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republique du cameroun - aaacp

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REPUBLIQUE DU CAMEROUN<br />

Programme d’Amélioration de la Compétitivité Agricole - PACA<br />

ETUDE DE FAISABILITE D’UN PROGRAMME DE DEVELOPPEMENT<br />

DES PLANTATIONS VILLAGEOISES DE PALMIER A HUILE<br />

DANS LE CADRE DU PROJET « PACA »<br />

Rapport définitif<br />

Août 2009<br />

C2G Conseil – 34 rue Jacques Baudry 75015 PARIS – FRANCE – Tél. : (33.1) 53.68.09.70 – Fax : (33.1) 45.31.42.41<br />

SARL au capital de 96 000 € – RCS PARIS 392 386 801 00030<br />

E-Mail : c2gconseil@wanadoo.fr – Site: c2gconseil.com


SYNTHESE ET CONCLUSIONS<br />

A. COMPREHENSION DES TDR<br />

Notre compréhension des objectifs de la mission qui s’est déroulée <strong>du</strong> 23 avril au 19 mai<br />

2009 a été la suivante sachant que les objectifs découlent principalement des TDR mais<br />

aussi des réunions avec les autorités nationales de tutelle et le bailleur de fonds. Il s’agissait<br />

:<br />

- D’intégrer l’action <strong>du</strong> PACA sur le secteur palmier au sein des zones dévolues<br />

dans la perspective plus large de la filière palmier au Cameroun ;<br />

- De permettre une rapide mise en action <strong>du</strong> Projet dès sa mise en place en<br />

proposant un ensemble d’actions à mettre en œuvre et un kit contractuel qui<br />

puisse servir de base aux opérations de partenariat des bénéficiaires potentiels.<br />

Rappel <strong>du</strong> dispositif PACA<br />

Pour ce qui concerne la stratégie d’ensemble la mission a clairement retenu :<br />

- Que cette étude se situe dans le cadre de la préparation des activités <strong>du</strong> PACA, dont la<br />

négociation a eu lieu à partir <strong>du</strong> 4 mai 2009 à Washington.<br />

- Que les propositions à faire doivent nécessairement s’insérer dans le dispositif<br />

géographique <strong>du</strong> PACA et en particulier au sein des régions couvertes dans un premier<br />

temps par le PACA et où le palmier se développe de manière compétitive (Littoral – Sud<br />

– Est – Centre).<br />

- Que les scenarii à proposer doivent nécessairement s’appuyer sur des Accords de<br />

Partenariats entre acteurs (Agro-in<strong>du</strong>stries – Organisations de Pro<strong>du</strong>cteurs –<br />

Commerçants etc ).<br />

- Que le PACA est un projet d’amélioration de la compétitivité et que ce critère est<br />

essentiel dans la sélection tant des zones que des bénéficiaires potentiels.<br />

- Que le PACA est un Projet qui entend répondre à la demande des bénéficiaires dans une<br />

démarche à coûts partagés (Bénéficiaires – PACA).<br />

C2G Conseil – PACA Volet palmier ; rapport final - I -


- Que l’action <strong>du</strong> PACA doit pouvoir compléter, sous forme de don, les financements<br />

mobilisés par les bénéficiaires, directement ou par l’intermédiaire de leur accord de<br />

partenariat.<br />

- Que les activités d’accompagnement prévues au sein <strong>du</strong> PACA permettent d’envisager<br />

des appuis en complément <strong>du</strong> support à l’investissement (sous-projet) des OP<br />

(Composante 2.2) et à l’accord de partenariat, en matière :<br />

o de désenclavement pour l’écoulement des pro<strong>du</strong>its (Composante 1) ;<br />

o de formation et de renforcement de capacités (composante 3) ;<br />

o<br />

d’appui à l’établissement des partenariats par analyse/études spécifiques ou<br />

diagnostics nécessaires (Composante 2.1).<br />

Les blocs in<strong>du</strong>striels concernés<br />

Les blocs agro-in<strong>du</strong>striels concernés dans le cadre <strong>du</strong> PACA sont :<br />

- SOCAPALM avec Mbongo, Eséka, Dibombari (Nkapa) et Kienke ;<br />

- Société des Palmeraies de la Ferme Suisse (SPFS) avec Edéa ;<br />

- SAFACAM avec Dizangue ;<br />

- ÖLMÜHLEN avec Edéa Sud ;<br />

- SDAIC avec Sangmelima – Tecmo.<br />

B. PRESENTATION DU CONTEXTE ET METHODOLOGIE<br />

Le palmier au Cameroun<br />

- Le Palmier : Une richesse nationale non suffisamment reconnue – Il est clair que les<br />

pays qui disposent de palmeraies et qui, mieux encore, ont mis sur pied des programmes<br />

de développement et de pérennisation de ces dernières se forgent des atouts pour le<br />

futur, tant pour assurer la subsistance des familles rurales que pour garantir<br />

l’approvisionnement de leur marché national et régional en lipides. Avec des rendements<br />

potentiels en huile brute de 4,5Mt à l’hectare (sur base de 18 Mt de régimes par ha), le<br />

palmier est de très loin l’oléagineux le plus pro<strong>du</strong>ctif à l’hectare au monde.<br />

- Le Palmier : Sur les zones couvertes par le PACA, les pro<strong>du</strong>ctions PV correspondent en<br />

moyenne à 14% des approvisionnements (hors Régions Sud-Ouest et Est) des groupes<br />

agro-in<strong>du</strong>striels, ce qui montre le grand déséquilibre en faveur des Plantations<br />

C2G Conseil – PACA Volet palmier ; rapport final - II -


In<strong>du</strong>strielles. On constate un net déséquilibre en faveur des PI et donc une faiblesse <strong>du</strong><br />

secteur villageois, le site de Nkapah (Dibombari) avec 34.3% d’approvisionnement PV<br />

est celui au sein <strong>du</strong>quel les pro<strong>du</strong>ctions PV sont les plus significatives. Ce déséquilibre<br />

peut s’expliquer par :<br />

o<br />

o<br />

une perception inadéquate de la filière palmier par les décideurs (voir cidessous)<br />

;<br />

des problématiques spécifiques au secteur palmier villageois (voir §.C ciaprès).<br />

- Une perception inadéquate de la filière palmier par les décideurs. Après le<br />

désengagement de l’Etat des activités pro<strong>du</strong>ctives, il semble que la culture <strong>du</strong> palmier<br />

n’ait été appréhendée que sous l’angle « vivrier » sans percevoir les conséquences d’une<br />

telle conception au niveau écologique, économique et fiscal.<br />

Cette approche ne prend pas en compte plusieurs phénomènes :<br />

o le Cameroun est importateur d’huile végétale ;<br />

o l’existence et l’installation de planteurs dont les plantations dépassent les 10<br />

ha et qui sont des professionnels <strong>du</strong> palmier ;<br />

o<br />

o<br />

le rendement des pressoirs artisanaux est inférieur de moitié au rendement<br />

des unités in<strong>du</strong>strielles, c'est-à-dire que dans le cadre de la transformation, la<br />

moitié de l’huile contenue dans les régimes retourne à la nature ;<br />

l’impact écologique négatif de la transformation artisanale actuelle se situe sur<br />

les rejets non maîtrisés mais aussi sur les surfaces supplémentaires requises<br />

<strong>du</strong> fait des faibles rendements (aussi bien dans la pro<strong>du</strong>ction de régimes par<br />

les planteurs que dans l’extraction dans le cadre de la transformation<br />

artisanale).<br />

- Une contribution financière occultée - Cette perception économique imparfaite<br />

s’accompagne d’une sous estimation de la contribution financière de la filière structurée<br />

aux finances de l’Etat. D’une manière grossière, la TVA sur la seule première<br />

transformation (Huile Brute de palme) représente 17.6 milliards f cfa. Le développement<br />

non programmé d’unités artisanales lui fait perdre non seulement la TVA non perçue sur<br />

les 30.000 Mt d’HPB commercialisée (2.6 milliards f cfa) mais également la TVA sur les<br />

pertes d’huile <strong>du</strong>es aux faibles rendements qui peut être considérée comme équivalente.<br />

En effet, le rendement de la transformation artisanale se situe à la moitié des rendements<br />

de la transformation in<strong>du</strong>strielle.<br />

C2G Conseil – PACA Volet palmier ; rapport final - III -


- Cette perception a par ailleurs servi de fondement à l’élaboration et la mise en œuvre <strong>du</strong><br />

programme d’appui à la filière villageoise multipliant les micro-plantations et distribuant<br />

des pressoirs artisanaux, ce qui a encore accentué le gaspillage économique et<br />

écologique.<br />

- Une perception différente par les pro<strong>du</strong>cteurs qui augmentent les superficies et la<br />

pro<strong>du</strong>ction. Le palmier est l’une des seules spéculations qui permette l’obtention de<br />

ressources régulières tout au long de l’année. Au niveau de prix actuel de 48 f cfa/kg de<br />

régime, l’hectare dégage 43.000 f cfa/mois <strong>du</strong>rant 10 mois et respectivement 134.000 et<br />

100.000 f cfa <strong>du</strong>rant les deux mois de mars et avril. A ces ressources doivent s’adjoindre<br />

celles issues de la vente de la noix de palmiste et de valorisation des rafles.<br />

Les blocs in<strong>du</strong>striels représentatifs visités<br />

La mission a visité les Pôles agro-in<strong>du</strong>striels les plus significatifs et représentatifs<br />

actuellement approvisionnés (ou susceptibles de l’être) par les pro<strong>du</strong>ctions de plantations<br />

villageoises et pouvant être repro<strong>du</strong>its sur les zones (bassins) ayant des problématiques<br />

semblables et en particulier :<br />

- Un pôle in<strong>du</strong>striel de SOCAPALM, ne dépendant pas <strong>du</strong> tout d’approvisionnements<br />

villageois, localisé dans la Région Sud - Département Océan - Plantation de Kienke.<br />

- Un pôle in<strong>du</strong>striel de « Ferme Suisse », dépendant pour environ 20% de ses<br />

approvisionnements de pro<strong>du</strong>ctions villageoises, localisé dans la Région <strong>du</strong> Littoral –<br />

Département de Sanaga Maritime – Plantation d’Edéa.<br />

- Un pôle in<strong>du</strong>striel de SOCAPALM, dépendant en grande partie (100%)<br />

d’approvisionnements villageois, localisé dans la région Centre - département de Nyonget-Kelle<br />

– Site d’Eseka - et ayant fait l’objet de la rétrocession de 2.600 hectares de<br />

plantations in<strong>du</strong>strielles à deux Coopératives villageoises.<br />

- Un pôle in<strong>du</strong>striel de « Ölmuhlen », dépendant à 100% de ses approvisionnements de<br />

pro<strong>du</strong>ctions villageoises, localisées dans la Région <strong>du</strong> Littoral – Département de Sanaga<br />

Maritime – Chef lieu d’Edéa – Bassin de Messolé à Edéa Sud.<br />

- Un pôle in<strong>du</strong>striel de SOCAPALM, dépendant de manière épisodique<br />

d’approvisionnements villageois, localisé dans une zone enclavée dans la Région de<br />

Moungo – Département de Nkongsamba – Site de Nkapa où les planteurs livrent lorsque<br />

cela les arrange à l’unité in<strong>du</strong>strielle de Dibombari et où l’unité in<strong>du</strong>strielle achète lorsque<br />

sa pro<strong>du</strong>ction in<strong>du</strong>strielle ne suffit pas, les pro<strong>du</strong>ctions villageoises.<br />

C2G Conseil – PACA Volet palmier ; rapport final - IV -


- Enfin au sein de ces zones identifiées comme représentatives et au-delà des 40/50 kms<br />

retenus comme limitatifs d’une zone rationnelle et compétitive de collecte par les pôles<br />

in<strong>du</strong>striels, la situation des pro<strong>du</strong>cteurs dépendant totalement de la trituration artisanale<br />

manuelle et/ou motorisée a été examinée.<br />

C. CONSTATS – PROBLEMATIQUES<br />

Au niveau des pro<strong>du</strong>cteurs villageois<br />

- Des pro<strong>du</strong>cteurs insuffisamment pris en compte, que ce soit par l’Etat (voir<br />

perception) ou par les in<strong>du</strong>striels (faible place <strong>du</strong> palmier villageois dans la stratégie de<br />

développement de leur outil in<strong>du</strong>striel).<br />

- Des pro<strong>du</strong>cteurs peu structurés – A l’exception de deux sites, qui ne peuvent<br />

malheureusement pas être pris en exemple (Eséka et Edéa Sud), on doit constater une<br />

certaine rareté des regroupements et organisations des pro<strong>du</strong>cteurs. Les pro<strong>du</strong>cteurs de<br />

palmier agissent de manière totalement indépendante, autonome et sans ligne de<br />

con<strong>du</strong>ite.<br />

- Des initiatives peu structurantes qui ont encouragé la dispersion des plantations. – La<br />

distribution dispersée des plants de palmiers, que ce soit sur les ressources PPTE ou<br />

selon le dispositif antérieur, n’a pas été un facteur de regroupement et de structuration<br />

mais plutôt d’éparpillement et de dispersion des plantations dont les exploitants se<br />

retrouvent sans moyen de valoriser convenablement leurs pro<strong>du</strong>ctions.<br />

- Une qualité des plants distribués moins fiable – En effet, les actions non<br />

programmées de distribution de plants ont entraîné une pression sur une offre<br />

insuffisante des origines reconnues (Pamol/ Irad) et le recours à des pépiniéristes moins<br />

professionnels et dont l’origine des graines est incertaine (risque d‘arbres stériles).<br />

- Une absence d’appui spécifique « palmier» - La filière bénéficie certes de l’existence<br />

d’une Organisation professionnelle « Unexpalm » et l’existence de représentants locaux<br />

de «Planopac» mais leur rôle et leurs prérogatives doivent être redéfinis et complétés<br />

pour répondre aux besoins des pro<strong>du</strong>cteurs.<br />

- Des applications d’engrais trop disparates -.Bien que l’engrais soit disponible<br />

physiquement, son niveau de prix et l’absence de mécanisme adapté de financement ont<br />

raréfié son utilisation et agit négativement sur la pro<strong>du</strong>ctivité.<br />

- Des initiatives aux effets perturbateurs. La mise en œuvre de programmes de<br />

distribution de plants financés par l’Etat a entraîné :<br />

C2G Conseil – PACA Volet palmier ; rapport final - V -


o<br />

o<br />

o<br />

l’établissement de micro-plantations en dehors des zones de collecte<br />

in<strong>du</strong>strielle,<br />

une pression sur l’offre de plants amenant la distribution de plants dits<br />

sélectionnés mais provenant de filières non professionnelles,<br />

la distribution par l’Etat de pressoirs artisanaux peu performants.<br />

- Des besoins en replantation et extension sans commune mesure avec les<br />

ressources disponibles même PACA compris. Avec actuellement 22.000 hectares de<br />

plantations villageoises livrant aux structures agro-in<strong>du</strong>strielles sur la seule zone PACA<br />

et un potentiel d’extension immédiate de 10.000 hectares, des ressources longues<br />

doivent être mobilisées rapidement. Et sans prise en compte des PV hors zone collectée<br />

: Extension 20 M2 $ et pour replantation 10 M2 $.<br />

- Des pro<strong>du</strong>cteurs qui n’ont pas la culture de l’expertise – L’absence d’appui de<br />

proximité (désengagement de l’Etat avec diminution des encadreurs), la complexité<br />

croissante des dispositifs de gestion technique et financière des plantations (schéma<br />

d’acquisition des vielles palmeraies in<strong>du</strong>strielles d’Eséka – relations commerciales<br />

contractuelles d’Edéa Sud …) auraient dû susciter de la part des pro<strong>du</strong>cteurs un besoin<br />

d’appui et d’expertise ciblés qui auraient permis d’éviter les scenarii catastrophe.<br />

- Des relations de partenariats pro<strong>du</strong>cteurs / agro-in<strong>du</strong>stries rares et peu équilibrées<br />

lorsqu’elles existent. L’absence d’organisations des pro<strong>du</strong>cteurs dans la plupart des<br />

zones est un handicap à la constitution d’accords de partenariat.<br />

- Des zones particulièrement enclavées. Même dans les zones couvertes par les agroin<strong>du</strong>stries<br />

et malgré des interventions ponctuelles légères des agro-in<strong>du</strong>striels, des<br />

volumes significatifs de pro<strong>du</strong>ction ne peuvent atteindre l’unité in<strong>du</strong>strielle. Par ailleurs,<br />

ces zones enclavées gèlent un potentiel foncier important qui est, jusqu’à présent,<br />

encore inutilisé bien qu’à proximité des unités de transformation.<br />

- Des unités artisanales de transformation peu efficaces mais le plus souvent<br />

indispensables. L’engouement actuel, qui va s’amplifier à l’avenir, des pro<strong>du</strong>cteurs pour<br />

la culture <strong>du</strong> palmier va participer à la multiplication d’unités artisanales d’extraction. Ces<br />

unités, certes indispensables dans les endroits ou il n’existe pas de solutions<br />

in<strong>du</strong>strielles, ne sont pas justifiables économiquement (et même moralement : facteur de<br />

vol des régimes in<strong>du</strong>striels). Le problème posé par la transformation artisanale tient (i) à<br />

la faiblesse des rendements en huile (50% inférieur à celui des unités in<strong>du</strong>strielles) (ii) à<br />

la non valorisation <strong>du</strong> sous pro<strong>du</strong>it palmiste (iii) au rejet anarchique d’effluents polluants<br />

pour l’environnement et in fine (iv) à la nécessité de mobiliser des surfaces plus<br />

importantes pour l’obtention d’une même pro<strong>du</strong>ction au dépens de la forêt.<br />

C2G Conseil – PACA Volet palmier ; rapport final - VI -


Au niveau des structures agro-in<strong>du</strong>strielles<br />

- Des agro-in<strong>du</strong>stries avec de faibles potentialités d’extension de surfaces – D’une<br />

manière générale, le potentiel d’accroissement des superficies in<strong>du</strong>strielles par les agroin<strong>du</strong>stries<br />

sans être nul, reste négligeable au regard des potentialités globales au sein de<br />

chaque Bassin. Les stratégies d’accroissement des outils in<strong>du</strong>striels ne semblent pas<br />

prendre en compte d’éventuelles extensions, intensification des plantations villageoises.<br />

- Des superficies in<strong>du</strong>strielles en moyenne très vieilles – L’âge des plantations<br />

in<strong>du</strong>strielles est à la limite de l’acceptable dans le cadre d’une gestion optimale <strong>du</strong><br />

patrimoine agricole Nkapa (98% ont 35 ans), SPFS-Edéa (76% ont 30 ans et plus et 24%<br />

ont 7/10 ans), Kienke (57% ont 22/31 ans et 43% ont 5/8 ans) et Eséka dont les<br />

plantations de 32 ans ont été rétrocédées aux pro<strong>du</strong>cteurs villageois. L’explosion de la<br />

pro<strong>du</strong>ction issue des plantations in<strong>du</strong>strielles replantées arrivera dans un environnement<br />

de cours internationaux très porteurs.<br />

- Des outils in<strong>du</strong>striels limités en capacité. Les divers outils in<strong>du</strong>striels en place vont<br />

rapidement atteindre leur niveau de saturation que ce soit Edéa/SPFS (18 Mt/h – besoin<br />

40Mt/h), Nkapa (40 Mt/h – besoin 60 Mt/h), Kienke (40 Mt/h – besoin 60 Mt/h), Eseka (10<br />

Mt/h – besoin 40 Mt/h), Edéa sud (2 Mt/h – besoin 5 Mt/h).<br />

- Une dépendance des pro<strong>du</strong>ctions villageoises variable d’un site à l’autre – la<br />

dépendance de pro<strong>du</strong>ctions villageoises varie d’un site à l’autre avec :<br />

o Edéa/SPFS 20% d’approvisionnement villageois ;<br />

o Nkapa 36% d’approvisionnement villageois ;<br />

o Kienke 0.2% d’approvisionnement villageois ;<br />

o Eseka 100% d’approvisionnement villageois en 2008 ;<br />

o Edéa-Sud 100% d’approvisionnement villageois en 2008.<br />

- Un désengagement intéressé et intéressant de l’in<strong>du</strong>striel de certains sites – Les<br />

2.600 ha de plantations in<strong>du</strong>strielles plantés par la SOCAPALM à Eséka ont été<br />

rétrocédés aux pro<strong>du</strong>cteurs villageois moyennant un certain nombre d’engagements<br />

réciproques dont en particulier celui de régler un montant moyen de 550.000 f cfa/ha<br />

auxquels s’ajoutent les frais financiers <strong>du</strong> prêt pour un montant TTC global à l’hectare de<br />

815.000 f cfa/ha à rembourser sur 8 années au taux de 9.87%. Pour permettre à ces<br />

pro<strong>du</strong>cteurs de disposer d’une pro<strong>du</strong>ction, il leur faut par ailleurs investir 600.000 f cfa<br />

supplémentaires par ha aggravant leur endettement. La projection des ressources et des<br />

C2G Conseil – PACA Volet palmier ; rapport final - VII -


dépenses à variable constante montre que le système de remboursement est<br />

mécaniquement bloqué en année 2 et cumule les années déficitaires jusqu’en année 10.<br />

- Des fragilités professionnelles et/ou financières. L’installation d’outils in<strong>du</strong>striels pour<br />

la valorisation d’un potentiel villageois peut poser des problèmes en cas de fragilité<br />

technique et/ou financière de l’opérateur. Ceci peut con<strong>du</strong>ire les pro<strong>du</strong>cteurs concernés à<br />

se retrouver sans débouché in<strong>du</strong>striel fiable.<br />

Au niveau <strong>du</strong> marché<br />

- Un prix de cession de l’huile brute de palme dicté par l’Etat. Un prix maxima de<br />

cession de l’huile de palme brute par les in<strong>du</strong>striels aux grossistes est fixé par l’Etat à<br />

450 f cfa/kg HT. Ce prix maxima servant de référence au calcul <strong>du</strong> prix d’achat <strong>du</strong> régime<br />

aux pro<strong>du</strong>cteurs tant que la position <strong>du</strong> Cameroun est celle d’approvisionnement de son<br />

marché national Pour le trimestre en cours et sur base <strong>du</strong> mécanisme retenu par la<br />

profession le prix est fixé à 48 f cfa/kg bord champ auxquels s’ajoutent les frais de<br />

transport qui varient d’un site à l’autre. Il est à remarquer que le mécanisme prend en<br />

compte :<br />

o Un partage de la rente in<strong>du</strong>striel/pro<strong>du</strong>cteur de 50/50 ;<br />

o Un rendement en huile de référence de 20.50% ;<br />

o Un rendement en palmiste de référence de 3.5% ;<br />

o Une valeur de référence de la noix de palmiste de 100 f cfa/kg ;<br />

o<br />

Une valeur de référence de l’HPB de 450 f cfa/kg (cours intérieur).<br />

- Une appréciation diverses de la taxation suivant les sites. Il est à remarquer que la<br />

prise en compte de la TVA dans la facturation <strong>du</strong> prix <strong>du</strong> régime peut varier d’un site<br />

l’autre et à l’intérieur d’un même site d’un type de planteur à l’autre. Il est heureux que<br />

tous les planteurs qui ont contractés des prêts pour l’acquisition de palmiers (Eséka)<br />

facturent la TVA lors de leur vente de régimes pour compenser l’application de la TVA<br />

sur les intérêts de leurs emprunts.<br />

C2G Conseil – PACA Volet palmier ; rapport final - VIII -


D. RECOMMANDATIONS<br />

Au niveau de l’organisation de la filière<br />

- Obtention de nouvelles concessions. L’obtention, par les structures agro-in<strong>du</strong>strielles,<br />

de nouvelles concessions dans les zones vierges à haut potentiel doit être sous-ten<strong>du</strong>e<br />

par un engagement global d’approvisionnement des unités de transformation avec un<br />

pourcentage significatif (plus de 40%) devant provenir des PV.<br />

- Une meilleure prise en compte <strong>du</strong> palmier villageois au niveau des autorités et des<br />

décideurs. L’Unexpalm et la Planopac sont des bénéficiaires potentiels et naturels de la<br />

Composante 3 <strong>du</strong> PACA « Renforcement de capacités » permettant de montrer<br />

l’importance de la problématique et des enjeux de la filière palmier pour une meilleure<br />

prise en compte. L’intervention PACA va cristalliser les enjeux et permettre dans les<br />

zones où il va intervenir de disposer des informations financières et économiques fiables.<br />

La mission a souligné l’importance actuelle de la filière palmier et mis en perspective ses<br />

potentialités au regard de son expansion et des opportunités de marché qu’elle va offrir.<br />

- Un rééquilibrage des relations dans la mise en œuvre des partenariats. Les activités<br />

prévues au sein de la composantes 2.1 « Actions transversales pour l’établissement de<br />

partenariats économiques. » vont renforcer la capacité de négociation des OP et par voie<br />

de conséquence contribuer à un rééquilibrage de la relation Agro-In<strong>du</strong>strie/OP afin<br />

d’initier le processus d’accords de partenariats. La mission a fourni une plate forme<br />

d’obligations mutuelles pouvant servir de document de travail pour les négociations.<br />

- La gestion des situations atypiques. Le PACA va consolider la position des OP et leur<br />

ouvrir une palette de services leur permettant une analyse des situations et une capacité<br />

d’anticipation des blocages. La mission a pointé la gravité de la situation des pro<strong>du</strong>cteurs<br />

situés dans la zone d’Edéa-Sud et livrant, dans le cadre d’un contrat de partenariat, leur<br />

pro<strong>du</strong>ction à un agro-in<strong>du</strong>striel nouvellement installé. Elle a fourni des pistes de solutions<br />

à l’Unexpalm pour protéger les intérêts des pro<strong>du</strong>cteurs et a étudié et proposé un cadre<br />

de gestion adapté à cette situation spécifique.<br />

- Une approche globale pour rendre efficient le segment de filière hors des zones<br />

agro-in<strong>du</strong>strielles. Dans les zones où l’installation des unités artisanales apparaît<br />

indispensable, le PACA pourra amener les OP concernées à se regrouper et/ou étendre<br />

leurs superficies plantées pour l’atteinte d’une taille critique justifiant l’implantation des<br />

mini-huileries, aux rendements plus performants et dont la gestion devra être confiée à<br />

un professionnel.<br />

C2G Conseil – PACA Volet palmier ; rapport final - IX -


Au niveau des pro<strong>du</strong>cteurs<br />

- Une Intervention structurante immédiate. Le rapprochement des deux structures<br />

professionnelles l’Unexpalm et la Planopac qui interviennent en direction des pro<strong>du</strong>cteurs<br />

et à des niveaux différents doit permettre, avec l’appui de partenaires extérieurs et dans<br />

un cadre d’intervention rapide, la mise en œuvre d’actions immédiates préparatoires au<br />

PACA :<br />

o<br />

De sensibilisation des pro<strong>du</strong>cteurs au processus de regroupement (GIC,<br />

Coopératives, associations …) ;<br />

o De sensibilisation des pro<strong>du</strong>cteurs au mécanisme de partenariat ;<br />

o De la démonstration de l’intérêt d’une position de groupe ;<br />

o<br />

D’identification des potentialités de surfaces.<br />

- Financement Fonds de Roulement. Il convient de constituer une plate forme<br />

regroupant les partenaires de la filière et les EMF pour analyser les raisons de la quasi<br />

absence de financement de fonds de roulement des plantations alors que les EMF ont de<br />

larges capacités de financement inemployées. Cette plate forme permettra de définir les<br />

outils nécessaires à leur implication et à rechercher les appuis nécessaires.<br />

- Une complémentarité des actions à entreprendre. La mise en œuvre des activités <strong>du</strong><br />

PACA en direction des palméiculteurs peut et doit être complétée :<br />

o<br />

o<br />

o<br />

o<br />

par des actions en direction des pro<strong>du</strong>cteurs non éligibles au PACA et en<br />

particulier les jeunes qui s’installent,<br />

les pro<strong>du</strong>cteurs localisés en dehors des régions PACA dont le Sud-ouest,<br />

la promotion auprès d’agro-in<strong>du</strong>striels de réputation des nouveaux Bassins de<br />

pro<strong>du</strong>ction notamment dans l’Est,<br />

la mise en place d’un Fonds de Pérennisation de la Palmeraie (FPP).<br />

Au niveau de la pro<strong>du</strong>ction<br />

- Un approvisionnement en plants sélectionnés et en engrais contractualisé. Le<br />

développement de partenariats économiques équilibrés implique la fourniture par l’agroin<strong>du</strong>striel<br />

des plants et des engrais à titre payant avec l’intervention <strong>du</strong> PACA pour rendre<br />

cette opération possible et supportable au point de vue financier par les pro<strong>du</strong>cteurs<br />

C2G Conseil – PACA Volet palmier ; rapport final - X -


organisés. La mission a permis de sensibiliser les in<strong>du</strong>striels et les pro<strong>du</strong>cteurs aux<br />

obligations réciproques au niveau des intrants (engrais, plants, grillage, etc .).<br />

- Un exemple de partenariat à recentrer. Etudier les conditions d’éligibilité des planteurs<br />

à l’opération de villagisation d’Eseka au processus PACA.<br />

Financement d’un programme national de replantation / extension de PV<br />

- Un Programme National Palmier. Dans le cadre de la mise en œuvre d’un Plan Palmier<br />

il est proposé de réaliser :<br />

o Un inventaire /diagnostic / évaluation <strong>du</strong> potentiel de chaque Bassin Palmier ;<br />

o<br />

La faisabilité d’un Plan National Palmier.<br />

- Le volet Palmier <strong>du</strong> PACA : l’embryon à l’élaboration et à la mise en place d’un<br />

Plan National Palmier. C’est pourquoi les opérations de mise en œuvre doivent, certes,<br />

être con<strong>du</strong>ites en fonction des exigences spécifiques de la Zone PACA mais aussi<br />

intégrer une fonction d’exemplarité pour être repro<strong>du</strong>ites ailleurs, à l’identique ou<br />

modifiée, dans un plan national palmier.<br />

- La mobilisation de ressources complémentaires : une nécessité. Les ressources<br />

mobilisables auprès <strong>du</strong> PCA seront largement insuffisantes pour assurer le financement<br />

de toutes les activités. Une mobilisation de ressources complémentaires auprès des<br />

partenaires est urgente.<br />

- Une Cellule Carbone. La constitution d’une Cellule tripartite Etat – In<strong>du</strong>striels –<br />

Organisations Professionnelle est proposée en vue de rechercher les possibilités de<br />

bénéficier des ressources issues <strong>du</strong> Mécanisme de Développement Propre (MDP). Cette<br />

Cellule devrait servir d’appui pour l’élaboration des dossiers des bénéficiaires potentiels.<br />

- Une approche sanitaire systématique. La multiplication des cas de Ganoderma en<br />

Asie <strong>du</strong> Sud-Est et l’apparition récente de quelques cas au Cameroun nécessitent de<br />

procéder à un inventaire exhaustif des cas et à l’application d’une méthodologie efficace<br />

d’endiguement.<br />

C2G Conseil – PACA Volet palmier ; rapport final - XI -


E. LES PROPOSITIONS D’ACTIONS IMMEDIATES DU PACA<br />

- Un niveau de pro<strong>du</strong>ction villageoise stratégique pour l’in<strong>du</strong>striel. L’objectif à<br />

atteindre étant de promouvoir un développement ordonné des plantations villageoises<br />

pour atteindre le seuil des 50% d’approvisionnement des unités in<strong>du</strong>strielles qui obligera<br />

ces derniers à tenir compte de la pro<strong>du</strong>ction villageoise dans sa stratégie d’extension.<br />

- La zone PACA : une opportunité à saisir. Les plantations villageoises identifiées sur la<br />

zone d’intervention <strong>du</strong> PACA peuvent servir d’exemple pour montrer que cet objectif peut<br />

être atteint de manière rapide et peu coûteuse compte tenu <strong>du</strong> contexte particulier<br />

qu’offrent les superficies villageoises de cette zone avec :<br />

o L’opération de villagisation d’Eséka (2.601 hectares) ;<br />

o La restructuration de l’organisation d’Edéa Sud (1.500 hectares) ;<br />

o<br />

o<br />

Un programme de rattrapage des « doses engrais » sue les 21.000 hectares<br />

de PV entourant les usines de la zone PACA ;<br />

Un programme mesuré d’extension en liaison avec la capacité des usines.<br />

- Des extensions villageoises mesurées. La mise en œuvre un programme d’extension<br />

de 1.000 hectares sur les 4.000 hectares identifiés permettrait :<br />

o d’accroître la pro<strong>du</strong>ction de régimes livrés aux usines de 14.000 tonnes ;<br />

o d’accroître la pro<strong>du</strong>ction annuelle d’huile brute de 3.000 tonnes ;<br />

o<br />

d’accroître le revenu de 200 pro<strong>du</strong>cteurs de 3.5 millions f cfa.<br />

C2G Conseil – PACA Volet palmier ; rapport final - XII -


Annexes<br />

SOMMAIRE<br />

I. CONTEXTE.................................................................................. 16<br />

II. DE L’OPPORTUNITE DE L’ACTION SUR LA FILIERE PALMIER<br />

AU CAMEROUN .................................................................................. 18<br />

A. UNE FILIERE AVEC UNE TRADITION ................................................................................................ 18<br />

1. Le palmier en Afrique et au Cameroun ................................................................................. 18<br />

2. Une filière qui est le fruit d’une histoire ................................................................................. 18<br />

3. Le résultat d’une politique volontariste .................................................................................. 19<br />

4. Importance <strong>du</strong> verger ............................................................................................................ 20<br />

5. Les caractéristiques <strong>du</strong> matériel végétal ............................................................................... 21<br />

B. UNE RICHESSE NATIONALE NON SUFFISAMMENT RECONNUE .......................................................... 22<br />

C. UNE FILIERE A TRES FORT POTENTIEL ........................................................................................... 24<br />

1. De par sa localisation et son climat ....................................................................................... 24<br />

2. De par ses perspectives de marché régional et international ............................................... 24<br />

D. PROSPECTIVES DE LA FILIERE PALMIER CAMEROUNAISE ................................................................ 26<br />

1. L’enjeu pour la filière palmier <strong>cameroun</strong>aise ......................................................................... 26<br />

2. La mise en œuvre d’un Plan National Palmier : Une nécessité ............................................ 27<br />

III. DES OPERATEURS STRUCTURES ET DES MECANISMES . 28<br />

A. LES OPERATEURS ........................................................................................................................ 28<br />

1. Les pro<strong>du</strong>cteurs ..................................................................................................................... 28<br />

2. Les in<strong>du</strong>striels de la première transformation ....................................................................... 28<br />

3. Les in<strong>du</strong>striels de seconde transformation ............................................................................ 29<br />

4. La transformation artisanale .................................................................................................. 31<br />

5. Les semenciers ..................................................................................................................... 32<br />

6. La recherche .......................................................................................................................... 33<br />

B. L’ORGANISATION DES ACTEURS .................................................................................................... 34<br />

C. LES MECANISMES ........................................................................................................................ 35<br />

1. Le mécanisme de détermination <strong>du</strong> prix d’achat <strong>du</strong> régime aux pro<strong>du</strong>cteurs - les<br />

concertations ................................................................................................................................. 35<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 13


Annexes<br />

2. Le système de protection ...................................................................................................... 37<br />

IV. PRINCIPES ET ORGANISATION DU PACA ............................ 40<br />

A. LE PACA. PRESENTATION GENERALE SUCCINCTE ........................................................................ 40<br />

B. PRINCIPES D’INTERVENTION ......................................................................................................... 40<br />

C. LE VOLET PALMIER DU PACA ET BUT DE LA MISSION .................................................................... 41<br />

V. SITES VISITES ET DONNEES COLLECTEES ........................... 43<br />

A. LA REPRESENTATIVITE DES BLOCS VISITES ................................................................................... 43<br />

1. Les blocs in<strong>du</strong>striels représentatifs ....................................................................................... 43<br />

2. Une pro<strong>du</strong>ction et des situations représentatives ................................................................. 44<br />

B. SITE 1 - NKAPA ......................................................................................................................... 45<br />

C. SITE 2 - EDEA-SUD ................................................................................................................... 45<br />

D. SITE 3 - SPFS (FERME SUISSE) ................................................................................................... 46<br />

E. SITE 4 - KIENKE ......................................................................................................................... 47<br />

F. SITE 5 ESEKA ............................................................................................................................ 48<br />

G. SITE 6 SDAI ................................................................................................................................ 49<br />

H. DONNEES COLLECTEES ET ANALYSES ........................................................................................... 50<br />

1. Les données collectées ......................................................................................................... 50<br />

2. L’analyse succincte des premières données ......................................................................... 51<br />

VI. LE DIAGNOSTIC : EVOLUTION ET PROBLEMATIQUE<br />

GENERALE DES PV EN ZONE PACA ................................................ 53<br />

A. L’ETAT ........................................................................................................................................ 53<br />

1. Au niveau de lé détermination de la politique agricole .......................................................... 53<br />

2. Au niveau institutionnel .......................................................................................................... 54<br />

3. Au niveau <strong>du</strong> suivi de la filière « palmier » ............................................................................ 54<br />

B. LES AGRO-INDUSTRIELS .............................................................................................................. 54<br />

C. LES PRODUCTEURS VILLAGEOIS .................................................................................................. 55<br />

1. Au niveau organisationnel ..................................................................................................... 55<br />

2. Au niveau technique : Pro<strong>du</strong>ction / transformation ............................................................... 56<br />

3. Au niveau foncier ................................................................................................................... 57<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 14


Annexes<br />

4. Au niveau <strong>du</strong> financement <strong>du</strong> fonds de roulement et de l’investissement ............................ 59<br />

5. Au niveau de l’organisation des pro<strong>du</strong>cteurs ........................................................................ 60<br />

6. Au niveau genre .................................................................................................................... 61<br />

7. Au niveau des appuis nécessaires ........................................................................................ 62<br />

D. LES RELATIONS ENTRE OPERATEURS ........................................................................................... 62<br />

VII. LA REPONSE PACA AUX PROBLEMATIQUES ET IMPACT 63<br />

A. RECOMMANDATIONS SUR LE CONTEXTE ........................................................................................ 63<br />

1. Au niveau de l’organisation de la filière ................................................................................. 63<br />

B. PREMIERS AXES DE MISE EN ŒUVRE POUR LE PACA..................................................................... 65<br />

1. Conditions et mise en œuvre de l’outil PACA ....................................................................... 65<br />

2. Une réponse aux besoins d’extension / replantation et réhabilitation ................................... 69<br />

C. DES OPERATIONS ATYPIQUES A REGLER ....................................................................................... 72<br />

1. La Villagisation d’ESEKA....................................................................................................... 72<br />

2. Le cas « Edéa » sud .............................................................................................................. 74<br />

D. UN KIT POUVANT SERVIR DE SUPPORT AU PARTENARIAT ................................................................ 76<br />

1. Le canevas de partenariat entre l’Organisation de planteurs et l’Agro in<strong>du</strong>striel .................. 77<br />

2. Le canevas des accords pour une unité de transformation .................................................. 77<br />

VIII. CONCLUSIONS ........................................................................ 79<br />

A. IMPACT ENVISAGE ........................................................................................................................ 79<br />

1. L’impact de l’opération amélioration <strong>du</strong> partenariat .............................................................. 79<br />

2. L’opération remise à niveau des plantations par le rattrapage des doses d’engrais ............ 79<br />

3. L’impact de l’opération extension des surfaces .................................................................... 79<br />

4. D’une manière globale, .......................................................................................................... 80<br />

B. LES CONDITIONS DE L’IMPACT ...................................................................................................... 80<br />

1. Implication des pro<strong>du</strong>cteurs et de leurs organisations .......................................................... 80<br />

2. Crédibilité de la capacité de transformation .......................................................................... 80<br />

3. La nécessité d’un Plan Palmier National et La mise en place d’un Fonds de Pérennisation 82<br />

C. LES ACTIONS IMMEDIATES ........................................................................................................... 83<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 15


Annexes<br />

I. CONTEXTE<br />

En 2008, la Banque Mondiale a procédé à une étude de compétitivité des filières agricoles<br />

(Rapport AAA25-CM) qui a couvert un certain nombre de filières sélectionnées, dont le<br />

palmier à huile. Cette étude avait mis en lumière la position compétitive <strong>du</strong> Cameroun pour la<br />

culture <strong>du</strong> palmier à huile et la place qui peut être faite aux petits planteurs regroupés au<br />

sein de plantations villageoises. Bien qu'un certain nombre de projets et programmes aient<br />

ciblé la promotion des plantations villageoises et des exploitants indivi<strong>du</strong>els, beaucoup reste<br />

encore à faire pour que le pays atteigne l'autosuffisance en matière de consommation d'huile<br />

végétale, et dispose d’un surplus pour l’exportation régionale.<br />

C'est pourquoi le Gouvernement <strong>du</strong> Cameroun, à l'occasion de la mise sur pied d'un<br />

nouveau Programme agricole financé par la Banque mondiale, le Programme d’Amélioration<br />

de la Compétitivité Agricole (PACA), a décidé de retenir la filière « palmier à huile » parmi les<br />

filières de concentration de ce Programme.<br />

Par ailleurs les Autorités Camerounaises ont décidé, ces dernières années, de relancer les<br />

plantations villageoises de palmier à huile dans le Sud <strong>du</strong> pays (Provinces <strong>du</strong> Sud-Ouest, <strong>du</strong><br />

Littoral, <strong>du</strong> Centre et <strong>du</strong> Sud où les évolutions institutionnelles concernant les agro-in<strong>du</strong>stries<br />

ont été réalisées). L'idée directrice de ces programmes est de mettre au point, de tester et de<br />

mettre en place des mécanismes pérennes d'appui et de financement, qui devraient être mis<br />

en œuvre le plus tôt possible par les acteurs permanents et leurs organisations (agroin<strong>du</strong>stries,<br />

communautés rurales, organisations de pro<strong>du</strong>cteurs de base et de filières,<br />

banques et organisations de micro crédit, etc.), en liaisons étroites avec l'administration<br />

centrale et décentralisée.<br />

Deux volets distincts méritent d’être entrepris pour valoriser au mieux le potentiel existant et<br />

développer de véritables programmes villageois qui participeront de manière significative à<br />

cette auto suffisance nationale, voir régionale : (i) les planteurs villageois installés autour des<br />

blocs in<strong>du</strong>striels, et (ii) les pro<strong>du</strong>cteurs situés en dehors des périmètres des agro-in<strong>du</strong>striels<br />

qui peuvent approvisionner des unités artisanales modernes d’extraction d’huile (limitant les<br />

pertes en huile). Ce développement de plantations villageoises pouvant aussi bien<br />

s’adresser aux zones d'influence et hors zones d'influence des agro-in<strong>du</strong>stries actuellement<br />

en place.<br />

La présente étude se propose de s’intéresser en priorité au premier volet, c’est à dire le<br />

développement des plantations villageoises de palmier à huile dans le périmètre des unités<br />

agro-in<strong>du</strong>strielles. Mais selon le temps disponible et les contraintes logistiques, la mission<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 16


Annexes<br />

s’est intéressée aussi, et selon les zones d’intervention, aux plantations villageoises qui<br />

s’établiront autour des unités artisanales.<br />

Par ailleurs, la Commission Européenne, dans le cadre de son Programme Tous ACP sur<br />

les Pro<strong>du</strong>its de Base Agricoles (plus connu sous son sigle AAACP), a mis à disposition de la<br />

Banque Mondiale un fonds fi<strong>du</strong>ciaire destiné à appuyer le développement des filières de<br />

base dans les Pays ACP. Le financement de la présente étude ayant été reconnu éligible au<br />

programme par le Comité de Pilotage de AAACP, le recrutement de l’équipe de consultants<br />

correspondant aux présents Termes de Référence sera assurée par la Banque mondiale<br />

selon les règles de passation de marché qui lui sont propres. Cette étude sera<br />

immédiatement utile à la préparation <strong>du</strong> PACA, pour le volet « palmier à huile » retenu par le<br />

PACA, mais pourra également informer une possible future intervention de la Commission<br />

Européenne dans ce domaine au Cameroun.<br />

Les objectifs de la mission qui s’est déroulée <strong>du</strong> 23 avril au 19 mai 2009.découlent<br />

principalement des TDR mais aussi des réunions avec les autorités nationales de tutelle et le<br />

bailleur de fonds. Il s’agissait de :<br />

a. D’intégrer l’action <strong>du</strong> PACA sur le secteur palmier au sein des zones dévolues<br />

dans une perspective plus large de la filière palmier au Cameroun<br />

b. De permettre une rapide mise en action <strong>du</strong> Projet dès sa mise en place en lui<br />

proposant un ensemble d’actions à mettre en œuvre et un kit contractuel qui<br />

pourra servir de base aux opérations de partenariat des bénéficiaires potentiels.<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 17


