saint francois de sales éducateur - Centre Jean Bosco Lyon

AMDB Oct10 2055
SAINT FRANCOIS DE SALES / DON BOSCO : ÉDUCATEURS
(D’après sr Catherine Fino)
Saint François de Sales était-il un éducateur ?
Même s’il n’a pas œuvré dans l’éducation comme
on l’entend aujourd’hui, même s'il n'a pas écrit de
traité sur l’éducation, en proposant une méthode
pour devenir "saint", il a donné de nombreuses
indications qui constituent une "pédagogie
salésienne", une source où Jean Bosco va puiser
pour tenter une nouvelle expérience pédagogique
auprès des jeunes. Nous pouvons relire ses
convictions à partir des trois pôles chers à Jean
Bosco : la Religion / l'Affection / la Raison
LA RELIGION
1) Tous sont appelés à la sainteté: (Tous sont
"éducables")
Face à une "tradition" de la sainteté réservée aux
gens d'Eglise...
"C'est une erreur, même une hérésie, de vouloir
bannir la vie dévote (vie spirituelle) de la
compagnie des soldats, de la boutique des artisans,
de la cour des princes, du ménage des gens
mariés. ... Où que nous soyons, nous pouvons et
nous devons aspirer à la vie parfaite." (IVD 1,3)
Don Bosco : la sainteté aussi pour les jeunes
émigrés du monde ouvrier qui naît au XIX ème
siècle (et pour nous aujourd'hui, les jeunes de la
société de la mondialisation et de la
communication)
Alors, pour chacun, il faut partir de sa situation
concrète : "Fleuris où tu es semé" ! (SFS)
"La foi doit être différemment vécue, par le
gentilhomme, par l'artisan, par le valet, par le
prince, par la veuve, par la jeune fille, par la
femme mariée, et non seulement cela : mais il faut
accommoder la pratique de
la foi aux forces, aux occupations et aux
obligations de chacun ...
Don Bosco : la pratique quotidienne différente en
fonction des aspirations, des motivations des
jeunes accueillis (les compagnies spécifiques au
Valdocco pour les étudiants en discernement de
vocation et pour les jeunes apprentis).
"Soyons ce que nous sommes, et soyons-le bien,
pour faire honneur au Maître, ouvrier dont nous
sommes l'ouvrage. " (Lettre à Mme Brûlart, 10-
06-1605)
2) Etre créatif pour s'adapter à son public, à la
culture de ses interlocuteurs :
Les sermons
Les prédicateurs de l'époque excitaient la foule, en
religion ou même en politique, et n'hésitaient pas à
insulter leurs opposants. D'autres se démarquaient,
mais à grand renfort d'érudition. François est
simple, il parle avec un ton souriant, affectueux,
discrètement chaleureux... Il parlait de Dieu avec
un tel accent d’amour qu’on se trouvait bon gré,
mal gré entraîné à L’aimer avec lui. (SFS A, 116-
118)
"François parlait lentement comme s'il eut un peu
cherché ses mots, sa voix était nette, sans éclat. Il
faisait peu de gestes ; il évitait les paroles
solennelles, compliquées, à la mode en ce
temps-là. Sa pensée s'ornait de comparaisons
tirées de l'Ecriture ou de la vie quotidienne. Son
ton était calme, souriant, affectueux, celui d'un
entretien familier, plein de bon sens et de
bonhomie. Il parlait du Christ avec tant de foi et
d'amour, ce qui étonnait, charmait, prenait au
coeur."(SFS A, 46)
Le catéchisme
"L'hiver 1602, le nouvel évêque, pour instruire le
peuple dont l'ignorance le désolait, institua un
catéchisme tout nouveau : des cours élémentaires
sur la foi chrétienne, mais présentés avec
agrément, en sorte que tous les âges y prissent
1

AMDB Oct10 2055
intérêt. L'inauguration fut une messe en musique
où l'évêque annonça que chaque dimanche il
enseignerait dans l'église... On y allait par
curiosité; on y retournait par plaisir : les enfants
étaient au premier rang. L'évêque leur faisait
réciter une page de catéchisme, qu'il leur
expliquait ensuite à grand renfort d'exemples, de
comparaisons et d'anecdotes." (SFS A 136-137)
François prend et perd du temps pour chacun : un
médecin genevois le critique à l'hôtel où il est
descendu : il trouve moyen de le consulter, la
conversation est lancée. Finalement ils voyagent
ensemble pendant dix jours pour pouvoir "parler
de controverses", et le jeune homme finit par
revenir au catholicisme. (SFS A 176)
Le jeune Jean Bosco, le soir à l'étable : « Ce qui les
groupaient autour de moi... c'était les histoires que je
leur racontais. Les exemples entendus lors des
sermons ou au catéchisme, ou la lecture d'un livre... »
(Souvenirs Autobiographiques)
François, écrivain
Entre 1595 et 1597, François rédige par écrit ses
sermons, auquel les habitants de Thonon n'avaient
pas le droit d'assister. En effet, lire chez soi en
cachette est plus facile, et il les prend par la
curiosité. Il lance ainsi le premier hebdomadaire :
les Controverses, adressées à « Messieurs de
Thonon ». Par la suite, il sera proclamé patron des
journalistes. (SFS A 63)
Don Bosco, aussi a beaucoup écrit : livres scolaires,
bulletins salésiens, biographies de jeunes ... Il fait le
choix d'un style simple accessible à tout le monde, se
fait relire par Maman Marguerite. Il s’adaptera et
créera selon les besoins et les goûts de son public : du
saltimbanque…au cours du soir…avec toujours le
souci d’éduquer, d’instruire.
