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Les biotechnologies végétales<br />

Les OGM


Le “langage” génétique est<br />

commun à tous les êtres vivants<br />

microorganismes<br />

plantes<br />

ADN<br />

animaux<br />

humains<br />

2


En préambule<br />

• Tous les organismes vivants sont constitués de<br />

cellules. Dans chaque cellule se trouvent les<br />

chromosomes dans lesquels sont stockées les<br />

informations génétiques (au niveau de l’ADN).<br />

• Le langage génétique est commun à tous les êtres<br />

vivants, ce qui explique la transmission au fil des<br />

générations de caractères génétiques au sein d’une<br />

espèce, mais aussi la possibilité de transferts de<br />

gènes entre espèces.


Code génétique = universel<br />

L’ADN, support de l’information génétique


Les biotechnologies végétales<br />

• Ce sont l’ensemble des techniques utilisant des<br />

organismes vivants pour fabriquer ou modifier un<br />

produit utile à l’homme ou améliorer les espèces.<br />

• Le brassage de la bière ou la production de<br />

fromage (fermentation) sont les premières<br />

biotechnologies utilisées (4000 ans avant JC)<br />

• Depuis la compréhension du langage génétique<br />

(1953), des techniques de caractérisation des<br />

génomes et de transfert de gènes ont été<br />

développées.


Une vieille aventure ...<br />

Apparition du génie génétique<br />

Crick et Watson : support du patrimoine génétique<br />

Gregor Mendel : bases de la génétique<br />

Louis Pasteur :<br />

rôle des microorganismes<br />

Egyptiens : Vin, bière, pain<br />

4000 av. JC<br />

1865<br />

1861<br />

1960<br />

1973


Les techniques<br />

• La culture in vitro<br />

• L’analyse du génome<br />

• Le marquage moléculaire<br />

• Le séquençage<br />

• Le génie génétique


La culture in vitro<br />

• La culture in vitro utilise la capacité unique que<br />

possède la cellule végétale de régénérer une<br />

plante entière.<br />

• Elle permet de multiplier en grand nombre des<br />

plantes à partir de fragments de la plante ou de<br />

groupes de cellules:<br />

– Cultures de cellules<br />

– Cultures de méristèmes (zones de croissance<br />

permanente des plantes)<br />

– Cultures de protoplastes (cellules végétales sans<br />

parois)


De la culture de cellules à la<br />

regénération en laboratoire


Les utilisations de la<br />

culture in vitro<br />

• La micropropagation à partir de différents organes<br />

(exemple : les fraisiers, les bananiers ou les rosiers…)<br />

• L ’accélération des cycles par cultures d’embryons<br />

(exemple : cacaoyer, bégonia…)<br />

• La multiplication de méristèmes pour obtenir des plantes<br />

non virosées (exemple : pomme de terre)<br />

• La production d’haploïdes doublés , c’est à dire du<br />

doublement du génome de cellules reproductrices<br />

intéressantes qui permet de stabiliser rapidement des<br />

variétés productives (exemple : colza, orge blé, maïs).


Les utilisations de la<br />

culture in vitro<br />

• Le sauvetage d’embryons, la fusion de protoplastes<br />

(cellules dont la paroi a été dégradée) permettant des<br />

croisements interspécifiques compliqués<br />

• Les mutations induites, utilisant certains éléments<br />

physiques (UV, rayons X, irradiations) ou faisant agir<br />

des composés chimiques (divers agents alkylants) et les<br />

mutations dirigées, fruit du développement des<br />

techniques de séquençage et marquage moléculaire<br />

récentes. Les plantes considérées comme<br />

intéressantes sont sélectionnées et regénérées. Cette<br />

technique est utilisée depuis 1960 sur plus de 180<br />

espèces et 2500 variétés commercialisées.


