FÉDÉRATION ROYALE DES CORPS DE SAPEURS-POMPIERS DE ...

Bureau de dépôt: EUPEN 1
BELGIQUE · BELGIË
P.P.
4700 EUPEN 1
9/348
FÉDÉRATION ROYALE DES CORPS DE
SAPEURS-POMPIERS DE BELGIQUE
AILE FRANCOPHONE–GERMANOPHONE a.s.b.l.
PÉRIODIQUE TRIMESTRIEL – N° 4/2008

Le Sapeur-Pompier Belge
n° 4/2008 3
Sommaire
ÉDITORIAL ...................................................................................................................... 4
LA VIE DE LA FÉDÉRATION
Eghezée, le 4 septembre 2008 :
Réunion du Conseil d’Administration ............................................................... 5
Eghezée, le 10 octobre 2008 :
Réunion du Conseil d’Administration ............................................................... 8
84 e année
N° 4 – 2008
Site web :
www.frcspb.be
Siège Administratif
Rédacteur en Chef
Philippe Staquet
Rue du Fiefvet 106 • 7181 Familleureux
Tél. (0499) 99 45 52 • E-mail : phil.staquet@skynet.be
JOURNÉE D’ÉTUDE
Lincendie volontaire ou « arson » en anglais ............................................ 11
À L’ÉTRANGER
Larguer
les amarres (2) ............. 13
Rédacteur adjoint :
Michel MÉAN
Secrétariat de rédaction :
Isabelle SAUSSEZ
Éditeur responsable :
Marc GILBERT
Rue des Vignes 2
5060 Sambreville
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de Sapeur-Pompier Belge
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Le Service d’Incendie et
d’Aide Médicale Urgente
de Copenhague .......................... 20
ASPECTS TECHNIQUES
La nouvelle norme
ISO 9001 : 2008 ......................... 39
Russie :
Fédération de Russie .............. 32
LES POMPIERS DES
PETITS ÉTATS EUROPÉENS
Malte, les îles aux
couleurs du miel ................ 22
Tous les articles de cette édition n’engagent que
la responsabilité de leurs auteurs.
Changement d’adresse –
Adresse incorrecte
Prière de renvoyer l’étiquette
de la présente revue corrigée à :
Mme Catherine HORNICK
Trésorière Adjointe de la FRCSPB
Centre 73 à B - 6637 Fauvillers
Tél. (063) 58 35 58 - Fax (063) 58 35 59
e-mail: tresorier-adjoint@frcspb.be
soit directement,
soit par l’intermédiaire du chef de service.
LE SAPEUR-POMPIER EN BALADE
Saint-Hubert, une caserne au cœur de l’Ardenne ................................ 44
MISCELLANÉES ...................................................................................................... 49
REVUE DE PRESSE .............................................................................................. 50
Notre couverture:
Intervention CMIC à Ruisbroek (Photo Robert Dekock)

4
Le Sapeur-Pompier Belge
n° 4/2008
Éditorial
Chers Collègues,
Chers Amis,
En cette période de fêtes de fin d'année, je souhaite faire à nouveau
le point sur nos avancées en ce qui concerne notre réforme. Je tiens ici à vous
rassurer : nous avançons de jour en jour mais tout cheminement prend du temps ;
le train est en marche mais le terminus n'est pas encore atteint même s'il n'est
plus très loin.
Nous préparons la mise en place d'une structure où chacun aura sa place
et pourra être valorisé en fonction de ses compétences. En effet, chaque maillon
de la chaîne est nécessaire et indispensable pour le bon achèvement de notre
mission.
En ce point, je voudrais revenir sur mon précédent éditorial et préciser
le rôle des volontaires, ceux-ci sont absolument nécessaires au bon fonctionnement
de nos services, nous avons tous besoin de leur présence et de leur
disponibilité.
Ce sur quoi je voulais mettre l'accent, c'était sur la nécessité absolue d'un
statut plus approprié, d'une revalorisation de leurs conditions de travail souvent
difficiles et problématiques et c'est en ce sens que nous devons continuer à
travailler tous ensemble en gardant à l'esprit le souci d'une organisation toujours
plus professionnelle, notre intérêt premier restant la protection du citoyen. Il me
reste à nous féliciter pour le travail accompli en constatant que de plus en plus de
moyens nous sont consacrés, apportant une sécurité grandissante pour la population
ainsi que pour le personnel intervenant, tout en étant conscients que le
risque zéro n'existe pas même si nous travaillons chaque jour pour le réduire à
sa plus simple expression.
Je vous souhaite à toutes et tous ainsi qu'à vos enfants, vos parents, vos
familles, vos amis et vos proches d'excellentes fêtes de fin d'année et je forme
pour vous des vœux d'une très heureuse année 2009.
Que 2009 vous apporte des grandes joies, des petits bonheurs, une bonne
santé et des amitiés sincères.
Confraternellement,
LE PRÉSIDENT

Le Sapeur-Pompier Belge
n° 4/2008 5
La vie de la Fédération
Éghezée, le 4 septembre 2008
Réunion du Conseil d’Administration
1. Accueil par le Président
Le Président Gilbert accueille
les participants et ouvre la
séance à 18 h.
2. Appel des Administrateurs
Présents :
• GILBERT Marc, Président
(Namur)
• REQUETTE Daniel, Trésorier
Administrateur (Namur)
• BODART Francis,
Administrateur (Namur)
• VOS DE WAEL Philippe,
Administrateur
(Brabant wallon)
• FILLEUL Philippe,
Administrateur
(Brabant Wallon)
• GIBSON Alain, Administrateur
(Brabant Wallon)
• DE MEYER Yves,
Administrateur (Hainaut)
• STAQUET Philippe,
Administrateur (Hainaut) –
Rédacteur en chef de la revue
• GUISLAIN Olivier,
Vice-Président (Liège)
• MARGREVE Franz-Joseph,
Administrateur (Liège)
• HUET Thierry, Administrateur
(Luxembourg)
• EVEN Joël, Administrateur
(Luxembourg)
• LEBOUTTE Francis
Administrateur adjoint
(Luxembourg)
• MEAN Michel, Revue.
• HORNICK Catherine,
Secrétaire, Trésorière-adjointe
Excusés :
• LOWAGIE Pol,
Vice-Président (Hainaut)
• SERSON Christian,
Vice-Président (Luxembourg)
• LAMY Renaud, Administrateur
(Liège)
Nombre de votants : 11/15.
3. Le Président propose une
minute de silence en mémoire
des deux pompiers du Siamu de
Bruxelles décédés en intervention.
4. L’approbation du PV se fera
au prochain CA.
5. Michel Méan excuse Mme
Saussez notre nouvelle secrétaire
de rédaction qui ne peut se
présenter ce jour au CA, étant
donné qu’en tant que journaliste
au journal le soir, est partie en
reportage.
6. Conseils et Commissions
concernant la formation
Vu l’urgence, le Président explique
qu’il a envoyé le courrier
à Madame Breyne, avec les
renouvellements ainsi que les
changements.
Concernant le Luxembourg,
Th. Huet souhaite que Francis
Leboutte soit présent comme effectif
à la place de X. Lambin au
Conseil Supraprovincial pour les
services d’incendie, étant donné
que Francis occupe une place
importante au niveau de la province
en ce qui concerne la formation.
Pour raisons personnelles Yves
Demeyer souhaite être remplacé.
Ph. Filleul se propose et
est admis à l’unanimité.
Le nouveau tableau envoyé est :
Conseil Supérieur de formation pour les Services Publics d’Incendie
Effectifs
Suppléants
LOWAGIE Pol - Cpt Mouscron
FILLEUL Philippe – Lt Braine l’Alleud
LEBOUTTE Francis - Cpt Erezée
SCHOUMAKER Michel - Cpt Dinant
STAQUET Philippe - Cpt La Louvière
DE WERGIFOSSE Philippe - Lt Bruxelles
DIXHEURES Francis- s/Lt Vresse-Semois BODART Francis - Cpt Rochefort
Spécialiste en pédagogie
Effectif
Suppléant
GILBERT Marc - Cdt Sambreville
Haumont Philippe - Cpt Braine le Compte
Sous groupe - Monographie de fonction
GIBSON Alain - Cdt Bruxelles - Corps X
STAQUET Philippe - Cpt La Louvière - Corps Y
HAUMONT Philippe - Cpt Braine-le-Comte - Corps Z
DIXHEURES Francis- s/Lt Vresse-Semois - Corps C

6
Le Sapeur-Pompier Belge
n° 4/2008
La vie de la Fédération
Commission de programmation pour la formation des Services d’Incendie
Effectifs
Suppléants
MARCHAL Claudy- Cpt La Calamine
LOWAGIE Pol - Cpt Mouscron
STAQUET Philippe - Cpt La Louvière
GIBSON Alain - Cdt Région Bruxelles-Capitale
JACOB Marcel Cdt Vervier
BODART Francis - Cpt Rochefort
DIXHEURES Francis- s/Lt Vresse-Semois LAMBIN Xavier -Cpt Bouillon
Commission des équivalences et des dispenses en matière de formation des SI
Effectifs
Suppléants
DE BECK Daniel - Cdt La Louvière
JACOB Marcel - Cdt Verviers
GILBERT Marc - Cdt Sambreville
GANY Michel - Sgt - Opérateur 100 Namur
LOWAGIE Pol - Cpt Mouscron
LEVAUX Maurice - Sp Aywaille
RENIER Dimitri - Cpt Charleroi
LEBOUTTE Francis- Cpt Erezée
Conseil Supraprovincial francophone et germanophone de la FRCSPB
Pour l’aile francophone et germanophone de la FRCSPB afg
Effectif
Suppléant
GILBERT Marc - Cdt Sambreville
LOWAGIE Pol - Cpt Mouscron
Pour les services publics d’incendie francophones et germanophones
Effectifs
Suppléants
BODART Francis - Cpt Rochefort
GANY Michel - Sgt - Opérateur 100 Namur
FILLEUL Philippe – Lt Braine l’Alleud
FIRMIN Jean - Lt VERVIERS
EVEN Joël - Cdt Arlon
CHARLIER Jean-Paul - Cdt Namur
JACOB Marcel - Cdt Verviers
BOCCA Pierre - Cpt Namur
LEBOUTTE Francis - Cpt Erezée
SCHOUMAKER Michel - Cpt Dinant
MARCHAL Claudy - Cpt La Calamine
MARGREVE Franz-Joseph - Sgt Amblève
7. Modification de la Loi
de la Sécurité Civile
Le Président donne lecture de la
modification de la loi sur la sécurité
civile sortie le 24 juillet 2008,
à savoir :
CHAPITRE IV – Sécurité Civile
Art. 156. À l’article 21 de la loi
du 15 mai 2007 relative à la sécurité
civile,
1° les mots « la province ou » sont
insérés entre les mots « structures
administratives et opérationnelles
minimales que » et les
mots « la zone met en place » ;
2° le mot « réquisitions » est
remplacé par le mot « appels ».
Art 157. L’Article 224, alinéa 2
est remplacé par ce qui suit : « Le
Roi détermine la date d’entrée
en vigueur des autres articles. ».
8. Véhicules hybrides Toyota
Le Président a reçu un mail de
Monsieur Daie souhaitant savoir
si d’autres provinces mis à part
le Hainaut souhaitaient bénéficier
de la présentation concernant
la problématique de l’intervention
sur les véhicules hybrides.
Francis Leboutte prendra contact
avec lui afin de prévoir cette
présentation en collaboration
avec la Province de Namur.
9. Groupe de travail –
Statuts
Le Président explique la situation
actuelle qui ne peut en aucun
cas perdurer et qu’il faut
avancer si l’on veut voire le bout
du tunnel de la réforme.
À ce sujet J. Even interpelle le
Président en précisant que pour
les pompiers, la réforme se fait
par 3 ou 4 personnes et donc
qu’il serait nécessaire de communiquer
les résultats au plus
vite aux membres.
Ph. Filleul intervient à son tour
car il avait été précisé en son
temps que toutes les personnes
qui représentaient la Fédération
devaient au minimum rendre un
PV des réunions (même si ce
PV, n’était pas officiel).
O. Guislain comprend la situation
mais précise qu’en ce qui
le concerne il travaille d’abord
pour le centre de connaissances
et donc que le Ministre est son
employeur. Il ne peut donc en
aucun cas donner les explications
qu’il reçoit lors des réunions.

Le Sapeur-Pompier Belge
n° 4/2008 7
La vie de la Fédération
GROUPES
Th. Huet précise que personne
ne pourra avaliser les statuts, ni
les résultats des groupes de travail
qui ne sont pas connus ni
étudiés par la Fédération.
Le Président quant à lui, veut
que l’avis que l’avis des gens de
terrain (pompiers) soit repris intégralement
et non comme c’est
le cas actuellement que ce soit
essentiellement l’avis des juristes
et/ou de la police qui soit
pris en considération.
Il demande également au CA
d’avaliser que Ph. Staquet soit
présent dans le groupe
Inspection, et que Messieurs
E. Labourdette, Verheyden,
Hendrickx et Orys soient quant
à eux repris dans le groupe
« statuts ».
Le CA marque son accord à
l’unanimité.
Modification du tableau :
Membres de la FRCSPB (afg)
1 Statut Gilbert - Staquet - Labourdette -
Verheyden-Hendrickx - Orys
2 Dispatching Guislain
3 Financement Staquet - Guislain
4 Normes techniques Staquet - Guislain -
Vos de Wael - Lauwerie
5 Inspection Gilbert - Staquet -
Henry (Beprobel)
6 Communication Gilbert
7 Sécurité Intégrée Staquet - Guislain - Filleul
8 Bruxelles-Capitale Gibson
10. Aménagement
temps de travail
Le Président donne lecture de la
circulaire reprise ci – après :
SERVICE PUBLIC
FÉDÉRAL PERSONNEL
ET ORGANISATION
14 JUILLET 2008. - Circulaire
n° 585. - Loi du 14 décembre
2000 fixant certains aspects
de l’aménagement du temps
de travail dans le secteur
public
Aux autorités publiques dont les
membres du personnel sont
soumis à la loi du 14 décembre
2000 fixant certains aspects de
l’aménagement du temps de travail
dans le secteur public.
Je tiens à rappeler à toutes les
autorités publiques concernées
qu’elles sont tenues de veiller
au respect des dispositions de
la loi du 14 décembre 2000
fixant certains aspects de l’aménagement
du temps de travail
dans le secteur public.
Ces dispositions assurent la
transposition, dans le secteur
public, de la Directive européenne
concernant certains aspects
de l’aménagement du
temps de travail. Elles fixent
dans ce contexte des prescriptions
minimales en matière
d’amélioration de la protection
de la santé et de la sécurité des
travailleurs.
Ces prescriptions concernent
les intervalles de repos entre
deux prestations, le temps de
pause journalier, la durée hebdomadaire
moyenne de travail,
la durée maximale hebdomadaire
de travail, le travail du dimanche,
la durée minimale du
congé annuel de vacances
payé, le travail de nuit et les mesures
d’accompagnement de
celui-ci.
La Ministre de la
Fonction publique,
Mme I. VERVOTTE
11. Interventions foires
de Gand – Chatelet,
Fleurus - IRE
Concernant l’explosion des bouteilles
de gaz lors de la foire de
Gand, il est demandé d’observer
les recommandations sur la
prudence à respecter tel que par
exemple lors des manipulations
(déchargement de bonbonnes
hors d’un véhicule) ; ne peut pas
se faire à proximité de points
chauds) ; que le point vulnérable
est et reste toujours la robinetterie
et que tout doit être mis en
œuvre pour que les bouteilles
restent debout et attachées.
En ce qui concerne l’incendie de
Fleurus, c’est le manque de personnel
et matériel qui une fois
de plus ressort de l’intervention.
De plus un manque total de
communication entre les différents
services environnants est
à observer en ce qui concerne
l’intervention IRE, (ni le
Bourgmestre, ni les Cdts des
services voisins n’ont été tenus
au courant).
12. Fireforum – statut –
convention de vote
La convention est basée sur le
fait que la BVV, BEPROBEL et
la FRCSPB (afg) sont exemptés
de payer une cotisation financière
annuelle mais qu’ils s’engagent
à écrire des articles.
Ph. Staquet prend la parole en
tant que rédacteur de la revue
du SPB et précise qu’il a déjà
énormément de difficultés à recevoir
des articles pour notre revue.
Il attire donc l’attention des
membres du CA sur le fait qu’on
ne pourra pas assumer ce travail
supplémentaire.
De plus, si l’on désire que tous
les pompiers puissent recevoir
cette revue à domicile, il faudrait
augmenter la cotisation annuelle
de 3 ou 4 € par personne, ce qui
est inconcevable.
Afin de bien se rendre compte
de la situation, les statuts seront
envoyés à tous les membres
du CA.
13. Conseil Consultatif
National des zones
Le Président présente la carte
des zones qui a été décidée au
Conseil Consultatif National des
zones. Ph. Staquet fera parvenir
cette carte aux membres du CA
ainsi que dans la prochaine revue
du SPB.
14. Réunion syndicale
du 05 septembre
Le Président assistera à une réunion
où ont été conviés la BVV,
Beprobel, UVCW et Flamandes
et les syndicats à la caserne des
pompiers de Bruxelles. Il sou-

