L'éducation par le sport - USEP Loire-Atlantique
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mier prix de mise en<br />
scène. Faut dire que <strong>le</strong><br />
résultat avait dépassé nos<br />
espérances, puisque la<br />
place a été entièrement<br />
recouverte de mousse !<br />
Ceux qui étaient là s’en<br />
souviennent… Dans ce<br />
même concours, <strong>le</strong>s<br />
musiciens de la première<br />
fanfare à concourir ont<br />
joué… à poil ! Là encore,<br />
ça a marqué <strong>le</strong>s esprits !”<br />
Aurè<strong>le</strong> a alors tenté de<br />
renouer avec la tradition<br />
originel<strong>le</strong> de la fanfare d’archi<br />
en battant <strong>le</strong> rappel des<br />
étudiants. En effet, au<br />
moment de sa création et<br />
jusqu’en 1965-1966, la formation<br />
des architectes à<br />
Nantes se faisait dans un<br />
atelier de l’éco<strong>le</strong> des<br />
Beaux-Arts : “Il y avait une<br />
soixantaine d’élèves. Faire<br />
<strong>par</strong>tie de la fanfare, c’était<br />
quasi obligatoire, se souvient<br />
Marc Ginisty, architecte<br />
et “fanfaron”. On vous<br />
collait un instrument dans<br />
<strong>le</strong>s mains et fallait qu’on se<br />
démerde ! On était <strong>par</strong>tie<br />
prenante de toutes <strong>le</strong>s<br />
fêtes”.<br />
Le prix du mauvais<br />
goût d’Hara-Kiri. Dans<br />
<strong>le</strong>s années 60, des internes<br />
de l’hôpital Laënnec<br />
font <strong>par</strong>tie de la bande, réputée<br />
dans tout l’ouest<br />
pour son aptitude à faire la<br />
fête. On l’appel<strong>le</strong> pour animer<br />
la mi-carême jusqu’à Granvil<strong>le</strong>, Cho<strong>le</strong>t… Les prestations<br />
rapportent quelques deniers qui permettent de<br />
financer des voyages d’études à Barcelone ou à Lausanne.<br />
Car, accessoirement, pendant ce temps, <strong>le</strong>s<br />
fanfarons sont toujours étudiants... Les répétitions se<br />
dérou<strong>le</strong>nt dans une cave rue Fénelon, <strong>le</strong>s prestations,<br />
un peu <strong>par</strong>tout : “On se produisait dans <strong>le</strong>s mariages<br />
des uns et des autres, on nous appelait pour des inaugurations,<br />
des événements <strong>sport</strong>ifs, raconte Marc<br />
Ginisty. On <strong>par</strong>ticipait aux rassemb<strong>le</strong>ments de fanfares,<br />
aux grandes fêtes de l’éco<strong>le</strong> des Beaux-Arts de Paris…<br />
COLLECTION AURÈLE SALMON<br />
La fanfare<br />
LéBozarsArchitèques,<br />
<strong>le</strong>s pieds dans l’eau<br />
de la fontaine place<br />
Roya<strong>le</strong>.<br />
Pour la mi-carême, on jouait après <strong>le</strong>s défilés du jeudi<br />
et du dimanche, sur <strong>le</strong>s marches dans <strong>le</strong> hall de l’hôtel<br />
de France. Tout <strong>le</strong> monde entrait nous voir, c’était fabu<strong>le</strong>ux.<br />
On a aussi <strong>par</strong>ticipé à quelques-uns des concours<br />
de fanfares qui se dérou<strong>le</strong>nt tous <strong>le</strong>s deux ans à Paris.<br />
Dans <strong>le</strong>s années 80, je me souviens d’un concours organisé<br />
à Maison-Alfort <strong>par</strong> <strong>le</strong>s vétos. On avait récupéré<br />
pour se déguiser des abats à l’abattoir, ce qui nous a<br />
valu <strong>le</strong> prix du mauvais goût d’Hara-Kiri ! On a fichu une<br />
bel<strong>le</strong> pagail<strong>le</strong> ! À la même époque, chaque année un<br />
archi de la Rochel<strong>le</strong> affrétait des bateaux et on faisait<br />
Nantes au quotidien - 30 - Septembre 2008