Des entreprises européennes ont corrompu pour décrocher des ...

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Exclusif
Belkhadem a trahi
le Président
Des entreprises européennes ont corrompu
pour décrocher des projets en Algérie
Algérie News révèle, documents à l’appui, comment l’ex-Chef du
gouvernement est intervenu pour «rectifier» les résultats d’un avis d’appel
d’offres, et favoriser une entreprise au profit d’une autre. Tout sur le système
impliquant de hauts fonctionnaires et leurs familles. > Lire pages 2, 3 et 4
Quotidien national - Dimanche 11 novembre 2012 - N°1359 - Prix : 10 DZD - 1 EURO - ISSN 1112-7406

2 > A L A U N E
Transport, Hydraulique, travaux publics
Haute corruption
Enquête réalisée par:
Abdelatif Belkaim
Est-il envisageable que
l'ensemble des grands projets
structurants initiés et lancés
par le président de la
République aient été
attribués contre des
pots-de-vin ?
La réponse est choquante,
voire irréaliste. L'odeur de la
« tchipa » émane de
plusieurs secteurs sensibles
allant du transport,
l'hydraulique en arrivant aux
travaux publics. Le plus
dangereux, c'est que de très
hauts responsables politiques
ou autres ainsi que des
membres de leurs familles
sont directement impliqués
dans ces affaires de
corruption active, liées aux
investissements étrangers en
Algérie et à la réalisation de
ces grands projets. Le
nombre d'affaires de
corruption et de blanchiment
d'argent est actuellement
à la justice. Mais les noms
des «gros poissons» ne sont
jamais cités.
Les accusés, souvent sous
mandat de dépôt depuis
plusieurs mois, ne sont que
des «intermédiaires» ou bien
du «menu fretin» d'une
chaîne tentaculaire qui
gangrène notre économie et
porte atteinte à la réputation
de l'Algérie.
‘‘
‘‘
Pas un jour ne passe sans
qu'une nouvelle affaire de
corruption n'éclate au
grand jour. Même le président
de la République a reconnu,
à maintes reprises, la propagation
de ce phénomène qui prend des
proportions alarmantes.
Algérie News dispose de documents
officiels qui prouvent que
des entreprises européennes de
renommée internationale, qui
avaient postulé au titre des avis
d'appel d'offres pour décrocher de
grands projets en Algérie, ont eu
recours à la corruption. Ces
contrats ont été possibles grâce à
l'intervention de hauts responsables
politiques algériens ou à des
intermédiaires très bien placés
dans les rouages des administrations
et des ministères. Il y a eu
violation des lois et réglementations
en matière d'octroi de marchés
publics. Certains hauts responsables
impliqués ont été, dans
le meilleur des cas, « écartés » sans
faire trop de bruit, ou contraints à
remettre leur démissions sans que
personne ne leur demande des
comptes. Peu, très peu ont eu la
malchance d'être accusés par la
justice algérienne. Ces derniers
sont en détention préventive
depuis plusieurs mois, une durée
qui dépasse largement la durée
légale prévue par la loi. «C'est une
situation incompréhensible et qui
dénote de la sensibilité de ces
affaires. Des affaires que certains
ne veulent pas voir jugées dans des
tribunaux », nous explique un
Algérie News dévoile la liste
des entreprises européennes
corruptrices.
‘‘
‘‘
observateur. Ce que propose notre
enquête, ce ne sont pas des révélations
sur une ou deux affaires de
corruption mais de mettre la
lumière sur un système organisé,
presque « institutionnalisé », qui
rend le recours aux commissions
pour l'obtention de marchés en
Algérie une règle.
L'un des plus grands défis du
président Abdelaziz Bouteflika,
c'était de donner à l'Algérie des
infrastructures de bases modernes
et performantes. Des sommes
faramineuses ont été allouées à ces
projets. Le Président s'y ait engagé,
les Algériens lui ont accordé trois
mandats pour concrétiser ses
engagements.
Deux secteurs névralgiques, à
savoir l'eau et le transport
connaissent un très grand retard.
Même si l'amélioration de la
situation depuis 1999 est évidente,
ce qui l'est moins, c'est la
manière avec laquelle ces projets
ont été réalisés.
Fin 2006. dans le cadre des
projets du tramway d'Oran et de
Constantine, l'intermédiaire
Adou Sid Ahmed, propriétaire
d'une entreprise de pêche, offre
ses services à Marc Chania,
Directeur général de l'entreprise
française Alstom. Un autre intermédiaire
est entré en lice, un certain
Allab El Khiér, homme d'affaires.
Un deal est passé. Il devait
recevoir 15% de commission si
Alstom parvenait à décrocher les
deux projets. Ce fut le cas, mais la
commission n'a jamais été payée,
selon nos documents, puisque le
deuxième intermédiaire voulait
ni plus ni moins être associé au
projet.
Les Italiens étaient très au fait
des projets au niveau du ministère
des Transports. Un atout
considérable si l'on veut décrocher
des contrats juteux. Adou
Sid Ahmed a fait connaissance en
2007, grâce à son avocat Remy
Myore, d'un des dirigeants de
l'entreprise italienne Astaldi. Au
même moment, Adou a connu
aussi l'ex-directeur de la planification
au ministère des
Transports, Salim Hamdane
Rachid par l'intermédiaire de son
épouse, Widad Ghreib, fille de
Abdelkrim Ghréib, ancien
ambassadeur de l'Algérie au Mali.
Elle révèle à Adou que son mari
pourrait l'aider à récupérer des
informations « utiles » concernant
les projets importants. Une
rencontre est organisée à Alger,
précisément au Telemly. Lors de
cette «entrevue», le cadre du
ministère dévoile tous les détails
des projets du tramway, des voies
ferrées et ceux liés à la navigation
maritime avec la société Elna,
ainsi que les projets « LGV 1,2 et
3 ». Les secrets des projets furent
transmis à Paris par Adou Sid
Ahmed. Il rencontre Angio
Lonni, un directeur au niveau
d'Astaldi. Un accord est conclu.
Adou percevra une commission
de 0,5% du montant du contrat
estimé à l'époque à deux milliards
de dollars. Le Président avait
annulé le projet après sa visite en
Chine.
Le groupement Alstom, composé
de deux filiales, l'une italienne
Pizaroti et l'autre espagnole
Esolux, a pu récupérer des
informations celui du gendre du
diplomate, concernant le tramway
de Constantine et d'Oran. Le
groupement a décroché les deux
contrats et l'informateur
Hamdane Salim a reçu une commission
de 275 mille euros.
Même scénario avec la société
suisse Garavanta. L'informateur a
fourni les détails des projets de
téléphériques de Constantine,
de Skikda et de Tlemcen par
fax. Le montant des projets
est estimé à 36 millions
d'euros.
Après négociations avec
Hamdane et Adou, la commission
fut fixée à 1%.
Celle-ci devait passer à 3%
pour d'autres contrats à venir.
La commission de l'ex-directeur
de la planification fut
transférée dans deux comptes
bancaires BNP Paribas en
Suisse au nom de Fella et
Radia Ghrieb.
Les 40 mille euros
furent versés en deux
tranches. Hamdane a reçu
en espèce 30 mille euros
chez lui.
La même société suisse
avait versé des commissions
pour décrocher un autre projet,
celui du téléphérique d'Oued
Koriche. Le contrat évalué à 12
millions d'euros a valu à nos
intermédiaires une commission
de 240 mille euros et une avance
symbolique en espèces de cent
millions de centimes. L'ex-directeur
a eu droit à des vacances
payées d'avances et des cadeaux
ALGERIE NEWS Dimanche 11 novembre 2012

A L A U N E
3
>
Famille Pizzaroti.
>
Giuseppe Scanni
>
Astaldi
‘‘
‘‘
Le gendre de Abdelkrim Ghreib
a reçu des pots-de-vin contre
des informations capitales.
divers pour lui et son épouse,
des caisses de vins, une montre et
du chocolat suisse.
Une autre société française
compte bien tirer son épingle du
jeu en Algérie. Il s'agit de la
SNCFi. Elle voulait, par tous les
moyens, décrocher le contrat de
gestion ferroviaire à Alger. Son
directeur, a dénommé Petrovsky, a
sollicité les services d'Adou Sid
Ahmed, d'un homme d'affaires
dénommé Aït Kaci Boudjemaâ, un
proche de l'ex P-DG de la SNTF,
Mourad Benamar. SNCFi décroche
le contrat de gestion. Chacune
de ces personnes recevra trois
mille euros par mois durant six
ans, la durée du contrat de gestion
!
‘‘
‘‘
Keolis, une autre entreprise
française avait
convenu d'un accord pour
la gestion du tramway d'Alger
avec Zendaoui Tayeb, ex P-DG du
Métro Alger, toujours grâce à l'intermédiation
de Adou et pour
une rémunération de 1500 euros
par mois durant onze ans. La
durée du contrat obtenu par
Keolis.
Les Portugais, eux aussi, n'ont
pas voulu laisser les Français seuls
sur le coup. Adou a joué un grand
rôle pour que TPF Planege puisse
décrocher le contrat de l'étude du
tramway Setif et Annaba, avec
l'aide de l'ex P-DG de la SNTF.
Les Portugais avaient proposé
une commission de 8%.
(Suite en page 4)
ALGERIE NEWS Dimanche 11 novembre 2012

4 > A L A U N E
Haute corruption
(Suite de la page 4)
>
Luis Delso
Heras.
Isolux
Malheureusement, le projet fut décroché par une
société coréenne.
Retour au projet du tramway de Constantine, dont
la valeur est estimée à 34 milliards de dinars. Selon les
documents dont nous disposons, le ministère des
Transports a choisi en 2007 le groupement italien par
décision politique. Les deux soumissionnaires pour le
projet n'étaient autre qu'un groupement composé du
français Alstom et de l'italien Pazerotti et de l'entreprise
italienne Imprrglio. A l'issue de l'ouverture des
plis, le groupement Alstom- Pazerotti a décroché le
projet avec une offre financière de 35 milliards de
dinars. La société italienne a proposé 41 milliards de
dinars.
Abdelaziz Belkhadem, Chef du gouvernement à
l'époque des faits, est intervenu pour «changer » les
résultats de l'avis d'appel d'offres à travers un tour de
passe-passe incroyable. Il a ordonné que le projet soit
attribué à l'entreprise italienne. Instruction a été donnée
à la société Métro d'Alger d'engager les négociations.
Pour justifier ce revirement, on invoque alors
une erreur de calcul du montant proposé par les
Italiens. Le montant fut rectifié à 34,5 milliards, juste
ce qu'il faut pour détrôner le vainqueur.
Pour le projet du tramway d'Oran, d'une valeur de
38 milliards de dinars, c'est l'entreprise espagnole
Alstom Isolux Corsan qui a gagné le contrat par décision
politique. Le document dont nous disposons ne
cite pas la personne ou l'autorité qui a ordonné l'octroi.
Adou n'est jamais trop loin des « bonnes occasions
». Sur ce projet, il a délivré à Alstom une liste
d'entreprises susceptibles d'être de « sérieux concurrents
». Une commission de 1% serait alors versée
pour service rendu. Le gendre de Abdelkrim Ghreib,
de par son intervention, a reçu 12 millions de dinars
et une cravate !
Tout les documents et informations dont nous
disposons indiquent clairement que ces entreprises
européennes ont eu recours à la corruption d'une
manière systématique pour décrocher des contrats
liés le plus souvent aux projets du président de la
République. Au même moment, les gouvernements et
autres ONG européennes classaient l'Algérie comme
l'un des pays les plus corrompus au monde.
Les documents indiquent que les italiens d'INCO,
une filiale d'ANAS, avaient sollicité les services
d'Adou Sid Ahmed ainsi que Belkacem Ferrachi, ex
directeur de cabinet de Amar Ghoul pour s'approprier
le contrat de contrôle et suivi de la tranche Est
de l'Autoroute Est-Ouest pour un montant de 38 millions
d'euros. Un différend entre « protagonistes » a
fait que le montant de la commission a été réduit à
‘‘
‘‘
Belkhadem a usé de ses
prérogatives de Chef du
gouvernement pour changer
les résultats d’un avis d’appel
d’offres.
‘‘
300 mille euros. Nos documents confirment que la
rencontre entre Adou et le chef de cabinet a été possible
grâce une recommandation personnelle du ministre.
Après les travaux publics et le transport, nos informations
confirment que la corruption a aussi trouvé
son chemin dans le secteur de l'hydraulique. La réalisation
du projet du barrage de Tabout en 2009 a été
possible grâce à l'intermédiation de Adou pour le
compte de l'entreprise française Razel.
L'intermédiaire entre Adou et le directeur du groupe
Patrick Tenard n'est autre qu'un inspecteur de
l'Education d'origine algérienne, dénommé Dahmane
Abderrahmane. Razel a décroché le contrat pour 160
millions d'euros. Adou a touché une commission de
1%, et Abderrahmane a eu un appartement à la Cité
Malki de Ben Aknoun.
ALGERIE NEWS Dimanche 11 novembre 2012
‘‘
Les Italiens aussi étaient sur de très bonnes opportunités
dans le domaine. CMC a décroché un contrat
de l'Algérienne des eaux pour un montant de 31 millions
d'euros. Son directeur, Roberto Leonardi, a eu
recours aux prestations de Adou, de Abdelkrim
Mechia, directeur de l'Algérienne des eaux et de Allab
El Khiar. Les trois hommes se sont partagé une commission
de 3%.
Les nouvelles connaissances de Adou, dans le
domaine de l'hydraulique lui ont permis d'avoir des
informations capitales sur le projet de transfert des
Hauts Plateaux. La complicité de l'ex-directeur général
de l'Agence nationale de gestion des barrages lui a
permis de proposer ses services au groupe français
Vinci contre 3% de commission. Le projet n'a jamais
vu le jour. Concernant le projet du barrage Kaf Eddir
à Tipasa, Adou a facilité, en janvier 2009, au groupe
italien Pizarotti l'obtention du conrtat estimé à 101
millions d'euros contre une commission de 350 mille
euros. Une aide a été précieuse à Adou sur ce coup.
L'ex directeur général par intérim de l'Agence nationale
des barrages a été d'une aide inestimable contre
40 mille euros.
Les documents dont nous disposons affirment que
Adou Sid Ahmed a reçu des commissions dans presque
tous les projets d'envergure réalisés ces dix dernière
années en Algérie par des entreprises étrangères.
Une activité qui lui a permi de connaître un nombre
important de personnalités, de hauts cadres dans différents
secteurs, parmis lesquelles Cherif Rahmani. Ce
dernier aurait accordé plusieurs avantages à Dahmane
Abderrahmane, comme des lots de terrains.