8
Le Sapeur-Pompier Belge
n° 4/2008
La vie de la Fédération
haite que tous ces représentants
fassent également connaître
leurs mécontentements auprès
du Ministre, en ce qui concerne,
le manque de personnel et de
matériel au sein des casernes.
15. Scénario zone et
Cdt de zone
Le Président explique aux
membres du CA sa proposition
concernant le scénario de zone
(taskforce) qui pourrait être défendu
par la Fédération.
Il en a déjà parlé à la Présidente
du Comité de Pilotage.
L’exposé est approuvé à l’unanimité.
Toutefois concernant les conditions
d’accès, il souhaite que les
membres du CA lui transmettent
le plus vite possible par e-mail
les propositions. Il prendra en
considération les desiderata
qu’il recevra.
16. Divers
a) La parole est donnée à
A. Gibson afin qu’il explique la
manière dont les funérailles se
dérouleront le lendemain (accueil,
porte drapeaux, navette
organisée, …).
b) Le Président fait savoir :
– que le logo des pompiers est
protégé (ancien casque) ;
– que le SRI d’Antoing est à
nouveau affilié à notre Fédération.
c) Th. Huet :
- Trouve qu’au niveau de la formation,
la prise en charge est
mieux organisée par le Fédéral
et souhaite que le niveau prévention
soit également dispensé
par le SPF Intérieur à
Florival.
- trouve inadmissible que nous
n’avons toujours rien reçu au
niveau budget du Fédéral –
Quid ?
d) Fr. Bodart explique qu’il a été
contacté comme l’année passée
par le domaine de Chevetogne
afin de participer à la nuit du feu
en date du 25 octobre. Il précise
qu’il se chargera de cette manifestation
mais demande une
participation à toutes les provinces.
Le Ca marque son accord
à l’unanimité et donne
carte blanche à Fr. Bodart.
A. Gibson souhaite que l’on s’attache
à la formation des officiers.
La séance est levée à 22 h 30.
Prochaine réunion
La prochaine réunion du C.A.
aura lieu le vendredi 12/10 à
14 heures à Eghezée.
LE PRÉSIDENT, CPT-CDT LIC.
MARC GILBERT
LA SECRÉTAIRE, C. HORNICK
Éghezée, le 10 octobre 2008
Réunion du Conseil d’Administration
1. Accueil par le Président
Le Président Gilbert accueille
les participants et ouvre la
séance à 14 h.
2. Appel des Administrateurs
Présents :
• GILBERT Marc, Président
(Namur)
• REQUETTE Daniel, Trésorier
Administrateur (Namur)
• BODART Francis,
Administrateur (Namur)
• VOS DE WAEL Philippe,
Administrateur
(Brabant wallon)
• FILLEUL Philippe,
Administrateur
(Brabant Wallon)
• GIBSON Alain, Administrateur
(Brabant Wallon)
• LOWAGIE Pol,
Vice-Président (Hainaut)
• STAQUET Philippe,
Administrateur (Hainaut) –
Rédacteur en chef de la revue
• GUISLAIN Olivier,
Vice-Président (Liège)
• HONDERS José,
Administrateur (Liège)
• SERSON Christian,
Vice-Président (Luxembourg)
• MÉAN Michel, Revue
• HORNICK Catherine,
Secrétaire, Trésorière-adjointe
Excusés :
• DE MEYER Yves,
Administrateur (Hainaut)
• MARGREVE Franz-Joseph,
Administrateur (Liège)
• HUET Thierry,
Administrateur (Luxembourg)
• EVEN Joël,
Administrateur (Luxembourg)
• LEBOUTTE Francis,
Administrateur (Luxembourg)
Nombre de votants : 10/15.
Christian Serson ne participe
plus au vote

Le Sapeur-Pompier Belge
n° 4/2008 9
La vie de la Fédération
3. Le PV de juin est
approuvé à l’unanimité
4. Réforme
Le Président donne lecture de
la lettre de revendications rédigée
de commun accord avec les
syndicats Bruxellois et Beprobel.
Le Président fait savoir que
cette lettre a déjà été transmise
de manière officieuse à la
Présidente du Comité de Direction
du SPF Intérieur. Suite à ce
courrier le Président a été interpellé
au Comité de Pilotage ; ensuite,
suite à une réunion au
centre de connaissances avec
cette même Présidente, que le
Président a eue, Madame la
Présidente a confirmé qu’elle
voulait manifestement avancer
dans la réforme.
Le Président demande donc
au CA de prendre position sur
cette lettre à savoir si oui ou
non on la diffuse.
D’une manière générale, il est
demandé de préparer ces revendications
et d’affiner le texte
mais d’attendre le bon moment
pour les faire paraître. Ph. Filleul
attire l’attention que notamment
il est inscrit 1 zone par province
alors que ce n’est pas spécialement
l’avis de tous les pompiers.
Le Président insiste auprès de
tous les Présidents Provinciaux
de ne plus le laisser seul dans
ce combat, il souhaite que ceuxci
l’appuient dans ces revendications.
Le Président explique également
que la volonté est d’installer
le centre de connaissance
dans un endroit bien spécifique.
Suite au mail transmis à tous
les Présidents Provinciaux concernant
les conditions d’accès
au grade de Cdt de zone, le
Président remercie Ph. Filleul
pour le document transmis.
5. Groupe 4 – Présentation
O. Guislain
O. Guislain remet en séance un
document sur lequel il travaille
dans le groupe 4. Après lecture
et explication, le CA souhaite
que la phrase « sous l’entière
responsabilité du Chef des opérations
ou, …) soit retirée du document
de travail.
Il est également demandé que
tous les postes soient munis
d’une auto-échelle.
O. Guislain fera part des remarques
émises par le CA au
sein du groupe afin qu’un
concessus puisse être trouvé.
PH. Vos de Wael attire l’attention
du CA car lorsqu’il y a balisage,
il faut prévoir six hommes
+ 2 pour le balisage.
6. Groupe communication
Le Président explique qu’un
groupe communication – site
web d’information (aussi bien
pour les pompiers que pour la
population) va être prochainement
activé. Il souhaite donc
pour ce faire que les Présidents
lui fournissent des noms de sapeurs,
sous-officiers, officiers et
ce pour mercredi soir afin que
ceux-ci émettent leurs avis sur
les communications qui seront
transmises par le SPF Intérieur.
7. Budget
Le Président donne lecture du
mail qu’il a reçu de Th. Huet qui
s’insurge sur le peu d’argent
que le Fédéral a dépensé pour
les pompiers. Notamment les
articles 63.06, 63.08 et 63.09
plus les fonds Seveso et
Nucléaire.
Le Président s’est renseigné et
en ce qui concerne le cadre
Seveso-Nucléaire, le budget est
libéré sauf pour la Province du
Brabant qui paraît-il n’aurait rien
transmis au SPF Intérieur.
En ce qui concerne le matériel –
article budgétaire 63.06 tout a
été libéré à 100 %
Pour le 63.09 75 % de libéré.
En ce qui concerne le budget
2009 il n’y a pas encore d’inscription.
Il y aura une décision
ce week-end lors du conclave.
8. Propositions des Provinces
pour les Officiers
dans le cadre de la zone
Suite au mail transmis par le
Président aux Présidents des
Unions, il ressort que :
En ce qui concerne le Brabant
Wallon : le comité technique de
zone souhaite attendre la demande
officielle et documentée
émanant du SPF Intérieur avant
de se prononcer.
En ce qui concerne le Luxembourg
: pense par le biais du
Gouverneur de la Province qu’il
faut 3 équivalent temps pleins
détachés à 100 %.
En ce qui concerne Liège : remet
la liste de 4 candidats
En ce qui concerne Namur : propose
deux 4/5 e temps et deux
part time 2 à 3/5 e .
En ce qui concerne le Hainaut :
deux personnes seront présentées.
9. Couvin – litige –
Nomination officiers
Le Président explique qu’il a été
contacté car lors d’un litige pour
la nomination des officiers, la
loi du 19/04/99 prévoit en son
article 35 que des membres de
la Fédération doivent être présents
au sein de la commission.
Il informe donc le CA, qu’il
a rendu trois noms de nos
membres.
10. SP Belge
Le Président propose que le CA
valide le fait que la revue « le
Sapeur-Pompier Belge » puisse
être transmis gratuitement au
centre de connaissances.

10
Le Sapeur-Pompier Belge
n° 4/2008
La vie de la Fédération
11. Fireforum
La parole est donnée à D.
Requette qui explique que cette
revue ne coûte rien à la
Fédération si on continue à la
remettre aux casernes par le
biais des Présidents Provinciaux.
Le CA marque dans ce
cas son accord pour que nous
continuions à collaborer.
12. Conseil Supérieur
Le Président a reçu un courrier
de Madame Breyne lui faisant
part qu’il fallait des volontaires au
sein de ce conseil. Après avoir
contacté les différents Présidents
des Unions, il est donc proposé
Jack Daye (effectif) du SRI de
Beloeil et André Detaille du SRI
de Bastogne (suppléant) en lieu
et place de Fr. Dixheures et de
Fr. Bodart tous deux officiers professionnels.
13. Commission ASTRID
Suite au dernier CA, le Président
a écrit à Madame la Directrice
Générale de la Sécurité
Civile pour lui faire part de la désignation
des membres choisit
par le CA pour la commission
Astrid, à savoir Xavier Lambin
du SRI de Bouillon, Yves
Storder du SRI de Wavre et
comme membre suppléant
Daniel Jonas du SRI de Mons.
14. Conseil Supérieur
de Formation
Le Président explique qu’il a insisté
sur le fait qu’il était indispensable
qu’un centre pratique de
formation soit prévu en ce qui
concerne les parties francophone
et germanophone du pays.
15. Véhicules Hybrides
Le Président demande aux Provinces
de bien vouloir contacter
Monsieur Daie concernant la
formation des véhicules hybrides
Toyota. Une demande générale
est faite pour que ces formations
soient également dispensées
pour d’autres marques.
16. Diverses réunions
Le Président donne lecture des
résumés des réunions auxquelles
Fr. Henry participe, notamment
sur la soirée d’information
sur l’éclairage de sécurité,
l’annexe 6 – bâtiments industriels,
prévention incendie dans
les milieux d’accueil pour enfants.
Les membres du CA remercient
Fr. Henry pour le travail
accompli.
17. Divers
Le Président donne lecture du
mail de J-P Charlier concernant
la situation des mats placés ou
en cours de placement par AS-
TRID. Il ressort que pour améliorer
le signal il faut encore des
mats supplémentaires mais il y
a des problèmes au niveau des
sites soit qu’ils sont déjà occupés
par d’autres firmes, soit le
pouvoir politique local les refuse.
Francis Bodart, remercie
d’avance les personnes qui
lui ont répondu afin de l’aider
dans sa démarche pour la « Nuit
du Feu » qui se déroulera ce
25 octobre.
Il lui reste quelques points à affiner
mais a déjà tout sous
contrôle.
Le Président informe le CA d’un
mail qu’il a reçu de Madame
Gilbert concernant un système
d’information Ressources Humaines
totalement dédiés aux
Sapeurs-Pompiers. Ce système
apparaît très intéressant.
Une invitation a été envoyée par
la BVV dans le cadre de leur
congrès. P. Lowagie représentera
la Fédération.
Le Président souhaite que le
site soit régulièrement mis à
jour. Catherine y veillera.
Ph. Staquet souhaite que le CA
lui retire le poste de rédacteur
en chef de la revue. Il s’explique
par le manque de temps qu’il
peut consacrer à ce travail.
M. Méan se propose à ce poste
et est élu à l’unanimité.
Le Président explique qu’une
nouvelle communicatrice dans
le cadre de la réforme vient
d’être engagée au SPF Intérieur.
Afin de bien comprendre la
manière dont le travail s’effectue
sur le terrain, elle fera des
stages à savoir à Wavre (centre
Y) à Rochefort (centre Z) et au
Siamu Bruxelles (centre X)
La séance est levée à 18 h 30.
Prochaine réunion
La prochaine réunion du C.A.
aura lieu le vendredi 28/11 à
14 heures à Eghezée.
L’AG EST PRÉVUE LE VEN-
DREDI 28/11 A 18 HEURES A
EGHEZEE.
LE PRÉSIDENT,
CPT-CDT LIC. MARC GILBERT
LA SECRÉTAIRE, C. HORNICK

Le Sapeur-Pompier Belge
n° 4/2008 11
Journée d’étude
L’incendie volontaire
ou «arson» en anglais
Suite à une journée d’étude sur les incendies volontaires
qui s’est déroulée à Bruxelles, le 20 novembre dernier,
il nous est venu à l’idée de relayer les informations
récoltées lors de cette journée en les intégrant dans
ce numéro du «Sapeur-Pompier Belge».
Il n’existe pas de statistique sur les causes précises
des incendies. On estime néanmoins qu’un
tiers des incendies est d’origine douteuse ou volontaire.
Un incendie volontaire résulte d’un acte
intentionnel. Qu’il soit le fait de l’assuré ou d’une
tierce personne, qu’il vise l’escroquerie à l’assurance
ou non, la gestion et la charge de sinistre relatives
à ce type d’incendie sont en moyenne plus
lourdes que dans le cas d’incendie d’origine accidentelle.
Outre le constat que les dégâts évalués suite aux
incendies d’origine volontaire sont plus importants,
il faut également considérer tous les autres
éléments s’ajoutant à la note souvent trop salée :
l’expertise des lieux, le déclenchement et le suivi
de la procédure judiciaire, le suivi administratif…
Les services des pompiers et de police qui sont
les premiers à arriver sur les lieux, ne sont pas
toujours les mieux placés pour déterminer les
causes de l’incendie et signaler, le cas échéant, le
caractère douteux du sinistre. Prouver que l’incendie
n’est pas d’origine accidentelle, en trouver
l’origine pour déterminer les responsabilités et
faire porter la charge de l’indemnisation par son
auteur est l’objectif premier des assureurs. Lors
de la gestion de tels dossiers, l’assureur peut
prendre des initiatives tant au niveau civil que pénal.
Pour rappel au niveau du code pénal, l’incendie
peut être repris comme crime ou délit s’il est
prouvé qu’à l’origine il y a eu négligence ou imprudence
(art : 418, 419,420) art 519 CP : feu à moins
de 100 m d’une habitation, d’un bois… 511CP :
entretien des cheminées et fours.
l’incendie, de les évaluer et de procéder avec tout
le sérieux nécessaire à une analyse technique et
contextuelle du sinistre.
Les indices et traces relevés sur les lieux du sinistre
fournissent de précieux renseignements
quant à l’origine et la nature du feu.
La technique a en effet enregistré des progrès
spectaculaires ces dernières années. Il est possible
actuellement de prélever des échantillons là
où l’incendie a pris naissance et de retrouver,
après une analyse en laboratoire, des molécules
de substances ayant servi à mettre ou à accélérer
le feu, alors que toute trace apparente a disparu.
L’expertise
L’expert, qu’il soit sollicité par le parquet ou qu’il
soit mandaté par l’assureur, joue un rôle primordial
dans l’établissement du dossier sur lequel la
justice et l’entreprise d’assurance auront à se prononcer.
Il s’agit pour lui de constater les causes de

12
Le Sapeur-Pompier Belge
n° 4/2008
Journée d’étude
L’arson-dog
Le chien détecteur de foyer d’incendie constitue
un appui non négligeable dans la recherche des
traces et indices. Il est doté d’une sensibilité d’olfaction
bien plus élevée que l’homme et est spécialement
formé à la détection de certains produits
accélérant sur le sinistre.
L’instruction pénale
• Instruction judiciaire par le parquet ou par un
juge d’instruction.
• Instruction technique : désignation d’un expert.
• Mise sous scellés sur les lieux du sinistre.
• L’expert peut participer aux auditions des témoins.
• Le rapport d’expertise est transmis au juge
d’instruction.
• L’instruction pénale est secrète.
• La loi Franchimont permet dans une certaine
mesure dans le chef de la partie civile ou du prévenu
l’accès au dossier
pénal et la demande
de devoirs
complémentaires
(art.61 code d’instruction
criminel.
• En matière d’incendie,
le rapport d’expertise
déterminera s’il
s’agit d’un incendie à
caractère accidentel
ou criminel.
• L’enquête policière est donc primordiale afin de
déterminer l’auteur de l’incendie volontaire, c’est
la partie la plus difficile : situation financière de
l’assuré, sur-assurance ou sous-assurance, alibi,
antécédents, ennemis, audition de témoins…
Le rôle de l’assureur dans le
cadre de l’enquête pénale
ART. 1733 code
civil : « Le locataire
répond de l’incendie, à
moins qu’il ne prouve
que celui-ci s’est déclaré
sans sa faute ».
Présomption de
responsabilité dans
Assureur Incendiaire
le chef du locataire.
• soit l’examen technique concluant à un incendie
volontaire dénonce de lui-même l’assuré comme
l’auteur de cet incendie volontaire ;
• soit l’assureur décide, sur base du rapport d’expertise
judiciaire, de déposer une plainte avec
constitution de partie civile contre son assuré
(soupçonné d’être l’incendiaire).
Bien que les pompiers soient toujours sur
place lors d’un incendie, ils ont pour tâche
d’éteindre et de maîtriser l’incendie, de secourir
les biens et les personnes et non d’examiner
l’origine du sinistre.
S/LT PHILIPPE WALLAERTS,
S.R.I. CHARLEROI

Larguer les amarres… (2)
Ou les souvenirs d’un pompier voyageur
Un sac à dos est bien plus qu’un simple assemblage de
toile et de sangles; il peut être un véritable passeport,
celui du routard. Les visas? Un signe de la main,
un sourire, un hello !
Le Sapeur-Pompier Belge
n° 4/2008 13
À l’étranger
MOSCOU.
Évacuation sans
ménagement
d’un clochard
vers une
ambulance.
L’abus d’alcool,
de très mauvaise
qualité, fait des
ravages dans la
population.
RUSSIE
La Place Rouge, le Mausolée de
Lénine, les grands magasins
Goum, la Moskova qui serpente
aux pieds du Kremlin, la Basilique
Saint Basile le Bienheureux,
les centaines de bulbes
dorés des églises orthodoxes,
l’immense stade, le Bolchoï, le
cirque, le métro (certainement le
plus beau du monde, avec ses
135 stations, ses 200 km de
voies et ses 7 millions de passagers
journaliers), les musées
par dizaines, les universités, les
immenses avenues rectilignes
presque vides de circulation, les
terrains vagues partout, les
barres HLM à perte de vue,
grises, tristes, un peu comme
les 8,5 millions de Moscovites.
En 1991, MOSCOU est un
chantier permanent, mais ce
qui est achevé n’est pas entretenu.
Malgré ces constructions
anarchiques, il y reste plus de
30 % d’appartements communautaires…
Une vie quotidienne
à la limite de la survie pour la
majorité.
C’est en empruntant la Flèche
Rouge, un train aussi mythique
que pour nous l’Orient Express
(ils partent d’ailleurs de la même
gare moscovite), que je laisse
derrière moi ce Moscou qui ne
m’a pas conquis, et que je rejoins
Leningrad, après 8 heures
de voyage à travers une taïga
monotone.
LENINGRAD (ex-Petrograd, futur
Saint Petersbourg en septembre
1991), 5 millions d’habitants
; construite sur des marais
devenus 42 îles, elle compte
plus de 300 ponts sur la Neva.
22 ponts mobiles sont levés
chaque nuit, permettant le passage
de navires de fort tonnage
vers le golfe de Finlande, puis la
mer Baltique. La flotte de guerre
de la Baltique y est à l’ancre. En
juin, l’obscurité nocturne dure à
peine une demi-heure.
Beaucoup moins polluée que
Moscou, Leningrad bénéficie de
l’air du large et de produits frais,
de par la proximité de la mer.
Les menus proposés par les
restaurants n’ont de ce fait
MOSCOU.
Devant la
Basilique
Saint Basile le
Bienheureux, une
des portes de la
Place Rouge.

