Matelot de la Flotte.pdf - Marine et Marins

Matelot
de la Flotte
Marine nationale

La Marine, c’est...
… 53 000 marins, hommes et femmes, militaires et civils :
8 500 civils
5 300 officiers
28 800 officiers mariniers
10 400 quartiers-maîtres et matelots
… engagés pour…
Dissuader
Faire redouter une frappe nucléaire à quiconque menace les intérêts
vitaux de la France.
Intervenir
Engager des forces armées dans un conflit, évacuer les ressortissants,
porter assistance aux populations…
Empêcher le développement des crises
Assurer en permanence une vigilance sur toutes les mers du globe.
Protéger et sauver
Lutter contre les trafics de drogue, la piraterie, la pollution maritime,
assurer la surveillance des pêches et le sauvetage en mer, porter
assistance aux navires.
… à bord de moyens modernes :
115 bateaux de combat et de soutien
10 sous-marins nucléaires
175 avions et hélicoptères de combat et de soutien

Matelot de la Flotte
Un premier parcours dynamique et valorisant pour des jeunes de 17 à 25 ans
Les matelots de la Flotte tiennent, en mer comme à terre, des fonctions d’opérateur au
sein des équipages de la Marine.
Après quelques années d’expérience réussie, ils peuvent se spécialiser dans un domaine
et évoluer en emploi et en responsabilités.

Piste et pont d’envol
Préparation et mise en place des aéronefs de la Marine
Sur les bases aéronavales ou à bord des bateaux, le matelot
« piste et pont d’envol » est chargé de l’utilisation du matériel de
protection et de fixation des aéronefs de la Marine. Il veille à la
sécurité du personnel et du matériel en zone de circulation des
avions. Il se tient prêt à intervenir pour prévenir tout incident. Il
conduit les tracteurs de piste : avant et après chaque vol, il met en
place les aéronefs et assure leur ravitaillement en kérosène. Il peut
être amené à effectuer les gestes qui aideront le pilote à diriger
l’avion au sol.
Du hangar hélicoptère d’une frégate au pont d’envol du Charles de
Gaulle en passant par le tracteur aéro de la base
de Lann-Bihoué.
Julien F., 19 ans
« Ce qui me frappe le plus depuis
que je suis devenu marin, c’est
l’esprit d’équipage qui règne à
bord. Sur la frégate Surcourf,
du cuisinier au navigateur, du
matelot fraîchement incorporé au
commandant, tout le monde a une
mission bien précise et se sent
nécessaire au bon fonctionnement
du bâtiment. C’est très
valorisant ! »
Fusilier
Surveillance et sécurité des unités de la Marine
Le matelot « fusilier » participe, à terre comme en mer, à la protection
des unités sensibles de la Marine, en métropole, outre-mer ou
à l’étranger. Il effectue, de jour comme de nuit, de nombreuses
patrouilles à pied, à bord de véhicules ou d’embarcations. Formé au
combat d’infanterie et aux techniques d’interpellation, il est amené
à effectuer des interventions armées afin de lutter contre les actes
de malveillance.
Employé initialement comme opérateur puis comme chef d’équipe,
il peut choisir de s’orienter vers des emplois de maître de chien.
Il peut également, s’il fait partie des meilleurs, être sélectionné pour
une formation très exigeante permettant l’accès à une carrière de
commando marine.
D’une compagnie de fusiliers marins à l’armurerie du Mistral en
passant par le cynophile de Cherbourg.