Sommet des chefs d'Etat de l'Afrique de l'Ouest
aujourd'hui à Abuja
5 500 soldats pour libérer
le Nord-Mali
Les préparatifs d’une intervention militaire dans le nord du Mali s'accélèrent, les
chefs d'Etat ouest-africains se réuniront aujourd'hui à Abuja pour en approuver les
modalités, avant leur transmission, la semaine prochaine, à l'Organisation des
nations unies (ONU) pour un feu vert définitif.
Les ministres ouest-africains de la
Défense et des Affaires étrangères
ont débattu avant-hier à Abuja
d'un plan d'intervention armée
dans le nord du Mali, prévoyant le déploiement
de 5 500 soldats, au lieu des 3 200
prévus initialement par la Cédéao, dont
une partie ne viendrait pas de l'Afrique de
l'Ouest, indique une source interne à la
Cédéao en marge de la réunion. La
Cédéao qui organisera aujourd'hui un
sommet des chefs d'Etat de ses quinze pays
membres, doit adopter le plan d'intervention
militaire au Mali avec une force composée
de 5 500 soldats. Ce plan précise la
composition de la force, soutenue sur le
plan logistique par des pays occidentaux,
le niveau de participation des pays de la
Cédéao, le financement et les moyens militaires
dont elle devra disposer.
Une fois adopté, ce plan sera transmis
aux Nations unies via l'Union africaine
(UA), avant le 15 novembre, selon le président
de la Commission de la Cédéao,
Kadré Désiré Ouedraogo.
Le 12 octobre dernier, le Conseil de
sécurité de l'ONU avait donné à la Cédéao
45 jours pour préciser ses plans de recon-
Travailleurs des résidences universitaires d'Alger
La grève cyclique reportée
Les travailleurs des résidences universitaires
d'Alger ont décidé de reporter
leur grève cyclique de trois jours,
prévue à partir d'aujourd'hui. Le
débrayage a été reporté pour les 11 et 12
décembre prochain pour «donner du
temps à la tutelle d’examiner les doléances
des travailleurs», selon un représentant
des sections syndicales des travailleurs des
résidences universitaires affiliées à l'Ugta,
qui a requis l'anonymat. «Nous avons
décidé de reculer notre mouvement de
protestation prévu pour demain
(aujourd'hui, ndlr) à la demande du
ministère de l'Enseignement supérieur et
de la Recherche scientifique qui a souhaité
quête du Nord-Mali. Quand il en aura pris
connaissance, le Conseil de sécurité devra,
s'il l’accepte, voter une résolution donnant
son accord définitif au déploiement de la
force, dont le financement pourrait être
arrêté lors d’une conférence des donateurs
proposée par la Cédéao.
Les ministres de la Défense et des
Affaires étrangères de la Cédéao ont
recommandé que les 5 500 soldats qui
seraient déployés, seraient composés des 3
200 soldats issus des pays membres tandis
que le reste, à savoir 2 300 soldats, émaneront
d'Etats hors-Cédéao. «C'est la raison
pour laquelle l'Afrique du Sud, la
Mauritanie, le Maroc, la Libye, l'Algérie et
le Tchad sont invités à participer au sommet
de dimanche (aujourd'hui, ndlr)», a-
t-on précisé, ne citant que des pays du
continent africain.
Le secrétaire d'Etat nigérian aux
Affaires étrangères, Nurudeen
Mohammed, a estimé que si l'insécurité
dans la région du Sahel n'était pas contenue,
elle représenterait «un danger énorme
pour le continent africain et pour le reste
du monde». La Cédéao devrait continuer à
avoir une double approche dans la résolution
de cette crise, avec d'un côté la poursuite
des tentatives de dialogue politique et
de l'autre une pression militaire sur les
groupes armés.
Le conseil de médiation et de sécurité
de la Cédéao avait «invité» Bamako à créer
un «comité de négociation» pour faciliter
le dialogue.
Le président du Burkina Faso, Blaise
Compaoré, fera le point de sa médiation et
des négociations engagées avec le
Mouvement national de libération de
l'Azawad (MNLA) et le groupe Ançar
Eddine, qui occupent la partie septentrionale
du Mali. Lors des consultations avec le
médiateur Blaise Compaoré, les délégués
du MNLA et d'Ançar Eddine avaient réaffirmé
leur disponibilité «à s'engager
immédiatement dans un processus de dialogue
politique avec les autorités de transition
du Mali». Après cet acquis considérable
du médiateur Compaoré, les chefs
d'Etat de la Cédéao examineront les voies
et moyens de la mise en œuvre d'un nouveau
cadre de dialogue et de négociations
pour le rétablissement de l'intégrité territoriale
du Mali.
Mohammed Zerrouki
avoir plus de temps pour étudier nos
revendications.» «Nous avons donné un
délai d'un mois au ministre, Rachid
Harraoubia, mais s'il ne répond pas d'ici
le 11 décembre prochain, nous allons
revenir à la charge», a assuré le syndicaliste.
Interrogé sur les suites données par
le secrétaire général de l'Union générale
des travailleurs algériens à leur plateforme
de revendications, qui lui a été
transmise le mois d'octobre dernier, notre
source indique que Abdelmadjid Sidi Saïd
a promis de faire prendre en charge par la
tutelle leurs revendications, précisant qu'à
ce jour, «rien n'a été fait». «Ce silence
opposé à nos revendications risque d'entraîner
la paralysie future de toutes les
résidences universitaires d'Alger», a-t-il
menacé.
Le même responsable a indiqué, par
ailleurs, qu'une autre grève ouverte a été
déclenchée depuis jeudi dernier dans les
résidences universitaires de Annaba.
«Toutes les cités universitaires de cette
wilaya sont paralysées. Des responsables
de la tutelle, le secrétaire général du
ministère et le directeur des œuvres universitaires,
ont effectué une visite dans ces
cités afin de s'enquérir sur les conditions
socioprofessionnelles des travailleurs», a-
t-il noté.
Zohra Chender
> A C T U
5
Suite aux actions
de protestation au sein
de l'émigration
Aït Mokhtar
poursuivi en justice
en France
Le militant Omar Aït Mokhtar, un Franco-
Algérien et président du Mouvement
citoyen algérien en France (MCAF), a été
présenté dans l'après-midi de vendredi
dernier devant le tribunal de grande
instance (TGI) de Paris.
Aït Mokhtar est poursuivi en justice par une
élue à l’APN algérienne dénommée Chafia
Mentalecheta pour diffamation. «Je suis
assigné pour diffamation par une femme
qui se dit élue. C'est le prix à payer pour
tout militant qui veut briser le mur de
l'injustice, on m'applique enfin, le tarif
syndical, me traîner devant les tribunaux»,
a-t-il écrit dans un communiqué envoyé à la
presse nationale. Dans une déclaration à
Algérie News, M; Ait Mokhtar souligne que
la deuxième audience est fixée pour le 23
octobre 2013. «Il s’agit d’une belle affaire
en cours», a-t-il dit.
Omar Aït Mokhtar est à l'origine de
nombreuses actions de protestation, dont
la dernière en date, est le rassemblement
organisé le 7 novembre dernier, afin de
gâcher la réception organisée chaque
année par l'ambassade d'Algérie à Paris, à
l'occasion du 1er Novembre. Deux autres
actions sont prévues, la première pour le
30 novembre prochain.
Le MCAF appelle d'ailleurs, la communauté
algérienne établie en France à un large
rassemblement devant le Sénat à Paris afin
de dénoncer le comportement indécent de
Gérard Longuet, l'ex-ministre français de la
Défense. «Le devoir nous appelle pour
défendre l'honneur de nos martyrs»,
souligne le MCAF dans sa missive. La
deuxième action prévue est le boycott de la
Compagnie aérienne Air Algérie du 14 au 21
janvier 2013, dans sa desserte entre la
France et l'Algérie.
Le but de cette action est de dénoncer la
cherté des billets de transport aérien.
«Pourquoi seule l'Algérie applique des prix
exorbitants pour les billets d'avion et de
bateau ?», s'est interrogé le MCAF.
A signaler que le Mouvement citoyen
algérien en France est né il y a un an (été
2011, ndlr), lorsque des immigrés ont été
bloqués des jours durant dans les
aéroports français suite à une grève du
personnel commercial naviguant de la
compagnie Air Algérie.
Hasna Zobiri
Algérie Poste
Un trou de 1,3
milliard de centimes
à Sidi Bel-Abbès
Les gendarmes de la section de recherches
de Sidi Bel-Abbès ont présenté devant le
procureur de la République près le tribunal
de Sfisef, le receveur du bureau de poste
de la commune de Tilmouni et le chef de
service de finances d'Algérie Poste de Sidi
Bel-Abbès, pour faux et usage de faux de
documents comptables, a-t-on appris
auprès de la Gendarmerie nationale.
Les deux accusés sont impliqués dans une
affaire de détournement de deniers publics,
abus de confiance, fausse déclaration et
négligence. Le premier cité a été écroué et
le second placé sous contrôle judiciaire
suite à une plainte déposée par le premier
mis en cause, pour agression suivie du vol
de la somme d'un milliard et trois cent
millions de centimes, commis par trois
malfaiteurs encagoulés.
Ainsi, les investigations entreprises, les
gendarmes enquêteurs ont établi que le
plaignant (le receveur du bureau de poste,
ndlr) avait fomenté un scénario de
l'agression suivie du vol pour détourner
cette somme d'argent, en falsifiant des
documents comptables sans être contrôlé
par le chef de service des finances d'Algérie
Poste de Sidi Bel-Abbès, ajoute la même
source.
Hasna Z.
ALGERIE NEWS Dimanche 11 novembre 2012

6 > A C T U
Oran
Pour un
observatoire
sur le suicide
Le président de la Société
franco-algérienne de
psychiatrie (SFAP) le P r .
Mohamed Taleb a plaidé
vendredi à Oran, pour la mise
en place d'un Observatoire
national du suicide afin de
mieux cerner et suivre ce
phénomène. Le président de
la SFAP, a souligné en marge
du Congrès tenu sur le thème
" Suicide, addictions, santé et
population", dans une
déclaration à l'APS, que cet
observatoire doit englober
aussi bien les praticiens
(psychiatres, psychologues et
autres spécialistes) que les
autres intervenants
(magistrats, police,
sociologues) confrontés à ce
problème. Cet organe aura
pour mission de recueillir
toutes les données relatives à
ce phénomène pour les mettre
à la disposition de la
communauté scientifique pour
mieux comprendre et
expliquer ce phénomène qu'il
a qualifié de "véritable
problème de santé publique",
a-t-il précisé. "L'apparition du
suicide en Algérie comme
préoccupation de santé
publique est récente. Il reste
encore difficile d'en évaluer
l'ampleur et seule une
cinquante de pays dans le
monde disposent de chiffres
fiables", a-t-il dit. "En France
on compte plus de 10.500
morts par an par suicide », a-
t-il noté en soulignant la
nécessité de mettre en place
des équipes pluridisciplinaires
pour étudier ce problème, et
de lancer des filières en
addictologie et en
suicidologie dans les cursus
de la formation médicale.
Crash de l'avion
militaire en
France
Les recherches
continuent
Les recherches ont repris hier
en Lozère pour retrouver les
corps de deux personnes
encore portées disparues
dans le crash d'un avion de
transport militaire algérien qui
s'est écrasé vendredi, faisant
pour l'heure quatre morts. Un
escadron de gendarmes
mobiles a été envoyé dans la
matinée en renfort pour
participer aux recherches. Les
enquêteurs de la gendarmerie
de l'Air de Clermont-Ferrand,
arrivés vendredi soir, vont être
épaulés par leurs collègues de
Lyon et de Paris, et une
quinzaine "d'experts" de
l'Institut de recherche
criminelle de la gendarmerie
nationale de Rosny-sous-Bois
y sont aussi attendus samedi,
selon des sources locales. Le
ministère algérien de la
Défense a précisé que cinq
militaires et un représentant
de la Banque d'Algérie se
trouvaient à bord de ce cargo
"lors de l'exécution d'une
mission d'acheminement
d'équipements au profit de la
Banque d'Algérie à partir de la
France".
Après l’échec des sit-in devant le ministère de
l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique
Les DEUA devant l’APN
Les titulaires du diplôme d'Etudes universitaires appliquées (DEUA) au niveau national sont
déterminés à faire valoir leurs revendications.
Le RND mise sur la société civile pour reconquérir Boumerdès
Bataille serrée pour reconquérir
son chef-lieu
Le meeting de campagne électorale du
président de l’APC de Boumerdès sortant
et candidat à sa réélection,
Ouzerdine M’barek, qui a eu lieu hier, a vu la
présence d’un invité de marque en la personne
de Seddik Chihab, cadre dirigeant du
Rassemblement national démocratique
(RND), venu soutenir une liste atypique composée
de représentants de la société civile.
Le meeting qui s’est déroulé à la Maison de
jeunes Sennani de la ville de Boumerdès, a
drainé des centaines de personnes. Précédé, le
secrétaire général du parti dont la venue à
Boumerdès est prévue pour le 14 novembre à
la salle Omnisports, Seddik Chihab, a longuement
discouru sur la liste drivée par M’barek
Zouzerdine et qui inclut une majorité de candidats
issus de la société civile. Cette composante
hors normes est censée prémunir le parti
contre le revers subi lors des deux dernières
élections.
Après avoir observé plusieurs sit-in
devant le ministère de
l’Enseignement supérieur et de la
Recherche scientifique, les titulaires
des DEUA ont décidé de porter leurs doléances
devant l’Assemblée populaire nationale (APN).
Le collectif des protestataires a, en effet, appelé
à un sit-in aujourd’hui devant l’APN pour
revendiquer la réhabilitation des diplômes
dévalorisés et dévalués par le ministre
Harraoubia. Ils comptent saisir l’opportunité
de la reprise des travaux en plénière de l’assemblée
pour l’adoption du projet de loi de finances
2013 pour revendiquer «une équivalence
totale et sans conditions du diplôme DEUA
avec la licence LMD», selon leur plate-forme de
revendications. Les titulaires des DEUA veulent
aussi la poursuite des études en Master 1 et non
en Licence LMD et permettre à tous les DEUA
(Bac+3) qui veulent poursuivre leurs études de
saisir la Fonction publique et les différentes
entreprises économiques pour les reclasser
parmi les universitaires. Les protestataires veulent
saisir les députés pour leur expliquer le
Lors de ces élections, pour rappel, le parti
avait été battu par le FLN et le PT dans un
chef-lieu de wilaya attise de plus en plus de
convoitises des grosses formations à l’image
du FLN, du FFS, du PT et du MSP. Seddik
Chiheb est épaulé dans cette entreprise par
toutes les grandes figures du parti dans la
wilaya à l’instar du sénateur Deramchini et du
député de la circonscription.
Dans son allocution, le représentant
d’Ahmed Ouyahia a dit que «le RND est
aujourd’hui devenu une réalité politique et
nous devons hisser le parti pour devenir la
première force politique du pays. Le RND n’est
plus ce parti qu’on associe à la fraude. Pour
cela il faut miser dorénavant sur des hommes
intègres et probes. Là où il y a les jeunes et la
femme, la corruption n’a plus droit de cité. Le
jeune n’est pas aigri et n’a de revanche à prendre
sur personne tandis que la femme c’est
connu elle est honnête et évite de salir son
bien-fondé de leur cause et les informer de
l’existence d’un autre diplôme qui porte la
même dénomination mais pas la valeur pédagogique,
scientifique et juridique avec le leur.
Ce sit-in sera aussi l’occasion pour dénoncer le
fait que «les titulaires d'un DEUA, souhaitant
continuer leurs études, se trouvent obligés de
refaire une année complète pour avoir l'équivalence
du premier cycle du nouveau régime
(LMD) alors qu'ils ont étudié trois ans (Bac
+3) avec des programmes identiques», note-ton.
Mohammed Zerrouki
image. Celui qui n’est pas irréprochable ne
peut se prévaloir de cette qualité fût-il
Benboulaïd». M’barek Ouzerdine dira dans sa
courte intervention : «Je ne suis pas là pour
parler mais pour travailler sur le terrain. Vous
m’avez connu lors des deux derniers mois de
mon mandat de P/APC et vous avez pu mesurer
le travail titanesque que j’ai accompli, ce
que les deux derniers maires n’ont pu accomplir
en quatre ans et demi».
La particularité de cette liste du RND pour
l’APC de Boumerdès est qu’elle rassemble la
majorité des membres de la société civile. Elle
compte en son sein cinq femmes et un handicapé
et sa moyenne d’âge ne dépasse pas 50
ans. C’est un énorme défi que s’est lancé
Ouyahia pour la reconquête de la commune de
Boumerdès en jetant son dévolu sur le mouvement
associatif au lieu de puiser dans son
réservoir de militants.
R. A.
ALGERIE NEWS Dimanche 11 novembre 2012