Le Sapeur-Pompier Belge
n° 4/2008 15
À l’étranger
LENINGRAD
LENINGRAD Airport
ALLEMAGNE
« Voyager, c’est rencontrer »
écrivait Seguela, poète espagnol.
Presque toutes les rencontres,
même si ce n’est pas le but
recherché, ont un effet boomerang.
À LAHR (Allemagne), en
1990, les pompiers batticiens
accompagnés de collègues herviens,
sont invités à l’inauguration
d’une nouvelle caserne incendie
dans la base aérienne
canadienne. À la fin de la guerre
froide, cette base sera désaffectée
par les militaires.
Le souvenir de deux journées
de festivités empreintes d’un décorum
très strict, mais où convivialité
est maître mot, reste
gravé.
FRANCE
1991 et autre rencontre fortuite
s’il en est.
Amateur de saut à l’élastique,
je décide sans trop de peine
un jeune collègue batticien,
Philippe, et son beau-frère à
m’accompagner dans une petite
aventure. Direction un pont sur
l’Artuby, dans les gorges du
Verdon où il est prévu d’installer
nos minuscules tentes.
Vers 20 heures, la départementale
traverse un tout petit
village, COMPS-SUR-ARTUBY.
Le sigle Jupiler s’étale au fronton
d’un bistrot.
Quelques minutes plus tard,
nous devisons avec trois gars
très sympa accoudés au zinc,
devant les mêmes boissons que
qu’un lointain rapport avec les
Moscovites où la nourriture
est souvent plus « basique »
(pommes de terre, saucisses,
du chou, du chou et encore
du chou…). Les Volga, Lada,
Zastava et autres Trabant ne
sont pas légion sur les voiries en
mauvais état.
Les canaux qui découpent la
ville en font une petite Venise ; le
Palais de Pierre-le-Grand, le
Musée de l’Ermitage, la Place
des Palais où un quadrige
surmontant le bâtiment de
l’Amirauté rappelle étrangement
celui de la Porte de Brandebourg,
la Porte des Morts, le
Théâtre Pouchkine, la Cathédrale
/ beffroi Saint Nicolas…
bref, la ville incite à l’évasion
pédestre. Plus insolites en
ces lieux, nombreux sont les
groupes de jazz qui animent
les rues.
Peu après, dans son édition
du 28 août, Paris Match titre :
« L’URSS au bord du chaos ! ».
De retour dans mes pénates,
je troque définitivement ma valise
contre un fidèle compagnon
qui ne me quittera plus…
LAHR (Allemagne)

16
Le Sapeur-Pompier Belge
n° 4/2008
À l’étranger
COMPS-SUR-ARTUBY (France)
nous. Ils sont aussi pompiers
volontaires et leur casernement,
assez rustique, est à cinquante
mètres du bar. Nous ne résistons
évidemment pas à leur invitation
à le visiter. L’exiguïté de
leur garage est inversement
proportionnelle à leur accueil !
Malgré le froid piquant, nul besoin
de somnifère pour passer
une excellente nuit sous tente, à
mi-chemin entre le village et le
pont tant attendu.
Déception pour le trio le lendemain
matin quand il apprend,
sur le site du saut, que le treuil
de remontage des brins est en
panne. Il faut faire contre mauvaise
fortune bon cœur et nous
visitons les gorges du Verdon,
puis direction Marseille où nous
serons logés chez des amis.
Marignane n’est pas loin et nous
tentons notre chance pour une
visite totalement imprévue. La
réponse, logique, est négative,
mais rentrés au pays, le souvenir
de l’accueil amical de nos
collègues de Comps-sur-Artuby
compensera largement le dépit
du benji raté.
ISLANDE
Terre de contrastes,
de glace et de feu
Les quarante kilomètres séparant
l’aéroport de Keflavik de la
capitale, REYKJAVIK, donnent
le ton. Un désert de lave, gris,
de rochers volcaniques déchiquetés
par les éléments ; pluie,
vent, brouillard, tempête de
glace constitueront la météo de
ce mois de juillet 1990.
Le départ de deux 4x4 aux
roues surdimensionnées, emportant
passagers, tentes et
vivres pour une autonomie de
dix jours, est prévu le lendemain
matin. Quelques heures donc
pour visiter la ville, géométrique
et sans âme où la circulation automobile
est quasi inexistante ;
du clocher de la cathédrale immaculée,
perché à une centaine
de mètres, vue panoramique et
saisissante sur les toitures aux
couleurs vives, sur les ruelles
plongeant vers le port, vers la
baie libre de glaces toute l’année.
Pas une seule fumée ne
pollue la ville, la nature fournissant
l’énergie géothermique nécessaire
au chauffage.
Le cercle polaire arctique effleure
le nord de l’île, tandis
qu’un des points de rencontre
des plaques tectoniques américaine
et européenne est situé
plus au centre ; les éruptions
volcaniques sont à l’origine de
REYKJAVIK (Islande). L’accueil des pompiers dans
leur casernement moderne ne déroge pas à la règle,
malgré la difficulté de la langue.

Le Sapeur-Pompier Belge
n° 4/2008 17
À l’étranger
REYKJAVIK
(Islande)
l’Iceland. Cratères sulfureux,
marmites fumantes, geysers,
jets de vapeur, émanations
de soufre, fumerolles malodorantes,
chutes d’eau vertigineuses,
champs de lave, crevasses
profondes en liaison
directe avec le centre de la
terre, éruptions volcaniques,
tremblements de terre, etc…
font partie intégrante de la vie
de ce peuple, descendant direct
des Vikings, auxquels se sont
joints des groupes celtes
comme les Irlandais et les Écossais.
Délaissant l’intérieur des terres
dont le paysage minéral, lunaire,
à dominantes noir, gris et
ocre, est impropre à toute vie,
les habitants se concentrent le
long des côtes. L’économie est
entièrement dépendante des
produits de la pêche (entr’autres
saumon et morue). L’agriculture
est peu développée, tandis que
des prairies et de verts pâturages
alimentent un cheptel
ovin, bovin et chevalin. Insolite,
l’île est le premier producteur
européen de fraises et de bananes…
sous serres, grâce au
chauffage central gratuit.
Avant le départ, un peu au sud
de Reykjavik, nous avons l’occasion
de nous baigner dans les
eaux chaudes d’une station
géothermique ; l’endroit n’est
pas très engageant : un lac artificiel
pompeusement nommé
Blue Lagoon, une plage de gravier
gris, la lave qui affleure, un
ciel plombé, et à cent mètres à
peine, le grondement assourdissant
des machines de l’usine.
Celle-ci récupère l’énergie thermique
du sol pour la distribuer
dans toute la ville sous forme de
vapeur, aux fins de chauffage,
cuisine, réchauffement des trottoirs,
etc… La vapeur sort du
sol à une température de 150° C
et à une pression de 4 kg/cm 2 .
Pas étonnant dès lors que pendant
notre périple, la cuisson de
notre pain journalier ne pose aucun
problème : un trou d’environ
50 centimètres de profondeur
(son creusement sera le plus
difficile de l’opération !), la pâte
à pain est placée dans des tetrabricks
de réemploi qui seront
posés au fond du trou. Recouvrir
d’un couvercle métallique,
puis de cailloux et de terre et attendre
le lendemain matin. Le
pain cuit, savoureux à souhait,
sera accompagné de charcuteries
et de fromages locaux, d’un
café brûlant…
En fonction de la clémence de la
météo, les repas seront pris sur
de petites tables pliantes, et au
pire, sous la tente qui est partagée
avec un autre randonneur.
Pour la vaisselle, aucun problème
pour trouver l’eau
chaude ; les sources sulfureuses
abondent, mais leur forte
odeur d’œuf pourri est nauséabonde.
On finira par s’habituer !
Cap à l’ouest, en empruntant la
seule route goudronnée de l’île
qui en fait presque le tour.
Ailleurs, ce sera la piste plus ou
moins praticable, en passant
par une multitude de gués, sur
de nombreux ponts si étroits
que le croisement y est impossible.
La route n° 1 longe parfois
la Mer d’Islande où plongent des
falaises vertigineuses ; on y admire
les macareux, oiseaux au
bec énorme multicolore surnommés
« clown des mers ». C’est le
seul oiseau au monde nichant
dans des terriers.
Au sud de l’île, des trous d’un
diamètre variant de 50 centimètres
à plus de 5 mètres
bouillonnent d’une eau sulfureuse
; avec une régularité de
métronome, la surface d’eau en
ébullition se soulève en une
énorme bulle et l’instant d’après
est projetée sous forme de geyser
à parfois 20 mètres de haut.
Impressionnant, mais il est « fortement
déconseillé » de s’en approcher…
Dans les solfatares,
la boue beige ou brunâtre, quasi
en fusion, éclate en bulles en
laissant échapper des fumerolles
fétides. En ce mois de
juillet, le jour est permanent ;
drôle de sensation, privés du repère
temporel, que ce « soleil de
minuit », que ces jours sans
nuits, que ces aubes, aurores et
vesprées qui se confondent…
Notre biorythme est quelque
peu bouleversé et d’aucuns
éprouvent des difficultés à trouver
Morphée, d’autant qu’un
vent violent fait claquer les toiles
de nos tentes.
En de rares endroits, ces dernières
seront fixées au sol grâce
à de classiques piquets ; dans la
majorité des cas, nous les arrimerons
sur leur pourtour à l’aide
de grosses pierres. La « mésaventure
» qui la fait se racrapoter
sur toi en pleine « nuit » ne
t’arrivera qu’une seule fois : le
lendemain, Eole peut se démener,
les gardes au sol seront
doublées !
Au fil des jours, le contraste
entre les paysages est permanent
:
– Vallées verdoyantes et fleuries
à forte déclivité, où cou-

18
Le Sapeur-Pompier Belge
n° 4/2008
À l’étranger
ISLANDE.
Nombreux
gués dans un
paysage
presque
exclusivement
minéral.
lent d’impétueux torrents qu’il
est nécessaire d’équiper de
cordages d’assurance afin de
les traverser à pied, non tant
pour leur profondeur, mais
bien pour la violence du courant.
Dans ces vallées, il n’est
pas rare d’y trouver des bergeries
adossées à une déclivité
de terrain et dont les murs
sont de tourbe et la toiture arrondie
couverte de gazon.
– Forêts d’orgues basaltiques
dont la forme hexagonale est
identique à celle de sa propre
molécule.
– Grottes glaciaires séculaires.
– Au sud-est, à Jökulsarlon, des
icebergs se détachent des
glaciers et forment des lacs
naturels d’eau douce et limpide
sur lesquels des bateaux
équipés de sonar embarquent
des touristes.
– Au centre du pays, un désert
si absolu est tellement d’aspect
lunaire que la Nasa s’y
est installée près du volcan
Askja, afin de former ses futurs
astronautes ; la dernière
éruption de l’Askja remonte à
1961.
– Fabuleux volcans (ils sont minimum
300) qui, même s’ils
ISLANDE. – Le glacier Vatnajokull occupe à lui seul une superficie
égale à la Province de Liège.
sont surmontés de fumerolles
légères se perdant dans les
nuages, ne ressemblent pas
pour la plupart aux bouches
infernales qu’on peut s’attendre
à voir. Jules Vernes y a
d’ailleurs fait descendre ses
héros pour leur « Voyage au
Centre de la Terre. »
– Au nord, le lac Myvatn, aux
rives tantôt torturées, tantôt
paisibles, cerné de volcans et
de solfatares, est un des sites
les plus visités d’Islande ; les
autochtones ont cependant su
en protéger l’écosystème par
des lois drastiques sur la protection
de l’environnement.
Contre vents et marées, l’Islandais
reste écologiste.
Insolite? Non!
Simplement Islandais…
– Un peu partout, même en
plein bled, sans raisons apparentes
(pour nous !), des panneaux
Parking.
– Dans les coins les plus désertiques,
de petites huttes triangulaires,
en bois, surnommées
« toblerone » de par leur
forme ; ce sont simplement
des WC publics.
– Notre guide Nils, qui sur la
moraine d’un glacier, sans un
mot, ramasse et met dans son
propre sac des épluchures
d’orange laissées par un des
passagers des 4x4.
– De rares bosquets de sapins
de très petite taille (importés)
sont à l’origine d’une boutade :
« Si tu te perds dans la forêt
islandaise, mets-toi simplement
debout !… ».
– Sur des dizaines de mètres,
près d’un petit village de pêcheurs
au nord, des fils à linge
où sèchent au vent et au soleil
des centaines sinon des milliers
de morues.

