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Courbe de Tate et uniformisation des courbes elliptiques p-adiques

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où s k est la série formelle à coefficients entiers suivante, qui a bien un sens car la série converge pour la topologie<br />

Q-adique sur Z[[Q]] :<br />

s k = ∑ n k Q n<br />

1 − Q n<br />

n1<br />

Pour définir une flèche Q ⋆ p /qZ → E(Q p ) lorsque E est une courbe elliptique sur Q p <strong>et</strong> q ∈ Z ⋆ p , on aimerait utiliser<br />

la même formule que sur C, en considérant ℘(z) <strong>et</strong> ℘ ′ (z) comme <strong>de</strong>s séries formelles en U <strong>et</strong> Q. On a alors affaire à un<br />

nouveau problème : π <strong>et</strong> i apparaissent dans les coefficients <strong>de</strong> ces séries. Pour les éliminer, effectuons le changement<br />

<strong>de</strong> variables suivant :<br />

(<br />

x = (2iπ) 2 x ′ + 1 )<br />

12<br />

L’équation <strong>de</strong> Weierstrass en x ′ <strong>et</strong> y ′ s’écrit alors<br />

où l’on a posé :<br />

y = (2iπ) 3 (2y ′ + x ′ )<br />

y ′ 2 + x ′ y ′ = x ′ 3 + a4 (q)x ′ + a 6 (q),<br />

a 4 = −5s 3 ; a 6 = − 1<br />

12 (5s 3 + 7s 5 )<br />

Les séries formelles a 4 <strong>et</strong> a 6 sont à coefficients rationnels, <strong>et</strong> même entiers (exercice facile). Le discriminant ∆ C (q)<br />

<strong>de</strong> c<strong>et</strong>te équation <strong>de</strong> Weierstrass se déduit facilement <strong>de</strong> celui <strong>de</strong> l’équation <strong>de</strong> Weierstrass en x <strong>et</strong> y, lui-même donné<br />

en fonction <strong>de</strong> q par la formule <strong>de</strong> Jacobi (voir [2], I.8). On obtient :<br />

∆ C (q) = q ∏ n1<br />

(1 − q n ) 24<br />

Si F est un corps muni d’une valeur absolue pour laquelle il est compl<strong>et</strong> (par exemple F = C ou F = Q p ), posons,<br />

pour q ∈ F ⋆ tel que |q| < 1 <strong>et</strong> u ∈ L ⋆ \q Z , où L est une extension algébrique <strong>de</strong> F munie <strong>de</strong> l’unique valeur absolue<br />

prolongeant celle <strong>de</strong> F :<br />

X F (u, q) = ∑ q n u<br />

(1 − q n u) 2 − 2s 1(q)<br />

n∈Z<br />

Y F (u, q) = ∑ n∈Z<br />

(q n u) 2<br />

(1 − q n u) 3 + s 1(q)<br />

On vérifie tout <strong>de</strong> suite que les séries ci-<strong>de</strong>ssus convergent dans F (u), d’après les hypothèses sur q <strong>et</strong> u. D’après ce qui<br />

précè<strong>de</strong>, en reprenant τ ∈ H <strong>et</strong> q = e 2iπτ , l’isomorphisme entre E τ (C) <strong>et</strong> C ⋆ /q Z s’écrit donc :<br />

2 La courbe <strong>de</strong> <strong>Tate</strong><br />

C ⋆ /q Z −→ E τ (C) ⊂ P 2 (C) où le plongement est donné par (x ′ , y ′ )<br />

u ↦−→ [X C (u, q) : Y C (u, q) : 1] si u ≠ 1<br />

1 ↦−→ [0 : 1 : 0]<br />

2.1 Définitions <strong>et</strong> énoncé du théorème<br />

Soit K un corps compl<strong>et</strong> pour une valeur absolue non-archimédienne discrète. Soit K une clôture algébrique <strong>de</strong> K,<br />

que l’on munit <strong>de</strong> l’unique valeur absolue prolongeant celle <strong>de</strong> K. Soit enfin q ∈ K ⋆ tel que |q| < 1. Les séries a 4 (q) <strong>et</strong><br />

a 6 (q) convergent dans K puisqu’elles sont à coefficients entiers. Soit E q la courbe (projective) sur K définie par :<br />

y 2 + xy = x 3 + a 4 (q)x + a 6 (q) (1)<br />

Soit ∆ la série formelle suivante (on vérifie tout <strong>de</strong> suite que ceci converge pour la topologie Q-adique) :<br />

∆ = Q ∏ n1<br />

(1 − Q n ) 24 ∈ Z[[Q]]<br />

Proposition 2.1.1 — Le discriminant <strong>de</strong> l’équation <strong>de</strong> Weierstrass (1) est ∆(q).<br />

2

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