Prix algérien de la qualité 2012
La participation
au concours prend fin
> C A P I T A L
BOOM
7
La participation au concours national pour l’obtention du Prix algérien de la qualité
année 2012 prend fin le 15 novembre 2012.
BNP Paribas a annoncé l'achèvement
avec trois mois d'avance de son plan
d'adaptation engagé l'an passé pour se
conformer aux évolutions
réglementaires et publié un résultat net
en forte hausse au troisième trimestre,
notamment grâce à une augmentation
des revenus dans son activité de taux.
«Les résultats sont meilleurs dans tous
les domaines, toutes les divisions
dépassent le consensus», a déclaré
Pascal Decque, analyste chez
Cheuvreux. Dans une note de recherche,
Nomura considère que la force du bilan
de BNP constitue un élément positif
pour la politique de dividende du
groupe. BNP a fait valoir que son ratio
«common equity tier 1» sous Bâle III
avait atteint 9,5% au 30 septembre, un
pourcentage supérieur à un objectif
initial de 9% et aux ratios affichés par
d'autres banques concurrentes à la
même date comme UBS ou Bank of
America.
CRASH
Un jury composé de
professionnels désignés
par le ministère
de l’Industrie, de la
PME-PMI et de la Promotion de
l’investissement, étudiera l’ensemble
des dossiers et opérera sa
sélection et attribuera le prix à
l’inventeur qui le mérite. Une
cérémonie de remise de prix
aura lieu, en marge du Salon
national de l’innovation qui
coïncide avec la célébration de la
16e édition de la Journée nationale
de l’innovation les 4, 5 et 6
décembre 2012, au Palais des
expositions d’Alger, Pins
Maritime (Safex). Cette importante
manifestation entre dans le
cadre de la promotion de l’innovation
et constitue une opportunité
majeure pour les inventeurs
algériens de rencontrer leurs
premiers clients en dévoilant
enfin le fruit de leurs travaux au
public intéressé.
Outre le prix de la meilleure
invention, deux autres prix
seront attribués aux titulaires de
la 2e et 3e meilleures inventions
2012 et 80 inventeurs auront la
chance d’être retenus par le jury
pour présenter des spécimens de
leurs inventions à la Safex.
Le concours est lancé chaque
année par le ministère de
l’Industrie visant l’octroi du Prix
algérien de la qualité afin de
récompenser les entreprises et
les organismes pour les efforts
consentis en faveur de l’amélioration
et du développement de la
qualité. Le Prix algérien de la
qualité se décline en une récompense
financière d’un montant
de deux millions de dinars algériens
(2 000 000 DA), un trophée
honorifique et un diplôme
d’honneur. Le Prix national de la
qualité de l'année 2011 a été
décerné au groupe Benhamadi,
spécialisé dans l'électronique et
l'électroménager, en marge de la
célébration de la Journée nationale
de la qualité. Le directeur
général du groupe privé
Benhamadi, Abderrahmane
Benhamadi, a reçu à l'occasion
un chèque de 2 millions de DA
doublé d'un trophée. F. A. A.
Pont du commerce Turquie-monde
Un rendez-vous incontournable
pour les opérateurs algériens
Les opérateurs économiques
algériens sont informés
de la tenue du Pont
du commerce Turquie -monde,
qui se déroulera du 25 au 30
novembre 2012 à Istanbul. Cette
manifestation est structurée par
une organisation non gouvernementale
qui a un but non lucratif,
c’est la Confédération des
hommes d’affaires et des industriels
de Turquie (Tuskon), qui
vise à être une position de leader
dans ce qui est d’accroître la
compréhension du rôle de la
société civile dans les milieux
d'affaires turcs. Cet événement a
pour objectif d’offrir des avantages
concrets et des solutions à
long terme pour les entreprises
et industriels turques, créer de
nouvelles opportunités d'affaires
tant en Turquie que dans
d’autres pays, guider pour pénétrer
de nouveaux marchés internationaux.
Les entreprises activant dans
les secteurs d’activité liés au
prêt-à-porter, au textile, au cuir
et au linge de maison, peuvent
saisir cette occasion afin de promouvoir
leur produit. Notons
que les opérateurs turcs sont
considérés parmi les meilleurs
dans la fabrication du textile.
Leurs produits sont exportés
partout dans le monde vu la
bonne qualité offerte par les
producteurs.
Les Algériens auront donc
une chance pour côtoyer les
opérateurs turcs, tisser par la
même des relations et échanger
les expériences dans le domaine.
Ford est prêt à fermer d'autres usines et
à supprimer encore davantage d'emplois
en Europe si la crise de la dette de la
zone euro continue d'exacerber le
phénomène de surcapacités dont souffre
la région, a déclaré Alan Mulally,
directeur général du constructeur
automobile américain. La situation sur
les marchés européens reste «très
volatile», a-t-il lors d'une conférence à
Berlin, s'exprimant deux semaines après
que Ford a annoncé 6 200 suppressions
de postes, essentiellement en Belgique
et en Grande-Bretagne. «Nous ne savons
pas si (l'économie européenne) va se
stabiliser ou si elle va continuer à se
contracter», a ajouté Alan Mulally.
Même si Ford ne prévoit pas d'autres
mesures de restructuration à ce stade,
l'entreprise continuera à suivre de près
la situation en Europe afin de déterminer
s'il faut aller encore plus loin dans la
réduction des capacités, a-t-il souligné.
CHIFFRE
5,7%
La part du marché des compagnies
aériennes arabes a lui aussi augmenté
de 5,7% en 2011 en comparaison avec
2010.
ALGERIE NEWS Dimanche 11 novembre 2012

8 > P U B L I C I T E
Algérie News 11-11-2012 Anep 948 236
Demande
d’emploi
Algérie News 11-11-2012 Anep 948 129
JH. 32 ans supérieur
HSE. Cherche emploi
dans une société
national ou privée ou
étrangère.
Tél : 07.95.75.67.71
05.58.39.96.59
Algérie News 11-11-2012
Villa à Vendre
Vend villa de 1000 m 2 Hai
Ouled El Arbi, Haroua, n°14,
avec 4 Façades, R+1, 6
Chambres + 2 Grands Salon,
2 Cuisines équipées, Terrasse,
Coure, Jardin, 2 WC, 2
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dans un cartier calme et joli
(avec acte).
Tél : 0799-38-89-72
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Particulier vend F4
122 m2 + Grage
Chemain des Côtes
- Draria Alger
Tél :
0662-56-96-18
ALGERIE NEWS Dimanche 11 novembre 2012
Algérie News 11-11-2012 Anep 948 404

P U B L I C I T E
9
ALGERIE NEWS Dimanche 11 novembre 2012

10 > P U B L I C I T E
République Algérienne Démocratique et Populaire
Wilaya de Biskra
Daira d’Ouled Djellal
Commune d’Ouled Djellal
N° didentification fiscal de la commune : 098407055073423
Avis d’appel d’offres
national restreint n°08/12
Le président de l’assemblée populaire communale de la commune d’Ouled Djellal lance
un avis d’appel d’offres national restreint n°08/12 pour la réalisation du projet :
Achèvement de l’aménagement des entrées de la ville (Rues 26 novembre - Gasmi
Brahim - L’istiklel - 1er Novembre) 2ème tranche avec réalisation des ronds points au
centre ville.
Les entreprises qualifiées en hydraulique activité principale 02 catégorie et plus (cade
d’activité 331) pourront retirer les cahiers des charges, du service de la comptabilité de
la commune, sise 1er novembre contre paiement de mille cinq cent (1.500,00) dinars
auprès du trésorier des commune Ouled-Djellal.
Les offres dûment remplies, accompagnées des documentes exigés, doivent être déposées
auprès du siège de la commune (secrétaire général) au nom de monsieur le président
de l’APC d’Ouled -Djellal.
L’enveloppe extérieure ne doit comporter que la mention suivante :
Appel d’offres national restreint n°08/2012
A ne pas ouvrir pour la réalisation du projet : Achèvement de l’aménagement des
entrées de la ville (Rues 26 novembre - Gasmi Brahim - L’istiklel - 1er Novembre) 2ème
tranche avec réalisation des ronds points au centre ville.
Cette enveloppe principale contiendra deux enveloppes scellées et distinctes comportant
le nom et l’adresse du soumissionnaire : (Offre technique - Offre financière).
Algérie News 11-11-2012 Anep 948 330
Pièces demandées
Contenance de l’offre technique :
1- Déclaration à souscrire remplie, datée, signée et cachetée.
2- La Déclaration de probité remplie, datée, signée et cachetée.
3- Cahier des instruction aux soumissionnaires signé avec la mention (lu et approuvé)
et le visa de toutes les feuilles par la griffe de l’entreprise.
4- Certificat de qualification et classification professionnelle en hydraulique activité
principale 02 catégorie et plus (code d’activité 331) en cours de validité copie conforme
à l’original légalisée.
5- Registre du commerce copie conforme à l’original légalisée.
6- Le numéro d’identification fiscale (NIF) copie conforme à l’original légalisée.
7- Cassier judiciaire originale.
8- Attestation de mise à jour (CNAS-CASNOS-CACOBATH) en cours de validité copies
conformes à l’orignal légalisées.
9- Extrait de rôles apuré ou accompagné d’un échéancier de versement accordé en
cours de validité copies conformes à l’original légalisées pour lieu de résidence - lieu
d’activité et siège social (comme il est indique ou 2ème page du registre du commerce).
10- Matériels et moyens :
- PV des moyens établi par huissier judiciaire ne dépasse pas un an à la date de publication
de l’appel d’offres copie conforme à l’original.
- Matériels : Justifié par cartes d’immatriculations et certificats d'assurances copie
conformes à l’original légalisées.
11- Références professionnelles justifiées par certificats de réalisation des projets délivrés
par le maître de l’ouvrage copie conformes à l’original légalisé.
12- Références humaines justifiées par certificats d’affiliation de la CNAS avec les diplômes
copie conformes à l’original légalisé.
13- Bilans financiers des deux dernières années (2009 et 2010).
14- Statut particulier de l’entreprise s’il y a lieu copie conforme à l’original légalisée.
15- Attestation de dépôt légal des comptes sociaux, pour les sociétés commerciales
dotées de la personnalité morale de droit Algérien.
Contenance de l’offre financière :
1- Lettre de soumission rempli, signée, datée et cachetée.
2- Cahier de clauses particulière signé par soumissionnaire et visé toutes les feuilles
par griffe de l’entreprise.
3- Cahier de clauses techniques particulières signé par soumissionnaire et visé toutes
les feuilles par griffe de l’entreprise.
4- Tableau des prix unitaires remplie, signée, datée et cachetée.
5- Devis quantitatif et estimatif remplie, signée, datée et cachetée.
6- Planning des travaux pour les délais d'exécution proposées.
La durée de préparation des offres est fixé à vingt (20) jours à compter de la première
publication de l’appel d’offres à la presse ou au le bulletin officiel des marchés de
l’opérateur public (BOMOP).
Le jour et l’heure limité de dépôt des offres et le jour et l’heure d’ouverture des plis
techniques et financiers correspondant au dernier jour de la durée de préparation des
offres.
L’ouverture des offres techniques et financières se fera en public au siège de la commune
(salle de délibération de l’APC) au même jour à quatorze heure (14:00) du soir.
Les soumissionnaires resteront engagés par leurs offres pendant 120 jours à compter
du jour d’ouverture des plis.
Les entreprises intéressées sont cordialement invitées.
Algérie News 11-11-2012 Anep 948 273
Algérie News 11-11-2012 Anep 947 372
ALGERIE NEWS Dimanche 11 novembre 2012

dclg
é
a a e
Analyses &
Décryptages
La rédaction d'Algérie News propose une
nouvelle rubrique dédiée à l'analyse et au
décryptage de l'actualité qui nous concerne
et qui nous entoure.
Nous lançons un appel à tous ceux et toutes
celles qui veulent y contribuer à travers des
articles ou des propositions. Vos contributions
seront les bienvenues.
Contact : ayachinews@yahoo.fr
Chronique
des deux rives
11
D'outre-voix
Destins entrecroisés
de Palestine
et d'Afrique
Par : Abdelmadjid Kaouah
18 e Congrès du Parti communiste chinois
Quelle stratégie
pour le futur
du monde ?
Par : Abderrahmane Mebtoul
Deux grandes élections qui ont une influence
décisive sur l’avenir du monde, en ce mois de
novembre 2012 : celle du président des Etats-Unis
d’Amérique où Barack Obama a été réélu le 6
novembre 2012 et des futurs dirigeants chinois.
Cette présente contribution a pour objet d’analyser
les perspectives des décisions du 18 e Congrès
national du Parti communiste chinois qui s’est
ouvert le 8 novembre 2012 à Pékin.
> Suite pages 12 et 13
«Le bleu du ciel et la mémoire du sable». Tel
est l'intitulé nostalgique retenu pour la rencontre
dédiée à Mahmoud Darwich en la bonne
ville toulousaine qu'il avait visitée de son vivant
par deux fois.
Grâce aux bons soins d'une amie, je garde
précieusement un de ces recueils «Murale», qu'il
m'avait dédicacé sans m'avoir rencontré à Toulouse. En fait, il y a
bien longtemps, j'ai rencontré Darwich dans d'étonnantes circonstances
en marge d'un sommet de l'OLP, tenu à Alger dans les
années 1980, qui proclama, on l'oublie, l'Etat de Palestine... De
son vivant et après sa mort, Mahmoud Darwich eut un admirable
sans pareil, lui-même admirable et s'il est surtout connu pour sa
prose décapante, est un authentique poète. Il s'agit de Breyten
Breytenbach, écrivain et peintre-né en Afrique du Sud, qui participa
très tôt à la lutte contre l'apartheid de sinistre mémoire. Son
mariage avec une Vietnamienne entraîna son interdiction de
séjour dans son propre pays car les mariages mixtes étaient officiellement
interdits... Désirant aller plus loin dans son engagement
contre l'apartheid, il tenta de mettre en place un réseau militant
qui se solda par son arrestation
et son emprisonnement en
1975. Ce n'est qu'en 1982 qu'il
fut libéré et put s'installer en
France. Ecrivain et peintre,
Breyten Breytenbach ne manqua
pas d'exprimer en actes sa solidarité
avec le peuple palestinien
et avec ce qui fut et reste son
chantre Mahmoud Darwich.
Ainsi, en 2000, il conduisit une
délégation internationale d'écrivains
à Ramallah assiégée en
solidarité avec le peuple palestinien
et Mahmoud Darwich.
Aussi, n'est-il pas étonnant de
l'avoir vu faire le voyage de
«Et nous aussi
nous aimons la
vie» M. D.
Toulouse pour honorer la mémoire de ce dernier. Sa parole
résonna notamment, par la voix de la jeune comédienne Souleïma
Arabi, qui l'accompagna dans une lecture bilingue «Outre-voix»,
ponctuée par un échange autour de l'œuvre de Darwich en présence
notamment, de Farouk Mardam Bey et le peintre d'origine
algérienne, Rachid Koraïchi,...
Autre destin, autre parcours, dans la littérature sud-africaine
moins sulfureux, tout en nuances qui peuvent ne pas forcer une
imagination radicale. André Brink est né dans une famille afrikaner,
descendant des colons boers, arrivés en Afrique depuis trois
siècles et fervente adepte de l’apartheid. Il avoua lors d'une rencontre
organisée dans la librairie «La Renaissance» à Toulouse que
jusqu’à son séjour en France à la fin des années cinquante, en
pleine guerre d’Algérie, il ne connaissait pas d’autre réalité que
l’apartheid, n’ayant aucun échange avec les Noirs. C’est donc à
cette occasion qu’il rencontrera pour la première fois de sa vie des
étudiants noirs et prend conscience des effets décasteurs de l’apartheid
sur ses concitoyens noirs... Cette prise de conscience, il la
place notamment, sous le signe de sa fréquentation intellectuelle
de l’œuvre de Camus pour lequel il nourrit une admiration durable.
Dans la foulée, il évoque son voyage en Algérie où il a pu aller
sur les traces algériennes de l’écrivain. Une telle évocation ne pouvait
passer inaperçue et sans soulever des remarques. Quelle lecture
faisait-il de la position de Camus durant la guerre d’Algérie,
lui André Brink qui avait osé aller courageusement à contre-courant
de sa communauté ?
> Suite en page 13
ALGERIE NEWS Dimanche 11 novembre 2012

