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Editorial Sommaire

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<strong>Editorial</strong><br />

Déjà le numéro 2 de la gazette de l’IUP !! Et pour<br />

votre plus grand plaisir cher IUPiens !<br />

Le premier numéro n’a pas été exempt de tout<br />

reproche, c’est vrai…et notamment sur son mode<br />

de distribution. Il n’était pas très ergonomique et<br />

beaucoup d’entre vous ne l’ont pas reçu…<br />

Nous avons essayé de rectifier le tir envoyant<br />

l’adresse du site sur laquelle vous pouviez<br />

consulter le journal, et celle où vous pouviez<br />

directement le télécharger. Malheureusement, il<br />

semblerait que certains ne l’ont toujours pas eu…<br />

Le journal officiel de l’IUP MSG<br />

Numéro 2, Décembre 2004<br />

Pas de cadeaux cette année ! Le Père Noël a eu un petit accident !!<br />

Pour ce numéro de décembre nous espérons que<br />

tous ces soucis ne seront qu’un mauvais<br />

souvenir !<br />

Sinon pour ce mois-ci nous vous proposons un<br />

journal plus coloré, plus original, plus long<br />

également ! Avec pour cette édition 4 fils<br />

conducteurs : les Etats-Unis, la Slovaquie, la<br />

République Tchèque et Noël. Et oui nous sommes<br />

déjà en décembre !! Et à partir de ce mois ci le<br />

début d’un fil rouge : l’avancée du futur film de<br />

Galak provisoirement intitulé « Yi-King ».<br />

Je vous souhaite donc de la part de toute l’équipe<br />

du projet Contacts, de passer de très bonnes fêtes<br />

de fin d’année…<br />

…Mais aussi bon courage pour vos partiels !<br />

Parce que pour nous étudiants décembre rime<br />

aussi avec exams !<br />

Pas de cadeaux cette année ! Le Père Noël a eu un petit<br />

accident !!<br />

Page 1 : <strong>Editorial</strong><br />

Pages 2 à 4 : Vie à l’IUP<br />

Page 5 : Fiche Eco<br />

Page 6 : Débat du mois<br />

<strong>Sommaire</strong><br />

Page 7 à 10 : Pays du mois : République Tchèque et Slovaquie<br />

Page 7 : Evénement historique : Le Printemps de Prague<br />

Page 8-9 : Interview : Natalia et Marketa<br />

Page 10 : Légende vivante : Dominik Hasek<br />

Bonne lecture !!!<br />

Arnaud, Chef de Projet<br />

Projet Contacts<br />

Page 11-12 : Les traditions de Noël<br />

Page 11 : Noël en République Tchèque et en Slovaquie<br />

Page 12 : Le marché de Noël<br />

Page 13 : Portrait du mois : Amélie Nothomb<br />

Page 14 : Ciné<br />

projetcontacts@yahoo.fr<br />

Page 15 : Divers


Vie à l’IUP Page 2<br />

Le Vendredi 19 novembre 2004 a eu lieu la remise des diplômes pour les anciens IUPiens mais aussi pour les licences<br />

professionnelles et les DESS.<br />

Pour introduire la<br />

soirée, les<br />

principaux membres<br />

de notre UFR ont<br />

tenu un petit<br />

discours.<br />

Ensuite, c’est dans<br />

le hall de l’amphi de<br />

l’ESIDEC que se<br />

sont réunis pas<br />

moins de 200<br />

personnes autour<br />

d’un pot organisé par nos chers hôteliers. Ce gala très convivial<br />

a permis aux aînés de faire partager leurs expériences<br />

professionnelles et même d’offrir des propositions de stage.<br />

Enfin, la soirée s’est clôturée à la Foire des Expositions de<br />

Metz (FIM) où un repas avait été organisé pour célébrer cet<br />

événement avec la participation de l’orchestre des Cotton<br />

Teege.<br />

Le projet Elan humanitaire a organisé au long de cette soirée<br />

une vente de champagne qui a permis de collecter des fonds qui<br />

serviront à équiper un centre de rééducation pour handicapés à<br />

Madagascar.<br />

La gala, arrosé de nombreuses coupes de champagne a été un<br />

franc succès et a suscité l’enthousiasme de toutes parts. A<br />

réitérer….<br />

PS : un grand merci à tous ceux qui ont aidé au bon<br />

déroulement de cette soirée…<br />

John<br />

Jean-Marie Cavada, était à l’ESIDEC le mardi 16 novembre à 20h00 pour une conférence sur l’Europe.<br />

Actuel Député Européen et Président de<br />

la commission du commerce<br />

internationale, il fut aussi l’homme de<br />

l’émission « La marche du siècle ».<br />

Mais sa carrière impressionnante a<br />

également été marquée par ses<br />

présidences à la tête de la Cinquième<br />

puis de Radio France.<br />

Son intervention à l’amphi de<br />

l’ESIDEC avait pour thème : « Europe,<br />

Médias, Citoyenneté, le dialogue est-il<br />

possible ? ». Néanmoins il se sera<br />

essentiellement attardé sur les enjeux de<br />

l’Europe.<br />

Selon lui, deux menaces planent sur<br />

l’Europe : la désertification des<br />

capacités intellectuelles, dont on a une<br />

illustration avec la fuite des chercheurs<br />

français hors de nos frontières ; et la<br />

montée du nationalisme dans les jeunes<br />

générations, comme on a pu le voir aux<br />

Pays-Bas, en Allemagne, en Pologne ou<br />

encore en Roumanie.<br />

Pour lui la constitution européenne doit<br />

aboutir sur trois choses : la sauvegarde<br />

des cultures propres à chaque pays, des<br />

lois de règle commune pour tous<br />

édictée par un gouvernement<br />

permanent, et une économie<br />

« Européenne » (d’où l’Euro).<br />

L’Europe doit être une force de<br />

développement, de stabilité avec<br />

notamment pour point d’appui la<br />

recherche scientifique et une armée.<br />

En ce qui concerne les médias, toujours<br />

selon Cavada, ce ne doit pas être<br />

uniquement un problème médiatique<br />

mais aussi une vision politique. Ils<br />

doivent être au service de notre vivacité<br />

intellectuelle, notre savoir. Ils doivent<br />

reposer sur un secteur privé et un<br />

secteur public. Il ne faut pas de<br />

monopôle.<br />

Les médias ne couvrent pas assez les<br />

évènements européens, surtout en<br />

France ! Il faudrait associer médias et<br />

éducation. Mais aussi plus d’histoire et<br />

d’Europe, d’Union Européenne dans<br />

l’éducation.<br />

Pour<br />

Cavada<br />

l’Europe<br />

sera ce que<br />

ses<br />

citoyens<br />

en feront.<br />

Elle se fera<br />

par les propositions des partis politiques<br />

mais surtout par le poids de l’avis<br />

populaire. Le plaisir de vivre ensemble<br />

doit caractériser l’Europe. Elle sera une<br />

valeur forte mais à condition que les<br />

composantes se manifestent. L’Europe<br />

sera-t-elle une patrie de démocratie<br />

vivante ?<br />

Après un débat avec le public, qui nous<br />

a semblé trop politisé, la conférence<br />

s’est achevée par un cocktail où le<br />

champagne et les petits-fours étaient au<br />

rendez-vous…pour notre plus grand<br />

plaisir… !<br />

Arnaud<br />

Projet Contacts<br />

projetcontacts@yahoo.fr


Vie à l’IUP Page 3<br />

Le projet ÉLAN HUMANITAIRE revient avec ses deux événements annuels : « Des Centimes pour des Sentiments » depuis minovembre<br />

