republique du cameroun - aaacp
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REPUBLIQUE DU CAMEROUN<br />
Programme d’Amélioration de la Compétitivité Agricole - PACA<br />
ETUDE DE FAISABILITE D’UN PROGRAMME DE DEVELOPPEMENT<br />
DES PLANTATIONS VILLAGEOISES DE PALMIER A HUILE<br />
DANS LE CADRE DU PROJET « PACA »<br />
Rapport définitif<br />
Août 2009<br />
C2G Conseil – 34 rue Jacques Baudry 75015 PARIS – FRANCE – Tél. : (33.1) 53.68.09.70 – Fax : (33.1) 45.31.42.41<br />
SARL au capital de 96 000 € – RCS PARIS 392 386 801 00030<br />
E-Mail : c2gconseil@wanadoo.fr – Site: c2gconseil.com
SYNTHESE ET CONCLUSIONS<br />
A. COMPREHENSION DES TDR<br />
Notre compréhension des objectifs de la mission qui s’est déroulée <strong>du</strong> 23 avril au 19 mai<br />
2009 a été la suivante sachant que les objectifs découlent principalement des TDR mais<br />
aussi des réunions avec les autorités nationales de tutelle et le bailleur de fonds. Il s’agissait<br />
:<br />
- D’intégrer l’action <strong>du</strong> PACA sur le secteur palmier au sein des zones dévolues<br />
dans la perspective plus large de la filière palmier au Cameroun ;<br />
- De permettre une rapide mise en action <strong>du</strong> Projet dès sa mise en place en<br />
proposant un ensemble d’actions à mettre en œuvre et un kit contractuel qui<br />
puisse servir de base aux opérations de partenariat des bénéficiaires potentiels.<br />
Rappel <strong>du</strong> dispositif PACA<br />
Pour ce qui concerne la stratégie d’ensemble la mission a clairement retenu :<br />
- Que cette étude se situe dans le cadre de la préparation des activités <strong>du</strong> PACA, dont la<br />
négociation a eu lieu à partir <strong>du</strong> 4 mai 2009 à Washington.<br />
- Que les propositions à faire doivent nécessairement s’insérer dans le dispositif<br />
géographique <strong>du</strong> PACA et en particulier au sein des régions couvertes dans un premier<br />
temps par le PACA et où le palmier se développe de manière compétitive (Littoral – Sud<br />
– Est – Centre).<br />
- Que les scenarii à proposer doivent nécessairement s’appuyer sur des Accords de<br />
Partenariats entre acteurs (Agro-in<strong>du</strong>stries – Organisations de Pro<strong>du</strong>cteurs –<br />
Commerçants etc ).<br />
- Que le PACA est un projet d’amélioration de la compétitivité et que ce critère est<br />
essentiel dans la sélection tant des zones que des bénéficiaires potentiels.<br />
- Que le PACA est un Projet qui entend répondre à la demande des bénéficiaires dans une<br />
démarche à coûts partagés (Bénéficiaires – PACA).<br />
C2G Conseil – PACA Volet palmier ; rapport final - I -
- Que l’action <strong>du</strong> PACA doit pouvoir compléter, sous forme de don, les financements<br />
mobilisés par les bénéficiaires, directement ou par l’intermédiaire de leur accord de<br />
partenariat.<br />
- Que les activités d’accompagnement prévues au sein <strong>du</strong> PACA permettent d’envisager<br />
des appuis en complément <strong>du</strong> support à l’investissement (sous-projet) des OP<br />
(Composante 2.2) et à l’accord de partenariat, en matière :<br />
o de désenclavement pour l’écoulement des pro<strong>du</strong>its (Composante 1) ;<br />
o de formation et de renforcement de capacités (composante 3) ;<br />
o<br />
d’appui à l’établissement des partenariats par analyse/études spécifiques ou<br />
diagnostics nécessaires (Composante 2.1).<br />
Les blocs in<strong>du</strong>striels concernés<br />
Les blocs agro-in<strong>du</strong>striels concernés dans le cadre <strong>du</strong> PACA sont :<br />
- SOCAPALM avec Mbongo, Eséka, Dibombari (Nkapa) et Kienke ;<br />
- Société des Palmeraies de la Ferme Suisse (SPFS) avec Edéa ;<br />
- SAFACAM avec Dizangue ;<br />
- ÖLMÜHLEN avec Edéa Sud ;<br />
- SDAIC avec Sangmelima – Tecmo.<br />
B. PRESENTATION DU CONTEXTE ET METHODOLOGIE<br />
Le palmier au Cameroun<br />
- Le Palmier : Une richesse nationale non suffisamment reconnue – Il est clair que les<br />
pays qui disposent de palmeraies et qui, mieux encore, ont mis sur pied des programmes<br />
de développement et de pérennisation de ces dernières se forgent des atouts pour le<br />
futur, tant pour assurer la subsistance des familles rurales que pour garantir<br />
l’approvisionnement de leur marché national et régional en lipides. Avec des rendements<br />
potentiels en huile brute de 4,5Mt à l’hectare (sur base de 18 Mt de régimes par ha), le<br />
palmier est de très loin l’oléagineux le plus pro<strong>du</strong>ctif à l’hectare au monde.<br />
- Le Palmier : Sur les zones couvertes par le PACA, les pro<strong>du</strong>ctions PV correspondent en<br />
moyenne à 14% des approvisionnements (hors Régions Sud-Ouest et Est) des groupes<br />
agro-in<strong>du</strong>striels, ce qui montre le grand déséquilibre en faveur des Plantations<br />
C2G Conseil – PACA Volet palmier ; rapport final - II -
In<strong>du</strong>strielles. On constate un net déséquilibre en faveur des PI et donc une faiblesse <strong>du</strong><br />
secteur villageois, le site de Nkapah (Dibombari) avec 34.3% d’approvisionnement PV<br />
est celui au sein <strong>du</strong>quel les pro<strong>du</strong>ctions PV sont les plus significatives. Ce déséquilibre<br />
peut s’expliquer par :<br />
o<br />
o<br />
une perception inadéquate de la filière palmier par les décideurs (voir cidessous)<br />
;<br />
des problématiques spécifiques au secteur palmier villageois (voir §.C ciaprès).<br />
- Une perception inadéquate de la filière palmier par les décideurs. Après le<br />
désengagement de l’Etat des activités pro<strong>du</strong>ctives, il semble que la culture <strong>du</strong> palmier<br />
n’ait été appréhendée que sous l’angle « vivrier » sans percevoir les conséquences d’une<br />
telle conception au niveau écologique, économique et fiscal.<br />
Cette approche ne prend pas en compte plusieurs phénomènes :<br />
o le Cameroun est importateur d’huile végétale ;<br />
o l’existence et l’installation de planteurs dont les plantations dépassent les 10<br />
ha et qui sont des professionnels <strong>du</strong> palmier ;<br />
o<br />
o<br />
le rendement des pressoirs artisanaux est inférieur de moitié au rendement<br />
des unités in<strong>du</strong>strielles, c'est-à-dire que dans le cadre de la transformation, la<br />
moitié de l’huile contenue dans les régimes retourne à la nature ;<br />
l’impact écologique négatif de la transformation artisanale actuelle se situe sur<br />
les rejets non maîtrisés mais aussi sur les surfaces supplémentaires requises<br />
<strong>du</strong> fait des faibles rendements (aussi bien dans la pro<strong>du</strong>ction de régimes par<br />
les planteurs que dans l’extraction dans le cadre de la transformation<br />
artisanale).<br />
- Une contribution financière occultée - Cette perception économique imparfaite<br />
s’accompagne d’une sous estimation de la contribution financière de la filière structurée<br />
aux finances de l’Etat. D’une manière grossière, la TVA sur la seule première<br />
transformation (Huile Brute de palme) représente 17.6 milliards f cfa. Le développement<br />
non programmé d’unités artisanales lui fait perdre non seulement la TVA non perçue sur<br />
les 30.000 Mt d’HPB commercialisée (2.6 milliards f cfa) mais également la TVA sur les<br />
pertes d’huile <strong>du</strong>es aux faibles rendements qui peut être considérée comme équivalente.<br />
En effet, le rendement de la transformation artisanale se situe à la moitié des rendements<br />
de la transformation in<strong>du</strong>strielle.<br />
C2G Conseil – PACA Volet palmier ; rapport final - III -
- Cette perception a par ailleurs servi de fondement à l’élaboration et la mise en œuvre <strong>du</strong><br />
programme d’appui à la filière villageoise multipliant les micro-plantations et distribuant<br />
des pressoirs artisanaux, ce qui a encore accentué le gaspillage économique et<br />
écologique.<br />
- Une perception différente par les pro<strong>du</strong>cteurs qui augmentent les superficies et la<br />
pro<strong>du</strong>ction. Le palmier est l’une des seules spéculations qui permette l’obtention de<br />
ressources régulières tout au long de l’année. Au niveau de prix actuel de 48 f cfa/kg de<br />
régime, l’hectare dégage 43.000 f cfa/mois <strong>du</strong>rant 10 mois et respectivement 134.000 et<br />
100.000 f cfa <strong>du</strong>rant les deux mois de mars et avril. A ces ressources doivent s’adjoindre<br />
celles issues de la vente de la noix de palmiste et de valorisation des rafles.<br />
Les blocs in<strong>du</strong>striels représentatifs visités<br />
La mission a visité les Pôles agro-in<strong>du</strong>striels les plus significatifs et représentatifs<br />
actuellement approvisionnés (ou susceptibles de l’être) par les pro<strong>du</strong>ctions de plantations<br />
villageoises et pouvant être repro<strong>du</strong>its sur les zones (bassins) ayant des problématiques<br />
semblables et en particulier :<br />
- Un pôle in<strong>du</strong>striel de SOCAPALM, ne dépendant pas <strong>du</strong> tout d’approvisionnements<br />
villageois, localisé dans la Région Sud - Département Océan - Plantation de Kienke.<br />
- Un pôle in<strong>du</strong>striel de « Ferme Suisse », dépendant pour environ 20% de ses<br />
approvisionnements de pro<strong>du</strong>ctions villageoises, localisé dans la Région <strong>du</strong> Littoral –<br />
Département de Sanaga Maritime – Plantation d’Edéa.<br />
- Un pôle in<strong>du</strong>striel de SOCAPALM, dépendant en grande partie (100%)<br />
d’approvisionnements villageois, localisé dans la région Centre - département de Nyonget-Kelle<br />
– Site d’Eseka - et ayant fait l’objet de la rétrocession de 2.600 hectares de<br />
plantations in<strong>du</strong>strielles à deux Coopératives villageoises.<br />
- Un pôle in<strong>du</strong>striel de « Ölmuhlen », dépendant à 100% de ses approvisionnements de<br />
pro<strong>du</strong>ctions villageoises, localisées dans la Région <strong>du</strong> Littoral – Département de Sanaga<br />
Maritime – Chef lieu d’Edéa – Bassin de Messolé à Edéa Sud.<br />
- Un pôle in<strong>du</strong>striel de SOCAPALM, dépendant de manière épisodique<br />
d’approvisionnements villageois, localisé dans une zone enclavée dans la Région de<br />
Moungo – Département de Nkongsamba – Site de Nkapa où les planteurs livrent lorsque<br />
cela les arrange à l’unité in<strong>du</strong>strielle de Dibombari et où l’unité in<strong>du</strong>strielle achète lorsque<br />
sa pro<strong>du</strong>ction in<strong>du</strong>strielle ne suffit pas, les pro<strong>du</strong>ctions villageoises.<br />
C2G Conseil – PACA Volet palmier ; rapport final - IV -
- Enfin au sein de ces zones identifiées comme représentatives et au-delà des 40/50 kms<br />
retenus comme limitatifs d’une zone rationnelle et compétitive de collecte par les pôles<br />
in<strong>du</strong>striels, la situation des pro<strong>du</strong>cteurs dépendant totalement de la trituration artisanale<br />
manuelle et/ou motorisée a été examinée.<br />
C. CONSTATS – PROBLEMATIQUES<br />
Au niveau des pro<strong>du</strong>cteurs villageois<br />
- Des pro<strong>du</strong>cteurs insuffisamment pris en compte, que ce soit par l’Etat (voir<br />
perception) ou par les in<strong>du</strong>striels (faible place <strong>du</strong> palmier villageois dans la stratégie de<br />
développement de leur outil in<strong>du</strong>striel).<br />
- Des pro<strong>du</strong>cteurs peu structurés – A l’exception de deux sites, qui ne peuvent<br />
malheureusement pas être pris en exemple (Eséka et Edéa Sud), on doit constater une<br />
certaine rareté des regroupements et organisations des pro<strong>du</strong>cteurs. Les pro<strong>du</strong>cteurs de<br />
palmier agissent de manière totalement indépendante, autonome et sans ligne de<br />
con<strong>du</strong>ite.<br />
- Des initiatives peu structurantes qui ont encouragé la dispersion des plantations. – La<br />
distribution dispersée des plants de palmiers, que ce soit sur les ressources PPTE ou<br />
selon le dispositif antérieur, n’a pas été un facteur de regroupement et de structuration<br />
mais plutôt d’éparpillement et de dispersion des plantations dont les exploitants se<br />
retrouvent sans moyen de valoriser convenablement leurs pro<strong>du</strong>ctions.<br />
- Une qualité des plants distribués moins fiable – En effet, les actions non<br />
programmées de distribution de plants ont entraîné une pression sur une offre<br />
insuffisante des origines reconnues (Pamol/ Irad) et le recours à des pépiniéristes moins<br />
professionnels et dont l’origine des graines est incertaine (risque d‘arbres stériles).<br />
- Une absence d’appui spécifique « palmier» - La filière bénéficie certes de l’existence<br />
d’une Organisation professionnelle « Unexpalm » et l’existence de représentants locaux<br />
de «Planopac» mais leur rôle et leurs prérogatives doivent être redéfinis et complétés<br />
pour répondre aux besoins des pro<strong>du</strong>cteurs.<br />
- Des applications d’engrais trop disparates -.Bien que l’engrais soit disponible<br />
physiquement, son niveau de prix et l’absence de mécanisme adapté de financement ont<br />
raréfié son utilisation et agit négativement sur la pro<strong>du</strong>ctivité.<br />
- Des initiatives aux effets perturbateurs. La mise en œuvre de programmes de<br />
distribution de plants financés par l’Etat a entraîné :<br />
C2G Conseil – PACA Volet palmier ; rapport final - V -
o<br />
o<br />
o<br />
l’établissement de micro-plantations en dehors des zones de collecte<br />
in<strong>du</strong>strielle,<br />
une pression sur l’offre de plants amenant la distribution de plants dits<br />
sélectionnés mais provenant de filières non professionnelles,<br />
la distribution par l’Etat de pressoirs artisanaux peu performants.<br />
- Des besoins en replantation et extension sans commune mesure avec les<br />
ressources disponibles même PACA compris. Avec actuellement 22.000 hectares de<br />
plantations villageoises livrant aux structures agro-in<strong>du</strong>strielles sur la seule zone PACA<br />
et un potentiel d’extension immédiate de 10.000 hectares, des ressources longues<br />
doivent être mobilisées rapidement. Et sans prise en compte des PV hors zone collectée<br />
: Extension 20 M2 $ et pour replantation 10 M2 $.<br />
- Des pro<strong>du</strong>cteurs qui n’ont pas la culture de l’expertise – L’absence d’appui de<br />
proximité (désengagement de l’Etat avec diminution des encadreurs), la complexité<br />
croissante des dispositifs de gestion technique et financière des plantations (schéma<br />
d’acquisition des vielles palmeraies in<strong>du</strong>strielles d’Eséka – relations commerciales<br />
contractuelles d’Edéa Sud …) auraient dû susciter de la part des pro<strong>du</strong>cteurs un besoin<br />
d’appui et d’expertise ciblés qui auraient permis d’éviter les scenarii catastrophe.<br />
- Des relations de partenariats pro<strong>du</strong>cteurs / agro-in<strong>du</strong>stries rares et peu équilibrées<br />
lorsqu’elles existent. L’absence d’organisations des pro<strong>du</strong>cteurs dans la plupart des<br />
zones est un handicap à la constitution d’accords de partenariat.<br />
- Des zones particulièrement enclavées. Même dans les zones couvertes par les agroin<strong>du</strong>stries<br />
et malgré des interventions ponctuelles légères des agro-in<strong>du</strong>striels, des<br />
volumes significatifs de pro<strong>du</strong>ction ne peuvent atteindre l’unité in<strong>du</strong>strielle. Par ailleurs,<br />
ces zones enclavées gèlent un potentiel foncier important qui est, jusqu’à présent,<br />
encore inutilisé bien qu’à proximité des unités de transformation.<br />
- Des unités artisanales de transformation peu efficaces mais le plus souvent<br />
indispensables. L’engouement actuel, qui va s’amplifier à l’avenir, des pro<strong>du</strong>cteurs pour<br />
la culture <strong>du</strong> palmier va participer à la multiplication d’unités artisanales d’extraction. Ces<br />
unités, certes indispensables dans les endroits ou il n’existe pas de solutions<br />
in<strong>du</strong>strielles, ne sont pas justifiables économiquement (et même moralement : facteur de<br />
vol des régimes in<strong>du</strong>striels). Le problème posé par la transformation artisanale tient (i) à<br />
la faiblesse des rendements en huile (50% inférieur à celui des unités in<strong>du</strong>strielles) (ii) à<br />
la non valorisation <strong>du</strong> sous pro<strong>du</strong>it palmiste (iii) au rejet anarchique d’effluents polluants<br />
pour l’environnement et in fine (iv) à la nécessité de mobiliser des surfaces plus<br />
importantes pour l’obtention d’une même pro<strong>du</strong>ction au dépens de la forêt.<br />
C2G Conseil – PACA Volet palmier ; rapport final - VI -
Au niveau des structures agro-in<strong>du</strong>strielles<br />
- Des agro-in<strong>du</strong>stries avec de faibles potentialités d’extension de surfaces – D’une<br />
manière générale, le potentiel d’accroissement des superficies in<strong>du</strong>strielles par les agroin<strong>du</strong>stries<br />
sans être nul, reste négligeable au regard des potentialités globales au sein de<br />
chaque Bassin. Les stratégies d’accroissement des outils in<strong>du</strong>striels ne semblent pas<br />
prendre en compte d’éventuelles extensions, intensification des plantations villageoises.<br />
- Des superficies in<strong>du</strong>strielles en moyenne très vieilles – L’âge des plantations<br />
in<strong>du</strong>strielles est à la limite de l’acceptable dans le cadre d’une gestion optimale <strong>du</strong><br />
patrimoine agricole Nkapa (98% ont 35 ans), SPFS-Edéa (76% ont 30 ans et plus et 24%<br />
ont 7/10 ans), Kienke (57% ont 22/31 ans et 43% ont 5/8 ans) et Eséka dont les<br />
plantations de 32 ans ont été rétrocédées aux pro<strong>du</strong>cteurs villageois. L’explosion de la<br />
pro<strong>du</strong>ction issue des plantations in<strong>du</strong>strielles replantées arrivera dans un environnement<br />
de cours internationaux très porteurs.<br />
- Des outils in<strong>du</strong>striels limités en capacité. Les divers outils in<strong>du</strong>striels en place vont<br />
rapidement atteindre leur niveau de saturation que ce soit Edéa/SPFS (18 Mt/h – besoin<br />
40Mt/h), Nkapa (40 Mt/h – besoin 60 Mt/h), Kienke (40 Mt/h – besoin 60 Mt/h), Eseka (10<br />
Mt/h – besoin 40 Mt/h), Edéa sud (2 Mt/h – besoin 5 Mt/h).<br />
- Une dépendance des pro<strong>du</strong>ctions villageoises variable d’un site à l’autre – la<br />
dépendance de pro<strong>du</strong>ctions villageoises varie d’un site à l’autre avec :<br />
o Edéa/SPFS 20% d’approvisionnement villageois ;<br />
o Nkapa 36% d’approvisionnement villageois ;<br />
o Kienke 0.2% d’approvisionnement villageois ;<br />
o Eseka 100% d’approvisionnement villageois en 2008 ;<br />
o Edéa-Sud 100% d’approvisionnement villageois en 2008.<br />
- Un désengagement intéressé et intéressant de l’in<strong>du</strong>striel de certains sites – Les<br />
2.600 ha de plantations in<strong>du</strong>strielles plantés par la SOCAPALM à Eséka ont été<br />
rétrocédés aux pro<strong>du</strong>cteurs villageois moyennant un certain nombre d’engagements<br />
réciproques dont en particulier celui de régler un montant moyen de 550.000 f cfa/ha<br />
auxquels s’ajoutent les frais financiers <strong>du</strong> prêt pour un montant TTC global à l’hectare de<br />
815.000 f cfa/ha à rembourser sur 8 années au taux de 9.87%. Pour permettre à ces<br />
pro<strong>du</strong>cteurs de disposer d’une pro<strong>du</strong>ction, il leur faut par ailleurs investir 600.000 f cfa<br />
supplémentaires par ha aggravant leur endettement. La projection des ressources et des<br />
C2G Conseil – PACA Volet palmier ; rapport final - VII -
dépenses à variable constante montre que le système de remboursement est<br />
mécaniquement bloqué en année 2 et cumule les années déficitaires jusqu’en année 10.<br />
- Des fragilités professionnelles et/ou financières. L’installation d’outils in<strong>du</strong>striels pour<br />
la valorisation d’un potentiel villageois peut poser des problèmes en cas de fragilité<br />
technique et/ou financière de l’opérateur. Ceci peut con<strong>du</strong>ire les pro<strong>du</strong>cteurs concernés à<br />
se retrouver sans débouché in<strong>du</strong>striel fiable.<br />
Au niveau <strong>du</strong> marché<br />
- Un prix de cession de l’huile brute de palme dicté par l’Etat. Un prix maxima de<br />
cession de l’huile de palme brute par les in<strong>du</strong>striels aux grossistes est fixé par l’Etat à<br />
450 f cfa/kg HT. Ce prix maxima servant de référence au calcul <strong>du</strong> prix d’achat <strong>du</strong> régime<br />
aux pro<strong>du</strong>cteurs tant que la position <strong>du</strong> Cameroun est celle d’approvisionnement de son<br />
marché national Pour le trimestre en cours et sur base <strong>du</strong> mécanisme retenu par la<br />
profession le prix est fixé à 48 f cfa/kg bord champ auxquels s’ajoutent les frais de<br />
transport qui varient d’un site à l’autre. Il est à remarquer que le mécanisme prend en<br />
compte :<br />
o Un partage de la rente in<strong>du</strong>striel/pro<strong>du</strong>cteur de 50/50 ;<br />
o Un rendement en huile de référence de 20.50% ;<br />
o Un rendement en palmiste de référence de 3.5% ;<br />
o Une valeur de référence de la noix de palmiste de 100 f cfa/kg ;<br />
o<br />
Une valeur de référence de l’HPB de 450 f cfa/kg (cours intérieur).<br />
- Une appréciation diverses de la taxation suivant les sites. Il est à remarquer que la<br />
prise en compte de la TVA dans la facturation <strong>du</strong> prix <strong>du</strong> régime peut varier d’un site<br />
l’autre et à l’intérieur d’un même site d’un type de planteur à l’autre. Il est heureux que<br />
tous les planteurs qui ont contractés des prêts pour l’acquisition de palmiers (Eséka)<br />
facturent la TVA lors de leur vente de régimes pour compenser l’application de la TVA<br />
sur les intérêts de leurs emprunts.<br />
C2G Conseil – PACA Volet palmier ; rapport final - VIII -
D. RECOMMANDATIONS<br />
Au niveau de l’organisation de la filière<br />
- Obtention de nouvelles concessions. L’obtention, par les structures agro-in<strong>du</strong>strielles,<br />
de nouvelles concessions dans les zones vierges à haut potentiel doit être sous-ten<strong>du</strong>e<br />
par un engagement global d’approvisionnement des unités de transformation avec un<br />
pourcentage significatif (plus de 40%) devant provenir des PV.<br />
- Une meilleure prise en compte <strong>du</strong> palmier villageois au niveau des autorités et des<br />
décideurs. L’Unexpalm et la Planopac sont des bénéficiaires potentiels et naturels de la<br />
Composante 3 <strong>du</strong> PACA « Renforcement de capacités » permettant de montrer<br />
l’importance de la problématique et des enjeux de la filière palmier pour une meilleure<br />
prise en compte. L’intervention PACA va cristalliser les enjeux et permettre dans les<br />
zones où il va intervenir de disposer des informations financières et économiques fiables.<br />
La mission a souligné l’importance actuelle de la filière palmier et mis en perspective ses<br />
potentialités au regard de son expansion et des opportunités de marché qu’elle va offrir.<br />
- Un rééquilibrage des relations dans la mise en œuvre des partenariats. Les activités<br />
prévues au sein de la composantes 2.1 « Actions transversales pour l’établissement de<br />
partenariats économiques. » vont renforcer la capacité de négociation des OP et par voie<br />
de conséquence contribuer à un rééquilibrage de la relation Agro-In<strong>du</strong>strie/OP afin<br />
d’initier le processus d’accords de partenariats. La mission a fourni une plate forme<br />
d’obligations mutuelles pouvant servir de document de travail pour les négociations.<br />
- La gestion des situations atypiques. Le PACA va consolider la position des OP et leur<br />
ouvrir une palette de services leur permettant une analyse des situations et une capacité<br />
d’anticipation des blocages. La mission a pointé la gravité de la situation des pro<strong>du</strong>cteurs<br />
situés dans la zone d’Edéa-Sud et livrant, dans le cadre d’un contrat de partenariat, leur<br />
pro<strong>du</strong>ction à un agro-in<strong>du</strong>striel nouvellement installé. Elle a fourni des pistes de solutions<br />
à l’Unexpalm pour protéger les intérêts des pro<strong>du</strong>cteurs et a étudié et proposé un cadre<br />
de gestion adapté à cette situation spécifique.<br />
- Une approche globale pour rendre efficient le segment de filière hors des zones<br />
agro-in<strong>du</strong>strielles. Dans les zones où l’installation des unités artisanales apparaît<br />
indispensable, le PACA pourra amener les OP concernées à se regrouper et/ou étendre<br />
leurs superficies plantées pour l’atteinte d’une taille critique justifiant l’implantation des<br />
mini-huileries, aux rendements plus performants et dont la gestion devra être confiée à<br />
un professionnel.<br />
C2G Conseil – PACA Volet palmier ; rapport final - IX -
Au niveau des pro<strong>du</strong>cteurs<br />
- Une Intervention structurante immédiate. Le rapprochement des deux structures<br />
professionnelles l’Unexpalm et la Planopac qui interviennent en direction des pro<strong>du</strong>cteurs<br />
et à des niveaux différents doit permettre, avec l’appui de partenaires extérieurs et dans<br />
un cadre d’intervention rapide, la mise en œuvre d’actions immédiates préparatoires au<br />
PACA :<br />
o<br />
De sensibilisation des pro<strong>du</strong>cteurs au processus de regroupement (GIC,<br />
Coopératives, associations …) ;<br />
o De sensibilisation des pro<strong>du</strong>cteurs au mécanisme de partenariat ;<br />
o De la démonstration de l’intérêt d’une position de groupe ;<br />
o<br />
D’identification des potentialités de surfaces.<br />
- Financement Fonds de Roulement. Il convient de constituer une plate forme<br />
regroupant les partenaires de la filière et les EMF pour analyser les raisons de la quasi<br />
absence de financement de fonds de roulement des plantations alors que les EMF ont de<br />
larges capacités de financement inemployées. Cette plate forme permettra de définir les<br />
outils nécessaires à leur implication et à rechercher les appuis nécessaires.<br />
- Une complémentarité des actions à entreprendre. La mise en œuvre des activités <strong>du</strong><br />
PACA en direction des palméiculteurs peut et doit être complétée :<br />
o<br />
o<br />
o<br />
o<br />
par des actions en direction des pro<strong>du</strong>cteurs non éligibles au PACA et en<br />
particulier les jeunes qui s’installent,<br />
les pro<strong>du</strong>cteurs localisés en dehors des régions PACA dont le Sud-ouest,<br />
la promotion auprès d’agro-in<strong>du</strong>striels de réputation des nouveaux Bassins de<br />
pro<strong>du</strong>ction notamment dans l’Est,<br />
la mise en place d’un Fonds de Pérennisation de la Palmeraie (FPP).<br />
Au niveau de la pro<strong>du</strong>ction<br />
- Un approvisionnement en plants sélectionnés et en engrais contractualisé. Le<br />
développement de partenariats économiques équilibrés implique la fourniture par l’agroin<strong>du</strong>striel<br />
des plants et des engrais à titre payant avec l’intervention <strong>du</strong> PACA pour rendre<br />
cette opération possible et supportable au point de vue financier par les pro<strong>du</strong>cteurs<br />
C2G Conseil – PACA Volet palmier ; rapport final - X -
organisés. La mission a permis de sensibiliser les in<strong>du</strong>striels et les pro<strong>du</strong>cteurs aux<br />
obligations réciproques au niveau des intrants (engrais, plants, grillage, etc .).<br />
- Un exemple de partenariat à recentrer. Etudier les conditions d’éligibilité des planteurs<br />
à l’opération de villagisation d’Eseka au processus PACA.<br />
Financement d’un programme national de replantation / extension de PV<br />
- Un Programme National Palmier. Dans le cadre de la mise en œuvre d’un Plan Palmier<br />
il est proposé de réaliser :<br />
o Un inventaire /diagnostic / évaluation <strong>du</strong> potentiel de chaque Bassin Palmier ;<br />
o<br />
La faisabilité d’un Plan National Palmier.<br />
- Le volet Palmier <strong>du</strong> PACA : l’embryon à l’élaboration et à la mise en place d’un<br />
Plan National Palmier. C’est pourquoi les opérations de mise en œuvre doivent, certes,<br />
être con<strong>du</strong>ites en fonction des exigences spécifiques de la Zone PACA mais aussi<br />
intégrer une fonction d’exemplarité pour être repro<strong>du</strong>ites ailleurs, à l’identique ou<br />
modifiée, dans un plan national palmier.<br />
- La mobilisation de ressources complémentaires : une nécessité. Les ressources<br />
mobilisables auprès <strong>du</strong> PCA seront largement insuffisantes pour assurer le financement<br />
de toutes les activités. Une mobilisation de ressources complémentaires auprès des<br />
partenaires est urgente.<br />
- Une Cellule Carbone. La constitution d’une Cellule tripartite Etat – In<strong>du</strong>striels –<br />
Organisations Professionnelle est proposée en vue de rechercher les possibilités de<br />
bénéficier des ressources issues <strong>du</strong> Mécanisme de Développement Propre (MDP). Cette<br />
Cellule devrait servir d’appui pour l’élaboration des dossiers des bénéficiaires potentiels.<br />
- Une approche sanitaire systématique. La multiplication des cas de Ganoderma en<br />
Asie <strong>du</strong> Sud-Est et l’apparition récente de quelques cas au Cameroun nécessitent de<br />
procéder à un inventaire exhaustif des cas et à l’application d’une méthodologie efficace<br />
d’endiguement.<br />
C2G Conseil – PACA Volet palmier ; rapport final - XI -
E. LES PROPOSITIONS D’ACTIONS IMMEDIATES DU PACA<br />
- Un niveau de pro<strong>du</strong>ction villageoise stratégique pour l’in<strong>du</strong>striel. L’objectif à<br />
atteindre étant de promouvoir un développement ordonné des plantations villageoises<br />
pour atteindre le seuil des 50% d’approvisionnement des unités in<strong>du</strong>strielles qui obligera<br />
ces derniers à tenir compte de la pro<strong>du</strong>ction villageoise dans sa stratégie d’extension.<br />
- La zone PACA : une opportunité à saisir. Les plantations villageoises identifiées sur la<br />
zone d’intervention <strong>du</strong> PACA peuvent servir d’exemple pour montrer que cet objectif peut<br />
être atteint de manière rapide et peu coûteuse compte tenu <strong>du</strong> contexte particulier<br />
qu’offrent les superficies villageoises de cette zone avec :<br />
o L’opération de villagisation d’Eséka (2.601 hectares) ;<br />
o La restructuration de l’organisation d’Edéa Sud (1.500 hectares) ;<br />
o<br />
o<br />
Un programme de rattrapage des « doses engrais » sue les 21.000 hectares<br />
de PV entourant les usines de la zone PACA ;<br />
Un programme mesuré d’extension en liaison avec la capacité des usines.<br />
- Des extensions villageoises mesurées. La mise en œuvre un programme d’extension<br />
de 1.000 hectares sur les 4.000 hectares identifiés permettrait :<br />
o d’accroître la pro<strong>du</strong>ction de régimes livrés aux usines de 14.000 tonnes ;<br />
o d’accroître la pro<strong>du</strong>ction annuelle d’huile brute de 3.000 tonnes ;<br />
o<br />
d’accroître le revenu de 200 pro<strong>du</strong>cteurs de 3.5 millions f cfa.<br />
C2G Conseil – PACA Volet palmier ; rapport final - XII -
Annexes<br />
SOMMAIRE<br />
I. CONTEXTE.................................................................................. 16<br />
II. DE L’OPPORTUNITE DE L’ACTION SUR LA FILIERE PALMIER<br />
AU CAMEROUN .................................................................................. 18<br />
A. UNE FILIERE AVEC UNE TRADITION ................................................................................................ 18<br />
1. Le palmier en Afrique et au Cameroun ................................................................................. 18<br />
2. Une filière qui est le fruit d’une histoire ................................................................................. 18<br />
3. Le résultat d’une politique volontariste .................................................................................. 19<br />
4. Importance <strong>du</strong> verger ............................................................................................................ 20<br />
5. Les caractéristiques <strong>du</strong> matériel végétal ............................................................................... 21<br />
B. UNE RICHESSE NATIONALE NON SUFFISAMMENT RECONNUE .......................................................... 22<br />
C. UNE FILIERE A TRES FORT POTENTIEL ........................................................................................... 24<br />
1. De par sa localisation et son climat ....................................................................................... 24<br />
2. De par ses perspectives de marché régional et international ............................................... 24<br />
D. PROSPECTIVES DE LA FILIERE PALMIER CAMEROUNAISE ................................................................ 26<br />
1. L’enjeu pour la filière palmier <strong>cameroun</strong>aise ......................................................................... 26<br />
2. La mise en œuvre d’un Plan National Palmier : Une nécessité ............................................ 27<br />
III. DES OPERATEURS STRUCTURES ET DES MECANISMES . 28<br />
A. LES OPERATEURS ........................................................................................................................ 28<br />
1. Les pro<strong>du</strong>cteurs ..................................................................................................................... 28<br />
2. Les in<strong>du</strong>striels de la première transformation ....................................................................... 28<br />
3. Les in<strong>du</strong>striels de seconde transformation ............................................................................ 29<br />
4. La transformation artisanale .................................................................................................. 31<br />
5. Les semenciers ..................................................................................................................... 32<br />
6. La recherche .......................................................................................................................... 33<br />
B. L’ORGANISATION DES ACTEURS .................................................................................................... 34<br />
C. LES MECANISMES ........................................................................................................................ 35<br />
1. Le mécanisme de détermination <strong>du</strong> prix d’achat <strong>du</strong> régime aux pro<strong>du</strong>cteurs - les<br />
concertations ................................................................................................................................. 35<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 13
Annexes<br />
2. Le système de protection ...................................................................................................... 37<br />
IV. PRINCIPES ET ORGANISATION DU PACA ............................ 40<br />
A. LE PACA. PRESENTATION GENERALE SUCCINCTE ........................................................................ 40<br />
B. PRINCIPES D’INTERVENTION ......................................................................................................... 40<br />
C. LE VOLET PALMIER DU PACA ET BUT DE LA MISSION .................................................................... 41<br />
V. SITES VISITES ET DONNEES COLLECTEES ........................... 43<br />
A. LA REPRESENTATIVITE DES BLOCS VISITES ................................................................................... 43<br />
1. Les blocs in<strong>du</strong>striels représentatifs ....................................................................................... 43<br />
2. Une pro<strong>du</strong>ction et des situations représentatives ................................................................. 44<br />
B. SITE 1 - NKAPA ......................................................................................................................... 45<br />
C. SITE 2 - EDEA-SUD ................................................................................................................... 45<br />
D. SITE 3 - SPFS (FERME SUISSE) ................................................................................................... 46<br />
E. SITE 4 - KIENKE ......................................................................................................................... 47<br />
F. SITE 5 ESEKA ............................................................................................................................ 48<br />
G. SITE 6 SDAI ................................................................................................................................ 49<br />
H. DONNEES COLLECTEES ET ANALYSES ........................................................................................... 50<br />
1. Les données collectées ......................................................................................................... 50<br />
2. L’analyse succincte des premières données ......................................................................... 51<br />
VI. LE DIAGNOSTIC : EVOLUTION ET PROBLEMATIQUE<br />
GENERALE DES PV EN ZONE PACA ................................................ 53<br />
A. L’ETAT ........................................................................................................................................ 53<br />
1. Au niveau de lé détermination de la politique agricole .......................................................... 53<br />
2. Au niveau institutionnel .......................................................................................................... 54<br />
3. Au niveau <strong>du</strong> suivi de la filière « palmier » ............................................................................ 54<br />
B. LES AGRO-INDUSTRIELS .............................................................................................................. 54<br />
C. LES PRODUCTEURS VILLAGEOIS .................................................................................................. 55<br />
1. Au niveau organisationnel ..................................................................................................... 55<br />
2. Au niveau technique : Pro<strong>du</strong>ction / transformation ............................................................... 56<br />
3. Au niveau foncier ................................................................................................................... 57<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 14
Annexes<br />
4. Au niveau <strong>du</strong> financement <strong>du</strong> fonds de roulement et de l’investissement ............................ 59<br />
5. Au niveau de l’organisation des pro<strong>du</strong>cteurs ........................................................................ 60<br />
6. Au niveau genre .................................................................................................................... 61<br />
7. Au niveau des appuis nécessaires ........................................................................................ 62<br />
D. LES RELATIONS ENTRE OPERATEURS ........................................................................................... 62<br />
VII. LA REPONSE PACA AUX PROBLEMATIQUES ET IMPACT 63<br />
A. RECOMMANDATIONS SUR LE CONTEXTE ........................................................................................ 63<br />
1. Au niveau de l’organisation de la filière ................................................................................. 63<br />
B. PREMIERS AXES DE MISE EN ŒUVRE POUR LE PACA..................................................................... 65<br />
1. Conditions et mise en œuvre de l’outil PACA ....................................................................... 65<br />
2. Une réponse aux besoins d’extension / replantation et réhabilitation ................................... 69<br />
C. DES OPERATIONS ATYPIQUES A REGLER ....................................................................................... 72<br />
1. La Villagisation d’ESEKA....................................................................................................... 72<br />
2. Le cas « Edéa » sud .............................................................................................................. 74<br />
D. UN KIT POUVANT SERVIR DE SUPPORT AU PARTENARIAT ................................................................ 76<br />
1. Le canevas de partenariat entre l’Organisation de planteurs et l’Agro in<strong>du</strong>striel .................. 77<br />
2. Le canevas des accords pour une unité de transformation .................................................. 77<br />
VIII. CONCLUSIONS ........................................................................ 79<br />
A. IMPACT ENVISAGE ........................................................................................................................ 79<br />
1. L’impact de l’opération amélioration <strong>du</strong> partenariat .............................................................. 79<br />
2. L’opération remise à niveau des plantations par le rattrapage des doses d’engrais ............ 79<br />
3. L’impact de l’opération extension des surfaces .................................................................... 79<br />
4. D’une manière globale, .......................................................................................................... 80<br />
B. LES CONDITIONS DE L’IMPACT ...................................................................................................... 80<br />
1. Implication des pro<strong>du</strong>cteurs et de leurs organisations .......................................................... 80<br />
2. Crédibilité de la capacité de transformation .......................................................................... 80<br />
3. La nécessité d’un Plan Palmier National et La mise en place d’un Fonds de Pérennisation 82<br />
C. LES ACTIONS IMMEDIATES ........................................................................................................... 83<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 15
Annexes<br />
I. CONTEXTE<br />
En 2008, la Banque Mondiale a procédé à une étude de compétitivité des filières agricoles<br />
(Rapport AAA25-CM) qui a couvert un certain nombre de filières sélectionnées, dont le<br />
palmier à huile. Cette étude avait mis en lumière la position compétitive <strong>du</strong> Cameroun pour la<br />
culture <strong>du</strong> palmier à huile et la place qui peut être faite aux petits planteurs regroupés au<br />
sein de plantations villageoises. Bien qu'un certain nombre de projets et programmes aient<br />
ciblé la promotion des plantations villageoises et des exploitants indivi<strong>du</strong>els, beaucoup reste<br />
encore à faire pour que le pays atteigne l'autosuffisance en matière de consommation d'huile<br />
végétale, et dispose d’un surplus pour l’exportation régionale.<br />
C'est pourquoi le Gouvernement <strong>du</strong> Cameroun, à l'occasion de la mise sur pied d'un<br />
nouveau Programme agricole financé par la Banque mondiale, le Programme d’Amélioration<br />
de la Compétitivité Agricole (PACA), a décidé de retenir la filière « palmier à huile » parmi les<br />
filières de concentration de ce Programme.<br />
Par ailleurs les Autorités Camerounaises ont décidé, ces dernières années, de relancer les<br />
plantations villageoises de palmier à huile dans le Sud <strong>du</strong> pays (Provinces <strong>du</strong> Sud-Ouest, <strong>du</strong><br />
Littoral, <strong>du</strong> Centre et <strong>du</strong> Sud où les évolutions institutionnelles concernant les agro-in<strong>du</strong>stries<br />
ont été réalisées). L'idée directrice de ces programmes est de mettre au point, de tester et de<br />
mettre en place des mécanismes pérennes d'appui et de financement, qui devraient être mis<br />