Annexes<br />

II. De l’opportunité de l’action sur la filière palmier au<br />

Cameroun<br />

A. Une filière avec une tradition<br />

1. Le palmier en Afrique et au Cameroun<br />

Le palmier est originaire d’Afrique de l’Ouest et <strong>du</strong> Centre. L’exploitation traditionnelle des<br />

peuplements naturels de palmier était courante bien avant la mise en place de « plans<br />

palmier ». Les habitudes alimentaires des populations sont donc bien ancrées et l’utilisation<br />

de l’huile de palme dans la préparation de plats traditionnels est pratiquement indispensable.<br />

Au plan économique, la consommation et la demande en huile de palme croissent de<br />

manière considérable en Afrique, avec une augmentation concomitante certes de la<br />

population mais également de la consommation par tête d’habitant. Rappelons à cet effet<br />

qu’au Cameroun en 1982, la consommation nationale ne dépassait pas 70.000 tonnes pour<br />

un niveau de pro<strong>du</strong>ction estimé à l’époque à 73.000 tonnes alors que la consommation est<br />

passée en 2007 à plus de 177.000 tonnes (OilWorld) et que le niveau de pro<strong>du</strong>ction<br />

atteignait tout juste les 170.000 tonnes (Oilworld) et il est à craindre que cette situation ne se<br />

soit encore détériorée en 2008.<br />

2. Une filière qui est le fruit d’une histoire<br />

Parmi les acteurs agro-in<strong>du</strong>striels, la Société Africaine Forestière et Agricole <strong>du</strong> Cameroun<br />

(SAFACAM) et la Société de la Ferme Suisse (SPFS) en zone francophone, ainsi que<br />

PAMOL Ltd en zone anglophone, au sein de laquelle le Groupe Unilever détenait une place<br />

prépondérante, ont toujours été des structures privées. Elles ont été crées à la fin <strong>du</strong> XIX ème<br />

siècle ou dans la première moitié <strong>du</strong> XX ème siècle. Dans les années 1980, le Groupe Unilever<br />

s’est retiré de la PAMOL, et c’est l’Etat <strong>cameroun</strong>ais qui, depuis cette date en assure<br />

l’administration. La Cameroon Development Corporation (CDC) est une Société Publique de<br />

Développement créée par la Coopération Britannique avant la seconde guerre mondiale.<br />

Certains secteurs de la CDC ont fait l’objet de privatisation mais les secteurs palmier et<br />

hévéa n’ont pas été privatisés. La Société Camerounaise de Palmeraies (SOCAPALM) qui<br />

est le fruit des plans palmiers date de fin des années 1960. Elle a fait l’objet d’un processus<br />

de privatisation en 2000. Du fait d’opérations de rachats diverses, le Groupe SOCFIN détient<br />

maintenant les 3 Sociétés privées de la zone francophone (SAFACAM, FERME SUISSE<br />

(SPFS) et SOCAPALM) et y réalise des investissements.<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 18


Annexes<br />

Le plan palmier <strong>du</strong> Cameroun s’est tra<strong>du</strong>it par la création de plantations in<strong>du</strong>strielles et des<br />

huileries de la SOCAPALM, et par la mise en œuvre d’un projet de développement de<br />

plantations villageoises dont la SOCAPALM, la CDC et la PAMOL étaient les maîtres<br />

d’ouvrage. Le FONADER (Fonds National d’Aide au Développement Rural) a ainsi permis<br />

entre 1978 et 1991 la création de 12.400 hectares de plantations villageoises sélectionnées<br />

et encadrées. Deux bassins de la SOCAPALM sont cependant restés en dehors de la zone<br />

d’actions <strong>du</strong> FONADER.<br />

3. Le résultat d’une politique volontariste<br />

Les conditions naturelles propices expliquent que le projet « FONADER » (Fonds National<br />

d’Aide au Développement Rural) ait été le moteur <strong>du</strong> développement des palmeraies<br />

villageoises entre 1978 et 1991. Durant cette période les planteurs villageois situés autour<br />

des grands sites in<strong>du</strong>striels ont bénéficié de crédits leur permettant de mettre en place des<br />

palmeraies sélectionnées et ont bénéficié de l’appui technique des encadreurs des<br />

structures agro-in<strong>du</strong>strielles SOCAPALM, SAFACAM, SPFS, CDC et PAMOL. Avec la fin <strong>du</strong><br />

FONADER les crédits à la plantation ont cessé et les actions de développement se sont<br />

progressivement ré<strong>du</strong>ites.<br />

L’arrêt des crédits <strong>du</strong> FONADER (1991) et le désengagement de l’Etat des sociétés<br />

publiques en voie de privatisation ont naturellement débouché sur une ré<strong>du</strong>ction des actions<br />

de développement en direction des petits planteurs. Les groupes in<strong>du</strong>striels nouvellement<br />

privatisés ont porté toute leur attention sur les blocs in<strong>du</strong>striels laissant un peu pour compte<br />

les plantations villageoises tout en continuant à proposer l’acquisition des régimes villageois<br />

à des prix qui pouvaient varier en fonction des périodes de pics de pro<strong>du</strong>ction.<br />

Cette modification dans la démarche des agro-in<strong>du</strong>stries en direction des petits planteurs et<br />

l’intérêt porté par ces derniers à la poursuite de leur activité de pro<strong>du</strong>ction d’une denrée qui<br />

se faisait de plus en plus rare « l’huile de palme » a tout naturellement incité ces derniers à<br />

triturer eux-mêmes leurs régimes et vendre sur le marché parallèle une huile rouge très<br />

prisée de la population et à un prix hautement rémunérateur. Le développement d’unités<br />

artisanales de trituration tant sur le pourtour des unités agro-in<strong>du</strong>strielles qu’au sein d’autres<br />

zones pionnières est devenu fréquent et est à l’origine d’une concurrence apparemment<br />

saine entre les agro-in<strong>du</strong>stries et les opérateurs artisanaux.<br />

La qualité des unités artisanales existantes est malheureusement à l’origine de grosses<br />

pertes d’huile (taux d’extraction de 10/12% alors que le taux d’extraction des unités<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 19


Annexes<br />

in<strong>du</strong>strielles est de plus de 20%) dans un environnement où le Cameroun est importateur net<br />

d’huile végétale. Cet argument est le plus fréquemment avancé par les agro-in<strong>du</strong>striels qui<br />

souhaiteraient voir la disparition de ces unités concurrentes et pourtant le volume d’huile<br />

rouge pro<strong>du</strong>it par ces unités artisanales est loin d’être négligeable et pourrait atteindre<br />

suivant certains acteurs de la profession près de 30.000 tonnes d’huile rouge par an.<br />

Parmi les actions entreprises qui montrent l’intérêt porté à cette filière stratégique, il est<br />

important de noter :<br />

- La création en 2000 d’une Organisation Professionnelle « L’Union Nationale des<br />

Exploitants de Palmier à Huile (UNEXPALM) qui regroupe en son sein près de<br />

1.200 exploitants indivi<strong>du</strong>els ;<br />

- La mise en œuvre en 2004 d’un Programme de Développement des Plantations<br />

Villageoises (PDPV) qui a porté essentiellement sur la distribution de matériel<br />

végétal sélectionné auprès de quelques 7.000 planteurs sur fonds PPTE ;<br />

- La tenue en mars 2008 d’un séminaire national sur la problématique <strong>du</strong><br />

développement <strong>du</strong> palmier à huile au Cameroun qui a notamment recommandé,<br />

sans que cette liste soit exhaustive la mise en place d’un Programme de<br />

développement de la palmeraie villageoise par la création de bassins de<br />

pro<strong>du</strong>ction tant de régimes que d’huile brute, le renforcement d’un partenariat<br />

entre UNEXPALM et les Agro-in<strong>du</strong>stries, la mise en place d’outils financiers<br />

spécifiques garants de la pérennisation de la filière (Fonds de Développement de<br />

la Filière), etc..<br />

4. Importance <strong>du</strong> verger<br />

Le verger sélectionné <strong>du</strong> Cameroun compte actuellement près de 60.000 hectares de<br />

plantations in<strong>du</strong>strielles réparties ente cinq grandes sociétés (SOCAPALM, SAFACAM,<br />

SPFS, CDC et PAMOL) et environ 40.000 hectares de plantations villageoises sélectionnées<br />

si l’on se réfère à une estimation des ventes de semences aux petits planteurs.<br />

Le verger villageois toutes plantations confon<strong>du</strong>es est estimé à quelques 100.000 hectares<br />

(estimation à vérifier) pro<strong>du</strong>isant à peine 50.000 tonnes d’huile de palme soit 0.5 tonnes<br />

d’huile brute par hectare pour un potentiel de 3 tonnes (13 tonnes de régimes/hectare).<br />

Les grandes structures in<strong>du</strong>strielles ont bien perçu l’intérêt de la culture <strong>du</strong> palmier tant pour<br />

l’approvisionnement d’un marché national qui s’accroît de manière considérable, que pour<br />

celui <strong>du</strong> marché régional et international mais leur capacité d’extension est limitée <strong>du</strong> fait de<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 20


Annexes<br />

problèmes fonciers et seul le recours au développement de la palmeraie villageoise peut leur<br />

apporter à terme une solution.<br />

5. Les caractéristiques <strong>du</strong> matériel végétal<br />

Quelques rappels : En Afrique, le palmier à huile cultivé, Elaeis Guineensis est une<br />

palmacée originaire <strong>du</strong> pourtour <strong>du</strong> Golfe de Guinée. Il en existe trois types : « <strong>du</strong>ra »,<br />

« pisifera » et « tenera ».<br />

Les palmeraies sélectionnées qu’elles soient villageoises ou in<strong>du</strong>strielles se distinguent par<br />

la plantation de palmiers hybrides de type « tenera »;<br />

Le type « <strong>du</strong>ra » se caractérise par des fruits à coques épaisses, à pulpe fine et à grosse<br />

amande. Il constitue l’essentiel des peuplements naturels et c’est le type exploité<br />

traditionnellement en Afrique pour la fabrication de l’huile de palme dite « rouge » si<br />

recherchée par les ménages.<br />

Le type « pisifera » qui se caractérise par des fruits sans coque, pro<strong>du</strong>it très rarement des<br />

régimes arrivant à maturité <strong>du</strong> fait d’une anomalie de la fécondation ; il est certes sans intérêt<br />

pour la pro<strong>du</strong>ction d’huile mais son pollen est très fertile et il est utilisé comme mâle pour la<br />

pro<strong>du</strong>ction de semences sélectionnées.<br />

Le type « tenera », hybride des deux précédents, se caractérise par des fruits à coque fine, à<br />

pulpe épaisse et à petite amande. Il offre le meilleur rendement en huile avec une répartition<br />

respective d’environ 90% et 10% d’huile de palme extraite de sa pulpe et d’huile de palmiste<br />

extraite de l’amande. Toutes les palmeraies sélectionnées sont plantées avec cet hybride.<br />

Depuis l’intro<strong>du</strong>ction <strong>du</strong> palmier « tenera » en Afrique, des planteurs ou des pépiniéristes,<br />

ignorant son caractère hybride tentent de le multiplier, comme ils avaient coutume de le faire<br />

avec les palmiers « <strong>du</strong>ra » sauvages en récupérant les plantules au sol sous les palmiers<br />

sélectionnés.<br />

Ce matériel végétal issu de la descendance libre de palmiers sélectionnés est<br />

génétiquement hétérogène et grande est la possibilité de n’obtenir qu’un pourcentage infime<br />

de plants fertiles (40%) de ce que pro<strong>du</strong>it un matériel végétal sélectionné dans les mêmes<br />

conditions de cultures.<br />

La possibilité de percevoir l’absence de pro<strong>du</strong>ction des arbres est malheureusement<br />

retardée à l’issue de la période de 4 ou5 années, cette absence de fertilité étant par ailleurs<br />

attribuée à l’absence d’épandage d’engrais (générale en milieu villageois) ne fait que<br />

retarder le diagnostic et la désillusion.<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 21


Annexes<br />

Au cours des années antérieures où le potentiel de pro<strong>du</strong>ction de graines germés<br />

sélectionnées de l’IRAD et de PAMOL ne pouvait pas satisfaire la demande croissante <strong>du</strong><br />

marché, il a été fait appel à des filières moins fiables de pro<strong>du</strong>ction de plants ce qui explique<br />

la grande désillusion des pro<strong>du</strong>cteurs Camerounais qui ont expérimenté, à leur frais, cette<br />

commercialisation des plants « dits sélectionnés »<br />

Il est important de noter que les meilleures souches hybrides de « tenera » ont été<br />

constituées à partir des populations de pisifera/<strong>du</strong>ra existant au Cameroun sur les stations<br />

de PAMOL/IRAD. Devant la capacité insuffisante de multiplication des graines germées au<br />

Cameroun certains opérateurs in<strong>du</strong>striels ont fait le choix de transférer cette activité de<br />

multiplication en Indonésie où ils disposent également de plantations. Ils s’approvisionnent<br />

en conséquence en graines germées auprès de leurs filiales asiatiques.<br />

B. Une richesse nationale non suffisamment reconnue<br />

Le Palmier : Une richesse nationale non suffisamment reconnue – Il est clair que les<br />

pays qui disposent de palmeraie et qui mieux encore ont mis sur pied des programmes de<br />

développement et de pérennisation de ces dernières se forgent des atouts pour le futur tant<br />

pour assurer la subsistance des familles rurales que pour garantir l’approvisionnement de<br />

leur marché national et régional en lipides. Avec des rendements potentiels en huile brute de<br />

4,5 Mt à l’hectare le palmier est de très loin l’oléagineux le plus pro<strong>du</strong>ctif à l’hectare au<br />

monde.<br />

Selon la conception largement véhiculée<br />

« D’un coté, la Filière Palmier structurée qui est l’affaire des in<strong>du</strong>striels pour les<br />

plantations in<strong>du</strong>strielles et la transformation. Ceux-ci développent le secteur selon leurs<br />

objectifs et leurs contraintes.<br />

D’un autre coté, le palmier en tant que pro<strong>du</strong>it vivrier, les pro<strong>du</strong>cteurs villageois ont des<br />

petites surfaces et leur pro<strong>du</strong>ction a vocation à être transformée artisanalement et<br />

commercialisée dans le proche environnement. Les pro<strong>du</strong>cteurs génèrent leur propre<br />

dynamique, il suffit de leur fournir des plants et des pressoirs »<br />

Une perception qui pèse négativement sur les choix des bailleurs et décideurs. Après<br />

le désengagement de l’Etat des activités pro<strong>du</strong>ctives, il semble que la culture <strong>du</strong> palmier n’ait<br />

été appréhendée que sous l’angle « vivrier » sans percevoir les conséquences d’une telle<br />

conception au niveau écologique, économiques ….et fiscales.<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 22


Annexes<br />

Cette approche ne prend pas en compte plusieurs facteurs :<br />

- Le Cameroun est importateur d’huile végétale.<br />

- Les pro<strong>du</strong>ctions villageoises fournissent une part non négligeable mais à préciser des<br />

quantités transformées par les in<strong>du</strong>striels.<br />

- L’existence et croissance de planteurs dont les plantations dépassent les 10 ha et<br />

qui sont des professionnels <strong>du</strong> palmier.<br />

- Le rendement des pressoirs artisanaux est inférieur de moitié au rendement des<br />

unités in<strong>du</strong>strielles c'est-à-dire que dans le cadre de la transformation la moitié de<br />

l’huile contenue dans les régimes retourne à la nature.<br />

- L’impact écologique négatif de la transformation artisanale actuelle se situe dans le<br />

phénomène de rejets non maîtrisés et aussi dans les surfaces supplémentaires<br />

requises <strong>du</strong> fait des faibles rendements (tout aussi bien dans la pro<strong>du</strong>ction de régime<br />

par les planteurs que dans l’extraction dans le cadre de la transformation artisanale).<br />

Cette perception économique imparfaite s’accompagne d’une sous estimation de la<br />

contribution financière de la filière structurée aux finances de l’Etat. D’une manière grossière,<br />

la TVA sur la seule première transformation (Huile Brute de palme) représente 17.6 milliards<br />

f cfa. Le développement non programmé d’unités artisanales lui faisant perdre par ailleurs<br />

non seulement la TVA non perçue sur les 30.000 Mt d’HPB commercialisée (2.6 milliards f<br />

cfa) mais également la TVA sur les pertes d’huile <strong>du</strong>e aux faibles rendements qui peuvent<br />

être considérées comme équivalentes. En effet, le rendement de la transformation artisanale<br />

se situe à la moitié des rendements de la transformation in<strong>du</strong>strielle.<br />

Une perception différente par les pro<strong>du</strong>cteurs qui augmentent les superficies et la<br />

pro<strong>du</strong>ction. Le palmier est l’une des seules spéculations qui permet l’obtention de<br />

ressources régulières tout au long de l’année. Au niveau de prix actuel de 48 f cfa/kg de<br />

régimes l’hectare dégage 43.000 f cfa/mois <strong>du</strong>rant 10 mois et respectivement 134.000 et<br />

100.000 f cfa <strong>du</strong>rant les deux mois de mars et avril. A ces ressources doivent s’adjoindre<br />

celles issues de la vente de la noix de palmiste et de valorisation des rafles.<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 23


Annexes<br />

C. Une filière à très fort potentiel<br />

1. De par sa localisation et son climat<br />

Le Cameroun dispose pourtant des meilleurs sites pour le développement de la palmeraie<br />

qui répondent aux trois critères fondamentaux de développement d’une palmeraie qui sont :<br />

o<br />

o<br />

o<br />

une pluviométrie qui doit être au minimum de 1.800 mm bien répartie sur toute<br />

l’année sans déficit hydrique,<br />

Un ensoleillement de plus de 1.800 heures par an,<br />

Des températures minima mensuelles qui doivent être supérieures à 18°C et des<br />

maxima compris entre 28°C et 34°C.<br />

Le Cameroun bénéficie donc d’un emplacement géographique privilégié et des conditions<br />

climatiques favorables à la culture <strong>du</strong> palmier comme le montrent les cartes placées en<br />

annexes :<br />

Annexe 2 : La carte des hydro déficits<br />

Annexe 3 : La carte de l’ensoleillement et des températures<br />

2. De par ses perspectives de marché régional et international<br />

Après les pics haussiers rencontrés au cours <strong>du</strong> début de l’année 2008 au cours desquels<br />

toutes les huiles végétales ont atteints des sommets historiques, (l’huile de palme atteignait<br />

une moyenne de 1.170 $/Mt sur les 7 premiers mois avec un pic de 1.285 $/Mt au cours de<br />

la semaine <strong>du</strong> 13 mars 2008), le cours des huiles est revenu à des niveaux plus<br />

raisonnables pour les acheteurs suivant le trend <strong>du</strong> cours <strong>du</strong> baril de pétrole qui après avoir<br />

atteint les 150 cts descendait à 50 cts.<br />

Une succession d’évènements est venue relancer le cours des huiles végétales depuis début<br />

2009 et en particulier celui de l’huile de palme qui s’est placée en « price leader » au cours<br />

<strong>du</strong> mois de mars 2009 et qui tend à maintenir cette place.<br />

Au cours des 4 premiers mois de 2009 le cours de l’huile de palme brute en position CIF<br />

Rotterdam est passé de 562 $/Mt à 820 $/Mt (première semaine de mai), soit un bon de plus<br />

de 46% en 4 mois alors que l’ensemble des autres huiles végétales poursuivaient le trend<br />

baissier ou stagnaient comme l’huile de soja (725 $/Mt à 667 $/Mt) , l’huile de tournesol<br />

d‘origine Amérique latine (696 $/Mt à 661 $/Mt) ou encore l’huile de colza (817 $/Mt à 709<br />

$/Mt).<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 24


Annexes<br />

Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette tendance dont la première est la remontée lente<br />

mais certaine <strong>du</strong> prix <strong>du</strong> baril qui a franchi la barre des 60 $ après s’être enfoncé sous la<br />

barre des 50 $ en fin d’année. Les grandes plantations de palmiers constituent des<br />

alternatives privilégiées pour la pro<strong>du</strong>ction de biocarburant lorsque les cours <strong>du</strong> baril<br />

flambent, et nombreuses sont les grandes firmes multinationales qui ont investi, notamment<br />

Afrique, pour l’installation de plantations in<strong>du</strong>strielles de palmier en vue d’approvisionner<br />

leurs centrales de la Sous-région.<br />

Un second élément non moins important est la baisse des stocks des 2 gros pro<strong>du</strong>cteurs<br />

d’Asie <strong>du</strong> Sud-est (Malaisie et Indonésie) liés à un accroissement de la demande et une<br />

diminution des pro<strong>du</strong>ctions atten<strong>du</strong>es. Le stock Malais est descen<strong>du</strong> à 1.292.000 Mt (plus<br />

bas niveaux depuis 22 mois) soit moins qu’un mois de demande<br />

Un troisième élément qui vient peser directement sur le niveau de disponibilité des<br />

exportations est la réintro<strong>du</strong>ction par l’Indonésie de taxes à l’export (entre 5% et 20% en<br />

fonction de l’évolution des cours internationaux) pour privilégier l’approvisionnement de son<br />

marché national ; inversement, l’Inde a supprimé les taxes à l’import pour faciliter les<br />

importations d’huiles végétales pour l’approvisionnement de son marché intérieur.<br />

Il est intéressant de constater que les quatre facteurs précités à savoir :<br />

a. augmentation <strong>du</strong> prix <strong>du</strong> baril et accroissement fabrication biocarburant,<br />

b. mise en place taxes à l’export (Indonésie) et suppression taxes à l’import<br />

(Inde) sur les huiles végétales,<br />

c. accroissement important de la demande d’huile de palme par rapport à la<br />

pro<strong>du</strong>ction,<br />

d. défaillance de l’offre d’autres huiles végétales (sécheresse en Amérique latine<br />

pour le soja - grand retard des semis aux Etats-Unis et au Canada)<br />

étaient justement ceux qui prévalaient lors de la flambée des cours constatées en<br />

2008.<br />

L’examen des cours internationaux depuis 10 ans montre aussi l’existence d’une tendance<br />

générale haussière à moyen terme. Cette tendance est une incitation supplémentaire pour<br />

faire passer le Cameroun d’une situation d’importateur d’huile de palme à une situation<br />

d’exportateur dans les délais les plus brefs.<br />

Voir annexe 4 : Evolution des cours de l’huile de palme<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 25


Annexes<br />

D. Prospectives de la filière palmier <strong>cameroun</strong>aise<br />

1. L’enjeu pour la filière palmier <strong>cameroun</strong>aise<br />

Si la période janvier-juin 2008 a parfaitement mis en évidence l’importance stratégique d’une<br />

disponibilité en pro<strong>du</strong>ctions oléagineuses pour le développement économique et social des<br />

pays les moins avancés, il est permis de penser que cette situation a de grandes chances de<br />

se repro<strong>du</strong>ire et que la culture un palmier avec un potentiel pour le Cameroun de 4 à 5<br />

tonnes d’huile/hectare est l’une des seules à pouvoir répondre aux besoins des populations<br />

pour autant que des actions structurantes soient entreprises dans les meilleurs délais.<br />

Le Cameroun dispose de tous les atouts pour affronter ces périodes difficiles à venir,<br />

avec en particulier :<br />

- Des zones de prédilection pour le développement de la palmeraie dans la zone<br />

méridionale (Régions <strong>du</strong> Littoral, <strong>du</strong> Sud, <strong>du</strong> Sud-Ouest et <strong>du</strong> Centre).<br />

- Un savoir faire in<strong>du</strong>striel avec l’existence de cinq groupes agro-in<strong>du</strong>striels disposant<br />

de 8 huileries in<strong>du</strong>strielles dont certaines peuvent atteindre des taux d’extraction de<br />

25%.<br />

- Un verger villageois non planifié à l’échelle nationale qui s’étend et qui ne demande<br />

qu’à être structuré, organisé pour satisfaire l’approvisionnement <strong>du</strong> marché national.<br />

- Des organisations villageoises installées en dehors des périmètres agro-in<strong>du</strong>striels et<br />

qui ont affronté la pénibilité d’une extraction artisanale peu performante et qui sont<br />

prêts à s’organiser autour d’unités plus performantes.<br />

- Des investisseurs privés qui ont d’ores et déjà installé des unités semi-in<strong>du</strong>strielles de<br />

trituration dans les zones de développement de palmeraies villageoises et en<br />

particulier dans la Région Sud.<br />

Dans le cadre de la gestion des filières agricoles en général et de la filière palmier en<br />

particulier, le Gouvernement <strong>du</strong> Cameroun s’est engagé à confier définitivement les activités<br />

de pro<strong>du</strong>ction de régimes et de plants sélectionnés, leur commercialisation et la négociation<br />

pour la fixation des prix de campagne aux professionnels de la filière; le Gouvernement se<br />

concentrant sur ses missions régaliennes de définition et de suivi des politiques, d’adaptation<br />

et de contrôle <strong>du</strong> cadre réglementaire ainsi que le contrôle et la certification des plants<br />

sélectionnés.<br />

Cet engagement implique, certes la mise en œuvre des activités con<strong>du</strong>isant à la<br />

professionnalisation des acteurs de la filière dont ceux appartenant à la famille<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 26


Annexes<br />

professionnelle des pro<strong>du</strong>cteurs avec en particulier l’UNEXPALM, mais également la mise<br />

en œuvre d’actions d’accompagnement de la structuration d’une Interprofession « Palme »,<br />

à laquelle doit appartenir la famille des pro<strong>du</strong>cteurs, la famille des in<strong>du</strong>striels de la trituration<br />

et <strong>du</strong> raffinage, la famille des in<strong>du</strong>striels de la savonnerie dans le but de rendre cette<br />

interprofession crédible, autonome et apte à assurer son fonctionnement démocratique et<br />

transparent.<br />

Une vision restrictive de la filière palmier occulte aussi le fait que le Cameroun possède de<br />

nombreux atouts pour devenir dans un proche avenir un exportateur d’huile de palme. Il<br />

convient d’intégrer ces « atouts naturels » dans une démarche volontariste qui optimise la<br />

pro<strong>du</strong>ction villageoise de régimes et la quantité d’huile extraite de ses régimes.<br />

2. La mise en œuvre d’un Plan National Palmier : Une nécessité<br />

Ce plan doit permettre au pays :<br />

- d’accéder rapidement à une position d’exportateur,<br />

- de rééquilibrer la répartition entre PI et PV dans l’approvisionnement des agro<br />

in<strong>du</strong>stries,<br />

- de garantir une capacité in<strong>du</strong>strielle en cohérence avec les niveaux de pro<strong>du</strong>ction<br />

- de canaliser et juguler la transformation artisanale pour obtenir de meilleurs<br />

rendements techniques.<br />

Dans le cadre de la mise en œuvre d’un Plan Palmier il est proposé de réaliser :<br />

a. Un inventaire /diagnostic / évaluation <strong>du</strong> potentiel de chaque Bassin Palmier.<br />

b. La faisabilité d’un Plan National Palmier.<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 27


Annexes<br />

III.<br />

Des Opérateurs structurés et des mécanismes<br />

Les activités des opérateurs sont déterminées par les différentes étapes <strong>du</strong> process de<br />

pro<strong>du</strong>ction et de transformation de la filière palmier. Les acteurs, selon leurs capacités<br />

techniques et financières assument une ou plusieurs phases <strong>du</strong> process.<br />

L’annexe 5 présente les différents stades de la filière <strong>du</strong> régime à l’huile raffinée.<br />

A. Les opérateurs<br />

1. Les pro<strong>du</strong>cteurs<br />

L’absence de suivi spécifique de la filière palmier intro<strong>du</strong>it un flou important sur les données<br />

concernant les planteurs de palmier villageois. Quant au nombre de planteurs, le chiffre le<br />

plus communément cité est de 20 000. Il sert de base de travail pour l’organisation<br />

professionnelle (UNEXPALM). En l’absence d’un fichier exhaustif, ce chiffre reflète plus un<br />

ordre de grandeur qu’une représentation précise de la réalité. Le terme « planteur »<br />

recouvre une réalité très diverse qui va <strong>du</strong> planteur intervenant sur moins de 1 ha de palmier<br />

dans une optique surtout d’auto consommation avec un recours à la transformation<br />

artisanale, au professionnel de 20 ha et plus.<br />

2. Les in<strong>du</strong>striels de la première transformation<br />

a) LA SOCAPALM<br />

La Société Camerounaise de Palmeraies (SOCAPALM) est l’acteur principal de la filière<br />

palmier au Cameroun, créée en 1968, sous forme de Société publique de développement,<br />

elle a été privatisée en 2000. Suite à la privatisation la concession de terrain de 60 ans a été<br />

ramenée de 78.029 hectares de terres, à 58.063 hectares par avenant conclu en 2005.<br />

Les usines : La SOCAPALM possède 4 usines installées à MBONGO, ESEKA, DIBOMBARI<br />

et KIENKE.<br />

b) CDC<br />

La Cameroon Development Corporation (CDC) est une Société publique de développement<br />

créée à l’indépendance pour prendre la succession de la Commonwealth Development<br />

Corporation (COMDEV) qui avait été créée en 1947 sous mandat britannique.<br />

En plus <strong>du</strong> palmier à huile, elle avait également des plantations d’hévéa, de banane, de thé<br />

et de poivre.<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 28


Annexes<br />

La CDC, (département palmier à huile) a deux usines installées à MONDONI et IDENAU.<br />

c) LA SPFS – PALM’OR<br />

La Société des Palmeraies de la Ferme Suisse (SPFS – PALM’OR) est située à EDEA sur<br />

une concession de 5.700 HA. Cette société intègre la filière avec les activités suivantes :<br />

pro<strong>du</strong>ction de régimes, première transformation en huile de palme brute et deuxième<br />

transformation en huile raffinée de sa propre huile brute avec aussi des approvisionnements<br />

extérieurs et récemment pro<strong>du</strong>ction de biocarburant pour ses besoins propres<br />

Les usines - La SPFS-Palm’or a une seule usine de raffinage installée en 1989 d’une<br />

capacité totale de 50 tonnes HPB/jour ; la capacité utilisée est de 45 tonnes/HPB/jour.<br />

d) LA SAFACAM<br />

La Société Africaine Forestière et Agricole <strong>du</strong> Cameroun (SAFACAM) Dizangué (Sanaga<br />

Maritime) est une société privée créée en 1897 au capital 2 070 000 000FCFA. Elle dispose<br />

d’une concession de 15.500 hectares dont 4.700 hectares en palmier à huile. En plus <strong>du</strong><br />

palmier à huile, elle a aussi des plantations d’hévéa. Dans sa concession de palmier à huile,<br />

de 3 700 hectares en rapport, 900 hectares non en rapport et 100 hectares non mis en<br />

valeur.<br />

Elle pro<strong>du</strong>it de l’huile de palme brute Elle a une usine installée en 1980 d’une capacité de 20<br />

tonnes/heure et utilisée à 70% de sa capacité.<br />

e) PAMOL<br />

La PAMOL est une Société parapublique, au capital de 1 800 000 000 FCFA reparti entre<br />

l’Etat (54%), UNILEVER (10%) et pour (36%) entre la CNPS, SOCAPALM, CDC, SAFACAM<br />

et SPFS.<br />

3. Les in<strong>du</strong>striels de seconde transformation<br />

Le Cameroun compte une douzaine d’in<strong>du</strong>stries de transformation d’huile de palme qui sont :<br />

SCR-MAYA, CCC, CCIC, NOSA, SCS, ISF, SOC, GIRAFE, S.MIDI, ICC, SPFS-Palm’or.<br />

Ces in<strong>du</strong>stries mettent une gamme variée de pro<strong>du</strong>its sur le marché (voir tableau en<br />

dessous) :<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 29


Annexes<br />

Société Raffinerie Savonnerie Margarine Autres *<br />

SCR –Maya X X X<br />

C.C.C X X<br />

C.C.I.C X X X<br />

NOSA X X<br />

C.C.O X X X X<br />

S.C.S X X<br />

I.S.F X X<br />

SOC X X<br />

SPFS-Palm’or X X<br />

GIRAFFE X X<br />

S.MIDI<br />

X<br />

SODECOTON<br />

x<br />

I.C.C.<br />

PAMOL<br />

X<br />

X<br />

* Autres : cosmétiques, glycérine, bougies, cirage etc…<br />

* La présente mission n’ayant pas vocation d’étudier le secteur de la seconde<br />

transformation, le tableau ci-dessus a pour simple ambition de donner une vue<br />

d’ensemble des opérateurs plus complète.<br />

En 2008 la situation de la demande d’huile brute de palme (HBP) à destination <strong>du</strong> raffinage<br />

s’établissait comme suit :<br />

MAYA : 66.000<br />

CCIC : 41.800<br />

CCO : 24.000<br />

SODECOTON 3.600<br />

SPFS 16.595<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 30


Annexes<br />

Alors que l’offre d’HPB évoluait comme suit, montrant au niveau national la faiblesse de<br />

l’offre par rapport à la demande.<br />

Pro<strong>du</strong>ction d'HPB par les Agro-In<strong>du</strong>stries<br />

2005 2008<br />

SOCOPALM 67 995 79 848<br />

CDC 20 803 15 953<br />

Pamol 13 687 14 009<br />

SAFACAM 10 603 11 534<br />

SPFS 11 154 14 600<br />

Total 124 242 135 944<br />

4. La transformation artisanale<br />

a) Le procédé<br />

Le procédé artisanal comprend plusieurs phases successives brièvement décrites ici<br />

- Une phase d’égrappage : Les régimes ont été préalablement fen<strong>du</strong>s et stockés en<br />

tas pendant 8 jours. L’égrappage proprement dit sert à séparer les noix et s’effectue<br />

à la machette ou au bâton.<br />

- La cuisson artisanale dans des fûts.<br />

- Le malaxage.<br />

- L’extraction avec deux étapes (par malaxage dans un premier temps et avec lavage<br />

dans un deuxième temps).<br />

- La clarification<br />

Le procédé est explicité de manière plus détaillée en annexe 6<br />

b) Le rôle de la transformation artisanale dans la filière<br />

<strong>cameroun</strong>aise<br />

La transformation artisanale répond à un besoin <strong>du</strong> consommateur <strong>cameroun</strong>ais qui marque<br />

une préférence pour cette huile rouge qui provient principalement de la variété DURA qui<br />

existe à l’état sauvage mais qui est refusée ou décotée par les unités in<strong>du</strong>strielles. Elle<br />

permet aussi de développer des capacités de transformation dans des sites de pro<strong>du</strong>ction<br />

qui ne peuvent pas bénéficier des services d’une unité in<strong>du</strong>strielle (éloignement,<br />

enclavement, faiblesse des quantités).<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 31


Annexes<br />

A première vue la contribution de la transformation artisanale paraît bénéfique pour<br />

l’économie de la filière. L’aspect négatif principal provient des rendements d’extraction de<br />

ces unités qui sont très faibles par rapport aux huileries in<strong>du</strong>strielles. En effet, le rendement<br />

d’extraction des Unités In<strong>du</strong>strielles se situe entre 22/23% (pouvant même aller jusqu’à 24%<br />

à Kienke) <strong>du</strong> poids <strong>du</strong> régime alors qu’il est de 12% maximum pour les unités artisanales.<br />

Il en résulte une perte économique importante. En effet pour la même quantité de régime<br />

traitée, la transformation artisanale rejette dans la nature 50% de l’huile contenue dans le<br />

régime Ce qui peut éventuellement être accepté en cas d’impossibilité de traiter<br />

in<strong>du</strong>striellement paraît injustifiable économiquement quand la possibilité existe.<br />

Un autre aspect négatif est l’impact environnemental de ces unités artisanales dont le<br />

procédé est polluant et où les rejets ne sont pas traités.<br />

Le dernier élément négatif est l’installation des unités artisanales en bor<strong>du</strong>re des plantations<br />

in<strong>du</strong>strielles transformant des régimes volés. Dans certaines plantations in<strong>du</strong>strielles, le vol<br />

peut représenter jusqu’à 2 tonnes de régimes par ha. En n’écartant pas l’aspect moral <strong>du</strong><br />

vol, il faut s’attarder sur les conséquences négatives. Le préjudice est aussi important pour<br />

l’in<strong>du</strong>striel (2 tonnes /ha de régimes dans certaines zones) que pour l’économie <strong>du</strong> pays qui<br />

est déficitaire (et importateur d’huile). En effet, ces régimes volés vont fournir deux fois<br />

moins d’huile et donc augmenter le besoin d’importation.<br />

5. Les semenciers<br />

L’activité de semenciers est assurée principalement par les deux centres de recherche :<br />

- le CEREPHA<br />

- PAMOL<br />

D’une manière globale, la pro<strong>du</strong>ction par ces deux structures ne satisfait pas la demande<br />

nationale qui s’élève a 4.000.000 graines germées par an soit un déficit de 1.700.000<br />

(Rapport Annuel <strong>du</strong> Programme National de pro<strong>du</strong>ction de semences de palmier a huile<br />

sélectionné ; Avril 2008).<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 32


Annexes<br />

6. La recherche<br />

La recherche agronomique sur le palmier à huile est faite par deux structures spécialisées à<br />

savoir le Centre de Recherche sur le Palmier à Huile (CEREPAH) et la Lobe Research<br />

Department.<br />

a) Le CEREPAH<br />

Le CEREPAH est une structure opérationnelle de l’institut de Recherche Agronomique pour<br />

le Développement (IRAD) qui a été crée en Février 2005. Il est situé à mi-parcours entre<br />

Edéa et Douala. Il a pris la suite de la Station de Recherche sur le Palmier à Huile de la<br />

Dibamba crée en 1948 par l’Institut Français de Recherche sur les Huiles et Oléagineux<br />

(IRHO). Mais c’est à partir de 1985 que cette dernière a commencé la pro<strong>du</strong>ction des<br />

semences commerciales après avoir bénéficié <strong>du</strong> matériel végétal de la C.D.C.<br />

Il dispose de 2.960 géniteurs ayant un potentiel de pro<strong>du</strong>ction de 9.000.000 graines germées<br />

par an mais ne pro<strong>du</strong>it annuellement que 900.000 graines (10% de sa capacité) en moyenne<br />

depuis 2006. Il utilise 8 chercheurs, 2 techniciens, 24 personnels administratifs dont 4 cadres<br />

et 162 personnels d’appuis. L’évolution de la pro<strong>du</strong>ction commercialisée des graines de<br />

1999 à 2007 figure au tableau ci-après.<br />

3 000 000<br />

2 500 000<br />

2 000 000<br />

1 500 000<br />

1 000 000<br />

500 000<br />

-<br />

1999<br />

2000<br />

2001<br />

2002<br />

2003<br />

2004<br />

2005<br />

2006<br />

2007<br />

total<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 33


Annexes<br />

NB. : Le pic de pro<strong>du</strong>ction de graines constaté de 1999 à 2001 provient <strong>du</strong> soutien financier<br />

(1% de prélèvement sur la pro<strong>du</strong>ction HPB par an) et d’un meilleur engagement de la<br />

SOCAPALM.<br />

(Source: pro<strong>du</strong>ction of improved oil palm planting materials from breeding programs in<br />

Cameroon by ETTA, BAOUME, NGANDO and KOONA Mars 2008)<br />

b) La Lobe Research Department<br />

C’est un département de la Société PAMOL PLANTATIONS PLC située à Ekondo Titi (Ndian<br />

Division). Elle a commencé la pro<strong>du</strong>ction commerciale de semences à partir de 1971. Elle<br />

dispose de 321 géniteurs qui peuvent être portés à 526. Elle pro<strong>du</strong>it 1.400.000 graines mais<br />

à un potentiel de 2.500.000 graines. L’évolution de la pro<strong>du</strong>ction de 1985 à 2006 figure au<br />

tableau ci-après :<br />

Quantités<br />

2 500 000<br />

2 000 000<br />

1 500 000<br />

1 000 000<br />

Quantités<br />

500 000<br />

-<br />

1985<br />

1987<br />

1989<br />

1991<br />

1993<br />

1995<br />

1997<br />

1999<br />

2001<br />

2003<br />

2005<br />

Total<br />

B. L’organisation des acteurs<br />

Les associations professionnelles obéissent à la loi n°90/053 <strong>du</strong> 19 décembre 1990 sur les<br />

associations pour leur constitution et leur fonctionnement. Il n’y pas de procé<strong>du</strong>re<br />

administrative qui reconnaisse la représentativité professionnelle d’une association.<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 34


Annexes<br />

L’Union des Exploitants des Pro<strong>du</strong>cteurs de Palmier à Huile (UNEXPALM) a été créée en<br />

décembre 2000. C’est une association régie par la loi de 1992. Elle regroupe les planteurs<br />

nationaux de palmier à huile quelles que soient leurs superficies. Elle compte à ce jour 2000<br />

membres provenant des sept (7) Provinces méridionales.<br />

La Plateforme Nationale des Organisations de Pro<strong>du</strong>cteurs Agrosylvopastoraux <strong>du</strong><br />

Cameroun. PLANOPAC, association généraliste crée en octobre 2007 regroupe les<br />

associations de pro<strong>du</strong>cteurs (agriculteurs, sylviculteurs, éleveurs et pêcheurs). Elle a pour<br />

but de défendre les intérêts des pro<strong>du</strong>cteurs et les représenter à travers leurs organisations<br />

professionnelles OP. Elle a donc des plateformes régionales générales mais aussi des<br />

sections par pro<strong>du</strong>it. Elle a donc une section Palmier ; son action est complémentaire de<br />

celle de l’UNEXPALM.<br />

Les agro-in<strong>du</strong>stries <strong>du</strong> Cameroun ont créé en février 1993, le Syndicat National des<br />

Pro<strong>du</strong>cteurs d’Huile de Palme <strong>du</strong> Cameroun (SNPHPC) qui compte cinq membres :<br />

SOCAPALM, C.D.C, SAFACAM, SPFS et PAMOL.<br />

Les in<strong>du</strong>stries de transformation ont créé en 2000 une association dénommée Association<br />

des Transformateurs des Pro<strong>du</strong>its Oléagineux (ATPO)<br />

C. Les mécanismes<br />

1. Le mécanisme de détermination <strong>du</strong> prix d’achat <strong>du</strong> régime aux<br />

pro<strong>du</strong>cteurs - les concertations<br />

La détermination <strong>du</strong> prix de l’huile brute de palme. Le prix de cession de l’huile brute de<br />

palme pro<strong>du</strong>ite par les unités de transformation in<strong>du</strong>strielle est fixé par l’Etat (Ministère <strong>du</strong><br />

Commerce) sans tenir compte, pour le moment, <strong>du</strong> trend des marchés internationaux.<br />

C’est au cours d’une réunion <strong>du</strong> Syndicat des pro<strong>du</strong>cteurs d’Huile de Palme qui s’est tenue<br />

en décembre 2005 qu’il a été convenu d’établir le niveau <strong>du</strong> prix d’achat <strong>du</strong> régime au<br />

planteur villageois par référence aux prix de cession de l’huile brute et <strong>du</strong> palmiste qu’il est<br />

amené à pro<strong>du</strong>ire.<br />

Cette formule prend en compte la valeur de l’huile brute de palme et celle des palmistes<br />

puisque la pro<strong>du</strong>ction d’huile de palmiste n’est pas entreprise de façon in<strong>du</strong>strielle.<br />

Compte tenu de la position d’importateur nette <strong>du</strong> Cameroun, les niveaux de référence qui<br />

ont été envisagé sont ceux <strong>du</strong> marché national et en l’occurrence le prix de vente de l’huile<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 35


Annexes<br />

de palme brute sur le marché national dont le niveau maximum est déterminé par arrêté <strong>du</strong><br />

Ministre <strong>du</strong> Commerce.<br />

La formule prend également en considération le partage de la valeur sortie usine des<br />

pro<strong>du</strong>its issus de la valorisation des régimes, entre le pro<strong>du</strong>cteur et l’in<strong>du</strong>striel en supposant<br />

que le pourcentage de 50% pour chacune des parties corresponde la réalité. Ceci signifiant<br />

que 50% de la valeur des pro<strong>du</strong>its (HPB et palmiste) revient au pro<strong>du</strong>cteur et les autres 50%<br />

sont absorbés par l’agro-in<strong>du</strong>striel.<br />

La formule s’énonce comme suit :<br />

Prix kilo régime =<br />

(50% x prix référence HPB x taux moyen extraction huile par l’In<strong>du</strong>striel)<br />

+<br />

(50% x prix de vente <strong>du</strong> palmiste x rendement moyen en palmiste pour l’in<strong>du</strong>striel)<br />

Ainsi pour le semestre en cours janvier 2009- juin 2009 la formule aboutit à un prix d’achat<br />

