Rencontres au sommet ! - St-bernard-les-tamie.fr

N°11
SEPTEMBRE 2011
trimestriel
Journal chrétien
au cœur des quatre vallées : Beaufortain,
Basse-Tarentaise, Haute-Combe de Savoie, Val d’Arly
Vrai
Dieu
se fait
discret !
Vie des chrétiens
La catéchèse...
belle, mais
rebelle !
A cloche-pied
Des hommes
et des dieux
CroiXés sur le chemin
Rencontres
au sommet !
© PIERRE ANDRÉ SONSOGNO, PRÉSIDENT DES CYCLOS ALBERTVILLOIS
LE NUMÉRO 0,50B - ABONNEMENT 2B

4 OCTOBRE
Journée de prière pour les missions.
DU 16 AU 23 OCTOBRE
« Semaine missionnaire »,
avec l’Église d’Océanie,
mes frères du bout du monde.
« Tu aimeras ton prochain comme toi-même. »
(Mat. 22, 39)
DIMANCHE 30 OCTOBRE
10 h 30, Sainte-Thérèse,
confirmation de 20 jeunes
par le père Philippe Ballot, notre évêque.
DU 19 AU 27 NOVEMBRE
Semaine de la solidarité
internationale (SSI).
JEUDI 8 DÉCEMBRE
Pèlerinage à Myans
avec les gens du voyage.
Messe à 18 h
(il y aura la confirmation d’adultes).
CHEMIN D’INITIATION À LA
PRIÈRE CONTEMPLATIVE
DANS LA VIE QUOTIDIENNE
« Dieu est une expérience, pas une théorie. »
C’est l’expérience de l’écoute d’un cœur
qui se rend attentif aux effets de la vie de
l’Esprit Saint en lui. La formation Béthanie,
en lien avec la paroisse de Saint-Bernard les
Tamié, inscrit cette initiation dans le quatrième
point du projet global de catéchèse
du diocèse de Savoie à savoir : « Ouvrir à
l’intériorité et à la prière ».
Un chemin en douze rencontres, du
6 octobre 2011 au 7 juin 2012, pour
redécouvrir la Parole du Christ à travers
le dialogue contemplatif, la méditation, la
contemplation, etc., selon la pédagogie de
saint Ignace de Loyola.
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Brèves
Pris au mot
TOUS À L’ÉCOLE
La rentrée des classes, c’était juste
hier, le temps de retourner à l’école,
à la « schola » en latin (dérivé du grec
« scholè » qui se traduit par école) qui
signifi ait, à l’origine, loisir !
C’est en Grèce que le mot fut employé
pour désigner les écoles philosophiques.
Platon fonda à Athènes l’académie
et Aristote le lycée.
Pour nous, en France, l’instruction obligatoire
date de 1881.
Les petits enfants sont entrés à l’école
maternelle, accompagnés par leurs
parents, au moins aussi anxieux et
émus que leur progéniture.
Des plus grands, sélectionnés, ont
intégré les grandes écoles qui forment
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SOMMAIRE du n°11 sept. 2011
Page 2 Les brèves, Pris au mot
Page 3 Editorial
Pages 4-5 CroiXés sur le chemin
Pages 6-7-8 « Vrai » :
Dieu se fait discret !
Page 9 Manger Saint
les cadres de la nation. Et les adultes
Ils sont déjà formés par leurs années
d’études et aussi par « l’école de la vie »,
qui donne des leçons parfois diffi ciles
à accepter. Les chrétiens, ou ceux qui
sont en recherche, sont à bonne école
avec Jésus Christ qui les enseigne par
les évangiles.
Pour traverser cette nouvelle année
scolaire, qui sera peut-être agitée,
embarquons dans le « bateau-école » de
l’Église ; il y aura peut-être des vagues
un peu fortes, mais nous sommes assurés
d’arriver à bon port, mieux dans
notre espérance et plus solidaires.
Françoise Darmois
Page 10 L’oreillette
L’évangile qui gratte
Page 11 La vie des chrétiens
Pages 12-14 A cloche pied
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Page 2 - PAGES OUVERTES - septembre 2010

Éditorial
L’humilité de Dieu
Lu dans un journal régional : « La Par Bernard Badaud
directrice d’une garderie a été informée
par son administration que les
Prêtre
bambins pourraient continuer à
chanter la populaire chanson Au Clair de la
lune pour autant que le dernier vers “ Pour
l’amour de Dieu ” soit omis… »
Dans une école (très) catholique, la professeure
des écoles, en charge du CM2,
interroge les élèves au cours de la leçon
de sciences : « Qui peut me dire qui est
l’inventeur du chariot à vapeur » Au
fond de la classe, Julien lève le doigt.
« Oui, Julien. »
« Bah, je suppose que c’est “ encore ” Jésus ! »
Gommer toute référence à Dieu… ou le mettre à toutes les sauces… Deux attitudes extrêmes,
illustrées comiquement par ces exemples glanés sur Internet. Trouver la bonne mesure, la juste
distance pour dire Dieu… pas si simple ! Le théologien Dietrich Bonhoeffer, du fond de sa prison
de la Gestapo, disait qu’à l’époque moderne il s’agit de vivre devant Dieu l’absence de Dieu dans
le monde. « Nous avons à assumer notre condition d’être humain comme si Dieu n’existait pas (etsi Deus non
daretur). » Ce constat sur la non nécessité de Dieu telle qu’elle est vécue par l’homme moderne, nous
suggère que Dieu est au-delà des catégories de l’utile et de l’inutile. Pour le croyant Bonhoeffer,
il ne s’agit évidemment pas de nier Dieu, mais de dépasser les fausses images d’un Dieu bouchetrou,
un Dieu-explication de toutes les énigmes, un Dieu complément des manques de l’homme,
un Dieu considéré comme ultime recours dans les situations-limite.
Le père François Varillon a intitulé l’un de ses ouvrages, L’Humilité de Dieu. Oui, Dieu se fait discret…
par amour. Un Dieu envahissant, genre « papa poule » ou « mère abusive » ne serait qu’une
caricature du Père révélé par le Christ Jésus. A l’inverse, dénier aux croyants tout droit de se référer
à Dieu dans le tissu des relations humaines ou dans le rapport de l’homme à l’univers revient à
priver l’humanité d’une Parole ouverte sur un horizon au-delà de la finitude et du tragique de la
condition humaine.
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Trouver la bonne mesure,
la juste distance
pour dire Dieu…
pas si simple !
DIRECTEUR DE PUBLICATION : Bernard Badaud RÉDACTION : Thierry Mollard Editeur : Bayard Service Edition Centre Alpes Savoie Technolac BP308 - 73377 Le Bourget du Lac cedex
bse-centre-alpes@bayard-service.com - www.bayard-service.com - Secrétaire de rédaction, David Roussy - Rédactrice graphiste, Karine Moulin - Maquettiste, Francis Poncet
Régie publicitaire : Bayard Service Régie Tél. 04 79 26 28 21 - Imprimerie Gaillard 01300 Belley - Dépôt légal : 3 e trim. 2011 - ISSN 0298-9182
Photos de couverture : Alberville Imprimé avec des encres végétales, sur des papiers issus de forêts gérées durablement.
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septembre 2011 - PAGES OUVERTES - Page 3

