l'agriculteur - La Foire de Libramont
l'agriculteur - La Foire de Libramont
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Le Journal <strong>de</strong> la Ruralité<br />
DISTRIBUÉ GRATUITEMENT<br />
en partenariat avec<br />
28 - 29 - 30 - 31 Juillet 2000<br />
Editorial<br />
par Jean-Paul Clérin,<br />
Vice-Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la <strong>Foire</strong> <strong>de</strong><br />
<strong>Libramont</strong>, Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la<br />
Commission Agricole<br />
Néo-ruraux, rurbanisation,<br />
zone suburbaine, programme<br />
<strong>de</strong> développement rural,<br />
contrat territorial d'exploitation<br />
sont <strong>de</strong>s termes utilisés par<br />
les spécialistes <strong>de</strong> l'agriculture,<br />
du développement rural, <strong>de</strong><br />
l'aménagement du territoire, <strong>de</strong><br />
la gestion communale. Que<br />
recouvrent ces mots pour le<br />
plus grand nombre <strong>de</strong> la population<br />
?<br />
L'interprétation et l’utilisation<br />
<strong>de</strong> tout ce vocabulaire véhiculé<br />
aujourd'hui dans les conversations,<br />
les colloques, les forums,<br />
les congrès <strong>de</strong>s spécialistes<br />
conditionneront le visage <strong>de</strong> ce<br />
que nous appelons aujourd'hui<br />
nos campagnes. Cela influencera<br />
notamment le fait que la<br />
nouvelle <strong>de</strong>man<strong>de</strong> rurale s'intégrera<br />
plus ou moins harmonieusement<br />
au développement économique<br />
<strong>de</strong>s campagnes.<br />
Les enjeux sont importants.<br />
Tant en Wallonie que<br />
dans les pays industrialisés<br />
d'Europe occi<strong>de</strong>ntale, ils<br />
concernent le <strong>de</strong>venir <strong>de</strong> l'agriculture<br />
et <strong>de</strong> ses premiers<br />
acteurs : les agriculteurs. Il<br />
s’agit d’un problème essentiel<br />
d’organisation <strong>de</strong> la société<br />
relatif à l'existence <strong>de</strong> certaines<br />
contrées rurales,aux conditions<br />
d'un développement durable, à<br />
l'organisation <strong>de</strong> l'espace rural,<br />
au développement économique<br />
<strong>de</strong> centres <strong>de</strong> production, à la<br />
communication entre les personnes.<br />
Cette organisation s'articulera<br />
autour d'un pilier central: l'agriculture.<br />
C'est donc tout naturellement<br />
que la 66ème foire agricole,<br />
forestière, horticole et agroalimentaire<br />
<strong>de</strong> <strong>Libramont</strong> abor<strong>de</strong><br />
le thème: "Rôle et place <strong>de</strong><br />
<strong>l'agriculteur</strong> dans la ruralité. En<br />
réponse aux attentes <strong>de</strong> la<br />
société ".<br />
Espace <strong>de</strong> réflexions,la <strong>Foire</strong> <strong>de</strong><br />
<strong>Libramont</strong> s'inscrit résolument<br />
dans le mouvement <strong>de</strong> remise<br />
EXCLUSIF<br />
en question sur le <strong>de</strong>venir <strong>de</strong> la<br />
ruralité. Pourquoi ? Elle est un<br />
moment privilégié <strong>de</strong> l'année<br />
où citadins et ruraux peuvent<br />
se rencontrer, où agriculteurs et<br />
non-agriculteurs peuvent<br />
s'écouter mutuellement.<br />
Evénement agricole et rural<br />
exceptionnel, la <strong>Foire</strong> relaie et<br />
amplifie les messages du<br />
mon<strong>de</strong> rural. Elle a donc la<br />
ferme volonté <strong>de</strong> faire écho <strong>de</strong>s<br />
problèmes, <strong>de</strong>s difficultés, <strong>de</strong>s<br />
inquiétu<strong>de</strong>s, <strong>de</strong>s attentes, <strong>de</strong>s<br />
espoirs, <strong>de</strong>s atouts, <strong>de</strong>s succès<br />
d'une frange importante <strong>de</strong>s<br />
acteurs <strong>de</strong> la vie rurale: les agriculteurs.<br />
Depuis le mois <strong>de</strong> janvier,<br />
cette réflexion s'est développée<br />
et enrichie au sein <strong>de</strong><br />
quatre groupes <strong>de</strong> travail (voir<br />
présentation <strong>de</strong>s thèmes cicontre).Ils<br />
étaient constitués <strong>de</strong><br />
représentants <strong>de</strong> tous horizons<br />
et <strong>de</strong> tous secteurs. Les<br />
échanges ont permis <strong>de</strong> produire<br />
un document <strong>de</strong><br />
réflexion, base <strong>de</strong> travail pour<br />
le forum international <strong>de</strong> la<br />
ruralité organisé dans le cadre<br />
<strong>de</strong> la foire. L’objectif est <strong>de</strong> permettre<br />
la confrontation <strong>de</strong>s<br />
idées <strong>de</strong>s spécialistes wallons et<br />
étrangers. Des actes <strong>de</strong> ce<br />
forum seront publiés après la<br />
foire. Ils seront disponibles sur<br />
<strong>de</strong>man<strong>de</strong>. Ils apporteront leur<br />
contribution à la réflexion en<br />
vue <strong>de</strong> mettre en place une<br />
politique harmonieuse et dynamique<br />
permettant un développement<br />
social et économique<br />
<strong>de</strong> la ruralité.<br />
Cette édition unique du<br />
"Journal <strong>de</strong> la ruralité" diffuse<br />
la richesse <strong>de</strong> la réflexion. En la<br />
portant à votre connaissance,<br />
les organisateurs vous invitent<br />
à vous associer aux débats.<br />
Bonne lecture.<br />
Les résultats d’une enquête surprenante<br />
sur la manière dont<br />
l’agriculture est perçue (P.2-3)<br />
Rôle et place<br />
<strong>de</strong><br />
<strong>l'agriculteur</strong><br />
dans<br />
laruralité<br />
en réponse aux attentes <strong>de</strong> la société<br />
Un Forum <strong>de</strong> la Ruralité<br />
En 2.000, les organisateurs <strong>de</strong><br />
la <strong>Foire</strong> <strong>de</strong> <strong>Libramont</strong> ont décidé<br />
<strong>de</strong> mettre sur pied un forum<br />
<strong>de</strong> la Ruralité.<br />
Au moment où la réflexion sur<br />
l'organisation mondiale du<br />
commerce conduit à un véritable<br />
débat sur la modélisation<br />
<strong>de</strong> la société,le développement<br />
rural est plongé au coeur <strong>de</strong><br />
l'actualité. A l'instar d'autres<br />
pays européens, le Région wallonne<br />
a pris en charge, dès<br />
1991,une réflexion sur le développement<br />
rural qui s'est<br />
concrétisée par un décret. Plus<br />
récemment dans le cadre <strong>de</strong><br />
l'agenda 2000, la Commission<br />
européenne invite notamment<br />
les Etats membres à développer<br />
<strong>de</strong> façon plus précise le<br />
concours <strong>de</strong> l'agriculture au<br />
développement rural. En janvier<br />
2000, la Région wallonne a<br />
déposé à la Commission européenne<br />
un programme cadre<br />
<strong>de</strong> développement rural wallon<br />
sur les années 2000 - 2006.<br />
<strong>La</strong> réflexion porte sur quatre<br />
thèmes (la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> produits,<br />
la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> symboles,<br />
la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d’espace rural, la<br />
<strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> services). Ce journal<br />
contient <strong>de</strong>s pistes <strong>de</strong><br />
réflexions initiées lors <strong>de</strong>s<br />
réunions <strong>de</strong> préparation au<br />
forum.<br />
Les résultats d’une enquête<br />
(pages 2 et 3).<br />
Auparavant,le lecteur est invité<br />
à découvrir les résultats d’une<br />
enquête réalisée à l’initiative<br />
<strong>de</strong>s organisateurs <strong>de</strong> la foire à<br />
propos <strong>de</strong> la perception <strong>de</strong><br />
l’agriculture. Quelle est l’image<br />
<strong>de</strong> l’agriculture en Wallonie et à<br />
Bruxelles ? Voilà le but <strong>de</strong> l’enquête.<br />
Des résultats étonnants<br />
qui permettent <strong>de</strong> prendre la<br />
mesure <strong>de</strong> l’abîme qui existe<br />
entre l’image <strong>de</strong> l’agriculteur<br />
tel qu’il se perçoit et la manière<br />
dont il est perçu.<br />
Deman<strong>de</strong> <strong>de</strong> symboles (page 4).<br />
Quelles sont les raisons pour<br />
lesquelles la société <strong>de</strong>man<strong>de</strong><br />
<strong>de</strong>s garanties aux agriculteurs<br />
alors qu’elle n’en exige pas<br />
d’autres secteurs d’activités ?<br />
Parce que l’agriculture touche<br />
à la vie. Elle est le maillon le<br />
plus facilement i<strong>de</strong>ntifiable<br />
dans la chaîne <strong>de</strong> production.<br />
Une bonne raison pour rappeler<br />
que l’image fait partie <strong>de</strong> la<br />
réalité. Que l’image est essentielle<br />
et que la garantie relève<br />
plus <strong>de</strong> la confiance que <strong>de</strong> la<br />
certification. Que faire quand<br />
une image est floue, abîmée ?<br />
Deman<strong>de</strong> d'espace rural. (page 5)<br />
Les espaces ruraux ont un rôle<br />
spécifique à jouer. Le partage<br />
<strong>de</strong> la terre ne concerne plus<br />
uniquement le mon<strong>de</strong> agricole<br />
mais l’ensemble du mon<strong>de</strong><br />
rural. Il est important <strong>de</strong> trouver<br />
un équilibre entre ceux qui<br />
consomment et façonnent<br />
quotidiennement cet espace<br />
rural et ceux qui désirent voir<br />
se développer d’autres usages.<br />
Deman<strong>de</strong> <strong>de</strong> produits<br />
(Pages 6 et 7)<br />
Il n’y a pas <strong>de</strong> bons produits<br />
© FTLB<br />
agricoles <strong>de</strong> qualité artisanale<br />
et <strong>de</strong> mauvais produits agricoles<br />
<strong>de</strong> type industriel. <strong>La</strong> production<br />
agricole wallonne se<br />
décline en un panel <strong>de</strong> productions<br />
différenciées. Quels rôles<br />
peuvent jouer l’Etat, les<br />
médias, la recherche ? Ne<br />
pourrait-on mettre en place les<br />
outils permettant <strong>de</strong> poser un<br />
regard prospectif, <strong>de</strong> pouvoir<br />
anticiper les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong>s<br />
consommateurs ?<br />
Deman<strong>de</strong> <strong>de</strong> services (page 8) .<br />
<strong>La</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> services constitue<br />
une nouvelle opportunité<br />
<strong>de</strong> développement pour le<br />
mon<strong>de</strong> rural. Cette possibilité<br />
est conditionnée par <strong>de</strong> nombreux<br />
éléments. D’abord, que<br />
les agriculteurs s’ouvrent à ces<br />
nouvelles perspectives grâce à<br />
une meilleure communication<br />
avec leur univers social. De<br />
manière fondamentale, <strong>de</strong>s<br />
mesures doivent être prises<br />
notamment en adaptant la fiscalité<br />
forfaitaire à la multifonctionnalité<br />
et en développant<br />
<strong>de</strong>s programmes <strong>de</strong> formation .■
2<br />
L’enquête<br />
Il faut prendre la mesure <strong>de</strong> l’abîme qui existe<br />
entre l’image <strong>de</strong> l’agriculteur tel qu’il se perçoit<br />
et la manière dont il est perçu.<br />
Pourquoi une<br />
enquête sur la<br />
perception <strong>de</strong><br />
l’agriculture ?<br />
Dans le cadre <strong>de</strong> la foire agricole<br />
<strong>de</strong> <strong>Libramont</strong> <strong>de</strong> l’an 2000,<br />
une après-midi <strong>de</strong> réflexion est<br />
organisée sur la place et le rôle<br />
<strong>de</strong> l’agriculteur dans la ruralité,<br />
en réponse aux attentes <strong>de</strong> la<br />
société.<br />
Cette question n’est pas anodine<br />
dans le contexte actuel. En<br />
effet, les crises récentes <strong>de</strong> la<br />
vache folle et <strong>de</strong> la dioxine ont<br />
entamé le capital confiance que<br />
la population pouvait accor<strong>de</strong>r<br />
à ce secteur. D’autre part, les<br />
mutations profon<strong>de</strong>s <strong>de</strong>s conditions<br />
<strong>de</strong> production du secteur<br />
agricole et <strong>de</strong>s conditions <strong>de</strong><br />
commercialisation <strong>de</strong>s <strong>de</strong>nrées<br />
dans un marché qui se mondialise<br />
obligent à se reposer la<br />
question <strong>de</strong> la pérennité du<br />
modèle agricole que l’on a<br />
connu jusqu'à présent.<br />
Face à une telle problématique<br />
et pour préparer la réflexion<br />
menée lors <strong>de</strong> la foire, il est<br />
apparu tout à fait opportun,aux<br />
organisateurs <strong>de</strong> celle-ci, <strong>de</strong><br />
vérifier les perceptions sociales<br />
que les populations wallonne<br />
et bruxelloise développent par<br />
rapport aux agriculteurs. Se<br />
refuser <strong>de</strong> prendre en compte<br />
ces représentations sociales<br />
sous prétexte que leur contenu<br />
est scientifiquement inexact<br />
c’est s’exposer à ne pas pouvoir<br />
en vérifier et en maîtriser l’impact<br />
réel sur le public. En effet,<br />
l’efficacité d’une représentation<br />
sociale sur le public ne se<br />
soucie pas <strong>de</strong> la " vérité scientifique",<br />
et, dès lors, la question à<br />
se poser n’est pas <strong>de</strong> savoir si le<br />
contenu véhiculé est vrai ou<br />
faux, mais bien d’en<br />
connaître les contours et<br />
la force <strong>de</strong> pénétration<br />
dans la conscience collective.<br />
A cet égard, l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> la notoriété<br />
et du registre <strong>de</strong>s évocations<br />
réalisée grâce à l’enquête<br />
a permis <strong>de</strong> déterminer comment<br />
la population <strong>de</strong> l’an 2000<br />
considère et qualifie le groupe<br />
<strong>de</strong>s agriculteurs, quelles sont<br />
ses attentes par rapport à celuici<br />
et quel est son <strong>de</strong>gré <strong>de</strong><br />
défiance/méfiance à son égard.<br />
Eviter un écueil fréquent !<br />
Les résultats obtenus vont permettre<br />
en outre d’éviter un<br />
écueil fréquent dans les campagnes<br />
<strong>de</strong> valorisation d’un secteur<br />
économique : qu’un corps<br />
<strong>de</strong> spécialistes impute au grand<br />