<strong>du</strong> régime de 48 f cfa/kg qui constitue le prix minimum auquel tout acheteur est censé<br />

acheter le régime au pro<strong>du</strong>cteur en position bord champ.<br />

Les valeurs de référence étant les suivantes :<br />

Le prix de vente maximum <strong>du</strong> kg d’huile de palme brute fixé par arrêté <strong>du</strong> Ministère<br />

<strong>du</strong> Commerce <strong>du</strong> 8 novembre 2006 est de 450 f cfa/HT.<br />

Le partage de la valeur (partage de la rente) entre pro<strong>du</strong>cteurs et in<strong>du</strong>striels a été<br />

fixé à 50%.<br />

Le taux moyen d’extraction retenu est de 20,50%.<br />

Le prix de cession <strong>du</strong> kg de palmiste est de 100 f cfa/kg HT.<br />

Le taux d’extraction de la noix de palmiste est de 3,5%.<br />

La prise en compte de des divers éléments aboutit à :<br />

(50% x 450 x 20.5%) + (50% x 100 x 3.5%) = 46,125 + 1.75 =47,875 f cfa/kg arrondi<br />

à 48 f cfa/kg.<br />

Une certaine distorsion par rapport au cours mondial. La prise en compte <strong>du</strong> cours mondial<br />

de l’HPB (cf. annexe 4) dans le calcul <strong>du</strong> prix d’achat <strong>du</strong> régime, qui est retenu comme<br />

référence pour les pays qui sont exportateurs nets d’HPB, aurait donné :<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 36


Annexes<br />

(50% x 815 $ /1.35 x 656 x 20.5%) + (50% x100 x3.5%) = 40,593 +1.75 = 42,343 f<br />

cfa/kg<br />

Donc inférieur à ce qui a été retenu pour le Cameroun en prenant par ailleurs en compte<br />

l’intégralité des autres paramètres. L’évolution <strong>du</strong> cours international de HPB montre un<br />

trend haussier impressionnant qui se manifeste par des hausses mensuelles de pus de 15%<br />

depuis le début de l’année. (cf. annexe 4)<br />

Des éléments à considérer. La disparition des Caisses de Stabilisation et le transfert des<br />

activités pro<strong>du</strong>ctives par l’Etat au secteur privé ont poussé au développement de formules de<br />

partage équitable de la rente entre pro<strong>du</strong>cteurs et in<strong>du</strong>striels pour la plupart des filières ayant<br />

fait l’objet de privatisation. Ainsi pour le coton le niveau de partage de la rente a été<br />

déterminé au sein des Pays pro<strong>du</strong>cteur à 70% pour le pro<strong>du</strong>cteur et 30% pour l’in<strong>du</strong>striel,<br />

pour l’arachide ce niveau de partage se situe entre 65% / 35% et 60% / 40%. Pour le<br />

palmier, il n’est pas impossible que le niveau de partage soit proche de ces données.<br />

Une position possible d’exportateur net. Par ailleurs, le Cameroun, avec la mise en œuvre<br />

des activités de développement des plantations villageoises va rapidement se trouver dans<br />

une position d’exportateurs net d’huile de palme brute et dans ces conditions, les in<strong>du</strong>striels<br />

auront à prendre en référence non plus un prix intérieur, mais un prix qui devra tenir compte<br />

<strong>du</strong> cours international. S’agissant de la noix de palmiste, aucune unité in<strong>du</strong>strielle<br />

d’extraction de l’huile de palmiste n’étant en place le marché de référence sera le cours<br />

national de la noix de palmiste.<br />

Enfin, il est à noter que les coefficients techniques d’extraction et de rendement maintenant<br />

obtenus au Cameroun ont atteint des niveaux surprenants de 24% de taux d’extraction de<br />

certaines unités in<strong>du</strong>strielles et 4.1 % pour le palmiste.<br />

2. Le système de protection<br />

a) Texte<br />

Il n’y pas de texte spécial pour les huiles. Elles obéissent au régime général des importations<br />

Cependant selon l’arrêté No 12/MINDIC/CAD <strong>du</strong> 21 Mars 2004 portant création et<br />

organisation <strong>du</strong> comité ad hoc en charge de la régularisation de la filière huile de Palme au<br />

Cameroun, le dit Comité est chargé d’intervenir dans les importations d’huile brute.<br />

Cet arrêté stipule en son article 2 que ce comité « émet un avis sur les approvisionnements<br />

importés et exportés en rapport avec la pro<strong>du</strong>ction locale ».<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 37


Annexes<br />

En cas d’importation d’huile brute, ce Comité qui comprend l’organisation représentative des<br />

pro<strong>du</strong>cteurs UNEXPALM, doit émettre un certificat de carence au vu de la situation <strong>du</strong><br />

marché en matière d’huile.<br />

Ce certificat permet à l’importateur de bénéficier d’une TEC (taxe à l’importation) au taux de<br />

10% dérogatoire <strong>du</strong> régime général de 30%<br />

La protection de l’in<strong>du</strong>strie de raffinage se fait à travers la décision No 488 MINFI/DGD <strong>du</strong> 27<br />

Mars 2009 fixant le prix de référence pour la taxation des huiles importées au Cameroun. Ce<br />

prix est fixe à 1.500F CFA le litre.<br />

Exemples des opérations sur le premier trimestre 2009.<br />

Période <strong>du</strong> 1 er janvier au 31 mars 2009<br />

⇒ Exportation huile brute<br />

o<br />

Opération de 15 000 tonnes d’huile brute en cours en direction de Sao Tome<br />

(opération humanitaire)<br />

⇒ Importation huile brute<br />

o<br />

Provenance Europe USA<br />

• 55,593 tonnes en transit pour le Tchad<br />

o<br />

Provenance reste <strong>du</strong> monde hors Afrique<br />

⇒ Exportation huile de table<br />

• 4.701,50 tonnes destination Cameroun<br />

• 571,215 tonnes transit à destination <strong>du</strong> Tchad<br />

o<br />

En direction <strong>du</strong> Gabon 293,5 tonnes<br />

⇒ Importation huile de table<br />

o<br />

Provenance Europe USA<br />

• 1.015 tonnes pour le Cameroun<br />

• 2.950 tonnes en transit<br />

o<br />

Provenance ASIE<br />

• 4.067 tonnes pour le Cameroun<br />

• 2.950 tonnes en transit<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 38


Annexes<br />

o<br />

Provenance Afrique hors CEMAC<br />

• 32 tonnes pour le Cameroun<br />

b) Le transit, possibilité de distorsion<br />

Lors des différentes discussions avec les professionnels impliqués, un constat semblait<br />

s’imposer : les opérations de transit d’huile à destination des pays voisins ne sont pas assez<br />

« tracées» ; Les phénomènes de délestage d’huile en transit sur le marché <strong>cameroun</strong>ais<br />

atténuent grandement les effets positifs <strong>du</strong> système de protection. Une action doit être<br />

menée pour améliorer le tracking des opérations de transit d’huile.<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 39


Annexes<br />

IV.<br />

Principes et organisation <strong>du</strong> PACA<br />

A. Le PACA. Présentation générale succincte<br />

La cible des bénéficiaires. Le projet visera principalement les petits exploitants orientés<br />

vers le marché et leurs organismes : environ 20.000 pro<strong>du</strong>cteurs de riz dans des périmètres<br />

irrigués à réhabiliter et 20.000 instigateurs directs outre des associations/sous projets<br />

économiques. Cependant, le projet devrait avoir un impact significatif sur nombre d'autres<br />

bénéficiaires, pas facilement a priori quantifiable, tels : (i) population dans des secteurs au<br />

potentiel de pro<strong>du</strong>ction élevé tirant bénéfice de la réhabilitation des pistes rurales ; (ii)<br />

d'autres acteurs de la filière (commerçants, transporteurs, in<strong>du</strong>stries de transformation<br />

agricoles, etc.) qui tireront bénéfice de la qualité et de la quantité accrues de pro<strong>du</strong>its, ainsi<br />

que de coûts ré<strong>du</strong>it de transport; et (iii) petits exploitants dans les zones cible qui<br />

bénéficieront des prestations indirectes des activités de projet.<br />

Les filières ciblées. Suite à la demande spécifique <strong>du</strong> gouvernement, le projet visera<br />

principalement six filières considérées comme stratégiques pour la sécurité alimentaire et<br />

pour leur avantage comparatif dans les marchés régionaux, en prenant d’ores et déjà en<br />

considération les interventions en cours et prévues. Les filières prioritaires sont : (i) riz ; (ii)<br />

maïs, (iii) plantain, (iv) huile de palmier, (v) porc et (vi) volaille. Cependant, jusqu'à 10% des<br />

fonds de la composante 2 pourront être employés pour soutenir des initiatives innovatrices<br />

dans d’autres filières.<br />

Le choix des zones cible est basé sur le potentiel des filières choisies et sur la nécessité<br />

d'harmoniser des interventions avec d'autres projets pour éviter des <strong>du</strong>plications et le<br />

recouvrement. Le projet interviendra dans sept des dix Régions <strong>du</strong> Cameroun : (i) Centre,<br />

(ii) Sud (iii) Extrême Nord, (iv) Nord, (v) Est, (vi) Ouest, et (vii) Littoral Dans ces régions, le<br />

projet fonctionnerait dans environ 30 départements où les filières choisies présentent un<br />

grand potentiel.<br />

B. Principes d’intervention<br />

Rappel <strong>du</strong> dispositif PACA - Pour ce qui concerne la stratégie d’ensemble la mission a<br />

clairement retenu :<br />

Que cette étude se situe dans le cadre de la préparation des activités <strong>du</strong> PACA, dont la<br />

négociation doit avoir lieu à partir <strong>du</strong> 4 mai 2009 à Washington,<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 40


Annexes<br />

Que les propositions à faire doivent nécessairement s’insérer dans le dispositif<br />

géographique <strong>du</strong> PACA et en particulier au sein des régions couvertes dans un premier<br />

temps par le PACA et où le palmier se développe de manière compétitive (Littoral – Sud –<br />

Est – Centre).<br />

Que les scénarii à proposer doivent nécessairement s’appuyer sur des Accords de<br />

Partenariats entre acteurs (Agro-in<strong>du</strong>stries – Organisations de Pro<strong>du</strong>cteurs –<br />

Commerçants etc.).<br />

Que le PACA est un projet d’amélioration de la compétitivité et que ce critère est essentiel<br />

dans la sélection tant des zones que des bénéficiaires potentiels.<br />

Que le PACA st un Projet qui entend répondre à la demande des bénéficiaires dans une<br />

démarche à coût partagé (Bénéficiaires – PACA)<br />

Que l’action <strong>du</strong> PACA doit pouvoir compléter, sous forme de don, les financements<br />

mobilisés par les bénéficiaires directement ou par l’intermédiaire de leur accord de<br />

partenariat.<br />

Que les activités d’accompagnement prévues au sein <strong>du</strong> PACA permettent d’envisager des<br />

appuis en complément <strong>du</strong> support à l’investissement (sous projet) des OP (Composante<br />

2.2) et à l’accord de partenariat, en matière<br />

- de désenclavement pour l’écoulement des pro<strong>du</strong>its (Composante 1)<br />

- de formation et de renforcement de capacités (composante 3)<br />

- d’appui à l’établissement des partenariats par analyse/études spécifiques ou<br />

diagnostics nécessaires (Composante 2.1)<br />

C. Le volet palmier <strong>du</strong> PACA et but de la mission<br />

Un des objectifs essentiels de la mission était de libérer les potentialités des plantations<br />

villageoises dans le cadre de partenariat avec les agro in<strong>du</strong>striels. Il s’agissait donc de cibler<br />

un certain nombre de blocs in<strong>du</strong>striels de la zone concernée par le PACA. Ce groupe visité<br />

devait représenter une part significative de la zone et refléter la diversité des situations dans<br />

la relation Planteurs Villageois – Agro in<strong>du</strong>striels.<br />

Les blocs in<strong>du</strong>striels concernés- Les blocs agro-in<strong>du</strong>striels concernés dans le cadre <strong>du</strong><br />

PACA concernent :<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 41


Annexes<br />

- SOCAPALM avec Mbongo, Eséka, Dibombari et Kienke.<br />

- IRAD avec Mbongo<br />

- Ferme Suisse avec Edéa,<br />

- SAFACAM avec Dizangue,<br />

- ÖLMÜHLEN avec Edéa Sud.<br />

- SDAIC avec Sangmelima – Tecmo<br />

- NOVAPALM<br />

- Rock Fame<br />

Seuls 4 usines et sites de la zone PACA<br />

- Bambou et M’bongo <strong>du</strong> groupe SOCAPALM<br />

- M’bongo de l’IRAD<br />

- NOVAPALM et Rock Fame opérateurs indépendants,<br />

n’ont pas fait l’objet de visites spécifiques. L’ensemble visité représente cependant 80 % de<br />

la zone couverte par le Projet PACA.<br />

Localisation des blocs dans la zone PACA. On trouvera, en annexe 7, la carte de<br />

localisation des divers blocs de la zone PACA, à l’exception des trois blocs privés autour de<br />

Tecno, département de Sangmelima.<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 42


Annexes<br />

V. SITES VISITES ET DONNEES COLLECTEES<br />

A. La représentativité des blocs visités<br />

1. Les blocs in<strong>du</strong>striels représentatifs<br />

La mission a visité les Pôles agro-in<strong>du</strong>striels les plus significatifs et représentatifs<br />

actuellement approvisionnés (ou susceptibles de l’être) par les pro<strong>du</strong>ctions de plantations<br />

villageoises et pouvant être repro<strong>du</strong>its sur les zones (bassins) ayant des problématiques<br />

semblables et en particulier :<br />

- Un pôle in<strong>du</strong>striel de SOCAPALM, ne dépendant pas <strong>du</strong> tout d’approvisionnements<br />

villageois, localisé dans la Région Sud - Département Océan - Plantation de Kienke<br />

- Un pôle in<strong>du</strong>striel de « Ferme Suisse », dépendant pour environ 20% de ses<br />

approvisionnements de pro<strong>du</strong>ctions villageoises, localisé dans la Région <strong>du</strong> Littoral –<br />

Département de Sanaga Maritime – Plantation d’Edéa.<br />

- Un pôle in<strong>du</strong>striel de SOCAPALM, dépendant en grande partie (100%)<br />

d’approvisionnements villageois, localisé dans la région Centre - département de<br />

Nyong-et-Kelle – Site d’Eseka - et ayant fait l’objet de la rétrocession de 2.600<br />

hectares de plantations in<strong>du</strong>strielles à deux Coopératives villageoises.<br />

- Un pôle in<strong>du</strong>striel de « Ölmuhlen », dépendant à 100% de es approvisionnements de<br />

pro<strong>du</strong>ctions villageoises, localisé dans la Région <strong>du</strong> Littoral – Département de<br />

Sanaga Maritime – Chef lieu d’Edéa – Bassin de Messolé à Edéa Sud<br />

- Un pôle in<strong>du</strong>striel de SOCAPALM, dépendant de manière épisodique<br />

d’approvisionnements villageois, localisé dans une zone enclavée dans la Région de<br />

Moungo – Département de Nkongsamba – Site de Nkapa où les planteurs livrent<br />

lorsque cela les arrange à l’unité in<strong>du</strong>strielle de Dibombari et où l’unité in<strong>du</strong>strielle<br />

achète lorsque sa pro<strong>du</strong>ction in<strong>du</strong>strielle ne suffit pas, les pro<strong>du</strong>ctions villageoises.<br />

Enfin au sein de ces zones identifiées comme représentatives et au-delà des 40/50 Kms<br />

retenus comme limitatifs d’une zone rationnelle et compétitive de collecte par les pôles<br />

in<strong>du</strong>striels, la situation des pro<strong>du</strong>cteurs dépendant totalement de la trituration artisanale<br />

manuelle et/ou motorisée a été examinée.<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 43


Annexes<br />

2. Une pro<strong>du</strong>ction et des situations représentatives<br />

Comme indiqué précédemment, les blocs visités représentent 80% de la pro<strong>du</strong>ction de la<br />

zone et reflètent la diversité des situations.<br />

La visite des blocs a permis d’identifier des situations de partenariat entre l’agro in<strong>du</strong>striel et<br />

des organisations professionnelles locales :<br />

Site d’Edéa-Sud<br />

Existence d’un accord de partenariat d’un agro in<strong>du</strong>striel (nouveau venu) avec les<br />

organisations locales des planteurs.<br />

L’in<strong>du</strong>striel n’a pas de plantation in<strong>du</strong>strielle ce qui rend ce partenariat avec les PV vital pour<br />

lui.<br />

Un élément supplémentaire ignoré lors <strong>du</strong> choix <strong>du</strong> site et révélé lors de la visite rend<br />

l’exemple « intéressant ». En effet, l’in<strong>du</strong>striel est plus ou moins provisoirement défaillant<br />

techniquement et financièrement. Cet exemple n’est pas représentatif puisque la plus grande<br />

part <strong>du</strong> parc in<strong>du</strong>striel de transformation appartient directement ou indirectement à un groupe<br />

international puissant mais il est significatif de problème qui pourrait se poser en cas d’un<br />

accroissement incontrôlé <strong>du</strong> nombre des sites in<strong>du</strong>striels ou semi in<strong>du</strong>striels<br />

Site d’Eseka<br />

Existence d’un accord de partenariat entre l’agro in<strong>du</strong>striel avec les organisations locales de<br />

planteurs dans le cadre de la cession d’une partie de ses plantations in<strong>du</strong>strielles aux<br />

planteurs villageois.<br />

L’agro in<strong>du</strong>striel a été le maître d’œuvre de l’opération en trouvant et associant à l’opération<br />

les partenaires financiers (banque, EMF, bailleur de fonds) qui la rendait possible.<br />

Le partenariat sera détaillé dans la fiche de visite de site mais il convient de remarquer le<br />

caractère très spécifique des situations à l’origine <strong>du</strong> partenariat. Le partenariat n’est pas<br />

une tendance « naturelle » dans la filière palmier mais les rencontres avec les in<strong>du</strong>striels et<br />

les pro<strong>du</strong>cteurs ont montré qu’il n’y avait pas d’empêchement rédhibitoire. La situation<br />

actuelle était plus la résultante d’un manque d’intérêt que d’une position réfléchie.<br />

Avant de présenter plus avant un bref résumé des fiches de visite, il convient de rappeler<br />

l’esprit et les buts de la mission lors des visites de site :<br />

- Analyse de schémas type de relation de dépendance ou d’interdépendance entre<br />

l’in<strong>du</strong>striel et les planteurs villageois.<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 44


Annexes<br />

- Identification des possibilités d’intervention <strong>du</strong> projet avec les modalités de mise en<br />

œuvre.<br />

B. Site 1 - NKAPA<br />

Résumé Données générales :<br />

o<br />

o<br />

o<br />

o<br />

o<br />

o<br />

Le site de NKAPA se situe dans le département de Département MOUNGO<br />

dans la Région Littoral.<br />

La plantation in<strong>du</strong>strielle est de 6.000 ha dont 98% plantés avant 1974. La<br />

replantation ne portera que sur 4.400 ha car 1.600 ha d’hévéa vont être<br />

plantés.<br />

Les plantations villageoises : 10.083 ha, 1.089 planteurs dont 550 livrent<br />

régulièrement.<br />

La pro<strong>du</strong>ction villageoise livrée est de 28.122 tonnes et représente environ<br />

35% de l’approvisionnement de l’usine.<br />

L’Unité en place est une 40 Mt/heure et la capacité théorique serait de<br />

270.000 mais la capacité réelle en tenant compte <strong>du</strong> pic d’Avril – Mai serait de<br />

170.000 Mt.<br />

Il existe dans l’usine un service dédié aux PV.<br />

C. Site 2 - EDEA-SUD<br />

Résumé - Données générales :<br />

o La région <strong>du</strong> Littoral couvre une superficie de 20 220 km2, soit 4,35% de la superficie<br />

totale <strong>du</strong> Cameroun. La Région est répartie en quatre départements (Wouri, Sanaga-<br />

Maritime, Nkam, Moungo), divisés eux-mêmes en 24 arrondissements, 5 districts<br />

(Nord-Makombé, Nyanon, Songloulou (Massok), Fito (Bonaléa), Mombo).<br />

o L’entreprise DK OLMULEN, installe son unité en 2008, elle se situe à Edea Sud<br />

dans le chef lieu <strong>du</strong> département de la Sanaga Maritime, Région <strong>du</strong> Littoral.<br />

o Elle ne se dispose pas d’une plantation in<strong>du</strong>strielle.<br />

o DK OLMUHLEN dépend pour 100% des pro<strong>du</strong>ctions villageoises pour<br />

l’approvisionnement de son usine d’extraction et dispose d’une unité d extraction qui<br />

peut traiter 60 tonnes de régimes par jour.<br />

o DK OLMULEN achète les régimes aux pro<strong>du</strong>cteurs villageois au prix de 50 f cfa/kg<br />

(prix officiel de 48 f cfa/kg majoré) en position bord champ et prend en charge le prix<br />

de transport jusqu’à une distance de 45 Km.<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 45


Annexes<br />

o DK OLMULEN ne dispose pas d’une Cellule PV structurée mais d’un Ingénieur<br />

agronome qui fait la liaison entre l’usine et les membres <strong>du</strong> GEXPALM (Groupement<br />

des exploitants de palmier a huile, Edea Sud).<br />

o DK OLMULEN dispose d’une usine semi in<strong>du</strong>strielle capable de traiter théoriquement<br />

60 tonnes de régimes par jour.<br />

o DK OLMULEN a signe un contrat de partenariat avec GEXPALM pour une <strong>du</strong>rée de<br />

six mois.<br />

o La problématique d’incapacité de l’usine à absorber la pro<strong>du</strong>ction villageoise et de<br />

faire face aux engagements contractuels est maintenant à considérer<br />

Voir fiche complète en annexe 9<br />

D. Site 3 - SPFS (Ferme Suisse)<br />

La ferme Suisse : un Schéma d’approvisionnement d’une unité agro-in<strong>du</strong>strielle avec 20%<br />

d’apports villageois.<br />

o La région <strong>du</strong> Littoral couvre une superficie de 20 220 km2, soit 4,35% de la superficie<br />

totale <strong>du</strong> Cameroun. La Région est répartie en quatre départements (Wouri, Sanaga-<br />

Maritime, Nkam, Moungo), divisés eux-mêmes en 24 arrondissements, 5 districts<br />

(Nord-Makombé, Nyanon, Songloulou (Massok), Fito (Bonaléa), Mombo).<br />

o La ferme Suisse, créée en 1977 sur une concession de 6.000 ha, se situe dans le<br />

chef lieu de la Sanaga Maritime au sein de cette Région <strong>du</strong> Littoral.<br />

o La SPFS dispose d’une plantation in<strong>du</strong>strielle de 3.683 ha, d’une unité d’extraction de<br />

18 Mt/h d’une raffinerie de 50 Mt/jour et d’une unité de fabrication de biodiesel de<br />

600.000 litres/ an.<br />

o La SPFS dépend pour 1/5 des pro<strong>du</strong>ctions villageoises pour l’approvisionnement de<br />

son usine d’extraction (15.038 Mt de régimes/70.490 Mt de régimes) 21%.<br />

o La SPFS achète les régimes aux pro<strong>du</strong>cteurs villageois au prix national (actuellement<br />

de 48 f cfa/kg) en position bord champ et prend en charge les frais de transport sur la<br />

base d’un barème.<br />

o SPFS dispose d’une Cellule « Plantations Villageoises » comprenant un cadre<br />

responsable des plantations villageoises.<br />

o La problématique foncière pour l’extension : une extension limitée pour les PI à 2.000<br />

ha mais un potentiel de croissance rapide de la pro<strong>du</strong>ction de régimes pour les PV<br />

dans un contexte de disponibilité foncière croissante permettant de tripler les<br />

quantités en doublant les superficies.<br />

Voir fiche complète en annexe 10<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 46


Annexes<br />

E. Site 4 - KIENKE<br />

Résumé - Données générales<br />

o<br />

o<br />

La Région <strong>du</strong> Sud est située dans la zone de forêt dense équatoriale. Elle est limitée<br />

au Nord par la Région <strong>du</strong> Centre, à l’Ouest par l’océan Atlantique, au Nord-Ouest par<br />

la Région <strong>du</strong> Littoral et au Sud par les Républiques <strong>du</strong> Congo, <strong>du</strong> Gabon et de la<br />

Guinée Equatoriale. Elle s'étend sur une superficie totale d’environ 47 190 km2.<br />

Née de l’éclatement de la grande Région <strong>du</strong> Centre-Sud avec pour capitale Yaoundé,<br />

le Sud est devenu depuis 1983 une Province à part. Cette Région compte<br />

actuellement quatre départements :<br />

• la Mvila dont le chef lieu Ebolowa constitue en même temps la capitale<br />

de la région ; ce département compte cinq arrondissements :<br />

Mvagane, Mengong, Ngoulemakong, Biwong Bane et Ebolowa<br />

ville.<br />

• le Dja et Lobo dont le chef-lieu est Sangmelima, se composent de six<br />

arrondissements, à savoir Oveng, Djoum, Mintom II, Bengbis,<br />

Zoétélé, Meyonmessala.<br />

• l’Océan qui a pour chef -lieu Kribi. Il est constitué de cinq<br />

arrondissements : Mvengue, Lolodorf, Bipindi, Campo et Akom II.<br />

Le district de Nyété dépend de ce dernier arrondissement et la<br />

plantation de Kienké également<br />

• la vallée <strong>du</strong> Ntem qui a pour chef lieu Ambam, est née de la division<br />

de l’ancien département <strong>du</strong> Ntem. Il rassemble trois<br />

arrondissements : Ma’an, Abang Minko’o et Olamze.<br />

o<br />

o<br />

o<br />

Cette Région est, avec la Région Est, la moins peuplée des Provinces <strong>du</strong> Cameroun<br />

avec une densité moyenne d’environ 10 hab. /km 2 , le tiers de la moyenne nationale.<br />

Malgré la présence des villes moyennes comme Sangmelima, Ebolowa (la capitale<br />

Régionale) et Kribi (le port maritime), sa population reste en majorité rurale. En effet,<br />

près des deux tiers de sa population résident en zone rurale.<br />

La Plantation de Kienké, créée en 1977 sur une concession de 21.000 ha, se situe<br />

dans le département de l’Océan au sein de cette Région <strong>du</strong> Sud<br />

L’Unité de Kienke, appartenant à la SOCAPALLM dispose d’une plantation<br />

in<strong>du</strong>strielle de 9.262 ha et d’une unité d’extraction de 40 Mt/h<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 47


Annexes<br />

o L’approvisionnement de l’unité d’extraction dépend pour 99.8% de la plantation<br />

in<strong>du</strong>strielle (127.5552 tonnes de régimes traités en 2008 pour 298 tonnes en<br />

provenance des plantations villageoises)<br />

o Comme les autres unités, l’Unité de Kienke achète les régimes aux pro<strong>du</strong>cteurs<br />

villageois au prix national (actuellement de 48 f cfa/kg) en position bord champ et<br />

prend en charge les frais de transport sur la base d’un barème.<br />

o L’Unité de Kienke dispose d’un agent s’occupant des plantations villageoises.<br />

o La problématique foncière pour l’extension : une extension limitée pour les PI à 1.000<br />

ha au maximum mais un potentiel de croissance important pour les plantations<br />

villageoises pouvant facilement atteindre 3.000 hectares<br />

Voir fiche complète en annexe 11<br />

F. Site 5 ESEKA<br />

Résumé - Données générales :<br />

o La région <strong>du</strong> Centre couvre une superficie de 70 000 km2, soit 14,7% de la superficie<br />

totale <strong>du</strong> Cameroun qui est de 475.000 km 2 . La Région est répartie en quatre<br />

départements (Haute Sanaga, Lekie, Mbam et Inoubou, Mbam et Kim, Mefou<br />

Afamba, Mefou Akono, Mfoundi, Nyong et Kelle, Nyong et Mfoumou), divisés euxmêmes<br />

en Arrondissements.<br />

o La SOCAPALM ESEKA, créée en 1970 sur une concession de 3.000 ha, se situe a<br />

Eseka, chef lieu de <strong>du</strong> département de Nyong et Kelle, Région <strong>du</strong> Centre.<br />

o La SOCAPALM ESEKA disposait d’une plantation in<strong>du</strong>strielle de 2.600 ha qui a été<br />

l’objet d’une villagisation c’est à dire vente à 900 planteurs villageois sur la base d’un<br />

contrat de partenariat.<br />

o La SOCAPALM ESEKA dépend donc aujourd’hui de 100% des pro<strong>du</strong>ctions<br />

villageoises pour l’approvisionnement de son usine d’extraction.<br />

o La SOCAPALM ESEKA achète les régimes aux pro<strong>du</strong>cteurs villageois au prix<br />

national (actuellement de 48 f cfa/kg) en position bord champ et prend en charge les<br />

frais de transport sur la base d’un barème.<br />

o La problématique foncière pour l’extension : A l’intérieur de la concession de<br />

SOCAPALM, l’extension est interdite pour les vingt prochaines années. Par contre, à<br />

l’extérieur les possibilités d’extension sont de 3.000 ha.<br />

Le partenariat. Le transfert des vieilles palmeraies d’ESEKA aux OPs pour être replantées<br />

et gérées par les OPs constitue un exemple à prendre en considération même si l’esprit de<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 48


Annexes<br />

la démarche entreprise diffère de celui <strong>du</strong> PACA. L’exiguïté de la plantation par rapport aux<br />

moyens mis en œuvre par un groupe in<strong>du</strong>striel, a poussé le groupe SOCAPALM à céder ses<br />

plantations in<strong>du</strong>strielles d’ESEKA à des OPs de pro<strong>du</strong>cteurs. Pour ce faire, l’agro in<strong>du</strong>striel a<br />

organisé un montage avec le système bancaire local et l’appui extérieur de la DEG. Ce<br />

montage permet le financement <strong>du</strong> rachat et de la replantation des palmeraies devenues<br />

plantations villageoises et sécurise l’approvisionnement futur de l’Unité In<strong>du</strong>strielle<br />

d’extraction.<br />

L’organisation des planteurs<br />

Il existe trois organisations de pro<strong>du</strong>cteurs actuellement structurée et légalisée capable de<br />

répondre aux contraintes <strong>du</strong> PACA : Deux coopératives issues de la villagisation et une<br />

fédération des GICs en dehors de la zone de villagisation. Cette dernière est affiliée à<br />

L’UNEXPALM<br />

G. Site 6 SDAI<br />

Résumé - Données générales :<br />

o Avec une superficie de 19.910 Km² et une population estimée en 2002 à 191.300<br />

habitants soit 9,6 hab. /Km², le département <strong>du</strong> DJA et LOBO ne connaît pas une<br />

forte pression foncière. Il existe suffisamment de terre pour la pratique de<br />

l’agriculture. Les conflits fonciers existants proviennent essentiellement de<br />

considérations personnelles et sociologiques mais non <strong>du</strong> manque de terre.<br />

o SDAIC, créée en 1996 sur une concession de 800 ha, se situe dans le village de<br />

TECMO dans l’arrondissement Mome Salo <strong>du</strong> Département DJA et LOBO au sein de<br />

cette Région <strong>du</strong> SUD.<br />

o La société SDAIC appartient à un promoteur qui possède un groupe intervenant dans<br />

la fabrication et la construction d’appareils électroménagers et la distribution de Gaz.<br />

o La SDAIC dispose d’une plantation in<strong>du</strong>strielle de 529 ha en pro<strong>du</strong>ction.<br />

o Le Groupe dispose d’une unité d’extraction d’une capacité théorique de traitement de<br />

9 tonnes / h de régimes mais la capacité est sous utilisée <strong>du</strong> fait d’une capacité de<br />

stérilisation limitée qui doit être remise à niveau <strong>du</strong>rant le mois de mai 2009<br />

o Les PI de SDAIC sont au nombre de 5, l’ensemble représente un ensemble de 529<br />

Ha plantés. Elles sont suivies par un cabinet spécialisé en agro pédologie<br />

o La SDAIC ne s’approvisionne pas auprès des plantations villageoises mais souhaite<br />

y recourir une fois ses problèmes in<strong>du</strong>striels maîtrisés et surtout après l’installation<br />

d’un pont bascule.<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 49


Annexes<br />

o<br />

o<br />

La problématique foncière pour l’extension : ces capacités d’extension sont limités<br />

car le promoteur bien que marié avec une femme <strong>du</strong> pays aura des difficultés à<br />

obtenir plus que sa concession initiale dont le titre foncier définitif n’est pas encore<br />

établi.<br />

Par contre les possibilités d’extension <strong>du</strong> secteur villageois sont importantes mais le<br />

développement de ses potentialités impose une mise à niveau préalable de l’outil de<br />

transformation pour permettre une première extraction dans des conditions<br />

économiques correctes.<br />

H. Données collectées et analyses<br />

1. Les données collectées<br />

Au cours de la mission réalisée dans le cadre <strong>du</strong> PACA, l’inventaire des volumes villageois<br />

livrés aux unités agro-in<strong>du</strong>strielles a pu être effectué en s’appuyant sur les statistiques des<br />

opérateurs in<strong>du</strong>striels et sur les rencontres avec les planteurs. Il a été complété d’un<br />

recensement des potentiels d’extension dans le cadre de partenariat. Voir Annexe 15<br />

Cet inventaire montre que les apports villageois, alors qu’il était communément admis qu’ils<br />

représentaient 30% des approvisionnements des in<strong>du</strong>striels, ne représentaient en fait (en<br />

excluant l’impact des 2600 ha de la villagisation d’ESEKA) que 13,1 % de<br />

l’approvisionnement des unités in<strong>du</strong>strielles de la zone PACA, comprenant les sites de<br />

Dibombari, Eséka, Edéa/SPFS, Mbongo/Mbambou, Irad/Mbongo, Kienke et<br />

Dizangue/Safacam. On trouvera en annexe 14 le détail et l’historique de ces<br />

approvisionnements par Unité. En incidente, il faut noter que la fixation d’un prix de l’huile<br />

brute supérieur au cours mondial a profité essentiellement aux plantations in<strong>du</strong>strielles.<br />

En effet, les apports villageois aux in<strong>du</strong>stries en tonnes de régimes tels que constatés par<br />

les in<strong>du</strong>striels sont :<br />

la zone PACA<br />

Mbongo<br />

/Mbamb<br />

IRAD/<br />

Mbongo<br />

AnnéesDibombari Eseka Edea/SPFS Edéa Sud<br />

Kienke Dizangue TOTAL<br />

ou<br />

PV PV PV PV PV PV PV PV %<br />

2007 26 183 4 319 13 262 0 9 156 3 331 96 2 369 55 385 12,5%<br />

2008 28 121 26 482 15 038 6 050 13 804 3 961 296 2 991 92 782 18,4%<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 50


Annexes<br />

a. Il est important de noter que la part des livraisons villageoises dans le total des<br />

livraisons globales des plantations in<strong>du</strong>strielles et des plantations villageoises<br />

monte en 2008, à 18.4% de la pro<strong>du</strong>ction totale, en considérant qu’à partir de<br />

2008, l’intégralité des pro<strong>du</strong>ctions de Eséka appartenaient aux villageois dans le<br />

cadre <strong>du</strong> programme de villagisation entrepris par SOCAPALM.<br />

b. Les superficies actuellement recensées par les agro-in<strong>du</strong>striels représentent<br />

24.167 hectares sur lesquels 11.044 hectares livrent partie de leur pro<strong>du</strong>ction<br />

pour un rendement moyen hectare de 8.4 tonnes sans application d’engrais pour<br />

un volume de régimes livrés de 92.783 Mt.<br />

Synthèse des surfaces, des pro<strong>du</strong>ctions et <strong>du</strong> potentiel <strong>du</strong> Palmier Villageois dans la zone<br />

PACA<br />

Voir Annexe 15<br />

2. L’analyse succincte des premières données<br />

Un potentiel villageois existant avec de fortes réserves de pro<strong>du</strong>ctivité<br />

La faiblesse des rendements villageois en l’absence d’engrais 8,4 tonnes /ha.<br />

Les in<strong>du</strong>striels traitent moins de la moitié de la pro<strong>du</strong>ction de régimes villageois de leur zone<br />

d’intervention naturelle.<br />

A la perte de pro<strong>du</strong>ction agricole qu’entraînent les faibles rendements des plantations<br />

villageoises s’ajoute la perte sur la transformation artisanale (rendement d’extraction inférieur<br />

de moitié à la transformation in<strong>du</strong>strielle).<br />

Des réserves de pro<strong>du</strong>ctivité qui peuvent être libérées avec des mesures simples<br />

La faiblesse des rendements est <strong>du</strong>e principalement à l’absence d’engrais. Une réhabilitation<br />

des plantations sur deux ans en fournissant aux arbres les apports nécessaires est<br />

parfaitement envisageable et permettrait de passer à des rendements de 14 tonnes /ha à la<br />

fin des deux ans.<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 51


Annexes<br />

La coordination et une meilleure concertation avec les in<strong>du</strong>striels devraient permettre<br />

d’augmenter la part de la pro<strong>du</strong>ction villageoise passant par la transformation in<strong>du</strong>strielle et<br />

par là même augmenter la performance globale en matière d’extraction.<br />

Cette concertation devrait permettre à l’in<strong>du</strong>striel d’adapter et d’augmenter sa capacité<br />

d’extraction à ces apports villageois supplémentaires.<br />

La nécessité d’un partenariat avec un cadre contractuel pour fiabiliser la relation.<br />

Cette montée en puissance réciproque des plantations villageoises et des capacités<br />

in<strong>du</strong>strielles de transformation ne peut intervenir que dans le cadre d’un contrat passé entre<br />

l’usinier et les planteurs villageois. Il est évident que la passation de tels contrats n’est<br />

envisageable qu’avec l’existence d’organisations de planteurs représentant une surface<br />

conséquente et un nombre appréciable de planteurs. L’in<strong>du</strong>striel ne peut se disperser dans<br />

la négociation et la passation de dizaines de contrats.<br />

Un important déficit organisationnel des planteurs qui empêche une relation gérée avec<br />

l’in<strong>du</strong>striel et entraîne une faible capacité de programmation. Les organisations<br />

professionnelles structurées ont été rencontrées dans le cadre de situations très spécifiques<br />

(cession d’une palmeraie in<strong>du</strong>strielle ou installation d’un nouvel in<strong>du</strong>striel). L’UNEXPALM<br />

confirme le niveau faible d’organisation des planteurs.<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 52


Annexes<br />

VI. Le diagnostic : Evolution et problématique générale<br />

des PV en Zone PACA<br />

A. L’Etat<br />

1. Au niveau de lé détermination de la politique agricole<br />

Des initiatives peu structurantes qui ont encouragé la dispersion des plantations. La<br />

distribution dispersée des plants de palmiers que ce soit sur les ressources PPTE<br />

qu’antérieurement, n’a pas été un facteur de regroupement et de structuration mais plutôt<br />

d’éparpillement et de dispersion des plantations qui se retrouvent sans moyen de valoriser<br />

convenablement leurs pro<strong>du</strong>ctions.<br />

Des initiatives aux effets perturbateurs. La mise en œuvre de programmes de distribution<br />

de plants financés par l’Etat ont entraîné (i) l’établissement de micro-plantations en dehors<br />

des zones de collecte in<strong>du</strong>strielle, (ii) une pression sur l’offre de plants amenant la<br />

distribution de plants dits sélectionnés mais provenant de filières non professionnelles (iii) la<br />

distribution par l’Etat de pressoirs artisanaux peu performants.<br />

Un prix de cession de l’huile brute de palme dicté par l’Etat. Un prix maxima de cession<br />

de l’huile de palme brute par les in<strong>du</strong>striels aux grossistes est fixé par l’Etat à 450 f cfa/kg<br />

HT. Cette disposition visant à déconnecter le cours intérieur <strong>du</strong> cours international (plus bas<br />

que le cours intérieur) répondait au souci <strong>du</strong> Gouvernement de dynamiser la pro<strong>du</strong>ction<br />

intérieure. Ce prix maxima sert de référence au calcul <strong>du</strong> prix d’achat <strong>du</strong> régime aux<br />

pro<strong>du</strong>cteurs tant que la position <strong>du</strong> Cameroun est celle d’approvisionnement de son marché<br />

national. La méthode devra évoluer quand le Cameroun prendra une position d’exportateur<br />

d’huile brute.<br />

Une appréciation diverses de la taxation suivant les sites. Il est à remarquer que la prise<br />

en compte de la TVA dans la facturation <strong>du</strong> prix <strong>du</strong> régime peut varier d’un site l’autre et à<br />

l’intérieur d’un même site d’un type de planteur à l’autre. Il est heureux que tous les planteurs<br />

qui ont contractés des prêts pour l’acquisition de palmiers (Eséka) facturent la TVA lors de<br />

leur vente de régimes pour compenser l’application de la TVA sur les intérêts de leurs<br />

emprunts.<br />

L’absence de position de l’Etat en matière de transformation des régimes en huile<br />

brute. L’absence d’intervention de l’Etat en matière de politique in<strong>du</strong>strielle de valorisation<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 53


Annexes<br />

des régimes a abouti à la multiplication de process les plus divers sans tenir compte des<br />

contraintes de pro<strong>du</strong>ctivité, de protection de l’environnement et d’optimisation des<br />

ressources <strong>du</strong> pro<strong>du</strong>cteur villageois. La distribution de pressoirs dans les zones d’influence<br />

des agro-in<strong>du</strong>stries en constitue un exemple.<br />

2. Au niveau institutionnel<br />

Une absence d’appui spécifique « palmier». La filière bénéficie certes de l’existence d’une<br />

Organisation professionnelle «UNEXPALM » et l’existence de représentants locaux de<br />

« Planopac » mais leur rôle et les missions doivent être redéfinies et complétées pour<br />

répondre aux besoins des pro<strong>du</strong>cteurs.<br />

L’absence d’un Plan palmier National. Le système de fixation d’un prix par l’Etat supérieur<br />

au cours international bénéficie essentiellement aux opérateurs in<strong>du</strong>striels qui détiennent<br />

l’essentiel <strong>du</strong> potentiel de pro<strong>du</strong>ction en place. Il est paradoxal que l’effort de paiement d’un<br />

surplus par le consommateur <strong>cameroun</strong>ais profite essentiellement aux plantations<br />

in<strong>du</strong>strielles en l’absence d’un Plan Palmier équilibré.<br />

3. Au niveau <strong>du</strong> suivi de la filière « palmier »<br />

Les risques sanitaires. Des cas de Ganoderma ont été signalés dans la palmeraie<br />

<strong>cameroun</strong>aise jusqu’alors épargnée. Une description plus détaillée <strong>du</strong> phénomène est<br />

fournie en annexe 16.<br />

Il convient donc juguler le risque en prenant des mesures adaptées. Il apparaît irréaliste et<br />

coûteux de vouloir procéder à un inventaire systématique de la palmeraie <strong>cameroun</strong>aise.<br />

Mais il est possible de concentrer les efforts de prophylaxie sur les replantations et<br />

extensions tout en exerçant une surveillance par sondage sur les plantations les plus<br />

anciennes qui sont les plus sujettes au risque. L’annexe 16 développe brièvement une<br />

proposition de méthodologie pour lutter contre le fléau<br />

B. Les Agro-in<strong>du</strong>striels<br />

Des superficies in<strong>du</strong>strielles en moyenne très vieilles. L’âge des plantations<br />

in<strong>du</strong>strielles est à la limite de l’acceptable dans le cadre d’une gestion optimale <strong>du</strong><br />

patrimoine agricole Nkapa (98% ont 35 ans), SPFS-Edéa (76% ont 30 ans et plus et 24% ont<br />

7/10 ans), Kienke (57% ont 22/31 ans et 43% ont 5/8 ans) et Eséka dont les plantations de<br />

32 ans ont été rétrocédées aux pro<strong>du</strong>cteurs villageois. L’explosion de la pro<strong>du</strong>ction issue des<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 54


Annexes<br />

plantations in<strong>du</strong>strielles replantées arrivera dans un environnement de cours internationaux<br />

très porteurs.<br />

Des capacités foncières d’extension limitées. La détention par les agro-in<strong>du</strong>striels de<br />

concessions qui n’ont pas été mises en valeur dans les délais impartis ne leur donne plus la<br />

possibilité de développement/extension des superficies susceptibles d’être plantées. Leur<br />

extension de pro<strong>du</strong>ction s’effectuera essentiellement par le biais des replantations.<br />

Des outils in<strong>du</strong>striels limités en capacité et un accroissement dédiés exclusivement<br />

aux pro<strong>du</strong>ctions in<strong>du</strong>strielles. Les divers outils in<strong>du</strong>striels en place vont rapidement<br />

atteindre leur niveau de saturation que ce soit Edéa/SPFS (18 Mt/h – besoin 40Mt/h), Nkapa<br />

(40 Mt/h – besoin 60 Mt/h), Kienke (40 Mt/h – besoin 60 Mt/h), Eseka (10 Mt/h – besoin 40<br />

