n° 109 - Comité spéléologique régional Midi-Pyrénées
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SpéléOc N°<strong>109</strong><br />
Exploration 82 : Réseau Rameaux / Dame Blanche<br />
Page 9<br />
velle expédition en 57. Cette fois le S2 est<br />
vidé à la motopompe. Après la découverte<br />
de l'étroiture du vent, au dessus du S3, la<br />
rivière est retrouvée au bas d’une vaste<br />
salle mais bute sur le S4. Celui-ci est immédiatement<br />
court-circuité par un nouveau<br />
petit supérieur. A l'heure actuelle, l'ensemble<br />
S3-salle-S4 se franchit par 2 petites<br />
mains-courantes et un plan incliné équipés.<br />
Nos spéléos remontent la rivière par une<br />
vaste galerie et s'arrêtent face au S5. Ce<br />
siphon restera pendant 10 ans le terminus<br />
de la cavité qui développe alors 800 m environ.<br />
1967-1990 :<br />
Les grandes premières<br />
En période sèche, donc sans nécessité<br />
de vider artificiellement le S2, Claude<br />
Bonnefoi accompagné de Michel Soulier,<br />
du tout nouveau club de Caussade, partent<br />
à la recherche du courant d'air disparu entre<br />
le S4 et le S5. Une escalade de 15 m au<br />
dessus du dernier siphon leur permet de<br />
progresser dans un supérieur fossile. Ils<br />
sont stoppés par le « Puits Pourri ». Face à<br />
eux, sur la paroi opposée, une étroiture<br />
souffle : le courant d’air est retrouvé !<br />
En 1970, le club de Caussade effectuera<br />
7 sorties. Le « Puits Pourri » et son<br />
étroiture sont vaincus à l'aide d'un mat<br />
d'escalade et du célère couple marteau/<br />
burin. Derrière, petite escalade et descente<br />
du « Puits d'Argile » de 20 m. Ce bien nommé,<br />
donne sur un méandre qui conduit,<br />
100 m plus loin, à la rivière. Le mat, traîné<br />
jusque là, est placé à l’horizontale au dessus<br />
d'un bief où se perd l'eau (amont du<br />
S5). Il est toujours en place. Cette difficulté<br />
franchie, l'équipe remonte alors la rivière,<br />
très vivante et arrive dans la salle du bateau.<br />
Un nouveau siphon (S6) se shunte en<br />
rive droite par une grande pente argileuse<br />
qui atteint le haut du méandre. Une nouvelle<br />
verticale de 20 m se présente alors,<br />
redonnant sur la rivière mais qui stoppe,<br />
cette année là, les explorations.<br />
L'année suivante, du 5 au 11 septembre,<br />
tous les clubs du département sont<br />
conviés à poursuivre l’exploration. La verticale<br />
est descendue ; on poursuit ainsi vers<br />
l'amont jusqu'à la salle du camp dans un<br />
méandre très haut entrecoupé de plusieurs<br />
passages aquatiques. Actuellement le franchissement<br />
de cette zone s'effectue sans<br />
descendre dans la rivière, en restant dans<br />
Camp<br />
Dame Blanche 71<br />
installé sous terre<br />
dans le porche<br />
du Traçadou<br />
Photo : M. Soulier<br />
« Cet été 1967,<br />
il fait chaud à<br />
Caussade.<br />
Nous sommes<br />
deux seulement<br />
pour une sortie<br />
spéléo. Claude<br />
a quelques<br />
années<br />
d’expérience<br />
mais notre<br />
petit groupe<br />
n’existe que<br />
depuis peu.<br />
Nous partons<br />
pour la Dame.<br />
Je découvre<br />
la cavité et …<br />
sa rivière.Immersion<br />
totale...<br />
Nous sommes<br />
en bleu<br />
de travail.<br />
Le courant d’air<br />
promis est au<br />
rendez-vous,<br />
le froid aussi ! »<br />
le haut du trou de serrure où sont installées<br />
150 m de mains-courantes en fixe. La progression<br />
est facilité et on évite des bains.<br />
Seuls les 50 derniers mètres permettent de<br />
se rafraîchir un peu !<br />
Dans cette dernière salle, re-siphon<br />
et nouveau shunt avant de redescendre en<br />
oppo dans la rivière. Elle est suivie sur 200<br />
m de plus avec franchissement d’une nouvelle<br />
voûte basse. L' équipe 70 butte finalement<br />
sur le S8. Nous sommes alors à 2 Km<br />
500 de topographie.<br />
Les difficultés d'exploration rencontrées<br />
dans le réseau incitent à la recherche<br />
d’une voie d’accès par le plateau. Les<br />
avens y sont peu nombreux et c'est sur l’indication<br />
d'un garde chasse qu'un tout petit<br />
trou est désobstrué. Il deviendra « l'Igue des<br />
Rameaux ». Le 4 avril 1971, une boite aux<br />
lettre, près de l’entrée, est élargie et donne<br />
accès à de beaux volumes. Un puits de 7 m<br />
se présente, vaste. "C'est la Dame, c'est sûr<br />
…" On entendra bien souvent encore ces<br />
quelques mots… avec, à chaque fois, des<br />
déceptions. Ce 4 avril, 150 m sont découverts<br />
avec un point bas, étroit, à -40 m et<br />
un supérieur atteint par une escalade ô<br />
combien périlleuse et restée dans les mémoires<br />
des participants.<br />
Le point bas fera l'objet de désobstructions<br />
échelonnées de 1972 à 1983,<br />
dans des conditions rendues difficiles par<br />
l'argile, l'eau, les étroitures et l'important<br />
travail à effectuer. 25 m seulement sont<br />
gagnés et le découragement l'emportera.<br />
Durant cette même période de nouvelles<br />
galeries annexes sont découvertes<br />
par le Spéléo-Club de Montauban, en aval<br />
SpéléOc, une publication du Comité de Spéléologie Régional <strong>Midi</strong>-Pyrénées