public sa propre vision <strong>de</strong>s<br />
choses et impose par là même<br />
une stratégie d’intervention qui<br />
ne relève que <strong>de</strong> ses impressions<br />
ou <strong>de</strong> ses envies. De ce<br />
fait, celle-ci manque généralement<br />
sa cible, parce que non<br />
fondée sur une connaissance<br />
vérifiée <strong>de</strong> ce que pense, ressent,<br />
craint ou souhaite réellement<br />
le grand public. ■<br />
Réalisation <strong>de</strong> l’enquête<br />
Les organisateurs <strong>de</strong> la <strong>Foire</strong><br />
<strong>de</strong> <strong>Libramont</strong> ont confié la réalisation<br />
<strong>de</strong> cette étu<strong>de</strong> à<br />
Daniel BODSON, Docteur en<br />
sociologie U.C.L.<br />
Professeur à l’Université<br />
Catholique <strong>de</strong> Louvain, Daniel<br />
BODSON est en charge,<br />
notamment, du cours <strong>de</strong><br />
Sociologie rurale et aménagement<br />
du territoire à la Faculté<br />
d'agronomie.<br />
Il s’est fait assister pour l’enquête<br />
proprement dite par la<br />
société SONECOM <strong>de</strong> Wavre<br />
qui est spécialisée dans la<br />
technique <strong>de</strong>s enquêtes et<br />
sondages.■<br />
DISPOSITIF : ENQUETE AUPRES<br />
D’UN ECHANTILLON REPRESEN-<br />
TATIF<br />
L’enquête a été réalisée en février<br />
et mars 2000.<br />
L’échantillon est <strong>de</strong> 1000 individus,<br />
interrogés en Wallonie et à<br />
Bruxelles. L’échantillon est stratifié<br />
par région.<br />
Le questionnaire comporte une<br />
vingtaine <strong>de</strong> questions en ce non<br />
comprises les questions relatives<br />
aux variables indépendantes :<br />
âge, sexe, profession, domicile....<br />
Objectif <strong>de</strong><br />
l’enquête<br />
L’objectif <strong>de</strong> l’enquête est<br />
triple.<br />
• D’une part connaître le<br />
registre <strong>de</strong>s évocations spontanées<br />
que suscite les agriculteurs<br />
auprès du grand public wallon<br />
et bruxellois, et dans celles-ci,<br />
saisir la manière dont le secteur<br />
est perçu,comment il est évalué<br />
et sur quels critères ?<br />
• D’autre part, mesurer la notoriété,<br />
autrement dit le <strong>de</strong>gré <strong>de</strong><br />
connaissance réel que la population<br />
a du secteur agricole :<br />
est-il connu par les différents<br />
segments <strong>de</strong> la population ?<br />
Comment sont appréciées son<br />
importance économique et son<br />
importance sociale ?<br />
• Enfin, cerner les contours <strong>de</strong><br />
la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> sociale vis-à-vis <strong>de</strong>s<br />
agriculteurs et ce, notamment<br />
en prenant en compte les écarts<br />
qui peuvent exister entre la<br />
<strong>de</strong>man<strong>de</strong> exprimée et les pratiques<br />
effectives.<br />
❏ Seuls 18% <strong>de</strong>s personnes<br />
interrogées estiment que<br />
l’on a, à l’heure actuelle,<br />
<strong>de</strong>s produits alimentaires<br />
<strong>de</strong> meilleure qualité que<br />
par le passé.<br />
❏ A la question : «Selon<br />
Une image détonnante<br />
vous, combien y a-t-il<br />
actuellement d’exploitations<br />
agricoles en<br />
Wallonie?»<br />
Les chiffres cités vont <strong>de</strong><br />
10 à 500.000, c’est dire si<br />
la méconnaissance est totale<br />
!<br />
❏ 81% <strong>de</strong>s<br />
répondants<br />
estiment<br />
que les agriculteurs<br />
prennent en<br />
compte<br />
moyennement<br />
ou<br />
peu la santé<br />
<strong>de</strong>s consommateurs dans<br />
leur manière <strong>de</strong> produire.<br />
❏ 68 % <strong>de</strong>s personnes<br />
interrogées attachent énormément<br />
d’attention à la<br />
date <strong>de</strong> fraîcheur et 54 % à<br />
la qualité.<br />
9 % seulement attachent<br />
énormément d’attention à<br />
l’origine géographique.<br />
❏ 2 % <strong>de</strong>s personnes interrogées<br />
atten<strong>de</strong>nt en tout<br />
premier lieu <strong>de</strong>s producteurs<br />
agricoles wallons<br />
une alimention abondante.<br />
68 % une alimentation<br />
saine, 10 % une production<br />
qui respecte l’environnement.<br />
❏ 60% <strong>de</strong>s personnes<br />
interrogées estiment que<br />
dans l’affaire <strong>de</strong> la dioxine,<br />
les agriculteurs wallons<br />
ont été <strong>de</strong>s victimes.<br />
❏ Bonne Nouvelle !<br />
23 % <strong>de</strong>s personnes interrogées<br />
ont déjà visité au<br />
moins une fois la <strong>Foire</strong> <strong>de</strong><br />
<strong>Libramont</strong>…
QUELQUES RESULTATS DE L’ENQUETE<br />
FREQUENCES SIMPLES SUR WALLONIE<br />
ET BRUXELLES<br />
1. Si je vous dis " agriculture wallonne ", quelle est la première<br />
chose qui vous vient directement à l’esprit ?<br />
RIEN _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ (12%)<br />
Aucune idée, rien, ne sait pas _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 119<br />
GENERALITES_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ (38%)<br />
Fermes en général _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 76<br />
Champs, prairies campagnes, jardins _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 75<br />
Fruits et légumes en général _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 68<br />
Agriculture, culture en général _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 41<br />
Fermiers en général _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 40<br />
Généralités _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 30<br />
Alimentation en général _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 19<br />
Produits, récoltes en général _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 17<br />
Animaux en général _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 8<br />
TOTAL _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 374<br />
EVOCATIONS NEGATIVES _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 13%<br />
Difficultés, crise _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 47<br />
Dioxine _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 36<br />
Vaches folles _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 20<br />
Mauvaise qualité _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 5<br />
Pollutions _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 4<br />
Pestici<strong>de</strong>s _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 4<br />
Frau<strong>de</strong>, mensonge _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 2<br />
Hormones _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 2<br />
OGM _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 1<br />
Peste porcine _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 1<br />
TOTAL _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 122<br />
EVOCATIONS POSITIVES _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 10%<br />
Agriculture saine, <strong>de</strong> tradition, <strong>de</strong> qualité _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 45<br />
Produits du terroir _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 15<br />
Paysage, beauté, nature, calme _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 14<br />
Agriculture bio _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 13<br />
Alimentation naturelle _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 5<br />
Ecologie, environnement _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 5<br />
En augmentation _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 1<br />
Confiance _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 1<br />
TOTAL_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 99<br />
PRODUCTIONS SPECIFIEES _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 18%<br />
Bovins, vaches laitières _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 67<br />
Blanc bleu belge _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 29<br />
Betteraves _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 26<br />
Céréales _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 20<br />
Fromage, lait beurre, œufs _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 16<br />
Porcs _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 4<br />
Vian<strong>de</strong>, charcuterie, jambon _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 11<br />
Bière _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 1<br />
Cheval _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 1<br />
TOTAL _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 178<br />
REFERENCES PLUS INSTITUTIONNELLES _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 5%<br />
Awex, Orpah _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 13<br />
Happart _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 12<br />
Allusion ou comparaison avec la Flandre _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 7<br />
Produits wallons _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 8<br />
<strong>Foire</strong> <strong>de</strong> <strong>Libramont</strong> _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 4<br />
Taxes, cotisations _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 4<br />
Ministère _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 3<br />
Subventions, subsi<strong>de</strong>s _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 2<br />
TOTAL_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 53<br />
RECAPITULATIF<br />
1. Evocation d’éléments généraux _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 38%<br />
2. Evocation <strong>de</strong> productions spécifiées _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 18%<br />
3. Rien _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 12%<br />
4. Evocations négatives _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 13%<br />
5. Evocations positives _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 10%<br />
6. Références aux institutions _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 5%<br />
TOTAL _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 96%<br />
Commentaire<br />
Registre d’évocation tout à fait dispersé. Rien <strong>de</strong> particulier<br />
ne con<strong>de</strong>nse l’évocation <strong>de</strong> l’agriculture wallonne.<br />
2. Quand vous achetez un produit alimentaire, quelle attention<br />
portez-vous aux éléments suivants ? <strong>de</strong> 1 à 10<br />
très peu énormément<br />
d’attention d’attention<br />
<strong>La</strong> date <strong>de</strong> fraîcheur _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 2% _ _ _ _ _ 68%<br />
<strong>La</strong> qualité _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 1% _ _ _ _ _ 54%<br />
L’origine géographique _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 28% _ _ _ _ _ _ 9%<br />
Le prix _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 5% _ _ _ _ _ 28%<br />
<strong>La</strong> composition du produit _ _ _ _ _ _ _ _ _ 10% _ _ _ _ _ 23%<br />
<strong>La</strong> marque _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 17% _ _ _ _ _ 10%<br />
Le fait d’avoir été primé dans un concours 42% _ _ _ _ _ _ 5%<br />
Le label _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 20% _ _ _ _ _ 14%<br />
D’être produit biologiquement _ _ _ _ _ _ _ 23% _ _ _ _ _ 15%<br />
L’aspect _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 5% _ _ _ _ _ 32%<br />
Commentaire<br />
Se détachent la date <strong>de</strong> fraîcheur et la qualité.<br />
L’enquête 3<br />
3.Par rapport à la qualité <strong>de</strong>s produits alimentaires du passé (il y<br />
a 50 ans par exemple), comment estimez-vous les produits alimentaires<br />
wallons actuels (une réponse)<br />
De meilleure qualité_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 18%<br />
D’une qualité égale _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 34%<br />
De moins bonne qualité_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 35%<br />
Ne sait pas_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 13%<br />
TOTAL _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 100%<br />
Commentaire<br />
Seuls 18% estiment que l’on a, à l’heure actuelle, <strong>de</strong>s produits<br />
alimentaires <strong>de</strong> meilleure qualité que par le passé.<br />
4.Selon vous, combien y a-t-il actuellement d’exploitations agricoles<br />
en Wallonie?<br />
Les chiffres cités vont <strong>de</strong> 10 à 500.000, c’est dire si la méconnaissance<br />
est totale.<br />
5.Quel est le principal objectif poursuivi par les agriculteurs wallons<br />
dans la gestion <strong>de</strong> leur exploitation : (une réponse)<br />
Produire beaucoup _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 38%<br />
Produire sain _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 33%<br />
Produire en préservant l’environnement _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 7%<br />
Obtenir <strong>de</strong>s primes _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 18%<br />
Autre _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 4%<br />
TOTAL _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 100%<br />
6.Selon vous, quelle est la proportion du territoire wallon consacrée<br />
à l’agriculture ? 24%, 34%,44%, 54%,64%<br />
31% <strong>de</strong>s réponses citent le chiffre correct (44%)<br />
7.Dans leur travail quotidien, quelle est l’attitu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s agriculteurs<br />
wallons en matière <strong>de</strong> préservation <strong>de</strong> l’environnement ? Ils sont :<br />
(une réponse)<br />
Très attentifs _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 7%<br />
Attentifs _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 48%<br />
Peu attentifs _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 36%<br />
Pas du tout attentifs _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 9%<br />
TOTAL _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 100%<br />
8.Parmi les trois types d’élevage suivants, porcs, bovins, volaille,<br />
quel est le plus important en Wallonie ? (une réponse)<br />
60% <strong>de</strong>s réponses citent les bovins<br />