en œuvre le plus tôt possible par les acteurs permanents et leurs organisations (agroin<strong>du</strong>stries,<br />
communautés rurales, organisations de pro<strong>du</strong>cteurs de base et de filières,<br />
banques et organisations de micro crédit, etc.), en liaisons étroites avec l'administration<br />
centrale et décentralisée.<br />
Deux volets distincts méritent d’être entrepris pour valoriser au mieux le potentiel existant et<br />
développer de véritables programmes villageois qui participeront de manière significative à<br />
cette auto suffisance nationale, voir régionale : (i) les planteurs villageois installés autour des<br />
blocs in<strong>du</strong>striels, et (ii) les pro<strong>du</strong>cteurs situés en dehors des périmètres des agro-in<strong>du</strong>striels<br />
qui peuvent approvisionner des unités artisanales modernes d’extraction d’huile (limitant les<br />
pertes en huile). Ce développement de plantations villageoises pouvant aussi bien<br />
s’adresser aux zones d'influence et hors zones d'influence des agro-in<strong>du</strong>stries actuellement<br />
en place.<br />
La présente étude se propose de s’intéresser en priorité au premier volet, c’est à dire le<br />
développement des plantations villageoises de palmier à huile dans le périmètre des unités<br />
agro-in<strong>du</strong>strielles. Mais selon le temps disponible et les contraintes logistiques, la mission<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 16
Annexes<br />
s’est intéressée aussi, et selon les zones d’intervention, aux plantations villageoises qui<br />
s’établiront autour des unités artisanales.<br />
Par ailleurs, la Commission Européenne, dans le cadre de son Programme Tous ACP sur<br />
les Pro<strong>du</strong>its de Base Agricoles (plus connu sous son sigle AAACP), a mis à disposition de la<br />
Banque Mondiale un fonds fi<strong>du</strong>ciaire destiné à appuyer le développement des filières de<br />
base dans les Pays ACP. Le financement de la présente étude ayant été reconnu éligible au<br />
programme par le Comité de Pilotage de AAACP, le recrutement de l’équipe de consultants<br />
correspondant aux présents Termes de Référence sera assurée par la Banque mondiale<br />
selon les règles de passation de marché qui lui sont propres. Cette étude sera<br />
immédiatement utile à la préparation <strong>du</strong> PACA, pour le volet « palmier à huile » retenu par le<br />
PACA, mais pourra également informer une possible future intervention de la Commission<br />
Européenne dans ce domaine au Cameroun.<br />
Les objectifs de la mission qui s’est déroulée <strong>du</strong> 23 avril au 19 mai 2009.découlent<br />
principalement des TDR mais aussi des réunions avec les autorités nationales de tutelle et le<br />
bailleur de fonds. Il s’agissait de :<br />
a. D’intégrer l’action <strong>du</strong> PACA sur le secteur palmier au sein des zones dévolues<br />
dans une perspective plus large de la filière palmier au Cameroun<br />
b. De permettre une rapide mise en action <strong>du</strong> Projet dès sa mise en place en lui<br />
proposant un ensemble d’actions à mettre en œuvre et un kit contractuel qui<br />
pourra servir de base aux opérations de partenariat des bénéficiaires potentiels.<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 17
Annexes<br />
II. De l’opportunité de l’action sur la filière palmier au<br />
Cameroun<br />
A. Une filière avec une tradition<br />
1. Le palmier en Afrique et au Cameroun<br />
Le palmier est originaire d’Afrique de l’Ouest et <strong>du</strong> Centre. L’exploitation traditionnelle des<br />
peuplements naturels de palmier était courante bien avant la mise en place de « plans<br />
palmier ». Les habitudes alimentaires des populations sont donc bien ancrées et l’utilisation<br />
de l’huile de palme dans la préparation de plats traditionnels est pratiquement indispensable.<br />
Au plan économique, la consommation et la demande en huile de palme croissent de<br />
manière considérable en Afrique, avec une augmentation concomitante certes de la<br />
population mais également de la consommation par tête d’habitant. Rappelons à cet effet<br />
qu’au Cameroun en 1982, la consommation nationale ne dépassait pas 70.000 tonnes pour<br />
un niveau de pro<strong>du</strong>ction estimé à l’époque à 73.000 tonnes alors que la consommation est<br />
passée en 2007 à plus de 177.000 tonnes (OilWorld) et que le niveau de pro<strong>du</strong>ction<br />
atteignait tout juste les 170.000 tonnes (Oilworld) et il est à craindre que cette situation ne se<br />
soit encore détériorée en 2008.<br />
2. Une filière qui est le fruit d’une histoire<br />
Parmi les acteurs agro-in<strong>du</strong>striels, la Société Africaine Forestière et Agricole <strong>du</strong> Cameroun<br />
(SAFACAM) et la Société de la Ferme Suisse (SPFS) en zone francophone, ainsi que<br />
PAMOL Ltd en zone anglophone, au sein de laquelle le Groupe Unilever détenait une place<br />
prépondérante, ont toujours été des structures privées. Elles ont été crées à la fin <strong>du</strong> XIX ème<br />
siècle ou dans la première moitié <strong>du</strong> XX ème siècle. Dans les années 1980, le Groupe Unilever<br />
s’est retiré de la PAMOL, et c’est l’Etat <strong>cameroun</strong>ais qui, depuis cette date en assure<br />
l’administration. La Cameroon Development Corporation (CDC) est une Société Publique de<br />
Développement créée par la Coopération Britannique avant la seconde guerre mondiale.<br />
Certains secteurs de la CDC ont fait l’objet de privatisation mais les secteurs palmier et<br />
hévéa n’ont pas été privatisés. La Société Camerounaise de Palmeraies (SOCAPALM) qui<br />
est le fruit des plans palmiers date de fin des années 1960. Elle a fait l’objet d’un processus<br />
de privatisation en 2000. Du fait d’opérations de rachats diverses, le Groupe SOCFIN détient<br />
maintenant les 3 Sociétés privées de la zone francophone (SAFACAM, FERME SUISSE<br />
(SPFS) et SOCAPALM) et y réalise des investissements.<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 18
Annexes<br />
Le plan palmier <strong>du</strong> Cameroun s’est tra<strong>du</strong>it par la création de plantations in<strong>du</strong>strielles et des<br />
huileries de la SOCAPALM, et par la mise en œuvre d’un projet de développement de<br />
plantations villageoises dont la SOCAPALM, la CDC et la PAMOL étaient les maîtres<br />
d’ouvrage. Le FONADER (Fonds National d’Aide au Développement Rural) a ainsi permis<br />
entre 1978 et 1991 la création de 12.400 hectares de plantations villageoises sélectionnées<br />
et encadrées. Deux bassins de la SOCAPALM sont cependant restés en dehors de la zone<br />
d’actions <strong>du</strong> FONADER.<br />
3. Le résultat d’une politique volontariste<br />
Les conditions naturelles propices expliquent que le projet « FONADER » (Fonds National<br />
d’Aide au Développement Rural) ait été le moteur <strong>du</strong> développement des palmeraies<br />
villageoises entre 1978 et 1991. Durant cette période les planteurs villageois situés autour<br />
des grands sites in<strong>du</strong>striels ont bénéficié de crédits leur permettant de mettre en place des<br />
palmeraies sélectionnées et ont bénéficié de l’appui technique des encadreurs des<br />
structures agro-in<strong>du</strong>strielles SOCAPALM, SAFACAM, SPFS, CDC et PAMOL. Avec la fin <strong>du</strong><br />
FONADER les crédits à la plantation ont cessé et les actions de développement se sont<br />
progressivement ré<strong>du</strong>ites.<br />
L’arrêt des crédits <strong>du</strong> FONADER (1991) et le désengagement de l’Etat des sociétés<br />
publiques en voie de privatisation ont naturellement débouché sur une ré<strong>du</strong>ction des actions<br />
de développement en direction des petits planteurs. Les groupes in<strong>du</strong>striels nouvellement<br />
privatisés ont porté toute leur attention sur les blocs in<strong>du</strong>striels laissant un peu pour compte<br />
les plantations villageoises tout en continuant à proposer l’acquisition des régimes villageois<br />
à des prix qui pouvaient varier en fonction des périodes de pics de pro<strong>du</strong>ction.<br />
Cette modification dans la démarche des agro-in<strong>du</strong>stries en direction des petits planteurs et<br />
l’intérêt porté par ces derniers à la poursuite de leur activité de pro<strong>du</strong>ction d’une denrée qui<br />
se faisait de plus en plus rare « l’huile de palme » a tout naturellement incité ces derniers à<br />
triturer eux-mêmes leurs régimes et vendre sur le marché parallèle une huile rouge très<br />
prisée de la population et à un prix hautement rémunérateur. Le développement d’unités<br />
artisanales de trituration tant sur le pourtour des unités agro-in<strong>du</strong>strielles qu’au sein d’autres<br />
zones pionnières est devenu fréquent et est à l’origine d’une concurrence apparemment<br />
saine entre les agro-in<strong>du</strong>stries et les opérateurs artisanaux.<br />
La qualité des unités artisanales existantes est malheureusement à l’origine de grosses<br />
pertes d’huile (taux d’extraction de 10/12% alors que le taux d’extraction des unités<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 19
Annexes<br />
in<strong>du</strong>strielles est de plus de 20%) dans un environnement où le Cameroun est importateur net<br />
d’huile végétale. Cet argument est le plus fréquemment avancé par les agro-in<strong>du</strong>striels qui<br />
souhaiteraient voir la disparition de ces unités concurrentes et pourtant le volume d’huile<br />
rouge pro<strong>du</strong>it par ces unités artisanales est loin d’être négligeable et pourrait atteindre<br />
suivant certains acteurs de la profession près de 30.000 tonnes d’huile rouge par an.<br />
Parmi les actions entreprises qui montrent l’intérêt porté à cette filière stratégique, il est<br />
important de noter :<br />
- La création en 2000 d’une Organisation Professionnelle « L’Union Nationale des<br />
Exploitants de Palmier à Huile (UNEXPALM) qui regroupe en son sein près de<br />
1.200 exploitants indivi<strong>du</strong>els ;<br />
- La mise en œuvre en 2004 d’un Programme de Développement des Plantations<br />
Villageoises (PDPV) qui a porté essentiellement sur la distribution de matériel<br />
végétal sélectionné auprès de quelques 7.000 planteurs sur fonds PPTE ;<br />
- La tenue en mars 2008 d’un séminaire national sur la problématique <strong>du</strong><br />
développement <strong>du</strong> palmier à huile au Cameroun qui a notamment recommandé,<br />
sans que cette liste soit exhaustive la mise en place d’un Programme de<br />
développement de la palmeraie villageoise par la création de bassins de<br />
pro<strong>du</strong>ction tant de régimes que d’huile brute, le renforcement d’un partenariat<br />
entre UNEXPALM et les Agro-in<strong>du</strong>stries, la mise en place d’outils financiers<br />
spécifiques garants de la pérennisation de la filière (Fonds de Développement de<br />
la Filière), etc..<br />
4. Importance <strong>du</strong> verger<br />
Le verger sélectionné <strong>du</strong> Cameroun compte actuellement près de 60.000 hectares de<br />
plantations in<strong>du</strong>strielles réparties ente cinq grandes sociétés (SOCAPALM, SAFACAM,<br />
SPFS, CDC et PAMOL) et environ 40.000 hectares de plantations villageoises sélectionnées<br />
si l’on se réfère à une estimation des ventes de semences aux petits planteurs.<br />
Le verger villageois toutes plantations confon<strong>du</strong>es est estimé à quelques 100.000 hectares<br />
(estimation à vérifier) pro<strong>du</strong>isant à peine 50.000 tonnes d’huile de palme soit 0.5 tonnes<br />
d’huile brute par hectare pour un potentiel de 3 tonnes (13 tonnes de régimes/hectare).<br />
Les grandes structures in<strong>du</strong>strielles ont bien perçu l’intérêt de la culture <strong>du</strong> palmier tant pour<br />
l’approvisionnement d’un marché national qui s’accroît de manière considérable, que pour<br />
celui <strong>du</strong> marché régional et international mais leur capacité d’extension est limitée <strong>du</strong> fait de<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 20
Annexes<br />
problèmes fonciers et seul le recours au développement de la palmeraie villageoise peut leur<br />
apporter à terme une solution.<br />
5. Les caractéristiques <strong>du</strong> matériel végétal<br />
Quelques rappels : En Afrique, le palmier à huile cultivé, Elaeis Guineensis est une<br />
palmacée originaire <strong>du</strong> pourtour <strong>du</strong> Golfe de Guinée. Il en existe trois types : « <strong>du</strong>ra »,<br />
« pisifera » et « tenera ».<br />
Les palmeraies sélectionnées qu’elles soient villageoises ou in<strong>du</strong>strielles se distinguent par<br />
la plantation de palmiers hybrides de type « tenera »;<br />
Le type « <strong>du</strong>ra » se caractérise par des fruits à coques épaisses, à pulpe fine et à grosse<br />
amande. Il constitue l’essentiel des peuplements naturels et c’est le type exploité<br />
traditionnellement en Afrique pour la fabrication de l’huile de palme dite « rouge » si<br />
recherchée par les ménages.<br />
Le type « pisifera » qui se caractérise par des fruits sans coque, pro<strong>du</strong>it très rarement des<br />
régimes arrivant à maturité <strong>du</strong> fait d’une anomalie de la fécondation ; il est certes sans intérêt<br />
pour la pro<strong>du</strong>ction d’huile mais son pollen est très fertile et il est utilisé comme mâle pour la<br />
pro<strong>du</strong>ction de semences sélectionnées.<br />
Le type « tenera », hybride des deux précédents, se caractérise par des fruits à coque fine, à<br />
pulpe épaisse et à petite amande. Il offre le meilleur rendement en huile avec une répartition<br />
respective d’environ 90% et 10% d’huile de palme extraite de sa pulpe et d’huile de palmiste<br />
extraite de l’amande. Toutes les palmeraies sélectionnées sont plantées avec cet hybride.<br />
Depuis l’intro<strong>du</strong>ction <strong>du</strong> palmier « tenera » en Afrique, des planteurs ou des pépiniéristes,<br />
ignorant son caractère hybride tentent de le multiplier, comme ils avaient coutume de le faire<br />
avec les palmiers « <strong>du</strong>ra » sauvages en récupérant les plantules au sol sous les palmiers<br />
sélectionnés.<br />
Ce matériel végétal issu de la descendance libre de palmiers sélectionnés est<br />
génétiquement hétérogène et grande est la possibilité de n’obtenir qu’un pourcentage infime<br />
de plants fertiles (40%) de ce que pro<strong>du</strong>it un matériel végétal sélectionné dans les mêmes<br />
conditions de cultures.<br />
La possibilité de percevoir l’absence de pro<strong>du</strong>ction des arbres est malheureusement<br />
retardée à l’issue de la période de 4 ou5 années, cette absence de fertilité étant par ailleurs<br />
attribuée à l’absence d’épandage d’engrais (générale en milieu villageois) ne fait que<br />
retarder le diagnostic et la désillusion.<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 21
Annexes<br />
Au cours des années antérieures où le potentiel de pro<strong>du</strong>ction de graines germés<br />
sélectionnées de l’IRAD et de PAMOL ne pouvait pas satisfaire la demande croissante <strong>du</strong><br />
marché, il a été fait appel à des filières moins fiables de pro<strong>du</strong>ction de plants ce qui explique<br />
la grande désillusion des pro<strong>du</strong>cteurs Camerounais qui ont expérimenté, à leur frais, cette<br />
commercialisation des plants « dits sélectionnés »<br />
Il est important de noter que les meilleures souches hybrides de « tenera » ont été<br />
constituées à partir des populations de pisifera/<strong>du</strong>ra existant au Cameroun sur les stations<br />
de PAMOL/IRAD. Devant la capacité insuffisante de multiplication des graines germées au<br />
Cameroun certains opérateurs in<strong>du</strong>striels ont fait le choix de transférer cette activité de<br />
multiplication en Indonésie où ils disposent également de plantations. Ils s’approvisionnent<br />
en conséquence en graines germées auprès de leurs filiales asiatiques.<br />
B. Une richesse nationale non suffisamment reconnue<br />
Le Palmier : Une richesse nationale non suffisamment reconnue – Il est clair que les<br />
pays qui disposent de palmeraie et qui mieux encore ont mis sur pied des programmes de<br />
développement et de pérennisation de ces dernières se forgent des atouts pour le futur tant<br />
pour assurer la subsistance des familles rurales que pour garantir l’approvisionnement de<br />
leur marché national et régional en lipides. Avec des rendements potentiels en huile brute de<br />
4,5 Mt à l’hectare le palmier est de très loin l’oléagineux le plus pro<strong>du</strong>ctif à l’hectare au<br />
monde.<br />
Selon la conception largement véhiculée<br />
« D’un coté, la Filière Palmier structurée qui est l’affaire des in<strong>du</strong>striels pour les<br />
plantations in<strong>du</strong>strielles et la transformation. Ceux-ci développent le secteur selon leurs<br />
objectifs et leurs contraintes.<br />
D’un autre coté, le palmier en tant que pro<strong>du</strong>it vivrier, les pro<strong>du</strong>cteurs villageois ont des<br />
petites surfaces et leur pro<strong>du</strong>ction a vocation à être transformée artisanalement et<br />
commercialisée dans le proche environnement. Les pro<strong>du</strong>cteurs génèrent leur propre<br />
dynamique, il suffit de leur fournir des plants et des pressoirs »<br />
Une perception qui pèse négativement sur les choix des bailleurs et décideurs. Après<br />
le désengagement de l’Etat des activités pro<strong>du</strong>ctives, il semble que la culture <strong>du</strong> palmier n’ait<br />
été appréhendée que sous l’angle « vivrier » sans percevoir les conséquences d’une telle<br />
conception au niveau écologique, économiques ….et fiscales.<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 22
Annexes<br />
Cette approche ne prend pas en compte plusieurs facteurs :<br />
- Le Cameroun est importateur d’huile végétale.<br />
- Les pro<strong>du</strong>ctions villageoises fournissent une part non négligeable mais à préciser des<br />
quantités transformées par les in<strong>du</strong>striels.<br />
- L’existence et croissance de planteurs dont les plantations dépassent les 10 ha et<br />
qui sont des professionnels <strong>du</strong> palmier.<br />
- Le rendement des pressoirs artisanaux est inférieur de moitié au rendement des<br />
unités in<strong>du</strong>strielles c'est-à-dire que dans le cadre de la transformation la moitié de<br />
l’huile contenue dans les régimes retourne à la nature.<br />
- L’impact écologique négatif de la transformation artisanale actuelle se situe dans le<br />
phénomène de rejets non maîtrisés et aussi dans les surfaces supplémentaires<br />
requises <strong>du</strong> fait des faibles rendements (tout aussi bien dans la pro<strong>du</strong>ction de régime<br />
par les planteurs que dans l’extraction dans le cadre de la transformation artisanale).<br />
Cette perception économique imparfaite s’accompagne d’une sous estimation de la<br />
contribution financière de la filière structurée aux finances de l’Etat. D’une manière grossière,<br />
la TVA sur la seule première transformation (Huile Brute de palme) représente 17.6 milliards<br />
f cfa. Le développement non programmé d’unités artisanales lui faisant perdre par ailleurs<br />
non seulement la TVA non perçue sur les 30.000 Mt d’HPB commercialisée (2.6 milliards f<br />
cfa) mais également la TVA sur les pertes d’huile <strong>du</strong>e aux faibles rendements qui peuvent<br />
être considérées comme équivalentes. En effet, le rendement de la transformation artisanale<br />
se situe à la moitié des rendements de la transformation in<strong>du</strong>strielle.<br />
Une perception différente par les pro<strong>du</strong>cteurs qui augmentent les superficies et la<br />
pro<strong>du</strong>ction. Le palmier est l’une des seules spéculations qui permet l’obtention de<br />
ressources régulières tout au long de l’année. Au niveau de prix actuel de 48 f cfa/kg de<br />
régimes l’hectare dégage 43.000 f cfa/mois <strong>du</strong>rant 10 mois et respectivement 134.000 et<br />
100.000 f cfa <strong>du</strong>rant les deux mois de mars et avril. A ces ressources doivent s’adjoindre<br />
celles issues de la vente de la noix de palmiste et de valorisation des rafles.<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 23
Annexes<br />
C. Une filière à très fort potentiel<br />
1. De par sa localisation et son climat<br />
Le Cameroun dispose pourtant des meilleurs sites pour le développement de la palmeraie<br />
qui répondent aux trois critères fondamentaux de développement d’une palmeraie qui sont :<br />
o<br />
o<br />
o<br />
une pluviométrie qui doit être au minimum de 1.800 mm bien répartie sur toute<br />
l’année sans déficit hydrique,<br />
Un ensoleillement de plus de 1.800 heures par an,<br />
Des températures minima mensuelles qui doivent être supérieures à 18°C et des<br />
maxima compris entre 28°C et 34°C.<br />
Le Cameroun bénéficie donc d’un emplacement géographique privilégié et des conditions<br />
climatiques favorables à la culture <strong>du</strong> palmier comme le montrent les cartes placées en<br />
annexes :<br />
Annexe 2 : La carte des hydro déficits<br />
Annexe 3 : La carte de l’ensoleillement et des températures<br />
2. De par ses perspectives de marché régional et international<br />
Après les pics haussiers rencontrés au cours <strong>du</strong> début de l’année 2008 au cours desquels<br />
toutes les huiles végétales ont atteints des sommets historiques, (l’huile de palme atteignait<br />
une moyenne de 1.170 $/Mt sur les 7 premiers mois avec un pic de 1.285 $/Mt au cours de<br />
la semaine <strong>du</strong> 13 mars 2008), le cours des huiles est revenu à des niveaux plus<br />
raisonnables pour les acheteurs suivant le trend <strong>du</strong> cours <strong>du</strong> baril de pétrole qui après avoir<br />
atteint les 150 cts descendait à 50 cts.<br />
Une succession d’évènements est venue relancer le cours des huiles végétales depuis début<br />
2009 et en particulier celui de l’huile de palme qui s’est placée en « price leader » au cours<br />
<strong>du</strong> mois de mars 2009 et qui tend à maintenir cette place.<br />
Au cours des 4 premiers mois de 2009 le cours de l’huile de palme brute en position CIF<br />
Rotterdam est passé de 562 $/Mt à 820 $/Mt (première semaine de mai), soit un bon de plus<br />
de 46% en 4 mois alors que l’ensemble des autres huiles végétales poursuivaient le trend<br />
baissier ou stagnaient comme l’huile de soja (725 $/Mt à 667 $/Mt) , l’huile de tournesol<br />
d‘origine Amérique latine (696 $/Mt à 661 $/Mt) ou encore l’huile de colza (817 $/Mt à 709<br />
$/Mt).<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 24
Annexes<br />
Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette tendance dont la première est la remontée lente<br />
mais certaine <strong>du</strong> prix <strong>du</strong> baril qui a franchi la barre des 60 $ après s’être enfoncé sous la<br />
barre des 50 $ en fin d’année. Les grandes plantations de palmiers constituent des<br />
alternatives privilégiées pour la pro<strong>du</strong>ction de biocarburant lorsque les cours <strong>du</strong> baril<br />
flambent, et nombreuses sont les grandes firmes multinationales qui ont investi, notamment<br />
Afrique, pour l’installation de plantations in<strong>du</strong>strielles de palmier en vue d’approvisionner<br />
leurs centrales de la Sous-région.<br />
Un second élément non moins important est la baisse des stocks des 2 gros pro<strong>du</strong>cteurs<br />
d’Asie <strong>du</strong> Sud-est (Malaisie et Indonésie) liés à un accroissement de la demande et une<br />
diminution des pro<strong>du</strong>ctions atten<strong>du</strong>es. Le stock Malais est descen<strong>du</strong> à 1.292.000 Mt (plus<br />
bas niveaux depuis 22 mois) soit moins qu’un mois de demande<br />
Un troisième élément qui vient peser directement sur le niveau de disponibilité des<br />
exportations est la réintro<strong>du</strong>ction par l’Indonésie de taxes à l’export (entre 5% et 20% en<br />
fonction de l’évolution des cours internationaux) pour privilégier l’approvisionnement de son<br />
marché national ; inversement, l’Inde a supprimé les taxes à l’import pour faciliter les<br />
importations d’huiles végétales pour l’approvisionnement de son marché intérieur.<br />
Il est intéressant de constater que les quatre facteurs précités à savoir :<br />
a. augmentation <strong>du</strong> prix <strong>du</strong> baril et accroissement fabrication biocarburant,<br />
b. mise en place taxes à l’export (Indonésie) et suppression taxes à l’import<br />
(Inde) sur les huiles végétales,<br />
c. accroissement important de la demande d’huile de palme par rapport à la<br />
pro<strong>du</strong>ction,<br />
d. défaillance de l’offre d’autres huiles végétales (sécheresse en Amérique latine<br />
pour le soja - grand retard des semis aux Etats-Unis et au Canada)<br />
étaient justement ceux qui prévalaient lors de la flambée des cours constatées en<br />
2008.<br />
L’examen des cours internationaux depuis 10 ans montre aussi l’existence d’une tendance<br />
générale haussière à moyen terme. Cette tendance est une incitation supplémentaire pour<br />
faire passer le Cameroun d’une situation d’importateur d’huile de palme à une situation<br />
d’exportateur dans les délais les plus brefs.<br />
Voir annexe 4 : Evolution des cours de l’huile de palme<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 25
Annexes<br />
D. Prospectives de la filière palmier <strong>cameroun</strong>aise<br />
1. L’enjeu pour la filière palmier <strong>cameroun</strong>aise<br />
Si la période janvier-juin 2008 a parfaitement mis en évidence l’importance stratégique d’une<br />
disponibilité en pro<strong>du</strong>ctions oléagineuses pour le développement économique et social des<br />
pays les moins avancés, il est permis de penser que cette situation a de grandes chances de<br />
se repro<strong>du</strong>ire et que la culture un palmier avec un potentiel pour le Cameroun de 4 à 5<br />
tonnes d’huile/hectare est l’une des seules à pouvoir répondre aux besoins des populations<br />
pour autant que des actions structurantes soient entreprises dans les meilleurs délais.<br />
Le Cameroun dispose de tous les atouts pour affronter ces périodes difficiles à venir,<br />
avec en particulier :<br />
- Des zones de prédilection pour le développement de la palmeraie dans la zone<br />
méridionale (Régions <strong>du</strong> Littoral, <strong>du</strong> Sud, <strong>du</strong> Sud-Ouest et <strong>du</strong> Centre).<br />
- Un savoir faire in<strong>du</strong>striel avec l’existence de cinq groupes agro-in<strong>du</strong>striels disposant<br />
de 8 huileries in<strong>du</strong>strielles dont certaines peuvent atteindre des taux d’extraction de<br />
25%.<br />
- Un verger villageois non planifié à l’échelle nationale qui s’étend et qui ne demande<br />
qu’à être structuré, organisé pour satisfaire l’approvisionnement <strong>du</strong> marché national.<br />
- Des organisations villageoises installées en dehors des périmètres agro-in<strong>du</strong>striels et<br />
qui ont affronté la pénibilité d’une extraction artisanale peu performante et qui sont<br />
prêts à s’organiser autour d’unités plus performantes.<br />
- Des investisseurs privés qui ont d’ores et déjà installé des unités semi-in<strong>du</strong>strielles de<br />
trituration dans les zones de développement de palmeraies villageoises et en<br />
particulier dans la Région Sud.<br />
Dans le cadre de la gestion des filières agricoles en général et de la filière palmier en<br />
particulier, le Gouvernement <strong>du</strong> Cameroun s’est engagé à confier définitivement les activités<br />
de pro<strong>du</strong>ction de régimes et de plants sélectionnés, leur commercialisation et la négociation<br />
pour la fixation des prix de campagne aux professionnels de la filière; le Gouvernement se<br />
concentrant sur ses missions régaliennes de définition et de suivi des politiques, d’adaptation<br />
et de contrôle <strong>du</strong> cadre réglementaire ainsi que le contrôle et la certification des plants<br />
sélectionnés.<br />
Cet engagement implique, certes la mise en œuvre des activités con<strong>du</strong>isant à la<br />
professionnalisation des acteurs de la filière dont ceux appartenant à la famille<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 26
Annexes<br />
professionnelle des pro<strong>du</strong>cteurs avec en particulier l’UNEXPALM, mais également la mise<br />
en œuvre d’actions d’accompagnement de la structuration d’une Interprofession « Palme »,<br />
à laquelle doit appartenir la famille des pro<strong>du</strong>cteurs, la famille des in<strong>du</strong>striels de la trituration<br />
et <strong>du</strong> raffinage, la famille des in<strong>du</strong>striels de la savonnerie dans le but de rendre cette<br />
interprofession crédible, autonome et apte à assurer son fonctionnement démocratique et<br />
transparent.<br />
Une vision restrictive de la filière palmier occulte aussi le fait que le Cameroun possède de<br />
nombreux atouts pour devenir dans un proche avenir un exportateur d’huile de palme. Il<br />
convient d’intégrer ces « atouts naturels » dans une démarche volontariste qui optimise la<br />
pro<strong>du</strong>ction villageoise de régimes et la quantité d’huile extraite de ses régimes.<br />
2. La mise en œuvre d’un Plan National Palmier : Une nécessité<br />
Ce plan doit permettre au pays :<br />
- d’accéder rapidement à une position d’exportateur,<br />
- de rééquilibrer la répartition entre PI et PV dans l’approvisionnement des agro<br />
in<strong>du</strong>stries,<br />
- de garantir une capacité in<strong>du</strong>strielle en cohérence avec les niveaux de pro<strong>du</strong>ction<br />
- de canaliser et juguler la transformation artisanale pour obtenir de meilleurs<br />
rendements techniques.<br />
Dans le cadre de la mise en œuvre d’un Plan Palmier il est proposé de réaliser :<br />
a. Un inventaire /diagnostic / évaluation <strong>du</strong> potentiel de chaque Bassin Palmier.<br />
b. La faisabilité d’un Plan National Palmier.<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 27
Annexes<br />
III.<br />
Des Opérateurs structurés et des mécanismes<br />
Les activités des opérateurs sont déterminées par les différentes étapes <strong>du</strong> process de<br />
pro<strong>du</strong>ction et de transformation de la filière palmier. Les acteurs, selon leurs capacités<br />
techniques et financières assument une ou plusieurs phases <strong>du</strong> process.<br />
L’annexe 5 présente les différents stades de la filière <strong>du</strong> régime à l’huile raffinée.<br />
A. Les opérateurs<br />
1. Les pro<strong>du</strong>cteurs<br />
L’absence de suivi spécifique de la filière palmier intro<strong>du</strong>it un flou important sur les données<br />
concernant les planteurs de palmier villageois. Quant au nombre de planteurs, le chiffre le<br />
plus communément cité est de 20 000. Il sert de base de travail pour l’organisation<br />
professionnelle (UNEXPALM). En l’absence d’un fichier exhaustif, ce chiffre reflète plus un<br />
ordre de grandeur qu’une représentation précise de la réalité. Le terme « planteur »<br />
recouvre une réalité très diverse qui va <strong>du</strong> planteur intervenant sur moins de 1 ha de palmier<br />
dans une optique surtout d’auto consommation avec un recours à la transformation<br />
artisanale, au professionnel de 20 ha et plus.<br />
2. Les in<strong>du</strong>striels de la première transformation<br />
a) LA SOCAPALM<br />
La Société Camerounaise de Palmeraies (SOCAPALM) est l’acteur principal de la filière<br />
palmier au Cameroun, créée en 1968, sous forme de Société publique de développement,<br />
elle a été privatisée en 2000. Suite à la privatisation la concession de terrain de 60 ans a été<br />
ramenée de 78.029 hectares de terres, à 58.063 hectares par avenant conclu en 2005.<br />
Les usines : La SOCAPALM possède 4 usines installées à MBONGO, ESEKA, DIBOMBARI<br />
et KIENKE.<br />
b) CDC<br />
La Cameroon Development Corporation (CDC) est une Société publique de développement<br />
créée à l’indépendance pour prendre la succession de la Commonwealth Development<br />
Corporation (COMDEV) qui avait été créée en 1947 sous mandat britannique.<br />
En plus <strong>du</strong> palmier à huile, elle avait également des plantations d’hévéa, de banane, de thé<br />
et de poivre.<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 28
Annexes<br />
La CDC, (département palmier à huile) a deux usines installées à MONDONI et IDENAU.<br />
c) LA SPFS – PALM’OR<br />
La Société des Palmeraies de la Ferme Suisse (SPFS – PALM’OR) est située à EDEA sur<br />
une concession de 5.700 HA. Cette société intègre la filière avec les activités suivantes :<br />
pro<strong>du</strong>ction de régimes, première transformation en huile de palme brute et deuxième<br />
transformation en huile raffinée de sa propre huile brute avec aussi des approvisionnements<br />
extérieurs et récemment pro<strong>du</strong>ction de biocarburant pour ses besoins propres<br />
Les usines - La SPFS-Palm’or a une seule usine de raffinage installée en 1989 d’une<br />
capacité totale de 50 tonnes HPB/jour ; la capacité utilisée est de 45 tonnes/HPB/jour.<br />
d) LA SAFACAM<br />
La Société Africaine Forestière et Agricole <strong>du</strong> Cameroun (SAFACAM) Dizangué (Sanaga<br />
Maritime) est une société privée créée en 1897 au capital 2 070 000 000FCFA. Elle dispose<br />
d’une concession de 15.500 hectares dont 4.700 hectares en palmier à huile. En plus <strong>du</strong><br />
palmier à huile, elle a aussi des plantations d’hévéa. Dans sa concession de palmier à huile,<br />
de 3 700 hectares en rapport, 900 hectares non en rapport et 100 hectares non mis en<br />
valeur.<br />
Elle pro<strong>du</strong>it de l’huile de palme brute Elle a une usine installée en 1980 d’une capacité de 20<br />
tonnes/heure et utilisée à 70% de sa capacité.<br />
e) PAMOL<br />
La PAMOL est une Société parapublique, au capital de 1 800 000 000 FCFA reparti entre<br />
l’Etat (54%), UNILEVER (10%) et pour (36%) entre la CNPS, SOCAPALM, CDC, SAFACAM<br />
et SPFS.<br />
3. Les in<strong>du</strong>striels de seconde transformation<br />
Le Cameroun compte une douzaine d’in<strong>du</strong>stries de transformation d’huile de palme qui sont :<br />
SCR-MAYA, CCC, CCIC, NOSA, SCS, ISF, SOC, GIRAFE, S.MIDI, ICC, SPFS-Palm’or.<br />
Ces in<strong>du</strong>stries mettent une gamme variée de pro<strong>du</strong>its sur le marché (voir tableau en<br />
dessous) :<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 29
Annexes<br />
Société Raffinerie Savonnerie Margarine Autres *<br />
SCR –Maya X X X<br />
C.C.C X X<br />
C.C.I.C X X X<br />
NOSA X X<br />
C.C.O X X X X<br />
S.C.S X X<br />
I.S.F X X<br />
SOC X X<br />
SPFS-Palm’or X X<br />
GIRAFFE X X<br />
S.MIDI<br />
X<br />
SODECOTON<br />
x<br />
I.C.C.<br />
PAMOL<br />
X<br />
X<br />
* Autres : cosmétiques, glycérine, bougies, cirage etc…<br />
* La présente mission n’ayant pas vocation d’étudier le secteur de la seconde<br />
transformation, le tableau ci-dessus a pour simple ambition de donner une vue<br />
d’ensemble des opérateurs plus complète.<br />
En 2008 la situation de la demande d’huile brute de palme (HBP) à destination <strong>du</strong> raffinage<br />
s’établissait comme suit :<br />
MAYA : 66.000<br />
CCIC : 41.800<br />
CCO : 24.000<br />
SODECOTON 3.600<br />
SPFS 16.595<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 30
Annexes<br />
Alors que l’offre d’HPB évoluait comme suit, montrant au niveau national la faiblesse de<br />
l’offre par rapport à la demande.<br />
Pro<strong>du</strong>ction d'HPB par les Agro-In<strong>du</strong>stries<br />
2005 2008<br />
SOCOPALM 67 995 79 848<br />
CDC 20 803 15 953<br />
Pamol 13 687 14 009<br />
SAFACAM 10 603 11 534<br />
SPFS 11 154 14 600<br />
Total 124 242 135 944<br />
4. La transformation artisanale<br />
a) Le procédé<br />
Le procédé artisanal comprend plusieurs phases successives brièvement décrites ici<br />
- Une phase d’égrappage : Les régimes ont été préalablement fen<strong>du</strong>s et stockés en<br />
tas pendant 8 jours. L’égrappage proprement dit sert à séparer les noix et s’effectue<br />
à la machette ou au bâton.<br />
- La cuisson artisanale dans des fûts.<br />
- Le malaxage.<br />
- L’extraction avec deux étapes (par malaxage dans un premier temps et avec lavage<br />
dans un deuxième temps).<br />
- La clarification<br />
Le procédé est explicité de manière plus détaillée en annexe 6<br />
b) Le rôle de la transformation artisanale dans la filière<br />
<strong>cameroun</strong>aise<br />
La transformation artisanale répond à un besoin <strong>du</strong> consommateur <strong>cameroun</strong>ais qui marque<br />
une préférence pour cette huile rouge qui provient principalement de la variété DURA qui<br />
existe à l’état sauvage mais qui est refusée ou décotée par les unités in<strong>du</strong>strielles. Elle<br />
permet aussi de développer des capacités de transformation dans des sites de pro<strong>du</strong>ction<br />
qui ne peuvent pas bénéficier des services d’une unité in<strong>du</strong>strielle (éloignement,<br />
enclavement, faiblesse des quantités).<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 31
Annexes<br />
A première vue la contribution de la transformation artisanale paraît bénéfique pour<br />
l’économie de la filière. L’aspect négatif principal provient des rendements d’extraction de<br />
ces unités qui sont très faibles par rapport aux huileries in<strong>du</strong>strielles. En effet, le rendement<br />
d’extraction des Unités In<strong>du</strong>strielles se situe entre 22/23% (pouvant même aller jusqu’à 24%<br />
à Kienke) <strong>du</strong> poids <strong>du</strong> régime alors qu’il est de 12% maximum pour les unités artisanales.<br />
Il en résulte une perte économique importante. En effet pour la même quantité de régime<br />
traitée, la transformation artisanale rejette dans la nature 50% de l’huile contenue dans le<br />
régime Ce qui peut éventuellement être accepté en cas d’impossibilité de traiter<br />
in<strong>du</strong>striellement paraît injustifiable économiquement quand la possibilité existe.<br />
Un autre aspect négatif est l’impact environnemental de ces unités artisanales dont le<br />
procédé est polluant et où les rejets ne sont pas traités.<br />
Le dernier élément négatif est l’installation des unités artisanales en bor<strong>du</strong>re des plantations<br />
in<strong>du</strong>strielles transformant des régimes volés. Dans certaines plantations in<strong>du</strong>strielles, le vol<br />
peut représenter jusqu’à 2 tonnes de régimes par ha. En n’écartant pas l’aspect moral <strong>du</strong><br />
vol, il faut s’attarder sur les conséquences négatives. Le préjudice est aussi important pour<br />
l’in<strong>du</strong>striel (2 tonnes /ha de régimes dans certaines zones) que pour l’économie <strong>du</strong> pays qui<br />
est déficitaire (et importateur d’huile). En effet, ces régimes volés vont fournir deux fois<br />
moins d’huile et donc augmenter le besoin d’importation.<br />
5. Les semenciers<br />
L’activité de semenciers est assurée principalement par les deux centres de recherche :<br />
- le CEREPHA<br />
- PAMOL<br />
D’une manière globale, la pro<strong>du</strong>ction par ces deux structures ne satisfait pas la demande<br />
nationale qui s’élève a 4.000.000 graines germées par an soit un déficit de 1.700.000<br />
(Rapport Annuel <strong>du</strong> Programme National de pro<strong>du</strong>ction de semences de palmier a huile<br />
sélectionné ; Avril 2008).<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 32
Annexes<br />
6. La recherche<br />
La recherche agronomique sur le palmier à huile est faite par deux structures spécialisées à<br />
savoir le Centre de Recherche sur le Palmier à Huile (CEREPAH) et la Lobe Research<br />
Department.<br />
a) Le CEREPAH<br />
Le CEREPAH est une structure opérationnelle de l’institut de Recherche Agronomique pour<br />
le Développement (IRAD) qui a été crée en Février 2005. Il est situé à mi-parcours entre<br />
Edéa et Douala. Il a pris la suite de la Station de Recherche sur le Palmier à Huile de la<br />
Dibamba crée en 1948 par l’Institut Français de Recherche sur les Huiles et Oléagineux<br />
(IRHO). Mais c’est à partir de 1985 que cette dernière a commencé la pro<strong>du</strong>ction des<br />
semences commerciales après avoir bénéficié <strong>du</strong> matériel végétal de la C.D.C.<br />
Il dispose de 2.960 géniteurs ayant un potentiel de pro<strong>du</strong>ction de 9.000.000 graines germées<br />
par an mais ne pro<strong>du</strong>it annuellement que 900.000 graines (10% de sa capacité) en moyenne<br />
depuis 2006. Il utilise 8 chercheurs, 2 techniciens, 24 personnels administratifs dont 4 cadres<br />
et 162 personnels d’appuis. L’évolution de la pro<strong>du</strong>ction commercialisée des graines de<br />
1999 à 2007 figure au tableau ci-après.<br />
3 000 000<br />
2 500 000<br />
2 000 000<br />
1 500 000<br />
1 000 000<br />
500 000<br />
-<br />
1999<br />
2000<br />
2001<br />
2002<br />
2003<br />
2004<br />
2005<br />
2006<br />
2007<br />
total<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 33
Annexes<br />
NB. : Le pic de pro<strong>du</strong>ction de graines constaté de 1999 à 2001 provient <strong>du</strong> soutien financier<br />
(1% de prélèvement sur la pro<strong>du</strong>ction HPB par an) et d’un meilleur engagement de la<br />
SOCAPALM.<br />
(Source: pro<strong>du</strong>ction of improved oil palm planting materials from breeding programs in<br />
Cameroon by ETTA, BAOUME, NGANDO and KOONA Mars 2008)<br />
b) La Lobe Research Department<br />
C’est un département de la Société PAMOL PLANTATIONS PLC située à Ekondo Titi (Ndian<br />
Division). Elle a commencé la pro<strong>du</strong>ction commerciale de semences à partir de 1971. Elle<br />
dispose de 321 géniteurs qui peuvent être portés à 526. Elle pro<strong>du</strong>it 1.400.000 graines mais<br />
à un potentiel de 2.500.000 graines. L’évolution de la pro<strong>du</strong>ction de 1985 à 2006 figure au<br />
tableau ci-après :<br />
Quantités<br />
2 500 000<br />
2 000 000<br />
1 500 000<br />
1 000 000<br />
Quantités<br />
500 000<br />
-<br />
1985<br />
1987<br />
1989<br />
1991<br />
1993<br />
1995<br />
1997<br />
1999<br />
2001<br />
2003<br />
2005<br />
Total<br />
B. L’organisation des acteurs<br />
Les associations professionnelles obéissent à la loi n°90/053 <strong>du</strong> 19 décembre 1990 sur les<br />
associations pour leur constitution et leur fonctionnement. Il n’y pas de procé<strong>du</strong>re<br />
administrative qui reconnaisse la représentativité professionnelle d’une association.<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 34
Annexes<br />
L’Union des Exploitants des Pro<strong>du</strong>cteurs de Palmier à Huile (UNEXPALM) a été créée en<br />
décembre 2000. C’est une association régie par la loi de 1992. Elle regroupe les planteurs<br />
nationaux de palmier à huile quelles que soient leurs superficies. Elle compte à ce jour 2000<br />
membres provenant des sept (7) Provinces méridionales.<br />
La Plateforme Nationale des Organisations de Pro<strong>du</strong>cteurs Agrosylvopastoraux <strong>du</strong><br />
Cameroun. PLANOPAC, association généraliste crée en octobre 2007 regroupe les<br />
associations de pro<strong>du</strong>cteurs (agriculteurs, sylviculteurs, éleveurs et pêcheurs). Elle a pour<br />
but de défendre les intérêts des pro<strong>du</strong>cteurs et les représenter à travers leurs organisations<br />
professionnelles OP. Elle a donc des plateformes régionales générales mais aussi des<br />
sections par pro<strong>du</strong>it. Elle a donc une section Palmier ; son action est complémentaire de<br />
celle de l’UNEXPALM.<br />
Les agro-in<strong>du</strong>stries <strong>du</strong> Cameroun ont créé en février 1993, le Syndicat National des<br />
Pro<strong>du</strong>cteurs d’Huile de Palme <strong>du</strong> Cameroun (SNPHPC) qui compte cinq membres :<br />
SOCAPALM, C.D.C, SAFACAM, SPFS et PAMOL.<br />
Les in<strong>du</strong>stries de transformation ont créé en 2000 une association dénommée Association<br />
des Transformateurs des Pro<strong>du</strong>its Oléagineux (ATPO)<br />
C. Les mécanismes<br />
