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MIRA Moyen Chari, Tandjilé, Mayo Kebbi Est - Coordinated ...

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<strong>MIRA</strong> – INONDATIONS AU MOYEN CHARI, TANDJILE ET MAYO KEBBI EST – Septembre 2012 - Tchad<br />

10<br />

Sources :Région ONDR <strong>Moyen</strong> <strong>Chari</strong> / Sarh<br />

Les données ci-dessus montrent que la culture dʼarachide (source de revenus) est la plus<br />

touchée ; viennent ensuite les principales céréales. Au total dans lʼensemble des deux grandes<br />

zones agricoles couvertes par lʼONDR (<strong>Moyen</strong> <strong>Chari</strong> et Mandoul) 19 386 ménages sont<br />

sérieusement affectés dans des zones localisées. La majeure partie des ménages agricoles<br />

affectés vivent aux abords des deux fleuves. Cette proximité avec le fleuve constitue un atout<br />

alternatif au retrait des eaux pour la culture de contre saison (maraîchage).<br />

4.2 Situation des populations dans les regions affectées<br />

Sécurité alimentaire<br />

La situation alimentaire dans sa globalité sʼannonce très préoccupante actuellement dans la<br />

région mais nʼest pas alarmante. Les superficies inondées sont évaluées provisoirement à 20.308<br />

hectares sur un total de 174.111 ha des emblavures selon la Cellule Régionale de Crise du<br />

<strong>Moyen</strong> <strong>Chari</strong>. Cette situation a évoluée de 9% par rapport aux données disponibles en août<br />

2012 .<br />

Cette situation alimentaire prendra avec certitude une ampleur plus importante au sortie de cette<br />

période de soudure. Les cultures habituellement plus précoces (maïs, arachide) pouvant aider les<br />

populations à se soulager de la période de soudure du mois dʼaoût pour la plupart sont<br />

entièrement recouvertes par les eaux de pluies. Dans certaines localités, les populations ont<br />

tenté de sauver quelques champs avant leurs inondations complètes en récoltant précocement<br />

certaines cultures (maïs, arachide, manioc) pour subvenir à leurs besoins immédiats. Mais<br />

notons que cette tentative reste insuffisante et déclenche déjà des inquiétudes sur la disponibilité<br />

et lʼaccès aux semences à long terme pour la prochaine campagne pluviale pour les ménages les<br />

plus pauvres.<br />

Dans certaines zones, ces inondations annoncent déjà précocement les conflits<br />

agriculteurs/éleveurs. Les plaines où pâturent habituellement les bétails sont sous les eaux. Les<br />

zones exondées où subsistent encore quelques cultures constituent aussi les refuges des<br />

éleveurs et ceci occasionne la destruction massive et rapide des champs créant ainsi des conflits<br />

entre les deux communautés. Mais toutefois, le dispositif de gestion de crises agriculteurséleveurs<br />

maîtrise jusquʼà ce jour la situation.<br />

Au passage de la mission, la disponibilité et lʼaccessibilité des denrées au niveau des marchés<br />

est dans lʼensemble appréciable. Les disponibilités céréalières des commerçants sont<br />

globalement moyennes. Il a été estimé à plus de 200 tonnes de céréales confondues sur le<br />

marché de Sarh sans compter des stocks retenus aux domiciles des desdits commerçants.<br />

Hormis les céréales, il y a une présence massive des autres denrées alimentaires : ce sont des<br />

produits secs à savoir les légumineuses et les oléagineux et les produits frais de la saison<br />

(feuilles, patates, vouazou et produits maraîchers).

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