La connaissance du<br />

génome<br />

• Les techniques moléculaires d’étude des génomes<br />

permettent de connaître la fonction des gènes pour<br />

mieux comprendre le vivant<br />

• Elles permettent d’identifier, isoler et comprendre le<br />

fonctionnement des gènes (ADN), mais aussi<br />

analyser l’expression des gènes dans les tissus (ARN)<br />

ou encore localiser les protéines et déterminer les<br />

interactions qu’elles ont avec les autres composantes<br />

du métabolisme


Les cartes génétiques<br />

• Quelques caractères sont dits “dominants”, comme<br />

la résistance ou la sensibilité à une maladie. Ils sont<br />

identifiés sur une et/ou deux des deux copies d’un<br />

gène (allèles).<br />

• Mais la plupart des caractères mesurables comme le<br />

rendement, la taille, la qualité ou encore la précocité,<br />

peuvent impliquer plusieurs gènes et de nombreux<br />

allèles. Les chercheurs recherchent alors des QTL =<br />

locus de caractères quantitatifs), c’est à dire des<br />

zones caractéristiques intéressantes


Le marquage<br />

moléculaire<br />

Le marquage moléculaire consiste à repérer et<br />

suivre des gènes d’intérêt ou des régions<br />

d’intérêt sur le génome. Cette technique,<br />

développée depuis les années 1985, a permis de<br />

développer des cartes génétiques d’un grand<br />

nombre de plantes, dont celles de la plupart des<br />

plantes de grande culture. Aujourd’hui, grâce aux<br />

outils informatiques performants, il est possible<br />

non seulement d’étudier la présence ou non d’un<br />

gène, mais aussi de régions de gènes codant pour<br />

un caractère étudié


Les marqueurs<br />

• Les marqueurs sont des séquences d’ADN qui<br />

renseignent sur le génotype d’un individu. Ils<br />

permettent :<br />

– De comparer et caractériser des individus et des<br />

variétés (empreinte génétique)<br />

– D’identifier des gènes d’intérêt (carte génétique)


Exemple de cartographie obtenue par analyse des marqueurs


Les cartes génétiques<br />

• Au delà des gènes exprimés, beaucoup de<br />

gènes sont inactifs ou sont impliqués dans des<br />

systèmes de régulation.<br />

• La robotisation (déchiffrage automatisé des<br />

séquences génétiques) et la bioinformatique<br />

(analyse informatisée des séquences) ont<br />

permis de réaliser des cartographies<br />

complètes.


La cartographie<br />

génétique<br />

• La première carte génétique partiel du maïs<br />

date de 1935<br />

• La première carte génétique complète a été<br />

établie sur la “plante modèle” de laboratoire<br />

Arabidopsis thalianus en 2000<br />

• Aujourd’hui, de nombreuses céréales, des<br />

fruits et des légumes sont entièrement<br />

séquencés : maïs, riz, blé, tomate, pomme de<br />

terre, vigne, banane…


L’amélioration par<br />

croisements<br />

Pour introduire un gène ou un QTL<br />

intéressant dans des variétés dites “élites” ,<br />

c’est à dire des variétés conventionnelles déjà<br />

sélectionnées pour de multiples autres<br />

caractéristiques, les sélectionneurs effectuent<br />

les croisements nécessaires pour obtenir une<br />

variété nouvelle et stable qui pourra être<br />

inscrite au catalogue des variétés


L’amélioration<br />

génétique<br />

• Certaines techniques de transfert peuvent permettre<br />

l’introduction d’un gène directement dans une<br />

cellule.<br />

• La technique la plus connue est la transgénèse, qui<br />

aboutit à la création d’un OGM<br />

• Des techniques très récentes, connues sous le<br />

vocable de “nouvelles techniques de sélection”,<br />

proposent des modifications du génome ou de son<br />

expression (ARN et protéines)


Les nouvelles techniques<br />

de sélection<br />

• Des séquences de synthèse (oligonucléases)<br />

peuvent induire l’insertion ou la déletion précise<br />

de l’ADN et donc de l’apparition ou la disparition<br />

d’un caractère<br />

• Des variantes de la technique de transgénèse<br />

peuvent permettre l’introduction de caractères<br />

dans des espèces voisines (cisgénese,<br />

intragénèse)<br />

• Des techniques concernant non plus les<br />

séquences d’ADN mais l’expression du gène se<br />

développent (épigénétique)


La transgénèse<br />

• La transgénèse est la technique qui permet<br />

d’obtenir un OGM<br />

• La découverte en 1977 du transfert de gènes par<br />

des bactéries a précédé la construction du<br />

premier OGM, un “prototype”,en 1983 (un tabac<br />

résistant à un antibiotique)<br />

• la construction génétique intégrée comporte le<br />

gène d’intérêt, un gène permettant de contrôler<br />

la bonne insertion du gène d’intérêt et un autre<br />

permettant la localisation de la construction<br />

génétique dans le génome.


