Télécharger la Gazette n°17 (10 MO) - 3AF Toulouse Midi-Pyrénées
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La <strong>Gazette</strong><br />
Groupe rÄgional <strong>Toulouse</strong> <strong>Midi</strong>-PyrÄnÄes<br />
ISAE campus SUPAERO - RÄsidence 2 - <strong>10</strong>, avenue Edouard Belin - 31400 <strong>Toulouse</strong><br />
TÄl. : 05 62 17 52 80 - aaaftlse@aol.com<br />
Septembre -<br />
DÄcembre 2009<br />
NÅ 17<br />
1 Editorial<br />
3 Les confÄrences passÄes et<br />
futures<br />
4 Principes de fonctionnement et<br />
performances du systÜme<br />
EGNOS<br />
13 L’exploration : une chance pour<br />
<strong>Midi</strong>-PyrÄnÄes<br />
Enjeux et retombÄes terrestres<br />
14 Le Futur des IntÄrieurs des<br />
Avions<br />
16 Maurice NoguÜs, le Mermoz de<br />
l’Orient<br />
17 ConfÄrences 20<strong>10</strong><br />
18 Promotion FASIA 2009-20<strong>10</strong><br />
19 Visite des Ailes Anciennes<br />
20 Visite de David Thompson<br />
PrÄsident AIAA Ç <strong>Toulouse</strong><br />
21 Tour AÄrien des Jeunes Pilotes<br />
2009 : retours d’expÄrience<br />
28 Projet FABRE 20<strong>10</strong> :<br />
prÄsentation, Ätat d’avancement<br />
et manifestations prÄvues<br />
31 <strong>3AF</strong> souhaite <strong>la</strong> bienvenue Ç ...<br />
32 Les vertus revisitÄes du Rendez-vous<br />
Ç <strong>la</strong> Surface Lunaire<br />
(LSR)<br />
34 Remise des prix ISAE et ENAC<br />
35 Les revues de Presse de Matthieu<br />
44 Les vertus Entre terre et ciel :<br />
Jean-Marc Philippe et le projet<br />
KEO.<br />
46 Photos 1er vol de l’A400M<br />
Editorial<br />
Chers Amis de <strong>la</strong> <strong>3AF</strong> Groupe RÄgional de<br />
<strong>Toulouse</strong> <strong>Midi</strong>-PyrÄnÄes, chers amis,<br />
Francis Guimera<br />
L’annÄe 2009 vient de <strong>la</strong>isser sa p<strong>la</strong>ce Ç l’annÄe 20<strong>10</strong> !<br />
Il est donc temps pour moi, comme c’est l’usage, de prÄsenter tous mes<br />
vœux de bonheur et de santÄ Ç tous les membres de <strong>la</strong> <strong>3AF</strong> du Groupe<br />
RÄgional de <strong>Toulouse</strong> <strong>Midi</strong>-PyrÄnÄes.<br />
Je souhaite que cette nouvelle annÄe apporte satisfaction Ç notre dÄsir de<br />
bien faire, dans nos rÄalisations :<br />
nos confÄrences, (Olivier Marty et sa commission Ñ Programmation Ö<br />
nous propose un programme allÄchant),<br />
nos congrÜs (en Mai ERTS 2 en partenariat avec <strong>la</strong> SEE et <strong>la</strong> SIA),<br />
le colloque AIAA et <strong>3AF</strong> programmÄ en Juin (<strong>la</strong> base lunaire et<br />
l’humanitÄ),<br />
les rÄalisations de nos Commissions techniques (Ätudes, publications,<br />
le DÄfi Ätudiant sur <strong>la</strong> base lunaire, <strong>la</strong> semaine de formation sur<br />
l’environnement, etc…),<br />
nos Groupes de Travail, qu’elles soient actives et fructueuses,<br />
et enfin toutes les manifestations communes oà nous saurons nous<br />
retrouver en toute convivialitÄ, avec le devoir de promotion des activitÄs<br />
AÄronautiques et Spatiales.<br />
Le dernier semestre 2009 a ÄtÄ trÜs riche en ÄvÄnements : une journÄe<br />
d’Ätude Ç Gimont sur Ñ les enjeux et les perspectives du Court-Courrier Ö,<br />
quatre confÄrences d’excellente qualitÄ, un voyage Ç Bordeaux oà nous<br />
avons ÄtÄ trÜs bien reâus par le Groupe d’Aquitaine (chez SPS et Dassault),<br />
une participation active Ç <strong>la</strong> journÄe d’Ätude de Pau sur Ñ l’avion vert Ö,<br />
l’honneur d’avoir reâu chez nous le PrÄsident de l’AIAA, David Thompson et<br />
une activitÄ intÄressante dans <strong>la</strong> prÄparation des Etats GÄnÄraux organisÄs<br />
Ç Paris.<br />
Tout ceci montre le dynamisme de notre Groupe. Que les membres qui se<br />
sont plus particuliÜrement investis en soient remerciÄs.<br />
Mais n’oublions pas que nous devons aussi concourir Ç Ätoffer notre rÄseau<br />
d’adhÄrents afin d’ätre rÄellement Ñ une SociÄtÄ savante Ç l’audience<br />
Ä<strong>la</strong>rgie Ö.<br />
Je veux aussi dire ma satisfaction devant l’activitÄ importante du comitÄ<br />
Jeunes. C’est notre avenir, il faut les aider, nous autres plus ãgÄs, Ç trouver<br />
leur p<strong>la</strong>ce parmi nous, Ç les faire participer Ç notre vie associative. Je crois<br />
pouvoir dire que le bonheur est dans nos activitÄs communes.<br />
Victor Hugo disait et permettez moi, en matiÜre de conclusion, de faire<br />
mienne cette citation :<br />
Ñ Nous sommes une force qui va Ö
2<br />
Le bureau rÄgional<br />
<strong>3AF</strong>/TMP<br />
vous prÄsente ses<br />
Meilleurs Vœux<br />
pour l’annÄe<br />
20<strong>10</strong>
3<br />
Les confÄrences<br />
passÄes et<br />
futures
4<br />
Principes de fonctionnement et performances du<br />
systÅme EGNOS<br />
“European Geostationary Navigation Over<strong>la</strong>y Services”<br />
Service de complÇment europÇen gÇostationnaire de navigation<br />
CNES – Jean MarÄchal – DCT/RF/LN<br />
Introduction<br />
GNSS (Global Navigation Satellite System) est le terme gÄnÄrique utilisÄ pour les systÜmes de positionnement<br />
par satellites tels que GPS, EGNOS et Galileo. Les positions, exprimÄes par exemple en longitude,<br />
<strong>la</strong>titude et altitude, sont dÄterminÄes par triangu<strong>la</strong>tions effectuÄes par des petits terminaux, fixes ou mobiles.<br />
Ces calculs sont fondÄs sur <strong>la</strong> dÄtermination de temps de parcours de signaux entre au moins quatre<br />
satellites et le terminal de l’utilisateur. En plus des coordonnÄes gÄographiques, les systÜmes GNSS fournissent<br />
une synchronisation Ç un rÄfÄrentiel de temps international.<br />
FondÄ sur une constel<strong>la</strong>tion de satellites mise en œuvre Ç partir de <strong>la</strong> fin des annÄes 70, le GPS, Global<br />
Positioning System, a ÄtÄ dÄc<strong>la</strong>rÄ pleinement opÄrationnel en 1995. Il offre des performances trÜs satisfaisantes<br />
pour <strong>la</strong> plupart des applications de gÄopositionnement ou de datation. 31 satellites Ätaient opÄrationnels<br />
au 1 er novembre 2009 pour une constel<strong>la</strong>tion nominale thÄorique de 24 satellites. D’origine militaire,<br />
le GPS intÄgrait un mode de dÄgradation volontaire (SA, Selective Avai<strong>la</strong>bility) du service civil qui a ÄtÄ<br />
supprimÄ le 1 er mai 2000. Ce mode avait pour objectif de dÄgrader <strong>la</strong> prÄcision de positionnement horizontale<br />
Ç une centaine de mÜtres, exceptÄ pour les utilisateurs militaires ayant accÜs au service prÄcis cryptÄ.<br />
Un p<strong>la</strong>n de modernisation du GPS est en cours 1 avec notamment l’ajout d’une seconde frÄquence civile L2<br />
-C (premier satellite en 2005) puis d’une troisiÜme L5 dans <strong>la</strong> bande de frÄquences protÄgÄe pour les usages<br />
aÄronautiques civils (1 er satellite attendu en 20<strong>10</strong>). Une Ävolution Ç plus long terme est programmÄe<br />
avec le GPS-III dont les contrats de dÄveloppement ont ÄtÄ attribuÄs mi-2008 Ç <strong>la</strong> sociÄtÄ Lockheed<br />
Martin.<br />
Ainsi, <strong>la</strong> prÄcision de positionnement GPS est actuellement de l’ordre de 3 Ç 5 mÜtres (1s). Le tableau cidessous<br />
reprend les principaux postes qui contribuent Ç cette erreur :<br />
Postes d’erreurs<br />
ImprÄcision des paramÉtres d’orbite et d’horloge des satellites GPS<br />
Erreur liÄe Ñ <strong>la</strong> traversÄe de <strong>la</strong> TroposphÉre<br />
Erreur liÄe Ñ <strong>la</strong> traversÄe de <strong>la</strong> ionosphÉre<br />
Bruit interne du rÄcepteur<br />
Multi-trajets<br />
Total de l’erreur de mesure de pseudo-distance (1)<br />
(on parle de pseudo-distance car les mesures de temps de propagation sont entachÄes d’un biais liÄ Ç <strong>la</strong> rÄfÄrence de<br />
temps du rÄcepteur utilisateur)<br />
Facteur d’attÄnuation gÄomÄtrique moyen liÄ au nombre de satellites visibles et Ñ leur rÄpartition dans<br />
le ciel vu de l’usager (HDOP – Horizontal Dilution Of Precision)<br />
Total de l’erreur de prÅcision de positionnement horizontal (1)<br />
PrÅcision du Service standard<br />
GPS<br />
1 m<br />
0.5 m<br />
2.4 m<br />
1 m<br />
1 m<br />
3 m<br />
1.5<br />
4.5 m<br />
Budget d’erreur de positionnement horizontal GPS<br />
Nota : il s’agit d’ordres de grandeurs typiques, les rÇsultats rÇels dÇpendant des conditions rencontrÇes, notamment :<br />
Çtat de <strong>la</strong> constel<strong>la</strong>tion GPS, lieu, date et heure dans <strong>la</strong> journÇe, ÇlÇvation des satellites au dessus de l’horizon,<br />
masquages Çventuels des satellites par des obstacles, comportement de l’ionosphÑre et de <strong>la</strong> troposphÑre, Öge des<br />
donnÇes d’orbite et d’horloge diffusÇes, etc.<br />
Cependant, malgrÄ ses qualitÄs et son succÜs, le GPS comprend plusieurs limitations significatives :<br />
<br />
En raison du trÜs faible niveau de puissance reâue au sol, les signaux Ämis Ç plus de 20 000 km d’altitude<br />
sont trÜs vulnÄrables aux interfÄrences intentionnelles ou non.<br />
1 Voir par exemple http://www.navcen.uscg.gov/GPS/modernization/default.htm
5<br />
<br />
Si <strong>la</strong> prÄcision de positionnement est trÜs bonne, <strong>la</strong>rgement suffisante pour bon nombre d’applications, elle est<br />
insuffisante pour certaines applications trÜs exigeantes, notamment en termes de sÄcuritÄ des biens et des<br />
personnes, comme l’atterrissage des avions. Pour de telles applications, d’autres facteurs de qualitÄ sont requis,<br />
comme l’intÄgritÄ de <strong>la</strong> mesure du gÄopositionnement. Avec les GPS actuel, aucune information fiable<br />
n’est en effet donnÄe quant Ç <strong>la</strong> qualitÄ de <strong>la</strong> position estimÄe. Dans certaines circonstances Ñil vaut mieux ne<br />
pas savoir oà l’on se trouve et en ätre conscient, que de se croire avec confiance lÇ oà l’on n’est pas Ö. Cette<br />
citation s’applique bien au systÜme GPS qui, s’il fonctionne certes de faâon trÜs satisfaisante <strong>la</strong> plupart du<br />
temps, connaåt rÄguliÜrement quelques dysfonctionnements et n’est pas Ç l’abri de pannes matÄrielles, en particulier<br />
des horloges atomiques qui constituent un des Äquipements cruciaux des satellites. Ces dysfonctionnements,<br />
qui ne peuvent pas ätre communiquÄs instantanÄment aux utilisateurs, sont alors des sources d’erreurs<br />
de positionnement parfois trÜs significatives sans que l’utilisateur en soit averti.<br />
Enfin, le contrçle par des autoritÄs militaires est Ägalement un frein Ç l’usage massif du gÄopositionnement par<br />
satellites par certaines communautÄs civiles, et Ç son intÄgration Ç grande Ächelle dans des systÜmes complexes<br />
d’information ou de service, notamment des le domaine des transports terrestres.<br />
L’augmentation des performances des GNSS, souhaitables pour le dÄveloppement de marchÄs civils Ç grande<br />
Ächelle, d’applications de masse et d’usages exigeants en terme de fiabilitÄ, de séretÄ ou de sÄcuritÄ, a donnÄ lieu<br />
Ç une implÄmentation en Europe dÄfinie en 2 Ätapes :<br />
<br />
<br />
GNSS-1 constitue <strong>la</strong> premiÜre Ätape et repose sur le systÜme GPS. L’amÄlioration des performances est obtenue<br />
par l’adjonction de systÜmes d’information complÄmentaires terrestres avec les GBAS (Ground Based<br />
Augmentation Systems), autonomes avec le RAIM (Ranging Autonomous Integrity Monitoring), ou satellitaires<br />
avec les SBAS (Satellite Based Augmentation Systems).<br />
En matiÜre de SBAS, l’aviation civile (ICAO, International Civil Aviation Organization) a dÄfini un standard que<br />
suivent les systÜmes WAAS en AmÄrique du Nord (Wide Area Augmentation System), MSAS en Asie (Multi-<br />
Functional Satellite Augmentation System) et EGNOS en Europe (European Geostationary Navigation Over<strong>la</strong>y<br />
Service).<br />
GNSS-2 est <strong>la</strong> seconde Ätape, avec Galileo et pour principal objectif <strong>la</strong> mise en p<strong>la</strong>ce d’un systÜme autonome,<br />
performant, mettant en œuvre de nouveaux services, sous contrçle civil europÄen.<br />
Cette politique d’implÄmentation des GNSS en Europe vise ainsi en matiÜres d’applications civiles dans un premier<br />
temps les applications d’EGNOS qui, sur sa zone de couverture europÄenne, apporte vis-Ç-vis du GPS des amÄliorations<br />
en termes de prÄcision et d’intÄgritÄ. Galileo permettra ensuite de nouveaux services, applications et<br />
usages Ç l’Ächelle mondiale, de faâon indÄpendante mais interopÄrable avec le GPS, avec des performances encore<br />
accrues.<br />
StratÇgie d’implÇmentation du GNSS en Europe<br />
Galileo est en cours de dÄveloppement sous <strong>la</strong> responsabilitÄ de <strong>la</strong> Commission europÄenne et de l’Agence Spatiale<br />
EuropÄenne (ESA – European Space Agency). Les paragraphes qui suivent sont dÄdiÄs Ç EGNOS qui est
6<br />
Principes de fonctionnement du systÅme EGNOS<br />
DÄveloppÄ sous <strong>la</strong> responsabilitÄ de l’Agence Spatiale EuropÄenne 2 en partenariat avec <strong>la</strong> Commission europÄenne,<br />
Eurocontrol et le groupement EOIG 3 (groupement des principales aviations civiles europÄennes, du CNES et<br />
du NMA), EGNOS a pour principale mission :<br />
- de diffuser via des satellites gÄostationnaires des signaux complÄmentaires de type GPS ;<br />
- de transmettre un message de navigation spÄcifique contenant :<br />
des corrections diffÄrentielles amÄliorant les paramÜtres d’orbite et d’horloge GPS,<br />
une grille de corrections ionosphÄriques permettant d’amÄliorer l’estimation d’erreur liÄe Ç <strong>la</strong> traversÄe<br />
de l’ionosphÜre par le signal,<br />
des paramÜtres permettant d’estimer l’erreur rÄsiduelle de positionnement liÄe aux postes d’erreur cidessus<br />
(orbite, horloge et ionosphÜre, les autres postes correspondant Ç des erreurs locales ou propres<br />
au rÄcepteur qu’il n’est pas possible d’Ävaluer de faâon globale),<br />
en cas d’anomalie sur un satellite GPS, un paramÜtre spÄcifique indiquant au rÄcepteur utilisateur, en<br />
moins de 6 secondes, de ne pas utiliser le signal correspondant dans sa solution de positionnement<br />
(message Ñ Use / Don’t use Ö).<br />
Principales fonctions du systÑme EGNOS<br />
Le concept EGNOS est ainsi assez simple :<br />
- les signaux des satellites GPS sont collectÄs par un rÄseau de stations de mesures qui envoie ces informations<br />
Ç 4 centres de contrçle et de traitement, fonctionnellement identiques mais indÄpendants ;<br />
- ces centres ont pour mission de gÄnÄrer le message de navigation avec les corrections diffÄrentielles et les<br />
estimations d’erreurs ;<br />
- le message Ä<strong>la</strong>borÄ est ensuite re<strong>la</strong>yÄ vers les satellites gÄostationnaires via des stations de connexion, puis<br />
renvoyÄ vers les utilisateurs par les satellites gÄostationnaires.<br />
2 http://www.esa.int/esaNA/egnos.html<br />
3 EGNOS Operators and Infrastructure Group
7<br />
Concept EGNOS<br />
Il est Ç noter que les corrections transmises aux terminaux utilisent les mämes frÄquences que celles des satellites<br />
GPS et ainsi aucun module de rÄception RadiofrÄquence additionnel n’est requis pour exploiter les signaux<br />
d’EGNOS. La plupart des rÄcepteurs GPS, y compris grand public, sont dorÄnavant compatibles WAAS, MSAS ou<br />
EGNOS (mämes types de signaux et de messages rÄpondant au standard international DO-229 approuvÄ par<br />
l’OACI).<br />
L’infrastructure EGNOS comprend :<br />
<br />
une quarantaine de stations de mesures RIMS (Ranging Integrity Monitoring Stations), avec sur chaque site<br />
deux chaånes indÄpendantes A et B, les donnÄes de <strong>la</strong> chaåne A Ätant utilisÄes pour le traitement et celles<br />
de <strong>la</strong> chaåne B pour <strong>la</strong> vÄrification indÄpendante ; certains sites sont mäme ÄquipÄs d’une troisiÜme chaåne<br />
C pour <strong>la</strong> surveil<strong>la</strong>nce d’anomalies GPS spÄcifiques,<br />
<br />
4 centres de contrçle et de traitement MCC (Mission Control Center),<br />
<br />
6 stations de connexion vers les charges utiles gÄostationnaires NLES (Navigation Land Earth Stations) colocalisÄes<br />
avec des stations sol tÄlÄcom,<br />
<br />
3 charges utiles de navigation Ç bord de 2 satellites de tÄlÄcommunication Inmarsat et du satellite expÄrimental<br />
de l’ESA ARTEMIS.<br />
<br />
Un centre de coordination des opÄrations et de suivi du fonctionnement du systÜme situÄ Ç <strong>Toulouse</strong><br />
(ESSP 4 /SOU ; System and Operations Unit).<br />
<br />
En centre de support aux applications et d’interface avec les utilisateurs (ESSP/SPU, Service Provision<br />
Unit).<br />
4 European Satellite Service Provider : <strong>la</strong> sociÄtÄ mandatÄe par <strong>la</strong> Commission EuropÄenne pour opÄrer et fournir<br />
les services EGNOS
8<br />
Les sites EGNOS<br />
L’amÄlioration des performances GPS avec EGNOS<br />
DÄmarrÄe fin 2005, <strong>la</strong> phase d’opÄrations initiales EGNOS a pris fin en mars 2009 avec un systÜme dÄjÇ pleinement<br />
opÄrationnel, dÄlivrant un niveau de performance conforme Ç ses spÄcifications.<br />
Depuis fin 2007, <strong>la</strong> disponibilitÄ du signal opÄrationnel EGNOS Ç partir d’au moins un des deux satellites gÄostationnaires<br />
Inmarsat atteint <strong>10</strong>0%. Le satellite ARTEMIS permet de rÄaliser les tests de validation des futures versions du<br />
systÜme.<br />
Depuis octobre 2009, le service grand public Ñ Open Service Ö est dÄc<strong>la</strong>rÄ ouvert par <strong>la</strong> CE. Il faudra attendre l’ÄtÄ<br />
20<strong>10</strong>, date prÄvue de <strong>la</strong> certification de l’opÄrateur ESSP, pour disposer des services Ñ Safety Of Life Ö Ç destination<br />
de l’aviation civile.<br />
L’utilisation des corrections diffÄrentielles (paramÜtres d’orbite, d’horloge, et grille ionosphÄrique), permet d’amÄliorer<br />
sensiblement <strong>la</strong> prÄcision du positionnement GPS, comme indiquÄ sur <strong>la</strong> figure ci-dessous. Avec EGNOS, <strong>la</strong> prÄcision<br />
de positionnement est de l’ordre de 1 Ç 1.5 m, pour 3 Ç 5m avec GPS utilisÄ seul.<br />
AmÇlioration de <strong>la</strong> prÇcision de positionnement avec EGNOS (mesure Ü <strong>Toulouse</strong>)
9<br />
Outre l’amÄlioration de <strong>la</strong> prÄcision, EGNOS apporte surtout une information sur l’estimation de l’erreur de position.<br />
Cette protection fondamentale pour les applications critiques est visualisÄe ci-dessous (paramÜtre en vert). On voit<br />
qu’elle borne bien l’erreur de position (reprÄsentÄe en bleu). La courbe en violet correspond au nombre de satellites<br />
utilisÄs dans les calculs de position et de borne d’erreur. On voit l’intÄrät de disposer d’un plus grand nombre de satellites<br />
(positions et bornes meilleures). Cette estimation de l’erreur est donnÄe avec une trÜs grande probabilitÄ imposÄe<br />
par <strong>la</strong> nature des applications de l’aviation civile (99.99999%) et correspond ainsi Ç un excellent niveau de<br />
protection.<br />
IntÇgritÇ EGNOS – 8 juin 2009 Ü <strong>Toulouse</strong><br />
Les informations du schÄma ci-dessus sont souvent prÄsentÄes dans le diagramme dit de Stanford. On utilise dans<br />
ce diagramme les paramÜtres suivants :<br />
<br />
<br />
<br />
Erreur de positionnement (bleu), par exemple en vertical : VPE (Vertical Position Error)<br />
Seuil/borne de protection (vert), par exemple en vertical : VPL (Vertical Protection Level)<br />
Limite d’a<strong>la</strong>rme, par exemple en vertical : VAL (Vertical A<strong>la</strong>rm Limit)<br />
La limite d’a<strong>la</strong>rme est une notion surtout utilisÄe par l’aviation civile, pour les procÄdures d’approche des aÄroports.<br />
Les procÄdures APV-1 et APV-2 (APV – APproach with Vertical guidance) ne peuvent, par exemple, ätre appliquÄes<br />
que si <strong>la</strong> borne d’erreur verticale (VPL) est infÄrieure Ç <strong>la</strong> limite d’a<strong>la</strong>rme (VAL). Une limite d’a<strong>la</strong>rme plus faible permet<br />
d’abaisser l’altitude de dÄcision pour le pilote et donc d’utiliser <strong>la</strong> procÄdure dans des conditions mÄtÄo plus<br />
contraignantes (VAL = 50m pour APV-1 et VAL=20m pour APV-2).