9.Qu’atten<strong>de</strong>z-vous en tout premier lieu <strong>de</strong>s producteurs agricoles<br />
wallons à l’heure actuelle: (une réponse)<br />
Produire une alimentation abondante _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 2%<br />
Produire une alimentation à bas prix _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 5%<br />
Produire une alimentation saine _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 68%<br />
Produire une alimentation <strong>de</strong> goût _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 13%<br />
Produire en respectant l’environnement _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 10%<br />
Autre _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 2%<br />
TOTAL _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 100%<br />
Commentaire<br />
En l’an 2000,la population ne craint plus <strong>de</strong> manquer <strong>de</strong> nourriture.<br />
Par contre, une attente s’exprime très fort : préserver<br />
la santé du consommateur.<br />
10. Pensez-vous qu’à l’heure actuelle, l’agriculture biologique<br />
occupe, dans l’agriculture wallonne, une place (une réponse)<br />
Suffisante _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 19%<br />
Insuffisante _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 55%<br />
Sans avis _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 26%<br />
TOTAL _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 100%<br />
11.De quelle manière, pensez-vous, les agriculteurs prennent-ils<br />
en compte la santé <strong>de</strong>s consommateurs dans leur manière <strong>de</strong> produire:<br />
(une réponse)<br />
Beaucoup _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 9%<br />
Moyennement _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 54%<br />
Peu_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 27%<br />
Pas du tout _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 9%<br />
TOTAL _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 100%<br />
Commentaire<br />
81% <strong>de</strong>s répondants estiment que les agriculteurs prennent<br />
en compte moyennement ou peu la santé <strong>de</strong>s consommateurs<br />
dans leur manière <strong>de</strong> produire.<br />
12. Dans l’affaire <strong>de</strong> la dioxine les agriculteurs wallons ont-ils été :<br />
(une réponse)<br />
Victimes _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 60%<br />
Responsables _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 14%<br />
Complices <strong>de</strong> ce phénomène ? _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 24%<br />
13. Par rapport à l’industrie agro-alimentaire, <strong>de</strong> quelle liberté les<br />
agriculteurs wallons disposent-ils dans la gestion <strong>de</strong> leur exploitation<br />
? (une réponse)<br />
Très importante_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 6%<br />
Importante _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 26%<br />
Faible _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 55%<br />
Pratiquement nulle _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 11%<br />
TOTAL _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 98%<br />
Commentaire<br />
64% <strong>de</strong>s répondants estiment que les agriculteurs wallons disposent<br />
dans la gestion <strong>de</strong> leur exploitation d’une liberté faible<br />
ou pratiquement nulle.<br />
14. Choisissez parmi ces trois propositions celle qui reflète le<br />
mieux votre opinion. (une réponse)<br />
Est une bonne façon <strong>de</strong> produire <strong>de</strong> la vian<strong>de</strong>,<br />
mo<strong>de</strong>rne et efficace _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 7%<br />
Est un mal nécessaire pour pouvoir nourrir<br />
toute la population _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 30%<br />
Est une forme d’élevage qu’il faudrait interdire<br />
immédiatement en Wallonie. _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 63%<br />
TOTAL _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 100%<br />
15.Classez sur une échelle <strong>de</strong> 1 à 10 ces différents rôles que les<br />
agriculteurs wallons pourraient jouer dans la ruralité future<br />
pas du tout très<br />
important important<br />
Produire <strong>de</strong>s <strong>de</strong>nrées alimentaires _ _ _ _ _ _ 1% _ _ _ _ _ 45%<br />
Développer l’agriculture bio _ _ _ _ _ _ _ _ _ 5% _ _ _ _ _ 30%<br />
Entretenir le paysage rural _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 2% _ _ _ _ _ 31%<br />
Offrir <strong>de</strong>s services aux autres rési<strong>de</strong>nts _ _ _ 7% _ _ _ _ _ 18%<br />
Développer l’agro-tourisme _ _ _ _ _ _ _ _ _ 6% _ _ _ _ _ 17%<br />
Maintenir certaines valeurs,<br />
une certaine tradition _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 2% _ _ _ _ _ 28%<br />
Préserver un mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> vie rural<br />
dans les villages _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 3% _ _ _ _ _ 31%<br />
16.Quelle est selon vous la principale menace qui pèse sur l’agriculture<br />
wallonne ?<br />
1. <strong>La</strong> concurrence _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 93<br />
2. Dioxine, vaches folles, maladies _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 77<br />
3. Manque <strong>de</strong> relève_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 75<br />
4. <strong>La</strong> pollution _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 63<br />
5. L’industrialisation _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 61<br />
6. Prix, financements, problèmes d’argent _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 57<br />
7. Ne sait pas _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 57<br />
8. Les pestici<strong>de</strong>s, les produits chimiques _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 45<br />
9. L’Europe, la CEE _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 43<br />
10. Les taxes, impôts et charges _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 35<br />
11. L’agriculture industrielle _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 31<br />
12. <strong>La</strong> surproduction, le ren<strong>de</strong>ment à tous prix _ _ _ _ _ _ _ 29<br />
13. Les Flamands, le Boerenbond _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 27<br />
14. <strong>La</strong> politique, le gouvernement _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 26<br />
15. <strong>La</strong> mondialisation du commerce _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 26<br />
16. Les quotas _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 26<br />
17. OGM_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 25<br />
18. Les importations _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 22<br />
19. Les entreprises multinationales _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 19<br />
20. <strong>La</strong> course au profit, la rentabilité à outrance _ _ _ _ _ _ _ 15<br />
21.Autres _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 12<br />
22. L’Amérique _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 11<br />
23. <strong>La</strong> perte <strong>de</strong> qualité _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 11<br />
24. Problèmes <strong>de</strong> sol, <strong>de</strong> climat _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 10<br />
25. Les contrôles, les règlements _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 9<br />
26. Les réactions <strong>de</strong>s consommateurs _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 9<br />
27. Les conditions <strong>de</strong> production _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 9<br />
28. Les problèmes <strong>de</strong> débouchés,<strong>de</strong> distribution _ _ _ _ _ _ _ _ _ 8<br />
29. Hormones_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 7<br />
30. Les affaires _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 6<br />
31. Rien _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 5<br />
32. Les villes _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 4<br />
33. <strong>La</strong> frau<strong>de</strong> _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 4<br />
TOTAL _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 1002<br />
17. Les O.G.M. sont : (une réponse)<br />
De nouveaux engrais, _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 6%<br />
Des plantes manipulées génétiquement, _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 64%<br />
De nouveaux colorants pour les aliments _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 3%<br />
L’organisation générale <strong>de</strong>s marchés agricoles _ _ _ _ _ _ _ 8%<br />
Ne sait pas_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 19%<br />
Commentaire<br />
34% <strong>de</strong>s personnes interrogées n’ont pas une connaissance<br />
correcte <strong>de</strong>s OGM.<br />
18. A votre avis :<br />
plutôt oui plutôt non<br />
Les agriculteurs <strong>de</strong>vraient être<br />
contrôlés plus sévèrement _ _ _ _ _ _ _ _ _ 82% _ _ _ _ _ 18%<br />
Il y a <strong>de</strong>s hormones dans<br />
la vian<strong>de</strong> produite en Wallonie _ _ _ _ _ _ _ 80% _ _ _ _ _ 20%<br />
Dans 20 ans, il n’y aura plus d’agriculteurs<br />
en Wallonie mais seulement quelques<br />
gran<strong>de</strong>s entreprises agricoles _ _ _ _ _ _ _ _ 68% _ _ _ _ _ 32%<br />
Dans 20 ans, on mangera surtout<br />
<strong>de</strong>s produits biologiques _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 45% _ _ _ _ _ 55%<br />
Dans 20 ans, notre alimentation<br />
viendra d’Amérique _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 30% _ _ _ _ _ 70%<br />
Dans 20 ans, les OGM auront pris<br />
une gran<strong>de</strong> importance _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 62% _ _ _ _ _ 38%<br />
Dans 20 ans, on respectera davantage<br />
les normes <strong>de</strong> qualité _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 60% _ _ _ _ _ 40%<br />
19. Tous les ans, au mois <strong>de</strong> juillet, est organisée la foire agricole<br />
<strong>de</strong> <strong>Libramont</strong>. Choisissez une proposition :<br />
Je ne connais pas cette foire, _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 16%<br />
J’en ai déjà entendu parler, mais je n’y suis jamais allé, _ _ 61%<br />
J’y suis déjà allé quelques fois, _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 15%<br />
J’y vais assez régulièrement, _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 5%<br />
J’y vais tous les ans. _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 3%<br />
Commentaire<br />
23% <strong>de</strong>s personnes interrogées à Bruxelles ou en Wallonie ont<br />
déjà été, au moins une fois à la foire <strong>de</strong> <strong>Libramont</strong>
4<br />
Deman<strong>de</strong> <strong>de</strong> symboles<br />
Pleins feux sur<br />
les productions immatérielles <strong>de</strong> l’agriculture.<br />
L’importance<br />
du registre<br />
symbolique.<br />
Confusion<br />
entre réalité et<br />
matérialité.<br />
Cela <strong>de</strong>vient un truisme <strong>de</strong> dire<br />
que l’agriculture souffre actuellement<br />
d’un problème d’image.<br />
Ce diagnostic est partagé par<br />
bon nombre d’acteurs du secteur.<br />
Cependant, une chose est<br />
d’arrêter un diagnostic, autre<br />
chose est <strong>de</strong> comprendre les<br />
mécanismes du processus.<br />
En matière d’image en effet, circule<br />
le plus généralement l’idée<br />
que l’image n’est qu’une simple<br />
représentation <strong>de</strong> la réalité. On<br />
considère qu’il y a réalité<br />
concrète, tangible, - terrain,<br />
vaches et tracteurs – qui est ce<br />
qui importe et que l’on souhaite<br />
développer et soutenir et<br />
puis l’image <strong>de</strong> celle-ci,qui n’en<br />
serait qu’une représentation<br />
plus ou moins importante, et<br />
donc plus ou moins soignée.<br />
Dans cette manière <strong>de</strong> voir,<br />
toute l’attention est fondamentalement<br />
centrée sur l’aspect<br />
concret du produit, à propos<br />
duquel l’objectif est <strong>de</strong> diffuser<br />
les informations les plus précises<br />
et les plus complètes possibles,<br />
les images servant simplement<br />
à illustrer le propos.<br />
Le raisonnement se fait donc là<br />
sur <strong>de</strong>ux termes : la réalité<br />
concrète <strong>de</strong> la chose, ce pourquoi<br />
on se mobilise, puis l’image<br />
qui n’est qu’un simple reflet<br />
évanescent <strong>de</strong> celle-ci. En réalité,<br />
il n’y a pas la réalité et l’image<br />
<strong>de</strong> celle-ci ; le registre <strong>de</strong><br />
l’image fait partie intégrante <strong>de</strong><br />
la réalité.Dès lors,plutôt que <strong>de</strong><br />
raisonner sur <strong>de</strong>ux termes : réalité<br />
/ image, il faut raisonner sur<br />
trois termes : matérialité /<br />
image / réalité. Ce déplacement<br />
<strong>de</strong> perspective s’appuie sur<br />
l’idée forte que la réalité d’un<br />
phénomène social ne se limite<br />
pas à la matérialité, à ce qui est<br />
tangible, mais englobe également,<br />
et pour une part non<br />
négligeable, si pas majeure, tout<br />
ce qui concerne le domaine <strong>de</strong><br />
l’image, c’est-à-dire : le registre<br />
<strong>de</strong> l’évocation, soit l’ensemble<br />
<strong>de</strong>s images véhiculées qui<br />
concernent cette matérialité, le<br />
registre <strong>de</strong> la communication,<br />
les publications, les spots publicitaires.<br />
L’univers <strong>de</strong> l’image est donc<br />
bien une dimension importante,<br />
voire essentielle dans une<br />
société comme la nôtre, dans<br />
laquelle, en effet, ce que l’on<br />
consomme, avant d’être la<br />
matérialité <strong>de</strong>s choses, c’est<br />
une certaine image, un certain<br />
rêve, un ensemble d’évocations.<br />
Vu son importance stratégique,<br />
l’image d’un secteur important<br />
<strong>de</strong> la vie sociale qu’est l’agriculture<br />
ne peut donc être laissée<br />
aux seuls soins du hasard ou <strong>de</strong><br />