Le Sapeur-Pompier Belge
n° 4/2008 19
À l’étranger
ISLANDE. Chutes
de Gulfoss ;
les eaux glacées
reprennent une
soixantaine de
mètres plus bas
un cours plus
calme, dans
un canyon digne
de celui du
Colorado.
– Une réglementation nationale
fait en sorte que l’été venu,
les enfants travaillent aux
champs, non tellement parce
que les fermiers manquent de
main-d’œuvre, mais pour leur
inculquer le goût et la connaissance
de la nature. En 1990,
pas de rouspétances apparentes…
– Chaque été également, les
écoles se transforment en auberges
et les fermiers ouvrent
leurs maisons isolées dans la
nature ou en bord de mer.
Formule économique et qui
permet la rencontre des Islandais,
d’un naturel plutôt taciturne.
– Une baignade dans une rivière
jaillissant d’un glacier ;
pour y faire trempette dans
une eau à 45°, il est nécessaire
de s’éloigner d’environ
200 mètres de sa résurgence.
Le plus difficile sera d’en sortir
et de rejoindre sa tente, au
pas de course dans un vent
glacial.
En bref, malgré le coût élevé de
la vie comme dans tous les pays
nordiques, l’Islande reste un paradis
pour l’amoureux de nature
vierge, sauvage, et pour le randonneur
expérimenté et bien
équipé, qu’il soit cycliste ou pédestre.
À bientôt (?) au Maroc, à
Sumatra, au Viet Nâm, en
Chine, au Népal, en Mongolie, à
Madagascar, au Cap Vert, au
Myanmar, dans le Sahara algérien,
sur le GR20 corse, sur les
divers chemins de Compostelle,
dans le Connemara…
La vie n’est pas un long fleuve
tranquille. Heureusement.
Article et commentaires sous
l’entière responsabilité de l’auteur.
GUY JAMINET

20
Le Sapeur-Pompier Belge
n° 4/2008
À l’étranger
Le Service d’Incendie et d’Aide
Médicale Urgente de Copenhague
Copenhague est une ville fascinante et active disposant
de plusieurs nouveaux projets de développements, dont
le premier est le Métro, ensuite «Orestad» et la
rénovation de bâtiments anciens classés, tous ont un
impact sur les missions du Service d’Incendie.
« Københavns Brandvæsen », Service d’Incendie
de Copenhague, Caserne centrale, Boulevard
Hans Christian Andersen.
Centre 112. Gestion des appels et des secours.
Pour ces raisons, les missions
urgentes sont continuellement
adaptées et revues. Le Chef de
Corps s’exprime comme suit :
« Nous développons et achetons
de nouveaux matériels et
équipements, Notre personnel
suit en permanence des formations
adaptées aux tâches de
sauvetages dans les conditions
les plus difficiles. Ceci demande
de la part du Service d’Incendie
d’être au top niveau, d’être dynamique
et en constante progression,
ce qui signifie que
nous missions de secours ne
peuvent être déficientes ».
Aujourd’hui, le Service d’Incendie
de Copenhague est organisé
de manière décentralisée. La direction
est assurée conjointement
par un Officer Chef de service
(Chief Fire Officer) et par Un
Officier Chef de service mandaté
(Deputy Chief Fire Officer).
7 postes avancés sont partiellement
indépendants, dans lesquels
chaque Officier responsable
du « Poste Avancé » doit
assurer la gestion du budget, du
personnel et des rôles des
gardes. Qui plus est, les différents
départements au sein du
service sont divisés en deux.
D’une part le domaine administratif
(Secrétariat de direction
et les différents services administratifs),
d’autre part le département
de la Prévention qui a
en charge les problèmes des
clients.
Le budget 2002 du Service
d’Incendie de Copenhague se
monte à environ 290 millions de
Couronnes danoises (Danish
kroner). Le coût de fonctionnement
est pris en partie en
charge par la municipalité de
Copenhague. L’autre partie provient
des contrats que le Service
d’Incendie a conclus avec
les hôpitaux conventionnés de
Copenhague, pour les missions
d’Aide Médicale Urgente, (soins
et transport de patients).
Les missions du
service d’Incendie
Les missions du Service
d’Incendie de Copenhague sont
définies dans la loi. Cette loi
a regroupé toutes les compétences
en matière de secours.
La prévention des risques, ainsi
que les secours aux personnes
et la protection des biens et de
l'environnement à la suite d'accidents
ou de catastrophes, sont
assurés par une même unité, au
niveau communal ou régional
selon les cas. De plus, la loi
s'applique en temps de paix
comme en temps de guerre.
Ceci implique donc les missions
suivantes :
• Lutte contre les feux et secours
• Aide Médicale Urgente – transport
en Ambulance
• Transport de patients
• Prévention des incendies
• Centre 112 – Traitement des
appels et gestions des secours
• Plans d’interventions catastrophes
Afin de démontrer sa capacité
à se conformer aux lois et dispositions
en la matière, le fonctionnement
du service est assuré
24 h/24, 365 jours par an, dont
l’administration, le centre de
gestion des secours, une école
du feu et un garage atelier.
Autres missions
Aux côtés des missions mentionnées
ci-dessus, lesquelles sont

Le Sapeur-Pompier Belge
n° 4/2008 21
À l’étranger
La protection
respiratoire
se fait aussi
bien par un
A.R.I. ou par
un appareil
respiratoire à
circuit fermé !
Auto-grue du S.I. pour le déplacement des
véhicules gênant les interventions.
Incendie
Hôtel
Radisson
Officier Directeur de l’intervention et officier
responsable de l’Aide Médicale urgente.
parfaitement en accord avec la
législation, les dispositions prises
par le conseil de la ville et
les obligations contractuelles ne
s’opposent pas à ce que le service
d’Incendie continue à exécuter,
dans le cadre habituel, une
série de tâches dont :
La coopération avec :
• Le service d’incendie de
Frederiksberg dans toutes les
missions de secours et de lutte
contre les feux, ainsi que les
tâches de gestion des secours
et gestion du personnel.
• Les hôpitaux conventionnés
de Copenhague pour ce qui
concerne l’Aide Médicale
Urgente et l’ambulance psychiatrique.
• Le métro pour ce qui concerne
les plans d’interventions en
raison des conditions particulières
d’accès.
En dehors de ceci, le service
d’incendie prête assistance,
dans Copenhague, à la police, à
la municipalité, au tunnel de la
« Grande Ceinture », et la liaison
avec « Oresund » et autres.
TRADUIT DE L’ANGLAIS:
J JACQUES URBAIN

22
Le Sapeur-Pompier Belge
n° 4/2008
Les pompiers des petits États européens
Malte, les îles aux couleurs du miel
120 pompiers professionnels et
50 volontaires sur deux morceaux de terre
Entre la Sicile et la Tunisie, à 93 km de l’une et à 288 km
de l’autre, l’archipel de Malte jouit d’une situation
privilégiée au cœur de la Méditerranée, entre les bassins
oriental et occidental. L’archipel est composé de trois
îles habitées: l’île de Malte proprement dite (246 km 2 ),
Gozo (67 km 2 ) et, entre les deux, l’île de Comino (2 km 2 ),
avec pour population totale ± 417000 habitants.
Des îles rocheuses
sous un soleil de plomb
Sur l’île de Malte, les terrains
calcaires que l’eau a patiemment
creusés sont accidentés,
mais peu élevés. Ce relief karstique
ne culmine qu’à 258
mètres, mais se compose d’un
littoral très découpé, offrant tour
à tour des falaises, des baies et
des grottes. La Valette, la capitale
de 16 000 habitants, est située
à l’extrémité d’une péninsule,
sur la côte Nord-Est de l’île
maltaise. À l’intérieur, sur les
nombreuses collines et vallées
de faible amplitude, prédominent
les cultures en terrasse. En
dépit de l’aridité du climat, l’archipel
produit des fruits (oranges,
olives, figues, …) ainsi que
quelques céréales. Les rues sinueuses
et étroites des villes et
villages maltais comptent
nombre de palais baroques et
de cathédrales datant de la
Renaissance. L’archipel est décrit
comme un véritable musée à
ciel ouvert, car son territoire est
parsemé de structures les plus
anciennes au monde (7 000 ans
d’histoire).
Gozo, la deuxième île de l’archipel,
se révèle plus verdoyante
que Malte et compte sur la majorité
de son territoire des cultures
maraichères. De plus, une
attraction touristique importante
y trouve sa place et permet aux
visiteurs de découvrir le temple
mégalithique de Gantija.
Le climat méditerranéen sec et
l’absence de sources contraignent
les Maltais à produire leur
propre eau douce par dessalement
de l’eau de mer. L’eau
La caserne du service de sauvetage de l’aéroport de Luqa.
douce y est donc très chère
et précieuse. En revanche, l’extrême
douceur du climat, les
prix à la consommation relativement
bas, la gentillesse du
peuple maltais, ses vins et la
diversité de sa cuisine, classe
l’archipel parmi les principales
destinations touristiques méditerranéennes.
Le nom de Malte viendrait, selon
la légende, de Melita, qui veut
dire miel en maltais. En effet, un
mélange calcaire qui prend une
couleur blond doré en durcissant
constitue la base du matériau
de toutes les constructions
sur les trois îles. Au soleil dur et
aride du sud de la Méditerranée,
la couleur dorée que nous renvoient
les façades des bâtiments,
fait effectivement penser,
pour le voyageur un peu
imaginatif, à du miel se déversant
à l’infini sur les édifices de
ces superbes et accueillantes
îles.
Une position
stratégique convoitée
La situation exceptionnelle de
Malte, au centre du monde méditerranéen,
a toujours attiré les
envahisseurs. Au fil d’occupations
successives s’est façonnée
une culture métissée. À
l’heure actuelle, certains édifices
et la langue maltaise sont
encore les preuves existantes
des multiples cultures que Malte
a vu défiler sur ses rochers. Des
vestiges de temples mégalithiques
du II e millénaire constituent
les plus anciennes traces
d’occupation humaine. En 800
av. J-C. l’île est colonisée par
les navigateurs phéniciens, puis
par les Romains. Au IV e siècle,

Le Sapeur-Pompier Belge
n° 4/2008 23
Les pompiers des petits États européens
Camion R.I.V. METEOR Simon 4x4 de l'aéroport
de Luqa. Ce véhicule a été successivement
en service à Londres puis à l'héliport de Gozo.
Camion PC mobile sur châssis IVECO Dailly 4x2
pour la coordination lors d'intervention ou
d'événements de grande ampleur.
Autopompe lourde à mousse sur châssis IVECO
Firecargo 25 DE 27 4x2, avec pompe Magirus et
citerne de 6 000 litres, pour la protection des
industries portuaires.
photo 9 - Crash-tender Panther FL 6x6
Rosenbauer des pompiers de l'aéroport de Luqa.
c’est au tour des Byzantins de
s’établir sur l’archipel, puis en
l’an 870, les Arabes venus en
droite ligne de Tunisie. La
langue maltaise, mélange
d’arabe et de sicilien, porte encore
la marque de l’occupation
arabe qui prendra fin en 1090.
À cette époque, les Normands,
venus de Sicile, conquièrent
l’archipel pour plus de 4 siècles.
L’ordre de Malte
En 1530, l’archipel est cédé par
l’empereur Charles Quint aux
hospitaliers de Saint-Jean de
Jérusalem, qui prennent le titre
de Chevaliers de Malte. L’ordre
de Malte prépare alors la défense
des îles, notamment en
fortifiant la ville principale qui ne
s’appelait pas encore La
Valette, à l’époque. En 1565, les
Turcs de Soliman le Magnifique
font le siège de Malte durant
plusieurs mois, mais seront finalement
repoussés par les chevaliers
du grand maître Jean
Parisot de La Valette (1494-
1568). Ce grand maître donnera
d’ailleurs, quelques années plus
tard, son nom à la capitale de
l’archipel maltais.
La colonisation britannique
En 1798, l’archipel devient possession
française, puis colonie
britannique en 1814. Une importante
base navale est édifiée sur
l’île et sera d’ailleurs fortement
bombardée lors de la deuxième
guerre mondiale par l’armée du
Reich. Cette base navale avait
une position stratégique telle,
pour l’armée britannique, que
l’armée allemande ne pouvait
envisager que difficilement un
déploiement stratégique sur le
Nord de l’Afrique sans passer
par Malte. Après la guerre,
Malte commence, petit à petit, à
prendre ses distances avec la
Couronne britannique et obtient
son indépendance en 1964.
Tandis qu’en 1981, la jeune république
passe des accords
économiques avec l’URSS, puis
en 1984 avec la Libye dans le
cadre d’un traité d’échanges
d’informations militaires, ce qui
ne jouera pas en faveur de
Malte, au niveau de la politique
internationale. Mais, en 1987,
soit quelques années plus tard,
lors de la prise de pouvoir
du nouveau président (Paul
Xuereb) élu démocratiquement,
tous les traités économiques
et militaires sont annulés. En
2004, le 1 er mai, la république
maltaise rejoint l’Union européenne,
tandis qu’elle abandonne
la livre maltaise au profit
de l’Euro au début de cette
année 2008.
Du «Malta Police Fire
Brigade» au Maltese
«Civil Protection
Department»
L’histoire de la lutte contre l’incendie,
en tant que telle, est relativement
récente à Malte. En
effet, ce ne sera qu’au début
des années soixante du siècle
passé, que le service de police
se verra doté d’une station d’incendie
unique pour tout l’archipel.
Cette caserne se situera
dans les locaux du garage central
de la police de La Valette,
plus précisément dans le quartier
de Florianna, à l’Ouest de la
capitale, au pied des fortifications
construites sous le règne
du grand maître Jean Parisot de
La Valette. Avant 1960, le corps
de police ne disposait pas de
véhicule d’incendie, mais uniquement
de quelques remorques
stationnées dans certains
commissariats, tandis
qu’au début 1900, quelques
chariots pompes et de matériel
équipaient déjà l’île.
Comme dans tous les pays du
Commonwealth, la protection
contre le feu est toujours assurée
par des policiers-pompiers.
Chaque policier en service opérationnel,
fait donc inévitablement
partie des équipes de lutte
contre l’incendie. Tous sont pré-

24
Le Sapeur-Pompier Belge
n° 4/2008
Les pompiers des petits États européens
Bateau-pompe Garibaldi pour la protection incendie des eaux territoriales maltaises.
sents à la station d’incendie selon
un rôle de garde journalier
divisé en trois équipes pour
chaque période de huit heures.
Le matériel de l’époque était
constitué d’une autopompe
Dennis F12 (1952), de 3 camions
citernes Ford Custom et
Thames Trader, ainsi que d’une
ancienne ambulance transformée
en camion dévidoir sur
châssis Bedford. Le 10 mai
1978, lors d’une grande cérémonie,
les policiers-pompiers de
Malte recevront leur première
autopompe Bedford TKEL équipée
par les ateliers britanniques
Angus Fire. Ce véhicule appartenant
aux forces britanniques
établies à la caserne militaire
de Mtarfa, sera le premier d’une
série de 5 véhicules identiques.
À la fin des années 70, deux
casernes de policiers-pompiers
se partageront la lutte contre
l’incendie sur l’archipel (Malte et
Gozo). Tandis que les pompiers
militaires de la « Royal air force
(RAF) » se chargent de la
protection de l’aéroport international
de Hal Far à l’aide d’engins
d’incendie Tornycroft/Sun,
Tornycroft/Nubian, Alvis/Mack,
et Land Rover, le tout équipé par
la firme anglaise Pyrene.
Il faudra attendre le 9 février
1989 pour que l’État maltais
constitue, sous l’autorité des
Ministères de la justice et de l’intérieur,
la Direction générale de
la protection civile. Cette direction
sera constituée de tous les
chefs des agences et départements
du gouvernement, à savoir
: la police, les forces armées,
les travaux publics, la
société de production d’électricité
ENEMALTA, le département
de la santé, etc… et trouvera
ses quartiers dans le Fort Saint
Elmo à La Valette.
En mars 1994, un partenariat et
des accords de coopération
dans le cadre de la prévention
des calamités technologiques,
naturelles, environnementales
et pour le développement d’un
« Système de protection civile »
seront signés entre les gouvernements
maltais et italiens. Ces
accords se concrétiseront par la
fourniture en 1996 de plus de
25 engins de lutte contre l’incendie,
de 2 vedettes de sauvetage
en mer SAR, de 2 bateauxpompes,
de plusieurs containers
de matériel anti-pollution
(barrages flottants, skimmers,
etc…) et de matériel lourd de
lutte contre l’incendie (pompes
grands débits, tuyaux, pièces de
division, etc…).
Vedette de sauvetage en mer SAR – Melita II
(Photo : Stephen J. Borg)
Bateau-pompe / remorqueur Sea Salvor
entré en service en 1998. Ce navire assure,
via une firme privée, le handling portuaire de
La Valette.

Le Sapeur-Pompier Belge
n° 4/2008 25
Les pompiers des petits États européens
Autopompe BEDFORD TKEL Angus-Fire avec pompe
Godiva des pompiers du dépôt gazier ENEMALTA.
Camion logistique, camping-car et de transport
de matériel IVECO du groupe d'intervention
en milieux périlleux « SPIDER ».
Autopompe VOLVO FL 6-14 équipée par la firme
britannique SAXON. Cet engin est utilisé par la
société FSE et provient, en secondes mains, du
service d'incendie de Londres.
Camion élévateur de 30 mètres Simon Snorkel sur
châssis Daf/Leyland pour le sauvetage aux personnes
dans les grands hôtels en zone touristique.
En 1995, la Direction générale
en question deviendra un département
du gouvernement à part
entière et s’appellera « Civil
Protection Department ». Celuici,
toujours sous la tutelle du
Ministère de l’intérieur, sera
alors chargé des missions de
base pour l’organisation de la
protection civile, telles que :
– la préparation des plans de
secours
– les cours de formation du personnel
de secours
– la coordination des services
gouvernementaux en cas de
catastrophes
– la mise en place et l’organisation
des structures de secours
nécessaires
– les études de vulnérabilité et
de risques
– la sensibilisation du public aux
questions de protection civile
– la mise en place d’une force
d’assistance et de secours
– la préparation de la réglementation
pour faire face aux situations
d’urgence
– la réglementation en matière
de prévention et de lutte
contre l’incendie
– la mise en œuvre de toutes les
missions dévolues à la protection
civile sur le terrain
– l’organisation d’exercices d’incendie
et de secours
– la gestion des dossiers
d’achats immobilier et mobilier
pour le fonctionnement des
secours
– la mise en fonction de moyens
de télécommunication
1996 sera une année faste pour
les services de secours maltais.
En effet, la protection civile
verra ses moyens s’élargir de
façon très importante, à savoir :
– la création des unités d’intervention
pour l’incendie et les
secours aux personnes
– la création de plusieurs
centres de secours locaux
pour tout l’archipel
– la mise en place de la planification
d’urgence et de l’information
à la population
– la mise en place de l’unité
pour les opérations maritimes,
(pollution maritime, sauvetage
en mer et lutte contre l’incendie
en mer et dans les ports).
Les casernes de Florianna (garage
central de la police), de
Hal-Far (ancienne caserne de la
RAF), de Cordina (ancienne prison),
et de Victoria (île de Gozo)
sont déjà en service, tandis que
deux nouvelles casernes sont
inaugurées cette année-là. À
savoir : l’état-major à Ta’ Kandja
(près du nouvel aéroport au
centre de l’île) et la caserne de
Xemxija dans la baie de Saint
Paul au Nord de l’île.
Sur l’ancien aéroport et base de
la « Royal air force » à Hal-Far
(sud de l’île), un complexe international
de formation à la lutte
contre l’incendie, ainsi qu’un
complexe de stockage du matériel
d’intervention pour les catastrophes
sont mis en place.
La fin du XX e siècle sera également
un grand tournant pour la
protection civile maltaise. En effet,
fin 1999, le « Malta Police
Fire Brigade » est officiellement
transféré à la protection civile.
Tous les policiers-pompiers ont
donc le choix de soit rester dans
le corps de police, soit de devenir
sapeur-pompier. Plus de la
moitié de l’effectif du corps de
police sera transféré à la protection
civile, ce qui ne sera pas de
trop pour armer les diverses casernes
réparties sur le territoire
des îles de Malte et de Gozo. Un
recrutement de nouveaux candidats
sera également organisé
afin de compléter les effectifs et
de permettre un léger renouvellement
du cadre.
Le «Civil Protection
Department» aujourdhui
À l’heure actuelle, 1 caserne
état-major, 5 stations d’incendie