<strong>10</strong><br />
Le schÄma ci-dessous montre le fonctionnement rÄel de <strong>la</strong> fonction d’intÄgritÄ EGNOS, visualisÄe dans le diagramme<br />
de Stanford.<br />
Seuil de protection EGNOS reprÇsentÇ dans le diagramme de Stanford – 8 juin 2009 Ü <strong>Toulouse</strong>. On voit l’excellent<br />
niveau de performance puisque les points sont tous trÑs ÇloignÇs de <strong>la</strong> diagonale d’une part et de <strong>la</strong><br />
limite d’a<strong>la</strong>rme APV-1 (50m) d’autre part.<br />
La figure ci-dessous montre enfin <strong>la</strong> disponibilitÄ du service APV-1 sur <strong>la</strong> zone europÄenne (VPL < VAL APV-1<br />
qui est de 50m) avec les stations RIMS opÄrationnelles en mai 2009.<br />
DisponibilitÇ du service APV-1 Mai 2009 (pourcentage sur un mois, deux signaux EGNOS)<br />
Comportement d’EGNOS face Ñ une panne GPS<br />
Le 2 juin 2006, une panne d’une horloge Ç bord d’un satellite GPS a conduit Ç l’Ämission de signaux erronÄs<br />
(mauvaise rÄfÄrence de temps) pendant plus de <strong>10</strong> minutes, avec pour consÄquence des erreurs de position horizontale<br />
et verticale de quelques dizaines de mÜtres Ç plus de cent mÜtres, selon <strong>la</strong> position de l’utilisateur en Europe.<br />
On imagine aisÄment les consÄquences possibles si ces informations avaient ÄtÄ utilisÄes en phase d’atterrissage<br />
d’un avion ou dans le cadre d’autres applications critiques d’un point de vue sÄcuritÄ de <strong>la</strong> vie ou juridique.<br />
Grãce Ç <strong>la</strong> surveil<strong>la</strong>nce du systÜme EGNOS, cette anomalie a ÄtÄ dÄtectÄe en temps rÄel et une correction de <strong>la</strong><br />
dÄrive d’horloge GPS transmise aux utilisateurs. AprÜs quelques minutes de correction de <strong>la</strong> dÄrive, EGNOS transmet<br />
normalement le message Ñ Don’t use Ö, demandant aux rÄcepteurs d’exclure ce satellite du calcul de position.<br />
Le schÄma ci-dessous compare les erreurs de positions d’un rÄcepteur utilisant ou non les informations EGNOS et<br />
montre l’intÄrät et <strong>la</strong> nÄcessitÄ d’utiliser EGNOS pour les applications critiques.
11<br />
Protection apportÇe par EGNOS en cas d’anomalie GPS (2 juin 2006, mesures Ü <strong>Toulouse</strong>).<br />
Des Services pour l’Aviation Civile<br />
EntrÄ en phase d’opÄrations initiales en 2005, EGNOS est sur le point d’ätre dÄc<strong>la</strong>rÄ pleinement opÄrationnel, avec<br />
un excellent niveau de performance (disponibilitÄ du service, prÄcision de positionnement amÄliorÄe par rapport Ç<br />
GPS, et informations d’intÄgritÄ). La phase d’exploitation est menÄe depuis d’avril 2009 sous <strong>la</strong> responsabilitÄ de <strong>la</strong><br />
Commission EuropÄenne, l’Agence Spatiale EuropÄenne prenant en charge les activitÄs de nature R&D, les Ätudes<br />
des futures versions du systÜme, ainsi que le rçle d’autoritÄ de conception. Le contrat d’exploitation est confiÄ Ç <strong>la</strong><br />
sociÄtÄ ESSP dont le siÜge est basÄ Ç <strong>Toulouse</strong>.<br />
Depuis octobre 2009, le service grand public (Open Service) est dÄc<strong>la</strong>rÄ ouvert par <strong>la</strong> CE. Il faudra attendre l’ÄtÄ<br />
20<strong>10</strong>, date prÄvue de <strong>la</strong> certification de l’opÄrateur ESSP, pour disposer des services garantissant <strong>la</strong> séretÄ de <strong>la</strong><br />
vie, services attendus par l’aviation civile (Safety Of Life services).<br />
Les services SBAS fournis par EGNOS sont de type RNAV (area navigation/navigation de surface). Une c<strong>la</strong>sse<br />
d’approches spÄcifique, l’APV (approach with vertical guidance/approche avec guidage vertical) a ÄtÄ dÄfinie pour<br />
une utilisation optimale des performances des systÜmes SBAS. Les services EGNOS peuvent Ägalement ätre utilisÄs<br />
dans les deux autres c<strong>la</strong>sses d’approches qui encadrent l’APV, les approches de non prÄcision (NPA) et les approches<br />
de prÄcision (PA). A ce jour, <strong>la</strong> DSNA prÄvoit de publier 20 procÄdures d’approches de type APV en 20<strong>10</strong>,<br />
puis de poursuivre au rythme de 20 par an. 25 procÄdures sont dÄjÇ disponibles pour les approches de non prÄcision.
12<br />
Les systÑmes SBAS et <strong>la</strong> c<strong>la</strong>ssification des approches (source DSNA : revue technique nÄ9).<br />
Aux Etats-Unis, les services WAAS garantissant <strong>la</strong> séretÄ de <strong>la</strong> vie sont opÄrationnels depuis 2003 et plus de 1880<br />
procÄdures Ñ WAAS-LPV 5 Ö ont ÄtÄ publiÄes sur plus de 900 aÄroports amÄricains (chiffres novembre 2009).<br />
Le futur dÄveloppement des marchÄs d’EGNOS est donc Ç rapprocher de ceux fondÄs sur les systÜmes WAAS<br />
amÄricain et MSAS japonais. Sans compter que d’autres systÜmes sont Ägalement en cours de dÄveloppement en<br />
Inde, et en cours d’Ätude en Russie, dans <strong>la</strong> zone Pacifique, en Chine, au BrÄsil.<br />
Zones de services des systÉmes SBAS actuels (source FAA)<br />
5 : LPV = approche WAAS, variante amÄricaine de l’APV, parfois appelÄe Ñ <strong>la</strong>teral precision with vertical guidance Ö.
13<br />
L’exploration : une chance pour <strong>Midi</strong>-PyrÄnÄes<br />
Enjeux et retombÄes terrestres<br />
Le 7 octobre 2009 a eu lieu Ç 18 heures Ç <strong>la</strong> CitÄ de l’Espace Ç <strong>Toulouse</strong> une confÄrence-dÄbat sur ce thÜme. MM.<br />
Pierre Conforti et Laurent Mangane, respectivement PrÄsident et Vice-PrÄsident de <strong>la</strong> Commission Technique Nationale<br />
(CTN) <strong>3AF</strong> Ñ Exploration et Observation Spatiale Ö basÄe Ç <strong>Toulouse</strong> – <strong>Midi</strong>-PyrÄnÄes, en Ätaient les confÄrenciers.<br />
Environ 120 personnes ont assistÄ Ç cette confÄrence fort intÄressante.<br />
Il est Ç noter qu’au siÜcle dernier, grãce Ç l’espace, les Etats-Unis, <strong>la</strong><br />
Russie et l’Europe ont bÄnÄficiÄ et partagÄ avec <strong>la</strong> Terre entiÜre d’importantes<br />
Ñ retombÄes terrestres Ö tout en constituant un patrimoine scientifique<br />
et technique leur confÄrant une position dominante.<br />
ArrivÄes au bout de leurs diffÄrents programmes, ces puissances spatiales<br />
doivent maintenant prÄciser une stratÄgie qui les engagera pour <strong>la</strong><br />
durÄe de <strong>la</strong> prochaine gÄnÄration.<br />
Le statu-quo actuel de l’innovation spatiale a permis l’avÜnement de nouveaux<br />
entrants tels que le Japon, <strong>la</strong> Chine, l’Inde, <strong>la</strong> CorÄe du Sud, le<br />
BrÄsil ou Israêl. Le marchÄ mondial spatial se rÄvÜle insuffisant pour<br />
maintenir une industrie spatiale puissante dans les trois puissances historiques.<br />
Pour <strong>la</strong> mäme raison, les budgets de recherche associÄs au<br />
spatial sont en baisse au profit de domaines jugÄs plus porteurs d’innovation<br />
et de progrÜs.<br />
Laurent Mangane<br />
Pierre Conforti<br />
Ce constat a ÄtÄ fait en 2004 et en 2009 par les USA qui ont prÄcisÄ un programme<br />
d’exploration spatiale ambitieux pour les vingt ans Ç venir. Ainsi, les rapports<br />
commandÄs par les PrÄsidents US Bush et Obama et respectivement rÄalisÄs par<br />
<strong>la</strong> Commission Aldridge et <strong>la</strong> Commission Augustine prÄconisent <strong>la</strong> mÄthodologie,<br />
les moyens, le budget et le calendrier pour l’exploration spatiale humaine (Lune,<br />
Mars…).<br />
Pour partager les coéts et les risques, les USA devraient appeler de leur vœu une<br />
coopÄration internationale. L’Europe se doit, si tel est le cas, de considÄrer cette<br />
proposition.<br />
La rÄgion <strong>Midi</strong>-PyrÄnÄes est <strong>la</strong> 1 Üre rÄgion spatiale en Europe. Pour le rester, il<br />
semble logique qu’elle doive aussi ätre <strong>la</strong> 1 Üre rÄgion d’Europe Ç postuler auprÜs<br />
de l’ESA (European Space Agency – Agence Spatiale EuropÄenne), voire auprÜs<br />
de l’Union EuropÄenne, pour <strong>la</strong> crÄation et l’instal<strong>la</strong>tion sur son sol du 1 er centre<br />
en Europe des Sciences et Technologies dÄdiÄes Ç l’Exploration Spatiale Humaine.<br />
En cette soirÄe du 7 octobre 2009, <strong>3AF</strong>/TMP, en partenariat avec AIAA section Houston, envisageait d’annoncer le<br />
concours spatial international Ätudiant Ñ <strong>la</strong> Lune, ce nouveau continent Ö, Ñ challenge Ö dont les participants aborderaient<br />
<strong>la</strong> prochaine exploration spatiale de <strong>la</strong> Lune par l’Homme sous diffÄrents aspects, aussi bien que<br />
Ñ gouvernance et institutions Ö, Ñ habitat Ö, Ñ vie sur <strong>la</strong> Lune Ö, Ñ sciences lunaires Ö, Ñ arts et culture Ö, Ñ transport<br />
et logistique Ö… Un jury composÄ de personnalitÄs et d’experts rÄcompenserait les meilleurs travaux.<br />
Philippe Mairet<br />
Membre de <strong>la</strong> CTN <strong>3AF</strong> Ñ Exploration et Observation Spatiale Ö
14<br />
Le Futur des IntÄrieurs des Avions<br />
prÄsentÄe par<br />
Bob LANGE<br />
Head of Aircraft Interiors Marketing, Airbus S.A.S.<br />
Bob Lange a prÄsentÄ une confÄrence sur ÜLe Futur des IntÄrieurs des Avions á aux membres de <strong>la</strong> <strong>3AF</strong> et visiteurs le soir du 25<br />
novembre dernier Ñ l’Auditorium M01 d’Airbus France Ñ Saint-Martin. Ce<strong>la</strong> a ÄtÄ un grand succÉs avec plus de 65 participants,<br />
tous trÉs intÄressÄs par le sujet.<br />
M. Lange a abordÄ trois sujets clÄs : 1) le confort, 2) les services, et 3) l’efficacitÄ.<br />
Le Confort<br />
En premier lieu et selon les sondages (voir graphique ci-dessous), les passagers vont choisir entre les compagnies aÄriennes en<br />
fonction du confort des siÉges en Üc<strong>la</strong>sse affaireá ou en ÜpremiÉre c<strong>la</strong>sseá. En Üc<strong>la</strong>sse Äconomiqueá, ils le font en fonction du<br />
prix. Tout ce<strong>la</strong> suppose que les passagers aient un choix dans le cadre de <strong>la</strong> politique de voyage de leur employeur quand ils<br />
voyagent Ñ titre professionnel.<br />
La segmentation du marchÄ et <strong>la</strong> chasse aux clients fait que les c<strong>la</strong>sses affaires offrent de plus en plus souvent des lits entiÉrement<br />
horizontaux. Ce<strong>la</strong> entraàne une dÄcision majeure pour les compagnies concernant les ÜpremiÉres c<strong>la</strong>ssesá qui sont souvent<br />
supprimÄes.<br />
En revanche, c’est une ouverture pour une c<strong>la</strong>sse dite ÜPremium Economyá avec le mâme type de services qu’en Üc<strong>la</strong>sse Äconomiqueá<br />
mais avec plus d’espace pour les jambes (6 pousses en gÄnÄral) et parfois des siÉges plus <strong>la</strong>rges pour un confort amÄliorÄ.<br />
En Üc<strong>la</strong>sse Äconomiqueá, c’est moins luxueux, mais nÄanmoins, l’utilisation de matÄriaux composites et une optimisation des<br />
coussins permettent une architecture des siÉges plus fines qui libÉre un peu d’espace pour les passagers.<br />
Les Services<br />
Dans le domaine des services, M. Lange a parlÄ des systÉmes de divertissement et de <strong>la</strong> qualitÄ de l’air. L’Ävolution des systÉmes<br />
de divertissement au cours des annÄes fait qu’aujourd’hui les compagnies aÄriennes offrent un systÉme audiovisuel Ñ <strong>la</strong> demande<br />
pour chaque passager sur les vols moyen et long courriers. Mais, <strong>la</strong> convergence des tÄlÄphones, des ordinateurs, des cameras et<br />
des ba<strong>la</strong>deurs fait que <strong>la</strong> tendance se focalise moins sur le contenu des systÉmes et plus sur <strong>la</strong> connectivitÄ. Les passagers ont les<br />
mâmes attentes en vol, qu’au sol. Il faut donc pouvoir brancher un Üsmart phoneá sur une prise Älectrique, sur un rÄseau fi<strong>la</strong>ire<br />
ou sans fil, et sur un Äcran plus <strong>la</strong>rge pour un confort visuel amÄliorÄ. Pour rÄpondre aux demandes des passagers, Airbus offre<br />
aux compagnies aÄriennes le systÉme Ü OnAir á pour le transfert des donnÄes via tÄlÄphone portable dans l’avion et ensuite via<br />
satellite pour <strong>la</strong> liaison avion-sol. Les tarifs sont Äquivalent aux tarifs en couverture Ñ l’internationale.