l’improvisation.<br />
<strong>La</strong> force <strong>de</strong> l’image<br />
Le fait que l’on pense souvent<br />
l’image comme une représentation<br />
plus ou moins fidèle <strong>de</strong> la<br />
réalité fait, lorsqu’il y a déficit<br />
d’image, que l’on va s’efforcer<br />
<strong>de</strong> montrer combien les stéréotypes<br />
sont <strong>de</strong>s images tronquées<br />
<strong>de</strong> la réalité, image que<br />
l’on pense redresser en faisant<br />
voir la " vraie " réalité <strong>de</strong>s<br />
choses et ici, en l’occurrence,<br />
du secteur agricole.<br />
Certes, les mots, préjugés et<br />
évocations qui forment l’image<br />
ne sont pas sans rapport avec la<br />
réalité à laquelle ils sont associés.<br />
Mais ce qu’il importe <strong>de</strong><br />
voir, c’est qu’ils prennent beaucoup<br />
<strong>de</strong> liberté par rapport à<br />
cette réalité et aussi une réelle<br />
autonomie. C’est d’ailleurs, ce<br />
qui permet d’en comprendre la<br />
persistance. Les préjugés ont la<br />
vie dure, ils préexistent à toute<br />
action délibérée et s’entretiennent<br />
parfois indépendamment<br />
<strong>de</strong> toute action volontariste.<br />
C’est pourquoi, lorsque l’on travaille<br />
la notoriété d’un groupe<br />
social, il ne faut pas se <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r<br />
si l’image véhiculée <strong>de</strong><br />
celui-ci est vraie ou fausse, mais<br />
il faut se <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r si elle fonctionne,<br />
si elle est efficace ou<br />
non, si elle a un impact.<br />
Une image floue, abîmée…<br />
Les crises récentes dans l’agriculture<br />
ont affecté ses représentations.<br />
Il est donc nécessaire<br />
<strong>de</strong> travailler l’image du secteur<br />
mais il faut être capable <strong>de</strong><br />
la gérer et <strong>de</strong> la maîtriser, car<br />
l'image médiatisée peut parfois<br />
avoir <strong>de</strong>s effets non désirés.<br />
Une culture médiatisée<br />
implique <strong>de</strong> jongler avec une<br />
gran<strong>de</strong> quantité d'images qui<br />
peuvent être parfois paradoxales.En<br />
matière <strong>de</strong> tourisme<br />
à la ferme, par exemple, le<br />
public est attiré par une image<br />
traditionnelle <strong>de</strong> la ferme (travail<br />
manuel). Cette image est<br />
souvent en contradiction avec<br />
la réalité <strong>de</strong> la mo<strong>de</strong>rnité agricole.<br />
Par ailleurs, la <strong>de</strong>man<strong>de</strong><br />
est attentive à la qualité <strong>de</strong> la<br />
literie, à l'aspect sanitaire, etc.■<br />
<strong>La</strong> mise en place<br />
d’une politique <strong>de</strong><br />
communication.<br />
Les images sont essentielles. <strong>La</strong><br />
relation <strong>de</strong> confiance s’est<br />
dégradée entre autres, du fait<br />
que les productions immatérielles<br />
ne sont pas considérées<br />
comme importantes par le secteur.<br />
De la sorte, le registre <strong>de</strong>s<br />
images <strong>de</strong> l’agriculture est pour<br />
une bonne part laissé aux soins<br />
du hasard.<br />
<strong>La</strong> vraie question est la suivante<br />
: est-il possible <strong>de</strong> restaurer la<br />
confiance avec <strong>de</strong>s procédures<br />
<strong>de</strong> certification , avec <strong>de</strong>s analyses<br />
d’expert ?<br />
Il importe <strong>de</strong> distinguer<br />
1. les préoccupations <strong>de</strong> santé<br />
publique, garanties par les instances<br />
officielles ;<br />
2. le type <strong>de</strong> relations entre les<br />
groupes sociaux, qui relève<br />
d’un autre registre.<br />
Il faut être attentif au piège <strong>de</strong><br />
la transparence. <strong>La</strong> transparence<br />
à outrance n’est pas à jouer<br />
totalement dans une politique<br />
<strong>de</strong> restauration <strong>de</strong> la confiance.<br />
À force <strong>de</strong> vouloir tout expliquer,<br />
on <strong>de</strong>ssert son propos.<br />
Par exemple, les images d’abattage<br />
<strong>de</strong> volaille associent mort<br />
et nourriture. Or le consommateur<br />
n’achète pas un morceau<br />
<strong>de</strong> cadavre mais <strong>de</strong> la vian<strong>de</strong>.<br />
Les craintes et la défiance par<br />
rapport à la sécurité alimentaire<br />
sont le plus souvent <strong>de</strong> l’ordre<br />
<strong>de</strong> la rumeur. Opposer à cette<br />
rumeur la certification d’experts<br />
c’est vouloir la contrer <strong>de</strong><br />
Pourquoi exiger <strong>de</strong>s garanties<br />
<strong>de</strong>s agriculteurs alors qu’on<br />
n’en exige pas d’autres secteurs<br />
d’activités ?<br />
<strong>La</strong> forte charge symbolique liée<br />
à l’agriculture tient pour une<br />
bonne part au fait que l’agriculture<br />
touche au cœur <strong>de</strong> la<br />
vie. <strong>La</strong> perception <strong>de</strong> cette<br />
dimension fondamentale <strong>de</strong><br />
l’agriculture a évolué au fil du<br />
temps. Les gran<strong>de</strong>s angoisses<br />
<strong>de</strong> l’humanité ont toujours été<br />
la faim, le froid, la guerre, etc.<br />
Dans nos régions, le sentiment<br />
<strong>de</strong> rareté était bien présent<br />
jusque dans les années 50. <strong>La</strong><br />
société <strong>de</strong> consommation a<br />
remplacé cette société <strong>de</strong> rareté.<br />
Le rôle premier <strong>de</strong>mandé à<br />
l’agriculteur était la production<br />
en abondance.<br />
L’ enquête <strong>de</strong>mandait une définition<br />
<strong>de</strong>s attentes par rapport<br />
à l’agriculteur.<br />
2 % seulement <strong>de</strong>s personnes<br />
interrogées atten<strong>de</strong>nt une alimentation<br />
en abondance<br />
70 %, une alimentation saine.<br />
Ce changement <strong>de</strong> la <strong>de</strong>man<strong>de</strong><br />
sociale va <strong>de</strong> pair avec le fait<br />
que les angoisses <strong>de</strong> famine se<br />
sont estompées pour voir surgir<br />
<strong>de</strong>s craintes quant à la manipulation<br />
<strong>de</strong> la vie. Pour<br />
répondre à cette <strong>de</strong>man<strong>de</strong><br />
front. Or, contrer la rumeur la<br />
renforce. Ce n’est pas un argument<br />
d’ordre technique qui<br />
peut contredire la rumeur.<br />
L’appareillage technique seul<br />
n’améliore pas la relation <strong>de</strong><br />
confiance. C’est dans le registre<br />
symbolique qu’il faut travailler.<br />
Le travail <strong>de</strong> l’image.<br />
<strong>La</strong> photo <strong>de</strong> l’agriculture est<br />
très floue et la distance entre le<br />
producteur et le consommateur<br />
est très gran<strong>de</strong> et s’agrandit<br />
<strong>de</strong> jour en jour. Il existe une<br />
différence entre une certaine<br />
image <strong>de</strong> l’agriculture passéiste<br />
et enfermée dans <strong>de</strong>s stéréotypes<br />
et une autre image en<br />
phase avec les réalités <strong>de</strong> l’agriculture<br />
aujourd’hui.<br />
Comment peut-on travailler une<br />
image ?<br />
<strong>La</strong> définition <strong>de</strong> l’état <strong>de</strong> l’image,<br />
<strong>de</strong>s a priori, <strong>de</strong>s préjugés est<br />
essentielle. Une stratégie <strong>de</strong><br />
communication s’inscrit dans le<br />
long terme (en opposition au<br />
"one shot").<br />
Il importe <strong>de</strong> distinguer précisément<br />
l’image et le support <strong>de</strong><br />
l’image.<br />
Pour entamer un travail sur<br />
l’image,il importe,au préalable,<br />
que le mon<strong>de</strong> agricole change<br />
sa perspective dans l’approche<br />
<strong>de</strong> l’image. Il est, en effet, primordial<br />
que le mon<strong>de</strong> agricole<br />
cesse d’apprécier son image à<br />
partir <strong>de</strong> ses convictions, autrement<br />
dit, <strong>de</strong> ne plus regar<strong>de</strong>r le<br />
problème du seul côté <strong>de</strong><br />
l’émetteur mais <strong>de</strong> prendre en<br />
compte le point <strong>de</strong> vue du<br />
récepteur.<br />
L'agriculture touche à la vie.<br />
sociale, le schéma classique <strong>de</strong><br />
production abondante ne suffit<br />
plus à lui seul. Les exigences se<br />
portent, à l’heure actuelle sur<br />
la qualité et la santé. <strong>La</strong> santé<br />
ne dépend que pour 15% <strong>de</strong>s<br />
soins médicaux. Le reste est lié<br />
au mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> vie, notamment<br />
d’alimentation. Voici vingt ans,<br />
la pulvérisation n’impressionnait<br />
personne. Actuellement le<br />
consommateur est <strong>de</strong>venu<br />
beaucoup plus actif dans le<br />
processus d’achat,il est <strong>de</strong>venu<br />
plus critique par rapport aux<br />
mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> production <strong>de</strong> son<br />
alimentation et le développement<br />
<strong>de</strong> la concurrence le<br />
conforte en ce sens.<br />
<strong>La</strong> surexigence <strong>de</strong> la société en<br />
termes <strong>de</strong> garantie.<br />
Un type <strong>de</strong> société comme la<br />
nôtre repose essentiellement<br />
sur la garantie,sur la délégation<br />
et la confiance dans le garant.<br />
L’agriculteur est investi du rôle<br />
<strong>de</strong> garant <strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong> l’alimentation<br />
car pour le grand<br />
public, c’est lui qui la fabrique.<br />
De la sorte, le médium <strong>de</strong><br />
contact entre l’agriculture et le<br />
grand public, c’est la nourriture.<br />
Le jeu <strong>de</strong> garantie implique<br />
Attendus<br />
L’image véhiculée circule indépendamment<br />
<strong>de</strong> qui que ce<br />
soit. Elle a un impact.<br />
L’image promue corrige les distorsions<br />
<strong>de</strong> l’image véhiculée.<br />
Lorsque l’on travaille la notoriété<br />
d’un groupe social, il ne faut<br />
pas se <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r si l’image<br />
véhiculée <strong>de</strong> celui-ci est vraie<br />
ou fausse, mais il faut se <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r<br />
si elle fonctionne, si elle est<br />
efficace ou non, si elle a un<br />
impact<br />
Ce que l’on consomme, c’est<br />
avant tout <strong>de</strong>s signes !<br />
Les productions immatérielles<br />
<strong>de</strong> l’agriculture sont donc<br />
essentielles pour sa notoriété.<br />
Constat<br />
Il existe un abîme entre l’image<br />
<strong>de</strong> l’agriculteur tel qu’il se perçoit<br />
et la manière dont il est<br />
perçu.<br />
que l’échange repose essentiellement<br />
sur la confiance. Cette<br />
fonction symbolique <strong>de</strong> l’agriculteur<br />
est d’autant plus cruciale<br />
que, pour l’individu, s’alimenter<br />
est un principe vital. Si<br />
<strong>l'agriculteur</strong> est perçu comme<br />
le garant <strong>de</strong> la qualité, et que le<br />
consommateur lui fait confiance,<br />
il adoptera l'attitu<strong>de</strong> suivante<br />
:" J'achète les yeux fermés,je<br />
fais confiance à l’agriculteur ".<br />
S'il se méfie, il raisonnera différemment.<br />
Une <strong>de</strong>s questions essentielles<br />
est <strong>de</strong> s’interroger sur le<br />
registre dans lequel fonctionne<br />
la garantie.<br />
A l’heure actuelle, on remarque<br />
une inquiétu<strong>de</strong> croissante <strong>de</strong>s<br />
consommateurs qui génère<br />
une fêlure dans l’image <strong>de</strong><br />
l’agriculteur " garant ". Dans le<br />
même temps, on constate un<br />
déplacement <strong>de</strong> la garantie<br />
vers la certification,ou la labellisation.<br />
Bien qu’elle soit éminemment<br />
utile en termes <strong>de</strong> contrôles, la<br />
certification ne remplace pas la<br />
garantie. <strong>La</strong> garantie relève <strong>de</strong><br />
la confiance, <strong>de</strong> la croyance<br />
dans le contrat social.■<br />
En guise <strong>de</strong> conclusion<br />
L’image <strong>de</strong> l’agriculture wallonne<br />
est floue, éclatée et abîmée.<br />
<strong>La</strong> relation <strong>de</strong> confiance entre<br />
les agriculteurs et la société<br />
s’en trouve affectée.<br />
Question<br />
Autour <strong>de</strong> quoi pourrait-on<br />
construire une image forte <strong>de</strong><br />
l’agriculture en Wallonie ?<br />
Résolution<br />
Compte tenu <strong>de</strong> l’importance<br />
<strong>de</strong> l’image <strong>de</strong> l’agriculture dans<br />
le corps social et <strong>de</strong>s enjeux qui<br />
y sont liés, le groupe <strong>de</strong> travail<br />
suggère la création d’un laboratoire<br />
<strong>de</strong> l’image <strong>de</strong> l’agriculture.<br />
Celui-ci serait chargé <strong>de</strong> mesurer<br />
en permanence l’état <strong>de</strong><br />
l’image <strong>de</strong> l’agriculture et d’arrêter<br />
la stratégie globale. ■
Deman<strong>de</strong> d’espace rural 5<br />
Assurer la multifonctionnalité <strong>de</strong> l’espace rural,<br />
tel est l’enjeu en ce début <strong>de</strong> siècle !<br />
Desseins et<br />
perspectives<br />
Les espaces ruraux - espaces bâtis ou non<br />
bâtis, zones agricoles, forestières, espaces<br />
verts ou zones naturelles- sont bien souvent<br />
assimilés comme «espaces disponibles»<br />
par rapport à la ville.<br />
Ils ont pourtant un rôle spécifique et un<br />
avenir propre.<br />
Objets <strong>de</strong> convoitise,les espace ruraux sortent<br />
progressivement <strong>de</strong> l’anonymat.<br />
On évolue actuellement <strong>de</strong> la notion d’espace<br />
rural vers la notion <strong>de</strong> "territoire" rural<br />
et les attentes <strong>de</strong>s utilisateurs <strong>de</strong> l’espace<br />
rural sont parfois contradictoires.<br />
Le partage <strong>de</strong> la terre ne concerne plus uniquement<br />
le mon<strong>de</strong> agricole,mais bien l’ensemble<br />
du mon<strong>de</strong> rural. Sa gestion concerne<br />
désormais <strong>de</strong> nombreux acteurs : c’est<br />
