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CroiXés sur le chemin Dieu : une question interdite Dieu est le grand absent de la cité des hommes et du débat public. On parlerait librement et sans retenue de pouvoir, d’argent et de sexe, mais parler de Dieu est devenu tabou. Le personnage serait terriblement désuet, emberlificoté dans des superstitions d’un autre âge. Il serait si décalé, si ridicule qu’il devrait être écarté des préoccupations ordinaires. C’est pourtant loin d’être le cas. Au nom de Dieu, des femmes se voilent, des passions trop humaines se déchaînent encore. Des cultes trop à l’étroit remplissent des places publiques et inondent nos rues commerçantes. Cette présence « ostentatoire » fait peur. Est-ce une raison pour expliquer notre frilosité et nos préventions occidentales par rapport à Dieu Ce qui triomphe c’est la passivité et l’indifférence, mais on ne peut rester indifférent toute la vie. L’homme est un être de raison Se questionner sur Dieu, ce n’est pas faire un acte de foi ni bien faire profession d’altruisme, c’est reconnaître seulement que toute pensée se nourrit de doute et que la pensée religieuse ne fait pas exception. Le doute et la mise en question sont la marque de la raison, notre « lumière naturelle ». Il y a une profonde humanité à se poser la question de Dieu, soit pour l’accueillir, soit pour le nier. A travers son athéisme, l’homme peut revendiquer une forme de liberté par rapport à des pratiques cléricales trop rituelles ou par rapport à des illusions trop facilement consolantes. Le croyant peut trouver dans sa foi une source de vie et de sens au-delà des superstitions. Mais la question n’est jamais tranchée une fois pour toutes. La vie se charge de remettre en question nos certitudes. La foi du charbonnier peut vaciller et l’athée le plus convaincu peut douter de lui-même. Bien plus, en chacun de nous l’athée et le fi dèle sont présents, quand Pascal, dans les Pensées, fait parler le libertin et l’athée. Ce ne sont pas seulement des rencontres mais c’est une partie de luimême qui s’exprime. J’aime à croire que le dialogue entre l’athée et le croyant est un dialogue intérieur à tout homme qui se veut pleinement homme. Enfin, il y a tellement de façons d’être athée que le phénomène peut paraître massif. La foi n’est plus qu’une petite lueur dans la nuit. Dieu se fait discret. C’est un Dieu caché, un Dieu qui parle au cœur. Il s’est fait tout petit. Il s’est fait intérieur « plus intérieur, à nous-même que nous » (Saint Augustin). On comprend mieux alors qu’il puisse être classé aux abonnés absents, qu’il ait déserté les médias pour se proposer dans le silence. « Ne sois pas vide, mon âme. Le vacarme du vide ne doit pas assourdir l’oreille de mon cœur » (Augustin, Les aveux, Livre IV). Se divertir ou se convertir Ce dilemme pascalien n’est pas nouveau, mais il prend aujourd’hui une acuité particulière. Les hommes ne se posent plus la question de Dieu, non par idéologie scientiste, ni en raison d’une laïcité trop scrupuleuse, mais parce qu’ils préfèrent trop souvent le vacarme et le vide. Ils le font pour s’étourdir et tout oublier. Se divertir, ce n’est pas choisir le libertinage ou l’athéisme, c’est se détourner de la réflexion. Ce qui triomphe, c’est la passivité et l’indifférence, mais on ne peut rester indifférent toute la vie. Pour une salutaire laïcité La question sur Dieu a un autre mérite pour nos sociétés occidentales. Elle permet de séparer « ce qui appartient à Dieu de ce qui appartient à César ». Un État ne se défi nit pas par la religion. Il doit être libéré, par la loi, de l’emprise des Églises. Cela signifie aussi que l’État n’a rien de divin et la politique rien de religieux. La laïcité est une interrogation sur la place de Dieu dans la République. Elle assure la liberté religieuse en limitant les prétentions de l’État. Jean-Michel Marie © JEAN-NOËL ALLEMOZ ■ AMATEURS DE BD… DIEU EST BIEN LÀ ! Vous avez connu Fripounet et Marisette, Sylvain et Sylvette dans les années quarante ! La BD religieuse en France approche la Bible, la vie des saints et leurs « fiorettis ». En définitive, longtemps ces BD débouchaient sur une espèce de leçon de morale ! Aujourd’hui, la BD religieuse se diversifie et se métamorphose… Le graphisme est d’une grande modernité et le ton change… Ainsi, Le Messie est un manga relatant librement la vie de Jésus. Autre manga, La Mutinerie, de Ryo Azumi. Une Genèse complètement décalée et néanmoins fidèle signée Robert Crumb. La biographie de Sœur Emmanuelle, Yalla !, Le voyage des pères, de David Ratte. Sans oublier Dieu en personne, de Marc-Antoine Mathieu. L’histoire d’un homme qui attend dans une file d’attente et répond à l’agent du recensement qu’il est Dieu. Plus osé, voici deux liens sur deux bd en ligne (le tome un et le tome deux, hébergés sur deux blogs différents). http://pourdieutapezun.canalblog.com/ http://lecomplexededieu.canalblog.com/ Page 8 - PAGES OUVERTES - septembre 2010