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Le Sapeur-Pompier Belge
n° 4/2008
Les pompiers des petits États européens
Auto-échelle Magirus de 24 mètres Vario CC
sur châssis IVECO Eurocargo 4x2.
Camionnette de désincarcération IVECO Dailly 4x4
équipée par la société italienne Mezzi Speziali.
Camion pour feux de forêts IVECO 13 SE 21 Ranger
4x4 avec citerne de 4 000 l et pompe Magirus HBP.
Autopompe légère pour le centre de La Valette
sur châssis IVECO Eurocargo City 2000 avec
pompe Magirus et superstructure Mezzi Speziali.
et 2 casernes maritimes constituent
le département opérationnel
de la protection civile maltaise.
Avec ses 120 pompiers
professionnels et ses 50 volontaires,
le personnel se répartit
dans toutes les casernes en
trois équipes. Ceux-ci sont
donc, durant toute l’année, de
garde par tranche de 24 heures
(de 7 à 7 heures), puis de repos
48 heures. Le personnel volontaire
vient, quant à lui, renforcer
les équipes pendant la saison
touristique lors de la mise en
place des postes de secours sur
les plages, lors de feux de
broussailles ou lors d’interventions
de grande ampleur.
L’état-major, situé au centre de
l’île abrite le bureau du chef de
corps, le Colonel Peter Cordina,
les bureaux de la prévention, de
la planification, des ressources
humaines, du service médical,
des officiers, de l’administration,
ainsi que diverses salles de réunion,
de crise et le centre d’appel
unifié 199 - 112 destiné à recevoir
les appels d’urgence pour
tout l’archipel. (La transmission
des appels, entre le centre 199 -
112 et les stations d’incendie,
se fait, soit par radio, soit par le
réseau téléphonique normal).
À l’extérieur du bâtiment sont
stationnées plusieurs petites
voitures de service de type
Fiat Punto, Skoda Fabia, Opel
Kadett, etc. destinées aux diverses
missions de prévention
et de planification.
Dans un bâtiment non loin de
l’état-major, la section cynophile
y trouve ses quartiers avec une
grande aire d’exercice, des locaux
de soins, de dressage et
des cages pour les 5 chiens
de sauvetage. Par cession de
24 heures, un maître et un
chien, au minimum, y sont de
garde.
Les 5 stations d’incendie ont
toutes une particularité, de par
leur situation et les activités
qu’elles renferment.
La station de Cordina est celle
qui compte le plus d’engins d’intervention.
En effet, depuis peu
elle est devenue la caserne principale
pour protéger La Valette.
Hormis les véhicules de base
pour la lutte contre l’incendie
(autopompe, autoéchelle, citerne),
on y trouve aussi plusieurs
véhicules de réserve, un
véhicule environnement ainsi
que le P.C. mobile. Le secteur
de cette caserne comprend
toute la capitale ainsi que le
nord-est de Malte, soit un rayon
de ± 15 km, avec un effectif
journalier de 6 à 8 pompiers. Y
est également stationné, l’autopompe
Dodge de l’équipe de
première intervention du collège
des arts et des sciences tout
proche. Il faut noter que ce véhicule
était autrefois, l’autopompe
de l’usine Branstätter, spécialisée
dans la fabrication des figurines
« Playmobil ».
À Florianna, au garage central
de la police, l’ancienne caserne
centrale de La Valette y trouvait
ses quartiers. Plus de huit engins
de secours y étaient en service.
Mais actuellement elle est
réduite aux fonctions de poste
avancé et ne compte plus que
deux engins, une mini-pompe
Iveco et un véhicule de désincarcération
Iveco. Seulement
deux pompiers y assurent la
garde, de sorte qu’ils savent décaler
en ville, soit avec la minipompe,
soit avec la désincarcération.
Décaler avec les deux
véhicules à la fois n’est pas
prévu dans l’organisation de
l’envoi des secours. Dans un futur
assez proche, cette station
d’incendie devrait disparaître au
profit d’un nouveau poste, en effet,
les services de police désirent
reprendre les locaux et garages
de cette station pour y
entreposer leur matériel.
La caserne de Hal-Far est située
sur l’ancienne base militaire
britannique et a pour but de
protéger toute la partie sud de
l’île, soit un rayon de ± 20 km.
Situés juste en dessous de la

Le Sapeur-Pompier Belge
n° 4/2008 27
Les pompiers des petits États européens
Camion de transport de matériel Dodge 100 4x2
de l'unité « HAZMAT » pour les interventions en
présence de produits dangereux.
Camion pour feux de forêts sur châssis
FRESIA/Sacim F. 1 20c 4x4. Les 5 engins de
ce type ont tous fait l'objet d'un rééquipement
par les mécaniciens de la protection civile.
Camion de secours lourd VOLVO FL 6-14,
autrefois en service à Londres.
Autopompe serai-lourde IVECO 13 SE 24 Magirus
Euro Fire 4x4 équipée par la firme Mezzi Speziali.
tour de contrôle de la RAF, les
garages abritent plusieurs engins
producteurs de mousse
destinés aux éventuels feux
pouvant survenir dans les installations
portuaires limitrophes,
ainsi qu’un camion de secours
lourd et les garages mécaniques
de sorte à pouvoir effectuer
les entretiens et les réparations
de tout le parc de véhicule
de la protection civile maltaise.
Par pose de 24 heures, 4 à 5
pompiers y sont en service et
tous doivent être mécaniciens.
La caserne en question est
aussi le point de rassemblement
de tous les pompiers volontaires
et abrite également un vaste
stockage de matériel (containers)
pour l’intervention lors de
catastrophes de tous types ainsi
que l’équipe SPIDER « Specialised
Personnel in Disaster and
Emergency Response » dont la
spécialisation est de pouvoir intervenir
dans tous les cas de
sauvetage en terrains particuliers
(milieux périlleux, confinés
ou maritimes, excavations, grottes,
plongée, etc.).
La toute nouvelle et spacieuse
caserne de Xemxija comporte
un vaste garage et des locaux
de vie particulièrement bien
aménagés. Outre les engins
d’incendie de base, cette station
d’incendie abrite un camion de
secours lourd (acheté d’occasion
aux pompiers de Londres),
des engins pour feux de forêts
et un auto-élévateur de 30
mètres Simon Snorkel. Avec un
secteur à couvrir, pour tout le
nord et l’ouest de l’île, qui comporte
la plupart des hôtels, des
plages et des espaces forestiers,
les 5 hommes de garde au
quotidien ont souvent des journées
très éprouvantes, surtout
en haute saison touristique. Car,
les accidents de circulation, les
feux de forêts et les sauvetages
divers se multiplient durant la
saison de l’été, par la présence
de très nombreux vacanciers
venant à Malte pour profiter des
grands hôtels, du soleil et du dépaysement,
mais qui malheureusement
ne sont pas toujours
très prudents.
Sur l’île de Gozo, à une demiheure
de ferry de Malte, se
trouve une station d’incendie
quelque peu particulière. En effet,
anciennement établie dans
un vieux garage du centre de
Victoria, celle-ci a été déplacée,
il y a quelques années, faute de
place pour abriter tous les engins,
vers l’héliport de Gozo. La
protection civile occupe donc
actuellement l’ancienne caserne
des pompiers de l’héliport qui a
été dernièrement fermé, par le
gouvernement, pour des raisons
économiques. Un vaste garage
abritait, il y a une dizaine d’années,
lorsque l’héliport était encore
en service, un véhicule
METEOR 4x4 pour les feux
d’aéronefs, engin qui a été
transféré à Malte et est actuellement
toujours en service à l’aéroport
de Luqa. Cet engin avait
été, lui-même, remplacé par un
RIV Dodge Barribbi 4X4, puis
par un superbe RIV Range
Rover 6x6 Carmichael qui, tous
deux, sont malheureusement
déjà hors service.
Dans le but de bénéficier, à
moindre frais, d’un bâtiment
adapté pour la protection civile
et pour éviter l’abandon d’un tel
site, la caserne de l’héliport de
Gozo est l’unique point de départ
des secours pour toute l’île.
À l’aide de 5 pompiers et de huit
engins de secours, dont 3 pour
les feux de forêts, la protection
civile assure toutes les interventions
sur les 67 km 2 que compte
Gozo.
En effet, l’île de Gozo est très
différente de Malte au niveau de
la végétation. Beaucoup moins
aride et sèche, la végétation y
est donc plus importante. Mais,
bien entendu, cela ne veut pas
dire qu’il y a moins de feux de
broussailles ; au contraire, durant
les mois d’été (avril à octobre),
les départs de feux sont

Le Sapeur-Pompier Belge
n° 4/2008 29
Les pompiers des petits États européens
Autopompe Dennis de la série SS du Sint John
Rescue Corps (Ce service est une organisation
privée pour le sauvetage).
Ensemble des véhicules en 1975 devant la caserne
de Cordina. (Photo : Association historique de Malte)
Incendie d'une industrie textile
dans le port de Marsa (2005).
assez importants vu les fortes
chaleurs.
Dans le port au sud de La
Valette, à Marsa plus exactement,
se situe la première caserne
maritime. Celle-ci abrite
l’unité « HAZMAT », l’unité humanitaire,
divers bateaux de
type Zodiac et à coques rigides
pour la dépollution en mer, ainsi
que le bateau-pompe de la protection
civile. Pour ce faire, cette
caserne ne compte parmi son
personnel de garde que des
pompiers avec une spécialité,
soit en produits dangereux, soit
en navigation.
L’unité Hazmat est spécialisée
pour l’intervention lors d’accidents
incluant des produits dangereux.
Pour ce faire, elle dispose
d’un camion de transport
de matériel et d’une Land-Rover
4x4 avec remorque de dépollution,
prêts à intervenir sur tout le
territoire de l’île.
L’unité humanitaire a été constituée,
il y a quelques années à
peine, et est active essentiellement
lors de grands événements
ou de catastrophe. Ce
groupe dispose de divers véhicules
de transport, dont deux
cuisines mobiles sur camions.
Le bateau-pompe « Giuseppe
Garibaldi » sorti du chantier naval
italien Vittoria Shipyards en
1997 a pour missions principales,
l’extinction des incendies
de bateaux et toutes les manœuvres
d’assistance à la dépollution.
Long de 22 mètres il
peut atteindre une vitesse de
maximum 22 nœuds et est susceptible
d’intervenir dans toutes
les eaux territoriales maltaises.
Un deuxième bateau-pompe/remorqueur
de la protection civile
(Sea Salvor) a été construit par
le chantier naval Ferrari de La
Spezia et a été mis en service
en juillet 1998. Long de 30
mètres et de 10 mètres de large,
ce bateau est mû par deux moteurs
diesel de 4 500 chevaux
chacun. Avec deux citernes à
mousse de 10 m 3 chacune et
deux pompes de 8 000 litres par
minutes, cet engin est loué par
le gouvernement à une firme privée
chargée du handling portuaire
à La Valette. Quotidiennement
utilisé comme remorqueur
et bateau d’assistance pour les
navires devant accéder dans le
port, ce bateau est pratiquement
en mer toute la journée.
Une deuxième caserne maritime
existe et se situe à l’intérieur
même de la base navale et
militaire des forces armées maltaises
au nord de La Valette. La
protection civile maltaise soustraite
le sauvetage en mer SAR
à l’armée et a donc mis à sa
disposition deux vedettes de
sauvetage (Melita I et Melita II).
Construits au chantier naval
Vittoria, Adria, ces deux bateaux

30
Le Sapeur-Pompier Belge
n° 4/2008
Les pompiers des petits États européens
L'autopompe Dennis F12 de 1952 qui décale du
garage central de la police à Florianna.
(Photo : Association historique de Malte)
Ensemble des véhicules en 1970 devant la caserne
de Florianna. (Photo : Protection civile maltaise)
Autopompe Bedford TK de l'Army fire service à
Mtarfa (1978). (Photo : Protection civile maltaise)
Exercice incendie au centre international
de formation dont les installations sont situées
à la caserne de Hal-Far.
peuvent atteindre une vitesse
de 33 nœuds pour une longueur
de 13 mètres chacun. Ils interviennent
principalement dans
les eaux territoriales maltaises,
mais il est aussi possible qu’à la
demande des gardes côtes italiens,
ces vedettes doivent quitter
leur secteur pour porter secours
au large de la Sicile ou
de l’Italie. L’intervention de ces
deux vedettes peut également
être accompagnée de l’assistance
d’un hélicoptère de sauvetage
Alouette III de l’armée
maltaise.
Les pompiers privés
sur l’île
Comme dans beaucoup de pays
européens, plusieurs services
de secours privés existent et
viennent compléter les corps de
pompiers communaux, régionaux
ou gouvernementaux.
L’aéroport de Luqa, au centre de
Malte, est moderne et répond
parfaitement aux critères de l’organisation
de l’aviation civile internationale.
De catégorie 9, cet
aéroport dispose d’un service
d’incendie conforme aux règles
du manuel des services d’aéroports
de l’OACI, (doc 9137-
AN/898 1 e partie).
Sous l’autorité du département
de l’aviation civile du gouvernement
maltais et géré par la
société « Malta International Airport
plc », le service d’incendie
est sérieusement équipé des
techniques les plus modernes
existantes sur le marché.
La caserne située au croisement
des deux pistes (13/31 et
05/23) est armée de minimum
12 pompiers en service chaque
jour, de l’ouverture à la fermeture
de l’aéroport. En effet, en
période d’hiver, l’aéroport est
fermé pendant les heures nocturnes.
Le contingent total des
hommes du feu pour l’aéroport
étant de 50 pompiers plus un officier-chef
de corps, Monsieur
Patrick Murgow.
En 1988, deux nouveaux engins
ont été acquis, un crash-tender
Mercedes 2636 Ak/38 6x6 et un
RIV Dodge 4x4 W350FF tous
deux équipés chez l’ancien
constructeur italien Barribbi.
Puis en 1990, deux crash-tenders
vont suivre, sur châssis
Tucano Fresia F500 6x6
Barribbi, ce qui mettra fin au service
des crash-tenders Tornycroft
hérités de la RAF. Les deux
ambulances Land-Rover, aussi
de la RAF, seront remplacées
par deux Fiat Ducato également
au court de cette même année.
Quelques années plus tard encore,
deux crash-tenders Javelyn
Simon 6x6 d’occasion provenant
des aéroports (BAA) de
Londres feront leur apparition à
Malte, ils seront accompagnés
d’un RIV Meteor 4x4 destiné à
l’héliport de Gozo.
Vu l’évolution continue du trafic,
la société de gestion de l’aéroport
devra procéder à un élargissement
de l’infrastructure
des installations.
En 2001, la direction de l’aéroport
procède donc à l’acquisition
de trois crash-tenders de type
PANTHERS FL 6x6 Rosenbauer
nouvelle génération et entreprend
une rénovation complète
des locaux de la caserne
des pompiers.
Une camionnette mixte pour le
transport de matériel et pour la
coordination en cas de crash,
ainsi qu’un véhicule de type
pick-up 4x4 pour véhiculer l’officier
de garde et tracter la remorque
de brancards ont été
acquis ces dernières années en
vue de compléter l’équipement
de ce service.
La centrale de production
d’électricité ENEMALTA, ainsi
que le dépôt gazier de cette
même firme, tous deux situés au
sud de l’île, disposent chacun
d’une équipe de pompiers professionnels
en service pendant
les phases de production. Deux
autopompes Bedford TKEL et
Mercedes Ecoliner, ainsi qu’une

Le Sapeur-Pompier Belge
n° 4/2008 31
Les pompiers des petits États européens
Un sapeur-pompier en tenue
d'intervention. Vêtements en
Nomex III avec casque MSA F1.
Pompier en tenue de protection chimique.
Unité « Hazmat » à la caserne maritime.
Land Rover pour le sauvetage
de personnes et une ambulance
constituent l’équipement de secours
et de lutte contre l’incendie
de cette société. En cas de
catastrophe grave, ces équipes
peuvent être requises par les
autorités afin d’assurer un éventuel
renfort ; de plus elles sont,
comme les pompiers de l’aéroport,
incluses dans l’organisation
et la planification d’urgence
propre à l’île de Malte.
Si la couleur des engins d’incendie
du gouvernement (ENE-
MALTA), de la protection civile
et de l’aéroport est le rouge
RAL 3000, la couleur des véhicules
de secours privés doit
obligatoirement être jaune, de
sorte à pouvoir les différencier
sur le terrain d’opérations de
grandes envergures.
C’est pour cela que l’autopompe
Dodge du collège des arts et
des sciences, les véhicules du
St. John Rescue Corps (autopompe
Dennis et camionnette
Ford Transit), du groupement de
support FSE (autopompe Volvo
ex. Londres et ambulance
Renault) et du centre de formation
à la lutte contre l’incendie
de Hal-Far (autopompe Bedford
ex. Army fire service) sont tous
de couleur jaune.
TEXTE : SERGE AMORES Y
MARTINEZ AMORÉ
PHOTOS : SERGE AMORES Y
MARTINEZ AMORÉ
(SAUF MENTION CONTRAIRE)
Remerciements :
• M. Peter Cordina, Colonel et
directeur du département de la
protection civile maltaise ;
• M. Tony Pisani, Deputy Chief,
operation manager à la protection
civile ;
• M. Patrick Murgow, Fire chief
officer des pompiers de l’aéroport
de Luqa.
Vue intérieure du PC mobile Iveco Dailly.
Exercice avec une équipe de pompiers volontaires de
la protection civile. Casques MSA F-1 bleus, (2005). Effondrement sur un chantier (2005).