moins simple qu’avant, mais pourtant<br />
aussi essentiel que produire <strong>de</strong>s aliments<br />
sains et <strong>de</strong> qualité.<br />
Au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong>s fonctions bien légitimes que<br />
sont les activités économiques, (agriculture,<br />
forêt, carrières, PME, producteurs d’eau,<br />
...),le logement et les loisirs,les "territoires"<br />
ruraux sont aujourd’hui reconnus comme<br />
<strong>de</strong>s valeurs <strong>de</strong> patrimoine. Une gestion<br />
cohérente <strong>de</strong> ces différentes fonctions est<br />
essentielle.<br />
<strong>La</strong> mobilisation <strong>de</strong> tous les acteurs,<strong>de</strong>s collectivités<br />
et <strong>de</strong>s individus, l’adoption d’une<br />
démarche globale et partenariale, une gestion<br />
dynamique et harmonieuse <strong>de</strong>s activités,<br />
<strong>de</strong>s ressources et <strong>de</strong>s paysages sont<br />
autant <strong>de</strong> conditions indispensables pour<br />
l’avenir.<br />
Un équilibre est à trouver entre ceux qui<br />
consomment économiquement et qui<br />
façonnent quotidiennement cet espace<br />
rural et ceux qui désirent voir se développer<br />
d’autres usages tels que le logement et<br />
les loisirs par exemple.Toute activité doit<br />
par ailleurs s’inscrire dans l’optique d’un<br />
développement durable.<br />
<strong>La</strong> prise en compte <strong>de</strong> ces nouvelles données<br />
et <strong>de</strong> ces nouveaux objectifs est à<br />
résoudre entre tous les acteurs et avec les<br />
agriculteurs, même si l’évolution démographique<br />
nous indique clairement qu’ils sont<br />
<strong>de</strong> moins en moins nombreux alors que les<br />
autres utilisateurs <strong>de</strong> l’espace rural sont<br />
eux <strong>de</strong> plus en plus présents.<br />
Assurer la multifonctionnalité <strong>de</strong> l’espace<br />
rural sera possible si l’on tient compte,<br />
d’une part <strong>de</strong> la diversité <strong>de</strong>s zones agricoles<br />
et <strong>de</strong>s zones affectées à d’autres<br />
usages et d’autre part <strong>de</strong>s diversités <strong>de</strong>s<br />
structures et <strong>de</strong> patrimoine. ■<br />
<strong>La</strong> perception <strong>de</strong>s<br />
agriculteurs.<br />
L’agriculteur est l’utilisateur principal<br />
pour son activité économique.<br />
Cependant, les priorités ont changé.<br />
De nouvelles réalités et <strong>de</strong> nouvelles<br />
contraintes influencent l’activité<br />
agricole. Les processus <strong>de</strong> production<br />
et les pratiques culturales<br />
évoluent.Les besoins d’espace sont<br />
différents, l’agrandissement est<br />
<strong>de</strong>venu quasi une obligation <strong>de</strong> survie<br />
! Mais aussi, d’autres considérations<br />
sont entrées en piste : les<br />
besoins <strong>de</strong> surface vis à vis <strong>de</strong>s<br />
primes à obtenir pour la politique<br />
européenne, pour la rentabilité <strong>de</strong>s<br />
machines, pour le développement<br />
<strong>de</strong> nouvelles cultures, inconnues<br />
voici peu.<br />
Les considérations financières<br />
seules sont aussi déterminantes en<br />
terme <strong>de</strong> placement en valeur<br />
immobilière. <strong>La</strong> concurrence entre<br />
utilisateurs <strong>de</strong> l’espace rural est<br />
une réalité qui fait parfois "flamber"<br />
les prix <strong>de</strong>s terres.<br />
Concrètement, la perception <strong>de</strong>s<br />
agriculteurs <strong>de</strong> l’espace rural reste<br />
liée aux facteurs économiques<br />
d’abord.<br />
L’espace rural reste un objectif professionnel<br />
et privé. C’est avant tout<br />
un support indispensable <strong>de</strong> production.<br />
■<br />
<strong>La</strong> perception <strong>de</strong>s<br />
autres utilisateurs.<br />
Pour les autres utilisateurs, l’évolution<br />
est marquée par <strong>de</strong>s besoins<br />
économiques spécifiques et parfois<br />
contradictoires avec l’activité agricole<br />
(carrières, infrastructures,<br />
zoning,...) et par <strong>de</strong>s besoins nouveaux<br />
(protection <strong>de</strong>s zones <strong>de</strong><br />
captage, réserves naturelles, logements,<br />
..).<br />
Ces autres usagers recherchent la<br />
disponibilité d’espaces et leur qualité<br />
(paysage,couleur,quiétu<strong>de</strong>,…).<br />
Le paysage, par exemple, élément<br />
"faciès" <strong>de</strong> l’espace rural est <strong>de</strong>venu<br />
un enjeu très clair. Il ne s’agit<br />
cependant pas d’ une réalité figée<br />
et unique.<br />
Il est le résultat, site par site, d’un<br />
équilibre évolutif entre les activités<br />
humaines et les contraintes du<br />
milieu.<br />
Il est parfois mystifié (Tombeau du<br />
géant, ...) quand il est source d’évasion,<br />
<strong>de</strong> recherche <strong>de</strong> symboles et<br />
<strong>de</strong> détente, ... ■<br />
L’Office<br />
Wallon <strong>de</strong><br />
Développement<br />
Rural<br />
L’Office wallon <strong>de</strong> développement<br />
rural met en œuvre <strong>de</strong>s politiques<br />
liées à l’adaptation et au développement<br />
<strong>de</strong>s zones rurales et en<br />
particulier, celles visant les activités<br />
agricoles et rurales.<br />
Il contribue à créer <strong>de</strong>s conditions<br />
optimales <strong>de</strong> travail pour les<br />
exploitants, tout en garantissant<br />
l’intérêt général. A ce titre, plusieurs<br />
outils sont mis en œuvre<br />
notamment le remembrement<br />
légal <strong>de</strong>s biens ruraux, lequel permet<br />
aux agriculteurs mais aussi à<br />
tous les ruraux concernés, <strong>de</strong> redéfinir<br />
ensemble dans un périmètre<br />
donné, l’espace rural qui les<br />
concerne.<br />
Outre la restructuration parcellaire<br />
<strong>de</strong>s terres agricoles, le remembrement<br />
permet d’améliorer les infrastructures<br />
du périmètre visé pour<br />
en optimiser spatialement l’usage,<br />
et cela, au profit <strong>de</strong> tous ses utilisateurs.<br />
-Protéger et réaménager <strong>de</strong>s zones<br />
à haute valeur paysagère. (Projet<br />
<strong>de</strong> FRAHAN,..)<br />
"Remembrement paysager pilote"<br />
Le remembrement à l'amiable <strong>de</strong> "<br />
Frahan " concerne les sites classés<br />
<strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux boucles <strong>de</strong> la Semois au<br />
Tombeau du Géant à Frahan. Il<br />
s'inscrit dans le cadre d'un programme<br />
"Life" visant la réhabilitation<br />
<strong>de</strong>s paysages et habitats<br />
typiques <strong>de</strong> la vallée <strong>de</strong> la Semois.<br />
Ces actions <strong>de</strong> promotion viseront<br />
à favoriser un développement<br />
durable au niveau <strong>de</strong> l'agriculture,<br />
du tourisme et <strong>de</strong>s actions socioéconomiques<br />
respectant l'environnement<br />
naturel. L'objectif est <strong>de</strong><br />
supprimer les conifères dans la<br />
plaine alluviale et <strong>de</strong> les remplacer<br />
par <strong>de</strong>s prés <strong>de</strong> fauche tels qu'on<br />
les trouvait au début du siècle.<br />
Le projet se fait par l'intermédiaire<br />
<strong>de</strong> la loi sur le remembrement à<br />
l'amiable <strong>de</strong> 1978, afin <strong>de</strong> pouvoir<br />
réaliser les échanges <strong>de</strong> ces parcelles<br />
boisées entre les propriétaires<br />
privés, les fabriques d'église<br />
et la Commune <strong>de</strong> Bouillon.<br />
Des parcelles actuellement boisées<br />
doivent faire l'objet <strong>de</strong> déboisement,<br />
puis <strong>de</strong> fraisage <strong>de</strong>s souches<br />
et <strong>de</strong> remise en culture du fond <strong>de</strong><br />
la vallée.<br />
Afin <strong>de</strong> permettre l'accès à ces parcelles<br />
avec <strong>de</strong>s engins agricoles,<br />
<strong>de</strong>ux chemins doivent être améliorés.<br />
Le cofinancement <strong>de</strong> ces travaux<br />
d'amélioration est à charge <strong>de</strong><br />
la Région wallonne, <strong>de</strong> Life et <strong>de</strong> la<br />
Commune <strong>de</strong> Bouillon.<br />
- <strong>La</strong> qualité <strong>de</strong>s terres<br />
Protéger un bien indispensable au<br />
métier d’agriculteur, le sol. Voilà<br />
bien un <strong>de</strong>s enjeux majeurs <strong>de</strong> ce<br />
siècle. En effet, le sol subit une<br />
pression inhérente à l’activité<br />
humaine qui s’y développe.<br />
Depuis quelques années l’implantation<br />
<strong>de</strong> zonings, le développement<br />
<strong>de</strong> l’habitat, <strong>de</strong>s infrastructures<br />
routières, l’intensification <strong>de</strong><br />
l’agriculture, ont provoqué <strong>de</strong><br />
sérieuses modifications du milieu<br />
rural.<br />
L’OWDR, observateur privilégié <strong>de</strong><br />
l’espace rural, interpellé par <strong>de</strong>s<br />
questions d’actualité liées aux<br />
répercussions <strong>de</strong> cette évolution, a<br />
essayé d'y apporter <strong>de</strong>s réponses<br />
adéquates au travers d’expertises<br />
et <strong>de</strong> projets <strong>de</strong> recherches<br />
concrets, à savoir :<br />
Comment maintenir et développer<br />
encore le potentiel <strong>de</strong> production<br />
<strong>de</strong> l’agriculture wallonne en<br />
utilisant les engrais organiques<br />
tout en préservant les ressources<br />
naturelles ?<br />
C’est le projet Géo-Agri<br />
Comment maîtriser les effets <strong>de</strong>s<br />
perturbations du réseau hydrologique<br />
dues aux conditions naturelles<br />
ou à l’intervention humaine?<br />
C’est le projet Adali. (Projet du<br />
Professeur E.PERSOONS-UCL)<br />
Comment définir l’influence <strong>de</strong>s<br />
pratiques culturales (labour, non<br />
labour, décompaction) ainsi que<br />
celle <strong>de</strong> la nature du sol, sur les<br />
problèmes liés au tassement du<br />
sol et à l’infiltration <strong>de</strong> l’eau ?<br />
C’est l’étu<strong>de</strong> sur " Le tassement <strong>de</strong>s<br />
sols en terres agricoles et ses effets<br />
sur les propriétés hydriques et<br />
physiques du sol ". Projet du<br />
Professeur S. DAUTREBANDE -<br />
FusaGx en collaboration avec le<br />
Département <strong>de</strong> Génie Rural du<br />
Centre <strong>de</strong> Recherches agronomiques<br />
<strong>de</strong> Gembloux (Directeur<br />
Monsieur J. Carré).<br />
Comment faire participer l’agriculteur<br />
à la gestion raisonnée du<br />
territoire ? En mettant à sa disposition<br />
<strong>de</strong>s outils simples d’évaluation<br />
<strong>de</strong> ses pratiques d’exploitation.<br />
Pratiques qu’il pourra comparer<br />
avec celles d’exploitants d’un pays<br />
voisin, la France.<br />
C’est le projet européen<br />
"Agrosystèmes et gestion raisonnée<br />
du territoire ".<br />
Un <strong>de</strong>s éléments qui caractérise le<br />
mieux le territoire rural, c’est la<br />
haie. Elle rythme le paysage, constitue<br />
un refuge pour <strong>de</strong> nombreuses<br />
espèces animales, protège le bétail<br />
<strong>de</strong>s intempéries, limite l’érosion<br />
<strong>de</strong>s sols, confère aux paysages <strong>de</strong>s<br />
qualités esthétiques appréciables.<br />
<strong>La</strong> haie méritait, elle aussi, que l’on<br />
s’y intéresse.<br />
C’est le projet européen "Fair".<br />
- <strong>La</strong> prise en compte <strong>de</strong>s risques<br />
environnementaux<br />
Lutte contre les inondations le projet<br />
ADALI<br />
Pour prévenir, autant que faire se<br />
peut, ces problèmes, l'OWDR réalise<br />
<strong>de</strong>puis peu <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s spécifiques<br />
telles que la modélisation<br />
hydrologique conceptuelle, sur<br />
certains périmètres <strong>de</strong> remembrement<br />
dit "à risque".<br />
<strong>La</strong> modélisation hydrologique<br />
conceptuelle consiste à établir une<br />
relation "pluie/débit" partant <strong>de</strong><br />
données historiques et <strong>de</strong>s phénomènes<br />
physiques afin <strong>de</strong> prévoir<br />
l'adaptation <strong>de</strong>s aménagements<br />
hydrauliques à la lutte contre les<br />
inondations. Parmi les modèles<br />
hydrologiques développés par les<br />
scientifiques, un modèle a retenu<br />
l'attention <strong>de</strong> l'Office, "Le modèle<br />
hydrologique maillé" ou " M.H.M ".<br />
Des adaptations étant nécessaires<br />
pour répondre aux besoins <strong>de</strong><br />
I'OWDR, l'Unité <strong>de</strong> Génie rural <strong>de</strong><br />
l'Université catholique <strong>de</strong> Louvain<br />
dirigée par le Professeur E.<br />
Persoons, s’est vue confier la mission<br />
<strong>de</strong> tester et d'améliorer le<br />
"M.H.M". C’est le projet "ADALI"<br />
qui permettra <strong>de</strong> mettre en œuvre<br />
l'expertise voulue sur certains<br />
périmètres <strong>de</strong> remembrement.<br />
Le "modèle hydrologique maillé",<br />
tel qu’il est développé dans le<br />
cadre du projet "ADALI", permet<br />
son application à n’importe quels<br />
bassins versants donnés ; par<br />
exemple, le bassin <strong>de</strong> la Dyle.<br />
En outre, le "M.H.M" peut être<br />
adapté aux dimensionnements <strong>de</strong><br />
petits aménagements <strong>de</strong>stinés à<br />
jouer le rôle <strong>de</strong> bassin d'orage.<br />
Ci - avant illustrée, une application<br />
<strong>de</strong> la métho<strong>de</strong> mise en œuvre pour<br />
l'évaluation <strong>de</strong>s risques quant à <strong>de</strong>s<br />
travaux réalisés par les pouvoirs<br />
publics dans la vallée <strong>de</strong> la Cala, un<br />
<strong>de</strong>s affluents <strong>de</strong> la Dyle.<br />
Ces aménagements pourraient-ils<br />
ou non perturber sensiblement<br />
l'écoulement naturel <strong>de</strong>s eaux ? <strong>La</strong><br />
mise en œuvre du procédé<br />
"M.H.M." permet d'étudier la question<br />
et au besoin, <strong>de</strong> prévoir <strong>de</strong>s<br />