15<br />
L’EfficacitÅ<br />
Pour conclure <strong>la</strong> confÄrence, M. Lange a dÄvoilÄ le concept Ü SPICE á (voir image ci-dessous) qui est un nouveau standard des<br />
cuisines dans les avions pour allÄger le poids et optimiser le service pour tous les acteurs de <strong>la</strong> chaàne de restauration des passagers.<br />
Ce standard permet une meilleure manipu<strong>la</strong>tion des containeurs, augmente le recyc<strong>la</strong>ge des dÄchets Ñ bord, et facilite l’Ächange<br />
d’ÄlectromÄnager via une interface standard.<br />
Globalement, <strong>la</strong> confÄrence a ÄtÄ apprÄciÄe par tous les participants et a permis de diffuser les informations concernant les derniÉres<br />
innovations d’Airbus dans le domaine de l’amÄnagement intÄrieur. Plusieurs questions ont stimulÄ le dÄbat et ont permis<br />
des Äc<strong>la</strong>ircissements.<br />
Donc, une fois de plus, une grande merci, de <strong>la</strong> part de <strong>la</strong> <strong>3AF</strong>, Ñ Bob Lange pour avoir passÄ du temps parmi nos membres.<br />
Garrett Smith<br />
Garrett Smith et Bob Lange
16<br />
NoguÜs est bien moins cÄlÜbre que Mermoz<br />
ou Saint ExupÄry ; est–ce dé Ç <strong>la</strong> vie f<strong>la</strong>mboyante<br />
de ces hÄros de Ñ <strong>la</strong> ligne Ö frottÄs<br />
aux AmÄriques sensuelles le philosophe<br />
aviateur avait su enchanter par ses œuvres<br />
littÄraires, et l’Archange au profil d’aigle<br />
Äblouissait sans doute les cœurs tout en<br />
enf<strong>la</strong>mmant les esprits. L’hostilitÄ des africains,<br />
le mythe du pot au noir, les Andes malÄfiques,<br />
et le tango des retours homÄriques, tout pouvait<br />
concourir Ç les magnifier. Et pourtant, du<br />
point de vue de l’aviateur, NoguÜs n’avait rien<br />
Ç leur envier, et de plus il Ätait semble-t-il un<br />
organisateur supÄrieur, et un prÄcurseur.<br />
Avec sa bonhommie bien connue, Francis Renard<br />
nous a, pour nombre de ses auditeurs,<br />
fait dÄcouvrir cet homme au physique austÜre,<br />
Ç l’opiniãtretÄ remarquable. Une carriÜre rarement<br />
comparable, qui mÜne ce breton quasiment<br />
au sommet de <strong>la</strong> compagnie nationale.<br />
Une passion pour l’air, que <strong>la</strong> dÄception initiale,<br />
avec <strong>la</strong> chute de l’avion qu’il a construit et<br />
veut piloter sans prendre de leâons, n’a pas<br />
dÄcouragÄe, qui surpasse le verdict de rÄforme<br />
militaire et le mÜne aux honneurs du champ de<br />
bataille.<br />
VÄritable dÄfricheur des vols de nuit, plus tard<br />
illustrÄs par Mermoz, il s’attaque Ç des territoires<br />
en apparence moins aventureux avec l’Europe<br />
centrale puis orientale. Mais les passagers<br />
potentiels devaient ätre autrement exigeants<br />
en termes de confort et de rÄgu<strong>la</strong>ritÄ.<br />
C’est ensuite <strong>la</strong> conquäte de l’Exträme Orient<br />
avec les terres lointaines de l’Indochine, en<br />
parallÜle et parfois en coopÄration avec les<br />
britanniques ou les hol<strong>la</strong>ndais qui visaient l’Inde<br />
et l’IndonÄsie. NoguÜs s’y montre plus organisateur<br />
qu’aventurier, mäme s’il donne de sa personne comme pilote. Le surnom de Mermoz de l’Orient (rÄvÄ<strong>la</strong>teur<br />
d’un Ätat d’esprit du public) lui est d’ailleurs donnÄ Ç cette Äpoque par les spÄcialistes, mais n’a pas suffi Ç une cÄlÄbritÄ<br />
prolongÄe.<br />
L’Ärudition de Francis Renard affleure tout au long de son exposÄ, tant Ç propos des machines utilisÄes que des<br />
anecdotes humaines, mais notre ami se contient et se contente souvent d’Ägratigner les travers de certains responsables<br />
de l’Äpoque. Ainsi en est-il des avions Dewoitine, qui mÄriteraient plus d’une Ätude technique rÄtrospective<br />
par des ÄlÜves ingÄnieurs, et dont le sort Ätait vite tranchÄ par un accident. Et aussi de <strong>la</strong> progressive construction<br />
de <strong>la</strong> compagnie porte-drapeau, issue d’aventures privÄes mais fortement soutenues par stratÄgie. NoguÜs se retrouve<br />
chaque fois au cœur de l’affaire, et il est autant Ñ sur le front Ö que dans les bureaux. Curieusement peu de<br />
publications d’histoire professionnelle le mettent en Ävidence.<br />
Destin tragique de celui qui, aprÜs avoir dÜs 19<strong>10</strong> reâu un brevet d’aviateur prÄcoce (në 114), fondÄ une famille qui<br />
reste dans <strong>la</strong> discrÄtion, atteint une position de Ñ grand patron Ö, disparaåt avant d’avoir achevÄ son œuvre, peut ätre<br />
bien victime d’un sens du dÄvouement illustrÄ par toute sa vie.<br />
Les salons de l’hçtel qui abritait cette confÄrence donnÄe par Francis Renard une nouvelle fois pour <strong>3AF</strong>, offraient<br />
un cadre agrÄable Ç une assistance nombreuse et attentive, qui n’a pas manquÄ de remercier chaudement l’orateur,<br />
et de lui demander de nous promettre une autre confÄrence historique : les hydravions sont au programme.<br />
Jean-C<strong>la</strong>ude Ripoll
Mercredi 25 janvier 20<strong>10</strong> Ñ 18 h<br />
Le contrÖle aÄrien avec SESAR<br />
Daniel CASANOVA, SNA Sud,<br />
Laurent TEISSIER, ENAC<br />
MalgrÄ une nature cyclique bien connue, sa croissance sur le<br />
long terme s’est affirmÄe: le trafic aÄrien mondial croåt annuellement<br />
de 4 Ç 5%.Le transport aÄrien mondial fait face Ç une<br />
impasse annoncÄe: Le systÜme de gestion de trafic aÄrien tel<br />
qu’il existe actuellement ne pourra pas absorber cette croissance<br />
Ç l’horizon 2013 dans les zones Ç haute densitÄ de trafic<br />
que sont l’Europe et les Etats-Unis et Ç court terme l’Exträme<br />
Orient.<br />
A travers l’outil lÄgis<strong>la</strong>tif, l’Europe et les Etats Unis ont dÄcidÄ<br />
de rÄpondre Ç ce double dÄfi par un programme ambitieux de<br />
modernisation du systÜme de gestion du trafic aÄrien Ç l’Ächelle<br />
continentale Ç long terme (2020-2025) jouant tous deux <strong>la</strong><br />
carte du partenariat public privÄ et concentrant les ressources<br />
disponibles vers <strong>la</strong> rÄalisation d’une vision du trafic aÄrien. Les<br />
Etats Unis ont <strong>la</strong>ncÄ en 2003 le programme NextGen (Next<br />
Generation Air transportation System). En 2004, <strong>la</strong> Commission<br />
EuropÄenne a <strong>la</strong>ncÄ SESAR (Single European Sky Air<br />
traffic management Research) le volet technologique de sa<br />
politique globale dite ciel unique.<br />
SESAR est un concept opÄrationnel ‘De <strong>la</strong> porte d’embarquement<br />
Ç <strong>la</strong> porte d’embarquement’ : l’avion y constituant <strong>la</strong> rÄfÄrence<br />
mais conservant l’humain au cœur du systÜme. Il vise Ç<br />
rÄaliser des objectifs ambitieux de haut niveau: capacitÄ du<br />
systÜme triplÄ, niveau de sÄcuritÄ multipliÄ par <strong>10</strong>, coét divisÄ<br />
par 2, empreinte environnementale rÄduite de <strong>10</strong>%.<br />
Le cœur du concept est <strong>la</strong> mise en œuvre d’une trajectoire<br />
contractuelle nÄgociÄe au prÄa<strong>la</strong>ble entre l’ensemble des acteurs<br />
sol et bord en 4 dimensions, i.e. avec une contrainte temporelle<br />
permettant de s’affranchir ou du moins de minimiser les<br />
limitations de capacitÄ que l’incertitude en temps et volume sur<br />
les trajectoires suivies gÄnÜre dans le systÜme actuel. Pour<br />
permettre l’Ä<strong>la</strong>boration de cette trajectoire optimale tenant<br />
compte des besoins et contraintes de chacun SESAR s’appuiera<br />
sur un certain nombre d’avancÄes technologiques :<br />
numÄrisation, automatisation, et fiabilisation des Ächanges,<br />
systÜmes de gestion du vol, du trafic aÄrien et des flottes compagnie<br />
plus performants sur <strong>la</strong> dimension temporelle et coopÄratifs.<br />
Mercredi <strong>10</strong> fÄvrier 20<strong>10</strong> Ñ 18h<br />
Les micro-drones : Les challenges<br />
scientifiques de <strong>la</strong> micro-aviation<br />
Jean-Marc <strong>MO</strong>SCHETTA, ISAE<br />
La miniaturisation des systÜmes et des sources d’Änergie a<br />
permis l’essor de systÜmes aÄriens miniatures pour rÄaliser<br />
des missions de surveil<strong>la</strong>nce ou de prises de vue aÄrienne<br />
dans des zones difficiles d’accÜs ou rÄputÄes dangereuses.<br />
Ces missions de renseignements reprÄsentent un intÄrät Ävident<br />
pour les opÄrations militaires ou de gendarmerie mais<br />
Ägalement pour un grand nombre d’applications civiles qui<br />
seront illustrÄes au cours de cette confÄrence. Sur le p<strong>la</strong>n<br />
scientifique et technique, <strong>la</strong> conception de micro-aÄronefs ne<br />
dÄpassant pas le mÜtre, voire <strong>la</strong> dizaine de centimÜtres doit<br />
ätre revue entiÜrement en raison de l’apparition de nombreuses<br />
difficultÄs physiques spÄcifiques :<br />
17<br />
chute des rendements propulsifs, dÄgradation des coefficients<br />
aÄrodynamiques, accroissement de <strong>la</strong> sensibilitÄ des aÄronefs<br />
aux conditions aÄrologiques, etc.<br />
L’exposÄ dÄbutera par l’analyse physique des effets spÄcifiques<br />
au domaine des micro-drones et proposera un premier essai de<br />
c<strong>la</strong>ssification en fonction des missions confiÄes Ç ces systÜmes.<br />
De nombreuses illustrations seront ensuite donnÄes Ç partir des<br />
projets menÄs notamment Ç l’Institut SupÄrieur de l’AÄronautique<br />
et de l’Espace (ISAE) depuis<br />
de nombreuses annÄes, que ce soit dans le domaine des calcu<strong>la</strong>teurs<br />
embarquÄs ou dans le domaine des cellules de microdrones.<br />
Ainsi, des configurations de nano-drones (Ächelle centimÄtrique)<br />
Ç un nouveau projet de mini-drone longue endurance,<br />
en passant par des concepts de micro-drones convertibles,<br />
seront exposÄs et discutÄs.<br />
Mercredi 17 mars 20<strong>10</strong> Ñ 18 h<br />
En partenariat avec <strong>la</strong> CitÄ de l’Espace<br />
Einstein nous a-t-il volÄ nos Ätoiles <br />
Ro<strong>la</strong>nd LEHOUCQ<br />
Le 21Üme siÜcle verra se multiplier les dÄcouvertes d’exop<strong>la</strong>nÜtes<br />
Ñ proches Ö, c'est-Ç-dire Ç moins de 250 annÄes-lumiÜre<br />
de notre systÜme so<strong>la</strong>ire. Il est tout Ç fait probable que l’amÄlioration<br />
des mÄthodes d’observation depuis <strong>la</strong> Terre permettra d’en<br />
identifier quelques unes considÄrÄes comme habitables, c'est-Çdire<br />
susceptibles d’abriter <strong>la</strong> vie basÄe sur <strong>la</strong> chimie du carbone.<br />
Il serait alors tentant d’aller vÄrifier ces informations in-situ. Mais<br />
le voyage interstel<strong>la</strong>ire pose des problÜmes infiniment plus ardus<br />
que le voyage interp<strong>la</strong>nÄtaire. Plusieurs solutions sont pourtant<br />
imaginables, sans pour autant prÄsenter une grande crÄdibilitÄ en<br />
dehors des romans de Science-Fiction : Le voyage Ç vitesse ÄlevÄe<br />
tout en restant non-re<strong>la</strong>tiviste (~ 0,1 c), le voyage Ç vitesse<br />
re<strong>la</strong>tiviste avec les caprices de l’espace-temps (paradoxe de Langevin,<br />
…), et le voyage Ç vitesse supraluminique ou quasiinstantanÄ.<br />
Un voyage effectuÄ au dixiÜme de <strong>la</strong> vitesse de <strong>la</strong> lumiÜre<br />
(vitesse non re<strong>la</strong>tiviste) vers l’Ätoile <strong>la</strong> plus proche de nous, Proxima<br />
Centauri, distante de 4 annÄes-lumiÜre environ, nÄcessiterait<br />
40 ans pour un passage Ç proximitÄ Ç grande vitesse et sensiblement<br />
le double pour une arrivÄe Ç faible vitesse dans le systÜme<br />
du Centaure (2 500 et 5 000 ans pour 250 annÄes-lumiÜre). Pour<br />
arriver Ç une telle vitesse et survivre Ç un aussi long voyage, les<br />
technologies actuelles sont soit inadaptÄes, soit constituent des<br />
impasses. L’Ätude DAEDALUS (British Interp<strong>la</strong>netary Society)<br />
basÄe sur un systÜme de fusion pulsÄe Ç confinement inertiel<br />
(non maitrisÄ au sol) conduit pour un vÄhicule non habitÄ effectuant<br />
un aller simple avec passage Ç vitesse maximum, Ç un engin<br />
de plus de 50 000 tonnes ( 500 petites tonnes de chargeutile).<br />
Diverses variantes ont ÄtÄ imaginÄes pour pallier <strong>la</strong> durÄe<br />
des voyages, comme les vaisseaux de migrants, l’animation suspendue,<br />
<strong>la</strong> prolongation de <strong>la</strong> vie humaine, ou l’envoi d’embryons<br />
congelÄs.<br />
Le voyage Ç vitesse re<strong>la</strong>tiviste, pour allÄchant qu’il paraisse, apparait<br />
comme inaccessible avec <strong>la</strong> physique actuelle notamment<br />
au niveau de l’Änergie nÄcessaire.<br />
Enfin le voyage supraluminique, voire instantanÄ, repose sur<br />
deux approches purement conceptuelles pour lesquelles il n’existe<br />
actuellement pas le moindre ÄlÄment de preuve : <strong>la</strong> distorsion<br />
de l’espace-temps (Einstein-Rosen et mÄtrique d’Alcubierre) et<br />
les Ñ trous de ver Ö version moderne du sub-espace (ou hyperespace)<br />
cher aux auteurs de science-fiction.<br />
L’avenir du voyage interstel<strong>la</strong>ire parait aujourd’hui pour le moins<br />
incertain, et pour nos gÄnÄrations, impossible !
18<br />
PRO<strong>MO</strong>TION FASIA 2009-20<strong>10</strong><br />
Le 26 aoét <strong>la</strong> promotion FASIA 2009-20<strong>10</strong> de l’Institut AÄronautique et Spatial* a participÄ Ç une journÄe<br />
Ñ L’aÄronautique Ç <strong>Toulouse</strong> Ö organisÄe par le Groupe TMP de l’AAAF. AprÜs une visite commentÄe de l’AÄrothÜque,<br />
les 35 participants ont ÄtÄ invitÄs Ç dÄjeuner sur le site Airbus France de BrÄguet avant de visiter <strong>la</strong><br />
chaåne d’assemb<strong>la</strong>ge A380.<br />
Professionnels employÄs par les compagnies aÄriennes, les forces armÄes et les entreprises aÄronautiques et<br />
spatiales de 13 pays (pour cette promotion : AlgÄrie, BrÄsil, Chili, Chine, Colombie, Jordanie, Ma<strong>la</strong>isie, Russie,<br />
sultanat d’Oman, Taìwan, Tanzanie, Thaì<strong>la</strong>nde et Tunisie), les participants Ç ce programme suivent un module<br />
prÄparatoire de 3 mois Ç l’IAS (cours de franâais, sÄminaires sur l’interculturel, sur <strong>la</strong> prÄsentation du systÜme<br />
Äducatif franâais, sur <strong>la</strong> transmission des savoirs, confÄrences donnÄes par des experts aÄronautiques et visites<br />
d’entreprises ou organismes du secteur aÄrospatial) avant d’intÄgrer dans les Äcoles aÄronautiques, Ç l’ESC<br />
<strong>Toulouse</strong> ou dans les universitÄs des formations de type mastÜre spÄcialisÄs, master of Science ou Aerospace<br />
MBA.<br />
A l’issue de ce sÄjour de formation en France, ces professionnels retournent dans leurs pays et entreprises/<br />
organismes d’origine afin de renforcer le rÄseau international des anciens stagiaires de l’IAS.<br />
*L’Institut AÄronautique et Spatial est l’agence de coopÄration Äducative du GIFAS. BasÄ Ç <strong>Toulouse</strong>, sa mission<br />
est de dÄvelopper un rÄseau de partenaires Ätrangers, acteurs majeurs du secteur aÄrospatial dans leurs<br />
pays.<br />
FASIA : French Aeronautics and Space Indutry Award
19<br />
Visite de l’association Çles Ailes AnciennesÉ<br />
AprÜs s’ätre rÄuni pour <strong>la</strong> rÄunion mensuelle du mois<br />
d’octobre chez Airbus, le bureau toulousain <strong>3AF</strong>/TMP<br />
s’est donnÄ rendez-vous pour visiter l’association des<br />
Ñ Ailes Anciennes Ö, situÄe sur <strong>la</strong> commune de Colomiers,<br />
au sein des usines Airbus OpÄrations SAS.<br />
de 5000 visiteurs<br />
Depuis 25 ans, l'association Ailes Anciennes <strong>Toulouse</strong><br />
sauve et restaure une collection unique d'appareils<br />
(avions, hÄlicoptÜres, p<strong>la</strong>neurs et moteurs) qu'elle prÄsente<br />
avec passion au public. Leur collection, qui compte<br />
parmi les plus importantes de France, a ÄtÄ rassemblÄe<br />
par une Äquipe de bÄnÄvoles passionnÄs et dÄvouÄs.<br />
Cette collection, en partie destinÄe au futur MusÄe AÄronautique<br />
"AÄroscopia" est visitÄe chaque annÄe par plus<br />
Merci Ç Sylvain Dupouy de nous avoir commentÄ cette visite et de nous avoir fait partager ce grand moment<br />
de passion aÄronautique.<br />
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20<br />
Visite de David Thompson<br />
PrÄsident AIAA Ñ <strong>Toulouse</strong><br />
Le nouveau prÄsident de l’AIAA, David Thompson, a fait en octobre dernier une visite en France Ç l’initiative de<br />
Pierre BÄtin, membre <strong>3AF</strong> et Fellow AIAA, ses Ätapes provinciales Ätant Bordeaux, puis <strong>Toulouse</strong>.<br />
David Thompson est le co-fondateur, chairman et CEO de OSC (Orbital Science Corporation) crÄee en 1982 et<br />
qui compte actuellement prÜs de 5000 employÄs. ÑAriane 5Ö a, par exemple, <strong>la</strong>ncÄ le 21 aoét dernier l’un des<br />
satellites fabriquÄs par OSC (Optus D3).<br />
Venant de Bordeaux, David Thompson (accompagnÄ de Pierre Betin et de Jacques Sauvaget), fut accueilli le 13<br />
Octobre au soir Ç <strong>Toulouse</strong> par Francis Guimera, PrÄsident <strong>3AF</strong> TMP ainsi que quelques membres du bureau<br />
toulousain. Il fut invitÄ Ç un diner, occasion de dÄbats d’idÄes sur diffÄrents sujets concernant l’activitÄ aÄronautique<br />
et spatiale, tant technologiques, Äconomiques ou gouvernementales. Ce fut aussi pour lui l’occasion de<br />
constater <strong>la</strong> coopÄration dÄjÇ existante entre <strong>3AF</strong> TMP et AIAA Houston sister section avec comme point d’orgue<br />
l’organisation d’un colloque commun programmÄ en juin prochain dont le thÜme sera celui de <strong>la</strong> base lunaire.<br />
Ce fut aussi l’occasion de dÄfinir certains axes de futures coopÄrations dans d’autres domaines que le spatial,<br />
l’aÄronautique en particulier<br />
Le Mercredi 14 octobre, David Thompson fut invitÄ Ç un petit dÄjeuner Ç Airbus SAS pour des prÄsentations sur<br />
<strong>la</strong> stratÄgie et les dÄveloppements Airbus (par Patrick Gavin Directeur technique Airbus) et sur l’Aerospace Valley<br />
(par Jean Marc Thomas son Directeur). Ces deux prÄsentations furent suivies d’une visite pied de chaåne<br />
A380 guidÄe par A<strong>la</strong>in Chevalier et Francis Guimera durant <strong>la</strong>quelle il put apprÄcier les caractÄristiques de l’avion,<br />
les technologies innovantes appliquÄes et les diffÄrentes phases de sa fabrication.<br />
La CitÄ de l’Espace fut l’Ätape suivante, oà Bernard Burel, son prÄsident et Philippe Droneau son directeur des<br />
programmes eurent p<strong>la</strong>isir Ç l’accueillir.<br />
AprÜs une courte prÄsentation des activitÄs<br />
de <strong>la</strong> CitÄ de l’Espace ainsi que des<br />
moyens ludiques mis en p<strong>la</strong>ce, David<br />
Thompson eut l’honneur d’une visite guidÄe<br />
oà fut soulignÄ l’exercice pÄdagogique mis<br />
en p<strong>la</strong>ce pour l’intÄressement des enfants<br />
et accompagnants.<br />
Le dÄjeuner fut pour David Thompson l’occasion<br />
d’ätre accueilli Ç l’ISAE par son Directeur,<br />
Olivier Fourure, dÄjeuner au cours<br />
duquel furent prÄsentÄes les mÄthodes d’enseignement<br />
de l’Äcole, occasion de comparaison<br />
entre <strong>la</strong> France et les Etats-Unis.<br />
AprÜs le dÄjeuner, David Thompson fut invitÄ<br />
Ç se rendre au Centre de CongrÜs Pierre<br />
Baudis, oà l’ISAE dÄbutait son colloque Ç<br />
l’occasion de son centenaire d’existence.<br />
J. Sauvaget, P. Gavin, D. Thomson P. BÄtin, JM. Thomas<br />
AprÜs l’intervention du reprÄsentant de <strong>la</strong> Mairie de <strong>Toulouse</strong> (Thierry Cottel), en prÄambule du colloque, David<br />
Thompson eut l’opportunitÄ d’une intervention exträmement intÄressante durant <strong>la</strong>quelle il sut trouver les mots<br />
pour sublimer l’enseignement de l’ingÄnieur et son application que l’on peut en faire autant dans l’espace qu’en<br />
aÄronautique : discours exträmement apprÄciÄ, gage d’un partage d’idÄes et de volontÄ de coopÄration Ävidente.<br />
Il fut alors temps de rejoindre l’aÄroport Ç destination de Paris aprÜs que David Thompson fut chaleureusement<br />
remerciÄ par le groupe <strong>3AF</strong> TMP : une visite trÜs active et fructueuse pour le moins, signe d’une coopÄration<br />
qui doit perdurer !