et la « Bourse aux livres» en janvier.<br />

Comme l’an passé,<br />

Franck Signorino,<br />

arrière gauche du<br />

Football Club de<br />

Metz, a souhaité être<br />

le parrain de<br />

l’opération « Des<br />

Centimes, pour des<br />

sentiments », au profit<br />

de l’enfance<br />

handicapée, menée<br />

par le groupe Elan<br />

Humanitaire.<br />

Cette opération se<br />

déroule du 15<br />

novembre au 15<br />

décembre, en<br />

partenariat avec les<br />

commerçants de<br />

Metz. Son but est de récolter un maximum d’argent, et<br />

notamment les pièces rouges et jaunes, grâce à des urnes<br />

placées dans certains commerces de la ville de Metz, ainsi<br />

qu’une grande urne placée dans le centre Saint-Jacques.<br />

L’ensemble des bénéfices sera reversé à la fondation HANSLA.<br />

Les 8 et 9 janvier 2005, Élan organise à nouveau, aux<br />

Trinitaires (Place Jeanne d’Arc), sa bourse aux livres. On y<br />

trouvera toute sorte de bouquins, de la BD aux plus grandes<br />

œuvres littéraires.<br />

Pour ce week-end, les membres du projet ont eu la belle idée<br />

d’inviter des enfants des écoles primares de Metz afin de les<br />

initier à la lecture. Bien sûr tous les fonds récoltés seront<br />

reversés à une association humanitaire pour aider les enfants de<br />

Madagascar !<br />

Alors si vous ne savez pas quoi faire le samedi 8 et le dimanche<br />

9 janvier, venez faire un tour du côté des Trinitaires ! !<br />

Élan collecte des livres pour sa bourse jusqu’à la date de la<br />

manif, alors si vous avez des livres qui commencent à prendre<br />

la poussière sur votre étagère, n’hésitez plus, allez voir un<br />

membre du projet, vous participerez à l’Élan Humanitaire !<br />

Arnaud et Olivier<br />

Le mercredi 27 octobre, le projet seules des jeunes demoiselles se sont<br />

laissées tentées par l’expérience…)<br />

s’est répartie en trois groupes de<br />

quatre ; chaque groupe étant muni d’un<br />

plan de la ville et d’un questionnaire.<br />

Le but de ce rallye était de se laisser<br />

guider à travers l’histoire de la Lorraine<br />

et le patrimoine messin.<br />

En fin d’après-midi, toutes les<br />

participantes et les membres du projet<br />

RI se sont retrouvés place Saint Jacques<br />

pour un pot bien mérité... mais aussi<br />

pour la remise des récompenses : les<br />

Relations Internationales a organisé un gagnantes ont eu droit à une entrée<br />

rallye au cœur de la ville de Metz pour gratuite pour la prochaine soirée du<br />

les étudiants étrangers de l’IUP. La BDE ; les perdantes, elles, ont pu se<br />

douzaine de participantes (eh oui,<br />

Projet Contacts<br />

projetcontacts@yahoo.fr<br />

consoler avec un « p’tit bisou » du chef<br />

RI en personne, Stéphane !<br />

Arnaud


Vie à l’IUP Page 4<br />

Le projet Relations Internationales a organisé, le 17 novembre,<br />

une visite du siège du Républicain Lorrain, situé à Woippy.<br />

Afin de pouvoir assister à la mise sous presse de l’édition du<br />

jeudi, la visite débuta à 23h, par plusieurs vidéos expliquant<br />

toutes les activités et tous les métiers du Répu (communication,<br />

distribution,…), sous les yeux de la vingtaine d’IUPiens<br />

présents, étrangers pour la majorité.<br />

Ils ne restaient, dans l’immeuble, que les derniers journalistes<br />

au travail (notamment pour la rédaction de l’article concernant<br />

le match de football France - Pologne).<br />

Enfin, après un tour à l’imprimerie, où tournaient deux<br />

impressionnantes machines, chacun des visiteurs se vit remettre<br />

un exemplaire (de l’édition sarregueminoise, la meilleure…)<br />

autour d’une boisson. Certains ont reçu une plaque<br />

d’aluminium où était gravée une page du journal du jour et<br />

d’autres, un exemplaire de « Enquête au Républicain Lorrain »,<br />

bande dessinée, ayant pour décor le siège du Répu.<br />

Visite très intéressante et très… tardive ! A renouveler dans<br />

d’autres entreprises.<br />

Olivier<br />

La première rencontre de l’année organisée par le projet Contacts a eu lieu le mercredi 17 novembre en amphi, à 13h.<br />

Ce jour-là nous accueillions Monsieur<br />

Jean-Charles BARROIS de<br />

l’association des Négociales, qui<br />

organise un challenge de négociation<br />

commerciale. Ce challenge a été<br />

imaginé en 1989 par des étudiants de<br />

l’IUT de Nancy. Il a 2 objectifs :<br />

promouvoir le métier commercial<br />

auprès des étudiants et recruter de<br />

jeunes étudiants.<br />

Le concept est simple : un étudiant se<br />

retrouve en face d’un professionnel et<br />

d’un jury de professionnels au cours<br />

d’une journée riche en rencontres. Un<br />

cas de vente, une situation réaliste,<br />

évalué par le jury.<br />

A l’échelon national ce concours<br />

regroupe 160 formations commerciales<br />

de Bac +2 à Bac +5, 3000 candidats,<br />

1600 professionnels.<br />

Le premier tour départemental aura lieu<br />

à Metz, au Parc des Expositions, le 26<br />

janvier 2005.<br />

Sur les 200 candidats attendus à Metz,<br />

seulement 24 participeront à la finale<br />

qui se déroulera à Nancy, au Palais des<br />

Congrès, les 24 et 25 mars 2005 et qui<br />

réunira 300 étudiants. Le tout avec des<br />

partenaires nationaux et régionaux tel<br />

que le Républicain Lorrain, Cora, la<br />

BNP, Renault ou Coca-Cola.<br />

A savoir que les récompenses,<br />

partagées sur plusieurs catégories,<br />

rassemblent 2000 euro de lots !<br />

Intéressant non ?<br />

Celles et ceux qui seraient intéressés<br />

par ce challenge, n’hésitez pas à venir<br />

voir un membre du projet Contacts, ou<br />

notre ami Nicolas SIBILLE, 1/8 ème de<br />

finaliste l’année dernière !...<br />

Arnaud<br />

Comme tous les mois le Club des Technopôliciens a organisé pour le mois de novembre un petit déjeuner conférence. Pour cette<br />

dernière rencontre les entreprises et les grandes écoles du Technopôle se sont retrouvées à la Chambre de Métiers de la Moselle à<br />

Metz.<br />

A cette occasion Messieurs<br />

Pierre STREIFF, Président<br />

de la Chambre de Métiers<br />

de la Moselle, et Dominique<br />

KLEIN, Secrétaire Général<br />

et Directeur Général des<br />

Services, ont présenté la<br />

nouvelle Plate-Forme<br />

Multiservices de la<br />

Chambre de Métiers de la<br />

Moselle. Ce projet a pour<br />

but de rapprocher la<br />

Chambre des entreprises<br />

mosellanes, de mieux<br />

communiquer avec elles,<br />

mais aussi de simplifier les<br />

démarches administratives<br />

souvent très lourdes,<br />

comme c’est également le<br />

cas dans les administrations<br />

publiques en général.<br />

Rappelons que l’Artisanat<br />

est la première entreprise de<br />

France (vous avez tous pu<br />

Projet Contacts<br />

voir leur récente campagne<br />

de communication, à la TV<br />

notamment…) avec 860<br />

000 entreprises, 13% de la<br />

population active et 250<br />

métiers différents. En<br />

Moselle on compte 11 200<br />

Entreprises Artisanales pour<br />

100 000 actifs et 60<br />

millions d’euro en 2003<br />

(prévision pour 2004 : 90<br />

millions d’euro).<br />

projetcontacts@yahoo.fr<br />

Pour finir la Chambre de<br />

Métiers est une entreprise<br />

gérée comme une autre<br />

entreprise. Son budget<br />

annuel est de 13 millions<br />

d’euro. 20% étant générés<br />

par leurs activités, 30% de<br />

subventions de leurs<br />

partenaires, et avec 20%<br />

orientés sur la formation.<br />

Arnaud


Fiche Eco Page 5<br />

Comme le souligne très justement Paul Krugman dans son dernier livre L’Amérique dérape, l’écart entre « l’Amérique du Nord<br />