solutions préventives.<br />
Etoffer les programmes d'expertise<br />
et multiplier les impacts du remembrement.<br />
Avant d'entamer le remembrement,<br />
plusieurs étu<strong>de</strong>s et consultations<br />
sont rendues obligatoires<br />
dont, entre autres, l'étu<strong>de</strong> d'évaluation<br />
<strong>de</strong>s sites et l'avis <strong>de</strong> la commission<br />
consultative. <strong>La</strong> bonne<br />
intégration dans le paysage <strong>de</strong>s<br />
aménagements est primordiale,<br />
tout comme le respect <strong>de</strong>s éléments<br />
naturels qui constituent l'espace<br />
rural.<br />
En effet, lors <strong>de</strong>s remembrements,<br />
certains travaux <strong>de</strong> voiries, d'aménagement<br />
<strong>de</strong> sites et <strong>de</strong>s voies<br />
d'écoulement d'eau sont exécutés.<br />
Lorsque d'importantes modifications<br />
sont apportées aux structures<br />
du sol, en suite <strong>de</strong> travaux<br />
routiers et ferroviaires, d'implantation<br />
<strong>de</strong> zonings industriels et <strong>de</strong><br />
lotissements, le régime <strong>de</strong>s eaux<br />
est modifié. Il en est <strong>de</strong> même<br />
lorsque, pour un périmètre donné,<br />
certains regroupements parcellaires<br />
<strong>de</strong> terrains en exploitation,<br />
sont accompagnés <strong>de</strong> modifications<br />
inappropriées <strong>de</strong> pratiques<br />
culturales.<br />
Il en résulte parfois que <strong>de</strong>s<br />
apports d'eau trop importants<br />
(orages, pluies diluviennes, ... )<br />
soient la cause <strong>de</strong> dégâts aux terres<br />
(érosion, ... ), aux infrastructures<br />
(voiries, ... ) et aux bâtis.<br />
Dès l'abord, une connaissance<br />
approfondie <strong>de</strong>s problèmes<br />
"hydrologiques" est <strong>de</strong>venue souhaitable.<br />
Elle est un atout supplémentaire<br />
pour bien appréhen<strong>de</strong>r<br />
les données spécifiques au secteur<br />
intéressé par les projets <strong>de</strong> travaux.<br />
Ainsi aujourd'hui, par exemple, les<br />
aménagements <strong>de</strong>s voies d'écoulement<br />
<strong>de</strong>s eaux ten<strong>de</strong>nt à maîtriser<br />
les eaux <strong>de</strong> surface grâce à :<br />
l'amélioration <strong>de</strong>s cours d'eau par<br />
le renforcement <strong>de</strong>s berges;<br />
l'établissement <strong>de</strong> bassins écrêteurs<br />
<strong>de</strong> crues ou encore<br />
l'amélioration <strong>de</strong> retenues naturelles<br />
(marais, mares, etc…). ■
6<br />
<strong>La</strong> production wallonne est plurielle<br />
Produire dans un contexte<br />
socio-économique difficile<br />
Deman<strong>de</strong> <strong>de</strong> produits<br />
Un gisement <strong>de</strong> 6 000 nouveaux<br />
emplois, dans les quatre<br />
années à venir …inaccessible !<br />
Sur 21.510 exploitations agricoles<br />
wallonnes en 1999 , 50%<br />
ont un chef d'exploitation <strong>de</strong><br />
plus <strong>de</strong> 50 ans. Et 47% <strong>de</strong> ceuxci<br />
déclarent ne pas avoir <strong>de</strong><br />
successeur.<br />
Le simple remplacement <strong>de</strong> ces<br />
agriculteurs âgés permettrait <strong>de</strong><br />
créer 6 000 emplois dans les<br />
prochaines années en Wallonie.<br />
En 1978-79 il fallait en moyenne<br />
10, 6 millions et en 1998 –<br />
99, le capital moyen est <strong>de</strong> 24,3<br />
millions. Le capital a plus que<br />
doublé en 20 ans. <strong>La</strong> non succession<br />
massive pour <strong>de</strong> nombreuses<br />
fermes, l'importance<br />
<strong>de</strong>s capitaux nécessaires pour<br />
la reprise d'une exploitation<br />
entraîne immanquablement la<br />
disparition d'une bonne partie<br />
<strong>de</strong> l'agriculture familiale.<br />
De plus le manque <strong>de</strong> régulation<br />
du marché du foncier,<br />
entraîne une montée <strong>de</strong>s prix<br />
<strong>de</strong>s terres agricoles et pose<br />
encore plus <strong>de</strong> difficultés aux<br />
candidats repreneurs d’une<br />
ferme.<br />
C’est dans ce difficile contexte<br />
socio-économique, que les agriculteurs<br />
fournissent <strong>de</strong>s produits<br />
à tous les consommateurs.<br />
■<br />
Quelques chiffres à<br />
propos <strong>de</strong>s productions<br />
<strong>de</strong> l’agriculture<br />
wallonne.<br />
Au total :<br />
Le recensement agricole et horticole au 15 mai<br />
1999 indique que les principales cultures pratiquées<br />
en Wallonie sont les suivantes :<br />
Prairies :_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 379.256 hectares.<br />
Céréales : _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 172.328 hectares.<br />
Froment d’hiver : _ _ _ _ _ _ _ _ _ 115.158 hectares.<br />
Escourgeon : _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 27.133 hectares.<br />
Betterave sucrière :_ _ _ _ _ _ _ _ _ 63.528 hectares.<br />
Maïs ensilage : _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 53.173 hectares.<br />
Pommes <strong>de</strong> terre : _ _ _ _ _ _ _ _ _ 21.881 hectares.<br />
Superficie agricole utilisable : _ _ 756.560 hectares.<br />
Les productions animales.<br />
On recense au 15 mai 1999 :<br />
1.500.143 bovins.<br />
333.937 porcs.<br />
2.350.843 poulets <strong>de</strong> chair.<br />
740.762 poules pon<strong>de</strong>uses.<br />
Sur un plan quantitatif, on peut faire les estimations<br />
suivantes, bon an, mal an :<br />
Froment d’hiver :_ _ _ _ _ _ +/- 900.000 tonnes.<br />
Escourgeon : _ _ _ _ _ _ _ _ +/- 200.000 tonnes.<br />
Betterave sucrière :_ _ _ _ +/- 3.700.000 tonnes.<br />
Maïs ensilage : _ _ _ _ _ _ +/- 2.200.000 tonnes.<br />
Pomme <strong>de</strong> terre :_ _ _ _ _ _ +/- 900.000 tonnes.<br />
Les productions <strong>de</strong> qualité i<strong>de</strong>ntifiée.<br />
- Les appellations d’origine et les labels <strong>de</strong> qualité.<br />
Il existe en Wallonie <strong>de</strong>ux appellations protégées<br />
(AOP), une indication géographique protégée<br />
(IGP) et quatre labels <strong>de</strong> qualité wallons.Au cours<br />
<strong>de</strong> l’année 1999, les quantités concernées sont<br />
les suivantes :<br />
Jambon d’Ar<strong>de</strong>nne (IGP) _ _ _ _ 323.120 pièces.<br />
Beurre d’Ar<strong>de</strong>nne (AOP) _ _ _ _ 2.464.444 kilos.<br />
Fromage <strong>de</strong> Herve (AOP) _ _ _ _ 313.516 kilos.<br />
Blanc – bleu-fermier (label <strong>de</strong> qualité) _ 3.506 têtes.<br />
Porc fermier (label <strong>de</strong> qualité) _ _ _ _ _ 15.486 têtes.<br />
Poulet <strong>de</strong> chair (label <strong>de</strong> qualité) _ _ _ 49.815 têtes.<br />
Escargot fermier (label <strong>de</strong> qualité) +/- 150.000 têtes.<br />
- Les produits biologiques.<br />
En 1999, on cultivait en Wallonie 15.792 hectares<br />
en production biologique,soit 2% <strong>de</strong> la superficie<br />
agricole wallonne.<br />
<strong>La</strong> production biologique végétale se concentre<br />
surtout sur la prairie (13.960 hectares) et les<br />
gran<strong>de</strong>s cultures (1.584 hectares). On compte<br />
également 68 hectares en maraîchage et 57 hectares<br />
en arboriculture fruitière.<br />
En production animale, on recense en 1999,<br />
4.698 vaches laitières, 6.697 allaitantes, 748<br />
bovins à l’engrais, 13.210 poulets à l’engrais,<br />
3.239 poules pon<strong>de</strong>uses, 969 porcs à l’engrais et<br />
2.417 brebis reproductrices, entre autres.<br />
Quant au quota laitier,il s’élève à 12,7 millions <strong>de</strong><br />
litres.<br />
Au seuil <strong>de</strong> l’an 2000, le nombre <strong>de</strong> producteurs<br />
biologiques est <strong>de</strong> 378 soit 1,7% <strong>de</strong>s agriculteurs<br />
wallons.<br />
Une production plurielle : constats et perspectives<br />
Face à la mondialisation, à la<br />
mise en œuvre <strong>de</strong> l’Agenda<br />
2000, à la crise <strong>de</strong> confiance<br />
<strong>de</strong>s consommateurs, à la perte<br />
<strong>de</strong> repères <strong>de</strong>s producteurs<br />
agricoles (revenu basé sur <strong>de</strong>s<br />
compensations, accessibilité au<br />
foncier, au capital, perte <strong>de</strong> dialogue<br />
avec les consommateurs,...),<br />
les mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> production agricole<br />
sont souvent remis en<br />
question. Il faut cependant éviter<br />
les caricatures : il n’y a pas<br />
<strong>de</strong> bons produits agricoles <strong>de</strong><br />
qualité artisanale et <strong>de</strong> mauvais<br />
produits agricoles <strong>de</strong> type<br />
industriel, la production agricole<br />
wallonne se décline en un<br />
panel <strong>de</strong> qualité différenciée.<br />
Les mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> consommation<br />
évoluent, les législations portant<br />
sur la qualité <strong>de</strong>s produits<br />
se renforcent continuellement<br />
et <strong>de</strong>s initiatives voient le jour<br />
(vente directe, labels, appellation<br />
d’origine,agriculture biologique,<br />
...).<br />
Des réponses <strong>de</strong>vront être<br />
apportées, et notamment aux<br />
consommateurs qui se posent<br />
<strong>de</strong> plus en plus <strong>de</strong> questions et<br />
dont les exigences en terme <strong>de</strong><br />
qualité gustative, sanitaire et <strong>de</strong><br />
présentation se précisent <strong>de</strong><br />
jour en jour. Leur <strong>de</strong>man<strong>de</strong><br />
porte également sur le contenu<br />
éthique et environnemental <strong>de</strong>s<br />
produits.<br />
Quelles pistes emprunter ?<br />
L’Etat régulateur : (tout niveau<br />
<strong>de</strong> pouvoir confondu)<br />
S’il est vrai que certaines politiques<br />
ne peuvent être modifiées<br />
dans le court terme<br />
(Agenda 2000, OMC, ...), <strong>de</strong>s<br />
marges <strong>de</strong> manoeuvre existent<br />
pourtant. Ainsi, l’Etat ne<br />
<strong>de</strong>vrait-il pas retrouver son rôle<br />
régulateur, son rôle structurant,<br />
son rôle d’impulsion, tant au<br />
niveau <strong>de</strong> la région wallonne et<br />
<strong>de</strong> la Belgique, qu’au niveau<br />
européen et mondial ?<br />
Des politiques volontaristes,<br />
réfléchies avec l’ensemble <strong>de</strong>s<br />
acteurs, ne <strong>de</strong>vraient-elles pas<br />
être mises en place pour assurer,<br />
<strong>de</strong>main, un avenir aux agriculteurs<br />
wallons, pour garantir<br />
la qualité <strong>de</strong>s produits et pour<br />
répondre aux attentes <strong>de</strong>s<br />
consommateurs en terme <strong>de</strong><br />
qualité différenciée ? Un véritable<br />
" pacte agricole " ne<br />
<strong>de</strong>vrait-il pas être mis en<br />
œuvre ?<br />
Ne <strong>de</strong>vrait-on pas remettre en<br />
question la référence au prix<br />
mondial, qui est en réalité un<br />
prix artificiel qui ne correspond<br />
plus à la rencontre entre<br />
l’offre et la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> et qui ne<br />
couvre pas les coûts réels <strong>de</strong><br />
production ?<br />
Les organes d'information <strong>de</strong>s<br />
consommateurs ne pourraientils<br />
être soutenus par les pouvoirs<br />
publics pour leurs actions<br />
d'information et d'éducation<br />
permanente, ils ont en effet la<br />
confiance <strong>de</strong>s consommateurs ?<br />
Les médias.<br />
Les médias ne pourraient-ils pas<br />
diffuser plus d'informations<br />
sous forme contradictoire, et ce<br />
afin que les citoyens puissent<br />
se forge leur propre opinion ?<br />
<strong>La</strong> recherche.<br />
<strong>La</strong> recherche scientifique ne<br />
doit-elle pas se réinvestir dans<br />
le débat et en être un maillon<br />
actif ?<br />
<strong>La</strong> multifonctionnalité <strong>de</strong> l'agriculture<br />
wallonne.<br />
<strong>La</strong> production agricole ne peut<br />
se réduire à une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />
produits et <strong>de</strong> matières premières,<br />
elle doit être abordée<br />
dans sa dimension multifonctionnelle.<br />
Cette multifonctionnalité<br />
a un coût, ne faudrait-il<br />
dès lors pas envisager <strong>de</strong> nouveaux<br />
mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> rémunération<br />
pour ces services rendus à la<br />
collectivité (type mesures agrienvironnementales)<br />
?<br />
Un regard prospectif.<br />
Les agriculteurs tentent <strong>de</strong><br />
s’adapter en opérant <strong>de</strong>s choix<br />
stratégiques pour leur exploitation,<br />
chacun tenant compte <strong>de</strong><br />
la situation <strong>de</strong> son exploitation,<br />
<strong>de</strong> son souhait ou non <strong>de</strong><br />
renouer un contact direct avec<br />
le consommateur, en fonction<br />
<strong>de</strong> son approche philosophique<br />
et économique.<br />
Les difficultés rencontrées par<br />
les producteurs sont similaires :<br />
comment assurer une rentabilité<br />
suffisante, comment<br />
répondre aux normes sanitaires<br />
<strong>de</strong> plus en plus strictes, comment<br />
apporter <strong>de</strong>s réponses<br />
aux questions <strong>de</strong>s consommateurs,<br />
comment se positionner<br />
face à l’Agenda 2000, face à la<br />
mondialisation, autant <strong>de</strong> questions<br />
dont les réponses sont<br />
loin d’être univoques.<br />
L’Etat pédagogue.<br />
L'Etat et les organismes<br />
publiques <strong>de</strong> promotion ne<br />
<strong>de</strong>vraient-ils s'impliquer encore<br />
davantage dans l'éducation et<br />
l'information envers les<br />
consommateurs et les citoyens ?<br />
Trop souvent nous n'arrivons<br />
pas à anticiper, ne pourrait-on<br />
pas mettre en place les outils,<br />
en y associant l'industrie agroalimentaire,nous<br />
permettant <strong>de</strong><br />
poser un regard prospectif, <strong>de</strong><br />
pouvoir anticiper les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s<br />
<strong>de</strong>s consommateurs, et éventuellement<br />
<strong>de</strong> les négocier ?