12 dclg
é a a e
décryptage
Analyses &
Décryptages
18 e Congrès du Parti communiste chinois
Quelle stratégie pour le f
1 - La stratégie de la Chine,
une stratégie planétaire
A cet effet, le 18e Congrès chinois, qui
a lieu une fois tous les cinq ans, composé
d'environ 370 hauts responsables du
PCC, du gouvernement et de l'armée s’est
ouvert pour sept jours va porter au pouvoir
une nouvelle génération de dirigeants
et officialiser la passation de pouvoir
entre le président Hu Jintao et le
vice-président Xi Jinping. Les principaux
Certains stratèges parlent
d’ailleurs, d’ici 2020, d’un duo USA-
Chine avec la possibilité d’une
marginalisation de l’Europe.
dirigeants de la prochaine décennie qui
seront désignés pendant le Congrès sont
déjà connus : c'est Xi Jinping, 59 ans, qui
sera le futur n°1 chinois, devenant le
secrétaire général du PCC avant de succéder
en mars prochain à Hu Jintao comme
président de la République. Il sera
secondé par Li Keqiang, 57 ans, qui doit,
également en mars prochain, prendre la
place de Premier ministre occupée par
Wen Jiabao. Par ailleurs, il convient de
souligner que la Chine est une grande
puissance mais sa stratégie ne peut être
isolée. Elle s’inscrit au sein de pays émergents
appelés -BRIC - (Brésil, Russie,
Inde, Chine-Afrique du Sud). Ces cinq
pays représentent 40% de la population
mondiale et en 2015, selon le Fonds
monétaire international, ils devraient
assurer 61% de la croissance de l’économie.
En 2011, ils représentent environ
40% de la population mondiale, 27% du
PIB mondial et extrapolé par le FMI en
2025 à environ 40% du PIB mondial
devant donc assister à d’importants bouleversements
géostratégiques. A l'intérieur
du parti, une lutte se déroule depuis
2010 entre les partisans d'une libéralisation
politique et de la rupture avec l'héritage
maoïste et ceux de la ligne dure
conservatrice, lobbys très puissants qui
veulent conserver le statu quo. Or, l’enjeu
diplomatique ne sera que le reflet de ces
deux tendances où l’aile réformiste est
plus réaliste face aux enjeux mondiaux.
2 - Les axes du
développement : lutte
contre la corruption
et le chômage
Pour le XVIIIe Congrès du Parti communiste
chinois, l’essentiel est d’assurer
la cohésion entre les membres du Comité
central et du Bureau politique qui n’ont
pas toujours des vues convergentes
notamment sur l’importance du rôle de
l’Etat dans l’économie représentant parfois
des groupes d’intérêts différents avec
comme axe essentiel la lutte contre le
chômage et l’amélioration du niveau de
vie des Chinois. Cela passe par un minimum
de moralité et donc la lutte contre
la corruption tant centrale que locale. Le
Président Hu Jintao a énuméré ce thème
16 fois au cours de son allocution. La
Chine a connu une période de scandales
sans précédent au cours de ces derniers
mois avec les affaires Bo Xilai, Liu Zhijun,
la démission d'un proche conseiller de
Hu Jintao après la mort de son fils et de
deux jeunes femmes dans un accident de
Ferrari. Pour réaliser les objectifs, le
grand problème des futurs dirigeants chinois
est de maintenir un taux de croissance
supérieur à 10% afin d’éviter le
chômage qui sera en fonction de l’évolution
de la croissance mondiale notamment
en Europe, premier lieu d’exportation
chinois et les USA, second client. Il
s’agira également d’optimaliser l’importance
ses réserves de change (3 181 milliards
de dollars au 1 er janvier 2012) par le
canal de ses fonds souverains pour ses
investissements à travers le monde. Par
ailleurs, il s’agira de s’attaquer à la surchauffe
de l’économie notamment comment
lutter contre la hausse du taux d’inflation
et les inégalités afin d’assurer la
cohésion sociale, l’équilibre spatial et
l’équilibre socioprofessionnel. L’équilibre
entre les villes, la Chine connaissant une
urbanisation accélérée et les campa
seront une priorité en relançant ég
ment l’agriculture du fait de la forte p
sion démographique. Sur le plan stra
que lié aux deux points précédents,
ce rajeunissement des dirigeants
connaissent bien les nouvelles mutat
tant internes que celles du mond
s’agira de réaliser une transition ma
sée d’une économie administrée vers
économie de marché concurrentielle
humanisée. Dans ce cadre, il s’agira p
les futurs dirigeants d’une plus gra
libéralisation du crédit, d’un assoupl
ment de la fiscalité en direction not
ment des PMI-PME privées car env
100 000 sociétés publiques, accapa
l’essentiel du crédit et pour plus de
l’efficacité économique est relativem
faible. Les dirigeants chinois dev
arbitrer entre l’importance de l
besoins en énergie (ayant les plus gra
réserves mondiales en gaz de schiste,
de 35 000 milliards de mètres c
gazeux contre 25 000 aux USA -s
l’AIE). Cela passe par la protection
l’environnement comme cela a été so
gné dans le programme de ce con
d’où les importants investissem
consacrés aux énergies renouvelable
ils peuvent être les leaders, supposan
nouveau modèle de consommation é
gétique (mode de transport et mod
construction notamment).
ALGERIE NEWS Dimanche 11 novembre 2012

décryptage
13
> Suite de la page 11
s
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n
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utur du monde ?
3- Actions diplomatiques et
perspectives de la
coopération algéro-chinoise
L’action sur le plan diplomatique de la
Chine est intimement liée à sa politique
socioéconomique. En ce XXI e siècle, la
puissance d’un pays se mesure à la puissance
économique, la Chine utilisant ses
leviers diplomatiques pour assurer son
succès économique, étant membre permanent
du Conseil de sécurité et pouvant
influencer sur les grandes décisions internationales.
Si la Chine maintient le taux
de croissance actuel sur une décennie elle
risque à l’horizon 2020 de rivaliser avec
les Etats-Unis, première puissance économique
actuelle, voire la dépasser et son
influence diplomatique s’étendra avec
l’élargissement des couches moyennes
porteuses de développement. Certains
stratèges parlent d’ailleurs, d’ici 2020,
d’un duo USA-Chine avec la possibilité
d’une marginalisation de l’Europe. Le
devenir de l’Europe est en Afrique y compris
l’Afrique du Nord qui devrait être à
l’horizon 2030/2040, avec un quart de la
population mondiale en majorité jeune,
sous réserve du renouveau de la gouvernance,
le vecteur de la croissance de l’économie
mondiale. Mais en cas d’un ralentissement
brusque de son économie, avec
comme conséquence des remous sociaux
intérieurs, l’influence de la Chine tout en
tenant compte du vieillissement de sa
population, risque de diminuer. Donc le
défi des futurs dirigeants chinois issus du
XVIII e Congrès dépendra des perspectives
économiques chinoises intimement
liées au niveau interne, à l’Etat de droit et
à la cohésion de son front social et au
niveau extérieur largement influencées
par la re-mondialisation. C’est dans ce
cadre qu’il convient d’analyser les perspectives
pour la coopération algéro-chinoise.
Il est utile de rappeler que les relations
entre la Chine et l’Algérie sont bonnes
sur le plan politique depuis la guerre
de Libération nationale. Mais dans la pratique
des affaires, il n’y a pas de sentiments
et il peut exister un large fossé
entre les discours politiques et la dure
réalité économique. Les deux tiers des
échanges de l’Algérie se font avec
l’Europe et si l’on inclut les Etats-Unis, ce
taux dépasse les 80%. Le volume des
échanges commerciaux entre la Chine et
l'Afrique a atteint le record historique de
166,3 milliards de dollars en 2011. En
matière d’investissement chinois en
Algérie, le montant a atteint 1 milliard de
dollars en 2010 tandis que les échanges
commerciaux entre l’Algérie et la Chine
se sont élevés à 5 milliards de dollars en
2009, en 2011 environ 6,42 milliards de
dollars et pour les cinq premiers mois de
l’année 2012 à 3,28 milliards de dollars.
Durant la même période de référence
2012, la Chine a importé pour un milliard
de dollars à partir de l’Algérie, avec
une croissance de ses importations de
30,9% tandis que l’Algérie a importé 1,2
milliard de dollars de la Chine avec une
croissance de 39,7%. Comparé au PIB
chinois de 2011 d’environ 7 466,2 milliards
de dollars et dépassant pour l’import-export
(non compris les services)
un volume de plus de 3 000 milliards de
dollars, et pour l’Algérie un PIB de 183
milliards de dollars et pour l’importexport
un volume d’environ 110 milliards
de dollars, les échanges ente la
Chine et l’Algérie sont très faibles loin
des potentialités des deux pays.
L’intensification des échanges dépendra
des réformes structurelles au niveau des
deux pays.
En résumé, l’objectif des dirigeants
chinois est d’assurer une transition maîtrisée
vers l’économie du marché en sa
qualité de membre actif au sein de
l’Organisation mondiale du commerce.
Ils devront pour cela améliorer leur gouvernance
afin de concilier l’efficacité économique
ayant largement investi dans le
savoir, la richesse la plus sûre et pérenne
et assurer la cohésion sociale, la population
chinoise dépassant 1,3 milliard d’habitants
avec de nouvelles exigences. La
Chine pourra dès lors être à la fois d’ici
2020, une très grande puissance économique
mais également une des plus
grandes démocraties au monde, tout en
tenant compte de son authenticité.
A. M.
L’auteur d’«Une Saison blanche et sèche» décrit
la complexité de la pensée camusienne à propos
de la violence et du terrorisme, tout en relevant
«la malheureuse phrase» qui avait schématisé le
rapport du Prix Nobel à l’Algérie et à son peuple
auquel il n’avait pas manqué de marquer très tôt
sa solidarité. On sentait qu’André Brink était
conscient qu’il ne levait pas «le parallèle paradoxal»,
pointé par l’intervenant. Aussi, finement,
conclura-t-il, que Camus après tout n’était
qu’un être humain… «Savoir, ce n’est pas assez.
On doit essayer de comprendre», avait-il fait dire
à l’un de ses personnages dans son roman «Un
Turbulent silence».
De l’Algérie, il en sera aussi question mais en
aparté ; en dédicaçant à une compatriote son
livre, il dira : «L’Algérie est un beau pays.»
Homme de principe, André Brink, tout en
disant sa vérité, reste d’une grande courtoisie.
Ecrivain d’engagement, il ne cache pas pour
autant les doutes qui l’ont saisi quand il écrivait
justement son roman. Au moment où il écrivait
depuis six mois son manuscrit sur l’horreur de
l’oppression raciale eut lieu dans la ville où il
vivait et enseignait l’assassinat de Stève Biko,
l’une des figures de la lutte anti-apartheid. Pour
lui, la réalité dépassait la fiction et il devenait vain
de la transcrire dans un récit. Les faits étaient plus
«parlants» et la littérature un inutile exercice. Il a
fallu toute la force de persuasion de ses amis pour
qu’il achève son roman. Ses doutes disparaîtront
définitivement quand il rencontrera Nelson
Mandela, qui lui confiera que ses œuvres l’ont
aidé dans sa captivité et ses méditations. Sur
Mandela, André Brink qui lui voue admiration et
amitié, est intarissable. Il en parle comme d’une
sorte de saint qui n’arrête pas d’étonner son
entourage. A ce propos, il raconte la tendresse
particulière que voue Mandela aux enfants. Parmi
les privations qu’il a eues à subir, Brink note que
ce dernier n’a pu voir durant 27 ans des enfants !
Aussi, chaque fois qu’il en rencontre, il se met littéralement
à genoux pour converser avec eux, car
ils sont l’avenir d’un monde meilleur, précise
l’écrivain. De là à évoquer les réalités et les enjeux
de l’après-apartheid, il ne fallait qu’une question
à propos de l’ANC actuelle.
André Brink rappela que le courage et les
sacrifices des leaders et des militants de l’ANC
qu’il avait connus pour la plupart en exil. En
majorité, des hommes cultivés et qui avaient
connu la ségrégation. Avec de telles données,
André Brink était convaincu que le nouvelle
Afrique du Sud serait meilleure sous leur direction.
Or, entre ces élites qui constituent l’appareil
politique et le peuple, le fossé s’est creusé et la
gangrène de la corruption a fait son apparition.
«Je ne reconnais plus certains de mes amis», dit-il
avec tristesse et un peu de colère. Il en appelle
surtout au parcours exemplaire de Nelson
Mandela et de Mgr Desmond Tutu.
La salve finale, pour ainsi dire, de l’écrivain
sera réservée à l’oppression subie par les
Palestiniens. Au lendemain de l’abordage sanglant
contre la flottille pour la liberté de Ghaza,
pouvait-on ne pas «bifurquer» (une notion chère
à l’auteur qui vient de publier ses mémoires sous
le titre «Mes Bifurcations» (Actes Sud, 2010) sur
la question palestinienne ? Il ne s’agissait pas bien
entendu d’un meeting politique mais d’une rencontre
littéraire mais ayant pour thème :
«L’engagement de l’écrivain».
André Brink parla donc en écrivain engagé. En
ayant recours à la parabole, il rappela d’abord que
les camps d’extermination de la Seconde Guerre
mondiale restent des réalités des plus «stupéfiantes,
ahurissantes» des horreurs commises contre
les juifs. Il fit état des échanges et des témoignages
qu’il tint à suivre. A cet égard, il relata un
voyage qu’il effectua en Tchécoslovaquie et la
visite qu’il fit à un camp d’extermination où les
bourreaux nazis avaient poussé le cynisme
jusqu’à demander aux enfants de relater les
impressions de leur vécu. L’un d’eux écrivit qu’il
n’y avait pas de papillons dans le camp. Cela se
passe de commentaire. Sans élever la voix, André
Brink s’écria en poète : «Je ne comprends pas
comment les Israéliens peuvent faire aux
Palestiniens ce qu’ils ont subi… Les Israéliens
assassinent aujourd’hui les papillons !»
A. K.
ALGERIE NEWS Dimanche 11 novembre 2012

