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Dossier de presentation King of Harlem

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JONONE<br />

KING OF HARLEM<br />

featuring<br />

Maï Lucas<br />

EXPOSITION<br />

DU 14 MAI AU 23 AOÛT 2015<br />

PLUS ENCORE À DÉCOUVRIR<br />

COLLECTION DE L’INSTITUT<br />

GALERIES DES NOUVEAUX TALENTS<br />

RÉSIDENCES D’ARTISTES<br />

CHÂTEAU LABOTTIÈRE - 16 RUE DE TIVOLI, BORDEAUX - OUVERT DU JEUDI AU DIMANCHE DE 14H À 19H - T : 05 56 81 72 77<br />

WWW.INSTITUT-BERNARD-MAGREZ.COM


JONONE<br />

KING OF HARLEM<br />

featuring<br />

Maï Lucas<br />

EXPOSITION DU 14 MAI AU 23 AOÛT 2015<br />

Première monographie<br />

consacrée à JonOne<br />

dans un centre d’art<br />

L’Institut Culturel Bernard<br />

Magrez est heureux d’accueillir<br />

JonOne pour sa première gran<strong>de</strong><br />

exposition monographique dans<br />

un centre d’art et à Bor<strong>de</strong>aux.<br />

Fruit d’une rencontre entre<br />

JonOne et Bernard Magrez,<br />

l’exposition prend la forme d’une<br />

carte blanche, laissant libre court<br />

à l’imagination et au talent <strong>de</strong><br />

JonOne pour investir et sublimer<br />

les espaces d’exposition du<br />

Château Labottière, classé<br />

Monument historique.<br />

On assiste ici à une explosion<br />

<strong>de</strong> couleurs et <strong>de</strong> créativité,<br />

apportant une mo<strong>de</strong>rnité subtile<br />

dans ce magnifique écrin situé<br />

au cœur <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux<br />

« Les couleurs, les couleurs<br />

et plus <strong>de</strong> couleurs. Le mois<br />

<strong>de</strong> mai représente la fin<br />

<strong>de</strong> l’hiver et l’explosion du<br />

printemps. Mon travail sera<br />

un bouquet <strong>de</strong> fleurs dans ce<br />

magnifique château. »<br />

De New York à Paris,<br />

<strong>de</strong> la rue à la toile<br />

Décoré <strong>de</strong> la Légion d’honneur<br />

en janvier 2015, JonOne, <strong>de</strong> son<br />

vrai nom John Andrew Perello,<br />

était graffeur dans le New-York<br />

<strong>de</strong>s années 1970. Le « <strong>King</strong> <strong>of</strong><br />

<strong>Harlem</strong> » posait son blaze sur<br />

les murs et les métros <strong>de</strong> ce<br />

quartier ghettoïsé. Invité à Paris<br />

dans les années 1980 par Bando,<br />

il s’y installe et y développe une<br />

pratique intense sur toile.<br />

De la rue à la toile, le transfert<br />

a été rapi<strong>de</strong>, évi<strong>de</strong>nt.<br />

Hyper-créatif, l’artiste d’origine<br />

dominicaine peint comme<br />

il pense, c’est-à-dire <strong>de</strong> manière<br />

intense et <strong>de</strong>nse. Ses œuvres<br />

récentes sont une explosion<br />

<strong>de</strong> couleurs et les lettres <strong>de</strong><br />

son blaze se répètent comme<br />

un motif.<br />

« Je suis en ce moment<br />

en plein mouvement et<br />

souhaite le symboliser par<br />

une explosion d’énergie<br />

qui sera visible dans mes<br />

œuvres. Je souhaite investir<br />

avec mes touches <strong>de</strong> couleur<br />

le château Labottière qui<br />

symbolise la splen<strong>de</strong>ur <strong>de</strong><br />

l’architecture classique du<br />

xviii e siècle. »<br />

JonOne, Boxed In, 2013, acrylique sur toile,<br />

142,5 x 148 cm, collection Institut Culturel<br />

Bernard Magrez. © ADAGP, Paris 2015.<br />

35 œuvres originales<br />

On trouve dans le travail sur toile<br />

<strong>de</strong> JonOne, la force d’une histoire<br />

<strong>de</strong> la peinture, faite <strong>de</strong> matières<br />

et <strong>de</strong> recherches sur la lumière,<br />

<strong>de</strong> travail <strong>de</strong>s couleurs et <strong>de</strong> la<br />