Mt/h), Edéa sud (2 Mt/h – besoin 5 Mt/h). Les stratégies d’accroissement des outils<br />

in<strong>du</strong>striels ne semblent pas prendre en compte d’éventuelles extensions, intensification des<br />

plantations villageoises.<br />

Une dépendance des pro<strong>du</strong>ctions villageoises variable d’un site à l’autre – la<br />

dépendance de pro<strong>du</strong>ctions villageoises varie d’un site à l’autre avec :<br />

a. Edéa/SPFS 20% d’approvisionnement villageois<br />

b. Nkapa 36% d’approvisionnement villageois<br />

c. Kienke 0.2% d’approvisionnement villageois<br />

d. Eseka 100% d’approvisionnement villageois en 2008<br />

e. Edéa-Sud 100% d’approvisionnement villageois en 2008<br />

Une prise en compte insuffisante des pro<strong>du</strong>ctions villageoises et de leur évolution dans les<br />

programmes d’augmentation des capacités in<strong>du</strong>strielles de transformation.<br />

C. Les Pro<strong>du</strong>cteurs Villageois<br />

1. Au niveau organisationnel<br />

Des pro<strong>du</strong>cteurs insuffisamment pris en compte. Que ce soit par l’Etat (voir perception)<br />

ou par les in<strong>du</strong>striels (faible place <strong>du</strong> palmier villageois dans la stratégie de développement<br />

de leur outil in<strong>du</strong>striel).<br />

Des pro<strong>du</strong>cteurs peu structurés. A l’exception de deux sites, qui ne peuvent<br />

malheureusement pas être pris en exemple (Eséka et Edéa Sud), on doit constater une<br />

certaine rareté des regroupements et d’organisations des pro<strong>du</strong>cteurs. Les pro<strong>du</strong>cteurs de<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 55


Annexes<br />

palmier agissent de manière totalement indépendante, autonome indépendamment et sans<br />

ligne de con<strong>du</strong>ite.<br />

Des pro<strong>du</strong>cteurs qui n’ont pas la culture de l’expertise. L’absence d’appui de proximité<br />

(désengagement de l’Etat avec diminution des encadreurs), la complexité croissante des<br />

dispositifs de gestion technique et financière des plantations (schéma d’acquisition des<br />

vielles palmeraies in<strong>du</strong>strielles d’Eséka – relations commerciales contractuelles d’Edéa Sud<br />

…) auraient dû susciter de la part des pro<strong>du</strong>cteurs un besoin d’appui et d’expertise ciblées<br />

qui auraient permis d’éviter les scénarii catastrophes.<br />

2. Au niveau technique : Pro<strong>du</strong>ction / transformation<br />

Une qualité des plants distribués moins fiable. En effet, les actions non programmées de<br />

distribution de plants ont entraîné une pression sur l’offre insuffisante des origines reconnues<br />

(Pamol/ Irad) et le recours à des pépiniéristes moins professionnels et dont l’origine des<br />

graines est incertaine (risque d‘arbres stériles).<br />

Des applications d’engrais trop disparates. Bien que l’engrais soit disponible<br />

physiquement son niveau de prix et l’absence de mécanisme adapté de financement ont<br />

raréfié son utilisation et agit directement négativement sur la pro<strong>du</strong>ctivité.<br />

L’absence de valorisation des déchets organiques pour les pro<strong>du</strong>cteurs. Une des<br />

causes de la faiblesse des rendements villageois au niveau de la pro<strong>du</strong>ction de régime est<br />

l’absence d’engrais. Il faut observer en incidente que les reliquats organiques de la première<br />

transformation ne sont pas ren<strong>du</strong>s aux planteurs et sont répan<strong>du</strong>s sur les plantations<br />

in<strong>du</strong>strielles. Cet apport représente 30% des besoins de matière organique qui pourraient<br />

diminuer de manière significative le budget engrais des pro<strong>du</strong>cteurs villageois.<br />

Des unités artisanales de transformation peu efficaces mais le plus souvent<br />

indispensables. L’engouement actuel qui ne va que s’amplifier à l’avenir des pro<strong>du</strong>cteurs<br />

pour la culture <strong>du</strong> palmier va participer à la multiplication d’unités artisanales d’extraction.<br />

Ces unités certes indispensables dans les endroits ou il n’existe pas de solutions<br />

in<strong>du</strong>strielles, ne sont pas justifiables économiquement (et même moralement : facteur de vol<br />

des régimes in<strong>du</strong>striels). Le problème posé par la transformation artisanale tient à (i) la<br />

faiblesse des rendements en huile (50% inférieur à celui des unités in<strong>du</strong>strielles) (ii) la non<br />

valorisation <strong>du</strong> sous pro<strong>du</strong>it palmiste (iii) le rejet anarchique d’effluents polluants pour<br />

l’environnement et in fine (iv) la nécessité de mobiliser des surfaces plus importantes pour<br />

l’obtention d’une même pro<strong>du</strong>ction au dépens de la forêt.<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 56


Annexes<br />

Des incertitudes sur la capacité de transformation des in<strong>du</strong>striels ne constituent pas<br />

un frein pour le pro<strong>du</strong>cteur. D’une part, les extensions villageoises sont déterminées par la<br />

capacité d’investissement <strong>du</strong> planteur. Ces plantations se développent de manière<br />

autonome. D’autre part, les agro in<strong>du</strong>striels considèrent les plantations villageoises comme<br />

des éléments d’appoint et n’intègrent pas les extensions villageoises dans leur plan de<br />

développement in<strong>du</strong>striel.<br />

Le planteur accepte cette situation car la transformation artisanale et son développement lui<br />

apparaît comme une solution alternative mais parfois aussi principale. Cette alternative<br />

s’appuie sur la conviction que, même en cas de saturation de la transformation artisanale<br />

locale, des solutions pourront se mettre en place rapidement en concertation ou en<br />

collaboration avec des autres planteurs. Les actions de soutien aux planteurs qui ont eu lieu<br />

par le passé et qui ont abouti à la distribution de pressoirs à des groupes de planteurs<br />

renforcent cette conviction. Cependant le planteur a l’intuition que ces solutions de proximité<br />

ne peuvent absorber que des quantités supplémentaires limitées. Mais l’hypothèse lui paraît<br />

cohérente parce que sa capacité financière personnelle limite sa capacité d’extension.<br />

Cependant sur le plan économique global, cette absence de concertation entre planteurs et<br />

in<strong>du</strong>striels est un frein à un développement cohérent de la palmeraie villageoise et une<br />

optimisation de l’opération d’extraction.<br />

3. Au niveau foncier<br />

L’extension villageoise et le foncier. Le développement de plantations villageoises<br />

implique la prise en compte de la réglementation et des contraintes foncières.<br />

Quelques principes et règlements:<br />

o<br />

o<br />

Le titre foncier est le seul document qui certifie officiellement la propriété foncière. Il<br />

confère le droit de propriété à la personne au nom de qui il est établi.<br />

Le titre foncier peut servir de garantie à un prêt.<br />

o Un titre foncier peut être établi sur :<br />

• Le domaine national<br />

• Le domaine privé de l’Etat<br />

• Le domaine privé des autres personnes de droit public par morcellement<br />

ou mutation<br />

• Le domaine privé des particuliers par morcellement ou mutation<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 57


Annexes<br />

Les extensions <strong>du</strong> secteur palmier villageois se font essentiellement sur le domaine national<br />

de première ou de deuxième catégorie.<br />

En théorie, le domaine national de première catégorie terre occupée et exploitée avant le 5<br />

août 1974 fait intervenir les collectivités coutumières ou leurs membres. Le titre foncier<br />

s’obtient après une procé<strong>du</strong>re administrative spécifique.<br />

Le domaine national de deuxième catégorie est constitué par les terres libres de toute<br />

occupation ou de toute exploitation et des terres exploitées après le 5 Août 1974. Dans ce<br />

cas la procé<strong>du</strong>re comporte deux étapes :<br />

o<br />

o<br />

La concession provisoire<br />

La concession définitive<br />

Il convient de remarquer que des terres villageoises n’ont pas fait l’objet d’une procé<strong>du</strong>re<br />

formelle mais sont reconnues par tous comme appartenant à une collectivité traditionnelle.<br />

Le régime foncier en milieu rural obéit certes au code foncier mais aussi aux règles d’une<br />

intelligence collective où coexistent le droit formel et le droit coutumier. Lors de la mission,<br />

des pro<strong>du</strong>cteurs rencontrés ne comprenaient pas l’intérêt d’une formalisation puisque leur<br />

possession de la terre était reconnue par tous.<br />

Les freins constatés. L’accès au foncier peut, dans certaines conditions, constituer un<br />

facteur limitant. L’accès au foncier peut être limité par un manque de terre ou par des<br />

considérations sociologiques.<br />

o<br />

Le manque de terre<br />

Le problème <strong>du</strong> foncier se pose pour des extensions conséquentes et regroupées. En effet<br />

certaines usines sont rattrapées par les agglomérations. Cette avancée de l’urbanisation<br />

gèle les capacités d’extension aussi bien in<strong>du</strong>strielles que villageoises. Outre le problème<br />

foncier, cette proximité entraîne des vols et l’installation de pressoirs artisanaux en lisière<br />

des périmètres in<strong>du</strong>striels.<br />

Des potentiels de pro<strong>du</strong>ction enclavés. Le manque de terres utilisables pour la culture <strong>du</strong><br />

palmier dans un rayon raisonnable (50 Kms) autour des usines existantes pour<br />

d’éventuelles extensions peut être la conséquence d’enclavement soit par l’absence de voies<br />

d’évacuation, soit par des pistes en mauvais état, soit par la présence de cours d’eau et<br />

l’absence de pont carrossable obligeant à des détours prohibitifs au niveau <strong>du</strong> transport.<br />

Même dans les zones couvertes par les agro-in<strong>du</strong>stries et malgré des interventions<br />

ponctuelles légères des agro-in<strong>du</strong>striels, des volumes significatifs de pro<strong>du</strong>ction ne peuvent<br />

atteindre l’unité in<strong>du</strong>strielle. Par ailleurs, ces zones enclavées gèlent un potentiel foncier<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 58


Annexes<br />

important qui est, jusqu’à présent, encore inutilisé bien qu’à proximité des unités de<br />

transformation.<br />

o<br />

Les pesanteurs sociologiques<br />

Sur les terres soumises au régime traditionnel, il est difficile à l’étranger au village d’obtenir<br />

une terre.<br />

Le foncier n’est pas un facteur bloquant à l’expansion de la palmeraie villageoise. Les<br />

restrictions concernent principalement les extensions possibles des palmerais in<strong>du</strong>strielles.<br />

Les palmeraies villageoises semblent posséder un potentiel d’extension important. Les sites<br />

visités faisaient apparaître une possibilité d’extension immédiate de 50% des surfaces en<br />

secteur villageois dans un rayon de 50 Km des usines existantes et des possibilités plus<br />

importantes à moyen. Pour les pro<strong>du</strong>cteurs rencontrés, le facteur limitant principal était le<br />

manque de ressources financières suffisantes pour investir et non l’accès au foncier.<br />

Un fort potentiel d’accroissement de la pro<strong>du</strong>ction. Une extension de 50% de la surface<br />

d’une plantation villageoise et le passage à 14 tonnes régimes/ha, par des applications<br />

d’engrais pertinentes entraînent une pro<strong>du</strong>ction plus que doublée pour cette exploitation.<br />

4. Au niveau <strong>du</strong> financement <strong>du</strong> fonds de roulement et de<br />

l’investissement<br />

Les blocages au niveau financement<br />

Les pro<strong>du</strong>cteurs expliquent la carence d’engrais non par le refus d’un itinéraire technique<br />

mais par l’impossibilité de trouver des financements permettant l’achat des engrais.<br />

Ils constatent qu’aucun organisme de crédit, banque ou institution de micro finance ne veut<br />

faire ce type de prêt.<br />

L’absence de garantie est la raison la plus souvent évoquée. Cette situation est paradoxale<br />

quand on connaît la situation d’ultra liquidité des institutions de micro finance et leur<br />

excédent de trésorerie.<br />

Il convient de rappeler le constat effectué lors d’une mission PACA en janvier 2009 :<br />

« Une Epargne rurale en attente d’utilisation en milieu rural. Il est surprenant de constater la<br />

capacité des ruraux à constituer une épargne. Ils représentent les principaux détenteurs de<br />

l’épargne des EMF qui représente actuellement des volumes qui surprennent allant de 30<br />

milliards de f cfa pour les plus petits réseaux à des montants de 70 milliards de f cfa pour les<br />

plus importants. Ces montants en attente d’utilisation sont tout simplement placés auprès<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 59


Annexes<br />

des banques commerciales partenaires, au sein des villes, en attendant de trouver meilleure<br />

rémunération dans des investissements rentables. »<br />

Le financement de l’investissement. Le seul cas constaté de financement bancaire ou EMF à<br />

l’investissement en plantation villageoise est celui de l’opération de « villagisation »<br />

d’ESEKA. Cette opération est très spécifique puisqu’elle fait intervenir un bailleur de fonds<br />

international, une banque nationale adossée à une EMF. Il convient de constater que le<br />

vendeur (l’agro in<strong>du</strong>strie) a donné sa garantie pour l’opération et s’occupe <strong>du</strong> recouvrement<br />

en prélevant sur les règlements aux villageois les remboursements à la banque.<br />

Les observations suivantes qui peuvent être faites sont les suivantes :<br />

- Cette opération a été négociée globalement par l’agro in<strong>du</strong>striel, la banque et le<br />

bailleur de fonds.<br />

- La mise en place s’est faite sous la forme d’un contrat d’adhésion auquel devait<br />

souscrire le planteur.<br />

- Le planteur n’a pas été associé à la pré négociation et n’a pu discuter les<br />

variables économiques <strong>du</strong> prêt (taux <strong>du</strong> crédit, <strong>du</strong>rée…).<br />

5. Au niveau de l’organisation des pro<strong>du</strong>cteurs<br />

Le faible niveau d’organisation des planteurs<br />

Il convient de noter le faible niveau d’organisation des planteurs à la base. Le planteur est<br />

indivi<strong>du</strong>aliste et préfère exercer seul. L’incitation au regroupement provient souvent de<br />

l’utilisation d’un pressoir. Pour les planteurs à proximité des unités de transformation<br />

in<strong>du</strong>strielle (qui étaient la cible première de PACA palmier), l’incitation au regroupement n’est<br />

donc pas forte.<br />

Cependant certains groupements professionnels ont été constitués. Mais ils l’ont été pour<br />

répondre à des problématiques très spécifiques. Comme l’arrivée d’un nouvel in<strong>du</strong>striel dans<br />

le cas d’Olmuhlen ou la cession de plantations in<strong>du</strong>strielles dans le cas d’Eseka. Lors des<br />

rencontres, les avantages <strong>du</strong> groupement au niveau de l’organisation de la collecte et des<br />

transports et à celui de la négociation avec l’agro in<strong>du</strong>striel n’apparaissaient aux planteurs<br />

qu’après des explications et des prises d’exemples. Par contre la discussion faisait<br />

apparaître la crainte de se fondre dans un ensemble où le planteur perd la maîtrise de sa<br />

plantation.<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 60


Annexes<br />

Des dispositions préalables indispensables. La mise en œuvre des activités <strong>du</strong> PACA<br />

dans le secteur devra impérativement être précédée d’une importante campagne de<br />

sensibilisation sur l’intérêt <strong>du</strong> regroupement mais aussi de ses limites afin de rassurer les<br />

planteurs sur le fait qu’ils conservent une totale maîtrise de leurs plantations. Il convient<br />

d’engager une action rapidement en ce sens car si la situation actuelle per<strong>du</strong>rait, la mise en<br />

œuvre <strong>du</strong> volet Palmier <strong>du</strong> PACA pourrait être perturbée.<br />

Cette action pourra être menée par les différentes organisations nationales intervenant dans<br />

le secteur palmier avec en particulier :<br />

L’Union des Exploitants des Pro<strong>du</strong>cteurs de Palmier à Huile (UNEXPALM) avec ses 2000<br />

membres provenant des sept (7) Régions méridionales. De part son expertise en matière de<br />

palmier, elle peut jouer un rôle important dans le travail d’appui au pro<strong>du</strong>cteur.<br />

La Plateforme Nationale des Organisations de Pro<strong>du</strong>cteurs Agrosylvopastoraux <strong>du</strong><br />

Cameroun. PLANOPAC avec son implantation nationale et son réseau local très dense, a<br />

vocation à jouer un rôle important dans la sensibilisation des planteurs.<br />

6. Au niveau genre<br />

Le rôle des femmes dans la filière n’est pas négligeable. En préalable, il convient de noter<br />

que la pro<strong>du</strong>ction de l’usine de KIENKE, la plus performante <strong>du</strong> Cameroun en matière de<br />

taux d’extraction, est dirigée par une femme Madame Christiane BEYALA.<br />

Au niveau de la pro<strong>du</strong>ction, les femmes sont présentes et acceptées. Lors des réunions avec<br />

les pro<strong>du</strong>cteurs, elles paraissaient fournir 10% de la pro<strong>du</strong>ction. Dans les associations ou<br />

organisations de pro<strong>du</strong>cteurs rencontrées, le critère était être pro<strong>du</strong>cteur, le genre n’était pas<br />

pris en compte.<br />

Le questionnement sur les éventuels problèmes des femmes au niveau de l’accès au<br />

foncier ou de la transmission <strong>du</strong> foncier par héritage en terre régie par le régime coutumier a<br />

suscité un certain étonnement de nos interlocuteurs. En effet pour eux, il n’y a pas de<br />

problèmes de genre mais un problème de caractéristique de la terre. La terre ne voyage pas,<br />

donc en matière d’héritage, il est donné à la femme mariée hors <strong>du</strong> lieu en priorité ce qu’elle<br />

peut emmener. Si elle reste au village mariée ou seule, elle a droit à la terre et elle la cultive<br />

seule ou avec son mari.<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 61


Annexes<br />

7. Au niveau des appuis nécessaires<br />

Des besoins en replantation et extension sans commune mesure avec les ressources<br />

disponibles même PACA compris. Avec actuellement 22.000 hectares de plantations<br />

villageoises livrant aux structures agro-in<strong>du</strong>strielles sur la seule zone PACA et un potentiel<br />

d’extension immédiate de 10.000 hectares, des ressources longues doivent être mobilisées<br />

rapidement. Et sans prise en compte des PV hors zone collectée : Extension 20 M 2 $ et pour<br />

replantation 10 M 2 $.<br />

D. Les Relations entre Opérateurs<br />

Des relations de partenariats pro<strong>du</strong>cteurs-agro-in<strong>du</strong>strie rares et peu équilibrées<br />

lorsqu’elles existent. L’absence d’organisations des pro<strong>du</strong>cteurs dans la plupart des zones<br />

est un handicap à la constitution d’accords de partenariat.<br />

Un mécanisme de fixation <strong>du</strong> prix d’achat au pro<strong>du</strong>cteur dépendant <strong>du</strong> cours de l’huile<br />

brute. Pour le trimestre en cours et sur base <strong>du</strong> mécanisme retenu par la profession le prix<br />

d’achat <strong>du</strong> régime au pro<strong>du</strong>cteur est fixé à 48 f cfa/kg bord champ auxquels s’ajoutent les<br />

frais de transport qui varient d’un site à l’autre. Il est à remarquer que le mécanisme prend<br />

en compte :<br />

a. Un partage de la rente in<strong>du</strong>striel/pro<strong>du</strong>cteur de 50/50<br />

b. Un rendement en huile de référence de 20,50%<br />

c. Un rendement en palmiste de référence de 3,5%<br />

d. Une valeur de référence de la noix de palmiste de 100 f cfa/kg<br />

e. Une valeur de référence de l’HPB de 450 f cfa/kg (cours intérieur).<br />

Un mécanisme de prix mal compris par la base. Par nature les planteurs trouvent toujours<br />

leur prix trop bas. Il est à noter que le prix de 48 FCFA payé au planteur par KG de régime<br />

est le plus haut d’Afrique Centrale et de l’Ouest. Les planteurs et responsables<br />

d’organisations professionnelles locales ignoraient le mécanisme et les modalités de fixation<br />

<strong>du</strong> prix. Il en ressort la nécessité d’un important travail d’explication par l’UNEXPALM qui<br />

participe au Comité consultatif pour l’élaboration <strong>du</strong> prix.<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 62


Annexes<br />

VII. La réponse PACA aux problématiques et impact<br />

L’action <strong>du</strong> PACA sur les plantations villageoises de palmiers et sur les organisations de<br />

planteurs se situe dans le contexte général de la filière palmier. Aussi il est apparu utile et<br />

pertinent de répondre aux demandes formulées lors des réunions avec les autorités et donc<br />

de présenter tout d’abord les recommandations correspondant à une appréhension globale<br />

<strong>du</strong> contexte de la filière palmier au Cameroun.<br />

L’action <strong>du</strong> PACA sur la filière palmier sera mise en œuvre avec les outils et les principes <strong>du</strong><br />

PACA. Le secteur palmier n’a pas de régime dérogatoire à l’intérieur <strong>du</strong> PACA, il a donc paru<br />

nécessaire de rappeler brièvement les principes et les volets <strong>du</strong> PACA en démontrant leur<br />

pertinence par rapport aux besoins identifiés lors de la mission.<br />

L’objectif de la mission était aussi de fournir au PACA des éléments lui permettant d’être<br />

opérationnel rapidement en lui fournissant des premiers axes de mise en œuvre<br />

(propositions d’action et kit contractuel).<br />

A. Recommandations sur le contexte<br />

1. Au niveau de l’organisation de la filière<br />

Obtention de nouvelles concessions. L’obtention de nouvelles concessions dans les<br />

zones vierges à haut potentiel doit être sous-ten<strong>du</strong>e par un engagement global<br />

d’approvisionnement des unités de transformation avec un pourcentage significatif (plus de<br />

40%) provenant des PV.<br />

Une meilleure prise en compte <strong>du</strong> palmier villageois au niveau des autorités et des<br />

décideurs. L’UNEXPALM et la Planopac sont des bénéficiaires potentiels et naturels de la<br />

Composante 3 <strong>du</strong> PACA « Renforcement de capacités » permettant de montrer l’importance<br />

de la problématique et des enjeux de la filière palmier pour une meilleure prise en compte.<br />

L’intervention PACA va cristalliser les enjeux et permettre dans les zones où il va intervenir<br />

de disposer des informations financières et économiques fiables. La mission a souligné<br />

l’importance actuelle de la filière palmier et mis en perspective ses potentialités au regard de<br />

son expansion et des opportunités de marché qu’elle va offrir.<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 63


Annexes<br />

L’engagement d’une réflexion globale sur la filière palmier et l’élaboration d’un plan palmier<br />

en utilisant l’action PACA en matière de palmier comme support de réflexion et expérience<br />

pilote.<br />

La levée rapide de l’hypothèque sanitaire par les services compétents. Cette action est<br />

essentielle pour garantir la pérennité de la filière palmier à court et long terme mais elle<br />

permettra aussi de tester la pertinence et l’efficacité des procé<strong>du</strong>res d’alerte et d’apporter les<br />

améliorations nécessaires à celles-ci en cas de nécessité.<br />

Un rééquilibrage des relations dans la mise en œuvre des partenariats. Les activités<br />

prévues au sein de la composantes 2.1 « Actions transversales pour l’établissement de<br />

partenariats économiques. » vont renforcer la capacité de négociation des OP et par voie de<br />

conséquence contribuer à un rééquilibrage de la relation afin d’initier le processus d’accords<br />

de partenariats. La mission a fourni une plate forme d’obligations mutuelles pouvant servir de<br />

document de travail pour les négociations.<br />

Application <strong>du</strong> système de protection. Le prix de l’huile est fixé par les autorités<br />

administratives et déconnecté <strong>du</strong> prix mondial. Au niveau actuel <strong>du</strong> cours international les<br />

consommateurs <strong>cameroun</strong>ais subventionnent les plantations <strong>cameroun</strong>aises. Si des<br />

importations frau<strong>du</strong>leuses interviennent, la subvention <strong>du</strong> consommateur profite aux<br />

importateurs et non aux plantations. Le point faible <strong>du</strong> système de protection est le contrôle<br />

de l’huile en transit et son traçage (tracking). Ce point doit être amélioré. Il convient par<br />

conséquent de rendre plus efficace le contrôle sur les huiles en transit pour éviter les<br />

délestages ou les suspicions de délestage sur le territoire national <strong>cameroun</strong>ais.<br />

Valorisation de la prise en compte écologique (les points « carbone »). Cette possibilité<br />

concerne les replantations. En effet une replantation se fait par nature sur une terre déjà<br />

défrichée. Elle évite de procéder à une extension avec abandon progressif de la vieille<br />

plantation et donc à un défrichage de la forêt. L’opération de replantation devrait permettre<br />

d’obtenir des points carbone valorisables sur le marché des points carbone. Ce complément<br />

monétaire devrait contribuer à couvrir l’apport de 30% des organisations dans le<br />

financement. Le mécanisme des points carbone est complexe mais n’est pas impénétrable.<br />

C’est une voie à explorer par les autorités et les organisations professionnelles. (cf Annexe<br />

15 de MDP)<br />

En effet il s’agit d’une piste qui permettrait peut être de couvrir tout ou partie de la<br />

contribution de 30% exigée de l’organisation professionnelle dans le cadre <strong>du</strong> volet 2 <strong>du</strong><br />

PACA (en particulier replantation) Il conviendrait de procéder à une requête auprès des<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 64


Annexes<br />

partenaires au développement pour concrétiser l’éligibilité éventuelle des activités palmier au<br />

bénéfice des points carbone. Cette action serait identique à celle menée dans le cadre de la<br />

filière Hévéa.<br />

B. Premiers axes de mise en œuvre pour le PACA<br />

Objectif de la mission. Les échanges de vues et discussions avec le bailleur et les<br />

Autorités ont amené à prioriser les objectifs de la mission :<br />

La sélection de sites possibles d’intervention pour les premières activités <strong>du</strong> Projet<br />

comprenant aussi bien les activités d’extension/replantation, désenclavement et<br />

renforcement de capacités.<br />

L’élaboration de guides contractuels de mise en œuvre de partenariats permettant au Projet<br />

d’intervenir rapidement.<br />

1. Conditions et mise en œuvre de l’outil PACA<br />

Les principes généraux <strong>du</strong> PACA in<strong>du</strong>isent ses conditions de mise en œuvre dans la filière<br />

palmier et dans la zone concernée :<br />

- l’amélioration de la compétitivité est un critère essentiel dans le choix des projets à<br />

financer<br />

- le projet ne fait que répondre à la demande des bénéficiaires (l’initiative <strong>du</strong> dossier de<br />

demande appartient donc au bénéficiaire potentiel)<br />

- le PACA finance sous forme de don le complément nécessaire <strong>du</strong> financement<br />

mobilisé par le bénéficiaire soit directement soit en s’appuyant sur l’accord de<br />

partenariat<br />

- les activités d’accompagnement prévues au sein <strong>du</strong> PACA pour accompagner<br />

l’investissement des OPs sont :<br />

o<br />

o<br />

o<br />

de désenclavement pour l’écoulement des pro<strong>du</strong>its<br />

de formation et de renforcement de capacités<br />

d’appui à l’établissement des partenariats par analyse/études spécifiques ou<br />

diagnostics nécessaires<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 65


Annexes<br />

Les volets proposés.<br />

Replantation et extension<br />

Les dépenses prises en compte dans l’investissement sont les coûts supportés jusqu'à la<br />

première pro<strong>du</strong>ction c'est-à-dire :<br />

o<br />

o<br />

o<br />

o<br />

o<br />

la préparation <strong>du</strong> sol<br />

les plants<br />

les engrais<br />

les différents frais de protection<br />

la M O sur les deux premières années<br />

Réhabilitation des parcelles délaissées<br />

Sont concernées les plantations qui n’ont pas reçues d’engrais pendant plusieurs années<br />

qui affichent donc des rendements bas.<br />

La reconstitution de la capacité pro<strong>du</strong>ctive implique une importante application d’engrais<br />

pendant deux ans ce qui est communément appelé une opération « coup de fouet » sur une<br />

plantation.<br />

Ce programme visera, en complément/couplage avec les actions d’extension, à remettre à<br />

niveau les superficies actuellement plantées avec <strong>du</strong> matériel végétal sélectionné et ne<br />

pouvant dépasser les 7/8 tonnes de rendement/hectare <strong>du</strong> fait de carences en éléments<br />

nutritifs de base depuis la plantation.<br />

Cette action ponctuelle doit être considérée comme un investissement sur une période 2<br />

années à raison de 250 Kg d’apport minéral par an et par hectare sur deux années.<br />

Les modalités et conditions générales de l’appui sont semblables à celles de la replantation<br />

et de l’extension.<br />

Des conditions spécifiques à la réhabilitation sont ajoutées :<br />

o<br />

La réhabilitation devra obligatoirement être couplée à un projet d’extension<br />

ou de replantation.<br />

Le matériel végétal de la plantation à réhabiliter devra être examiné préalablement pour<br />

vérifier l’aptitude de ce matériel à générer une augmentation de pro<strong>du</strong>ction (en cas<br />

d’examen négatif la solution de replantation paraît la plus adaptée).<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 66


Annexes<br />

Regroupement, Amélioration ou mise en place d’outils de transformation<br />

Il est certain que la mise en place d’outils de transformation performants est une des clés de<br />

l’augmentation de la pro<strong>du</strong>ctivité. En l’absence de document de l’Etat indiquant ses choix en<br />

matière de transformation des régimes de palmier, le PACA a pris comme hypothèse de<br />

travail de privilégier la transformation in<strong>du</strong>strielle là où elle est en capacité de traiter, le<br />

financement d’un système de transformation n’intervenant que là ou la transformation<br />

in<strong>du</strong>strielle est impossible (enclavement ou éloignement, capacité in<strong>du</strong>strielle insuffisante).<br />

L’investissement en unité de transformation est ouvert à un groupe de planteurs organisés<br />

ou à un groupe d’organisations de planteurs. Les conditions générales d’accès sont celles<br />

des investissements en amélioration de la pro<strong>du</strong>ctivité (voir ci-dessous « Les conditions<br />

générales de l’appui » point 182).<br />

Le partenariat avec l’in<strong>du</strong>striel doit être compris comme une exigence que l’unité soit gérée<br />

par un professionnel. La gestion sera donc confiée à un professionnel dans le cadre d’un<br />

mandat de gestion ou d’un autre type de contrat impliquant de manière plus importante<br />

l’in<strong>du</strong>striel.<br />

La possibilité d’association entre in<strong>du</strong>striel et groupe de planteurs doit être prise en compte.<br />

Le financement PACA ne pourra être effectué que dans le cadre d’une participation<br />

majoritaire des organisations de planteurs. L’appui financier sera apporté aux organisations<br />

de planteurs et non à la société commune avec le privé même si celle-ci en est le<br />

bénéficiaire finale.<br />

Les types d’unités de transformation :<br />

- pour 50 à 70 ha, capacité 350 kg de régime /H, coût : environ 50 000 $<br />

- pour 150 à 200 ha, capacité 600 à 800 kg de régime /H, coût : environ<br />

320 000 $<br />

- pour 200 à 250 ha, capacité 1.000 kg de régime /H, coût : environ 610 000 $<br />

- pour 600 à 700 ha, capacité 3.000 kg de régime /H, coût : environ 2 000 000<br />

$<br />

La moyenne envisagée par planteur est d’environ 7 ha, la mise en place suppose des<br />

groupes d’une dizaine à une centaine de planteurs. L’optimisation de l’outil suppose une<br />

gestion professionnelle de l’outil.<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 67


Annexes<br />

Les conditions de générales l’appui<br />

En matière d’appui au partenariat économique et d’amélioration de la pro<strong>du</strong>ctivité<br />

o<br />

o<br />

o<br />

o<br />

La subvention va à un groupe de planteurs organisés formellement.<br />

Financement d’un maximum de 70 % sous forme de subvention.<br />

Financement d’un minimum de 30% à la charge <strong>du</strong> planteur (nature et espèces) son<br />

apport en nature est pris en compte (ex : la valorisation <strong>du</strong> travail <strong>du</strong> planteur lors de<br />

la préparation des sols, épandage, sarclage etc.).<br />

Existence d’un contrat de partenariat avec l’in<strong>du</strong>striel.<br />

En matière de réalisations d’actions transversales (pistes et ponts)<br />

La demande doit émaner d’un groupe et être validée par le PACA.<br />

Le PACA met en œuvre les travaux.<br />

Le PACA prend en charge à 100% le coût des réalisations.<br />

En matière d’organisation et de renforcement des capacités de gestion<br />

La demande doit émaner d’un groupe organisé.<br />

Elle doit être validée par le PACA qui organise sa mise en œuvre.<br />

Le PACA prend en charge à 100% le coût de l’appui.<br />

Les procé<strong>du</strong>res<br />

Le principe : réponse à la demande formulée par des dossiers type élaborés par les<br />

antennes locales <strong>du</strong> Projet qui assureront la diffusion auprès des bénéficiaires potentiels qui<br />

en feront la demande après la phase de sensibilisation.<br />

Procé<strong>du</strong>re d’approbation : Approbation par un organe paritaire au niveau régional avec<br />

structure d’appel au niveau national.<br />

Les organisations professionnelles demandeuses pourront bénéficier si elles le souhaitent<br />

d’un appui spécifique tant pour la préparation <strong>du</strong> dossier que pour la mise en œuvre de son<br />

exécution. A cet effet il pourra faire appel à des Organismes d’Appui Local (OAL) ou à des<br />

structures professionnelles telles que UNEXPALM ou PLANOPLAC.<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 68


Annexes<br />

2. Une réponse aux besoins d’extension / replantation et<br />

réhabilitation<br />

En matière d’appui au partenariat économique et d’amélioration de la pro<strong>du</strong>ctivité<br />

La première identification des actions à engager trouve sa source dans la synthèse des<br />

données et des potentiels réalisée à partir des statistiques des in<strong>du</strong>striels et des rencontres<br />

avec les planteurs. Ces besoins forment les premiers axes d’activité <strong>du</strong> projet PACA.<br />

Nkapa Eséka Eséka<br />

Villagis<br />

at<br />

Edéa/<br />

SPFS<br />

Edéa<br />

Sud<br />

Mbongo<br />

/<br />

Mbamb<br />

ou<br />

Kienke Dizangue TOTAL<br />

Recensées (ha) 10 995 3 205 2 601 1 591 1 458 3 211 356 750 24 167<br />

Fidéles (ha) 2 570 1 560 2 601 1 356 450 2 216 35 256 11 044<br />

livraisons actuelles (Mt) 28 121 5 024 21 457 15 038 6 050 13 804 298 2 991 92 783<br />

Rendt actuel (Mt/ha) 10,9 3,2 8,2 11,1 13,4 6,2 8,5 11,7 8,4<br />

Potentiel (Mt) 120 308 10 322 21 457 17 644 19 602 20 002 3 031 8 763 221 128<br />

Potentiel extension (ha) 1 000 250 0 750 500 500 500 500 4 000<br />

Rendt possible (Mt/ha) 14 14 14 14 14 14 14 14<br />

Potentiel global (Mt) 167 930 48 370 36 414 32 774 27 412 51 954 11 984 17 500 394 338<br />

Variation (Mt) 139 809 43 346 14 957 17 736 21 362 38 150 11 686 14 509 301 555<br />

Rendt Huile 21% 21% 21% 21% 21% 21% 21% 21%<br />

Variation HPB PV (Mt) 29 360 9 103 3 141 3 725 4 486 8 012 2 454 3 047 63 327<br />

Pro<strong>du</strong>ction HPB actuelle 11 023 11 966 24 200 29 701 11 854 88 744<br />

Pro<strong>du</strong>ction HPB actuelle 16 742 1 055 4 506 15 254 1 271 27 099 29 766 12 374 108 067<br />

Part actuelle PV/(PI+PV 34,2% 100,0% 100,0% 21,6% 100,0% 10,7% 0,2% 4,2% 18,0%<br />

Part atten<strong>du</strong>e PV/(PI+P 76,1% 100,0% 100,0% 36,9% 100,0% 31,1% 7,8% 23,1% 48,2%<br />

* extrapolation des 3 mois Janv. Fév. Mars<br />

Superficies PV recensées par les opérateurs in<strong>du</strong>striels<br />

La mise en œuvre, auprès des pro<strong>du</strong>cteurs disposant des superficies recensées, d’actions<br />

de promotion de partenariats économiques permettrait, avec un rendement moyen déjà<br />

obtenu (environ de 9 tonnes par ha) de porter aux usines le volume pro<strong>du</strong>it à 221.128<br />

tonnes de régimes ou l’équivalent de 46.500 tonnes d’huile de palme brute (HPB). Le gain<br />

de pro<strong>du</strong>ctivité porterait sur la transformation ; En effet, les 130.000 tonnes de régimes<br />

passant par la transformation artisanale subissent un taux d’extraction inférieur à 12% alors<br />

que le taux in<strong>du</strong>striel est de 20% ou plus. Un gain de 13.000 tonnes d’huile brute serait<br />

obtenu de par ces partenariats.<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 69


Annexes<br />

Les possibilités immédiates d’extension de ces plantations villageoises dans la zone PACA<br />

portent sur 4.000 hectares, permettant, avec un rendement de 14 tonnes par ha, d’accroître<br />

la pro<strong>du</strong>ction de régimes de 56.000 tonnes ou 11.760 tonnes d’équivalent huile brute (HPB).<br />

Des possibilités d’extension immédiate qui se répartissent de la manière suivante entre les<br />

différents sites :<br />

- NKAPA : 1 000 ha<br />

- Eséka : 250 ha<br />

- Edéa SPFS : 750 ha<br />

- Edéa Sud : 500 ha<br />

- Mbongo : 500 ha<br />

- Kienke : 500 ha<br />

- Dizangue : 500 ha<br />

Soit un total de 4.000 ha<br />

Il apparaît hautement intéressant sur le plan compétitivité, d’offrir la possibilité aux planteurs<br />

désireux d’étendre leurs superficies de mettre en œuvre une action de « boostage engrais »<br />

sur les superficies dont ils disposent déjà et pour autant qu’elles entrent dans le dispositif de<br />

partenariat avec les agro-in<strong>du</strong>stries en portant ainsi le rendement moyen sur les 24.167<br />

hectares recensés à 14 tonnes par ha.<br />

Cette double intervention, tout à fait envisageable dans le cadre <strong>du</strong> PACA, permettrait sur<br />

cette zone de porter la part de l’approvisionnement villageois à 394.338 tonnes de régimes,<br />

soit 48.2% de l’approvisionnement global des unités in<strong>du</strong>strielles concernées, qui<br />

représenterait le ratio objectif à atteindre au plan national.<br />

Les cas atypiques d’Eséka et d’Edéa Sud : Les cas d’Eséka et d’Edéa Sud seront traités ciaprès<br />

compte tenu de leur spécificité<br />

En matière d’activités transversales<br />

Les besoins ont été simplement recensés lors des visites de sites. Le but de la mission<br />

n’était pas d’étudier leur pertinence économique mais cette première approche montre un<br />

fort besoin et donne un axe de travail à la future équipe <strong>du</strong> Projet PACA.<br />

Edea Sud<br />

Les pro<strong>du</strong>cteurs ont manifestés l’intérêt qu’ils portaient à la mis en place d’un schéma de<br />

réhabilitation de pistes et de ponts qui font obstacle au transport de leur régime <strong>du</strong>rant la<br />

saison des pluies. Les tronçons prioritaires n’ont pas été spécifiés<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 70


Annexes<br />

• SPFS - la Ferme Suisse<br />

Les pro<strong>du</strong>cteurs ont manifestés l’intérêt qu’ils portaient à la mis en place d’un schéma de<br />

réhabilitation de pistes et de ponts qui font obstacle au transport de leur régime <strong>du</strong>rant la<br />

saison des pluies. Les tronçons suivants ont été signalés comme prioritaires :<br />

o Désenclavement de la zone reliant Bitoutouck à l’extrémité de la concession<br />

nécessitant un rechargement, un reprofilage et la réhabilitation de 3 ponts<br />

(villages de Bitoutouck – Ndjockloumbé – Makondo – Messondo)<br />

o Piste de 16 Kms allant de Manjak à Kelendongoun (villages de Messondo –<br />

Kelendongoun – Sodibanga)<br />

o 2 ponts entre Mandjap et Digombi.<br />

• Kienke<br />

.Les pro<strong>du</strong>cteurs ont manifestés l’intérêt qu’ils portaient à la mis en place d’un schéma de<br />

réhabilitation de pistes et de ponts qui font obstacle au transport de leur régime <strong>du</strong>rant la<br />

saison des pluies, mais aucun tronçon spécifique n’a été mentionné. Il est vrai que le nombre<br />

de pro<strong>du</strong>cteurs actuellement opérationnels - livrant leurs récoltes (27) est faible<br />

• Eséka<br />

Les pro<strong>du</strong>cteurs ont manifestés l’intérêt qu’ils portaient à la mis en place d’un schéma de<br />

réhabilitation de pistes et de ponts qui font obstacle au transport de leur régime <strong>du</strong>rant la<br />

saison des pluies. Les tronçons prioritaires n’ont pas été signalés. Des propositions doivent<br />

être faites lors de l’élaboration des dossiers qui seront soumis au PACA<br />

• SDAIC<br />

Les planteurs n’avaient pas de problèmes liés à l’enclavement. Les problèmes<br />

d’enclavement ont été évoqués à un niveau général par la Direction Départementale de<br />

l’Agriculture mais pas spécialement pour le secteur palmier. Aucune urgence n’a été<br />

identifiée<br />

En matière de renforcement des capacités<br />

Le constat de la faiblesse générale des organisations professionnelles implique un besoin<br />

immense d’appui et de renforcement des capacités. Les groupes rencontrés (formels ou<br />

informels) ont des difficultés à identifier et formaliser leurs besoins. Souvent ils ne voient pas<br />

l’utilité de l’exercice <strong>du</strong> fait de leur ignorance des appuis possibles. Les rencontres avec la<br />

Mission ont joué un rôle de sensibilisation aux appuis possibles mais cette sensibilisation<br />

in<strong>du</strong>ite n’a concerné qu’un nombre limités de planteurs (environ 150)/<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 71


Annexes<br />

Le PACA est un projet qui répond à la demande des bénéficiaires potentiels organisés en<br />

groupement. Cette exigence montre la nécessité d’une sensibilisation à grande échelle des<br />

bénéficiaires potentiels. C’est cette phase de sensibilisation qui permettra de déclencher les<br />

demandes des organisations professionnelles.<br />

C. Des opérations atypiques à régler<br />

1. La Villagisation d’ESEKA<br />

La situation des palmeraies villageoises d’Eséka est particulière et mérite que l’on s’y attarde<br />

tant l’enjeu est important pour la suite d’un développement d’un programme de plantations<br />

villageoises.<br />

La SOCAPALM a signé avec l’Etat <strong>du</strong> Cameroun, le 30 juin 2000, un bail emphytéotique de<br />

60 années en vue de l’exploitation de terres rurales d’une contenance de 58.063 hectares<br />

dont une concession de 6.485 hectares dans la région d’Eséka sur laquelle la Société<br />

exploitait une plantation in<strong>du</strong>strielle de 2.601 hectares plantés entre 1978 et 1982. Les<br />

arbres ont par conséquent entre 27 ans et 31 ans et doivent donc être replantés pour<br />

présenter un minimum de pro<strong>du</strong>ctivité.<br />

Le bail emphytéotique signé prévoyait la possibilité pour SOCAPALM de sous louer une<br />

partie des terres donnés à bail sous réserve que le sous locataire respecte la destination<br />

conférées aux terres.<br />

C’est dans ce cadre que la SOCAPALM a décidé de mette en place un dispositif permettant<br />

à des petits planteurs d’exploiter en lots de 10 hectares l’intégralité de la plantation de 2.601<br />

hectares.<br />

Les petits planteurs se voient en conséquence attribuer la jouissance des lots pour une<br />

<strong>du</strong>rée de 25 années renouvelable (sans que le contrat ne puisse être transformé en bail<br />

emphytéotique) ;<br />

- Moyennant un prix moyen d’usage variant légèrement d’un lot à un autre de 500.000 f<br />

cfa/hectare.<br />

- Moyennant le règlement à signature <strong>du</strong> contrat d’un montant de 5% de la valeur <strong>du</strong> lot.<br />

- Moyennant la possibilité d’obtenir un prêt auprès de Afriland First Bank, via une garantie<br />

de la Deutsche Investitions Entwicklungs Gesellschat (DEG) membre de la Kredit<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 72


Annexes<br />

Anstallalt Für Wideraufbau (KFW), sur 8 années au taux de 8% HT lui permettant de<br />

régler le solde dû 475.000 f cfa/ha aboutissant à une annuité de l’ordre de 88.000 f<br />

cfa /ha. La garantie obtenue de la DEG ayant permis à Afriland de ramener le taux de<br />