1. Le mécanisme de détermination <strong>du</strong> prix d’achat <strong>du</strong> régime aux<br />
pro<strong>du</strong>cteurs - les concertations<br />
La détermination <strong>du</strong> prix de l’huile brute de palme. Le prix de cession de l’huile brute de<br />
palme pro<strong>du</strong>ite par les unités de transformation in<strong>du</strong>strielle est fixé par l’Etat (Ministère <strong>du</strong><br />
Commerce) sans tenir compte, pour le moment, <strong>du</strong> trend des marchés internationaux.<br />
C’est au cours d’une réunion <strong>du</strong> Syndicat des pro<strong>du</strong>cteurs d’Huile de Palme qui s’est tenue<br />
en décembre 2005 qu’il a été convenu d’établir le niveau <strong>du</strong> prix d’achat <strong>du</strong> régime au<br />
planteur villageois par référence aux prix de cession de l’huile brute et <strong>du</strong> palmiste qu’il est<br />
amené à pro<strong>du</strong>ire.<br />
Cette formule prend en compte la valeur de l’huile brute de palme et celle des palmistes<br />
puisque la pro<strong>du</strong>ction d’huile de palmiste n’est pas entreprise de façon in<strong>du</strong>strielle.<br />
Compte tenu de la position d’importateur nette <strong>du</strong> Cameroun, les niveaux de référence qui<br />
ont été envisagé sont ceux <strong>du</strong> marché national et en l’occurrence le prix de vente de l’huile<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 35
Annexes<br />
de palme brute sur le marché national dont le niveau maximum est déterminé par arrêté <strong>du</strong><br />
Ministre <strong>du</strong> Commerce.<br />
La formule prend également en considération le partage de la valeur sortie usine des<br />
pro<strong>du</strong>its issus de la valorisation des régimes, entre le pro<strong>du</strong>cteur et l’in<strong>du</strong>striel en supposant<br />
que le pourcentage de 50% pour chacune des parties corresponde la réalité. Ceci signifiant<br />
que 50% de la valeur des pro<strong>du</strong>its (HPB et palmiste) revient au pro<strong>du</strong>cteur et les autres 50%<br />
sont absorbés par l’agro-in<strong>du</strong>striel.<br />
La formule s’énonce comme suit :<br />
Prix kilo régime =<br />
(50% x prix référence HPB x taux moyen extraction huile par l’In<strong>du</strong>striel)<br />
+<br />
(50% x prix de vente <strong>du</strong> palmiste x rendement moyen en palmiste pour l’in<strong>du</strong>striel)<br />
Ainsi pour le semestre en cours janvier 2009- juin 2009 la formule aboutit à un prix d’achat<br />
<strong>du</strong> régime de 48 f cfa/kg qui constitue le prix minimum auquel tout acheteur est censé<br />
acheter le régime au pro<strong>du</strong>cteur en position bord champ.<br />
Les valeurs de référence étant les suivantes :<br />
Le prix de vente maximum <strong>du</strong> kg d’huile de palme brute fixé par arrêté <strong>du</strong> Ministère<br />
<strong>du</strong> Commerce <strong>du</strong> 8 novembre 2006 est de 450 f cfa/HT.<br />
Le partage de la valeur (partage de la rente) entre pro<strong>du</strong>cteurs et in<strong>du</strong>striels a été<br />
fixé à 50%.<br />
Le taux moyen d’extraction retenu est de 20,50%.<br />
Le prix de cession <strong>du</strong> kg de palmiste est de 100 f cfa/kg HT.<br />
Le taux d’extraction de la noix de palmiste est de 3,5%.<br />
La prise en compte de des divers éléments aboutit à :<br />
(50% x 450 x 20.5%) + (50% x 100 x 3.5%) = 46,125 + 1.75 =47,875 f cfa/kg arrondi<br />
à 48 f cfa/kg.<br />
Une certaine distorsion par rapport au cours mondial. La prise en compte <strong>du</strong> cours mondial<br />
de l’HPB (cf. annexe 4) dans le calcul <strong>du</strong> prix d’achat <strong>du</strong> régime, qui est retenu comme<br />
référence pour les pays qui sont exportateurs nets d’HPB, aurait donné :<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 36
Annexes<br />
(50% x 815 $ /1.35 x 656 x 20.5%) + (50% x100 x3.5%) = 40,593 +1.75 = 42,343 f<br />
cfa/kg<br />
Donc inférieur à ce qui a été retenu pour le Cameroun en prenant par ailleurs en compte<br />
l’intégralité des autres paramètres. L’évolution <strong>du</strong> cours international de HPB montre un<br />
trend haussier impressionnant qui se manifeste par des hausses mensuelles de pus de 15%<br />
depuis le début de l’année. (cf. annexe 4)<br />
Des éléments à considérer. La disparition des Caisses de Stabilisation et le transfert des<br />
activités pro<strong>du</strong>ctives par l’Etat au secteur privé ont poussé au développement de formules de<br />
partage équitable de la rente entre pro<strong>du</strong>cteurs et in<strong>du</strong>striels pour la plupart des filières ayant<br />
fait l’objet de privatisation. Ainsi pour le coton le niveau de partage de la rente a été<br />
déterminé au sein des Pays pro<strong>du</strong>cteur à 70% pour le pro<strong>du</strong>cteur et 30% pour l’in<strong>du</strong>striel,<br />
pour l’arachide ce niveau de partage se situe entre 65% / 35% et 60% / 40%. Pour le<br />
palmier, il n’est pas impossible que le niveau de partage soit proche de ces données.<br />
Une position possible d’exportateur net. Par ailleurs, le Cameroun, avec la mise en œuvre<br />
des activités de développement des plantations villageoises va rapidement se trouver dans<br />
une position d’exportateurs net d’huile de palme brute et dans ces conditions, les in<strong>du</strong>striels<br />
auront à prendre en référence non plus un prix intérieur, mais un prix qui devra tenir compte<br />
<strong>du</strong> cours international. S’agissant de la noix de palmiste, aucune unité in<strong>du</strong>strielle<br />
d’extraction de l’huile de palmiste n’étant en place le marché de référence sera le cours<br />
national de la noix de palmiste.<br />
Enfin, il est à noter que les coefficients techniques d’extraction et de rendement maintenant<br />
obtenus au Cameroun ont atteint des niveaux surprenants de 24% de taux d’extraction de<br />
certaines unités in<strong>du</strong>strielles et 4.1 % pour le palmiste.<br />
2. Le système de protection<br />
a) Texte<br />
Il n’y pas de texte spécial pour les huiles. Elles obéissent au régime général des importations<br />
Cependant selon l’arrêté No 12/MINDIC/CAD <strong>du</strong> 21 Mars 2004 portant création et<br />
organisation <strong>du</strong> comité ad hoc en charge de la régularisation de la filière huile de Palme au<br />
Cameroun, le dit Comité est chargé d’intervenir dans les importations d’huile brute.<br />
Cet arrêté stipule en son article 2 que ce comité « émet un avis sur les approvisionnements<br />
importés et exportés en rapport avec la pro<strong>du</strong>ction locale ».<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 37
Annexes<br />
En cas d’importation d’huile brute, ce Comité qui comprend l’organisation représentative des<br />
pro<strong>du</strong>cteurs UNEXPALM, doit émettre un certificat de carence au vu de la situation <strong>du</strong><br />
marché en matière d’huile.<br />
Ce certificat permet à l’importateur de bénéficier d’une TEC (taxe à l’importation) au taux de<br />
10% dérogatoire <strong>du</strong> régime général de 30%<br />
La protection de l’in<strong>du</strong>strie de raffinage se fait à travers la décision No 488 MINFI/DGD <strong>du</strong> 27<br />
Mars 2009 fixant le prix de référence pour la taxation des huiles importées au Cameroun. Ce<br />
prix est fixe à 1.500F CFA le litre.<br />
Exemples des opérations sur le premier trimestre 2009.<br />
Période <strong>du</strong> 1 er janvier au 31 mars 2009<br />
⇒ Exportation huile brute<br />
o<br />
Opération de 15 000 tonnes d’huile brute en cours en direction de Sao Tome<br />
(opération humanitaire)<br />
⇒ Importation huile brute<br />
o<br />
Provenance Europe USA<br />
• 55,593 tonnes en transit pour le Tchad<br />
o<br />
Provenance reste <strong>du</strong> monde hors Afrique<br />
⇒ Exportation huile de table<br />
• 4.701,50 tonnes destination Cameroun<br />
• 571,215 tonnes transit à destination <strong>du</strong> Tchad<br />
o<br />
En direction <strong>du</strong> Gabon 293,5 tonnes<br />
⇒ Importation huile de table<br />
o<br />
Provenance Europe USA<br />
• 1.015 tonnes pour le Cameroun<br />
• 2.950 tonnes en transit<br />
o<br />
Provenance ASIE<br />
• 4.067 tonnes pour le Cameroun<br />
• 2.950 tonnes en transit<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 38
Annexes<br />
o<br />
Provenance Afrique hors CEMAC<br />
• 32 tonnes pour le Cameroun<br />
b) Le transit, possibilité de distorsion<br />
Lors des différentes discussions avec les professionnels impliqués, un constat semblait<br />
s’imposer : les opérations de transit d’huile à destination des pays voisins ne sont pas assez<br />
« tracées» ; Les phénomènes de délestage d’huile en transit sur le marché <strong>cameroun</strong>ais<br />
atténuent grandement les effets positifs <strong>du</strong> système de protection. Une action doit être<br />
menée pour améliorer le tracking des opérations de transit d’huile.<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 39
Annexes<br />
IV.<br />
Principes et organisation <strong>du</strong> PACA<br />
A. Le PACA. Présentation générale succincte<br />
La cible des bénéficiaires. Le projet visera principalement les petits exploitants orientés<br />
vers le marché et leurs organismes : environ 20.000 pro<strong>du</strong>cteurs de riz dans des périmètres<br />
irrigués à réhabiliter et 20.000 instigateurs directs outre des associations/sous projets<br />
économiques. Cependant, le projet devrait avoir un impact significatif sur nombre d'autres<br />
bénéficiaires, pas facilement a priori quantifiable, tels : (i) population dans des secteurs au<br />
potentiel de pro<strong>du</strong>ction élevé tirant bénéfice de la réhabilitation des pistes rurales ; (ii)<br />
d'autres acteurs de la filière (commerçants, transporteurs, in<strong>du</strong>stries de transformation<br />
agricoles, etc.) qui tireront bénéfice de la qualité et de la quantité accrues de pro<strong>du</strong>its, ainsi<br />
que de coûts ré<strong>du</strong>it de transport; et (iii) petits exploitants dans les zones cible qui<br />
bénéficieront des prestations indirectes des activités de projet.<br />
Les filières ciblées. Suite à la demande spécifique <strong>du</strong> gouvernement, le projet visera<br />
principalement six filières considérées comme stratégiques pour la sécurité alimentaire et<br />
pour leur avantage comparatif dans les marchés régionaux, en prenant d’ores et déjà en<br />
considération les interventions en cours et prévues. Les filières prioritaires sont : (i) riz ; (ii)<br />
maïs, (iii) plantain, (iv) huile de palmier, (v) porc et (vi) volaille. Cependant, jusqu'à 10% des<br />
fonds de la composante 2 pourront être employés pour soutenir des initiatives innovatrices<br />
dans d’autres filières.<br />
Le choix des zones cible est basé sur le potentiel des filières choisies et sur la nécessité<br />
d'harmoniser des interventions avec d'autres projets pour éviter des <strong>du</strong>plications et le<br />
recouvrement. Le projet interviendra dans sept des dix Régions <strong>du</strong> Cameroun : (i) Centre,<br />
(ii) Sud (iii) Extrême Nord, (iv) Nord, (v) Est, (vi) Ouest, et (vii) Littoral Dans ces régions, le<br />
projet fonctionnerait dans environ 30 départements où les filières choisies présentent un<br />
grand potentiel.<br />
B. Principes d’intervention<br />
Rappel <strong>du</strong> dispositif PACA - Pour ce qui concerne la stratégie d’ensemble la mission a<br />
clairement retenu :<br />
Que cette étude se situe dans le cadre de la préparation des activités <strong>du</strong> PACA, dont la<br />
négociation doit avoir lieu à partir <strong>du</strong> 4 mai 2009 à Washington,<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 40
Annexes<br />
Que les propositions à faire doivent nécessairement s’insérer dans le dispositif<br />
géographique <strong>du</strong> PACA et en particulier au sein des régions couvertes dans un premier<br />
temps par le PACA et où le palmier se développe de manière compétitive (Littoral – Sud –<br />
Est – Centre).<br />
Que les scénarii à proposer doivent nécessairement s’appuyer sur des Accords de<br />
Partenariats entre acteurs (Agro-in<strong>du</strong>stries – Organisations de Pro<strong>du</strong>cteurs –<br />
Commerçants etc.).<br />
Que le PACA est un projet d’amélioration de la compétitivité et que ce critère est essentiel<br />
dans la sélection tant des zones que des bénéficiaires potentiels.<br />
Que le PACA st un Projet qui entend répondre à la demande des bénéficiaires dans une<br />
démarche à coût partagé (Bénéficiaires – PACA)<br />
Que l’action <strong>du</strong> PACA doit pouvoir compléter, sous forme de don, les financements<br />
mobilisés par les bénéficiaires directement ou par l’intermédiaire de leur accord de<br />
partenariat.<br />
Que les activités d’accompagnement prévues au sein <strong>du</strong> PACA permettent d’envisager des<br />
appuis en complément <strong>du</strong> support à l’investissement (sous projet) des OP (Composante<br />
2.2) et à l’accord de partenariat, en matière<br />
- de désenclavement pour l’écoulement des pro<strong>du</strong>its (Composante 1)<br />
- de formation et de renforcement de capacités (composante 3)<br />
- d’appui à l’établissement des partenariats par analyse/études spécifiques ou<br />
diagnostics nécessaires (Composante 2.1)<br />
C. Le volet palmier <strong>du</strong> PACA et but de la mission<br />
Un des objectifs essentiels de la mission était de libérer les potentialités des plantations<br />
villageoises dans le cadre de partenariat avec les agro in<strong>du</strong>striels. Il s’agissait donc de cibler<br />
un certain nombre de blocs in<strong>du</strong>striels de la zone concernée par le PACA. Ce groupe visité<br />
devait représenter une part significative de la zone et refléter la diversité des situations dans<br />
la relation Planteurs Villageois – Agro in<strong>du</strong>striels.<br />
Les blocs in<strong>du</strong>striels concernés- Les blocs agro-in<strong>du</strong>striels concernés dans le cadre <strong>du</strong><br />
PACA concernent :<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 41
Annexes<br />
- SOCAPALM avec Mbongo, Eséka, Dibombari et Kienke.<br />
- IRAD avec Mbongo<br />
- Ferme Suisse avec Edéa,<br />
- SAFACAM avec Dizangue,<br />
- ÖLMÜHLEN avec Edéa Sud.<br />
- SDAIC avec Sangmelima – Tecmo<br />
- NOVAPALM<br />
- Rock Fame<br />
Seuls 4 usines et sites de la zone PACA<br />
- Bambou et M’bongo <strong>du</strong> groupe SOCAPALM<br />
- M’bongo de l’IRAD<br />
- NOVAPALM et Rock Fame opérateurs indépendants,<br />
n’ont pas fait l’objet de visites spécifiques. L’ensemble visité représente cependant 80 % de<br />
la zone couverte par le Projet PACA.<br />
Localisation des blocs dans la zone PACA. On trouvera, en annexe 7, la carte de<br />
localisation des divers blocs de la zone PACA, à l’exception des trois blocs privés autour de<br />
Tecno, département de Sangmelima.<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 42
Annexes<br />
V. SITES VISITES ET DONNEES COLLECTEES<br />
A. La représentativité des blocs visités<br />
1. Les blocs in<strong>du</strong>striels représentatifs<br />
La mission a visité les Pôles agro-in<strong>du</strong>striels les plus significatifs et représentatifs<br />
actuellement approvisionnés (ou susceptibles de l’être) par les pro<strong>du</strong>ctions de plantations<br />
villageoises et pouvant être repro<strong>du</strong>its sur les zones (bassins) ayant des problématiques<br />
semblables et en particulier :<br />
- Un pôle in<strong>du</strong>striel de SOCAPALM, ne dépendant pas <strong>du</strong> tout d’approvisionnements<br />
villageois, localisé dans la Région Sud - Département Océan - Plantation de Kienke<br />
- Un pôle in<strong>du</strong>striel de « Ferme Suisse », dépendant pour environ 20% de ses<br />
approvisionnements de pro<strong>du</strong>ctions villageoises, localisé dans la Région <strong>du</strong> Littoral –<br />
Département de Sanaga Maritime – Plantation d’Edéa.<br />
- Un pôle in<strong>du</strong>striel de SOCAPALM, dépendant en grande partie (100%)<br />
d’approvisionnements villageois, localisé dans la région Centre - département de<br />
Nyong-et-Kelle – Site d’Eseka - et ayant fait l’objet de la rétrocession de 2.600<br />
hectares de plantations in<strong>du</strong>strielles à deux Coopératives villageoises.<br />
- Un pôle in<strong>du</strong>striel de « Ölmuhlen », dépendant à 100% de es approvisionnements de<br />
pro<strong>du</strong>ctions villageoises, localisé dans la Région <strong>du</strong> Littoral – Département de<br />
Sanaga Maritime – Chef lieu d’Edéa – Bassin de Messolé à Edéa Sud<br />
- Un pôle in<strong>du</strong>striel de SOCAPALM, dépendant de manière épisodique<br />
d’approvisionnements villageois, localisé dans une zone enclavée dans la Région de<br />
Moungo – Département de Nkongsamba – Site de Nkapa où les planteurs livrent<br />
lorsque cela les arrange à l’unité in<strong>du</strong>strielle de Dibombari et où l’unité in<strong>du</strong>strielle<br />
achète lorsque sa pro<strong>du</strong>ction in<strong>du</strong>strielle ne suffit pas, les pro<strong>du</strong>ctions villageoises.<br />
Enfin au sein de ces zones identifiées comme représentatives et au-delà des 40/50 Kms<br />
retenus comme limitatifs d’une zone rationnelle et compétitive de collecte par les pôles<br />
in<strong>du</strong>striels, la situation des pro<strong>du</strong>cteurs dépendant totalement de la trituration artisanale<br />
manuelle et/ou motorisée a été examinée.<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 43
Annexes<br />
2. Une pro<strong>du</strong>ction et des situations représentatives<br />
Comme indiqué précédemment, les blocs visités représentent 80% de la pro<strong>du</strong>ction de la<br />
zone et reflètent la diversité des situations.<br />
La visite des blocs a permis d’identifier des situations de partenariat entre l’agro in<strong>du</strong>striel et<br />
des organisations professionnelles locales :<br />
Site d’Edéa-Sud<br />
Existence d’un accord de partenariat d’un agro in<strong>du</strong>striel (nouveau venu) avec les<br />
organisations locales des planteurs.<br />
L’in<strong>du</strong>striel n’a pas de plantation in<strong>du</strong>strielle ce qui rend ce partenariat avec les PV vital pour<br />
lui.<br />
Un élément supplémentaire ignoré lors <strong>du</strong> choix <strong>du</strong> site et révélé lors de la visite rend<br />
l’exemple « intéressant ». En effet, l’in<strong>du</strong>striel est plus ou moins provisoirement défaillant<br />
techniquement et financièrement. Cet exemple n’est pas représentatif puisque la plus grande<br />
part <strong>du</strong> parc in<strong>du</strong>striel de transformation appartient directement ou indirectement à un groupe<br />
international puissant mais il est significatif de problème qui pourrait se poser en cas d’un<br />
accroissement incontrôlé <strong>du</strong> nombre des sites in<strong>du</strong>striels ou semi in<strong>du</strong>striels<br />
Site d’Eseka<br />
Existence d’un accord de partenariat entre l’agro in<strong>du</strong>striel avec les organisations locales de<br />
planteurs dans le cadre de la cession d’une partie de ses plantations in<strong>du</strong>strielles aux<br />
planteurs villageois.<br />
L’agro in<strong>du</strong>striel a été le maître d’œuvre de l’opération en trouvant et associant à l’opération<br />
les partenaires financiers (banque, EMF, bailleur de fonds) qui la rendait possible.<br />
Le partenariat sera détaillé dans la fiche de visite de site mais il convient de remarquer le<br />
caractère très spécifique des situations à l’origine <strong>du</strong> partenariat. Le partenariat n’est pas<br />
une tendance « naturelle » dans la filière palmier mais les rencontres avec les in<strong>du</strong>striels et<br />
les pro<strong>du</strong>cteurs ont montré qu’il n’y avait pas d’empêchement rédhibitoire. La situation<br />
actuelle était plus la résultante d’un manque d’intérêt que d’une position réfléchie.<br />
Avant de présenter plus avant un bref résumé des fiches de visite, il convient de rappeler<br />
l’esprit et les buts de la mission lors des visites de site :<br />
- Analyse de schémas type de relation de dépendance ou d’interdépendance entre<br />
l’in<strong>du</strong>striel et les planteurs villageois.<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 44
Annexes<br />
- Identification des possibilités d’intervention <strong>du</strong> projet avec les modalités de mise en<br />
œuvre.<br />
B. Site 1 - NKAPA<br />
Résumé Données générales :<br />
o<br />
o<br />
o<br />
o<br />
o<br />
o<br />
Le site de NKAPA se situe dans le département de Département MOUNGO<br />
dans la Région Littoral.<br />
La plantation in<strong>du</strong>strielle est de 6.000 ha dont 98% plantés avant 1974. La<br />
replantation ne portera que sur 4.400 ha car 1.600 ha d’hévéa vont être<br />
plantés.<br />
Les plantations villageoises : 10.083 ha, 1.089 planteurs dont 550 livrent<br />
régulièrement.<br />
La pro<strong>du</strong>ction villageoise livrée est de 28.122 tonnes et représente environ<br />
35% de l’approvisionnement de l’usine.<br />
L’Unité en place est une 40 Mt/heure et la capacité théorique serait de<br />
270.000 mais la capacité réelle en tenant compte <strong>du</strong> pic d’Avril – Mai serait de<br />
170.000 Mt.<br />
Il existe dans l’usine un service dédié aux PV.<br />
C. Site 2 - EDEA-SUD<br />
Résumé - Données générales :<br />
o La région <strong>du</strong> Littoral couvre une superficie de 20 220 km2, soit 4,35% de la superficie<br />
totale <strong>du</strong> Cameroun. La Région est répartie en quatre départements (Wouri, Sanaga-<br />
Maritime, Nkam, Moungo), divisés eux-mêmes en 24 arrondissements, 5 districts<br />
(Nord-Makombé, Nyanon, Songloulou (Massok), Fito (Bonaléa), Mombo).<br />
o L’entreprise DK OLMULEN, installe son unité en 2008, elle se situe à Edea Sud<br />
dans le chef lieu <strong>du</strong> département de la Sanaga Maritime, Région <strong>du</strong> Littoral.<br />
o Elle ne se dispose pas d’une plantation in<strong>du</strong>strielle.<br />
o DK OLMUHLEN dépend pour 100% des pro<strong>du</strong>ctions villageoises pour<br />
l’approvisionnement de son usine d’extraction et dispose d’une unité d extraction qui<br />
peut traiter 60 tonnes de régimes par jour.<br />
o DK OLMULEN achète les régimes aux pro<strong>du</strong>cteurs villageois au prix de 50 f cfa/kg<br />
(prix officiel de 48 f cfa/kg majoré) en position bord champ et prend en charge le prix<br />
de transport jusqu’à une distance de 45 Km.<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 45
Annexes<br />
o DK OLMULEN ne dispose pas d’une Cellule PV structurée mais d’un Ingénieur<br />
agronome qui fait la liaison entre l’usine et les membres <strong>du</strong> GEXPALM (Groupement<br />
des exploitants de palmier a huile, Edea Sud).<br />
o DK OLMULEN dispose d’une usine semi in<strong>du</strong>strielle capable de traiter théoriquement<br />
60 tonnes de régimes par jour.<br />
o DK OLMULEN a signe un contrat de partenariat avec GEXPALM pour une <strong>du</strong>rée de<br />
six mois.<br />
o La problématique d’incapacité de l’usine à absorber la pro<strong>du</strong>ction villageoise et de<br />
faire face aux engagements contractuels est maintenant à considérer<br />
Voir fiche complète en annexe 9<br />
D. Site 3 - SPFS (Ferme Suisse)<br />
La ferme Suisse : un Schéma d’approvisionnement d’une unité agro-in<strong>du</strong>strielle avec 20%<br />
d’apports villageois.<br />
o La région <strong>du</strong> Littoral couvre une superficie de 20 220 km2, soit 4,35% de la superficie<br />
totale <strong>du</strong> Cameroun. La Région est répartie en quatre départements (Wouri, Sanaga-<br />
Maritime, Nkam, Moungo), divisés eux-mêmes en 24 arrondissements, 5 districts<br />
(Nord-Makombé, Nyanon, Songloulou (Massok), Fito (Bonaléa), Mombo).<br />
o La ferme Suisse, créée en 1977 sur une concession de 6.000 ha, se situe dans le<br />
chef lieu de la Sanaga Maritime au sein de cette Région <strong>du</strong> Littoral.<br />
o La SPFS dispose d’une plantation in<strong>du</strong>strielle de 3.683 ha, d’une unité d’extraction de<br />
18 Mt/h d’une raffinerie de 50 Mt/jour et d’une unité de fabrication de biodiesel de<br />
600.000 litres/ an.<br />
o La SPFS dépend pour 1/5 des pro<strong>du</strong>ctions villageoises pour l’approvisionnement de<br />
son usine d’extraction (15.038 Mt de régimes/70.490 Mt de régimes) 21%.<br />
o La SPFS achète les régimes aux pro<strong>du</strong>cteurs villageois au prix national (actuellement<br />
de 48 f cfa/kg) en position bord champ et prend en charge les frais de transport sur la<br />
base d’un barème.<br />
o SPFS dispose d’une Cellule « Plantations Villageoises » comprenant un cadre<br />
responsable des plantations villageoises.<br />
o La problématique foncière pour l’extension : une extension limitée pour les PI à 2.000<br />
ha mais un potentiel de croissance rapide de la pro<strong>du</strong>ction de régimes pour les PV<br />
dans un contexte de disponibilité foncière croissante permettant de tripler les<br />
quantités en doublant les superficies.<br />
Voir fiche complète en annexe 10<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 46
Annexes<br />
E. Site 4 - KIENKE<br />
Résumé - Données générales<br />
o<br />
o<br />
La Région <strong>du</strong> Sud est située dans la zone de forêt dense équatoriale. Elle est limitée<br />
au Nord par la Région <strong>du</strong> Centre, à l’Ouest par l’océan Atlantique, au Nord-Ouest par<br />
la Région <strong>du</strong> Littoral et au Sud par les Républiques <strong>du</strong> Congo, <strong>du</strong> Gabon et de la<br />
Guinée Equatoriale. Elle s'étend sur une superficie totale d’environ 47 190 km2.<br />
Née de l’éclatement de la grande Région <strong>du</strong> Centre-Sud avec pour capitale Yaoundé,<br />
le Sud est devenu depuis 1983 une Province à part. Cette Région compte<br />
actuellement quatre départements :<br />
• la Mvila dont le chef lieu Ebolowa constitue en même temps la capitale<br />
de la région ; ce département compte cinq arrondissements :<br />
Mvagane, Mengong, Ngoulemakong, Biwong Bane et Ebolowa<br />
ville.<br />
• le Dja et Lobo dont le chef-lieu est Sangmelima, se composent de six<br />
arrondissements, à savoir Oveng, Djoum, Mintom II, Bengbis,<br />
Zoétélé, Meyonmessala.<br />
• l’Océan qui a pour chef -lieu Kribi. Il est constitué de cinq<br />
arrondissements : Mvengue, Lolodorf, Bipindi, Campo et Akom II.<br />
Le district de Nyété dépend de ce dernier arrondissement et la<br />
plantation de Kienké également<br />
• la vallée <strong>du</strong> Ntem qui a pour chef lieu Ambam, est née de la division<br />
de l’ancien département <strong>du</strong> Ntem. Il rassemble trois<br />
arrondissements : Ma’an, Abang Minko’o et Olamze.<br />
o<br />
o<br />
o<br />
Cette Région est, avec la Région Est, la moins peuplée des Provinces <strong>du</strong> Cameroun<br />
avec une densité moyenne d’environ 10 hab. /km 2 , le tiers de la moyenne nationale.<br />
Malgré la présence des villes moyennes comme Sangmelima, Ebolowa (la capitale<br />
Régionale) et Kribi (le port maritime), sa population reste en majorité rurale. En effet,<br />
près des deux tiers de sa population résident en zone rurale.<br />
La Plantation de Kienké, créée en 1977 sur une concession de 21.000 ha, se situe<br />
dans le département de l’Océan au sein de cette Région <strong>du</strong> Sud<br />
L’Unité de Kienke, appartenant à la SOCAPALLM dispose d’une plantation<br />
in<strong>du</strong>strielle de 9.262 ha et d’une unité d’extraction de 40 Mt/h<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 47
Annexes<br />
o L’approvisionnement de l’unité d’extraction dépend pour 99.8% de la plantation<br />
in<strong>du</strong>strielle (127.5552 tonnes de régimes traités en 2008 pour 298 tonnes en<br />
provenance des plantations villageoises)<br />
o Comme les autres unités, l’Unité de Kienke achète les régimes aux pro<strong>du</strong>cteurs<br />
villageois au prix national (actuellement de 48 f cfa/kg) en position bord champ et<br />
prend en charge les frais de transport sur la base d’un barème.<br />
o L’Unité de Kienke dispose d’un agent s’occupant des plantations villageoises.<br />
o La problématique foncière pour l’extension : une extension limitée pour les PI à 1.000<br />
ha au maximum mais un potentiel de croissance important pour les plantations<br />
villageoises pouvant facilement atteindre 3.000 hectares<br />
Voir fiche complète en annexe 11<br />
F. Site 5 ESEKA<br />
Résumé - Données générales :<br />
o La région <strong>du</strong> Centre couvre une superficie de 70 000 km2, soit 14,7% de la superficie<br />
totale <strong>du</strong> Cameroun qui est de 475.000 km 2 . La Région est répartie en quatre<br />
départements (Haute Sanaga, Lekie, Mbam et Inoubou, Mbam et Kim, Mefou<br />
Afamba, Mefou Akono, Mfoundi, Nyong et Kelle, Nyong et Mfoumou), divisés euxmêmes<br />
en Arrondissements.<br />
o La SOCAPALM ESEKA, créée en 1970 sur une concession de 3.000 ha, se situe a<br />
Eseka, chef lieu de <strong>du</strong> département de Nyong et Kelle, Région <strong>du</strong> Centre.<br />
o La SOCAPALM ESEKA disposait d’une plantation in<strong>du</strong>strielle de 2.600 ha qui a été<br />
l’objet d’une villagisation c’est à dire vente à 900 planteurs villageois sur la base d’un<br />
contrat de partenariat.<br />
o La SOCAPALM ESEKA dépend donc aujourd’hui de 100% des pro<strong>du</strong>ctions<br />
villageoises pour l’approvisionnement de son usine d’extraction.<br />
o La SOCAPALM ESEKA achète les régimes aux pro<strong>du</strong>cteurs villageois au prix<br />
national (actuellement de 48 f cfa/kg) en position bord champ et prend en charge les<br />
frais de transport sur la base d’un barème.<br />
o La problématique foncière pour l’extension : A l’intérieur de la concession de<br />
SOCAPALM, l’extension est interdite pour les vingt prochaines années. Par contre, à<br />
l’extérieur les possibilités d’extension sont de 3.000 ha.<br />
Le partenariat. Le transfert des vieilles palmeraies d’ESEKA aux OPs pour être replantées<br />
et gérées par les OPs constitue un exemple à prendre en considération même si l’esprit de<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 48
Annexes<br />
la démarche entreprise diffère de celui <strong>du</strong> PACA. L’exiguïté de la plantation par rapport aux<br />
moyens mis en œuvre par un groupe in<strong>du</strong>striel, a poussé le groupe SOCAPALM à céder ses<br />
plantations in<strong>du</strong>strielles d’ESEKA à des OPs de pro<strong>du</strong>cteurs. Pour ce faire, l’agro in<strong>du</strong>striel a<br />
organisé un montage avec le système bancaire local et l’appui extérieur de la DEG. Ce<br />
montage permet le financement <strong>du</strong> rachat et de la replantation des palmeraies devenues<br />
plantations villageoises et sécurise l’approvisionnement futur de l’Unité In<strong>du</strong>strielle<br />
d’extraction.<br />
L’organisation des planteurs<br />
Il existe trois organisations de pro<strong>du</strong>cteurs actuellement structurée et légalisée capable de<br />
répondre aux contraintes <strong>du</strong> PACA : Deux coopératives issues de la villagisation et une<br />
fédération des GICs en dehors de la zone de villagisation. Cette dernière est affiliée à<br />
L’UNEXPALM<br />
G. Site 6 SDAI<br />
Résumé - Données générales :<br />
o Avec une superficie de 19.910 Km² et une population estimée en 2002 à 191.300<br />
habitants soit 9,6 hab. /Km², le département <strong>du</strong> DJA et LOBO ne connaît pas une<br />
forte pression foncière. Il existe suffisamment de terre pour la pratique de<br />
l’agriculture. Les conflits fonciers existants proviennent essentiellement de<br />
considérations personnelles et sociologiques mais non <strong>du</strong> manque de terre.<br />
o SDAIC, créée en 1996 sur une concession de 800 ha, se situe dans le village de<br />
TECMO dans l’arrondissement Mome Salo <strong>du</strong> Département DJA et LOBO au sein de<br />
cette Région <strong>du</strong> SUD.<br />
o La société SDAIC appartient à un promoteur qui possède un groupe intervenant dans<br />
la fabrication et la construction d’appareils électroménagers et la distribution de Gaz.<br />
o La SDAIC dispose d’une plantation in<strong>du</strong>strielle de 529 ha en pro<strong>du</strong>ction.<br />
o Le Groupe dispose d’une unité d’extraction d’une capacité théorique de traitement de<br />
9 tonnes / h de régimes mais la capacité est sous utilisée <strong>du</strong> fait d’une capacité de<br />
stérilisation limitée qui doit être remise à niveau <strong>du</strong>rant le mois de mai 2009<br />
o Les PI de SDAIC sont au nombre de 5, l’ensemble représente un ensemble de 529<br />
Ha plantés. Elles sont suivies par un cabinet spécialisé en agro pédologie<br />
o La SDAIC ne s’approvisionne pas auprès des plantations villageoises mais souhaite<br />
y recourir une fois ses problèmes in<strong>du</strong>striels maîtrisés et surtout après l’installation<br />
d’un pont bascule.<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 49
Annexes<br />
o<br />
o<br />
La problématique foncière pour l’extension : ces capacités d’extension sont limités<br />
car le promoteur bien que marié avec une femme <strong>du</strong> pays aura des difficultés à<br />
obtenir plus que sa concession initiale dont le titre foncier définitif n’est pas encore<br />
établi.<br />
Par contre les possibilités d’extension <strong>du</strong> secteur villageois sont importantes mais le<br />
développement de ses potentialités impose une mise à niveau préalable de l’outil de<br />
transformation pour permettre une première extraction dans des conditions<br />
économiques correctes.<br />
H. Données collectées et analyses<br />
1. Les données collectées<br />
Au cours de la mission réalisée dans le cadre <strong>du</strong> PACA, l’inventaire des volumes villageois<br />
livrés aux unités agro-in<strong>du</strong>strielles a pu être effectué en s’appuyant sur les statistiques des<br />
opérateurs in<strong>du</strong>striels et sur les rencontres avec les planteurs. Il a été complété d’un<br />
recensement des potentiels d’extension dans le cadre de partenariat. Voir Annexe 15<br />
Cet inventaire montre que les apports villageois, alors qu’il était communément admis qu’ils<br />
représentaient 30% des approvisionnements des in<strong>du</strong>striels, ne représentaient en fait (en<br />
excluant l’impact des 2600 ha de la villagisation d’ESEKA) que 13,1 % de<br />
l’approvisionnement des unités in<strong>du</strong>strielles de la zone PACA, comprenant les sites de<br />
Dibombari, Eséka, Edéa/SPFS, Mbongo/Mbambou, Irad/Mbongo, Kienke et<br />
Dizangue/Safacam. On trouvera en annexe 14 le détail et l’historique de ces<br />
approvisionnements par Unité. En incidente, il faut noter que la fixation d’un prix de l’huile<br />
brute supérieur au cours mondial a profité essentiellement aux plantations in<strong>du</strong>strielles.<br />
En effet, les apports villageois aux in<strong>du</strong>stries en tonnes de régimes tels que constatés par<br />
les in<strong>du</strong>striels sont :<br />
la zone PACA<br />
Mbongo<br />
/Mbamb<br />
IRAD/<br />
Mbongo<br />
AnnéesDibombari Eseka Edea/SPFS Edéa Sud<br />
Kienke Dizangue TOTAL<br />
ou<br />
PV PV PV PV PV PV PV PV %<br />
2007 26 183 4 319 13 262 0 9 156 3 331 96 2 369 55 385 12,5%<br />
2008 28 121 26 482 15 038 6 050 13 804 3 961 296 2 991 92 782 18,4%<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 50
Annexes<br />
a. Il est important de noter que la part des livraisons villageoises dans le total des<br />
livraisons globales des plantations in<strong>du</strong>strielles et des plantations villageoises<br />
monte en 2008, à 18.4% de la pro<strong>du</strong>ction totale, en considérant qu’à partir de<br />
2008, l’intégralité des pro<strong>du</strong>ctions de Eséka appartenaient aux villageois dans le<br />
cadre <strong>du</strong> programme de villagisation entrepris par SOCAPALM.<br />
b. Les superficies actuellement recensées par les agro-in<strong>du</strong>striels représentent<br />
24.167 hectares sur lesquels 11.044 hectares livrent partie de leur pro<strong>du</strong>ction<br />
pour un rendement moyen hectare de 8.4 tonnes sans application d’engrais pour<br />
un volume de régimes livrés de 92.783 Mt.<br />
Synthèse des surfaces, des pro<strong>du</strong>ctions et <strong>du</strong> potentiel <strong>du</strong> Palmier Villageois dans la zone<br />
PACA<br />
Voir Annexe 15<br />
2. L’analyse succincte des premières données<br />
Un potentiel villageois existant avec de fortes réserves de pro<strong>du</strong>ctivité<br />
La faiblesse des rendements villageois en l’absence d’engrais 8,4 tonnes /ha.<br />
Les in<strong>du</strong>striels traitent moins de la moitié de la pro<strong>du</strong>ction de régimes villageois de leur zone<br />
d’intervention naturelle.<br />
A la perte de pro<strong>du</strong>ction agricole qu’entraînent les faibles rendements des plantations<br />
villageoises s’ajoute la perte sur la transformation artisanale (rendement d’extraction inférieur<br />
de moitié à la transformation in<strong>du</strong>strielle).<br />
Des réserves de pro<strong>du</strong>ctivité qui peuvent être libérées avec des mesures simples<br />
La faiblesse des rendements est <strong>du</strong>e principalement à l’absence d’engrais. Une réhabilitation<br />
des plantations sur deux ans en fournissant aux arbres les apports nécessaires est<br />
parfaitement envisageable et permettrait de passer à des rendements de 14 tonnes /ha à la<br />
fin des deux ans.<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 51
Annexes<br />
La coordination et une meilleure concertation avec les in<strong>du</strong>striels devraient permettre<br />
d’augmenter la part de la pro<strong>du</strong>ction villageoise passant par la transformation in<strong>du</strong>strielle et<br />
par là même augmenter la performance globale en matière d’extraction.<br />
Cette concertation devrait permettre à l’in<strong>du</strong>striel d’adapter et d’augmenter sa capacité<br />
d’extraction à ces apports villageois supplémentaires.<br />
La nécessité d’un partenariat avec un cadre contractuel pour fiabiliser la relation.<br />
Cette montée en puissance réciproque des plantations villageoises et des capacités<br />
in<strong>du</strong>strielles de transformation ne peut intervenir que dans le cadre d’un contrat passé entre<br />
l’usinier et les planteurs villageois. Il est évident que la passation de tels contrats n’est<br />
envisageable qu’avec l’existence d’organisations de planteurs représentant une surface<br />
conséquente et un nombre appréciable de planteurs. L’in<strong>du</strong>striel ne peut se disperser dans<br />
la négociation et la passation de dizaines de contrats.<br />
Un important déficit organisationnel des planteurs qui empêche une relation gérée avec<br />
l’in<strong>du</strong>striel et entraîne une faible capacité de programmation. Les organisations<br />
professionnelles structurées ont été rencontrées dans le cadre de situations très spécifiques<br />
(cession d’une palmeraie in<strong>du</strong>strielle ou installation d’un nouvel in<strong>du</strong>striel). L’UNEXPALM<br />
confirme le niveau faible d’organisation des planteurs.<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 52
Annexes<br />
VI. Le diagnostic : Evolution et problématique générale<br />
des PV en Zone PACA<br />
A. L’Etat<br />
1. Au niveau de lé détermination de la politique agricole<br />
Des initiatives peu structurantes qui ont encouragé la dispersion des plantations. La<br />
distribution dispersée des plants de palmiers que ce soit sur les ressources PPTE<br />
qu’antérieurement, n’a pas été un facteur de regroupement et de structuration mais plutôt<br />
d’éparpillement et de dispersion des plantations qui se retrouvent sans moyen de valoriser<br />
convenablement leurs pro<strong>du</strong>ctions.<br />
Des initiatives aux effets perturbateurs. La mise en œuvre de programmes de distribution<br />
de plants financés par l’Etat ont entraîné (i) l’établissement de micro-plantations en dehors<br />
des zones de collecte in<strong>du</strong>strielle, (ii) une pression sur l’offre de plants amenant la<br />
distribution de plants dits sélectionnés mais provenant de filières non professionnelles (iii) la<br />
distribution par l’Etat de pressoirs artisanaux peu performants.<br />
Un prix de cession de l’huile brute de palme dicté par l’Etat. Un prix maxima de cession<br />
de l’huile de palme brute par les in<strong>du</strong>striels aux grossistes est fixé par l’Etat à 450 f cfa/kg<br />
HT. Cette disposition visant à déconnecter le cours intérieur <strong>du</strong> cours international (plus bas<br />
que le cours intérieur) répondait au souci <strong>du</strong> Gouvernement de dynamiser la pro<strong>du</strong>ction<br />
intérieure. Ce prix maxima sert de référence au calcul <strong>du</strong> prix d’achat <strong>du</strong> régime aux<br />
pro<strong>du</strong>cteurs tant que la position <strong>du</strong> Cameroun est celle d’approvisionnement de son marché<br />
national. La méthode devra évoluer quand le Cameroun prendra une position d’exportateur<br />
d’huile brute.<br />
Une appréciation diverses de la taxation suivant les sites. Il est à remarquer que la prise<br />
en compte de la TVA dans la facturation <strong>du</strong> prix <strong>du</strong> régime peut varier d’un site l’autre et à<br />
l’intérieur d’un même site d’un type de planteur à l’autre. Il est heureux que tous les planteurs<br />
qui ont contractés des prêts pour l’acquisition de palmiers (Eséka) facturent la TVA lors de<br />
leur vente de régimes pour compenser l’application de la TVA sur les intérêts de leurs<br />
emprunts.<br />
L’absence de position de l’Etat en matière de transformation des régimes en huile<br />
brute. L’absence d’intervention de l’Etat en matière de politique in<strong>du</strong>strielle de valorisation<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 53
Annexes<br />
des régimes a abouti à la multiplication de process les plus divers sans tenir compte des<br />
contraintes de pro<strong>du</strong>ctivité, de protection de l’environnement et d’optimisation des<br />
ressources <strong>du</strong> pro<strong>du</strong>cteur villageois. La distribution de pressoirs dans les zones d’influence<br />
des agro-in<strong>du</strong>stries en constitue un exemple.<br />
2. Au niveau institutionnel<br />
Une absence d’appui spécifique « palmier». La filière bénéficie certes de l’existence d’une<br />
Organisation professionnelle «UNEXPALM » et l’existence de représentants locaux de<br />
« Planopac » mais leur rôle et les missions doivent être redéfinies et complétées pour<br />
répondre aux besoins des pro<strong>du</strong>cteurs.<br />
L’absence d’un Plan palmier National. Le système de fixation d’un prix par l’Etat supérieur<br />
au cours international bénéficie essentiellement aux opérateurs in<strong>du</strong>striels qui détiennent<br />
l’essentiel <strong>du</strong> potentiel de pro<strong>du</strong>ction en place. Il est paradoxal que l’effort de paiement d’un<br />
surplus par le consommateur <strong>cameroun</strong>ais profite essentiellement aux plantations<br />
in<strong>du</strong>strielles en l’absence d’un Plan Palmier équilibré.<br />
3. Au niveau <strong>du</strong> suivi de la filière « palmier »<br />
Les risques sanitaires. Des cas de Ganoderma ont été signalés dans la palmeraie<br />
<strong>cameroun</strong>aise jusqu’alors épargnée. Une description plus détaillée <strong>du</strong> phénomène est<br />
fournie en annexe 16.<br />
Il convient donc juguler le risque en prenant des mesures adaptées. Il apparaît irréaliste et<br />
coûteux de vouloir procéder à un inventaire systématique de la palmeraie <strong>cameroun</strong>aise.<br />
Mais il est possible de concentrer les efforts de prophylaxie sur les replantations et<br />
extensions tout en exerçant une surveillance par sondage sur les plantations les plus<br />
anciennes qui sont les plus sujettes au risque. L’annexe 16 développe brièvement une<br />
proposition de méthodologie pour lutter contre le fléau<br />
B. Les Agro-in<strong>du</strong>striels<br />
Des superficies in<strong>du</strong>strielles en moyenne très vieilles. L’âge des plantations<br />
in<strong>du</strong>strielles est à la limite de l’acceptable dans le cadre d’une gestion optimale <strong>du</strong><br />