32
Le Sapeur-Pompier Belge
n° 4/2008
À l’étranger
Russie
Fédération
de Russie
La Russie est le plus grand pays au monde. Elle ne compte
cependant que près de 143 millions d’habitants, ce qui correspond
à quelques 8,3 habitants au km 2 , situés à la fois sur le continent
européen et asiatique. Moscou en est la capitale qui à elle seule
abrite plus de 10 millions d’habitants et 14 millions dans
l’agglomération, ce qui en fait la ville la plus peuplée en Europe.
Elle est localisée 55°45’N, 37°37’E.
Le territoire très étendu, il s’étale sur plus de 17000000 de km.
Une distance de 8000 km sépare les deux extrémités les plus
éloignées du pays et couvre 11 fuseaux horaires.
À la suite de l’événement de
la chute du « Mur de Berlin »
le 9 novembre 1989, l’Union
Soviétique fut confrontée à
la « Perestroïka et Glasnost »
(Restructuration & Transparence).
C’est à la suite du coup
d’état qui eu lieu en 1990, suivit
le 12 juin de la même année par
la proclamation de l’indépendance
de la Russie, que fut mis
fin à l’existence de l’URSS, et
sonna ainsi le glas du communisme.
Une nouvelle ère de renouveau
et de liberté d’entreprendre
commença pour la
Russie.
Ainsi, la Russie est un pays à
découvrir ou à revoir en toutes
saisons. Non seulement pour sa
modernité mais surtout pour
son riche passé historique et
ses traditions. J’ai personnellement
découvert la Russie avant
les troubles qui ont mis fin au
communisme c’est-à-dire avant
la chute du mur de Berlin. Cela
grâce à l’organisation, par un
collègue Adjudant sapeur-pompier
de Bruxelles, d’un premier
voyage à Moscou et ensuite
un second séjour à Moscou et
Saint-Pétersbourg. Ces deux

Le Sapeur-Pompier Belge
n° 4/2008 33
À l’étranger
séjours m’ont émerveillés au
vu des nombreux monuments
(religieux ou d’architecture
Stalinienne), musées (remplis
d’œuvres extraordinaires, à ne
pas rater) du métro (qui est une
œuvre d’art en soit), et bien sûr
la place Rouge et le Kremlin
(rien que le Kremlin prend plus
d’une journée de visite), sans
parler de Saint-Pétersbourg, et
bien d’autres lieux et d’autres
choses encore. J’y suis retourné
plusieurs fois et je ne m’en fatigue
toujours pas car il y a toujours
de quoi voir et à découvrir.
Surtout ne pas oublier les centaines
de spectacles dont ceux
de cirques, du Bolshoi, ou de
troupes de danses et musiques
folkloriques et autres.
Aujourd’hui, comme chaque
jour, la Russie tente de rattraper
le retard accumulé depuis la révolution
d’octobre en 1917. Et
chaque jour la Russie doit faire
face à de nouveaux défis. Bien
que très envahie par un marketing
américain dérangeant, la
Russie a adopté la plupart des
concepts européens pour l’ensemble
des matières. Elle se
rapproche ainsi, chaque jour, un
peu plus de l’Europe. Une première
attitude, visant à uniformiser
au niveau européen les rapports
dans le cadre des
numéros d’appels des secours,
a consisté à adopter le numéro
112 comme numéro d’appel
unique pour les services de secours.
Cependant, il existe encore,
comme dans la plupart
des pays européens, les numéros
d’appels fonctionnant en parallèle.
Par exemple : le 01 pour
les pompiers.
Nos collègues russes, à l’image
de la brigade de Paris, sont militaires.
Il n’existe pas de corps
de volontaires en Russie. Pour
nos collègues pompiers, de
réels progrès sont attendus, car
bien que des engins modernes
ont été acquis à Moscou et
Saint-Pétersbourg, l’ensemble
des services restent sous-équipés
de moyens modernes,
même si l’évolution est rapide.
Les équipements individuels
restent bien souvent dus à des
donations des pays comme la
France, l’Allemagne, l’Italie etc.,
ou acquis quelques éléments
par le service ou individuellement.
C’est ainsi que l’on peut
voir les différents modèles de
casques dont certains avec le
F1 de Paris ou d’ailleurs, et
aussi certaines vestes de protection
avec des indications allemandes
« Feuerwehr » etc. Pour
les appareils respiratoires isolants
(ARIco), la plupart continuent
à utiliser des Appareils
Respiratoires Isolants à Circuit
fermé, faute de disposer de nouveaux
équipements.
Il faut signaler que nos collègues
russes n’en mènent pas
large au niveau des incendies,
car le parc immobilier est vétuste,
même si l’après Yeltsine,
depuis une dizaine d’années le
boom immobilier neuf a fait un
bond en avant en construisant
des dizaines de milliers de nouvelles
habitations et immeubles
modernes.
Cependant, il existe encore un
problème de taille dans la sécurité
incendie, celui de la prévention
telle que nous la connaissons.
Plusieurs accidents et incendies
catastrophiques ont cependant
fait prendre conscience de cette
nécessité mais la tâche est titanesque,
et nécessiterait plusieurs
milliers d’officiers ingénieurs
pour inspecter au moins
une fois l’an tous les lieux à
risques et de faire appliquer des
mesures de sécurité appropriées.
(voir article EMERCOM)
Au vu de photos de certains incendies
d’immeubles neufs, il
est facile de comprendre que la
conception et les matériaux utili-

34
Le Sapeur-Pompier Belge
n° 4/2008
À l’étranger
sés, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur,
ne répondent pas, en général,
aux critères de résistance
au feu et aux mesures de prévention
et de sécurité élémentaires
qui seraient appliquées
chez nous, en conformité avec
les dispositions en cette matière.
De plus l’accès aux immeubles
des engins et du dégagement
environnant n’est pas réglementé
et pose également le problème
du déploiement d’échelles
aériennes et élévateurs lors de
sinistres.
À Moscou le service d’incendie
dispose de plusieurs élévateurs
et échelles aériennes dépassant
les 52 mètres déployés. Cependant,
il n’est pas évident de procéder
à un sauvetage avec une
échelle à 52 mètres. Dès lors
plusieurs techniques pour le
sauvetage des personnes se
trouvant dans des immeubles
de grande hauteur ont été testées.
Certaines de ces techniques
ont également été utilisées
chez nous et plus particulièrement
à Bruxelles dès la fin des
années 60.
Il s’agit du « Descendeur » et de
la « Chaussette ». À Moscou vu
les hauteurs de la plupart des
nouveaux immeubles, c’est plus
impressionnant et fait reculer
plus d’une personne, même les
plus vaillants, devant un essai.
Vu les possibilités limitées de
ces systèmes lors d’évacuation
massive, principalement dans
des immeubles de grande hauteur,
et la lenteur engendrée par
une éventuelle utilisation par
des personnes d’âge ou sujettes
au vertige ou pour d’autres raisons
ne me semble pas appropriés.
De plus il faut d’abord procéder
à son installation par un
personnel qualifié (les pompiers)
et hors de zones de dangers,
ce qui n’est pas évident
dans le cas de la situation sur la
photo ci-contre.
Nos collègues russes assurent
également des missions de surveillance
et de sécurité préventive
incendie dans des lieux
accessibles à du public. Ceci
principalement dans des bâtiments
classés, ou lieux possédant
de riches collections
d’œuvres d’art, tels des musées,
le théâtre Bolshoï, et bien
d’autres encore. Ils y assurent
des permanences 24h/24.
Depuis peu, le théâtre Bolshoï
connaît une restauration intégrale
et reconstruction partielle
comme le fut le Théâtre Royal
de la Monnaie à Bruxelles.
Le service d’incendie moscovite
n’assure pas les transports
d’Aide Médicale Urgente, bien
que certains services disposent
d’ambulances. Ces ambulances
servent cependant à l’évacuation
de victimes lors d’interventions
des pompiers (incendies,
sauvetages, explosions, attentats,
etc…).
Il n’est pas inutile de rappeler
que la Russie ne peut rattraper
un retard de près de 100 ans en
matière de sécurité et de prévention
incendie en seulement
une dizaine d’années. Cependant
au vu des milliers d’immeubles
construits depuis lors,
la promiscuité, l’insalubrité et
le délabrement dans les immeubles
à appartements communs
de l’époque Stalinienne
ne sera plus qu’au mauvais
souvenir dans la prochaine décade.
De grandes avancées ont cependant
été constatées mais
le retard est grand et les
sommes d’argent à investir pour
la modernisation du pays et de
toutes les structures étatiques
sont énormes. Un premier pas
a toutefois été franchi. La création
d’un Ministère des situations
d’urgences, bien nécessaire
pour ce pays immense qui
connaît régulièrement des situations
d’urgences de toutes natures.
(Voir article EMERCOM)

Le Sapeur-Pompier Belge
n° 4/2008 35
À l’étranger
Attention à l’effet d’optique, car
sur le toit de ce véhicule de télécommunication
des pompiers
moscovites ce n’est pas une antenne,
bien que… !!!
En arrière-plan, c’est la tour de
télévision d’Ostankino à Moscou
qui culmine à 540 mètres. Une
nouvelle antenne devrait remplacer
prochainement l’actuelle
et porterait ainsi la hauteur totale
de celle-ci à 577 m.
La masse au sol de l’ensemble
de la tour est de 51 400 tonnes,
il y a 45 niveaux et 1 706
marches jusqu’au sommet.
Le 27 août 2000 un incendie s’y
est déclaré qui a duré 4 jours.
3 pompiers et une gardienne
d’ascenseur y ont péri.
Le feu a éclaté à 98 m au-dessus
de la plate-forme d’observation
située au-dessus du restaurant,
ce qui a nécessité, pour
l’ensemble des personnes présentes
dans la tour, une évacuation.
Celle-ci a duré environ 90
minutes.
Les hivers sont rudes en Russie,
même dans les grandes villes
comme Saint-Pétersbourg et
Moscou, la tâche de nos collègues
lors de combats contre les
éléments n’en est que plus pénible.
Remarquez ci-contre les différents
équipements des pompiers.
Un ARIco et 1 Appareil Respiratoire
Isolant à circuit fermé.
4 casques de modèle différents.
Et différentes tenues de protection.
Comme vous pouvez le constater,
lors d’un incendie de grande
ampleur au centre de Moscou,
celui-ci a nécessité des moyens
importants. De plus c’était en hiver
et la température y était
alors de -25° C.
La lutte contre
les feux
Le Service Fédéral Russe
d’Incendie fait partie intégrante
d’EMERCOM (Ministères des
Situations d’Urgences) depuis
2001.
Le Service d’Incendie dispose
depuis d’un staff professionnel,
d’équipements modernes, ainsi
que d’espaces pour les exercices
et d’entraînements et
aussi pour la recherche.
Chaque année les pompiers interviennent
dans près de 2 millions
d’incendies et sauvent plus
de 70 mille personnes.
De même, environ 250 incendies
sont déclarés chaque année
dans des industries qui provoquent
la mort de 20 000
personnes et causent, dans
toute la Russie, des dégâts pour
plusieurs milliards d’euros.
Les statistiques démontrent que
beaucoup d’incendies sont dus
au non-respect des règles de
sécurité et à la méconnaissance
des dispositions en cette matière.
Le peuple doit apprendre
à vivre avec des règles de sécurité
passives et d’autres obligatoires,
même si celles-ci
sont contraignantes, de même
qu’avec des mesures de prévention,
absentes pendant le
communisme. La majorité des
incendies sont principalement
localisés dans les industries et
dans habitations. Comme dit
plus haut le parc immobilier est
en grande partie délabré, beaucoup
d’appartement ayant été
scindés à l’époque Stalinienne,
les familles se partagent des
parties communes comme la
cuisine, les toilettes, la salle de
bain. Ceci créant de la promiscuité.
Toutefois cela change
rapidement, car sous la présidence
de Vladimir Poutine, celui-ci
a pris le taureau par les
cornes et depuis lors le parc immobilier
connaît un développement
sans égal. La création
d’immeubles modernes bénéficiant
d’espace et de confort inconnus
à ce jour permet aux familles
de vivre une intimité et un
épanouissement sans pareil depuis
la fin de l’époque commu-

36
Le Sapeur-Pompier Belge
n° 4/2008
À l’étranger
Façade
d’une caserne
à Moscou.
niste. Il faudra cependant du
temps pour éliminer la totalité
des effets néfastes du communisme.
L’alcoolisme en est aussi
un des fléaux hérité de cette
époque avec des effets pervers,
car c’est en partie par celui-ci
que de nombreux incendies
sont provoqués.
Chaque unité du Service
Fédéral d’Incendie dispose de
près de 18 mille pièces d’équipement
professionnel et de 55
bateaux-pompes.
Les dispositions en matière de
« Sécurité Incendie » sont fixées
dans une loi datant de 1994.
Ces dispositions sont appliquées
dans l’ensemble du pays.
En complément, plus de 200
autres dispositions et règlements
viennent s’ajouter en vue
de contrôler le fonctionnement
des Services d’Incendie en
équation avec la loi.
L’Institut de Protection Incendie
et de Recherche Scientifique
dispose de 70 laboratoires et est
responsable pour le soutien
scientifique, les nouvelles technologies
et les méthodes de travail
au sein du Service Fédéral
d’Incendie.
Un département important du
Service Scientifique et de Recherche
sur les Incendies est
l’Inspection de Sécurité. Chaque
année, les inspecteurs
contrôlent plus de 4 millions de
lieux et établissent 12 millions
de recommandations à la suite
des inspections. D’après les statistiques,
les inspections régulières
permettent de prévenir
900 000 incendies chaque année
et ainsi sauver plus de
85 milliards de roubles qui
seraient perdus à la suite des
dégâts.
Pour la première fois depuis plusieurs
décades le nombre d’incendies
et de dégâts a diminué
significativement dès 2004. Il
est devenu possible grâce à la
réorganisation des services et
d’ingénierie, de contrôles réguliers
de sécurité, de nouvelles
mesures prises dans le cadre de
la prévention des incendies,
d’améliorer et d’offrir une sécurité
accrue pour le public.
(Ministère Russe des
Situations d’Urgences)
Il n’est pas inutile de rappeler
que la Russie ne peut rattraper
un retard de près de 100 ans en
matière de sécurité et de prévention
incendie en seulement
quelques décades. Cependant
au vu des milliers d’immeubles
construits depuis lors, la promiscuité,
l’insalubrité et le délabrement
dans les immeubles
à appartements communs de
l’époque Stalinienne ne sera
plus qu’au mauvais souvenir
dans la prochaine décade.
De grandes avancées ont été
constatées mais le retard est
grand et les sommes d’argent à
investir pour la modernisation
de toutes les structures étatiques
et en même temps du
pays sont énormes. Un premier
pas a toutefois été franchi. La
création d’un Ministère des situations
d’urgences, bien nécessaire
pour ce pays immense
qui connaît régulièrement des
situations d’urgences de toutes
natures.
La mise en place de nouvelles
structures dans le cadre de la
« Sécurité Civile » a déjà permis
d’améliorer le fonctionnement
des « Services d’incendie » et
d’en assurer la coordination
avec les services d’« EMER-
COM ».
L’abréviation en lettres cyrilliques
est la suivante : « »
= M. ch S (phonétique), signifie
« Ministère des Situations d’Urgences
» ou « Extraordinaires »
(selon la traduction francophone
ou anglophone) équivalent de la
« Protection Civile » mais avec
plus de compétences. Ce Ministère
regroupe toutes les compétences
en matière de sécurité civile.
Que ce soit en matière de
catastrophes sur mer, sur terre
et dans les airs. Il dispose pour
ce faire de plusieurs départements,
dont je ne citerais que
les principaux, « Département
pour la protection des populations
et des territoires »,
« Département pour la prévention
des désastres », « Département
pour l’élimination des
conséquences d’accidents radiologiques
et autres désastres
», « Département des
sciences et des technologies »,
« Département pour la coopération
internationale lors de catastrophe
».
Il dispose de personnels pouvant
intervenir dans l’heure
pour toutes situations nécessitant
des moyens exceptionnels.
Feux de forêts, recherche
et sauvetage (Search and
Rescue), inondations, aide humanitaire
à l’étranger.

