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Courbe de Tate et uniformisation des courbes elliptiques p-adiques

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La situation est analogue du côté <strong>de</strong> K ⋆ /q Z :<br />

1 + m<br />

≀<br />

R ⋆<br />

K ⋆ /q Z<br />

0 Ĝ m (m) R ⋆ k ⋆ 0<br />

On va non seulement montrer que Φ est un isomorphisme, mais qu’il préserve ces <strong>de</strong>ux diagrammes. Notons v la<br />

valuation normalisée sur K (i.e. à valeur dans Z <strong>et</strong> surjective). Avant tout, remarquons que l’équation <strong>de</strong> Weierstrass<br />

que l’on étudie (i.e. l’équation 1) est minimale. En eff<strong>et</strong>, elle est à coefficients dans R, <strong>et</strong> un p<strong>et</strong>it calcul montre que<br />

c 4 = 1 − 48a 4 (q) ; comme a 4 ∈ QZ[[Q]], on en déduit que v(c 4 ) = 0 < 4. Ainsi, Ẽ q est définie par l’équation <strong>de</strong><br />

Weierstrass y 2 + xy = x 3 , ce qui montre que E q est à réduction multiplicative déployée, <strong>et</strong> que le point singulier <strong>de</strong><br />

Ẽ q est [0 : 0 : 1].<br />

Étape 1 — On a Φ(1 + m) = E q,1 (K).<br />

Démonstration — Soit u ∈ 1+m, u ≠ 1. En regardant la définition <strong>de</strong> X K (u, q), on voit tout <strong>de</strong> suite que v(X K (u, q)) <<br />

0 (ne pas oublier que v(q) > 0). Ainsi, pour réduire P = [X K (u, q) : Y K (u q ) : 1] modulo m, il faudra d’abord multiplier<br />

par une puissance strictement positive d’une uniformisante. Cela montre que la coordonnée z <strong>de</strong> ˜P est nulle, i.e. ˜P est<br />

un point à l’infini, mais le seul tel point est ˜0 ; d’où une inclusion.<br />

D’après les diagrammes précé<strong>de</strong>nts, l’application 1 + m → E q,1 (K) induite par Φ s’i<strong>de</strong>ntifie à :<br />

m −→ m<br />

t ↦−→ − X K(1 + t, q)<br />

Y K (1 + t, q)<br />

(Rappelons que si F est un groupe formel, l’ensemble sous-jacent à F(m) est m.) Pour t ∈ m, on peut développer<br />

X K (1 + t, q) <strong>et</strong> Y K (1 + t, q) en série entière (utiliser l’expression qui apparaît au début <strong>de</strong> la preuve du lemme 2.2.1 <strong>et</strong><br />

faire <strong>de</strong> même pour Y K ), <strong>de</strong> sorte qu’il existe <strong>de</strong>s a n <strong>et</strong> <strong>de</strong>s b n dans R tels que, pour t ∈ m :<br />

⎛<br />

⎞<br />

X K (1 + t, q) = 1 t 2 a n t n ⎠<br />

⎝1 + ∑ n1<br />

⎛<br />

⎞<br />

Y K (1 + t, q) = 1 ⎝−1<br />

t 3 + ∑ b n t n ⎠<br />

n1<br />

Ainsi, il s’agit <strong>de</strong> voir que l’application m → m, t ↦→ t<br />

(1 + ∑ )<br />

n1 c nt n est surjective, où les c n sont dans R. Ceci<br />

découle directement du lemme 2.3.3.<br />

□<br />

Étape 2 — On a Φ(R ⋆ ) ⊂ E q,0 (K).<br />

Démonstration — Soit u ∈ R ⋆ . Si u ∈ 1 + m, on peut utiliser l’étape 1 ; supposons donc u non congru à 1 modulo m.<br />

On voit alors tout <strong>de</strong> suite sur les expressions <strong>de</strong> X K (u, q) <strong>et</strong> <strong>de</strong> Y K (u, q) que v(X K (u, q)) = v(Y K (u, q)) = 0. Ainsi,<br />

Φ(u) ne peut pas être le point [0 : 0 : 1].<br />

□<br />

On déduit <strong>de</strong>s étapes précé<strong>de</strong>ntes une flèche ˜Φ: k ⋆ → Ẽ qreg (k), par restriction à R <strong>et</strong> passage au quotient.<br />

Étape 3 — L’application ˜Φ est bijective.<br />

Démonstration — Explicitions ˜Φ : en réduisant X K (u, q) <strong>et</strong> Y K (u, q) modulo m, on voit que<br />

˜Φ(u) = [u(1 − u) : u 2 : (1 − u) 3 ]<br />

pour u ∈ k ⋆ . L’application [x : y : z] ↦→ y 2 z/x 3 est donc réciproque <strong>de</strong> ˜Φ, d’où le résultat.<br />

□<br />

8

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