14 dclg
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Kiosque international
Analyses &
Décryptages
Diplomatie: Tout le monde
passe par l’Algérie
Cécile Montieux,
Jeune Afrique /
France
Alors que les États-
Unis et la Chine
focalisent l’attention,
les dirigeants
du monde entier
n’oublient plus de passer
par Alger. Un intérêt certain
que Jeune Afrique
décrypte dans son n° 2705,
en kiosques à partir du 11
novembre.
Même en se limitant aux
deux dernières semaines et
sans être exhaustif, le ballet
des hôtes reçus à Alger, souvent
à la fois par le président
Abdelaziz Bouteflika,
le nouveau Premier ministre,
Abdelmalek Sellal, et le
chef de la diplomatie,
Mourad Medelci, est
impressionant. En tout cas
aussi intéressant que peu
désintéressé.
Ainsi, la dernière visite
de travail à l’étranger de la
secrétaire d’État américaine,
Hillary Clinton, fut
pour Alger, le 29 octobre,
dix jours tout juste après
l’ouverture, à Washington,
du Dialogue stratégique
entre l'Algérie et les États-
Unis - lequel vise à renouveler
et intensifier la coopération
militaire, politique et
économique entre les deux
pays. Énième préliminaire à
la visite à alger de François
Hollande, prévue les 19 et
20 décembre, le voyage «
politique et affectif » du
ministre français du
Redressement productif,
Arnaud Montebourg, le 4
novembre (après ceux de
ses compatriotes des
Affaires étrangères en juillet,
de la Francophonie et
du Commerce extérieur en
septembre, de l’Intérieur en
octobre), a donné l’occasion
à la gauche française
d'exprimer son souhait «
d’alliance industrielle »
avec l'Algérie.
Mais aussi de balayer
d’un geste le bras d’honneur
adressé la semaine
précédente aux moudjahidines
par Gérard Longuet,
sénateur UMP et ex-ministre
français de la
Défense.Enfin, à la veille du
passage de Christopher
Ross, l’envoyé spécial de
Ban Ki-Moon pour le
Sahara occidental, c’était au
tour de la toute britannique
chef de la diplomatie européenne,
Catherine Ashton,
de venir s’entretenir, à l’instar
de Clinton, de la situation
régionale en général,
de la crise malienne en particulier
et, surtout, de l’évolution
des réformes politiques…
et des partenariats
économiques. La vice-présidente
de la Commission
de Bruxelles laissant en
gage - n’en déplaise à la
crise de la dette européenne
-, une enveloppe de 58 millions
d’euros au gouvernement
algérien : 21,5 millions
pour la valorisation
du patrimoine culturel
algérien, 23,5 millions
pour un programme « jeunesse-emploi
» (premier
projet pilote du genre de
l’UE en Méditerranée) et 13
millions pour le soutien à la
réforme des transports.
De quoi confirmer s’il
en était besoin que, loin
d’être isolé, Alger reste le
passage obligé pour tous
ceux qui s’intéressent à
l’Afrique et au monde
arabe.
PORTRAIT
Le prince de sang-mêlé
Ziyad Makhoul, L’Orient Le Jour
Ses larmes officielles, il ne les a pas
balancées devant Chicago, devant les
États-Unis, devant le monde. Ses larmes,
il les a gardées pour une semi-intimité,
deux jours plus tard, sans public et
sans photographes ; il n’y avait que son
équipe de campagne. Ce que vous avez fait
veut dire que la mission que je suis en train
de mener est importante, et je suis vraiment
fier de cela... C’est là qu’elles ont
coulé, silencieuses, assourdissantes, imposantes,
humaines, (enfin) trop humaines,
extrêmement intimidantes donc. Filmées,
elles ont été mises en ligne. La vidéo a été
vue plus d’un million et demi de fois :
voilà Barack l’arrogant, qui traitait volontiers
ses compatriotes d’ingrats ; voilà
Barack l’ex-Messie, le Zorro décapé et un
peu candide de 2008 ;voilà Barack le superlatif,
tout en mots et sans gestes, désormais
et dorénavant dissous dans quatre années
de pragmatisme et d’überpolitique. Un
Barack englouti dans une campagne au
vitriol puis littéralement sauvé des eaux
par une october surprise mortelle mais
gentiment prénommée Sandy qui a fini de
convaincre une centaine de millions d’électeurs,
instinctivement, qu’ils pourraient
passer, en votant Mitt Romney, à côté d’un
autre Roosevelt. D’un autre Lincoln. Alors,
ce mercredi 7 novembre, sous une supertempête
de confettis, Barack a enfin laissé
la place à Obama.
Il faudra du temps pour savoir si cette
espèce de parthénogenèse, si cette transfiguration
laborieuse mais impressionnante
et qui doit laisser pantois, entre autres, des
Sarkozy, des Zapatero ou des Brown, réussira.
Ou pas. Si cet Obama sera celui qui
sortira les Américains de la crise économique
et de leurs crises de foie absolument
atterrantes parfois, entre misogynie et
homophobie moyenâgeuses. Si cet Obama
sera celui qui, sans probablement pouvoir
le guérir, pansera les plaies du monde, l’aidera
à lécher ses blessures, à s’accepter,
entre fils de Ben Laden et sunnites modérés,
entre sunnites et chiites, entre sionistes
et juifs assoiffés de paix, entre chrétiens
fondamentalistes et chrétiens progressistes,
entre chrétiens et musulmans, entre
musulmans et juifs, entre Israéliens et
Palestiniens, entre Syriens et Syriens, entre
Chinois et Japonais, entre Chinois et
Américains, entre Américains et
Américains...
Est-ce réellement ce qui est demandable
ou demandé au (premier) président (noir)
des États-Unis d’Amérique ? Bien sûr que
non. Mais à tort ou à raison, inconsciemment
ou pas, volontairement ou pas, c’est à
lui, dans l’imaginaire mondial, de donner
le la. De s’imposer en Karajan, en Léonard
Bernstein de la synergie planétaire. Le défi
est herculéen, mais il est des signes qui font
doucement sourire ; ne serait-ce que cette
victoire plutôt tranquille (il n’a même pas
eu besoin de la Floride...) qui a été la
sienne alors que tout le monde le posait en
pathétique victime expiatoire de l’obsession
économique du peuple bizarre des
États-Unis ; ne serait-ce surtout que par le
vote juif, majoritairement tombé dans l’escarcelle
démocrate, bien au-delà du simple
réflexe minoritaire qui a été celui des latinos,
des hispanos, des afro-américains ou
des gays.
Les juifs d’Amérique ont voté Barack
Obama. À un peu plus de deux mois des
législatives anticipées en Israël, ce geste a
quelque chose comme une
supplique/injonction lancée par eux à leurs
frères israéliens. Quelque chose de troublant,
à l’heure où tout l’État hébreu
bruisse de rumeurs assez drama queen sur
une probable vengeance d’Obama contre
cet homme que les sondages donnent pour
l’instant vainqueur en janvier 2013, un
homme qui a dynamité tout ce que ses prédécesseurs
ont pu réaliser, bon gré mal gré,
pour que s’effritent un peu plus les murs
entre Israéliens et Palestiniens, l’anti-
Yitzhak Rabin absolu : Benyamin
Netanyahu. À l’exception des binationaux
(et encore...) horrifiés à l’idée de payer
éventuellement encore plus de taxes, les
Libanais, dans leur très grande majorité,
soutenaient, peut-être pas pour les bonnes
raisons, Barack Obama. Et les voilà qui
espèrent que l’élection US se fera en deux
temps ; qu’après la victoire du démocrate,
il y ait la défaite, dans ce qui peut être
considéré, grosso modo, comme le 51e ou
le 52e État des States, de ce faucon israélien
qui n’a même pas pour lui la testostérone
et la capacité de surprendre du boucher,
d’Ariel Sharon. Les voilà, ces Libanais, qui
attendent de Barack Obama de contribuer
à régler la crise syrienne aux tout débuts de
2013. Les voilà qui rêvent de le voir signer
un quelconque accord avec l’Iran qui obligerait
les ayatollahs de Téhéran d’en finir
avec leur soutien à la milice-vampire et
vaudoue du Hezbollah. Les voilà même qui
fantasment : et si Obama réussissait à fermer
le clapet du CPL, à greffer des neurones
au 14 Mars... Sauf que tout ce qui lui
est demandé est de traduire en actes
d’abord son indélébile Yes we can, et
ensuite, idéalement, son discours du Caire.
Ce n’est pas grand-chose, mais ce serait
déjà énorme.
ALGERIE NEWS Dimanche 11 novembre 2012

Kiosque international dclg
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Analyses &
Décryptages
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La situation de la mosaïque
religieuse en Syrie
Claire Lesegretain, La Croix /
France
Depuis mars 2011, un conflit
politico-religieux oppose les
sunnites, majoritaires, à la
minorité alaouite, qui détient le
pouvoir politique. Divisés en onze Églises,
les chrétiens, minoritaires, risquent de faire
les frais de ce conflit.
Pour une surface équivalente au tiers de
la France (185 180 km2 ), dont plus de la
moitié est désertique, la Syrie compte environ
23 millions d’habitants. Ce pays, qui
fut la première conquête de l’islam après La
Mecque, est musulman sunnite à 70 %
(voir infographie).
Les sunnites sont placés sous l’autorité
du grand mufti de Syrie, cheikh Ahmed
Badr Eddine Hassoun, qui a longtemps
soutenu le régime Assad. Le pays compte
également trois fortes minorités : les
alaouites, les chrétiens et les Kurdes (proches
des sunnites). On compte encore des
Druzes (leur origine remonte au calife fatimide
Al Hakim, au XIe siècle), des ismaéliens
(du nom du 7e imam, au XIe siècle)
et, dans le nord-est du pays, quelques milliers
de yézidis professant un syncrétisme
entre zoroastrisme, manichéisme, christianisme
et islam. Cette division communautaire
est visible dans les principales villes
du pays. Ainsi, à Damas, à côté des centaines
de mosquées – dont la célèbre mosquée
des Omeyyades –, on trouve de nombreuses
églises – dont plusieurs rappelant
des épisodes de la vie de saint Paul à
Damas.
Qui sont les Alaouites
Syriens ?
En Syrie,
plus de deux millions
d’alaouites (« partisans d’Ali ») se réfèrent
à l’enseignement de Mohamed Bin
Noussair, au IXe siècle. Leur religion est
mal connue, du fait du secret qui entoure
leurs rites : ils croient en la transmigration
des âmes (métempsychose), prient chez
eux et non à la mosquée, peuvent boire de
l’alcool…
Longtemps repliés dans les montagnes
du Nord-Ouest, où ils vivaient en paysans
peu instruits, ils se sont vu octroyer sous le
mandat français (de 1917 à 1946) un territoire
spécifique – « l’État alaouite » – et
des privilèges juridiques ; ils ont également
été incités à entrer dans l’armée. Mais
face au colonialisme franco-britannique,
les alaouites ont cherché à se faire reconnaître
comme de véritables musulmans
(tout en conservant leurs propres pratiques
et croyances) : en 1936, le grand mufti de
Jérusalem les reconnut formellement
comme des chiites ; reconnaissance renouvelée
en 1973 par l’imam libanais Moussa
Al Sadr. Entre-temps, le parti Baas (fondé
par Michel Aflak, d’origine grecque-orthodoxe),
regroupant les minorités alaouite,
druze et ismaélienne, avait accédé au pouvoir
(1963) et la Syrie était devenue un État
laïque. Dès lors, la rivalité entre sunnites et
alaouites ne fit que croître, les premiers
méprisant les seconds à cause de leurs origines
rurales et de leurs croyances « hérétiques
», et parce qu’à partir de l’installation
au pouvoir d’Hafez Al Assad (1971),
issu d’une famille alaouite, les alaouites
occupèrent progressivement les postes de
direction dans les administrations. En fait,
les alaouites ont été à la fois favorisés et
manipulés par le régime – pour s’assurer
une base loyale – et, depuis mars 2011, ils
sont mobilisés pour fournir les rangs des
chabiha, ces milices actives dans la répression,
dont certains groupes sont dirigés par
des cousins de Bachar Al Assad. Mais les
alaouites ne soutiennent pas tous le clan
Assad.
Quelle est l’actuelle
situation des chrétiens
Syriens?
Les quelque deux millions de chrétiens
syriens, majoritairement arabes, appartiennent
à onze Églises (voir infographie). La
plupart vivent à Alep (première ville chrétienne),
à Damas, à Homs et dans d’autres
villes où les combats se poursuivent. Leur
positionnement politique n’est pas homogène
et ils se voient souvent reprocher une
certaine ambiguïté, entre silence de prudence
et soutien au régime Assad…
Ainsi, le métropolite syrien-orthodoxe à
Alep, Mar Gregorios Yohanna Ibrahim,
avait déclaré en novembre 2011 que «
tout le monde aimait » Bachar et qu’il était
« le seul apte » à entreprendre des réformes.
« Nos voix sont étouffées par ce long
et lourd calvaire d’un petit peuple d’un
côté et d’une complexité diplomatique qui
bloque toute solution de l’autre côté »,
écrivait cet été Mgr Samir Nassar, évêque
maronite de Damas. En fait, « en Syrie,
comme partout sur les terres à majorité
musulmane, les chrétiens se savent en
situation incertaine », explique-t-on à
l’Œuvre d’Orient, où l’on précise qu’«
entre 200 000 et 400 000 chrétiens » ont
fui les villes pour se rendre soit au Liban ou
en France, pour ceux bénéficiant d’une
double nationalité, soit dans des résidences
familiales le long du littoral.
Comment pourrait
évoluer la situation pour
chacune des confessions?
Perçu au début comme une rébellion
civile contre un pouvoir oppressant et corrompu,
dans la foulée du « printemps
arabe », le conflit en Syrie apparaît davantage
aujourd’hui comme une guerre politico-religieuse
entre les sunnites, majoritaires
au sein de l’Armée syrienne libre (ASL)
et soutenus par les monarchies pétrolières
fondamentalistes du Golfe, et les alaouites,
majoritaires au sein des forces armées
syriennes légalistes, qui sont soutenues
notamment par l’Iran chiite et le
Hezbollah libanais.
« Comme en Irak, cette guerre vise à
diviser – et donc à affaiblir – le pays selon
des logiques confessionnelles », résume-ton
à l’Œuvre d’Orient. Une division qui
pourrait permettre aux Kurdes (autour du
principal parti kurde syrien, le PYD, dont
le chef est Saleh Muslim) de créer un
Kurdistan dans le nord du pays, comme ils
l’ont fait en Irak. Déjà, tirant profit de l’affaiblissement
de l’armée syrienne, ils ont
investi plusieurs villes du Nord.
En cas de perte du pouvoir à Damas, le
clan Assad pourrait se replier dans le fief
alaouite, le long de la côte. Cette région,
riche sur le plan agricole, dispose d’un
aéroport à Lattaquié, d’un port à Tartous,
de bases militaires dans la montagne entre
Dreykish et Tartous, et d’un terminal
pétrolier à Baniyas.
Tout a été préparé depuis l’accession au
pouvoir de Hafez Al Assad pour transformer
cette région en un mini-État Assad.
Mais près d’un million d’alaouites ne
vivent plus dans leur région d’origine.
Quant aux chrétiens (tout comme les
minorités ismaélienne, druze et chiite), ils
sont les seuls à ne pas disposer d’un «
réduit territorial » et pourraient donc être
amenés à s’exiler – ou à vivre comme des
citoyens de seconde zone.
ALGERIE NEWS Dimanche 11 novembre 2012