CroiXés sur le chemin
CHRONIQUE D’UN ÉTÉ EN PIÈCES DÉTACHÉES
Rencontres au sommet !
Il faut aider la sorcière Abra
Du 23 au 30 juillet dernier, les louveteaux (8-11
ans) d’Albertville ont rejoint ceux de Saint-Jeande-Maurienne
à Arâches-la-Frasse en Haute-
Savoie pour un camp autour de l’univers d’Harry
Potter. Les treize jeunes ont débuté leur camp sous la pluie
avec la traditionnelle installation des tentes et la construction
des tables. Mais ils ont rapidement dû aider la sorcière Abra
à combattre les Forces du Mal en retrouvant la baguette de
L’univers du Seigneur des Anneaux !
Le camp scout (11-14 ans) s’est
quant à lui déroulé du 23 juillet
au 7 août à Treminis, en Isère.
Dix-neuf jeunes d’Albertville
© SCOUTS DE FRANC ALBERTVILLE
et de La Tour-du-Pin sont entrés dans
l’univers du Seigneur des Anneaux. Ils
ont formé une communauté de jeunes
Hobbits, bien décidés à détruire l’épée
maléfique de Darksgul : en effet, la destruction
de cette épée permettrait de
faire disparaître à tout jamais les Forces
du Mal. Il leur a fallu tout d’abord trouver
le « gouffre sans fi n » dans lequel
jeter cette épée.
Pour ce faire, ils sont partis pour deux
jours et une nuit d’exploration, au
cours desquels ils ont dû apprendre à
se débrouiller « seuls » et à découvrir
le monde, tout en déjouant les pièges
tendus par des êtres malfaisants créés
sureau qu’on lui avait dérobée. Après moult aventures, dont
un concours de cuisine et des « Poudlarpiades », les jeunes
louveteaux ont, dans le monde des Moldus, prononcé leur
promesse, et obtenu des atouts (progression personnelle) et
des graines (progression collective).
Les plus grands ont aussi appris le secret du Grand Arbre et
sont devenus des veilleurs de paix, de mémoire, de bien-être
et de nature.
à partir de l’ADN du cavalier Darksgul.
Après avoir essuyé une attaque d’Orcs
des montagnes, les scouts ont réussi
à décoder des messages elfi ques leur
permettant de trouver l’entrée du
fameux gouffre.
Ils ont pu enfi n se débarrasser de cette
épée maléfi que et fêter dignement cet
événement.
Les scouts ont également rendu service
à la mairie en repeignant un chalet de
montagne, ainsi qu’à la propriétaire du
terrain où ils campaient en construisant
un pont sur la rivière pour accéder plus
facilement au terrain. Certains d’entre
eux ont aussi effectué leur promesse.
JM
>
JOURNÉES MONDIALES DE LA JEUNESSE
Albertville, Burkina, Guadarrama, Madrid !
Cet été, soixante-et-onze
savoyards accompagnés
de onze jeunes venus du
Burkina Faso sont partis
vivre les JMJ à Madrid, suite à l’appel de
notre pape Benoît XVI. Du 9 au 21 août,
on a vécu au rythme espagnol pour un
séjour en deux étapes. Tout d’abord,
nous avons participé au festival de la
jeunesse, à Guadarrama, qu’organisait
la communauté du Chemin Neuf
du 10 au 15 avec notre évêque Philippe
Ballot, les pères Thierry Desrochettes
et Jérôme Martin. Ce fut pour la plupart
une découverte de la communauté.
Avec 3 500 jeunes de vingt-sept pays et
quarante-sept nationalités représentées,
nous avons pu échanger, partager
et prier. On dormait tous sous
tente, réveil en musique, et repas sous
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Page 4 - PAGES OUVERTES - septembre 2010

JMJ 2011 à Madrid.
>>
cars, nous sommes partis pour Madrid.
Destination finale Un gymnase de 500
personnes ! Eh oui, nous nous sommes
installés par terre, serrés comme des
sardines. Heureusement que nous avions
nos lampes torche pour retrouver
notre sac de couchage le soir. Il ne fallait
marcher sur personne ! La semaine,
nous avions catéchèse le matin dans
diverses églises de la capitale et l’aprèsmidi
nous pouvions aller visiter gratuitement
les musées. Le soir, certains
allaient aux concerts dans toute la ville
ou d’autres à des rencontres comme le
témoignage de Tim Guénard. Chacun
d’entre nous avait un large choix d’activités.
Le programme principal se composait
de la messe d’ouverture des JMJ
avec 1 600 000 jeunes, de l’accueil du
pape le jeudi, du chemin de croix le
vendredi et du départ le samedi matin
pour Quarto Vientos, lieu de rencontre
avec Benoît XVI et tous les jeunes venus
du monde entier pour la veillée et la
messe fi nale le dimanche. Nous avons
passé deux journées inoubliables où
nous étions trois millions à être tous
ensemble, dans la joie pour «enraciner
notre foi dans le Christ».
Un grand merci à vous tous pour votre
soutien afi n de porter ces jeunes de
nos paroisses aux Journées mondiales
de la jeunesse. Les prochaines auront
lieu à Rio de Janeiro (Brésil), du 23
au 28 juillet 2013, et j’espère que les
Savoyards seront au rendez-vous.
Marie-Laure Clerc
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Roselend a fêté
les 50 ans du barrage
sans doute plus de
15 000 personnes qui
ont participé le samedi
C’est
20 août aux très nombreuses
festivités organisées par EDF,
la commune de Beaufort et ses très
nombreuses associations à l’occasion
des 50 ans du barrage de Roselend.
Les stands « en tipis » ont fait le plein,
avec sur chaque thème présenté, des
intervenants de très haute qualité. Les
portes ouvertes de la centrale EDF
des Sauces, capable de produire les
besoins domestiques annuels d’une
ville comme Albertville, une très belle
démonstration d’aviron sur le plan
d’eau, un spectacle pyrotechnique de
toute beauté, agrémenté par le piano
de François-René Duchâble, ont été
d’autres temps forts de cette journée.
Mais ce qui restera, c’est la coulée de
la deuxième cloche de la chapelle de
Roselend, réalisée sur place avec brio
par les célèbres établissements Paccard,
et sa bénédiction le lendemain en présence
de notre évêque, Mgr Philippe
Ballot, qui avait choisi le Beaufortain
pour y passer des vacances familiales.
La conception, l’accouchement, le baptême,
le premier cri : c’est à tout cela
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Ouvert du Lundi au Samedi
CroiXés sur le chemin
La bénédiction de la cloche par Mgr Ballot,
archevêque de Savoie, lors de la messe
en plein air le dimanche 21 août, sur le site
de la centrale EDF des Sauces.
qu’a présidé Mgr Ballot. Décidée il y a
un peu plus d’un an, la fabrication de
la cloche manquante de la chapelle de
Roselend a été magnifiquement réalisée
sur la place de Beaufort le samedi soir.
Un beau bébé de 85 kg, de 50 cm de diamètre,
et dont le premier cri entendu à
l’occasion de son baptême par l’archevêque
de Savoie, a comblé de ravissement
les 350 participants à l’occasion
de la messe en plein air, à Roselend.
Augustine (c’est le nom de sa marraine)
a ainsi rejoint sa sœur Geneviève pour
de beaux duos en mi-sol-mi-sol, qui
accompagneront les grimpeurs de la
Pierrra Menta ou ceux de la via ferrata
du Roc du Vent.
Édouard Meunier
■ LE 98 e TOUR…
A l’occasion de son centenaire (c’est en 1911 que les coureurs du Tour de France ont
emprunté pour la première fois le col du Galibier), le Galibier aura été escaladé deux fois à
24 heures d’intervalle. Les 21 et 22 juillet 2011 ! Le 98 e Tour célèbre en 2011 le centenaire
du premier passage du peloton au Galibier, le col alpin le plus visité par la course. La ligne
d’arrivée de la 18 e étape coupait la route à 2 645 mètres d’altitude, la plus haute arrivée
de l’histoire du Tour ! Combien d’adeptes du vélo, cyclo, VTT… aura fait naître le Tour !
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«VRAI» Voir Réfléchir Agir
Dieu se fait discret !
Ar-Rahman, Le Très-Miséricordieux, ou encore, le Saint, le Tout Puissant,
L’Inaccessible, Le Créateur… dans l’islam, on Lui donne jusqu’à 99 noms, à Dieu…
« Dieu est mort », disait Nietzsche. « Dieu le vivant », c’est le plus beau nom de Dieu
dans l’Islam comme dans la Bible : « Béni soit Dieu, le Vivant, à jamais ! » (Tobie 13)
Avec Dieu l’homme hésite entre ne pas en parler ou Le crier ou Le décrier !
Pourtant le Dieu du buisson ardent, inaccessible, est le Dieu qui se manifeste en
humanité pour être libre ! Le Dieu interdit est notre Dieu ! Alors Dieu a-t-il disparu
Non : simplement, Il se fait discret par Amour !
Couple ouvert à deux battants.
« Oh, nom de Dieu ! »
mon grand-père qui
m’a appris à jurer. Il
était un peu menuisier,
C’est
alors enfant puis ado,
j’ai beaucoup travaillé avec lui. On
parlait patois et il jurait. Des dizaines
de jurons divers selon le degré de sa
colère ou de la diffi culté. Du « nom de
Dieu » au « tonnerre de Dieu » et autres
« feu ou milliards, bordel de Dieu ». Si
© ST ROCH BEAUFORT
Au festival d’Avignon 2011...
Au festival de théâtre contemporain
d’Avignon, durant
trois semaines, plus de mille
spectacles (théâtre, danse,
poésies, chansons, concerts) sont proposés
au public. Dieu, la foi, les religions,
le dialogue interreligieux sont
évoqués dans près de 5 % des spectacles.
Et pour certains d’entre eux cela
devient même le thème principal :
• Journal d’un curé de campagne
(Bernanos)
• Femmes de prêtre (J. Naguet)
• Édith Stein (parcours de sa vie de 1933
à 1942)
• Le Prophète (Khalil Gibran)
• Pierre et Mohamed (Vie de Mgr Claverie)
• Confessions (saint Augustin)
ma grand-mère était là, au chapelet
de jurons, elle répondait par des cantiques.
De toute façon, vers la fi n, ils
étaient tous deux sourds, donc, il n’y a
que moi qui suivais. Les deux me sont
restés et parfois je mêle des deux, cantiques
et jurons ! Jurer c’est convoquer
Dieu, lui demander des comptes, l’engueuler,
quand il fait le sourd ! Comme
frère Christophe à Tibbhérine. Un peu.
• Sophie Aram, crise de foi (dans le magazine
La Vie on pouvait lire : « Elle ferait
même rire Dieu »).
• Je suis un prophète c’est mon fi ls qui l’a
dit (Abel Aboualiten)
• Etc.
L’Église d’Avignon n’est pas en reste :
chrétiens au festival d’Avignon, c’est
théâtre, danses, concerts et rencontres
variées. Croyants ou non, pratiquants
ou non, Dieu s’offre à nous, Dieu s’offre
à l’Homme. Chacun, chacune est libre
de choisir ou de refuser cet Amour,
rester indifférent ou croire, adhérer
ou s’opposer. Mais il est impossible
d’échapper à cette question.
Marie-Odile Bouvier
Cela insupporte mes amis, ma femme.
Mais je n’arrive pas à me sentir coupable.
Surtout depuis qu’un théologien
canadien et mon ami Gérard Bessière
me disent que jurer c’est encore le signe
d’une familiarité avec son Dieu ! Si cela
vous intéresse, Robert Morel a consigné
en un livre, tous nos jurons, une anthologie
pittoresque !
Michel Bufflier
■ PARTIE DE CACHE-CACHE : CHERCHEZ-MOI ET VOUS VIVREZ
Le petit-fils de Rabbi Barouk, Yéhiel, se précipita en larmes
dans sa chambre.
« Yéhiel, Yéhiel, pourquoi ces larmes
– Mon ami triche, ce n’est pas juste, grand-père, ce n’est pas
juste pour un ami de tricher !
– Mais qu’a-t-il donc fait, ton ami
– Nous jouions à cache-cache. Je me suis si bien caché
qu’il n’a pas pu me trouver ; alors il s’est arrêté de jouer, il
n’a plus cherché. Tu comprends, grand-père
Moi, je me suis caché et, lui, il ne m’a pas cherché,
ce n’est pas juste ! »
Rabbi Baroukh, bouleversé, se mit à caresser la tête du petit
garçon, et des larmes lui coulèrent des yeux :
« Dieu aussi, Yéhiel, murmura-t-il, Dieu aussi est
malheureux. Il se cache et l’homme ne Le cherche pas.
Tu comprends, mon petit Yéhiel Dieu se cache et l’homme
ne se donne même pas la peine de Le chercher. »
(Elie Wiesel, Célébration hassidique, II)
Page 6 - PAGES OUVERTES - septembre 2010