13% à 8%, niveau qui parait encore excessif compte tenu de l’absence de risque.<br />

- Moyennant l’application d’un taux de TVA sur les intérêts de 19.25% au jour de la<br />

signature <strong>du</strong> contrat.<br />

- Moyennant le règlement annuel d’un loyer de 9.775 f cfa/ha correspondant au loyer payé<br />

par SOCAPALM à l’Etat au titre de la concession.<br />

- Moyennant l’engagement de livrer la totalité de la pro<strong>du</strong>ction issue des lots à l’unité<br />

in<strong>du</strong>strielle de trituration.<br />

- Moyennant l’engagement de domicilier l’intégralité des recettes issues de la vente des<br />

régimes<br />

Ce sont 150 petits planteurs disposant déjà de palmeraies environnantes qui se sont par<br />

conséquent organisés en coopératives pour reprendre les lots de l’unité in<strong>du</strong>strielle. Ces<br />

pro<strong>du</strong>cteurs, de par leur regroupement en Coopératives, répondent donc aux conditions<br />

explicitement imposées dans le cadre <strong>du</strong> PACA.<br />

Compte tenu de l’âge des palmiers rétrocédés (32 ans), leur arrachage pour une replantation<br />

apparaît nécessaire et souhaitable. C’est dans cet esprit qu’il est envisagé que les OP<br />

concernées puissent présenter les sous projets de replantations au financement PACA.<br />

Le programme de replantation étant envisagé sur un période 6 années (une tranche de<br />

replantation d’un tiers suivie d’une année sans replantation) pour permettre aux pro<strong>du</strong>cteurs<br />

de pouvoir bénéficier des ressources issues de la vente des régimes de la vieille palmeraie.<br />

Le PACA ne pourrait intervenir (pour autant que les dossiers présentés soient éligibles) que<br />

sur les 2/3 des superficies soit 1.700 hectares qui représenteraient un investissement global<br />

de 1.300 millions de f cfa dont 35% pourraient être pris en charge par le pro<strong>du</strong>cteur<br />

(représentant sa main d’œuvre pour 25% et 10% de cash au minimum) et 65% (soit 845<br />

millions f cfa ou l’équivalent de 1.7 millions de $) par le PACA.<br />

Une attention particulière devra être portée au respect des règles de sélection des<br />

bénéficiaires <strong>du</strong> PACA à savoir :<br />

- Aucun membre de la Coopérative ne peut détenir plus de 40% des ressources de celle-ci<br />

(capital, superficies etc.).<br />

- 75% des membres doivent résider sur place.<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 73


Annexes<br />

- Enfin s’agissant de la dernière condition, à savoir l’existence de l’organisation depuis au<br />

moins 3 années, il conviendra d’étudier au cas par cas l’historique des coopératives.<br />

- La majorité des membres de la coopérative doivent avoir travaillé dans le palmier au<br />

moins pendant les deux années précédant la demande de financement.<br />

Il conviendra par ailleurs de veiller à ce que les sous projets présentés n’excèdent aucun<br />

des niveaux ci-après à savoir :<br />

- La partie financée par le PACA ne pourra excéder 30 millions de f cfa par sous projet<br />

présenté ;<br />

- La subvention accordée par membre de la coopérative ne pourra excéder 1 million de f<br />

cfa ; ou<br />

- La partie subvention ne pourra excéder 70% <strong>du</strong> coût total <strong>du</strong> sous projet<br />

Les OP concernées disposent déjà d’un cadre de partenariat avec l’unité In<strong>du</strong>strielle qui<br />

pourrait faire l’objet d’une renégociation à l’occasion de l’éligibilité des sous projets au<br />

financement PACA. L’UNEXPALM d’une part et la Planopac d’autre part devrait avoir un rôle<br />

important à jouer dans l’appui à apporter à ces OP lors de la renégociation de leur contrat et<br />

par voire de conséquence la préparation des dossiers de sous-projets.<br />

Le draft de contrat de partenariat économique élaboré lors de la présente mission pourrait<br />

servir de base aux négociations.<br />

A cet effet, les OP doivent pouvoir énoncer les priorités relatives aux activités transversales<br />

qui leur apparaissent urgentes et qui ont été exprimés lors des réunions tenues lors de la<br />

mission et en particulier le reprofilage de certains tronçons de pistes.<br />

2. Le cas « Edéa » sud<br />

Le PACA va consolider la position des OP et leur ouvrir une palette de services leur<br />

permettant une analyse des situations et une meilleure capacité d’anticipation des blocages.<br />

La mission a pointé la gravité de la situation des pro<strong>du</strong>cteurs situés dans la zone d’Edéa-Sud<br />

et livrant, dans le cadre d’un contrat de partenariat » leur pro<strong>du</strong>ction à un agro-in<strong>du</strong>striel<br />

nouvellement installé. Elle a fourni des pistes de solutions à l’UNEXPALM pour protéger les<br />

intérêts des pro<strong>du</strong>cteurs.<br />

En effet, La situation des palmeraies villageoises d’Edéa Sud constitue un exemple à<br />

prendre en considération dans le schéma <strong>du</strong> PACA pour les raisons suivantes :<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 74


Annexes<br />

a. Une superficie de palmeraies plantées de 1.500 hectares regroupée sur un rayon<br />

de 30 Kms avec possibilités d’extension à 2.500 hectares tout autour des parcelles<br />

existantes.<br />

b. L’absence d’unité de transformation au sein <strong>du</strong> périmètre.<br />

c. Une volonté des pro<strong>du</strong>cteurs de s’organiser pour regrouper leur pro<strong>du</strong>ction.<br />

d. Un investisseur désireux de s’investir dans le secteur palmier.<br />

e. Une volonté des parties en présence de valoriser au mieux le potentiel existant en<br />

matière agricole et in<strong>du</strong>strielle.<br />

L’entreprise Ölmühlen composée d’actionnaires allemands et <strong>cameroun</strong>ais décide d’investir<br />

dans une unité d’extraction d’huile de palme dans une zone (éloignée de plus de 40 Kms de<br />

l’unité Dizangue de Safacam, plus de 50 Kms de l’Unité de SPFS, plus de 45 Kms de l’Unité<br />

de SOCAPALM), où la pro<strong>du</strong>ction existe, où les régimes sont valorisés dans le cadre<br />

d’unités artisanales, où le potentiel est important.<br />

L’Unité in<strong>du</strong>strielle est composée de trois presses respectivement de 3 tonnes de<br />

régimes/heure pour la première, 1.5 tonnes pour la seconde et 1 tonne pour la troisième<br />

devant permettre en toute logique de traiter 16.500 tonnes de régimes approximativement la<br />

pro<strong>du</strong>ction de 1.300 hectares correspondant aux superficies concernées.<br />

Une Organisation a été constitué « Gexpalm » qui regroupe 70 planteurs sur 750 hectares,<br />

les autres 150 planteurs sur 700 hectares livrent indivi<strong>du</strong>ellement et ne sont pas encore<br />

constitués en OP.<br />

L’existence de contrats de partenariats portant exclusivement sur l’obligation pour l’usinier de<br />

triturer et donc de payer (au prix convenu) les régimes collectés et/ou amenés à l’usine par<br />

les pro<strong>du</strong>cteurs contractuels.<br />

L’inexpérience des investisseurs et l’inadéquation des équipements in<strong>du</strong>striels va<br />

rapidement déboucher sur l’incapacité de l’usinier de traiter les régimes livrés, donc de régler<br />

les planteurs aboutissant à une rupture.<br />

Le savoir faire des pro<strong>du</strong>cteurs en matière de con<strong>du</strong>ite d’une palmeraie, leur situation<br />

particulière (éloignement des unités agro-in<strong>du</strong>strielles existantes) et leur volonté de<br />

s’organiser et de se structurer autour de l’unité in<strong>du</strong>strielle existante constitue un acquis<br />

indéniable à préserver dans le cadre <strong>du</strong> développement de la palmeraie villageoise.<br />

Le PACA offre l’opportunité de consolider ces organisations naissantes autour d’un pôle<br />

in<strong>du</strong>striel en valorisant les compétences actuellement en place (un chef d’usine et un<br />

agronome parfaitement compétents) et en agissant selon deux axes :<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 75


Annexes<br />

c. Un premier axe qui consisterait à intensifier la pro<strong>du</strong>ction des parcelles existantes<br />

des planteurs villageois dans une formule « ponctuelle » de rattrapage de la<br />

nourriture minérale des plantes et nettoyage des parcelles ; cette activité pourrait<br />

très bien faire partie de sous-projets à présenter au PACA dans une perspective<br />

d’amélioration de la compétitivité de la palmeraie villageoise. De tels sous-projets<br />

permettant de faire passer les rendements de 8 tonnes de régimes (actuels) à 13<br />

tonnes de régimes /ha et par voie de conséquence d’améliorer les revenus des<br />

pro<strong>du</strong>cteurs concernés.<br />

d. Un second axe portant sur la possibilité qui serait offerte aux OPs de négocier<br />

avec l’in<strong>du</strong>striel en place :<br />

i. Soit le remplacement de l’Unité existante par deux mo<strong>du</strong>les in<strong>du</strong>striels de 3<br />

tonnes/heure chacun à partir d’un process en continu et qui traiterait les<br />

régimes et non les fruits. Process en continu de type « Compact » de chez<br />

Rentec capable de tirer 20 à 21% d’huile sur régimes.<br />

ii. Soit son désengagement moyennant un dédommagement pour les OP leur<br />

permettant d’acquérir avec l’appui d’UNEXPALM ces deux Unités de 3<br />

tonnes/heure permettant de traiter les pro<strong>du</strong>ctions de 1.500 hectares.<br />

Il est possible d’imaginer que des négociations avec d’autres Agro-in<strong>du</strong>striels (déjà implantés<br />

tels SAFACAM / SPFS ou SOCAPALM) puissent également être entreprises pour la mise en<br />

place de ce nouvel investissement ; mais en veillant à ce qu’une participation significative<br />

des OP au financement de l’outil in<strong>du</strong>striel soit préservée. La mise en place d’un FPP,<br />

comme explicité par ailleurs donnera aux OP plus de liberté et surtout plus d’autonomie pour<br />

l’implantation d’unités in<strong>du</strong>strielles de transformation dont la gestion devra être confiée à des<br />

professionnels.<br />

D. Un kit pouvant servir de support au partenariat<br />

Les termes de référence et les rencontres avec les Autorités ont montré le souci des<br />

promoteurs <strong>du</strong> PACA de rendre très vite opérationnelle la structure projet qui sera mise en<br />

place. Elle a donc chargé la présente mission de procéder à une première identification des<br />

actions susceptibles d’être menées rapidement et de fournir une première base contractuelle<br />

pour les accords entre partenaires.<br />

Il ne s’agit pas de fournir aux partenaires des contrats d’adhésion mais de leur proposer un<br />

document de travail pouvant servir de base à leur réflexion interne et à la négociation avec<br />

l’in<strong>du</strong>striel<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 76


Annexes<br />

1. Le canevas de partenariat entre l’Organisation de planteurs et<br />

l’Agro in<strong>du</strong>striel<br />

La Mission a donc élaboré une structure de Contrat avec les différents points à traiter lors de<br />

la négociation (voir Annexe 19). UNEXPALM a reçu le document et c’est dans cet esprit que<br />

l’Organisation Professionnelle a initié en interne, avec ses adhérents, une réflexion pour<br />

enrichir le document et se l’approprier. (voir Annexe 21)<br />

Il est à noter que ce document de partenariat est un élément constitutif de l’éligibilité au<br />

PACA. Les obligations des partenaires vis-à-vis <strong>du</strong> PACA ont été intégrées au document<br />

Voir annexe 19<br />

2. Le canevas des accords pour une unité de transformation<br />

Il convient tout d’abord de rappeler l’esprit d’une éventuelle intervention <strong>du</strong> PACA dans le<br />

financement d’outils de première transformation. Le but est d’assurer un débouché de<br />

transformation in<strong>du</strong>strielle ou semi in<strong>du</strong>strielle à des groupes de planteurs qui, sans cela en<br />

seraient privés <strong>du</strong> fait soit de l’absence d’un in<strong>du</strong>striel dans un rayon de 30 à 50 Km soit de<br />

capacités insuffisantes <strong>du</strong>rablement ou de défaillance de celui-ci quand il est présent. Il<br />

s’agit de mettre en place des capacités de transformation pour des planteurs dans des<br />

conditions économiques normales de fonctionnement. Le but n’est pas de transformer des<br />

pro<strong>du</strong>cteurs en in<strong>du</strong>striels. Il en découle le principe d’un partenariat avec un professionnel<br />

ayant la maîtrise technique de la première transformation de l’huile de palme et une<br />

expérience de la gestion d’entreprise.<br />

Ce partenariat se décline avec divers types de liens juridiques dont la liste n’est pas limitative<br />

mais quelque soit la forme juridique <strong>du</strong> partenariat, il est nécessaire que les planteurs soient<br />

regroupés dans une ou des structures juridiques formelles dont la formule la plus adéquate<br />

semble la coopérative<br />

Le lien juridique entre le ou les organismes de planteurs et l’in<strong>du</strong>striel peut prendre diverses<br />

formes. La liste ci-dessous n’est pas limitative et ne vise à présenter que quelques formules<br />

de collaboration :<br />

e. L’association pure et simple de la ou les coopératives avec un opérateur in<strong>du</strong>striel<br />

dans le cadre d’une société de droit privé. La société privée gère l’usine en état<br />

soit propriétaire de l’usine soit locataire.<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 77


Annexes<br />

f. Le mandat de gestion. La ou les coopératives sont propriétaires de l’usine et<br />

passe mandat de gestion pour gérer l’usine à un technicien spécialiste. Il s’agit<br />

d’un contrat de service, l’opérateur est rémunéré par un pourcentage et<br />

d’éventuelles primes d’objectifs mais il ne prend pas le risque financier de sa<br />

gestion<br />

g. La location gérance. La propriété de l’usine est séparée de la gestion. La ou les<br />

coopératives sont propriétaires de l’usine et loue l’usine à une société locataire<br />

gérant qui gère en prenant le risque financier de sa gestion. La ou les<br />

coopératives peuvent être présentes dans la société locataire gérant.<br />

Le choix de la formule dépend <strong>du</strong> niveau d’organisation des pro<strong>du</strong>cteurs et de leurs<br />

capacités à contrôler leur partenaire opérateur. Mais quelque soit le type de contrat, il devra<br />

contenir :<br />

h. L’obligation pour l’unité in<strong>du</strong>strielle de prendre les régimes des coopérateurs<br />

i. Le prix d’achat <strong>du</strong> régime aux coopérateurs (définition d’une prime)<br />

j. La rémunération de la coopérative (location ou dividende)<br />

k. L’obligation de tenir le matériel en l’état et de maintenir la valeur <strong>du</strong> matériel par le<br />

réinvestissement des amortissements<br />

l. Les objectifs de performance (en particulier : taux d’extraction d’huile brute)<br />

Les coopératives devront se faire assister de conseils extérieurs aussi bien au niveau<br />

juridique qu’au niveau technique pour la passation de tels contrats. Ces appuis sont éligibles<br />

au financement PACA. Mais l’appui doit se poursuivre sur le suivi et l’exécution <strong>du</strong> contrat de<br />

partenariat afin que la pratique <strong>du</strong> contrat soit bénéfique pour les deux parties.<br />

En prenant en compte la situation des organisations de pro<strong>du</strong>cteurs, il serait souhaitable<br />

d’aller vers des formules type location gérance où l’in<strong>du</strong>striel prend le risque financier de sa<br />

gestion, la ou les coopératives étant propriétaires de l’outil. Afin d’accélérer l’apprentissage<br />

des organisations paysannes en matière de gestion, il est possible d’envisager une<br />

participation très minoritaire dans l’entreprise opératrice in<strong>du</strong>strielle bénéficiaire de la<br />

location gérance. Voir exemple de contrat de location gérance Annexe 20<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 78


Annexes<br />

VIII.<br />

CONCLUSIONS<br />

A. Impact envisagé<br />

1. L’impact de l’opération amélioration <strong>du</strong> partenariat<br />

La mise en œuvre, auprès des pro<strong>du</strong>cteurs disposant des superficies recensées, d’actions<br />

de promotion de partenariats économiques permettrait, avec un rendement moyen déjà<br />

obtenu de 8.4 tonnes par ha de porter le volume pro<strong>du</strong>it à 221.128 tonnes de régimes ou<br />

l’équivalent de 46.500 tonnes d’huile de palme brute (HPB).<br />

2. L’opération remise à niveau des plantations par le rattrapage des<br />

doses d’engrais<br />

Son impact :<br />

i. Significatif pour l’approvisionnement <strong>du</strong> marché local avec 170.000 tonnes de<br />

régimes supplémentaires soit l’équivalent de 35.000 tonnes supplémentaires<br />

d’huile brute ven<strong>du</strong>es par les agro-in<strong>du</strong>stries (15.7 milliards de f cfa).<br />

ii.<br />

iii.<br />

iv.<br />

Rentable pour le pro<strong>du</strong>cteur puisque l’accroissement de la pro<strong>du</strong>ction de<br />

régimes va lui permettre de recevoir un revenu supplémentaire de 8 170<br />

millions de f cfa.<br />

Economiquement rentable pour l’Etat avec une économie de devises<br />

(substitution aux importations) de 15.7 milliards de f cfa.<br />

Financièrement intéressante pour l’Etat avec un accroissement de la TVA<br />

perçue des in<strong>du</strong>striels de 3 milliards de f cfa/an.<br />

3. L’impact de l’opération extension des surfaces<br />

Les possibilités immédiates d’extension de ces plantations villageoises dans la zone PACA<br />

portent sur 4.000 hectares permettant, avec un rendement de 14 tonnes par ha, d’accroître<br />

la pro<strong>du</strong>ction de régimes de 56.000 tonnes ou 11.760 tonnes d’équivalent huile brute (HPB).<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 79


Annexes<br />

4. D’une manière globale,<br />

L’impact de ces interventions tout à fait envisageables dans le cadre <strong>du</strong> PACA, permettrait<br />

sur cette zone de porter la part de l’approvisionnement villageois à 394.338 tonnes de<br />

régimes, soit 48.2% de l’approvisionnement global des unités in<strong>du</strong>strielles concernées, qui<br />

représenterait le ratio objectif à atteindre au plan national.<br />

L’accroissement de la pro<strong>du</strong>ction des plantations villageoises (Zone PACA) et la<br />

rationalisation de leur transformation mettrait déjà le Cameroun nettement en position<br />

d’exportateur d’huile brute.<br />

B. Les conditions de l’Impact<br />

1. Implication des pro<strong>du</strong>cteurs et de leurs organisations<br />

La mission a mis en évidence un déficit d’organisation des planteurs mais aussi un intérêt<br />

certain pour un fonctionnement plus structuré de la filière, une fois ce fonctionnement<br />

expliqué. Un important travail de sensibilisation et de structuration <strong>du</strong> milieu des planteurs<br />

doit être effectué avant le lancement <strong>du</strong> PACA. Les organisations professionnelles<br />

rencontrées (UNEXPALM et PLANOPLAC) sont conscientes de la situation et des enjeux.<br />

Des plans d’action sont en voie d’achèvement. Elles recherchent auprès des bailleurs de<br />

fonds les financements pour ces opérations de sensibilisation et structuration. Certains<br />

contacts sont potentiellement positifs. La Mission a joué un rôle de facilitateur mais n’a pas<br />

vocation à se substituer aux organisations professionnelles dans la recherche de leurs<br />

financements externes.<br />

Le dispositif actuellement mis en place dans le cadre <strong>du</strong> projet ACEFA, dans sa composante<br />

2, devrait permettre aux deux structures professionnelles que sont la et l’UNEXPALM de<br />

mener rapidement auprès des zones ciblées et sur les sites identifiés, des actions de<br />

sensibilisation et de structuration. Les deux Organisations doivent être sensibilisées pour<br />

présenter un programme d’actions rapides dans ce sens.<br />

2. Crédibilité de la capacité de transformation<br />

Les rencontres avec les in<strong>du</strong>striels ont montré une très faible prise en compte <strong>du</strong> palmier<br />

villageois et de ses potentialités. En effet les projets d’augmentation des capacités de<br />

transformation se fondent sur les PI en pro<strong>du</strong>ction, en replantation et en extension.<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 80


Annexes<br />

Globalement les agro in<strong>du</strong>striels sont en phase de replantation ou d’extension (malgré les<br />

contraintes foncières). Ils ont besoin de la pro<strong>du</strong>ction des PV pour couvrir leurs capacités de<br />

transformation jusqu’à l’arrivée à maturité des blocs plantés récemment ou dont le planting<br />

est programmé.<br />

Par contre, si rien n’ait anticipé au point de vue transformation, des problèmes de capacité<br />

insuffisante peuvent se poser lors de la conjonction de deux facteurs :<br />

o<br />

l’arrivée à maturité des nouvelles plantations in<strong>du</strong>strielles.<br />

o l’augmentation de la pro<strong>du</strong>ction villageoise par les replantations,<br />

réhabilitations et extensions.<br />

Il est donc impératif que les in<strong>du</strong>striels développent rapidement les capacités nécessaires<br />

pour faire face aux besoins futurs.<br />

Le PACA par les accords de Partenariat va permettre aux in<strong>du</strong>striels de mieux projeter les<br />

besoins futurs et de formater en conséquence leurs projets d’extension de capacité ….. et<br />

surtout de prendre des engagements vis-à-vis des organisations de pro<strong>du</strong>cteurs.<br />

Ces accords de partenariat pourront être aussi pris en compte et entérinés par l’Etat dans le<br />

cadre plus global <strong>du</strong> futur Plan National Palmier. Cela donnera ainsi un cadre plus solennel<br />

et contraignant aux accords de partenariat dans leur composante « obligation de<br />

transformation par l’in<strong>du</strong>striel ».<br />

L’exemple d’EDEA Sud montre cependant le risque de défaillance des in<strong>du</strong>striels et les<br />

distorsions que ces défaillances peuvent entraîner entre pro<strong>du</strong>ction et capacité de<br />

transformation. Le PACA peut répondre ponctuellement à des besoins de transformation en<br />

cas de défaillance très partielle d’un in<strong>du</strong>striel. Il peut être un catalyseur pour la mise en<br />

place de solutions rapides et légères mais il n’est pas un outil d’in<strong>du</strong>strialisation de la filière<br />

palmier. Cet aspect relève d’une politique claire et volontariste de l’Etat en matière de<br />

transformation et doit être intégré au plan national palmier.<br />

Le dispositif in<strong>du</strong>striel actuel avec les augmentations de capacité prévues à court terme et la<br />

possibilité pour le PACA de pallier à des insuffisances ponctuelles créent des conditions<br />

suffisantes pour permettre aux planteurs villageois d’investir avec une relative sécurité de<br />

débouché dans l’augmentation de pro<strong>du</strong>ction. Cependant il convient de mettre en place très<br />

rapidement au niveau des organisations professionnelles des outils pour surveiller<br />

constamment la cohérence entre potentiel de pro<strong>du</strong>ction et capacité de transformation. Cela<br />

permettra aussi d’anticiper les ajustements nécessaires.<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 81


Annexes<br />

3. La nécessité d’un Plan Palmier National et la mise en place d’un<br />

Fonds de Pérennisation<br />

Le PACA est un programme d’amélioration de la compétitivité agricole. Il n’a pas été conçu<br />

pour remplacer ou remplir les fonctions d’un Plan National Palmier. Il n’en a ni la vocation et<br />

ni les moyens. Cependant les études préparatoires au volet Palmier <strong>du</strong> PACA montrent le<br />

potentiel important <strong>du</strong> secteur palmier. La filière palmier peut très rapidement devenir<br />

exportatrice et augmenter de manière importante la distribution de revenus en zone rurale.<br />

Cela passe par un développement maîtrisé et canalisé <strong>du</strong> Palmier Villageois. Cette maîtrise<br />

passe par un Plan National Palmier qui imposerait un approvisionnement à 50% villageois<br />

pour la transformation in<strong>du</strong>strielle.<br />

L’élaboration d’un Plan National Palmier permettrait d’organiser, en concertation avec les<br />

autres partenaires, la mise en place d’outil assurant le développement et la pérennité <strong>du</strong><br />

Palmier Villageois. Pour garantir la <strong>du</strong>rabilité de l'investissement ou <strong>du</strong> moins la poursuite<br />

des activités de plantations (extension) et de replantation lorsque les palmiers deviennent<br />

trop âgés, il est indispensable de prévoir la mise en place d'un "Fonds de Pérennisation de la<br />

Palmeraie" (FPP) qui appartiendrait à la Profession et devrait être géré de manière<br />

professionnelle. (Voir Annexe 18)<br />

Le FPP devra avoir la personnalité juridique lui permettant d’emprunter auprès <strong>du</strong> secteur<br />

bancaire national mais également bilatéral pour compléter les financements nécessaires à<br />

l’extension de la palmeraie villageoise et/ou à l’équipement in<strong>du</strong>striel.<br />

Les ressources de ce Fonds proviendraient d’un prélèvement forfaitaire de l’ordre de 1 f<br />

cfa/kg de régimes des pro<strong>du</strong>ctions villageoises passant par le circuit officiel (Agro-in<strong>du</strong>strie)<br />

et inclus dans le contrat de partenariat et d’un prélèvement forfaitaire sur les livraisons de<br />

régimes des plantations in<strong>du</strong>strielles (inférieur au précédent) mais qui symboliquement<br />

montrerait l’importance que doivent avoir les approvisionnements villageois pour l’Agroin<strong>du</strong>strie.<br />

Les Emplois <strong>du</strong> FPP seraient principalement la contribution à la réalisation<br />

d'investissements tant agricoles qu'in<strong>du</strong>striels en direct ou par emprunts et la participation à<br />

divers investissements participant au développement <strong>du</strong> secteur.<br />

Les possibles interventions <strong>du</strong> PACA dans les accords de partenariat liés aux extensions et<br />

aux opérations spécifiques sur Edéa Sud et Eséka doivent permettre d’initier le système en<br />

approfondissant ses principes et modalités de mise en œuvre.<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 82


Annexes<br />

C. Les actions immédiates<br />

Un niveau de pro<strong>du</strong>ction villageoise stratégique pour l’in<strong>du</strong>striel. L’objectif à atteindre étant<br />

de promouvoir un développement ordonné des plantations villageoises pour atteindre le seuil<br />

des 50% d’approvisionnement des unités in<strong>du</strong>strielles qui obligera ce dernier à tenir compte<br />

de la pro<strong>du</strong>ction villageoise dans sa stratégie d’extension.<br />

La zone PACA : une opportunité à saisir. Les plantations villageoises identifiées sur la zone<br />

d’intervention <strong>du</strong> PACA peuvent servir d’exemple pour montrer que cet objectif peut être<br />

atteint de manière rapide et peu coûteuse compte tenu <strong>du</strong> contexte particulier qu’offrent les<br />

superficies villageoises de cette zone avec :<br />

a. L’opération de villagisation d’Eséka (2.601 hectares).<br />

b. La restructuration de l’organisation d’Edéa Sud (1.500 hectares).<br />

c. Un programme de rattrapage des « doses engrais » sue les 21.000 hectares<br />

de PV entourant les usines de la zone PACA.<br />

d. Un programme mesuré d’extension en liaison avec la capacité des usines.<br />

Des extensions mesurées. La mise en œuvre un programme d’extension de 1.000 hectares<br />

sur les 4.000 hectares identifiés permettrait :<br />

e. D’accroître la pro<strong>du</strong>ction de régimes livrés aux usines de 14.000 tonnes.<br />

f. D’accroître la pro<strong>du</strong>ction annuelle d’huile brute de 3.000 tonnes.<br />

g. D’accroître le revenu de 200 pro<strong>du</strong>cteurs de 3.5 millions f cfa.<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 83


Annexes<br />

REPUBLIQUE DU CAMEROUN<br />

Programme d’Amélioration de la Compétitivité Agricole - PACA<br />

ETUDE DE FAISABILITE D’UN PROGRAMME DE DEVELOPPEMENT<br />

DES PLANTATIONS VILLAGEOISES DE PALMIER A HUILE<br />

DANS LE CADRE DU PROJET « PACA »<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 84


Annexes<br />

ANNEXES<br />

Rapport PACA Volet Palmier<br />

Août 2009<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 85


Annexes<br />

LISTE DES ANNEXES<br />

Annexe 1<br />

TDR<br />

Annexe 2<br />

La carte des déficits hydriques<br />

Annexe 3<br />

La carte ensoleillement<br />

Annexe 4<br />

Evolution des cours de l’huile de Palme<br />

Annexe 5<br />

Le diagramme de la filière<br />

Annexe 6<br />

La transformation artisanale<br />

Annexe 7<br />

Carte des sites in<strong>du</strong>striels<br />

Annexe 8<br />

Site 1 NKAPA<br />

Annexe 9<br />

Site 2 Edéa Sud Olmulen<br />

Annexe10<br />

Site 3 SPFS ( Ferme Suisse)<br />

Annexe 11<br />

Site 4 KIENKE<br />

Annexe 12<br />

Site 5 ESEKA<br />

Annexe 13<br />

Site 6 SDAIC<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 86


Annexes<br />

Annexe 14<br />

Historique des données PI/PV sur les blocs<br />

Annexe 15<br />

La place des plantations villageoises dans le développement de la<br />

palmeraie <strong>cameroun</strong>aise<br />

Annexe 16<br />

Le Risque Sanitaire : le GANODERMA<br />

Annexe 17<br />

Les Points Carbonne<br />

Annexe 18<br />

Fonds de Pérennisation<br />

Annexe 19 Accord de partenariat Organisation Professionnel/Agro in<strong>du</strong>strie dans<br />

le cadre extension replantation<br />

Annexe 20<br />

Location gérance d’un ensemble in<strong>du</strong>striel entre planteurs ou groupes de<br />

planteurs et in<strong>du</strong>striel dans le cadre de l’installation d’un outil de<br />

transformation<br />

Annexe 21<br />

Lettre UNEXPALM<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 87


Annexes<br />

Annexe 1<br />

Termes de Référence de la mission<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 88


Annexes<br />

TERMES DE REFERENCES D’UNE ETUDE DE FAISABILITE<br />

D’UN PROGRAMME DE DEVELOPPEMENT DES PLANTATIONS VILLAGEOISES DE<br />

PALMIER A HUILE<br />

1. CONTEXTE ET JUSTIFICATION<br />

En 2008, la Banque Mondiale a procédé à une étude de compétitivité des filières agricoles<br />

(Rapport AAA25-CM) qui a couvert un certain nombre de filières sélectionnées, dont le<br />

palmier à huile. Cette étude avait mis en lumière la position compétitive <strong>du</strong> Cameroun pour la<br />

culture <strong>du</strong> palmier à huile et la place qui peut être faite aux petits planteurs regroupés au<br />

sein de plantations villageoises. Bien qu'un certain nombre de projets et programmes aient<br />

ciblé la promotion des plantations villageoises et des exploitants indivi<strong>du</strong>els, beaucoup reste<br />

encore à faire pour que le pays atteigne l'autosuffisance en matière de consommation d'huile<br />

végétale, et dispose d’un surplus pour l’exportation régionale.<br />

C'est pourquoi le Gouvernement <strong>du</strong> Cameroun, à l'occasion de la mise sur pied d'un<br />

nouveau Programme agricole financé par la Banque mondiale, le Programme d’Amélioration<br />

de la Compétitivité Agricole (PACA), a décidé de retenir la filière « palmier à huile » parmi les<br />

filières de concentration de ce Programme.<br />

Par ailleurs les Autorités Camerounaises ont décidé, ces dernières années, de relancer les<br />

plantations villageoises de palmier à huile dans le Sud <strong>du</strong> pays (Provinces <strong>du</strong> Sud-Ouest, <strong>du</strong><br />

Littoral, <strong>du</strong> Centre et <strong>du</strong> Sud où les évolutions institutionnelles concernant les agro-in<strong>du</strong>stries<br />

ont été réalisées). L'idée directrice de ces programmes est de mettre au point, de tester et de<br />

mettre en place des mécanismes pérennes d'appui et de financement, qui devraient être mis<br />

en œuvre le plus tôt possible par les acteurs permanents et leurs organisations (agroin<strong>du</strong>stries,<br />

communautés rurales, organisations de pro<strong>du</strong>cteurs de base et de filières,<br />

banques et organisations de micro crédit, etc.), en liaisons étroites avec l'administration<br />

centrale et décentralisée.<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 89


Annexes<br />

Deux volets distincts méritent d’être entrepris pour valoriser au mieux le potentiel existant et<br />

développer de véritables programmes villageois qui participeront de manière significative à<br />

cette auto suffisance nationale, voir régionale : (i) les planteurs villageois installés autour des<br />

blocs in<strong>du</strong>striels, et (ii) les pro<strong>du</strong>cteurs situés en dehors des périmètres des agroin<strong>du</strong>striels<br />

qui peuvent approvisionner des unités artisanales modernes d’extraction d’huile (limitant les<br />

pertes en huile). Ce développement de plantations villageoises pouvant aussi bien<br />

s’adresser aux zones d'influence et hors zones d'influence des agro-in<strong>du</strong>stries actuellement<br />

en place.<br />

La présente étude se propose de s’intéresser en priorité au premier volet c’est à dire le<br />

développement des plantations villageoises de palmier à huile dans le périmètre des unités<br />

agro-in<strong>du</strong>strielles. Mais selon le temps disponible et les contraintes logistiques, la mission<br />

s’intéressera aussi, selon les zones d’intervention, aux plantations villageoises qui<br />

s’établiront autour des unités artisanales.<br />

Par ailleurs, la Commission Européenne, dans le cadre de son Programme Tous ACP sur<br />

les Pro<strong>du</strong>its de Base Agricoles (plus connu sous son sigle AAACP), a mis à disposition de la<br />

Banque Mondiale un fonds fi<strong>du</strong>ciaire destiné à appuyer le développement des filières de<br />

base dans les Pays ACP. Le financement de la présente étude ayant été reconnu éligible au<br />

programme par le Comité de Pilotage de AAACP, le recrutement de l’équipe de consultants<br />

correspondant aux présents Termes de Référence sera assurée par la Banque mondiale<br />

selon les règles de passation de marché qui lui sont propres. Cette étude sera<br />

immédiatement utile à la préparation <strong>du</strong> PACA, pour le volet « palmier à huile » retenu par le<br />

PACA, mais pourra également informer une possible future intervention de la Commission<br />

Européenne dans ce domaine au Cameroun.<br />

Il est prévu que le Cabinet Conseil retenu au terme de cette consultation effectue cette étude<br />

sur une période de deux mois environ. L’arrivée de l’équipe de consultants au Cameroun est<br />

idéalement prévue pour le lundi 27 avril 2009, et la mission sur le terrain est prévue de<br />

couvrir les semaines 19 à 21 et. Il est aussi prévu que la mission se déroule en étroite<br />

concertation avec le Groupe de Travail Restreint (GTR) assurant la préparation <strong>du</strong> PACA <strong>du</strong><br />

côté <strong>du</strong> Gouvernement <strong>du</strong> Cameroun. C’est pourquoi, dès son arrivée sur place, la mission<br />

sollicitera de M. le Secrétaire Général <strong>du</strong> MINADER l’organisation d’une séance de travail<br />

avec le Groupe de Travail Restreint en charge de la préparation <strong>du</strong> PACA.<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 90


Annexes<br />

2. GRANDES CARACTERISTIQUES DU PROGRAMME PALMIER A HUILE<br />

2.1. Une situation très favorable.<br />

Plusieurs éléments nous permettent de dire que la situation est actuellement favorable.<br />

(i)<br />

Concernant le marché de l'huile (brute, fractionné et raffinée), les divers interlocuteurs<br />

rencontrés au cours de la mission d’identification <strong>du</strong> PACA ont confirmé que le marché<br />

intérieur <strong>cameroun</strong>ais était en forte croissance et même accusait dès à présent un<br />

déficit important.<br />

Les projections à moyen terme font apparaître un déficit croissant par rapport à la<br />

consommation nationale. Malgré tout, la pro<strong>du</strong>ction <strong>cameroun</strong>aise peut subir une<br />

concurrence internationale forte, il convient donc qu'elle fasse des efforts très<br />

importants dans les domaines de la pro<strong>du</strong>ctivité et de la qualité.<br />

L'application stricte des politiques de régulation, telles prévues dans le cadre de la<br />

CEMAC est vraisemblablement un élément important <strong>du</strong> bon fonctionnement <strong>du</strong> marché<br />

local, d'importation et d'exportation d'une grande importance pour la lisibilité à moyen<br />

terme des investissements à réaliser, il conviendra de s'assurer de la permanence de<br />

ce système te régulation.<br />

(ii) Les principaux acteurs <strong>du</strong> développement <strong>du</strong> palmier à huile rencontrés au cours de<br />

cette même mission d’identification <strong>du</strong> PACA, ont fait un accueil très favorable aussi<br />

bien au niveau des pro<strong>du</strong>cteurs, de leurs organisations (dont UNEXPALM) qu'au niveau<br />

des agro-in<strong>du</strong>stries des Provinces <strong>du</strong> Littoral et <strong>du</strong> Sud (Socapalm, Safacam, CDC,<br />

Ferme Suisse, Pamol) :<br />

a. au niveau des palmeraies villageoises (petits et moyens planteurs), on assiste<br />

à des investissements soutenus depuis quelques années pour<br />

approvisionner le marché de l'huile artisanale, mais aussi pour livrer aux agroin<strong>du</strong>stries.<br />

L'exemple de la forte demande pour le développement de petites<br />

plantations à travers UNEXPALM (sur financement PPTE multilatéral) est<br />

d'ailleurs tout à fait symptomatique de la situation ambiante ;<br />

b. les agro-in<strong>du</strong>stries restructurées et privatisées (Socapalm, Safacam, Ferme<br />

Suisse) tout come celles où la participation de l’Etat est majoritaire (CDC,<br />

Pamol) sont demandeurs à d'approvisionnement supplémentaire en régimes,<br />

mais dans un cadre rationalisé et contractualisé. En contrepartie, elles sont<br />

prêtes à faire des efforts dans beaucoup de domaines pour appuyer la<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 91


Annexes<br />

création de plantations pérennes de bon niveau technique et économique :<br />

appui technique, appui aux intrants (plants et engrais surtout), transport,<br />

commercialisation, opérateur financier...<br />

c. les organisations de pro<strong>du</strong>cteurs dont UNEXPALM et les groupements locaux,<br />

constituent un atout important pour créer un cadre de concertation et<br />

d'organisation aussi bien vis-à-vis des agro-in<strong>du</strong>striels que dans les zones<br />

hors influence des agro-in<strong>du</strong>stries où l'organisation et le financement de la<br />

transformation et de la commercialisation sont des éléments importants pour<br />

assurer pro<strong>du</strong>ctivité et qualité de ces plantations villageoises ;<br />

(iii) Un début de concertation interprofessionnelle a été initié pour faire face aux pénuries<br />

d'huile sur le marché avec la mise en place en mai 2004 d’un Comité chargé de la<br />

régulation de la filière huile de palme et regroupant tous les acteurs de la filière et les<br />

pouvoirs publics. Cette structure n’a certes pas prise sur les activités de chaque<br />

segment de la filière mais on pourrait imaginer sa transformation en organisme<br />

interprofessionnel, et d’autres acteurs de la filière pourraient y être associés. Cette<br />

organisation interprofessionnelle pourrait à l'avenir jouer un rôle de concertation<br />

important dans des domaines clefs comme celui <strong>du</strong> fonctionnement de la filière<br />

(pro<strong>du</strong>ction nationale, importation, exportation, compétitivité, régulation...). Un Comite de<br />

pilotage d'un éventuel programme de développement <strong>du</strong> palmier villageois pourrait être<br />

institué et réunir certains de ces membres.<br />

(iv) Enfin la flambée des cours internationaux rencontrés au cours de l’année 2008, liée<br />

certes à l’explosion des cours <strong>du</strong> baril de pétrole et à l’utilisation d’une partie significative<br />

de la pro<strong>du</strong>ction mondiale d’huile végétale pour la fabrication de biocarburants, a montré<br />

l’intérêt qu’un pays pouvait avoir à garantir son approvisionnement en huile végétale et à<br />

fortiori en huile de palme qu reste le meilleur pro<strong>du</strong>cteur d’huile à l’hectare (4/5 tonnes<br />

d’huile par hectare).<br />

Cette situation, globalement favorable au niveau <strong>du</strong> marché et des acteurs, ne doit pas faire<br />

oublier les difficultés actuelles. La principale est vraisemblablement la faiblesse générale (et<br />

ce constat est fait par tout le monde) en termes de résultats techniques, économiques et<br />

financiers mais aussi en termes de qualité de la filière huile rouge artisanale.<br />

L'autre difficulté importante concerne l'accès à des plants de qualité. Sur ce sujet, compte<br />

tenu de la crise de confiance qui c'est développée ces dernières années avec la distribution<br />

de matériel végétal de qualité douteuse, un effort tout particulier est à faire certes dans le<br />

domaine de pro<strong>du</strong>ction de semences et de plants de qualité mais surtout dans le contrôle de<br />

leur distribution par des pépiniéristes agréés.<br />

En effet les niveaux de pro<strong>du</strong>ction (et donc la rentabilité de la plantation) dépendent en<br />

grande partie de la qualité des plants.<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 92


Annexes<br />

Mais des solutions doivent aussi être trouvées à d’autres difficultés : situation foncière à<br />

stabiliser, entretien des pistes rurales (grosse préoccupation à la fois des in<strong>du</strong>striels et des<br />

pro<strong>du</strong>cteurs villageois), accès aux intrants (dont les plants et les engrais), commercialisation<br />

des pro<strong>du</strong>its, transformation (pour la partie artisanale), organisation efficace de l'appui<br />

technique et <strong>du</strong> financement.<br />

Cette énumération n'est vraisemblablement pas exhaustive, mais une attention particulière<br />

devra y être apportée au cours de l'étude de faisabilité pour proposer des solutions qui<br />

s'inscrivent dans la <strong>du</strong>rée.<br />

2.2. Les grands principes à développer.<br />

(i)<br />

les aspects fonciers. En effet, l'attribution des terres, le bornage et la délivrance des<br />

titres fonciers même provisoires doivent permettre au pro<strong>du</strong>cteur villageois<br />

d'envisager favorablement un surcroît de travail transformable en capital, mais aussi<br />

de sécuriser les prêts (tout en reconnaissant les limites) en utilisant ces titres fonciers<br />

comme garantie <strong>du</strong> crédit long terme.<br />

La résolution de ces aspects fonciers demande la participation des communautés<br />

villageoises pour régler les problèmes d'attribution des terres (entre autochtones,<br />

allogènes et élites), des autorités locales et <strong>du</strong> Ministère des Domaines et des<br />

Affaires Foncières (bornage, titre provisoires..) ;<br />

(ii)<br />

la diversification des efforts <strong>du</strong> pro<strong>du</strong>cteur et donc la diversification des<br />

cultures. La montée en pro<strong>du</strong>ction d'une plantation de palmier à huile laisse le<br />

pro<strong>du</strong>cteur sans revenus pendant quelques années (même s'il peut étaler ses<br />

investissements sur plusieurs années). Un appui renforcé pour les pro<strong>du</strong>ctions<br />

annuelles ou le petit élevage à cycle court (jusqu'à l'appui à la commercialisation)<br />

devrait donc être défini. Au cours de la mission d’identification il a été constaté que<br />

ces zones de pro<strong>du</strong>ction d’huile de palme souffraient d'un déficit vivier et des<br />

pro<strong>du</strong>ctions vivrières pourraient alimenter le marché local.<br />

(iii)<br />

la contractualisation entre les différents acteurs est vraisemblablement une<br />

bonne manière de les responsabiliser. Un appui à l'organisation professionnelle à<br />

la base (niveau villageois) est donc indispensable pour qu'elle joue son rôle dans les<br />

domaines foncier, diversification des pro<strong>du</strong>ctions, relations contractuelles, etc. Elle<br />

est naturellement en relation avec l'administration décentralisée au niveau technique<br />

et administratif ;<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 93


Annexes<br />

(iv)<br />

le risque le plus important concerne le crédit long terme lui-même. C'est<br />

pourquoi il faudra définir les paramètres de crédit (taux de rétrocession, <strong>du</strong>rée <strong>du</strong><br />

crédit, années de grâce et éventuelle capitalisation des intérêts) pour que les<br />

retenues sur la commercialisation restent raisonnables, pour assurer un revenu<br />

régulier au pro<strong>du</strong>cteur. Une réflexion particulière devra être menée pour voir<br />

comment limiter le montant <strong>du</strong> crédit aux opérations essentielles : défrichage,<br />

livraison des plants sélectionnées, appui à la plantation ou plantation et voir comment<br />

mobiliser au maximum l'autofinancement.<br />

(v)<br />

la mise en place d'un système sécurisé de crédit long terme, complété d'un<br />

système de financement court terme pour financer l'entretien des plantations pendant<br />

les années non pro<strong>du</strong>ctives, à travers des pro<strong>du</strong>ctions vivrières annuelles ou les<br />

pro<strong>du</strong>ctions animales à cycle court ; l'intérêt et le risque de système de crédit devant<br />

naturellement être comparés à un système de financement alliant autofinancement et<br />

subvention (en fonction naturellement <strong>du</strong> type de plantation à réaliser) ;<br />