d’en-haut » et « l’Amérique du Nord d’en-bas » se creuse inexorablement.<br />

Les pauvres sont toujours<br />

plus pauvres (en 2003 les<br />

plus pauvres n’ont reçu<br />

que 3.4% des revenus)<br />

Ce constat est d’autant<br />

plus alarmant quand on<br />

sait que le système de<br />

protection social des<br />

américains est quasi<br />

inopérant. Pour se rendre<br />

compte du malaise<br />

actuel, un retour à la<br />

source est nécessaire. Sur quoi<br />

repose la protection sociale aux<br />

Etats-Unis ? Ce qu’il faut savoir<br />

c’est que le système de protection<br />

sociale dans ce pays est constitué<br />

de 2 pôles – la « sécurité sociale »<br />

et l’assurance maladie – auxquels viennent<br />

s’ajouter un certain nombre de prestations.<br />

La sécurité sociale a été fondée par le<br />

Federal Security Act du 14 août 1935 qui a<br />

créé 4 régimes :<br />

• Une assurance vieillesse : Old Age<br />

Insurance<br />

• Une assurance chômage :<br />

Unemployement Insurance<br />

financée par une cotisation<br />

patronale de 3% dans les<br />

entreprises de plus de 3 salariés<br />

depuis 1954.<br />

• Des services de santé publique<br />

pour les enfants et les infirmes<br />

• L’assistance publique aux indigents<br />

(aid to families with dependent<br />

children)<br />

L’assurance maladie est constituée<br />

principalement de 2 régimes :<br />

• Le Medicare, créé le 30 juin 1965,<br />

est une assurance maladie pour<br />

l’hospitalisation réservée aux<br />

personnes âgées de plus de<br />

65 ans.<br />

• Le Medicaid, créé en 1967,<br />

accorde la quasi-gratuité des<br />

soins aux nécessiteux. (subventions<br />

de l’Etat fédéral)<br />

Cependant, des assurances privées sont<br />

nées du besoin de couverture sociale<br />

entraîné par l’absence de couverture<br />

généralisée de la population. Il en existe<br />

plusieurs sortes : à but non lucratif (Blue<br />

Cross, Blue Shield) ; les assurances<br />

d’entreprises négociées entre syndicats et<br />

employeurs ou bien mises en place par les<br />

entreprises elles mêmes.<br />

les dépenses de santé<br />

aux Etats-Unis<br />

dépassaient 5 000<br />

dollars par habitant en<br />

2002<br />

45 millions<br />

d’américains sont<br />

sans assurance<br />

Projet Contacts<br />

D’autres prestations sont créées<br />

ultérieurement :<br />

• Les bons alimentaires (Food<br />

stamps) créés en 1971<br />

• Une forme de revenu minimum<br />

garanti (Supplementary Security<br />

Income) réservé aux personnes<br />

âgées, aux aveugles et aux<br />

handicapés est créée en 1972<br />

• En 1973 création d’un mécanisme<br />

d’aide et d’insertion<br />

professionnelle des chômeurs.<br />

Aujourd’hui, force est de<br />

constater que :<br />

• La montée de la<br />

pauvreté a été forte ces<br />

dernières années. Elle a<br />

touché particulièrement<br />

les enfants (+ 11% depuis 2000,<br />

mais + 21% pour les plus pauvres)<br />

en sachant que plus de 35 états<br />

tendent toujours plus à diminuer les<br />

aides dans ce sens…<br />

• Etant donnée que l’administration<br />

Bush a décidé d’accroître fortement<br />

le déficit budgétaire, il est<br />

quasiment certain qu’il finira par<br />

puiser dans les excédents des<br />

retraites pour assurer les dépenses<br />

courantes. Une façon de tuer l’Etat-<br />

Providence !<br />

• Les entreprises ont très mal géré les<br />

risques liés à leur promesse de<br />

fournir des retraites<br />

complémentaires. Il leur manque<br />

aujourd’hui 400 milliards de<br />

dollars pour couvrir leurs<br />

engagements en la matière. Qui va<br />

payer ?<br />

• Le gouvernement des Etats-Unis<br />

n’apporte une aide publique en<br />

matière de santé qu’aux<br />

personnes âgées ou aux<br />

plus pauvres soit 16%<br />

de la population.<br />

• Les autres doivent souscrire une<br />

assurance individuelle qui est<br />

généralement fourni par<br />

l’employeur. Or, les entreprises<br />

sont de plus en plus réticentes à<br />

offrir cette assurance médicale du<br />

fait d’une augmentation rapide des<br />

coûts. Ainsi en 2003, seuls 60% de<br />

la population employée<br />

bénéficiaient d’une assurance<br />

projetcontacts@yahoo.fr<br />

obtenue par l’entreprise, soit le plus<br />

bas niveau depuis 1993.<br />

• Pour la population active (18-64<br />

ans), les apports de Medicaid ont<br />

été insuffisants pour compenser les<br />

pertes d’assurances privées.<br />

Résultat : 19.5% des adultes en âge<br />

de travailler sont sans couverture<br />

médicale, un record historique. 45<br />

millions d’américains sont sans<br />

assurance maladie !<br />

Et tout ceci alors que le système privé<br />

d’assurance santé coûte beaucoup plus cher<br />

que les systèmes publics des autres pays<br />

développés : les dépenses de santé aux<br />

Etats-Unis dépassaient 5 000 dollars par<br />

habitant en 2002, contre un peu moins de<br />

3 000 dollars en France et en Allemagne et<br />

ce pour un résultat moins bon quelque soit<br />

les indicateurs retenus (espérance de vie<br />

moins longue, plus de chance de perdre un<br />

enfant à la naissance…)<br />

Selon Paul Krugman, « le rêve américain<br />

existe<br />

toujours mais<br />

il est de plus<br />

en plus dur à<br />

réaliser. Il<br />

est beaucoup<br />

plus difficile<br />

pour un<br />

américain<br />

pauvre de<br />

changer de<br />

condition et<br />

de devenir<br />

riche, une<br />

évolution que<br />

nous avions<br />

tendance à considérer comme normale<br />

dans le passé. Les écarts entre revenus sont<br />

aujourd’hui beaucoup plus grands et le<br />

fossé à traverser est plus large. De plus la<br />

qualité du système éducatif s’est dégradée<br />

et n’offre plus à ceux qui ne sont pas issus<br />

du haut de la classe moyenne la possibilité<br />

de s’en sortir.[…] » Cette tendance n’est<br />

pas prête de s’inverser dans la mesure où<br />

« le pouvoir des syndicats a sérieusement<br />

décliné depuis les années 1980, faisant<br />

perdre l’un des contrepoids importants qui<br />

fixaient des limites à ne pas dépasser. »<br />

Vanessa


Débat du mois Page 6<br />

Depuis la réélection de George W. Bush, le 2 novembre, beaucoup de personnes dans le monde se demandent si Bush et son<br />

administration continueront de mener une politique isolationniste. En effet, il semble que les États-Unis prennent seuls des<br />

décisions concernant certaines régions d’influence (au Moyen-Orient notamment), allant ainsi à l’encontre des règles des<br />

différentes organisations internationales, comme l’ONU.<br />

« L’administration Bush a poursuivi la politique étrangère la plus inepte, la plus arrogante et la plus idéologique dans l’histoire moderne »<br />

La politique étrangère de l’administration Bush est<br />

certainement l’une des plus «idéologiques» de l’histoire des<br />

États-Unis. Elles<br />

s’appuie sur un<br />

événement fondateur<br />

(le 11 septembre)<br />

constitutif d’une<br />

doctrine<br />

claire (la<br />

lutte contre<br />

toute forme<br />

de terrorisme et de<br />

menaces), servie par<br />

Prochain debat<br />

des formules<br />

percutantes et simples<br />

telle que « L’axe du<br />

mal », se référant à la<br />

John Kerry<br />

mission divine des États-Unis de rendre le monde meilleur.<br />

L’administration Bush a ainsi l’ « arrogance » de profiter<br />

pleinement du statut de grande puissance des États-Unis, qui<br />

leur permet de refuser l’implication dans les accords<br />

internationaux et de faire cavalier seul (refus de faire ratifier et<br />

appliquer le Protocole de Kyoto de 1997, refus de reconnaître la<br />

Cour Internationale de Justice, …).<br />

Ainsi, appliquant une idéologie forte, l’administration Bush ne<br />

constitue pas réellement une rupture dans la pratique de la<br />

politique étrangère américaine. Au regard de l’Histoire, les<br />

États-Unis ont toujours associé de manière traditionnelle la<br />

moralité à la puissance.<br />

En revanche, la pratique très unilatéraliste de la politique<br />

étrangère de l’administration Bush et son mépris apparent des<br />

institutions et des règles internationales marque un tournant<br />

dans l’attitude des États-Unis depuis la fin de la Seconde<br />

Guerre Mondiale, alors que c’est ce même pays qui avait<br />

présidé à la naissance de nombre d’institutions mondiales,<br />

notamment l’ONU.<br />

« Les États-Unis s’efforceront constamment d’attirer le soutien de la<br />

communauté internationale, mais n’hésiteront pas<br />

« Multilatéraliste si possible, à agir seuls, si nécessaire, afin d’exercer leur droit<br />

unilatéraliste quand nécessaire » à la défense, en agissant de façon préventive contre<br />

les terroristes, dans le but de les empêcher de<br />

causer des dommages au peuple américain et au<br />

pays » (Stratégie de Sécurité Nationale de l’administration Bush<br />

en 2002)<br />

Pour le prochain numéro, la page du débat du mois sera consacrée aux relations entre les pays du<br />

Maghreb et l’Union Européenne.<br />

Pour tous vos avis et vos réactions : projetcontacts@yahoo.fr<br />

Olivier<br />

Projet Contacts<br />

projetcontacts@yahoo.fr


Evènement historique Page 7<br />

Le Printemps de Prague est le nom donné à la période durant laquelle Alexander Dubček a libéralisé le<br />

système communiste en Tchécoslovaquie avant de se heurter à l’intervention militaire des forces du pacte de<br />

Varsovie qui ont fait rentrer le pays dans le rang au nom de la doctrine Brejnev.<br />