La sangria, tout un art Quand on est entre amis, que l’on désire un moment convivial, rien de tel qu’un petit apéro (n’en déplaise à tous nos donneurs de leçons). Quand je reçois des « potes », je leur prépare une petite sangria. Ce n’est pas trop alcoolisé et en plus c’est rafraîchissant. Je vais vous donner ma recette (non, ne me remerciez pas, c’est de bon cœur). C’est une recette pour quatre personnes. Il suffi t de trouver un bambin en CM qui vous fera la règle de trois pour d’autres quantités : en plus, ça lui fera un excellent exercice de calcul. Partons donc sur une recette pour quatre, soit un litre et demi de vin rouge. Personnellement, je prends un côte du Rhône, mais pas besoin d’un Gigondas ou d’un Châteauneuf du Pape. La veille, il nous faut couper, en tranches, dans une bassine, une à deux oranges et un citron avec la peau. Penser à bien laver les fruits pour ôter toute trace de pesticide. Ajouter trois cuillères de sucre en poudre, mélanger bien, couvrir et laisser au réfrigérateur toute une nuit. Le lendemain, ajouter à Quand on est entre amis, rien de tel qu’un petit apéro ! Manger Saint cette préparation le vin, quelques fruits de saison (pêche, abricot, banane, etc., en excluant les fruits rouges). Ajoutez une écorce de cannelle. Laisser encore au frigo. Au moment de servir, ajouter un quart d’eau gazeuse et un petit verre à liqueur de cognac. Quelques conseils pour briller en société. La sangria est d’origine espagnole. Son nom vient du fait qu’elle est faite au vin rouge (sangre = sang en espagnol). Elle se sert en pichet. On utilise une cuillère en bois pour éviter que les fruits ne tombent dans le verre. Un dernier conseil : c’est à boire avec modération et surtout pas si vous avez de la route à faire après. Michel Lehembre © CIRIC HÉ TOILE DES ARTS ■ Indian Creek par Pete Fromm Imaginez que sur un coup de tête, vous postuliez pour vous occuper pendant l’hiver, d’une écloserie à saumons en plein milieu des Montagnes Rocheuses dans l’Idaho, aux USA. Un long hiver avec des températures à moins 20, moins 30 degrés, le bois à couper et à ranger pour alimenter le feu avant l’arrivée de la neige, la chasse pour trouver de la viande fraîche (les écureuils d’abord, puis un élan), et la conserver, la nourriture (cuisiner ses repas pour quelqu’un qui ne l’a jamais fait), le contrôle des bassins où sont déposés les œufs de saumon, pour vérifier que le gel ne les a pas endommagés, la vie quotidienne dans une nature plus ou moins hostile, Noël tout seul, sans lien avec le reste du monde, avec pour seule compagnie des chasseurs de passage et une petite chienne offerte par des copains... C’est l’aventure vécue par Pete Fromm, 20 ans, au début de ses études universitaires. Pete Fromm, qui ne l’avait même pas imaginé, raconte cette expérience de jeunesse avec humour. Les petites choses deviennent terriblement compliquées quand les éléments sont déchaînés ; il ne faut pas avoir peur de faire des kilomètres dans la neige pour joindre le poste téléphonique le plus proche, de prendre des risques pour tuer le lièvre qui va lui faire un bon civet ; il ne faut pas tomber malade ou se casser quelque chose. Pete Fromm, parti sans souci, comme pour une promenade à la campagne, découvre une nature sauvage et hostile (dans les années 80), et la beauté de ces grands espaces. Il découvre aussi ses propres limites, il raconte avec un regard lucide une expérience captivante et les sentiments qui l’animent. Un livre passionnant. Maryse Bufflier Excursions : Noces, Sports d'hiver, Sorties de sociétés, Services privés, Séjours, Journées, etc... 166, rue Ambroise Croizat ALBERTVILLE Tél. 04 79 320 888 sce-commercial@faure-sta.fr www.faure-sta.fr - www.faure-tourisme.com Tél. 04 79 38 20 07 Fax 04 79 38 26 45 COLLEGE PRIVE SAINT-PAUL Beauséjour 73730 Saint-Paul sur Isère De la 6 e à la 3 e ACCUEILLIR - EDUQUER - FORMER http://college.stpaul.pagesperso-orange.fr college.stpaul@apprentis-auteuil.org INTERNAT - DEMI-PENSION - EXTERNAT ARLY ORTHOPEDIE Nicole Hudry 04 79 38 07 53 Matériel Location Médical Vente Parking - Accueil - Conseil 30, av. de Tarentaise ALBERTVILLE septembre 2011 - PAGES OUVERTES - Page 9
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