Du religieux subtilement inséré
dans le quotidien
Voir Réfléchir Agir «VRAI»
Le camp « Red, Rencontre, Échanges, Découvertes », proposé par les aumôneries scolaires, permet à des jeunes
de 11 à 18 ans de vivre ensemble et faire une découverte de soi et de l’autre. Ce jour-là, tout avait commencé à 30
kilomètres du camp, dans la petite chapelle Saint-Etienne, où François de Sales, jadis, venait célébrer la messe qu’il
ne pouvait faire dans la ville même de Thonon, à l’époque aux mains des protestants : comme si Dieu divisait !
La lumière de la chapelle est filtrée par un vitrail de François de Sales, et par un autre, tout rond, représentant un
poisson : forcément, si proche du lac… Mais le poisson, « l’Icthus », masquait le nom de Dieu, « Ièsous Christos Theou
Uios Sôter » : « Jésus Christ Fils du Dieu Sauveur. »
La chapelle est entourée de vignes. Le raisin en ces jours de fin d’été est beau, ces grains sont gorgés de soleil de ces
derniers jours. Une rencontre emmènera tout le monde au village plus haut… où le Chasselas produit l’excellent vin
de Marin. Et plus excellent encore que le vin… Marie A., Yann et Thibault G. ont rencontré Claude Delalex,
le vigneron.
Yann : Claude est une personnalité,
quelqu’un qui a un métier qu’il aime !
Thibault : Tout de suite, il attire notre
regard vers quelques ceps de vignes
près de sa maison. Il est passionné !
Marie : Oui, cet homme est passionné
par son travail, par les autres, par Dieu.
Un homme fort, au regard bleu vif, aux
mains noueuses qui se font douces
lorsqu’il prend le raisin qu’il veut nous
montrer au moment où il rentrait de la
vigne ! Bien sûr, Claude est à la retraite,
mais cela ne se voit pas… Il rentrait de
donner un coup de main au fi ls. Alors
il nous raconte son choix de vivre de la
vigne, il y a bien des années. Puis ce fils,
qui prend sa suite, puis son autre fi ls,
qui laisse son travail de prof de gym,
avec les vacances que l’on connaît,
précise-t-il avec un sourire en coin,
pour travailler lui aussi à la vigne.
Oui, aujourd’hui, la vigne fait vivre les
deux familles ; douce fi erté ! Puis nous
sommes rentrés dans le caveau .
Thibault : Là, il explique le vin, les
cuves inox, le pourquoi de chaque
chose. Il explique son parcours. Cette
ferme familiale où l’écurie est devenue
caveau, les dépendances, cave. Tout
cela à la sueur du front pour se spécialiser
sur la vigne !
Yann : La vigne, il n’hésite pas : « C’est
un beau cadeau, un don merveilleux de
Dieu ! » Les récoltes sont dédiées à Dieu.
C’est un viticulteur chrétien !
Marie : Nous savions que vigne et
Bible sont mêlées, mais quel ne fut pas
notre étonnement quand il nous parlait
de sa vie, de son métier et sa foi :
tout est mêlé ! Étonnante liberté ! Et
sa vie de vigneron viticulteur est présentée
à travers les sculptures, que les
Claude Delalex lors de la visite.
veines de bois de racine de noyer expriment
avec force et délicatesse. Une vie
entièrement habitée par Dieu. Ainsi,
se mêlaient dans ce caveau portraits
de lui et de sa femme, représentations
de la Genèse : on pouvait voir Adam
et Ève, Abraham et Moïse… et Dieu y
transpirait !
Thibault : Et Jésus était bien sûr présent,
au milieu, là, discret !
Claude nous explique qu’il est le plus
petit des personnages de la fresque,
enfoui dans le monde, au plus proche
de chacun, il ne s’impose pas, il se
donne à chercher.
Yann : Marie est présente, également,
par cette belle statue sculptée elle
aussi dans un tronc d’arbre ! Son idée
est de faire faire une reproduction de
cette statue pour la poser au milieu des
vignes ! Il y aura donc bientôt Notre-
Dame des Vignes… à Marin !
Thibault : Et voilà, ce fut une bonne
découverte… et en plus, c’est quelqu’un
de sympa qui a fini la visite par un goûter
fait de raisin cueilli du matin, du jus
C’est un prêtre-ouvrier, oncle de
Claude, qui a sculpté dans le caveau.
de fruit pour les petits, un peu de vin
pour les plus vieux !
Marie : Au dernier jour de camp, un des
jeunes aura cette remarque : « Le sel du
religieux n’était pas omniprésent durant le
camp mais subtilement inséré dans le quotidien.
» Merci, Claude !
Thibault : Oui, quand on est passionné
rien ne vous arrête.
© CAMP RED 2011 LÀ-BAS
septembre 2011 - PAGES OUVERTES - Page 7