L'Introduction à la vie dévote (1609) : François
écrivit ce livre de piété en une forme toute simple,
sans un seul mot grec ou latin, livre bref, partagé
en de nombreux petits chapitres, aussi faciles à
comprendre pour les gens du peuple que pour les
gentilshommes, parsemés de comparaisons
pittoresques qui en rendaient la lecture agréable, et
plein d'humour même sur "des sujets délicats"...
(SFS A 203)
"Il y a des pénitents qui sortent en effet du péché
et n’en quitte pourtant pas l’affection. Ils
s’abstiendront du péché comme les malades le
font des melons, desquels ils ne mangent pas,
parce que le médecin les menace de mort s'ils en
mangent. Mais ils en parlent et marchandent s'ils
pourraient le faire, ils les veulent au moins sentir,
et estiment bien heureux ceux qui peuvent en
manger." (SFS A 207).
L'accueil, par exemple en confession : "A chacun,
son ton d'affectueux intérêt pouvait donner l'idée
d'une amitié particulière." (SFS A 49)
Don Bosco et l'accueil en confession (essentiel pour
lui) ... aussi l'accueil de Barthélemy Garelli : "C'est
mon ami"; avec Michel Magon : Qui êtes-vous pour
vous mêler de nos jeux ? Je suis ton ami!" (Souvenirs
Autobiographiques)
Dans l'accompagnement, François adapte ses
exigences à chacun. A Jacqueline Favre, jeune
fille indépendante, aimant la danse, il demande
simplement un quart d'heure de prière le matin, et
d'avoir dans la journée, au milieu des fêtes,
quelques "retours du coeur" vers Dieu. (SFS A
229)
Mme Armand, qui ne vit que pour l'élégance, le
prend pour confesseur. Voici qu'elle lui demande
son avis pour s'habiller en nymphe pour paraître le
soir dans un ballet ! "Ma fille, ayant communié le
matin, il serait bien plus parfait de vous tenir en
recueillement toute la journée. Mais, quand je
vous défendrais de jouer, vous n'en feriez ni plus
ni moins. C'est pourquoi je consens à ce que vous
voulez. "(SFS A 304)
4) Progresser ensemble sur le même chemin de
sainteté : la pédagogie par l'exemple
La pédagogie par l'exemple revient à parler de la
sainteté de François de Sales : il vit le plus
simplement possible. Les deux seules belles
pièces de l'évêché sont pour les hôtes. Il réduit le
personnel au strict minimum, s'habille de tissu
vulgaire, accueille les religieux de passage et
faisait l’aumône aux pauvres deux fois par
semaine, malgré le peu de revenu de son petit
diocèse, amputé de Genève. (SFS A 132)
3) Accueil et accompagnement personnalisé
2

AMDB Oct10 2055
Don Bosco a vécu aussi, bien simplement, toujours à
la recherche d’argent pour ses œuvres et ses "L'AFFECTION" : UN STYLE AFFECTIF
jeunes.
François se sent avec les gens, engagé sur le
même chemin que ceux qu'il accompagne : d'où
l'emploi fréquent du "nous" dans ses écrits : "Afin
que montrant aux âmes le chemin de la dévotion
en ce monde... qu'avec elles je chante à jamais ce
cantique de triomphe ...Seigneur Jésus, vivez et
régnez en nos cœurs pour les siècles des siècles."
(Prière d'introduction IVD)
Don Bosco : « Sans votre aide, à vous, je ne peux
rien faire, j’ai besoin qu’entre vous et moi,
s’établisse une réelle amitié. » Choix des bons
camarades, pour suivre leur exemple.
5) Un optimisme et un équilibre fondé sur la foi et
l’abandon à la volonté de Dieu
L'optimisme: "Le temps, c'est nous. Soyons bons
et notre temps sera bon."
Don Bosco : Un salésien ne gémit jamais sur son
temps.
"Il faut pour l'ordinaire qu'une joie modérée
prédomine dans nos conversations. ... Je vous dis
encore une fois avec l'apôtre : Soyez toujours
joyeuse." (IVD 111,24)
"Vous ne voudriez pour rien au monde offenser
Dieu, c'est bien assez pour vivre joyeuse." (Lettre
à Mme de Chantal, SFS A 166)
François nous apprend à vivre un équilibre basé
sur la confiance en Dieu qui ne change pas.