surface picturale.<br />

L’influence <strong>de</strong>s expressionnistes<br />

abstraits est indéniable, tout<br />

autant que le mouvement et la<br />

vitalité <strong>de</strong> ces œuvres rappellent<br />

le contexte urbain qui les<br />

a inspirées.<br />

Pour l’Institut Culturel Bernard<br />

Magrez, JonOne a fait le choix<br />

<strong>de</strong> créer trente-cinq œuvres<br />

originales avec l’ambition<br />

<strong>de</strong> nourrir un dialogue entre<br />

l’architecture néoclassique du<br />

Château Labottière et l’extrême<br />

mo<strong>de</strong>rnité <strong>de</strong> sa production.


JONONE<br />

KING OF HARLEM<br />

featuring<br />

Maï Lucas<br />

« C’est le moment <strong>de</strong> mélanger la mo<strong>de</strong>rnité<br />

et la tradition comme je l’ai fait à l’Assemblée<br />

Nationale avec La Marianne qui représente<br />

la <strong>de</strong>vise Liberté, Égalité, Fraternité.<br />

L’Assemblée est un lieu chargé d’histoire et<br />

pouvoir y représenter une version revisitée <strong>de</strong><br />

l’œuvre <strong>de</strong> Delacroix est très important selon<br />

moi. Un château ne doit pas rester dans le passé<br />

mais doit avoir une place dans la mo<strong>de</strong>rnité. »<br />

Une Jaguar 420 <strong>de</strong> 1967<br />

confiée à l’artiste<br />

Le transfert <strong>de</strong> temporalité se<br />

produira avant même d’entrer<br />

dans le Château. Séduit par<br />

l’intervention <strong>de</strong> JonOne sur<br />

la Rolls Royce d’Éric Cantona,<br />

Bernard Magrez a choisi <strong>de</strong><br />

renouveler cette expérience<br />

artistique avec une Jaguar <strong>de</strong> sa<br />

propre collection. Point d’entrée<br />

<strong>de</strong> l’exposition du « <strong>King</strong> <strong>of</strong><br />

<strong>Harlem</strong> », le véhicule <strong>de</strong> 1967<br />

sera entièrement repeint par la<br />

main et la touche <strong>de</strong> l’artiste.<br />

Avec la participation<br />

exceptionnelle <strong>de</strong> Maï Lucas,<br />

photographe<br />

Afin d’accompagner et d’illustrer<br />

l’univers dans lequel est<br />

apparu et s’est développé le<br />

travail <strong>de</strong> JonOne, ses œuvres<br />

ont été associées au travail<br />

photographique <strong>de</strong> Maï Lucas.<br />

Plongée dans le métissage<br />

culturel <strong>de</strong>s ghettos newyorkais,<br />

la photographe se fait<br />

reporter <strong>de</strong> la brillante créativité<br />

et <strong>de</strong>s styles qui émanent<br />

<strong>de</strong> ces quartiers. Elle pose<br />

un regard expérimenté sur<br />

ces communautés au travers<br />

<strong>de</strong> séries <strong>de</strong> portraits <strong>de</strong>s<br />

différents protagonistes <strong>de</strong><br />

la street culture.<br />

Informations pratiques :<br />

Institut Culturel Bernard Magrez<br />

Château Labottière,<br />

16 rue <strong>de</strong> Tivoli, 33000 Bor<strong>de</strong>aux<br />

Ouvert du jeudi au dimanche <strong>de</strong> 14h à 19h<br />

Tarif : 8 ¤ / Réduit : 6 ¤ / Gratuit : moins <strong>de</strong> 12 ans et le premier<br />