CroiXés sur le chemin
Dieu : une question interdite
Dieu est le grand absent de la cité des hommes et du débat public. On parlerait librement et sans retenue de
pouvoir, d’argent et de sexe, mais parler de Dieu est devenu tabou. Le personnage serait terriblement désuet,
emberlificoté dans des superstitions d’un autre âge. Il serait si décalé, si ridicule qu’il devrait être écarté des
préoccupations ordinaires. C’est pourtant loin d’être le cas.
Au nom de Dieu, des femmes
se voilent, des passions
trop humaines se déchaînent
encore. Des cultes
trop à l’étroit remplissent des places
publiques et inondent nos rues commerçantes.
Cette présence « ostentatoire
» fait peur. Est-ce une raison pour
expliquer notre frilosité et nos préventions
occidentales par rapport à Dieu
Ce qui triomphe c’est la
passivité et l’indifférence,
mais on ne peut rester
indifférent toute la vie.
L’homme est un être de raison
Se questionner sur Dieu, ce n’est pas
faire un acte de foi ni bien faire profession
d’altruisme, c’est reconnaître
seulement que toute pensée se nourrit
de doute et que la pensée religieuse ne
fait pas exception. Le doute et la mise
en question sont la marque de la raison,
notre « lumière naturelle ». Il y a
une profonde humanité à se poser la
question de Dieu, soit pour l’accueillir,
soit pour le nier.
A travers son athéisme, l’homme peut
revendiquer une forme de liberté par
rapport à des pratiques cléricales trop
rituelles ou par rapport à des illusions
trop facilement consolantes.
Le croyant peut trouver dans sa foi une
source de vie et de sens au-delà des
superstitions. Mais la question n’est
jamais tranchée une fois pour toutes.
La vie se charge de remettre en question
nos certitudes. La foi du charbonnier
peut vaciller et l’athée le plus convaincu
peut douter de lui-même.
Bien plus, en chacun de nous l’athée et
le fi dèle sont présents, quand Pascal,
dans les Pensées, fait parler le libertin et
l’athée. Ce ne sont pas seulement des
rencontres mais c’est une partie de luimême
qui s’exprime. J’aime à croire que
le dialogue entre l’athée et le croyant
est un dialogue intérieur à tout homme
qui se veut pleinement homme. Enfin, il
y a tellement de façons d’être athée que
le phénomène peut paraître massif. La
foi n’est plus qu’une petite lueur dans la
nuit. Dieu se fait discret. C’est un Dieu
caché, un Dieu qui parle au cœur. Il
s’est fait tout petit. Il s’est fait intérieur
« plus intérieur, à nous-même que nous »
(Saint Augustin).
On comprend mieux alors qu’il puisse
être classé aux abonnés absents, qu’il
ait déserté les médias pour se proposer
dans le silence. « Ne sois pas vide, mon
âme. Le vacarme du vide ne doit pas assourdir
l’oreille de mon cœur » (Augustin, Les
aveux, Livre IV).
Se divertir ou se convertir
Ce dilemme pascalien n’est pas nouveau,
mais il prend aujourd’hui une
acuité particulière. Les hommes ne se
posent plus la question de Dieu, non
par idéologie scientiste, ni en raison
d’une laïcité trop scrupuleuse, mais
parce qu’ils préfèrent trop souvent
le vacarme et le vide. Ils le font pour
s’étourdir et tout oublier. Se divertir,
ce n’est pas choisir le libertinage ou
l’athéisme, c’est se détourner de la
réflexion. Ce qui triomphe, c’est la passivité
et l’indifférence, mais on ne peut
rester indifférent toute la vie.
Pour une salutaire laïcité
La question sur Dieu a un autre mérite
pour nos sociétés occidentales. Elle
permet de séparer « ce qui appartient
à Dieu de ce qui appartient à César ».
Un État ne se défi nit pas par la religion.
Il doit être libéré, par la loi, de
l’emprise des Églises. Cela signifie aussi
que l’État n’a rien de divin et la politique
rien de religieux. La laïcité est une
interrogation sur la place de Dieu dans
la République. Elle assure la liberté religieuse
en limitant les prétentions de
l’État.
Jean-Michel Marie
© JEAN-NOËL ALLEMOZ
■ AMATEURS DE BD… DIEU EST BIEN LÀ !
Vous avez connu Fripounet et Marisette, Sylvain et Sylvette
dans les années quarante ! La BD religieuse en France
approche la Bible, la vie des saints et leurs « fiorettis ».
En définitive, longtemps ces BD débouchaient sur une
espèce de leçon de morale ! Aujourd’hui, la BD religieuse
se diversifie et se métamorphose… Le graphisme est d’une
grande modernité et le ton change… Ainsi, Le Messie est un
manga relatant librement la vie de Jésus. Autre manga, La
Mutinerie, de Ryo Azumi. Une Genèse complètement décalée
et néanmoins fidèle signée Robert Crumb. La biographie
de Sœur Emmanuelle, Yalla !, Le voyage des pères, de David
Ratte. Sans oublier Dieu en personne, de Marc-Antoine
Mathieu. L’histoire d’un homme qui attend dans une file
d’attente et répond à l’agent du recensement qu’il est Dieu.
Plus osé, voici deux liens sur deux bd en ligne (le tome un et
le tome deux, hébergés sur deux blogs différents).
http://pourdieutapezun.canalblog.com/
http://lecomplexededieu.canalblog.com/
Page 8 - PAGES OUVERTES - septembre 2010