A partir de ces principes communs, deux grands types de projet d'appui aux plantations<br />

villageoises de palmier peuvent être conçus :<br />

• l'un autour des plantations in<strong>du</strong>strielles (rayon de 40 à 50 km autour des usines) avec<br />

un opérateur technique et financier (SOCAPALM, SAFACAM, CDC, FERME<br />

SUISSE, PAMOL)<br />

• l'autre dans une ou plusieurs zones de pro<strong>du</strong>ction en dehors des zones t'influence<br />

des plantations in<strong>du</strong>strielles mais avec une pro<strong>du</strong>ction suffisamment concentrée<br />

géographiquement pour justifier un atelier de transformation artisanal amélioré ou<br />

une unité semi in<strong>du</strong>strielle.<br />

Une première étape à envisager immédiatement pourrait concerner l’examen de l’extension /<br />

replantation des palmeraies villageoises autour des plantations in<strong>du</strong>strielles ou autour<br />

d’unités de transformation existantes permettant de garantir une valorisation optimale des<br />

régimes. Cette<br />

2.3. Relance et sécurisation de la pro<strong>du</strong>ction de semences et de<br />

plants de qualité<br />

L'accès à des semences et des plants de qualité a été souligné par beaucoup<br />

d'interlocuteurs tout au long des discussions qui ont eu lieu <strong>du</strong>rant la mission d’identification<br />

comme un point essentiel de la réussite d'un programme de plantations villageoises de<br />

palmier à huile. Une étude de faisabilité spécifique devra être entreprise permettant de<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 94


Annexes<br />

clarifier la situation des diverses organisations/structures de pro<strong>du</strong>ction de ces plants et <strong>du</strong><br />

suivi /contrôle de leur qualité avant muse sur le marché par des réseaux de distribution<br />

agréés.<br />

3. OBJET DE L’ETUDE DE FAISABILITE<br />

Cette étude de faisabilité aura pour objet la définition d'un programme de relance des<br />

plantations villageoises de palmier à huile sur une <strong>du</strong>rée totale de 4 ou 5 ans s’adressant,<br />

dans un premier temps, aux plantations villageoises autour des opérateurs in<strong>du</strong>striels<br />

qui pourront être SOCAPALM, SAFACAM, CDC, PAMOL, FERME SUISSE ou encore D.K.<br />

ÖLMÜHLEN, la SDAIC etc..<br />

Les superficies à développer seraient principalement fonction des capacités des pro<strong>du</strong>cteurs<br />

et d'intervention et d'appui des in<strong>du</strong>striels (quelques milliers d'hectares sur 4 à 5 ans). Les<br />

sous volets porteraient à la fois sur la replantation des vieilles palmeraies et sur l’extension<br />

de nouvelles surfaces dans les zones où la capacité in<strong>du</strong>strielle de transformation n’est pas<br />

saturée.<br />

Cette étude viendrait compléter la monographie sur la filière palmier à huile réalisée dans le<br />

cadre de l’UNEXPALM en juillet 2008, devrait pouvoir être complétée ultérieurement par une<br />

étude de modernisation des unités artisanales situées hors des zones d’intervention des<br />

in<strong>du</strong>striels et devrait permettre d’asseoir un programme de développement de la palmeraie<br />

villageoise dont une première phase pourrait être financée dans le cadre de la préparation<br />

<strong>du</strong> PACA.<br />

4. CONTENU DE L’ETUDE DE FAISABILITE<br />

L'étude de faisabilité abordera les points suivants :<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 95


Annexes<br />

4.1. Situation actuelle des plantations villageoises et de leur<br />

environnement<br />

Un point rapide sera fait sur l'état des plantations (et des exploitations dans lesquelles elles<br />

s'insèrent) au niveau technique, économique, foncier, type de commercialisation, relations<br />

avec les agro-in<strong>du</strong>stries ou transformateurs artisanaux, accès aux services, etc.<br />

Ce point concernera aussi bien les plantations dans la zone d'influence des agro-in<strong>du</strong>stries<br />

et en relation avec elles, que les plantations diffuses.<br />

De l'analyse de cette situation actuelle, l'étude cherchera à hiérarchiser les principales<br />

difficultés rencontrées.<br />

4.2. Localisation des principales zones d'intervention<br />

A partir des études récentes déjà réalisées, une étude technique complémentaire au niveau<br />

identification (topographie, pédologie, couverture végétale, population et principales<br />

infrastructures) permettra de proposer les zones d'intervention en fonction des deux types<br />

d'intervention envisagées.<br />

A partir de ces choix de localisation, l'étude fera des propositions :<br />

• au niveau des différents types d'exploitation bénéficiaires à promouvoir (surfaces et<br />

rythme de plantation, systèmes de pro<strong>du</strong>ction) en fonction des principales contraintes<br />

(foncier, main d'œuvre, capacités d'autofinancement, transformation, transport des<br />

régimes, etc.) et<br />

• au niveau d'un calendrier de plantations. Ce calendrier prendra naturellement en<br />

compte toutes les contraintes au niveau des pro<strong>du</strong>cteurs villageois, mais aussi les<br />

contraintes spécifiques à la transformation (agro-in<strong>du</strong>stries et transformateur<br />

artisanal).<br />

Enfin dans le cadre d'une recherche d'optimisation des investissements de réseaux de<br />

transport et compte tenu des contraintes (foncières, pédologiques, état de la végétation,<br />

transport et compte tenu des infrastructures existantes), l'étude fera des propositions en<br />

termes de schéma spatial des plantations et des infrastructures.<br />

4.3. Principaux mécanismes d'appui.<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 96


Annexes<br />

La partie de cette étude concerne les principaux mécanismes d'appui permettant de<br />

sécuriser le long terme les investissements réalisés. Dans la mesure <strong>du</strong> possible, ils seront<br />

mis en œuvre par les acteurs permanents de cette filière palmier à huile.<br />

4.3.1. Les aspects concernant l’appui technique<br />

L'étude analysera les besoins des exploitants agricoles en termes d'appui technique aussi<br />

bien au niveau de la pro<strong>du</strong>ction de régimes de palme (plantations dont défrichage,<br />

pro<strong>du</strong>ction de plants, entretien pendant les années non en rapport, mise en pro<strong>du</strong>ction,<br />

organisation) que de la pro<strong>du</strong>ction des autres cultures de l'exploitation (diversification des<br />

revenus). Elle fera des propositions en termes de responsabilité et de financement (agroin<strong>du</strong>stries,<br />

pro<strong>du</strong>cteurs et leur organisation, Services <strong>du</strong> Ministère de l’Agriculture et de<br />

l’Elevage...). Un accent particulier sera apporte à la commercialisation des pro<strong>du</strong>ctions de<br />

diversification.<br />

En ce qui concerne les engagements propres des agro-in<strong>du</strong>stries ou des transformateurs<br />

artisanaux, ils pourraient être consignés dans un document contractuel entre les<br />

pro<strong>du</strong>cteurs ou leur organisation et la société (en incluant l'aspect commercialisation :<br />

organisation, prix, qualité, etc.).<br />

4.3.2. Les aspects concernant le financement<br />

Pour diminuer les risques, une première réflexion est à mener sur les capacités<br />

d'autofinancement et les besoins essentiels à financer sur crédit long terme (défrichage,<br />

plants sélectionnés, engrais <strong>du</strong>rant les 3 premières années, appui technique).<br />

Par ailleurs, l'étude fera des propositions sur les principaux paramètres <strong>du</strong> crédit (taux<br />

d'intérêt, <strong>du</strong>rée <strong>du</strong> crédit années de grâce et éventuelle capitalisation des intérêts) pour que<br />

les retenues sur la commercialisation restent raisonnables pour assurer un revenu régulier<br />

au pro<strong>du</strong>cteur. L’étude pourra se référer aux modèles qui ont déjà fait leurs preuves dans<br />

d’autres pays de la région. Elle fera aussi des propositions en termes d'organisation (agroin<strong>du</strong>strie<br />

ou organisme de micro-crédit, opérateur pour le compte de l'Etat), en termes de<br />

rémunération ou d'intéressement de l'opérateur, et en termes de circuit financier (Etat, agro-<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 97


Annexes<br />

in<strong>du</strong>strie ou organisme de micro- crédit pro<strong>du</strong>cteur).<br />

Pour diminuer le risque à long terme, l'étude fera des propositions pour intro<strong>du</strong>ire la<br />

possibilité d'un financement à court terme pour les pro<strong>du</strong>ctions complémentaires de<br />

l'exploitation (pro<strong>du</strong>ctions annuelles, élevage à cycle court). Ce type de financement pourrait<br />

être confié à l’Institution Financière retenue pour la gestion <strong>du</strong> crédit long terme avec des<br />

conditions à définir (infrastructures, refinancement des besoins, partage éventuel <strong>du</strong><br />

risque...).<br />

4.3.3. Organisations des pro<strong>du</strong>cteurs.<br />

L'étude commencera par faire le point des organisations existantes dont (rôle, activité,<br />

organisation, adhérents, financement, etc.).Il est indéniable que le rôle des organisations de<br />

base et leur structuration est aussi un élément important de réussite des divers volets de<br />

développement de la palmeraie villageoise. En effet, ces organisations de pro<strong>du</strong>cteurs ont<br />

un rôle à jouer dans différents domaines :<br />

aspects fonciers et aménagement <strong>du</strong> territoire,<br />

• organisation de la pro<strong>du</strong>ction et de la commercialisation,<br />

• interlocuteur vis-à-vis des principaux acteurs <strong>du</strong> programme : collectivités villageoises<br />

et autorités locales, cadastre et Ministère <strong>du</strong> Développement Urbain et de l’Habitat,<br />

Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage, agro-in<strong>du</strong>stries et transformateurs<br />

artisanaux, organismes de crédit ect .<br />

Dans le cadre de cette faisabilité, une réflexion est à mener sur le rôle et la montée en<br />

puissance de ces organisations.<br />

Par ailleurs, une liaison forte est à trouver avec les actions menées dans le cadre <strong>du</strong> projet<br />

de " Professionnalisation Agricole et Renforcement Institutionnel " financé par le MAE<br />

fiançais.<br />

Enfin, une réflexion spécifique devra être menée pour évaluer la nature et le contenu des<br />

liens contractuels qui existent entre l’UNEXPALM et les sociétés agro in<strong>du</strong>strielles et sur le<br />

rôle que pourrait être appelé à jouer l’UNEXPALM et la PLANOPAC pour la coordination des<br />

activités de replantation et/ou d’extension des plantations situées en dehors des zones<br />

d'influence des agro-in<strong>du</strong>stries.<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 98


Annexes<br />

4.3.4. Effets économiques<br />

L'étude de faisabilité établira les comptes prévisionnels dès différents acteurs :<br />

• pro<strong>du</strong>cteurs et leurs organisations,<br />

• agro-in<strong>du</strong>strie<br />

• Etat.<br />

Elle effectuera les tests de sensibilité sur ces différents acteurs en fonction des critères<br />

qu'elle jugera les plus pertinents. Par ailleurs, l'étude établira le TRI économique global <strong>du</strong><br />

« projet considéré comme le regroupement de toutes les activités liées à la palmeraie<br />

villageoise avec tests de sensibilité en fonction des cours nationaux et mondiaux de l'huile<br />

raisonnablement envisageables et les rendements.<br />

4.3.5. Cadre logique et indicateurs de suivi<br />

L'étude de faisabilité établira un cadre logique d'intervention à partir des éléments de la<br />

politique sectorielle " plantations pérennes " qui permettra de bien définir l'articulation entre<br />

finalités, objectifs et actions et les indicateurs de suivi et d'impact les plus pertinents qui<br />

permettra au Comité de Pilotage, à mettre en place, de pouvoir donner son avis sur le<br />

déroulement des activités.<br />

5. MISE EN ŒUVRE DE L’ETUDE<br />

5.1. Profil de l’expertise<br />

La mission sera confiée à une Société de Conseil qui elle-même proposera un groupe de<br />

consultants aux profils répondant aux critères détaillés ci-dessous. La sélection de cette<br />

firme de conseil résultera des procé<strong>du</strong>res de passation de marché de la Banque mondiale<br />

cadre et l’équipe d‘experts sera composée outre un agro-économiste, chef de mission, d’un<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 99


Annexes<br />

agronome spécialiste des plantations villageoises, d’un spécialiste <strong>du</strong> financement court et<br />

long terme et d’un spécialiste des organisations de pro<strong>du</strong>cteurs et des relations<br />

contractuelles.<br />

Le chef de mission – agro-économiste – expert international -<br />

• au moins quinze ans d'expérience professionnelle internationale dans les domaines<br />

de l’élaboration et <strong>du</strong> suivi de projets en Afrique de l’ouest et Centrale et disposant<br />

par ailleurs d’une bonne expérience en matière d’identification, d’évaluation et de<br />

suivi de projets palmier en général et palmeraie villageoise particulier.<br />

• Il devra justifier de la con<strong>du</strong>ite de missions similaires comportant des évaluations<br />

économiques et financières.<br />

• au moins un diplôme de troisième cycle universitaire dans des matières y relatives<br />

Un expert financier – expert international - spécialiste <strong>du</strong> financement de la pro<strong>du</strong>ction, de la<br />

transformation et de la commercialisation des pro<strong>du</strong>its agricoles et des organisations<br />

professionnelles agricoles<br />

• au moins dix années d'expérience professionnelle internationale dans les domaines<br />

des montages financiers en direction <strong>du</strong> secteur agricole en général et des petits<br />

pro<strong>du</strong>cteurs en particulier<br />

• Il devra justifier de la con<strong>du</strong>ite de missions similaires comportant des évaluations<br />

économiques et financières.<br />

• au moins un diplôme de troisième cycle universitaire dans les matières concernées.<br />

L’agronome – expert national :<br />

• au moins dix ans d’expérience professionnelle devra disposer d’une expérience<br />

confirmée dans le secteur <strong>du</strong> palmier ;<br />

• au moins un diplôme de troisième cycle universitaire dans des matières<br />

correspondantes.<br />

. Un agroéconomiste spécialiste de la gestion des palmeraies villageoises – expert national<br />

• Au moins dix ans d’expérience de vulgarisation agricole dans le domaine spécifique<br />

de la gestion de palmeraies villageoises.<br />

• Au moins un diplôme de troisième cycle, en économie rurale, vulgarisation agricole<br />

etc.<br />

5.2. Durée de l’étude<br />

La <strong>du</strong>rée totale de la mission s’étalera sur une période de 2 mois.<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 100


Annexes<br />

La <strong>du</strong>rée des prestations est évaluée au maximum à 60 jours ouvrables à répartir entre les<br />

divers experts. Ces 60 jours comprennent aussi bien le travail dans le Pays (au Cameroun)<br />

que le travail de bureau (au siège). Le travail dans le pays se déroulera en une seule<br />

mission.<br />

La date indicative de démarrage de la mission est fixée au 27 avril 2009.<br />

Lieux : Yaoundé et les zones de pro<strong>du</strong>ction et de transformation des régimes de palme<br />

5.3. Données et services locaux fournis.<br />

L’Administration facilitera la mise à disposition <strong>du</strong> Consultant de tous les documents et<br />

rapports disponibles pour les besoins de sa mission. Elle facilitera dans le pays toutes les<br />

autorisations ainsi que les contacts auprès des autres projets et partenaires intervenants<br />

dans la filière. Tous les documents remis au Consultant pour les besoins de ses prestations<br />

seront ren<strong>du</strong>s à la fin de la mission.<br />

5.4. Rapports et documents à fournir<br />

A la fin de la mission le consultant rédigera un aide mémoire qui devra contenir les<br />

différentes parties indiquées dans le point 4 « Contenu de l’étude».<br />

Un rapport provisoire, établi en 10 exemplaires, sera remis au plus tard 15 jours calendriers<br />

après la fin de la mission dans le pays.<br />

Des commentaires et observations portant sur d'éventuels compléments ou modifications à<br />

apporter au rapport seront transmis au Consultant dans un délai maximum de 15 jours<br />

calendriers après la réception <strong>du</strong> rapport provisoire.<br />

Le rapport définitif de la mission, intégrant les compléments ou modifications demandées,<br />

sera établi en 20 exemplaires et remis au plus tard 15 jours après la réception des<br />

commentaires. Le Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage et la Banque Mondiale disposent<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 101


Annexes<br />

de 15 jours calendaires pour approuver ou amender ce rapport. Au-delà de ce délai, le<br />

rapport est réputé approuvé.<br />

Tous les rapports seront accompagnés d'un support informatique contenant les fichiers en<br />

format MS Word pour le texte, en format MS Excel pour les tableaux ou en d'autres formats<br />

pour les illustrations, les cartes ou les documents scannés. En plus <strong>du</strong> corps <strong>du</strong> rapport,<br />

toutes les annexes devront figurer sur le support informatique.<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 102


Annexes<br />

Annexe 2<br />

La carte des déficits hydriques<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 103


Annexes<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 104


Annexes<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 105


Annexes<br />

Annexe 3<br />

La carte d’ensoleillement<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 106


PACA – Palmier Mission avril mai 2009 107<br />

Annexes


Annexes<br />

Annexe 4<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 108


Annexes<br />

Les cours mondiaux de l’huile de Palme<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 109


PACA – Palmier Mission avril mai 2009 110<br />

Annexes


Annexes<br />

Cours international de l'huile brute de palme en $ US/tonnes en position CIF ports Europe <strong>du</strong> Nord<br />

Années Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Aout Septembre Octobre NovembreDécembre Moyenne<br />

1983 372 367 378 419 432 394 425 559 645 671 661 695 502<br />

1984 875 875 845 841 951 783 580 562 611 615 616 592 729<br />

1985 583 595 651 653 610 556 487 404 360 356 362 390 501<br />

1986 342 283 243 242 238 243 221 197 207 272 303 293 257<br />

1987 350 330 313 339 341 342 300 308 335 353 368 432 343<br />

1988 486 403 381 403 422 496 517 450 428 431 418 411 437<br />

1989 383 401 399 391 406 373 331 309 323 321 301 267 350<br />

1990 279 271 286 267 281 272 279 291 323 290 332 346 293<br />

1991 349 338 348 319 318 311 341 338 323 345 362 376 339<br />

1992 383 382 396 402 390 404 382 382 391 396 413 401 394<br />

1993 410 425 408 392 371 356 362 356 352 333 357 411 378<br />

1994 404 387 395 434 488 508 494 575 614 616 707 719 528<br />

1995 655 661 687 625 611 631 655 616 586 615 607 590 628<br />

1996 535 518 519 562 552 508 476 513 545 532 550 561 531<br />

1997 567 580 559 562 553 533 498 504 525 547 556 566 546<br />

1998 621 659 671 688 705 633 661 674 703 694 681 664 671<br />

1999 632 561 497 509 475 392 319 354 388 381 370 362 437<br />

2000 348 332 349 372 324 315 312 306 288 255 257 265 310<br />

2001 254 240 254 251 234 255 330 362 310 277 323 338 286<br />

2002 338 330 338 349 371 411 406 425 400 408 442 465 390<br />

2003 458 452 426 412 417 430 411 395 420 485 503 510 443<br />

2004 496 535 550 538 513 440 426 432 439 431 433 423 471<br />

2005 402 403 435 429 417 419 417 407 421 442 444 429 422<br />

2006 424 445 440 439 440 437 471 510 497 507 547 583 478<br />

2007 599 605 622 710 772 805 811 821 835 881 952 950 780<br />

2008 1 059 1 160 1 249 1 174 1 208 1 213 1 128 885 771 545 488 503 949<br />

2009 562 572 598 700 815<br />

1,8% 4,5% 17,1% 16,4%<br />

Source: Oil World<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 111


Annexes<br />

Annexe 5<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 112


Annexes<br />

Le diagramme de la filière Palmier<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 113


Annexes<br />

DIAGRAMME<br />

RECHERCHE PEPINIERE PLANTATION 1ère TRANSFORMATION 2e TRANSFORMATION 3e TRANSFORMATION 4e<br />

TRANSFORMATION<br />

Nattes, balais…<br />

Engrais<br />

Cendre<br />

Combustible<br />

Feuilles Raffles Engrais<br />

Graine Plant Huile raffinée<br />

prégermée sélectionné Palmier Régimes Noix HPB Autres pro<strong>du</strong>its dérivés<br />

Biodiesel et biocarburant<br />

Tronc<br />

Vin de palme Gâteau Palmistes Amandes<br />

Huile de palmiste<br />

Fibres<br />

Coques<br />

Tourteaux de palmiste<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 114


Annexes<br />

Combustible<br />

Combustible<br />

Aliment <strong>du</strong> bétail<br />

Cendre<br />

Cendre<br />

* H.P.B. : Huile de palme brute Engrais Engrais<br />

* Autres pro<strong>du</strong>its dérivés : savon, margarine, bougies, cirages, cosmétiques<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 115


Annexes<br />

Annexe 6<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 116


Annexes<br />

La transformation artisanale<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 117


Annexes<br />

Technologie d’extraction artisanale<br />

(ou malaxage-lavage)<br />

1. Quelques données historiques<br />

La méthode d’extraction utilisée dans les Unités n’est pas spécifiquement burundaise. Il semblerait qu’il faille rechercher son origine au Zaïre,<br />

dans la République Démocratique <strong>du</strong> Congo, qui constituait avec le Nigéria l’un des berceaux de l’exploitation pré-in<strong>du</strong>strielle de l’huile de<br />

palme en Afrique. Par la suite, c’est dans ce pays (et à Sumatra) que les premiers prototypes d’extractions in<strong>du</strong>strielles ont été testés et l’on<br />

peut dire que toutes les solutions technologiques imaginables y ont été essayées : pressoir à fruits, malaxage-lavage, centrifugation, presse<br />

hydraulique et finalement, presse continue à vis que l’on retrouve dans l’unité in<strong>du</strong>strielle de l’HPB qui dispose de matériel « De Wecker ».<br />

Cette méthode de malaxage-lavage également appelée « procédé Velghe » occupe une place importante au Burundi. Cette méthode a connu<br />

son heure de gloire au début <strong>du</strong> siècle, mais les huiliers de la plupart des Pays l’ont rapidement délaissée eu égard à ses nombreux<br />

inconvénients :<br />

i. consommation d’eau très élevée,<br />

ii. fortes pertes à la clarification et<br />

iii. rejet de gros volumes d’effluents très polluants.<br />

C’est surtout ce dernier point qui apparaît le plus inquiétant pour le Burundi compte tenu de l’importance <strong>du</strong> nombre d’unités (790 constituant<br />

une estimation minimale) dont les rejets vont tous dans le Lac Tanganyka.<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 118


Annexes<br />

Cette méthode a certes marqué les populations locales de tous les Pays où elle a été utilisée, par sa simplicité de mise en œuvre, ce qui<br />

expliquerait qu’elle ait traversé le siècle pour rester presque intacte. Son transfert au Burundi ne doit pas étonner, si l’on considère que ce pays<br />

est limitrophe de l’actuelle République Démocratique <strong>du</strong> Congo et qu’il a été administré pendant près de 50 ans par la même puissance<br />

coloniale.<br />

2. L’activité d’égrappage :<br />

Les fruits situés sur les régimes sont égrappés manuellement après une longue période de fermentation. Au Burundi, suite aux visites sur le<br />

terrain, les régimes sont mis en tas tels quels ou après avoir été fen<strong>du</strong>s en 2 ou 3 «quartiers » pour les plus gros d’entre-eux, puis le tas est<br />

recouvert de palmes et laissé à fermenter pendant 4 à 7 jours.<br />

Malgré l’action des micro-organismes, les fruits ne se détachent pas toujours très bien des rafles et l’opération est assez laborieuse et demande<br />

beaucoup de main d’œuvre. La technique consiste à fragmenter le plus possible les régimes, d’abord à la hache puis à la machette et à<br />

essayer de détacher les fruits en frappant les épillets à l’aide d’un bâtonnets.<br />

3. L’opération de cuisson :<br />

Les fruits égrappés sont cuits dans des fûts métalliques de 200 litres pendant une heure et demie à deux heures, que ce soit dans les UATHs<br />

ou à l’unité semi-in<strong>du</strong>strielle de la Cogemini et/ou de Rupo. Sur la moitié de la hauteur <strong>du</strong> cuiseur, les fruits sont immergés dans l’eau et le haut<br />

<strong>du</strong> fût est soigneusement recouvert d’un sac de jute humide ou d’une couche de fibres pour limiter les déperditions de vapeur.<br />

4. L’opération de malaxage-pressage :<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 119


Annexes<br />

Les deux opérations sont intimement liées, si bien que les artisans dénomment « presse » le malaxeur affecté à cet usage. Il s’agit d’un demifût<br />

métallique coupé à mi-hauteur et aménagé comme suit :<br />

• son fond est perforé pour permettre l’écoulement d’une phase liquide, qui tombe ainsi sur un carter de réception drainant les jus vers<br />

une fosse aménagée en contre-bas ;<br />

• le malaxeur est installé sous un portique servant à maintenir le centrage d’un arbre vertical portant des bras de malaxage métalliques ou<br />

même en bois sur sa section inférieure et s’appuyant sur un palier situé au centre <strong>du</strong> fond <strong>du</strong> malaxeur ;<br />

• ce dernier est maintenu en place par trois pieux fortement ancrés au sol auxquels il est boulonné. A noter enfin que les boulons en<br />

question débordent largement à l’intérieur de la cuve pour empêcher la rotation des fruits au cours <strong>du</strong> malaxage, et que l’arbre vertical<br />

<strong>du</strong> malaxeur est équipé à hauteur d’homme de croisillons permettant à des manœuvres de le mettre en mouvement.<br />

On trouvera en annexe 26, quelques photos de certaines de ces unités de malaxage prises <strong>du</strong>rant la mission.<br />

5. Les diverses étapes de l’extraction : L’extraction se déroule en deux temps :<br />

Première étape, les fruits cuits égouttés sont déversés dans la cuve <strong>du</strong> malaxeur, qui est remplie aux ¾. L’arbre central est ensuite mis en<br />

rotation par deux ouvriers, qui manoeuvrent l’engin par l’intermédiaire des croisillons. Dans un premier temps, les fruits contiennent encore<br />

beaucoup d’huile et cette opération requiert peu d’effort. La mise en œuvre <strong>du</strong> malaxeur a les mêmes effets que dans tout malaxage : les fruits<br />

sont dilacérés par cisaillement, ce qui libère l’huile contenue et les eaux de végétation. Les jus bruts s’écoulent donc très vite vers la fosse de<br />

réception, où un seau a été installé. Pratiquement constitués d’huile pure au début, les jus bruts se chargent peu à peu tandis que les fruits<br />

s’assèchent. La mise en rotation de l’arbre demande de plus en plus d’effort et bientôt un troisième homme doit aider les deux premiers. Il est<br />

vrai que <strong>du</strong>rant la mission nous avons pu voir un malaxeur équipé d’un moteur, mais le propriétaire n’a pas voulu que des photos soient prises<br />

de peur que l’on puisse montrer sa découverte dans d’autre pays.<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 120


Annexes<br />

La masse de fruits devient alors si compacte que les opérateurs doivent la « défouler » en inversant le sens de rotation pendant un court<br />

instant. Mais, dans ces conditions, il devient rapidement impossible d’extraire quoi que ce soit des fruits et l’on doit passer alors à la seconde<br />

phase de l’opération.<br />

Deuxième étape : le lavage. De grandes quantités d’eau sont apportées en plusieurs fois dans le malaxeur et mélangées aux fibres par<br />

inversion <strong>du</strong> sens de rotation. A la reprise <strong>du</strong> malaxage, une émulsion jaune s’écoule de la cuve et va se déverser dans la fosse dont le seau a<br />

été retiré. La teneur en huile des « jus » s’écoulant <strong>du</strong> malaxeur diminue au fur et à mesure que l’on lave les fibres. Les artisans arrêtent<br />

l’opération quand les jus de lavage deviennent trop clairs, ce qui correspond à l’épuisement des fibres. A noter qu’aujourd’hui le lavage est<br />

réalisé à l’aide d’eau froide mais qu’autrefois les in<strong>du</strong>striels exploitant cette technique utilisaient de l’eau chaude. C’est lors dette seconde étape<br />

que les effluents sont le plus importants et qu’en absence de cuve de décantation, les risques de pollution sont énormes.<br />

6. La clarification :<br />

Les premiers jus obtenus, qui sont recueillis à part et isolés ensuite dans un fût, sont extrêmement riches en huile rouge qui décante très<br />

rapidement. Au bout de quelques dizaines de minutes, l’huile surnageante est récoltée par écrémage, la partie inférieure devant être<br />

clarifiée. La couche huileuse apparue en surface de la fosse est ensuite écrémée et ajoutée aux boues précédentes dans le fût de cuisson. Ces<br />

boues sont diluées et portées à ébullition jusqu’à séparation de l’huile, qui est recueillie par écrémage et ajoutée, après refroidissement, à<br />

l’huile de simple pression récoltée précédemment.<br />

7. Le Conditionnement séchage :<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 121


Annexes<br />

L’huile n’est jamais séchée ni filtrée et contient donc une forte proportion d’impuretés : eau, sables, particules colloïdales, etc…, le tout pouvant<br />

se monter à plus de 2% ! L’acidité de l’huile peut être très élevée (plus de 10%), mais à ce stade il ne s’agit pas d’un défaut de qualité mais<br />

répond plutôt à la demande de la clientèle.<br />

Commentaires :<br />

Cette méthode d’extraction relativement efficace présente le grand avantage de ne nécessiter qu’un équipement rudimentaire. Par contre, elle<br />

est très polluante car générant de grands volumes d’effluents extrêmement chargés qui sont rejetés en l’état dans la nature. Le passage<br />

progressif à une technologie déjà éprouvée en Afrique de l’Ouest avec de petites presses d’origine Inde ou Pakistan devrait pouvoir être<br />

envisagé sans trop modifier le « paysage » et surtout les habitudes.<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 122


Annexes<br />

Annexe 7<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 123


Annexes<br />

La Carte des sites in<strong>du</strong>striels<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 124


PACA – Palmier Mission avril mai 2009 125<br />

Annexes


PACA – Palmier Mission avril mai 2009 126<br />

Annexes


Annexes<br />

Annexe 8<br />

Site 1<br />

NKAPA<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 127


Annexes<br />

Visite Site NKAPA<br />

2. Résumé Données générales :<br />

a. Le site de NKAPA se situe dans le département de Département MOUNGO dans la Région Littoral<br />

b. La plantation in<strong>du</strong>strielle est de 6.000 ha dont 98% plantés avant 1974. La replantation ne portera que sur<br />

4 400 ha car 1600 ha d’hévéa vont être plantés<br />

c. Les plantations villageoises : 10 083 ha , 1089 planteurs dont 550 livrent régulièrement<br />

d. La pro<strong>du</strong>ction villageoise livrée est de 28 122 tonnes et représente environ 35% de l’approvisionnement<br />

de l’usine<br />

e. L’Unité en place est une 40 Mt/heure et la capacité théorique serait de 270.000 mais la capacité réelle en<br />

tenant compte di pic de Avril – mai serait de 170.000 Mt<br />

3. Les plantations :<br />

a. Plantation In<strong>du</strong>strielle de 6.000 ha dont 98% plantés avant 1974 (35 ans)<br />

b. Rendement moyen actuel : 10/11 Mt de régimes par hectare<br />

c. Exploitée à 100% jusqu’en 2006<br />

d. Arrachage et replantation en hévéa objectif 2010 : 1.600 ha d’hévéa de 2006 à 2010<br />

e. Justification de cette stratégie :<br />

i. Vol de régimes dans cette zone proche de l’axe routier et de Douala, densité de populations<br />

ii. Replantation des 4.400 ha de PI à 18 Mt/ha = 79.200 Mt<br />

iii. Développement PV actuellement 29.000 Mt et objectif 60.000 Mt sans extension et 80.000 Mt<br />

avec extension<br />

f. 1.089 pro<strong>du</strong>cteurs indivi<strong>du</strong>els inscrits dont 550 procèdent à des livraisons régulières.<br />

g. Il existe dans l’usine un service dédié aux PV<br />

4. L’usine :<br />

a. L’Unité en place est une 40 Mt/heure<br />

b. La capacité théorique serait de 270.000 Mt<br />

c. La capacité réelle en tenant compte di pic de Avril – mai serait de 170.000 Mt<br />

5. Les plantations villageoises :<br />

a. La superficie plantée recensée des pro<strong>du</strong>cteurs livrant à SOCAPALM est de 10.083 ha à fin 2008.<br />

b. La pro<strong>du</strong>ction livrée en 2008 était de 28.122 Mt de régimes soit un rendement estimé de 2.8 Mt/ha<br />

c. Les superficies des planteurs ayant effectivement livré est estimée par SOCAPALM à 2.569 ha portant le<br />

rendement réel à 10.94 Mt/ha.<br />

d. Le maximum de pro<strong>du</strong>ction livré par les PV a été de 33.300 Mt en 2005<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 128


Annexes<br />

Annexe 9<br />

Site 2 : Edéa Sud Olmulen<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 129


Annexes<br />

Site « DK OLMULEN»<br />

DK OLMULEN: la société DK OLMULEN dépend de 100% d’apports villageois.<br />

6.<br />

Résumé - Données générales :<br />

a. La région <strong>du</strong> Littoral couvre une superficie de 20 220 km2, soit 4,35% de la superficie totale <strong>du</strong><br />

Cameroun. La Région est répartie en quatre départements (Wouri, Sanaga-Maritime, Nkam, Moungo),<br />

divisés eux-mêmes en 24 arrondissements, 5 districts (Nord-Makombé, Nyanon, Songloulou (Massok),<br />

Fito (Bonaléa), Mombo).<br />

b. DK OLMULEN, installée en 2008 , se situe à Edea Sud dans le chef lieu <strong>du</strong> département de la Sanaga<br />

Maritime, Région <strong>du</strong> Littoral.<br />

c. Elle ne se dispose pas d’une plantation in<strong>du</strong>strielle.<br />

d. La SPFS dépend pour 100% des pro<strong>du</strong>ctions villageoises pour l’approvisionnement de son usine<br />

d’extraction et dispose d une unité d extraction qui peut traiter 60t de régimes par jour.<br />

e. DK OLMULEN achète les régimes aux pro<strong>du</strong>cteurs villageois au prix de 50F CFA/KG (prix officiel de<br />

48 f cfa/kg majoré de 2F) en position bord champ et prend en charge le prix de transport jusqu’ a une<br />

distance de 45 KM.<br />

f. DK OLMULEN ne dispose pas d’une Cellule PV structurée mais d’un Ingénieur agronome qui fait la<br />

liaison entre l’usine et les membres <strong>du</strong> GESPALM (Groupement des exploitants de palmier a huile,<br />

Edea Sud).<br />

g. DK OLMULEN dispose d’une usine semi artisanale capable de traiter théoriquement 60 tonnes de<br />

régimes par jour.<br />

h. DK OLMULEN a signé un contrat de partenariat avec GESPALM pour une <strong>du</strong>rée de six mois.<br />

i. La problématique d’incapacité de l’usine à absorber la pro<strong>du</strong>ction villageoise afin de faire face aux<br />

engagements contractuels.<br />

.<br />

7. Les plantations in<strong>du</strong>strielles :<br />

8.<br />

DK OLMULEN ne dispose pas de plantation in<strong>du</strong>strielle.<br />

Les plantations villageoises :<br />

a. La superficie plantée recensée des pro<strong>du</strong>cteurs villageois autour de DK OLMULEN est de 2000 ha mais<br />

seulement la pro<strong>du</strong>ction de 500ha est livrée depuis l’installation de l usine.<br />

b. Il existe une grande disponibilité de terres coutumières et un engouement des planteurs pour l’extension<br />

de leur exploitation de palmier qui représente la principale activité économique pour la grande majorité<br />

des habitants <strong>du</strong> village.<br />

c. Il n’existe pas de titres fonciers dans la zone où est installée DK OLMULEN et les pro<strong>du</strong>cteurs en place<br />

ne trouvent pas l’intérêt d’en acquérir pour leur exploitation. Ils assurent pouvoir obtenir une attestation<br />

de la propriété de leur terrain avec le chef de village, qui vaut presque concession provisoire.<br />

d. Le potentiel de surfaces villageoises enregistrées chez DK OLMULEN avec application d’engrais<br />

permettrait sans extension de superficies, de doubler le rendement et de le faire passer de 7 a 14t/ha.<br />

9.<br />

L’usine d’extraction d’HPB (première transformation) :<br />

a. L’Unité en place dispose d’une capacité de 60t de régime par Jour. C est une unité semi artisanale sans<br />

chaudière. Ceci entraîne un egrapage à froid. Il est nécessaire de laisser les régimes se ramollir pendant<br />

plus de cinq jours, ce qui entraîne la pro<strong>du</strong>ction d une huile dont l acidité est très élevée destine<br />

uniquement a la fabrication de savon et a consommation de ménage.<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 130


Annexes<br />

b. Au passage de la mission l usine était presque à l’arrêt et des indications claires n’était par donne pour<br />

la réhabilitation ou renouvellement de l unité d’extraction.<br />

c. Les rendements en HPB obtenus sont de 15%<br />

d. L unité ne dispose pas d une palmisterie. Les noix et les autres sous pro<strong>du</strong>it ne sont pas valorisées.<br />

10.<br />

11.<br />

La Raffinerie<br />

DK OM ne dispose pas d une outil de raffinage.<br />

Structuration des pro<strong>du</strong>cteurs<br />

a. Il existe regroupement de pro<strong>du</strong>cteurs actuellement structurée et légalisée capable de répondre aux<br />

contraintes <strong>du</strong> PACA. Il s’appelle le groupement de exploitants de palmier a huile d Edea Sud (<br />

GEXPALM Edea Sud) affilie a UNEXPALM. Le GEXPALM Edea Sud a signe un contrat de six mois<br />

avec DK pour une livraison de 1800t de régimes par mois. Mais a cause de performance limite de l<br />

unité d extraction DK ne pas capable d honore les termes de ce contrat. Le GEXPALM Edea Sud<br />

comprend trois femmes sur 100 membres et une des femmes détient le poste de commissaire au<br />

compte.<br />

b. DK OLMULEN achète les régimes aux pro<strong>du</strong>cteurs villageois au prix de 50F CFA/KG (prix officiel de<br />

48 f cfa/kg majoré de 2F) en position bord champ et prend en charge le prix de transport jusqu’ a une<br />

distance de 45 KM.<br />

12. Le transport des régimes villageois. DK OLMULEN coordonne, par l’intermédiaire d’un Ingénieur Agronome, la<br />

collecte et le transport des régimes villageois. Le rayon maximum de collecte agréé est de 55kms et la rémunération <strong>du</strong><br />

transporteur s’effectue par paiement direct au transporteur dans un rayon de 45KM. Au de la de cette distance le planteur<br />

participe au transport sur la base de 5 F/t/Km<br />

13. Les activités transversales. Les pro<strong>du</strong>cteurs ont manifestés l’intérêt qu’ils portaient à la mis en place d’un schéma<br />

de réhabilitation de pistes et de ponts qui font obstacle au transport de leur régime <strong>du</strong>rant la saison des pluies. Les<br />

tronçons prioritaires n’ont pas été spécifiés:<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 131


Annexes<br />

Annexe 10<br />

Site 3 : SPFS (Ferme Suisse)<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 132


Annexes<br />

Site « FERME SUISSE »<br />

La ferme Suisse : un Schéma d’approvisionnement<br />

d’une unité agro-in<strong>du</strong>strielle avec 20% d’apports villageois.<br />

14.<br />

Résumé - Données générales :<br />

a. La région <strong>du</strong> Littoral couvre une superficie de 20 220 km2, soit 4,35% de la superficie totale <strong>du</strong><br />

Cameroun. La Région est répartie en quatre départements (Wouri, Sanaga-Maritime, Nkam, Moungo),<br />

divisés eux-mêmes en 31arrondissements,<br />

b. La ferme Suisse, créée en 1977 sur une concession de 6.000 ha, se situe dans le chef lieu de la Sanaga<br />

Maritime au sein de cette Région <strong>du</strong> Littoral.<br />

c. La SPFS dispose d’une plantation in<strong>du</strong>strielle de 3.683 ha, d’une unité d’extraction de 18 Mt/h d’une<br />

raffinerie de 50 Mt/jour et d’une unité de fabrication de biodiesel de 600.000 litres par an.<br />

d. La SPFS dépend pour 1/5 des pro<strong>du</strong>ctions villageoises pour l’approvisionnement de son usine<br />

d’extraction (15.038 Mt de régimes/70.490 Mt de régimes) 21%.<br />

e. La SPFS achète les régimes aux pro<strong>du</strong>cteurs villageois au prix national (actuellement de 48 f cfa/kg) en<br />

position bord champ et prend en charge les frais de transport sur la base d’un barème.<br />

f. SPFS dispose d’une Cellule « Plantations Villageoises » comprenant un cadre responsable des plantations<br />

villageoises.<br />

g. La problématique foncière pour l’extension : une extension limitée pour les PI à 2.000 ha mais un<br />

potentiel de croissance rapide de la pro<strong>du</strong>ction de régimes pour les PV dans un contexte de disponibilité<br />

foncière croissante permettant de tripler les quantités en doublant les superficies.<br />

15. Les plantations in<strong>du</strong>strielles :<br />

a. Les superficies plantées portent sur 3.683,28 hectares tous en rapport dont :<br />

i. 2.805 ha plantés entre 1977 et 1987 et par conséquent âgés de 22/32 ans;<br />

ii. 878 ha plantés entre 1996 et 2003 (6–13 ans)<br />

b. La Pro<strong>du</strong>ction actuelle de régimes de palme sortant de ces plantations in<strong>du</strong>strielles a été de 55.399 Mt en<br />

2008 contre 49.254 Mt en 2007. Un niveau de pro<strong>du</strong>ction de 58.120 Mt a été atteint en 2006.<br />

c. Conformément aux perspectives de développement <strong>du</strong> Groupe SOCAPALM, les actions suivantes sont<br />

programmées :<br />

i. Extension des superficies de 2.000 ha par tranche de 500 ha par an sur la période 2009-2012<br />

portant la superficie totale en plantations in<strong>du</strong>strielles à 5.683,28 ha<br />

ii. Replantation de la palmeraie âgée (2.805 ha) sur la période 2012-2016 à raison de 550 ha par<br />

année.<br />

d. A l’issue <strong>du</strong> programme d’extension et de replantation, et sans entrer fans le détail des mises en<br />

pro<strong>du</strong>ction par année, la pro<strong>du</strong>ction des plantations in<strong>du</strong>strielles pourrait atteindre :<br />

i. Dès 2012 : 14.900 Mt sur les 878 ha (17 Mt/ha)<br />

36.500 Mt sur les 2.805 ha (13 Mt/ha)<br />

1.600 Mt sur 2.000 ha d’extension<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 133


10.600 Mt)<br />

Annexes<br />

Soit un total de 53.000 Mt de régimes correspondant au mois de pointe (mars de<br />

ii. A partir de 2020 : 11.400 Mt sur les 878 ha (13 Mt/ha)<br />

42.000 Mt sur les 2.805 ha replantés (15 Mt/ha)<br />

34.000 Mt sur les 2.000 ha d’extension (17 Mt/ha)<br />

Soit un total de 87.400 Mt de régimes correspondant au mois de pointe (mars de<br />

17.480 Mt)<br />

16.<br />

Les plantations villageoises :<br />

a. La superficie plantée recensée des pro<strong>du</strong>cteurs villageois livrant à SPFS est de 1.591 ha (dont 152 ont<br />

plus de 20 années et 900 ha moins de 10 années) con<strong>du</strong>its à fin 2008 par 108 planteurs. Les superficies<br />

concernées par les livraisons de 2008 ayant porté sur 1.358,6 ha.<br />

b. La pro<strong>du</strong>ction livrée en 2008 était de 15.038 Mt de régimes sans application d’engrais contre 13.362 Mt<br />

en 2007<br />

c. Il existe une grande disponibilité de terres coutumières et un engouement des planteurs pour l’extension<br />

de leur exploitation de palmier qui représente la principale activité économique pour la grande majorité<br />

des habitants <strong>du</strong> village.<br />

d. Il n’existe pas de titres fonciers dans la zone où est installée la SPFS et les pro<strong>du</strong>cteurs en place ne<br />

trouvent pas l’intérêt d’en acquérir pour leur exploitation. Ils assurent pouvoir obtenir une attestation de<br />

la propriété de leur terrain avec le chef de village, qui vaut presque concession provisoire.<br />

e. Le potentiel de surfaces villageoises enregistrées chez SPFS avec application d’engrais permettrait sans<br />

extension de superficies, d’atteindre 25.500 Mt.<br />

f. Par ailleurs le bassin de pro<strong>du</strong>ction actuellement dans la zone située autour de l’axe Bitoutouk –<br />