dimanche <strong>de</strong> chaque mois.<br />

Visites guidées tous les jours d’ouverture à 16h et sur ren<strong>de</strong>z-vous<br />

pour les groupes.<br />

contact@institut-bernard-magrez.com<br />

Tél : 05 56 81 72 77<br />

www.institut-bernard-magrez.com<br />

Ont participé à ce projet<br />

Institut Culturel Bernard Magrez<br />

Bernard Magrez, Prési<strong>de</strong>nt<br />

Adrien Bensignor, Secrétaire général<br />

Maaike Hamerlinck, Chargée <strong>de</strong> la<br />

production artistique<br />

Au<strong>de</strong>y Bernaud, Chargée <strong>de</strong> la médiation<br />

et <strong>de</strong>s publics<br />

Alexandre Cordoba, stagiaire en production<br />

artistique<br />

Régie technique<br />

Buy Self<br />

Irwin Marchal<br />

Design graphique<br />

Franck Tallon


JONONE<br />

KING OF HARLEM<br />

featuring<br />

Maï Lucas<br />

Édito<br />

Bernard Magrez<br />

Depuis son ouverture à l’automne 2011, l’Institut Culturel que j’ai fondé s’est<br />

donné pour mission <strong>de</strong> rendre accessible la création contemporaine à tous<br />

les publics, au travers d’une programmation d’expositions d’art mo<strong>de</strong>rne et<br />

contemporain riche et <strong>de</strong> qualité.<br />

Développant parallèlement un programme ambitieux <strong>de</strong> comman<strong>de</strong>s et<br />

d’acquisitions, il entend également soutenir la production d’œuvres inédites en<br />

accueillant chaque année <strong>de</strong> jeunes artistes en rési<strong>de</strong>nce et en présentant leur<br />

travail dans la Galerie <strong>de</strong>s Nouveaux Talents.<br />

Enfin, il se donne pour objectif d’ouvrir les champs <strong>de</strong> connaissances <strong>de</strong>s<br />

publics, au travers <strong>de</strong>s rencontres pluridisciplinaires intitulées les Nuits du<br />

savoir et propose <strong>de</strong> Gran<strong>de</strong>s Nuits Musicales avec le concours <strong>de</strong> Nicolas<br />

Dautricourt, violoniste soliste international à qui j’ai confié mon Stradivarius<br />

« Château Fombrauge » datant <strong>de</strong> 1713.<br />

Pour cette exposition du printemps 2015, c’est avec un grand plaisir que<br />

j’ai souhaité donner carte blanche à l’un <strong>de</strong>s plus grands artistes issu du<br />

mouvement Street Art : JonOne !<br />

Ce projet est né d’une rencontre avec l’artiste que j’ai d’abord sollicité pour lui<br />

proposer d’investir une Jaguar <strong>de</strong> 1967 issue <strong>de</strong> ma collection personnelle <strong>de</strong><br />

voitures anciennes.<br />

Notre rencontre a fait naître un bouillonnement d’idées et l’envie commune <strong>de</strong><br />

présenter une exposition s’est très rapi<strong>de</strong>ment imposée.<br />

L’énergie et la force productrice qui gui<strong>de</strong> le travail <strong>de</strong> JonOne reflète en tous<br />

points mon désir <strong>de</strong> porter au meilleur niveau les projets <strong>de</strong> l’Institut Culturel<br />

Bernard Magrez. Les quelques trente-cinq œuvres produites pour cette<br />

exposition marqueront l’ambition <strong>de</strong> proposer une programmation artistique<br />

inédite et d’excellence.<br />

Plus encore, ce projet marque mon attachement pour le Street Art. Je souhaite<br />

promouvoir et soutenir ce mouvement foisonnant <strong>de</strong> créativité, accessible à<br />

tous et en perpétuelle évolution. Ainsi, outre cette invitation faite à JonOne et<br />

l’exposition « Expressions urbaines » présentée du 27 septembre 2014 au 3 mai<br />

2015 à l’Institut, je nourris aujourd’hui ma collection d’œuvres <strong>de</strong> grands noms<br />

du Street Art, qui seront présentées dans le Pavillon <strong>de</strong> La Boétie.<br />

Je souhaite, avec l’exposition « <strong>King</strong> <strong>of</strong> <strong>Harlem</strong> », que chacun puisse rencontrer<br />

l’émotion et l’enthousiasme qui a été le mien en découvrant le feu d’artifice <strong>de</strong><br />

couleurs et d’émotions qui règne dans l’œuvre <strong>de</strong> JonOne.