Jérôme L., 29 ans
« Entré dans la Marine après mon BEP de
Maintenance des Systèmes Mécaniques de
Propulsion, j’ai été nommé comme mécanicien
dans un arsenal. Deux ans après, je suivais
une formation complémentaire avant d’être
affecté à la conduite d’une installation vapeur.
Quelques années plus tard, j’ai choisi de
compléter mon parcours par une spécialisation
d’un an dans le domaine atomique. Aujourd’hui,
j’ai la responsabilité de la conduite et de la
maintenance de l’une des chaufferies nucléaires
du porte-avions Charles de Gaulle. Dans tous
les postes que j’ai occupés, j’ai toujours été
soutenu par mes collègues et par mes chefs
dans ma volonté de progresser. Pour quelqu’un
qui n’aimait pas l’école, j’ai aujourd’hui une
qualification homologuée de niveau licence. »
Machine
Maintenance et fonctionnement des moteurs de tous types
A bord des bateaux de la Marine et dans les ateliers de maintenance
à terre, le matelot « machine » assure le bon fonctionnement
des moteurs ou des turbines de propulsion ainsi que celui des
systèmes de fourniture d’électricité. Il est susceptible de travailler
ainsi avec des énergies multiples (gazole, électricité, vapeur,…). La
production d’eau douce, le fonctionnement d’une climatisation ou
d’un chauffage et aussi les commandes automatisées font partie
intégrante de son travail.
Certains, en fonction de leur motivation et de leurs compétences,
pourront s’orienter, comme officier marinier, vers la filière
nucléaire et occuper des postes à responsabilités à bord des sousmarins
ou du porte-avions.
Du diesel d’une frégate à l’électrique d’un sous-marin en passant par les
ateliers navals de Brest.
Restauration
Gestion, cuisine, service : toutes les facettes de la restauration
A terre ou à bord des bâtiments de la Marine, le matelot
« restauration » peut se voir confier de nombreux emplois.
Il prépare les plats de manière traditionnelle ou pour les
restaurants de collectivité, il aide à l’élaboration des menus et veille
à l’hygiène alimentaire. Il peut également assurer le service en salle,
aider à la gestion du matériel de table et participer à l’organisation
de manifestations de représentation. D’autres fonctions liées à la
comptabilité et à l’approvisionnement en denrées alimentaires
peuvent aussi lui être confiées.
De l’approvisionnement alimentaire d’un bateau au centre de restauration
d’un arsenal en passant par les cuisines de la Présidence à Paris.

Franck V., 27 ans.
« J’ai choisi de devenir marin car je
voulais un métier qui bouge. Je ne
me voyais pas toute ma vie derrière
un bureau. J’avais envie de voyager.
En quelques années d’affectations
embarquées, j’ai vu la grande muraille
de Chine, les mythiques vagues
d’Hawaï, le Machu Picchu au Pérou, les
statues de l’Ile de Pâques. J’ai également
fait une campagne en Afghanistan. »
Pompier
Prévention et sécurité des personnes et du matériel
Au sein des bases navales ou aéronavales, en métropole
ou outre-mer, le matelot « pompier » est un spécialiste de
la sécurité des personnes et des biens. En cas d’incident,
il intervient sur les engins de secours ou de lutte contre
l’incendie.
Au quotidien, il participe aux missions de prévention et à
l’organisation des exercices de sécurité. Il vérifie et entretient
le matériel de sécurité.
Les matelots « pompiers » sont employés initialement
comme équipier, ils peuvent devenir chef d’équipe après
quelques années.
De la base aéronavale de Nîmes-Garons au PC sécurité du
Tonnerre en passant par la compagnie des marins-pompiers de
Toulon.
Pont
Tous les aspects de la conduite nautique du navire
Principalement employé à bord des bateaux de la Marine
mais aussi dans les ports, le matelot « pont » est intégré dans
l’équipe chargée de l’exécution des manœuvres nautiques
(accostage, appareillage, remorquage, ravitaillement à la mer
entre bateaux…).
Il participe aux manœuvres et à la maintenance du matériel. Il
manipule et met à l’eau les diverses embarcations (vedettes,
Zodiac, canots).
En mer, il assiste le chef de quart à la passerelle : il peut être
chargé de la veille visuelle ou prendre la barre pour piloter
le bâtiment.
Du gouvernail d’une frégate aux aussières d’un remorqueur de
haute mer en passant par un pétrolier ravitailleur en Océan
Indien.

Maintenance aéronautique
Mise en condition et maintenance des aéronefs
Le matelot « maintenance aéronautique » participe, à terre ou à bord
des bateaux, à la mise en condition des appareils des diverses flottilles
d’avions de chasse, d’hélicoptères ou d’avions multimoteurs.
Il participe à l’entretien avant et après vol, aux visites journalières, à
l’utilisation de la documentation technique et à la gestion du stock de
rechanges.
Employé initialement comme opérateur, il pourra, grâce à des stages,
acquérir la connaissance des circuits hydrauliques et électriques, des
systèmes mécaniques, de l’électronique et du matériel opérationnel
embarqué.
De l’entretien de la propulsion du Rafale à sa maintenance électronique en
passant par le dépannage d’un Falcon de surveillance maritime.
Opérations navales
Radars, sonars et navigation
A bord des bateaux mais aussi à terre, le matelot « opérations
navales » peut se voir confier diverses fonctions opérationnelles.
Au central opérations, il assure la mise en œuvre des équipements
électroniques de détection aérienne (radar), de détection sousmarine
(sonar) et de guerre électronique. A la passerelle d’un bateau,
il aide à la navigation et participe aux transmissions visuelles.
Au centre des télécommunications, il participe à l’exploitation de
l’information de son bateau. Il peut aussi être employé dans un
sémaphore où il assure la surveillance de la circulation maritime et
participe à la sécurité de la navigation commerciale.
Du central opérations d’un sous-marin à la passerelle d’un aviso en passant
par un sémaphore en Corse.
Bureautique
Soutien administratif de la Marine
Principalement affecté au sein d’unités à terre mais aussi à bord de
bateaux, le matelot « bureautique » assure des fonctions d’accueil, de
secrétariat ou de soutien technique et informatique.
Il assure l’information du personnel sur les questions administratives
(carrière, salaire, emploi) dans les bureaux de ressources humaines ou
peut se voir confier des tâches relatives à la comptabilité et la gestion
du matériel détenu dans les différentes unités de la Marine.
Il peut aussi intervenir dans l’exploitation des systèmes d’informations
(Intranet, réseaux spécifiques à la Marine) ou dans l’utilisation des
moyens de télécommunications militaires (réseaux filaires, systèmes
satellitaires…)
Des services financiers d’un état-major au centre de transmissions de la
Task Force embarquée en passant par les ressources humaines d’une base
navale outre-mer.