"Le vrai moyen d'atteindre à l'amour de Dieu, c'est
la considération de ses bienfaits, plus nous les
connaîtrons, plus nous l'aimerons... "(IVD 171,5)
C'est ce qui assure constance et continuité à notre
vie. « C'est un grand avertissement que celui-ci. Il
faut tâcher d'avoir une continuelle et inviolable
égalité de cœur en une si grande inégalité
d'évènements, et quoique toutes choses se tournent
et varient diversement autour de nous, il nous faut
demeurer constamment immobiles à toujours
regarder, tendre et prétendre à notre Dieu. » (IVD
IV, 13) (Co 60-66)
Don Bosco : « Devant Dieu, il fait beaucoup celui qui,
capable de peu, fait sa sainte volonté...Après la
tempête, la réapparition du soleil sera plus
consolante. Courage donc et foi en la divine
Providence. (Lettres de DB citées par J. Aubry dans
Ecrits Spirituels p. 328-334)
3
1) "Le coeur parle au coeur" : "Il faut, disait-il,
être bien épris de ce qu'on enseigne. Notre
Seigneur ne demanda pas à Saint Pierre : Es-tu
savant ou éloquent ? Pour lui dire : Pais mes
brebis, mais : M'aimes-tu? II suffit de bien aimer
pour bien dire." (SFS A 321)
"La meilleure méthode, c'est de ne pas avoir de
méthode. II faut que nos paroles soient
enflammées, mais par l'affection intérieure ; il faut
qu'elles sortent du cœur plus que de la bouche. On
a beau dire, mais le cœur parle au cœur, et la
langue ne parle qu'aux oreilles. "(Lettre à Mgr
Frémyot - Vi 72)
2) Ne pas être répressif : « Les hommes font plus
par amour et charité que par sévérité et rigueur. »
François gardera son calme face aux injures de ses
adversaires, face aux calomnies, qui furent
nombreuses, de part son rôle diplomatique et son
diocèse aux frontières de divers royaumes. A
Thonon, "quand un calviniste l'arrête au sortir de
son sermon : "Si je te donne maintenant un
soufflet, tourneras-tu la joue pour que je t'en
donne un autre ?", il lui répond : "Mon ami, je sais
bien ce que je devrais faire ; mais je ne sais ce que
je ferais, car je suis plein de misère. D'ailleurs,
vous pouvez en faire l'essai. " (SFS A 91) Derrière
cette attitude, il y a évidemment ce principe qui
est essentiel pour lui : ne pas être répressif.
"Si donc vous êtes bien amoureuse de Dieu, vous
parlerez souvent de Dieu, dans les discussions
familières que vous ferez avec vos employés, amis
et voisins. ... Mais parlez toujours de Dieu ... non
point à la manière d'une correction, mais à la
manière d'une inspiration : car c'est merveilleux
combien la proposition douce et aimable de
quelque chose de bon est une puissante amorce
pour attirer les cœurs." (111,26)
Don Bosco : « Ce n'est pas avec des coups,
mais avec la douceur, que tu gagneras leur
amitié. » (Rêve des 9 ans) La force que nous
avons c'est une force morale, à la différence
de l'Etat qui ne sait que commander ou punir.
Nous parlons principalement au cœur des
jeunes. (Sortie avec les détenus – MB,
219-261)

AMDB Oct10 2055
"On n'apprécie pas tant la correction qui sort de la
colère, même raisonnable, que celle qui n'a aucune
autre origine que la raison seule : car l'âme
raisonnable étant naturellement soumise à la
raison, elle n'est soumise à la passion que par
tyrannie : et du coup, quand la raison est
accompagnée de la colère elle se rend odieuse..."
(IVD 111,8)
Don Bosco : Quand vous avez à reprocher
quelque chose, à donner une punition...
attendez d'être calme !
Pour exprimer sa désapprobation, jouer sur les
expressions de l'affection, une réserve inhabituelle
Don Bosco : Un regard sévère
est déjà une punition.
Le lendemain, quand il vint au couvent, il avait
l'air grave. Elle fondit en larme. "Ma fille, voilà la
première désobéissance que vous m'avez faite ;
j'en ai eu une mauvaise nuit", et, en silence, il la
laissa pleurer le temps d'un Miserere. Ce fut là
toute sa réprimande ; mais ce visage, cette voix, ce
silence... venant de lui. Elle fut longtemps qu'au
souvenir de cette faute, elle en avait toujours les
larmes aux yeux. (SFS A 241)
Don Bosco : Retirer sa bienveillance constitue
un châtiment... mais c'est un châtiment
qui favorise l'émulation, encourage et n'avilit
jamais. (Système Préventif)
3) Par l'affection envers l'éducateur, créer la
motivation :
D'abord une réflexion sur la manière dont advient
le goût de "suivre les conseils de Dieu"
"Ainsi donc se fait la conformité de notre cœur
avec celui de Dieu, quand par notre amour à son
égard nous nous mettons entre les mains de sa
divine volonté. ... En ce point consiste l'obéissance
d'amour, laquelle n'a pas besoin d'être excitée par
des menaces ou des récompenses, ni par aucune
loi ou par un quelconque commandement : car elle
précède tout cela, se soumettant à Dieu à cause de
la bonté parfaite qui est en lui..."(TAD VIII, 2)
François de Sales en déduit qu'il ne faut pas
craindre de provoquer l'affection envers soi pour
que l'autre ait envie de vous écouter et de suivre
vos conseils.