Le Sapeur-Pompier Belge
n° 4/2008 37
À l’étranger
Ci-contre lors d’un sinistre important
au centre de Moscou au
cours duquel plusieurs intervenants
se sont réunis tel un officier
du S.I. en arrière-plan avec
son casque F1 brillant modèle
de Paris, en avant plan à droite
avec casque russe et veste
neuve au sigle du Ministère
des Situations d’urgences et à
sa gauche l’adjoint au ministre
avec casque F1. Je ne connais
pas la qualification de l’homme
avec la veste fluo orange.
En plus des interventions sur le
terrain, un département assure
l’enseignement, à de jeunes enfants
dans les écoles, des
gestes et attitudes à avoir lors
d’accidents ou de catastrophe
quelconque. Cet enseignement
adapté aux jeunes enfants explique
et démontre comment
évacuer de zones dangereuses,
comment téléphoner et que dire,
comment apporter les premiers
soins à une victime. De même
pour les écoles secondaires il
existe un cours dénommé : « La
Sécurité Fondamentale dans la
Vie Active ». Ce cours fut rendu
obligatoire dès 1991 dans tous
les établissements d’enseignement
du secondaire. Il fut développé
et est enseigné par des
inspecteurs expérimentés dans
la « Protection Incendie ». Il
concerne non seulement les
adolescents mais aussi les
jeunes gens des mouvements
de jeunesse. Cela comprend
environ 200 000 pupilles.
D’autre part, les académies du
feu (comparables à nos écoles
du feu mais d’un niveau universitaire)
font également partie du
département des « Situations
d’Urgences ».
Des groupes de jeunes y
sont également formés comme
jeunes sauveteurs. Ils y apprennent
l’ABC du sauvetage. Dans
des classes spécialisées. Les
Cadets suivent aussi des formations
fondamentales de lutte

38
Le Sapeur-Pompier Belge
n° 4/2008
À l’étranger
Ici la théorie est mise en pratique.
Les techniques de réanimation, les premiers
soins, et tout ce qui concerne l’Aide Médicale
Urgente est répétée jusqu’à un résultat optimum.
contre les Incendies, des
Secours d’Urgence, de l’Aide
Médicale Urgente.
Le premier Corps de Cadets sapeurs-pompiers
fut créé dès
1998 dans la ville de Tula (à 200
km de Moscou), d’autres Corps
de Cadets sapeurs-pompiers furent
encore créés par la suite
dans la plupart des villes de
Russie. L’organisation des
Corps de Cadets est au départ
comparable aux groupements
de jeunesses tels les scouts
dans nos régions, ou aux pionniers
en Russie. Environ 50 000
jeunes sont formés ainsi chaque
année comme « jeunes sauveteurs
». Les pupilles ainsi formés
à faire face aux situations
d’urgences constituent ainsi une
bonne réserve de recrutement
pour les services de secours et
d’assistance aux populations.
d’éducations » situées en dehors
des agglomérations.
Actuellement, les futurs sapeurs-pompiers
sont formés
dans des campus avec des programmes
étalés sur 2 ans et
10 mois dont une partie se
fait par correspondance qui au
total correspond à 3 années et
10 mois de cours.
La formation contient 7 cycles :
La tactique de lutte contre le
feu, entraînement physique et
militaire, la sécurité contre les
feux, entraînements et formations
pratiques, organisations et
activités au sein du « GPS », la
technologie des feux, les disciplines
humanitaires et socioéconomiques.
Ceci est réalisé grâce à la participation
de spécialistes expérimentés
dans l’enseignement
des différentes matières.
Chaque année 200 cadets finissent
leurs cycles de formation et
10 % de ceux-ci terminent avec
grande distinction. C’est alors
que les jeunes commencent à
mettre en pratique l’enseignement
qu’ils ont reçu. Accompagnés
d’un instructeur, ceux-ci
sont alors confrontés à des feux
réels. En été, les cadets commencent
les entraînements professionnels
et exercices pratiques
dans des « Centres
Dans la ville de Voronezh une
école de science du feu fut active
dès 1932. L’académie forma
en 1 an les participants aux
cours. Dès 1934, les cours furent
prolongés à deux années
de formation. Un terrain d’entraînement
fut aussi annexé à
la première caserne et ensuite
à la deuxième caserne. Malheureusement
lors de la guerre l’ensemble
des bâtiments furent détruits.
Les techniques de désincarcérations, tout comme
chez nous, sont également pratiquées avec des
outils identiques aux nôtres.

Le Sapeur-Pompier Belge
n° 4/2008 39
À l’étranger
Ce n’est qu’en 1967 que dans la
même ville la création d’un service
de protection incendie militarisé
fut réalisée. Ce service
format des sous-officiers dans le
domaine de la Protection
Incendie.
L’école fut ensuite transférée et
renommée en École d’Entraînement
de Juniors et de Sous-
Officiers. En 1984 l’école recevait
une nouvelle dénomination
en « Centre d’Éducation à la
Protection Incendie du ministère
des affaires intérieures de
l’URSS ».
C’est sur cette base que le
« Collège des Sciences du Feu »
(VPTU) fut créé en 1993.
Aujourd’hui ce collège, sous
la tutelle du « » (Ministère
des Situations d’Urgences),
forme et entraîne des spécialistes
avec un niveau technique
supérieur pour le service fédéral
d’incendie avec une spécialisation
aux 3 203 éléments de la
Sécurité Incendie. Cette institution
porte la devise « per aspera
Remise des diplômes aux futurs officiers
ad astra » (par des sentiers ardus
jusqu’aux étoiles).
À suivre…
J JACQUES URBAIN (17/10/08)
Aspects techniques
La nouvelle norme ISO 9001 : 2008
La norme ISO 9001 : 2008 a été éditée et diffusée par l’ISO en trois langues
(anglais, français et espagnol) en novembre 2008.
Elle a été adoptée par le CEN, sans aucune modification, le 8 novembre 2008
sous la référence EN ISO 9001 : 2008 en français, anglais et allemand, en
remplacement de l’édition de 2000, sous les titres:
– Systèmes de management de la qualité – exigences
– Quality management systems – requirements
– Qualitätsmanagementsysteme – Anforderungen
Le CEN a décidé que cette
norme européenne devait être
enregistrée et diffusée par ses
membres et recevoir le statut de
norme nationale au plus tard en
mai 2009.
Elle a déjà été adoptée (homologuée)
en France par le Directeur
général d’AFNOR le 5 novembre
2008.
Elle devra être prochainement
enregistrée en Belgique par le
NBN sous la référence NBN EN
ISO 9001 : 2008.
Validité des
certifications ISO 9001
Une année après la publication
de la norme par l’ISO (novembre
2009), toutes les certifications
ou recertifications accréditées
doivent être réalisées selon
l’édition de 2008.
Deux ans après la publication
de la norme par l’ISO
(novembre 2010), toutes les
certifications ISO 9001 : 2000
existantes ne seront plus valables.

40
Le Sapeur-Pompier Belge
n° 4/2008
Aspects techniques
Quelles sont les
nouveautés apportées
par l’édition de 2008?
Comme dans l’édition précédente,
la nouvelle norme NF EN
ISO 9001 : 2008 (14 pages plus
15 pages d’annexes informatives
qui présentent des tableaux
comparatifs) définit les
exigences auxquelles un système
de management de la qualité
doit répondre lorsqu’un organisme
désire, sur une base
volontaire ou contractuelle, démontrer
sa capacité à fournir un
produit conforme aux exigences
exprimées par ses clients et par
les règlements. L’élément nouveau
est, notamment, que cette
conformité s’étend également
aux exigences légales applicables
au produit. Cette nuance
était nécessaire vu que la législation
comprend, traditionnellement,
non seulement les règlements
mais également les lois.
La norme peut, comme précédemment,
être utilisée par l’organisme
à usage interne ou
dans le cadre d’une certification
réalisée par une tierce partie
telle qu’un certificateur accrédité
ou non.
La principale nouveauté réside
en de légères adaptations qui
ont été introduites en vue d’obtenir
une meilleure cohérence
avec l’ISO 14001 : 2004 – Systèmes
de management environnemental
– Exigences et lignes
directrices pour son utilisation.
Quelles sont les principales
modifications?
Précisons pour commencer
qu’on entend par organisme,
l’entité à laquelle la norme est
appliquée.
Les modifications apportées par
rapport à l’édition précédente de
2000 sont très minimes. La table
des matières est identique à un
mot près mais certaines exigences
sont formulées de façon
plus précise et plus formelle.
Dans le texte qui suit, les
chiffres entre parenthèses représentent
l’article correspondant
de la norme.
1° Les généralités ajoutent, en
premier lieu, que le système
de management de la qualité
doit « tenir compte de l’environnement
de l’organisme,
des modifications de cet environnement
ou des risques
associés à cet environnement
» (0.1).
2° Dans ces mêmes généralités
ainsi qu’en plusieurs autres
points de la norme, l’organisme
doit prouver sa capacité
à satisfaire les exigences
des clients mais également
les exigences légales et réglementaires
applicables au
produit. La version précédente
se limitait aux exigences
réglementaires. Notons
que l’édition précédente
de 2000 précisait déjà la « satisfaction
aux exigences légales
et réglementaires » au
seul point 5.1 noyé dans le
texte (0.1).
3° La norme ISO 9004 : 2000 -
Systèmes de management
de la qualité – Lignes directrices
pour l’amélioration des
performances est en cours
de révision. Elle n’est plus
destinée à être utilisée dans
un cadre réglementaire (0,3).
4° Le terme « produit » peut,
comme précédemment, signifier
« service » (3) mais il
s’applique également à « tout
élément issu des processus
de réalisation de produits »
(1.1).
5° Si un organisme désire externaliser
un processus qui
est nécessaire à son management
de la qualité, il ne
peut exclure certaines exigences
de la norme que si
elles n’ont aucune incidence
sur l’aptitude ou la responsabilité
de cet organisme à
fournir un produit qui soit
conforme aux exigences des
clients et conforme aux exigences
légales et réglementaires.
L’externalisation ne
dégage pas l’organisme de
ses responsabilités. (4.1)
6° Voici un exemple de formulation
plus précise qui se retrouve
dans différentes parties
de la norme. Au lieu de
dire « les enregistrements
doivent être établis » sans
préciser par qui, le nouveau
texte est plus impératif :
« L’organisme doit établir… »
(4.2.4).
7° Les exigences de la norme
s’appliquent à un organisme.
Mais quid de son personnel
qui a une incidence non pas
sur la qualité du produit,
terme vague, mais sur la
conformité aux exigences
auxquelles le produit doit répondre.
Une note rappelle
très heureusement que l’organisme
doit tenir compte de
l’influence du personnel sur
les tâches qu’il doit accomplir.
Ce qui doit tendre à exclure
l’intervention de personnel
occasionnel non qualifié
(6.2).
8° L’environnement de travail
est mieux précisé par les
conditions physiques à
prendre en considération par
l’organisme (6.4).
9° Pour la planification de la réalisation
du produit, apparaît
un nouveau mot : « mesure ».
Terme d’autant plus important
qu’il permet de disposer
d’une donnée chiffrée. Et
donc plus aisément contrôlable.
(7.1).
10° Les exigences relatives à la
livraison et aux activités
après livraison sont précisées
dans un esprit de développement
durable bien
que cette expression ne soit
pas nommément citée. Ces
précisions se concrétisent
notamment par l’apparition
des mots « garantie » et
« maintenance » qui interviennent
après la livraison
du produit (7.2.1).

Le Sapeur-Pompier Belge
n° 4/2008 41
Aspects techniques
11° Les enregistrements sont
plus souvent cités et doivent
être conservés en vue de
mieux assurer la traçabilité
(7.5.3).
12° Les propriétés du client sont
augmentées des données
personnelles (7.5.4).
13° La préservation du produit
est mieux motivée par une
obligation de maintien de
conformité aux exigences
(7.5.5).
14° Les normes ISO 10012-1 et
ISO 10012-2 ont été supprimées
vu qu’elles ont été
annulées le 14 avril 2003
mais l’ISO 10012 : 2003 –
Systèmes de management
de la mesure – Exigences
pour les processus et les
équipements de mesure n’a
pas été reprise. Une note
précise le maintien de l’aptitude
à l’emploi des logiciels
éventuels (7.6).
15° La surveillance de la satisfaction
du client, qui était
une nouvelle notion introduite
dans l’édition précédente,
fait l’objet d’une note
qui énonce les données
précises qui peuvent être
récoltées, notamment sur le
marché, après livraison, et y
compris auprès des distributeurs,
en vue d’évaluer
la satisfaction du client lors
de l’utilisation du produit
(8.2.1).
16° L’audit interne impose la
conservation des enregistrements
cités plus haut au
4.2.4. La formulation de
l’audit est plus précise. Les
deux normes ISO citées cidessus
sont également supprimées
mais elles sont remplacées
par l’ISO 19011 :
2002 – Lignes directrices
pour l’audit des systèmes de
management de la qualité
et/ou de management environnemental
(8.2.2).
17° La surveillance et la mesure
de l’audit s’entend pour le
produit livré au client et non
plus un produit départ usine
(8.2.4).
18° La maîtrise du produit non
conforme est définie en
termes plus impératifs. La
maîtrise du produit non
conforme jusqu’après sa livraison
et après que son
utilisation ait commencé fait
partie de la quatrième exigence
et non plus d’une
ajoute en fin de paragraphe
(8.3).
19° Les annexes, non normatives,
reprennent, comme
précédemment la correspondance
entre l’ISO 9001
et ISO 14001 dans leur dernière
édition. La nouveauté
est qu’une autre annexe
énonce les différences entre
l’édition 2000 et l’édition
2008 de l’ISO 9001.
Quelle est la crédibilité
apportée par la référence
à cette norme?
L’ISO 9001 : 2008 est un document
qui peut être utilisé par
toute personne physique ou
morale qui désire se doter d’un
système de management de la
qualité. Chacun peut donc mentionner
« ISO 9001 » dans sa publicité
sans être inquiété. Mais il
sera peu crédible. Si le système
de management est certifié par
un tiers, la crédibilité sera associée
à celle du tiers. Si ce tiers
est accrédité par un organisme
d’accréditation qui, en Belgique,
est le BELAC, son certificat, délivré
par le certificateur, sera reconnu
par l’État belge (art 2 § 3
de la loi du 20 juillet 1990
concernant l’accréditation.
La prise en considération
par l’officier
préventionniste des
services incendie
La certification ISO 9001,
comme tout recours à une
norme, ne peut être imposée
par un service incendie sauf le
cas, nous n’en voyons pas, où
cette certification serait légalement
requise. Dans les cas où
cette dernière lui est présentée,
l’officier peut s’informer du produit
concerné (au sens ISO
9001 du terme défini ci-dessus),
du statut du certifié (fabricant,
mandataire, importateur, distributeur)
et du site géographique
(en Belgique ou en Chine) visé
par ce système qualité. En cas
de doute, il peut refuser d’accepter
les arguments qui lui sont
présentés.
D’une part, l’officier préventionniste
doit légalement « procéder
au contrôle de l’application des
mesures prescrites par les lois
et règlements relatifs à la prévention
des incendies » suivant
l’art 22 bien connu de l’AR du 20
mai 1997 (MB 1997.06.19).
D’autre part, la nouvelle version
de la norme ISO 9001 étend la
conformité du produit aux exigences
légales et réglementaires.
Si l’officier ne peut pas imposer
la référence à une norme (NBN,
EN, ISO ou autre), puisqu’une
norme est fondamentalement
un document d’application volontaire
et non une loi ou un
règlement, il peut exercer son
pouvoir d’analyse et de critique
sur les arguments qui lui sont
avancés. Il peut poser toute
question, requérir tout document
qui lui permette d’accepter
la pertinence de la référence
ISO 9001, la pertinence de
l’accréditation, la pertinence de
toute autre attestation de conformité
ou présentation de label
qui lui est présentée.
Étant représentant de l’autorité,
il participe ainsi, indirectement,
à l’application du nouveau Règlement
(CE) n° 765/2008 du
9 juillet 2008 (voir Fire Forum
octobre 2008 p. 33) qui impose
aux États membres d’organiser
et renforcer la surveillance du
marché qui doit garantir un haut
niveau de protection des intérêts
publics (art 1 du Règlement).
H. ARESU DE SEUI

