masques-du-gabon
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EKEKEK<br />
peuple FANG<br />
Collecté à Ekonébé, près de Mitzic, dans le Woleu-Ntem, nord Gabon, en 1960, par Herbert Pepper.<br />
Bois tendre, noirci par calcination, argile blanche et ocre, raphia, plumes.<br />
Hauteur : 64 cm - Largeur : 28 cm<br />
Inventaire MNATG 60-01-059.<br />
Ce masque, d’allure grotesque, porté pour la danse Ekekek, est apparu dans les<br />
années 1920-1930. Le visage représenterait, d’après Louis Perrois, la<br />
caricature d’un forestier en activité dans la région. Le personnage affublé de<br />
verrues près de l’œil et <strong>du</strong> nez, un mégot flanqué sur la bouche, était redouté<br />
pour sa sévérité. Utilisé de jour, le masque déambulait dans la cour pour<br />
effrayer les femmes et les enfants.<br />
Ce type de masque serait une évolution <strong>du</strong> masque Ngil prohibé dans les années<br />
1920 par l’administration coloniale. Le Ngil, utilisé par une société de<br />
régulation sociale, était chargé de rappeler à l’ordre les déviants sociaux et de<br />
débusquer les sorciers. Les yeux énormes et tubulaires de l’Ekekek évoquent sa<br />
capacité à repérer les personnes malveillantes.<br />
Le masque, aujourd’hui démystifié, est un masque de divertissement avec lequel<br />
on s’amuse encore à faire peur aux enfants. Lors de la danse, il est accompagné<br />
de plusieurs instruments dont le tambour, Nkul, et les xylophones Medzang.<br />
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