patrimoine agricole Nkapa (98% ont 35 ans), SPFS-Edéa (76% ont 30 ans et plus et 24% ont<br />
7/10 ans), Kienke (57% ont 22/31 ans et 43% ont 5/8 ans) et Eséka dont les plantations de<br />
32 ans ont été rétrocédées aux pro<strong>du</strong>cteurs villageois. L’explosion de la pro<strong>du</strong>ction issue des<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 54
Annexes<br />
plantations in<strong>du</strong>strielles replantées arrivera dans un environnement de cours internationaux<br />
très porteurs.<br />
Des capacités foncières d’extension limitées. La détention par les agro-in<strong>du</strong>striels de<br />
concessions qui n’ont pas été mises en valeur dans les délais impartis ne leur donne plus la<br />
possibilité de développement/extension des superficies susceptibles d’être plantées. Leur<br />
extension de pro<strong>du</strong>ction s’effectuera essentiellement par le biais des replantations.<br />
Des outils in<strong>du</strong>striels limités en capacité et un accroissement dédiés exclusivement<br />
aux pro<strong>du</strong>ctions in<strong>du</strong>strielles. Les divers outils in<strong>du</strong>striels en place vont rapidement<br />
atteindre leur niveau de saturation que ce soit Edéa/SPFS (18 Mt/h – besoin 40Mt/h), Nkapa<br />
(40 Mt/h – besoin 60 Mt/h), Kienke (40 Mt/h – besoin 60 Mt/h), Eseka (10 Mt/h – besoin 40<br />
Mt/h), Edéa sud (2 Mt/h – besoin 5 Mt/h). Les stratégies d’accroissement des outils<br />
in<strong>du</strong>striels ne semblent pas prendre en compte d’éventuelles extensions, intensification des<br />
plantations villageoises.<br />
Une dépendance des pro<strong>du</strong>ctions villageoises variable d’un site à l’autre – la<br />
dépendance de pro<strong>du</strong>ctions villageoises varie d’un site à l’autre avec :<br />
a. Edéa/SPFS 20% d’approvisionnement villageois<br />
b. Nkapa 36% d’approvisionnement villageois<br />
c. Kienke 0.2% d’approvisionnement villageois<br />
d. Eseka 100% d’approvisionnement villageois en 2008<br />
e. Edéa-Sud 100% d’approvisionnement villageois en 2008<br />
Une prise en compte insuffisante des pro<strong>du</strong>ctions villageoises et de leur évolution dans les<br />
programmes d’augmentation des capacités in<strong>du</strong>strielles de transformation.<br />
C. Les Pro<strong>du</strong>cteurs Villageois<br />
1. Au niveau organisationnel<br />
Des pro<strong>du</strong>cteurs insuffisamment pris en compte. Que ce soit par l’Etat (voir perception)<br />
ou par les in<strong>du</strong>striels (faible place <strong>du</strong> palmier villageois dans la stratégie de développement<br />
de leur outil in<strong>du</strong>striel).<br />
Des pro<strong>du</strong>cteurs peu structurés. A l’exception de deux sites, qui ne peuvent<br />
malheureusement pas être pris en exemple (Eséka et Edéa Sud), on doit constater une<br />
certaine rareté des regroupements et d’organisations des pro<strong>du</strong>cteurs. Les pro<strong>du</strong>cteurs de<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 55
Annexes<br />
palmier agissent de manière totalement indépendante, autonome indépendamment et sans<br />
ligne de con<strong>du</strong>ite.<br />
Des pro<strong>du</strong>cteurs qui n’ont pas la culture de l’expertise. L’absence d’appui de proximité<br />
(désengagement de l’Etat avec diminution des encadreurs), la complexité croissante des<br />
dispositifs de gestion technique et financière des plantations (schéma d’acquisition des<br />
vielles palmeraies in<strong>du</strong>strielles d’Eséka – relations commerciales contractuelles d’Edéa Sud<br />
…) auraient dû susciter de la part des pro<strong>du</strong>cteurs un besoin d’appui et d’expertise ciblées<br />
qui auraient permis d’éviter les scénarii catastrophes.<br />
2. Au niveau technique : Pro<strong>du</strong>ction / transformation<br />
Une qualité des plants distribués moins fiable. En effet, les actions non programmées de<br />
distribution de plants ont entraîné une pression sur l’offre insuffisante des origines reconnues<br />
(Pamol/ Irad) et le recours à des pépiniéristes moins professionnels et dont l’origine des<br />
graines est incertaine (risque d‘arbres stériles).<br />
Des applications d’engrais trop disparates. Bien que l’engrais soit disponible<br />
physiquement son niveau de prix et l’absence de mécanisme adapté de financement ont<br />
raréfié son utilisation et agit directement négativement sur la pro<strong>du</strong>ctivité.<br />
L’absence de valorisation des déchets organiques pour les pro<strong>du</strong>cteurs. Une des<br />
causes de la faiblesse des rendements villageois au niveau de la pro<strong>du</strong>ction de régime est<br />
l’absence d’engrais. Il faut observer en incidente que les reliquats organiques de la première<br />
transformation ne sont pas ren<strong>du</strong>s aux planteurs et sont répan<strong>du</strong>s sur les plantations<br />
in<strong>du</strong>strielles. Cet apport représente 30% des besoins de matière organique qui pourraient<br />
diminuer de manière significative le budget engrais des pro<strong>du</strong>cteurs villageois.<br />
Des unités artisanales de transformation peu efficaces mais le plus souvent<br />
indispensables. L’engouement actuel qui ne va que s’amplifier à l’avenir des pro<strong>du</strong>cteurs<br />
pour la culture <strong>du</strong> palmier va participer à la multiplication d’unités artisanales d’extraction.<br />
Ces unités certes indispensables dans les endroits ou il n’existe pas de solutions<br />
in<strong>du</strong>strielles, ne sont pas justifiables économiquement (et même moralement : facteur de vol<br />
des régimes in<strong>du</strong>striels). Le problème posé par la transformation artisanale tient à (i) la<br />
faiblesse des rendements en huile (50% inférieur à celui des unités in<strong>du</strong>strielles) (ii) la non<br />
valorisation <strong>du</strong> sous pro<strong>du</strong>it palmiste (iii) le rejet anarchique d’effluents polluants pour<br />
l’environnement et in fine (iv) la nécessité de mobiliser des surfaces plus importantes pour<br />
l’obtention d’une même pro<strong>du</strong>ction au dépens de la forêt.<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 56
Annexes<br />
Des incertitudes sur la capacité de transformation des in<strong>du</strong>striels ne constituent pas<br />
un frein pour le pro<strong>du</strong>cteur. D’une part, les extensions villageoises sont déterminées par la<br />
capacité d’investissement <strong>du</strong> planteur. Ces plantations se développent de manière<br />
autonome. D’autre part, les agro in<strong>du</strong>striels considèrent les plantations villageoises comme<br />
des éléments d’appoint et n’intègrent pas les extensions villageoises dans leur plan de<br />
développement in<strong>du</strong>striel.<br />
Le planteur accepte cette situation car la transformation artisanale et son développement lui<br />
apparaît comme une solution alternative mais parfois aussi principale. Cette alternative<br />
s’appuie sur la conviction que, même en cas de saturation de la transformation artisanale<br />
locale, des solutions pourront se mettre en place rapidement en concertation ou en<br />
collaboration avec des autres planteurs. Les actions de soutien aux planteurs qui ont eu lieu<br />
par le passé et qui ont abouti à la distribution de pressoirs à des groupes de planteurs<br />
renforcent cette conviction. Cependant le planteur a l’intuition que ces solutions de proximité<br />
ne peuvent absorber que des quantités supplémentaires limitées. Mais l’hypothèse lui paraît<br />
cohérente parce que sa capacité financière personnelle limite sa capacité d’extension.<br />
Cependant sur le plan économique global, cette absence de concertation entre planteurs et<br />
in<strong>du</strong>striels est un frein à un développement cohérent de la palmeraie villageoise et une<br />
optimisation de l’opération d’extraction.<br />
3. Au niveau foncier<br />
L’extension villageoise et le foncier. Le développement de plantations villageoises<br />
implique la prise en compte de la réglementation et des contraintes foncières.<br />
Quelques principes et règlements:<br />
o<br />
o<br />
Le titre foncier est le seul document qui certifie officiellement la propriété foncière. Il<br />
confère le droit de propriété à la personne au nom de qui il est établi.<br />
Le titre foncier peut servir de garantie à un prêt.<br />
o Un titre foncier peut être établi sur :<br />
• Le domaine national<br />
• Le domaine privé de l’Etat<br />
• Le domaine privé des autres personnes de droit public par morcellement<br />
ou mutation<br />
• Le domaine privé des particuliers par morcellement ou mutation<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 57
Annexes<br />
Les extensions <strong>du</strong> secteur palmier villageois se font essentiellement sur le domaine national<br />
de première ou de deuxième catégorie.<br />
En théorie, le domaine national de première catégorie terre occupée et exploitée avant le 5<br />
août 1974 fait intervenir les collectivités coutumières ou leurs membres. Le titre foncier<br />
s’obtient après une procé<strong>du</strong>re administrative spécifique.<br />
Le domaine national de deuxième catégorie est constitué par les terres libres de toute<br />
occupation ou de toute exploitation et des terres exploitées après le 5 Août 1974. Dans ce<br />
cas la procé<strong>du</strong>re comporte deux étapes :<br />
o<br />
o<br />
La concession provisoire<br />
La concession définitive<br />
Il convient de remarquer que des terres villageoises n’ont pas fait l’objet d’une procé<strong>du</strong>re<br />
formelle mais sont reconnues par tous comme appartenant à une collectivité traditionnelle.<br />
Le régime foncier en milieu rural obéit certes au code foncier mais aussi aux règles d’une<br />
intelligence collective où coexistent le droit formel et le droit coutumier. Lors de la mission,<br />
des pro<strong>du</strong>cteurs rencontrés ne comprenaient pas l’intérêt d’une formalisation puisque leur<br />
possession de la terre était reconnue par tous.<br />
Les freins constatés. L’accès au foncier peut, dans certaines conditions, constituer un<br />
facteur limitant. L’accès au foncier peut être limité par un manque de terre ou par des<br />
considérations sociologiques.<br />
o<br />
Le manque de terre<br />
Le problème <strong>du</strong> foncier se pose pour des extensions conséquentes et regroupées. En effet<br />
certaines usines sont rattrapées par les agglomérations. Cette avancée de l’urbanisation<br />
gèle les capacités d’extension aussi bien in<strong>du</strong>strielles que villageoises. Outre le problème<br />
foncier, cette proximité entraîne des vols et l’installation de pressoirs artisanaux en lisière<br />
des périmètres in<strong>du</strong>striels.<br />
Des potentiels de pro<strong>du</strong>ction enclavés. Le manque de terres utilisables pour la culture <strong>du</strong><br />
palmier dans un rayon raisonnable (50 Kms) autour des usines existantes pour<br />
d’éventuelles extensions peut être la conséquence d’enclavement soit par l’absence de voies<br />
d’évacuation, soit par des pistes en mauvais état, soit par la présence de cours d’eau et<br />
l’absence de pont carrossable obligeant à des détours prohibitifs au niveau <strong>du</strong> transport.<br />
Même dans les zones couvertes par les agro-in<strong>du</strong>stries et malgré des interventions<br />
ponctuelles légères des agro-in<strong>du</strong>striels, des volumes significatifs de pro<strong>du</strong>ction ne peuvent<br />
atteindre l’unité in<strong>du</strong>strielle. Par ailleurs, ces zones enclavées gèlent un potentiel foncier<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 58
Annexes<br />
important qui est, jusqu’à présent, encore inutilisé bien qu’à proximité des unités de<br />
transformation.<br />
o<br />
Les pesanteurs sociologiques<br />
Sur les terres soumises au régime traditionnel, il est difficile à l’étranger au village d’obtenir<br />
une terre.<br />
Le foncier n’est pas un facteur bloquant à l’expansion de la palmeraie villageoise. Les<br />
restrictions concernent principalement les extensions possibles des palmerais in<strong>du</strong>strielles.<br />
Les palmeraies villageoises semblent posséder un potentiel d’extension important. Les sites<br />
visités faisaient apparaître une possibilité d’extension immédiate de 50% des surfaces en<br />
secteur villageois dans un rayon de 50 Km des usines existantes et des possibilités plus<br />
importantes à moyen. Pour les pro<strong>du</strong>cteurs rencontrés, le facteur limitant principal était le<br />
manque de ressources financières suffisantes pour investir et non l’accès au foncier.<br />
Un fort potentiel d’accroissement de la pro<strong>du</strong>ction. Une extension de 50% de la surface<br />
d’une plantation villageoise et le passage à 14 tonnes régimes/ha, par des applications<br />
d’engrais pertinentes entraînent une pro<strong>du</strong>ction plus que doublée pour cette exploitation.<br />
4. Au niveau <strong>du</strong> financement <strong>du</strong> fonds de roulement et de<br />
l’investissement<br />
Les blocages au niveau financement<br />
Les pro<strong>du</strong>cteurs expliquent la carence d’engrais non par le refus d’un itinéraire technique<br />
mais par l’impossibilité de trouver des financements permettant l’achat des engrais.<br />
Ils constatent qu’aucun organisme de crédit, banque ou institution de micro finance ne veut<br />
faire ce type de prêt.<br />
L’absence de garantie est la raison la plus souvent évoquée. Cette situation est paradoxale<br />
quand on connaît la situation d’ultra liquidité des institutions de micro finance et leur<br />
excédent de trésorerie.<br />
Il convient de rappeler le constat effectué lors d’une mission PACA en janvier 2009 :<br />
« Une Epargne rurale en attente d’utilisation en milieu rural. Il est surprenant de constater la<br />
capacité des ruraux à constituer une épargne. Ils représentent les principaux détenteurs de<br />
l’épargne des EMF qui représente actuellement des volumes qui surprennent allant de 30<br />
milliards de f cfa pour les plus petits réseaux à des montants de 70 milliards de f cfa pour les<br />
plus importants. Ces montants en attente d’utilisation sont tout simplement placés auprès<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 59
Annexes<br />
des banques commerciales partenaires, au sein des villes, en attendant de trouver meilleure<br />
rémunération dans des investissements rentables. »<br />
Le financement de l’investissement. Le seul cas constaté de financement bancaire ou EMF à<br />
l’investissement en plantation villageoise est celui de l’opération de « villagisation »<br />
d’ESEKA. Cette opération est très spécifique puisqu’elle fait intervenir un bailleur de fonds<br />
international, une banque nationale adossée à une EMF. Il convient de constater que le<br />
vendeur (l’agro in<strong>du</strong>strie) a donné sa garantie pour l’opération et s’occupe <strong>du</strong> recouvrement<br />
en prélevant sur les règlements aux villageois les remboursements à la banque.<br />
Les observations suivantes qui peuvent être faites sont les suivantes :<br />
- Cette opération a été négociée globalement par l’agro in<strong>du</strong>striel, la banque et le<br />
bailleur de fonds.<br />
- La mise en place s’est faite sous la forme d’un contrat d’adhésion auquel devait<br />
souscrire le planteur.<br />
- Le planteur n’a pas été associé à la pré négociation et n’a pu discuter les<br />
variables économiques <strong>du</strong> prêt (taux <strong>du</strong> crédit, <strong>du</strong>rée…).<br />
5. Au niveau de l’organisation des pro<strong>du</strong>cteurs<br />
Le faible niveau d’organisation des planteurs<br />
Il convient de noter le faible niveau d’organisation des planteurs à la base. Le planteur est<br />
indivi<strong>du</strong>aliste et préfère exercer seul. L’incitation au regroupement provient souvent de<br />
l’utilisation d’un pressoir. Pour les planteurs à proximité des unités de transformation<br />
in<strong>du</strong>strielle (qui étaient la cible première de PACA palmier), l’incitation au regroupement n’est<br />
donc pas forte.<br />
Cependant certains groupements professionnels ont été constitués. Mais ils l’ont été pour<br />
répondre à des problématiques très spécifiques. Comme l’arrivée d’un nouvel in<strong>du</strong>striel dans<br />
le cas d’Olmuhlen ou la cession de plantations in<strong>du</strong>strielles dans le cas d’Eseka. Lors des<br />
rencontres, les avantages <strong>du</strong> groupement au niveau de l’organisation de la collecte et des<br />
transports et à celui de la négociation avec l’agro in<strong>du</strong>striel n’apparaissaient aux planteurs<br />
qu’après des explications et des prises d’exemples. Par contre la discussion faisait<br />
apparaître la crainte de se fondre dans un ensemble où le planteur perd la maîtrise de sa<br />
plantation.<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 60
Annexes<br />
Des dispositions préalables indispensables. La mise en œuvre des activités <strong>du</strong> PACA<br />
dans le secteur devra impérativement être précédée d’une importante campagne de<br />
sensibilisation sur l’intérêt <strong>du</strong> regroupement mais aussi de ses limites afin de rassurer les<br />
planteurs sur le fait qu’ils conservent une totale maîtrise de leurs plantations. Il convient<br />
d’engager une action rapidement en ce sens car si la situation actuelle per<strong>du</strong>rait, la mise en<br />
œuvre <strong>du</strong> volet Palmier <strong>du</strong> PACA pourrait être perturbée.<br />
Cette action pourra être menée par les différentes organisations nationales intervenant dans<br />
le secteur palmier avec en particulier :<br />
L’Union des Exploitants des Pro<strong>du</strong>cteurs de Palmier à Huile (UNEXPALM) avec ses 2000<br />
membres provenant des sept (7) Régions méridionales. De part son expertise en matière de<br />
palmier, elle peut jouer un rôle important dans le travail d’appui au pro<strong>du</strong>cteur.<br />
La Plateforme Nationale des Organisations de Pro<strong>du</strong>cteurs Agrosylvopastoraux <strong>du</strong><br />
Cameroun. PLANOPAC avec son implantation nationale et son réseau local très dense, a<br />
vocation à jouer un rôle important dans la sensibilisation des planteurs.<br />
6. Au niveau genre<br />
Le rôle des femmes dans la filière n’est pas négligeable. En préalable, il convient de noter<br />
que la pro<strong>du</strong>ction de l’usine de KIENKE, la plus performante <strong>du</strong> Cameroun en matière de<br />
taux d’extraction, est dirigée par une femme Madame Christiane BEYALA.<br />
Au niveau de la pro<strong>du</strong>ction, les femmes sont présentes et acceptées. Lors des réunions avec<br />
les pro<strong>du</strong>cteurs, elles paraissaient fournir 10% de la pro<strong>du</strong>ction. Dans les associations ou<br />
organisations de pro<strong>du</strong>cteurs rencontrées, le critère était être pro<strong>du</strong>cteur, le genre n’était pas<br />
pris en compte.<br />
Le questionnement sur les éventuels problèmes des femmes au niveau de l’accès au<br />
foncier ou de la transmission <strong>du</strong> foncier par héritage en terre régie par le régime coutumier a<br />
suscité un certain étonnement de nos interlocuteurs. En effet pour eux, il n’y a pas de<br />
problèmes de genre mais un problème de caractéristique de la terre. La terre ne voyage pas,<br />
donc en matière d’héritage, il est donné à la femme mariée hors <strong>du</strong> lieu en priorité ce qu’elle<br />
peut emmener. Si elle reste au village mariée ou seule, elle a droit à la terre et elle la cultive<br />
seule ou avec son mari.<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 61
Annexes<br />
7. Au niveau des appuis nécessaires<br />
Des besoins en replantation et extension sans commune mesure avec les ressources<br />
disponibles même PACA compris. Avec actuellement 22.000 hectares de plantations<br />
villageoises livrant aux structures agro-in<strong>du</strong>strielles sur la seule zone PACA et un potentiel<br />
d’extension immédiate de 10.000 hectares, des ressources longues doivent être mobilisées<br />
rapidement. Et sans prise en compte des PV hors zone collectée : Extension 20 M 2 $ et pour<br />
replantation 10 M 2 $.<br />
D. Les Relations entre Opérateurs<br />
Des relations de partenariats pro<strong>du</strong>cteurs-agro-in<strong>du</strong>strie rares et peu équilibrées<br />
lorsqu’elles existent. L’absence d’organisations des pro<strong>du</strong>cteurs dans la plupart des zones<br />
est un handicap à la constitution d’accords de partenariat.<br />
Un mécanisme de fixation <strong>du</strong> prix d’achat au pro<strong>du</strong>cteur dépendant <strong>du</strong> cours de l’huile<br />
brute. Pour le trimestre en cours et sur base <strong>du</strong> mécanisme retenu par la profession le prix<br />
d’achat <strong>du</strong> régime au pro<strong>du</strong>cteur est fixé à 48 f cfa/kg bord champ auxquels s’ajoutent les<br />
frais de transport qui varient d’un site à l’autre. Il est à remarquer que le mécanisme prend<br />
en compte :<br />
a. Un partage de la rente in<strong>du</strong>striel/pro<strong>du</strong>cteur de 50/50<br />
b. Un rendement en huile de référence de 20,50%<br />
c. Un rendement en palmiste de référence de 3,5%<br />
d. Une valeur de référence de la noix de palmiste de 100 f cfa/kg<br />
e. Une valeur de référence de l’HPB de 450 f cfa/kg (cours intérieur).<br />
Un mécanisme de prix mal compris par la base. Par nature les planteurs trouvent toujours<br />
leur prix trop bas. Il est à noter que le prix de 48 FCFA payé au planteur par KG de régime<br />
est le plus haut d’Afrique Centrale et de l’Ouest. Les planteurs et responsables<br />
d’organisations professionnelles locales ignoraient le mécanisme et les modalités de fixation<br />
<strong>du</strong> prix. Il en ressort la nécessité d’un important travail d’explication par l’UNEXPALM qui<br />
participe au Comité consultatif pour l’élaboration <strong>du</strong> prix.<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 62
Annexes<br />
VII. La réponse PACA aux problématiques et impact<br />
L’action <strong>du</strong> PACA sur les plantations villageoises de palmiers et sur les organisations de<br />
planteurs se situe dans le contexte général de la filière palmier. Aussi il est apparu utile et<br />
pertinent de répondre aux demandes formulées lors des réunions avec les autorités et donc<br />
de présenter tout d’abord les recommandations correspondant à une appréhension globale<br />
<strong>du</strong> contexte de la filière palmier au Cameroun.<br />
L’action <strong>du</strong> PACA sur la filière palmier sera mise en œuvre avec les outils et les principes <strong>du</strong><br />
PACA. Le secteur palmier n’a pas de régime dérogatoire à l’intérieur <strong>du</strong> PACA, il a donc paru<br />
nécessaire de rappeler brièvement les principes et les volets <strong>du</strong> PACA en démontrant leur<br />
pertinence par rapport aux besoins identifiés lors de la mission.<br />
L’objectif de la mission était aussi de fournir au PACA des éléments lui permettant d’être<br />
opérationnel rapidement en lui fournissant des premiers axes de mise en œuvre<br />
(propositions d’action et kit contractuel).<br />
A. Recommandations sur le contexte<br />
1. Au niveau de l’organisation de la filière<br />
Obtention de nouvelles concessions. L’obtention de nouvelles concessions dans les<br />
zones vierges à haut potentiel doit être sous-ten<strong>du</strong>e par un engagement global<br />
d’approvisionnement des unités de transformation avec un pourcentage significatif (plus de<br />
40%) provenant des PV.<br />
Une meilleure prise en compte <strong>du</strong> palmier villageois au niveau des autorités et des<br />
décideurs. L’UNEXPALM et la Planopac sont des bénéficiaires potentiels et naturels de la<br />
Composante 3 <strong>du</strong> PACA « Renforcement de capacités » permettant de montrer l’importance<br />
de la problématique et des enjeux de la filière palmier pour une meilleure prise en compte.<br />
L’intervention PACA va cristalliser les enjeux et permettre dans les zones où il va intervenir<br />
de disposer des informations financières et économiques fiables. La mission a souligné<br />
l’importance actuelle de la filière palmier et mis en perspective ses potentialités au regard de<br />
son expansion et des opportunités de marché qu’elle va offrir.<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 63
Annexes<br />
L’engagement d’une réflexion globale sur la filière palmier et l’élaboration d’un plan palmier<br />
en utilisant l’action PACA en matière de palmier comme support de réflexion et expérience<br />
pilote.<br />
La levée rapide de l’hypothèque sanitaire par les services compétents. Cette action est<br />
essentielle pour garantir la pérennité de la filière palmier à court et long terme mais elle<br />
permettra aussi de tester la pertinence et l’efficacité des procé<strong>du</strong>res d’alerte et d’apporter les<br />
améliorations nécessaires à celles-ci en cas de nécessité.<br />
Un rééquilibrage des relations dans la mise en œuvre des partenariats. Les activités<br />
prévues au sein de la composantes 2.1 « Actions transversales pour l’établissement de<br />
partenariats économiques. » vont renforcer la capacité de négociation des OP et par voie de<br />
conséquence contribuer à un rééquilibrage de la relation afin d’initier le processus d’accords<br />
de partenariats. La mission a fourni une plate forme d’obligations mutuelles pouvant servir de<br />
document de travail pour les négociations.<br />
Application <strong>du</strong> système de protection. Le prix de l’huile est fixé par les autorités<br />
administratives et déconnecté <strong>du</strong> prix mondial. Au niveau actuel <strong>du</strong> cours international les<br />
consommateurs <strong>cameroun</strong>ais subventionnent les plantations <strong>cameroun</strong>aises. Si des<br />
importations frau<strong>du</strong>leuses interviennent, la subvention <strong>du</strong> consommateur profite aux<br />
importateurs et non aux plantations. Le point faible <strong>du</strong> système de protection est le contrôle<br />
de l’huile en transit et son traçage (tracking). Ce point doit être amélioré. Il convient par<br />
conséquent de rendre plus efficace le contrôle sur les huiles en transit pour éviter les<br />
délestages ou les suspicions de délestage sur le territoire national <strong>cameroun</strong>ais.<br />
Valorisation de la prise en compte écologique (les points « carbone »). Cette possibilité<br />
concerne les replantations. En effet une replantation se fait par nature sur une terre déjà<br />
défrichée. Elle évite de procéder à une extension avec abandon progressif de la vieille<br />
plantation et donc à un défrichage de la forêt. L’opération de replantation devrait permettre<br />
d’obtenir des points carbone valorisables sur le marché des points carbone. Ce complément<br />
monétaire devrait contribuer à couvrir l’apport de 30% des organisations dans le<br />
financement. Le mécanisme des points carbone est complexe mais n’est pas impénétrable.<br />
C’est une voie à explorer par les autorités et les organisations professionnelles. (cf Annexe<br />
15 de MDP)<br />
En effet il s’agit d’une piste qui permettrait peut être de couvrir tout ou partie de la<br />
contribution de 30% exigée de l’organisation professionnelle dans le cadre <strong>du</strong> volet 2 <strong>du</strong><br />
PACA (en particulier replantation) Il conviendrait de procéder à une requête auprès des<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 64
Annexes<br />
partenaires au développement pour concrétiser l’éligibilité éventuelle des activités palmier au<br />
bénéfice des points carbone. Cette action serait identique à celle menée dans le cadre de la<br />
filière Hévéa.<br />
B. Premiers axes de mise en œuvre pour le PACA<br />
Objectif de la mission. Les échanges de vues et discussions avec le bailleur et les<br />
Autorités ont amené à prioriser les objectifs de la mission :<br />
La sélection de sites possibles d’intervention pour les premières activités <strong>du</strong> Projet<br />
comprenant aussi bien les activités d’extension/replantation, désenclavement et<br />
renforcement de capacités.<br />
L’élaboration de guides contractuels de mise en œuvre de partenariats permettant au Projet<br />
d’intervenir rapidement.<br />
1. Conditions et mise en œuvre de l’outil PACA<br />
Les principes généraux <strong>du</strong> PACA in<strong>du</strong>isent ses conditions de mise en œuvre dans la filière<br />
palmier et dans la zone concernée :<br />
- l’amélioration de la compétitivité est un critère essentiel dans le choix des projets à<br />
financer<br />
- le projet ne fait que répondre à la demande des bénéficiaires (l’initiative <strong>du</strong> dossier de<br />
demande appartient donc au bénéficiaire potentiel)<br />
- le PACA finance sous forme de don le complément nécessaire <strong>du</strong> financement<br />
mobilisé par le bénéficiaire soit directement soit en s’appuyant sur l’accord de<br />
partenariat<br />
- les activités d’accompagnement prévues au sein <strong>du</strong> PACA pour accompagner<br />
l’investissement des OPs sont :<br />
o<br />
o<br />
o<br />
de désenclavement pour l’écoulement des pro<strong>du</strong>its<br />
de formation et de renforcement de capacités<br />
d’appui à l’établissement des partenariats par analyse/études spécifiques ou<br />
diagnostics nécessaires<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 65
Annexes<br />
Les volets proposés.<br />
Replantation et extension<br />
Les dépenses prises en compte dans l’investissement sont les coûts supportés jusqu'à la<br />
première pro<strong>du</strong>ction c'est-à-dire :<br />
o<br />
o<br />
o<br />
o<br />
o<br />
la préparation <strong>du</strong> sol<br />
les plants<br />
les engrais<br />
les différents frais de protection<br />
la M O sur les deux premières années<br />
Réhabilitation des parcelles délaissées<br />
Sont concernées les plantations qui n’ont pas reçues d’engrais pendant plusieurs années<br />
qui affichent donc des rendements bas.<br />
La reconstitution de la capacité pro<strong>du</strong>ctive implique une importante application d’engrais<br />
pendant deux ans ce qui est communément appelé une opération « coup de fouet » sur une<br />
plantation.<br />
Ce programme visera, en complément/couplage avec les actions d’extension, à remettre à<br />
niveau les superficies actuellement plantées avec <strong>du</strong> matériel végétal sélectionné et ne<br />
pouvant dépasser les 7/8 tonnes de rendement/hectare <strong>du</strong> fait de carences en éléments<br />
nutritifs de base depuis la plantation.<br />
Cette action ponctuelle doit être considérée comme un investissement sur une période 2<br />
années à raison de 250 Kg d’apport minéral par an et par hectare sur deux années.<br />
Les modalités et conditions générales de l’appui sont semblables à celles de la replantation<br />
et de l’extension.<br />
Des conditions spécifiques à la réhabilitation sont ajoutées :<br />
o<br />
La réhabilitation devra obligatoirement être couplée à un projet d’extension<br />
ou de replantation.<br />
Le matériel végétal de la plantation à réhabiliter devra être examiné préalablement pour<br />
vérifier l’aptitude de ce matériel à générer une augmentation de pro<strong>du</strong>ction (en cas<br />
d’examen négatif la solution de replantation paraît la plus adaptée).<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 66
Annexes<br />
Regroupement, Amélioration ou mise en place d’outils de transformation<br />
Il est certain que la mise en place d’outils de transformation performants est une des clés de<br />
l’augmentation de la pro<strong>du</strong>ctivité. En l’absence de document de l’Etat indiquant ses choix en<br />
matière de transformation des régimes de palmier, le PACA a pris comme hypothèse de<br />
travail de privilégier la transformation in<strong>du</strong>strielle là où elle est en capacité de traiter, le<br />
financement d’un système de transformation n’intervenant que là ou la transformation<br />
in<strong>du</strong>strielle est impossible (enclavement ou éloignement, capacité in<strong>du</strong>strielle insuffisante).<br />
L’investissement en unité de transformation est ouvert à un groupe de planteurs organisés<br />
ou à un groupe d’organisations de planteurs. Les conditions générales d’accès sont celles<br />
des investissements en amélioration de la pro<strong>du</strong>ctivité (voir ci-dessous « Les conditions<br />
générales de l’appui » point 182).<br />
Le partenariat avec l’in<strong>du</strong>striel doit être compris comme une exigence que l’unité soit gérée<br />
par un professionnel. La gestion sera donc confiée à un professionnel dans le cadre d’un<br />
mandat de gestion ou d’un autre type de contrat impliquant de manière plus importante<br />
l’in<strong>du</strong>striel.<br />
La possibilité d’association entre in<strong>du</strong>striel et groupe de planteurs doit être prise en compte.<br />
Le financement PACA ne pourra être effectué que dans le cadre d’une participation<br />
majoritaire des organisations de planteurs. L’appui financier sera apporté aux organisations<br />
de planteurs et non à la société commune avec le privé même si celle-ci en est le<br />
bénéficiaire finale.<br />
Les types d’unités de transformation :<br />
- pour 50 à 70 ha, capacité 350 kg de régime /H, coût : environ 50 000 $<br />
- pour 150 à 200 ha, capacité 600 à 800 kg de régime /H, coût : environ<br />
320 000 $<br />
- pour 200 à 250 ha, capacité 1.000 kg de régime /H, coût : environ 610 000 $<br />
- pour 600 à 700 ha, capacité 3.000 kg de régime /H, coût : environ 2 000 000<br />
$<br />
La moyenne envisagée par planteur est d’environ 7 ha, la mise en place suppose des<br />
groupes d’une dizaine à une centaine de planteurs. L’optimisation de l’outil suppose une<br />
gestion professionnelle de l’outil.<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 67
Annexes<br />
Les conditions de générales l’appui<br />
En matière d’appui au partenariat économique et d’amélioration de la pro<strong>du</strong>ctivité<br />
o<br />
o<br />
o<br />
o<br />
La subvention va à un groupe de planteurs organisés formellement.<br />
Financement d’un maximum de 70 % sous forme de subvention.<br />
Financement d’un minimum de 30% à la charge <strong>du</strong> planteur (nature et espèces) son<br />
apport en nature est pris en compte (ex : la valorisation <strong>du</strong> travail <strong>du</strong> planteur lors de<br />
la préparation des sols, épandage, sarclage etc.).<br />
Existence d’un contrat de partenariat avec l’in<strong>du</strong>striel.<br />
En matière de réalisations d’actions transversales (pistes et ponts)<br />
La demande doit émaner d’un groupe et être validée par le PACA.<br />
Le PACA met en œuvre les travaux.<br />
Le PACA prend en charge à 100% le coût des réalisations.<br />
En matière d’organisation et de renforcement des capacités de gestion<br />
La demande doit émaner d’un groupe organisé.<br />
Elle doit être validée par le PACA qui organise sa mise en œuvre.<br />
Le PACA prend en charge à 100% le coût de l’appui.<br />
Les procé<strong>du</strong>res<br />
Le principe : réponse à la demande formulée par des dossiers type élaborés par les<br />
antennes locales <strong>du</strong> Projet qui assureront la diffusion auprès des bénéficiaires potentiels qui<br />
en feront la demande après la phase de sensibilisation.<br />
Procé<strong>du</strong>re d’approbation : Approbation par un organe paritaire au niveau régional avec<br />
structure d’appel au niveau national.<br />
Les organisations professionnelles demandeuses pourront bénéficier si elles le souhaitent<br />
d’un appui spécifique tant pour la préparation <strong>du</strong> dossier que pour la mise en œuvre de son<br />
exécution. A cet effet il pourra faire appel à des Organismes d’Appui Local (OAL) ou à des<br />
structures professionnelles telles que UNEXPALM ou PLANOPLAC.<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 68
Annexes<br />
2. Une réponse aux besoins d’extension / replantation et<br />
réhabilitation<br />
En matière d’appui au partenariat économique et d’amélioration de la pro<strong>du</strong>ctivité<br />
La première identification des actions à engager trouve sa source dans la synthèse des<br />
données et des potentiels réalisée à partir des statistiques des in<strong>du</strong>striels et des rencontres<br />
avec les planteurs. Ces besoins forment les premiers axes d’activité <strong>du</strong> projet PACA.<br />
Nkapa Eséka Eséka<br />
Villagis<br />
at<br />
Edéa/<br />
SPFS<br />
Edéa<br />
Sud<br />
Mbongo<br />
/<br />
Mbamb<br />
ou<br />
Kienke Dizangue TOTAL<br />
Recensées (ha) 10 995 3 205 2 601 1 591 1 458 3 211 356 750 24 167<br />
Fidéles (ha) 2 570 1 560 2 601 1 356 450 2 216 35 256 11 044<br />
livraisons actuelles (Mt) 28 121 5 024 21 457 15 038 6 050 13 804 298 2 991 92 783<br />
Rendt actuel (Mt/ha) 10,9 3,2 8,2 11,1 13,4 6,2 8,5 11,7 8,4<br />
Potentiel (Mt) 120 308 10 322 21 457 17 644 19 602 20 002 3 031 8 763 221 128<br />
Potentiel extension (ha) 1 000 250 0 750 500 500 500 500 4 000<br />
Rendt possible (Mt/ha) 14 14 14 14 14 14 14 14<br />
Potentiel global (Mt) 167 930 48 370 36 414 32 774 27 412 51 954 11 984 17 500 394 338<br />
Variation (Mt) 139 809 43 346 14 957 17 736 21 362 38 150 11 686 14 509 301 555<br />
Rendt Huile 21% 21% 21% 21% 21% 21% 21% 21%<br />
Variation HPB PV (Mt) 29 360 9 103 3 141 3 725 4 486 8 012 2 454 3 047 63 327<br />
Pro<strong>du</strong>ction HPB actuelle 11 023 11 966 24 200 29 701 11 854 88 744<br />
Pro<strong>du</strong>ction HPB actuelle 16 742 1 055 4 506 15 254 1 271 27 099 29 766 12 374 108 067<br />
Part actuelle PV/(PI+PV 34,2% 100,0% 100,0% 21,6% 100,0% 10,7% 0,2% 4,2% 18,0%<br />
Part atten<strong>du</strong>e PV/(PI+P 76,1% 100,0% 100,0% 36,9% 100,0% 31,1% 7,8% 23,1% 48,2%<br />
* extrapolation des 3 mois Janv. Fév. Mars<br />
Superficies PV recensées par les opérateurs in<strong>du</strong>striels<br />
La mise en œuvre, auprès des pro<strong>du</strong>cteurs disposant des superficies recensées, d’actions<br />
de promotion de partenariats économiques permettrait, avec un rendement moyen déjà<br />
obtenu (environ de 9 tonnes par ha) de porter aux usines le volume pro<strong>du</strong>it à 221.128<br />
tonnes de régimes ou l’équivalent de 46.500 tonnes d’huile de palme brute (HPB). Le gain<br />
de pro<strong>du</strong>ctivité porterait sur la transformation ; En effet, les 130.000 tonnes de régimes<br />
passant par la transformation artisanale subissent un taux d’extraction inférieur à 12% alors<br />
que le taux in<strong>du</strong>striel est de 20% ou plus. Un gain de 13.000 tonnes d’huile brute serait<br />
obtenu de par ces partenariats.<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 69
Annexes<br />
Les possibilités immédiates d’extension de ces plantations villageoises dans la zone PACA<br />
portent sur 4.000 hectares, permettant, avec un rendement de 14 tonnes par ha, d’accroître<br />
la pro<strong>du</strong>ction de régimes de 56.000 tonnes ou 11.760 tonnes d’équivalent huile brute (HPB).<br />
Des possibilités d’extension immédiate qui se répartissent de la manière suivante entre les<br />
différents sites :<br />
- NKAPA : 1 000 ha<br />
- Eséka : 250 ha<br />
- Edéa SPFS : 750 ha<br />
- Edéa Sud : 500 ha<br />
- Mbongo : 500 ha<br />
- Kienke : 500 ha<br />
- Dizangue : 500 ha<br />
Soit un total de 4.000 ha<br />
Il apparaît hautement intéressant sur le plan compétitivité, d’offrir la possibilité aux planteurs<br />
désireux d’étendre leurs superficies de mettre en œuvre une action de « boostage engrais »<br />
sur les superficies dont ils disposent déjà et pour autant qu’elles entrent dans le dispositif de<br />
partenariat avec les agro-in<strong>du</strong>stries en portant ainsi le rendement moyen sur les 24.167<br />
hectares recensés à 14 tonnes par ha.<br />
Cette double intervention, tout à fait envisageable dans le cadre <strong>du</strong> PACA, permettrait sur<br />
cette zone de porter la part de l’approvisionnement villageois à 394.338 tonnes de régimes,<br />
soit 48.2% de l’approvisionnement global des unités in<strong>du</strong>strielles concernées, qui<br />
représenterait le ratio objectif à atteindre au plan national.<br />
Les cas atypiques d’Eséka et d’Edéa Sud : Les cas d’Eséka et d’Edéa Sud seront traités ciaprès<br />
compte tenu de leur spécificité<br />
En matière d’activités transversales<br />
Les besoins ont été simplement recensés lors des visites de sites. Le but de la mission<br />
n’était pas d’étudier leur pertinence économique mais cette première approche montre un<br />
fort besoin et donne un axe de travail à la future équipe <strong>du</strong> Projet PACA.<br />
Edea Sud<br />
Les pro<strong>du</strong>cteurs ont manifestés l’intérêt qu’ils portaient à la mis en place d’un schéma de<br />
réhabilitation de pistes et de ponts qui font obstacle au transport de leur régime <strong>du</strong>rant la<br />
saison des pluies. Les tronçons prioritaires n’ont pas été spécifiés<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 70
Annexes<br />
• SPFS - la Ferme Suisse<br />
Les pro<strong>du</strong>cteurs ont manifestés l’intérêt qu’ils portaient à la mis en place d’un schéma de<br />
réhabilitation de pistes et de ponts qui font obstacle au transport de leur régime <strong>du</strong>rant la<br />
saison des pluies. Les tronçons suivants ont été signalés comme prioritaires :<br />
o Désenclavement de la zone reliant Bitoutouck à l’extrémité de la concession<br />
nécessitant un rechargement, un reprofilage et la réhabilitation de 3 ponts<br />
(villages de Bitoutouck – Ndjockloumbé – Makondo – Messondo)<br />
o Piste de 16 Kms allant de Manjak à Kelendongoun (villages de Messondo –<br />
Kelendongoun – Sodibanga)<br />
o 2 ponts entre Mandjap et Digombi.<br />
• Kienke<br />
.Les pro<strong>du</strong>cteurs ont manifestés l’intérêt qu’ils portaient à la mis en place d’un schéma de<br />
réhabilitation de pistes et de ponts qui font obstacle au transport de leur régime <strong>du</strong>rant la<br />
saison des pluies, mais aucun tronçon spécifique n’a été mentionné. Il est vrai que le nombre<br />
de pro<strong>du</strong>cteurs actuellement opérationnels - livrant leurs récoltes (27) est faible<br />
• Eséka<br />
Les pro<strong>du</strong>cteurs ont manifestés l’intérêt qu’ils portaient à la mis en place d’un schéma de<br />
réhabilitation de pistes et de ponts qui font obstacle au transport de leur régime <strong>du</strong>rant la<br />
saison des pluies. Les tronçons prioritaires n’ont pas été signalés. Des propositions doivent<br />
être faites lors de l’élaboration des dossiers qui seront soumis au PACA<br />
• SDAIC<br />
Les planteurs n’avaient pas de problèmes liés à l’enclavement. Les problèmes<br />
d’enclavement ont été évoqués à un niveau général par la Direction Départementale de<br />
l’Agriculture mais pas spécialement pour le secteur palmier. Aucune urgence n’a été<br />
identifiée<br />
En matière de renforcement des capacités<br />
Le constat de la faiblesse générale des organisations professionnelles implique un besoin<br />
immense d’appui et de renforcement des capacités. Les groupes rencontrés (formels ou<br />
informels) ont des difficultés à identifier et formaliser leurs besoins. Souvent ils ne voient pas<br />
l’utilité de l’exercice <strong>du</strong> fait de leur ignorance des appuis possibles. Les rencontres avec la<br />
Mission ont joué un rôle de sensibilisation aux appuis possibles mais cette sensibilisation<br />
in<strong>du</strong>ite n’a concerné qu’un nombre limités de planteurs (environ 150)/<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 71
Annexes<br />
Le PACA est un projet qui répond à la demande des bénéficiaires potentiels organisés en<br />
groupement. Cette exigence montre la nécessité d’une sensibilisation à grande échelle des<br />
bénéficiaires potentiels. C’est cette phase de sensibilisation qui permettra de déclencher les<br />
demandes des organisations professionnelles.<br />
C. Des opérations atypiques à régler<br />
1. La Villagisation d’ESEKA<br />
La situation des palmeraies villageoises d’Eséka est particulière et mérite que l’on s’y attarde<br />
tant l’enjeu est important pour la suite d’un développement d’un programme de plantations<br />
villageoises.<br />
La SOCAPALM a signé avec l’Etat <strong>du</strong> Cameroun, le 30 juin 2000, un bail emphytéotique de<br />