JONONE<br />

KING OF HARLEM<br />

featuring<br />

Maï Lucas<br />

Édito<br />

JonOne<br />

Attentif au Street Art et séduit par mon intervention sur la Rolls Royce d’Éric<br />

Cantona, Bernard Magrez m’a d’abord invité à peindre sur une Jaguar <strong>de</strong> sa<br />

collection personnelle. De cette comman<strong>de</strong> est née une rencontre et une envie<br />

partagée <strong>de</strong> construire un projet d’exposition dans ce lieu magnifique qu’est le<br />

Château Labottière.<br />

À l’occasion d’une visite <strong>de</strong> l’exposition « Expressions Urbaines », qui a eu<br />

lieu à l’Institut, j’ai pu observer avec plaisir quelques-unes <strong>de</strong> mes œuvres<br />

contextualisées dans ce magnifique écrin. Réalisées dans les années 1990 et<br />

prêtées pour l’exposition par la galerie du jour – agnès.b, il m’a semblé qu’elles<br />

proposaient une vitalité et une force que la dimension du lieu ne limitaient pas.<br />

Le projet imaginé avec Monsieur Magrez pouvait prendre forme et le Printemps<br />

allait être l’occasion du bourgeonnement <strong>de</strong> mon œuvre. En effet, la puissance<br />

expressive du graffiti se propose alors <strong>de</strong> projeter dans la mo<strong>de</strong>rnité et <strong>de</strong><br />

sublimer par la couleur cette très belle architecture néoclassique.<br />

Cette exposition est l’occasion <strong>de</strong> mettre à l’honneur la fin <strong>de</strong> l’hiver, le<br />

renouveau <strong>de</strong>s beaux jours et donc la gloire <strong>de</strong> la couleur. C’est pourquoi<br />

j’ai choisi <strong>de</strong> créer pour « <strong>King</strong> <strong>of</strong> <strong>Harlem</strong> » près <strong>de</strong> trente-cinq œuvres qui<br />

expriment la dynamique <strong>de</strong> mon travail actuel, riche <strong>de</strong> couleurs et d’une<br />

explosion du lettrage.<br />

C’est aussi l’occasion <strong>de</strong> revenir sur ce que furent mes sources d’inspirations<br />

et mon univers dans le New York <strong>de</strong>s années 1970. Toutes mes œuvres<br />

sont imprégnées <strong>de</strong> la vitalité <strong>de</strong>s trains débordants <strong>de</strong> couleurs que j’avais<br />

l’habitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> peindre et <strong>de</strong>s filets abstraits qu’ils laissaient en traversant la ville.<br />

Il m’est donc apparu important que l’on puisse retrouver cet univers en créant<br />

un dialogue avec le travail <strong>de</strong> Maï Lucas. Cette photographe exceptionnelle<br />

mène en effet un travail artistique <strong>de</strong>puis près <strong>de</strong> 15 ans sur la culture <strong>de</strong>s<br />

ghettos new-yorkais, qui fut le berceau <strong>de</strong> ma création artistique. Il était<br />

important pour moi que les visiteurs puissent le comprendre et en saisir les<br />

fon<strong>de</strong>ments.<br />

Le projet <strong>de</strong> « <strong>King</strong> <strong>of</strong> <strong>Harlem</strong> » est aussi pour moi l’occasion d’une première<br />

exposition <strong>de</strong> mon œuvre dans un centre d’art, l’occasion <strong>de</strong> présenter<br />

mon travail dans un écrin qui mettra en valeur sa vitalité, son originalité et<br />

ses origines.


