de 4 ème âge, un jour peut-être de 5 ème …. Il semble qu’il y ait un cap lors du passage à<br />
la retraite, on parle de jeune retraité….puis de personnes âgées…. Le statut de grand<br />
parent aussi nous fait basculer : il devient l’ancien de la famille.
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Quelle sont <strong>les</strong> multip<strong>les</strong> richesses de l’ancien que nous gagnerions à mettre en valeur <br />
(laisser <strong>les</strong> personnes s’exprimer)<br />
L’expérience de vie, la mémoire des événements comme témoins, …<br />
Nous sommes parents d’ados et enfants d’anciens. Anciens dont nous essayons de prendre<br />
soin non sans difficultés. Longtemps, ils ont été ceux qui avaient le temps de prendre le<br />
temps.<br />
Le temps des conseils :<br />
Le temps de l’attention ...<br />
Mais la maladie fait parfois basculer dans des mondes comme parallè<strong>les</strong> : <strong>les</strong> personnes<br />
désorientées, la souf<strong>fr</strong>ance, la perte de confiance, l’endurcissement du caractère, le peur<br />
du lendemain, la dépendance croissante…<br />
Nous venons de passer une période délicate dans cet accompagnement de nos anciens. Oh<br />
ce n’est pas la première et ce ne sera pas la dernière.<br />
J’ai eu beaucoup de mal à préparer une parole sur <strong>les</strong> aînés, le quotidien me donnant une<br />
image parfois difficile, même si à travers cette expérience je découvre l’essentielle, la<br />
compassion, l’amour au-delà des apparences, tout ce qui est vie : un petit goût de<br />
résurrection.<br />
Mais hier, nous étions aux 50 ans du ccfd… De nombreux enfants jouaient… mais au<br />
moment du temps spirituel, je me suis retournée et là j’ai pris conscience, que ces aînés<br />
qui portent le ccfd nous ouvrent <strong>les</strong> yeux sur le monde. Depuis si longtemps ils ont<br />
compris ce que voulait dire solidarité, ensemble, partenariat… J’étais entouré de gens<br />
simp<strong>les</strong>, tournés vers le monde, rempli d’humanité…<br />
Parole dépouillé aviez-vous dit, regard clairvoyant… oui en <strong>les</strong> écoutant je me suis dit quel<br />
trésor !<br />
Ces aînés m’ont fait penser à Abraham dans leur sagesse. Car dans la Bible, vous savez<br />
l’âge à une valeur particulière 175 ans pour Abraham, à l’époque je vous dis pas !!! Mais âge<br />
est associé à la sagesse…<br />
En contemplant tout ce trésor, un seul cri me vient Seigneur : Bénis <strong>les</strong><br />
Re<strong>fr</strong>ain : Bénis <strong>les</strong> Seigneur , Bénis <strong>les</strong>, Bénis <strong>les</strong> Seigneur , Bénis <strong>les</strong> ! (bis)
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5 « Enfance » encore : Naître et renaître<br />
Le flot des mots emportés par des larmes. Silence<br />
Lazare sort du tombeau Mt. 11.1/45<br />
Evangile : Mort et résurrection de Lazare (Lecture brève : 11, 3-<br />
7.20-27.34-35) (Jn 11, 1-45)<br />
Acclamation : Gloire à toi, Seigneur, gloire à toi. Tu es la Résurrection, tu es la Vie, Seigneur Jésus !<br />
Celui qui croit en toi ne mourra jamais. Gloire à toi, Seigneur, gloire à toi. (cf. Jn 11, 25-26)<br />
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean<br />
Un homme était tombé malade. C’était Lazare, de Béthanie, le village de Marie et de sa sœur Marthe.<br />
(Marie est celle qui versa du parfum sur le Seigneur et lui essuya <strong>les</strong> pieds avec ses cheveux. Lazare, le<br />
malade, était son <strong>fr</strong>ère.)<br />
Donc, <strong>les</strong> deux sœurs envoyèrent dire à Jésus : « Seigneur, celui que tu aimes est malade. »<br />
En apprenant cela, Jésus dit : « Cette maladie ne conduit pas à la mort, elle est pour la gloire de Dieu,<br />
afin que par elle le Fils de Dieu soit glorifié. »<br />
Jésus aimait Marthe et sa sœur, ainsi que Lazare.<br />
Quand il apprit que celui-ci était malade, il demeura pourtant deux jours à l'endroit où il se trouvait ;<br />
alors seulement il dit aux discip<strong>les</strong> : « Revenons en Judée. »<br />
Les discip<strong>les</strong> lui dirent : « Rabbi, tout récemment, <strong>les</strong> Juifs cherchaient à te lapider, et tu retournes làbas<br />
»<br />
Jésus répondit : « Ne fait-il pas jour pendant douze heures Celui qui marche pendant le jour ne<br />