La transgénèse<br />

23<br />

GNIS


Classeur GNIS page 28


Les étapes dela transgénèse


Définition de l’OGM<br />

• L’OGM est un organisme dont le matériel<br />

génétique a été modifié par un moyen autre que<br />

la multiplication ou la recombinaison naturelle<br />

pour lui conférer une ou plusieurs<br />

caractéristiques nouvelles.<br />

• Il peut s’agir d’un micro organisme, d’un animal<br />

ou d’une plante : on peut parler de PGM (plante<br />

génétiquement modifiée) ou de plante<br />

transgénique ou de plante biotechnologique.


Obtention d’une variété<br />

commerciale OGM<br />

• Après vérification de l’intégration du gène d’intérêt,<br />

les cellules sont cultivées dans les milieux de culture<br />

permettant leur régénération in vitro (passage de<br />

cellules indifférenciées en plantules)<br />

• Les plantules OGM passent du laboratoire en serre<br />

(mise en terre)<br />

• Les plantes transformées (OGM) sont alors croisées<br />

avec différentes variétés “élites” , testées et<br />

autorisées avant leur commercialisation


Obtention d’une variété<br />

commerciale OGM<br />

GNIS


Développement des<br />

OGM<br />

• Le premier OGM (plante transgénique ou<br />

encore plante biotechnologique), un tabac, est<br />

développé en 1983<br />

• La première culture commerciale (une tomate<br />

à maturation retardée) date de 1994<br />

• En 2011, 160 millions d’hectares d’OGM ont<br />

été cultivés


Quelques données<br />

ISAAA 2013<br />

• 170 millions d’hectares d’OGM dans le monde en<br />

2012, soit un peu plus de 10% de la SAU<br />

mondiale<br />

• 17,3 millions d’agriculteurs utilisateurs dans 28<br />

pays<br />

• Une croissance annuelle de près de 10% depuis<br />

1996 (8% en 2011, 6% en 2012)<br />

• Les 5 principaux producteurs d’OGM des pays du<br />

Sud produisent 46% des OGM et représentent<br />

40% de la population


Surfaces par pays


Evolution des<br />

surfaces OGM<br />

dans le monde


Evolution production OGM<br />

pays du Nord, pays du Sud


Surfaces OGM par<br />

culture


Estimation du nombre<br />

d’OGM en 2015


La situation<br />

européenne<br />

• deux OGM sont autorisés à la culture au niveau<br />

européen, dont un seul fait l’objet de plantation<br />

(maïs résistant à la pyrale), mais 8 moratoires<br />

nationaux empêchent leur utilisation<br />

• Actuellement, l’Espagne est le principal pays<br />

utilisateur d’OGM, avec une récolte 2012 estimée à<br />

116 000 ha (soit 30% de la surface totale de maïs)<br />

• La France a pris depuis 2007 différents arrêtés<br />

d’interdiction de mise en culture du maïs Bt autorisé


Situation en Europe<br />

Pas de cultures<br />

Cultures<br />

commerciales<br />

Les agriculteurs européens ne<br />

peuvent cultiver que trois OGM<br />

dont un seul<br />

disponible : mais Bt<br />

Les agriculteurs américains<br />

disposent de plus de 25 OGM


Pays européens<br />

cultivant des OGM<br />

Biotech crop cultivation in the EU<br />

140000<br />

Sweden<br />

Poland<br />

ha<br />

110000<br />

80000<br />

`<br />

Romania<br />

Slovakia<br />

Germany<br />

Portugal<br />

Czech republic<br />

50000<br />

France<br />

Spain<br />

20000<br />

2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011<br />

Years


La législation<br />

• Un OGM ne peut être mis sur le marché sans<br />

une autorisation préalable de l’Union<br />

européenne, qu’il s’agisse d’importer un<br />

produit alimentaire pour l’homme ou l’animal<br />

contenant des OGM ou de planter des<br />

semences OGM<br />

• Des directives et des réglements encadrent<br />

toute autorisation de mise sur le marché<br />

• Le système d’autorisation de l’Unions européenne est<br />

réputé compter parmi les plus stricts au monde.