Palach, se laisse occuper sans<br />

réellement se défendre par plus de<br />

500 000 soldats (occupation qui<br />

ne prendra fin qu’en novembre<br />

1989). La société, se considérant<br />

trompée et ayant vécu les<br />

événements comme une tragédie<br />

nationale, s’est muée depuis dans<br />

le silence et en a fait un sujet<br />

tabou.<br />

Lorsque Alexander Dubček prend<br />

ses fonctions de premier secrétaire<br />

du parti communiste<br />

tchécoslovaque (PCT), le 5<br />

janvier 1968, il réclame une plus<br />

grande liberté de pensée et<br />

d’expression, sans rompre<br />

toutefois avec les principes du<br />

socialisme ni avec le bloc<br />

soviétique. Sa politique se traduit<br />

par l’abolition des règles du parti<br />

unique et de la censure ainsi que<br />

par la libération des prisonniers<br />

politiques. La décentralisation du<br />

système économique et<br />

bureaucratique est même<br />

envisagée.<br />

Cette politique effraie le Kremlin,<br />

qui ordonne le 21 août 1968<br />

l’occupation de la<br />

Tchécoslovaquie par les troupes<br />

du pacte de Varsovie, à savoir<br />

l’U.R.S.S., la R.D.A., la Pologne,<br />

la Hongrie et la Bulgarie. Seules<br />

la Roumanie de Ceauşescu et la<br />

Yougoslavie de Tito refusent de<br />

prendre part à l’intervention.<br />

82 morts et quelques 800 blessés<br />

sont recensés. Toutefois, force est<br />

de constater que le peuple<br />

tchécoslovaque, à l’exception<br />

d’actes isolés, comme<br />

l’immolation de l’étudiant Jan<br />

Cet écrasement du Printemps de<br />

Prague a été l’occasion pour<br />

Brejnev de réaffirmer la toute<br />

puissance de l’U.R.S.S. sur les<br />

pays de l’Est. La doctrine<br />

Brejnev, ou doctrine de la<br />

souveraineté limitée, a été<br />

instaurée peu après. Elle<br />

interdisait quasiment toute<br />

autonomie politique ou<br />

diplomatique aux membres du<br />

pacte de Varsovie. Pourtant,<br />

l’échec du Printemps de Prague a<br />

sans doute été le début de<br />

l’effondrement du communisme<br />

en Europe. Un certain<br />

parallélisme peut d’ailleurs<br />

s’établir entre la politique de<br />

Dubček et la Perestroïka menée<br />

par Mikhaïl Gorbatchev près de<br />

vingt ans plus tard.<br />

Galak<br />

Václav Havel, président de la Tchécoslovaquie puis de la Rép. Tchèque de 1990 à 2003 : « L’année 68 fut avant tout celle du renouveau<br />

de la citoyenneté, de la reconstruction de la dignité humaine et de la croyance des citoyens dans la possibilité de changer la société ».<br />

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Interview Page 8<br />

Dans le cadre du programme ERASMUS ,plusieurs étudiants étrangers séjournent en France pendant quelques mois.<br />

Ce mois de décembre étant consacré à la République Tchèque et à la Slovaquie, ce sont Markéta et Natalia, originaires de ces deux<br />