Don Bosco : Etre proche des jeunes produit l'affection,
et l'affection engendre la confiance. Ils
obéissent avec facilité aux ordres de quelqu'un dont
ils sont sûrs d'être aimés. ... Celui qui se sait aimé,
4
aime, et celui qui est aimé obtient n'importe quoi,
surtout des jeunes. (1884)
Avec les enfants : "Les enfants d'Annecy s'étaient
pris d'une telle affection pour ce Monseigneur
souriant, si habile à raconter des histoires, que,
dans la rue, tous ceux qu'il rencontrait venaient à
lui. L'évêque leur caressait la tête, leur disait un
mot amical. Plusieurs, dès qu'il était passé, courait
en avant pour renouveler ce plaisir ; ainsi, plus
Monseigneur avançait, plus la petite troupe
grossissait ; cela retardait un peu et impatientait
parfois les gens de sa suite, mais lui s'en amusait.
(SFS A 136-137)
Don Bosco : Proximité avec les jeunes, surtout en
récréation. (1884))
Ses lettres aux jeunes : « Vous m’avez voler le
cœur...Considérez que tout ce que je suis, je le suis
pour vous, jour et nuit, matin et soir, à tout moment.
Je n’ai d’autre but que de procurer votre bien moral,
intellectuel et physique. »
« Que non seulement les jeunes soient aimés, mais
qu’ils se sentent aimée » (1884)
Avec les adultes : des extraits de son courrier
"d'homme d'Eglise" :
"Il est vrai, je suis accablé d'affaires. Mais vos
lettres, ma Fille, ne sont pas des affaires, ce sont
des rafraîchissements et allègements pour mon
âme."
"Cette chère grande Fille qui ne m'écrit pas
mériterait qu'on la laisse aussi dans son silence ;
mais mon affection ne le permet pas."
"J'ai l'affection fort tenante et presque immuable à
l'égard de ceux qui me donnent le bonheur de leur
amitié."
"Il n'est pas possible qu'une amitié vraie et solide
puisse jamais cesser." (Lettres - Vi 179 - 186)
Don Bosco, dans ses lettres apparaît comme un
pasteur, un ami, un guide spirituel : « Tels sont les
sentiments d’amitié que je vous exprime du plus
profond de mon cœur. Si vous pouvez connaître
combien loyal et juste est l’amitié que je vous
porte...Que Dieu écoute mes désirs et qu’il fasse de
nous un seul cœur et une seule âme. » (Lettre I.98 -
citée par J. Aubry, écrits spirituels p.301)
4) Douceur et fermeté, en cas de "conflit"
Garder l'équilibre !
D'un coté, à Madame de Chantal, qui lui disait:
"Je ne puis rien relâcher où je vois la justice,
François répond : "Vous êtes plus juste que

AMDB Oct10 2055
bonne ; je ne veux point que vous soyez si juste, il
faut être plus bonne que juste" (SFS A 290).
Les élèves qui couraient se faire
pardonner chez Don Bosco...
D'un autre coté, la douceur n'empêche pas la
fermeté sur l'essentiel : l'interdiction des duels,
l'interdiction des Valentins, la lettre de mise au
point avec les chanoines : "Je veux absolument et
sans réplique..." (SFS A 69 - 136 - 138)
Don Bosco : L'exclusion des garçons
de mauvaise moralité
François est aimé de ses petits frères tout en
jouant déjà un rôle éducateur, leur parlant de Dieu,
les corrigeant si besoin est. Car il jouait avec ses
petits frères comme si leur âge avait été le sien.
(SFS A 19)
François organise une grande fête eucharistique
"des 40 heures", pour marquer la conversion de
Thonon en 1598. Il inaugure le catéchisme de
l'évêque par une messe en musique (SFS A 100),
il montre son ouverture face "aux jeux, bals et
fêtes" dans l'Introduction à la vie dévote (IVD
1,23)
François Corrignan propose de traduire
aujourd'hui la patience, l'humilité et la douceur
salésienne, être humbles devant les faits, être
patients pour faire évoluer les mentalités ou
obtenir des résultats, respecter les personnes au
milieu des affrontements et des conflits... (Co 122)
Et François de Sales ajouterait qu'il faut bien sûr
se garder du ressentiment (Vi 166)
5) Favoriser l'amitié vraie et la pédagogie de
groupe
L'amitié positive suppose le choix de bons
camarades : "François avait refusé le collège
parisien à la mode, et préféré un collège d'esprit
religieux, en disant: "Tu es enclin au mal, la
compagnie des méchants va te perdre." (SFS A
20)
Les conseils de Maman Marguerite puis de Don Bosco
(fuir les mauvaises fréquentations).