• les directives<br />

Les textes<br />

réglementaires<br />

– 90/219 modifiée par la directive 98/81 : utilisation<br />

confinée des micro organismes génétiquement<br />

modifiés<br />

– 2001/18 : essais en champ et cultures<br />

commerciales (dissémination volontaire)<br />

– 2002/29 : semences et plants<br />

– 2004/35 : responsabilité environementale<br />

– 91/414 : sur les produits phytosanitaires


• Les réglements<br />

Les textes<br />

réglementaires<br />

– 1829/2003 : denrées alimentaires et aliments<br />

pour animaux OGM<br />

– 1830/2003 : traçabilité et étiquetage des<br />

OGM/traçabilité des produits destinés à<br />

l’alimentation humaine ou animale produits à<br />

partir d’OGM, modifiant la directive 2001/18<br />

– 1831/2003 : additifs destinés à l’alimentation des<br />

animaux


Les textes réglementaires<br />

français<br />

• Chaque Etat doit transposer la réglementation<br />

européenne en droit national<br />

• 5 décrets et 2 arrêtés français ont transposé<br />

en droit français de la directive 2001/18<br />

• Une loi française spécifique sur les OGM a été<br />

édictée le 25 juin 2008. Elle s’accompagne de<br />

différents décrets


La loi OGM 2008 : les<br />

points principaux<br />

• La liberté de consommer et de produire avec ou<br />

sans OGM<br />

• La création d’un Haut conseil des biotechnologies<br />

• La création d’un délit de fauchage<br />

• La mise en place d’un régime de responsabilité<br />

• Une déclaration de mise en culture, l’information<br />

avant semis des exploitants voisins, la publication<br />

d’un registre des cultures


La loi confirme :<br />

• L’étiquetage des produits OGM selon la<br />

réglementation européenne<br />

• Le suivi des cultures par un Comité de<br />

surveillance biologique du territoire


Les décrets<br />

• La définition du seuil « sans OGM »<br />

• Les règles de coexistence qui se<br />

substitueraient à celles existantes, la<br />

définition de zone sensible


Etapes d’autorisation<br />

d’un OGM


Les agences sanitaires<br />

• Au niveau européen : l’EFSA ou l’AESA<br />

(agence européenne de sécurité des aliments)<br />

– Créée en 2002<br />

– Est en charge de l’évaluation de la sécurité pour<br />

l’environnement et pour la santé humaine et<br />

animale<br />

– S’appuie sur les avis des agences nationales<br />

– Assure la transparence et la communication vers<br />

le public


Les agences sanitaires<br />

• Les organismes sanitaires français sont le Haut Conseil des<br />

biotechnologies (HCB) et l'Agence française de sécurité<br />

sanitaire (ANSES)<br />

• Les avis de l'ANSES concernent uniquement les OGM et leurs<br />

produits destinés à être utilisés en tant que denrée<br />

alimentaire ou aliment pour animaux. L'autorisation<br />

concernant la mise en culture étant quant à elle, évaluée par<br />

le Haut conseil des biotechnologies.<br />

Sur la base de l'avis rendu par l'ANSES, la DGCCRF transmet à<br />

l'EFSA les commentaires de la France sur les dossiers. L'EFSA<br />

analyse les commentaires de tous les états membres, pour<br />

rendre son avis.