pays, qui se sont collées à notre interview.<br />

visité quelques villes, par exemple<br />

Avignon, Vienne et Lyon.<br />

Présentez-vous en quelques Markéta : Je n’ai pas visité beaucoup<br />

mots.<br />

de villes en France, mais<br />

Vive la France ! j’aime bien Paris et Metz.<br />

Natalia : Je m’appelle Natalia. Je<br />

Je voudrais plus connaître<br />

suis Slovaque et je suis venue ici<br />

la France.<br />

comme une étudiante du programme<br />

Erasmus (IUP2).<br />

Markéta : Je m’appelle Markéta<br />

(IUP3), j’ai 23 ans et je viens de la<br />

République Tchèque. Je n’aime pas<br />

faire le ménage, j’aime dormir jusqu’à<br />

midi et j’aime le chocolat.<br />

Jusqu’à quand dure votre séjour<br />

ERASMUS ?<br />

Natalia : Jusqu’à décembre. Je passe<br />

mes examens ici et je rentre chez moi<br />

avant Noël.<br />

Markéta : Mon stage dure jusqu’à mifévrier.<br />

Est-ce la première fois quand<br />

vous venez en France ?<br />

Natalia : Non. Quand j’étais au lycée,<br />

nous avons fait plusieurs échanges avec<br />

les lycées à l’étranger. Je suis allée<br />

deux fois en France et une fois en<br />

Belgique. De plus, il y a un an et demi,<br />

j’ai fait mon stage à Paris.<br />

Que pensez-vous de la France en<br />

général ?<br />

Natalia : Même si je n’ai vu qu’une<br />

petite partie de la France, je trouve que<br />

c’est un très beau pays ou je reviens<br />

toujours avec plaisir… Vive la France !<br />

Que pensez-vous de la ville de<br />

Metz ?<br />

Natalia : Il y a quelques jours encore,<br />

j’aurais dit que Metz était la plus belle<br />

ville de France que je n’ai jamais<br />

visitée, mais ce week-end j’étais à<br />

Strasbourg et c’était encore plus beau<br />

là-bas. Mais, c’est Strasbourg…<br />

Mais, franchement, Metz est<br />

aussi une ville très belle.<br />

Quand je suis venue ici au<br />

mois de septembre, il y avait des fleurs<br />

partout dans les rues, tout était décoré et<br />

l’architecture ici à Metz est aussi très<br />

belle.<br />

Markéta : Metz est vraiment une ville<br />

très belle avec les bâtiments historiques,<br />

avec de belles décorations pour Noël.<br />

J’admire beaucoup les parcs et les<br />

places avec des fleurs qui ont été<br />

changées plusieurs fois pendant l’année.<br />

Que pensez-vous des Français ?<br />

Markéta : Non, j’ai été en France une<br />

fois avant. C’était un échange avec un<br />

Natalia et Markéta : Vous êtes tous<br />

lycée. J’ai passé une semaine dans une<br />

très amicales, aimables, gentils,<br />

famille française. Pendant ce séjour j’ai<br />

Projet Contacts<br />

Je n’ai jamais vu une telle<br />

concentration d’agenda<br />

par classe qu’ici.<br />

projetcontacts@yahoo.fr<br />

sympathiques et toujours prêts à aider<br />

une étrangère dans le malheur.<br />

Y a-t-il quelque chose qui vous a<br />

surpris à votre arrivée ?<br />

Natalia : Oui. Vos trousses ! Surtout<br />

les trousses des garçons.<br />

Chez nous par exemple, j’ai<br />

l’impression que la dernière fois,<br />

certains d’entre eux ont vu leurs<br />

trousses, c’était encore à l’école<br />

primaire.<br />

Si tu viens dans l’amphi à notre<br />

université, la majorité sort<br />

un stylo qui est tombé<br />

quelque part dans leur sac ils<br />

et écrivent tout avec ce<br />

même stylo.<br />

Ici, vous avez des trucs pour effacer,<br />

corriger, vous soulignez les titres et<br />

dessinez les tableaux à l’aide d’une<br />

règle. Vous faites vraiment beaucoup<br />

attention à la forme du texte. De plus,<br />

vous êtes aussi très organisés. Je n’ai<br />

jamais vu une telle concentration<br />

d’agenda par classe qu’ici. Mais par<br />

cela, je ne veux pas dire que c’est faux.<br />

C’est juste une autre culture.<br />

Sinon, vous êtes très gentils et<br />

toujours complaisants à aider.<br />

Markéta : Presque rien, peut-être<br />

l’emploi du temps qui est différent pour


Interview Page 9<br />

chaque jour, les cours qui se déroulent<br />

même les samedis et les magasins<br />

fermés le dimanche.<br />

Jean-Pierre (IUP3), ….Ça fait déjà<br />

combien ? J’ai voulu ajouter encore<br />

d’autres …<br />

différentes cultures, la connaissance de<br />

la vie étudiante en France et pouvoir<br />

comparer l’enseignement en France et<br />

en Tchéquie.<br />

Quel est votre meilleur souvenir<br />

en France pour l’instant (cette<br />

année à l’IUP) ?<br />

Natalia : Tout mon séjour ici sera pour<br />

moi un très beau souvenir.<br />

Markéta : Tout mon séjour est un<br />

grand et beau souvenir pour moi. Je ne<br />

peux pas choisir un seul<br />

événement.<br />

Votre intégration s’est-elle bien<br />

passée au sein de l’IUP ?<br />

Natalia : Oui. Disons que oui. Il est<br />

vrai que je passe toujours plus de temps<br />

avec les filles tchèques ou slovaques,<br />

mais c’est normal parce qu’on habite<br />

presque toutes dans le même bâtiment<br />

au Saulcy, donc on se voit même après<br />

l’école.<br />

Markéta : Oui, nous participons à tous<br />

les événements à l’école, aux projets<br />

mais il est vrai que je suis avec les<br />

Tchèques et les Slovaques le plus<br />

souvent.<br />

Que pensez-vous des garçons de<br />

l’IUP ?<br />

Natalia : Gentils et beaux ☺<br />

Markéta : Je les trouve très gentils,<br />

amicaux et sympathiques.<br />

Quel est, selon vous, le TOP5 des<br />

garçons de l’IUP ?<br />

Natalia : Dans l’ordre alphabétique<br />

c’est : Anthony (IUP2), Arnaud K.<br />

(IUP2), Hugo (IUP2), Nicolas S.<br />

(IUP2), Stéphane (IUP2).<br />

Les gars, j’aime le chocolat aux<br />

noisettes… !<br />

Markéta : Il me vient à<br />

l’esprit……. Saad (IUP3), Anthony<br />

(IUP3), Stéphane (IUP2), Galak (IUP2),<br />

Je commence même à avoir des<br />

problèmes avec mon anglais<br />

Le séjour Erasmus vous a-t-il<br />

aidé à vous améliorer en<br />

français ?<br />

Natalia : Je crois que oui. C’est surtout<br />

parce que tout le monde autour de moi<br />

parle français, donc j’absorbe sans<br />

cesse de nouvelles expressions. Je<br />

commence même à avoir<br />

des problèmes avec mon<br />

anglais, parce qu’à<br />

chaque fois quand je dois<br />

dire quelque chose, les mots m’arrivent<br />

premièrement en français.<br />

Markéta : J’espère que je me suis<br />

améliorée en français et que<br />

je continuerai dans le<br />

progrès pendant les<br />

prochains mois.<br />

Erasmus est-il un bon concept ?<br />

Natalia : Certainement oui. Tu<br />

rencontres de nouvelles personnes, tu<br />

découvres plus en détail leur culture, tu<br />

t’améliores dans la langue, tu découvres<br />

un nouvel système d’éducation et tu<br />

visites des lieux où tu n’as peut-être<br />

jamais été avant.<br />

Mais, d’un autre côté, le seul problème<br />

avec tous ces échanges avec les<br />

universités à l’étranger c’est que, à mon<br />

avis tu ne trouveras jamais les cours<br />

compatibles avec ceux que tu dois<br />

passer dans ton université. C’est ce qui<br />

est aussi mon cas et c’est pourquoi je<br />

dois repasser tous les examens encore<br />

chez moi.<br />

De toute façon, je crois qu’il y a<br />

certainement plus de côtés positifs que<br />

négatifs.<br />

Markéta : Oui, bien sûr. Si le<br />

programme Erasmus n’existait pas, je<br />

ne pourrais pas étudier en France. Il y a<br />

beaucoup d’avantages avec le<br />

programme Erasmus, c’est par<br />

exemple : l’amélioration en français, la<br />

connaissance de nouveaux amis,<br />

La différence la plus grande est<br />

la langue.<br />

Un seul désavantage est d’après moi<br />

une validation problématique des cours<br />

suivis en France à mon université pour<br />

continuation dans mes études.<br />

Quelles sont les différences<br />

importantes entre la République<br />

Tchèque et la France ?<br />

Natalia : L’une des grandes différences<br />

que j’ai remarquée ici, c’est que vous<br />

payez beaucoup avec des chèques. Chez<br />

nous, ce n’est pas tellement répandu.<br />

Nous payons soit en espèces, soit avec<br />

une carte bancaire.<br />

En ce qui concerne les<br />

différences au niveau<br />

des études par exemple, nous ne<br />

passons pas tous les examens dans les<br />

dernières semaines du semestre. Chez<br />

nous tu finis le semestre et ensuite tu as<br />

tout le mois suivant pour passer tes<br />

examens. Tu choisis les dates et tu as le<br />

droit à deux répétitions.<br />

Markéta : La différence la plus grande<br />

qui me cause des problèmes est la<br />

langue.<br />

Pouvez- vous nous donner un<br />

proverbe Tchèque ?<br />

Natalia : « Mange ton petit déjeuner<br />

seul, partage le déjeuner avec ton ami et<br />

laisse le dîner à ton ennemi. » Je<br />

mentionne celui-là, parce que je pense<br />

qu’il n’est pas du tout applicable à la<br />

France – comme le dîner est pour vous<br />

le repas le plus important de la journée.<br />

Markéta : « Le matin est plus sage que<br />

le soir », « Le malheur fait connaître les<br />

vrais amis ».<br />

Propos recueillis par Liliane<br />

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Légende vivante Page 10<br />

De l’avis de la plupart des hockeyeurs qui l’ont croisé sur les patinoires, Hašek fut le gardien le plus difficile à<br />

déjouer pour les attaquants adverses. Sa ténacité légendaire et sa capacité à donner une âme à son équipe lui ont<br />

forgé une réputation qui a franchi les limites de son sport.<br />

« Je n’ai pas peur de la rondelle donc si il y a un<br />

lancer haut, je peux faire des arrêts avec ma tête. »<br />

En République Tchèque, les enfants<br />

naissent avec des patins aux pieds et<br />

grandissent avec une crosse à la main.<br />

Dominik Hašek, natif de Pardubice, ne<br />

fait pas exception à la règle et<br />

commence à jouer au hockey dès son<br />

plus jeune âge.<br />

Très vite, sa témérité et ses réflexes<br />

étonnants le conduisent dans les buts.<br />

En raison de l’extrême petitesse des<br />

buts (122 cm de hauteur et 183 cm de<br />

largeur), le poste de gardien est<br />

déterminant, encore plus que dans<br />

des sports tels que le handball ou le<br />

football. Le gardien est le dernier<br />

rempart de l’équipe, celui dont la<br />

moindre erreur s’avère souvent<br />

fatale. C’est aussi celui qui, grâce à<br />

sa vision globale de<br />

l’aire de jeu, est le<br />

mieux à même<br />

d’analyser les forces et<br />

les faiblesses de son équipe, celui qui<br />

recadre ses joueurs en cours de<br />

match. Le gardien doit savoir<br />

anticiper les attaques adverses, avoir<br />

un jugement sûr et un timing<br />

exemplaire, être brave et courageux<br />

pour se jeter tête baissée dans les<br />

jambes et les crosses adverses et<br />

empêcher que le palet pénètre dans<br />

l’antre qu’il protège.<br />

Partout où il est passé au cours de ses<br />

vingt-et-un ans de carrière, Hašek a<br />

réussi le tour de force d’être le meilleur<br />

dans chacune des différentes<br />

caractéristiques de son poste.<br />

Après avoir fait étalage de son talent sur<br />

toutes les patinoires du pays, il est l’un<br />

des premiers tchécoslovaques à<br />

s’engager en National Hockey League<br />

(NHL), le championnat nord-américain,<br />

aux Chicago Blackhawks (jusqu’en<br />

les enfants naissent avec des patins<br />

aux pieds et grandissent avec une<br />

crosse à la main<br />

1989, les sportifs de l’Est ne pouvaient<br />

s’expatrier en Occident avant leur 32 ème<br />

anniversaire). Mais c’est au cours de ses<br />

neuf saisons avec les Buffalo Sabres<br />

qu’il acquiert le statut de légende de la<br />

NHL, bâtissant sa réputation sur ses<br />

arrêts peu orthodoxes mais ô combien<br />

spectaculaires ainsi<br />

que sur ses sorties hors<br />

de ses buts pour défier<br />

les attaquants venant à<br />

sa rencontre. Surnommé "The<br />

Dominator", Hašek se voit décerné à six<br />

reprises le Vézina Trophy, qui<br />

récompense chaque année le meilleur<br />

gardien de la NHL.<br />

Le costume de Buffalo étant<br />

indéfiniment trop étroit pour lui, il<br />

troque sa tunique contre celle des<br />

Detroit Redwings avec à la clé un<br />

contrat de huit millions de dollars, mais<br />

aussi et surtout la tant convoitée Stanley<br />

Cup, qu’il remporte en 2002 avant de<br />

mettre un terme à une prodigieuse<br />

carrière. Une carrière dont le plus haut<br />

fait d’armes restera toutefois le titre<br />

olympique qu’il offrit presque tout seul<br />

à une nation dont la majorité des<br />

joueurs n’évoluait pas en NHL (voir<br />

encadré).<br />

Galak<br />

Jamais un joueur n’aura été aussi décisif que Dominik Hašek à l’occasion du tournoi olympique de Nagano en 1998 :<br />

¼ finale : Rép. Tchèque bat Etats-Unis : 4 à 1<br />

Les Américains sont paralysés par la vista de Hašek qui réalise 38 arrêts au cours de la rencontre.<br />

½ finale : Rép. Tchèque bat Canada : 1 à 1, 1 t.a.b à 0<br />

A l’issue d’une des plus sensationnelles parties de l’histoires du hockey, les deux nations doivent se départager aux tirs aux but.<br />