60 années en vue de l’exploitation de terres rurales d’une contenance de 58.063 hectares<br />
dont une concession de 6.485 hectares dans la région d’Eséka sur laquelle la Société<br />
exploitait une plantation in<strong>du</strong>strielle de 2.601 hectares plantés entre 1978 et 1982. Les<br />
arbres ont par conséquent entre 27 ans et 31 ans et doivent donc être replantés pour<br />
présenter un minimum de pro<strong>du</strong>ctivité.<br />
Le bail emphytéotique signé prévoyait la possibilité pour SOCAPALM de sous louer une<br />
partie des terres donnés à bail sous réserve que le sous locataire respecte la destination<br />
conférées aux terres.<br />
C’est dans ce cadre que la SOCAPALM a décidé de mette en place un dispositif permettant<br />
à des petits planteurs d’exploiter en lots de 10 hectares l’intégralité de la plantation de 2.601<br />
hectares.<br />
Les petits planteurs se voient en conséquence attribuer la jouissance des lots pour une<br />
<strong>du</strong>rée de 25 années renouvelable (sans que le contrat ne puisse être transformé en bail<br />
emphytéotique) ;<br />
- Moyennant un prix moyen d’usage variant légèrement d’un lot à un autre de 500.000 f<br />
cfa/hectare.<br />
- Moyennant le règlement à signature <strong>du</strong> contrat d’un montant de 5% de la valeur <strong>du</strong> lot.<br />
- Moyennant la possibilité d’obtenir un prêt auprès de Afriland First Bank, via une garantie<br />
de la Deutsche Investitions Entwicklungs Gesellschat (DEG) membre de la Kredit<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 72
Annexes<br />
Anstallalt Für Wideraufbau (KFW), sur 8 années au taux de 8% HT lui permettant de<br />
régler le solde dû 475.000 f cfa/ha aboutissant à une annuité de l’ordre de 88.000 f<br />
cfa /ha. La garantie obtenue de la DEG ayant permis à Afriland de ramener le taux de<br />
13% à 8%, niveau qui parait encore excessif compte tenu de l’absence de risque.<br />
- Moyennant l’application d’un taux de TVA sur les intérêts de 19.25% au jour de la<br />
signature <strong>du</strong> contrat.<br />
- Moyennant le règlement annuel d’un loyer de 9.775 f cfa/ha correspondant au loyer payé<br />
par SOCAPALM à l’Etat au titre de la concession.<br />
- Moyennant l’engagement de livrer la totalité de la pro<strong>du</strong>ction issue des lots à l’unité<br />
in<strong>du</strong>strielle de trituration.<br />
- Moyennant l’engagement de domicilier l’intégralité des recettes issues de la vente des<br />
régimes<br />
Ce sont 150 petits planteurs disposant déjà de palmeraies environnantes qui se sont par<br />
conséquent organisés en coopératives pour reprendre les lots de l’unité in<strong>du</strong>strielle. Ces<br />
pro<strong>du</strong>cteurs, de par leur regroupement en Coopératives, répondent donc aux conditions<br />
explicitement imposées dans le cadre <strong>du</strong> PACA.<br />
Compte tenu de l’âge des palmiers rétrocédés (32 ans), leur arrachage pour une replantation<br />
apparaît nécessaire et souhaitable. C’est dans cet esprit qu’il est envisagé que les OP<br />
concernées puissent présenter les sous projets de replantations au financement PACA.<br />
Le programme de replantation étant envisagé sur un période 6 années (une tranche de<br />
replantation d’un tiers suivie d’une année sans replantation) pour permettre aux pro<strong>du</strong>cteurs<br />
de pouvoir bénéficier des ressources issues de la vente des régimes de la vieille palmeraie.<br />
Le PACA ne pourrait intervenir (pour autant que les dossiers présentés soient éligibles) que<br />
sur les 2/3 des superficies soit 1.700 hectares qui représenteraient un investissement global<br />
de 1.300 millions de f cfa dont 35% pourraient être pris en charge par le pro<strong>du</strong>cteur<br />
(représentant sa main d’œuvre pour 25% et 10% de cash au minimum) et 65% (soit 845<br />
millions f cfa ou l’équivalent de 1.7 millions de $) par le PACA.<br />
Une attention particulière devra être portée au respect des règles de sélection des<br />
bénéficiaires <strong>du</strong> PACA à savoir :<br />
- Aucun membre de la Coopérative ne peut détenir plus de 40% des ressources de celle-ci<br />
(capital, superficies etc.).<br />
- 75% des membres doivent résider sur place.<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 73
Annexes<br />
- Enfin s’agissant de la dernière condition, à savoir l’existence de l’organisation depuis au<br />
moins 3 années, il conviendra d’étudier au cas par cas l’historique des coopératives.<br />
- La majorité des membres de la coopérative doivent avoir travaillé dans le palmier au<br />
moins pendant les deux années précédant la demande de financement.<br />
Il conviendra par ailleurs de veiller à ce que les sous projets présentés n’excèdent aucun<br />
des niveaux ci-après à savoir :<br />
- La partie financée par le PACA ne pourra excéder 30 millions de f cfa par sous projet<br />
présenté ;<br />
- La subvention accordée par membre de la coopérative ne pourra excéder 1 million de f<br />
cfa ; ou<br />
- La partie subvention ne pourra excéder 70% <strong>du</strong> coût total <strong>du</strong> sous projet<br />
Les OP concernées disposent déjà d’un cadre de partenariat avec l’unité In<strong>du</strong>strielle qui<br />
pourrait faire l’objet d’une renégociation à l’occasion de l’éligibilité des sous projets au<br />
financement PACA. L’UNEXPALM d’une part et la Planopac d’autre part devrait avoir un rôle<br />
important à jouer dans l’appui à apporter à ces OP lors de la renégociation de leur contrat et<br />
par voire de conséquence la préparation des dossiers de sous-projets.<br />
Le draft de contrat de partenariat économique élaboré lors de la présente mission pourrait<br />
servir de base aux négociations.<br />
A cet effet, les OP doivent pouvoir énoncer les priorités relatives aux activités transversales<br />
qui leur apparaissent urgentes et qui ont été exprimés lors des réunions tenues lors de la<br />
mission et en particulier le reprofilage de certains tronçons de pistes.<br />
2. Le cas « Edéa » sud<br />
Le PACA va consolider la position des OP et leur ouvrir une palette de services leur<br />
permettant une analyse des situations et une meilleure capacité d’anticipation des blocages.<br />
La mission a pointé la gravité de la situation des pro<strong>du</strong>cteurs situés dans la zone d’Edéa-Sud<br />
et livrant, dans le cadre d’un contrat de partenariat » leur pro<strong>du</strong>ction à un agro-in<strong>du</strong>striel<br />
nouvellement installé. Elle a fourni des pistes de solutions à l’UNEXPALM pour protéger les<br />
intérêts des pro<strong>du</strong>cteurs.<br />
En effet, La situation des palmeraies villageoises d’Edéa Sud constitue un exemple à<br />
prendre en considération dans le schéma <strong>du</strong> PACA pour les raisons suivantes :<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 74
Annexes<br />
a. Une superficie de palmeraies plantées de 1.500 hectares regroupée sur un rayon<br />
de 30 Kms avec possibilités d’extension à 2.500 hectares tout autour des parcelles<br />
existantes.<br />
b. L’absence d’unité de transformation au sein <strong>du</strong> périmètre.<br />
c. Une volonté des pro<strong>du</strong>cteurs de s’organiser pour regrouper leur pro<strong>du</strong>ction.<br />
d. Un investisseur désireux de s’investir dans le secteur palmier.<br />
e. Une volonté des parties en présence de valoriser au mieux le potentiel existant en<br />
matière agricole et in<strong>du</strong>strielle.<br />
L’entreprise Ölmühlen composée d’actionnaires allemands et <strong>cameroun</strong>ais décide d’investir<br />
dans une unité d’extraction d’huile de palme dans une zone (éloignée de plus de 40 Kms de<br />
l’unité Dizangue de Safacam, plus de 50 Kms de l’Unité de SPFS, plus de 45 Kms de l’Unité<br />
de SOCAPALM), où la pro<strong>du</strong>ction existe, où les régimes sont valorisés dans le cadre<br />
d’unités artisanales, où le potentiel est important.<br />
L’Unité in<strong>du</strong>strielle est composée de trois presses respectivement de 3 tonnes de<br />
régimes/heure pour la première, 1.5 tonnes pour la seconde et 1 tonne pour la troisième<br />
devant permettre en toute logique de traiter 16.500 tonnes de régimes approximativement la<br />
pro<strong>du</strong>ction de 1.300 hectares correspondant aux superficies concernées.<br />
Une Organisation a été constitué « Gexpalm » qui regroupe 70 planteurs sur 750 hectares,<br />
les autres 150 planteurs sur 700 hectares livrent indivi<strong>du</strong>ellement et ne sont pas encore<br />
constitués en OP.<br />
L’existence de contrats de partenariats portant exclusivement sur l’obligation pour l’usinier de<br />
triturer et donc de payer (au prix convenu) les régimes collectés et/ou amenés à l’usine par<br />
les pro<strong>du</strong>cteurs contractuels.<br />
L’inexpérience des investisseurs et l’inadéquation des équipements in<strong>du</strong>striels va<br />
rapidement déboucher sur l’incapacité de l’usinier de traiter les régimes livrés, donc de régler<br />
les planteurs aboutissant à une rupture.<br />
Le savoir faire des pro<strong>du</strong>cteurs en matière de con<strong>du</strong>ite d’une palmeraie, leur situation<br />
particulière (éloignement des unités agro-in<strong>du</strong>strielles existantes) et leur volonté de<br />
s’organiser et de se structurer autour de l’unité in<strong>du</strong>strielle existante constitue un acquis<br />
indéniable à préserver dans le cadre <strong>du</strong> développement de la palmeraie villageoise.<br />
Le PACA offre l’opportunité de consolider ces organisations naissantes autour d’un pôle<br />
in<strong>du</strong>striel en valorisant les compétences actuellement en place (un chef d’usine et un<br />
agronome parfaitement compétents) et en agissant selon deux axes :<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 75
Annexes<br />
c. Un premier axe qui consisterait à intensifier la pro<strong>du</strong>ction des parcelles existantes<br />
des planteurs villageois dans une formule « ponctuelle » de rattrapage de la<br />
nourriture minérale des plantes et nettoyage des parcelles ; cette activité pourrait<br />
très bien faire partie de sous-projets à présenter au PACA dans une perspective<br />
d’amélioration de la compétitivité de la palmeraie villageoise. De tels sous-projets<br />
permettant de faire passer les rendements de 8 tonnes de régimes (actuels) à 13<br />
tonnes de régimes /ha et par voie de conséquence d’améliorer les revenus des<br />
pro<strong>du</strong>cteurs concernés.<br />
d. Un second axe portant sur la possibilité qui serait offerte aux OPs de négocier<br />
avec l’in<strong>du</strong>striel en place :<br />
i. Soit le remplacement de l’Unité existante par deux mo<strong>du</strong>les in<strong>du</strong>striels de 3<br />
tonnes/heure chacun à partir d’un process en continu et qui traiterait les<br />
régimes et non les fruits. Process en continu de type « Compact » de chez<br />
Rentec capable de tirer 20 à 21% d’huile sur régimes.<br />
ii. Soit son désengagement moyennant un dédommagement pour les OP leur<br />
permettant d’acquérir avec l’appui d’UNEXPALM ces deux Unités de 3<br />
tonnes/heure permettant de traiter les pro<strong>du</strong>ctions de 1.500 hectares.<br />
Il est possible d’imaginer que des négociations avec d’autres Agro-in<strong>du</strong>striels (déjà implantés<br />
tels SAFACAM / SPFS ou SOCAPALM) puissent également être entreprises pour la mise en<br />
place de ce nouvel investissement ; mais en veillant à ce qu’une participation significative<br />
des OP au financement de l’outil in<strong>du</strong>striel soit préservée. La mise en place d’un FPP,<br />
comme explicité par ailleurs donnera aux OP plus de liberté et surtout plus d’autonomie pour<br />
l’implantation d’unités in<strong>du</strong>strielles de transformation dont la gestion devra être confiée à des<br />
professionnels.<br />
D. Un kit pouvant servir de support au partenariat<br />
Les termes de référence et les rencontres avec les Autorités ont montré le souci des<br />
promoteurs <strong>du</strong> PACA de rendre très vite opérationnelle la structure projet qui sera mise en<br />
place. Elle a donc chargé la présente mission de procéder à une première identification des<br />
actions susceptibles d’être menées rapidement et de fournir une première base contractuelle<br />
pour les accords entre partenaires.<br />
Il ne s’agit pas de fournir aux partenaires des contrats d’adhésion mais de leur proposer un<br />
document de travail pouvant servir de base à leur réflexion interne et à la négociation avec<br />
l’in<strong>du</strong>striel<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 76
Annexes<br />
1. Le canevas de partenariat entre l’Organisation de planteurs et<br />
l’Agro in<strong>du</strong>striel<br />
La Mission a donc élaboré une structure de Contrat avec les différents points à traiter lors de<br />
la négociation (voir Annexe 19). UNEXPALM a reçu le document et c’est dans cet esprit que<br />
l’Organisation Professionnelle a initié en interne, avec ses adhérents, une réflexion pour<br />
enrichir le document et se l’approprier. (voir Annexe 21)<br />
Il est à noter que ce document de partenariat est un élément constitutif de l’éligibilité au<br />
PACA. Les obligations des partenaires vis-à-vis <strong>du</strong> PACA ont été intégrées au document<br />
Voir annexe 19<br />
2. Le canevas des accords pour une unité de transformation<br />
Il convient tout d’abord de rappeler l’esprit d’une éventuelle intervention <strong>du</strong> PACA dans le<br />
financement d’outils de première transformation. Le but est d’assurer un débouché de<br />
transformation in<strong>du</strong>strielle ou semi in<strong>du</strong>strielle à des groupes de planteurs qui, sans cela en<br />
seraient privés <strong>du</strong> fait soit de l’absence d’un in<strong>du</strong>striel dans un rayon de 30 à 50 Km soit de<br />
capacités insuffisantes <strong>du</strong>rablement ou de défaillance de celui-ci quand il est présent. Il<br />
s’agit de mettre en place des capacités de transformation pour des planteurs dans des<br />
conditions économiques normales de fonctionnement. Le but n’est pas de transformer des<br />
pro<strong>du</strong>cteurs en in<strong>du</strong>striels. Il en découle le principe d’un partenariat avec un professionnel<br />
ayant la maîtrise technique de la première transformation de l’huile de palme et une<br />
expérience de la gestion d’entreprise.<br />
Ce partenariat se décline avec divers types de liens juridiques dont la liste n’est pas limitative<br />
mais quelque soit la forme juridique <strong>du</strong> partenariat, il est nécessaire que les planteurs soient<br />
regroupés dans une ou des structures juridiques formelles dont la formule la plus adéquate<br />
semble la coopérative<br />
Le lien juridique entre le ou les organismes de planteurs et l’in<strong>du</strong>striel peut prendre diverses<br />
formes. La liste ci-dessous n’est pas limitative et ne vise à présenter que quelques formules<br />
de collaboration :<br />
e. L’association pure et simple de la ou les coopératives avec un opérateur in<strong>du</strong>striel<br />
dans le cadre d’une société de droit privé. La société privée gère l’usine en état<br />
soit propriétaire de l’usine soit locataire.<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 77
Annexes<br />
f. Le mandat de gestion. La ou les coopératives sont propriétaires de l’usine et<br />
passe mandat de gestion pour gérer l’usine à un technicien spécialiste. Il s’agit<br />
d’un contrat de service, l’opérateur est rémunéré par un pourcentage et<br />
d’éventuelles primes d’objectifs mais il ne prend pas le risque financier de sa<br />
gestion<br />
g. La location gérance. La propriété de l’usine est séparée de la gestion. La ou les<br />
coopératives sont propriétaires de l’usine et loue l’usine à une société locataire<br />
gérant qui gère en prenant le risque financier de sa gestion. La ou les<br />
coopératives peuvent être présentes dans la société locataire gérant.<br />
Le choix de la formule dépend <strong>du</strong> niveau d’organisation des pro<strong>du</strong>cteurs et de leurs<br />
capacités à contrôler leur partenaire opérateur. Mais quelque soit le type de contrat, il devra<br />
contenir :<br />
h. L’obligation pour l’unité in<strong>du</strong>strielle de prendre les régimes des coopérateurs<br />
i. Le prix d’achat <strong>du</strong> régime aux coopérateurs (définition d’une prime)<br />
j. La rémunération de la coopérative (location ou dividende)<br />
k. L’obligation de tenir le matériel en l’état et de maintenir la valeur <strong>du</strong> matériel par le<br />
réinvestissement des amortissements<br />
l. Les objectifs de performance (en particulier : taux d’extraction d’huile brute)<br />
Les coopératives devront se faire assister de conseils extérieurs aussi bien au niveau<br />
juridique qu’au niveau technique pour la passation de tels contrats. Ces appuis sont éligibles<br />
au financement PACA. Mais l’appui doit se poursuivre sur le suivi et l’exécution <strong>du</strong> contrat de<br />
partenariat afin que la pratique <strong>du</strong> contrat soit bénéfique pour les deux parties.<br />
En prenant en compte la situation des organisations de pro<strong>du</strong>cteurs, il serait souhaitable<br />
d’aller vers des formules type location gérance où l’in<strong>du</strong>striel prend le risque financier de sa<br />
gestion, la ou les coopératives étant propriétaires de l’outil. Afin d’accélérer l’apprentissage<br />
des organisations paysannes en matière de gestion, il est possible d’envisager une<br />
participation très minoritaire dans l’entreprise opératrice in<strong>du</strong>strielle bénéficiaire de la<br />
location gérance. Voir exemple de contrat de location gérance Annexe 20<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 78
Annexes<br />
VIII.<br />
CONCLUSIONS<br />
A. Impact envisagé<br />
1. L’impact de l’opération amélioration <strong>du</strong> partenariat<br />
La mise en œuvre, auprès des pro<strong>du</strong>cteurs disposant des superficies recensées, d’actions<br />
de promotion de partenariats économiques permettrait, avec un rendement moyen déjà<br />
obtenu de 8.4 tonnes par ha de porter le volume pro<strong>du</strong>it à 221.128 tonnes de régimes ou<br />
l’équivalent de 46.500 tonnes d’huile de palme brute (HPB).<br />
2. L’opération remise à niveau des plantations par le rattrapage des<br />
doses d’engrais<br />
Son impact :<br />
i. Significatif pour l’approvisionnement <strong>du</strong> marché local avec 170.000 tonnes de<br />
régimes supplémentaires soit l’équivalent de 35.000 tonnes supplémentaires<br />
d’huile brute ven<strong>du</strong>es par les agro-in<strong>du</strong>stries (15.7 milliards de f cfa).<br />
ii.<br />
iii.<br />
iv.<br />
Rentable pour le pro<strong>du</strong>cteur puisque l’accroissement de la pro<strong>du</strong>ction de<br />
régimes va lui permettre de recevoir un revenu supplémentaire de 8 170<br />
millions de f cfa.<br />
Economiquement rentable pour l’Etat avec une économie de devises<br />
(substitution aux importations) de 15.7 milliards de f cfa.<br />
Financièrement intéressante pour l’Etat avec un accroissement de la TVA<br />
perçue des in<strong>du</strong>striels de 3 milliards de f cfa/an.<br />
3. L’impact de l’opération extension des surfaces<br />
Les possibilités immédiates d’extension de ces plantations villageoises dans la zone PACA<br />
portent sur 4.000 hectares permettant, avec un rendement de 14 tonnes par ha, d’accroître<br />
la pro<strong>du</strong>ction de régimes de 56.000 tonnes ou 11.760 tonnes d’équivalent huile brute (HPB).<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 79
Annexes<br />
4. D’une manière globale,<br />
L’impact de ces interventions tout à fait envisageables dans le cadre <strong>du</strong> PACA, permettrait<br />
sur cette zone de porter la part de l’approvisionnement villageois à 394.338 tonnes de<br />
régimes, soit 48.2% de l’approvisionnement global des unités in<strong>du</strong>strielles concernées, qui<br />
représenterait le ratio objectif à atteindre au plan national.<br />
L’accroissement de la pro<strong>du</strong>ction des plantations villageoises (Zone PACA) et la<br />
rationalisation de leur transformation mettrait déjà le Cameroun nettement en position<br />
d’exportateur d’huile brute.<br />
B. Les conditions de l’Impact<br />
1. Implication des pro<strong>du</strong>cteurs et de leurs organisations<br />
La mission a mis en évidence un déficit d’organisation des planteurs mais aussi un intérêt<br />
certain pour un fonctionnement plus structuré de la filière, une fois ce fonctionnement<br />
expliqué. Un important travail de sensibilisation et de structuration <strong>du</strong> milieu des planteurs<br />
doit être effectué avant le lancement <strong>du</strong> PACA. Les organisations professionnelles<br />
rencontrées (UNEXPALM et PLANOPLAC) sont conscientes de la situation et des enjeux.<br />
Des plans d’action sont en voie d’achèvement. Elles recherchent auprès des bailleurs de<br />
fonds les financements pour ces opérations de sensibilisation et structuration. Certains<br />
contacts sont potentiellement positifs. La Mission a joué un rôle de facilitateur mais n’a pas<br />
vocation à se substituer aux organisations professionnelles dans la recherche de leurs<br />
financements externes.<br />
Le dispositif actuellement mis en place dans le cadre <strong>du</strong> projet ACEFA, dans sa composante<br />
2, devrait permettre aux deux structures professionnelles que sont la et l’UNEXPALM de<br />
mener rapidement auprès des zones ciblées et sur les sites identifiés, des actions de<br />
sensibilisation et de structuration. Les deux Organisations doivent être sensibilisées pour<br />
présenter un programme d’actions rapides dans ce sens.<br />
2. Crédibilité de la capacité de transformation<br />
Les rencontres avec les in<strong>du</strong>striels ont montré une très faible prise en compte <strong>du</strong> palmier<br />
villageois et de ses potentialités. En effet les projets d’augmentation des capacités de<br />
transformation se fondent sur les PI en pro<strong>du</strong>ction, en replantation et en extension.<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 80
Annexes<br />
Globalement les agro in<strong>du</strong>striels sont en phase de replantation ou d’extension (malgré les<br />
contraintes foncières). Ils ont besoin de la pro<strong>du</strong>ction des PV pour couvrir leurs capacités de<br />
transformation jusqu’à l’arrivée à maturité des blocs plantés récemment ou dont le planting<br />
est programmé.<br />
Par contre, si rien n’ait anticipé au point de vue transformation, des problèmes de capacité<br />
insuffisante peuvent se poser lors de la conjonction de deux facteurs :<br />
o<br />
l’arrivée à maturité des nouvelles plantations in<strong>du</strong>strielles.<br />
o l’augmentation de la pro<strong>du</strong>ction villageoise par les replantations,<br />
réhabilitations et extensions.<br />
Il est donc impératif que les in<strong>du</strong>striels développent rapidement les capacités nécessaires<br />
pour faire face aux besoins futurs.<br />
Le PACA par les accords de Partenariat va permettre aux in<strong>du</strong>striels de mieux projeter les<br />
besoins futurs et de formater en conséquence leurs projets d’extension de capacité ….. et<br />
surtout de prendre des engagements vis-à-vis des organisations de pro<strong>du</strong>cteurs.<br />
Ces accords de partenariat pourront être aussi pris en compte et entérinés par l’Etat dans le<br />
cadre plus global <strong>du</strong> futur Plan National Palmier. Cela donnera ainsi un cadre plus solennel<br />
et contraignant aux accords de partenariat dans leur composante « obligation de<br />
transformation par l’in<strong>du</strong>striel ».<br />
L’exemple d’EDEA Sud montre cependant le risque de défaillance des in<strong>du</strong>striels et les<br />
distorsions que ces défaillances peuvent entraîner entre pro<strong>du</strong>ction et capacité de<br />
transformation. Le PACA peut répondre ponctuellement à des besoins de transformation en<br />
cas de défaillance très partielle d’un in<strong>du</strong>striel. Il peut être un catalyseur pour la mise en<br />
place de solutions rapides et légères mais il n’est pas un outil d’in<strong>du</strong>strialisation de la filière<br />
palmier. Cet aspect relève d’une politique claire et volontariste de l’Etat en matière de<br />
transformation et doit être intégré au plan national palmier.<br />
Le dispositif in<strong>du</strong>striel actuel avec les augmentations de capacité prévues à court terme et la<br />
possibilité pour le PACA de pallier à des insuffisances ponctuelles créent des conditions<br />
suffisantes pour permettre aux planteurs villageois d’investir avec une relative sécurité de<br />
débouché dans l’augmentation de pro<strong>du</strong>ction. Cependant il convient de mettre en place très<br />
rapidement au niveau des organisations professionnelles des outils pour surveiller<br />
constamment la cohérence entre potentiel de pro<strong>du</strong>ction et capacité de transformation. Cela<br />
permettra aussi d’anticiper les ajustements nécessaires.<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 81
Annexes<br />
3. La nécessité d’un Plan Palmier National et la mise en place d’un<br />
Fonds de Pérennisation<br />
Le PACA est un programme d’amélioration de la compétitivité agricole. Il n’a pas été conçu<br />
pour remplacer ou remplir les fonctions d’un Plan National Palmier. Il n’en a ni la vocation et<br />
ni les moyens. Cependant les études préparatoires au volet Palmier <strong>du</strong> PACA montrent le<br />
potentiel important <strong>du</strong> secteur palmier. La filière palmier peut très rapidement devenir<br />
exportatrice et augmenter de manière importante la distribution de revenus en zone rurale.<br />
Cela passe par un développement maîtrisé et canalisé <strong>du</strong> Palmier Villageois. Cette maîtrise<br />
passe par un Plan National Palmier qui imposerait un approvisionnement à 50% villageois<br />
pour la transformation in<strong>du</strong>strielle.<br />
L’élaboration d’un Plan National Palmier permettrait d’organiser, en concertation avec les<br />
autres partenaires, la mise en place d’outil assurant le développement et la pérennité <strong>du</strong><br />
Palmier Villageois. Pour garantir la <strong>du</strong>rabilité de l'investissement ou <strong>du</strong> moins la poursuite<br />
des activités de plantations (extension) et de replantation lorsque les palmiers deviennent<br />
trop âgés, il est indispensable de prévoir la mise en place d'un "Fonds de Pérennisation de la<br />
Palmeraie" (FPP) qui appartiendrait à la Profession et devrait être géré de manière<br />
professionnelle. (Voir Annexe 18)<br />
Le FPP devra avoir la personnalité juridique lui permettant d’emprunter auprès <strong>du</strong> secteur<br />
bancaire national mais également bilatéral pour compléter les financements nécessaires à<br />
l’extension de la palmeraie villageoise et/ou à l’équipement in<strong>du</strong>striel.<br />
Les ressources de ce Fonds proviendraient d’un prélèvement forfaitaire de l’ordre de 1 f<br />
cfa/kg de régimes des pro<strong>du</strong>ctions villageoises passant par le circuit officiel (Agro-in<strong>du</strong>strie)<br />
et inclus dans le contrat de partenariat et d’un prélèvement forfaitaire sur les livraisons de<br />
régimes des plantations in<strong>du</strong>strielles (inférieur au précédent) mais qui symboliquement<br />
montrerait l’importance que doivent avoir les approvisionnements villageois pour l’Agroin<strong>du</strong>strie.<br />
Les Emplois <strong>du</strong> FPP seraient principalement la contribution à la réalisation<br />
d'investissements tant agricoles qu'in<strong>du</strong>striels en direct ou par emprunts et la participation à<br />
divers investissements participant au développement <strong>du</strong> secteur.<br />
Les possibles interventions <strong>du</strong> PACA dans les accords de partenariat liés aux extensions et<br />
aux opérations spécifiques sur Edéa Sud et Eséka doivent permettre d’initier le système en<br />
approfondissant ses principes et modalités de mise en œuvre.<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 82
Annexes<br />
C. Les actions immédiates<br />
Un niveau de pro<strong>du</strong>ction villageoise stratégique pour l’in<strong>du</strong>striel. L’objectif à atteindre étant<br />
de promouvoir un développement ordonné des plantations villageoises pour atteindre le seuil<br />
des 50% d’approvisionnement des unités in<strong>du</strong>strielles qui obligera ce dernier à tenir compte<br />
de la pro<strong>du</strong>ction villageoise dans sa stratégie d’extension.<br />
La zone PACA : une opportunité à saisir. Les plantations villageoises identifiées sur la zone<br />
d’intervention <strong>du</strong> PACA peuvent servir d’exemple pour montrer que cet objectif peut être<br />
atteint de manière rapide et peu coûteuse compte tenu <strong>du</strong> contexte particulier qu’offrent les<br />
superficies villageoises de cette zone avec :<br />
a. L’opération de villagisation d’Eséka (2.601 hectares).<br />
b. La restructuration de l’organisation d’Edéa Sud (1.500 hectares).<br />
c. Un programme de rattrapage des « doses engrais » sue les 21.000 hectares<br />
de PV entourant les usines de la zone PACA.<br />
d. Un programme mesuré d’extension en liaison avec la capacité des usines.<br />
Des extensions mesurées. La mise en œuvre un programme d’extension de 1.000 hectares<br />
sur les 4.000 hectares identifiés permettrait :<br />
e. D’accroître la pro<strong>du</strong>ction de régimes livrés aux usines de 14.000 tonnes.<br />
f. D’accroître la pro<strong>du</strong>ction annuelle d’huile brute de 3.000 tonnes.<br />
g. D’accroître le revenu de 200 pro<strong>du</strong>cteurs de 3.5 millions f cfa.<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 83
Annexes<br />
REPUBLIQUE DU CAMEROUN<br />
Programme d’Amélioration de la Compétitivité Agricole - PACA<br />
ETUDE DE FAISABILITE D’UN PROGRAMME DE DEVELOPPEMENT<br />
DES PLANTATIONS VILLAGEOISES DE PALMIER A HUILE<br />
DANS LE CADRE DU PROJET « PACA »<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 84
Annexes<br />
ANNEXES<br />
Rapport PACA Volet Palmier<br />
Août 2009<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 85
Annexes<br />
LISTE DES ANNEXES<br />
Annexe 1<br />
TDR<br />
Annexe 2<br />
La carte des déficits hydriques<br />
Annexe 3<br />
La carte ensoleillement<br />
Annexe 4<br />
Evolution des cours de l’huile de Palme<br />
Annexe 5<br />
Le diagramme de la filière<br />
Annexe 6<br />
La transformation artisanale<br />
Annexe 7<br />
Carte des sites in<strong>du</strong>striels<br />
Annexe 8<br />
Site 1 NKAPA<br />
Annexe 9<br />
Site 2 Edéa Sud Olmulen<br />
Annexe10<br />
Site 3 SPFS ( Ferme Suisse)<br />
Annexe 11<br />
Site 4 KIENKE<br />
Annexe 12<br />
Site 5 ESEKA<br />
Annexe 13<br />
Site 6 SDAIC<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 86
Annexes<br />
Annexe 14<br />
Historique des données PI/PV sur les blocs<br />
Annexe 15<br />
La place des plantations villageoises dans le développement de la<br />
palmeraie <strong>cameroun</strong>aise<br />
Annexe 16<br />
Le Risque Sanitaire : le GANODERMA<br />
Annexe 17<br />
Les Points Carbonne<br />
Annexe 18<br />
Fonds de Pérennisation<br />
Annexe 19 Accord de partenariat Organisation Professionnel/Agro in<strong>du</strong>strie dans<br />
le cadre extension replantation<br />
Annexe 20<br />
Location gérance d’un ensemble in<strong>du</strong>striel entre planteurs ou groupes de<br />
planteurs et in<strong>du</strong>striel dans le cadre de l’installation d’un outil de<br />
transformation<br />
Annexe 21<br />
Lettre UNEXPALM<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 87
Annexes<br />
Annexe 1<br />
Termes de Référence de la mission<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 88
Annexes<br />
TERMES DE REFERENCES D’UNE ETUDE DE FAISABILITE<br />
D’UN PROGRAMME DE DEVELOPPEMENT DES PLANTATIONS VILLAGEOISES DE<br />
PALMIER A HUILE<br />
1. CONTEXTE ET JUSTIFICATION<br />
En 2008, la Banque Mondiale a procédé à une étude de compétitivité des filières agricoles<br />
(Rapport AAA25-CM) qui a couvert un certain nombre de filières sélectionnées, dont le<br />
palmier à huile. Cette étude avait mis en lumière la position compétitive <strong>du</strong> Cameroun pour la<br />
culture <strong>du</strong> palmier à huile et la place qui peut être faite aux petits planteurs regroupés au<br />
sein de plantations villageoises. Bien qu'un certain nombre de projets et programmes aient<br />
ciblé la promotion des plantations villageoises et des exploitants indivi<strong>du</strong>els, beaucoup reste<br />
encore à faire pour que le pays atteigne l'autosuffisance en matière de consommation d'huile<br />
végétale, et dispose d’un surplus pour l’exportation régionale.<br />
C'est pourquoi le Gouvernement <strong>du</strong> Cameroun, à l'occasion de la mise sur pied d'un<br />
nouveau Programme agricole financé par la Banque mondiale, le Programme d’Amélioration<br />
de la Compétitivité Agricole (PACA), a décidé de retenir la filière « palmier à huile » parmi les<br />
filières de concentration de ce Programme.<br />
Par ailleurs les Autorités Camerounaises ont décidé, ces dernières années, de relancer les<br />
plantations villageoises de palmier à huile dans le Sud <strong>du</strong> pays (Provinces <strong>du</strong> Sud-Ouest, <strong>du</strong><br />
Littoral, <strong>du</strong> Centre et <strong>du</strong> Sud où les évolutions institutionnelles concernant les agro-in<strong>du</strong>stries<br />
ont été réalisées). L'idée directrice de ces programmes est de mettre au point, de tester et de<br />
mettre en place des mécanismes pérennes d'appui et de financement, qui devraient être mis<br />
en œuvre le plus tôt possible par les acteurs permanents et leurs organisations (agroin<strong>du</strong>stries,<br />
communautés rurales, organisations de pro<strong>du</strong>cteurs de base et de filières,<br />
banques et organisations de micro crédit, etc.), en liaisons étroites avec l'administration<br />
centrale et décentralisée.<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 89
Annexes<br />
Deux volets distincts méritent d’être entrepris pour valoriser au mieux le potentiel existant et<br />
développer de véritables programmes villageois qui participeront de manière significative à<br />
cette auto suffisance nationale, voir régionale : (i) les planteurs villageois installés autour des<br />
blocs in<strong>du</strong>striels, et (ii) les pro<strong>du</strong>cteurs situés en dehors des périmètres des agroin<strong>du</strong>striels<br />
qui peuvent approvisionner des unités artisanales modernes d’extraction d’huile (limitant les<br />
pertes en huile). Ce développement de plantations villageoises pouvant aussi bien<br />
s’adresser aux zones d'influence et hors zones d'influence des agro-in<strong>du</strong>stries actuellement<br />
en place.<br />
La présente étude se propose de s’intéresser en priorité au premier volet c’est à dire le<br />
développement des plantations villageoises de palmier à huile dans le périmètre des unités<br />
agro-in<strong>du</strong>strielles. Mais selon le temps disponible et les contraintes logistiques, la mission<br />
s’intéressera aussi, selon les zones d’intervention, aux plantations villageoises qui<br />
s’établiront autour des unités artisanales.<br />
Par ailleurs, la Commission Européenne, dans le cadre de son Programme Tous ACP sur<br />
les Pro<strong>du</strong>its de Base Agricoles (plus connu sous son sigle AAACP), a mis à disposition de la<br />
Banque Mondiale un fonds fi<strong>du</strong>ciaire destiné à appuyer le développement des filières de<br />
base dans les Pays ACP. Le financement de la présente étude ayant été reconnu éligible au<br />
programme par le Comité de Pilotage de AAACP, le recrutement de l’équipe de consultants<br />
correspondant aux présents Termes de Référence sera assurée par la Banque mondiale<br />
selon les règles de passation de marché qui lui sont propres. Cette étude sera<br />
immédiatement utile à la préparation <strong>du</strong> PACA, pour le volet « palmier à huile » retenu par le<br />
PACA, mais pourra également informer une possible future intervention de la Commission<br />
Européenne dans ce domaine au Cameroun.<br />
Il est prévu que le Cabinet Conseil retenu au terme de cette consultation effectue cette étude<br />
sur une période de deux mois environ. L’arrivée de l’équipe de consultants au Cameroun est<br />
idéalement prévue pour le lundi 27 avril 2009, et la mission sur le terrain est prévue de<br />
couvrir les semaines 19 à 21 et. Il est aussi prévu que la mission se déroule en étroite<br />
concertation avec le Groupe de Travail Restreint (GTR) assurant la préparation <strong>du</strong> PACA <strong>du</strong><br />
côté <strong>du</strong> Gouvernement <strong>du</strong> Cameroun. C’est pourquoi, dès son arrivée sur place, la mission<br />
sollicitera de M. le Secrétaire Général <strong>du</strong> MINADER l’organisation d’une séance de travail<br />
avec le Groupe de Travail Restreint en charge de la préparation <strong>du</strong> PACA.<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 90
Annexes<br />
2. GRANDES CARACTERISTIQUES DU PROGRAMME PALMIER A HUILE<br />
2.1. Une situation très favorable.<br />
Plusieurs éléments nous permettent de dire que la situation est actuellement favorable.<br />
(i)<br />
Concernant le marché de l'huile (brute, fractionné et raffinée), les divers interlocuteurs<br />
rencontrés au cours de la mission d’identification <strong>du</strong> PACA ont confirmé que le marché<br />
intérieur <strong>cameroun</strong>ais était en forte croissance et même accusait dès à présent un<br />
déficit important.<br />
Les projections à moyen terme font apparaître un déficit croissant par rapport à la<br />
consommation nationale. Malgré tout, la pro<strong>du</strong>ction <strong>cameroun</strong>aise peut subir une<br />
concurrence internationale forte, il convient donc qu'elle fasse des efforts très<br />
importants dans les domaines de la pro<strong>du</strong>ctivité et de la qualité.<br />
L'application stricte des politiques de régulation, telles prévues dans le cadre de la<br />
CEMAC est vraisemblablement un élément important <strong>du</strong> bon fonctionnement <strong>du</strong> marché<br />
local, d'importation et d'exportation d'une grande importance pour la lisibilité à moyen<br />
terme des investissements à réaliser, il conviendra de s'assurer de la permanence de<br />
ce système te régulation.<br />
(ii) Les principaux acteurs <strong>du</strong> développement <strong>du</strong> palmier à huile rencontrés au cours de<br />
cette même mission d’identification <strong>du</strong> PACA, ont fait un accueil très favorable aussi<br />
bien au niveau des pro<strong>du</strong>cteurs, de leurs organisations (dont UNEXPALM) qu'au niveau<br />
des agro-in<strong>du</strong>stries des Provinces <strong>du</strong> Littoral et <strong>du</strong> Sud (Socapalm, Safacam, CDC,<br />
Ferme Suisse, Pamol) :<br />
a. au niveau des palmeraies villageoises (petits et moyens planteurs), on assiste<br />
à des investissements soutenus depuis quelques années pour<br />
approvisionner le marché de l'huile artisanale, mais aussi pour livrer aux agroin<strong>du</strong>stries.<br />
L'exemple de la forte demande pour le développement de petites<br />
plantations à travers UNEXPALM (sur financement PPTE multilatéral) est<br />
d'ailleurs tout à fait symptomatique de la situation ambiante ;<br />
b. les agro-in<strong>du</strong>stries restructurées et privatisées (Socapalm, Safacam, Ferme<br />
Suisse) tout come celles où la participation de l’Etat est majoritaire (CDC,<br />
Pamol) sont demandeurs à d'approvisionnement supplémentaire en régimes,<br />
mais dans un cadre rationalisé et contractualisé. En contrepartie, elles sont<br />
prêtes à faire des efforts dans beaucoup de domaines pour appuyer la<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 91
Annexes<br />
création de plantations pérennes de bon niveau technique et économique :<br />
appui technique, appui aux intrants (plants et engrais surtout), transport,<br />
commercialisation, opérateur financier...<br />
c. les organisations de pro<strong>du</strong>cteurs dont UNEXPALM et les groupements locaux,<br />
constituent un atout important pour créer un cadre de concertation et<br />
d'organisation aussi bien vis-à-vis des agro-in<strong>du</strong>striels que dans les zones<br />
hors influence des agro-in<strong>du</strong>stries où l'organisation et le financement de la<br />
transformation et de la commercialisation sont des éléments importants pour<br />
assurer pro<strong>du</strong>ctivité et qualité de ces plantations villageoises ;<br />
(iii) Un début de concertation interprofessionnelle a été initié pour faire face aux pénuries<br />
d'huile sur le marché avec la mise en place en mai 2004 d’un Comité chargé de la<br />
régulation de la filière huile de palme et regroupant tous les acteurs de la filière et les<br />
pouvoirs publics. Cette structure n’a certes pas prise sur les activités de chaque<br />
segment de la filière mais on pourrait imaginer sa transformation en organisme<br />
interprofessionnel, et d’autres acteurs de la filière pourraient y être associés. Cette<br />
organisation interprofessionnelle pourrait à l'avenir jouer un rôle de concertation<br />
important dans des domaines clefs comme celui <strong>du</strong> fonctionnement de la filière<br />
(pro<strong>du</strong>ction nationale, importation, exportation, compétitivité, régulation...). Un Comite de<br />
pilotage d'un éventuel programme de développement <strong>du</strong> palmier villageois pourrait être<br />
institué et réunir certains de ces membres.<br />
(iv) Enfin la flambée des cours internationaux rencontrés au cours de l’année 2008, liée<br />
certes à l’explosion des cours <strong>du</strong> baril de pétrole et à l’utilisation d’une partie significative<br />
de la pro<strong>du</strong>ction mondiale d’huile végétale pour la fabrication de biocarburants, a montré<br />
l’intérêt qu’un pays pouvait avoir à garantir son approvisionnement en huile végétale et à<br />
fortiori en huile de palme qu reste le meilleur pro<strong>du</strong>cteur d’huile à l’hectare (4/5 tonnes<br />
d’huile par hectare).<br />
Cette situation, globalement favorable au niveau <strong>du</strong> marché et des acteurs, ne doit pas faire<br />
oublier les difficultés actuelles. La principale est vraisemblablement la faiblesse générale (et<br />
ce constat est fait par tout le monde) en termes de résultats techniques, économiques et<br />
financiers mais aussi en termes de qualité de la filière huile rouge artisanale.<br />
L'autre difficulté importante concerne l'accès à des plants de qualité. Sur ce sujet, compte<br />
tenu de la crise de confiance qui c'est développée ces dernières années avec la distribution<br />
de matériel végétal de qualité douteuse, un effort tout particulier est à faire certes dans le<br />
domaine de pro<strong>du</strong>ction de semences et de plants de qualité mais surtout dans le contrôle de<br />
leur distribution par des pépiniéristes agréés.<br />
En effet les niveaux de pro<strong>du</strong>ction (et donc la rentabilité de la plantation) dépendent en<br />
grande partie de la qualité des plants.<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 92
Annexes<br />
Mais des solutions doivent aussi être trouvées à d’autres difficultés : situation foncière à<br />
stabiliser, entretien des pistes rurales (grosse préoccupation à la fois des in<strong>du</strong>striels et des<br />
pro<strong>du</strong>cteurs villageois), accès aux intrants (dont les plants et les engrais), commercialisation<br />
des pro<strong>du</strong>its, transformation (pour la partie artisanale), organisation efficace de l'appui<br />
technique et <strong>du</strong> financement.<br />
Cette énumération n'est vraisemblablement pas exhaustive, mais une attention particulière<br />
devra y être apportée au cours de l'étude de faisabilité pour proposer des solutions qui<br />
s'inscrivent dans la <strong>du</strong>rée.<br />
2.2. Les grands principes à développer.<br />
(i)<br />
les aspects fonciers. En effet, l'attribution des terres, le bornage et la délivrance des<br />
titres fonciers même provisoires doivent permettre au pro<strong>du</strong>cteur villageois<br />