La sangria, tout un art
Quand on est entre amis,
que l’on désire un moment
convivial, rien de tel qu’un
petit apéro (n’en déplaise
à tous nos donneurs de leçons). Quand
je reçois des « potes », je leur prépare
une petite sangria. Ce n’est pas trop
alcoolisé et en plus c’est rafraîchissant.
Je vais vous donner ma recette
(non, ne me remerciez pas, c’est de bon
cœur). C’est une recette pour quatre
personnes. Il suffi t de trouver un bambin
en CM qui vous fera la règle de trois
pour d’autres quantités : en plus, ça
lui fera un excellent exercice de calcul.
Partons donc sur une recette pour
quatre, soit un litre et demi de vin rouge.
Personnellement, je prends un côte du
Rhône, mais pas besoin d’un Gigondas
ou d’un Châteauneuf du Pape.
La veille, il nous faut couper, en
tranches, dans une bassine, une à
deux oranges et un citron avec la peau.
Penser à bien laver les fruits pour ôter
toute trace de pesticide. Ajouter trois
cuillères de sucre en poudre, mélanger
bien, couvrir et laisser au réfrigérateur
toute une nuit. Le lendemain, ajouter à
Quand on est entre amis, rien de tel qu’un petit apéro !
Manger Saint
cette préparation le vin, quelques fruits
de saison (pêche, abricot, banane, etc.,
en excluant les fruits rouges). Ajoutez
une écorce de cannelle. Laisser encore
au frigo.
Au moment de servir, ajouter un quart
d’eau gazeuse et un petit verre à liqueur
de cognac.
Quelques conseils pour briller en
société. La sangria est d’origine espagnole.
Son nom vient du fait qu’elle est
faite au vin rouge (sangre = sang en
espagnol). Elle se sert en pichet. On
utilise une cuillère en bois pour éviter
que les fruits ne tombent dans le verre.
Un dernier conseil : c’est à boire avec
modération et surtout pas si vous avez
de la route à faire après.
Michel Lehembre
© CIRIC
HÉ TOILE DES ARTS
■ Indian Creek
par Pete Fromm
Imaginez que sur un coup de tête,
vous postuliez pour vous occuper
pendant l’hiver, d’une écloserie
à saumons en plein milieu des
Montagnes Rocheuses dans
l’Idaho, aux USA.
Un long hiver avec des
températures à moins 20, moins
30 degrés, le bois à couper et à
ranger pour alimenter le feu avant
l’arrivée de la neige, la chasse pour
trouver de la viande fraîche (les
écureuils d’abord, puis un élan), et
la conserver, la nourriture (cuisiner
ses repas pour quelqu’un qui ne
l’a jamais fait), le contrôle des
bassins où sont déposés les œufs
de saumon, pour vérifier que le gel
ne les a pas endommagés, la vie
quotidienne dans une nature plus
ou moins hostile, Noël tout seul,
sans lien avec le reste du monde,
avec pour seule compagnie des
chasseurs de passage et une petite
chienne offerte par des copains...
C’est l’aventure vécue par Pete
Fromm, 20 ans, au début de ses
études universitaires. Pete Fromm,
qui ne l’avait même pas imaginé,
raconte cette expérience de
jeunesse avec humour. Les petites
choses deviennent terriblement
compliquées quand les éléments
sont déchaînés ; il ne faut pas
avoir peur de faire des kilomètres
dans la neige pour joindre le poste
téléphonique le plus proche, de
prendre des risques pour tuer le
lièvre qui va lui faire un bon civet ;
il ne faut pas tomber malade ou se
casser quelque chose.
Pete Fromm, parti sans souci,
comme pour une promenade à la
campagne, découvre une nature
sauvage et hostile (dans les années
80), et la beauté de ces grands
espaces. Il découvre aussi ses
propres limites, il raconte avec
un regard lucide une expérience
captivante et les sentiments qui
l’animent.
Un livre passionnant.
Maryse Bufflier
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septembre 2011 - PAGES OUVERTES - Page 9

L’oreillettem
L’évangile qui gratte…
LE SILENCE DE DIEU !
Deux personnages m’en parlent ! Elie, le
prophète, qui pour avoir tellement parlé –
c’était son métier – aspire au tout-silence.
Autrement dit, il n’a qu’un désir : se laisser
mourir sous un genêt en plein désert pour
être pris dans le silence de Dieu ! Mais le
voilà propulsé au bout du désert sur la
montagne, continuant sa quête de son
Dieu qui n’est ni dans le grand ouragan,
ni dans le tremblement de terre, ni dans
le feu, mais dans la brise légère de la
montagne ; silence et présence forte de
douceur et de paix ! (1 R 19, 9-21)
Dieu ne fait pas de bruit !
L’autre personnage se nomme Siméon
(Luc 2). Je l’ai découvert, à l’abbaye de
Tamié, dans l’intensité des complies. Le
cantique de Siméon, le « Nunc Dimittis »,
c’est-à-dire « Tu peux laisser ton serviteur
s’en aller dans la paix ! », rythme la fin de
journée du serviteur.
Cette histoire du vieil homme, Siméon,
et de l’enfant, Jésus… est paradoxale.
Elle parle de vie et de mort, évoque la
succession des générations, mais elle est
rencontre de l’extrême : deux personnes
qui correspondent sans parler !
Siméon, qui aurait tellement de choses
à dire, se tait. Il y a quelques années,
Don Helder Camara avait le même
comportement. Lors d’une visite de jeunes,
chez lui, à Recife. A la question « quel
message donneriez-vous à la jeunesse », il
répondit : « Il me serait très facile de parler,
parler, parler,… et dire ce que je pense mais
c’est votre jeunesse qui témoignera de ce que
vous voyez ! »
C’est dans ses bras que Siméon accueille
Jésus qui aura tellement de choses à
dire mais qui n’est encore qu’un enfant,
(« infans » en latin « sans parole » un
silencieux, privé de parole) !
C’est pourtant bien dans ce « sans parole »
que Siméon reconnait la Parole de Dieu.
« S’en aller dans la paix » pourrait être
le rendez-vous avec la mort ! Mais redit
chaque soir, il est vie et désir de vie, en
paix avec soi-même et avec les autres.
Pour le chrétien, vivre en paix ce n’est
pas vivre sans conflits ou antagonismes.
Siméon nous inspire pour traverser avec
détermination, fidèles à nos engagements,
la vie et ses sauts et obstacles !
« S’en aller dans la paix » se dit alors
« s’en aller avec le Christ sur le chemin de
la vie », et retrouver une nouvelle jeunesse
pour donner une chance encore à la Bonne
Nouvelle du Christ qui parle de Dieu ! Le
silence de Dieu n’est pas un silence de mort
mais de vie !
Tehem
© TEHEM
© CITLC
Chez nous...
L’été a été chaud et pluvieux. Les vacanciers
ont été nombreux. Les jours de
mauvais temps, ce fut l’occasion pour
beaucoup de découvrir ou redécouvrir
le patrimoine local et les animations
de nos villes et villages du bassin
albertvillois, Val d’Arly et Beaufortain :
« Histoires d’un soir », pour découvrir
la cité médiévale, découvertes du
fort du Mont, les retraites à l’abbaye
de Tamié, la 46 e fête des Montagnes à
Ugine, les festivités folkloriques dans le
Beaufortain, le 50 e anniversaire du barrage
de Roselend, bientôt le 10 e Grand
Bivouac…
Annecy, haut lieu salésien, a proposé
la quintessence des éléments le samedi
6 août 2011 à l’occasion de la fête du lac.
Annecy, qui embrase le lac depuis 1926
! Mais savez-vous que François de Sales
Découvrir
ou redécouvrir
le patrimoine local.
Proche de chez nous...
En l’honneur
d’Emmanuel Philibert,
prince de Savoie.
En France...
La France a chaud et froid. La sécheresse
se transforme parfois en torrents
d’eau. La Terre se révolte. Quand élus et
citoyens se réveilleront-ils pour sauver
la planète De plus, dans notre pays,
l’écart entre les riches et pauvres se
creuse de plus en plus. Pour quand une
meilleure justice
Dans le monde...
© MARIE-HÉLÈNE LIÈGEOIS
Le barrage de Roselend.
a connu la toute première fête du lac,
donnée en 1576, en l’honneur d’Emmanuel
Philibert, prince de Savoie A
moins que ce soit secrètement en l’honneur
des neuf ans de François de Sales.
Juste avant qu’il ne parte à Paris. Ce
point d’histoire est controversé !
En tout cas, une chose est reconnue,
François de Sales est follement amoureux
d’Annecy. Il est fort à parier qu’il
est heureux que les JO n’aient pas lieu
à Annecy en 2018… cela aurait trop
troublé et secoué sa « petite coquille ».
« Nessy, ma pauvre petite coquille qui m’est
plus chère que tous les palais des grands
princes » (XVI. 2).
Au secours ! La Corne de l’Afrique a faim et meurt. Douze millions de personnes
sont menacées de famine en Somalie, Ethiopie, Kenya. Le Secours catholique et
d’autres associations caritatives se mobili sent. Soyons solidaires et n’oublions pas,
dans nos pays nantis et aussi en crise, que la Terre est à tous. Pendant ce temps,
les bourses vacillent, les banques font la pluie et le beau temps et de nombreux
pays même en Europe tremblent et vont à la catastrophe.
© CIRIC
Page 10 - PAGES OUVERTES - septembre 2010