Patrick Roy, le gardien canadien, réussit l’exploit de sortir quatre des cinq tentatives tchèques. Las ! Hašek écœure tour à tour les<br />

cinq tireurs adverses et envoie les siens en finale.<br />

Finale : Rép. Tchèque bat Russie 1 à 0<br />

En état de grâce, Hašek ne laisse une nouvelle fois rien rentrer. Sa cage reste inviolée et son équipier Petr Svoboda inscrit le seul but<br />

de la rencontre. La République Tchèque est médaillée d’or.<br />

Hašek : "Quand j’ai vu le drapeau se hisser, toute ma carrière a défilé devant mes yeux depuis le premier jour où mes parents m’ont<br />

amené voir un match de hockey jusqu’à aujourd’hui."<br />

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Les traditions de Noël Page 11<br />

Noël approche!!! Vous savez certainement comment le Noël se déroule chez vous, mais nous voudrions vous<br />

présenter comment on fête Noël en République Tchèque et en Slovaquie.<br />

À partir de mi-décembre, les<br />

friandises de Noël commencent à<br />

embaumer tous les foyers. Les<br />

radios diffusent les chansons de<br />

Noël, les magasins (déjà décorés<br />

dès le début du mois de<br />

novembre) vantent les meilleures<br />

offres du jour et les carpes nagent<br />

dans les cuves... Le temps de Noël<br />

est arrivé.<br />

Les gens se rencontrent aux<br />

Marchés de Noël, boivent du vin<br />

chaud au clou de girofle et de<br />

l’hydromel, et se souhaitent de<br />

bonnes fêtes.<br />

Le 24 décembre, dès<br />

le matin, la mère<br />

prépare le repas de Noël et les<br />

autres membres de la famille<br />

décorent le sapin de Noël et<br />

regardent des contes de fées.<br />

Le repas de Noël commence<br />

généralement plus tôt qu’un dîner<br />

ordinaire (entre 17 et 18 heures)<br />

surtout à cause des enfants qui<br />

sont impatients d’aller déballer les<br />

cadeaux.<br />

Avant de commencer à manger,<br />

tous les plats doivent être sur la<br />

table, parce qu’il est<br />

coutume de ne pas<br />

quitter la table avant<br />

que le repas de Noël soit fini.<br />

Dans la majorité de familles<br />

slovaques, le repas de Noël<br />

commence par le découpage<br />

d’une pomme dont chacun autour<br />

de la table reçoit une partie. La<br />

pomme est souvent accompagnée<br />

de noix. Ensuite chacun prend une<br />

avant de commencer à manger, tous<br />

les plats doivent être sur la table<br />

les écailles de carpe sont mises<br />

dans les porte-monnaies<br />

gaufrette, que l’on mange avec du<br />

miel et parfois aussi avec de l’ail.<br />

Après le hors d’oeuvre, on mange<br />

de la soupe qui<br />

varie selon les<br />

régions. En<br />

République Tchèque, on prépare<br />

la soupe de poisson. En<br />

Slovaquie, la soupe de choucroute<br />

est la plus répandue, mais dans<br />

certaines familles on prépare soit<br />

la soupe aux champignons, soit de<br />

poisson soit les deux ensemble.<br />

En Tchéquie comme en<br />

Slovaquie, la carpe panée et la<br />

tout le monde mange des cochons pour<br />

que le bonheur reste auprès de lui<br />

salade de pommes de<br />

terre composent le<br />

plat principal.<br />

Pendant que tout le monde est<br />

attablé, Ježíšek (en Tchéquie) ou<br />

Ježiško (en Slovaquie) dépose les<br />

cadeaux au pied du sapin, cadeaux<br />

que tout le monde<br />

s’empresse de<br />

déballer juste après le<br />

repas.<br />

Les familles<br />

chrétiennes vont à la messe de<br />

minuit.<br />

Les jours suivant le 24 décembre<br />

sont réservés aux<br />

visites de toute la<br />

famille.<br />

La fête de la S t Sylvestre est<br />

célébrée comme partout dans le<br />

monde. Les gens sortent dans les<br />

rues, se réunissent sur les places,<br />

vont aux restaurants ou restent<br />

chez eux.<br />

En ce qui<br />

concerne<br />

les<br />

la carpe panée et la salade de<br />

pommes de terre composent le plat<br />

principal<br />

traditions<br />

liées au<br />

Nouvel<br />

An, la<br />

coutume<br />

chez les Tchèques et les<br />

Slovaques est de manger de la<br />

soupe aux lentilles pour avoir<br />

assez d’argent pendant toute<br />

l’année qui vient. De plus, en<br />

Slovaquie, les écailles de carpe<br />

sont mises dans les portemonnaies<br />

pour les mêmes raisons.<br />

Par contre, en Tchéquie, les<br />

écailles de carpe et l’argent sont<br />

placées en dessous des assiettes<br />

déjà pendant le dîner<br />

de Noël .<br />

Du porc est servi<br />

pour le repas de<br />

midi. La tradition dit<br />

que les autres types de viande ne<br />

sont pas recommandés parce que<br />

le bonheur peut s’envoler en<br />

mangeant de la volaille, être<br />

emporté en mangeant les poissons<br />

ou fuir en mangeant du gibier.<br />

C’est pourquoi tout le monde<br />

mange des cochons (le seul<br />

animal qui ne bouge pas), pour<br />

que le bonheur reste auprès de lui.<br />

Markéta et Natália<br />

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Les traditions de Noël Page 12<br />

Comme chaque année à la même période, le marché de Noël fait son apparition dans les rues de<br />

Metz.<br />

La fréquentation grandissante de<br />

ce lieu a dépassé les deux millions<br />

de visiteurs en 2003 ; le nombre<br />

croissant de ses échoppes l’a<br />

placé, en dix ans, parmi l'élite des<br />

marchés français voire, selon ses<br />

promoteurs, « juste derrière son<br />

illustre ancêtre alsacien ». Il est<br />

important de souligner que la<br />

capitale lorraine, où la tradition de<br />

noël est pourtant<br />

profondément ancrée,<br />

a dû attendre la fin du<br />

XX ème siècle pour<br />

avoir son propre<br />

marché de Noël.<br />

Ce fameux lieu<br />

devenu<br />

aujourd’hui<br />

incontournable avec ses<br />

nombreuses boutiques aussi bien<br />

15 kilomètres de guirlandes,<br />

800 motifs lumineux et 3000<br />

flashs qui ont été installé sans<br />

compter les 9 kilomètres de<br />

lucioles, les 2 500 étoiles et<br />

les 500 grosses boules mis en<br />

place<br />

dédiées à l’artisanat local qu’aux<br />

produits du terroir...<br />

La lanterne de Metz restera sans<br />

nul doute, et ce pour l’éternité, sa<br />

majestueuse cathédrale.<br />

Cependant, cette dernière n’est<br />

plus la seule à briller dans<br />

l’obscurité des nuits messines.<br />

Ainsi arbres,<br />

monuments, simples<br />

poteaux ou<br />

façades de<br />

maisons<br />

(tous les<br />

endroits<br />

sont bons)<br />

voient leur<br />

surface depuis mi<br />

novembre s’éclairer. En effet, ce<br />

sont 15 kilomètres de guirlandes,<br />

800 motifs lumineux et 3000<br />

flashs qui ont été installé sans<br />

compter les 9 kilomètres de<br />

lucioles, les 2 500 étoiles et les<br />

500 grosses boules mis en place…<br />

Et ce pour notre plus grand plaisir<br />

à tous jusqu’au 2 janvier 2005 !<br />

Le marché de Noël, quant à lui, a<br />

été inauguré le 20 novembre et<br />

fermera ses portes le 26<br />

décembre. Pour sa onzième<br />

édition, le marché se répartit sur<br />

six sites : place Saint-Louis, place<br />

de la Gare, forum Saint-Jacques,<br />

Boutique des services, Esplanade<br />

et même sur la place Saint-<br />

Jacques! Vins chaud, convivialité<br />

et bonne humeur seront au rendez<br />

vous.<br />

L’Esplanade abrite également une<br />

patinoire et diverses animations<br />

comme un sapin-manège…Vous<br />

aurez aussi la possibilité de vous<br />

émerveiller devant la grandeur<br />

insolente de 23 sapins dont un de<br />

22 mètres situé à la gare.<br />

Par ailleurs, les commerces<br />

resteront ouverts les trois<br />

dimanches qui précèdent Noël (5,<br />

12 et 19<br />

décembre)<br />

permettant de<br />

profiter<br />

jusqu'aux<br />

derniers<br />

instants des<br />

week-ends de<br />

Noël passés à<br />

Metz…<br />

Vanessa et Jonathan<br />

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Portrait du mois Page 13<br />

