LAMARQUE - Orchestre symphonique de Québec
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21 NOVEMBRE 2012<br />
grands classiques simons<br />
notes analytiques suite<br />
La partition se présente en <strong>de</strong>ux gran<strong>de</strong>s sections,<br />
séparées par un interlu<strong>de</strong> instrumental. Chausson a<br />
emprunté <strong>de</strong>s poèmes <strong>de</strong> son ami Maurice Bouchor<br />
(1855-1929). La première section est sous-titrée<br />
« La Fleur <strong>de</strong>s eaux », la secon<strong>de</strong> « La Mort <strong>de</strong> l’amour »,<br />
comportant chacune trois mélodies. Un thème cyclique<br />
assure l’unité <strong>de</strong> l’œuvre, qui se présente comme « un<br />
envoûtant balancement, un incessant “Jeu <strong>de</strong> vagues” ou<br />
“Dialogue du vent et <strong>de</strong> la mer” dirait Debussy » (Brigitte<br />
François-Sappey). La <strong>de</strong>rnière mélodie du cycle, le mélancolique<br />
« Temps <strong>de</strong>s lilas » souvent interprété seul, est un<br />
véritable hymne à l’amour déçu.<br />
ludwig Van beethoVen (1770-1827)<br />
symphonie n° 6, « pastorale »<br />
La célèbre « Pastorale » fut créée le 22 décembre 1808,<br />
le même soir que la tout aussi célèbre Cinquième. Les<br />
cinq mouvements qui la constituent illustrent tour à tour<br />
l’atmosphère <strong>de</strong> la campagne, le murmure d’un ruisseau,<br />
une réunion joyeuse <strong>de</strong> paysans dont la danse est interrompue<br />
par un violent orage qui finit par s’éloigner. Les<br />
trois <strong>de</strong>rniers mouvements s’enchaînent sans interruption,<br />
donnant l’impression d’une sorte <strong>de</strong> poème <strong>symphonique</strong><br />
avant la lettre.<br />
Le premier mouvement est marqué Allegro ma non<br />
troppo. Mouvement d’une admirable fraîcheur, fondé sur<br />
un thème d’une gran<strong>de</strong> simplicité et d’une remarquable<br />
fluidité, il illustre les impressions agréables <strong>de</strong> la campagne.<br />
L’orchestration, très sobre, joue sur les sonorités<br />
pastorales traditionnelles <strong>de</strong> la flûte et du hautbois, tout<br />
FIESTA TZIGANE<br />
Activité-bénéfice au profit <strong>de</strong> l’orchestre <strong>symphonique</strong> <strong>de</strong> <strong>Québec</strong>,<br />
présentée le mercredi 25 avril <strong>de</strong>rnier au Grand Théâtre <strong>de</strong> <strong>Québec</strong><br />
en laissant aux cor<strong>de</strong>s le soin <strong>de</strong> créer l’atmosphère <strong>de</strong><br />
sérénité qui se dégage tout au long du morceau.<br />
Avec le second mouvement, sous-titré « scène au bord<br />
d’un ruisseau », Beethoven se montre plus explicitement<br />
<strong>de</strong>scriptif. Il tente <strong>de</strong> traduire le murmure <strong>de</strong>s eaux qui<br />
s’écoulent paisiblement, apparemment immobiles dans<br />
leur course légère. À cette évocation se greffe celle du<br />
chant <strong>de</strong> certains oiseaux que Beethoven i<strong>de</strong>ntifie nommément<br />
dans sa partition, à savoir le rossignol (représentée<br />
par la flûte), le coucou (clarinette) et la caille<br />
(hautbois). Ces effets orchestraux ne sont pas sans analogie<br />
avec ceux que l’on retrouve dans un air <strong>de</strong> l’Orfeo <strong>de</strong><br />
Gluck, « Che puro ciel ». Admirateur <strong>de</strong> Gluck, Beethoven<br />
connaissait bien l’Orfeo et la filiation entre les <strong>de</strong>ux pièces<br />
a maintes fois été soulignée.<br />
Le troisième mouvement tient lieu <strong>de</strong> scherzo. Des<br />
paysans s’assemblent puis se livrent à une danse rustique,<br />
laquelle entraîne un changement <strong>de</strong> métrique qui produit<br />
un effet surprenant. Le retour à la section initiale est interrompu<br />
par l’orage qui se prépare au loin. Après quelques<br />
mesures, où l’on entend le tonnerre gron<strong>de</strong>r sour<strong>de</strong>ment,<br />
la tempête éclate avec violence; elle fait office <strong>de</strong> quatrième<br />
mouvement. L’orchestre énonce toute une série<br />
d’effets qui seront utilisés par <strong>de</strong> nombreux compositeurs<br />
par la suite. Le calme se fait progressivement. Le cinquième<br />
mouvement, lui aussi enchaîné au précé<strong>de</strong>nt, consiste en<br />
un thème avec variations. La tendre mélodie est d’une<br />
admirable quiétu<strong>de</strong> et son développement apparaît<br />
comme une prière fervente <strong>de</strong>s paysans, remerciant le<br />
ciel <strong>de</strong> s’être enfin apaisé.<br />
L’activité-bénéfice « Fiesta tzigane »<br />
sous la prési<strong>de</strong>nce d’honneur <strong>de</strong> monsieur Bill Aubé,<br />
a permis d’amasser un montant <strong>de</strong> 55 000 $.<br />
De gauche à droite : Sophie Galaise, directrice générale <strong>de</strong> l’oSQ,<br />
Bill Aubé, premier vice-prési<strong>de</strong>nt, services aux entreprises et responsable<br />
en chef <strong>de</strong> la région <strong>Québec</strong>, banque hSBC et<br />
olga Farman, prési<strong>de</strong>nte du conseil d’administration <strong>de</strong> l’oSQ.<br />
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