JONONE<br />

KING OF HARLEM<br />

featuring<br />

Maï Lucas<br />

Édito<br />

Maï Lucas<br />

Depuis ma rencontre avec la culture Hip Hop <strong>de</strong> New York, je n’ai cessé <strong>de</strong><br />

documenter l’évolution <strong>de</strong>s styles et <strong>de</strong>s tendances qu’elle a fait émerger, <strong>de</strong>s<br />

co<strong>de</strong>s qu’elle a même imposé aux mass medias et à la mo<strong>de</strong>. Mais le rapport<br />

que j’entretiens avec ces quartiers est celui d’une volonté d’exister, d’une<br />

volonté d’affirmer et <strong>de</strong> mettre en lumière une réelle créativité, très diversifiée.<br />

L’apparence et les performances <strong>de</strong>viennent un moyen <strong>de</strong> se démarquer dans<br />

un contexte qui ne donne pas un nombre illimité <strong>de</strong> perspectives d’avenir.<br />

Dans ce contexte est apparu le graffiti, avec cette même volonté d’affirmation<br />

d’une existence sur un territoire isolé par les à priori. Dans ce contexte est<br />

apparu le travail <strong>de</strong> JonOne et son énergie créatrice. Nous avons travaillé<br />

ensemble sur une exposition en 2011, pour laquelle il était intervenu sur mes<br />

photographies, et dans un livre intitulé Maï / JonOne, publié en 2009 chez<br />

Drago. La proposition <strong>de</strong> JonOne d’exposer mes photographies auprès <strong>de</strong> ses<br />

œuvres à l’Institut Culturel Bernard Magrez m’est apparu comme une évi<strong>de</strong>nce.<br />

Le roi <strong>de</strong> <strong>Harlem</strong> présente ici son terrain, conquis à la force <strong>de</strong> ses couleurs,<br />

mais aussi auprès <strong>de</strong> ses compatriotes et <strong>de</strong> leurs propres terrains<br />

d’expressions. Ainsi, je présente la série « Tatoo, 125 St » et ses portraits<br />

intimistes, marqués par cette pratique épi<strong>de</strong>rmique qui porte <strong>de</strong>s messages<br />

souvent existentiels et symboliques.<br />

La série « Brooklyn 2012 », réalisée entre 2012 et 2013 à l’argentique témoigne<br />

quant à elle <strong>de</strong> la culture visible du quotidien, néanmoins riche et diversifiée, et<br />

<strong>de</strong> ses acteurs. Rencontrés au gré <strong>de</strong> mes déambulations, les portraits ne sont<br />

pas volés mais mettent en avant la beauté du caractère assumé <strong>de</strong> ces styles<br />

et attitu<strong>de</strong>s.<br />

En parallèle, la série « All eyes on me » présentée ici est un travail <strong>de</strong> fond,<br />

mené <strong>de</strong>puis plus <strong>de</strong> quinze années, qui relate la vie et la vivacité <strong>de</strong>s quartiers<br />

multiculturels new yorkais où vivent les « invisibles » <strong>de</strong> la société américaine.<br />

Elle présente également les formes <strong>de</strong> culture et <strong>de</strong> sociabilité qui s’y<br />

développent, au travers du Jazz, du Hip Hop, <strong>de</strong>s co<strong>de</strong>s vestimentaires et <strong>de</strong>s<br />

formes d’art allant du break dance au graffiti.<br />

Mes photographies permettent un dialogue contextuel avec le travail <strong>de</strong><br />

JonOne, l’inscrivant dans une histoire, dans son rapport à l’humain, capable <strong>de</strong><br />

révéler ses capacités et sa force créative.