François fonde ou encourage les confréries :
(Les compagnies chez Don Bosco)
"Il leur est nécessaire de s'allier les uns aux autres
par une sainte et sacré amitié ; car par le moyen de
celle-ci, ils se motivent, ils s'aident, ils s'invitent
mutuellement au bien." (IVD III, 19)
"Entrez volontiers aux confréries du lieu où vous
êtes, car c'est toujours une chose fort positive de
coopérer avec les autres pour leurs bons projets ...
Bien qu'il puisse arriver que l'on fasse aussi bien
soi-même que dans les confréries, et que peut-être
on préfère le faire seul, cependant Dieu est plus
glorifié par l'union que nous faisons de nos
bienfaits avec nos frères et prochains." (IVD H,
15)"
6) Le jeu et la fête comme moyen pédagogique
Don Bosco : Travaille et sois joyeux ! Qu'on donne
ample liberté de sauter, courir et crier à coeur joie. La
gymnastique, la musique, le théâtre, les sorties
favorisent la discipline et la bonne santé, physique et
morale. (S P)
LA RAISON
1) Commencer par l'intérieur: travailler les
motivations
"Pour moi, Philothée, je n'ai jamais pu approuver
la méthode de ceux qui pour corriger l'homme,
commencent par l'extérieur, par la contenance, par
les habits, par les cheveux. Il me semble au
contraire, qu'il faut commencer par l'intérieur :
Convertissez-vous à moi, dit Dieu, de tout votre
cœur ; mon enfant, donne-moi ton cœur. Car le
cœur étant la source des actions, elles sont telles
qu'il est Quiconque a Jésus-Christ en son cœur, il
l'a bientôt après en toutes ses actions extérieures".
(IVD III, 23)
Don Bosco : La méthode préventive forme des élèves
réfléchis, auxquels l'éducateur peut à tout moment
parler le langage du cœur... (S .P.)
2) Puis respecter la liberté
"Nul ne peut dominer la liberté de l'homme ; Dieu
même qui l'a créée ne veut en façon quelconque la
forcer ni la violenter." (Sermon 1620 - Co. 111)
Quand "il est nécessaire de contredire quelqu'un et
d'opposer son opinion à celle d'un autre, il faut
user de grande douceur et dextérité, sans vouloir
violenter l'esprit d'autrui ; car aussi bien ne
gagne-t-on rien en prenant les choses âprement.
L'esprit humain peut être persuadé, non pas
5

AMDB Oct10 2055
contraint. Le contraindre, c'est le révolter." (IVD
111,30)
On revient par ce biais au refus d'une méthode
répressive
"S'il vous advient de laisser quelque chose de ce
que je vous ordonne, ne vous mettez point en
scrupule, car voici la règle générale de notre
obéissance : Il faut tout faire par amour, et rien par
force. Il faut plus aimer l'obéissance que craindre
la désobéissance. Je vous laisse l'esprit de liberté
non pas celui qui s'oppose à l'obéissance, mais
celui qui s'oppose à la contrainte et au scrupule ou
empressement." (à Mme de Chantal)
Don Bosco aurait pu paraphraser : faire aimer
l'obéissance, plus que faire craindre la
désobéissance.
3) Mais travailler la volonté / éduquer par
l'expérience
Pour François, la valeur fondamentale de l'homme
n'est pas l'intelligence mais la volonté, qui permet
de s'attacher au bien. Bien plus qu'animal
raisonnable, l'homme est un cœur capable d'aimer,
et d'aimer Dieu. (cf. TAD).
"La volonté, certes, ne s'aperçoit du bien que par
l'intelligence. Mais l'ayant aperçu, elle n'a plus
besoin de l'intelligence pour aimer. A votre avis,
Théotime, qui aimerait le plus la lumière,
l'aveugle-né qui saurait tous les discours que les
philosophes en font et toutes les louanges qu'ils lui
donnent, ou le laboureur qui d'une vue bien claire
sent et ressent l'agréable splendeur du beau soleil
levant.
Le premier a plus de connaissance, et le second
plus d'expérience, et cette expérience produit un
amour de la lumière bien plus vivant que la simple
connaissance du discours : car l'expérience d'une
qualité, d'une valeur nous la rend infiniment plus
aimable que toute les connaissances qu'on pourrait
avoir sur elle. "(TAD VI, 4)
4) Rechercher l'équilibre entre raison /
affectivité / sens de la vie (religion)
6
Qu'est ce que vivre selon la raison ? Pour François
de Sales, c'est savoir ce que l'on fait et où l'on va,
c'est avoir des convictions, et c'est vivre un
équilibre." (Co 42) Equilibre entre le cœur et la
raison, entre la foi et la raison, équilibre dans nos
rapports avec les autres, équilibre de la vie morale
toute entière (Co 47).
A Celse-Bénigne, jeune fils de Mme de
Chantal (Lettre 8-12-1610) qui part à la cour :
"Prenez garde, je vous en prie, de ne point vous
embarrasser parmi les amourettes, et de ne point
permettre à vos affections de devancer votre
jugement et raison pour le choix de ceux que vous
aimez."
