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Mastère d'action publique - cgedd

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emonter les demandes d’arbitrage au SGCI. Pourtant, il nous paraît essentiel qu’il y ait plus<br />

systématiquement un arbitrage politique qui légitimerait la position des administrations.<br />

Certes, les outils existent (GIN, délégué interministériel aux normes, réseau de responsables<br />

ministériels aux normes) mais ces outils ne permettent pas aux autorités <strong>publique</strong>s de<br />

faire émerger une position stratégique claire, légitimée par des arbitrages explicites et<br />

portés politiquement.<br />

L’absence d’évaluation<br />

Il n’existe aucune évaluation globale du système de normalisation. Certaines normes font<br />

l’objet d’études d’impact mais ce n’est pas le cas général. Par exemple, les nouvelles normes<br />

thermiques des bâtiments ont fait l’objet d’une étude d’impact. Mais ce n’est pas le cas pour<br />

toutes les normes. La norme relative aux piscines par exemple n’a fait l’objet d’aucune étude<br />

d’impact. Ainsi, il n’existe aucune étude technico-économique sur le coût des<br />

prescriptions par rapport à la qualité produite. Il existe bien des études coûts / avantages<br />

de l’harmonisation de la réglementation mais il n’y a pas d’études coûts / efficacité de la<br />

réglementation elle-même et pas d’évaluation de la qualité de la normalisation (pertinence,<br />

utilité).<br />

Les industriels des produits routiers, par exemple, dénoncent un certain emballement du<br />

système de normalisation européen qui a conduit à normaliser les produits routiers fabriqués<br />

alors qu’ils ne peuvent pas voyager et que des normes d’essais auraient été suffisantes. Ils<br />

dénoncent au travers de cela le manque de réflexion préalable à l’ouverture de nouveaux<br />

travaux de normalisation, à la rédaction de nouveaux mandats et souvent le manque<br />

d’expertise et de connaissance des domaines traités lors de la rédaction des mandats par la<br />

commission.<br />

Or quant les normes sont d’application obligatoire, l’Etat devrait faire des évaluations ainsi<br />

que des études d’impact préalables. Le représentant de la DG Entreprises que nous avons<br />

interrogé a également regretté cette situation.<br />

Autre exemple, pour les produits de construction, les exigences essentielles de la directive<br />

produits de construction portent sur les ouvrages et l’ensemble des normes découlant de cette<br />

directive porte sur les produits. Rien ne permet donc de garantir la sécurité des ouvrages !<br />

Une dérive de la normalisation<br />

Le champ couvert par les normes quel qu’en soit le régime juridique n’a cessé de s’étendre<br />

pour des raisons diverses tenant bien évidemment à la standardisation liée au développement<br />

des échanges commerciaux, mais aussi à la sécurité des personnes, à la protection de<br />

l’environnement ou encore à la santé <strong>publique</strong>. Comme cela est indiqué dans le rapport 2004<br />

sur l’état de la normalisation, l’année 2004 a vu s’étendre le champ de la normalisation<br />

volontaire à différents domaines impliquant jusque là les pouvoirs publics des différents Etats.<br />

Ainsi, il a été constaté un engagement fort sur le développement durable et le commerce<br />

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