Arte di Moda - Analix Forever

Analix Forever à MiArt présente :
A R T E D I
M O D A
P o u r q u o i l a m o d e
Depuis toujours, Analix Forever s'intéresse à la mode. La première exposition de la rue de
l'Arquebuse s'intitulait From Army to Armani. Tracey Emin et Sarah Lucas arrivent à Genève
en habits militaires, elles repartent en Armani. A l'époque, Armani n'avait pas de boutique à
Genève, nous descendîmes ensemble à Milan pour qu'elles puissent acheter leurs vêtements.
En 1995, Analix Forever élabore avec Purple le numéro 1 Purple Fashion à l'occasion de
l'exposition Collection : première apparition des vêtements de Viktor & Rolf en galerie.
En 2001, Vanessa Beecroft réalise The Polla Sisters, une performance au Centre d'art
contemporain avec les quatre filles de Barbara. Elles portaient toutes quatre des justaucorps
de Alessandro dell'Acqua couleur chair et des perruques blanches, non pas pour symboliser
l'uniformité mais au contraire pour magnifier leur individualité propre, intime et personnelle.
Les photos résultant de cette performance seront publiées dans The Fashion puis exposées au
Castello di Rivoli lors de la rétrospective de Beecroft en 2003.
En 2003, Mat Collishaw réalise une fantastique série de mode pour le magazine français
Citizen K : Dolce & Gabanna, Paul Smith, Paola Frani, Escada, Moschino - mais toujours et
avant tout, Mat Collishaw. Des œuvres d’art.
Depuis 2006, Barbara Polla montre régulièrement à Analix Forever le travail artistique du
styliste Kris Van Assche. Les expositions se suivent, ne se ressemblent pas mais appartiennent
toutes au champ de l'installation : Handsome, Working Men, Poètes en Grève.
Par ailleurs, Barbara Polla publie en 2008 une biographie imaginaire du même Kris Van
Assche : Kris Van Assche, amor o muerte (Ed. Age d'Homme). Citons notamment la post-face
de Paul Ardenne, intitulée Kiss me deadly, d'une rare puissance d'évocation au moment où le
monde de la création pleure Alexander McQueen : « L’univers de la mode est celui de la
violence même. Violence des rapports entre agents qui animent et font vivre ce milieu –
comme en tout autre milieu où il n’est pas question de partager le pouvoir. Violence surtout,
qui excède la limite même du milieu de la mode, dont cette dernière est porteuse – la
violence exercée contre le corps ».
Depuis 2007, Barbara Polla enseigne sur les rapports entre Art et Mode : grâce à Florence
Müller, à l'IFM ; puis à Genève à la HEAD, filière mode ; enfin en sémiologie à l'Université
San Raffaele à Milan. Elle écrit régulièrement dans de nombreux magazines et blogs sur le
sujet, notamment dans A BLOG curatedby (le blog de A Magazine, Anvers).
t +41 22 329 17 09
f +41 22 329 54 01
rue de l’Arquebuse 25 | CH-1204 Genève
analix@forever-beauty.com | www.analix-forever.com

H o m m a g e à M i l a n
La galerie Analix Forever, avec son projet Arte di Moda, a souhaité rendre hommage à Milan,
capitale de la mode, mais aussi capitale culturelle, artistique et intellectuelle, qui dissimule
son glamour et son savoir faire derrière une architecture bourgeoise et industrielle qui ne
laisse que deviner les trésors de créativité de la capitale lombarde.
La galerie souhaite mettre en évidence les interfaces entre art et mode, dans une perspective
non de cannibalisme mais d'inspiration et d'expansion, d'hybridation productive,
d'insémination réciproque et de métissage des pratiques. Une perspective résolument
contemporaine selon les définitions mêmes de Giorgio Agamben, aussi bien ludique et
joyeuse que profondément inquiète devant le temps. Le temps de la mode, le temps de l'art :
deux temporalités distinctes qui se croisent constamment à Milan.
« Le contemporain, dit Giorgio Agamben, n’est pas seulement celui qui, en percevant
l’obscurité du présent, en cerne l’inaccessible lumière ; il est aussi celui qui, par la division et
l’interpolation du temps, est en mesure de le transformer et de le mettre en relation avec
d’autres temps... ».
Le désir d'éternité se dissout dans le présent et son activisme parfois délirant, mais revient en
force dans la citation perpétuelle du passé.
U n é v é n e m e n t c h a q u e j o u r
Analix Forever a toujours voulu faire de sa présence à MiART un événement hors du
commun : ainsi l'an dernier la galerie avait-elle fait le choix périlleux de montrer
exclusivement des travaux vidéo, avec la contribution de quatre commissaires de renom.
Pour MiART 2010, la galerie propose sur le stand même un événement différent chaque jour.
*Le jeudi soir 25 mars, lors du vernissage, Frank Perrin (photographe et créateur artistique du
magazine Crash), présentera un hommage photographique et sonore à Alexander McQueen.
*Le vendredi soir 26 mars, Arte di Moda, accueillera toute la journée le designer de mode
Pascal Gautrand et sa machine à coudre pour une performance intitulée Fabbrica di moda
associant pixel et couture, pour recomposer en live les icônes de la mode italienne.
*Le samedi 27 mars à 17h, conversation entre Luca Missoni et Barbara Polla, sur les rapports
entre art et mode, tels que les conçoit le designer italien.