« - Mais non, sotte. Ce n'est pas le lieu de<br />

la lecture qui est en cause, c'est la lecture<br />

elle-même. J'aurais voulu qu'on me lise<br />

sans combinaison d'homme-grenouille,<br />

sans grille de lecture, sans vaccin et, à vrai<br />

dire, sans adverbe.»<br />

Dès son premier roman, Amélie Nothomb<br />

donne le ton. Elle n’a, en effet, jamais<br />

caché qu’à travers le personnage de<br />

Prétextat Tach, ce monstre d’immondices,<br />

elle retranscrit des lignes de sa propre<br />

personnalité, de ses désirs. Peut-on en<br />

déduire qu’Amélie exige de ces lecteurs<br />

une consommation purifiée de toutes<br />

élucubrations de ses livres ? Non, ceci est<br />

une interprétation erronée. Ce qu’il faut<br />

voire dans cet extrait, c’est une invitation,<br />

celle de la connaître, d'oublier les a priori et<br />

de la rejoindre là où elle est vraiment et non<br />

là où on l'attend.<br />

De son côté, il est certain qu’elle joue le<br />

jeu, elle est d’une authenticité désarmante.<br />

Usant tantôt du sarcasme tantôt de l’ironie,<br />

dérision…tel un joueur d’escrime<br />

possédant une technique parfaite. De toutes<br />

les façons, Amélie, on l'adore ou on<br />

l'abomine, on la juge merveilleuse ou<br />

Oeuvre<br />

horripilante, on se rue<br />

chaque année sur son<br />

nouvel opus ou on traite ses<br />

lecteurs de moutons de<br />

Panurge … Et puis comme<br />

l’a très justement souligné<br />

l'écrivain Ghislain Cotton,<br />

chroniqueur littéraire au<br />

Vif/L'Express: « Ceux qui<br />

la tiennent pour spontanée<br />

et naturelle ne disent rien<br />

d'autre que ceux qui la<br />

jugent excentrique et<br />

provocante. »<br />

Amélie Nothomb<br />

commença à écrire à l’âge<br />

de 17 ans. Qu’a-t-elle vécu<br />

avant et après? En d’autres<br />

termes : Comment et<br />

pourquoi est-elle devenue<br />

une « malade de<br />

l'écriture » ? -Rentrons au cœur de sa<br />

biographie- Née en 1967 à Kobe, au Japon,<br />

Amélie Nothomb est fille de l'ambassadeur<br />

de Belgique à Rome, petite-nièce de<br />

l'homme politique Charles-Ferdinand<br />

Nothomb. Elle passe les cinq premières<br />

années de sa vie au Japon, dont elle restera<br />

profondément marquée. D’ailleurs ces<br />

années lui inspirèrent un livre<br />

autobiographique : Métaphysique des<br />

Tubes. Les titres que donne Amélie à ses<br />

livres ne sont jamais le fruit du hasard. Ce<br />

livre retrace sa vie lorsqu’elle n’est encore<br />

qu’un enfant, un bébé même. Elle ne crie<br />

pas, ne pleure pas, elle ne bouge pas. Elle<br />

vit et engloutit ses repas sans autre forme<br />

de procès, c’est un tube. Et c’est grâce à la<br />

lecture de ce livre, qu’il nous est permis<br />

d’explorer les profondeurs de cette matière<br />

certes inerte mais tellement puissante et en<br />

somme enviable…<br />

Puis elle quitta le Japon, destination la<br />

Chine. Travail de son père oblige ! Ce qui<br />

lui inspira une autre biographie : Le<br />

Sabotage amoureux. A cette époque elle<br />

vivait à Pékin c’est-à-dire au coeur de la<br />

Chine communiste et ancestrale. Regroupés<br />

en ghettos, les enfants étrangers s’occupent<br />

en jouant à la guerre. Dans ce contexte<br />

Amélie va découvrir l’Amour à 7 ans pour<br />

Elena, belle italienne supérieure et éthérée.<br />

A ce moment elle découvre aussi qu’elle<br />

n’est pas le centre du Monde mais que c’est<br />

bien autour d’Elena que le Soleil tourne.<br />

Pour plaire à sa bien-aimée, la petite<br />

Amélie poussa ses limites jusqu’à<br />

l’extrême, quitte à être complètement<br />

sabotée…<br />

Tout ceci pris fin avec une nouvelle<br />

expatriation de la famille. Dans Biographie<br />

de la faim, qui est sa 3 ème biographie,<br />

Amélie Nothomb introduit ce passage de sa<br />

vie comme suit : « pour l’anniversaire de<br />

mes huit ans, je reçus donc le cadeau le<br />

plus fantastique : New York ». Au dos ce<br />

livre, on peut lire « la faim, c’est moi ».<br />

Quoi de plus explicite?<br />

Après New York, ce fût le Bengladesh<br />

(dans ce pays, à tout juste 13 ans et demi,<br />

elle décident de glisser vers « l'anorexie par<br />

amour », avec sa sœur âgée de 16 ans), puis<br />

la Birmanie et enfin le Laos avant de<br />

débarquer à 17 ans sur le sol de Belgique<br />

où elle entame une licence en philologie<br />

romane à l'Université Libre de Bruxelles.<br />

La rupture avec son pays d’adoption<br />

(Japon), la vision de la Chine communiste<br />

puis le vécu dans des pays où la population<br />

souffre d’une misère noire et révoltante<br />

(Bengladesh, Birmanie et Laos), constituent<br />

autant de meurtrissures pour Amélie. Et<br />

ceci ne fût pas sans conséquence sur sa<br />

nouvelle vie d’occidentale qu’il lui a été<br />

offerte à 17 ans : une vie d’incomprise et de<br />

rejetée. Elle trouva le salut en lisant Ainsi<br />

parlait Zarathoustra. Grâce au message que<br />

véhiculait Nietzsche dans son œuvre, elle<br />

comprit que la seule façon de se protéger de<br />

son Ennemi (c’est-à-dire d’elle-même)<br />

c’est de sublimer ses angoisses, c’est<br />

d’écrire encore et toujours.<br />

Vanessa<br />

Hygiène de l'assassin (1992), Le Sabotage amoureux (1993), Les Combustibles (1994) (Une pièce de théâtre), Les Catilinaires (1995), Péplum<br />

(1996), Attentat (1997), Mercure (1998), Stupeur et tremblements (1999, Grand Prix du roman de l'Académie française), Métaphysique des tubes<br />

(2000), Cosmétique de l'ennemi (2001), Robert des noms propres (2002), Antéchrista (2003), Biographie de la faim (2004)<br />

Les thèmes récurrents de ses œuvres sont : L’irresponsabilité de l’Homme, la Guerre, l’Anéantissement, la Mort, le Manque, la Faim, la Jeunesse,<br />

l’Identité de l’Homme, la Culture & la Beauté propres à l’Extrême-Orient, la Nature, l’Amitié, les Mots, les grandes lignes des systèmes politiques<br />

extrêmes, Dieu , l’Amour…<br />

Projet Contacts<br />

projetcontacts@yahoo.fr


Ciné Page 14<br />

Déjanté est<br />

certainement<br />

l’adjectif le plus<br />

approprié pour<br />

décrire le cinéma des<br />

frères Coen. The Big<br />

Lebowski, Fargo ou<br />

O’Brother, pour ne<br />

citer que leurs<br />

œuvres les plus<br />

remarquées, recèlent<br />

des trésors de<br />

grotesque et<br />

d’absurde. L’absurde étant la conséquence d’un décalage qui est la<br />

marque de fabrique des frères Coen : tout en se référant tantôt aux films<br />

burlesques des années 30, tantôt aux films noirs des années 40-50, ils<br />

mettent en scène des tocards de l’Amérique profonde qui bien souvent ne<br />

comprennent pas les problèmes dans lesquels ils sont empêtrés.<br />

Dans Ladykillers, remake du film éponyme de 1954 avec Alec Guinness,<br />

cinq experts (qui se révèleront bien vite être des amateurs) projètent<br />

d’accomplir le casse du siècle. Mais pour mener à bien leur opération, ils<br />

ont besoin de louer la cave d’une vieille dame fréquentant assidûment<br />

l’église. Pour ce faire, ils se font passer auprès d’elle pour des<br />

musiciens… Bien sûr, la vieille dame va découvrir leurs desseins et les<br />

malfrats de décider de l’éliminer, chose qui se révèlera bien plus<br />

compliquée que prévu.<br />

Tom Hanks, dans un rôle inattendu de gentleman pédant amateur<br />

d’Edgar Allan Poe, est absolument irrésistible. La trop rare Irma P. Hall<br />

lui soutient la<br />

comparaison<br />

10 décembre : sortie en DVD de<br />

avec brio. Et<br />

comment ne LADYKILLERS<br />

pas se<br />

délecter des<br />

mimiques<br />

impayables de<br />

Marlon<br />

Wayans ?<br />

Galak<br />

de Joel Coen, 2003<br />

avec Tom Hanks, Irma P. Hall, Marlon<br />

Wayans, Tzi Ma, Ryan Hurst, J.K.<br />

Simmons<br />

Savez-vous ce qu’il adviendra en novembre 2043 ? Non et vous me direz que répondre le contraire aurait été absurde. Eh bien moi je réplique en<br />