JONONE<br />

KING OF HARLEM<br />

featuring<br />

Maï Lucas<br />

Biographie<br />

JonOne<br />

D’origine dominicaine, John Andrew<br />

Perello alias JonOne est né en 1963<br />

à New York. C’est en voyant d’autres<br />

graffeurs qu’il s’est mis à taguer les<br />

murs et les trains <strong>de</strong> son quartier vers<br />

l’âge <strong>de</strong> 17 ans. La ligne A du métro<br />

new yorkais, ce « musée qui traverse<br />

la ville » et les murs <strong>de</strong> <strong>Harlem</strong> se sont<br />

vus couverts du « Jon156 », le blaze et<br />

le numéro <strong>de</strong> la rue <strong>de</strong> Jon, qu’il posait<br />

accompagné <strong>de</strong> White Man, son ami<br />

d’enfance. « Ce qui m’a vraiment amené<br />

au tag a été <strong>de</strong> voir les autres peindre<br />

<strong>de</strong>s graffitis dans toute la ville. L’école<br />

à laquelle j’allais était très stricte. Et tellement<br />

ennuyeuse ! Je me souviens<br />

qu’à l’époque, ceux <strong>de</strong> la rue avaient<br />

la liberté. Je ne voulais pas <strong>de</strong> ce que<br />

l’Amérique me proposait : un travail,<br />

un joli costume et une jolie maison. »<br />

De Jon156 à JonOne, celui qui se surnomme<br />

le « <strong>King</strong> <strong>of</strong> <strong>Harlem</strong> » fon<strong>de</strong><br />

en 1984 le collectif 156 All Starz qu’il<br />

connectera à la France en partant s’y<br />

installer quelques années plus tard.<br />

Mais c’est d’abord à New York auprès<br />

<strong>de</strong>s graffeurs Phase II ou A-One que<br />

Jon se forme. A-One côtoie Jean-<br />

Michel Basquiat et voyage grâce au<br />

graffiti, gagnant son pain avec sa pratique<br />

artistique. Il ouvrira alors JonOne<br />

au mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’art et, au travers <strong>de</strong>s<br />