21<br />
Tour<br />
AÄrien<br />
des<br />
Jeunes<br />
Pilotes<br />
du 20 juillet au 2 aoÜt 2009<br />
Retour d’expÄrience<br />
Nico<strong>la</strong>s Lee<br />
et<br />
ClÄment Bergo
22<br />
Tour AÄrien des Jeunes Pilotes<br />
de Nico<strong>la</strong>s Lee<br />
PremiÅre Ätape, Saint-Yan :<br />
DÄpart de <strong>Toulouse</strong> en fin de matinÄe avec une mÄtÄo superbe, une visibilitÄ sup. Ç 50 km et un peu de vent arriÜre<br />
sur tout le trajet au niveau 75 jusqu’Ç Clermont. Je pensais qu’il y aurait beaucoup plus de monde Ç l’arrivÄe mais je<br />
suis autorisÄ Ç une intÄgration directe en vent arriÜre sur Saint-Yan sans aucun problÜme. AprÜs <strong>la</strong> vÄrification de<br />
tous nos papiers avion et pilote, nous commenâons notre premier Ñ briefing Ö pour <strong>la</strong> navigation du lendemain et <strong>la</strong><br />
prÄsentation de l’Äquipe des jaunes et de celle des marrons qui nous accompagneront tout au long de ces deux semaines.<br />
L’ambiance est dÄjÇ chaleureuse mais aussi studieuse en vue du vol de nuit prÄvu pour le soir. La nuit commence<br />
Ç tomber et les avions qualifiÄs de nuit, dont le mien, sont p<strong>la</strong>cÄs devant le hangar principal juste derriÜre le<br />
DC3 d’Air France. Je fais partie de <strong>la</strong> premiÜre vague et le premier dÄcol<strong>la</strong>ge est prÄvu Ç 22H00 avec un instructeur<br />
du SEFA. La piste est ÄquipÄe d’un dispositif lumineux d’approche de prÄcision de catÄgorie 1 au moins, car en effet,<br />
le SEFA forme des Cadets Air France, des EPL ENAC et quelques pilotes Ätrangers au CPL/IR (qualification<br />
multi-moteurs et aux instruments). Nous faisons un simple vol local avec un coucher de soleil superbe. Une premiÜre<br />
expÄrience de nuit avec une approche sur une piste illuminÄe comme celle -ci reste un moment fort de ce Tour<br />
pour ma part.<br />
Le lendemain, briefing pour <strong>la</strong> navigation autour de Saint-Yan par le nord. DÄpart prÄvu Ç 13H03, je suis le deuxiÜme<br />
Ç partir sur les 22 binçmes avec mon avion car ma vitesse dÄc<strong>la</strong>rÄe est de 1<strong>10</strong>Kt. Je serai commandant de bord<br />
et mon copilote navigateur pour ce jour-lÇ. Nous n’avons pas eu assez de temps pour manger et dans <strong>la</strong> prÄcipitation<br />
nous oublions une chose qui nous obligera Ç revenir nous poser sur <strong>la</strong> piste. Avec mon binçme nous faisons un<br />
dernier briefing sur les points significatifs Ç identifier sur <strong>la</strong> route et sur les 11 points tournants de cette navigation. Il<br />
fait trÜs chaud, en moyenne 30ëC Ç l’ombre et encore plus dans un cockpit au soleil. Tout se passe bien jusqu'Ç arriver<br />
au premier point de <strong>la</strong> navigation sauf que je me rends compte d’une chose trÜs importante : nous avions tous<br />
les deux oubliÄ de prendre notre Ñ logger Ö (enregistreur) GPS sans lequel nous n’aurions pas eu de tracÄs et de<br />
note pour cette premiÜre navigation. Par <strong>la</strong> suite, le contrçle m’autorise une longue finale pour rentrer au plus vite au<br />
parking. On me passe nos deux loggers et nous roulons pour redÄcoller immÄdiatement aprÜs. La navigation se<br />
passe trÜs bien, nous devions maintenir 3500ft au lieu des 3000ft prÄvus pour pouvoir dÄpasser les avions plus<br />
lents ayant dÄcollÄ juste aprÜs notre premier dÄpart.<br />
DeuxiÅme Ätape, Base AÄrienne de Cognac :<br />
Du mauvais temps est prÄvu sur le parcours, alors les dÄparts sont avancÄs en fin de matinÄe. L’approche sur Cognac<br />
est faâon militaire, Ç 25 NM on se retrouve Ç 1<strong>10</strong>0ft, 500ft/sol pour ne pas interfÄrer avec les Epsilon en mission.<br />
On est guidÄs ainsi par <strong>la</strong> tour pour une longue finale directe. J’Ätais 3 iÜme sur les 44 bleus et tout le monde arrive<br />
bien Ç Cognac sans soucis particuliers.<br />
Le lendemain nous inversons les rçles mon binçme et moi, je me retrouve donc en p<strong>la</strong>ce de navigateur. Nous prenons<br />
alors son avion qui vole Ç <strong>10</strong>0Kt en croisiÜre et on est p<strong>la</strong>cÄs en quinziÜme position pour les dÄparts. Le temps<br />
est au rendez-vous et tout se passe trÜs bien. ArrivÄs Ç Cognac nous sommes alors invitÄs Ç un cocktail dinatoire<br />
au sein de <strong>la</strong> base oà une petite surprise m’attend. A ma grande stupÄfaction, je suis appelÄ pour recevoir un trophÄe,<br />
celui du premier au c<strong>la</strong>ssement gÄnÄral notÄ Ç partir de ces 2 premiÜres navigations autour de Saint-Yan et<br />
de Cognac. Ce<strong>la</strong> rÄveil<strong>la</strong> l’esprit de compÄtition de tous mais l’ambiance gÄnÄrale resta inchangÄe. C'est-Ç-dire<br />
convivial parce que le but de ce Tour reste <strong>la</strong> dÄcouverte et le partage, nous ne sommes pas lÇ pour gagner mais<br />
pour partager tous ces moments-lÇ ensemble.<br />
TroisiÅme Ätape, Vannes :<br />
MenacÄs par des orages, nous arrivons sur Vannes avec l’impatience de pouvoir apercevoir les avions de chasse et<br />
d’assister au meeting. Mais il fal<strong>la</strong>it dÄjÇ y arriver aprÜs une assez longue navigation de 2H30 environ et un terrain<br />
au milieu d’une forät qui n’a pas ÄtÄ Ävident Ç identifier. L’Äpreuve du lendemain a ÄtÄ caractÄrisÄe par un p<strong>la</strong>fond<br />
bas Ç 1500ft mais nous avons pu profiter du transit cçtier autour de Lorient qui fut magnifique. Nous changeons tous<br />
de binçme, nous ne choisissons pas et pour Äquilibrer les Äquipes, les premiers seront avec les derniers du c<strong>la</strong>ssement.<br />
Sur cette navigation tout le monde sauf un Äquipage se trompe sur le deuxiÜme point de <strong>la</strong> navigation. Une<br />
courbe particuliÜrement difficile Ç identifier au vu de <strong>la</strong> forme de <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ge au sud d’un vil<strong>la</strong>ge. L’aprÜs-midi, nous<br />
avons <strong>la</strong> chance de pouvoir assister aux rÄpÄtitions des figures rÄalisÄes par les avions de chasse pour le meeting<br />
du lendemain.
23<br />
QuatriÅme Ätape, Merville :<br />
Au vu de <strong>la</strong> mÄtÄo, encore une fois le convoyage de Vannes Ç Merville n'est pas notÄ. Nous faisons un trajet direct<br />
sans refaire de pÄtrole pendant trois bonnes heures de vol. Le vol du lendemain s’annonce intÄressant, de beaux<br />
paysages et un autre transit cçtier au programme. Pendant cette Ätape, je suis navigateur et nous sommes dans<br />
l’avion d’un camarade qui est un MCR. Je remarque dÜs <strong>la</strong> montÄe dans l’avion, <strong>la</strong> position semi-allongÄe qui n’est<br />
vraiment pas pratique pour prendre ses repaires visuels au sol. Et nous sommes obligÄs d'incliner l’avion pour<br />
contrçler notre route.<br />
CinquiÅme Ätape, Base AÄrienne de Nancy :<br />
Il fait trÜs beau Ç notre arrivÄe sur <strong>la</strong> Base de Nancy. N’ayant pas l’habitude, le contrçleur Ç <strong>la</strong> Tour nous demande Ç<br />
tous en finale de confirmer train sorti et verrouillÄ. Et rappeler actions vitales effectuÄes. Ce qui nous a tous fait sourire<br />
dans les cockpits car nous avons pratiquement tous des trains fixes et nous col<strong>la</strong>tionnons tous train sorti et verrouillÄ!<br />
Pendant l’Ätape autour de <strong>la</strong> base, j’ai malheureusement fait une erreur impardonnable. Dans <strong>la</strong> prÄcipitation,<br />
je me trompe dans mon log de navigation. Je recopie un mauvais cap Ç mon deuxiÜme point tournant. Alors que tout<br />
se passait bien au dÄbut de cette nav, je prends ce cap Ç ce point, ce qui m’emmÜne complÜtement dans le milieu<br />
du parcours (n’ayant pas reconnu le sol sur <strong>la</strong> carte, je faisais confiance Ç ma montre et mon cap). Le contrçleur me<br />
rappelle pour me rediriger dans le parcours et je rÄussis Ç m’intercaler entre mes autres camarades. Cette faute me<br />
coétera beaucoup de points et de p<strong>la</strong>ces. Le lendemain, nous visitons <strong>la</strong> base et l’escadron 2/3 Champagne avec<br />
ses Mirage 2000D et j’en garde encore des souvenirs forts.<br />
DerniÅre Ätape, La FertÄ-A<strong>la</strong>is :<br />
Cette fois-ci, le convoyage sera notÄ entre Nancy et La FertÄ-A<strong>la</strong>is. Le terrain en herbe n’est pas facile Ç repÄrer<br />
mais j’ai <strong>la</strong> chance que l’Antonov II en finale devant moi m’aide Ç prendre mes repÜres. ArrivÄ dans les premiers, j'en<br />
profite pour me reposer et visiter les hangars remplis d’anciens avions de <strong>la</strong> derniÜre guerre. Le plus remarquable,<br />
c’est que l’aÄroclub Jean-Baptiste Salis possÜde une importante collection d’avions qui sont tous en Ätat de vol sans<br />
exception. Le lendemain, le meeting <strong>la</strong>isse <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce Ç <strong>la</strong> remise des prix. Je reâois d’ailleurs l’un des trois prix de l’amitiÄ<br />
pour avoir appris Ç mes camarades un Haka PolynÄsien que j’ai inventÄ pour le Tour.<br />
Pour conclure, je dirai que ce Tour fut vraiment trÜs instructif et m’a beaucoup apportÄ. C’est une formidable aventure<br />
qui mÄrite son nom et sa rÄputation de deux semaines de rallye intensif. J’ai eu <strong>la</strong> chance aussi de faire beaucoup<br />
de rencontres et de me faire de prÄcieux amis. Pour ma part, ce n’Ätait pas une compÄtition mais deux semaines de<br />
partage avec des personnes passionnÄes. Je pense que c’est ce<strong>la</strong> le vrai but de ce Tour.<br />
Je voudrais rendre hommage Ç Auguste, un ami disparu qui a participÄ Ç ce Tour de France 2009.<br />
Nico<strong>la</strong>s Lee<br />
11 septembre 2009
24<br />
54Äme Tour AÅrien des Jeunes Pilotes<br />
de ClÅment BERGO<br />
Grãce Ç vous, j'ai eu <strong>la</strong> chance de pouvoir participer au Tour AÄrien des Jeunes Pilotes.<br />
J'y ai passÄ les deux semaines aÄronautiques les plus<br />
fortes que j'ai connues jusqu'ici. Ce fut une aventure riche<br />
en dÄcouverte et en apprentissage.<br />
Jour 1<br />
DÄpart de Muret vers St Yan. J'avais prÄvu de faire une<br />
navigation d’entrainement en y al<strong>la</strong>nt mais, j'ai du retarder<br />
mon dÄpart et m'y rendre le plus rapidement possible,<br />
1h37 de vol Ç 125 kt sol de moyenne. ArrivÄe sur p<strong>la</strong>ce,<br />
formalitÄ administrative et lÇ, premier cou de stress :<br />
L’assurance de l'avion n'est pas Ç jour. J'appelle le club,<br />
heureusement Ñ ils assurent Ö et tout se rÜgle dans<br />
l'aprÜs midi. On se rencontre tous, l'ambiance est dÄjÇ<br />
prÄsente.<br />
Le soir, on fait un vol de nuit en local de St Yan. Ce magnifique<br />
vol de nuit en binçme permet de faire connaissance<br />
avec son coÄquipier du lendemain. Retour en<br />
chambre vers 2h du matin... <strong>la</strong> couleur est annoncÄe : on<br />
va vite ätre fatiguÄ.<br />
Jour 2<br />
RÄveil aux aurores, Ñpetit-dejÖ, dÄpart vers l'aÄrodrome, briefing... c'est ce qu'on<br />
fait aujourd’hui et qu'on fera systÄmatiquement tous les jours. Il fait beau, trop<br />
chaud (Ç ce titre, le Cessna est un excellent parasol) , et c'est notre premiÜre<br />
Ätape en binçme. Mon binçme du Jour s'appelle Bruno et il est fort sympathique.<br />
Le vol se passe plutçt bien malgrÄ une petite erreur sur un point. Quelques rÄg<strong>la</strong>ges<br />
Ç faire et le prochain sera parfait. Le soir le SEFA nous a rÄservÄ une petite<br />
surprise :<br />
Un bon petit repas. C'est l'occasion pour nous d'apprendre le Ñ zobÄ Ö (une sorte<br />
de chorÄgraphie de pilote pour dire qu'on est content).<br />
Jour 3<br />
St Yan to Cognac. La mÄtÄo n'est pas superbe, moins pire que prÄvu <strong>la</strong><br />
veille.<br />
Annonce du grand patron : Ñ On dormira tous Ç Cognac ce soir Ö et, il avait<br />
raison. La partie notÄe du vol est annulÄe. Le vol pour Cognac est agrÄable,<br />
on traverse <strong>la</strong> France d'Est en Ouest, on vole, donc on est content !<br />
L'arrivÄe gÄrÄe par les militaires en guidage radar est optimale. On est reâu<br />
comme des rois sur cette base, on pourra mäme parker nos avions dans<br />
des ÑhangarettesÖ rÄservÄes normalement aux avions de chasses (en thÄorie, une ÑhangaretteÖ = 1 avion... nous on<br />
a rÄussi Ç en caser au moins 6 !).<br />
Jour 4<br />
AprÜs avoir dormi dans des chambres... de 12, on mange puis... briefing<br />
mÄtÄo. Il faut savoir que le Briefing MÄtÄo de Daniel c'est sacrosaint<br />
sur le Tour AÄrien. Il fait beau youpi, on va donc faire l'Ätape.<br />
D'abord, on visite <strong>la</strong> base (pour <strong>la</strong>isser le temps au temps d'ätre encore<br />
plus beau) et notamment les escadrons de formation des pilotes.
Visite forte intÄressante menÄe par une EOPN de choc (future pilote de chasse si tout va bien<br />
pour elle). L'aprÜs midi c'est le vol notÄ et pouf pouf tout se passe trÜs bien. On Ätait bien prÜs<br />
avec mon binçme, on a bien bossÄ <strong>la</strong> ÑnavÖ et tout semble Ñ aller tout seul Ö. On rÄalise donc<br />
un trÜs beau score. Le soir, on est reâu par le colonel au mess officier, les petits p<strong>la</strong>ts ont ÄtÄ<br />
mis dans les grands et, il serait indÄcent de parler ici de tout ce qu'on a mangÄ. Vous commenceriez<br />
Ç croire que l'on n'a fait que manger sur le TAJP. J'ai failli oublier, les Cartouches DorÄes<br />
nous on fait de jour lÇ, une prÄsentation privÄe magnifique malgrÄ un fort vent...<br />
25<br />
Jour 5<br />
Aujourd'hui on doit quitter Cognac vers Vannes. La mÄtÄo est loin d'ätre<br />
parfaite mais aujourd’hui c'est une bonne nouvelle. Grace Ç cette mÄtÄo<br />
moyenne, le vol notÄ est annulÄ (ce n'est pas âa <strong>la</strong> bonne nouvelle) et le<br />
trajet qui devait passer par les terres est modifiÄ pour un superbe transit,<br />
cçtier! Le vol est sans soucis, on arrive Ç Vannes en dÄbut de soirÄe. 3<br />
Mirages 2000, 2 Rafales et 2 Alphajets nous attendent sur le parking. Le<br />
soir, on dormira... dans un diocÜse.<br />
Jour 6<br />
Programme de <strong>la</strong> journÄe assez chargÄ : vol notÄ (avec un transit sur le golf du<br />
Morbihan) et rÄpÄtition du meeting. Pour le vol les paysages Ätaient superbes<br />
mais, on s'est perdu ! Avec Mathieu, mon nouveau binçme qui avait <strong>la</strong> fonction<br />
de navigateur, nous sommes passÄs pas loin de notre repÜre sans le voir. On a<br />
donc continuÄ dans <strong>la</strong> campagne bretonne. PÄnalitÄ max, ce sera 0/<strong>10</strong>0 Ç <strong>la</strong><br />
navigation.<br />
L'aprÜs midi est beaucoup plus agrÄable, on assiste de trÜs prÄs aux rÄpÄtitions<br />
du meeting.<br />
LÇ, c'est vÄritablement grandiose, on rentrera tous le soir avec un Änorme mal<br />
de täte Ç cause du bruit des avions de chasse. On arrive tous Ç <strong>la</strong> mäme<br />
conclusion : ces avions ne servent Ç rien, ils consomment trop, ils puent le<br />
ÑkÄroÖ et ils font trop de bruit !<br />
Jour 7<br />
Pas de vol aujourd’hui mais pas repos pour autant. Aujourd-<br />
’hui, c'est meeting ! On joue Ç fond notre rçle de <strong>la</strong> FFA et<br />
c'est parfois exträmement pÄnible. En particulier quand on<br />
doit prendre des photos avec Miss France ou les Pom Pom<br />
Girls du Stade de France! L'aprÜs midi, on signera mäme des<br />
autographes aux enfants (et pas que...).Superbe journÄe car,<br />
comme <strong>la</strong> veille, on dispose d'une libertÄ de mouvement qui<br />
nous permet de cçtoyer les pilotes de prÄsentation (on a mäme<br />
mangÄ avec eux). On rentrera fatiguÄ au couvent mais<br />
avec des images superbes plein <strong>la</strong> täte.
26<br />
Jour 8<br />
Merville, nous voilÇ ! Enfin pas encore tout de mäme parce que<br />
Daniel, il nous dit qu'il va falloir attendre un peu avant de partir et<br />
qu'on limitera l'arrät Ç Fa<strong>la</strong>ise initialement prÄvu, aux seuls<br />
avions ayant besoin de ÑrefuelerÖ. Beh oui, on va dans l'exträme<br />
Nord. Le vol est long mais beau, l'arrivÄe Ç Merville est sportive<br />
avec un contrçleur un peu dÄpassÄ par les 45 avions qui dÄboulent<br />
dans son circuit Ç moins d'une minute d'espacement. Le soir<br />
on s'Äclipsera trÜs vite du restaurant pour aller se reposer le plus<br />
tçt possible. Comme tous les soirs, et plus particuliÜrement aprÜs<br />
un vol de 3h30, on ÑdÄcompressera de <strong>la</strong> journÄe Ö dans les<br />
couloirs de l'hçtel et le lendemain, on sera toujours autant fatiguÄ<br />
!<br />
Jour 9<br />
La journÄe commence par <strong>la</strong> prÄparation de l'Ätape. Mon<br />
binçme et moi sommes les premiers Ç dÄcoller Ç midi. On<br />
fait un bon vol malgrÄ quelques complications dues au rapprochement<br />
avec un autre avion concurrent. En rentrant de<br />
vol, nous avons droit Ç <strong>la</strong> visite de l'institut Amaury Lagrange.<br />
Le soir, nous sommes reâus par le Maire d'une commune<br />
voisine qui nous fait un discours assez... soporifique. AprÜs<br />
âa le repas durant lequel l'institut Amaury Lagrange rÄcompensera<br />
<strong>la</strong> premiÜre au c<strong>la</strong>ssement gÄnÄral Ç cette date par<br />
un ATPL thÄorique (brevet thÄorique du pilote de ligne).<br />
C'est donc Alexandra <strong>la</strong> gagnante et nous sommes tous trÜs<br />
content pour elle. Retour en chambre en fin de soirÄe pour<br />
se reposer avant le vol de demain qui nous fera relier Nancy.<br />
Jour <strong>10</strong><br />
DÄpart le matin vers <strong>la</strong> base de Nancy. Notre trajet nous fait passer<br />
verticale <strong>la</strong> base militaire de Cambray. Ñ Tour AÄrien 24 (c'est moi) ouvrez<br />
les yeux, 2 mirages 2000 de retour de mission <strong>10</strong>00 pieds bas route<br />
opposÄe Ö m'annonce le contrçleur. Le vol est ensuite assez monotone<br />
jusqu'Ç l'arrivÄe sur Nancy qui est trÜs jolie. Malheureusement <strong>la</strong><br />
base de Nancy Ç transfÄrÄ tout ces avions d'armes sur Luxeuil on n'assistera<br />
donc ÑseulementÖ Ç 2 passages bas pour nous saluer. On aura<br />
droit ce soir au mess officier et aux chambres individuelles avec salle<br />
de bain... le grand luxe sur le Tour AÄrien !<br />
Jour 11<br />
Le programme de cette journÄe est assez calme. Vol le matin,<br />
visite l'aprÜs-midi et rÄception le soir. Le vol se passe trÜs bien<br />
avec mon nouveau binçme RÄmy (c'est <strong>la</strong> seule fois que l'on a<br />
put choisir notre binçme donc, ni une ni deux, j'ai sautÄ dans le<br />
Lionceau de mon ami). Ce vol Ätait particulier car les branches<br />
entre les points Ätaient courtes, souvent perpendicu<strong>la</strong>ire aux<br />
vallÄes. On voyait donc les points au dernier moment. MalgrÄ<br />
tout âa, c'est une de mes meilleures navs du Tour. L'aprÜs<br />
midi on visite l'escadron Äcole, <strong>la</strong> tour de contrçle, <strong>la</strong> mÄcanique<br />
puis un escadron opÄrationnel. Le soir on mange... trÜs<br />
trÜs bien et en trÜs bonne compagnie. Cette fois ci ce n'est pas<br />
miss France mais des pilotes de chasses en fonction qui se<br />
joignent Ç nous et nous parlent abondamment de leur mÄtier.<br />
Merci Ç eux !