<strong>La</strong> vie et les avis<br />
Deman<strong>de</strong> <strong>de</strong> produits 7<br />
<strong>La</strong> Fermière <strong>de</strong> Méan<br />
En réponse à l’imposition <strong>de</strong> quotas, certains agriculteurs limités<br />
dans leur production se sont tournés vers la transformation à la<br />
ferme même (fromage, escargots, foie gras, etc.). D’autres personnes<br />
non issues du milieu agricole se lancent également dans<br />
cette voie. <strong>La</strong> spécialisation professionnelle qui en découle et<br />
l’émergence <strong>de</strong> nouveaux produits modifient le marché, d’autant<br />
plus qu’il existe une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> et que l’image <strong>de</strong> qualité <strong>de</strong> ces nouveaux<br />
produits rejaillit positivement sur tout le secteur agricole.<br />
Cependant, cette nouvelle voie ne va pas sans une réflexion professionnelle<br />
sur l’intégration <strong>de</strong>s diverses fonctions (produire,<br />
transformer, commercialiser, etc.). Le regroupement et le partage<br />
<strong>de</strong>s compétences au sein d’associations professionnelles telles que<br />
les coopératives amène <strong>de</strong>s démarches et <strong>de</strong>s solutions intéressantes<br />
à cet égard.On assiste en conséquence à la mise en place <strong>de</strong><br />
plusieurs types d’agricultures notamment celle <strong>de</strong> la spécialisation<br />
à échelle industrielle et celle <strong>de</strong> l’intégration à l’échelle "artisanale"<br />
(avec l’appui <strong>de</strong>s labels, <strong>de</strong> la vague bio, <strong>de</strong>s appellations contrôlées,<br />
etc.).<br />
Comment va réagir cette production par rapport à la mondialisation<br />
du marché ?<br />
Contact : Marc Lecomte - Route <strong>de</strong> Durbuy, 14 - 5374 Maffe<br />
086.32 23 43<br />
Les équipes rurales/<br />
Panier du pays.<br />
<strong>La</strong> plus gran<strong>de</strong> partie du budget <strong>de</strong> la PAC concerne les ai<strong>de</strong>s à la<br />
production,prime à l'hectare à la tête <strong>de</strong> bétail.Ce qui accentue les<br />
écarts <strong>de</strong> revenus entre agriculteurs et provoquent la disparition<br />
<strong>de</strong> bon nombre d’entre eux. Quant aux relations d'exploitations<br />
entre producteurs <strong>de</strong> matières premières que sont les agriculteurs<br />
et les industries agro-alimentaires, elles ne sont abordées qu’avec<br />
une extrême timidité par le mon<strong>de</strong> politique, syndical et associatif.<br />
Les exportations agroalimentaires représentaient 47 milliards en<br />
1995, soit une augmentation <strong>de</strong> 104,6 % <strong>de</strong>puis 1980, rien que<br />
pour la petite Wallonie. Malgré cette progression constante les<br />
grands groupes agro-alimentaires amènent tous les agriculteurs à<br />
se spécialiser dans <strong>de</strong>s travaux <strong>de</strong> plus en plus précis, donc dans<br />
<strong>de</strong>s relations <strong>de</strong> dépendance <strong>de</strong> plus en plus gran<strong>de</strong>. Dans ce<br />
contexte, la politique <strong>de</strong>s prix empêche le maintien <strong>de</strong> fermes <strong>de</strong><br />
taille moyenne et fait courir tous les producteurs dans une course<br />
à la production et à l’agrandissement <strong>de</strong> leur exploitation.<br />
Le commerce du café Max Havelaar en Europe permet aujourd’hui<br />
à 800 000 producteurs <strong>de</strong> pays du SUD <strong>de</strong> toucher un prix correct<br />
pour le produit qu’ils cultivent. Ces paysans peuvent faire vivre<br />
plus décemment 5 millions <strong>de</strong> personnes avec leur revenu. Le pari<br />
<strong>de</strong> ces marchés équitables est <strong>de</strong> vendre <strong>de</strong>s produits agricoles à<br />
un prix correct, avec <strong>de</strong>s règles très claires entre producteurs, et<br />
permettre le redéveloppement <strong>de</strong> nombreuses régions rurales.<br />
Pourquoi ne pas tenter cette métho<strong>de</strong> chez nous en Wallonie ?<br />
Agir directement sur les règles <strong>de</strong>s marchés s’avère plus efficace<br />
que multiplier <strong>de</strong>s ai<strong>de</strong>s publiques. Pour cela, la Région wallonne<br />
doit développer, dès à présent, une politique volontariste en<br />
Wallonie pour instaurer <strong>de</strong>s filières commerciales plus équitables<br />
parallèlement à la lutte qu’il mène pour changer la PAC.<br />
Contact :Thierry <strong>La</strong>ureys - Rue Croix Marron, 114 - 5600 Surice<br />
082.67 86 92<br />
Le réseau Requasud<br />
Au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> la production pure et simple <strong>de</strong> biens matériels, le premier<br />
service attendu <strong>de</strong> la production agricole est la fourniture <strong>de</strong><br />
produits sains. <strong>La</strong> qualité et le respect <strong>de</strong> l’environnement nécessitent<br />
<strong>de</strong> la part <strong>de</strong> l’agriculteur la prestation <strong>de</strong> services immatériels<br />
directement liés au produit, mais souvent non perçus par le<br />
consommateur : respect <strong>de</strong>s dosages, traçabilité, etc. Une partie <strong>de</strong><br />
ces contrôles peut être assurée par le producteur lui-même, mais<br />
pour d’autres, il doit pouvoir compter sur <strong>de</strong>s services adaptés.<br />
Depuis 1989, l’asbl Réseau qualité Sud, en abrégé Requasud, gère<br />
un réseau <strong>de</strong> laboratoires <strong>de</strong> mesure <strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong>s produits agricoles<br />
d’une part et <strong>de</strong> la qualité du milieu d’autre part. Cinq<br />
chaînes structurent ce réseau : 1) la chaîne <strong>de</strong> spectrométrie à<br />
infrarouge ; 2) la chaîne microbiologique ; 3) la chaîne minéraleproduits<br />
; 4) la chaîne minérale-sol ; 5) la chaîne nitrates. S’y ajoute<br />
la base <strong>de</strong> données <strong>de</strong> Requasud, qui centralise les informations<br />
recueillies dans les chaînes en vue d’étu<strong>de</strong>s et <strong>de</strong> recherches à plus<br />
vaste échelle.<br />
Contact : Requasud - Rue <strong>de</strong> Liroux, 9 - 5030 Gembloux<br />
081.62 65 55<br />
<strong>La</strong> Ligue <strong>de</strong>s familles<br />
Le consommateur est aujourd’hui pris dans une contradiction évi<strong>de</strong>nte<br />
entre ses désirs et ses possibilités, <strong>de</strong> même qu’entre ses<br />
intentions avouées et ses comportements réels. C’est que la gestion<br />
<strong>de</strong> l’acte d’acheter est complexe, tant elle fait intervenir <strong>de</strong>s facteurs<br />
eux-mêmes souvent contradictoires : prix/qualité, originalité/conformisme,<br />
solidarité/égoïsme, etc. Pour mieux concilier ces<br />
tensions, une réflexion pourrait s’amorcer entre les acteurs concernés<br />
: les consommateurs, les producteurs et l’État. Parmi les actions<br />
à mener vers les consommateurs : l’éducation à la consommation<br />
responsable et l’organisation en associations <strong>de</strong> défense. Vers les<br />
producteurs :éthique <strong>de</strong> l’information,respect <strong>de</strong> la santé,du travail<br />
et <strong>de</strong> l’environnement. Vers l’État : réglementation et contrôle <strong>de</strong>s<br />
labellisations, soutien <strong>de</strong> l’éducation à la consommation responsable,promotion<br />
du dialogue entre producteurs et consommateurs,<br />
garantie d’un accès équitable à tous à <strong>de</strong>s produits <strong>de</strong> qualité.<br />
Contact : Jacques Sépulcre - Rue du Trône, 127 - 1050 Bruxelles<br />
02.507 72 61<br />
L’émergence <strong>de</strong>s services et<br />
la perte <strong>de</strong> la prescription par les agriculteurs.<br />
(source : "Les filières agro-alimentaires : filières <strong>de</strong> produits ou <strong>de</strong> services ?" Déméter 2000 - Economie et Stratégies agricoles)<br />
Depuis peu, les activités tertiaires<br />
réalisées par l’agriculture<br />
suscitent un grand intérêt et<br />
bon nombre d’articles présentent<br />
l’agriculteur comme un<br />
producteur <strong>de</strong> services en<br />
faveur du tourisme, <strong>de</strong> la protection<br />
<strong>de</strong> l’environnement et<br />
du paysage.<br />
Jacques Néfussi, dans son<br />
article " Les filières agroalimentaires<br />
:filières <strong>de</strong> produits ou <strong>de</strong><br />
services ? " s’est penché quant à<br />
lui sur la réalisation, par l’agriculteur<br />
<strong>de</strong> services liés à la production<br />
matérielle <strong>de</strong> biens<br />
agricoles.<br />
En effet, les produits agricoles,<br />
comme les produits industriels<br />
associent toujours un aspect<br />
immatériel, porteur <strong>de</strong> services,<br />
à l’aspect matériel.<br />
Si la production <strong>de</strong> services est<br />
complexe, la définition du service<br />
lui-même suppose une<br />
connaissance <strong>de</strong>s besoins en services<br />
du client et une connaissance<br />
<strong>de</strong>s capacités <strong>de</strong> production<br />
<strong>de</strong> services du fournisseur.<br />
L’élaboration <strong>de</strong> cette double<br />
connaissance se traduit par un<br />
processus <strong>de</strong> " prescription ".<br />
L'évolution <strong>de</strong>s prescriptions<br />
en agriculture peut être décomposée<br />
en quatre phases.<br />
Les années 50<br />
<strong>La</strong> production agricole est insuffisante<br />
et l'auto-prescription <strong>de</strong>s<br />
agriculteurs se développe.<br />
Le lien consommation-production<br />
agricole est surtout réglé<br />
par un problème <strong>de</strong> quantité et<br />
non <strong>de</strong> qualité. L'objectif est<br />
d'arriver à une auto-suffisance<br />
quantitative. Les politiques<br />
menées portent, principalement,<br />
sur la mo<strong>de</strong>rnisation, la<br />
formation et la diffusion <strong>de</strong>s<br />
connaissances.<br />
L'aval <strong>de</strong> l'agriculture est<br />
constitué <strong>de</strong> petits négoces <strong>de</strong><br />
proximité et les process industriels<br />
sont courts et simples. Les<br />
agriculteurs définissent euxmêmes<br />
le contenu réduit en<br />
services <strong>de</strong> leurs productions.<br />
Les années 60 - 70<br />
Elles voient se développer une<br />
prescription industrielle <strong>de</strong><br />
l'aval.<br />
<strong>La</strong> distribution <strong>de</strong> masse et les<br />
plats "prêts à la consommation"<br />
commencent à émerger.<br />
<strong>La</strong> qualité <strong>de</strong>s produits est<br />
jugée acceptable par les<br />
consommateurs. L'objectif<br />
poursuivi durant cette pério<strong>de</strong><br />
vise surtout à diminuer le coût<br />
<strong>de</strong> production et les prix, et<br />
parallèlement, à augmenter la<br />
<strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> produits.<br />
Les politiques menées concourent<br />
à renforcer la production<br />
<strong>de</strong> masse standardisée et visent<br />
la régularité, l'homogénéité,<br />
l'automatisation <strong>de</strong>s process et<br />
l'optimisation <strong>de</strong> ceux-ci.<br />
<strong>La</strong> prescription <strong>de</strong> l'industrie<br />
en amont <strong>de</strong> l'agriculture<br />
n'existe pratiquement pas et la<br />
prescription administrative se<br />
limite à définir le produit sain<br />
et loyal.<br />
L'industrie d'aval se transforme<br />
en une industrie alimentaire<br />
qui utilise, non plus <strong>de</strong>s produits<br />
agricoles, mais une matière<br />
première agricole.L'industrie<br />
d'aval rédige <strong>de</strong>s cahiers <strong>de</strong><br />
charges en vue <strong>de</strong> réduire l'hétérogénéité<br />
<strong>de</strong> la production<br />
agricole, car celle-ci accroît le<br />
coût <strong>de</strong> fabrication.<br />
Les années 80 et la crise du<br />
modèle <strong>de</strong> standardisation.<br />
Le contexte change, le prix<br />
n'est plus le principal facteur<br />
d'achat et le rapport<br />
qualité/prix prend <strong>de</strong> l'importance.<br />
<strong>La</strong> croissance <strong>de</strong> l'industrie<br />
agro-alimentaire et <strong>de</strong> la<br />
<strong>de</strong>man<strong>de</strong> alimentaire se réduit.<br />
Les objectifs poursuivis entraînent<br />
une spécialisation accrue<br />
<strong>de</strong> l'industrie et une mise en<br />
avant <strong>de</strong>s caractéristiques<br />
immatérielles <strong>de</strong>s produits alimentaires<br />
(fraîcheur, goût, sécurité<br />
alimentaire, santé, éthique<br />
…). Les filières offrent <strong>de</strong>s services,<br />
et non plus uniquement<br />
<strong>de</strong>s produits, la différenciation,<br />
l'innovation et la certification<br />
se mettent en place.<br />
En ce qui concerne les prescriptions,<br />
l'industrie d'amont<br />
<strong>de</strong>vient co-prescripteur dans le<br />
cadre <strong>de</strong>s filières, les prescriptions<br />
administratives se renforcent<br />
et se diversifient.<br />
L'agriculteur re<strong>de</strong>vient un coprescripteur,<br />
et n'est plus, uniquement,<br />
un producteur <strong>de</strong><br />
matières premières. L'industrie<br />
d'aval est un co-prescripteur au<br />
sein d'interprofessions qui<br />
regroupent également, <strong>de</strong>s<br />
prescripteurs encore plus en<br />
aval : la distribution et les<br />
consommateurs.<br />
Fin 80 et dans les années 90.<br />
<strong>La</strong> prescription est pilotée,<br />
principalement, par l'aval <strong>de</strong><br />
l'agriculture. Quatre grands<br />
groupes <strong>de</strong> prescripteurs sont<br />
distingués. Les consommateurs<br />
<strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt un contenu<br />
éthique culturel et moral et ont<br />
comme préoccupations<br />
majeures une offre variée, un<br />
environnement préservé et <strong>de</strong>s<br />
soucis <strong>de</strong> santé publique.<br />
<strong>La</strong> distribution-restauration,<br />
prescripteur récent, rédige <strong>de</strong>s<br />
cahiers <strong>de</strong> charges spécifiques<br />
et <strong>de</strong>s prescriptions assurantielles<br />
(la distribution veut être<br />
sûre <strong>de</strong> ce qu'elle distribue).<br />
L' industrie alimentaire est<br />
principalement orientée vers<br />
<strong>de</strong>s prescriptions techniques, la<br />
minimalisation <strong>de</strong>s coûts, la différenciation<br />
organolectique,<br />
mais également la sécurité alimentaire,<br />
la gestion <strong>de</strong> l'environnement<br />
et le bien-être animal.<br />
Le 4ème groupe <strong>de</strong> prescripteurs<br />
se renforce : les prescripteurs<br />
hors filières : les<br />
Administrations nationale, européenne<br />
et internationale, les<br />
organismes certificateurs, les<br />
experts issus du mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> la<br />
recherche, <strong>de</strong> la technique ou<br />
encore <strong>de</strong> la santé et enfin les<br />
média qui, grâce à leur capacité<br />
<strong>de</strong> diffusion, <strong>de</strong>viennent un<br />
prescripteur <strong>de</strong> poids.<br />
En guise <strong>de</strong> conclusions.<br />
Après examen <strong>de</strong> cette évolution<br />
<strong>de</strong>s prescriptions, on peut<br />
donc constater que la <strong>de</strong>man<strong>de</strong><br />
<strong>de</strong>s consommateurs s’est modifiée<br />
au cours du temps. Ces<br />
changements ont conduit les<br />
produits agricoles et agro-alimentaires<br />
à incorporer <strong>de</strong> plus<br />
en plus <strong>de</strong> services, ce qui ne<br />
peut être effectué par un seul<br />
acteur <strong>de</strong> la filière agro-alimentaire.<br />
Dès lors, les services étant attachés<br />
aux produits agricoles et<br />
agro-alimentaires, leur valorisation<br />
est liée à la formation <strong>de</strong>s<br />
prix dans les filières agro-alimentaires.<br />
Ceci conduit à la<br />
mise en place d’outils <strong>de</strong> sélection<br />
<strong>de</strong>s fournisseurs et on peut<br />
dire que les services constituent<br />
désormais un atout stratégique<br />
pour les agriculteurs.