44
Le Sapeur-Pompier Belge
n° 4/2008
Le Sapeur-Pompier en balade
Saint-Hubert,
une caserne au
cœur de l’Ardenne
Charmante cité nichée au cœur
des Ardennes, Saint-Hubert doit
son nom au saint patron de la chasse et des bouchers. Né vers 650, Hubert,
un noble aquitain voit lors d’une chasse, entre les bois d’un cerf, l’image
brillante de Jésus crucifié. Suite à cet extraordinaire événement, il se convertit
au christianisme et devient évêque de Maastricht et grand évangélisateur.
Vers 710, il fonde un monastère à Andage (future Saint-Hubert).
En 837, à la suite d’une tempête violente qui
s’abat sur la région de Saint-Hubert, les habitants
font vœu d’aller en pèlerinage au tombeau du
saint patron d’Ardenne. Ensuite, très rapidement,
saint Hubert s’impose comme le patron de la forêt,
de la chasse et des animaux qu’il préservera de la
rage. Dès le X e siècle, les pèlerinages sont très organisés.
Succédant à Lambert sur le siège épiscopal
de Liège, Hubert meurt le 30 mai 727 et son
corps est porté en l’église Saint-Pierre qu’il avait
fondée. En 743 a lieu l’élévation de ses restes,
mais la dépouille du saint n’est pas destinée à demeurer
à Liège. L’évêque Walcaud décide en 825
de transférer les reliques à Andage en Ardenne,
devenu Saint-Hubert.
À la mort de Hubert en 727, on enterre son étole
à ses côtés. Mais en 743, lors de la translation,
on retire l’étole de la châsse et les guérisons des
malades atteints de la rage se multiplient selon un
rite attesté depuis le 9 e siècle. On en faisait encore
état à la fin du 18 e siècle (4 700 guérisons entre le
1 er janvier 1845 et le 12 octobre 1860). Cette étole
miraculeuse est un des joyaux existant actuellement
à la basilique de Saint-Hubert.
Saint-Hubert est également une cité de villégiature,
de nombreux sites sont à visiter. On peut
même venir à Saint-Hubert en (petit) avion car la
cité est spécialisée dans l’apprentissage du vol à
voile. Vous pourrez également découvrir toute une
série d’activités aventure. Mais il est impossible
de parler de St-Hubert sans évoquer le savoir faire
gastronomique de la région. Le site web de l’office
du tourisme de St-Hubert vous renseignera volontiers
sur les découvertes à faire en la matière. Nul
doute que vos papilles soient comblées au-delà
de toute espérance. Bien que les hôtels ne manquent
pas dans la région, mais si vous désirez
découvrir la région et rencontrer des amoureux
de la nature, c’est à l’auberge de jeunesse de
Champlon, à quelques kilomètres seulement de
St-Hubert, qu’il vous faut séjourner.
Le service Régional d’Incendie
de St-Hubert
Le service est composé de 36 pompiers volontaires
actifs et quatre pompiers professionnels. Il
y a actuellement 21 ambulanciers, 27 chauffeurs
camion et 12 gradés répartis en 3 équipes de
2 piquets. Chaque pompier est de piquet une
semaine sur 6. De plus, chaque ambulancier est
de piquet une semaine sur 5. Le piquet assure

Le Sapeur-Pompier Belge
n° 4/2008 45
Le Sapeur-Pompier en balade
tous les premiers départs. Au besoin, il est complété
par le second piquet de l’équipe. En cas
d’intervention importante, les trois équipes sont
appelées et les sirènes de la ville se déclenchent.
En dehors des heures de bureaux, une trentaine
de pompiers est disponible.
Durant l’année 2007, trois pompiers professionnels
supplémentaires ont été engagés par la commune.
Dès lors, les disponibilités durant les journées
de la semaine se sont considérablement
améliorées.
Le charroi s’est encore amélioré durant
l’année 2007 :
– achat d’une ambulance d’occasion (2002) pour
remplacer un véhicule de 1993,
– achat d’un véhicule d’occasion (1993) pour remplacer
un véhicule de balisage de 1983 (24 ans),
– achat d’une motopompe subsidiée à 75 % par le
ministère de l’intérieur,
– six autres véhicules sont parfaitement en ordre.
livré est de 261 184 € ; la part communale est
de 79 900 € TTC.
Les deux camions citernes
… complètent le dispositif de base des autopompes.
St Hubert dispose de 2 camions citernes
de 8 000 litres.
Le premier est âgé de 22 ans ; il a reçu en 2005 un
moteur d’échange et a été entièrement re-carrossé.
Il devrait être remplacé à l’horizon 2010 par
un véhicule 4X4 ;
Le second camion-citerne a été livré au cours de
l’année 2006, subsidié à 75 % par la Province.
Il est le prototype de la dizaine de véhicules fournis
par le garage Godefroid de Manhay.
Il s’agit d’un camion MAN, 310 chevaux pour
8 000 litres d’eau et 3 pompiers.
Nous pouvons constater d’autre part que :
– trois véhicules sont manquants
– trois véhicules sont atteints par la limite d’âge,
Parmi ces véhicules, il nous manque 3 véhicules
4X4 sur les 4 nécessaires.
Trois véhicules pourraient être subsidiés à 75 %
en 2008 dont 2 véhicules 4X4 manquants.
Le S.R.I. de Saint Hubert est
équipé de deux autopompes
L’autopompe premier départ est de type semilourde
et a été livrée mars 2002. Tout a été pensé
pour un maximum d’efficacité. Le matériel d’intervention
est parfaitement adapté.
Les véhicules Tout Terrain
Le service dispose de deux véhicules spécifiques
pour accès en forêt.
Le premier véhicule peut transporter 5 pompiers
et 1 200 litres d’eau. Il est âgé de 18 ans.
L’autopompe second départ est âgée de
28 ans. Sa remplaçante est commandée depuis
2006 et devrait être livrée en cette fin d’année
2008. La valeur du véhicule et matériel qui sera

46
Le Sapeur-Pompier Belge
n° 4/2008
Le Sapeur-Pompier en balade
Le second véhicule est indispensable pour
la protection la région à grandes superficies
de forêt.
Tableau: Statistiques des
interventions de l’année 2007
Selon ce cadre légal, le Service d’Incendie de
Saint Hubert a effectué les missions suivantes :
FEU DE CHEMINÉE .......................................................... 46
FEU DE BÂTIMENT ............................................................ 26
FEU DE BOIS / BROUSSAILLES ........................ 10
FEU DE CAMION / VOITURE .................................... 7
ACCIDENT VP ........................................................................ 32
NIDS DE GUÊPES .............................................................. 60
Il est actuellement âgé de 41 ans. Ce véhicule
est en surnombre par rapport à la dotation de
base mais il est parfaitement indispensable à
Saint-Hubert car il permet un réel accès Tout
Terrain et apporte un complément en personnel
et en eau. Il est également essentiel pour tout
sinistre de plus d’un hectare. Il devrait être remplacé
à très court terme.
Un véhicule neuf de ce type peut être estimé à
quelque 150 000 €. Les pompiers de St Hubert
peuvent raisonnablement penser acheter un
châssis nu et réaliser l’équipement incendie avec
le personnel du service, notamment grâce aux
ressources humaines dû à la récente professionnalisation
partielle du service. Le budget avoisinerait
alors les 100 000 € tout compris.
Le camion auto-élévateur
C’est un véhicule de 25 Tonnes et de 25 ans.
Il est équipé de quatre phares de 1 000 Watts et
d’un canon à eau de 2 500 litres par minute. Il sort
sur tous feux de bâtiments mais également sur
feux de cheminées, notamment afin de maintenir
le niveau de performance des chauffeurs-opérateurs.
Il est âgé de 25 ans ; il devrait être remplacé
à l’horizon 2010.
INONDATIONS ........................................................................ 11
BÂCHAGE TOITURE ............................................................ 2
RAVITAILLEMENT EN EAU POTABLE .............. 6
OPÉRATIONS DIVERSES ........................................ 116
FUITE DE GAZ/ FRÉON .................................................. 4
ALARME INCENDIE .......................................................... 24
ARBRE SUR VP .................................................................... 45
NETTOYAGE VP .................................................................. 31
PRÉVENTIF AMU / INCENDIE .................................. 9
NAC SERPENT .......................................................................... 1
SAUVETAGE ANIMAL ........................................................ 5
SAUVETAGE PERSONNE ............................................ 5
RENFORT AMBULANCE .............................................. 20
RÉUNIONS DIVERSES .................................................. 31
RECYCLAGE AMU ................................................................ 9
FORMATION DU PERSONNEL ............................ 26
INVENTAIRE DU MATÉRIEL .................................... 52
TOTAL MISSIONS INCENDIE ............................ 578
FAUSSE ALERTE BIEN INTENTIONNÉE .. 18
INTERVENTION VOIE PUBLIQUE .................... 52
INTOX (CO, …) ...................................................................... 24
MALADE ...................................................................................... 211
ACCIDENT DOMESTIQUE ........................................ 75
TOTAL DES MISSIONS AMU .............................. 382

Le Sapeur-Pompier Belge
n° 4/2008 47
Le Sapeur-Pompier en balade
Les véhicules du Service Régional d’incendie de Saint Hubert
La colonne de droite indique le matériel de Saint Hubert.
Comité Technique : Dotation minimale pour un centre de base Z
Matériel Nombre de base Service de St Hubert
Priorité
d’achat
Motopompe 10/1500 sur remorque 1 1 +1
BMW 1990
VW 2007 Fait en 2007
Transport compact / camionnette 1 1
V212 : 13/01/1986 22 ans
Mise en service en avril 2008
Fait en 2007
Ambulance 2 ou plus 2
A10 : 04/02/02 Fait en 2007
A64 : 0/06/06
Désincarcération léger 1 1 V112 : 09/09/99
Voiture de servitude 1 1 V312 :18/03/05
Transport de personnes 6 à 8 places 1 1 V412 : 27/04/05
P112 : 18/03/02
Autopompe 2 2 P212 : 25/03/80 27 ans
Subside fédéral 75%,
Livraison prévue octobre 2008 3
Pick-up 4X4 1 /
Voiture de commandement
4X4
1 /
Véhicule manquant
Subsidiable à 75 % en 2008
par la Province du Luxembourg
Véhicule manquant
Subsidiable à 75 % en 2008
par la Province du Luxembourg
P312 : 18/04/90
1
2
Autopompe feux de forêts 4X4 1 1 +1
P412 : --/--/1967
41 ans, à remplacer 4
Camion citerne 4000 litres
4X4
1 /
Camion citerne 8 ou 12 000 litres 1 1 +1
Pas de citerne 4X4 mais nous
disposons de 2 citernes routières.
C112 : 08/02/82
C212 : 01/10/05
6
Auto-échelle ou auto-élévateur 1 1
E112 : 27/12/1983
25 ans, à remplacer 5
Camion porte-conteneur 1 /
Véhicule manquant
7
Bateau à moteur sur remorque 1 / Non prioritaire 8

48
Le Sapeur-Pompier Belge
n° 4/2008
Le Sapeur-Pompier en balade
Casernement du
Service Régional d’incendie
de Saint Hubert
Le personnel et le matériel sont abrités dans une
caserne trop petite et mal adaptée. Il s’agit d’un
ancien garage voitures achetés dans les années
nonante auquel ont été placées 5 portes camions.
Un projet d’annexe à la caserne a donc été
développé en 2006 et en 2007.
Il s’agit ici de la priorité principale pour le bon fonctionnement
du service.
Ce projet « annexe caserne » permettra d’améliorer
les conditions, notamment :
– améliorer l’hygiène des sanitaires, satisfaire aux
critères de mixité, …
– créer une salle de réunion adaptée au nombre
de pompiers, une salle radio, bureaux en
nombres et qualité, augmenter la superficie de
garage et de l’atelier de mécanique,
– remplacer de l’installation de chauffage désuète
et énergétivore, CO dans les vestiaires, ± 3 000
litres durant le doux mois décembre 2006,
– créer un faux plafond d’isolation dans les garages
afin de réduire la facture énergétique,
– répondre au minimum édicté dans la Circulaire
Ministériel « casernement »,
– permettre la professionnalisation partielle du
service et effectuer des gardes « volontaires »
en caserne,
– meilleure accessibilité aux personnes à mobilité
réduite,
– meilleure utilisation des énergies renouvelables.
Entré au service d’incendie de St-Hubert en octobre
1996, au grade de Sous/Lieutenant volontaire,
il est promu Lieutenant en 2005. Il sollicite
alors un congé sans solde auprès de son employeur
principal afin de se consacrer pleinement
à la réorganisation de son service. C’est en février
de l’année 2008 qu’il est professionnalisé.
La passion des pompiers l’anime depuis son plus
jeune âge. Il faut signaler que bon sang ne saurait
mentir. En effet Claude n’est autre que l’un des fils
du Commandant honoraire du service d’incendie
de Paliseul et frère de celui qui a repris le flambeau
paternel à Paliseul.
Claude est également très fier de voir sa fille
chérie être la mascotte de l’année à St-Hubert
(photo).
Qui a dit que pompier était une histoire de famille ?
À propos du chef de service
Claude Burgraff est né par une chaude journée, le
12 juin 1969 à Libramont.
Il est marié et heureux papa de
deux charmantes petites filles
de 13 et 9 ans.
Il suit un parcours scolaire
classique. Il étudie les humanités
scientifiques à Neufchâteau
avant d’entamer un graduat en
sciences sociales à la haute
école sociale de Namur. Il en
ressort avec un diplôme d’assistant
social.
À la fin de ses études, il travaille
dans divers endroits et, entre
autre, au centre PMS de
Marche-en-Famenne.
… mon plaisir est également personnel et
vous permettrez que je le partage avec vous,
car sont réunis dans cette salle :
– mon papa, chef de service honoraire de
Paliseul,
– mon frère, chef de service de Paliseul,
– et ma petite fille, mascotte du service de Saint
Hubert.
Qui a dit que pompier c’était une histoire de
famille ???
Lieutenant Claude BURGRAFF,
Chef de service, AG de l’U.P. Lux
à Saint Hubert, le 14 mars 2008

Le Sapeur-Pompier Belge
n° 4/2008 49
Miscellanées
Nouvelles recrue
SRI Charleroi
m SANCHEZ PEREZ Raphaël
m DEHON Sébastien
m MARZEC Michel
m GEORGE Joris
m BERNARD Bernard
m FRERE Benjamin
m VERSCHAEREN Jonathan
m DETHY Emmanuel
m MAHAUX Rudy
m RADU Stéphane
m COULON Jérémy
m BOURGUIGNON Simon
m CELANT David
m VAN CLEEMPUT Steven
m DOYEN Frédéric
m BOUCHER Remy
m CASAERT Nicolas
m CONTE Geoffrey
m MABILLE Yvan
m HUDZIK Pascal
m DEHAN Aurélien
m ORBAN Fabrice
m CROWET Jean-Michel
m PINNA Christophe
m VANNIEUWENHOVEN
Anthony
m SIMONS Yves
m HOFF François
m MARINO Salvador
m CANAL Emmanuel
m LAGNEAU Benoît
m MATAGNE Marc
m DAGNELIE Laurent
m MEURICE Christophe
Naissances
Grande est notre joie de vous annoncer la
naissance de:
m Charlie, né le 26 octobre 2008, chez Lieutenant
Olivier CAPPELLE du service incendie de Wavre
m Axel chez M. et Mme Tony ARNOULD du SRI de
Gedinne
Décès
Nous avons la tristesse
de vous faire part du décès du:
m Sergent Major honoraire du SRI de Gedinne
Henri CLARINVAL
Promotions
Nous félicitons vivement:
SRI Charleroi
m Major Daniel DE CLERCQ promu au grade de
Lieutenant Colonel Chef de Service
m Commandant Michel CHAVÉE, promu au grade de Major
m Les Capitaines Jean-Jacques BOUTEILLER et
Bernard BODSON, promus au grade de Comandant
m Les lieutenants François HENRY et Jean-Charle
VANDENPLAS, promus au grade de Capitaine
m Les Sous-Lieutenants Jean-Michel HAINAUT,
Léon LAMBERT, Françis FAUCONIER, Michel MÉAN,
Joseph NAMÉCHE, Olivier DAMS et Fabien BERTI,
promus au grade de Lieutenant
m L’Adjudant Christian COPPENS, les sergents Jean-Marie
TASSIN, Martial LAMBREGHTS et Philippe WALLAERTS,
promus au grade de Sous-Lieutenants
SRI Hamoir
m Le caporal Cyrille FOUARGE est nommé sergent
m Le caporal David LEGROS est nommé sergent
m Le sapeur Kevin VANMONFORT est nommé caporal
m Le sapeur Cédric RENARD est nommé caporal
SRI Bertrix
m L’Adjudant RAUSCH Christian promu au grade de
Sous-Lieutenant
m Le 1 er Sergent LECLECQ Jean-Michel promu au grade
de Sergent Major
m Le Caporal DAMIEN Marc promu au grade de Sergent
m Le Caporal HOTTELET Henry-François promu au grade
de Sergent
m Le Caporal RIOU Patrick promu au grade de Sergent

50
Le Sapeur-Pompier Belge
n° 4/2008
Revue de presse
Le magazine FireForum (Juillet 2008)
Au sommaire de ce numéro :
– La Flandre impose les détecteurs de fumée : Enfin trois réglementations
(différentes)
– Qui veille à l’application de la directive Seveso ? Les instances
gouvernementales assurent son implémentation
– Intervention : focus sur les équipements de protection individuelle
(cadre légal) et sur Clockwise qui se consolide et se concrétise
– Incendie instructif : Un ancien complexe scolaire réduit en cendres
dans le quartier de Linkeroever à Anvers
Le magazine FireForum (Octobre 2008)
Au sommaire de ce numéro :
– L’EFC dans les parkings fermés : le projet de norme NBN s21-208-
2 constitue un progrès mais il reste du pain sur la planche
– Seveso : le système d’inspection : l’accord de coopération impose
une méthode
– Reach : de nombreux points d’interrogation subsistent, alors que
la période de préenregistrement bat son plein
– La lutte contre les incendies criminels en Europe : un projet financé
par la Commission européenne pour aider à prévenir et à
réduire les incendies criminels
– Intervention : focus sur les équipements de protection individuelle
(2 e partie : la protection de la tête)