Des recrutements particuliers
Marin-pompier de Marseille
Affecté au sein du bataillon de marins-pompiers de Marseille, le matelot « marin-pompier de Marseille » participe au secours
des personnes et à la lutte contre les périls de toute nature (incendies…) menaçant la sécurité de Marseille, de ses ports et
de son aéroport. Il peut également être amené à effectuer des sauvetages et des interventions en mer dans la zone d’activité
portuaire. Il peut aussi être employé dans un service de l’état-major des marins-pompiers.
Musicien des équipages de la Flotte
Le matelot « musicien des équipages de la Flotte » est un musicien reconnu pour sa maîtrise d’un instrument particulier.
Il sera amené à exercer dans l’une des formations musicales de la Marine : les orchestres d’harmonie de Brest ou de
Toulon (90 personnes) ou au sein du Bagad de Lann Bihoué (près de Lorient), formation musicale traditionnelle bretonne.
Les musiciens des équipages de la Flotte se déplacent fréquemment en France et à l’étranger pour des représentations
officielles, des rencontres musicales ou des actions de rayonnement.
Plongeur démineur
Le matelot « plongeur démineur » est un spécialiste de la plongée, « autonome » ou en scaphandre, à l’air ou au mélange. Il
participe à la recherche, la reconnaissance et la neutralisation d’engins explosifs divers. Il est également formé aux travaux
sous-marins (soudure, découpage,…). Le métier de plongeur démineur s’exerce en mer, sur un bâtiment chasseur de mines
ou au sein d’un des groupes de plongeurs démineurs à Brest, Toulon ou Cherbourg.
Le matelot « plongeur démineur » est recruté au titre de l’un des 9 métiers de matelot de la Flotte puis il suit une formation
très sélective de plongeur démineur. En cas d’échec, il sera employé dans son domaine de recrutement initial.

Matelot…Premières impressions
« Avant d’intégrer la formation
initiale, j’avais peur de ne pas
être à la hauteur, de ne pas être
apprécié des instructeurs, ou de ne
pas me sentir à l’aise dans le milieu
militaire. Aujourd’hui, je trouve
que la vie ici est enrichissante car
les engagés viennent de tous les
horizons. » Karim M.
« Quand mon futur mari m’a
dit qu’il voulait rentrer dans
la Marine, j’étais vraiment
inquiète, les absences me faisant
peur. J’ai appris à m’organiser et
à faire face sans lui à certaines
situations. Le voir partir n’est
jamais drôle mais les joies
des retrouvailles compensent
largement ces moments. Son
métier le passionne et sa joie
de vivre se transmet à toute la
famille. » Marion L.
« Avant l’incorporation, je me
demandais comment j’allais
supporter le côté « rustique » voire
« prison » d’une école militaire.
En fait, je me faisais des films.
Le cadre est agréable et plutôt
moderne. J’ai aussi été surprise
par la diversité des infrastructures
mises à notre disposition : foyer,
boutique, habillement, salle de jeux,
Internet… » Stéphanie H.
« Je redoutais un emploi du temps
très chargé, et même si les journées
sont bien remplies, nous avons une
plage de temps libre appréciable.
Ce qui me faisait le plus peur,
c’était de ne pas être à la hauteur
physiquement. En fait, le niveau de
sport reste élevé mais accessible à
tous. » Justine M.
« La formation passe vite. En 9
semaines, on apprend les bases
de la vie militaire, des techniques
maritimes, les règles de sécurité
et bien sûr les techniques de notre
futur métier. J’ai hâte de connaître
ma première affectation. Pour
moi, c’est une nouvelle vie qui
commence ! » Léo P.
« J’espérais trouver au sein de la
Marine une bonne entente et une
forte cohésion entre matelots. Ce que
je vis aujourd’hui est à la hauteur de
mes espérances. Je ne m’attendais
pas à avoir autant d’échanges avec
mes supérieurs en dehors des heures
d’instruction. » Sandra K.
« En entrant dans la Marine,
je cherchais quelque chose de
bien « carré ». La discipline est
ici telle que je l’attendais : des
règles à respecter, des instructeurs
rigoureux, le tout dans un bon
esprit. » Thomas B.
« Quand je suis arrivé à bord de
la frégate Tourville, ma première
affectation, j’ai été accueilli par
mon chef de compartiment. Il est
premier maître et a commencé
comme matelot… un bon exemple
d’une belle carrière ! Au quotidien,
il prend le temps de m’expliquer les
choses et me conseille. » Julien V.