L'important ce sont les motivations,
l'attachement du cœur. "Les jeux, les bals, les
festins, le théâtre, en leur substance, ne sont pas
des choses mauvaises mais pouvant être
pratiquées bien ou mal. ... Ce n'est pas mal de le
faire, mais de s'y attacher excessivement." (IVD
1,23)
J
5) Eduquer toutes les dimensions de la
personne
François a reçu à Paris une éducation diversifiée :
intellectuelle et spirituelle, mais aussi éducation
sportive (escrime, équitation, danse), formation
essentielle pour un jeune noble, exigée par son
père. (SFS A 22)
L'éducation intégrale : Don Bosco : L'éducateur ...
doit donc être prêt à affronter toute fatigue pour
atteindre son but, qui est la formation civique, morale
et scientifique des jeunes. (S. Préventif) Faire des
jeunes de bons chrétiens et d’honnêtes citoyens !
a) L'éducation du mode de vie, de la gestion de la
santé :
"Manger peu, travailler beaucoup, avoir beaucoup
de soucis, et se priver de sommeil, c'est vouloir
tirer beaucoup de service d'un cheval qui est
efflanqué, et sans le faire manger." (Lettre à
Angélique Arnauld 14- 09- 1619)
Mais au jeune Celse Bénigne, il souhaite : "un
corps vigoureux pour ne point trop le flatter en
délicatesse au manger, au dormir et autres
mollesses." (Lettre Celse Bénigne 8 -12 -1610)
Le souci du sport, de la santé, important aussi chez
Don Bosco (détente, promenade d’automne)
b) L’éducabilité du caractère :

AMDB Oct10 2055
"Il y en a qui de leur naturel sont légers, les autres
rébarbatifs, les autres durs à recevoir les opinions
d'autrui, les uns sont inclinés à l'indignation, les
autres à la colère, les autres à tomber amoureux ;
et en somme il se trouve peu de personne chez qui
on ne puisse remarquer quelques imperfections. Et
quoiqu'elles soient propres et naturelles à chacun,
avec du soin et par l'attitude contraire, on peut les
corriger ou les modérer, et même s'en délivrer : et
je vous dis, Philothée, qu'il faut le faire. ... Je vais
donc vous proposer des moyens. (IVD 1,24)
François de Sales dit à peu près ceci : "Si vous
êtes plutôt du genre intellectuel, rationnel,
logicien, il vous sera utile de cultiver le côté
cordial, affectif, intuitif. Si, au contraire, vous êtes
affectueux, "affectif', émotif et sensible, il vous
sera utile de cultiver le coté rationnel et
raisonnable. Si vous êtes lent, nonchalant, il
faudra vous secouer, vous pousser. Si vous êtes
rapide et très actif, il faudra peut-être ralentir votre
rythme."
De cette façon, chacun a des chances d'arriver à
un meilleur équilibre. Car, si nous suivons
seulement notre tendance naturelle, nous risquons
fort d'accentuer nos manques et nos défauts et de
déséquilibrer nos vies, en ayant des secteurs surdéveloppés
et d'autres sous-développés.
Promouvoir ces derniers et contrôler les autres
peut en revanche rendre la vie plus harmonieuse et
plus pleine. (Co 53)
Don Bosco encourage beaucoup ses jeunes à
persévérer dans l’effort : fatigue, diligence,
soumission, obéissance, que tout soit mis en
œuvre pour la réussite de tes examens. (J. Aubry,
p. 213)
c) Sur le plan intellectuel : former à l'observation
et à l'ouverture d'esprit
François a beaucoup appris de la nature (la beauté
de la Haute-Savoie cf. ses nombreuses
comparaisons). Il s'intéresse aux sciences (cf. ses
exemples tirés des connaissances de son époque).
A Annecy, François fonde l'Académie
florimontane, qui organise des cours de niveau
universitaire. A Thonon, il fonde la Sainte
Maison, pour la formation des jeunes et des
adultes de nouveau convertis au catholicisme.
Durant ses études à Paris, François a été formé à
la critique historique des Ecritures, au collège
7
jésuite de Clermont où les professeurs étaient à la
pointe de l’exégèse de l’époque.
Don bosco insiste beaucoup sur la formation des
jeunes et aussi de ses collaborateurs, acquérir et
progresser dans la science. (J. Aubry, p. 223)
6) Trois moyens essentiels :
6. a Travailler l'intériorité pour ressourcer ses
motivations
"Pensez à faire toujours plusieurs retraites en la
solitude de votre coeur, pendant que vous êtes
parmi les conversations et affaires." (IVD 11,12)
Don Bosco : la méditation des marchands (cité par J.
Aubry, p. 416)
"Aspirez bien souvent en Dieu, par de courts et
ardents élancements de votre coeur : admirez sa
beauté, invoquez son aide, interrogez-le... Et cet
exercice n'est point difficile, car il se peut
entrelacer en toutes nos affaires et occupations,
sans aucunement les incommoder." (IVD 11, 13)
Les "oraisons" qui maintiennent l'union à Dieu :
c'est vrai sur le plan spirituel... et pédagogique en
général : il s’agit de garder en mémoire ses
motivations
6. b Travailler la patience / la douceur dans
l’action quotidienne
Marcher à notre rythme, dans notre formation
personnelle...