16 > N O T R E V I S I O N D U M O N D E
Deux attentats à la bombe ont secoué la ville de Deraa
Des dizaines de soldats
syriens tués
Les
gens
Des dizaines de soldats syriens fidèles au président Bachar al Assad ont été tués hier dans
l'explosion de deux voitures piégées dans un camp militaire de Deraa (sud), rapporte
l'Observatoire syrien pour les droits de l'homme (OSDH).
Au cours des
dernières 24 heures,
11 000 Syriens ont
fui leur pays, dont
9.000 se réfugiant en
Turquie, selon Panos
Moumtzis,
responsable du Haut
Commissariat de
l'ONU aux réfugiés.
Pendant ce temps, l'exode
en dehors des frontières
continue pour les
syriens, puisque pas
moins de 11 000 d'entre eux ont
quitté le pays pour la Turquie en
l'espace de 24 heures, fuyant les
affrontements entre l'armée régulières
et les groupes rebelles.
Le premier véhicule est entré
dans le camp et a explosé, précise
dans un communiqué l'organisation
basée à Londres et proche de
l'opposition syrienne. Les soldats
ont été tués lors de l'explosion de
la deuxième voiture quelques
minutes plus tard.
Selon la télévision officielle
syrienne, deux voitures piégées
ont explosé dans deux endroits
distincts à Deraa, faisant "des victimes
parmi les civils et d'importants
dégâts matériels".
Des bombardements et de
violents combats ont fait rage
vendredi notamment à la frontière
turque poussant en 24 heures
11.000 Syriens à fuir le conflit
qui ensanglante leur pays depuis
bientôt 20 mois.
Le président Bachar al-Assad a
affirmé mener une "guerre contre
le terrorisme" et prôné un règlement
par les urnes, dans un
entretien à une chaîne russe.
Dans le camp de l'opposition,
le Conseil national de transition
(CNS) a élu son nouveau président
à Doha, où les formations de
l'opposition se réorganisaient en
vue de former un gouvernement
et un commandement militaire à
même de représenter une alternative
crédible au régime. Au cours
des dernières 24 heures, 11 000
Syriens ont fui leur pays, dont
9.000 se réfugiant en Turquie,
selon Panos Moumtzis, responsable
du Haut Commissariat de
l'ONU aux réfugiés.
Habituellement, quelque 2.000
réfugiés syriens sont dénombrés
chaque jour. Le nombre total de
réfugiés dans les quatre pays voisins
de la Syrie (Turquie, Liban,
Jordanie et Irak) s'élève à plus de
408.000, a-t-il précisé.
Pour sa part, le directeur de
l'Office de l'ONU pour l'aide
humanitaire, John Ging, a estimé
que quatre millions de Syriens
auraient besoin d'aide début
2013, un chiffre "en hausse par
rapport aux 2,5 millions (jusque
là estimés)". Les Etats-Unis ont
annoncé avoir porté leur assistance
humanitaire à la Syrie et à
ses voisins à 165 millions de dollars
afin d'aider, à l'entrée de l'hiver,
un nombre croissant de
Syriens déplacés ou réfugiés.
Du côté de l'opposition au
régime de Bachar al Assad, le
chrétien Georges Sabra, un
ancien communiste de 65 ans, a
été élu vendredi soir à la tête du
CNS, considéré aux premiers
temps de la révolte par la communauté
internationale comme
un "interlocuteur légitime" mais
ensuite vivement critiqué,
notamment par l'administration
américaine, pour son manque de
représentativité. Cette instance
doit à son tour constituer un
gouvernement transitoire de dix
membres, un conseil militaire
suprême pour chapeauter les
groupes armés et un organe judiciaire.
Le CNS devait tenir une
conférence de presse à 9 heures
GMT puis soumettre, lors d'une
nouvelle réunion élargie samedi
après-midi, sa propre initiative,
selon une source responsable du
CNS : la formation d'un "gouvernement
provisoire" en attendant
la tenue d'un congrès général. Les
pays arabes soutenant le soulèvement
et les puissances occidentales
font pression sur l'opposition
syrienne pour qu'elle constitue
une instance qui (...) Dans une
rare déclaration, Assad a dit se
préparer à "une guerre difficile"
et longue contre "tous ces pays
qui se battent contre nous par
procuration", citant l'Occident et
des pays arabes. "Il ne s'agit pas
d'une guerre civile", a-t-il martelé,
mais d'une "guerre contre le
terrorisme".
Rejetant toute idée d'exil,
Assad, dont le mandat prend fin
en 2014, a affirmé dans cet entretien
à Russia Today que "ce sont
les urnes qui diront très simplement"
s'il doit "rester ou de partir".
La guerre a fait depuis mars
2011 plus de 37.000 morts, selon
une ONG syrienne.
R. I.
David
Petraeus
Washington s'est retrouvé
en état de choc, vendredi,
quand l'annonce brutale de
la démission de Petraeus
pour une relation
extraconjugale a été rendue
publique. «C'est une
immense perte pour le
pays», a lancé Diana
Feinstein, l'une des figures
de proue du comité du
renseignement du Sénat,
visiblement très affectée par
la nouvelle.
David Petraeus était
l'incarnation de ce que
l'institution produit de
meilleur. Général à la
réputation légendaire depuis
qu'il avait réussi le tour de
force de sortir l'armée
américaine de l'ornière où
elle était enfoncée en Irak,
en orchestrant une «contreinsurrection»
couronnée de
succès, ce grand homme
élégant de 60 ans avait
repris du service sous
Obama en 2009, organisant
un plan similaire pour
l'Afghanistan.
Sur le fil
Sri Lanka
Une mutinerie dans une prison de haute sécurité de Colombo a
fait 27 morts et 43 blessés, selon un nouveau bilan, encore
provisoire, annoncé hier par le ministre sri lankais de la
Réhabilitation et de la Réforme des prisons Chandrasiri
Gajadeera. "Seize cadavres sont à l'hôpital et 11 autres ont été
découverts aujourd'hui à l'intérieur de la prison" de Welikada,
a déclaré le ministre aux membres du Parlement. "J'ai désigné
un comité de trois membres pour enquêter sur cet incident", a-
t-il ajouté. Selon un porte-parole de l'armée, les gardiens de la
prison, la police et l'armée continuent de faire des recherches
dans l'établissement et pourraient découvrir d'autres cadavres.
Turquie
Un hélicoptère militaire turc s'est écrasé hier
dans la ville de Siirt, dans le sud-est de la
Turquie, faisant 17 morts parmi les militaires à
bord, a annoncé le gouverneur de la région. Une
enquête était en cours sur l'origine du crash de
l'hélicoptère Sikorsky, a indiqué le gouverneur de
la province de Siirt, Ahmet Aydin. Le mois
dernier, un Sikorsky s'était écrasé dans la
province anatolienne de Diyarbakir (sud-est)
après avoir heurté des lignes à haute tension,
faisant un mort et sept blessés parmi les soldats.
Chine
Les Etats-Unis font étalage d'une "mentalité digne de la
Guerre froide" en estimant que le groupe chinois
d'équipements de télécommunications Huawei est une
menace contre leur sécurité du fait de ses liens avec le Parti
communiste chinois, a déclaré hier le ministre chinois du
Commerce. "Imaginez-vous ce qui se passerait si la Chine se
mettait à demander aux entreprises américaines s'implantant
en Chine quelles relations elles entretiennent avec le Parti
démocrate ou avec le Parti républicain ? Ce serait le désordre",
a dit Chen Deming à la presse en marge du XVIIIe congrès du
Parti communiste chinois.
ALGERIE NEWS Dimanche 11 novembre 2012

N O T R E V I S I O N D U M A G H R E B
Secteur du transport au Maroc
Benkirane hausse le ton
Mercredi dernier, la Chambre des conseillers a connu un grand débat autour des maux qui
gangrènent le secteur des transports au Maroc.
Les gens
Abdelkarim
Harouni
17
Qu'il s'agisse du système
d'agréments qui sera
remplacé par un autre
contractuel ou de la
rigueur dont manquent les
contrôleurs de la route, ou encore
de la création d'une «Agence
nationale de réglementation et de
sécurité de transport», le chef de
gouvernement Abdelilah
Benkirane avait une palette d'annonces
et de recommandations à
faire devant les conseillers.
C'était au cours de la séance
mensuelle consacrée aux réponses
du chef de gouvernement aux
questions des membres de la
Chambre des conseillers sur la
politique générale que la question
des agréments a été relevée.
Benkirane a noté que la réforme
du secteur du transport ne peut se
faire sans une révision du système
de sa gouvernance. Dans ce sens, il
est prévu qu'un changement se
fasse dans le système des agréments.
Si l'on se base sur les dires
de Benkirane, le gouvernement
«se penche actuellement sur le
remplacement de ce système par
un régime contractuel élaboré sur
la base d'un cahier des charges,
tout en faisant recours, dans la
mesure du possible, aux appels
d'offres». Ceci en fixant une durée
de trois ans comme phase transitionnelle
pour les transporteurs et
les bénéficiaires actuels d'autorisations.
Il y a lieu de rappeler que
cette décision est venue quelques
jours après l'annonce du ministre
du transport, Aziz Rabbah, de son
intention de libéraliser le secteur
et de publier, s'il obtient l'accord
du chef de gouvernement, la liste
des agréments des transports.
Au sujet du transport routier
des personnes, le gouvernement
adoptera un contrat-programme
pour la mise à niveau des acteurs
du transport routier public des
voyageurs. Quant à l'urbain,
Benkirane entend créer des groupes
pour les agglomérations
urbaines, lesquels se verront attribuer
la gestion du secteur à travers
une société chargée de la gestion
des biens et de l'investissement et
une autre à laquelle sera confiée
l'assurance du parc du transport
urbain sur la base du contrat d'exploitation.
Parallèlement à tous
ces chantiers, le chef de gouvernement
a noté que toute politique
est inefficiente en l'absence de
rigueur. A ce titre, une remise à
l'ordre des contrôleurs de la route,
les agents de police et la gendarmerie
royale s'impose. Benkirane
les appelle à prendre leur mission
plus au sérieux et à ne tolérer
aucune transgression du code
routier. Autrement, le triste bilan
annuel des 4.000 morts et 14 milliards
DH de dégâts matériels ne
fera que s'alourdir.
Le ministre du transport
tunisienn'en démord pas. Faisant
allusion aux réactions négatives
des syndicats de Tunis air à
l'octroi de la 5e liberté à Qatar
Airways, il a ironisé au cours
d'une conférence de presse tenue
vendredi sur leur « allergie» à
Qatar, bien supérieure selon lui à
celle qu'ils éprouvent pour Israël.
Il a tenu à rappeler que « le
mémorandum d'entente » avec
cette compagnie remontait à une
dizaine d'années. Autrement dit, il
n'est pas question de revenir sur
cet accord.
Justice transitionnelle
L'Onu évalue les
efforts tunisiens
Un communiqué
publié par le Haut-
Commissariat des
Nations Unies aux droits de
l'homme, en date du 9
novembre 2012, annonce la
visite du Rapporteur
Spécial des Nations Unies,
Pablo de Greiff, du 10 au 16
novembre afin d'évaluer les
mesures adoptées jusqu'ici
par le Gouvernement pour
répondre aux abus commis
par le passé et pour promouvoir
la justice transitionnelle.
Il s'agit de la première
visite de pays effectuée
par l'expert indépendant
chargé par le Conseil
des droits de l'homme des
Nations Unies de suivre et
de fournir des conseils sur
la promotion de la vérité, de
la justice, des réparations et
des garanties de non-répétition.
Les quatre composantes
du mandat du
Rapporteur spécial (vérité,
justice, réparation et garanties
de non-répétition)
visent à faire face à l'héritage
des violations massives
des droits de l'homme, à
contribuer à la reconnaissance
des victimes, à encourager
un climat de
confiance et la réconciliation,
et à renforcer l'Etat de
droit. « Au cours de cette
visite, j'espère pouvoir évaluer
en toute objectivité et
en toute impartialité le travail
accompli jusqu'ici dans
le domaine de la justice
transitionnelle, ainsi qu'offrir
mon aide au
Gouvernement et à la
société tunisienne dans son
ensemble afin de trouver un
moyen durable d'aller de
l'avant tout en tenant
compte du passé », a-t-il
souligné. M. de Greiff, qui
visite le pays à l'invitation
des autorités tunisiennes, a
prévu de rencontrer
des
membres du
Gouvernement,
des représentants
des pouvoirs
législatif et
judiciaire et des
forces de sécurité,
de nombreux
acteurs de
la société civile,
des membres du
personnel des Nations
Unies et des délégations
diplomatiques. Au cours de
sa visite de sept jours, il se
rendra à Tunis, à Sidi
Bouzid, et dans la région de
Gafsa. M. de Greiff présentera
son rapport sur sa
visite au Conseil des droits
de l'homme en septembre
2013.
Transferts
"douteux "
La COD a mis
les autorités
en garde
Le Secrétaire Permanant de
la Coordination de
l'Opposition Démocratique,
Saleck Ould Sidi Mahmoud
a relevé à Alakhbar qu'une
vaste opération de transfert
de fonds publics s'organise
au niveau de la banque
centrale, depuis quelques
jours. Il a ajouté que
l'opposition détient des
informations "vérifiées" sur
les transferts des
importantes sommes qui
pourraient s'acheminer
vers l'extérieur. Il a aussi
accusé le Premier Ministre,
Moulaye Ould Mohamed
Lagdaf, et le gouverneur de
la banque centrale, Sidi
Ahmed Ould Reiss d'être
derrière ses opérations.
Attaque de l'ambassade US
à Tunis
La libération
de huit
suspects
suspendue
La décision de libérer huit personnes impliquées
dans l'attaque mi-septembre contre l'ambassade
américaine à Tunis a été suspendue. «
L'interjection en appel par le ministère public dans l'affaire
de l'ambassade US a entraîné la suspension de
l'exécution de la décision de libération » a expliqué une
source autorisée du ministère de la justice à l' agence
TAP « Les personnes interpellées sont toujours maintenues
en détention en attendant l'examen, mardi prochain,
par la chambre d'accusation, de la demande
d'appel », a encore indiqué cette source. Plusieurs
médias et journaux avaient relayé des informations, en
vertu desquelles, le juge d'instruction près du tribunal
de première instance de Tunis a prononcé une décision
de libération de 8 personnes impliquées dans les incidents
de l'ambassade US.
ALGERIE NEWS Dimanche 11 novembre 2012