Njockloumbe permettrait un doublement sans difficulté des superficies permettant d’obtenir globalement<br />

47.000 MT.<br />

17.<br />

L’usine d’extraction d’HPB (première transformation) :<br />

a. L’Unité en place dispose d’une capacité de 18 Mt/heure in<strong>du</strong>isant un mois de pointe de 12.100 Mt de<br />

régimes largement suffisant pour traiter dès 2012 les seules pro<strong>du</strong>ctions in<strong>du</strong>strielles,<br />

b. La Ferme Suisse envisage de faire évoluer sa capacité de trituration de 18 Mt/heure à 20 Mt/heure puis<br />

d’adjoindre une seconde chaine de 20 Mt/heure pour porter l’ensemble à 40 Mt/h ou l’équivalent d’un<br />

mois de pointe de 26.880 Mt suffisant pour traiter les pro<strong>du</strong>ctions in<strong>du</strong>strielles à partir de 2020 et laissant<br />

une marge de 47.000 Mt de régimes pour les plantations villageoises correspondant tout juste au potentiel<br />

envisagé.<br />

c. La pro<strong>du</strong>ction de l’Unité de trituration pourrait atteindre dès 2012, 20.000 Mt d’HPB à partir des 100.000<br />

Mt de régimes (53.000 PI + 47.000 PV).<br />

d. Les rendements en HPB obtenus sont de 21.2% en 2007 et 21.6% en 2008.<br />

e. Les rendements en noix de palmistes sont respectivement pour 2007 et 2008 de 3.6% et de 3.8%.<br />

18.<br />

a. SPFS raffine son huile brute HPB en vue de pro<strong>du</strong>ire :<br />

La Raffinerie<br />

i. l’oléine de palme qui est ven<strong>du</strong>e sur le marché national/régional.<br />

ii. la stéarine dont partie (90%) est ven<strong>du</strong>e aux savonniers pour la fabrication de savons, partie<br />

(10%) pour la fabrication de biodiesel (600.000 litres par an) pour une utilisation interne à la<br />

Société.<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 134


Annexes<br />

b. La capacité de la raffinerie de SPFS est de 50 Mt de HBP par jour permettant de traiter annuellement<br />

jusqu’à 16.800 Mt d’HPB et par conséquent insuffisante pour traiter la totalité de l’HPB qui sera pro<strong>du</strong>ite<br />

en 2012 (20.000 Mt).<br />

19.<br />

Structuration des pro<strong>du</strong>cteurs<br />

a. Il n’existe pas d’organisation de pro<strong>du</strong>cteurs actuellement structurée et légalisée capable de répondre aux<br />

contraintes <strong>du</strong> PACA. La minorité des femmes adhèrerait sans problème spécifique d’intégration aux OP<br />

tenues en majorité par les hommes.<br />

b. SPFS serait tout à fait d’accord pour participer à la mise en œuvre d’un programme villageois de<br />

développement de la palmeraie villageoise autour de son unité in<strong>du</strong>strielle qui s’appuierait sur un accord<br />

de partenariat pour autant :<br />

i. Que cette participation n’engendre pas de couts supplémentaires non couverts par des ressources<br />

bien déterminées,<br />

ii. Qu’elle soit impliquée dans l’appréciation technique des dossiers de sous-projets,<br />

iii. Que l’accord de partenariat puisse être discuté avec les pro<strong>du</strong>cteurs,<br />

iv. Qu’une grande partie de la pro<strong>du</strong>ction issue des plantations villageoises puisse être garantie pour<br />

l’approvisionnement de l’usine, y compris <strong>du</strong>rant la période creuse où les prix de l’huile peuvent<br />

atteindre des montants élevés (700 f cfa/litre)<br />

c. L’organisation par SPFS des planteurs par zone de collecte (4 zones) pourrait constituer l’amorce d’un<br />

regroupement fondé sur la collecte. C’est à ce niveau qu’une première étape de concertation a été établie<br />

qui pourrait être à l’origine de l’émergence d’OP. Une première zone de 53 planteurs exploitant 172,5 ha<br />

située entre Yabi Bitoutouck et Makondo, une seconde zone de 79 planteurs exploitant 182 ha situés entre<br />

Yabi Bitoutouck et Njockloumbé, une troisième zone de 56 planteurs portant sur 129. ha situés entre<br />

Ndjockloumbé vers Makondo et une quatrième zone de 73 planteurs portant sur 182 ha situés autour de<br />

Makondo.<br />

20. Le transport des régimes villageois. SPFS coordonne, par l’intermédiaire de sa Cellule PV, la collecte et le<br />

transport des régimes villageois. Le rayon de collecte agréé est de 50 kms et la rémunération <strong>du</strong> transporteur s’effectue<br />

par paiement direct au transporteur sur les bases suivantes :<br />

a. > 0 mais < 20 kms 3 f cfa/kg de régimes<br />

b. > 20 mais < 50 kms 5 f cfa/kg de régimes<br />

c. > 50 kms, SPFS peut régler jusqu’à hauteur de 9.5 f cfa/kg dont 4 f cfa sont supportés par le pro<strong>du</strong>cteur.<br />

Le volume des camions imposant un regroupement des volumes collectés par chaque planteur, tout transport non chargé<br />

à son optimum fait l’objet d’une pénalité supportée par les pro<strong>du</strong>cteurs qui n’ont pas respecté leurs engagements en<br />

volumes.<br />

21. Les activités transversales. Les pro<strong>du</strong>cteurs ont manifestés l’intérêt qu’ils portaient à la mis en place d’un schéma<br />

de réhabilitation de pistes et de ponts qui font obstacle au transport de leur régime <strong>du</strong>rant la saison des pluies. Les<br />

tronçons suivants ont été signalés comme prioritaires :<br />

a. Désenclavement de la zone reliant Bitoutouck à l’extrémité de la concession nécessitant un rechargement,<br />

un reprofilage et la réhabilitation de 3 ponts (villages de Bitoutouck – Ndjockloumbé – Makondo –<br />

Messondo)<br />

b. Piste de 16 kms allant de Manjak à Kelendongoun (villages de Messondo – Kelendongoun – Sodibanga)<br />

c. 2 ponts entre Mandjap et Digombi.<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 135


Annexes<br />

Annexe 11<br />

Site 4 : KIENKE<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 136


PACA – Palmier Mission avril mai 2009 137<br />

Annexes


Annexes<br />

Site de KIENKE<br />

22.<br />

Résumé - Données générales :<br />

a. La Région <strong>du</strong> Sud est située dans la zone de forêt dense équatoriale. Elle est limitée au Nord<br />

par la Région <strong>du</strong> Centre, à l’Ouest par l’océan Atlantique, au Nord-Ouest par la Région <strong>du</strong><br />

Littoral et au Sud par les Républiques <strong>du</strong> Congo, <strong>du</strong> Gabon et de la Guinée Equatoriale. Elle<br />

s'étend sur une superficie totale d’environ 47 190 km2.<br />

b. Né de l’éclatement de la grande Région <strong>du</strong> Centre-Sud avec pour capitale Yaoundé, le Sud est<br />

devenu depuis 1983 une province à part. Il compte actuellement quatre départements :<br />

i. la Mvila dont le chef lieu Ebolowa constitue en même temps la capitale de la région ; ce<br />

département compte cinq arrondissements : Mvagane, Mengong, Ngoulemakong,<br />

Biwong Bane et Ebolowa ville.<br />

ii. le Dja et Lobo dont le chef-lieu est Sangmelima, se composent de six arrondissements,<br />

à savoir Oveng, Djoum, Mintom II, Bengbis, Zoétélé, Meyonmessala.<br />

iii. l’Océan qui a pour chef -lieu Kribi. Il est constitué de cinq arrondissements : Mvengue,<br />

Lolodorf, Bipindi, Campo et Akom II. Le district de Nyété dépend de ce dernier arrondissement<br />

et la plantation de Kienké également<br />

iv. la vallée <strong>du</strong> Ntem qui a pour chef lieu Ambam, est né de la division de l’ancien département<br />

<strong>du</strong> Ntem. Il rassemble trois arrondissements : Ma’an, Abang Minko’o et Olamze.<br />

c. Cette région est, avec la Région Est, la moins peuplée des Provinces <strong>du</strong> Cameroun avec une<br />

densité moyenne d’environ 10 hab/km2, le tiers de la moyenne nationale. Malgré la présence<br />

des villes moyennes comme Sangmelima, Ebolowa (la capitale provinciale) et Kribi (le port<br />

maritime), sa population reste en majorité rurale. En effet, près des deux tiers de sa population<br />

résident en zone rurale.<br />

d. La Plantation de Kienké, créée en 1977 sur une concession de 21.000 ha, se situe dans le département de<br />

l’Océan au sein de cette Région <strong>du</strong> Sud<br />

e. L’Unité de Kienke, appartenant à la SOCAPALLM dispose d’une plantation in<strong>du</strong>strielle de 9.262 ha et<br />

d’une unité d’extraction de 40 Mt/h<br />

f. L’approvisionnement de l’unité d’extraction dépend pour 99.8% de la plantation in<strong>du</strong>strielle (127.5552<br />

tonnes de régimes traités en 2008 pour 298 tonnes en provenance des plantations villageoises)<br />

g. Comme les autres unités, l’Unité de Kienke achète les régimes aux pro<strong>du</strong>cteurs villageois au prix national<br />

(actuellement de 48 f cfa/kg) en position bord champ et prend en charge les frais de transport sur la base<br />

d’un barème.<br />

h. L’Unité de Kienke dispose d’un agent s’occupant des plantations villageoises..<br />

i. La problématique foncière pour l’extension : une extension limitée pour les PI à 1.000 ha au maximum<br />

mais un potentiel de croissance important pour les plantations villageoises pouvant facilement atteindre<br />

3.000 hectares<br />

23.<br />

Les plantations in<strong>du</strong>strielles :<br />

a. Les superficies plantées portent sur 9.262 hectares dont :<br />

i. 9.155 hectares en rapport et<br />

ii. 107 hectares plantés en 2008 non en rapport.<br />

b. L’âge des plantations peut s’estimer comme suit :<br />

i. 5.300 ha ont été plantés entre 1978 et 1982 et par conséquent âgés de 27/31 ans;<br />

ii. 4.000 ha plantés entre 1994 et 2008 (1 –15 ans)<br />

c. La Pro<strong>du</strong>ction actuelle de régimes de palme sortant de ces plantations in<strong>du</strong>strielles a été de 127.255 Mt en<br />

2008 contre 108.491 Mt en 2007.<br />

d. Conformément aux perspectives de développement <strong>du</strong> Groupe SOCAPALM, les actions suivantes sont<br />

programmées :<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 138


Annexes<br />

i. Extension des superficies de 1.000 ha par tranche de 500 ha par an sur la période 2010-2011<br />

portant la superficie totale en plantations in<strong>du</strong>strielles à 10.262 ha<br />

ii. Replantation de la palmeraie âgée (5.300 ha) sur la période 2011-2018à raison de 750 ha par<br />

année.<br />

e. A l’issue <strong>du</strong> programme d’extension et de replantation, la pro<strong>du</strong>ction des plantations in<strong>du</strong>strielles pourrait<br />

atteindre :<br />

i. Dès 2022 : 132.000 Mt (cf tableau joint)<br />

ii. A partir de 2024 : dépasser les 150.000 Mt<br />

24. Les plantations villageoises :<br />

a. La superficie plantée recensée des pro<strong>du</strong>cteurs villageois livrant actuellement à l’usine de Kienke est de<br />

360 ha (dont 190 sur la zone de Fifinda à plus de 35 kms de l’usine, 85 ha sur la zone d’Akom II à moins<br />

de 35 kms et 85 ha sur la zone <strong>du</strong> Centre à moins de 5 kms). Les superficies concernées par les livraisons<br />

de 2008 ayant porté sur 356 ha.<br />

b. La pro<strong>du</strong>ction livrée en 2008 a été très basse de 298 Mt de régimes sans application d’engrais contre<br />

une pro<strong>du</strong>ction encore plus basse de 104 Mt en 2007.<br />

c. Les pro<strong>du</strong>cteurs actuellement recensés sont très impliqués dans la culture <strong>du</strong> palmier, et les possibilités<br />

d’extension sont importantes avec un potentiel de plus de 3.000 ha autour d’Akom II.<br />

d. Le facteur limitant est la disponibilité de la main d’œuvre. Il convient d’avoir à l’esprit que l’Unité<br />

In<strong>du</strong>strielle est obligée de faire venir de la main d’œuvre d’autres Régions.<br />

e. Il existe de nombreuses unités artisanales tout autour de la plantation in<strong>du</strong>strielle et il est constaté de<br />

nombreux vols de régimes (estimés à plus de 10.000 Mt par les responsables).<br />

25.<br />

L’usine d’extraction d’HPB (première transformation) :<br />

a. L’Unité en place dispose d’une capacité de 40 Mt/heure in<strong>du</strong>isant un mois de pointe de 24.500 Mt de<br />

régimes tout juste suffisant pour traiter les 127.255 Mt actuelles des seules pro<strong>du</strong>ctions in<strong>du</strong>strielles,<br />

b. L’Unité de Kienke envisage d’accroitre sa capacité de trituration de 1 Mt/heure à 41 Mt/heure ou<br />

l’équivalent d’un mois de pointe de 25.500 Mt qui restera insuffisant pour traiter les pro<strong>du</strong>ctions<br />

in<strong>du</strong>strielles à partir de 2021 et à fortiori les pro<strong>du</strong>ctions villageoises qui pourraient s’y adjoindre.<br />

c. Le tableau d’évaluation des pro<strong>du</strong>ctions en fonction <strong>du</strong> programme d’extension in<strong>du</strong>strielle (1.000 ha),<br />

replantation in<strong>du</strong>strielle (5.300 ha) et extension villageoise (3.000 ha) montre clairement :<br />

i. Qu’à partir de 2019, l’unité in<strong>du</strong>strielle est saturée à 41 Mt/h (ne pourra prendre que les<br />

pro<strong>du</strong>ctions in<strong>du</strong>strielles <strong>du</strong>rant les mois de mars-avril-mai.<br />

ii. Qu’à partir de 2021, elle ne pourra même plus prendre l’intégralité des pro<strong>du</strong>ctions in<strong>du</strong>strielles ;<br />

d. Les rendements en HPB obtenus sont de 22,08 % d’HPB en 2007 et 23,34 % en 2008. L’objectif pour<br />

209 est même porté à 24% dépassant tous les records.<br />

e. Les rendements en noix de palmistes sont respectivement pour 2007 et 2008 de 4.97% et de 4,71%.<br />

26.<br />

Structuration des pro<strong>du</strong>cteurs<br />

a. Les 27 pro<strong>du</strong>cteurs livrant actuellement leurs pro<strong>du</strong>ctions à l’usine ne sont pas organisés mais se<br />

regroupent pour les livraisons et pourront facilement se constituer en groupe.<br />

b. Le responsable s plantations villageoises au sein de l’unité connait l’intégralité des planteurs, leurs<br />

capacités et leur possibilité d’extension de leurs surfaces.<br />

c. Il y a une volonté de l’unité d’aider à la mise en œuvre d’un programme villageois, mais ce volet n’avait<br />

pas été envisagé lors de l’élaboration <strong>du</strong> business plan, montrant la con<strong>du</strong>ite actuelle des unités<br />

in<strong>du</strong>strielles qui considèrent que les pro<strong>du</strong>ctions villageoises viennent compléter l’approvisionnement de<br />

l’usine lorsque celle ci en a besoin.<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 139


Annexes<br />

d. Comme pour la SPFS, l’organisation des planteurs autour des 3 zones de collecte de Fifinda, Akom II et<br />

Centre apparait tout à fait possible et facile : un élément déclencheur serait la mise en œuvre d’une phase<br />

de sensibilisation immédiate.<br />

27. Le transport des régimes villageois. L’Unité (Cellule) villageoise de Kienke coordonne la collecte et le transport<br />

des régimes villageois. Le rayon de collecte agréé est de 50 kms et la rémunération <strong>du</strong> transporteur s’effectue par<br />

paiement direct au transporteur sur les bases suivantes :<br />

a. > 0 mais < 15 kms 2.500 f cfa/Mtde régimes<br />

b. > 15 mais < 25 kms 5.000 f cfa/Mt de régimes<br />

c. > 25 kms < 50 kms 6.000 f cfa/Mt de régimes.<br />

28. Les activités transversales. Les pro<strong>du</strong>cteurs ont manifestés l’intérêt qu’ils portaient à la mis en place d’un schéma<br />

de réhabilitation de pistes et de ponts qui font obstacle au transport de leur régime <strong>du</strong>rant la saison des pluies, mais aucun<br />

tronçon spécifique n’a été mentionné. Il est vrai que le nombre de pro<strong>du</strong>cteurs actuellement opérationnels - livrant leurs<br />

récoltes (27) est faible -<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 140


Annexes<br />

Annexe 12<br />

Site 5 : ESEKA<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 141


PACA – Palmier Mission avril mai 2009 142<br />

Annexes


Annexes<br />

Site « SOCAPALM ESEKA »<br />

La SOCAPALM ESEKA : La Société Camerounaise de palmeraie (SOCA PALM) usine d’ Eseka avec 100% d’apports<br />

villageois.<br />

29.<br />

Résumé - Données générales :<br />

a. La Région est répartie en quatre départements (Haute Sanaga, Lekie, Mbam et Inoubou, Mbam et Kim,<br />

Mefou Afamba, Mefou Akono, Mfoundi, Nyong et Kelle, Nyong et Mfoumou), divisés eux-mêmes en<br />

…. Arrondissements.<br />

b. La SOCAPALM ESEKA , créée en 1970 sur une concession de 3.000 ha, se situe à Eseka , chef lieu<br />

de <strong>du</strong> département de Nyong et Kelle, Région <strong>du</strong> Centre.<br />

c. La SOCAPALM ESEKA disposait d’une plantation in<strong>du</strong>strielle de 2600 ha qui a été l’objet d’une<br />

villagisation c a d vente à 900 planteurs villageois sur la base d’un contrat de partenariat.<br />

d. La SOCAPALM ESEKA dépend donc aujourd’hui de 100% des pro<strong>du</strong>ctions villageoises pour<br />

l’approvisionnement de son usine d’extraction.<br />

e. La SOCAPALM ESEKA achète les régimes aux pro<strong>du</strong>cteurs villageois au prix national (actuellement de<br />

48 f cfa/kg) en position bord champ et prend en charge les frais de transport sur la base d’un barème.<br />

f. La problématique foncière pour l’extension : A l intérieur de la concession de SOCAPALM l’extension<br />

est interdit pour les vingt prochaines années Par contre en extérieur, les possibilité d’extension sont de<br />

3000 ha.<br />

30.<br />

Les plantations in<strong>du</strong>strielles :<br />

a. Les 2600 ha de la plantation in<strong>du</strong>strielle ont fait l’objet de villagisation. C a d vente aux conditions<br />

suivantes :<br />

i. 5% de participation initiale <strong>du</strong> planteur<br />

ii. Prix moyen d un ha de plantation comprenant les arbres de 32 ans en moyen a 500000FCFA<br />

iii. Obligation de replanter dans les 8 premières années<br />

iv. Obligation de livraison de la totalité de la pro<strong>du</strong>ction a l usine d’ Eseka<br />

v. Les services techniques payant fournis par la SOCAPALM.<br />

31.<br />

Les plantations villageoises :<br />

a. La superficie plantée recensée des pro<strong>du</strong>cteurs villageois est de 3000 ha. 2200 planteurs ont et enregistres<br />

et seulement 500 livrent à l usine de SOCAPALM Eseka..<br />

b. La pro<strong>du</strong>ction livrée en 2008 était de ……. Mt de régimes sans application d’engrais contre …….. Mt<br />

en 2007<br />

c. Il existe une grande disponibilité de terres coutumières et un engouement des planteurs pour l’extension<br />

de leur exploitation de palmier qui représente la principale activité économique pour la grande majorité<br />

des habitants <strong>du</strong> village.<br />

d. Il n’existe pas de titres fonciers dans la zone où est installée la SOCAPALM Eseka et les pro<strong>du</strong>cteurs<br />

en place ne trouvent pas l’intérêt d’en acquérir pour leur exploitation. Ils assurent pouvoir obtenir une<br />

attestation de la propriété de leur terrain avec le chef de village, qui vaut presque concession provisoire.<br />

e. Le potentiel de surfaces villageoises enregistrées chez SPFS avec application d’engrais permettrait sans<br />

extension de superficies, d’atteindre 78.400 Mt. Cette pro<strong>du</strong>ction proviendrait de la villagisation et la<br />

pro<strong>du</strong>ction villageoise toute autour.<br />

32.<br />

L’usine d’extraction d’HPB (première transformation) :<br />

a. L’Unité en place dispose d’une capacité de 12Mt/heure pouvant traiter au mois de pointe de 8064Mt de<br />

régimes largement insuffisante pour traiter la pro<strong>du</strong>ction dès 2012 et pour tenir compte de la<br />

villagisation et des plantations villageoises,<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 143


Annexes<br />

b. SOCAPALM Eseka peut rapidement augmenter sa capacité a 20t/hr avec acquisition de deux<br />

stérilisateur supplémentaire..<br />

c. Les rendements en HPB obtenus sont de 19% en 2007 et ….% en 2008.<br />

d. Les rendements en noix de palmistes sont respectivement pour 2007 et 2008 de 3.5% et de …..%.<br />

33.<br />

La Raffinerie<br />

La SOCAPALM Eseka ne dispose pas d’une raffinerie.<br />

34.<br />

Structuration des pro<strong>du</strong>cteurs<br />

a. Il existe trois organisations de pro<strong>du</strong>cteurs actuellement structurée et légalisée capable de répondre aux<br />

contraintes <strong>du</strong> PACA : Deux coopératives issues de la villagisation et une fédération des GICs en<br />

dehors de la zone de villagisation. Cette dernière est affiliée à L’UNEXPALM.<br />

b. La SOCAPALM Eseka serait tout à fait d’accord pour participer à la mise en œuvre d’un programme<br />

villageois de développement de la palmeraie villageoise autour de son unité in<strong>du</strong>strielle qui s’appuierait<br />

sur un accord de partenariat pour autant :<br />

i. Que cette participation n’engendre pas de coûts supplémentaires non couverts par des ressources<br />

bien déterminées,<br />

ii. Qu’elle soit impliquée dans l’appréciation technique des dossiers de sous projets,<br />

iii. Que l’accord de partenariat puisse être discuté avec les pro<strong>du</strong>cteurs,<br />

iv. Qu’une grande partie de la pro<strong>du</strong>ction issue des plantations villageoises puisse être garantie pour<br />

l’approvisionnement de l’usine, y compris <strong>du</strong>rant la période creuse où les prix de l’huile peuvent<br />

atteindre des montants élevés (700 f cfa/litre)<br />

c. Les trois OPs identifiées peuvent servir de point de départ pour la structuration des pro<strong>du</strong>cteurs autour de<br />

l usine.<br />

35. Le transport des régimes villageois. La direction de la SOCAPALM Eseka coordonne l activité de collecte et le<br />

transport des régimes villageois. la rémunération <strong>du</strong> transporteur s’effectue par paiement direct au transporteur sur la base<br />

d’une barème de trois zones:<br />

a. 0 – 15 Km 2 500 F/tonnes de régimes<br />

b. > 15 mais < 30 Km 3 500 F/tonnes de régimes<br />

c, > 30 Km 6 000 F/tonnes de régimes<br />

36. Les activités transversales. Les pro<strong>du</strong>cteurs ont manifestés l’intérêt qu’ils portaient à la mis en place d’un schéma<br />

de réhabilitation de pistes et de ponts qui font obstacle au transport de leur régime <strong>du</strong>rant la saison des pluies. Les<br />

tronçons prioritaires n’ont pas été signalés.<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 144


Annexes<br />

Annexe 13<br />

Site 6 : SDAIC<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 145


PACA – Palmier Mission avril mai 2009 146<br />

Annexes


Annexes<br />

Site « SDAIC »<br />

SDAIC : un Schéma d’approvisionnement<br />

d’une unité agro-in<strong>du</strong>strielle avec 0% d’apports villageois.<br />

37. Résumé - Données générales :<br />

a. Avec une superficie de 19 910 Km² et une population estimée à 191 300 habitants soit 9,6 hab/Km², le<br />

département <strong>du</strong> DJA et LOBO ne connaît pas une forte pression foncière. Il existe suffisamment de terre<br />

pour la pratique de l’agriculture. Les conflits fonciers existants proviennent essentiellement de considérations<br />

personnelles et sociologiques mais non <strong>du</strong> manque de terre<br />

b. SDAIC, créée en 1996 sur une concession de 800 ha, se situe dans le village de TEKMO dans<br />

l’arrondissement Mome Salo <strong>du</strong> Département DJA et LOBO au sein de cette Région <strong>du</strong> SUD.<br />

c. La société SDAIC appartient à un promoteur qui possède un groupe intervenant dans la fabrication et la<br />

construction d’appareils électroménagers et la distribution de Gaz<br />

d. La SDAIC dispose d’une plantation in<strong>du</strong>strielle de 529 ha en pro<strong>du</strong>ction,<br />

e. Le Groupe une unité d’extraction d’une capacité théorique de traitement de 9 tonnes / h de régimes mais la<br />

capacité est sous utilisée <strong>du</strong> fait d’un capacité de stérilisation limitée qui doit être remise à niveau <strong>du</strong>rant le<br />

mois de mai 2009<br />

f. Les PI de SDAIC sont au nombre de 5, l’ensemble représente un ensemble de 529 Ha plantés. Elles sont<br />

suivies par un cabinet spécialisé en agro pédologie<br />

.<br />

g. La SDAIC ne s’approvisionne pas auprès des plantations villageoises mais souhaite y recourir une fois ses<br />

problèmes in<strong>du</strong>striels maîtrisés et surtout après l’installation d’un pont bascule<br />

h. La problématique foncière pour l’extension : ces capacités d’extension sont limités car le promoteur bien que<br />

marié avec une femme <strong>du</strong> pays aura des difficultés à obtenir plus que sa concession initiale dont le titre<br />

foncier définitif n’est pas encore établi<br />

i. Par contre les possibilités d’extension <strong>du</strong> secteur villageois sont importantes mais le développement de ses<br />

potentialités impose une mise à niveau préalable de l’outil de transformation pour permettre une première<br />

extraction dans des conditions économiques correctes<br />

38. Les plantations in<strong>du</strong>strielles :<br />

a. Les superficies plantées de SDAIC portent actuellement sur 529 hectares avec un programme d’extension<br />

de 550 ha sur 2009 et 2010<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 147


Annexes<br />

b. En l’absence de pont bascule, il n’y a de pesage des régimes à l’entrée puisqu’il n ‘y a pas de pont bascule.<br />

En 2008 , il y a eu 631 tonnes d’huile pour une pro<strong>du</strong>ction pour 6 531 tonnes de noix<br />

c. Les plantations appartenant à l’in<strong>du</strong>striel sont réparties sur 5 sites :<br />

i. Plantation de MEKOM surface plantée 41 ha plantation entre 2003 et 2006<br />

ii. Plantation de BENITO surface plantée 80 ha plantation en 1996<br />

iii. Plantation de OUBANGUI surface plantée 78 ha plantation en 1998<br />

iv. Plantation de YEMBONG surface plantée 115 ha plantation entre 1996 et 2004<br />

v. Plantation de FIBOT surface plantée 215 ha plantation entre 2003 et 2004<br />

d. C’est un ensemble de plantations relativement jeunes dont la pro<strong>du</strong>ction est en progression constante, une<br />

augmentation d’environ 50% est atten<strong>du</strong>e en 2009 puisqu’une pro<strong>du</strong>ction de 9 601 tonnes de noix est<br />

envisagée ; En effet la pro<strong>du</strong>ctivité en régimes s’échelonne de 5,4 tonnes/HA pour la plantation la plus<br />

récente FIBOT à 22 tonnes /ha pour BENITO. L’arrivée à maturité des plantations récentes doit entraîner à<br />

bref échéance un doublement de la pro<strong>du</strong>ction<br />

e. La plantation est suivie par un agro pédologue qui organise les calendriers de traitement phyto et d’épandage<br />

d’engrais<br />

39. Les plantations villageoises<br />

a. SDAIC ne fait pas appel au palmier villageois mais souhaite le faire après la fiabilisation de l’outil<br />

in<strong>du</strong>striel et l’installation <strong>du</strong> pont bascule<br />

b. la pro<strong>du</strong>ction <strong>du</strong> département <strong>du</strong> DJA et LOBO a une superficie de plantation de palmier de 3 248 Ha<br />

dont la moitié est déjà en pro<strong>du</strong>ction. La pro<strong>du</strong>ction d’huile de palme est estimée à 8606 tonnes<br />

c. La croissance <strong>du</strong> palmier villageois est continue dans le département. Mais difficile à appréhender par les<br />

services <strong>du</strong> Ministère de l’Agriculture<br />

d. Les planteurs de Palmier de plus de 10Ha (« grands palmiculteurs » ont été recensés par les services de<br />

l’agriculture et sont au nombre de 55 (SDAIC compris) ; Ils représentent une superficie de 2 272 ha sur<br />

les 3 248 ha recensés pour tou le département soit environ 70% de tout le potentiel palmier <strong>du</strong><br />

département. Une sous estimation des surfaces et de la pro<strong>du</strong>ction des petits planteurs est largement<br />

probable<br />

e. Une population largement sous estimée de petits planteurs (1à 5 hA) a recours à des moulins artisanaux<br />

détenus par des planteurs rassemblés en petits groupes<br />

f. Lors de la rencontre avec un de ces groupes, il est apparu que ces petits planteurs avaient un potentiel<br />

important d’extension et pouvait facilement doubler leur surface<br />

40. L’usine d’extraction d’HPB (première transformation) :<br />

a. Caractéristiques de l’unité de transformation Le Groupe une unité d’extraction d’une capacité théorique de<br />

traitement de 9 tonnes / h de régimes mais la capacité est sous utilisée <strong>du</strong> fait d’un capacité de stérilisation<br />

limitée qui doit être remise à niveau <strong>du</strong>rant le mois de mai 2009<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 148


Annexes<br />

b. Concurrence : deux s unités de transformation de dimension semblable sont installées dans la zone de<br />

TEKMO dans un rayon de 3 km<br />

c. Malgré ce fait, une large part de la pro<strong>du</strong>ction de la zone est traitée de manière artisanale puisqu’une<br />

vingtaine de micro huileries sont installées dans le département.<br />

41.<br />

La seconde transformation<br />

a. La société a un projet d’intégrer d’intégration complète de la filière pour accompagner le développement<br />

prévu de sa pro<strong>du</strong>ction de régimes<br />

b. La société a en projet avant août 2008 l’installation d’une palmisterie complète et d’une savonnerie<br />

42.<br />

Structuration des pro<strong>du</strong>cteurs<br />

a. Une association des planteurs de palmiers de Palmier à Huile de Tekmo a été mise en place depuis le 17<br />

février 2009 . L’APPHT est en cours de réalisation.<br />

b. Elle comprend 74 planteurs pour environ 2000 ha plantés,<br />

c. Lors de la rencontre avec un autre groupe de petits pro<strong>du</strong>cteurs à Tekmo, il est apparu que le motif principal<br />

de regroupement avait été la distribution de moulin artisanal lors de programmes d’appui précédent. La<br />

première demande concernait le remplacement de ces moulins dont la maintenance n’avait pas été assurée<br />

d. Après discussion et présentation des outils <strong>du</strong> PACA, une doublement des surfaces par des extensions<br />

paraissait envisageable aux planteurs. Il confirmait la relative absence de contrainte foncière pour les<br />

planteurs villageois ….. autochtones<br />

43. Le transport des régimes villageois.<br />

44.<br />

SDAIC ne prenant pas de régimes villageois, le problème ne se posait pas aux planteurs<br />

Les activités transversales.<br />

Les planteurs n’avaient pas de problèmes liés à l’enclavement<br />

Les problèmes d’enclavement ont été évoqués à un niveau général par la Direction Départementale de<br />

l’Agriculture mais pas spécialement pour le secteur palmier<br />

Aucune urgence n’a été identifiée<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 149


Annexes<br />

Annexe 14<br />

Historique des données PI/PV<br />

sur les blocs<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 150


Annexes<br />

Evolution des pro<strong>du</strong>ctions villageoises <strong>du</strong> circuit formel<br />

Dibombari Eseka Edea/SPFS Mbongo/ Mbambou IRAD/Mbongo KIENKE<br />

PV PI % PV PI % PV PI % PV PI % PV PI %<br />

1982 521 111 0<br />

1983 549 277 127<br />

1984 1 030 558 339<br />

1985 2 125 1 152 978<br />

1986 3 452 1 966 1 964<br />

1987 5 207 3 121 2 951<br />

1988 6 906 4 629 3 598<br />

1989 7 576 4 064 3 749<br />

1990 8 788 5 221 5 214<br />

1991 10 054 5 248 4 569<br />

1992 9 058 5 181 5 347<br />

1993 9 357 4 912 5 565<br />

1994 13 141 5 379 4 823<br />

1995 13 048 3 417 3 783<br />

1996 21 910 6 103 3 297<br />

1997 18 648 6 202 7 292<br />

1998 26 303 6 002 20 634 22,50% 7 633<br />

1999 26 452 5 036 24 828 16,90% 6 527 1<br />

2000 33 165 5 098 25 174 16,80% 7 652 1 823<br />

2001 32 131 5 822 20 103 22,50% 680 5 880 2740<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 151


Annexes<br />

Annexe 15<br />

La place des plantations villageoises dans le<br />

développement de la palmeraie <strong>cameroun</strong>aise<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 152


Annexes<br />

LA PLACE DES PLANTATIONS VILLAGEOISES<br />

DANS LE DE DEVELOPPEMENT DE LA PALMERAIE CAMEROUNAISE<br />

UNE PHOTOGRAPHIE DE LA SIIATUATION ACTUELLE E LA ZONE PACA<br />

1. Il est très difficile de connaitre avec exactitude l’importance que représentent les plantations villageoises dans<br />

l’ensemble de la palmeraie <strong>cameroun</strong>aise. Dune part parce que seules les superficies des pro<strong>du</strong>cteurs livrant aux<br />

groupes agro-in<strong>du</strong>striels sont recensés et d’autre part par ce que le développement anarchique et important de<br />

plantations dans des zones excentrées et enclavées livrant à des unités artisanales est incontrôlable.<br />

2. Au cours de la mission réalisée dans le cadre <strong>du</strong> PACA, l’inventaire des volumes villageois livrés aux unités agroin<strong>du</strong>strielles<br />

a pu être effectué qui a montré que la pro<strong>du</strong>ction villageoise, contrairement ce qui était écrit, ne<br />

représentait avant cession des 2.600 ha d’Eséka aux villageois, que 13.1% l’approvisionnement des unités<br />

in<strong>du</strong>strielles de la zone PACA, comprenant les sites de Dibombari, Eséka, Edéa/SPFS, Mbongo/mbambou,<br />

Irad/Mbongo, Kienke et Dizangue/Safacam. On trouvera en annexe 1 le détail de ces approvisionnements par<br />

Unité.<br />

3. Il est important de noter qu’après la mise en œuvre <strong>du</strong> programme de villagisation d’Eseka entrepris par<br />

SOCAPALM, l’intégralité des pro<strong>du</strong>ctions de Eséka appartiendraient aux villageois et la part des livraisons<br />

villageoises dans le total des livraisons globales des plantations in<strong>du</strong>strielles et des plantations villageoises<br />

représenterait alors 18.4% de la pro<strong>du</strong>ction totale.<br />

Evolution des pro<strong>du</strong>ctions villageoises (<strong>du</strong> circuit formel) de la zone PACA<br />

Mbongo/<br />

Mbambou<br />

AnnéesDibombari Eseka Edea/SPFS Edéa Sud<br />

Kienke Dizangue TOTAL<br />

PV PV PV PV PV PV PV PV %<br />

2007 26 183 4 319 13 262 0 9 156 96 2 369 55 385 12,5%<br />

2008 28 121 26 482 15 038 6 050 13 804 298 2 991 92 784 18,4%<br />

4. Les superficies actuellement recensées par les agro-in<strong>du</strong>striels représentent 24.167 hectares sur lesquels 11.044<br />

hectares livrent partie de leur pro<strong>du</strong>ction pour un rendement moyen hectare de 8.4 tonnes sans application d’engrais<br />

pour un volume de régimes livrés de 92.784 Mt.<br />

UN PROGRAMME DE RATTRAPAGE « ENGRAIS » ET DES EXTENSIONS DES SUPERFICIES<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 153


Annexes<br />

5. La mise en œuvre, auprès des pro<strong>du</strong>cteurs disposant des superficies recensées, d’actions de promotion de<br />

partenariats économiques permettrait, avec un rendement moyen déjà obtenu d’environ 9 tonnes par ha de porter le<br />

volume pro<strong>du</strong>it à 221.128 tonnes de régimes ou l’équivalent de 46.500 tonnes d’huile de palme brute (HPB).<br />

6. Les possibilités immédiates d’extension de ces plantations villageoises dans la zone PACA portent sur 4.000<br />

hectares permettant, avec un rendement de 14 tonnes par ha, d’accroitre la pro<strong>du</strong>ction de régimes de 56.000 tonnes ou<br />

11.760 tonnes d’équivalent huile brute (HPB).<br />

7. Il apparaitrait hautement intéressant sur le plan compétitivité, d’offrir la possibilité aux planteurs désireux<br />

d’étendre leurs superficies de mettre en œuvre une action de « boostage engrais » sur les superficies dont ils disposent<br />

déjà et pour autant qu’elles entrent dans le dispositif de partenariat avec les agro-in<strong>du</strong>stries en portant ainsi le<br />

rendement moyen sur les 24.167 hectares recensés à 14 tonnes par ha.<br />

8. Cette double intervention, tout à fait envisageable dans le cadre <strong>du</strong> PACA, permettrait sur cette zone de porter la<br />

part de l’approvisionnement villageois à 394.338 tonnes de régimes, soit 48.2% de l’approvisionnement global des<br />

unités in<strong>du</strong>strielles concernées, qui représenterait le ratio objectif à atteindre au plan national.<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 154


PACA – Palmier Mission avril mai 2009 155<br />

Annexes


Nkapa Eséka Eséka<br />

Villagis<br />

at<br />

Edéa/<br />

SPFS<br />

Edéa<br />

Sud<br />

Mbongo<br />

/<br />

Mbamb<br />

ou<br />

Kienke Dizangue TOTAL<br />

Recensées (ha) 10 995 3 205 2 601 1 591 1 458 3 211 356 750 24 167<br />

Fidéles (ha) 2 570 1 560 2 601 1 356 450 2 216 35 256 11 044<br />

livraisons actuelles (Mt) 28 121 5 024 21 457 15 038 6 050 13 804 298 2 991 92 783<br />

Rendt actuel (Mt/ha) 10,9 3,2 8,2 11,1 13,4 6,2 8,5 11,7 8,4<br />

Potentiel (Mt) 120 308 10 322 21 457 17 644 19 602 20 002 3 031 8 763 221 128<br />

Potentiel extension (ha) 1 000 250 0 750 500 500 500 500 4 000<br />

Rendt possible (Mt/ha) 14 14 14 14 14 14 14 14<br />

Potentiel global (Mt) 167 930 48 370 36 414 32 774 27 412 51 954 11 984 17 500 394 338<br />

Variation (Mt) 139 809 43 346 14 957 17 736 21 362 38 150 11 686 14 509 301 555<br />

Rendt Huile 21% 21% 21% 21% 21% 21% 21% 21%<br />

Variation HPB PV (Mt) 29 360 9 103 3 141 3 725 4 486 8 012 2 454 3 047 63 327<br />

Pro<strong>du</strong>ction HPB actuelle 11 023 11 966 24 200 29 701 11 854 88 744<br />

Pro<strong>du</strong>ction HPB actuelle 16 742 1 055 4 506 15 254 1 271 27 099 29 766 12 374 108 067<br />

Part actuelle PV/(PI+PV 34,2% 100,0% 100,0% 21,6% 100,0% 10,7% 0,2% 4,2% 18,0%<br />

Part atten<strong>du</strong>e PV/(PI+P 76,1% 100,0% 100,0% 36,9% 100,0% 31,1% 7,8% 23,1% 48,2%<br />

* extrapolation des 3 mois Janv. Fév. Mars<br />

Superficies PV recensées par les opérateurs in<strong>du</strong>striels<br />

C2G Conseil – PACA Volet palmier ; rapport final - 1 -


Annexes<br />

DES ACTIONS PORTEUSES D’AMELIORATION DE COMPETITIVITE<br />

9. Des extensions mesurées. La mise en œuvre un programme d’extension de 1.000 hectares<br />

sur les 4.000 hectares identifiés permettrait :<br />

b. d’accroitre la pro<strong>du</strong>ction de régimes livrés aux usines de 14.000 tonnes<br />

c. d’accroitre la pro<strong>du</strong>ction annuelle d’huile brute de 3.000 tonnes<br />

d. d’accroitre le revenu de 200 pro<strong>du</strong>cteurs de 3.5 millions f cfa<br />

10. Le rattrapage des doses engrais. Ce programme visera, en complément/couplage avec les<br />

actions d’extension, à remettre à niveau les superficies actuellement plantées avec <strong>du</strong> matériel<br />

végétal sélectionné et ne pouvant dépasser les 7/8 tonnes de rendement/hectare <strong>du</strong> fait de carences<br />

en éléments nutritifs de base depuis la plantation. Cette action ponctuelle doit être considérée<br />

comme un investissement sur une période 2 années à raison de 250 Kg d’apport minéral par an et<br />

par hectare sur deux années.<br />

11. Considérant la taille moyenne des exploitations villageoises (7 hectares), la taille optimale<br />

d’une OP de 15 membres et la dose prescrite de 300 kg /ha de fumure minérale, chaque sous-projet<br />

pourrait atteindre 40 millions de f cfa ou 80.000 $ dont 5% de main d’œuvre d’épandage (2<br />

millions f cfa), 20% d’apport en espèces (transport <strong>du</strong> site in<strong>du</strong>striel à la plantation = 8 millions f<br />

cfa) et 75% financé par le PACA. L’impact d’une telle opération est :<br />

e. significatif pour l’approvisionnement <strong>du</strong> marché local avec 170.000 tonnes de régimes<br />

supplémentaires soit l’équivalent de 35.000 tonnes supplémentaires d’huile brute<br />

ven<strong>du</strong>es par les agro-in<strong>du</strong>stries (15.7 milliards de f cfa)<br />

f. rentable pour le pro<strong>du</strong>cteur avec un accroissement <strong>du</strong> revenu annuel de l’OP de 35<br />

millions de f cfa<br />

g. économiquement rentable pour l’Etat avec une économie de devises (substitution aux<br />

importations) de 15.7 milliards de f cfa<br />

h. financièrement intéressante pour l’Etat avec un accroissement de la TVA perçue des<br />

in<strong>du</strong>striels de 3 milliards de f fa/an<br />

DES ACTIONS QUI DOIVENT S’INCRIRE DANS UN PLAN NATIONAL DE DEVELOPPEMENT DE LA<br />

PALMERAIE CAMEROUNAISE<br />

12. Un niveau de pro<strong>du</strong>ction villageoise stratégique pour l’in<strong>du</strong>striel. L’objectif à atteindre<br />

étant de promouvoir un développement ordonné des plantations villageoises pour atteindre le seuil<br />

des 50% d’approvisionnement des unités in<strong>du</strong>strielles qui obligera ce dernier à tenir compte de la<br />

pro<strong>du</strong>ction villageoise dans sa stratégie d’extension.<br />

13. La zone PACA : une opportunité à saisir. Les plantations villageoises identifiées sur la<br />

zone d’intervention <strong>du</strong> PACA peuvent servir d’exemple pour montrer que cet objectif peut être<br />

atteint de manière rapide et peu couteuse compte tenu <strong>du</strong> contexte particulier qu’offrent les<br />

suprficies villageoises de cette zone ave :<br />

i. L’opération de villagisation d’Eséka (2.601 hectares)<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 2


Annexes<br />

j. La restructuration de l’organisation d’Edéa Sud (1.500 hectares)<br />

k. Un programme de rattrapage des « doses engrais » sue les 21.000 hectares de PV<br />

entourant les usines de la zone PACA<br />

l. Un programme mesuré d’extension en liaison avec la capacité des usines (1000 ha)<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 3