disant qu’il n’existe pas toujours un monde entre le réel & le fictif et qu’un homme peut faire vivre aujourd’hui une des possibilités piochée dans l’immensité<br />

des possibles du futur…<br />

C’est ce qui s’appelle le pouvoir de l’art, du<br />

7 ème art en l’occurrence. Ainsi, j’ai le<br />

privilège d’introduire auprès du grand public<br />

le projet cinématographique de Galak. Ce<br />

dernier est en passe de finir le scénario de son<br />

long-métrage qui demandera 3 mois de<br />

tournage.<br />

Qui sont les élus pour incarner les<br />

personnages de ce film en cours de<br />

réalisation ? Arnaud KLINK, dans un<br />

étonnant contre-emploi, deviendra Arthur.<br />

Liliane INSALACO et Adeline KOPPE<br />

seront auprès de lui afin d’incarner<br />

respectivement Juliana et Rachel. Mehdi<br />

SAIB se glissera dans la peau de Lee.<br />

Vincent quant à lui sera animé par Grégory<br />

DALCHER. Melissa BONAN et Nicolas<br />

PALMITESSA joueront côte à côte,<br />

interprétant les rôles d’Ashley et de David.<br />

Enfin, Nathalie VASQUEZ se rapprochera du<br />

personnage de Mehdi puisqu’elle endossera<br />

le rôle de Carmen.<br />

Un peu flou pour l’instant tout cela, n’est-ce<br />

pas ? Rien de plus normal. En fait, pour ce<br />

mois-ci, mon rôle n’est que de vous présenter<br />

l’embryon de ce film. Au cours des<br />

prochaines éditions de la Gazette, je vous<br />

tiendrai informés de l’avancée du projet et de<br />

son évolution. Dans tous les cas, vous l’aurez<br />

Projet Contacts<br />

compris, le casting est terminé concernant les<br />

rôles principaux, mais aussi secondaires. Et<br />

pour attiser votre curiosité sans vous laisser<br />

sur votre fin, voici un résumé de YI-KING,<br />

titre provisoire du film :<br />

Novembre 2043. Deux<br />

superpuissances dominent le monde :<br />

l’Europe, et la Chine, dans laquelle sévit un<br />

régime totalitaire. Malgré la fermeture des<br />

frontières, de nombreux asiatiques<br />

parviennent à gagner chaque jour l’Occident<br />

grâce à une modification de leur patrimoine<br />

génétique qui leur donne une apparence<br />

européenne. On les appelle « sinalters ». Ils<br />

emportent avec eux une partie de leur<br />

culture, et notamment l’usage du Yi-King, un<br />

des plus anciens textes de l’humanité, qui<br />

aurait des vertus divinatoires…<br />

Arthur Fink est l’auteur d’un roman<br />

uchronique devenu un best-seller. Cependant<br />

son livre a été perçu par l’Empire Chinois<br />

comme une bombe atomique prête à exploser.<br />

C’est pourquoi Arthur est persuadé qu’on<br />

veut le tuer et tombe dans la paranoïa. Il vit,<br />

à présent, reclus avec sa compagne Rachel.<br />

Cette dernière supporte d’autant plus mal cet<br />

isolement qu’Arthur se réfugie de plus en<br />

projetcontacts@yahoo.fr<br />

plus dans l’édifice immense du souvenir et y<br />

voit le plus souvent Juliana, la mère de sa<br />

fille, qu’un accident de voiture conduit dans<br />

le coma…<br />

Ashley Runciter, quant à elle, est une<br />

scientifique qui travaille pour le compte du<br />

gouvernement. Dans ce cadre, elle mène avec<br />

son assistant David une expérience sur<br />

Juliana. Ainsi, grâce à une puce insérée dans<br />

son cerveau, Ashley la fait accéder à un<br />

monde parallèle (virtuel) et a le pouvoir de<br />

tantôt la contrôler tantôt la laisser<br />

s’autocontrôler.<br />

En raison d’une prédiction du Yi-<br />

King affirmant qu’Ashley se fera tuée par un<br />

sinalter, David demande une protection<br />

policière. Celle-ci se matérialise avec Vincent<br />

McCoy, une brute dépourvue de sentiments.<br />

Ne croyant pas au Yi-King et estimant<br />

qu’Ashley n’encourt aucun danger, Vincent<br />

préfère se consacrer à son ancienne enquête<br />

qui lui a pourtant été retirée. Cette enquête le<br />

mettra sur le chemin de Lee, un sinalter<br />

mandaté par son gouvernement pour tuer<br />

Arthur. Vincent le retrouvera grâce à<br />

Carmen, témoin d’un meurtre et qui est<br />

devenue la petite amie de Lee…<br />

Vanessa, avec la collaboration de Galak


Divers Page 15<br />

J’aime bien Frankfurt-sur-Oder. Je ne regrette vraiment pas d’avoir choisi cette ville pour mes études. Témoignage.<br />

Frankfurtsur-Oder<br />

est<br />

une ville de<br />

65.000<br />

habitants<br />

près de la<br />

frontière<br />

polonaise.<br />

Mes parents<br />

habitent à<br />

300km de<br />

Frankfurt-sur-Oder et quand j’ai décidé d’y commencer mes<br />

études, personne ne comprenait pourquoi je voulais étudier dans<br />

une ville aussi laide. Et c’est vrai !!!!! Frankfurt-sur-Oder n’est<br />

pas une ville très belle.<br />

Il y a encore beaucoup de bâtiments de l’ancienne République<br />

Démocratique Allemande et il n’y a pas beaucoup de<br />

possibilités de divertissement. Lors de mon premier semestre,<br />

un professeur a fait un discours d’accueil pour tous les<br />

nouveaux étudiants. Il a dit : « Frankfurt/O a un inconvénient :<br />

il n’y a pas beaucoup de bars. Mais Frankfurt/O. a un avantage<br />

aussi : il n’y a pas beaucoup de bars. Alors, vous pouvez vous<br />

concentrer sur vos études. »<br />

Mais finalement, ce n’est pas aussi déprimant que ça en a l’air.<br />

Je fais des études à Frankfurt/O. depuis maintenant 3 ans et<br />

j’adore la vie d’étudiant à Frankfurt/O. L’université<br />

« Viadrina » est avec ses 5000 étudiants une petite université.<br />

L’université « Humbold » à Berlin a 35.000 étudiants et à<br />

l’université de Hambourg il y a plus de 40.000 élèves.<br />

À cause de sa faible ampleur, les professeurs ont du temps pour<br />

leurs étudiants et si on veut obtenir un rendez-vous chez un<br />

professeur, on ne doit pas attendre des semaines comme à<br />

l’université de Berlin. Et naturellement il y a des fêtes<br />

étudiantes, souvent au début et en fin de semestre.<br />

Mais ce n’est pas tout. Nous avons aussi un club étudiant : « la<br />

grotte », où l’on peut trouver<br />

chaque lundi de nombreux<br />

étudiants faisant la fête. Si on doit<br />

Frankfurt-sur-<br />

Oder n’est pas<br />

une ville très belle<br />

rester<br />

le week-end à Frankfurt/O., on<br />

peut<br />

prendre le train à Berlin ou à Potsdam. Grâce au<br />

« Semesterticket », on peut y aller gratuitement. Pour passer les<br />

soirées du week-end, on peut aussi sortir à Slubice, une ville<br />

polonaise très proche de Frankfurt/O. (5 minutes pour s’y<br />

rendre). Là, il y a beaucoup de bars pas chers, où on peut aussi<br />

jouer au billard ou aux fléchettes.<br />

Stefanie<br />

Angelina Jolie: "J'ai toujours poussé mes partenaires vers plus de violence au lit."<br />

Britney Spears: "J'ai l'air d’une star de porno. J'en ai trop marre d'être blonde."<br />

Victoria Beckham: "C'est bien la première fois que<br />

j'utilise mon cerveau depuis très longtemps."<br />

Robbie Williams: "Il ne m'en reste plus qu'une<br />

pour m'être tapé toutes les Spice Girls."<br />

Jean-Claude Van Damme: "Une femme qui est enceinte, elle<br />

est aware qu'elle attend un enfant."<br />

Galak, Stefanie, Arnaud, Liliane, Marketa, Olivier,<br />

Pépé, Natalia, Jonathan, Vanessa

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