27<br />
Jour 12<br />
C'est le jour de <strong>la</strong> derniÜre Ätape notÄe du Tour. La derniÜre et aussi <strong>la</strong><br />
seule sans binçme. Elle nous fait rallier <strong>la</strong> FertÄ Al<strong>la</strong>is.<br />
L'Ätape est jolie notamment le survol de grands <strong>la</strong>cs. La navigation se<br />
passe trÜs bien. L'arrivÄe Ç <strong>la</strong> FertÄ est fort sympathique car trÜs vite, le<br />
ciel se remplit d'avions d'un autre temps pilotÄ par les mains expertes de<br />
Baptiste Salis. Les prÄsentations auxquelles on assiste sont toutes aussi<br />
belles les unes que les autres. On retiendra particuliÜrement le vol du Bleriot<br />
XI. Le soir, repas dans les hangars, au milieu des avions anciens puis<br />
dÄpart vers l'hçtel du coin.<br />
Jour 13<br />
Pour <strong>la</strong> majoritÄ d'entre nous, se sera le dernier jour sur le Tour.<br />
Aujourd’hui est organisÄ le Fly in FFA auquel on participe Ç l'organisation.<br />
Le matin on accueille les avions et on les aide Ç se garer.<br />
Remise des prix et repas le midi avec tous les participants du Fly in.<br />
La mÄtÄo du lendemain Ätant plus compliquÄe que celle du jour mäme,<br />
beaucoup reprendront le ciel pour rentrer chez eux cet aprÜs<br />
midi. On se dit au revoir, un peu Ämu, en se promettant de se revoir.<br />
Pour les quelques irrÄductibles qui ne veulent pas partir, on a<br />
le droit de se faire un petit vol local le soir entre nous. On passe<br />
tous un excellent moment, âa fait aussi du bien de voler sans se<br />
prÄoccuper de chercher des points compliquÄs !<br />
Jour 14<br />
Aujourd’hui, pas grand chose Ç dire, c'est le dÄpart. On<br />
partira tous dans <strong>la</strong> matinÄe. Je pars d'abord vers Romorantin<br />
passer une nuit puis je rentrerai le lendemain<br />
vers <strong>Toulouse</strong>. C'est <strong>la</strong> fin de l'aventure. On est tous un<br />
peu dÄprimÄ et le retour dans le monde rÄel va ätre<br />
compliquÄ. On c'est tous trÜs bien habituÄ Ç ätre tous<br />
les jours en l'air !<br />
Je remercie sincÜrement toute mon Äquipe de sponsors.<br />
Vous m'avez permis de vivre une aventure fabuleuse.<br />
Je n'ai pas le talent pour retranscrire tous les<br />
bons moments que nous avons vÄcus et, mäme si je<br />
l'avais, les mots manqueraient! Alors une derniÜre fois,<br />
MERCI !<br />
Et pour vous remercier, un ZobÄ (voir jour 2)<br />
ClÄment BERGO
28<br />
GROUPE DE TRAVAIL <strong>3AF</strong> TMP<br />
PATRI<strong>MO</strong>INE<br />
Projet FABRE 20<strong>10</strong> : prÄsentation, Ätat<br />
d’avancement et manifestations prÄvues<br />
Le projet Fabre 20<strong>10</strong>, projet commÄmoratif, se donne pour but de construire et de mettre en vol une<br />
rÄplique du premier hydravion.<br />
Le premier hydravion a volÄ en France, Ç l’Etang de Berre, le 28 mars 19<strong>10</strong> aux mains du pilote et<br />
inventeur Henri Fabre.<br />
Tout le projet de construction a ÄtÄ initiÄ par Bernard Daurat dans l’idÄe de rendre hommage Ç Henri<br />
Fabre.<br />
Exactement un siÜcle plus tard et au mäme endroit <strong>la</strong> rÄplique exacte Ç quelques matÄriaux prÜs sera<br />
prÄsente et präte Ç voler si le Mistral, vent dominant dans cette rÄgion, le permet ce jour lÇ.<br />
Nous avons dÄjÇ ÄchangÄ sur le sujet Ç l’occasion de quelques prÄcÄdents articles.<br />
Entre temps, j’ai eu l’occasion d’assister Ç l’assemblÄe gÄnÄrale de l’association Ñ Fabre 20<strong>10</strong> Ö, qui s’est<br />
tenue Ç BÜgles le 17 octobre dernier.<br />
Cette association a ÄtÄ crÄÄe le 25 mai 2008 pour donner tous les moyens Ç <strong>la</strong> construction de l’avion.<br />
Elle prend tout son sens notamment par l’utilitÄ d’une structure juridique dans les cas de recherche de<br />
budgets, d’encadrement des bÄnÄvoles, de gestion des budgets et pour l’organisation des ÄvÄnements.<br />
Une marque et un logo ont Ägalement ÄtÄ dÄposÄs.<br />
Le partenaire principal du projet reste l’AFPA (organisme de formation professionnelle pour adultes) de<br />
BÜgles. Celui ci hÄberge notre projet dans un atelier de 600 m2, fournit des matÄriaux et surtout <strong>la</strong> main<br />
d’œuvre nÄcessaire.<br />
L’IMA, qui est un institut de maintenance aÄronautique Ç MÄrignac, prend en charge l’Ätude et <strong>la</strong><br />
conception des 3 flotteurs qui seront rÄalisÄs par le LycÄe de <strong>la</strong> Mer de Gujan Mestras.<br />
La sociÄtÄ Agen Loisir fournit les rails d’attache de <strong>la</strong> voilure, <strong>la</strong>quelle voilure est tendue (cargable) sur <strong>la</strong><br />
structure de l’aile Ç <strong>la</strong> maniÜre d’une voile de bateau.<br />
La sociÄtÄ Loravia präte un moteur Rotax bicylindres type 503.<br />
En tant que sponsoring ou mÄcÄnat, il faudrait citer aussi Creuset AÄronautique, EADS Sogerma,<br />
Composite Aquitaine et Franâois Al<strong>la</strong>rd.<br />
J’ai moi-mäme fait don d’une hÄlice Duquesne, de plusieurs bielles en aluminium et poulies de renvoi de<br />
commande de vol.<br />
L’assemblÄe gÄnÄrale a ÄtÄ l’occasion de visiter l’hydravion Ç l’atelier.<br />
Les membres de l’Äquipe, Daniel De<strong>la</strong>by, David Brouillon, Corinne Doux, Franâois Hantz, sont tous issus,<br />
diplçmÄs ou encore en stage, de <strong>la</strong> formation Monteur de structure d’AÄronefs de l’AFPA.<br />
L’Äquipe travaille bÄnÄvolement, tous les samedi, sous <strong>la</strong> responsabilitÄ des formateurs de <strong>la</strong> section<br />
aÄronautique qui sont Laurent Delmas et FrÄdÄric Perez.<br />
FrÄdÄric Perez est le PrÄsident de l’association avec Bernard Daurat comme PrÄsident d’honneur et<br />
Isabelle Chibrac comme secrÄtaire.
29<br />
Un appel Ç bÄnÄvoles, bÄnÄvoles nÄcessairement professionnels ou amateurs trÜs pointus, est <strong>la</strong>ncÄ afin de soutenir<br />
<strong>la</strong> prÄsente Äquipe.<br />
De mäme nous continuons Ç chercher des fonds auprÜs d’entreprises diverses, d’administrations locales, dÄpartementales<br />
et rÄgionales, de banques.<br />
Il s’agit de financer l’appareil, mais aussi tous les ÄvÄnements qui l’entourent.<br />
Fabre 20<strong>10</strong> passe dans les mÄdias : le journal Ñ <strong>la</strong> Provence Ö, les magazines Ñ Pilote Ö, Ñ Air contact Ö, Ñ Info-<br />
Pilote Ö, France 3 Aquitaine, <strong>la</strong> station de radio Ñ La voix du BÄarn Ö. Tous ces mÄdias suivent nos travaux et rÄpercutent<br />
l’information auprÜs de leurs publics.<br />
Nous avons aussi nos parrains : AndrÄ Turcat, GÄrard Desbois, Patrice Radiguet, et depuis peu deux marraines, les<br />
premiÜres femmes pilotes de Canadair : Jane P<strong>la</strong>nchon et Kathy Arazo. Nos parrains et marraines nous sont d’une<br />
aide prÄcieuse dans l’avancÄe gÄnÄrale de notre projet.<br />
Nous avons aussi le soutien de l’AÄroclub de France, Jean-Franâois Georges, qui souhaite s’appuyer sur notre projet<br />
pour re<strong>la</strong>ncer l’hydraviation en France, en re<strong>la</strong>tion avec l’association Ñ France Hydravion Ö (Jean Franâois Meunier).<br />
Nous avons les soutiens de l’AcadÄmie de l’Air et de l’Espace, et bien sér des <strong>3AF</strong>.<br />
Voici le degrÄ d’avancement :<br />
L’avion est en croix.<br />
La structure centrale et celle de l’empennage canard fixe sont terminÄs Ç <strong>10</strong>0 %.<br />
Le bãti moteur est terminÄ Ç 90 % avec le moteur dessus.<br />
La structure de <strong>la</strong> voilure gauche est terminÄe Ç 90 %.<br />
La structure de <strong>la</strong> voilure droite est terminÄe Ç 50 %.<br />
Les flotteurs sont en cours d’Ätude puis seront <strong>la</strong>ncÄs en fabrication au lycÄe de <strong>la</strong> Mer de Gujan Mestras.<br />
La voilure est dÄfinie et <strong>la</strong> commande est en cours.<br />
Un kit de rÄparation constituÄ d’outils et de piÜces de rechange<br />
(composite et mÄtallique) sera prÄvu pour accompagner <strong>la</strong> mise au<br />
point, les essais et le cycle de prÄsentations. Un flotteur<br />
supplÄmentaire est Ägalement prÄvu.<br />
Un p<strong>la</strong>nning existe, prÄvoyant les essais de flottabilitÄ en janvier<br />
20<strong>10</strong> et les essais en vol avec <strong>la</strong> mise au point en fÄvrier 20<strong>10</strong>.<br />
Le lieu d’essai de flottabilitÄ et dÄjaugeage n’est pas encore<br />
dÄterminÄ mais on cherche aux alentours de Bordeaux (Bordeaux<br />
<strong>la</strong>c serait adaptÄ)<br />
Le pilote d’essai pour <strong>la</strong> commÄmoration du 28 mars 20<strong>10</strong> est<br />
Christophe Marchand, ancien pilote d’essai CEV. Les pilotes<br />
attitrÄs sont HÄlÜne Sanial, A<strong>la</strong>in Verneret et Arnaud Sense.
Ce p<strong>la</strong>nning permet d’affirmer que nous tenons les dÄ<strong>la</strong>is pour ätre präts le jour du 28 mars 20<strong>10</strong>.<br />
30<br />
Il se pose le problÜme du transport de l’hydravion sur les longues distances. Une recherche de remorque est en<br />
cours. Un bãti de transport pliable est envisagÄ pour des manœuvres simplifiÄes.<br />
Je dÄsire faire un point sur les prÄsentations du á Fabre 20<strong>10</strong> à :<br />
Le 28 mars 20<strong>10</strong>.<br />
CommÄmoration Ç l’Etang de Berre.<br />
Premier vol de notre hydravion.<br />
L’office du tourisme de Marignane envisage <strong>la</strong> rÄalisation d’une grand fäte aÄronautique sur trois jours (26, 27 et 28<br />
mars), un meeting aÄrien d’ampleur internationale avec exposition statique autant que dÄmonstrations et Äventuellement<br />
baptämes de l’air.<br />
Nous espÄrons <strong>la</strong> prÄsence de Canadairs, de <strong>la</strong> Patrouille de France, d’hydro-ULM, d’anciens hydravions (franâais,<br />
italiens, danois, russes et pourquoi pas japonais…), des hÄlicoptÜres, des montgolfiÜres.<br />
Il serait intÄressant de faire venir <strong>la</strong> rÄplique du premier hÄlicoptÜre Cornu 1907, rÄplique construite en 2007 dans<br />
l’esprit du Canard Fabre 20<strong>10</strong> avec des matÄriaux plus modernes. Marignane c’est aussi le berceau des hÄlicoptÜres.<br />
Une animation d’hydravions sur <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ge de Jaì (entre Marignane et Chãteauneuf les Martigues) est prÄvue.<br />
La prÄsentation du Ñ Canard 20<strong>10</strong> Ö, accompagnÄ d’un bateau Ç vapeur, sera le point d’orgue.<br />
Le á Canard à Ñ Bordeaux sur <strong>la</strong> Garonne<br />
Entre dÄbut avril et moitiÄ du mois de mai 20<strong>10</strong>.<br />
A l’occasion d’un Ñ Dimanche de <strong>la</strong> technologie Ö, prÄsentation de notre hydravion en face de Ñ Cap sciences Ö sur<br />
<strong>la</strong> Garonne.<br />
13 Åme rassemblement de Biscarosse<br />
PrÄsence de notre hydravion au rassemblement de 20<strong>10</strong>.<br />
Centenaire de l’AÄronavale.<br />
Le 13 juin 20<strong>10</strong> une revue navale avec entre autres 6 portes avions, des hydravions mythiques et des hÄlicoptÜres,<br />
aura lieu en rade de HyÜres. La prÄsence de notre hydravion a ÄtÄ demandÄe.<br />
La coupe Icare du 16 au 19 septembre 20<strong>10</strong><br />
Septembre italien<br />
Septembre 20<strong>10</strong>.<br />
L’aÄroclub de Cçme fätera les <strong>10</strong>0 ans de l’hydravion avec des expositions et des manifestations. Notre hydravion<br />
a ÄtÄ demandÄ. Ceci sous le patronage du Corriere del<strong>la</strong> Sera.<br />
Monaco<br />
Le musÄe de l’Air et de l’Espace a contactÄ l’association Ñ Fabre 20<strong>10</strong> Ö pour participer au centenaire des courses<br />
d’hydravions Ç Monaco en 2011. Projet en cours de montage et accord de principe acquis.<br />
Notre hydravion y cçtoiera son illustre ancätre, le Ñ Canard Ö original d’Henri Fabre qui arrivera du MusÄe du Bourget<br />
oà il Ñ coule Ö (sans jeu de mot) des jours heureux…<br />
La liste n’est pas exhaustive. D’autres demandes sont en cours de discussion. Nous n’oublierons pas les petits<br />
aÄroclubs et les petites communes oà le Canard Fabre 20<strong>10</strong> se prÄsentera autant en statique qu’en aÄrien.<br />
Jean-Luc CHANEL <strong>3AF</strong> <strong>Toulouse</strong> <strong>Midi</strong> PyrÄnÄes
31<br />
Le bureau <strong>Toulouse</strong> <strong>Midi</strong>-PyrÄnÄes<br />
est heureux de vous informer<br />
de l’arrivÄe des personnes suivantes au sein de notre groupe<br />
Nous souhaitons <strong>la</strong> bienvenue Ç :<br />
Nom PrÄnom SociÄtÄ<br />
BABEAU Arthur ISAE<br />
BARATA Alexandre ISAE<br />
CASTO FERES de MELO Raphaâl IAE<br />
CHRAIBI Hassan AIRBUS OpÄrations SAS/ESC <strong>Toulouse</strong><br />
GICQUEL Olivier AIRBUS OpÄrations SAS<br />
JAMIL Sara ISAE<br />
MERCIER Pierre Groupe Thales<br />
RONCIN Yves ENAC<br />
THIVET FrÄdÄric ISAE<br />
THOUE Valentin ISAE<br />
ZOUAKRI Samia AIRBUS OpÄrations SAS
32<br />
Les vertus revisitÄes du Rendezvous<br />
Ñ <strong>la</strong> Surface Lunaire (LSR)<br />
Mr Dan Adamo, auteur d’un article publiÄ sur le site internet de <strong>la</strong> NASA, peut ätre contactÄ Ç<br />
l’adresse e-mail suivante : adamod@earthlink.net pour tout retour sur sa proposition ou toute<br />
demande de dÄmonstration et d’Ävaluation de capacitÄs et applications de missions LSR<br />
spÄcifiques.<br />
Ci-dessous, avec l’accord de Mr Dan Adamo et de l’AIAA-Houston, nous avons retranscrit pour<br />
nos lecteurs <strong>3AF</strong> quelques passages de l’article, ainsi que son rÄsumÄ et son sommaire.<br />
Nous remercions le Service Traduction pour son concours.<br />
RÄsumÄ de l’article :<br />
L’article Ätudie l’architecture de mission d’exploration lunaire “1.5 <strong>la</strong>unch” actuelle et <strong>la</strong> compare Ç<br />
<strong>la</strong> proposition de technique de rendez vous Ç <strong>la</strong> surface lunaire “2.0 <strong>la</strong>unch” autorisÄe par les<br />
rÄcentes augmentations de performances de <strong>la</strong>ncement d’ArÜs V. L’architecture de RdV Ç <strong>la</strong><br />
surface lunaire offre des avantages en termes de fiabilitÄ, stabilitÄ, robustesse, coét-efficacitÄ du<br />
cycle de vie et p<strong>la</strong>n d’urgence de <strong>la</strong> mission, ainsi que des ÄlÄments de matÄriel embarquÄ<br />
amenant Ç des destinations d’exploration au delÇ de <strong>la</strong> Lune.<br />
Sommaire de l’article:<br />
I. Nomenc<strong>la</strong>ture<br />
II. Introduction<br />