• En avril 2013<br />

Etat des votes au<br />

niveau européen<br />

– 2 OGM étaient autorisés à la culture (un seul disponible<br />

sur le marché : le maïs Bt)<br />

– 48 OGM étaient autorisés à l’importation<br />

– 74 dossiers étaient en attente<br />

• 55 au niveau de l’EFSA<br />

• 19 au niveau des instances décisionnaires politiques<br />

(Etats membres ou Commission européenne).<br />

• La liste des OGM autorisés est mise à jour sur le site<br />

européen :<br />

http://ec.europa.eu/food/dyna/gm_register/index_en.cfm


Quelques exemples d’OGM


Le maïs résistant à la<br />

pyrale<br />

• 45% des surfaces françaises de maïs sont<br />

infectées par la pyrale ou la sésamie<br />

• La perte annuelle est estimée à 67 millions<br />

d’euros<br />

• Le maïs résistant à la pyrale contient un gène<br />

d’une bactérie du sol transférant une<br />

résistante efficace à la pyrale sans utilisation<br />

de pesticides contre ce fléau


Des dégâts importants<br />

Les dégâts occasionnés par la pyrale et la sésamie peuvent<br />

entrainer des baisses de rendement jusqu’à 30%<br />

Les dégâts sur les épis<br />

détériorent la qualité des<br />

grains (“porte d’entrée” des<br />

mycotoxines)<br />

A la récolte, de nombreuses<br />

plantes cassées ou versées


La proteine Bt : une solution<br />

issue de la nature<br />

Une bactérie du sol produit<br />

naturellement une<br />

substance insecticide : la<br />

proteine Bt<br />

La protéine Bt, découverte il<br />

y a plus de 60 ans, est<br />

utilisée comme biopesticide,<br />

notamment en agriculture<br />

biologique.<br />

Bacillus thuringiensis


Mode d’action<br />

La protéine Bt n’agit que contre les larves des Lépidoptères<br />

L’insecte adulte peut pondre sur le maïs et ses œufs peuvent<br />

éclore, mais lorsque les larves tentent de se nourrir, elles<br />

meurent suite à l’ingestion de la protéine Bt<br />

Début d’attaque sur tige<br />

stoppée


L’expérience française<br />

L’expérience de cultures de maïs Bt en 2007-2008 sur<br />

22 500 hectares en France a démontré un gain<br />

moyen voisin de 1 tonne/ha (soit de 100 euros à<br />

l’hectare en 2007, mais plus de 250 euros au cours<br />

actuel du maïs). En Espagne, le gain estimé en 2012<br />

est de près de 300 euros/hectare. Ce gain<br />

correspond à une lutte efficace contre la pyrale et la<br />

sésamie qui évite l’emploi d’insecticides et qui<br />

diminue les pertes de récolte. Il prend en compte le<br />

surcout de la semence


Méta-analyse<br />

36 études analysées sur le maïs Bt démontrent<br />

une augmentation moyenne de rendement<br />

plus forte dans les pays du Sud (16%) que dans<br />

les pays du Nord (3 à 4%).<br />

Les écarts constatés varient de -3 à 13% au Nord<br />

et de 0 à 62% au Sud<br />

Carpenter, 2010, Nature biotechnology


Données économiques<br />

– un rendement moyen supplémentaire de 3,9%,<br />

– une baisse des coûts de pesticides de 67%,<br />

– une baisse des coûts de travail de 5% malgré un coût de<br />

la semence de 48% de plus.<br />

En Espagne, ce gain est de 6%, en Allemagne, il atteint 12%.<br />

La baisse des coûts de pesticides est de 56% en Espagne, 25% en<br />

Allemagne, 62% en Afrique du sud. L’augmentation des coûts<br />

liés à la semence OGM s’élève à 10% en Espagne, 17% en<br />

Allemagne.<br />

Assessment of the economic performance of GM crops worldwide, avril 2011<br />

http://ec.europa.eu/food/food/biotechnology/reports_studies/docs/economic_performance_report_en.pdf<br />

Impact of GM crops on biodiversity https://www.landesbioscience.com/journals/gmcrops/article/15086/


Le soja tolérant à des<br />

herbicides<br />

• Le glyphosate, herbicide total, inhibe une<br />

enzyme nécessaire à la synthèse d’acides<br />

aminés essentiels pour la plante<br />

• En introduisant dans les cellules du soja un<br />

gène d’une bactérie du sol, le soja continue à<br />

synthétiser ces acides aminés en présence de<br />

glyphosate, d’où la tolérance à cet herbicide<br />

• Une pulvérisation de glyphosate élimine tous<br />

les végétaux, sauf le soja OGM


Soja tolérant à un<br />

herbicide


Données économiques<br />

• L’adoption du soja tolérant aux herbicides est très<br />

importante sur le continent américain. 99% du soja<br />

en Argentine, 95% aux Etats Unis, 75% au Brésil<br />

• Des études montrent des rendements souvent<br />

supérieurs (entre 0 et 20% dans les pays du Nord<br />

avec une moyenne de 7%, entre 0 et 35% dans les<br />

pays du Sud, avec une moyenne de 21%) 1 .<br />

https://www.landesbioscience.com/journals/gmcrops/article/15086/


Augmenter la production<br />

de manière durable<br />

Mais l’intérêt constaté pour ce soja OGM est aussi et lié à<br />

des avantages concernant sa pratique culturale.<br />

• En effet, la culture du soja tolérant à des herbicides est<br />

souvent simplifiée pour l’agriculteur qui n’a plus besoin de<br />

désherber.<br />

• Elle permet également une plus grande flexibilité (certains<br />

agriculteurs américains ont un autre métier). Ce temps<br />

gagné a été évalué aux Etats-Unis à 12 dollars par hectare.<br />

• La culture de soja tolérant à des herbicides est aussi<br />

compatible avec le non labour. Une baisse de 25 à 58% des<br />

opérations de labour a ainsi été constatée aux USA, au<br />

Brésil et en Argentine.