18
> S P O R T S
Tirs groupés contre le sélectionneur national
Qui veut casser le projet
de Halilhodzic ?
A deux mois de la Coupe d’Afrique des nations prévue en Afrique du Sud, du 19 janvier au 10 février 2013, le
sélectionneur algérien Vahid Halilhodzic est confronté à une sévère campagne de critiques lancées par certains
anciens joueurs et techniciens algériens.
Ces derniers ont appelé le
coach national à « assumer
ses responsabilités
et ne pas se plaindre des
blessures des joueurs » pour justifier
une probable débâcle lors de
la compétition continentale. Lors
de son point de presse tenu mercredi
à Blida,Halilhodzic avait
laissé entendre que les blessures
des joueurs l’inquiète à tel point
que cela pourrait influer sur la
participation des Verts à la CAN
et qu’il faudrait même revoir les
objectifs tracés. Des déclarations
qui ont fait sortir grand nombre
d’anciens joueurs de leur
mutisme pour « s’acharner »
encore une fois contre un sélectionneur
étranger. Il faut dire que
les inquiétudes de Halilhodzic
sont entièrement justifiées puisque
les joueurs concernés par les
blessures ne sont pas des moindres.
On parle d’Islem Slimani,
Djamel Mesbah, Madjid
Bouguerra, Rafik Halliche,
Liassine Cadamuro en plus de
Ghezzal et Yebda Hassane. Pour
atteindre les objectifs les plus élevés
dans de telles compétitions,
un entraineur doit disposer de
tout son effectif. Bien qu’il ait le
choix de remplacer des joueurs
titulaires par d’autres évoluant en
Championnat national, l’idéal
serait de disposer de toutes les
cartes. En professionnel qu’il est,
Halilhodzic ne fait qu’établir un
constat et ne cache pas ses craintes.
La lecture de certains techniciens
algériens est directement
allée dans le sens négatif, rappelant
au sélectionneur national que
la FAF lui a mis tous les moyens
nécessaires pour réussir. N’est-il
pas utile de rappeler à tout le
monde que c’est grâce à Vahid
Halilhodzic que les Verts ont
retrouvé la joie de gagner même à
l’extérieur de leurs bases ! C’est
avec lui que le jeu collectif de
l’équipe nationale s’est nettement
amélioré notamment en ce qui
concerne la conservation du ballon,
ce que lui témoignent plusieurs
spécialistes de la balle
ronde. En plus de la qualification
à la CAN, après une absence à la
dernière édition, l’Algérie s’est
vue hissée à la 19 e place mondiale,
à la faveur du dernier classement
établi par la FIFA. Elle se retrouve
au top 20. Vahid, bien qu’il soit
logique, franc et réservé dans ses
déclarations, sait très bien ce qu’il
doit faire une fois sur un terrain
de football. Les résultats sont là !
Aussi, il faut rappeler que l’objectif
qui lui a été assigné au mois de
juillet 2011, à la signature de son
contrat, c’est bien une qualification
à la CAN-2013 et à la coupe
du monde 2014. C’est dire que
pour la CAN, l’objectif est atteint.
Le Franco-Bosniaque a refusé
des offres intéressantes en France
et aux pays des pétrodollars
(Golfe), rien que pour le défi qu’il
s’est lancé avec les Verts, celui de
retrouver les beaux jours de la
sélection algérienne, une sélection
qui provoque mille calculs avant
de l’affronter. Halilhodzic veut se
qualifier au mondial et passer le
cap du premier tour pour défier
les grandes nations de football.
Voilà un projet que de simples
aventuriers veulent « casser » à
travers leurs déclarations. Ont-ils
fait mieux que ça ? « Il faut le laisser
travailler », a eu le mérite de
déclarer, pour sa part, Lakhdar
Belloumi.
Aïssa Moussi
Championnat d ’Afrique du
cyclisme
2 e place pour l’Algérien
Adil Berbari
L’Algérien Adil Berbari, qui participait aux
Championnats d’Afrique de cyclisme qui se
déroulait depuis le 7 novembre dernier à Burkina
Faso, a réalisé un exploit. Le cycliste algérien a
su hisser le drapeau national en décrochant la 2e
place de la course contre la montre Espoirs (-23
ans), disputée vendredi à Ouagadougou. Berbari
a réalisé la course, longue de 31.8 km, en 39 min
57sec. La compétition a été remportée par
l’Ethiopien Tsgabu Grmay avec 43 sec d’avance
sur Berbari, alors que l’Erythréen Natnael
Tweldemedhin s’est classé troisième. Pour
rappel, la sélection algérienne avait remporté
mercredi la médaille de bronze de la course
contre la montre par équipe, de ces
championnats d’Afrique. Le lendemain, jeudi,
Abderrahmane Bouchlaghem et Abderrahmane
Mansouri ont offert à l’Algérie deux nouvelles
médailles, une en or et l’autre en bronze en
course contre la montre individuel junior.
Matchs avancés
de ligue 1 et ligue 2
La JS Saoura s’impose
face au WAT
Deux rencontres avancées des champion-nats
professionnels de Ligue 1 et 2 se sont déroulées
vendredi. Pour le compte de la 10e journée du
championnat professionnel ligue1, le nouveau
promu, la JS Saoura, est allée chercher la victoire
hors de ses bases lorsqu’elle s’est imposée sur le
terrain du WA Tlemcen par un but à zéro, mitemps
(1-0). L’unique but de la partie a été inscrit
par Beldjalil. Ainsi, la JSS se voit hisser
temporairement à la quatrième place avec 15
points, alors que le WAT demeure lanterne rouge
du championnat avec 5 points. Pour le
championnat de ligue 2, c’est le MSP Batna qui
s’est offert l’AS Khroub, vendredi en match
avancé de la 10e journée. C’est par
l’intermédiaire de Driss que les Batnéens ont
réussi à ouvrir la marque, à la 21’ du jeu, et c’est
ce même score de (1-0) que le match s’est
terminé. Grâce à cette victoire, le Mouloudia de
Batna grimpe à la cinquième place avec 15 points
alors que l’ASK reste dixième (10 points).
Match amical face à la Bosnie
Chafaï forfait
Blessé au niveau de la
cuisse mercredi à la fin
du stage réservé aux
joueurs locaux,
l’international usmiste ne
sera pas d’attaque lors
du match amicale que
dispu-teront les Verts
face à la Bosnie-
Herzégovine mercredi
prochain au stade du 5-
Juillet. Le défenseur
Farouk Chafaï a déclaré
hier qu’il ne pouvait pas tenir sa place et le mieux pour lui serait de se
donner le temps pour se soigner afin d’être prêt pour disputer la Coupe
d’Afrique des nations prévues du 19 janvier au 10 février 2013 en Afrique
du Sud. « J’ai passé une échographie qui a décelé une élongation bénigne
qui nécessite une semaine à dix jours de repos », a-t-il ajouté dans une
déclaration à l’APS. Un autre joueur est aussi out pour la rencontre
amicale de la sélection algérienne. Il s’agit de Hocine El-Orfi, milieu de
terrain de l’USM Alger, également blessé au cours du stage des joueurs
locaux à Sidi Moussa. Face à ces deux défections, le sélectionneur
nationale sera obligé de faire appel à deux autres éléments évoluant en
Championnat professionnel de ligue 1, pour les remplacer.
ALGERIE NEWS Dimanche 11 novembre 2012

France
Un hacker
condamné
à 6 mois ferme
Le tribunal correctionnel
d'Amiens a condamné jeudi à un
an d'emprisonnement, donc six
mois ferme à purger sous bracelet
électronique, le jeune hacker de
20 ans coupable d'avoir mis au
point un virus particulièrement
virulent ayant affecté au moins 17
000 téléphones intelligents.Pour
un coup d'essai en matière
d'infraction et d'atteinte aux
biens, c'est un coup de maître», a
tancé le président, l'oeil sévère au
moment de rendre sa décision,
plus sévère que les réquisitions,
en direction du jeune hacker à la
mine adolescente. Pendant
l'audience, il s'est appliqué à
connaître les motivations du
jeune Dylan. «Si c'est pour la
beauté du geste, vous n'aviez pas
besoin de recevoir des codes de
paiement», a noté le président.
Ou était-ce l'appât du gain? «Un
peu des deux», a fini par
reconnaître le pirate informatique,
qui dit ne pas s'être rendu
compte de l'ampleur qu'allait
prendre le virus.
ALGERIE NEWS Dimanche 11 novembre 2012
> M E D I A N E T
Révélations
Le virus Stuxnet
a infecté Chevron
en 2010
Le virus informatique Stuxnet qui avait attaqué il y a deux ans le
programme nucléaire iranien, a infecté à l'époque le réseau
informatique de la compagnie pétrolière Chevron, a indiqué à l'AFP
une porte-parole jeudi, confirmant des informations publiées par le
Wall Street Journal.
«
Excel
Microsoft ajoute
la fonction
sondage
Dans un billet sur l'un de
ses blogs, Microsoft
annonce que les étudiants
notamment réclament la
possibilité de créer facilement
des sondages en se basant sur
Excel. Les comptes Microsoft
sont donc en cours de migration
pour ajouter cette fonctionnalité.
Un bon moyen pour la société
de Redmond de répondre à
Google qui propose cette option
depuis longtemps maintenant
via Docs. On peut l'appeler
depuis le menu principal si son
compte a été mis à jour. On
trouve simplement une nouvelle
entrée «Sondage Excel».
L'utilisateur est guidé à travers
un assistant qui lui permet de
définir une question, un soustitre
explicatif, un type de
réponse, un format et diverses
informations. Une fois le sondage
créé, il apparait sous forme
de document dans SkyDrive.
Comme avec les autres documents
classiques, il est possible
de le partager. Pour éviter que la
fonctionnalité ne soit limitée
qu'à ceux possédant des comptes
Microsoft, SkyDrive fournit une
adresse réduite que l'on peut
envoyer à n'importe qui.On peut
alors la poster sur un réseau
social tel que Facebook et Twitter
et réunir des réponses. Ceux qui
cliquent sur le lien obtiendront
alors une interface de réponse
comme suit: Puisqu'il s'agit
d'une fonctionnalité basée sur
Excel, les réponses collectées sont
enregistrées dans un tableau
dynamique, permettant au créateur
de les manipuler par la suite.
Il peut alors créer un graphique
et ainsi de suite. La fonction est
en cours de déploiement depuis
hier soir seulement et il faudra
donc attendre qu'elle soit disponible
partout pour en profiter.
Un moyen de répondre à Google
Docs qui propose cette option
depuis longtemps maintenant.
Il y a deux ans nos système
de sécurité ont identifié le
virus Stuxnet. Nous avons
immédiatement fait face
au problème sans qu'il ne cause
d'incident» informatique, a commenté
la porte-parole. Le virus a
massivement affecté à l'automne
2010 le programme nucléaire iranien
en s'en prenant aux centrifugeuses.
Téhéran a accusé Israël et
les États-Unis d'être à l'origine de
ce virus. Le fait que Stuxnet ait
infiltré le système informatique de
Chevron montre que ce type d'attaque
informatique peut faire des victimes
collatérales, notamment dans
le secteur énergétique d'un pays qui
est soupçonné d'être derrière sa
conception. «Je ne pense pas que le
Encyclopédie
Un lecteur vidéo
sur Wikipédia
L'encyclopédie en ligne Wikipédia
intègre désormais un nouveau
lecteur audio et vidéo venant
enrichir son offre multimédia, en
complément des
images.Compatible HTML5, ce
lecteur aussi bien audio que vidéo
prend en charge les sous-titres et
les annotations. Développé avec la
start-up Kaltura, mais également
Google, il est également
exportable et les vidéos peuvent
ainsi être partagées sur n'importe
quel blog par exemple. Les
internautes pourront contribuer à
leur essor en proposant des
traductions aux sous-titres
notamment. De plus, le lecteur
vidéo fera toujours apparaître les
informations concernant l'auteur,
afin de respecter les règles
relatives aux médias gratuits. Ce
nouveau lecteur remplace dès à
présent celui, confidentiel, lancé
en 2007 et qui ne lisait que le
format Ogg.
gouvernement américain ait même
réalisé à quel point (le virus) s'est
propagé», a commenté Mark
Koelmel, un responsable de
Chevron, interrogé par le Wall
Street Journal et cité dans son édition
en ligne jeudi. «Je pense que le
revers de la médaille de ce qu'ils ont
fait est pire que ce qu'ils ont réussi
à accomplir», a-t-il ajouté.
La commission de
rénovation et de
déontologie de la vie
publique, présidée par l'ancien
Premier ministre
Lionel Jospin, a remis hier
matin ses conclusions au
président de la République.
Dans un rapport (PDF),
intitulé « Pour un renouveau
démocratique », les
auteurs de ce document formulent
de nombreuses propositions
visant à moderniser
le fonctionnement des
institutions. Les membres de la
commission ont ainsi voulu s'attaquer
à différentes situations
régulièrement pointées du doigt :
cumul des mandats, parrainages
relatifs aux candidatures à l'élection
présidentielle, modes de
scrutin... Mais il est également un
problème plus récent sur lequel
s'est penchée la commission
Jospin : celui de la diffusion anticipée
des résultats électoraux,
notamment sur Internet. Il n'a en
effet pas échappé aux auteurs du
rapport que «cette question, qui
Les gens
Benoît XVI
19
Signe que les temps changent, le
pape Benoît XVI a décidé d'opter
pour les 140 caractères pour se
rapprocher de ses fidèles.Le
porte-parole du Vatican, Federico
Lombardi, a affirmé que le pape
commencera à gazouiller à partir
de son propre compte avant la fin
de l'année.Il est fort à douter qu'il
publiera lui-même ses annonces
papales et autres discours
religieux. Toutefois, les tweets
rédigés de sa propre main
porteront sa signature. Cette
méthode ressemblera à celle
utilisée par le président des Etats-
Unis, Barack Obama, qui signe les
tweets «-bo» lorsqu'il s'agit de
140 caractères de son cru.
Fuite des résultats éléctoraux sur le net
Jospin propose
une solution
s'est déjà posée lors des précédents
scrutins, a pris une ampleur
nouvelle en 2012, en raison de la
multiplication des moyens d'information
par lesquels peut désormais
être contournée l'interdiction
d'une telle diffusion ».Un
blocus battu en brèche, notamment
lors de la dernière élection
présidentielle. On se souvient en
effet que les autorités avaient
tenté de contenir journalistes et
internautes afin que les premières
tendances et estimations ne soient
pas divulguées avant 20 heures.

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ALGERIE NEWS Dimanche 11 novembre 2012

S E L E C T I O N
Les routes de l'impossible
Ce soir sur France 5
The davinci Code
Ce soir sur MBC2
> T É L É V I S I O N
LES
GENS
Audrey Pulvar
21
Sur l'île de Luzon, aux Philippines, la route des kalingas, les
«coupeurs de tête», serpente au sommet de la cordillère. Entrepris
il y a plus de cent ans, les travaux, titanesques, sont loin d'être
achevés. Pourtant, chaque jour, tandis que des ouvriers continuent
d'ouvrir la route, malgré l'hostilité de la nature environnante, des
bus de plus de vingt ans d'âge tanguent dangereusement le long
du ravin. Coulées de boue, éboulements, chutes des bus dans le
vide : chaque journée apporte son lot de tracas et d'accidents.
Certains villages restent malgré tout tellement isolés que pour les
rallier, il faut marcher de longues heures ou emprunter un mototaxi.
Mais là-haut, dans la montagne, veille Santino, dont on dit
qu'il aurait le pouvoir de guérir maladies et handicaps.
Espion(s)
Ce soir sur Canal+
Employés dans un grand
aéroport français, Vincent et
Gérard ont pris l'habitude de
fouiller dans les bagages pour
voler des objets de valeur. Un
jour, en ouvrant une valise
diplomatique syrienne, Gérard
meurt dans l'explosion d'une
bouteille de parfum. Peu
après, Vincent remarque un
homme qui récupère le
bagage. Il est alors
appréhendé par la DST, qui lui
propose un marché : il évite la
prison s'il collabore et aide les services secrets français et anglais à
mettre la main sur les hommes impliqués dans l'explosion. Vincent
se retrouve contraint de séduire Claire, l'épouse française d'un
homme d'affaires qui fréquente des personnes suspectes...
Une nuit, le professeur Robert Langdon, éminent spécialiste de
l'étude des symboles, est appelé d'urgence au Louvre : le
conservateur du musée a été assassiné, mais avant de mourir, il a
laissé de mystérieux symboles... Avec l'aide de la cryptologue
Sophie Neveu, Langdon va mener l'enquête et découvrir des
signes dissimulés dans les oeuvres de Léonard de Vinci. Tous les
indices convergent vers une organisation religieuse aussi
mystérieuse que puissante, prête à tout pour protéger un secret
capable de détruire un dogme deux fois millénaire...
De Paris à Londres, puis en Ecosse, Langdon et Sophie vont tout
tenter pour déchiffrer le code et approcher les secrets qui
remettent en cause les fondements mêmes de l'humanité...
Cleavland contre Wall Street
Ce soir sur TV5 Monde
Etats-Unis, 2008. Les avocats de
Cleveland assignent en justice les 21
banques qu'ils jugent responsables
des saisies immobilières qui
dévastent leur ville. Ce film raconte
l'histoire d'un procès qui aurait dû
avoir lieu. Un procès de cinéma dont
l'histoire, les protagonistes et les
témoignages sont bien réels.
Sous toi, la ville
Ce soir sur Arte
Audrey Pulvar et Enora Malagré ont
échangé un baiser hier soir dans Touche
pas à mon poste sur D8 pour afficher leur
soutien au mariage pour tous. Vous l’avez
peut-être vu dans les kiosques à journaux
cette semaine, les Inrocks ont pris
clairement position pour l’égalité des
droits entre homosexuels et hétérosexuels,
avec une double couverture montrant des
baisers entre personnes de même sexe.
Côté garçons, les chroniqueurs Nicolas Rey
et Jean-Michel Maire ont été désignés.
Pour les filles, Enora Malagré, qui comme
un Arnaud Montebourg promouvant le
made in France portait une marinière, a eu
soudainement une folle envie de faire un
bisou à l’invitée. « Moi je veux bien vous
embrasser, parce que vous êtres trop belle
! », a-t-elle lancé à la journaliste. Pas du
tout gênée, Audrey Pulvar a accepté la
proposition.
16 Blocks
Ce soir sur TF1
A la fin de son service, Jack Mosley,
un inspecteur fatigué et alcoolique,
se voit confier une dernière mission
de routine : amener un prisonnier
jusqu'au tribunal, où il doit
témoigner à charge dans une
histoire d'assassinat. Il a deux
heures pour parcourir les seize
blocs qui séparent le commissariat
du tribunal. Mais très vite, il réalise
que sa mission n'est pas si
routinière. Eddie, le prisonnier, s'apprête à témoigner contre un
policier corrompu. Les collègues de Jack, et Frank Nugent, son
ancien coéquipier, en première ligne, n'entendent pas le laisser
faire. Ils cherchent à éliminer ce témoin embarrassant. Jack doit
choisir son camp..
Roland Cordes occupe le sommet de la hiérarchie dans une grande banque du quartier des affaires de Francfort.
Lors d'une exposition d'art contemporain, il croise la brune Svenja, qui l'attire irrésistiblement. Oliver, le mari de
Svenja, travaille dans la même banque que Cordes, occupant une fonction subalterne. Cordes s'emploie aussitôt
à persuader ses associés qu'Oliver fait un excellent candidat pour un poste qui vient de se libérer en Indonésie.
Personne ne fournit de détails à Oliver sur la fin tragique de son prédécesseur, enlevé, mutilé et assassiné.
Cordes parvient à ses fins et séduit Svenja, qui se donne à lui. Mais ce froid calculateur est, en réalité, dépassé
par la violence de ses sentiments...
28, rue Ahmed Boualem Khalfi
ex-Burdeau, Alger centre
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ALGERIE NEWS Dimanche 11 novembre 2012