III. VulnÄrabilitÄs du “1.5 <strong>la</strong>unch” actuel et leurs attÄnuations par le LSR<br />
VulnÄrabilitÄ 1 : deux <strong>la</strong>nceurs dissimi<strong>la</strong>ires<br />
VulnÄrabilitÄ 2 : Lancement/RdV/Arrimage et Compte Ç rebours Injection Trans-Lunaire (TLI)<br />
VulnÄrabilitÄ 3 : Consommation de propergols pour les opÄrations de proximitÄ et de RdV<br />
VulnÄrabilitÄ 4 : Arrimage CEV/LSAM pendant le TLI<br />
VulnÄrabilitÄ 5 : Contraintes p<strong>la</strong>naires CEV en LLO<br />
VulnÄrabilitÄ 6 : Attente CEV inoccupÄ en LLO<br />
VulnÄrabilitÄ 7 : Destruction de l’Ätage de remontÄe LSAM via impact lunaire<br />
IV DÄfis du dÄveloppement LSR et Gains OpÄrationnels<br />
Conditionnement StandardisÄ de <strong>la</strong> Charge Marchande ArÜs V<br />
Qualification Äquipage ArÜs 5<br />
Alunissage d’un Äquipage Ç bord du CEV<br />
Alunissage du CEV/DM Ç proximitÄ du RCM/DM<br />
Appoint en consommables du CEV Ç partir du RCM<br />
Propergol cryogÄnique DM<br />
Redondance systÜmes CEV/DM<br />
V. Estimations de Masse VÄhicule associÄ Ç une mission LSR ThÄorique<br />
Cumul de Masse EstimÄe de l’Ätage DM<br />
Cumul de Masse EstimÄe de l’Ätage SM<br />
VI. RÄsultats ClÄs des Etudes des missions de dÄmonstration LSR<br />
VII. Conclusion
33<br />
L’architecture d’exploration lunaire actuelle telle que proposÄe par le Programme Constel<strong>la</strong>tion de <strong>la</strong><br />
NASA fait appel Ç un vÄhicule de <strong>la</strong>ncement habitÄ (ArÜs I) ainsi qu’Ç un vÄhicule de <strong>la</strong>ncement cargo<br />
inhabitÄ (ArÜs V). Du fait du dÄveloppement de cette architecture “1.5 <strong>la</strong>unch”, le Programme<br />
Constel<strong>la</strong>tion de <strong>la</strong> NASA a jugÄ nÄcessaire de compenser des dÄfauts de performance imprÄvus d’ArÜs I<br />
par une augmentation des performances d’ArÜs V.<br />
RÄcemment, les spÄcifications de performance d’ArÜs V ont ÄtÄ augmentÄes au point qu’un profil de<br />
mission LSR alternatif peut ätre envisagÄ au moyen de deux <strong>la</strong>ncements d’ArÜs V. Si l’on prend comme<br />
hypothÜse qu’ArÜs V peut avoir une capacitÄ d’emport d’Äquipages, une option toujours retenue par le<br />
Programme Constel<strong>la</strong>tion de <strong>la</strong> NASA, cette architecture LSR permet de dÄcoupler immÄdiatement toute<br />
charge marchande Ç destination de <strong>la</strong> Lune des limitations de performance d’ArÜs I.<br />
Les problÜmes de vulnÄrabilitÄ par rapport Ç <strong>la</strong> sÄcuritÄ et au succÜs de <strong>la</strong> mission “1.5 <strong>la</strong>unch”sont traitÄs<br />
par le LSR de <strong>la</strong> faâon suivante :<br />
1- Fabrication, gestion et mise en vol d’un seul type de <strong>la</strong>nceur.<br />
2- Il n’est plus nÄcessaire de <strong>la</strong>ncer une seconde charge marchande pour rendez-vous, arrimage et<br />
dÄpart d’une Orbite Terrestre Basse (LEO) Ç<br />
destination de <strong>la</strong> Lune avec <strong>la</strong>ncement d’une<br />
premiÜre charge marchande moins de quatre jours<br />
auparavant.<br />
3- Elimination des incertitudes re<strong>la</strong>tives aux<br />
consommables de propulsion et associÄes aux<br />
rendez-vous et Ç l’arrimage en LEO et Orbite<br />
Lunaire Basse.<br />
4- Elimination des charges propulsives sur une<br />
interface d’arrimage pressurisÄe entre deux<br />
vaisseaux habitÄs lors du dÄpart Ç destination de <strong>la</strong><br />
Lune Ç partir d’une Orbite Terrestre Basse (LEO).<br />
5- RÄduction trÜs importante des variations de budget des consommables de propulsion associÄes Ç<br />
un alunissage en un point quelconque et au dÄpart de ce point Ç tout instant.<br />
6- Le vaisseau nÄcessaire au retour de l’Äquipage sur <strong>la</strong> Terre n’est pas abandonnÄ en orbite lunaire<br />
basse pendant les opÄrations Ç <strong>la</strong> surface de <strong>la</strong> Lune pouvant durer une semaine ou plus.<br />
7- Un vaisseau ÄquipÄ de systÜmes de survie et de navigation coéteux et contenant des agents<br />
propulsifs rÄsiduels toxiques n’aura pas Ç souffrir d’un impact lunaire p<strong>la</strong>nifiÄ aprÜs <strong>la</strong> fin de <strong>la</strong><br />
mission habitÄe.<br />
Certains dÄfis de dÄveloppement, tels le rÄapprovisionnement en consommables sur <strong>la</strong> surface lunaire,<br />
apparaissent propres au LSR. Toutefois, ces dÄfis pourront finalement ätre relevÄs en cas de maintien<br />
d’une base lunaire ou d’utilisation de ressources lunaires in-situ. La satisfaction d’autres dÄfis re<strong>la</strong>tifs au<br />
dÄveloppement du LSR amÜne Ç <strong>la</strong> crÄation de modules consommables en soutien de missions habitÄes<br />
au-delÇ de <strong>la</strong> Lune<br />
La comparaison entre “1.5 <strong>la</strong>unch”et missions LSR montre que le LSR est supÄrieur en termes de fiabilitÄ,<br />
stabilitÄ, applicabilitÄ, souplesse, coét-efficacitÄ du cycle de vie et p<strong>la</strong>n d’urgence de <strong>la</strong> mission. L’Auteur<br />
propose que le LSR remp<strong>la</strong>ce le systÜme “1.5 <strong>la</strong>unch” dans le but de promouvoir une exploration spatiale<br />
habitÄe sére, robuste et d’un bon coét efficacitÄ au delÇ de LEO.<br />
Remarque : Si vous souhaitez avoir un exemp<strong>la</strong>ire de l’article de Dan Adamo, n’hÄsitez pas Ñ le<br />
contacter Ñ l’adresse e-mail adamod@earthlink.net
34<br />
Remise de prix Ñ l'ISAE<br />
Comme chaque annÄe, <strong>la</strong> <strong>3AF</strong> a ÄtÄ prÄsente Ç <strong>la</strong> remise des prix ISAE qui s'est tenue le Samedi 17 Octobre<br />
2009. C'est Francis Guimera, PrÄsident du GR TMP qui a procÄdÄ Ç <strong>la</strong> remise de deux prix <strong>3AF</strong> pour des ÄlÜves<br />
mÄritants, s'Ätant fait remarquer par leur action particuliÜre lors de leurs annÄes d'Ätude.<br />
En remettant ces prix, il a dÄc<strong>la</strong>rÄ : "C’est toujours un grand p<strong>la</strong>isir pour <strong>3AF</strong>/TMP de participer Ç <strong>la</strong> remise des<br />
prix de l’ISAE. Notre groupe rÄgional <strong>Toulouse</strong>-<strong>Midi</strong>-PyrÄnÄes, veut apporter son soutien actif aux Äcoles associÄes<br />
(IAS, l’ENAC, ENSEEIHT … ) et se doit d’ätre un partenaire actif aux cçtÄs de l'ENSICA et SUPAERO<br />
regroupÄes aujourd’hui dans l’ISAE, pÄpiniÜre de <strong>la</strong> culture aÄrospatiale des passionnÄs."<br />
Les deux prix ont ÄtÄ remis Ç:<br />
Alessandro Scarpato<br />
Alessandro, Ätudiant italien en double diplçme, a fait son Projet de Fin d'Etude Ç l'IMFT sur <strong>la</strong> modÄlisation des<br />
Äcoulements internes dans les moteurs qui a donnÄ lieu Ç une publication. Ce prix <strong>3AF</strong> rÄcompense Alessandro<br />
pour son excellence dans ses Ätudes Ç SUPAERO et sa constante bonne humeur.<br />
Julien Peelman.<br />
Au cours de sa formation, Julien a dÄmontrÄ sa passion pour l’aÄronautique en s’engageant avec un autre ÄlÜve<br />
dans un tour de France en paramoteur, avec recherche de sponsors et une organisation logistique impeccable<br />
. Dans le cadre de <strong>la</strong> formation aÄronautique optionnelle, trÜs motivÄ par l’activitÄ parachutisme, il a jouÄ<br />
pendant 2 ans le rçle d’interface entre les ÄlÜves, le club et l’Äcole. Entre ses 2ë et 3ë annÄes, il a fait une annÄe<br />
d’immersion en entreprise chez Airbus oà il a rÄalisÄ des travaux de conception de formes d’entrÄes d’air. Enfin<br />
Julien a optÄ pour un Master Recherche en parallÜle de sa 3ë annÄe, en Dynamique des Fluides, EnergÄtique<br />
et Transfert. Dans ce cadre, il a effectuÄ un projet de fin d’Ätudes Ç l’universitÄ d’Auck<strong>la</strong>nd sur les performances<br />
de voiles de voiliers Ç double surface.<br />
Remise des diplÖmes Ñ l’ENAC<br />
Vendredi 23 octobre 2009 avait lieu <strong>la</strong> traditionnelle cÄrÄmonie de remise des diplçmes Ç <strong>la</strong> promotion sortante<br />
des IngÄnieurs ENAC (2006/2009).<br />
Cette annÄe, cette cÄrÄmonie revätait un caractÜre particulier, car elle venait en contrepoint des cÄrÄmonies<br />
liÄes aux 60 ans de l’Ecole.<br />
Elle s’est dÄroulÄe sous un chapiteau de Cirque, donnant lieu Ç quelques animations fort sympathiques, aprÜs<br />
les discours traditionnels et <strong>la</strong> remise des parchemins.<br />
L’AAAF groupe TMP Ätait reprÄsentÄe par Paul LEPAROUX, pour dÄcerner, pour <strong>la</strong> troisiÜme annÄe consÄcutive,<br />
le Prix AAAF qui rÄcompense le travail innovant effectuÄ durant <strong>la</strong> sco<strong>la</strong>ritÄ par un ÄlÜve mÄritant.<br />
Le <strong>la</strong>urÄat, Thibault POUX a contribuÄ Ç une rupture technologique dans le cadre de <strong>la</strong> recherche cockpit de<br />
l’A30X.<br />
Il a participÄ, au sein du dÄpartement Ñ cockpit functions Ö d’Airbus Ç<br />
<strong>la</strong> conception d’une nouvelle gÄnÄration d’ECAM, notamment sur <strong>la</strong><br />
gestion des systÜmes moteur et carburant.<br />
Pour ce faire, il a construit et ÄvaluÄ une mÄthode innovante de<br />
conception combinant l’ingÄnierie cognitive Ñ ecological interface design<br />
Ö et <strong>la</strong> conception participative (enseignÄe en Master IHM de<br />
l’ENAC). Il a instrumentÄ sa dÄmarche en dÄveloppant les outils adÄquats<br />
de prototypage cockpit.<br />
En travail<strong>la</strong>nt avec les ingÄnieurs Airbus et les pilotes, il a conâu, dÄveloppÄ<br />
et ÄvaluÄ de nouvelles reprÄsentations graphiques de pages<br />
systÜmes.<br />
Son travail a ÄtÄ unanimement jugÄ prometteur pour <strong>la</strong> prochaine gÄnÄration<br />
d’ECAM A30X.<br />
Le Prix AAAF consistait en un beau Diplçme assorti d’un livre sur l’histoire de l’aÄronautique dans le sud-ouest,<br />
agrÄmentÄ d’une gratification bien apprÄciÄe.<br />
Ce prix a ÄtÄ ovationnÄ par l’assistance Ñ ex-estudiantine Ö.<br />
On notera dans l’assemblÄe de nombreux adhÄrents de l’AAAF-TMP, dont Jean Michel VERNHES PrÄsident<br />
du Directoire de <strong>la</strong> SA.A.T.B (SociÄtÄ Anonyme AÄroport <strong>Toulouse</strong> B<strong>la</strong>gnac), ancien ÄlÜve de l’ENAC et grand<br />
tÄmoin lors de cette cÄrÄmonie.
35<br />
Les Revues de Presse<br />
de Matthieu<br />
Aviation LÄgÜre
36<br />
Revue de Presse në4 Juillet 2009<br />
EDITO<br />
L’ÄtÄ est de loin <strong>la</strong> plus belle saison pour faire dÄcouvrir<br />
notre activitÄ et notre passion. Entre meetings<br />
aÄriens, journÄes portes ouvertes des aÄroclubs,<br />
salons aÄronautiques et championnats divers<br />
et variÄs, <strong>la</strong> pÄriode estivale est l’occasion de partager,<br />
avec un public souvent emprunt d’idÄes prÄconâues,<br />
notre passion de voler. Bien sér les passionnÄs<br />
sont toujours au rendez‐vous, mais c’est<br />
aussi l’occasion de faire venir sur notre p<strong>la</strong>te‐forme<br />
les Ñ voisins Ö pour qui, l’aviation est parfois perâue<br />
comme une nuisance, surtout en terme de bruit.<br />
Aujourd’hui, de nombreux terrains ayant une longue<br />
histoire aÄronautique sont sur le point de fermer Ç<br />
cause d’une politique d’urbanisation irrÄaliste et les<br />
utilisateurs de ces aÄrodromes se sentent <strong>la</strong>isser<br />
pour compte par les collectivitÄs locales. Cependant<br />
des associations se montent au niveau local<br />
de maniÜre Ç crÄer dans un environnement communautaire<br />
des axes de rÄflexion concernant <strong>la</strong> rÄduction des nuisances d’une part, et <strong>la</strong> sauvegarde de l’activitÄ<br />
d’autre part. Il me semble que c’est aussi Ç nous Ç partager notre passion en <strong>la</strong> rendant accessible au plus grand<br />
nombre, en montrant que l’aviation a, et est toujours une formidable aventure humaine, qu’elle ne peut se construire<br />
ni vivre sans les hommes. C’est aussi en ce<strong>la</strong> que l’ÄtÄ doit ätre propice aux rencontres, de maniÜre Ç montrer que<br />
l’aviation lÄgÜre est avant tout une fäte et un p<strong>la</strong>isir, et que ce p<strong>la</strong>isir doit ätre partager par le plus grand nombre.<br />
Constructeurs<br />
Aviation & pilote<br />
Le LSA Älectrique en vol<br />
L’E430 de Yuneec international a dÄbutÄ ses tests en vol. Ce futur LSA, dÄveloppÄ par Yuneec International, a <strong>la</strong><br />
particu<strong>la</strong>ritÄ d’ätre ÄquipÄ d’un moteur Älectrique. La volontÄ de <strong>la</strong> firme est de mettre sur le marchÄ un bip<strong>la</strong>ce lÄger<br />
tout Älectrique qui produit peu de bruits, n’Ämet pas de gaz Ç effet de serre, ne consomme pas et nÄcessite peu de<br />
maintenance. Yuneec partage entre l’Angleterre d’oà elle rÄalise <strong>la</strong> commercialisation de ses produits et <strong>la</strong> Chine oà<br />
elle les conâoit. Les tests se sont donc dÄroulÄs dans son usine de recherche, dÄveloppement et production situÄe<br />
au nord de Shangaì. (…) Le monomoteur composite, qui affiche un poids maximum au dÄcol<strong>la</strong>ge de 430kg, devrait<br />
pouvoir tenir en vol durant 2h30 grãce Ç sa batterie lithium‐polymer. (…) L’objectif du constructeur est d’obtenir <strong>la</strong><br />
certification de son appareil et de l’exposer lors du prochain EAA AirVenture qui a lieu du 27 juillet au 2 aoét. Yuneec<br />
s’attaque aux trois‐axes avec l’E430 mais il est dÄjÇ connu du marchÄ des ULM pour son paramoteur Älectrique, l’E‐<br />
PAC<br />
Cirrus repart<br />
Reprise de <strong>la</strong> demande. Il ne faut pas se priver d’annoncer les nouvelles rÄjouissantes : dÄbut juin, Cirrus Aircraft a<br />
annoncÄ <strong>la</strong> reprise de <strong>la</strong> demande dans l’ensemble de ses gammes. Le constructeur produit aujourd’hui huit avions<br />
par semaine, contre six il y a deux avions, et va donc rembaucher. Le P‐DG de Cirrus, Brent Wouters, se tient cependant<br />
toujours sur ses gardes et se dit prät Ç agir par des ajustements rapides si l’intÄrät de ses clients se fait<br />
moindre. EspÄrons que ce<strong>la</strong> ne sera pas le cas.<br />
Le P2006 certifiÄ<br />
Le bimoteur lÄger de Tecnam enfin bon pour le service. On l’attendait depuis plusieurs mois, l’EASA a finalement<br />
accordÄ <strong>la</strong> certification de type du P2006T de Tecnam. (…) Il va dans un premier temps fabriquer les versions analogiques<br />
avant de poursuivre par les appareils ÄquipÄs du Garmin G950 dont il faut encore attendre l’approbation.