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Deman<strong>de</strong> <strong>de</strong> services<br />
Dialogue, formation,<br />
statut fiscal et accès à la profession<br />
Constats et pistes <strong>de</strong> réflexions.<br />
Force est <strong>de</strong> constater que la<br />
<strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> la société en<br />
matière <strong>de</strong> services liés au<br />
mon<strong>de</strong> rural est importante et<br />
multiple. Elle se rapporte aux<br />
secteurs <strong>de</strong> l'éducation,<strong>de</strong>s loisirs,<br />
<strong>de</strong> l'entretien <strong>de</strong>s paysages,<br />
<strong>de</strong> la protection <strong>de</strong> la<br />
nature, du sport, du tourisme,<br />
etc.<br />
Ces nouvelles perspectives,<br />
aussi stimulantes qu'elles puissent<br />
être, ne vont évi<strong>de</strong>mment<br />
pas sans poser <strong>de</strong> nombreux<br />
problèmes. Les premiers et<br />
non les moindres sont peutêtre<br />
d'ordre humain. Ils trouvent<br />
leur source dans la communication.<br />
Quel(s) contact(s)<br />
créer entre ruraux et néoruraux<br />
?<br />
Quel type <strong>de</strong> communication<br />
mettre en place ? L'agriculteur<br />
d'aujourd'hui dispose-t-il du<br />
temps nécessaire pour se<br />
consacrer à ces nouvelles<br />
<strong>de</strong>man<strong>de</strong>s ?<br />
Est-il psychologiquement prêt<br />
Favoriser les<br />
interactions.<br />
Pourquoi ne pas élargir les<br />
mesures agri-environnementales<br />
à l’entretien <strong>de</strong>s sites et à<br />
la création <strong>de</strong>s parcours pédagogiques.<br />
<strong>La</strong> fédération <strong>de</strong><br />
sports équestres, les VTTistes,<br />
les randonneurs sont les trois<br />
types d'utilisateurs appréciant<br />
l'espace, les services <strong>de</strong> qualité.<br />
Il y a du potentiel du côté du<br />
réseau RAVEL mais aussi <strong>de</strong>s itinéraires<br />
balisés.. Une collaboration<br />
pour les zones naturelles<br />
apporterait plus à chacun<br />
même si certaines contradictions<br />
restent présentes.Les agriculteurs<br />
pourraient par<br />
exemple s’occuper <strong>de</strong> l’hébergement<br />
car les visiteurs <strong>de</strong>s<br />
zones naturelles se plaignent<br />
du manque <strong>de</strong> structures.<br />
Pourquoi donc ne pas mettre<br />
sur pied une formation <strong>de</strong><br />
"gui<strong>de</strong> agriculture",sur le modèle<br />
<strong>de</strong> la formation <strong>de</strong> "gui<strong>de</strong><br />
nature"? Il est nécessaire <strong>de</strong><br />
à s'adapter à <strong>de</strong> nouvelles possibilités<br />
?<br />
Dans les différentes pistes évoquées,<br />
les questions <strong>de</strong> formation,<br />
<strong>de</strong> statut et <strong>de</strong> fiscalité<br />
sont omniprésentes.<br />
Propositions<br />
- Susciter les conditions et l'espace<br />
d'une meilleure communication<br />
au sein et au sujet du<br />
mon<strong>de</strong> rural.<br />
- Créer <strong>de</strong>s liens entre les agriculteurs<br />
et <strong>de</strong>s personnes extérieures<br />
à cette profession.<br />
- Mettre au point <strong>de</strong>s programmes<br />
<strong>de</strong> formation continuée.<br />
- Former <strong>de</strong>s conseillers à la<br />
diversification pour ai<strong>de</strong>r les<br />
agriculteurs qui se lancent<br />
dans <strong>de</strong> nouvelles expériences.<br />
- Professionnaliser l'offre <strong>de</strong><br />
services en milieu rural.<br />
- Adapter la fiscalité forfaitaire<br />
à la multifonctionnalité.<br />
trouver une structure <strong>de</strong> dialogue<br />
"agriculture – protection<br />
<strong>de</strong> la nature."<br />
Dans le cadre d’agrenwal, il<br />
existe une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> pour<br />
prendre <strong>de</strong>s initiatives afin <strong>de</strong><br />
rechercher <strong>de</strong>s zones. Il est<br />
préférable que les agronomes<br />
les découvrent avant <strong>de</strong> faire<br />
une proposition à <strong>l'agriculteur</strong>.<br />
Il est noté que les PCDN sont<br />
<strong>de</strong>s outils remarquables et qu’il<br />
faut plus intégrer l’agriculteur<br />
dans la gestion <strong>de</strong>s réserves<br />
naturelles.<br />
L’agriculteur doit jouer un rôle<br />
plus grand comme partenaire<br />
<strong>de</strong> la gestion <strong>de</strong> la chasse<br />
notamment au travers <strong>de</strong>s<br />
mesures agrienvironnementales<br />
et <strong>de</strong>s jachères faune-sauvage.<br />
Editeur Responsable : Natacha Perat - rue <strong>de</strong>s Aubépines, 50 - 6800 <strong>Libramont</strong><br />
Coordination rédactionnelle : Conseils & Développements<br />
Mise en pages : Agence Concept<br />
Les fermes<br />
pédagogiques.<br />
<strong>La</strong> réflexion part d’une expérience<br />
<strong>de</strong> terrain.L’agriculteur a<br />
une formation d'enseignant,<br />
ainsi que sa femme, qui exerce<br />
toujours. Depuis 6 ans, il<br />
accueille et héberge <strong>de</strong>s classes<br />
dans sa ferme . 60 lits sont disponibles<br />
et les enfants comme<br />
les adultes sont complètement<br />
dépaysés. Les gens ont parfois<br />
<strong>de</strong>s préjugés ou ne connaissent<br />
plus du tout le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> l'agriculture,<br />
les animaux, la nature…<br />
Il existe une gran<strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong><br />
<strong>de</strong> la part <strong>de</strong>s écoles. Il faut<br />
cependant s’aligner sur les prix<br />
a<strong>de</strong>ps ou <strong>de</strong>s grands centres. Ce<br />
projet nécessite du personnel<br />
rentable et peu coûteux.<br />
Actuellement, 6 personnes sont<br />
au travail. À propos du besoin<br />
<strong>de</strong> personnel dans les fermes<br />
pédagogiques, il existe une<br />
piste <strong>de</strong> subsidiation via une<br />
ASBL. Il est noté que le terme<br />
<strong>de</strong> " ferme pédagogique " est lié<br />
à un agriculteur. Il n’y a pas<br />
d’opposition entre l’appellation<br />
Heureux qui<br />
communique.<br />
Il existe un problème <strong>de</strong><br />
méconnaissance du mon<strong>de</strong><br />
rural et <strong>de</strong> l’agriculture en<br />
particulier. Le citadin n'en<br />
voit que les beaux côtés.<br />
Quand quelqu’un vient s’installer,il<br />
faut créer le contact.Il<br />
est important d’amener les<br />
gens à se connaître. Le rôle <strong>de</strong><br />
l’agriculteur est d’informer<br />
les citadins qui viennent s’installer.<br />
Il faut proposer d’ai<strong>de</strong>r.<br />
Le cadre <strong>de</strong> vie est important.<br />
<strong>La</strong> ferme doit être bien entretenue.<br />
Un effort <strong>de</strong> compréhension<br />
doit avoir lieu entre<br />
les agriculteurs et les autres<br />
habitants, à propos <strong>de</strong> questions<br />
générales comme sur<br />
<strong>de</strong>s points bien précis. Par<br />
exemple, un agriculteur doit<br />
éviter <strong>de</strong> répandre le lisier le<br />
dimanche et les jours fériés;<br />
toutefois, les autres habitants<br />
0081<br />
✁<br />
✁<br />
" ferme pédagogique " et le fait<br />
<strong>de</strong> disposer d’une asbl pour la<br />
gestion, pour autant qu’il y ait<br />
réellement une agricultrice ou<br />
un agriculteur et une ferme<br />
réellement en activité.<br />
Un problème fiscal<br />
Quand le remboursement du<br />
prêt sera terminé, il perdra<br />
peut-être le statut d'agriculteur<br />
en raison <strong>de</strong> la prépondérance<br />
dans ses revenus <strong>de</strong>s revenus<br />
<strong>de</strong> l’accueil d’enfants.<br />
On parle d’activité agricole à<br />
titre principal lorsque l’agriculteur<br />
qui gère l’exploitation en<br />
retire au moins 50% <strong>de</strong> son<br />
revenu et y consacre au moins<br />
50% <strong>de</strong> la durée totale <strong>de</strong> son<br />
temps <strong>de</strong> travail. Est considéré<br />
comme exploitant à titre partiel<br />
l’agriculteur dont au moins 50%<br />
du revenu provient <strong>de</strong> l’exercice,<br />
dans son exploitation d’activités<br />
agricoles, d'autres activités<br />
: forestières, touristiques,<br />
pédagogiques, artisanales ou<br />
liées à l’entretien <strong>de</strong> l’espace<br />
naturel.<br />
doivent pouvoir comprendre<br />
que c’est parfois impératif. En<br />
revanche, c’est aussi désagréable<br />
pour un agriculteur<br />
d’avoir un village trop urbanisé<br />
(chicane, coupe-vitesse,<br />
etc.).<br />
Il semble donc essentiel<br />
d’améliorer la communication.<br />
Quelles sont les suggestions<br />
pour cela ?<br />
Les agriculteurs doivent être<br />
actifs dans la vie du village. <strong>La</strong><br />
course à la productivité a fait<br />
disparaître cette participation<br />
à la vie <strong>de</strong> la communauté<br />
proche.<br />
L’information <strong>de</strong>man<strong>de</strong> du<br />
temps et <strong>de</strong>s moyens.<br />
Il est important <strong>de</strong> trouver le<br />
sens du service réciproque<br />
gratuit. C’est une particularité<br />
<strong>de</strong> la ruralité.<br />
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A B O N N E<br />
BENEFICIAIRE<br />
Liste non exhaustive<br />
<strong>de</strong>s services<br />
- Amélioration <strong>de</strong>s relations entre les agriculteurs et le public<br />
- Participation à la conception et à la mise en œuvre <strong>de</strong>s PCDN<br />
(parcs naturels, contrats rivières, …)<br />
- Entretien <strong>de</strong>s paysages (haies, …)<br />
- Gîtes à la ferme<br />
- Tables d’hôtes<br />
- Camping à la ferme<br />
- Ferme pédagogique<br />
- Ferme d’animation<br />
- Participation à la gestion <strong>de</strong>s réserves naturelles<br />
- Entretien <strong>de</strong> promena<strong>de</strong>s balisées<br />
- Hébergement <strong>de</strong> chevaux <strong>de</strong> selle<br />
- Gestion <strong>de</strong>s territoires <strong>de</strong> chasse<br />
- Surveillance <strong>de</strong>s secon<strong>de</strong>s rési<strong>de</strong>nces<br />
- Réinsertion sociale d’handicapés, <strong>de</strong> minimexés<br />
- Entretien <strong>de</strong> pistes <strong>de</strong> sport moteur<br />
- Abris <strong>de</strong> caravane<br />
- Mise à disposition <strong>de</strong> potagers<br />
- Service <strong>de</strong> proximité<br />
- …<br />
Chasseurs et agriculteurs unis pour<br />
la gestion du patrimoine commun.<br />
Pendant <strong>de</strong>s décennies, agriculteurs<br />
et chasseurs ont toujours<br />
coopéré au sein d'un équilibre<br />
naturel. Actuellement, face à la<br />
spirale <strong>de</strong> production que<br />
l'Europe vient <strong>de</strong> connaître,<br />
plus personne ne s'y retrouvera<br />
si <strong>de</strong>s efforts ne sont pas<br />
consentis pour rétablir une<br />
situation d'antan grâce à une<br />
collaboration franche et sincère<br />
<strong>de</strong> tous les utilisateurs <strong>de</strong> cette<br />
nature que nous aimons tous. Il<br />
faut bien reconnaître que <strong>de</strong>s<br />
forêts vi<strong>de</strong>s <strong>de</strong> flore et <strong>de</strong><br />
faune, <strong>de</strong>s campagnes sans<br />
oiseaux ni plantes sauvages<br />
seraient le reflet d'un patrimoine<br />
que nous ne serions pas fiers<br />
<strong>de</strong> léguer à nos héritiers.<br />
Le message d'espoir vient sans<br />
doute <strong>de</strong> l'Europe qui,<br />
consciente <strong>de</strong> graves problèmes,<br />
notamment <strong>de</strong> pollutions<br />
diverses, causées par la<br />
rentabilité à outrance, qui ne<br />
mène finalement nulle part,<br />
opère un glissement <strong>de</strong>s primes<br />
à l'agriculture vers <strong>de</strong>s primes<br />
environnementales dans le but<br />
<strong>de</strong> recréer <strong>de</strong>s zones humi<strong>de</strong>s,<br />
<strong>de</strong> replanter les haies, etc.<br />
Nom : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Prénom : . . . . . . . . . . . . .<br />
Rue : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . n° : . . . . . . . Bte : . . . . . .<br />
Co<strong>de</strong> Postal : . . . . . . . . . . . Localité : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .<br />
Téléphone : . . . . . . . . . . . Date <strong>de</strong> naissance : . . . . . . . . . . . . . . . .<br />
Signature : . . . . . . . . . . . . . . . . . .<br />
Nom : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Prénom : . . . . . . . . . . . . .<br />
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Signature : . . . . . . . . . . . . . . . . . .<br />
0081<br />
C'est-à-dire <strong>de</strong> reconstituer un<br />
maillage écologique au bénéfice<br />
<strong>de</strong> la faune et <strong>de</strong> la flore. <strong>La</strong><br />
France a innové en la matière<br />
en mettant en place un système<br />
<strong>de</strong> primes substancielles à la<br />
signature d'un contrat d'aménagement<br />
visant l'amélioration <strong>de</strong><br />
la nature. On parle <strong>de</strong> 18 milliards<br />
<strong>de</strong> francs belges.<br />
Cette nouvelle politique environnementale<br />
aura pour résultante<br />
d'ai<strong>de</strong>r tous les agriculteurs<br />
car toujours en France,<br />
actuellement 40% <strong>de</strong>s ai<strong>de</strong>s<br />
étaient monopolisées par 10%<br />
<strong>de</strong>s agriculteurs. Cette nouvelle<br />
forme <strong>de</strong> gestion d'un patrimoine<br />
commun profitera directement<br />
à la chasse puisque <strong>de</strong>s<br />
biotopes favorables seront ainsi<br />
recréés et entretenus. C'est la<br />
raison pour laquelle les chasseurs<br />
sont prêts à contribuer<br />
financièrement - s'ils ne le faisaient<br />
pas déjà - à la gestion<br />
durable <strong>de</strong> notre environnement.<br />
Yvon COLLET.<br />
Prési<strong>de</strong>nt du RSHCB<br />
Province <strong>de</strong> Luxembourg<br />
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