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Les Cahiers<br />
d’Orient <strong>et</strong> d’Occident<br />
Bull<strong>et</strong>in bimestriel n°15<br />
_____________________________________________________________<br />
DOCUMENTS D’ORIE<br />
ENT<br />
ET D’ ’OCCIDENT<br />
SUR LES DRUZES<br />
On ne connaît presque point de passages des historiens arabes sur<br />
l’origine <strong>et</strong> la doctrine des Druzes. Un des plus importants<br />
est celui<br />
du grand<br />
historien<br />
Ibnol-Djouzi, auteur de l’ ’histoire universelle<br />
intitulée Miroir du temps. Ce passage se trouve rapporté tout au long<br />
dans le dictionnaire biographique des hommes illustress du XIe<br />
siècle de l’hégire intitulé :<br />
Résumé de monuments des hommes illustres du XIe siècle, par Emîn<br />
Mohammed, sous l’article biographique de Fakhr-eddin, le célèbre<br />
émir des Druzes, parrain des quatre Facardins.<br />
Je ferai observer à c<strong>et</strong>te occasion<br />
qu’il y a dans le Djihannouma<br />
des notices exactes <strong>et</strong> précieuses sur la division originaire des<br />
familles des Druzes du mont Liban, notices ignorées par<br />
tous les<br />
voyageurs qui en ont parlé jusqu’ici.<br />
C<strong>et</strong>te division de familles tientt à celle de la nation entière<br />
dans les deux partis des blancs (akli) <strong>et</strong><br />
des rouges (kizillu).<br />
A la tête<br />
des premiers se trouvait la famille de l’émir Ilmeddin ; à la tête du<br />
second la<br />
famille de Maanoghli, qui fut investiee par Sélim<br />
II de la<br />
principauté du Liban. Mais la<br />
division des blancs<br />
<strong>et</strong> des rouges tient<br />
elle-même à la grande scission de toutes les tribus arabes en Kaïsis<br />
<strong>et</strong> Yemenis ; car il est dit expressément dans le Djihannouma que les<br />
Akli sont du parti yemeni <strong>et</strong> les kisillu du parti kaïsi. Je ferai<br />
observer encore que l’origine<br />
des noms de ces deux partis, que M.<br />
Reinaud, dans son estimable ouvrage sur les invasions des Sarrazins<br />
en France, fait dériver des Arabes descendus de<br />
Kahtan <strong>et</strong> de ceux<br />
descendus d’Ismaïl, est expliquée d’une autre manière par le<br />
Djihannouma, d’après les sources des historiens arabes, qui disent<br />
que les Kaïsis tirent leur nom de Dhohek ben-Merwaen<br />
opposition à Merwan, fils<br />
ben-Kaïs,<br />
auquel les Syriens prêtèrent hommage,<br />
de Hakem, de la famille Omeyé, qui ne triompha de son rival<br />
prétendant à l’empire qu’après un <strong>com</strong>bat de vingt-trois jours, livré<br />
l’an 611 de l’hégire<br />
aux portes de Damas, dans la vallée de<br />
Merdjeles<br />
autres<br />
Rahith. Le Djihannouma contient de même des notices sur<br />
sectes religieuses qui pullulent en Syrie, nommément sur les Ismaïli,<br />
les Nossaïri, les Mewali <strong>et</strong> les Yezidi, qui sont connus, mais aussi<br />
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