Les nouveaux caractères introduits<br />

et les nouveaux OGM<br />

• La tolérance à la sécheresse appliquée au maïs<br />

• La résistance au mildiou appliquée à la pomme de terre<br />

• La résistance à un virus appliquée au haricot<br />

• L’amélioration des profils en acides gras saturés appliqué au soja<br />

• L’enrichissement en minéraux et vitamines appliqué au manioc<br />

Mais aussi<br />

• Une meilleure assimilation de l’azote chez le maïs<br />

• La résistance du blé au puceron<br />

• Des bénéfices santé obtenus d’oranges rendues « sanguines »


Le maïs face au stress<br />

• Le maïs utilise l’eau de façon efficace mais<br />

– Il est très sensible au stress hydrique au moment<br />

de la floraison<br />

– La fermeture des stomates , corrélée à l’efficacité<br />

de la photosynthèse, engendre une baisse de<br />

productivité


Le maïs OGM tolérant à la<br />

sécheresse<br />

• Contient une protéine “chaperonne” qui facilite la<br />

mise en place de nombreuses réactions cellulaires et<br />

permet le maintien de la photosynthèse<br />

• l’USDA a autorisé le trait de tolérance à la<br />

sécheresse de Monsanto et Basf (programme Yield<br />

and Stress) en décembre 2011<br />

• Des essais à grande échelle (4000 hectares, 250<br />

agriculteurs) ont eu lieu en 2012 dans les Grandes<br />

plaines de l’ouest américain


Pomme de terre résistante<br />

au mildiou<br />

• Cette pomme de terre de table est résistante au<br />

mildiou grâce à l’introduction de deux gènes de<br />

résistance issus de variétés sauvages sud<br />

américaines. Des essais antérieurs de croisement par<br />

sélection conventionnelle n’avaient pu aboutir.<br />

• Développée en 2003 par BASF, elle a fait l’objet d’une<br />

demande d’autorisation de mise sur le marché en<br />

2011<br />

• Fera l’objet d’essais sur 1 HA en 2012 en Allemagne,<br />

Suède et Pays Bas


L’huile de soja<br />

• Huile végétale la plus consommée aux Etats<br />

Unis<br />

• Bonne source d'oméga-3 et d'oméga-6<br />

• S’oxyde naturellement<br />

• ne doit pas être chauffée (friture)<br />

• L’hydrogénation de l’huile de soja pour la<br />

stabiliser induit la présence d’acides gras<br />

trans


L’huile de soja OGM<br />

• Pioneer évalue une huile de soja OGM avec:<br />

– Une composition en acide oleique (Omega-9)<br />

élevée : 75% (comme celle de l’huile d’olive)<br />

– 20% d’acides gras saturés en moins (par rapport<br />

aux huiles de soja) (75% de moins que dans<br />

l’huile de palme) : composition plus saine en<br />

acides gras<br />

– 3% d’acide linolenique : assurant la stabilité<br />

“naturelle” de l’huile<br />

– 0% d’acides gras trans


Situation recherche en<br />

Europe<br />

• En France, en 2000 on dénombrait plus de 170 essais OGM. En 2008, leur nombre<br />

était inférieur à 15.Dans le même temps, plus de 1000 essais étaient menées aux<br />

Etats-Unis.<br />

• De 2003 à 2008, plus de la moitié des essais français ont été détruits, atteignant<br />

près de 70% en 2008. Il n’y a pas eu d’essais en 2009<br />

• En 2010, une seule expérimentation a été autorisée en France. Cet essai sur une<br />

vigne transgénique mené par l’INRA- selon une méthodologie qui se voulait<br />

modèle- a subi des actes de destruction.<br />

• En 2011, aucun essai OGM n’a été conduit en France<br />

Cette situation a entraîné une délocalisation de l’activité Recherche et<br />

Développement des entreprises ainsi qu’un départ des chercheurs français de ce<br />

domaine à l’étranger.


Nombre d’essais au champ<br />

en Europe<br />

Seulement 55 essais en 2011 : chiffre le plus bas depuis 1991

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