22
> C U L T U R E
Association des amis du peuple sahraoui de Séville
Portrait d'un militantisme
prométhéen
Fondée dès 1976 à Séville, l'Association des amis du peuple sahraoui œuvre sous la houlette de son président,
l'activiste Fernando Peraita, à occuper l'es-pace médiatique en organisant un panel hétéroclite d'événements afin de
briser le blocus sur la question du Sahara Occidental.
A
l'ombre du silence complice,
voire de la complicité active, du
gouvernement espagnol, une
multitude d'associations et
d'ONG fleurissent depuis le déclenchement
du conflit pour soutenir la cause sahraouie.
Parmi elles, l'Association des amis
du peuple sahraoui de Séville, de loin la
plus active tant sur le plan de la défense des
droits de l'homme que sur celui de l'événementiel.
Depuis plus de trente ans, cette
organisation constitue l'un des relais internationaux
les plus efficaces et les plus
«redoutables » du combat du peuple sahraoui.
Réfugiés et résidants des territoires
occupés peuvent compter sur ce groupe de
militants espagnols qui, comme beaucoup
de leurs concitoyens, n'ont pas oublié la
responsabilité directe de leur pays dans ce
conflit.
A lui seul, le parcours de son président
Fernando Peraita représente une véritable
anthologie épique d'un combat inébranlable
pour les droits humains et la liberté.
Enrôlé dans l'armée espagnole à l'âge de 18
ans, alors même qu'elle essayait vainement
de freiner le processus de décolonisation en
Afrique du Nord, il sortira de cette expérience
avec un antimilitarisme farouche et
une conscience politique et humaniste
inaltérable. Dès le retrait des troupes espagnoles
du territoire sahraoui et le partage
du gâteau entre le Maroc et la Mauritanie
en 1975 lors des Accords de Madrid, puis la
création du Front Polisario, le jeune
Fernando ne cessera de militer en faveur de
l'autodétermination du peuple sahraoui.
La création de l'association à Séville
répondra à ces exigences. Financée par la
société civile et le parlement andalou, elle
compte à son actif des dizaines de manifestations
pluridisciplinaires en Europe, dans
les camps de réfugiés et aux territoires
occupés. Dans le domaine culturel, plusieurs
festivals lui doivent leur existence, à
l'image de la fameuse rencontre d'art
contemporain Artifariti qui en est à sa
sixième édition, le festival « Sahara libre »
se déroulant à Séville, etc. L'engagement se
décline aussi en langage sportif avec le célèbre
« Sahara Bike Race », un tournoi international
de cyclisme créé en 2009, dont le
parcours est parallèle au mur d'apartheid
séparant les territoires occupés de la zone
libérée. Aussi, l'association brille particulièrement
par l'organisation de la
Conférence européenne de coordination
du soutien au peuple sahraoui dont la 37e
édition s'est tenue en février dernier. Mais
au-delà des manifestations et des rencontres
régulières, l'association ne quitte presque
jamais le terrain. Elle est aussi présente
que l'est la violation des droits de l'homme
dans les territoires occupés :
« Chaque jour que Dieu fait, un citoyen
sahraoui se fait au mieux humilier, au pire
torturer ou assassiner dans ce qu'on
appelle les disparitions forcées. Alors que
les médias européens se rendent coupables
de silence complice, notre association fait
du bruit et essaie de sensibiliser l'opinion
internationale sur ces crimes impunis »,
explique Fernando Peraita. C'était d'ailleurs
lui le porte-parole de la plateforme de
soutien à la militante Aminatou Haidar
lors de sa grève de la faim en 2009. Et ce
sera encore l'Association des amis du peuple
sahraoui qui fustigera les manœuvres
du gouvernement espagnol, notamment
pour sa tentative de retrait, l'année dernière,
des missions humanitaires aux
camps de réfugiés suite au kidnapping de
deux citoyens espagnols à Rabouni.
Militant infatigable, Fernando Peraita
ne lésine pas sur les moyens et le prestige
que peuvent apporter des personnalités
espagnoles et internationales à l'image
médiatique du combat sahraoui. A titre
d'exemple, son association a réussi à faire
participer pas moins de cinquante artistes
étrangers à la dernière édition d'Artifariti
(du 18 octobre au 3 novembre) dont le
célèbre et polémique Santiago Sierra,
auteur du fameux « SOS », le plus grand
projet de cette édition et, également, le plus
grand graffiti au monde. Aussi, la présence
de la vedette du journalisme espagnol
Angel Barcelo a apporté une plus-value
inestimable à l'événement, d'autant plus
qu'elle a émis son émission de radio en
direct à partir des camps de réfugiés.
Dynamique et acharnée, l'association
crée un contrepoids médiatique, politique
et culturel dont le travail constitue indéniablement
une précieuse source de soutien
à la cause sahraouie à l'échelle internationale.
Sarah H.
AGENDA CULTUREL
Forum
El Moudjahid
A l’occasion de la tenue de la quatriéme édition du
Festival Culturel International de la danse contemporaine
qui aura lieu du 15 au 22 novembre 2012, la Commissaire
animera une conférence de presse prévue le aujourd’hui
11 novembre 2012 à 10h00 au Centre de presse, Forum
d’El Moudjahid.
Salle El Mouggar
Jusqu’au 17 novembre, projection du film « Zabana », de
Said Ould Khlifa, à raison de 04 séances pas jour à 14h,
16h, 18h et 20h, sauf les 10\15\16\17novembre à raison
de 02 séances par jour.
Club des médias culturels
Mardi 13 novembre à 15h00, l'invité du jour le critique de
théâtre M Ibrahim.
ALGERIE NEWS Dimanche 11 novembre 2012

C U L T U R E 23
Farid Oukala, metteur en scène, comédien et conteur
«Le corps doit retrouver
son essence universelle »
Rencontré en marge du
Festival international de
théâtre de Béjaïa, le
comédien Farid Oukala
ne se pose jamais les
questions existentielles :
« D'où je viens » et « Où
je vais ». Ses chemins
croisés entre l'Algérie et
la France et sa double
culture ne sont que des
alibis pour suivre le fil
invisible qui le mène vers
sa « Nedjma ».
Algérie News : Vous êtes un
artiste d'ici et de là-bas, qu'est-ce
que la France vous a permis d'acquérir
?
Farid Oukala : Je suis professeur
de théâtre, formateur si vous
voulez. La France m'a permis
d'acquérir la technicité, la rigueur
et l'organisation qui me manquait
en Algérie. Mon travail est le fruit
de ce mariage entre l'âme artistique
d'ici et la technicité de là-bas.
En Algérie, on a besoin de technicité
et je veux pouvoir créer une
passerelle avec la France pour
qu'il y ait un échange entre des
comédiens français et algériens.Le
fait de ramener des comédiens
d'autres rives permettra de nourrir
et de développer notre matière.
Vous êtes ce qu'on appelle « un
self made man », vous vous êtes
forgé tout seul, mais vous vous
sentez malgré tout redevable à ce
pays…
Ce type de festival m'a décidé à
concentrer mes efforts plus ici
qu'en France. En France, j'ai peur
qu'on me presse comme un citron
et qu'on me balance le jour où il
n'y aura plus rien à en tirer. Je me
sens redevable à mon pays et à
cette jeunesse qui n'a qu'une envie
: laisser exprimer ses talents. Tout
ce que je fais c'est apporter un peu
d'éveil, en ouvrant une petite
fenêtre dans la tête des gens, et des
plus jeunes notamment, afin de
les inciter plus tard à ouvrir d'autres
portes. Mon passage, dans ce
festival, a été un véritable déclic
mais, en réalité, le véritable déclic,
c'est le cœur des Algériens qui
donnent beaucoup sans en avoir
conscience. Je dois même avouer
que c'est la première fois que
je me réconcilie vraiment avec
mon pays.
Vous avez fait votre chemin en
France parce que vous avez fait
de votre différence une force,
sans jamais essayer de vous
noyer dans la masse….
Lorsque j'ai débarqué en
France, les premiers temps, et que
je voulais faire du théâtre, on
m'orientait souvent vers des associations
de banlieue, histoire de
faire clown à la Jamel Debbouze,
que je respecte d'ailleurs, mais je
ne peux accepter que l'on rigole
de sa culture. On peut faire de
l'art sans rigoler de soi. En France,
nous n'avons pas réglé nos problèmes
avec l'Algérie, de même
que les Français n'ont pas encore
fait le deuil de l'Algérie. Je me suis
dit que je ne tomberais pas
dans ce jeu communautariste. J'ai
cherché longuement, péniblement,
mais la reconnaissance est
enfin là, je parle de la reconnaissance
de soi.
Pour dire vrai, je n'ai jamais eu
de problème d'intégration ni de
racisme en France tout simplement
parce que j'ai imposé ce que
je suis. J'ai gagné le respect des
gens parce que j'apporte quelque
chose. J'ai cultivé ma différence au
lieu de me fondre dans le moule.
Pour être exact, je me suis fondu
non pas imposé. Ne surtout pas
s'assimiler mais hélas pour s'en
rendre compte, il faut qu'on ait la
chance de partir ailleurs.
Malgré quelques maladresses
dans l'organisation de ce festival,
vous préférez vous focaliser sur
les aspects encourageants de
cette manifestation. Quels sont,
selon vous, les points positifs?
Il y a indéniablement une
volonté politique positive à travers
l'organisation de ce type de
manifestations. Pour un début, les
organisateurs se sont déployé en
organisant des spectacles dans les
communes avoisinantes comme
Akbou ou Tazmalt en ce sens c'est
une très bonne initiative. En
France pour arriver à ce résultat,
les festivals y parviennent au bout
de 5 ou 6 éditions. Les pouvoirs
publics jettent la balle dans notre
camp et chacun de nous en fera ce
qu'il voudra. Je ne crois pas en
l'Etat providence. Mais entreprendre
des initiatives tout seul ne
m'intéresse pas. Je veux travailler
en partenariat avec l'Etat algérien,
dans un cadre clair et officiel.
Vous avez finalisé votre adaptation
théâtrale du roman de Paolo
Coelho, parlez-nous de votre
rencontre avec ce livre, et quelles
ont été les difficultés à adapter «
l'Alchimiste »?
Un jour alors que je devais
prendre un tournant dans ma vie,
j'ai pris le train pour Paris et, pendant
le trajet, j'ai commencé à lire
ce livre. Chaque étape décrite
dans ce roman retraçait exactement
ce que je vivais à l'instant.
En le lisant j'ai imaginé les moindres
détails, les paysages et les
visages. J'ai visionné ce roman
comme un film. Dix ans se sont
écoulés et j'ai fait autre chose
entre temps, et j'ai repensé à ce
livre. Je pense que les choses n'arrivent
pas par hasard et qu'il est
important de suivre l'ordre naturel
des choses sans griller les étapes.
J'ai donc fait l'adaptation de
ce roman en spectacle vivant. Je
ne l'ai pas encore présenté pour la
simple raison que l'autorisation
d'exploitation a pris énormément
de temps. De plus, je voulais un
contact direct avec l'auteur Paolo
Coelho et cela a tardé. Pour moi
L'Alchimiste est un voyage initiatique
mais c'est aussi une quête,
tout comme la vie. Des millions
de gens, à travers le monde,
aiment ce livre parce qu'il parle à
chacun et qu'il est très accessible.
J'ai tenté de le sortir de son
côté naïf en le renforçant avec
des symboliques. Je présenterai
ce spectacle en France et je ferai
une tournée en Algérie à partir
de janvier.
Contrairement à de nombreux
metteurs en scène, vous privilégiez
l'approche du corps, et utilisez
ce dernier comme un instrument
à part entière si je puis
dire….
Je suis contre les metteurs en
scène qui commencent tout travail
par le texte. Ma méthode est
simple : je ne vais pas donner un
texte à un comédien et lui dire
“T'as deux heures pour l'apprendre”.
Moi, avant toute performance,
j'essaye d'accompagner le
comédien dans sa maitrise de la
respiration, la voix, du ventre du
regard qui est très important, de la
verticale et l'horizontale. Bref ! Il
faut que le corps retrouve son
essence humaine et universelle, et
ce n'est qu'à partir de là que l'on
peut entreprendre toute création
artistique. Une fois le corps mis en
condition,on peut emmener
l'imaginaire là où l'on veut.
J'attache une grande importance à
la cohérence et à l'entité du corps.
Je n'invente rien, je ne fais
qu'écouter la nature.
Pour beaucoup de personnes,
vous êtes conteur avant tout, cela
vous agace-t-il qu'on vous assigne
à un rôle préétabli ?
La presse et le public m'ont
collé le label de conteur. Sauf que
lorsqu'on a eu la chance d'avoir
une grand-mère qui excelle dans
l'art de conter, je ne peux pas me
prétendre conteur. En France,
lorsqu'on vous case dans une catégorie
spécifique, il est difficile d'en
sortir. Beaucoup de gens prennent
des histoires, les racontent et
se prétendent conteur. A mes
yeux, ce ne sont pas des conteurs
mais des imposteurs. Mes spectacles
mêlent le chant, la danse et le
théâtre, parfois même j'intègre
des peintres. Suis-je conteur alors
? Je suis artiste de la scène. Artiste
tout court si vous insistez.
Parallèlement à votre adaptation
de l'Alchimiste, vous réadaptez
sur scène presque 10 ans après,
la tragédie de Kateb Yacine « Le
cadavre encerclé », en quoi cette
version diffère-t-elle de la précédente
?
Ma première adaptation du
« Le cadavre encerclé » s'est faite
dans le cadre de l'année de
l'Algérie en France en 2003, au
sein d'une résidence en compagnie
d'un collectif de comédiens
français, algériens, et juifs. Parce
que, ne l'oublions pas, l'histoire de
Kateb Yacine est universelle et
intemporelle contrairement au
fait que les gens pensent que cette
histoire traite de la guerre
d'Algérie. Je dirigeais 30 comédiens
et chanteurs et je sentais que
cela était lourd tant au niveau de
la production que de la direction
des artistes. Je voulais donc que ce
soit plus léger en donnant l'impression
de voir un film et non un
spectacle. J'ai donc eu envie d'aller
plus loin en proposant une adaptation
tragique-conte, en interprétant
seul tous les personnages
et, croyez-moi, c'est une sacrée
performance. Je serai accompagné
d'un musicien jouant de la flûte et
de la guitare, mais aussi intégrer
des chants d'Afrique du Nord.
C'est un challenge que je me dois
de relever ! On en a marre de la
tragédie et il est important à mes
yeux de retourner cette pièce
autrement. « Le cadavre encerclé »
est et sera une pièce de réconciliation
qui j'espère nous permettra
d'aller de l'avant.
Depuis longtemps déjà j'attends
que la France fasse son travail
de mémoire, et elle ne l'a pas
fait. La reconnaissance et l'indépendance
que chacun attend, s'acquièrent
au niveau individuel
avant tout, et je ne l'ai compris
que maintenant. Mieux vaut tard
que jamais !
Enretien réalisé par:
Meriem Benslama
ALGERIE NEWS Dimanche 11 novembre 2012