Devenir Matelot de la Flotte
Conditions générales pour postuler
Être de nationalité française.
Avoir plus de 17 ans et moins de 25 ans.
Avoir effectué sa Journée d’appel et de préparation à la Défense.
Etre médicalement et physiquement apte.
Avoir un niveau scolaire compris entre le niveau 3 ème et le baccalauréat.
Savoir nager.
Le parcours
Le parcours professionnel initial du matelot de la Flotte vise à valoriser l’expérience sur le terrain. Après une formation initiale aux
fondamentaux militaires et maritimes puis une initiation aux spécificités du métier choisi, le matelot est affecté pour 4 ans, durée de
son premier contrat.
Dès deux ans de service, en fonction de la qualité de son travail, de sa motivation et de son potentiel, le matelot de la Flotte peut être
sélectionné pour un parcours de technicien dans une spécialité donnée. Il accède ainsi aux grades d’officier marinier (sous-officier).
S’il n’est pas sélectionné, il occupera d’autres emplois d’opérateurs en
progressant jusqu’au grade de quartier-maître de première classe.
La durée limite des services sous ce statut est de 9 ans.

Matelot de la Flotte... et après
Devenir officier marinier : un parcours de technicien et de cadre
Si son dynamisme et ses résultats professionnels le permettent, le matelot de la Flotte peut être
sélectionné entre 2 et 6 ans de service pour devenir officier marinier. L’expérience acquise pendant les
années d’affectation comme matelot lui permet de bien choisir le métier dans lequel il va se spécialiser
en devenant officier marinier. Ce choix se fait, prioritairement, dans le prolongement du métier initial.
Après une formation à l’Ecole de Maistrance de Brest, il devient second maître (premier grade d’officier
marinier) et accède à un emploi de technicien puis de cadre. Au cours de sa carrière, il continuera ensuite
à se former et à évoluer vers des responsabilités supérieures.
Matelot
« Maintenance aéronautique »
Spécialiste maintenance armement aéronautique
Spécialiste maintenance porteur aéronautique
Spécialiste maintenance avionique aéronautique
Matelot
« Machine »
Mécanicien naval
Mécanicien d’armes
Marin pompier
Electrotechnicien
Spécialiste d’atelier naval
Matelot
« Pompier »
Marin pompier
Matelot
« Piste et Pont d’envol »
Spécialiste maintenance armement aéronautique
Spécialiste maintenance porteur aéronautique
Spécialiste maintenance avionique aéronautique
Matelot
« Restauration »
Matelot
« Bureautique »
Cuisinier
Commis aux vivres
Maître d’hôtel
Matelot
« Opérations navales »
Secrétaire militaire
Fourrier - comptable
Assistant de foyer
Spécialiste des systèmes d’information
et de télécommunications
Détecteur
Détecteur anti-sous-marin
Electronicien d’armes
Navigateur Timonier
Guetteur de la Flotte
Spécialiste des systèmes d’information
et de télécommunications
Matelot Marin pompier
« Fusilier marin » Fusilier marin
Matelot
« Pont »
Manœuvrier
Mécanicien d’armes
Devenir officier : vers des emplois de cadre et de décideur
Plusieurs concours internes permettent à ceux qui le désirent et qui auront
démontré leur aptitude managériale, de devenir officier et ainsi, d’occuper des
fonctions d’expertise, d’encadrement et de direction.

Nous contacter
Les marins des centres de recrutement sont à votre
disposition pour vous renseigner sur les métiers et les
carrières au sein de la Marine.
N’hésitez pas à les interroger : vous constaterez
l’enthousiasme avec lequel ils vivent leur métier de
marin.
Pour contacter le centre d’information le plus proche de
chez vous :
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Edition avril 2008
Document non contractuel
Crédits Photos : Marine Nationale