d'envisager favorablement un surcroît de travail transformable en capital, mais aussi<br />
de sécuriser les prêts (tout en reconnaissant les limites) en utilisant ces titres fonciers<br />
comme garantie <strong>du</strong> crédit long terme.<br />
La résolution de ces aspects fonciers demande la participation des communautés<br />
villageoises pour régler les problèmes d'attribution des terres (entre autochtones,<br />
allogènes et élites), des autorités locales et <strong>du</strong> Ministère des Domaines et des<br />
Affaires Foncières (bornage, titre provisoires..) ;<br />
(ii)<br />
la diversification des efforts <strong>du</strong> pro<strong>du</strong>cteur et donc la diversification des<br />
cultures. La montée en pro<strong>du</strong>ction d'une plantation de palmier à huile laisse le<br />
pro<strong>du</strong>cteur sans revenus pendant quelques années (même s'il peut étaler ses<br />
investissements sur plusieurs années). Un appui renforcé pour les pro<strong>du</strong>ctions<br />
annuelles ou le petit élevage à cycle court (jusqu'à l'appui à la commercialisation)<br />
devrait donc être défini. Au cours de la mission d’identification il a été constaté que<br />
ces zones de pro<strong>du</strong>ction d’huile de palme souffraient d'un déficit vivier et des<br />
pro<strong>du</strong>ctions vivrières pourraient alimenter le marché local.<br />
(iii)<br />
la contractualisation entre les différents acteurs est vraisemblablement une<br />
bonne manière de les responsabiliser. Un appui à l'organisation professionnelle à<br />
la base (niveau villageois) est donc indispensable pour qu'elle joue son rôle dans les<br />
domaines foncier, diversification des pro<strong>du</strong>ctions, relations contractuelles, etc. Elle<br />
est naturellement en relation avec l'administration décentralisée au niveau technique<br />
et administratif ;<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 93
Annexes<br />
(iv)<br />
le risque le plus important concerne le crédit long terme lui-même. C'est<br />
pourquoi il faudra définir les paramètres de crédit (taux de rétrocession, <strong>du</strong>rée <strong>du</strong><br />
crédit, années de grâce et éventuelle capitalisation des intérêts) pour que les<br />
retenues sur la commercialisation restent raisonnables, pour assurer un revenu<br />
régulier au pro<strong>du</strong>cteur. Une réflexion particulière devra être menée pour voir<br />
comment limiter le montant <strong>du</strong> crédit aux opérations essentielles : défrichage,<br />
livraison des plants sélectionnées, appui à la plantation ou plantation et voir comment<br />
mobiliser au maximum l'autofinancement.<br />
(v)<br />
la mise en place d'un système sécurisé de crédit long terme, complété d'un<br />
système de financement court terme pour financer l'entretien des plantations pendant<br />
les années non pro<strong>du</strong>ctives, à travers des pro<strong>du</strong>ctions vivrières annuelles ou les<br />
pro<strong>du</strong>ctions animales à cycle court ; l'intérêt et le risque de système de crédit devant<br />
naturellement être comparés à un système de financement alliant autofinancement et<br />
subvention (en fonction naturellement <strong>du</strong> type de plantation à réaliser) ;<br />
A partir de ces principes communs, deux grands types de projet d'appui aux plantations<br />
villageoises de palmier peuvent être conçus :<br />
• l'un autour des plantations in<strong>du</strong>strielles (rayon de 40 à 50 km autour des usines) avec<br />
un opérateur technique et financier (SOCAPALM, SAFACAM, CDC, FERME<br />
SUISSE, PAMOL)<br />
• l'autre dans une ou plusieurs zones de pro<strong>du</strong>ction en dehors des zones t'influence<br />
des plantations in<strong>du</strong>strielles mais avec une pro<strong>du</strong>ction suffisamment concentrée<br />
géographiquement pour justifier un atelier de transformation artisanal amélioré ou<br />
une unité semi in<strong>du</strong>strielle.<br />
Une première étape à envisager immédiatement pourrait concerner l’examen de l’extension /<br />
replantation des palmeraies villageoises autour des plantations in<strong>du</strong>strielles ou autour<br />
d’unités de transformation existantes permettant de garantir une valorisation optimale des<br />
régimes. Cette<br />
2.3. Relance et sécurisation de la pro<strong>du</strong>ction de semences et de<br />
plants de qualité<br />
L'accès à des semences et des plants de qualité a été souligné par beaucoup<br />
d'interlocuteurs tout au long des discussions qui ont eu lieu <strong>du</strong>rant la mission d’identification<br />
comme un point essentiel de la réussite d'un programme de plantations villageoises de<br />
palmier à huile. Une étude de faisabilité spécifique devra être entreprise permettant de<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 94
Annexes<br />
clarifier la situation des diverses organisations/structures de pro<strong>du</strong>ction de ces plants et <strong>du</strong><br />
suivi /contrôle de leur qualité avant muse sur le marché par des réseaux de distribution<br />
agréés.<br />
3. OBJET DE L’ETUDE DE FAISABILITE<br />
Cette étude de faisabilité aura pour objet la définition d'un programme de relance des<br />
plantations villageoises de palmier à huile sur une <strong>du</strong>rée totale de 4 ou 5 ans s’adressant,<br />
dans un premier temps, aux plantations villageoises autour des opérateurs in<strong>du</strong>striels<br />
qui pourront être SOCAPALM, SAFACAM, CDC, PAMOL, FERME SUISSE ou encore D.K.<br />
ÖLMÜHLEN, la SDAIC etc..<br />
Les superficies à développer seraient principalement fonction des capacités des pro<strong>du</strong>cteurs<br />
et d'intervention et d'appui des in<strong>du</strong>striels (quelques milliers d'hectares sur 4 à 5 ans). Les<br />
sous volets porteraient à la fois sur la replantation des vieilles palmeraies et sur l’extension<br />
de nouvelles surfaces dans les zones où la capacité in<strong>du</strong>strielle de transformation n’est pas<br />
saturée.<br />
Cette étude viendrait compléter la monographie sur la filière palmier à huile réalisée dans le<br />
cadre de l’UNEXPALM en juillet 2008, devrait pouvoir être complétée ultérieurement par une<br />
étude de modernisation des unités artisanales situées hors des zones d’intervention des<br />
in<strong>du</strong>striels et devrait permettre d’asseoir un programme de développement de la palmeraie<br />
villageoise dont une première phase pourrait être financée dans le cadre de la préparation<br />
<strong>du</strong> PACA.<br />
4. CONTENU DE L’ETUDE DE FAISABILITE<br />
L'étude de faisabilité abordera les points suivants :<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 95
Annexes<br />
4.1. Situation actuelle des plantations villageoises et de leur<br />
environnement<br />
Un point rapide sera fait sur l'état des plantations (et des exploitations dans lesquelles elles<br />
s'insèrent) au niveau technique, économique, foncier, type de commercialisation, relations<br />
avec les agro-in<strong>du</strong>stries ou transformateurs artisanaux, accès aux services, etc.<br />
Ce point concernera aussi bien les plantations dans la zone d'influence des agro-in<strong>du</strong>stries<br />
et en relation avec elles, que les plantations diffuses.<br />
De l'analyse de cette situation actuelle, l'étude cherchera à hiérarchiser les principales<br />
difficultés rencontrées.<br />
4.2. Localisation des principales zones d'intervention<br />
A partir des études récentes déjà réalisées, une étude technique complémentaire au niveau<br />
identification (topographie, pédologie, couverture végétale, population et principales<br />
infrastructures) permettra de proposer les zones d'intervention en fonction des deux types<br />
d'intervention envisagées.<br />
A partir de ces choix de localisation, l'étude fera des propositions :<br />
• au niveau des différents types d'exploitation bénéficiaires à promouvoir (surfaces et<br />
rythme de plantation, systèmes de pro<strong>du</strong>ction) en fonction des principales contraintes<br />
(foncier, main d'œuvre, capacités d'autofinancement, transformation, transport des<br />
régimes, etc.) et<br />
• au niveau d'un calendrier de plantations. Ce calendrier prendra naturellement en<br />
compte toutes les contraintes au niveau des pro<strong>du</strong>cteurs villageois, mais aussi les<br />
contraintes spécifiques à la transformation (agro-in<strong>du</strong>stries et transformateur<br />
artisanal).<br />
Enfin dans le cadre d'une recherche d'optimisation des investissements de réseaux de<br />
transport et compte tenu des contraintes (foncières, pédologiques, état de la végétation,<br />
transport et compte tenu des infrastructures existantes), l'étude fera des propositions en<br />
termes de schéma spatial des plantations et des infrastructures.<br />
4.3. Principaux mécanismes d'appui.<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 96
Annexes<br />
La partie de cette étude concerne les principaux mécanismes d'appui permettant de<br />
sécuriser le long terme les investissements réalisés. Dans la mesure <strong>du</strong> possible, ils seront<br />
mis en œuvre par les acteurs permanents de cette filière palmier à huile.<br />
4.3.1. Les aspects concernant l’appui technique<br />
L'étude analysera les besoins des exploitants agricoles en termes d'appui technique aussi<br />
bien au niveau de la pro<strong>du</strong>ction de régimes de palme (plantations dont défrichage,<br />
pro<strong>du</strong>ction de plants, entretien pendant les années non en rapport, mise en pro<strong>du</strong>ction,<br />
organisation) que de la pro<strong>du</strong>ction des autres cultures de l'exploitation (diversification des<br />
revenus). Elle fera des propositions en termes de responsabilité et de financement (agroin<strong>du</strong>stries,<br />
pro<strong>du</strong>cteurs et leur organisation, Services <strong>du</strong> Ministère de l’Agriculture et de<br />
l’Elevage...). Un accent particulier sera apporte à la commercialisation des pro<strong>du</strong>ctions de<br />
diversification.<br />
En ce qui concerne les engagements propres des agro-in<strong>du</strong>stries ou des transformateurs<br />
artisanaux, ils pourraient être consignés dans un document contractuel entre les<br />
pro<strong>du</strong>cteurs ou leur organisation et la société (en incluant l'aspect commercialisation :<br />
organisation, prix, qualité, etc.).<br />
4.3.2. Les aspects concernant le financement<br />
Pour diminuer les risques, une première réflexion est à mener sur les capacités<br />
d'autofinancement et les besoins essentiels à financer sur crédit long terme (défrichage,<br />
plants sélectionnés, engrais <strong>du</strong>rant les 3 premières années, appui technique).<br />
Par ailleurs, l'étude fera des propositions sur les principaux paramètres <strong>du</strong> crédit (taux<br />
d'intérêt, <strong>du</strong>rée <strong>du</strong> crédit années de grâce et éventuelle capitalisation des intérêts) pour que<br />
les retenues sur la commercialisation restent raisonnables pour assurer un revenu régulier<br />
au pro<strong>du</strong>cteur. L’étude pourra se référer aux modèles qui ont déjà fait leurs preuves dans<br />
d’autres pays de la région. Elle fera aussi des propositions en termes d'organisation (agroin<strong>du</strong>strie<br />
ou organisme de micro-crédit, opérateur pour le compte de l'Etat), en termes de<br />
rémunération ou d'intéressement de l'opérateur, et en termes de circuit financier (Etat, agro-<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 97
Annexes<br />
in<strong>du</strong>strie ou organisme de micro- crédit pro<strong>du</strong>cteur).<br />
Pour diminuer le risque à long terme, l'étude fera des propositions pour intro<strong>du</strong>ire la<br />
possibilité d'un financement à court terme pour les pro<strong>du</strong>ctions complémentaires de<br />
l'exploitation (pro<strong>du</strong>ctions annuelles, élevage à cycle court). Ce type de financement pourrait<br />
être confié à l’Institution Financière retenue pour la gestion <strong>du</strong> crédit long terme avec des<br />
conditions à définir (infrastructures, refinancement des besoins, partage éventuel <strong>du</strong><br />
risque...).<br />
4.3.3. Organisations des pro<strong>du</strong>cteurs.<br />
L'étude commencera par faire le point des organisations existantes dont (rôle, activité,<br />
organisation, adhérents, financement, etc.).Il est indéniable que le rôle des organisations de<br />
base et leur structuration est aussi un élément important de réussite des divers volets de<br />
développement de la palmeraie villageoise. En effet, ces organisations de pro<strong>du</strong>cteurs ont<br />
un rôle à jouer dans différents domaines :<br />
aspects fonciers et aménagement <strong>du</strong> territoire,<br />
• organisation de la pro<strong>du</strong>ction et de la commercialisation,<br />
• interlocuteur vis-à-vis des principaux acteurs <strong>du</strong> programme : collectivités villageoises<br />
et autorités locales, cadastre et Ministère <strong>du</strong> Développement Urbain et de l’Habitat,<br />
Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage, agro-in<strong>du</strong>stries et transformateurs<br />
artisanaux, organismes de crédit ect .<br />
Dans le cadre de cette faisabilité, une réflexion est à mener sur le rôle et la montée en<br />
puissance de ces organisations.<br />
Par ailleurs, une liaison forte est à trouver avec les actions menées dans le cadre <strong>du</strong> projet<br />
de " Professionnalisation Agricole et Renforcement Institutionnel " financé par le MAE<br />
fiançais.<br />
Enfin, une réflexion spécifique devra être menée pour évaluer la nature et le contenu des<br />
liens contractuels qui existent entre l’UNEXPALM et les sociétés agro in<strong>du</strong>strielles et sur le<br />
rôle que pourrait être appelé à jouer l’UNEXPALM et la PLANOPAC pour la coordination des<br />
activités de replantation et/ou d’extension des plantations situées en dehors des zones<br />
d'influence des agro-in<strong>du</strong>stries.<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 98
Annexes<br />
4.3.4. Effets économiques<br />
L'étude de faisabilité établira les comptes prévisionnels dès différents acteurs :<br />
• pro<strong>du</strong>cteurs et leurs organisations,<br />
• agro-in<strong>du</strong>strie<br />
• Etat.<br />
Elle effectuera les tests de sensibilité sur ces différents acteurs en fonction des critères<br />
qu'elle jugera les plus pertinents. Par ailleurs, l'étude établira le TRI économique global <strong>du</strong><br />
« projet considéré comme le regroupement de toutes les activités liées à la palmeraie<br />
villageoise avec tests de sensibilité en fonction des cours nationaux et mondiaux de l'huile<br />
raisonnablement envisageables et les rendements.<br />
4.3.5. Cadre logique et indicateurs de suivi<br />
L'étude de faisabilité établira un cadre logique d'intervention à partir des éléments de la<br />
politique sectorielle " plantations pérennes " qui permettra de bien définir l'articulation entre<br />
finalités, objectifs et actions et les indicateurs de suivi et d'impact les plus pertinents qui<br />
permettra au Comité de Pilotage, à mettre en place, de pouvoir donner son avis sur le<br />
déroulement des activités.<br />
5. MISE EN ŒUVRE DE L’ETUDE<br />
5.1. Profil de l’expertise<br />
La mission sera confiée à une Société de Conseil qui elle-même proposera un groupe de<br />
consultants aux profils répondant aux critères détaillés ci-dessous. La sélection de cette<br />
firme de conseil résultera des procé<strong>du</strong>res de passation de marché de la Banque mondiale<br />
cadre et l’équipe d‘experts sera composée outre un agro-économiste, chef de mission, d’un<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 99
Annexes<br />
agronome spécialiste des plantations villageoises, d’un spécialiste <strong>du</strong> financement court et<br />
long terme et d’un spécialiste des organisations de pro<strong>du</strong>cteurs et des relations<br />
contractuelles.<br />
Le chef de mission – agro-économiste – expert international -<br />
• au moins quinze ans d'expérience professionnelle internationale dans les domaines<br />
de l’élaboration et <strong>du</strong> suivi de projets en Afrique de l’ouest et Centrale et disposant<br />
par ailleurs d’une bonne expérience en matière d’identification, d’évaluation et de<br />
suivi de projets palmier en général et palmeraie villageoise particulier.<br />
• Il devra justifier de la con<strong>du</strong>ite de missions similaires comportant des évaluations<br />
économiques et financières.<br />
• au moins un diplôme de troisième cycle universitaire dans des matières y relatives<br />
Un expert financier – expert international - spécialiste <strong>du</strong> financement de la pro<strong>du</strong>ction, de la<br />
transformation et de la commercialisation des pro<strong>du</strong>its agricoles et des organisations<br />
professionnelles agricoles<br />
• au moins dix années d'expérience professionnelle internationale dans les domaines<br />
des montages financiers en direction <strong>du</strong> secteur agricole en général et des petits<br />
pro<strong>du</strong>cteurs en particulier<br />
• Il devra justifier de la con<strong>du</strong>ite de missions similaires comportant des évaluations<br />
économiques et financières.<br />
• au moins un diplôme de troisième cycle universitaire dans les matières concernées.<br />
L’agronome – expert national :<br />
• au moins dix ans d’expérience professionnelle devra disposer d’une expérience<br />
confirmée dans le secteur <strong>du</strong> palmier ;<br />
• au moins un diplôme de troisième cycle universitaire dans des matières<br />
correspondantes.<br />
. Un agroéconomiste spécialiste de la gestion des palmeraies villageoises – expert national<br />
• Au moins dix ans d’expérience de vulgarisation agricole dans le domaine spécifique<br />
de la gestion de palmeraies villageoises.<br />
• Au moins un diplôme de troisième cycle, en économie rurale, vulgarisation agricole<br />
etc.<br />
5.2. Durée de l’étude<br />
La <strong>du</strong>rée totale de la mission s’étalera sur une période de 2 mois.<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 100
Annexes<br />
La <strong>du</strong>rée des prestations est évaluée au maximum à 60 jours ouvrables à répartir entre les<br />
divers experts. Ces 60 jours comprennent aussi bien le travail dans le Pays (au Cameroun)<br />
que le travail de bureau (au siège). Le travail dans le pays se déroulera en une seule<br />
mission.<br />
La date indicative de démarrage de la mission est fixée au 27 avril 2009.<br />
Lieux : Yaoundé et les zones de pro<strong>du</strong>ction et de transformation des régimes de palme<br />
5.3. Données et services locaux fournis.<br />
L’Administration facilitera la mise à disposition <strong>du</strong> Consultant de tous les documents et<br />
rapports disponibles pour les besoins de sa mission. Elle facilitera dans le pays toutes les<br />
autorisations ainsi que les contacts auprès des autres projets et partenaires intervenants<br />
dans la filière. Tous les documents remis au Consultant pour les besoins de ses prestations<br />
seront ren<strong>du</strong>s à la fin de la mission.<br />
5.4. Rapports et documents à fournir<br />
A la fin de la mission le consultant rédigera un aide mémoire qui devra contenir les<br />
différentes parties indiquées dans le point 4 « Contenu de l’étude».<br />
Un rapport provisoire, établi en 10 exemplaires, sera remis au plus tard 15 jours calendriers<br />
après la fin de la mission dans le pays.<br />
Des commentaires et observations portant sur d'éventuels compléments ou modifications à<br />
apporter au rapport seront transmis au Consultant dans un délai maximum de 15 jours<br />
calendriers après la réception <strong>du</strong> rapport provisoire.<br />
Le rapport définitif de la mission, intégrant les compléments ou modifications demandées,<br />
sera établi en 20 exemplaires et remis au plus tard 15 jours après la réception des<br />
commentaires. Le Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage et la Banque Mondiale disposent<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 101
Annexes<br />
de 15 jours calendaires pour approuver ou amender ce rapport. Au-delà de ce délai, le<br />
rapport est réputé approuvé.<br />
Tous les rapports seront accompagnés d'un support informatique contenant les fichiers en<br />
format MS Word pour le texte, en format MS Excel pour les tableaux ou en d'autres formats<br />
pour les illustrations, les cartes ou les documents scannés. En plus <strong>du</strong> corps <strong>du</strong> rapport,<br />
toutes les annexes devront figurer sur le support informatique.<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 102
Annexes<br />
Annexe 2<br />
La carte des déficits hydriques<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 103
Annexes<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 104
Annexes<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 105
Annexes<br />
Annexe 3<br />
La carte d’ensoleillement<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 106
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 107<br />
Annexes
Annexes<br />
Annexe 4<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 108
Annexes<br />
Les cours mondiaux de l’huile de Palme<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 109
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 110<br />
Annexes
Annexes<br />
Cours international de l'huile brute de palme en $ US/tonnes en position CIF ports Europe <strong>du</strong> Nord<br />
Années Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Aout Septembre Octobre NovembreDécembre Moyenne<br />
1983 372 367 378 419 432 394 425 559 645 671 661 695 502<br />
1984 875 875 845 841 951 783 580 562 611 615 616 592 729<br />
1985 583 595 651 653 610 556 487 404 360 356 362 390 501<br />
1986 342 283 243 242 238 243 221 197 207 272 303 293 257<br />
1987 350 330 313 339 341 342 300 308 335 353 368 432 343<br />
1988 486 403 381 403 422 496 517 450 428 431 418 411 437<br />
1989 383 401 399 391 406 373 331 309 323 321 301 267 350<br />
1990 279 271 286 267 281 272 279 291 323 290 332 346 293<br />
1991 349 338 348 319 318 311 341 338 323 345 362 376 339<br />
1992 383 382 396 402 390 404 382 382 391 396 413 401 394<br />
1993 410 425 408 392 371 356 362 356 352 333 357 411 378<br />
1994 404 387 395 434 488 508 494 575 614 616 707 719 528<br />
1995 655 661 687 625 611 631 655 616 586 615 607 590 628<br />
1996 535 518 519 562 552 508 476 513 545 532 550 561 531<br />
1997 567 580 559 562 553 533 498 504 525 547 556 566 546<br />
1998 621 659 671 688 705 633 661 674 703 694 681 664 671<br />
1999 632 561 497 509 475 392 319 354 388 381 370 362 437<br />
2000 348 332 349 372 324 315 312 306 288 255 257 265 310<br />
2001 254 240 254 251 234 255 330 362 310 277 323 338 286<br />
2002 338 330 338 349 371 411 406 425 400 408 442 465 390<br />
2003 458 452 426 412 417 430 411 395 420 485 503 510 443<br />
2004 496 535 550 538 513 440 426 432 439 431 433 423 471<br />
2005 402 403 435 429 417 419 417 407 421 442 444 429 422<br />
2006 424 445 440 439 440 437 471 510 497 507 547 583 478<br />
2007 599 605 622 710 772 805 811 821 835 881 952 950 780<br />
2008 1 059 1 160 1 249 1 174 1 208 1 213 1 128 885 771 545 488 503 949<br />
2009 562 572 598 700 815<br />
1,8% 4,5% 17,1% 16,4%<br />
Source: Oil World<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 111
Annexes<br />
Annexe 5<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 112
Annexes<br />
Le diagramme de la filière Palmier<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 113
Annexes<br />
DIAGRAMME<br />
RECHERCHE PEPINIERE PLANTATION 1ère TRANSFORMATION 2e TRANSFORMATION 3e TRANSFORMATION 4e<br />
TRANSFORMATION<br />
Nattes, balais…<br />
Engrais<br />
Cendre<br />
Combustible<br />
Feuilles Raffles Engrais<br />
Graine Plant Huile raffinée<br />
prégermée sélectionné Palmier Régimes Noix HPB Autres pro<strong>du</strong>its dérivés<br />
Biodiesel et biocarburant<br />
Tronc<br />
Vin de palme Gâteau Palmistes Amandes<br />
Huile de palmiste<br />
Fibres<br />
Coques<br />
Tourteaux de palmiste<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 114
Annexes<br />
Combustible<br />
Combustible<br />
Aliment <strong>du</strong> bétail<br />
Cendre<br />
Cendre<br />
* H.P.B. : Huile de palme brute Engrais Engrais<br />
* Autres pro<strong>du</strong>its dérivés : savon, margarine, bougies, cirages, cosmétiques<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 115
Annexes<br />
Annexe 6<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 116
Annexes<br />
La transformation artisanale<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 117
Annexes<br />
Technologie d’extraction artisanale<br />
(ou malaxage-lavage)<br />
1. Quelques données historiques<br />
La méthode d’extraction utilisée dans les Unités n’est pas spécifiquement burundaise. Il semblerait qu’il faille rechercher son origine au Zaïre,<br />
dans la République Démocratique <strong>du</strong> Congo, qui constituait avec le Nigéria l’un des berceaux de l’exploitation pré-in<strong>du</strong>strielle de l’huile de<br />
palme en Afrique. Par la suite, c’est dans ce pays (et à Sumatra) que les premiers prototypes d’extractions in<strong>du</strong>strielles ont été testés et l’on<br />
peut dire que toutes les solutions technologiques imaginables y ont été essayées : pressoir à fruits, malaxage-lavage, centrifugation, presse<br />
hydraulique et finalement, presse continue à vis que l’on retrouve dans l’unité in<strong>du</strong>strielle de l’HPB qui dispose de matériel « De Wecker ».<br />
Cette méthode de malaxage-lavage également appelée « procédé Velghe » occupe une place importante au Burundi. Cette méthode a connu<br />
son heure de gloire au début <strong>du</strong> siècle, mais les huiliers de la plupart des Pays l’ont rapidement délaissée eu égard à ses nombreux<br />
inconvénients :<br />
i. consommation d’eau très élevée,<br />
ii. fortes pertes à la clarification et<br />
iii. rejet de gros volumes d’effluents très polluants.<br />
C’est surtout ce dernier point qui apparaît le plus inquiétant pour le Burundi compte tenu de l’importance <strong>du</strong> nombre d’unités (790 constituant<br />
une estimation minimale) dont les rejets vont tous dans le Lac Tanganyka.<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 118
Annexes<br />
Cette méthode a certes marqué les populations locales de tous les Pays où elle a été utilisée, par sa simplicité de mise en œuvre, ce qui<br />
expliquerait qu’elle ait traversé le siècle pour rester presque intacte. Son transfert au Burundi ne doit pas étonner, si l’on considère que ce pays<br />
est limitrophe de l’actuelle République Démocratique <strong>du</strong> Congo et qu’il a été administré pendant près de 50 ans par la même puissance<br />
coloniale.<br />
2. L’activité d’égrappage :<br />
Les fruits situés sur les régimes sont égrappés manuellement après une longue période de fermentation. Au Burundi, suite aux visites sur le<br />
terrain, les régimes sont mis en tas tels quels ou après avoir été fen<strong>du</strong>s en 2 ou 3 «quartiers » pour les plus gros d’entre-eux, puis le tas est<br />
recouvert de palmes et laissé à fermenter pendant 4 à 7 jours.<br />
Malgré l’action des micro-organismes, les fruits ne se détachent pas toujours très bien des rafles et l’opération est assez laborieuse et demande<br />
beaucoup de main d’œuvre. La technique consiste à fragmenter le plus possible les régimes, d’abord à la hache puis à la machette et à<br />
essayer de détacher les fruits en frappant les épillets à l’aide d’un bâtonnets.<br />
3. L’opération de cuisson :<br />
Les fruits égrappés sont cuits dans des fûts métalliques de 200 litres pendant une heure et demie à deux heures, que ce soit dans les UATHs<br />
ou à l’unité semi-in<strong>du</strong>strielle de la Cogemini et/ou de Rupo. Sur la moitié de la hauteur <strong>du</strong> cuiseur, les fruits sont immergés dans l’eau et le haut<br />
<strong>du</strong> fût est soigneusement recouvert d’un sac de jute humide ou d’une couche de fibres pour limiter les déperditions de vapeur.<br />
4. L’opération de malaxage-pressage :<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 119
Annexes<br />
Les deux opérations sont intimement liées, si bien que les artisans dénomment « presse » le malaxeur affecté à cet usage. Il s’agit d’un demifût<br />
métallique coupé à mi-hauteur et aménagé comme suit :<br />
• son fond est perforé pour permettre l’écoulement d’une phase liquide, qui tombe ainsi sur un carter de réception drainant les jus vers<br />
une fosse aménagée en contre-bas ;<br />
• le malaxeur est installé sous un portique servant à maintenir le centrage d’un arbre vertical portant des bras de malaxage métalliques ou<br />
même en bois sur sa section inférieure et s’appuyant sur un palier situé au centre <strong>du</strong> fond <strong>du</strong> malaxeur ;<br />
• ce dernier est maintenu en place par trois pieux fortement ancrés au sol auxquels il est boulonné. A noter enfin que les boulons en<br />
question débordent largement à l’intérieur de la cuve pour empêcher la rotation des fruits au cours <strong>du</strong> malaxage, et que l’arbre vertical<br />
<strong>du</strong> malaxeur est équipé à hauteur d’homme de croisillons permettant à des manœuvres de le mettre en mouvement.<br />
On trouvera en annexe 26, quelques photos de certaines de ces unités de malaxage prises <strong>du</strong>rant la mission.<br />
5. Les diverses étapes de l’extraction : L’extraction se déroule en deux temps :<br />
Première étape, les fruits cuits égouttés sont déversés dans la cuve <strong>du</strong> malaxeur, qui est remplie aux ¾. L’arbre central est ensuite mis en<br />
rotation par deux ouvriers, qui manoeuvrent l’engin par l’intermédiaire des croisillons. Dans un premier temps, les fruits contiennent encore<br />
beaucoup d’huile et cette opération requiert peu d’effort. La mise en œuvre <strong>du</strong> malaxeur a les mêmes effets que dans tout malaxage : les fruits<br />
sont dilacérés par cisaillement, ce qui libère l’huile contenue et les eaux de végétation. Les jus bruts s’écoulent donc très vite vers la fosse de<br />
réception, où un seau a été installé. Pratiquement constitués d’huile pure au début, les jus bruts se chargent peu à peu tandis que les fruits<br />
s’assèchent. La mise en rotation de l’arbre demande de plus en plus d’effort et bientôt un troisième homme doit aider les deux premiers. Il est<br />
vrai que <strong>du</strong>rant la mission nous avons pu voir un malaxeur équipé d’un moteur, mais le propriétaire n’a pas voulu que des photos soient prises<br />
de peur que l’on puisse montrer sa découverte dans d’autre pays.<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 120
Annexes<br />
La masse de fruits devient alors si compacte que les opérateurs doivent la « défouler » en inversant le sens de rotation pendant un court<br />
instant. Mais, dans ces conditions, il devient rapidement impossible d’extraire quoi que ce soit des fruits et l’on doit passer alors à la seconde<br />
phase de l’opération.<br />
Deuxième étape : le lavage. De grandes quantités d’eau sont apportées en plusieurs fois dans le malaxeur et mélangées aux fibres par<br />
inversion <strong>du</strong> sens de rotation. A la reprise <strong>du</strong> malaxage, une émulsion jaune s’écoule de la cuve et va se déverser dans la fosse dont le seau a<br />
été retiré. La teneur en huile des « jus » s’écoulant <strong>du</strong> malaxeur diminue au fur et à mesure que l’on lave les fibres. Les artisans arrêtent<br />
l’opération quand les jus de lavage deviennent trop clairs, ce qui correspond à l’épuisement des fibres. A noter qu’aujourd’hui le lavage est<br />
réalisé à l’aide d’eau froide mais qu’autrefois les in<strong>du</strong>striels exploitant cette technique utilisaient de l’eau chaude. C’est lors dette seconde étape<br />
que les effluents sont le plus importants et qu’en absence de cuve de décantation, les risques de pollution sont énormes.<br />
6. La clarification :<br />
Les premiers jus obtenus, qui sont recueillis à part et isolés ensuite dans un fût, sont extrêmement riches en huile rouge qui décante très<br />
rapidement. Au bout de quelques dizaines de minutes, l’huile surnageante est récoltée par écrémage, la partie inférieure devant être<br />
clarifiée. La couche huileuse apparue en surface de la fosse est ensuite écrémée et ajoutée aux boues précédentes dans le fût de cuisson. Ces<br />
boues sont diluées et portées à ébullition jusqu’à séparation de l’huile, qui est recueillie par écrémage et ajoutée, après refroidissement, à<br />
l’huile de simple pression récoltée précédemment.<br />
7. Le Conditionnement séchage :<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 121
Annexes<br />
L’huile n’est jamais séchée ni filtrée et contient donc une forte proportion d’impuretés : eau, sables, particules colloïdales, etc…, le tout pouvant<br />
se monter à plus de 2% ! L’acidité de l’huile peut être très élevée (plus de 10%), mais à ce stade il ne s’agit pas d’un défaut de qualité mais<br />
répond plutôt à la demande de la clientèle.<br />
Commentaires :<br />
Cette méthode d’extraction relativement efficace présente le grand avantage de ne nécessiter qu’un équipement rudimentaire. Par contre, elle<br />
est très polluante car générant de grands volumes d’effluents extrêmement chargés qui sont rejetés en l’état dans la nature. Le passage<br />
progressif à une technologie déjà éprouvée en Afrique de l’Ouest avec de petites presses d’origine Inde ou Pakistan devrait pouvoir être<br />
envisagé sans trop modifier le « paysage » et surtout les habitudes.<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 122
Annexes<br />
Annexe 7<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 123
Annexes<br />
La Carte des sites in<strong>du</strong>striels<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 124
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 125<br />
Annexes
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 126<br />
Annexes
Annexes<br />
Annexe 8<br />
Site 1<br />
NKAPA<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 127
Annexes<br />
Visite Site NKAPA<br />
2. Résumé Données générales :<br />
a. Le site de NKAPA se situe dans le département de Département MOUNGO dans la Région Littoral<br />
b. La plantation in<strong>du</strong>strielle est de 6.000 ha dont 98% plantés avant 1974. La replantation ne portera que sur<br />
4 400 ha car 1600 ha d’hévéa vont être plantés<br />
c. Les plantations villageoises : 10 083 ha , 1089 planteurs dont 550 livrent régulièrement<br />
d. La pro<strong>du</strong>ction villageoise livrée est de 28 122 tonnes et représente environ 35% de l’approvisionnement<br />
de l’usine<br />
e. L’Unité en place est une 40 Mt/heure et la capacité théorique serait de 270.000 mais la capacité réelle en<br />
tenant compte di pic de Avril – mai serait de 170.000 Mt<br />
3. Les plantations :<br />
a. Plantation In<strong>du</strong>strielle de 6.000 ha dont 98% plantés avant 1974 (35 ans)<br />
b. Rendement moyen actuel : 10/11 Mt de régimes par hectare<br />
c. Exploitée à 100% jusqu’en 2006<br />
d. Arrachage et replantation en hévéa objectif 2010 : 1.600 ha d’hévéa de 2006 à 2010<br />
e. Justification de cette stratégie :<br />
i. Vol de régimes dans cette zone proche de l’axe routier et de Douala, densité de populations<br />
ii. Replantation des 4.400 ha de PI à 18 Mt/ha = 79.200 Mt<br />
iii. Développement PV actuellement 29.000 Mt et objectif 60.000 Mt sans extension et 80.000 Mt<br />
avec extension<br />
f. 1.089 pro<strong>du</strong>cteurs indivi<strong>du</strong>els inscrits dont 550 procèdent à des livraisons régulières.<br />
g. Il existe dans l’usine un service dédié aux PV<br />
4. L’usine :<br />
a. L’Unité en place est une 40 Mt/heure<br />
b. La capacité théorique serait de 270.000 Mt<br />
c. La capacité réelle en tenant compte di pic de Avril – mai serait de 170.000 Mt<br />
5. Les plantations villageoises :<br />
a. La superficie plantée recensée des pro<strong>du</strong>cteurs livrant à SOCAPALM est de 10.083 ha à fin 2008.<br />
b. La pro<strong>du</strong>ction livrée en 2008 était de 28.122 Mt de régimes soit un rendement estimé de 2.8 Mt/ha<br />
c. Les superficies des planteurs ayant effectivement livré est estimée par SOCAPALM à 2.569 ha portant le<br />
rendement réel à 10.94 Mt/ha.<br />
d. Le maximum de pro<strong>du</strong>ction livré par les PV a été de 33.300 Mt en 2005<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 128
Annexes<br />
Annexe 9<br />
Site 2 : Edéa Sud Olmulen<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 129
Annexes<br />
Site « DK OLMULEN»<br />
DK OLMULEN: la société DK OLMULEN dépend de 100% d’apports villageois.<br />
6.<br />
Résumé - Données générales :<br />
a. La région <strong>du</strong> Littoral couvre une superficie de 20 220 km2, soit 4,35% de la superficie totale <strong>du</strong><br />
Cameroun. La Région est répartie en quatre départements (Wouri, Sanaga-Maritime, Nkam, Moungo),<br />
divisés eux-mêmes en 24 arrondissements, 5 districts (Nord-Makombé, Nyanon, Songloulou (Massok),<br />
Fito (Bonaléa), Mombo).<br />
b. DK OLMULEN, installée en 2008 , se situe à Edea Sud dans le chef lieu <strong>du</strong> département de la Sanaga<br />
Maritime, Région <strong>du</strong> Littoral.<br />
c. Elle ne se dispose pas d’une plantation in<strong>du</strong>strielle.<br />
d. La SPFS dépend pour 100% des pro<strong>du</strong>ctions villageoises pour l’approvisionnement de son usine<br />
d’extraction et dispose d une unité d extraction qui peut traiter 60t de régimes par jour.<br />
e. DK OLMULEN achète les régimes aux pro<strong>du</strong>cteurs villageois au prix de 50F CFA/KG (prix officiel de<br />
48 f cfa/kg majoré de 2F) en position bord champ et prend en charge le prix de transport jusqu’ a une<br />
distance de 45 KM.<br />
f. DK OLMULEN ne dispose pas d’une Cellule PV structurée mais d’un Ingénieur agronome qui fait la<br />
liaison entre l’usine et les membres <strong>du</strong> GESPALM (Groupement des exploitants de palmier a huile,<br />
Edea Sud).<br />
g. DK OLMULEN dispose d’une usine semi artisanale capable de traiter théoriquement 60 tonnes de<br />
régimes par jour.<br />
h. DK OLMULEN a signé un contrat de partenariat avec GESPALM pour une <strong>du</strong>rée de six mois.<br />
i. La problématique d’incapacité de l’usine à absorber la pro<strong>du</strong>ction villageoise afin de faire face aux<br />
engagements contractuels.<br />
.<br />
7. Les plantations in<strong>du</strong>strielles :<br />
8.<br />
DK OLMULEN ne dispose pas de plantation in<strong>du</strong>strielle.<br />
Les plantations villageoises :<br />
a. La superficie plantée recensée des pro<strong>du</strong>cteurs villageois autour de DK OLMULEN est de 2000 ha mais<br />
seulement la pro<strong>du</strong>ction de 500ha est livrée depuis l’installation de l usine.<br />
b. Il existe une grande disponibilité de terres coutumières et un engouement des planteurs pour l’extension<br />
de leur exploitation de palmier qui représente la principale activité économique pour la grande majorité<br />
des habitants <strong>du</strong> village.<br />
c. Il n’existe pas de titres fonciers dans la zone où est installée DK OLMULEN et les pro<strong>du</strong>cteurs en place<br />
ne trouvent pas l’intérêt d’en acquérir pour leur exploitation. Ils assurent pouvoir obtenir une attestation<br />
de la propriété de leur terrain avec le chef de village, qui vaut presque concession provisoire.<br />
d. Le potentiel de surfaces villageoises enregistrées chez DK OLMULEN avec application d’engrais<br />
permettrait sans extension de superficies, de doubler le rendement et de le faire passer de 7 a 14t/ha.<br />
9.<br />
L’usine d’extraction d’HPB (première transformation) :<br />
a. L’Unité en place dispose d’une capacité de 60t de régime par Jour. C est une unité semi artisanale sans<br />
chaudière. Ceci entraîne un egrapage à froid. Il est nécessaire de laisser les régimes se ramollir pendant<br />
plus de cinq jours, ce qui entraîne la pro<strong>du</strong>ction d une huile dont l acidité est très élevée destine<br />
uniquement a la fabrication de savon et a consommation de ménage.<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 130
Annexes<br />
b. Au passage de la mission l usine était presque à l’arrêt et des indications claires n’était par donne pour<br />
la réhabilitation ou renouvellement de l unité d’extraction.<br />
c. Les rendements en HPB obtenus sont de 15%<br />
d. L unité ne dispose pas d une palmisterie. Les noix et les autres sous pro<strong>du</strong>it ne sont pas valorisées.<br />
10.<br />
11.<br />
La Raffinerie<br />
DK OM ne dispose pas d une outil de raffinage.<br />
Structuration des pro<strong>du</strong>cteurs<br />
a. Il existe regroupement de pro<strong>du</strong>cteurs actuellement structurée et légalisée capable de répondre aux<br />
contraintes <strong>du</strong> PACA. Il s’appelle le groupement de exploitants de palmier a huile d Edea Sud (<br />
GEXPALM Edea Sud) affilie a UNEXPALM. Le GEXPALM Edea Sud a signe un contrat de six mois<br />
avec DK pour une livraison de 1800t de régimes par mois. Mais a cause de performance limite de l<br />
unité d extraction DK ne pas capable d honore les termes de ce contrat. Le GEXPALM Edea Sud<br />
comprend trois femmes sur 100 membres et une des femmes détient le poste de commissaire au<br />
compte.<br />
b. DK OLMULEN achète les régimes aux pro<strong>du</strong>cteurs villageois au prix de 50F CFA/KG (prix officiel de<br />
48 f cfa/kg majoré de 2F) en position bord champ et prend en charge le prix de transport jusqu’ a une<br />
distance de 45 KM.<br />
12. Le transport des régimes villageois. DK OLMULEN coordonne, par l’intermédiaire d’un Ingénieur Agronome, la<br />
collecte et le transport des régimes villageois. Le rayon maximum de collecte agréé est de 55kms et la rémunération <strong>du</strong><br />
transporteur s’effectue par paiement direct au transporteur dans un rayon de 45KM. Au de la de cette distance le planteur<br />
participe au transport sur la base de 5 F/t/Km<br />
13. Les activités transversales. Les pro<strong>du</strong>cteurs ont manifestés l’intérêt qu’ils portaient à la mis en place d’un schéma<br />
de réhabilitation de pistes et de ponts qui font obstacle au transport de leur régime <strong>du</strong>rant la saison des pluies. Les<br />
tronçons prioritaires n’ont pas été spécifiés:<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 131
Annexes<br />
Annexe 10<br />
Site 3 : SPFS (Ferme Suisse)<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 132
Annexes<br />
Site « FERME SUISSE »<br />
La ferme Suisse : un Schéma d’approvisionnement<br />
d’une unité agro-in<strong>du</strong>strielle avec 20% d’apports villageois.<br />
14.<br />
Résumé - Données générales :<br />
a. La région <strong>du</strong> Littoral couvre une superficie de 20 220 km2, soit 4,35% de la superficie totale <strong>du</strong><br />
Cameroun. La Région est répartie en quatre départements (Wouri, Sanaga-Maritime, Nkam, Moungo),<br />
divisés eux-mêmes en 31arrondissements,<br />
b. La ferme Suisse, créée en 1977 sur une concession de 6.000 ha, se situe dans le chef lieu de la Sanaga<br />
Maritime au sein de cette Région <strong>du</strong> Littoral.<br />
c. La SPFS dispose d’une plantation in<strong>du</strong>strielle de 3.683 ha, d’une unité d’extraction de 18 Mt/h d’une<br />
raffinerie de 50 Mt/jour et d’une unité de fabrication de biodiesel de 600.000 litres par an.<br />
d. La SPFS dépend pour 1/5 des pro<strong>du</strong>ctions villageoises pour l’approvisionnement de son usine<br />
d’extraction (15.038 Mt de régimes/70.490 Mt de régimes) 21%.<br />
e. La SPFS achète les régimes aux pro<strong>du</strong>cteurs villageois au prix national (actuellement de 48 f cfa/kg) en<br />
position bord champ et prend en charge les frais de transport sur la base d’un barème.<br />
f. SPFS dispose d’une Cellule « Plantations Villageoises » comprenant un cadre responsable des plantations<br />
villageoises.<br />
g. La problématique foncière pour l’extension : une extension limitée pour les PI à 2.000 ha mais un<br />
potentiel de croissance rapide de la pro<strong>du</strong>ction de régimes pour les PV dans un contexte de disponibilité<br />
foncière croissante permettant de tripler les quantités en doublant les superficies.<br />
15. Les plantations in<strong>du</strong>strielles :<br />
a. Les superficies plantées portent sur 3.683,28 hectares tous en rapport dont :<br />