Buisson ardent
(vitrail de Chantal Villard).
La catéchèse…
belle,
mais rebelle !
Dans notre univers, il y a tellement
de communiqués
qui affi rment, provoquent
ou démentent ! Les conférences
de presse et les interviews en
prime time à la télé déversent un fl ot
de paroles ! La presse, y compris notre
journal Pages Ouvertes, participe à ce
concert de voix !
Mais dans notre univers, Dieu est silencieux.
Même à la frontière de la vie de la
mort sur le calvaire, « Dieu est silence »,
juste un cri disant une solitude : « Mon
Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné
» Où donc est Dieu Voilà bien
une question de tant de nos contemporains
!
Il n’y a guère que quelques auteurs en
mal de titre pour dire « Dieu existe, je
l’ai rencontré » ou « Dieu m’a parlé ! »,
et nous préférons entretenir l’ambiguïté
en chantant « Dieu silence tu nous
as parlé : Lumière dans nos yeux, Ferment
dans notre pain. »
Il faut l’avouer, ce serait quand même
beaucoup plus simple si Dieu nous
donnait de temps en temps rendezvous
pour une allocution, un entretien
devant la cheminée ou une conférence
de presse ! Imaginez Dieu nous dévoiler
La remise du livre Ta Parole est un trésor.
où se cache tel ou tel tyran, révéler ce
qui se passe dans les suites d’hôtel ou
nous expliquer comment appréhender
nos problèmes économiques…
« Pourquoi Dieu reste-t-il dans le
silence » Disons avec quelque sourire,
que Dieu se tait pour faire place
à tous ! Et ceux qui profi tent le plus
du silence de Dieu, ce sont peut-être
ceux qui sont engagés dans un certain
athéisme, comme Jean-Paul Sartre
affi rmant : « Dieu se tait, donc il n’existe
pas. » La question s’ouvre alors : le
silence est-il absence
C’est ce questionnement qui fait surgir
bien des paroles, d’hommes, de
penseurs, jusqu’aux paroles mêmes
de Jésus et des Églises lorsque qu’elles
promeuvent la catéchèse ! A l’heure où
vous lirez ce Pages Ouvertes, la catéchèse
aura repris un peu partout.
C’est quoi la catéchèse Le caté Pour
la plupart, cela reste un enseignement
de la doctrine chrétienne. Et pour le
plus grand nombre, cette action est
dirigée vers les enfants.
Mais catéchèse (du grec « katekein »)
consiste à faire retentir, résonner,
entendre… Littéralement il s’agit de
faire retentir la Parole ! Dans la Bible, on
ne peut pas enfermer Dieu, ni le saisir,
ni le retenir, ni le défi nir et on s’interdit
de prononcer son nom. YHWH en
est le tétragramme imprononçable ! Le
nom de Dieu YHWH, on l’écrit, mais
on ne le prononce pas. Dans la Bible,
on n’écrit pas le nom de Dieu mais on
s’écrie qu’il est Dieu ! Dieu serait-il
une histoire sans paroles, sans images,
sans visages, du vent Sûrement pas,
dit la catéchèse qui est rebelle et qui
brave l’interdit du nom de Dieu !
Dans les pages « à cloche pieds », vous
trouverez dans chaque paroisse des
renseignements concernant la catéchèse
à tous les âges de la vie !
■ INFORMATION
Mme Claire Clochet est nommée responsable interdiocésaine du service
de catéchèse (Église en Savoie n° 7 - Juillet-août 2011, partie officielle – 325).
© PSBLT
© TEHEM
Breves
Vie des chrétiens
POUR LES AUMÔNERIES
SCOLAIRES
Aumôneries de l’enseignement public :
Frontenex et Albertville
Les activités de l’aumônerie ont repris…
Chaque niveau reprend ses rencontres au
fil de l’année.
Des activités sont ouvertes en commun à
toute l’aumônerie (temps fort de rentrée,
de Noël, de Carême… Vidéo-pâtes, Hélie
fond, messes tapis une fois par mois…).
Suivre les dates et informations sur le blog
http://labas73.canalblog.com/
Deux moments repères chaque semaine :
deux tables ouvertes à JMJM (Jean Moulin
Jeudi Midi !) et à PGC Pierre Grange Cafet,
à l’aumônerie Pierre Grange.
Ouverture d’un parcours vers la confirmation,
ouvert aux jeunes : lycéens, apprentis,
formation en alternance…
Contact dans les aumôneries
Responsable aumôneries : Marie Allemoz
Prêtre accompagnateur : Thierry Mollard
JEANNE D’ARC
C’est sur le temps scolaire selon les
heures libres de l’emploi du temps des
classes pour 6 e et 5 e . Les élèves ont le
choix entre un temps de catéchèse ou un
temps de réflexion sur les diverses questions
qu’ils peuvent se poser (temps non
religieux).
Pour les 4 e -3 e et lycéens, temps de rencontre
« spi » autour d’un repas sur l’heure
du déjeuner.
Préparation aux différents sacrements
pour les élèves qui en font la demande.
Célébrations non eucharistiques à
Noël et en temps de Carême pour ceux
qui le désirent. Célébrations eucharistiques
rythment les temps liturgiques
(Toussaint, Noël, Jeudi saint).
Proposition de pélé à Lourdes avec le pèlerinage
diocésain.
Des temps de préparation à la profession
de foi, à la confirmation et participation
au camp RED avec l’AEP
ainsi que des temps de convivialité :
repas de l’aumônerie, messe soupe,
collation préparée par l’équipe de la pastorale
et proposée lors des réunions des
parents-profs du premier trimestre.
Responsable aumônerie : Martine Leblanc
Prêtre accompagnateur : Bernard Badaud
septembre 2011 - PAGES OUVERTES - Page 11