trébuche pas, parce qu'il voit la lumière de ce monde ;<br />
mais celui qui marche pendant la nuit trébuche, parce que la lumière n'est pas en lui. »<br />
Après ces paro<strong>les</strong>, il ajouta : « Lazare, notre ami, s'est endormi ; mais je m'en vais le tirer de ce<br />
sommeil. »<br />
Les discip<strong>les</strong> lui dirent alors : « Seigneur, s'il s'est endormi, il sera sauvé. »<br />
Car ils pensaient que Jésus voulait parler du sommeil, tandis qu'il parlait de la mort.<br />
Alors il leur dit clairement : « Lazare est mort,<br />
et je me réjouis de n'avoir pas été là, à cause de vous, pour que vous croyiez. Mais allons auprès de lui !<br />
»<br />
Thomas (dont le nom signifie : Jumeau) dit aux autres discip<strong>les</strong> : « Allons-y nous aussi, pour mourir<br />
avec lui ! »<br />
Quand Jésus arriva, il trouva Lazare au tombeau depuis quatre jours déjà.<br />
Comme Béthanie était tout près de Jérusalem - à une demi-heure de marche environ - beaucoup de Juifs<br />
étaient venus manifester leur sympathie à Marthe et à Marie, dans leur deuil.<br />
Lorsque Marthe apprit l'arrivée de Jésus, elle partit à sa rencontre, tandis que Marie restait à la maison.<br />
Marthe dit à Jésus : « Seigneur, si tu avais été là, mon <strong>fr</strong>ère ne serait pas mort. Mais je sais que,<br />
maintenant encore, Dieu t'accordera tout ce que tu lui demanderas. »<br />
Jésus lui dit : « Ton <strong>fr</strong>ère ressuscitera. »<br />
Marthe reprit : « Je sais qu'il ressuscitera au dernier jour, à la résurrection. »<br />
Jésus lui dit : « Moi, je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi, même s'il meurt, vivra ; et<br />
tout homme qui vit et qui croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela »<br />
Elle répondit : « Oui, Seigneur, tu es le Messie, je le crois ; tu es le Fils de Dieu, celui qui vient dans le<br />
monde. »
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Carême 2011 Paroisse Saint Bernard lès Tamié<br />
Ayant dit cela, elle s'en alla appeler sa soeur Marie, et lui dit tout bas : « Le Maître est là, il t'appelle. »<br />
Marie, dès qu'elle l'entendit, se leva aussitôt et partit rejoindre Jésus.<br />
Il n'était pas encore entré dans le village ; il se trouvait toujours à l'endroit où Marthe l'avait rencontré.<br />
Les Juifs qui étaient à la maison avec Marie, et lui manifestaient leur sympathie, quand ils la virent se<br />
lever et sortir si vite, la suivirent, pensant qu'elle allait au tombeau pour y pleurer.<br />
Elle arriva à l'endroit où se trouvait Jésus ; dès qu'elle le vit, elle se jeta à ses pieds et lui dit : «<br />
Seigneur, si tu avais été là, mon <strong>fr</strong>ère ne serait pas mort. »<br />
Quand il vit qu'elle pleurait, et que <strong>les</strong> Juifs venus avec elle pleuraient aussi, Jésus fut bouleversé d'une<br />
émotion profonde.<br />
Il demanda : « Où l'avez-vous déposé » Ils lui répondirent : « Viens voir, Seigneur. »<br />
Alors Jésus pleura.<br />
Les Juifs se dirent : « Voyez comme il l'aimait ! »<br />
Mais certains d'entre eux disaient : « Lui qui a ouvert <strong>les</strong> yeux de l'aveugle, ne pouvait-il pas empêcher<br />
Lazare de mourir »<br />
Jésus, repris par l'émotion, arriva au tombeau. C'était une grotte fermée par une pierre.<br />
Jésus dit : « Enlevez la pierre. » Marthe, la sœur du mort, lui dit : « Mais, Seigneur, il sent déjà ; voilà<br />
quatre jours qu'il est là. »<br />
Alors Jésus dit à Marthe : « Ne te l'ai-je pas dit Si tu crois, tu verras la gloire de Dieu. »<br />
On enleva donc la pierre. Alors Jésus leva <strong>les</strong> yeux au ciel et dit :<br />
« Père, je te rends grâce parce que tu m'as exaucé. Je savais bien, moi, que tu m'exauces toujours ; mais<br />
si j'ai parlé, c'est pour cette foule qui est autour de moi, afin qu'ils croient que tu m'as envoyé. »<br />
Après cela, il cria d'une voix forte : « Lazare, viens dehors ! »<br />
Et le mort sortit, <strong>les</strong> pieds et <strong>les</strong> mains attachés, le visage enveloppé d'un suaire. Jésus leur dit : « Déliezle,<br />
et laissez-le aller. »<br />
Les nombreux Juifs, qui étaient venus entourer Marie et avaient donc vu ce que faisait Jésus, crurent en<br />
lui.