Annexes<br />

Annexe 16<br />

Le Risque Sanitaire :<br />

le GANODERMA<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 4


Annexes<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 5


Annexes<br />

Le Ganoderma est un champignon <strong>du</strong> sol de la classe des basidiomycètes. C’est un pourridié<br />

provoquant des pourritures basales <strong>du</strong> stipe, formant des cavités accompagnées ou non de<br />

fructifications, les carpophores (ou sporophores). L’espèce Ganoderma boninense provoque<br />

d’importants dégâts en Asie <strong>du</strong> sud-est (Malaisie et Indonésie), mais les Ganoderma spp. sont<br />

également présents en Afrique, notamment en République démocratique <strong>du</strong> Congo et également au<br />

Cameroun où quelques cas ont été décelés.<br />

Le Ganoderma peut être saprophyte, mais on le considère généralement en Afrique comme un parasite<br />

de faiblesse, s’attaquant à de très vieux palmiers ou à des palmiers déjà affaiblis par une fusariose<br />

chronique, dont les symptômes sont visibles, ou par une fusariose latente, sans symptômes apparents.<br />

On peut penser que les cultures vieillissantes seront de plus en plus exposées à l’attaque <strong>du</strong><br />

Ganoderma, permettant le développement et l’installation significative <strong>du</strong> champignon qui menacera<br />

de plus en plus les replantations. Il est également reconnu qu’une palmeraie affaiblie par des attaques<br />

de fusariose sera plus sensible au Ganoderma.<br />

Il est nécessaire de démarrer rapidement un relevé général de l’incidence <strong>du</strong> Ganoderma, si possible<br />

deux fois par an, basé sur une échelle aussi simple que possible.<br />

1 Crevasse à la base <strong>du</strong> stipe sans carpophore (phénomène fréquent qui a longtemps<br />

occulté la présence de Ganoderma)<br />

2 Carpophores sans crevasse<br />

3 Carpophores + crevasse<br />

4 Chute de l'arbre<br />

5 Fissures longitudinales <strong>du</strong> stipe (assez fréquent et plutôt signe de fusariose)<br />

x<br />

F<br />

Absent<br />

Fusariose caractéristique<br />

L’éradication des cas de Ganoderma s’accompagne d’une extirpation de la souche et des<br />

racines ainsi que de la constitution d’une fosse dont les dimensions sont de l’ordre de 1m x<br />

1m x 1m (plus elle sera importante et plus elle sera efficace). Cette fosse ré<strong>du</strong>it la<br />

progression <strong>du</strong> Ganoderma d’un arbre malade vers ses voisins.<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 6


Annexes<br />

Il faut se baser dès que possible sur le calendrier des replantations partielles ou totales des<br />

parcelles et faire un relevé sanitaire de celles-ci. Une éradication drastique des arbres<br />

malades <strong>du</strong>rant les quelques années qui précèdent la replantation ne peut qu’avoir un effet<br />

bénéfique. Il est donc utile sinon indispensable d’avoir une vision à moyen terme des sites<br />

qui doivent être replantés.<br />

C’est pour cette raison que la mission attire l’attention sur la nécessité de procéder avant<br />

toute action de replantation en milieu villageois :<br />

1. A un relevé sanitaire des parcelles<br />

2. A l’éradication des arbres vieux malades « attaqués par le Ganoderma »<br />

3. A l’extirpation de leurs souches et racines<br />

4. A la constitution de la fosse de protection<br />

Au moment <strong>du</strong> piquetage de la nouvelle plantation, on prendra absolument des plants<br />

sélectionnés résistants à la fusariose (limitant ainsi d’éventuelles attaques de<br />

« Ganoderma » et on s’efforcera de conserver scrupuleusement une distance aussi élevée<br />

que possible des nouveaux palmiers par rapport aux anciens, mais sur la même ligne. Il<br />

faudra bien privilégier une replantation sur les anciennes lignes avec décalage d'un demi<br />

espace et en conservant la densité initiale.<br />

Annexe 17<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 7


Annexes<br />

Les Points Carbone<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 8


Annexes<br />

CREDITS CARBONE<br />

1. Pour faciliter les engagements pris par les Etats signataires, le protocole de Kyoto<br />

prévoit la possibilité de recourir à des mécanismes dits de flexibilité en complément<br />

des politiques et mesures qu'ils devront mettre en œuvre au plan national.<br />

2. Ces mécanismes sont au nombre de trois : les permis d'émission, le mécanisme de<br />

développement propre (MDP) et la mise en œuvre conjointe (MOC).<br />

a. Les permis d'émission permettent de vendre ou d'acheter des droits à émettre<br />

entre pays in<strong>du</strong>strialisés.<br />

b. La mise en œuvre conjointe, établie lors de la conférence de Marrakech et<br />

mise en place lors de la dernière COP-MOP, permet aux pays développés<br />

d'investir dans d'autres pays développés, notamment des pays à économie en<br />

transition de l'Europe centrale et de l'Europe de l'Est, et d'obtenir des quotas<br />

d'émission de carbone qu'ils peuvent utiliser pour respecter leurs<br />

engagements en matière de ré<strong>du</strong>ction des émissions.<br />

c. Le Mécanisme de Développement Propre (MDP), qui est celui qui nous<br />

intéresse, repose sur la réalisation de projets qui permettent à des entités des<br />

secteurs publics ou privés de pays in<strong>du</strong>strialisés d'investir dans des activités<br />

qui ré<strong>du</strong>isent les émissions de gaz à effet de serre dans des pays en<br />

développement et d'acquérir des crédits en retour. Ces crédits peuvent<br />

ensuite être utilisés par les Parties pour compenser leurs propres émissions<br />

ou ven<strong>du</strong>es sur le marché libre.<br />

3. Rappelons que l'additionalité est un des 3 critères de validation d'un projet au titre <strong>du</strong><br />

MDP prévus dans le Protocole de Kyoto. Un projet est additionnel s'il entraîne une<br />

ré<strong>du</strong>ction des émissions anthropiques de gaz à effet de serre qui s'ajoutera à toute<br />

ré<strong>du</strong>ction réalisée en l'absence <strong>du</strong> projet. Il s'agit donc de démontrer que les<br />

ré<strong>du</strong>ctions des émissions réalisées, grâce au projet, n'auraient pas eu lieu sans la<br />

création de ce mécanisme et le Protocole de Kyoto.<br />

4. La nouvelle administration des Etats-Unis va vraisemblablement ratifier le Protocole<br />

de Kyoto et par voie de conséquence rendre encore plus importante la demande de<br />

crédits « carbone ».<br />

5. La mise en place d’une Cellule nationale pouvant procéder aux recherches<br />

nécessaires permettant d’utiliser les outils mis en place dans le cadre <strong>du</strong> Protocole<br />

de Kyoto pour la mise en œuvre des activités de replantation de la palmeraie<br />

villageoise et in<strong>du</strong>strielle serait intéressante.<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 9


Annexes<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 10


Annexes<br />

Annexe 18<br />

FONDS DE PERENNISATION<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 11


Annexes<br />

NOTE DE JUSTIFICATION DE MISE EN PLACE D'UN MECANISME<br />

DE PERENNISATION DES PLANTATIONS VILLAGEOISES<br />

1. La mise en œuvre d'un programme de développement de la palmeraie villageoise au<br />

Cameroun implique la mise en œuvre d’outils financiers de type particulier permettant d'une<br />

part la réalisation des investissements de plantations et/ou replantation avec <strong>du</strong> matériel<br />

végétal sélectionné d'autre part impliquer le planteur dans un processus participatif et<br />

d'endettement raisonné et raisonnable.<br />

2. Le cout de création d'un hectare de plantation villageoise s'élève à environ 900.000 f<br />

cfa -cf annexe 1 -dont 30% environ (270.000 f fa) correspond à de la main d'œuvre qui peut<br />

et doit constituer la contre partie <strong>du</strong> pro<strong>du</strong>cteur <strong>du</strong>rant les 4 années de mise en place - N0<br />

défrichement préparation de terrain - N1, N2 et N3 années de mise en pro<strong>du</strong>ction).<br />

3. Le schéma de rendement retenu pour des plantations villageoises, correspondant au<br />

nouveau matériel végétal sélectionné "tenera" nouvelle génération et déjà testé sur les<br />

blocs in<strong>du</strong>striels, présenté ci-dessous permet d'attendre une première pro<strong>du</strong>ction dès l'année<br />

3.<br />

année N3 N4 N5 N6 N7 N8 N9 N10 N11 N12<br />

t régimes par ha 3,0 5,0 8,0 11,0 13,0 15,0 16,0 16,0 16,0 16,0<br />

Au-delà de 20 ans, il est courant d’observer une baisse de pro<strong>du</strong>ction des parcelles. Mais dans une palmeraie<br />

bien con<strong>du</strong>ite, celle-ci ne saurait excéder 2% par an (cas vérifié sur une parcelle au Nigeria dont les palmiers de<br />

60 ans, récoltés par des grimpeurs, pro<strong>du</strong>isaient encore 6 t/ha en 2000).<br />

4. Pour garantir la <strong>du</strong>rabilité de l'investissement ou <strong>du</strong> moins la poursuite des activités<br />

de plantations (extension) et de replantation lorsque les palmiers deviennent trop âgés, il est<br />

indispensable de prévoir la mise en place d'un "Fonds de Pérennisation de la Palmeraie"<br />

(FPP) qui appartiendrait à la Profession et devrait être géré de manière professionnelle.<br />

5. Les ressources de ce Fonds proviendraient :<br />

a. D’un prélèvement forfaitaire de l’ordre de 1 f cfa/kg de régimes des<br />

pro<strong>du</strong>ctions villageoises passant par le circuit officiel (Agro-In<strong>du</strong>strie) et inclus<br />

dans le contrat de partenariat<br />

b. D’un prélèvement forfaitaire sur les livraisons de régimes des plantations<br />

in<strong>du</strong>strielles (inférieur au précédent) mais qui symboliquement (de l’ordre de<br />

0.5 f cfa/kg) montrerait l’importance que doivent avoir les approvisionnements<br />

villageois pour l’Agro-In<strong>du</strong>strie<br />

6. Les Dépenses de ce Fonds serviraient à assurer le renouvellement des vieilles<br />

palmeraies villageoises et les extensions attenantes ces vieilles plantations et pourrait à titre<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 12


Annexes<br />

exceptionnel servir à financer des actions transversales telles que la réhabilitation de pistes<br />

ou participation au financement partiel d’une unité de trituration.<br />

7. Le FPPV devra avoir la personnalité juridique lui permettant d’emprunter auprès <strong>du</strong><br />

secteur bancaire national mais également bilatéral pour compléter les financements<br />

nécessaires à l’extension de la palmeraie villageoise et/ou à l’équipement in<strong>du</strong>striel.<br />

8. Dans le cadre de la mise en place d’un dispositif de partenariat économique entre<br />

Agro-In<strong>du</strong>stries et Organisations de pro<strong>du</strong>cteurs et également de valorisation de la partie<br />

« villageoise » <strong>du</strong> potentiel palmier national, cette participation des in<strong>du</strong>striels à la pérennité<br />

des plantations villageoises par cette redevance symbolique constituerait un point fort <strong>du</strong><br />

partenariat<br />

1. rattachement institutionnel<br />

9. L'existence d'une Organisation Professionnelle des planteurs villageois de palmier<br />

(UNEXPALM) permet d'envisager favorablement la localisation de ce Fonds au sein de cette<br />

Organisation, pour autant qu'elle soit reconnue par l'ensemble des pro<strong>du</strong>cteurs villageois.<br />

10. Il convient de privilégier le rattachement <strong>du</strong> FFP à l'Organisation Professionnelle<br />

reconnue. En effet, il existe une forte complémentarité entre ce FFP et le processus de<br />

négociation <strong>du</strong> prix d'achat <strong>du</strong> régime avec les in<strong>du</strong>striels et la coordination des activités<br />

liées aux plantations villageoises.<br />

2. Audit<br />

11. Devant l'importance que va représenter le FFP dans le processus de développement<br />

de la palmeraie villageoise, il conviendra de clairement préciser :<br />

• la nature des ressources qui correspondent :<br />

A des montants forfaitaires par kg de régimes sur livraisons de régimes des PV<br />

A des montants forfaitaires par kg de régimes sur livraisons de régimes des PI<br />

à des remboursements en principal et intérêts de prêts consentis;<br />

à des prêts ou dons négociés<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 13


Annexes<br />

• la nature des dépenses par ordre de priorité :<br />

• la contribution à la réalisation d'investissements tant agricoles qu'in<strong>du</strong>striels en direct ou<br />

par emprunts,<br />

• la contribution éventuelle à l'équilibre financier <strong>du</strong> programme P.V. par la prise en<br />

charge de certains coûts subventionnés si cela s'avérait nécessaire,<br />

• les avances de trésorerie à consentir éventuellement aux PV<br />

• la participation à divers investissements participant au développement <strong>du</strong> secteur.<br />

Annexe 19<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 14


Annexes<br />

DRAFT D’UN CONTRAT DE<br />

PARTENARIAT<br />

ENTRE ORGANISATIONS DE<br />

PALMEICULTEURS<br />

ET SOCIETE AGRO-INDUSTRIELLE<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 15


Annexes<br />

UN PARTENARIAT ORGANISATIONS DE PALMEICULTEURS<br />

ET SOCIETE AGRO-INDUSTRIELLE<br />

Il n’existe aucun lien de subordination entre l’Organisation de Pro<strong>du</strong>cteurs (OP) et l’Agro-<br />

In<strong>du</strong>striel. Les relations sont contractuellement définies par le présent contrat.<br />

PREALABLE - L’OP déclare vouloir procéder à l’extension / replantation de la palmeraie de<br />

ses membres à partir de souches sélectionnées de palmier sur le territoire <strong>du</strong> village de<br />

………………, département de ……………..région de ………………….<br />

La Société Agro-In<strong>du</strong>strielle …………………..déclare être intéressée par l’achat de la<br />

pro<strong>du</strong>ction atten<strong>du</strong>e de l’OP et vouloir accompagner l’OP dans le processus de création de<br />

cette extension /replantation<br />

Les deux parties s’engagent par la signature de ce contrat à en respecter les clauses<br />

Les Obligations de l’Agro-In<strong>du</strong>striel vis-à-vis de l’OP peuvent s’énoncer comme suit :<br />

CONSTITUTION DU DOSSIER – Pour être éligible au niveau <strong>du</strong> Comité de Sélection des sousprojets<br />

PACA, le dossier d’agrément que va déposer l’OP auprès <strong>du</strong> Comité de Sélection, doit<br />

préalablement être avalisé par la structure agro-in<strong>du</strong>strielle partenaire signataire présent<br />

contrat.<br />

ENGAGEMENTS PREALABLES<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 16


ENGAGEMENT PREALABLE DE LA SOCIETE SIGNATAIRE<br />

Société Agro-In<strong>du</strong>strielle ………………………reconnait :<br />

Annexes<br />

– En signant le présent contrat, la<br />

• Avoir vérifié la valeur élaéicole des terrains proposés par l’OP,<br />

• Avoir vérifié leur situation foncière et contrôlé le registre d’immatriculation des<br />

planteurs membres de l’OP,<br />

• Avoir procédé à une enquête sur les capacités de chacun des membres à étendre et<br />

exploiter la plantation envisagée de chacun<br />

• Avoir validé sur le plan technique le dosser de faisabilité de l’OP à soumettre au<br />

Comité de Sélection des Sous-Projets <strong>du</strong> PACA.<br />

ENGAGEMENT PREALABLE DE L’OP – En signant le présent contrat, l’OP<br />

………………………reconnait que les éléments constitutifs <strong>du</strong> dossier de faisabilité qui<br />

concernent la position des membres de l’OP, le régime des parcelles concernées au regard<br />

<strong>du</strong> foncier, les moyens dont chacun des membres disposent pour réaliser et exploiter le<br />

sous-projet, sont exacts.<br />

ENGAGEMENTS GENERAUX DE L’OP<br />

• Déposer dans un compte ouvert dans une Institution financière le montant <strong>du</strong><br />

financement qui lui est imparti.<br />

• Accepter une domiciliation bancaire des ressources issues de la vente de ses<br />

pro<strong>du</strong>ctions dans ce même compte<br />

• Autoriser l’Institution financière au sein de laquelle aura été ouvert un compte à<br />

prélever en priorité le montant des échéances (intérêts et capital) correspondant au prêt<br />

qui pourrait avoir été consenti pour la réalisation <strong>du</strong> sous-projet en complément des<br />

fonds <strong>du</strong> PACA ;<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 17


Annexes<br />

• S’engager à pratiquer les itinéraires techniques recommandés par le partenaire <strong>du</strong><br />

« Contrat de Partenariat » (Agro-In<strong>du</strong>striel, Autres structures), par la profession et par<br />

l’encadrement.<br />

ENGAGEMENTS SPECIFIQUES DES OP<br />

PREPARATION DU TERRAIN ET PLANTATION<br />

- Les membres de l’OP prépareront les parcelles<br />

concernées conformément aux prescriptions techniques de la Société Agro-In<strong>du</strong>strielle<br />

………………<br />

Compte tenu de ses moyens, l’OP créera les parcelles en deux années:<br />

Année 1 ………………hectares sur les parcelles des membres …………………<br />

Année 2 ………………. hectares sur les parcelles des membres …………………<br />

L’OP s’engage à ne planter que le matériel végétal sélectionné qui lui aura été préparé fourni<br />

par la Société Agro-In<strong>du</strong>strielle …………………….<br />

COMMANDE PLANTS SELECTIONNES - L’OP devra préalablement faire une demande écrite de<br />

plants correspondant au nombre indiqué dans le dossier de faisabilité approuvé par le<br />

Comité de sélection et validé préalablement par la Société Agro-In<strong>du</strong>strielle. Cette<br />

commande devra être effectué au minimum un an avant la date prévue de mis en terre.<br />

REGLEMENTS DES PLANTS SELECTIONNES – Les plants livrés feront l’objet d’un règlement au<br />

comptant dans le cadre des dispositions prévues au Projet PACA.<br />

Con<strong>du</strong>ite des plantations <strong>du</strong> Programme : L’OP s’engage à faire respecter par ses<br />

membres les itinéraires techniques fournis par l’agro in<strong>du</strong>striel<br />

ENTRETIEN DES PARCELLES - L’OP s’engage à effectuer les façons d’entretien, de<br />

désherbage de lignes et interlignes, de sarclage des ronds de sa propre initiative<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 18


Annexes<br />

COMMANDE D’ENGRAIS - L’OP devra préalablement faire une demande écrite d’engrais<br />

correspondant aux spécifités indiquées dans le dossier de faisabilité approuvé par le Comité<br />

de Sélection et validé préalablement par la Société Agro-In<strong>du</strong>strielle. Cette commande devra<br />

être effectuée au minimum trois mois avant la date prévue d’épandage.<br />

REGLEMENTS DES ENGRAIS – Les engrais livrés lors de la phase de réation de la planation<br />

(années 1,2 et 3, feront l’objet d’un règlement au comptant dans le cadre des dispositions<br />

prévues au Projet PACA.<br />

COMMANDE DES ELEMENTS DE GRILLAGE - L’OP devra préalablement faire une demande écrite<br />

correspondant à sa commande en morceaux de grillage de protection contre les ravageurs.<br />

Cette commande devra être effectuée au minimum trois mois avant la date prévue de<br />

livraison.<br />

REGLEMENTS DES ELEMENTS DE GRILLAGE – Les rouleau de grillage livrés feront l’objet d’un<br />

règlement au comptant dans le cadre des dispositions prévues au Projet PACA.<br />

ORGANISATION DE LA COLLECTE -<br />

Les OP s’engagent à participer à la préparation des<br />

activités de collecte en liaison étroite avec les responsables de la Société Agro-In<strong>du</strong>strielle.<br />

Le Programme de collecte qui en découlera approuvé par les deux parties constituera un<br />

engagement mutuel de mise à disposition bord champ par l’OP et de prise de possession<br />

par la Société Agro-In<strong>du</strong>strielle.<br />

LIVRAISON DE REGIMES - Les OP bénéficiaires d’un appui <strong>du</strong> PACA s’engagent à livrer à la<br />

Sociéré In<strong>du</strong>strielle une partie significative de sa pro<strong>du</strong>ction qui ne saurait être inférieure à<br />

12 Mt/ha à compter de l’année 7.<br />

REGLEMENT DES TRANSPORTEURS –<br />

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Annexes<br />

Le règlement des prestations de transport s’effectue directement par la Société Agro-<br />

In<strong>du</strong>strielle au profit <strong>du</strong> transporteur avec approbation de l’OP. Le niveau de remboursement<br />

de proximité et ses grilles sont à négocier avec chacun des acteurs.<br />

ENGAGEMENTS DE LA SOCIETE AGRO-INDUSTRIELLE<br />

FOURNITURE D’UNE ASSISTANCE A LA<br />

PLANTATION – La Société Agro-In<strong>du</strong>strielle …………<br />

transmet à l’OP toutes les indications et toutes les directives concernant les travaux de<br />

préparation de terrain des parcelles concernées. Elle apprendra aux membres de l’OP<br />

concernée la technique d’abattage dirigé, les activités de tronçonnage, d’andainage ainsi<br />

que la technique de piquetage (suivant le dispositif <strong>du</strong> triangle de 9 mètres de côté). La<br />

Société In<strong>du</strong>strielle …… est tenue de contrôler et éventuellement de rectifier toutes<br />

opérations laissées à l’exécution des membres de l’OP en vue de garantir que<br />

l’investissement réalisé l’a été dans les règles de l’art. Cette fourniture d’assistance peut<br />

suivant les cas faire l’objet d’une facturation, les éléments constitutifs de cette prestation<br />

devront avoir été indiqués dans le dossier de faisabilité approuvé.<br />

ACCEPTATION DES TRAVAUX DE PREPARATION DE TERRAIN - La Société Agro-In<strong>du</strong>strielle<br />

………………. Confirme que la préparation <strong>du</strong> terrain à planter a été effectuée en respect<br />

des règles de la profession.<br />

FOURNITURE DE PLANTS AUX PLANTEURS<br />

La Société Agro-In<strong>du</strong>strielle ………….. s’engage à fournir la quantité de plants sélectionnés<br />

correspondant au programme de la première année et ayant fait l’objet d’une commande.<br />

Ces plants seront les mêmes et de qualité identique à ceux qu’elle plante au sein de ses<br />

parcelles in<strong>du</strong>strielles. Ils devront être conformes à la réglementation en vigueur notamment<br />

en matière de certification Ces plants seront facturés au prix de ………… f cfa/plant livré<br />

dans son sacs de pépinière.<br />

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Annexes<br />

FOURNITURE DES ENGRAIS<br />

La Société Agro-In<strong>du</strong>strielle ………….. s’engage à fournir la quantité d’engrais nécessaire<br />

pour un développement normal des plants <strong>du</strong>rant les 3 premières années de plantation. Les<br />

volumes correspondant devront avoir fait l’objet d’une commande. Les sacs d’engrais seront<br />

facturés au prix de ………… f cfa/sac pour chacune des spécifications qui aura été indiquée<br />

lors de la commande.<br />

FOURNITURE DES ROULEAUX DE GRILLAGE<br />

–<br />

La Société Agro-In<strong>du</strong>strielle ………….. s’engage à fournir la quantité de rouleaux de grillage<br />

nécessaire pour une protection optimale des jeunes plants nouvellement mis en terre. Les<br />

volumes correspondant devront avoir fait l’objet d’une commande. Les rouleaux de grillage<br />

seront facturés au prix de ………… f cfa/mètre.<br />

ORGANISATION DE LA COLLECTE -<br />

La Société Agro-In<strong>du</strong>strielle s’engage à procéder à la<br />

préparation des activités de collecte en liaison étroite avec les responsables de l’OP. Le<br />

Programme de collecte qui en découlera approuvé par les deux parties constituera un<br />

engagement mutuel de mise à disposition bord champ par l’OP et de prise de possession<br />

par la Société Agro-In<strong>du</strong>strielle.<br />

ACCEPTATION ET REGLEMENT DE REGIMES - La Société Agro-In<strong>du</strong>strielle<br />

…………… s’engage à prendre livraison des régimes de palme fournis par les plantations<br />

villageoise bénéficiaires d’un appui <strong>du</strong> PACA et corespondant aix normes de qualité<br />

(maturité) prescrite par la Société Agro-In<strong>du</strong>strielle et admise par l’OP et de procéder au<br />

règlement au prix unitaire déterminé par application <strong>du</strong> mécansime de détermination <strong>du</strong> prix<br />

et actualisé périodiquement. Le règlement sera effectué au crédit compte ouvert par l’OP<br />

pour recevoir la partie don <strong>du</strong> Projet PACA.<br />

ENTRETIEN DES PISTES – La Société –Agro-In<strong>du</strong>strielle ………… s’engage à poursuivre<br />

l’entretien des pistes de collecte et d’acheminement des plantations villageoises au site de<br />

l ’usine pour un montant au moins équivalent à celui budgété à cet effet au cours des 3<br />

dernières années.<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 21


Annexes<br />

ENGAGEMENT DE MAINTIEN DE L’EXPLOITATION DE L’USINE -<br />

La Société Agro-In<strong>du</strong>strielle<br />

s’engage, en signant ledit contrat, à garantir la maintenance de son usine pour la trituration<br />

des régimes livrés par les plantations villageoises signataires <strong>du</strong> contrat. Elle s’engage<br />

notamment à ne refuser aucune livraison des pro<strong>du</strong>ctions issues des plantations villageoises<br />

contractantes à moins que des pro<strong>du</strong>ctions ne assent pas partie <strong>du</strong> programme<br />

d’enlèvement préalablement convenu.<br />

ENGAGEMENTS DU PROJET PACA<br />

De manière générale le PACA entend<br />

• Assurer la sensibilisation et l’information des bénéficiaires sur les procé<strong>du</strong>res <strong>du</strong><br />

PACA en vu de susciter la demande ;<br />

• Assurer l’organisation, la mise en place et le fonctionnement des comités de sélection<br />

et d’approbation des sous projets.<br />

• Assurer le suivi externe de l’opération<br />

De manière plus spécifique :<br />

ENTRETIEN DES PISTES – Le PACA (Composante 1 - Activités Transversales) s’engage à<br />

étudier favorablement les propositions de réhabilitation et d’entretien des pistes qui mènent<br />

aux plantations des OP dont le sous-projet a été retenu par le Comité de Sélection. Cette<br />

prise en charge des frais de réhabilitation des pistes viendra compléter les ressources mises<br />

à disposition à cet effet par la Société Agro-In<strong>du</strong>strielle.<br />

FOURNITURE DE RENFORCEMENT DE CAPACITES – La Société Agro-In<strong>du</strong>strielle …………<br />

transmet à l’OP toutes les indications et toutes les directives concernant les travaux de<br />

préparation de terrain des parcelles concernées. Elle apprendra aux membres de l’OP<br />

concernée la technique d’abattage dirigé, les activités de tronçonnage, d’andainage ainsi<br />

que la technique de piquetage (suivant le dispositif <strong>du</strong> triangle de 9 mètres de côté). La<br />

Société In<strong>du</strong>strielle …… est tenue de contrôler et éventuellement de rectifier toutes<br />

opérations laissées à l’exécution des membres de l’OP en vue de garantir que<br />

l’investissement réalisé l’a été dans les règles de l’art. Cette fourniture d’assistance peut<br />

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Annexes<br />

suivant les cas faire l’objet d’une facturation, les éléments constitutifs de cette prestation<br />

devront avoir été indiqués dans le dossier de faisabilité approuvé.<br />

Annexe 20<br />

Contrat de location gérance entre un<br />

groupe de planteurs et un in<strong>du</strong>striel<br />

dans le cadre de l’installation d’un outil<br />

de transformation<br />

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Annexes<br />

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Annexes<br />

CONTRAT DE LOCATION-GERANCE<br />

ENTRE LES SOUSSIGNES<br />

La Coopérative<br />

Date de création<br />

N°d’inscription<br />

Représentée par Monsieur<br />

Président <strong>du</strong> Conseil d’Administration ayant tous pouvoirs à cet effet.<br />

Ci-après dénommé le Loueur ou le Bailleur<br />

DE PREMIERE PART,<br />

ET<br />

La Société au capital de Ecfa , ayant son siège social , immatriculée au Registre <strong>du</strong> Commerce et des<br />

Sociétés de sous le numéro ,<br />

Représentée par Monsieur, gérant ou président , ayant tous pouvoirs à cet effet.<br />

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Annexes<br />

Ci-après dénommée le Preneur ou le Gérant<br />

DE SECONDE PART,<br />

Il a été arrêté et convenu ce qui suit :<br />

LOCATION-GERANCE D'UN ENSEMBLE INDUSTRIEL<br />

Article 1 er - Désignation<br />

Le loueur donne à titre de location-gérance au Preneur, qui accepte, l’ensemble in<strong>du</strong>striel désigné ci-après<br />

:<br />

Unité d’extraction d’huile de Palme<br />

Cette Unité de transformation comprend :<br />

- Les bâtiments in<strong>du</strong>striels et hangars ; dont un plan est annexé aux présentes ;<br />

- le matériel de préparation, extraction et conditionnement servant à son exploitation, dont un inventaire<br />

est annexé aux présentes ;<br />

- le matériel servant à la fabrication et distribution d’énergie et de vapeur avec descriptif ci-joint<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 26


Annexes<br />

Ainsi que ce fonds existe, sans aucune exception ni réserve et sans qu'il en soit fait plus ample désignation,<br />

le Gérant déclarant le bien connaître.<br />

Article 2 – Durée<br />

Le présent contrat est conclu pour une <strong>du</strong>rée de années à compter, rétroactivement, <strong>du</strong> pour expirer le.<br />

A l'issu de cette période, il sera renouvelé par tacite recon<strong>du</strong>ction par périodes d'égale <strong>du</strong>rée avec faculté<br />

pour l'une ou pour l'autre des parties d'y mettre fin à l'expiration de chacune des périodes en prévenant<br />

l'autre partie de son intention à un an à l'avance par lettre recommandée avec demande d'avis de<br />

réception.<br />

Article 3 - Droit à l'occupation des locaux d'exploitation de l’ensemble in<strong>du</strong>strielle<br />

L’activié in<strong>du</strong>strielle présentement loué est exploitée dans des locaux dépendant d'un immeuble situé;<br />

lesdits locaux d'une surface de m2 comprenant :<br />

-<br />

Le Bailleur étant Propriétaire des locaux dans lesquels est exercée l’activité in<strong>du</strong>strielle, le Gérant aura,<br />

comme conséquence <strong>du</strong> présent contrat de location-gérance, le droit de les occuper sans pouvoir pour<br />

autant revendiquer la qualité de Locataire.<br />

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Annexes<br />

Le droit à l'occupation des locaux étant accessoire <strong>du</strong> contrat de location-gérance, il est expressément<br />

stipulé que la résiliation, pour quelque cause que ce soit, <strong>du</strong> contrat de location-gérance de l’ensemble<br />

in<strong>du</strong>striel conclu à titre principal, entraînera la résiliation automatique de ce droit à l'occupation des lieux.<br />

Il sera dressé, lors de l'entrée en jouissance, un état des lieux contradictoirement entre les parties. En fin<br />

de gérance, le Gérant devra rendre les locaux en bon état d'entretien.<br />

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Annexes<br />

Article 4 - Charges et conditions <strong>du</strong> contrat<br />

La présente location-gérance est consentie et acceptée sous les charges, clauses et conditions ci-après que<br />

chacune des parties s'oblige respectivement à exécuter et accomplir, savoir :<br />

- Le Gérant prendra l’ensemble in<strong>du</strong>striel présentement loué et ses accessoires, sans pouvoir exercer aucun<br />

recours contre le loueur pour quelque cause que ce soit et sans pouvoir prétendre à aucune indemnité ou<br />

diminution de la redevance ci-après fixée.<br />

- Le Gérant devra conserver à l’ensemble in<strong>du</strong>striel loué sa destination, il ne pourra en transférer le siège,<br />

ni modifier l'enseigne, le nom commercial ou le mode d'exploitation <strong>du</strong>dit fonds, sans l'accord exprès et<br />

par écrit <strong>du</strong> loueur.<br />

- Le Gérant devra jouir de l’ensemble in<strong>du</strong>striel et l'exploiter lui-même en bon père de famille, y consacrer<br />

tout son temps et ses soins, de manière à le faire prospérer, notamment en raison de la nature spéciale et<br />

de la destination de la chose louée. Il devra exploiter le fonds en bon commerçant de façon à lui conserver<br />

la clientèle et l'achalandage qui y sont attachés et même à les augmenter, s'il est possible.<br />

- Le Gérant devra satisfaire à toutes les charges de ville et de police auxquelles l'exploitation pourrait<br />

donner lieu, de manière que le loueur ne soit jamais inquiété ni recherché à ce sujet.<br />

En conséquence, le Gérant devra faire toutes déclarations utiles à l'administration fiscale ainsi qu'à toute<br />

Administration intéressée, notamment au Registre <strong>du</strong> Commerce et des Sociétés.<br />

De toutes ces charges et conditions, il devra justifier l'acquit et le règlement à toute réquisition <strong>du</strong> loueur<br />

par pro<strong>du</strong>ction de toutes quittances ou récépissés correspondants.<br />

- Le Gérant devra maintenir le matériel en l’état et les installations servant à l'exploitation <strong>du</strong> fonds,<br />

conformément aux normes de sécurité, en y faisant effectuer notamment toutes les réparations nécessaires<br />

; les améliorations faites par le Gérant resteront acquises au loueur, sans indemnité. Il sera tenu de<br />

remplacer à ses frais, soit d'indemniser le loueur pour tous objets qui viendraient à être per<strong>du</strong>s, volés ou<br />

détériorés pour quelque cause que ce soit.<br />

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Annexes<br />

- Le loueur aura à tout moment le droit de visiter ou de faire visiter les locaux et les installations par toute<br />

personne accréditée par lui et agréée par le Gérant. Il fera part au Gérant des défauts d'entretien auxquels<br />

celui-ci devra remédier dans le mois de leur constatation.<br />

- Le Gérant fera son affaire personnelle de toutes polices d'assurance contractées par le loueur. Il<br />

continuera également les abonnements d'eau, de gaz, d'électricité ou de téléphone ; il acquittera toutes les<br />

primes, cotisations et redevances <strong>du</strong>es au titre de ces assurances et abonnements à compter de l'entrée en<br />

jouissance. Il souscrira toutes les polices ou abonnements qui seraient nécessaires en raison de<br />

l'exploitation, <strong>du</strong> personnel et des tiers.<br />

- Le Gérant acquittera à compter de son entrée en jouissance tous les impôts, contributions, taxes,<br />

cotisations sociales et de retraite et autres charges auxquelles pourra être assujetti l’ensemble in<strong>du</strong>striel.<br />

- Le Gérant devra maintenir assurés les différents risques pour des valeurs suffisantes pour garantir à tout<br />

moment le loueur.<br />

Les indemnités qui pourraient, en cas de sinistre, être versées par les compagnies d'assurances, le seront<br />

intégralement entre les mains <strong>du</strong> loueur ou de tout mandataire désigné par lui, sauf celles revenant<br />

spécifiquement au Gérant <strong>du</strong> fait des biens qu'il détient dans les locaux, soit pour son compte, soit pour le<br />

compte de tiers.<br />

- Le Gérant devra effectuer les réparations locatives nécessaires à l'entretien des locaux occupés. Pendant<br />

la <strong>du</strong>rée de la Gérance, les travaux d'entretien et de conservation qui seraient nécessaires seront effectués<br />

sans retard par le Gérant qui s'y oblige. Il ne pourra apporter aucune modification à l'agencement des<br />

locaux sans l'accord préalable et écrit <strong>du</strong> loueur.<br />

Tous les travaux et améliorations apportés aux locaux et au fonds resteront en fin de location-gérance la<br />

propriété <strong>du</strong> loueur, sans indemnité.<br />

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Annexes<br />

- Le Gérant exploitera librement le fonds loué, pour son compte personnel et à ses risques et périls. Il<br />

acquittera à l'échéance toutes dettes et charges de toute nature, de telle sorte que le loueur ne puisse jamais<br />

être inquiété ni recherché à ce sujet<br />

- Le Gérant devra indiquer sur tous ses documents, lettres, factures, documents commerciaux, sa qualité<br />

de Locataire-gérant et son numéro d'immatriculation au Registre <strong>du</strong> Commerce et des Sociétés.<br />

- Le Gérant ne pourra substituer qui que ce soit et sous quelque forme que ce soit dans l'exploitation <strong>du</strong><br />

fonds, notamment par cession ou sous-location, la présente location-gérance lui étant strictement dédiée.<br />

Article 5 – Partenariat<br />

La coopérative fournit au gérant la liste de ces adhérents, leurs localisations avec un calendrier annuel<br />

d’enlèvement.<br />

La coopérative s’engage à fournir les quantités minimum de régimes au loueur<br />

Le loueur s’engage à enlever et à transformer en priorité les régimes <strong>du</strong> loueur<br />

Article 6 – Prix des régimes<br />

Le prix des régimes est défini par avenant après la parution <strong>du</strong> prix indicatif national, il est revu à chaque<br />

modification <strong>du</strong> prix indicatif national<br />

Article 7 - Non-concurrence<br />

Pendant la <strong>du</strong>rée <strong>du</strong> présent contrat, le loueur s'interdit de s'intéresser directement ou indirectement, en<br />

quelque qualité que ce soit, à l'exploitation d'un ensemble in<strong>du</strong>striel de même nature ou susceptible de lui<br />

faire concurrence et ce dans un rayon de trente kilomètres autour <strong>du</strong> siège social.<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 31


Annexes<br />

De son côté, le Gérant s'interdit pendant toute la <strong>du</strong>rée <strong>du</strong> présent contrat de s'intéresser directement ou<br />

indirectement, en quelque qualité que ce soit, à l'exploitation d'un ensemble in<strong>du</strong>striel de même nature ou<br />

susceptible de lui faire concurrence et ce dans un rayon de cinq kilomètres autour <strong>du</strong> siège social.<br />

A l'expiration <strong>du</strong> contrat, le Gérant s'interdit de s'intéresser directement ou indirectement, en quelque<br />

qualité que ce soit, à l'exploitation d'un ensemble in<strong>du</strong>striel de même nature ou susceptible de lui faire<br />

concurrence et ce pendant une <strong>du</strong>rée de deux ans à compter de la fin de la gérance, et dans un rayon de<br />

cinq kilomètres autour <strong>du</strong> siège social.<br />

Article 8– Correspondance<br />

Le Gérant est en droit d'ouvrir et le cas échéant de traiter la correspondance adressée au siège <strong>du</strong> fonds. Il<br />

transmet au loueur sans délai la correspondance personnelle de ce dernier ainsi que celle afférente à des<br />

opérations antérieures à la prise de possession <strong>du</strong> fonds par le Gérant.<br />

Article 9 – Redevance<br />

La présente location-gérance est consentie moyennant :<br />

- une redevance annuelle de hors taxes, TVA en sus, payable par mois au titre de la location-gérance <strong>du</strong><br />

ensemble in<strong>du</strong>strielet de droit d’occupation des locaux ;<br />

Il est expressément convenu :<br />

- que le versement de la redevance définie ci-dessus aura lieu à terme à échoir,<br />

- que le paiement de chaque terme devra être effectué au domicile <strong>du</strong> Bailleur ou en tout autre lieu au<br />

choix de ce dernier,<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 32


Annexes<br />

- qu'à défaut de paiement à son échéance d'un seul terme de la redevance, le présent contrat sera résilié de<br />

plein droit, si bon semble au loueur, un mois après une simple sommation faite par acte extrajudiciaire de<br />

payer la redevance et contenant déclaration par le loueur de son intention d'user <strong>du</strong> bénéfice de la présente<br />

clause et demeurée sans effet, sans qu'il soit besoin pour lui de remplir aucune autre formalité judiciaire.<br />

L'expulsion <strong>du</strong> loueur pourra être prononcée par ordonnance de référé, exécutoire par provision<br />

nonobstant appel, <strong>du</strong> Président <strong>du</strong> Tribunal compétent,<br />

- qu'en cas de retard, les redevances échues pro<strong>du</strong>isent de plein droit intérêt au taux légal, à compter <strong>du</strong><br />

jour où elles seront <strong>du</strong>es sans qu'il soit besoin d'aucune mise en demeure, mais sans que la présente clause<br />

puisse autoriser le Gérant à différer le paiement à bonne date de ses redevances.<br />

Ces intérêts seront payables en même temps que le principal.<br />

Article 10 - Droit de contrôle <strong>du</strong> loueur<br />

Le loueur pourra à tout moment requérir des justifications comptables de l'exploitation, en surveiller la<br />

bonne marche, vérifier la nature des commandes, leur bonne exécution, le paiement des fournisseurs et<br />

l'absence de crédits aux clients.<br />

Il pourra à tout moment, également, visiter les locaux et s'assurer plus généralement de l'exécution par le<br />

Gérant des obligations et charges résultant <strong>du</strong> présent contrat.<br />

Article 11 – Déclarations<br />

Le loueur pourra, à tout moment en cours de gérance, vendre l’ensemble in<strong>du</strong>striel loué, sans indemnité<br />

de part ni d'autre, mais à charge de prévenir le Gérant au moins un an à l'avance par lettre recommandée<br />

avec demande d'avis de réception, en justifiant de la vente projetée.<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 33


Annexes<br />

Toutefois, la vente de l’ensemble in<strong>du</strong>striel est soumise à l'exercice préalable <strong>du</strong> droit de préemption<br />

conféré au Gérant.<br />

Pour l'exercice de ce droit, le loueur devra notifier son projet de cession <strong>du</strong> ensemble in<strong>du</strong>striel au Gérant<br />

par lettre recommandée avec demande d'avis de réception adressée au siège <strong>du</strong> Gérant ; la date d'envoi de<br />

cette lettre constitue le point de départ d'un délai de deux mois à l'issue <strong>du</strong>quel le Gérant pourra se porter<br />

Acquéreur de l’ ensemble in<strong>du</strong>striel s'il le désire.<br />

La notification ci-dessus prévue devra comporter les modalités de la cession <strong>du</strong> ensemble in<strong>du</strong>striel<br />

envisagée et le prix offert.<br />

A l'issue <strong>du</strong> délai ci-dessus fixé, si le Gérant n'a pas fait connaître son intention, il sera réputé ne pas<br />

vouloir acquérir l’ensemble in<strong>du</strong>striel au prix proposé et le loueur pourra réaliser librement son projet de<br />

cession aux conditions notifiées au Gérant. La justification <strong>du</strong> respect de ces conditions devra être notifiée<br />

au Gérant par la remise d'une copie de l'acte de cession <strong>du</strong> fonds de commerce.<br />

Article 12– Résiliation<br />

Toutes les clauses <strong>du</strong> présent contrat sont de rigueur, chacune d'elles est une condition déterminante de la<br />

conclusion de la location-gérance sans laquelle les parties n'auraient pas contracté.<br />

En cas de manquement par le Gérant d'une seule des obligations mises à sa charge, autre que le nonpaiement<br />

de la redevance dont les sanctions sont fixées ci-dessus, le présent contrat sera résilié de plein<br />

droit, si bon semble au loueur, un mois après une mise en demeure d'exécuter restée infructueuse,<br />

effectuée par lettre recommandée avec demande d'avis de réception et contenant déclaration <strong>du</strong> loueur de<br />

se prévaloir de la présente clause.<br />

En dépit de cette résiliation, le loueur pourra toujours réclamer tous dommages-intérêts en raison <strong>du</strong><br />

préjudice subi.<br />

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Annexes<br />

Article 13 – Publicité<br />

Les parties soussignées devront faire paraître la publication prévue par la loi, et ce dans la quinzaine de la<br />

signature des présentes, et requérir l'accomplissement des formalités au Registre <strong>du</strong> Commerce et des<br />

Sociétés.<br />

Article 14 - Enregistrement - Frais – Formalités<br />

Les frais, droits et honoraires des présentes et des actes qui en seront la suite ou la conséquence sont à la<br />

charge <strong>du</strong> Gérant.<br />

Article 15 - Élection de domicile<br />

Pour l'exécution des présentes, les parties font élection de domicile :<br />

- le loueur à<br />

- le Gérant au siège <strong>du</strong> fonds loué.<br />

Fait à.<br />

Le<br />

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Annexes<br />

En 3 originaux, dont un pour l'enregistrement.<br />

Le Loueur<br />

Le Preneur<br />

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Annexes<br />

Annexe 21<br />

Lettre UNEXPALM<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 37


Annexes<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 38


Annexes<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 39


Annexes<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 40


Annexes<br />

PACA – Palmier Mission avril mai 2009 41

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