Modération : Gianni Romano.
*Le dimanche 28 mars, de 11h30 à 12h30, présentation de Arte di Moda au Professeur
Antonio Santangelo et à ses étudiants (Università San Raffaele)
*Le lundi 29 mars, Life Jacket Debut (Zoë Sheehan Saldaña) habille Barbara Polla. Sauve qui
peut !
Pour tout renseignement, visuel ou documentation supplémentaire, merci de vous adresser à
analix@forever-beauty.com ou par téléphone au + 41 79 200 90 36.
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L e s a r t i s t e s
Stefano ARIENTI
Mat COLLISHAW
Pascal GAUTRAND
Marie HENDRIKS
Ali KAZMA
Andrea MASTROVITO
Frank PERRIN
Matt SAUNDERS
Zoë SHEEHAN SALDANA
Ornela VORPSI
Patrick WEIDMANN
Piazza Sempione demande à Stefano Arienti une série mode. Arienti élit alors comme
modèle le mannequin pour lui le plus émouvant, par sa fragilité, sa maigreur, sa beuté. Il la
photographie, et selon une technique qui lui est chère, soustrait des parties de l'image et la
transfère grâce à un stylo incandescent, pour créer un double, l'image en miroir, celle par
excellence du mannequin.
La série Flesheaters montre de tendres jeunes femmes dévorées par des plantes carnivores.
Mais ces plantes qui semblent croquer les chairs des belles les drapent aussi de lierre et de
fleurs, les intégrant entièrement dans une nature à la fois sensuelle et dangereuse. Les femmes
fleurs hybrides et ambiguës de Mat Collishaw évoquent la peur de cette mode qui nous
habille, nous transforme et nous sublime au risque de nous engloutir dans une jungle
cannibale.
Designer de mode, Pascal Gautrand fait de la mode la matière première de sa démarche
d’artiste. Pour MiArt, il propose des drapeaux de grands formats composés de pixels agrandis
qui constituent le visage de stylistes dont le parcours est indissociable de Milan. L’artiste
recrée - recoud - les visages de Donatella V. ou de l’incontournable Giorgio A.
Du brocart, des paillettes, des rosettes, des chapeaux, des codes de couleurs : Marie Hendriks
réinvente le costume traditionnel du carnaval de Sartiglia pour y filmer un western moderne.
Le rituel sarde revu par l’artiste néerlandaise dans une version que n’aurait pas reniée un
Sergio Leone.
Ali Kazma, le vidéaste passionné par le travail sous toutes ses formes, a précédemment
plongé dans la grande Casa di Moda, reconnaissable entre toutes par ses lignes et ses jeux de
couleur : la maison Missoni. Un premier pas vers le travail du corps, non plus cette fois du
mannequin, mais du danseur.
Andrea Mastrovito fait de tout avec du papier : des autoportraits, des parterres de fleurs, un
éden facétieux, une ducati, un navire… Pour MiART il décline le thème art et mode dans un
délicat travail blanc sur blanc, où le papier le dispute avec subtilité à la dentelle.
Superposition, découpage, broderie : le vocabulaire de l’artiste rend hommage à la mode.
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Dans les recherches de Frank Perrin sur les comportements de l’homme contemporain
(Postcapitalism), le défilé de mode occupe une place centrale. Le mannequin incarne notre
solitude dans la course à la beauté, au pouvoir, à la réussite sociale, qui se reflète dans la
perfection glacée des images de Perrin. Par ailleurs, l’artiste présentera un travail en
hommage à Alexander McQueen qui, « habité par l'obscur, nous a offert la nuit avec ses
apparitions sublimes et ses monstrueuses beautés » (Frank Perrin) : Tribute to Alexander.
Un défilé vu par un artiste qui réalise le portrait de chacun des modèles : la photographie
détournée par la peinture, le jeu du négatif-positif, l’altération progressive des structures du
visage, procèdent tous de la volonté de Matt Saunders d’identifier et garder en mémoire les
protagonistes de ce moment éphémère par excellence qu’est le défilé. Les portraits de
Saunders portent le nom de leurs modèles qui entrent ainsi dans le panthéon de l’artiste, où
Herta Thiele côtoie Hanna Schygulla. Comme le styliste qui tire son inspiration des modèles
qu’il habille, Saunders rend un hommage singulier à chacun des mannequins : Twenty-two
portraits for Kris Van Assche.
Zoë Sheehan-Saldaña pratique le « shopdropping ». A Wal-Mart, au rayon Vêtements,
Sheehan Saldaña achète une chemise. Cinq dollars. Une copie cousue main est ensuite
subrepticement remise en rayon. Le vêtement dupliqué est une oeuvre d’art. Qui le saura
Remis en circulation dans le vaste réseau du marché, il s’y engloutit, avalé par le système
dévorant de la consommation.
L’allure, c’est sans doute le fil conducteur des travaux d’Ornela Vorpsi. Que ses modèles
soient dévêtues ou non, leurs corps révèlent toujours une grande force, une affirmation de
soi. La maigreur est un fait qui ne se cache pas, le vêtement devient l’accessoire d’une
séduction vitale.
La mode, nous rappelle Patrick Weidmann, c’est aussi le glamour forcément véhiculé par le
regard avide et compétitif des photographes. L’icône de mode n’est-elle finalement pas
fabriquée par le regard de celui qui fixe l’image plutôt que par l’objet-même de cette
attention
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