Expressionnistes abstraits tels que<br />

Jackson Pollock ou Robert Motherwell,<br />

mais aussi dans le travail <strong>de</strong> Matisse ou<br />

Kandinsky, le jeune graffeur dominicain<br />

puisera <strong>de</strong>s références artistiques<br />

et plastiques. « À cette époque à<br />

New York, j’étais comme beaucoup<br />

aujourd’hui : je traînais <strong>de</strong>vant mon<br />

immeuble. En ces temps, moi non plus<br />

je ne sortais pas <strong>de</strong> mon quartier. Grâce<br />

à A-One, j’ai commencé à visiter <strong>de</strong>s<br />

expositions, à nourrir ma vision <strong>de</strong><br />

ce qui se passait dans ce mon<strong>de</strong>. J’ai<br />

commencé à prendre mon travail au<br />

sérieux, à ne pas le considérer comme<br />

du vandalisme mais simplement<br />

comme <strong>de</strong> l’art. »<br />

Le peintre graffiti expressionniste<br />

abstrait va toutefois s’éloigner <strong>de</strong>s<br />

origines <strong>de</strong> ces mouvements artistiques<br />

en allant à Paris en 1987, sur<br />

l’invitation <strong>de</strong> Bando, français qui aura<br />

fait un pont important entre la scène<br />

graffiti new yorkaise et l’émergence<br />

française. À Paris, JonOne passera<br />

alors du temps sur le célèbre et très<br />

fréquenté terrain vague <strong>de</strong> Stalingrad<br />

avec entre autres le BBC Crew mais il<br />

trouvera également un atelier idéal à<br />

l’Hôpital Éphémère, squat artistique<br />

établi dans l’ancien Hôpital Bretonneau<br />

<strong>de</strong> 1990 à 1995, pour continuer à réaliser<br />

<strong>de</strong>s toiles. « Je n’ai reçu aucune<br />

éducation artistique. Quand je taggais<br />

les trains à New York, je ne pouvais pas<br />

imaginer qu’un jour je m’exprimerais<br />

sur la toile. » Et pourtant, JonOne sera<br />

très rapi<strong>de</strong>ment exposé par les galeries<br />

parisiennes <strong>de</strong> Marcel Strouk ou Magda<br />

Danysz, mais aussi à Monaco ou Tokyo.<br />

Sa première exposition personnelle<br />

en galerie a lieu en 1990 à la Galerie<br />

Gleditsch et il participera aussi à <strong>de</strong><br />

nombreuses expositions collectives<br />

dont « Paris Graffiti » en 1991. Il continue<br />

à faire parler <strong>de</strong> lui en faisant un<br />

record <strong>de</strong> vente (personnel et dans le<br />

graffiti) en 2007 chez Artcurial, puis<br />

7 ans après, chez Artcurial toujours,<br />

avec une pièce <strong>de</strong>s années 1990.<br />

Très reconnu dans sa discipline, JonOne<br />

a ainsi peint en 2009 le train n°5 du<br />

Thalys reliant Amsterdam et Cologne<br />

pour le lancement <strong>de</strong> la ligne, a travaillé<br />

pour les 125 ans du rhum Clément en<br />

2013 ainsi que pour l’édition limitée <strong>de</strong><br />

« Perrier inspired by Street Art ® » en<br />

octobre 2014. Régulièrement sollicité,<br />

c’est aussi au service d’un engagement<br />

caritatif que JonOne met sa cote à<br />

contribution. Il travaille ainsi <strong>de</strong>puis<br />

2011 auprès <strong>de</strong> la Fondation Abbé<br />

Pierre pour laquelle il a peint la Rolls<br />

Royce d’Éric Cantona, alors vendue<br />

bien au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong>s estimations au pr<strong>of</strong>it<br />

<strong>de</strong> la Fondation.<br />

Avec une volonté d’engagement pour<br />

<strong>de</strong>s causes mais aussi <strong>de</strong>s symboles,<br />

porté par ses origines qui l’ont poussé<br />

à se dépasser et à se démarquer,<br />

JonOne s’est vu comman<strong>de</strong>r en<br />

2015 une œuvre pour le Salon <strong>de</strong>s<br />

Mariannes <strong>de</strong> l’Assemblée nationale.<br />

Intitulée Liberté, Égalité, Fraternité,<br />

l’œuvre représentant la Liberté<br />

guidant le peuple <strong>de</strong> Delacroix est<br />

un pochoir inversé faisant apparaître<br />

le mot « liberté » dans les contours<br />

<strong>de</strong> la Marianne conquérante. Puis, le<br />

19 février 2015, ce français d’adoption<br />

s’est vu attribuer la Légion d’honneur<br />

en tant que Chevalier, <strong>de</strong>s mains du<br />

Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l’Assemblée nationale.<br />

JonOne se défini par son blaze, répété<br />

à l’infini, mais aussi par une maîtrise <strong>de</strong><br />

la mise en place du lettrage et d’éléments<br />

abstraits dans la composition.<br />

Ses œuvres transpirent <strong>de</strong> couleur<br />

et d’une énergie déployée pendant<br />

longtemps dans la rue, qui est restée<br />

vive. Les œuvres sont imprégnées <strong>de</strong><br />

cette ambiance urbaine, <strong>de</strong> cette envie<br />

d’exister autrement dans le ghetto, <strong>de</strong><br />

voir que cette affirmation a réussi à<br />

prendre sa place et son importance, et<br />

qu’elle continue aussi à aller <strong>de</strong> l’avant.