A cloche-pied
■ Saint-Roch-en-Beaufortain
BEAUFORT/DORON, ARÊCHES, HAUTELUCE, VILLARD-SUR-DORON, QUEIGE
« Chapelle de charme
cherche prêtre en vacances »
le titre d’un article paru
dans La Croix du mardi
2 août, avec une belle photo
C’est
de la chapelle de Notre-
Dame de Haute Lumière, aux Saisies,
Au cours des mois d’été (juin,
juillet et août), trente-six
baptêmes et vingt mariages
ont été célébrés dans notre
paroisse. Personnellement, j’ai beaucoup
aimé les rencontres au cours
desquelles nous avons préparé ces
moments qui comptent tellement dans
la vie des familles. Voici, comme ils me
viennent, quelques « fl ashes » que je
garde en mémoire. Quatre familles qui
ne se connaissaient pas s’entendent
pour préparer un livret commun pour la
Page 12 - PAGES OUVERTES - septembre 2010
légendée comme suit : « Au col des Saisies,
la chapelle propose un logement destiné aux
prêtres contre quelques messes dominicales. »
L’article relate l‘histoire et les conditions
de mises à disposition aux prêtres en
■ UNE RENCONTRE APPRÉCIÉE À RENOUVELER...
Sympathique réunion au centre de vacances du chalet Arc-en-ciel aux Saisies, où se
sont regroupés le lundi 25 juillet, le temps d’un repas merveilleusement préparé par les
cuisiniers du centre, des prêtres passant des vacances dans le Beaufortain, accompagnés
de leurs amis, de membres de l’équipe d’animation paroissiale, et bien sûr du père
Stéphane Raux, curé de la paroisse Saint-Roch en Beaufortain, des pères Justin Singer et
Noël Peigner, et de Sylviane Gachet, déléguée pastorale. De riches échanges entre le Nord
de la France, la région parisienne, la Vendée… entre des « habitués » et ceux découvrant le
Beaufortain pour la première fois, logés aux Saisies, à Arêches, à Beaufort, à Villard…
cérémonie du baptême de leurs enfants.
Une maman collecte les textes… (vive
internet !) Une autre s’occupe de la
couverture avec les photos des enfants,
un papa se charge des photocopies.
Kaléidoscope de visages venus d’horizons
divers : Antilles, Portugal, Italie,
Grande Bretagne, gens du voyage…
Des témoins du mariage ont préparé
un mot personnel qui retrace l’amitié
vécue avec les mariés. Moment d’émotion…
et quelques larmes (pas seulement
chez la mariée !).
Le père Edouard Haverland, originaire
de Lille, devant les caméras de FR3 :
« On est heureux de rendre service…
tout en se reposant ! »
vacances des cinq logements que possède
la paroisse Saint-Roch en Beaufortain. Cet
article a également déclenché deux autres
reportages : un sur Europe 1 (interview
du père Fournel logé aux Saisies) et un
sur FR3 Alpes et Rhône-Alpes (reportage
sur la messe de 10 heures à la chapelle
de Bonnecine à Queige et interview du
père Haverland logé à Villard). Ces deux
prêtres viennent depuis plusieurs années
dans le Beaufortain et participent activement
à la vie de la paroisse. FR3 Alpes
est ensuite revenue le 15 août aux Saisies
pour un reportage sur la messe et la traditionnelle
bénédiction des troupeaux lui
faisant suite.
■ Notre-Dame de Basse Tarentaise
CEVINS, ESSERTS-BLAY, SAINT-THOMAS, LA BATHIE, ROGNAIX, SAINT-PAUL-SUR-ISÈRE, TOURS-EN-SAVOIE
Baptême de Naëlle et de son petit frère Titouan
C’était le 21 août, à La Bâthie. Naëlle, depuis un an, se préparait à cet événement.
Devant la communauté rassemblée, elle exprimait son désir de recevoir le
baptême, ajoutant: « En choisissant Adrien et Julie comme parrain et marraine, je leur
prouve mon amour. » Tous ceux qui ont vécu ce beau moment ont été impressionnés
par la maturité de Naëlle : quelles que soient les diffi cultés de la vie, chacun peut
faire son chemin vers Dieu, avec ceux qu’il aime.
■ CATÉCHÈSE
Il n’est pas nécessaire d’être baptisé pour s’inscrire. Chacun est le bienvenu. Pour tout renseignement : maison paroissiale
au 04 79 32 02 99, ou au 04 79 37 79 81 (S. Valentin, coordinatrice du caté primaire).
Enfants de 3 à 7 ans, chaque premier dimanche du mois pendant la messe de 10 h 30, à l’église Sainte-Thérése.
« Les adultes sont invités à participer aux temps de rencontres “parents-enfants” proposés régulièrement dans l’année, lors du caté des
enfants ou à l’occasion d’une préparation : baptême, première communion, fête chrétienne, ou tout événement permettant d’échanger
autour d’un texte biblique. »
■ Jean XXIII Albertville
ALBERTVILLE SAINT JEAN BAPTISTE, SAINT SIGISMOND, SAINTE THÉRÈSE, CONFLANS, VENTHON
Ces moments qui comptent tellement dans la vie !
Et très souvent un profond témoignage
de foi rendu publiquement devant des
amis qui ne partagent pas tous les
mêmes convictions. Une jeune mariée a
même communié pour la première fois
à l’occasion de son mariage. Ce Dieu
qu’on n’ose pas toujours nommer en
famille ou au travail, voici que l’occasion
est offerte de dire qu’il ne nous
est pas étranger et, qu’en tout cas, la
naissance d’un enfant ou la consécration
d’un amour ont quelque chose à
voir avec Lui.
© PO

■ Saint-Bernard-lès-Tamié
MERCURY, GILLY-SUR-ISÈRE, PLANCHERINE, PALLUD
« Dieu leur donne la force de rester »
Des hommes et des dieux : qui n’a pas vu ce film Athées, agnostiques ou croyants, presque tous
sont revenus impressionnés par la foi de ces moines de la montagne algérienne. En 1996, ceux-ci
ont laissé leur vie pour ne pas abandonner ceux qui leur faisaient confiance. Et Dieu leur donne
la force de rester, là où est leur vocation, malgré le danger permanent et la tentation insidieuse
de fuir. Le mystère de Dieu, c’est qu’il leur donne cette force.
« Ton je t’aime, un jour m’est apparu, je ne m’en suis jamais remis. » « Tant qu’il y aura une douleur à
partager dans le monde, vous serez là, compagnons de la nuit et du doute, de la veille et des larmes. » Le
9 août dernier, c’était le thème de la halte spirituelle, à Tamié. Frère Marco nous a longuement
parlé de cet événement de Thibirine et répondu à nos questions.
Quand la nouvelle de
l’événement Thibirine vous est
parvenue, comment avez- vous
réagi
Frère Marco : Certains des frères de
Thibirine ont vécu un temps à Tamié.
Nous connaissions leur situation, et
les diffi cultés qu’ils vivaient. Nous ne
sommes pas ici en dehors des événements.
Nous les soutenions dans la
prière. Nous avons à Tamié, comme
à Thibirine, des fonctions d’accueil et
d’accompagnement pour la population
environnante, que les villageois
ont bien comprises : « Nous sommes les
oiseaux mais vous êtes la branche. » Nous
avons tous été comme frère Christophe
saisis un jour par le doute : « Je ne suis
pas devenu moine pour être martyr. » Il
nous faut nous ressouvenir des textes
écrits par frère Christophe au cours des
deux années précédentes où les événements
menaçaient déjà : Que faut-il
faire Rester Partir Partir c’est fuir ;
être martyr jusqu’où Pour quoi Pour
Dieu Pour être le meilleur Ces questions
nous concernent. Un des frères
de Christophe, qui n’est pas moine, par
exemple, révolté, y a laissé sa foi, il a
quitté l’Église.
Mais le doute fait partie de la foi, la foi
n’est jamais une certitude, Dieu n’est
pas une évidence.
Est-ce que le film a changé
quelque chose dans votre foi et
dans votre vivre ensemble
Après le fi lm, on a été invités, on est
sortis de notre monastère. Souvent le
cinéma, quand il représente des lieux,
comme un monastère, trahit la vérité de
ce qui s’y vit. Dans ce film, j’ai retrouvé
exactement ce que nous vivons. Le fi lm
met l’accent sur la vie communautaire :
on ne peut pas être chrétien tout seul.
Dieu n’est pas un solitaire, c’est ce dont
témoignent les frères de Thibirine et ce
Sur le doyenné d’Albertville, le
père René Albert est déchargé,
pour raison de santé, des
paroisses Saint-Laurent
d’Ugine et Notre-Dame des Belles
Cimes en Val d’Arly. Il est nommé
prêtre auxiliaire dans les paroisses
Bienheureux Jean XXIII-Albertville,
Notre-Dame de Basse Tarentaise,
Saint-Pierre de Tarentaise en Haute-
Combe de Savoie, Sainte-Claire en
A cloche-pied
que le film traduit bien.Une des images
les plus fortes à la fi n : les moines semblaient
accompagner les terroristes
vers la lumière. Notre foi est rencontre :
on ne va pas à la messe pour soi ; une
messe qui additionne des individus,
qui ne communiquent pas, c’est nul !
On est chrétien parce qu’un jour Jésus
nous a dit : « Je t’aime ».
Cet événement et ce qui est révélé de
la vie des moines dans le monastère
et de l’insertion du monastère dans
le village, musulman, nous révèle le
message d’espérance de l’Évangile : la
fraternité est plus forte que la haine, le
plus beau peut nous arriver au cœur
du pire.
Interview recueillie
par Maryse Bufflier
■ Saint Laurent d’Ugine - Notre Dame des Belles Cimes en val d’Arly
UGINE, LE COHENNOZ, HÉRY SUR UGINE, ALLONDAZ, CÉSARCHES, MARTHOD, THÉNÉSOL
Le père René Albert
© TEHEM
Nominations
© TEHEM
Certains des frères
de Thibirine ont vécu
un temps à Tamié.
■ LA CATÉCHÈSE A REPRIS
Notons les rencontres « Katéades »… quand les adultes vont au caté ! Les dimanches
(15 h-17 h) 6 novembre, 15 janvier, 25 mars. Et les messe des familles 10 h :
les dimanches 16 octobre (Pallud), 15 janvier (Mercury) 27 mai (lieu nc.).
Deux groupes spirituels (Ignacien, voir présentation page 2) et Salésiens les mardis
(20-22 h 30 à la maison paroissiale) : 24 janvier, 13 mars ; 5 juin.
Tout renseignement à la maison paroissiale.
Haute-Combe de Savoie, Saint-Laurent
d’Ugine et Notre-Dame des Belles
Cimes en Val d’Arly.
Le père Bernard Badaud, curé-doyen
des paroisses Bienheureux Jean XXIII
-Albertville et Notre-Dame de Basse
Tarentaise, est nommé également curé
des paroisses Saint-Laurent d’Ugine et
Notre-Dame des Belles Cimes en Val
d’Arly.
septembre 2011 - PAGES OUVERTES - Page 13