"Il faut que chacun marche en sa voie ; la voie des
saints était de faire ce qu'ils faisaient, mais la
vôtre c'est de parvenir à la perfection peu à peu, et
non pas d'un coup comme vous le voudriez"
(sermon du 16 02 1614) "Il faut d'abord gagner ce
point, demain un autre, et pied à pied nous nous
rendrons maître de nous-mêmes, ce qui ne sera
pas une petite conquête."
Le vêtement : "Il faut coudre notre perfection
pièce à pièce, parce qu'il ne s'en trouve point de
toute faite." (Co p.103)
La rencontre de Dominique Savio : Je pense qu'il y
a là de la belle étoffe... A quoi peut-elle servir ? A
faire un bel habit que nous offrirons au Seigneur. Je
suis donc l'étoffe. Vous, soyez le tailleur !
"L'une des bonnes pratiques que nous saurions
faire de la douceur, c'est celle envers nous-même,
ne nous énervant jamais contre nous-même et nos
imperfections. ... En quoi font erreur ceux qui
s'étant mis en colère, se remettent en colère de

AMDB Oct10 2055
s'être mis en colère, se dépriment de s'être
déprimés, se vexent de s'être vexés .... Courage!"
(IVD III, 9)
Don Bosco, dans le rêve des 9 ans : « Rends toi
humble, fort et robuste ! » ou « Ce n’est pas avec des
coups mais avec la douceur et la charité que tu devras
faire d’eux tes amis. »
*Au travail :
"Jamais travail fait avec impétuosité et
empressement ne fut bien fait : il faut se dépêcher
tout bellement (lentement), comme dit l'ancien
proverbe. Nous faisons toujours assez tôt quand
nous faisons bien. "(IVD)
"Il ne faut pas vouloir faire plusieurs choses à la
fois et tout de suite ; car souvent l’ennemi tâche de
nous faire entreprendre plusieurs projets, afin
qu'accablés de trop de travail nous n'achevions
rien et laissions tout imparfait."(TAD VIII, 11)
Don Bosco insistait beaucoup auprès de ses
jeunes sur le sérieux, dans l’accomplissement des
devoirs quotidiens (à l’école, au travail...)
« Courage donc, mes chers fils : mettez tout votre
soin à chercher, à étudier, à conserver ces trois
grands trésors : la santé, l’étude, la bonne
conduite. » (J. Aubry, p.228)
*Dans les conflits :
"Il faut, ma Philothée, qu'au premier mouvement
de colère que vous aurez, vous ramassiez vite vos
forces, mais non point brusquement ni
impétueusement, mais doucement, et néanmoins
sérieusement... Aussi arrive-t-il souvent que,
voulant avec impétuosité réprimer notre colère,
nous excitons plus de trouble en notre cœur qu'elle
n'avait pas fait, et le cœur étant ainsi troublé ne
peut plus être maître de soi-même." (IVD) "Il faut
invoquer le secours de Dieu quand nous nous
voyons agité de colère... mais toujours...
doucement, tranquillement."
Don Bosco était aussi un homme de dialogue, de
conciliation. Son égalité d’humeur frappait ses
proches, quelques soient les situations
rencontrées, heureuses ou malheureuses.
6. c La nécessité d'un guide spirituel : (le tutorat)
Chez Don Bosco, importance du confesseur
(régulier) qui est père, ami, guide sûr, médecin...
"Priez Dieu avec une grande instance qu'il vous en
fournisse un qui soit selon son coeur. ... Traitez
avec lui à coeur ouvert, en toute sincérité et
8
fidélité, lui manifestant clairement votre bien et
votre mal. ... Ayez en lui une extrême confiance...
Et pour cela choisissez-en un entre mille ! (IVD
1,4)
Si on élargit au plan éducatif...
Le guide spirituel / éducatif, aide par son écoute,
son expérience, ses compétences, mais surtout il
permet la personnalisation du chemin éducatif.
Quelques soient les conseils donnés en général,
par exemple à la fin des chapitres de l'Introduction
à la vie dévote qui traitent de l'angoisse et de la
dépression, François de Sales renvoie toujours
chacun vers son guide spirituel. (IVD IV, 11 et
12)
CONCLUSION
Beaucoup de correspondances sont donc apparues
entre la pensée de François de Sales et les
convictions et la pédagogie de Don Bosco : tous
sont appelés à la sainteté, le souci de se rendre
proche des jeunes par la simplicité du langage, le
jeu, la fête..., la manière de faire progresser sans
être répressif, la confiance, l'affection dans le
rapport éducatif, la proximité, la pédagogie de
groupe, etc.
Nous y trouvons des intuitions d'actualité : se
motiver par un projet personnel et travailler sur
l'intériorité pour le concrétiser, prendre du recul
par rapport à la survalorisation de l'affectivité, et à
l'exigence du "tout -tout de suite", la nécessité de
la personnalisation du rapport éducatif (parcours
diversifiés, proposition d'un tutorat), tout en
maintenant des expériences de groupe à visée
éducative.