37<br />
La certification IFR, indispensable pour une utilisation professionnelle, notamment en Äcole peut prendre encore plusieurs<br />
mois. (…) Actuellement, ses chaånes de production finalisent les dix premiers exemp<strong>la</strong>ires qui vont ätre livrÄs<br />
prochainement. Tecnam a vendu prÜs d’une centaine d’appareils en un peu plus de deux ans<br />
Cessna rÄduit <strong>la</strong> voilure<br />
Le constructeur amÄricain adapte ses capacitÄs de production. Cessna Aircraft a annoncÄ Ç ses employÄs une nouvelle<br />
rÄduction de sa force de travail d’environ 1300 personnes supplÄmentaires, <strong>la</strong> plupart prenant <strong>la</strong> forme de mise<br />
en chçmage technique. (…) Cessna est en train de rÄduire ses effectifs de moitiÄ, ce qui reprÄsente quelques 8000<br />
personnes. (…) Pour le moment, les financements sont toujours difficiles Ç trouver, le nombre de vols d’affaires est<br />
au plus bas et les clients attendent le dÄbut de <strong>la</strong> re<strong>la</strong>nce pour bouger. Du reste, le constructeur est contraint de rÄguliÜrement<br />
revoir sa production Ç <strong>la</strong> baisse en fonction des annu<strong>la</strong>tions et demandes de dÄ<strong>la</strong>is. Le marchÄ n’est<br />
cependant pas complÜtement atone, mäme si les commandes se font encore rares. (…) Huit appareils seront livrÄs<br />
avant <strong>la</strong> fin de l’annÄe.<br />
Aviasport<br />
250 km/h pour le pioneer Älectrique<br />
Le 12 juin, le Pioneer 300 prototype de l’UniversitÄ polytechnique de Turin mé par un groupe Älectrique brushless de<br />
75 kW (soit 120 ch) a dÄcrochÄ le record de vitesse de <strong>la</strong> catÄgorie en vo<strong>la</strong>nt en 250 km/h pendant 8 minutes. L’Änergie<br />
est fournie par des batteries lithium‐polymÜre. Le projet (skyspark.eu) menÄ avec <strong>la</strong> compagnie Digi‐Sky, vise,<br />
Ç terme, de voler avec des piles Ç combustibles.<br />
Motorisation<br />
Aviation & pilote<br />
Mistral engines remarquÄ<br />
Des investisseurs d’Abu Dhabi s’intÄressent Ç <strong>la</strong> PME suisse. La technologie novatrice du motoriste suisse intÄresse<br />
les investisseurs de l’aÄroport d’Abu Dhabi, Abou Dhabi airports company (ADAC). Les deux parties viennent de<br />
signer un accord de coopÄration qui prÄvoit un soutien au dÄveloppement de <strong>la</strong> sociÄtÄ genevoise. Le contenu reste<br />
en cours de discussion mais pourrait porter sur <strong>la</strong> rÄalisation d’Ätudes, tests en vol, et autres soutien Ç <strong>la</strong> production,<br />
au sein du nouveau centre aÄronautique de Cluster Ç Al Ain, <strong>la</strong> seconde ville du pays. (…) En apportant des fonds<br />
au motoriste, ils espÜrent aussi faire fructifier leur participation, ce qui dÄmontre que les produits de Mistral Engines<br />
sont devenus rÄellement crÄdibles. Reste nÄanmoins Ç boucler <strong>la</strong> certification. (…)<br />
Info Pilote<br />
Le moteur de SpaceShip Two a rÄussi ses tests<br />
Dans le sud du dÄsert californien, <strong>la</strong> sociÄtÄ de Burt Rutan, Scaled Composites, a achevÄ les premiers essais du<br />
moteur‐fusÄe de SpaceShipTwo, l’appareil qui emmÜnera des touristes dans l’espace pour le compte de Virgin Ga<strong>la</strong>ctic.<br />
Ces passagers seront propulsÄs Ç plus de 120 km au dessus de <strong>la</strong> Terre Ç Mach 4, avant que l’appareil ne<br />
regagne <strong>la</strong> p<strong>la</strong>nÜte en p<strong>la</strong>nÄ. Les essais en vol de SpaceShipTwo dÄbuteront d’ici <strong>la</strong> fin de l’annÄe.<br />
Divers<br />
Aviation & pilote<br />
Les peintres de l’air<br />
Leur sixiÜme salon s’est tenu au Bourget. Au cours du salon du Bourget, le 16 juin dernier, a eu lieu <strong>la</strong> remise des<br />
prix aux artistes qui exposaient au 6e salon des peintres de l’air et de l’espace. Cette exposition, qui se tient au MusÄe<br />
de l’Air et de l’Espace jusqu’au 12 septembre, rassemble les plus belles oeuvres des peintres officiels de l’ArmÄe<br />
de l’Air, composÄ aussi de personnes extÄrieures au corps, et permettent de tÄmoigner de son histoire et de sa<br />
culture. Plus d’une dizaine d’entre eux ont ÄtÄ rÄcompensÄs pour leur travail par des personnalitÄs, institutions et<br />
sociÄtÄs partenaires de l’ÄvÄnement. (…) 2009 est une annÄe importante pour l’ArmÄe de l’Air, comme l’a rappelÄ<br />
son chef d’Ätat‐major, le gÄnÄral Abrial, puisqu’en plus d’ätre l’annÄe du centenaire du Bourget, elle est aussi celle<br />
des 75 annÄes d’existence de cette arme d’Älite.<br />
Matthieu TANAY
38<br />
Revue de Presse nä5 AoÜt‐Septembre 2009<br />
EDITO<br />
Cet ÄtÄ nous avons beaucoup parlÄ de <strong>la</strong> crise, de ses<br />
consÄquences sur nos activitÄs, certains ont choisi <strong>la</strong><br />
fatalitÄ, mais c’est avec grand p<strong>la</strong>isir que j’ai dÄcouvert<br />
un formidable terreau d’idÄes dans le domaine<br />
aÄronautique. Des solutions alternatives existent, des<br />
solutions qui s’inscrivent dans le cadre d’un rÄel dÄveloppement<br />
durable. Ce dÄveloppement durable est<br />
trop souvent confondu avec l’Äcologie, mais l’Äcologie<br />
n’en est qu’une facette. Ce qui est durable c’est bien<br />
sér ce qui reste, et <strong>la</strong> question principale est que restera‐t‐il<br />
de ce qui fait notre activitÄ d’aviation lÄgÜre<br />
pour les gÄnÄrations Ç venir. J’ai trop souvent entendu<br />
par delÇ les terrains d’aviation Ñ que c’Ätait mieux<br />
avant Ö et j’ai pourtant dÄcouvert et appris tant de<br />
choses Ç les parcourir ! Loin de toute considÄration<br />
philosophique, le futur de l’aÄronautique se trouve<br />
dans une construction de l’avenir, de notre avenir.<br />
Que ce soit l’Älectrique, le so<strong>la</strong>ire, les piles Ç combustibles,<br />
<strong>la</strong> rÄduction de <strong>la</strong> consommation, tout ceci s’inscrit dans <strong>la</strong> pÄrennisation de notre activitÄ. J’ai lu avec surprise<br />
rÄcemment un Äditorial d’un passionnÄ d’aÄronautique qui disait Ñ notre pays n’est plus un grand pays d’aviation Ö,<br />
je pense bien au contraire, qu’au‐delÇ des frontiÜres franâaises, l’Europe a beaucoup a apportÄ Ç <strong>la</strong> construction de<br />
l’aÄronautique de demain, tant sur le p<strong>la</strong>n de l’aviation lÄgÜre que commerciale, et c’est Ç nous tous de <strong>la</strong> faire Ävoluer.<br />
Constructeurs<br />
Aviation & pilote<br />
Premier vol du DLR‐H2<br />
Le seul p<strong>la</strong>neur Äcolo Ç pile Ç combustible. L’Antares DLR‐H2 a dÄcollÄ de Hambourg aprÜs avoir rÄalisÄ un premier<br />
vol technique (…) quelques jours plutçt. L’objectif Ätait de dÄmontrer les possibilitÄs de ce p<strong>la</strong>neur de vingt mÜtres<br />
d’envergure qui a <strong>la</strong> particu<strong>la</strong>ritÄ de fonctionner grãce Ç un moteur alimentÄ par une pile Ç combustible. RÄsultat :<br />
plus d’Ämission de CO2 et moins de bruit. La machine est dÄveloppÄe par German Aerospace Center qui a travaillÄ<br />
avec diffÄrents partenaires pour concevoir le systÜme de propulsion. Le dispositif consomme de l’hydrogÜne qu’il<br />
convertit en ÄlectricitÄ et rejette de <strong>la</strong> vapeur d’eau comme dÄchet. Pour pouvoir l’accueillir, l’appareil a fait l’objet de<br />
modifications par rapport Ç <strong>la</strong> cellule originale de l’Antares 20E sur lequel il a ÄtÄ modelÄ, notamment pour supporter<br />
les conteneurs p<strong>la</strong>cÄs sous les ailes. Il dispose de 5 heures d’autonomie.<br />
Ceci n’est qu’une premiÜre Ätape pour l’entreprise allemande qui cherche Ç introduire ce mode de propulsion Ç plus<br />
grande Ächelle : l’aviation commerciale. (…)<br />
Info‐Pilote<br />
Dyn’Aviation obtient son agrÄment de conception<br />
(…) Dyn’Aviation a obtenu son agrÄment de production (DOA) en mars, avant d’enchaåner avec <strong>la</strong> fourniture des<br />
premiÜres piÜces dÄtachÄes. Aujourd’hui ce sont plus de 800 rÄfÄrences qui ont ÄtÄ justifiÄes et qui, progressivement,<br />
sont mises Ç <strong>la</strong> disposition des clients via <strong>la</strong> p<strong>la</strong>teforme de distribution Aerodif. (…) Le 26 juin, Dyn’Aviation a<br />
obtenu son agrÄment de conception EASA. De fait, le bureau d’Ätudes, renforcÄ par l’arrivÄe de trois ingÄnieurs ex‐<br />
Apex, ne sera plus cantonnÄ dans <strong>la</strong> certification de piÜces simples. Il dispose dÄsormais des autorisations rÄglementaires<br />
nÄcessaires pour travailler sur des piÜces touchant Ç <strong>la</strong> structure mäme de l’avion, sous rÄserve que celleci<br />
soient justifiÄes.
39<br />
Ñ Ce DOA nous autorise aussi Ç concevoir et obtenir des approbations EASA pour des rÄparations – de longeron<br />
voilure, de bãti moteur… Ö, explique Christophe Robin. Ce DOA en poche, Dyn’Aviation se positionne comme un<br />
interlocuteur vis‐Ç‐vis de l’EASA afin de trouver une solution technique Ävitant, le cas ÄchÄant, de bloquer <strong>la</strong> flotte<br />
d’avions Robin au sol. (…) Ñ Nous rÄflÄchissons Ç <strong>la</strong> mise en p<strong>la</strong>ce de solutions innovantes permettant d’optimiser<br />
les DR400. Nous commenâons modestement en proposant, par exemple, des cçnes d’hÄlice en carbone, qui n’ont<br />
pas faibli aprÜs plus de 5000 heures de voltige sur CR<strong>10</strong>0. Nous rÄflÄchissons aussi Ç de nouvelles motorisations.<br />
(…) Ö.<br />
Motorisation<br />
Aviation & pilote<br />
Le So<strong>la</strong>r Impulse prãt<br />
12 000 capteurs pour alimenter 40ch. Le prototype du So<strong>la</strong>r impulse a ÄtÄ dÄvoilÄ pour <strong>la</strong> premiÜre fois en public Ç<br />
Zurich. Cet avion capable de voler uniquement Ç l’Änergie so<strong>la</strong>ire a nÄcessitÄ six ans de travaux. Construit en fibre<br />
de carbone, il fait 63.40 mÜtres d’envergure, celle d’un A340, pour un poids Äquivalent Ç celui d’une automobile de<br />
1.6 tonne. Sur ses ailes, quelque 12 000 cellules photovoltaìques permettent d’alimenter quatre moteurs Älectriques<br />
de <strong>10</strong>cv chacun et de recharger des batteries lithium‐polymÜre. (…) Il faut influencer les habitudes de consommation<br />
des gens : l’avion commercial reprÄsente moins de 5% des Ämissions de gaz carbonique et est Ñ le vecteur le plus<br />
puissant pour faire räver Ö. Le premier vol d’essai a ÄtÄ programmÄ pour l’annÄe prochaine.<br />
Un continental light<br />
Le motoriste produit un O‐200 plus lÄger. Teledyne Continental Motors produit un moteur Ç pistons de <strong>10</strong>0 hp spÄcialement<br />
certifiÄ pour les Light Sport Aircrafts et les kits. NommÄ O‐200‐D Lightwight engine, il constitue une version<br />
allÄgÄe du O‐200 qui motorise dÄjÇ plusieurs avions lÄgers. Le moteur a bÄnÄficiÄ d’une refonte pour gagner en<br />
poids (cylindres, vilebrequin, alternateur, etc.). A sec, il pÜse 199 lbs mämes si ses dimensions sont celles du O‐200‐<br />
A.<br />
Info‐Pilote<br />
Mistral Engine lÅve le pied<br />
Le motoriste suisse Mistral Engines annonce un ralentissement temporaire de ses activitÄs Ç cause de <strong>la</strong> crise. Toutefois,<br />
<strong>la</strong> sociÄtÄ reste optimiste, dans <strong>la</strong> mesure oà le financement garantissant <strong>la</strong> poursuite de ses activitÄs est,<br />
selon elle, assurÄ. Son conseil d’administration a votÄ une augmentation de capital de 1.5 millions de francs suisse<br />
(environ 980 000 €). Ce<strong>la</strong> permettra de poursuivre <strong>la</strong> certification du G‐300, moteurs Ç pistons rotatifs atmosphÄrique<br />
de 300 hp. Une rÄduction des effectifs Ç nÄanmoins ÄtÄ dÄcidÄe. (…)<br />
La FAA certifie le moteur Austro Engine<br />
Diamond Aircraft a obtenu <strong>la</strong> certification amÄricaine pour son moteur Austro Engine AE300 (un turbodiesel de 170<br />
hp). En outre, le DA42 NG (Next Generation), motorisÄ par deux AE300, devrait ätre certifiÄ FAA avant fin 2009. En<br />
Europe, le rÄtrofit des DA42 TDI, motorisÄs Thielert, en DA42 NG, motorisÄ Austro Engine, est dÄjÇ possible.<br />
Aviasport<br />
L’Älectrique rÄcompensÄ<br />
L’AÄro‐Club de France soutient depuis <strong>10</strong> ans les projets innovants dans le domaine aÄronautique et spatial. Ses<br />
prix 2009 de l’Innovation technologique ont ÄtÄ remis par Dominique Bussereau lors du Salon du Bourget. Le 18 juin,<br />
les <strong>la</strong>urÄats aux deux premiÜres p<strong>la</strong>ces ont ÄtÄ Hubert ChrÄtien pour son systÜme d’ouverture de parachute de secours<br />
commandÄ par l’instructeur, et Anne Lavrand pour <strong>la</strong> premiÜre mondiale du vol d’un avion Älectrique, en l’occurrence<br />
l’Electra en dÄcembre 2007.<br />
Matthieu TANAY<br />
24/09/2009
40<br />
Revue de Presse nä6 Octobre 2009<br />
EDITO<br />
Ñ Aviateurs : des types qui pilotent, certes,<br />
mais donnant un vrai sens Ç leurs actes Ö voi<strong>la</strong><br />
ce que l’on pouvait lire dans l’encart de<br />
l’Ädito de Bernard Chabbert ce mois ci. Et il<br />
est vrai, cette activitÄ d’aviation lÄgÜre n’est<br />
que trop considÄrÄe comme un loisir de gens<br />
fortunÄs. Cependant, le coeur de l’aviation<br />
lÄgÜre en France se trouve dans les aÄroclubs,<br />
qui continuent mäme par temps de crise<br />
de<br />
former des pilotes, de leur donner ce sens des<br />
responsabilitÄs qui leur permettra pour certains<br />
de s’asseoir aux commandes d’un avion<br />
de ligne. Ñ Un vrai sens Ç leurs actes Ö…VoilÇ<br />
ce que j’ai trouvÄ lorsqu’un jour d’avril 1999<br />
j’ai effectuÄ mon premier vol en tant qu’ÄlÜve<br />
pilote. Depuis ce jour, je me suis toujours efforcÄ<br />
de faire partager ma passion en <strong>la</strong> montrant<br />
sous un autre jour pour le nÄophyte. Les<br />
aÄroclubs franâais restent parmi les plus actifs<br />
d’Europe, le champion du monde de voltige en titre, Renaud Ecalle, pilote de l’Equipe de Voltige de l’ArmÄe de l’Air,<br />
ancien pilote Mirage F1 est un pur produit de l’AÄroclub de l’HÄrault dont il reste un membre fidÜle. Cette richesse<br />
doit ätre entretenue par nous tous. J’ai eu l’occasion d’habiter en Espagne auparavant, les aÄroclubs y sont moins<br />
accessibles et plus orientÄ Ecole de pilotage. Pourtant, loin de moi de penser que nous n’avons pas d’efforts Ç faire<br />
en France. Les 3 et 4 octobre 2009, se tenait <strong>la</strong> derniÜre manche des Red Bull Air Races Ç Barcelone. J’ai pu dÄcouvrir<br />
ce que notre administration n’acceptera peut‐ätre jamais, ce que nous ne pouvons pas faire partager au public<br />
nÄophyte franâais, un show fantastique catalyseur de passion. La conclusion de tout ce<strong>la</strong> est assez simple, ce qui<br />
manque Ç l’aviation lÄgÜre franâaise, ce ne sont n’y des passionnÄs, n’y des idÄes, encore moins du dÄvouement,<br />
mais bien un catalyseur de passion. VoilÇ ce qu’il reste Ç trouver !<br />
Constructeurs<br />
Aviasport<br />
Made in China<br />
Le premier Cessna C‐162 Skycatcher entiÜrement construit et assemblÄ par <strong>la</strong> Shenyang‐Aircraft Company (SAC) a<br />
volÄ le 17 septembre. Il s’agit aussi du premier exemp<strong>la</strong>ire produit sur <strong>la</strong> chaåne d’assemb<strong>la</strong>ge chinoise dans le cadre<br />
de <strong>la</strong> norme ASTM liÄe Ç <strong>la</strong> rÄglementation amÄricaine des LSA.<br />
Cessna compte plus de <strong>10</strong>00 commandes prises depuis 2007 pour son nouveau bip<strong>la</strong>ce, dont <strong>la</strong> production avait ÄtÄ<br />
retardÄe par les pertes successives des deux premiers prototypes lors d’essais de vrille. La solution, qui Ätait apparue<br />
ensuite, d’une quille augmentant <strong>la</strong> surface d’empennage n’a visiblement pas ÄtÄ retenue. MotorisÄ par un Continental<br />
O‐200D de <strong>10</strong>0ch, le C‐162 croiserait Ç 118 noeuds et offrirait un rayon d’action de 470 nautiques. Sa capacitÄ<br />
d’emport n’est pas prÄcisÄe. Son avionique repose sur le Garmin G‐300.<br />
Livraison des premiers Cirrus SR‐22G3/R9<br />
Le programme G3/R9 <strong>la</strong>ncÄ par Avidyne‐Corporation vise Ç proposer des Cirrus SR‐20 et 22 rÄcents ÄquipÄs de <strong>la</strong><br />
derniÜre gÄnÄration d’avionique intÄgrÄe Entegra Release 9 d’Avidyne.<br />
L’Äquipementier mise sur <strong>la</strong> chute des cours de l’occasion pour offrir, Ç des prix compÄtitifs, des avions Ç <strong>la</strong> pointe<br />
de l’innovation. La transformation n’est possible que sur des Cirrus initialement ÄquipÄs d’un avionique Avidyne. Le<br />
coét varie de 39 500 Ç 85 000€
41<br />
Info‐Pilote<br />
Eclipse, le retour<br />
Les propriÄtaires d’Eclipse 400 et 500 peuvent souffler. Les actifs de feu <strong>la</strong> sociÄtÄ Eclipse Aviation(dÄc<strong>la</strong>rÄe en faillite<br />
en novembre 2008) viennent d’ätre rachetÄs, pour 40 millions de dol<strong>la</strong>rs. Le nouveau propriÄtaire Une sociÄtÄ<br />
nommÄe Eclipse Aerospace, formÄe par quatre actionnaires. Les actifs de l’ex‐avionneur avaient ÄtÄ mis aux enchÜres.<br />
(…) La reprise de <strong>la</strong> production des Eclipse 400 et 500 est envisagÄe. Mais <strong>la</strong> prioritÄ est ailleurs. La premiÜre<br />
prÄoccupation d’Eclipse Aerospace est d’assurer le suivi de <strong>la</strong> flotte dÄjÇ en circu<strong>la</strong>tion, soit 259 appareils.<br />
Epic Aircraft porte close<br />
On ne peut plus entrer chez Epic Aircraft, Ç Bend, dans l’Oregon. Selon <strong>la</strong> presse locale, un avis apposÄ sur <strong>la</strong> porte<br />
de l’usine indique que le propriÄtaire a repris possession des lieux car Epic Aircraft, son locataire, accusair un retard<br />
de vingt jours dans le payement du loyer. Rappelons que <strong>la</strong> crise Äconomique avait rÄcemment obligÄ l’avionneur Ç<br />
rÄduire son staff Ç une quinzaine d’employÄs. Epic Aircraft a dÄveloppÄ une gammede turboprops et de jets, certifiÄs<br />
ou vendu en kit.<br />
Parmi ceux‐ci, l’Epic LT. Un groupe de propriÄtaires de LT aurait l’intention de racheter les actifs de <strong>la</strong> sociÄtÄ, afin<br />
de garantir l’avenir de <strong>la</strong> flotte.<br />
Hawker, Cirrus, Cessna : les licenciements continuent<br />
Depuis octobre 2008, Hawker Beechcraft a dÄjÇ remerciÄ 25% de ses employÄs, soit 2800 personnes. Les commandes<br />
Ätant en baisse, 300 autres licenciements ont ÄtÄ dÄcidÄs. Pour rÄsister Ç <strong>la</strong> crise, Cirrus va se sÄparer de 85<br />
employÄs et Cessna pourrait licencier Ç nouveau.<br />
Divers<br />
Info‐Pilote<br />
Visualiser, heure par heure, l’activitÇ du RTBA<br />
Depuis le 21 septembre, des cartes mettant en Ävidence jour par jour, heure par heure, les zones actives du RTBA<br />
(le rÄseau Ç trÜs basse altitude utilisÄ par l’ArmÄe de l’Air) sont consultables sur le site de <strong>la</strong> SIA. Elles sont mises en<br />
ligne au plus tçt <strong>la</strong> veille de l’activation des zones. Un outil trÜs utile lors de <strong>la</strong> prÄparation d’un vol. www.sia.aviationcivile.gouv.fr<br />
(PrÇparation du vol, cartes AZBA)<br />
Matthieu TANAY<br />
30 octobre 2009
42<br />
EDITO<br />
Revue de Presse nä7 novembre 2009<br />
J’ai effectuÄ, ces derniers temps, quelques<br />
dÄp<strong>la</strong>cements aux Etats‐Unis, vous savez,<br />
le<br />
pays de <strong>la</strong> dÄmesure, souvent vu en France<br />
comme le pays de l’Ägoìsme. J’ai pourtant<br />
ÄtÄ surpris de voir Ç l’AÄroport de Sky<br />