i. 2.805 ha plantés entre 1977 et 1987 et par conséquent âgés de 22/32 ans;<br />
ii. 878 ha plantés entre 1996 et 2003 (6–13 ans)<br />
b. La Pro<strong>du</strong>ction actuelle de régimes de palme sortant de ces plantations in<strong>du</strong>strielles a été de 55.399 Mt en<br />
2008 contre 49.254 Mt en 2007. Un niveau de pro<strong>du</strong>ction de 58.120 Mt a été atteint en 2006.<br />
c. Conformément aux perspectives de développement <strong>du</strong> Groupe SOCAPALM, les actions suivantes sont<br />
programmées :<br />
i. Extension des superficies de 2.000 ha par tranche de 500 ha par an sur la période 2009-2012<br />
portant la superficie totale en plantations in<strong>du</strong>strielles à 5.683,28 ha<br />
ii. Replantation de la palmeraie âgée (2.805 ha) sur la période 2012-2016 à raison de 550 ha par<br />
année.<br />
d. A l’issue <strong>du</strong> programme d’extension et de replantation, et sans entrer fans le détail des mises en<br />
pro<strong>du</strong>ction par année, la pro<strong>du</strong>ction des plantations in<strong>du</strong>strielles pourrait atteindre :<br />
i. Dès 2012 : 14.900 Mt sur les 878 ha (17 Mt/ha)<br />
36.500 Mt sur les 2.805 ha (13 Mt/ha)<br />
1.600 Mt sur 2.000 ha d’extension<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 133
10.600 Mt)<br />
Annexes<br />
Soit un total de 53.000 Mt de régimes correspondant au mois de pointe (mars de<br />
ii. A partir de 2020 : 11.400 Mt sur les 878 ha (13 Mt/ha)<br />
42.000 Mt sur les 2.805 ha replantés (15 Mt/ha)<br />
34.000 Mt sur les 2.000 ha d’extension (17 Mt/ha)<br />
Soit un total de 87.400 Mt de régimes correspondant au mois de pointe (mars de<br />
17.480 Mt)<br />
16.<br />
Les plantations villageoises :<br />
a. La superficie plantée recensée des pro<strong>du</strong>cteurs villageois livrant à SPFS est de 1.591 ha (dont 152 ont<br />
plus de 20 années et 900 ha moins de 10 années) con<strong>du</strong>its à fin 2008 par 108 planteurs. Les superficies<br />
concernées par les livraisons de 2008 ayant porté sur 1.358,6 ha.<br />
b. La pro<strong>du</strong>ction livrée en 2008 était de 15.038 Mt de régimes sans application d’engrais contre 13.362 Mt<br />
en 2007<br />
c. Il existe une grande disponibilité de terres coutumières et un engouement des planteurs pour l’extension<br />
de leur exploitation de palmier qui représente la principale activité économique pour la grande majorité<br />
des habitants <strong>du</strong> village.<br />
d. Il n’existe pas de titres fonciers dans la zone où est installée la SPFS et les pro<strong>du</strong>cteurs en place ne<br />
trouvent pas l’intérêt d’en acquérir pour leur exploitation. Ils assurent pouvoir obtenir une attestation de<br />
la propriété de leur terrain avec le chef de village, qui vaut presque concession provisoire.<br />
e. Le potentiel de surfaces villageoises enregistrées chez SPFS avec application d’engrais permettrait sans<br />
extension de superficies, d’atteindre 25.500 Mt.<br />
f. Par ailleurs le bassin de pro<strong>du</strong>ction actuellement dans la zone située autour de l’axe Bitoutouk –<br />
Njockloumbe permettrait un doublement sans difficulté des superficies permettant d’obtenir globalement<br />
47.000 MT.<br />
17.<br />
L’usine d’extraction d’HPB (première transformation) :<br />
a. L’Unité en place dispose d’une capacité de 18 Mt/heure in<strong>du</strong>isant un mois de pointe de 12.100 Mt de<br />
régimes largement suffisant pour traiter dès 2012 les seules pro<strong>du</strong>ctions in<strong>du</strong>strielles,<br />
b. La Ferme Suisse envisage de faire évoluer sa capacité de trituration de 18 Mt/heure à 20 Mt/heure puis<br />
d’adjoindre une seconde chaine de 20 Mt/heure pour porter l’ensemble à 40 Mt/h ou l’équivalent d’un<br />
mois de pointe de 26.880 Mt suffisant pour traiter les pro<strong>du</strong>ctions in<strong>du</strong>strielles à partir de 2020 et laissant<br />
une marge de 47.000 Mt de régimes pour les plantations villageoises correspondant tout juste au potentiel<br />
envisagé.<br />
c. La pro<strong>du</strong>ction de l’Unité de trituration pourrait atteindre dès 2012, 20.000 Mt d’HPB à partir des 100.000<br />
Mt de régimes (53.000 PI + 47.000 PV).<br />
d. Les rendements en HPB obtenus sont de 21.2% en 2007 et 21.6% en 2008.<br />
e. Les rendements en noix de palmistes sont respectivement pour 2007 et 2008 de 3.6% et de 3.8%.<br />
18.<br />
a. SPFS raffine son huile brute HPB en vue de pro<strong>du</strong>ire :<br />
La Raffinerie<br />
i. l’oléine de palme qui est ven<strong>du</strong>e sur le marché national/régional.<br />
ii. la stéarine dont partie (90%) est ven<strong>du</strong>e aux savonniers pour la fabrication de savons, partie<br />
(10%) pour la fabrication de biodiesel (600.000 litres par an) pour une utilisation interne à la<br />
Société.<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 134
Annexes<br />
b. La capacité de la raffinerie de SPFS est de 50 Mt de HBP par jour permettant de traiter annuellement<br />
jusqu’à 16.800 Mt d’HPB et par conséquent insuffisante pour traiter la totalité de l’HPB qui sera pro<strong>du</strong>ite<br />
en 2012 (20.000 Mt).<br />
19.<br />
Structuration des pro<strong>du</strong>cteurs<br />
a. Il n’existe pas d’organisation de pro<strong>du</strong>cteurs actuellement structurée et légalisée capable de répondre aux<br />
contraintes <strong>du</strong> PACA. La minorité des femmes adhèrerait sans problème spécifique d’intégration aux OP<br />
tenues en majorité par les hommes.<br />
b. SPFS serait tout à fait d’accord pour participer à la mise en œuvre d’un programme villageois de<br />
développement de la palmeraie villageoise autour de son unité in<strong>du</strong>strielle qui s’appuierait sur un accord<br />
de partenariat pour autant :<br />
i. Que cette participation n’engendre pas de couts supplémentaires non couverts par des ressources<br />
bien déterminées,<br />
ii. Qu’elle soit impliquée dans l’appréciation technique des dossiers de sous-projets,<br />
iii. Que l’accord de partenariat puisse être discuté avec les pro<strong>du</strong>cteurs,<br />
iv. Qu’une grande partie de la pro<strong>du</strong>ction issue des plantations villageoises puisse être garantie pour<br />
l’approvisionnement de l’usine, y compris <strong>du</strong>rant la période creuse où les prix de l’huile peuvent<br />
atteindre des montants élevés (700 f cfa/litre)<br />
c. L’organisation par SPFS des planteurs par zone de collecte (4 zones) pourrait constituer l’amorce d’un<br />
regroupement fondé sur la collecte. C’est à ce niveau qu’une première étape de concertation a été établie<br />
qui pourrait être à l’origine de l’émergence d’OP. Une première zone de 53 planteurs exploitant 172,5 ha<br />
située entre Yabi Bitoutouck et Makondo, une seconde zone de 79 planteurs exploitant 182 ha situés entre<br />
Yabi Bitoutouck et Njockloumbé, une troisième zone de 56 planteurs portant sur 129. ha situés entre<br />
Ndjockloumbé vers Makondo et une quatrième zone de 73 planteurs portant sur 182 ha situés autour de<br />
Makondo.<br />
20. Le transport des régimes villageois. SPFS coordonne, par l’intermédiaire de sa Cellule PV, la collecte et le<br />
transport des régimes villageois. Le rayon de collecte agréé est de 50 kms et la rémunération <strong>du</strong> transporteur s’effectue<br />
par paiement direct au transporteur sur les bases suivantes :<br />
a. > 0 mais < 20 kms 3 f cfa/kg de régimes<br />
b. > 20 mais < 50 kms 5 f cfa/kg de régimes<br />
c. > 50 kms, SPFS peut régler jusqu’à hauteur de 9.5 f cfa/kg dont 4 f cfa sont supportés par le pro<strong>du</strong>cteur.<br />
Le volume des camions imposant un regroupement des volumes collectés par chaque planteur, tout transport non chargé<br />
à son optimum fait l’objet d’une pénalité supportée par les pro<strong>du</strong>cteurs qui n’ont pas respecté leurs engagements en<br />
volumes.<br />
21. Les activités transversales. Les pro<strong>du</strong>cteurs ont manifestés l’intérêt qu’ils portaient à la mis en place d’un schéma<br />
de réhabilitation de pistes et de ponts qui font obstacle au transport de leur régime <strong>du</strong>rant la saison des pluies. Les<br />
tronçons suivants ont été signalés comme prioritaires :<br />
a. Désenclavement de la zone reliant Bitoutouck à l’extrémité de la concession nécessitant un rechargement,<br />
un reprofilage et la réhabilitation de 3 ponts (villages de Bitoutouck – Ndjockloumbé – Makondo –<br />
Messondo)<br />
b. Piste de 16 kms allant de Manjak à Kelendongoun (villages de Messondo – Kelendongoun – Sodibanga)<br />
c. 2 ponts entre Mandjap et Digombi.<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 135
Annexes<br />
Annexe 11<br />
Site 4 : KIENKE<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 136
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 137<br />
Annexes
Annexes<br />
Site de KIENKE<br />
22.<br />
Résumé - Données générales :<br />
a. La Région <strong>du</strong> Sud est située dans la zone de forêt dense équatoriale. Elle est limitée au Nord<br />
par la Région <strong>du</strong> Centre, à l’Ouest par l’océan Atlantique, au Nord-Ouest par la Région <strong>du</strong><br />
Littoral et au Sud par les Républiques <strong>du</strong> Congo, <strong>du</strong> Gabon et de la Guinée Equatoriale. Elle<br />
s'étend sur une superficie totale d’environ 47 190 km2.<br />
b. Né de l’éclatement de la grande Région <strong>du</strong> Centre-Sud avec pour capitale Yaoundé, le Sud est<br />
devenu depuis 1983 une province à part. Il compte actuellement quatre départements :<br />
i. la Mvila dont le chef lieu Ebolowa constitue en même temps la capitale de la région ; ce<br />
département compte cinq arrondissements : Mvagane, Mengong, Ngoulemakong,<br />
Biwong Bane et Ebolowa ville.<br />
ii. le Dja et Lobo dont le chef-lieu est Sangmelima, se composent de six arrondissements,<br />
à savoir Oveng, Djoum, Mintom II, Bengbis, Zoétélé, Meyonmessala.<br />
iii. l’Océan qui a pour chef -lieu Kribi. Il est constitué de cinq arrondissements : Mvengue,<br />
Lolodorf, Bipindi, Campo et Akom II. Le district de Nyété dépend de ce dernier arrondissement<br />
et la plantation de Kienké également<br />
iv. la vallée <strong>du</strong> Ntem qui a pour chef lieu Ambam, est né de la division de l’ancien département<br />
<strong>du</strong> Ntem. Il rassemble trois arrondissements : Ma’an, Abang Minko’o et Olamze.<br />
c. Cette région est, avec la Région Est, la moins peuplée des Provinces <strong>du</strong> Cameroun avec une<br />
densité moyenne d’environ 10 hab/km2, le tiers de la moyenne nationale. Malgré la présence<br />
des villes moyennes comme Sangmelima, Ebolowa (la capitale provinciale) et Kribi (le port<br />
maritime), sa population reste en majorité rurale. En effet, près des deux tiers de sa population<br />
résident en zone rurale.<br />
d. La Plantation de Kienké, créée en 1977 sur une concession de 21.000 ha, se situe dans le département de<br />
l’Océan au sein de cette Région <strong>du</strong> Sud<br />
e. L’Unité de Kienke, appartenant à la SOCAPALLM dispose d’une plantation in<strong>du</strong>strielle de 9.262 ha et<br />
d’une unité d’extraction de 40 Mt/h<br />
f. L’approvisionnement de l’unité d’extraction dépend pour 99.8% de la plantation in<strong>du</strong>strielle (127.5552<br />
tonnes de régimes traités en 2008 pour 298 tonnes en provenance des plantations villageoises)<br />
g. Comme les autres unités, l’Unité de Kienke achète les régimes aux pro<strong>du</strong>cteurs villageois au prix national<br />
(actuellement de 48 f cfa/kg) en position bord champ et prend en charge les frais de transport sur la base<br />
d’un barème.<br />
h. L’Unité de Kienke dispose d’un agent s’occupant des plantations villageoises..<br />
i. La problématique foncière pour l’extension : une extension limitée pour les PI à 1.000 ha au maximum<br />
mais un potentiel de croissance important pour les plantations villageoises pouvant facilement atteindre<br />
3.000 hectares<br />
23.<br />
Les plantations in<strong>du</strong>strielles :<br />
a. Les superficies plantées portent sur 9.262 hectares dont :<br />
i. 9.155 hectares en rapport et<br />
ii. 107 hectares plantés en 2008 non en rapport.<br />
b. L’âge des plantations peut s’estimer comme suit :<br />
i. 5.300 ha ont été plantés entre 1978 et 1982 et par conséquent âgés de 27/31 ans;<br />
ii. 4.000 ha plantés entre 1994 et 2008 (1 –15 ans)<br />
c. La Pro<strong>du</strong>ction actuelle de régimes de palme sortant de ces plantations in<strong>du</strong>strielles a été de 127.255 Mt en<br />
2008 contre 108.491 Mt en 2007.<br />
d. Conformément aux perspectives de développement <strong>du</strong> Groupe SOCAPALM, les actions suivantes sont<br />
programmées :<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 138
Annexes<br />
i. Extension des superficies de 1.000 ha par tranche de 500 ha par an sur la période 2010-2011<br />
portant la superficie totale en plantations in<strong>du</strong>strielles à 10.262 ha<br />
ii. Replantation de la palmeraie âgée (5.300 ha) sur la période 2011-2018à raison de 750 ha par<br />
année.<br />
e. A l’issue <strong>du</strong> programme d’extension et de replantation, la pro<strong>du</strong>ction des plantations in<strong>du</strong>strielles pourrait<br />
atteindre :<br />
i. Dès 2022 : 132.000 Mt (cf tableau joint)<br />
ii. A partir de 2024 : dépasser les 150.000 Mt<br />
24. Les plantations villageoises :<br />
a. La superficie plantée recensée des pro<strong>du</strong>cteurs villageois livrant actuellement à l’usine de Kienke est de<br />
360 ha (dont 190 sur la zone de Fifinda à plus de 35 kms de l’usine, 85 ha sur la zone d’Akom II à moins<br />
de 35 kms et 85 ha sur la zone <strong>du</strong> Centre à moins de 5 kms). Les superficies concernées par les livraisons<br />
de 2008 ayant porté sur 356 ha.<br />
b. La pro<strong>du</strong>ction livrée en 2008 a été très basse de 298 Mt de régimes sans application d’engrais contre<br />
une pro<strong>du</strong>ction encore plus basse de 104 Mt en 2007.<br />
c. Les pro<strong>du</strong>cteurs actuellement recensés sont très impliqués dans la culture <strong>du</strong> palmier, et les possibilités<br />
d’extension sont importantes avec un potentiel de plus de 3.000 ha autour d’Akom II.<br />
d. Le facteur limitant est la disponibilité de la main d’œuvre. Il convient d’avoir à l’esprit que l’Unité<br />
In<strong>du</strong>strielle est obligée de faire venir de la main d’œuvre d’autres Régions.<br />
e. Il existe de nombreuses unités artisanales tout autour de la plantation in<strong>du</strong>strielle et il est constaté de<br />
nombreux vols de régimes (estimés à plus de 10.000 Mt par les responsables).<br />
25.<br />
L’usine d’extraction d’HPB (première transformation) :<br />
a. L’Unité en place dispose d’une capacité de 40 Mt/heure in<strong>du</strong>isant un mois de pointe de 24.500 Mt de<br />
régimes tout juste suffisant pour traiter les 127.255 Mt actuelles des seules pro<strong>du</strong>ctions in<strong>du</strong>strielles,<br />
b. L’Unité de Kienke envisage d’accroitre sa capacité de trituration de 1 Mt/heure à 41 Mt/heure ou<br />
l’équivalent d’un mois de pointe de 25.500 Mt qui restera insuffisant pour traiter les pro<strong>du</strong>ctions<br />
in<strong>du</strong>strielles à partir de 2021 et à fortiori les pro<strong>du</strong>ctions villageoises qui pourraient s’y adjoindre.<br />
c. Le tableau d’évaluation des pro<strong>du</strong>ctions en fonction <strong>du</strong> programme d’extension in<strong>du</strong>strielle (1.000 ha),<br />
replantation in<strong>du</strong>strielle (5.300 ha) et extension villageoise (3.000 ha) montre clairement :<br />
i. Qu’à partir de 2019, l’unité in<strong>du</strong>strielle est saturée à 41 Mt/h (ne pourra prendre que les<br />
pro<strong>du</strong>ctions in<strong>du</strong>strielles <strong>du</strong>rant les mois de mars-avril-mai.<br />
ii. Qu’à partir de 2021, elle ne pourra même plus prendre l’intégralité des pro<strong>du</strong>ctions in<strong>du</strong>strielles ;<br />
d. Les rendements en HPB obtenus sont de 22,08 % d’HPB en 2007 et 23,34 % en 2008. L’objectif pour<br />
209 est même porté à 24% dépassant tous les records.<br />
e. Les rendements en noix de palmistes sont respectivement pour 2007 et 2008 de 4.97% et de 4,71%.<br />
26.<br />
Structuration des pro<strong>du</strong>cteurs<br />
a. Les 27 pro<strong>du</strong>cteurs livrant actuellement leurs pro<strong>du</strong>ctions à l’usine ne sont pas organisés mais se<br />
regroupent pour les livraisons et pourront facilement se constituer en groupe.<br />
b. Le responsable s plantations villageoises au sein de l’unité connait l’intégralité des planteurs, leurs<br />
capacités et leur possibilité d’extension de leurs surfaces.<br />
c. Il y a une volonté de l’unité d’aider à la mise en œuvre d’un programme villageois, mais ce volet n’avait<br />
pas été envisagé lors de l’élaboration <strong>du</strong> business plan, montrant la con<strong>du</strong>ite actuelle des unités<br />
in<strong>du</strong>strielles qui considèrent que les pro<strong>du</strong>ctions villageoises viennent compléter l’approvisionnement de<br />
l’usine lorsque celle ci en a besoin.<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 139
Annexes<br />
d. Comme pour la SPFS, l’organisation des planteurs autour des 3 zones de collecte de Fifinda, Akom II et<br />
Centre apparait tout à fait possible et facile : un élément déclencheur serait la mise en œuvre d’une phase<br />
de sensibilisation immédiate.<br />
27. Le transport des régimes villageois. L’Unité (Cellule) villageoise de Kienke coordonne la collecte et le transport<br />
des régimes villageois. Le rayon de collecte agréé est de 50 kms et la rémunération <strong>du</strong> transporteur s’effectue par<br />
paiement direct au transporteur sur les bases suivantes :<br />
a. > 0 mais < 15 kms 2.500 f cfa/Mtde régimes<br />
b. > 15 mais < 25 kms 5.000 f cfa/Mt de régimes<br />
c. > 25 kms < 50 kms 6.000 f cfa/Mt de régimes.<br />
28. Les activités transversales. Les pro<strong>du</strong>cteurs ont manifestés l’intérêt qu’ils portaient à la mis en place d’un schéma<br />
de réhabilitation de pistes et de ponts qui font obstacle au transport de leur régime <strong>du</strong>rant la saison des pluies, mais aucun<br />
tronçon spécifique n’a été mentionné. Il est vrai que le nombre de pro<strong>du</strong>cteurs actuellement opérationnels - livrant leurs<br />
récoltes (27) est faible -<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 140
Annexes<br />
Annexe 12<br />
Site 5 : ESEKA<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 141
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 142<br />
Annexes
Annexes<br />
Site « SOCAPALM ESEKA »<br />
La SOCAPALM ESEKA : La Société Camerounaise de palmeraie (SOCA PALM) usine d’ Eseka avec 100% d’apports<br />
villageois.<br />
29.<br />
Résumé - Données générales :<br />
a. La Région est répartie en quatre départements (Haute Sanaga, Lekie, Mbam et Inoubou, Mbam et Kim,<br />
Mefou Afamba, Mefou Akono, Mfoundi, Nyong et Kelle, Nyong et Mfoumou), divisés eux-mêmes en<br />
…. Arrondissements.<br />
b. La SOCAPALM ESEKA , créée en 1970 sur une concession de 3.000 ha, se situe à Eseka , chef lieu<br />
de <strong>du</strong> département de Nyong et Kelle, Région <strong>du</strong> Centre.<br />
c. La SOCAPALM ESEKA disposait d’une plantation in<strong>du</strong>strielle de 2600 ha qui a été l’objet d’une<br />
villagisation c a d vente à 900 planteurs villageois sur la base d’un contrat de partenariat.<br />
d. La SOCAPALM ESEKA dépend donc aujourd’hui de 100% des pro<strong>du</strong>ctions villageoises pour<br />
l’approvisionnement de son usine d’extraction.<br />
e. La SOCAPALM ESEKA achète les régimes aux pro<strong>du</strong>cteurs villageois au prix national (actuellement de<br />
48 f cfa/kg) en position bord champ et prend en charge les frais de transport sur la base d’un barème.<br />
f. La problématique foncière pour l’extension : A l intérieur de la concession de SOCAPALM l’extension<br />
est interdit pour les vingt prochaines années Par contre en extérieur, les possibilité d’extension sont de<br />
3000 ha.<br />
30.<br />
Les plantations in<strong>du</strong>strielles :<br />
a. Les 2600 ha de la plantation in<strong>du</strong>strielle ont fait l’objet de villagisation. C a d vente aux conditions<br />
suivantes :<br />
i. 5% de participation initiale <strong>du</strong> planteur<br />
ii. Prix moyen d un ha de plantation comprenant les arbres de 32 ans en moyen a 500000FCFA<br />
iii. Obligation de replanter dans les 8 premières années<br />
iv. Obligation de livraison de la totalité de la pro<strong>du</strong>ction a l usine d’ Eseka<br />
v. Les services techniques payant fournis par la SOCAPALM.<br />
31.<br />
Les plantations villageoises :<br />
a. La superficie plantée recensée des pro<strong>du</strong>cteurs villageois est de 3000 ha. 2200 planteurs ont et enregistres<br />
et seulement 500 livrent à l usine de SOCAPALM Eseka..<br />
b. La pro<strong>du</strong>ction livrée en 2008 était de ……. Mt de régimes sans application d’engrais contre …….. Mt<br />
en 2007<br />
c. Il existe une grande disponibilité de terres coutumières et un engouement des planteurs pour l’extension<br />
de leur exploitation de palmier qui représente la principale activité économique pour la grande majorité<br />
des habitants <strong>du</strong> village.<br />
d. Il n’existe pas de titres fonciers dans la zone où est installée la SOCAPALM Eseka et les pro<strong>du</strong>cteurs<br />
en place ne trouvent pas l’intérêt d’en acquérir pour leur exploitation. Ils assurent pouvoir obtenir une<br />
attestation de la propriété de leur terrain avec le chef de village, qui vaut presque concession provisoire.<br />
e. Le potentiel de surfaces villageoises enregistrées chez SPFS avec application d’engrais permettrait sans<br />
extension de superficies, d’atteindre 78.400 Mt. Cette pro<strong>du</strong>ction proviendrait de la villagisation et la<br />
pro<strong>du</strong>ction villageoise toute autour.<br />
32.<br />
L’usine d’extraction d’HPB (première transformation) :<br />
a. L’Unité en place dispose d’une capacité de 12Mt/heure pouvant traiter au mois de pointe de 8064Mt de<br />
régimes largement insuffisante pour traiter la pro<strong>du</strong>ction dès 2012 et pour tenir compte de la<br />
villagisation et des plantations villageoises,<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 143
Annexes<br />
b. SOCAPALM Eseka peut rapidement augmenter sa capacité a 20t/hr avec acquisition de deux<br />
stérilisateur supplémentaire..<br />
c. Les rendements en HPB obtenus sont de 19% en 2007 et ….% en 2008.<br />
d. Les rendements en noix de palmistes sont respectivement pour 2007 et 2008 de 3.5% et de …..%.<br />
33.<br />
La Raffinerie<br />
La SOCAPALM Eseka ne dispose pas d’une raffinerie.<br />
34.<br />
Structuration des pro<strong>du</strong>cteurs<br />
a. Il existe trois organisations de pro<strong>du</strong>cteurs actuellement structurée et légalisée capable de répondre aux<br />
contraintes <strong>du</strong> PACA : Deux coopératives issues de la villagisation et une fédération des GICs en<br />
dehors de la zone de villagisation. Cette dernière est affiliée à L’UNEXPALM.<br />
b. La SOCAPALM Eseka serait tout à fait d’accord pour participer à la mise en œuvre d’un programme<br />
villageois de développement de la palmeraie villageoise autour de son unité in<strong>du</strong>strielle qui s’appuierait<br />
sur un accord de partenariat pour autant :<br />
i. Que cette participation n’engendre pas de coûts supplémentaires non couverts par des ressources<br />
bien déterminées,<br />
ii. Qu’elle soit impliquée dans l’appréciation technique des dossiers de sous projets,<br />
iii. Que l’accord de partenariat puisse être discuté avec les pro<strong>du</strong>cteurs,<br />
iv. Qu’une grande partie de la pro<strong>du</strong>ction issue des plantations villageoises puisse être garantie pour<br />
l’approvisionnement de l’usine, y compris <strong>du</strong>rant la période creuse où les prix de l’huile peuvent<br />
atteindre des montants élevés (700 f cfa/litre)<br />
c. Les trois OPs identifiées peuvent servir de point de départ pour la structuration des pro<strong>du</strong>cteurs autour de<br />
l usine.<br />
35. Le transport des régimes villageois. La direction de la SOCAPALM Eseka coordonne l activité de collecte et le<br />
transport des régimes villageois. la rémunération <strong>du</strong> transporteur s’effectue par paiement direct au transporteur sur la base<br />
d’une barème de trois zones:<br />
a. 0 – 15 Km 2 500 F/tonnes de régimes<br />
b. > 15 mais < 30 Km 3 500 F/tonnes de régimes<br />
c, > 30 Km 6 000 F/tonnes de régimes<br />
36. Les activités transversales. Les pro<strong>du</strong>cteurs ont manifestés l’intérêt qu’ils portaient à la mis en place d’un schéma<br />
de réhabilitation de pistes et de ponts qui font obstacle au transport de leur régime <strong>du</strong>rant la saison des pluies. Les<br />
tronçons prioritaires n’ont pas été signalés.<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 144
Annexes<br />
Annexe 13<br />
Site 6 : SDAIC<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 145
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 146<br />
Annexes
Annexes<br />
Site « SDAIC »<br />
SDAIC : un Schéma d’approvisionnement<br />
d’une unité agro-in<strong>du</strong>strielle avec 0% d’apports villageois.<br />
37. Résumé - Données générales :<br />
a. Avec une superficie de 19 910 Km² et une population estimée à 191 300 habitants soit 9,6 hab/Km², le<br />
département <strong>du</strong> DJA et LOBO ne connaît pas une forte pression foncière. Il existe suffisamment de terre<br />
pour la pratique de l’agriculture. Les conflits fonciers existants proviennent essentiellement de considérations<br />
personnelles et sociologiques mais non <strong>du</strong> manque de terre<br />
b. SDAIC, créée en 1996 sur une concession de 800 ha, se situe dans le village de TEKMO dans<br />
l’arrondissement Mome Salo <strong>du</strong> Département DJA et LOBO au sein de cette Région <strong>du</strong> SUD.<br />
c. La société SDAIC appartient à un promoteur qui possède un groupe intervenant dans la fabrication et la<br />
construction d’appareils électroménagers et la distribution de Gaz<br />
d. La SDAIC dispose d’une plantation in<strong>du</strong>strielle de 529 ha en pro<strong>du</strong>ction,<br />
e. Le Groupe une unité d’extraction d’une capacité théorique de traitement de 9 tonnes / h de régimes mais la<br />
capacité est sous utilisée <strong>du</strong> fait d’un capacité de stérilisation limitée qui doit être remise à niveau <strong>du</strong>rant le<br />
mois de mai 2009<br />
f. Les PI de SDAIC sont au nombre de 5, l’ensemble représente un ensemble de 529 Ha plantés. Elles sont<br />
suivies par un cabinet spécialisé en agro pédologie<br />
.<br />
g. La SDAIC ne s’approvisionne pas auprès des plantations villageoises mais souhaite y recourir une fois ses<br />
problèmes in<strong>du</strong>striels maîtrisés et surtout après l’installation d’un pont bascule<br />
h. La problématique foncière pour l’extension : ces capacités d’extension sont limités car le promoteur bien que<br />
marié avec une femme <strong>du</strong> pays aura des difficultés à obtenir plus que sa concession initiale dont le titre<br />
foncier définitif n’est pas encore établi<br />
i. Par contre les possibilités d’extension <strong>du</strong> secteur villageois sont importantes mais le développement de ses<br />
potentialités impose une mise à niveau préalable de l’outil de transformation pour permettre une première<br />
extraction dans des conditions économiques correctes<br />
38. Les plantations in<strong>du</strong>strielles :<br />
a. Les superficies plantées de SDAIC portent actuellement sur 529 hectares avec un programme d’extension<br />
de 550 ha sur 2009 et 2010<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 147
Annexes<br />
b. En l’absence de pont bascule, il n’y a de pesage des régimes à l’entrée puisqu’il n ‘y a pas de pont bascule.<br />
En 2008 , il y a eu 631 tonnes d’huile pour une pro<strong>du</strong>ction pour 6 531 tonnes de noix<br />
c. Les plantations appartenant à l’in<strong>du</strong>striel sont réparties sur 5 sites :<br />
i. Plantation de MEKOM surface plantée 41 ha plantation entre 2003 et 2006<br />
ii. Plantation de BENITO surface plantée 80 ha plantation en 1996<br />
iii. Plantation de OUBANGUI surface plantée 78 ha plantation en 1998<br />
iv. Plantation de YEMBONG surface plantée 115 ha plantation entre 1996 et 2004<br />
v. Plantation de FIBOT surface plantée 215 ha plantation entre 2003 et 2004<br />
d. C’est un ensemble de plantations relativement jeunes dont la pro<strong>du</strong>ction est en progression constante, une<br />
augmentation d’environ 50% est atten<strong>du</strong>e en 2009 puisqu’une pro<strong>du</strong>ction de 9 601 tonnes de noix est<br />
envisagée ; En effet la pro<strong>du</strong>ctivité en régimes s’échelonne de 5,4 tonnes/HA pour la plantation la plus<br />
récente FIBOT à 22 tonnes /ha pour BENITO. L’arrivée à maturité des plantations récentes doit entraîner à<br />
bref échéance un doublement de la pro<strong>du</strong>ction<br />
e. La plantation est suivie par un agro pédologue qui organise les calendriers de traitement phyto et d’épandage<br />
d’engrais<br />
39. Les plantations villageoises<br />
a. SDAIC ne fait pas appel au palmier villageois mais souhaite le faire après la fiabilisation de l’outil<br />
in<strong>du</strong>striel et l’installation <strong>du</strong> pont bascule<br />
b. la pro<strong>du</strong>ction <strong>du</strong> département <strong>du</strong> DJA et LOBO a une superficie de plantation de palmier de 3 248 Ha<br />
dont la moitié est déjà en pro<strong>du</strong>ction. La pro<strong>du</strong>ction d’huile de palme est estimée à 8606 tonnes<br />
c. La croissance <strong>du</strong> palmier villageois est continue dans le département. Mais difficile à appréhender par les<br />
services <strong>du</strong> Ministère de l’Agriculture<br />
d. Les planteurs de Palmier de plus de 10Ha (« grands palmiculteurs » ont été recensés par les services de<br />
l’agriculture et sont au nombre de 55 (SDAIC compris) ; Ils représentent une superficie de 2 272 ha sur<br />
les 3 248 ha recensés pour tou le département soit environ 70% de tout le potentiel palmier <strong>du</strong><br />
département. Une sous estimation des surfaces et de la pro<strong>du</strong>ction des petits planteurs est largement<br />
probable<br />
e. Une population largement sous estimée de petits planteurs (1à 5 hA) a recours à des moulins artisanaux<br />
détenus par des planteurs rassemblés en petits groupes<br />
f. Lors de la rencontre avec un de ces groupes, il est apparu que ces petits planteurs avaient un potentiel<br />
important d’extension et pouvait facilement doubler leur surface<br />
40. L’usine d’extraction d’HPB (première transformation) :<br />
a. Caractéristiques de l’unité de transformation Le Groupe une unité d’extraction d’une capacité théorique de<br />
traitement de 9 tonnes / h de régimes mais la capacité est sous utilisée <strong>du</strong> fait d’un capacité de stérilisation<br />
limitée qui doit être remise à niveau <strong>du</strong>rant le mois de mai 2009<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 148
Annexes<br />
b. Concurrence : deux s unités de transformation de dimension semblable sont installées dans la zone de<br />
TEKMO dans un rayon de 3 km<br />
c. Malgré ce fait, une large part de la pro<strong>du</strong>ction de la zone est traitée de manière artisanale puisqu’une<br />
vingtaine de micro huileries sont installées dans le département.<br />
41.<br />
La seconde transformation<br />
a. La société a un projet d’intégrer d’intégration complète de la filière pour accompagner le développement<br />
prévu de sa pro<strong>du</strong>ction de régimes<br />
b. La société a en projet avant août 2008 l’installation d’une palmisterie complète et d’une savonnerie<br />
42.<br />
Structuration des pro<strong>du</strong>cteurs<br />
a. Une association des planteurs de palmiers de Palmier à Huile de Tekmo a été mise en place depuis le 17<br />
février 2009 . L’APPHT est en cours de réalisation.<br />
b. Elle comprend 74 planteurs pour environ 2000 ha plantés,<br />
c. Lors de la rencontre avec un autre groupe de petits pro<strong>du</strong>cteurs à Tekmo, il est apparu que le motif principal<br />
de regroupement avait été la distribution de moulin artisanal lors de programmes d’appui précédent. La<br />
première demande concernait le remplacement de ces moulins dont la maintenance n’avait pas été assurée<br />
d. Après discussion et présentation des outils <strong>du</strong> PACA, une doublement des surfaces par des extensions<br />
paraissait envisageable aux planteurs. Il confirmait la relative absence de contrainte foncière pour les<br />
planteurs villageois ….. autochtones<br />
43. Le transport des régimes villageois.<br />
44.<br />
SDAIC ne prenant pas de régimes villageois, le problème ne se posait pas aux planteurs<br />
Les activités transversales.<br />
Les planteurs n’avaient pas de problèmes liés à l’enclavement<br />
Les problèmes d’enclavement ont été évoqués à un niveau général par la Direction Départementale de<br />
l’Agriculture mais pas spécialement pour le secteur palmier<br />
Aucune urgence n’a été identifiée<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 149
Annexes<br />
Annexe 14<br />
Historique des données PI/PV<br />
sur les blocs<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 150
Annexes<br />
Evolution des pro<strong>du</strong>ctions villageoises <strong>du</strong> circuit formel<br />
Dibombari Eseka Edea/SPFS Mbongo/ Mbambou IRAD/Mbongo KIENKE<br />
PV PI % PV PI % PV PI % PV PI % PV PI %<br />
1982 521 111 0<br />
1983 549 277 127<br />
1984 1 030 558 339<br />
1985 2 125 1 152 978<br />
1986 3 452 1 966 1 964<br />
1987 5 207 3 121 2 951<br />
1988 6 906 4 629 3 598<br />
1989 7 576 4 064 3 749<br />
1990 8 788 5 221 5 214<br />
1991 10 054 5 248 4 569<br />
1992 9 058 5 181 5 347<br />
1993 9 357 4 912 5 565<br />
1994 13 141 5 379 4 823<br />
1995 13 048 3 417 3 783<br />
1996 21 910 6 103 3 297<br />
1997 18 648 6 202 7 292<br />
1998 26 303 6 002 20 634 22,50% 7 633<br />
1999 26 452 5 036 24 828 16,90% 6 527 1<br />
2000 33 165 5 098 25 174 16,80% 7 652 1 823<br />
2001 32 131 5 822 20 103 22,50% 680 5 880 2740<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 151
Annexes<br />
Annexe 15<br />
La place des plantations villageoises dans le<br />
développement de la palmeraie <strong>cameroun</strong>aise<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 152
Annexes<br />
LA PLACE DES PLANTATIONS VILLAGEOISES<br />
DANS LE DE DEVELOPPEMENT DE LA PALMERAIE CAMEROUNAISE<br />
UNE PHOTOGRAPHIE DE LA SIIATUATION ACTUELLE E LA ZONE PACA<br />
1. Il est très difficile de connaitre avec exactitude l’importance que représentent les plantations villageoises dans<br />
l’ensemble de la palmeraie <strong>cameroun</strong>aise. Dune part parce que seules les superficies des pro<strong>du</strong>cteurs livrant aux<br />
groupes agro-in<strong>du</strong>striels sont recensés et d’autre part par ce que le développement anarchique et important de<br />
plantations dans des zones excentrées et enclavées livrant à des unités artisanales est incontrôlable.<br />
2. Au cours de la mission réalisée dans le cadre <strong>du</strong> PACA, l’inventaire des volumes villageois livrés aux unités agroin<strong>du</strong>strielles<br />
a pu être effectué qui a montré que la pro<strong>du</strong>ction villageoise, contrairement ce qui était écrit, ne<br />
représentait avant cession des 2.600 ha d’Eséka aux villageois, que 13.1% l’approvisionnement des unités<br />
in<strong>du</strong>strielles de la zone PACA, comprenant les sites de Dibombari, Eséka, Edéa/SPFS, Mbongo/mbambou,<br />
Irad/Mbongo, Kienke et Dizangue/Safacam. On trouvera en annexe 1 le détail de ces approvisionnements par<br />
Unité.<br />
3. Il est important de noter qu’après la mise en œuvre <strong>du</strong> programme de villagisation d’Eseka entrepris par<br />
SOCAPALM, l’intégralité des pro<strong>du</strong>ctions de Eséka appartiendraient aux villageois et la part des livraisons<br />
villageoises dans le total des livraisons globales des plantations in<strong>du</strong>strielles et des plantations villageoises<br />
représenterait alors 18.4% de la pro<strong>du</strong>ction totale.<br />
Evolution des pro<strong>du</strong>ctions villageoises (<strong>du</strong> circuit formel) de la zone PACA<br />
Mbongo/<br />
Mbambou<br />
AnnéesDibombari Eseka Edea/SPFS Edéa Sud<br />
Kienke Dizangue TOTAL<br />
PV PV PV PV PV PV PV PV %<br />
2007 26 183 4 319 13 262 0 9 156 96 2 369 55 385 12,5%<br />
2008 28 121 26 482 15 038 6 050 13 804 298 2 991 92 784 18,4%<br />
4. Les superficies actuellement recensées par les agro-in<strong>du</strong>striels représentent 24.167 hectares sur lesquels 11.044<br />
hectares livrent partie de leur pro<strong>du</strong>ction pour un rendement moyen hectare de 8.4 tonnes sans application d’engrais<br />
pour un volume de régimes livrés de 92.784 Mt.<br />
UN PROGRAMME DE RATTRAPAGE « ENGRAIS » ET DES EXTENSIONS DES SUPERFICIES<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 153
Annexes<br />
5. La mise en œuvre, auprès des pro<strong>du</strong>cteurs disposant des superficies recensées, d’actions de promotion de<br />
partenariats économiques permettrait, avec un rendement moyen déjà obtenu d’environ 9 tonnes par ha de porter le<br />
volume pro<strong>du</strong>it à 221.128 tonnes de régimes ou l’équivalent de 46.500 tonnes d’huile de palme brute (HPB).<br />
6. Les possibilités immédiates d’extension de ces plantations villageoises dans la zone PACA portent sur 4.000<br />
hectares permettant, avec un rendement de 14 tonnes par ha, d’accroitre la pro<strong>du</strong>ction de régimes de 56.000 tonnes ou<br />
11.760 tonnes d’équivalent huile brute (HPB).<br />
7. Il apparaitrait hautement intéressant sur le plan compétitivité, d’offrir la possibilité aux planteurs désireux<br />
d’étendre leurs superficies de mettre en œuvre une action de « boostage engrais » sur les superficies dont ils disposent<br />
déjà et pour autant qu’elles entrent dans le dispositif de partenariat avec les agro-in<strong>du</strong>stries en portant ainsi le<br />
rendement moyen sur les 24.167 hectares recensés à 14 tonnes par ha.<br />
8. Cette double intervention, tout à fait envisageable dans le cadre <strong>du</strong> PACA, permettrait sur cette zone de porter la<br />
part de l’approvisionnement villageois à 394.338 tonnes de régimes, soit 48.2% de l’approvisionnement global des<br />
unités in<strong>du</strong>strielles concernées, qui représenterait le ratio objectif à atteindre au plan national.<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 154
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 155<br />
Annexes
Nkapa Eséka Eséka<br />
Villagis<br />
at<br />
Edéa/<br />
SPFS<br />
Edéa<br />
Sud<br />
Mbongo<br />
/<br />
Mbamb<br />
ou<br />
Kienke Dizangue TOTAL<br />
Recensées (ha) 10 995 3 205 2 601 1 591 1 458 3 211 356 750 24 167<br />
Fidéles (ha) 2 570 1 560 2 601 1 356 450 2 216 35 256 11 044<br />
livraisons actuelles (Mt) 28 121 5 024 21 457 15 038 6 050 13 804 298 2 991 92 783<br />
Rendt actuel (Mt/ha) 10,9 3,2 8,2 11,1 13,4 6,2 8,5 11,7 8,4<br />
Potentiel (Mt) 120 308 10 322 21 457 17 644 19 602 20 002 3 031 8 763 221 128<br />
Potentiel extension (ha) 1 000 250 0 750 500 500 500 500 4 000<br />
Rendt possible (Mt/ha) 14 14 14 14 14 14 14 14<br />
Potentiel global (Mt) 167 930 48 370 36 414 32 774 27 412 51 954 11 984 17 500 394 338<br />
Variation (Mt) 139 809 43 346 14 957 17 736 21 362 38 150 11 686 14 509 301 555<br />
Rendt Huile 21% 21% 21% 21% 21% 21% 21% 21%<br />
Variation HPB PV (Mt) 29 360 9 103 3 141 3 725 4 486 8 012 2 454 3 047 63 327<br />
Pro<strong>du</strong>ction HPB actuelle 11 023 11 966 24 200 29 701 11 854 88 744<br />
Pro<strong>du</strong>ction HPB actuelle 16 742 1 055 4 506 15 254 1 271 27 099 29 766 12 374 108 067<br />
Part actuelle PV/(PI+PV 34,2% 100,0% 100,0% 21,6% 100,0% 10,7% 0,2% 4,2% 18,0%<br />
Part atten<strong>du</strong>e PV/(PI+P 76,1% 100,0% 100,0% 36,9% 100,0% 31,1% 7,8% 23,1% 48,2%<br />
* extrapolation des 3 mois Janv. Fév. Mars<br />
Superficies PV recensées par les opérateurs in<strong>du</strong>striels<br />
C2G Conseil – PACA Volet palmier ; rapport final - 1 -
Annexes<br />
DES ACTIONS PORTEUSES D’AMELIORATION DE COMPETITIVITE<br />
9. Des extensions mesurées. La mise en œuvre un programme d’extension de 1.000 hectares<br />
sur les 4.000 hectares identifiés permettrait :<br />
b. d’accroitre la pro<strong>du</strong>ction de régimes livrés aux usines de 14.000 tonnes<br />
c. d’accroitre la pro<strong>du</strong>ction annuelle d’huile brute de 3.000 tonnes<br />
d. d’accroitre le revenu de 200 pro<strong>du</strong>cteurs de 3.5 millions f cfa<br />
10. Le rattrapage des doses engrais. Ce programme visera, en complément/couplage avec les<br />
actions d’extension, à remettre à niveau les superficies actuellement plantées avec <strong>du</strong> matériel<br />
végétal sélectionné et ne pouvant dépasser les 7/8 tonnes de rendement/hectare <strong>du</strong> fait de carences<br />
en éléments nutritifs de base depuis la plantation. Cette action ponctuelle doit être considérée<br />
comme un investissement sur une période 2 années à raison de 250 Kg d’apport minéral par an et<br />
par hectare sur deux années.<br />
11. Considérant la taille moyenne des exploitations villageoises (7 hectares), la taille optimale<br />
d’une OP de 15 membres et la dose prescrite de 300 kg /ha de fumure minérale, chaque sous-projet<br />
pourrait atteindre 40 millions de f cfa ou 80.000 $ dont 5% de main d’œuvre d’épandage (2<br />
millions f cfa), 20% d’apport en espèces (transport <strong>du</strong> site in<strong>du</strong>striel à la plantation = 8 millions f<br />
cfa) et 75% financé par le PACA. L’impact d’une telle opération est :<br />
e. significatif pour l’approvisionnement <strong>du</strong> marché local avec 170.000 tonnes de régimes<br />
supplémentaires soit l’équivalent de 35.000 tonnes supplémentaires d’huile brute<br />
ven<strong>du</strong>es par les agro-in<strong>du</strong>stries (15.7 milliards de f cfa)<br />
f. rentable pour le pro<strong>du</strong>cteur avec un accroissement <strong>du</strong> revenu annuel de l’OP de 35<br />
millions de f cfa<br />
g. économiquement rentable pour l’Etat avec une économie de devises (substitution aux<br />
importations) de 15.7 milliards de f cfa<br />
h. financièrement intéressante pour l’Etat avec un accroissement de la TVA perçue des<br />
in<strong>du</strong>striels de 3 milliards de f fa/an<br />
DES ACTIONS QUI DOIVENT S’INCRIRE DANS UN PLAN NATIONAL DE DEVELOPPEMENT DE LA<br />
PALMERAIE CAMEROUNAISE<br />
12. Un niveau de pro<strong>du</strong>ction villageoise stratégique pour l’in<strong>du</strong>striel. L’objectif à atteindre<br />
étant de promouvoir un développement ordonné des plantations villageoises pour atteindre le seuil<br />
des 50% d’approvisionnement des unités in<strong>du</strong>strielles qui obligera ce dernier à tenir compte de la<br />
pro<strong>du</strong>ction villageoise dans sa stratégie d’extension.<br />
13. La zone PACA : une opportunité à saisir. Les plantations villageoises identifiées sur la<br />
zone d’intervention <strong>du</strong> PACA peuvent servir d’exemple pour montrer que cet objectif peut être<br />
atteint de manière rapide et peu couteuse compte tenu <strong>du</strong> contexte particulier qu’offrent les<br />
suprficies villageoises de cette zone ave :<br />
i. L’opération de villagisation d’Eséka (2.601 hectares)<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 2
Annexes<br />
j. La restructuration de l’organisation d’Edéa Sud (1.500 hectares)<br />
k. Un programme de rattrapage des « doses engrais » sue les 21.000 hectares de PV<br />
entourant les usines de la zone PACA<br />
l. Un programme mesuré d’extension en liaison avec la capacité des usines (1000 ha)<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 3
Annexes<br />
Annexe 16<br />
Le Risque Sanitaire :<br />
le GANODERMA<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 4
Annexes<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 5
Annexes<br />
Le Ganoderma est un champignon <strong>du</strong> sol de la classe des basidiomycètes. C’est un pourridié<br />