Une question reste ouverte : cette pédagogie
est-elle utilisable par des non chrétiens ?
François de Sales fonde sur sa foi certaines
convictions de base comme l'éducabilité de tous,
le respect de la liberté, le regard positif sur
l'homme dont toutes les dimensions sont à
valoriser de manière équilibrée (ce que l’on
désignera comme éducation "intégrale"), le regard
confiant sur l'avenir (son ouverture scientifique,
son optimisme, sa capacité de négociation...). Il
trouve également dans sa foi son équilibre affectif
personnel.
Un non-croyant qui veut pratiquer cette
pédagogie, peut le faire aussi, en restant lui-même,
s'il a fondé ces mêmes convictions de base sur

AMDB Oct10 2055
une base humaniste, et s'il a atteint un équilibre
affectif qui lui permette de laisser le jeune libre
lorsqu'il propose son affection.
1588-1592 : Il poursuit ses études à l'université de
Padoue, et obtient son doctorat en droit civil et
religieux, à 24 ans. A Padoue comme à Paris, par
goût, il a étudié en même temps la théologie. « A
BIBLIOGRAPHIE
Paris, j’ai appris plusieurs choses pour plaire à
mon père et la théologie pour me plaire à moimême.
SFS A Saint François de Sales et ses
»
amitiés. (M. Henry-Coüannier)
IVD
TAD
Introduction à la vie dévote.
Traité de l'amour de Dieu.
Co
La spiritualité de St François de
Sales, un chemin de vie. F Corrignan. (Desclée)
Vi
Aux sources de la joie, avec
S.F.Sales. F.Vidal. (Nouvelle Librairie de France)
1884 Lettre sur l'état de l'Oratoire en
S. P. Règlement pour les maisons de la
Société de St Fr. de Sales (1887) (Le système
préventif)
J. Aubry Ecrits Spirituels de Don Bosco
(Nouvelle Cité)
BIOGRAPHIE DE SAINT FRANCOIS DE
SALES (1567 – 1622)
21 08 1567 : Naissance et enfance au château de
Sales, près de Thorens. "Citoyen" du duché de
Savoie.
1578 : Après ses premières études à l’école de la
Roche et au collège chappuisien d’Annecy, dès 11
ans, il est élève au collège jésuite de Clermont, à
Paris. A l'âge de 18 ans, il aura une crise
spirituelle (sur la prédestination) : une expérience
de l'angoisse qui lui sera précieuse, par la suite
dans sa mission de directeur spirituel. A 21 ans, il
obtient une licence et maîtrise "es arts".
(Philosophie, mathématiques, cosmographie,
histoire naturelle, musique) Il pratique aussi les
arts de la noblesse : équitation, escrime, danse,
savoir-vivre.
1593 : Il réussit à convaincre son père de le laisser
"être d'église", il est nommé prévôt du chapitre de
Genève, et ordonné prêtre à 26 ans, le 18
décembre 1593, à la cathédrale d’Annecy.
1594 – 1598 : Mission d'évangélisation du
Chablais, province passée au calvinisme depuis 60
ans. De 1596 à 1598, il publie ses sermons : ce
premier « hebdomadaire » sera retrouvé et réédité
sous le nom « des Controverses ».
1599 : nommé coadjuteur de l'évêque (à 31 ans),
François remplit diverses missions diplomatiques
et apostoliques, à Paris et en Savoie.
1602 : François est consacré évêque (à 35 ans), le
8 décembre à Thorens ; évêque de Genève, en
résidence à Annecy. Il visite son diocèse (de1605
à 1608), veille à la formation des prêtres et met en
œuvre de nombreuses réformes selon les
directives du Concile de Trente (entre 1545 et
1563)
* Il s'engage aussi pour aider les laïcs à vivre en
profondeur leur vie baptismale : catéchismes,
sermons, accompagnement spirituel en direct ou
par courrier. Il continuera aussi à assurer de
nombreux services diplomatiques à la demande du
duc de Savoie.
1604 : Prédicateur de carême à Dijon, rencontre
avec la baronne Jeanne-Françoise de Chantal
1607 : Fondation de l’Académie Florimontane
avec son ami Antoine Favre
1608 : Publication de l'Introduction à la vie
dévote.
1610 : Fondation de la Visitation à Annecy, avec
Mme Jeanne de Chantal.
1616 : Publication du Traité de l'Amour de Dieu.
9

AMDB Oct10 2055
1622 : François de Sales meurt à Lyon le 28
décembre, épuisé, à l’âge de 55 ans (dont 22 ans
évêque). Son corps est ramené à Annecy le 24
janvier, ses funérailles ont lieu le 29 janvier 1623,
dans la cathédrale..
1661 : 28 décembre - Béatification (Alexandre
VII)
1665 : 19 avril - Canonisation (Alexandre VII)
1877 : 16 novembre - Docteur de l’Eglise (docteur
de l’amour de Dieu) - le 1 er de langue française-
(Pie IX)
1923 : 26 janvier - Patron des journalistes et des
écrivains catholiques (Pie XI)
10