Harbour de Phoenix, combien l’Homme Ätait<br />
au centre de l’activitÄ. Ils emploient par<br />
exemple, un personne pour passer les<br />
bagages de <strong>la</strong> drop‐off au tapis rou<strong>la</strong>nt, on y<br />
trouve Ägalement des bÄnÄvoles qui<br />
courent partout<br />
dans le terminal 4 pour vous aider sur Ç peu<br />
prÜs tout et n’importe quoi. Des bÄnÄvoles<br />
ai‐je dit <br />
Mais je croyais que l’AmÄrique Ätait un pays<br />
attirÄ que par l’argent… Etrange<br />
confrontation avec un monde que l’on connait trÜs peu en rÄalitÄ. Et oui l’Homme est au centre de <strong>la</strong> sociÄtÄ aux<br />
Etats‐Unis ! Les Etats‐Unis aussi, ce pays oà il est possible de peindre le mot Ñ experimental Ö sur <strong>la</strong> cellule d’un<br />
avion pour pouvoir le faire voler, loin des tracasseries administratives franâaises et des formu<strong>la</strong>ires EASA. Et<br />
pourtant, j’ai dÄcouvert avec grande surprise que <strong>la</strong> plupart des constructeurs<br />
d’avions entrant dans <strong>la</strong> catÄgorie LSA sont europÄens. C’est qu’il y a donc des Hommes aussi chez nous alors !<br />
Plus sÄrieusement, je crois rÄellement que de nombreuses entreprises se crÄent de nos jours en Europe et en<br />
France afin de re<strong>la</strong>ncer l’activitÄ d’aviation lÄgÜre vers une nouvelle voie – peut‐ätre, aprÜs tout, que l’Üre des DR400<br />
CDN est belle est bien terminÄe. Les pÄriodes transitoires sont les plus dÄchirantes, mais avant tout, je pense<br />
rÄellement qu’il faut remettre l’Homme au cœur du systÜme, c’est ce qui nous permettra de rÄinventer notre aviation<br />
lÄgÜre, pour qu’elle continue d’ätre une histoire Äcrite par les Hommes qui <strong>la</strong> font.<br />
Constructeurs<br />
Aviasport<br />
La Chine investit sur l’Älectrique…<br />
Yuneec a inaugurÄ dÄbut octobre prÜs de Shanghai une immense usine entiÜrement dÄdiÄe Ç <strong>la</strong> production d’ULM<br />
et de paramoteurs Älectriques. Quelques semaines plus tçt, GÄrard ThÄvenot <strong>la</strong> survo<strong>la</strong>it au cours d’un vol record de<br />
86 minutes.<br />
… Renault aussi<br />
à Toutes les piÑces du puzzle sont aujourd’hui rÇunies pour faire un vÇhicule Çlectrique de masse Ü brÑve<br />
ÇchÇance : autonomie de <strong>la</strong> batterie, optimisation de <strong>la</strong> consommation ÇnergÇtique, performance et p<strong>la</strong>isir de<br />
conduire â, affirmait Calos Ghosn, le prÄsident de Renault l’an dernier. En septembre dernier au salon de Francfort,<br />
le constructeur a affirmÄ vouloir devenir leader mondial du vÄhicule Älectrique, et surtout dÄvoilÄ une gamme de<br />
quatre modÜles de 70 Ç 140ch qui seront commercialisÄs dÜs 2011. Dans deux ans, les voitures Älectriques seront<br />
dans nos rues, et les mentalitÄs s’y seront adaptÄes. Cette Ävolution et l’offre chinoise pourraient bousculer trÜs<br />
rapidement le marchÄ aÄrien de loisir. Bientçt ringards, les ULM <strong>10</strong>0ch thermiques <br />
Info‐Pilote<br />
SkyCatcher : <strong>la</strong> sÄrie dÄcolle<br />
Le premier Cessna 162 SkyCatcher assemblÄ en Chine a volÄ le 17 septembre dernier, quelques jours seulement<br />
aprÜs ätre sorti des chaånes de montage. Dans un communiquÄ, le constructeur se contente de prÄciser que Ñ<br />
l’appareil a enchaånÄ plusieurs tests de maniabilitÄ pendant ce vol Ö. En juillet dernier, Cessna avait obtenu le
43<br />
certificat de conformitÄ ASTM du SkyCatcher, qui atteste de <strong>la</strong> conformitÄ de l’appareil aux standards de <strong>la</strong> catÄgorie<br />
amÄricaine Light Sport Aircraft (LSA). Un certificat qui n’avait pu ätre dÄlivrÄ plus tçt en raison de problÜmes de<br />
sortie de vrille rencontrÄs par deux prototypes. Depuis, l’empennage arriÜre de l’appareil, notamment <strong>la</strong> dÄrive, a ÄtÄ<br />
modifiÄ. Le SkyCatcher est assemblÄ par <strong>la</strong> sociÄtÄ Shenyang Aircraft Company, imp<strong>la</strong>ntÄe dans <strong>la</strong> province du<br />
Shenyang, dans le nord est de <strong>la</strong> Chine. Il s’agit d’un sous‐traitant reconnu du monde aÄronautique, qui travaille<br />
notamment avec Airbus et Boeing. MotorisÄ par le tout dernier Continental O‐200D (<strong>10</strong>0hp), le Cessna 162<br />
revendique une vitesse de croisiÜre de 118kt et une distance franchissable de 470Nm. Plus de <strong>10</strong>00 SkyCatcher<br />
auraient ÄtÄ rÄservÄs de par le monde. PrÄvues aux Etats‐Unis, les premiÜres livraisons pourraient intervenir avant<br />
<strong>la</strong> fin 2009.<br />
Des signes de reprise <br />
Selon Rob Holter, vice‐prÄsident de Cessna, Ñ des signes <strong>la</strong>issent penser que le marchÄ se redresse. Nous<br />
assistons Ç un mouvement Ö. Il n’empäche, Cessna espÜre livrer environ 400 monomoteurs cette annÄe soit 333<br />
appareils de moins qu’en 2008.<br />
Le succÅs des LSA<br />
Aux Etats‐Unis, <strong>la</strong> catÄgorie Light Sport Aircraft (LSA) n’a cessÄ de monter en puissance depuis son <strong>la</strong>ncement en<br />
2004. Aujourd’hui, <strong>10</strong>0 appareils rÄpondent aux standards de cette catÄgorie voulue pour redynamiser le secteur de<br />
l’aviation lÄgÜre et pour attirer de nouveaux pilotes grãce Ç un brevet adaptÄ et Ç une licence mÄdicale allÄgÄe.<br />
Selon Dan Johnson, prÄsident de l’association des constructeurs d’avions lÄgers (LAMA), Ñ <strong>la</strong> catÄgorie LSA est un<br />
moteur pour l’innovation en aviation.<br />
Le marchÄ est solide. La plupart des constructeurs (majoritairement europÄens) rÄalisent au moins 30 ventes par an.<br />
Cinq fabricants ont dÄjÇ livrÄ plus de <strong>10</strong>0 avions : Czech Sport Aircraft, Flight Design, American Legend, Tecnam et<br />
Remos. Aerotek aura bientçt vendu plus de 50 unitÄs. Et de nouvelles machines vont arriver sans tarder (le Cessna<br />
SkyCatcher, l’Icon A‐5, le Lysky MsOne) Ö. Aujourd’hui, <strong>la</strong> LAMA souhaiterait Ñ qu’un systÜme commun de<br />
certification ne soit pas nÄgligÄ en raison du potentiel absolument Änorme des ventes mondiales. A elles seules, <strong>la</strong><br />
Chine et l’Inde pourraient complÜtement modifier le marchÄ de l’aviation dans les annÄes Ç venir Ö.<br />
Cessna rationalise<br />
Depuis le rachat des Columbia 350 et 400 par Cessna (devenus les Corvalis 350 et 400), les appareils Ätaient<br />
toujours assemblÄs dans les anciennes usines de Columbia Aircraft Ç Bend, dans l’Oregon.<br />
Bien loin des diffÄrents sites de Cessna. Dans un souci de rationalisation, l’avionneur a choisi de rapatrier <strong>la</strong> ligne de<br />
production des Corvalis vers ses instal<strong>la</strong>tions de Independance (Kansas). Ainsi, les Corvalis 350 et 400 seront<br />
assemblÄs sur le mäme site que tous les autres monomoteurs Ç pistons de <strong>la</strong> marque d’ici Ç <strong>la</strong> fin de l’annÄe. Les<br />
piÜces de l’avionique, du moteur, l’amÄnagement intÄrieur et <strong>la</strong> peinture s’opÄreront Ç Independance.<br />
Divers<br />
Info‐Pilote<br />
Vers une nouvelle catÄgorie d’avions <br />
La DGAC p<strong>la</strong>nche sur <strong>la</strong> crÄation d’une nouvelle catÄgorie d’aÄronefs prÄsentÄs comme des Ñ avions rÄcrÄatifs Ö.<br />
Son objectif : permettre Ç des appareils Ñ inÄdits Ö d’effectuer des baptämes de l’air.<br />
Jets, avions de collections et de voltige sont notamment concernÄs. Bien entendu, un cadre doit ätre dÄfini pour que<br />
ces appareils puissent exercer une telle activitÄ. C’est prÄcisÄment sur ce point que travaille <strong>la</strong> DGAC. Pour<br />
transporter des passagers, il faut ätre titu<strong>la</strong>ire d’un certificat de transport aÄrien. Or, ce sÄsame est impossible Ç<br />
atteindre pour atteindre pour une association ou une sociÄtÄ exploitant par exemple un avion de collection. Les<br />
normes sont telles qu’elles obligeraient Ç dÄnaturer l’ensemble de l’avion pour le mettre en conformitÄ avec <strong>la</strong><br />
norme. Tout l’enjeu est d’arriver Ç simplifier les procÄdures actuelles sans rien sacrifier Ç <strong>la</strong> sÄcuritÄ.<br />
Matthieu TANAY<br />
Commission Aviation lÄgÜre<br />
26 novembre 2009
44<br />
Entre terre et ciel :<br />
Jean-Marc Philippe et le projet KEO.<br />
Lorsque j’ai fait <strong>la</strong> connaissance de Jean-Marc Philippe au dÄbut des annÄes 90, c’Ätait par l’intermÄdiaire<br />
de mon Äpouse, qui Ätait alors Chef de Projet franâais dans le Programme MARS 94-96 d’exploration de <strong>la</strong><br />
p<strong>la</strong>nÜte Mars, conduit par les Russes. Jean-Marc Ätait venu au Centre Spatial de <strong>Toulouse</strong> pour lui<br />
prÄsenter <strong>la</strong> Ñ SphÜre de Mars Ö et lui demander son aide pour obtenir l’embarquement de celle-ci sur une<br />
sonde interp<strong>la</strong>nÄtaire destinÄe Ç l’exploration de Mars et possÄdant un module d’atterrissage, ce qui Ätait le<br />
cas de MARS 94-96. De prime abord, j’ai ÄtÄ un peu surpris par son allure vestimentaire (il Ätait toujours<br />
vätu de noir des pieds Ç <strong>la</strong> täte) et ses cheveux longs, mais cette impression Ätait tout de suite ba<strong>la</strong>yÄe par<br />
<strong>la</strong> perception d’une passion et d’une force intÄrieure presque palpables.<br />
A l’origine, Jean-Marc Philippe avait entamÄ une carriÜre traditionnelle et fut diplçmÄ en GÄophysique. Parmi<br />
ses professeurs figurait le Pr A.Kastler, prix Nobel de Physique.<br />
Mais il Äprouva une insatisfaction grandissante vis-Ç-vis de l’approche scientifique rationnelle, et en 1967, il<br />
prit un grand virage, privilÄgiant au dÄtriment de <strong>la</strong> rationalitÄ l’intuition et l’art. Ce dernier qui, jusque lÇ,<br />
n’avait ÄtÄ pour lui qu’un passe-temps, devint le centre de sa vie.<br />
Il se transforma alors en peintre contestataire, rejetant une sociÄtÄ qui, Ç ses yeux, n’avait plus de valeurs<br />
spirituelles. Comme artiste, le succÜs fut au rendez-vous jusqu’au dÄbut des annÄes 80.Mais peu Ç peu il<br />
prit conscience d’ätre envahi par le pessimisme et d’aller droit dans un cul-de-sac. DÜs le milieu des annÄes<br />
70, il commenâa Ç s’intÄresser aux techniques vidÄo, alors Ämergentes, expÄrimentant <strong>la</strong> distorsion des<br />
images et <strong>la</strong> modification des couleurs. Sous le thÜme Ñ Variations Graphiques Ö, il rÄalisa une sÄrie de<br />
portraits de Van Gogh (1978), mettant en lumiÜre le tourment et <strong>la</strong> folie du peintre.<br />
A partir de cette Äpoque, il revint Ç sa passion premiÜre pour l’Espace qui devint pour lui Ç <strong>la</strong> fois source<br />
d’inspiration et canevas pour sa crÄativitÄ. Il Ä<strong>la</strong>bora alors le concept de <strong>la</strong> Ñ Roue CÄleste Ö (1980), un<br />
cercle de trente-neuf Ätoiles artificielles en orbite autour de <strong>la</strong> Terre. Il devint ainsi un des pionniers de l’art<br />
spatial. Il frÄquenta aussi Frank.J.Malina*, crÄateur de l’art cinÄtique, et son fils Roger.<br />
En 1984 les alliages Ç mÄmoire de forme, nouveautÄ technologique, entrÜrent dans sa vie, lui ouvrant des<br />
horizons jusque lÇ inconnus et ajoutant <strong>la</strong> dimension temps/mÄmoire aux trois dimensions c<strong>la</strong>ssiques de <strong>la</strong><br />
sculpture. Sa premiÜre œuvre Ñ Hermaphrodite Ö reprÄsentait Ç tempÄrature ambiante le buste d’un ÄphÜbe<br />
grec, … pour se transformer Ç 55ëC en buste de <strong>la</strong> VÄnus de Milo ! Il devint alors, de 1987 Ç 1989, le<br />
partenaire artistique du programme de Recherche et DÄveloppement de <strong>la</strong> sociÄtÄ Raychem Inc. spÄcialisÄe<br />
dans les alliages Ç mÄmoire de forme, faisant de nombreuses navettes entre Paris et San Francisco.<br />
La Ñ SphÜre de Mars Ö(1993) est une petite structure de quelques centaines de grammes en alliages Ç<br />
mÄmoire de forme, qui une fois posÄe sur le sol de Mars par une sonde d’atterrissage, devait s’ouvrir Ç<br />
chaque lever de soleil, dÄvoi<strong>la</strong>nt en son centre un diamant artificiel contenant des inclusions des ÄlÄments<br />
nÄcessaires Ç <strong>la</strong> vie terrestre, du granit et une reprÄsentation de l’ADN humain.<br />
Si <strong>la</strong> SphÜre de Mars, bien que porteuse d’un message, reste dans <strong>la</strong> ligne d’inspiration des matÄriaux Ç<br />
mÄmoire de forme, le projet Ñ KEO Ö (1994) s’en dÄmarque totalement.C’ est une concrÄtisation de <strong>la</strong><br />
fascination exercÄe par les Nouvelles Technologies de l’Information et de <strong>la</strong> Communication sur Jean-Marc<br />
depuis au moins une dÄcennie. En effet, dÜs 1986, aprÜs <strong>la</strong> gÄnÄralisation du Minitel, Jean-Marc initia le<br />
projet Ñ Messages de l’HumanitÄ Ç l’Univers Ö. Ce dernier, voisin intellectuellement du projet Ñ Ozma Ö** des<br />
radioastronomes ou de <strong>la</strong> p<strong>la</strong>que emportÄe par Voyager, assura <strong>la</strong> collecte dans toute <strong>la</strong> France de<br />
messages par Minitel. Ces messages furent Ämis en Janvier 1987 par un des plus grands radiotÄlescopes<br />
du monde vers le centre de <strong>la</strong> Voie LactÄe***. Ce projet fut soutenu par <strong>la</strong> communautÄ scientifique<br />
internationale, l’industrie spatiale et les media franâais.<br />
L’arrivÄe d’Internet prÄcipita l’Äclosion de Ñ KEO Ö. Initialement dÄnommÄ Ñ Oiseau ArchÄologique du<br />
Futur Ö il fut rebaptisÄ Ñ KEO Ö selon l’avis des linguistes impliquÄs dans le projet comme Ätant le phonÜme<br />
le plus facile Ç prononcer dans toutes les <strong>la</strong>ngues humaines, illustrant ainsi l’aspect universel du projet.
45<br />
La partie amont du projet consiste Ç collecter par tous les moyens, mais en particulier par Internet, des messages<br />
destinÄs Ç nos lointains descendants (<strong>la</strong> quantification de cette notion de lointain a fait l’objet de vifs dÄbats depuis <strong>la</strong><br />
genÜse du projet). Ces messages sont collectÄs, sur <strong>la</strong> base du volontariat auprÜs d’individualitÄs, sans distinction<br />
de race, de nationalitÄ, de sexe ou d’ãge, ou de collectivitÄs (associations, c<strong>la</strong>sses, Äcoles, UniversitÄs,. ). Le caractÜre<br />
Ñ non subversif Ö des messages est assurÄ par le systÜme d’Intelligence Artificielle qui structure <strong>la</strong> base de donnÄes.<br />
Cette partie a ÄtÄ pour Jean-Marc une aventure humaine incomparable Ç <strong>la</strong>quelle il a consacrÄ toute son Änergie<br />
et mäme une bonne partie de ses deniers personnels. Elle l’a conduit Ç porter le message humaniste de<br />
Ñ KEO Ö, sur tous les continents Ç d’innombrables personnes de toutes origines.<br />
La partie aval concerne le support matÄriel des messages et le vÄhicule-cocon chargÄ de les protÄger pendant <strong>la</strong><br />
longue vie orbitale, <strong>la</strong> rentrÄe dans l’atmosphÜre terrestre et l’atterrissage.<br />
Le support choisi est le disque optique digital. La dÄfinition du vÄhicule-cocon a tout d’abord ÄtÄ faite par deux stagiaires<br />
SupaÄro sous <strong>la</strong> houlette d’ingÄnieurs de l’Etablissement d’Aquitaine de EADS-ST. Le vÄhicule-cocon devait<br />
assurer <strong>la</strong> Ñ survie Ö des messages durant le <strong>la</strong>ncement (accÄlÄrations, chocs, vibrations, ..), le sÄjour en orbite<br />
(micromÄtÄorites, rayonnements de toute nature) et le retour au sol, et ätre compatible avec les contraintes imposÄes<br />
par l’AutoritÄ de Lancement Ç un passager secondaire et fonction Ç <strong>la</strong> fois du <strong>la</strong>nceur envisagÄ et du passager<br />
principal (masse, volume, forme, constitution, mode de sÄparation du <strong>la</strong>nceur, …).<br />
Enfin le choix du type d’orbite a ÄtÄ, comme signalÄ prÄcÄdemment, fort Äpineux. Jean-Marc souhaitait Ç l’origine<br />
une date de retour <strong>la</strong> plus ÄloignÄe possible (un million d’annÄes dans le futur). Mais cet objectif nuisait Ç <strong>la</strong> crÄdibilitÄ<br />
du projet tant en termes d’intÄgritÄ des messages au retour sur Terre que d’opportunitÄs de <strong>la</strong>ncement.<br />
Le dossier fut repris au dÄbut des annÄes 2000 par le Centre Spatial de <strong>Toulouse</strong> avec l’appui d’EADS-ST Aquitaine.<br />
A l’issue de quelques mois d’Ätude, <strong>la</strong> dÄfinition du systÜme Ñ KEO Ö et du vÄhicule a ÄtÄ figÄe (elle a ÄtÄ confortÄe<br />
par L’Agence Spatiale EuropÄenne quelques annÄes plus tard). Le vÄhicule-cocon est sphÄrique, constituÄ comme<br />
un oignon de couches successives ayant chacune une fonction prÄcise.<br />
Le cœur, confinÄ dans une sphÜre en titane de 30 centimÜtres de diamÜtre, contient les messages gravÄs sur 21<br />
disques optiques et les piÜces support assurant <strong>la</strong> liaison avec <strong>la</strong> sphÜre. Tous les volumes libres sont remplis d’une<br />
mousse d’amortissement destinÄe Ç protÄger les disques notamment des sollicitations acoustiques, mÄcaniques et<br />
thermiques (<strong>la</strong>ncement, rentrÄe atmosphÄrique). Seul ce cœur arrive au sol aprÜs <strong>la</strong> rentrÄe et doit donc avoir une<br />
densitÄ infÄrieure Ç 1 pour assurer <strong>la</strong> flottabilitÄ.<br />
Autour de ce cœur sont disposÄes deux couches (coquilles sphÄriques) de matÄriaux ab<strong>la</strong>tifs pour Äviter <strong>la</strong> propagation<br />
des flux thermiques intenses au cours de <strong>la</strong> rentrÄe atmosphÄrique.<br />
Enfin <strong>la</strong> coquille externe, constituÄe de deux coquilles d’aluminium sÄparÄes d’environ <strong>10</strong> centimÜtres, sert de protection<br />
contre les impacts de micromÄtÄorites et de micro-dÄbris pendant le long sÄjour en orbite. Elle est solidaire<br />
de <strong>la</strong> piÜce d’interface mÄcanique avec le <strong>la</strong>nceur.<br />
Un seul problÜme, qui a hantÄ les nuits de Jean-Marc, subsiste encore : celui de l’imbrication entre le financement et<br />
les possibilitÄs de <strong>la</strong>ncement. Les AutoritÄs de <strong>la</strong>ncement, mäme disposÄes Ç consentir un prix d’ami, veulent d’abord<br />
voir <strong>la</strong> couleur de l’argent, les mÄcÜnes veulent connaitre <strong>la</strong> date de <strong>la</strong>ncement avant d’ouvrir leur carnet de<br />
chÜques !<br />
AprÜs <strong>la</strong> mort de Jean-Marc ses sœurs ont dÄcidÄ de reprendre le f<strong>la</strong>mbeau en sa mÄmoire : nous leur souhaitons<br />
bonne chance.<br />
Jean-Jacques Runavot<br />
* Frank.J.Malina, amÄricain d’origine tchÉque, a ÄtÄ un des pionniers de l’astronautique amÄricaine. Juste aprÉs <strong>la</strong> fin de <strong>la</strong> 2 Éme<br />
guerre mondiale, sa fusÄe-sonde Wac Corporal fut<br />
<strong>la</strong> premiÉre fusÄe amÄricaine Ñ dÄpasser l’altitude de 50 miles. A partir de 1963 il se consacra Ñ <strong>la</strong> peinture cinÄtique et Ñ <strong>la</strong> revue<br />
Leonardo qu’il avait crÄÄe.<br />
** Le projet Ü Ozma á consistait Ñ Äcouter Ñ l’aide des plus grands radiotÄlescopes les signaux nous parvenant de l’Univers sur<br />
<strong>la</strong> longueur d’onde de l’hydrogÉne (21 cm) pour y dÄtecter d’Äventuels signaux intelligents.<br />
*** Dans cette direction se trouve <strong>la</strong> plus grande densitÄ d’Ätoiles par degrÄ carrÄ.
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1 er Vol<br />
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