provoquant des pourritures basales <strong>du</strong> stipe, formant des cavités accompagnées ou non de<br />
fructifications, les carpophores (ou sporophores). L’espèce Ganoderma boninense provoque<br />
d’importants dégâts en Asie <strong>du</strong> sud-est (Malaisie et Indonésie), mais les Ganoderma spp. sont<br />
également présents en Afrique, notamment en République démocratique <strong>du</strong> Congo et également au<br />
Cameroun où quelques cas ont été décelés.<br />
Le Ganoderma peut être saprophyte, mais on le considère généralement en Afrique comme un parasite<br />
de faiblesse, s’attaquant à de très vieux palmiers ou à des palmiers déjà affaiblis par une fusariose<br />
chronique, dont les symptômes sont visibles, ou par une fusariose latente, sans symptômes apparents.<br />
On peut penser que les cultures vieillissantes seront de plus en plus exposées à l’attaque <strong>du</strong><br />
Ganoderma, permettant le développement et l’installation significative <strong>du</strong> champignon qui menacera<br />
de plus en plus les replantations. Il est également reconnu qu’une palmeraie affaiblie par des attaques<br />
de fusariose sera plus sensible au Ganoderma.<br />
Il est nécessaire de démarrer rapidement un relevé général de l’incidence <strong>du</strong> Ganoderma, si possible<br />
deux fois par an, basé sur une échelle aussi simple que possible.<br />
1 Crevasse à la base <strong>du</strong> stipe sans carpophore (phénomène fréquent qui a longtemps<br />
occulté la présence de Ganoderma)<br />
2 Carpophores sans crevasse<br />
3 Carpophores + crevasse<br />
4 Chute de l'arbre<br />
5 Fissures longitudinales <strong>du</strong> stipe (assez fréquent et plutôt signe de fusariose)<br />
x<br />
F<br />
Absent<br />
Fusariose caractéristique<br />
L’éradication des cas de Ganoderma s’accompagne d’une extirpation de la souche et des<br />
racines ainsi que de la constitution d’une fosse dont les dimensions sont de l’ordre de 1m x<br />
1m x 1m (plus elle sera importante et plus elle sera efficace). Cette fosse ré<strong>du</strong>it la<br />
progression <strong>du</strong> Ganoderma d’un arbre malade vers ses voisins.<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 6
Annexes<br />
Il faut se baser dès que possible sur le calendrier des replantations partielles ou totales des<br />
parcelles et faire un relevé sanitaire de celles-ci. Une éradication drastique des arbres<br />
malades <strong>du</strong>rant les quelques années qui précèdent la replantation ne peut qu’avoir un effet<br />
bénéfique. Il est donc utile sinon indispensable d’avoir une vision à moyen terme des sites<br />
qui doivent être replantés.<br />
C’est pour cette raison que la mission attire l’attention sur la nécessité de procéder avant<br />
toute action de replantation en milieu villageois :<br />
1. A un relevé sanitaire des parcelles<br />
2. A l’éradication des arbres vieux malades « attaqués par le Ganoderma »<br />
3. A l’extirpation de leurs souches et racines<br />
4. A la constitution de la fosse de protection<br />
Au moment <strong>du</strong> piquetage de la nouvelle plantation, on prendra absolument des plants<br />
sélectionnés résistants à la fusariose (limitant ainsi d’éventuelles attaques de<br />
« Ganoderma » et on s’efforcera de conserver scrupuleusement une distance aussi élevée<br />
que possible des nouveaux palmiers par rapport aux anciens, mais sur la même ligne. Il<br />
faudra bien privilégier une replantation sur les anciennes lignes avec décalage d'un demi<br />
espace et en conservant la densité initiale.<br />
Annexe 17<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 7
Annexes<br />
Les Points Carbone<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 8
Annexes<br />
CREDITS CARBONE<br />
1. Pour faciliter les engagements pris par les Etats signataires, le protocole de Kyoto<br />
prévoit la possibilité de recourir à des mécanismes dits de flexibilité en complément<br />
des politiques et mesures qu'ils devront mettre en œuvre au plan national.<br />
2. Ces mécanismes sont au nombre de trois : les permis d'émission, le mécanisme de<br />
développement propre (MDP) et la mise en œuvre conjointe (MOC).<br />
a. Les permis d'émission permettent de vendre ou d'acheter des droits à émettre<br />
entre pays in<strong>du</strong>strialisés.<br />
b. La mise en œuvre conjointe, établie lors de la conférence de Marrakech et<br />
mise en place lors de la dernière COP-MOP, permet aux pays développés<br />
d'investir dans d'autres pays développés, notamment des pays à économie en<br />
transition de l'Europe centrale et de l'Europe de l'Est, et d'obtenir des quotas<br />
d'émission de carbone qu'ils peuvent utiliser pour respecter leurs<br />
engagements en matière de ré<strong>du</strong>ction des émissions.<br />
c. Le Mécanisme de Développement Propre (MDP), qui est celui qui nous<br />
intéresse, repose sur la réalisation de projets qui permettent à des entités des<br />
secteurs publics ou privés de pays in<strong>du</strong>strialisés d'investir dans des activités<br />
qui ré<strong>du</strong>isent les émissions de gaz à effet de serre dans des pays en<br />
développement et d'acquérir des crédits en retour. Ces crédits peuvent<br />
ensuite être utilisés par les Parties pour compenser leurs propres émissions<br />
ou ven<strong>du</strong>es sur le marché libre.<br />
3. Rappelons que l'additionalité est un des 3 critères de validation d'un projet au titre <strong>du</strong><br />
MDP prévus dans le Protocole de Kyoto. Un projet est additionnel s'il entraîne une<br />
ré<strong>du</strong>ction des émissions anthropiques de gaz à effet de serre qui s'ajoutera à toute<br />
ré<strong>du</strong>ction réalisée en l'absence <strong>du</strong> projet. Il s'agit donc de démontrer que les<br />
ré<strong>du</strong>ctions des émissions réalisées, grâce au projet, n'auraient pas eu lieu sans la<br />
création de ce mécanisme et le Protocole de Kyoto.<br />
4. La nouvelle administration des Etats-Unis va vraisemblablement ratifier le Protocole<br />
de Kyoto et par voie de conséquence rendre encore plus importante la demande de<br />
crédits « carbone ».<br />
5. La mise en place d’une Cellule nationale pouvant procéder aux recherches<br />
nécessaires permettant d’utiliser les outils mis en place dans le cadre <strong>du</strong> Protocole<br />
de Kyoto pour la mise en œuvre des activités de replantation de la palmeraie<br />
villageoise et in<strong>du</strong>strielle serait intéressante.<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 9
Annexes<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 10
Annexes<br />
Annexe 18<br />
FONDS DE PERENNISATION<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 11
Annexes<br />
NOTE DE JUSTIFICATION DE MISE EN PLACE D'UN MECANISME<br />
DE PERENNISATION DES PLANTATIONS VILLAGEOISES<br />
1. La mise en œuvre d'un programme de développement de la palmeraie villageoise au<br />
Cameroun implique la mise en œuvre d’outils financiers de type particulier permettant d'une<br />
part la réalisation des investissements de plantations et/ou replantation avec <strong>du</strong> matériel<br />
végétal sélectionné d'autre part impliquer le planteur dans un processus participatif et<br />
d'endettement raisonné et raisonnable.<br />
2. Le cout de création d'un hectare de plantation villageoise s'élève à environ 900.000 f<br />
cfa -cf annexe 1 -dont 30% environ (270.000 f fa) correspond à de la main d'œuvre qui peut<br />
et doit constituer la contre partie <strong>du</strong> pro<strong>du</strong>cteur <strong>du</strong>rant les 4 années de mise en place - N0<br />
défrichement préparation de terrain - N1, N2 et N3 années de mise en pro<strong>du</strong>ction).<br />
3. Le schéma de rendement retenu pour des plantations villageoises, correspondant au<br />
nouveau matériel végétal sélectionné "tenera" nouvelle génération et déjà testé sur les<br />
blocs in<strong>du</strong>striels, présenté ci-dessous permet d'attendre une première pro<strong>du</strong>ction dès l'année<br />
3.<br />
année N3 N4 N5 N6 N7 N8 N9 N10 N11 N12<br />
t régimes par ha 3,0 5,0 8,0 11,0 13,0 15,0 16,0 16,0 16,0 16,0<br />
Au-delà de 20 ans, il est courant d’observer une baisse de pro<strong>du</strong>ction des parcelles. Mais dans une palmeraie<br />
bien con<strong>du</strong>ite, celle-ci ne saurait excéder 2% par an (cas vérifié sur une parcelle au Nigeria dont les palmiers de<br />
60 ans, récoltés par des grimpeurs, pro<strong>du</strong>isaient encore 6 t/ha en 2000).<br />
4. Pour garantir la <strong>du</strong>rabilité de l'investissement ou <strong>du</strong> moins la poursuite des activités<br />
de plantations (extension) et de replantation lorsque les palmiers deviennent trop âgés, il est<br />
indispensable de prévoir la mise en place d'un "Fonds de Pérennisation de la Palmeraie"<br />
(FPP) qui appartiendrait à la Profession et devrait être géré de manière professionnelle.<br />
5. Les ressources de ce Fonds proviendraient :<br />
a. D’un prélèvement forfaitaire de l’ordre de 1 f cfa/kg de régimes des<br />
pro<strong>du</strong>ctions villageoises passant par le circuit officiel (Agro-In<strong>du</strong>strie) et inclus<br />
dans le contrat de partenariat<br />
b. D’un prélèvement forfaitaire sur les livraisons de régimes des plantations<br />
in<strong>du</strong>strielles (inférieur au précédent) mais qui symboliquement (de l’ordre de<br />
0.5 f cfa/kg) montrerait l’importance que doivent avoir les approvisionnements<br />
villageois pour l’Agro-In<strong>du</strong>strie<br />
6. Les Dépenses de ce Fonds serviraient à assurer le renouvellement des vieilles<br />
palmeraies villageoises et les extensions attenantes ces vieilles plantations et pourrait à titre<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 12
Annexes<br />
exceptionnel servir à financer des actions transversales telles que la réhabilitation de pistes<br />
ou participation au financement partiel d’une unité de trituration.<br />
7. Le FPPV devra avoir la personnalité juridique lui permettant d’emprunter auprès <strong>du</strong><br />
secteur bancaire national mais également bilatéral pour compléter les financements<br />
nécessaires à l’extension de la palmeraie villageoise et/ou à l’équipement in<strong>du</strong>striel.<br />
8. Dans le cadre de la mise en place d’un dispositif de partenariat économique entre<br />
Agro-In<strong>du</strong>stries et Organisations de pro<strong>du</strong>cteurs et également de valorisation de la partie<br />
« villageoise » <strong>du</strong> potentiel palmier national, cette participation des in<strong>du</strong>striels à la pérennité<br />
des plantations villageoises par cette redevance symbolique constituerait un point fort <strong>du</strong><br />
partenariat<br />
1. rattachement institutionnel<br />
9. L'existence d'une Organisation Professionnelle des planteurs villageois de palmier<br />
(UNEXPALM) permet d'envisager favorablement la localisation de ce Fonds au sein de cette<br />
Organisation, pour autant qu'elle soit reconnue par l'ensemble des pro<strong>du</strong>cteurs villageois.<br />
10. Il convient de privilégier le rattachement <strong>du</strong> FFP à l'Organisation Professionnelle<br />
reconnue. En effet, il existe une forte complémentarité entre ce FFP et le processus de<br />
négociation <strong>du</strong> prix d'achat <strong>du</strong> régime avec les in<strong>du</strong>striels et la coordination des activités<br />
liées aux plantations villageoises.<br />
2. Audit<br />
11. Devant l'importance que va représenter le FFP dans le processus de développement<br />
de la palmeraie villageoise, il conviendra de clairement préciser :<br />
• la nature des ressources qui correspondent :<br />
A des montants forfaitaires par kg de régimes sur livraisons de régimes des PV<br />
A des montants forfaitaires par kg de régimes sur livraisons de régimes des PI<br />
à des remboursements en principal et intérêts de prêts consentis;<br />
à des prêts ou dons négociés<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 13
Annexes<br />
• la nature des dépenses par ordre de priorité :<br />
• la contribution à la réalisation d'investissements tant agricoles qu'in<strong>du</strong>striels en direct ou<br />
par emprunts,<br />
• la contribution éventuelle à l'équilibre financier <strong>du</strong> programme P.V. par la prise en<br />
charge de certains coûts subventionnés si cela s'avérait nécessaire,<br />
• les avances de trésorerie à consentir éventuellement aux PV<br />
• la participation à divers investissements participant au développement <strong>du</strong> secteur.<br />
Annexe 19<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 14
Annexes<br />
DRAFT D’UN CONTRAT DE<br />
PARTENARIAT<br />
ENTRE ORGANISATIONS DE<br />
PALMEICULTEURS<br />
ET SOCIETE AGRO-INDUSTRIELLE<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 15
Annexes<br />
UN PARTENARIAT ORGANISATIONS DE PALMEICULTEURS<br />
ET SOCIETE AGRO-INDUSTRIELLE<br />
Il n’existe aucun lien de subordination entre l’Organisation de Pro<strong>du</strong>cteurs (OP) et l’Agro-<br />
In<strong>du</strong>striel. Les relations sont contractuellement définies par le présent contrat.<br />
PREALABLE - L’OP déclare vouloir procéder à l’extension / replantation de la palmeraie de<br />
ses membres à partir de souches sélectionnées de palmier sur le territoire <strong>du</strong> village de<br />
………………, département de ……………..région de ………………….<br />
La Société Agro-In<strong>du</strong>strielle …………………..déclare être intéressée par l’achat de la<br />
pro<strong>du</strong>ction atten<strong>du</strong>e de l’OP et vouloir accompagner l’OP dans le processus de création de<br />
cette extension /replantation<br />
Les deux parties s’engagent par la signature de ce contrat à en respecter les clauses<br />
Les Obligations de l’Agro-In<strong>du</strong>striel vis-à-vis de l’OP peuvent s’énoncer comme suit :<br />
CONSTITUTION DU DOSSIER – Pour être éligible au niveau <strong>du</strong> Comité de Sélection des sousprojets<br />
PACA, le dossier d’agrément que va déposer l’OP auprès <strong>du</strong> Comité de Sélection, doit<br />
préalablement être avalisé par la structure agro-in<strong>du</strong>strielle partenaire signataire présent<br />
contrat.<br />
ENGAGEMENTS PREALABLES<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 16
ENGAGEMENT PREALABLE DE LA SOCIETE SIGNATAIRE<br />
Société Agro-In<strong>du</strong>strielle ………………………reconnait :<br />
Annexes<br />
– En signant le présent contrat, la<br />
• Avoir vérifié la valeur élaéicole des terrains proposés par l’OP,<br />
• Avoir vérifié leur situation foncière et contrôlé le registre d’immatriculation des<br />
planteurs membres de l’OP,<br />
• Avoir procédé à une enquête sur les capacités de chacun des membres à étendre et<br />
exploiter la plantation envisagée de chacun<br />
• Avoir validé sur le plan technique le dosser de faisabilité de l’OP à soumettre au<br />
Comité de Sélection des Sous-Projets <strong>du</strong> PACA.<br />
ENGAGEMENT PREALABLE DE L’OP – En signant le présent contrat, l’OP<br />
………………………reconnait que les éléments constitutifs <strong>du</strong> dossier de faisabilité qui<br />
concernent la position des membres de l’OP, le régime des parcelles concernées au regard<br />
<strong>du</strong> foncier, les moyens dont chacun des membres disposent pour réaliser et exploiter le<br />
sous-projet, sont exacts.<br />
ENGAGEMENTS GENERAUX DE L’OP<br />
• Déposer dans un compte ouvert dans une Institution financière le montant <strong>du</strong><br />
financement qui lui est imparti.<br />
• Accepter une domiciliation bancaire des ressources issues de la vente de ses<br />
pro<strong>du</strong>ctions dans ce même compte<br />
• Autoriser l’Institution financière au sein de laquelle aura été ouvert un compte à<br />
prélever en priorité le montant des échéances (intérêts et capital) correspondant au prêt<br />
qui pourrait avoir été consenti pour la réalisation <strong>du</strong> sous-projet en complément des<br />
fonds <strong>du</strong> PACA ;<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 17
Annexes<br />
• S’engager à pratiquer les itinéraires techniques recommandés par le partenaire <strong>du</strong><br />
« Contrat de Partenariat » (Agro-In<strong>du</strong>striel, Autres structures), par la profession et par<br />
l’encadrement.<br />
ENGAGEMENTS SPECIFIQUES DES OP<br />
PREPARATION DU TERRAIN ET PLANTATION<br />
- Les membres de l’OP prépareront les parcelles<br />
concernées conformément aux prescriptions techniques de la Société Agro-In<strong>du</strong>strielle<br />
………………<br />
Compte tenu de ses moyens, l’OP créera les parcelles en deux années:<br />
Année 1 ………………hectares sur les parcelles des membres …………………<br />
Année 2 ………………. hectares sur les parcelles des membres …………………<br />
L’OP s’engage à ne planter que le matériel végétal sélectionné qui lui aura été préparé fourni<br />
par la Société Agro-In<strong>du</strong>strielle …………………….<br />
COMMANDE PLANTS SELECTIONNES - L’OP devra préalablement faire une demande écrite de<br />
plants correspondant au nombre indiqué dans le dossier de faisabilité approuvé par le<br />
Comité de sélection et validé préalablement par la Société Agro-In<strong>du</strong>strielle. Cette<br />
commande devra être effectué au minimum un an avant la date prévue de mis en terre.<br />
REGLEMENTS DES PLANTS SELECTIONNES – Les plants livrés feront l’objet d’un règlement au<br />
comptant dans le cadre des dispositions prévues au Projet PACA.<br />
Con<strong>du</strong>ite des plantations <strong>du</strong> Programme : L’OP s’engage à faire respecter par ses<br />
membres les itinéraires techniques fournis par l’agro in<strong>du</strong>striel<br />
ENTRETIEN DES PARCELLES - L’OP s’engage à effectuer les façons d’entretien, de<br />
désherbage de lignes et interlignes, de sarclage des ronds de sa propre initiative<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 18
Annexes<br />
COMMANDE D’ENGRAIS - L’OP devra préalablement faire une demande écrite d’engrais<br />
correspondant aux spécifités indiquées dans le dossier de faisabilité approuvé par le Comité<br />
de Sélection et validé préalablement par la Société Agro-In<strong>du</strong>strielle. Cette commande devra<br />
être effectuée au minimum trois mois avant la date prévue d’épandage.<br />
REGLEMENTS DES ENGRAIS – Les engrais livrés lors de la phase de réation de la planation<br />
(années 1,2 et 3, feront l’objet d’un règlement au comptant dans le cadre des dispositions<br />
prévues au Projet PACA.<br />
COMMANDE DES ELEMENTS DE GRILLAGE - L’OP devra préalablement faire une demande écrite<br />
correspondant à sa commande en morceaux de grillage de protection contre les ravageurs.<br />
Cette commande devra être effectuée au minimum trois mois avant la date prévue de<br />
livraison.<br />
REGLEMENTS DES ELEMENTS DE GRILLAGE – Les rouleau de grillage livrés feront l’objet d’un<br />
règlement au comptant dans le cadre des dispositions prévues au Projet PACA.<br />
ORGANISATION DE LA COLLECTE -<br />
Les OP s’engagent à participer à la préparation des<br />
activités de collecte en liaison étroite avec les responsables de la Société Agro-In<strong>du</strong>strielle.<br />
Le Programme de collecte qui en découlera approuvé par les deux parties constituera un<br />
engagement mutuel de mise à disposition bord champ par l’OP et de prise de possession<br />
par la Société Agro-In<strong>du</strong>strielle.<br />
LIVRAISON DE REGIMES - Les OP bénéficiaires d’un appui <strong>du</strong> PACA s’engagent à livrer à la<br />
Sociéré In<strong>du</strong>strielle une partie significative de sa pro<strong>du</strong>ction qui ne saurait être inférieure à<br />
12 Mt/ha à compter de l’année 7.<br />
REGLEMENT DES TRANSPORTEURS –<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 19
Annexes<br />
Le règlement des prestations de transport s’effectue directement par la Société Agro-<br />
In<strong>du</strong>strielle au profit <strong>du</strong> transporteur avec approbation de l’OP. Le niveau de remboursement<br />
de proximité et ses grilles sont à négocier avec chacun des acteurs.<br />
ENGAGEMENTS DE LA SOCIETE AGRO-INDUSTRIELLE<br />
FOURNITURE D’UNE ASSISTANCE A LA<br />
PLANTATION – La Société Agro-In<strong>du</strong>strielle …………<br />
transmet à l’OP toutes les indications et toutes les directives concernant les travaux de<br />
préparation de terrain des parcelles concernées. Elle apprendra aux membres de l’OP<br />
concernée la technique d’abattage dirigé, les activités de tronçonnage, d’andainage ainsi<br />
que la technique de piquetage (suivant le dispositif <strong>du</strong> triangle de 9 mètres de côté). La<br />
Société In<strong>du</strong>strielle …… est tenue de contrôler et éventuellement de rectifier toutes<br />
opérations laissées à l’exécution des membres de l’OP en vue de garantir que<br />
l’investissement réalisé l’a été dans les règles de l’art. Cette fourniture d’assistance peut<br />
suivant les cas faire l’objet d’une facturation, les éléments constitutifs de cette prestation<br />
devront avoir été indiqués dans le dossier de faisabilité approuvé.<br />
ACCEPTATION DES TRAVAUX DE PREPARATION DE TERRAIN - La Société Agro-In<strong>du</strong>strielle<br />
………………. Confirme que la préparation <strong>du</strong> terrain à planter a été effectuée en respect<br />
des règles de la profession.<br />
FOURNITURE DE PLANTS AUX PLANTEURS<br />
La Société Agro-In<strong>du</strong>strielle ………….. s’engage à fournir la quantité de plants sélectionnés<br />
correspondant au programme de la première année et ayant fait l’objet d’une commande.<br />
Ces plants seront les mêmes et de qualité identique à ceux qu’elle plante au sein de ses<br />
parcelles in<strong>du</strong>strielles. Ils devront être conformes à la réglementation en vigueur notamment<br />
en matière de certification Ces plants seront facturés au prix de ………… f cfa/plant livré<br />
dans son sacs de pépinière.<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 20
Annexes<br />
FOURNITURE DES ENGRAIS<br />
La Société Agro-In<strong>du</strong>strielle ………….. s’engage à fournir la quantité d’engrais nécessaire<br />
pour un développement normal des plants <strong>du</strong>rant les 3 premières années de plantation. Les<br />
volumes correspondant devront avoir fait l’objet d’une commande. Les sacs d’engrais seront<br />
facturés au prix de ………… f cfa/sac pour chacune des spécifications qui aura été indiquée<br />
lors de la commande.<br />
FOURNITURE DES ROULEAUX DE GRILLAGE<br />
–<br />
La Société Agro-In<strong>du</strong>strielle ………….. s’engage à fournir la quantité de rouleaux de grillage<br />
nécessaire pour une protection optimale des jeunes plants nouvellement mis en terre. Les<br />
volumes correspondant devront avoir fait l’objet d’une commande. Les rouleaux de grillage<br />
seront facturés au prix de ………… f cfa/mètre.<br />
ORGANISATION DE LA COLLECTE -<br />
La Société Agro-In<strong>du</strong>strielle s’engage à procéder à la<br />
préparation des activités de collecte en liaison étroite avec les responsables de l’OP. Le<br />
Programme de collecte qui en découlera approuvé par les deux parties constituera un<br />
engagement mutuel de mise à disposition bord champ par l’OP et de prise de possession<br />
par la Société Agro-In<strong>du</strong>strielle.<br />
ACCEPTATION ET REGLEMENT DE REGIMES - La Société Agro-In<strong>du</strong>strielle<br />
…………… s’engage à prendre livraison des régimes de palme fournis par les plantations<br />
villageoise bénéficiaires d’un appui <strong>du</strong> PACA et corespondant aix normes de qualité<br />
(maturité) prescrite par la Société Agro-In<strong>du</strong>strielle et admise par l’OP et de procéder au<br />
règlement au prix unitaire déterminé par application <strong>du</strong> mécansime de détermination <strong>du</strong> prix<br />
et actualisé périodiquement. Le règlement sera effectué au crédit compte ouvert par l’OP<br />
pour recevoir la partie don <strong>du</strong> Projet PACA.<br />
ENTRETIEN DES PISTES – La Société –Agro-In<strong>du</strong>strielle ………… s’engage à poursuivre<br />
l’entretien des pistes de collecte et d’acheminement des plantations villageoises au site de<br />
l ’usine pour un montant au moins équivalent à celui budgété à cet effet au cours des 3<br />
dernières années.<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 21
Annexes<br />
ENGAGEMENT DE MAINTIEN DE L’EXPLOITATION DE L’USINE -<br />
La Société Agro-In<strong>du</strong>strielle<br />
s’engage, en signant ledit contrat, à garantir la maintenance de son usine pour la trituration<br />
des régimes livrés par les plantations villageoises signataires <strong>du</strong> contrat. Elle s’engage<br />
notamment à ne refuser aucune livraison des pro<strong>du</strong>ctions issues des plantations villageoises<br />
contractantes à moins que des pro<strong>du</strong>ctions ne assent pas partie <strong>du</strong> programme<br />
d’enlèvement préalablement convenu.<br />
ENGAGEMENTS DU PROJET PACA<br />
De manière générale le PACA entend<br />
• Assurer la sensibilisation et l’information des bénéficiaires sur les procé<strong>du</strong>res <strong>du</strong><br />
PACA en vu de susciter la demande ;<br />
• Assurer l’organisation, la mise en place et le fonctionnement des comités de sélection<br />
et d’approbation des sous projets.<br />
• Assurer le suivi externe de l’opération<br />
De manière plus spécifique :<br />
ENTRETIEN DES PISTES – Le PACA (Composante 1 - Activités Transversales) s’engage à<br />
étudier favorablement les propositions de réhabilitation et d’entretien des pistes qui mènent<br />
aux plantations des OP dont le sous-projet a été retenu par le Comité de Sélection. Cette<br />
prise en charge des frais de réhabilitation des pistes viendra compléter les ressources mises<br />
à disposition à cet effet par la Société Agro-In<strong>du</strong>strielle.<br />
FOURNITURE DE RENFORCEMENT DE CAPACITES – La Société Agro-In<strong>du</strong>strielle …………<br />
transmet à l’OP toutes les indications et toutes les directives concernant les travaux de<br />
préparation de terrain des parcelles concernées. Elle apprendra aux membres de l’OP<br />
concernée la technique d’abattage dirigé, les activités de tronçonnage, d’andainage ainsi<br />
que la technique de piquetage (suivant le dispositif <strong>du</strong> triangle de 9 mètres de côté). La<br />
Société In<strong>du</strong>strielle …… est tenue de contrôler et éventuellement de rectifier toutes<br />
opérations laissées à l’exécution des membres de l’OP en vue de garantir que<br />
l’investissement réalisé l’a été dans les règles de l’art. Cette fourniture d’assistance peut<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 22
Annexes<br />
suivant les cas faire l’objet d’une facturation, les éléments constitutifs de cette prestation<br />
devront avoir été indiqués dans le dossier de faisabilité approuvé.<br />
Annexe 20<br />
Contrat de location gérance entre un<br />
groupe de planteurs et un in<strong>du</strong>striel<br />
dans le cadre de l’installation d’un outil<br />
de transformation<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 23
Annexes<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 24
Annexes<br />
CONTRAT DE LOCATION-GERANCE<br />
ENTRE LES SOUSSIGNES<br />
La Coopérative<br />
Date de création<br />
N°d’inscription<br />
Représentée par Monsieur<br />
Président <strong>du</strong> Conseil d’Administration ayant tous pouvoirs à cet effet.<br />
Ci-après dénommé le Loueur ou le Bailleur<br />
DE PREMIERE PART,<br />
ET<br />
La Société au capital de Ecfa , ayant son siège social , immatriculée au Registre <strong>du</strong> Commerce et des<br />
Sociétés de sous le numéro ,<br />
Représentée par Monsieur, gérant ou président , ayant tous pouvoirs à cet effet.<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 25
Annexes<br />
Ci-après dénommée le Preneur ou le Gérant<br />
DE SECONDE PART,<br />
Il a été arrêté et convenu ce qui suit :<br />
LOCATION-GERANCE D'UN ENSEMBLE INDUSTRIEL<br />
Article 1 er - Désignation<br />
Le loueur donne à titre de location-gérance au Preneur, qui accepte, l’ensemble in<strong>du</strong>striel désigné ci-après<br />
:<br />
Unité d’extraction d’huile de Palme<br />
Cette Unité de transformation comprend :<br />
- Les bâtiments in<strong>du</strong>striels et hangars ; dont un plan est annexé aux présentes ;<br />
- le matériel de préparation, extraction et conditionnement servant à son exploitation, dont un inventaire<br />
est annexé aux présentes ;<br />
- le matériel servant à la fabrication et distribution d’énergie et de vapeur avec descriptif ci-joint<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 26
Annexes<br />
Ainsi que ce fonds existe, sans aucune exception ni réserve et sans qu'il en soit fait plus ample désignation,<br />
le Gérant déclarant le bien connaître.<br />
Article 2 – Durée<br />
Le présent contrat est conclu pour une <strong>du</strong>rée de années à compter, rétroactivement, <strong>du</strong> pour expirer le.<br />
A l'issu de cette période, il sera renouvelé par tacite recon<strong>du</strong>ction par périodes d'égale <strong>du</strong>rée avec faculté<br />
pour l'une ou pour l'autre des parties d'y mettre fin à l'expiration de chacune des périodes en prévenant<br />
l'autre partie de son intention à un an à l'avance par lettre recommandée avec demande d'avis de<br />
réception.<br />
Article 3 - Droit à l'occupation des locaux d'exploitation de l’ensemble in<strong>du</strong>strielle<br />
L’activié in<strong>du</strong>strielle présentement loué est exploitée dans des locaux dépendant d'un immeuble situé;<br />
lesdits locaux d'une surface de m2 comprenant :<br />
-<br />
Le Bailleur étant Propriétaire des locaux dans lesquels est exercée l’activité in<strong>du</strong>strielle, le Gérant aura,<br />
comme conséquence <strong>du</strong> présent contrat de location-gérance, le droit de les occuper sans pouvoir pour<br />
autant revendiquer la qualité de Locataire.<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 27
Annexes<br />
Le droit à l'occupation des locaux étant accessoire <strong>du</strong> contrat de location-gérance, il est expressément<br />
stipulé que la résiliation, pour quelque cause que ce soit, <strong>du</strong> contrat de location-gérance de l’ensemble<br />
in<strong>du</strong>striel conclu à titre principal, entraînera la résiliation automatique de ce droit à l'occupation des lieux.<br />
Il sera dressé, lors de l'entrée en jouissance, un état des lieux contradictoirement entre les parties. En fin<br />
de gérance, le Gérant devra rendre les locaux en bon état d'entretien.<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 28
Annexes<br />
Article 4 - Charges et conditions <strong>du</strong> contrat<br />
La présente location-gérance est consentie et acceptée sous les charges, clauses et conditions ci-après que<br />
chacune des parties s'oblige respectivement à exécuter et accomplir, savoir :<br />
- Le Gérant prendra l’ensemble in<strong>du</strong>striel présentement loué et ses accessoires, sans pouvoir exercer aucun<br />
recours contre le loueur pour quelque cause que ce soit et sans pouvoir prétendre à aucune indemnité ou<br />
diminution de la redevance ci-après fixée.<br />
- Le Gérant devra conserver à l’ensemble in<strong>du</strong>striel loué sa destination, il ne pourra en transférer le siège,<br />
ni modifier l'enseigne, le nom commercial ou le mode d'exploitation <strong>du</strong>dit fonds, sans l'accord exprès et<br />
par écrit <strong>du</strong> loueur.<br />
- Le Gérant devra jouir de l’ensemble in<strong>du</strong>striel et l'exploiter lui-même en bon père de famille, y consacrer<br />
tout son temps et ses soins, de manière à le faire prospérer, notamment en raison de la nature spéciale et<br />
de la destination de la chose louée. Il devra exploiter le fonds en bon commerçant de façon à lui conserver<br />
la clientèle et l'achalandage qui y sont attachés et même à les augmenter, s'il est possible.<br />
- Le Gérant devra satisfaire à toutes les charges de ville et de police auxquelles l'exploitation pourrait<br />
donner lieu, de manière que le loueur ne soit jamais inquiété ni recherché à ce sujet.<br />
En conséquence, le Gérant devra faire toutes déclarations utiles à l'administration fiscale ainsi qu'à toute<br />
Administration intéressée, notamment au Registre <strong>du</strong> Commerce et des Sociétés.<br />
De toutes ces charges et conditions, il devra justifier l'acquit et le règlement à toute réquisition <strong>du</strong> loueur<br />
par pro<strong>du</strong>ction de toutes quittances ou récépissés correspondants.<br />
- Le Gérant devra maintenir le matériel en l’état et les installations servant à l'exploitation <strong>du</strong> fonds,<br />
conformément aux normes de sécurité, en y faisant effectuer notamment toutes les réparations nécessaires<br />
; les améliorations faites par le Gérant resteront acquises au loueur, sans indemnité. Il sera tenu de<br />
remplacer à ses frais, soit d'indemniser le loueur pour tous objets qui viendraient à être per<strong>du</strong>s, volés ou<br />
détériorés pour quelque cause que ce soit.<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 29
Annexes<br />
- Le loueur aura à tout moment le droit de visiter ou de faire visiter les locaux et les installations par toute<br />
personne accréditée par lui et agréée par le Gérant. Il fera part au Gérant des défauts d'entretien auxquels<br />
celui-ci devra remédier dans le mois de leur constatation.<br />
- Le Gérant fera son affaire personnelle de toutes polices d'assurance contractées par le loueur. Il<br />
continuera également les abonnements d'eau, de gaz, d'électricité ou de téléphone ; il acquittera toutes les<br />
primes, cotisations et redevances <strong>du</strong>es au titre de ces assurances et abonnements à compter de l'entrée en<br />
jouissance. Il souscrira toutes les polices ou abonnements qui seraient nécessaires en raison de<br />
l'exploitation, <strong>du</strong> personnel et des tiers.<br />
- Le Gérant acquittera à compter de son entrée en jouissance tous les impôts, contributions, taxes,<br />
cotisations sociales et de retraite et autres charges auxquelles pourra être assujetti l’ensemble in<strong>du</strong>striel.<br />
- Le Gérant devra maintenir assurés les différents risques pour des valeurs suffisantes pour garantir à tout<br />
moment le loueur.<br />
Les indemnités qui pourraient, en cas de sinistre, être versées par les compagnies d'assurances, le seront<br />
intégralement entre les mains <strong>du</strong> loueur ou de tout mandataire désigné par lui, sauf celles revenant<br />
spécifiquement au Gérant <strong>du</strong> fait des biens qu'il détient dans les locaux, soit pour son compte, soit pour le<br />
compte de tiers.<br />
- Le Gérant devra effectuer les réparations locatives nécessaires à l'entretien des locaux occupés. Pendant<br />
la <strong>du</strong>rée de la Gérance, les travaux d'entretien et de conservation qui seraient nécessaires seront effectués<br />
sans retard par le Gérant qui s'y oblige. Il ne pourra apporter aucune modification à l'agencement des<br />
locaux sans l'accord préalable et écrit <strong>du</strong> loueur.<br />
Tous les travaux et améliorations apportés aux locaux et au fonds resteront en fin de location-gérance la<br />
propriété <strong>du</strong> loueur, sans indemnité.<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 30
Annexes<br />
- Le Gérant exploitera librement le fonds loué, pour son compte personnel et à ses risques et périls. Il<br />
acquittera à l'échéance toutes dettes et charges de toute nature, de telle sorte que le loueur ne puisse jamais<br />
être inquiété ni recherché à ce sujet<br />
- Le Gérant devra indiquer sur tous ses documents, lettres, factures, documents commerciaux, sa qualité<br />
de Locataire-gérant et son numéro d'immatriculation au Registre <strong>du</strong> Commerce et des Sociétés.<br />
- Le Gérant ne pourra substituer qui que ce soit et sous quelque forme que ce soit dans l'exploitation <strong>du</strong><br />
fonds, notamment par cession ou sous-location, la présente location-gérance lui étant strictement dédiée.<br />
Article 5 – Partenariat<br />
La coopérative fournit au gérant la liste de ces adhérents, leurs localisations avec un calendrier annuel<br />
d’enlèvement.<br />
La coopérative s’engage à fournir les quantités minimum de régimes au loueur<br />
Le loueur s’engage à enlever et à transformer en priorité les régimes <strong>du</strong> loueur<br />
Article 6 – Prix des régimes<br />
Le prix des régimes est défini par avenant après la parution <strong>du</strong> prix indicatif national, il est revu à chaque<br />
modification <strong>du</strong> prix indicatif national<br />
Article 7 - Non-concurrence<br />
Pendant la <strong>du</strong>rée <strong>du</strong> présent contrat, le loueur s'interdit de s'intéresser directement ou indirectement, en<br />
quelque qualité que ce soit, à l'exploitation d'un ensemble in<strong>du</strong>striel de même nature ou susceptible de lui<br />
faire concurrence et ce dans un rayon de trente kilomètres autour <strong>du</strong> siège social.<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 31
Annexes<br />
De son côté, le Gérant s'interdit pendant toute la <strong>du</strong>rée <strong>du</strong> présent contrat de s'intéresser directement ou<br />
indirectement, en quelque qualité que ce soit, à l'exploitation d'un ensemble in<strong>du</strong>striel de même nature ou<br />
susceptible de lui faire concurrence et ce dans un rayon de cinq kilomètres autour <strong>du</strong> siège social.<br />
A l'expiration <strong>du</strong> contrat, le Gérant s'interdit de s'intéresser directement ou indirectement, en quelque<br />
qualité que ce soit, à l'exploitation d'un ensemble in<strong>du</strong>striel de même nature ou susceptible de lui faire<br />
concurrence et ce pendant une <strong>du</strong>rée de deux ans à compter de la fin de la gérance, et dans un rayon de<br />
cinq kilomètres autour <strong>du</strong> siège social.<br />
Article 8– Correspondance<br />
Le Gérant est en droit d'ouvrir et le cas échéant de traiter la correspondance adressée au siège <strong>du</strong> fonds. Il<br />
transmet au loueur sans délai la correspondance personnelle de ce dernier ainsi que celle afférente à des<br />
opérations antérieures à la prise de possession <strong>du</strong> fonds par le Gérant.<br />
Article 9 – Redevance<br />
La présente location-gérance est consentie moyennant :<br />
- une redevance annuelle de hors taxes, TVA en sus, payable par mois au titre de la location-gérance <strong>du</strong><br />
ensemble in<strong>du</strong>strielet de droit d’occupation des locaux ;<br />
Il est expressément convenu :<br />
- que le versement de la redevance définie ci-dessus aura lieu à terme à échoir,<br />
- que le paiement de chaque terme devra être effectué au domicile <strong>du</strong> Bailleur ou en tout autre lieu au<br />
choix de ce dernier,<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 32
Annexes<br />
- qu'à défaut de paiement à son échéance d'un seul terme de la redevance, le présent contrat sera résilié de<br />
plein droit, si bon semble au loueur, un mois après une simple sommation faite par acte extrajudiciaire de<br />
payer la redevance et contenant déclaration par le loueur de son intention d'user <strong>du</strong> bénéfice de la présente<br />
clause et demeurée sans effet, sans qu'il soit besoin pour lui de remplir aucune autre formalité judiciaire.<br />
L'expulsion <strong>du</strong> loueur pourra être prononcée par ordonnance de référé, exécutoire par provision<br />
nonobstant appel, <strong>du</strong> Président <strong>du</strong> Tribunal compétent,<br />
- qu'en cas de retard, les redevances échues pro<strong>du</strong>isent de plein droit intérêt au taux légal, à compter <strong>du</strong><br />
jour où elles seront <strong>du</strong>es sans qu'il soit besoin d'aucune mise en demeure, mais sans que la présente clause<br />
puisse autoriser le Gérant à différer le paiement à bonne date de ses redevances.<br />
Ces intérêts seront payables en même temps que le principal.<br />
Article 10 - Droit de contrôle <strong>du</strong> loueur<br />
Le loueur pourra à tout moment requérir des justifications comptables de l'exploitation, en surveiller la<br />
bonne marche, vérifier la nature des commandes, leur bonne exécution, le paiement des fournisseurs et<br />
l'absence de crédits aux clients.<br />
Il pourra à tout moment, également, visiter les locaux et s'assurer plus généralement de l'exécution par le<br />
Gérant des obligations et charges résultant <strong>du</strong> présent contrat.<br />
Article 11 – Déclarations<br />
Le loueur pourra, à tout moment en cours de gérance, vendre l’ensemble in<strong>du</strong>striel loué, sans indemnité<br />
de part ni d'autre, mais à charge de prévenir le Gérant au moins un an à l'avance par lettre recommandée<br />
avec demande d'avis de réception, en justifiant de la vente projetée.<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 33
Annexes<br />
Toutefois, la vente de l’ensemble in<strong>du</strong>striel est soumise à l'exercice préalable <strong>du</strong> droit de préemption<br />
conféré au Gérant.<br />
Pour l'exercice de ce droit, le loueur devra notifier son projet de cession <strong>du</strong> ensemble in<strong>du</strong>striel au Gérant<br />
par lettre recommandée avec demande d'avis de réception adressée au siège <strong>du</strong> Gérant ; la date d'envoi de<br />
cette lettre constitue le point de départ d'un délai de deux mois à l'issue <strong>du</strong>quel le Gérant pourra se porter<br />
Acquéreur de l’ ensemble in<strong>du</strong>striel s'il le désire.<br />
La notification ci-dessus prévue devra comporter les modalités de la cession <strong>du</strong> ensemble in<strong>du</strong>striel<br />
envisagée et le prix offert.<br />
A l'issue <strong>du</strong> délai ci-dessus fixé, si le Gérant n'a pas fait connaître son intention, il sera réputé ne pas<br />
vouloir acquérir l’ensemble in<strong>du</strong>striel au prix proposé et le loueur pourra réaliser librement son projet de<br />
cession aux conditions notifiées au Gérant. La justification <strong>du</strong> respect de ces conditions devra être notifiée<br />
au Gérant par la remise d'une copie de l'acte de cession <strong>du</strong> fonds de commerce.<br />
Article 12– Résiliation<br />
Toutes les clauses <strong>du</strong> présent contrat sont de rigueur, chacune d'elles est une condition déterminante de la<br />
conclusion de la location-gérance sans laquelle les parties n'auraient pas contracté.<br />
En cas de manquement par le Gérant d'une seule des obligations mises à sa charge, autre que le nonpaiement<br />
de la redevance dont les sanctions sont fixées ci-dessus, le présent contrat sera résilié de plein<br />
droit, si bon semble au loueur, un mois après une mise en demeure d'exécuter restée infructueuse,<br />
effectuée par lettre recommandée avec demande d'avis de réception et contenant déclaration <strong>du</strong> loueur de<br />
se prévaloir de la présente clause.<br />
En dépit de cette résiliation, le loueur pourra toujours réclamer tous dommages-intérêts en raison <strong>du</strong><br />
préjudice subi.<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 34
Annexes<br />
Article 13 – Publicité<br />
Les parties soussignées devront faire paraître la publication prévue par la loi, et ce dans la quinzaine de la<br />
signature des présentes, et requérir l'accomplissement des formalités au Registre <strong>du</strong> Commerce et des<br />
Sociétés.<br />
Article 14 - Enregistrement - Frais – Formalités<br />
Les frais, droits et honoraires des présentes et des actes qui en seront la suite ou la conséquence sont à la<br />
charge <strong>du</strong> Gérant.<br />
Article 15 - Élection de domicile<br />
Pour l'exécution des présentes, les parties font élection de domicile :<br />
- le loueur à<br />
- le Gérant au siège <strong>du</strong> fonds loué.<br />
Fait à.<br />
Le<br />
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Annexes<br />
En 3 originaux, dont un pour l'enregistrement.<br />
Le Loueur<br />
Le Preneur<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 36
Annexes<br />
Annexe 21<br />
Lettre UNEXPALM<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 37
Annexes<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 38
Annexes<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 39
Annexes<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 40
Annexes<br />
PACA – Palmier Mission avril mai 2009 41