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Environnement
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Jardiner au naturel
Jardiner au naturel, c'est la proposition faite par Jean-Pierre Brossetta en première partie de la soirée de remise des prix du
concours des maisons fleuries.
L'animateur de Jardiniers de France,
membre du comité départemental du
fleurissement, nous a rappelé que les
français sont de gros utilisateurs de
pesticides. Les particuliers en consomment
proportionnellement plus que les
agriculteurs. Les 12 millions de jardiniers
français utilisent chaque année,
pour une moyenne de 400 m 2 de potager,
4200 tonnes de produits phytosanitaires
! Et souvent, en augmentant les
dosages préconisés en jugeant, à tort,
que le traitement sera plus efficace.
Quelles solutions pour éviter ces produits
qui sont nocifs pour l'environne-
ment
Jean-Pierre Brossetta a abordé la
question délicate du désherbage. Il a
insisté sur le fait qu'une herbe n'est pas
mauvaise en soi, qu'il faut changer
notre regard sur les plantes qui nous
entourent. Il ne faut pas vouloir absolument
« éliminer tout ce qui dépasse »
et accepter leur présence tout en
contrôlant leur développement.
Cependant, si l'on souhaite éliminer
ou éviter la pousse de ces plantes, on
peut :
poser une bâche tissée sous le gravillon
des allées ;
se servir de l'eau de cuisson des légumes,
qui est un bon désherbant naturel ;
laisser certaines plantes vivaces
(comme la rose trémière) s'installer ;
couvrir le sol avec des feuilles mortes,
de la tonte séchée, des cosses
de blé noir, de la paille : cela permet
de garder l'humidité, de fabriquer de
l'humus, d'empêcher la pousse des
herbes indésirables ;
mettre en terre des plantes couvresol
comme la consoude, le géranium
botanique, le lamier… ;
alterner petites et grandes plantes
dans les massifs afin d’occuper tout
l'espace ;
et enfin utiliser le P.T.B.*
Jean-Pierre Brossetta a également
donné des conseils pour les pelouses :
• ne pas tondre trop court pour éviter le
développement de la mousse ;
• créer des espaces en pelouse fleurie ;.
cela permet d'avoir moins de gazon à
entretenir et aussi d'accueillir les insectes
qui seront les auxiliaires du jardinier. Ils
sont prédateurs d'espèces qui s'attaquent
aux plantes que l'on cherche à
protéger (par exemple les coccinelles,
qui se nourrissent de pucerons).
Pour le potager, il nous encourage également
à utiliser le paillage et le travail
à la main, à semer en rangs étroit, à
utiliser les engrais verts et les « macérations
» d'orties, de consoude…
Pour une macération d'orties, ou de
consoude : 1 kg de feuilles, 10 l d'eau
(de pluie de préférence), laisser tremper
pendant 10 jours, remuer tous les
jours. Une fois filtrée, la préparation se
conserve 60 à 80 jours dans un espace
frais et sans lumière. Vous pouvez l'utiliser
pour lutter contre les champignons
(notamment le mildiou, l'oïdium), et
pour améliorer le fleurissement (ortie)
et la fructification (consoude) des plantes
potagères.
Cette soirée a aussi été un moment
d’échange. Plusieurs personnes y sont
allées de leurs recettes personnelles :
eau mélangée au savon noir contre les
pucerons, purin de feuilles de tomates
contres les vers…
Le message de Jean-Pierre Brossetta
était très clair : il faut vivre avec les
plantes et la faune sauvage plutôt
que contre.
Elles nous sont précieuses, et même
indispensables : pensons aux abeilles,
et à de nombreux autres insectes
qui effectuent chaque jour sur notre
planète un travail merveilleux.
« SOS JARDIN », pour répondre aux
questions des jardiniers amateurs :
02 97 36 99 21 le jeudi de 8h à 18h.
*P.T.B. : Prends ta binette !
Bulletin municipal | Janvier 2010