A cloche-pied
■ Sainte-Claire en Haute-Combe de Savoie
NOTRE DAME DES MILLIÈRES, MONTHION, GRIGNON, BONVILLARD, SAINTE-HÉLÈNE-SUR-ISÈRE
■ Saint-Pierre de Tarentaise en Haute Combe de Savoie
FRONTENEX, SAINT VITAL, TOURNON, CLÉRY, VERRENS-ARVEY, GRÉSY-SUR-ISÈRE, MONTAILLEUR
Le plaisir de se retrouver
A
l’initiative d’Henri Bruyère,
mercredi 24 août, un groupe
d’une trentaine de personnes
des paroisses Saint-
Pierre et Sainte-Claire en Tarentaise
s’est retrouvé à Gittamelon.
Ce petit hameau de montagne, accessible
une partie de l’année seulement,
est situé au cœur de la vallée des
Encombres au-dessus de Saint-Martin
de Belleville.
Michel Séclet, notre hôte d’un jour,
nous attendait avec Renée son épouse.
Pour débuter cette journée, l’abbé Jean-
Pierre Sans célébra la messe en plein air
devant la petite chapelle dédiée à saint
Jean l’Évangéliste et datant de 1644.
Trop exiguë, elle ne pouvait nous contenir
tous, d’autant plus que quelques
résidents locaux s’étaient joints à nous.
A l’issue de la célébration, chacun sortant
de son sac pique-nique et bonnes
bouteilles, un repas copieux fut partagé
dans la bonne humeur. L’ambiance
chaleureuse n’était pas seulement due
au soleil généreux mais au plaisir de
se retrouver ou de créer de nouveaux
liens.
L’après-midi se ponctua par l’ascension
du Rocher Roux vers une magnifi
que croix en bois érigée en 2006 par
Jean Julien Jay habitant le Châtelard et
présent parmi nous.
Un grand merci à Renée et Michel pour
la qualité de leur accueil, leur sourire et
pour cette journée inoubliable.
© PAROISSE SAINT-PIERRE DE TARENTAISE
■ INFO ET PROJETS
•Le père René Albert proposera des rencontres bibliques.
A suivre !
•Depuis plusieurs années, un petit groupe se retrouve à
Frontenex le premier jeudi du mois, de 18 h à 19 h 15, à la
cure : nous prenons pour dialoguer le livre Croire, de Bernard
Sesboué, jésuite, venu à Myans.
Nous terminons ces échanges sur ce que peut vouloir dire
« Je crois en la vie éternelle », les 6 octobre, 3 novembre et
1 er décembre. Il est possible de se joindre au groupe sans
être venu avant…
La même proposition est faite à Grésy, salle au dessus de la
poste, le mardi qui suit le premier jeudi du mois, à 17 h, les
11 octobre, 8 novembre et 6 décembre.
•Le 2 e jeudi du mois, un autre groupe pourrait se former sur
la paroisse Sainte-Claire, pour amorcer le même parcours
avec le livre de Bernard Sesboué… à Sainte-Hélène, salle
de l’ancienne cure, de 18 h 30 à 19 h 45, les 13 octobre,
10 novembre et 8 décembre.
•Sur tout sujet où vie et foi sont liées, des rencontres à
domicile se font déjà, mais pas assez !
A Grignon, Sainte-Hélène, Montailleur, Saint-Vital :
je suis heureux d’y participer si nous sommes au minimum…
trois ! Mais plus, c’est mieux !
Exemples de sujets : sectes, Migrants, veuvage, concile
Vatican II, Marie, incroyance et foi, etc. N’hésitez jamais
à choisir un lieu, une date, un horaire, un sujet, en
concertation. Contact : J-Pierre Sans 04 79 38 21 54
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Page 14 - PAGES OUVERTES - septembre 2010

Pour que
votre journal vive...
Rien de nouveau sous le soleil,
titrait le Pages Ouvertes n°1
en 2009. Pages Ouvertes est
distribué « toutes boîtes »
en 22 000 exemplaires et de nombreux
thèmes ont été la préoccupation de ces
trois dernières années.
« L’Europe », « Au rythme de la vie »,
« La Nuit », « Résister, c’est exister ! »,
« Le sport », « Être jeune », « Chemin…
dépendance ! », « Mariage : folie d’aimer
». Et vous lisez « Dieu se fait discret
! ». En décembre, nous finirons « En
toute beauté ! », pour reprendre avec
le n° 13 en 2012 dans une maquette
renouvelée. Vous retrouverez ainsi vos
rubriques préférées… A suivre !
En attendant vous trouverez dans ce
numéro l’enveloppe annuelle, qui sollicite
votre participation fi nancière…
Vous savez que les 22 000 exemplaires
sont diffusés gratuitement par quelques
450 « distributeurs » généreux et bénévoles
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Ce qui veut dire que Pages Ouvertes,
votre journal est fi nancé pour plus de
moitié par les paroisses, et pour deux
petits quarts par les annonceurs... . et
votre enveloppe que vous nous renvoyez
avec votre participation ! Nous
avons engagé cette années un travail ail
qui aboutira à alléger la participation
des paroisses pour qui Pages Ouvertes es
est un effort choisi mais exigeant !
Alors oui, nous comptons aussi sur
votre précieux soutien de lecteurs :
des euros en unités ou en dizaines,
chacun selon sa bourse…
Pour l’équipe rédactionnelle :
Thierry Mollard
© PIERRE ANDRÉ SONSOGNO, PRÉSIDENT DES CYCLOS ALBERTVILLOIS
Journal chrétien au cœur des quatre vallées : Beaufortain,
Basse-Tarentaise, Haute-Combe de Savoie, Val d’Arly
■ ENVELOPPE IMPRIMÉE
Utiliser l’enveloppe imprimée que vous trouverez dans ces pages à envoyer par la
poste, ou à remettre à votre paroisse avec votre don ! Participez à la vie de votre
journal pour qu’il vive !
Dieu
se fait
discret !
La catéchèse...
belle, mais
rebelle !
Rencontres
au sommet !
LE NUMÉRO 0,50- ABONNEMENT 2
Des hommes
et des dieux
N°11
SEPTEMBRE 2011
trimestriel
Annonce
RAMASSAGE TEXTILE
« Terre des Hommes » fera un ramassage de textiles et vêtements usagés
mercredi 12 octobre 2011 matin, à Albertville, et dans les communes avoisinantes.
L’information sera faite, en temps utile, par affiches, radios et voie de presse.
Pour tout contact : Tél. 04 79 32 01 06 ou jacdutel@wanadoo.fr
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septembre 2011 - PAGES OUVERTES - Page 15

Elévation
« Les siècles passent, il est toujours là.
On le découvre, on l’oublie on le redécouvre.
Il est l’être le plus aimé et le plus vivifiant, au-delà de toute parole.
Il hante la mémoire, lui, l’être d’avenir !
La croix semble être là pour lui permettre d’ouvrir des bras
qui esquisseront un accueil joyeux. »
Textes extraits du livre Le Christ de la Llagonne,
Gérard Bessière et Hyacinthe Vulliez,
Éditions du Viel Annecy (1993)
© MARIE-HÉLÈNE LIÉGEOIS
Le Christ accueillant,
à Tignes-les-Boisses,
une œuvre de Jean Touret.
Le Christ, les bras tendus
vers le fond de la vallée,
pleure le village englouti
et accueille les nouveaux venus.