JONONE<br />

KING OF HARLEM<br />

featuring<br />

Maï Lucas<br />

Œuvres exposées <strong>de</strong><br />

JonOne<br />

Changes…<br />

2013,<br />

acrylique et encre sur toile,<br />

150 x 200 cm.<br />

© ADAGP, Paris 2015<br />

Blast Me<br />

2015,<br />

acrylique et encre sur toile,<br />

205 x 205 cm.<br />

© ADAGP, Paris 2015<br />

The Kissing Smile Of A Girl<br />

2013,<br />

acrylique et encre sur toile,<br />

150 x 200 cm.<br />

© ADAGP, Paris 2015<br />

Bri<strong>de</strong> And Booker<br />

2015,<br />

acrylique et encre sur toile,<br />

100 x 95 cm.<br />

© ADAGP, Paris 2015<br />

The Solution<br />

2013,<br />

acrylique et encre sur toile,<br />

150 x 150 cm.<br />

© ADAGP, Paris 2015<br />

Central Bank,<br />

2015,<br />

acrylique, encre et Posca<br />

sur toile,<br />

87 x 53 cm.<br />

© ADAGP, Paris 2015<br />

Umbrellas<br />

2013,<br />

acrylique et encre sur toile,<br />

150 x 150 cm.<br />

© ADAGP, Paris 2015<br />

Color It Loud, 2015,<br />

acrylique et encre sur toile,<br />

200 x 250 cm.<br />

© ADAGP, Paris 2015<br />

Around The World<br />

2015,<br />

acrylique et encre sur toile,<br />

100 x 100 cm.<br />

© ADAGP, Paris 2015<br />

Computer Love<br />

2015,<br />

acrylique sur toile,<br />

83 x 68 cm.<br />

© ADAGP, Paris 2015<br />

Beat-Downs<br />

2015,<br />

acrylique et encre sur toile,<br />

97 x 97 cm.<br />

© ADAGP, Paris 2015<br />

Black Target<br />

2015,<br />

acrylique sur toile,<br />

222 x 330 cm.<br />

© ADAGP, Paris 2015


JONONE<br />

KING OF HARLEM<br />

featuring<br />

Maï Lucas<br />

Disturbing The Universe<br />

2015,<br />

huile sur toile,<br />

150 x 150 cm.<br />

© ADAGP, Paris 2015<br />

Making-Out,<br />

2015,<br />

acrylique sur toile,<br />

83 x 68 cm.<br />

© ADAGP, Paris 2015<br />

Exil<br />

2015,<br />

acrylique et encre sur toile,<br />

100 x 100 cm.<br />

© ADAGP, Paris 2015<br />

Men Of Mathematics,<br />

2015,<br />

huile sur toile,<br />

150 x 150 cm.<br />

© ADAGP, Paris 2015<br />

God Help The Child,<br />

2015,<br />

acrylique sur toile,<br />

127 x 95 cm.<br />

© ADAGP, Paris 2015<br />

Parable Of The Sorrow,<br />

2015,<br />

huile sur toile,<br />

150 x 150 cm.<br />

© ADAGP, Paris 2015<br />

Holding…Court,<br />

2015,<br />

acrylique et encre sur toile,<br />

95 x 95 cm.<br />

© ADAGP, Paris 2015<br />

Parable Of The Talent,<br />

2015,<br />

huile sur toile,<br />

150 x 150 cm.<br />

© ADAGP, Paris 2015<br />

Holy Scripture,<br />

2015,<br />

acrylique et encre sur toile,<br />

204 x 202 cm.<br />

© ADAGP, Paris 2015<br />

Penetration,<br />

2015,<br />

acrylique et encre sur toile,<br />

204 x 202 cm.<br />

© ADAGP, Paris 2015<br />

<strong>King</strong>s Day,<br />

2015,<br />

acrylique et encre sur toile,<br />

83 x 68 cm.<br />

© ADAGP, Paris 2015<br />

Micro Megas,<br />

2015,<br />

huile sur toile,<br />

195 x 130 cm.<br />

© ADAGP, Paris 2015


JONONE<br />

KING OF HARLEM<br />

featuring<br />

Maï Lucas<br />

Space Time<br />

And Gravitation,<br />

2015,<br />

huile sur toile,<br />

150 x 150 cm.<br />

© ADAGP, Paris 2015<br />

The Left Si<strong>de</strong> Of History<br />

2015,<br />

huile sur toile,<br />

195 x 130 cm.<br />

© ADAGP, Paris 2015<br />

Storm Watch,<br />

2015,<br />

encre sur toile,<br />

210 x 200 cm.<br />

© ADAGP, Paris 2015<br />

The Long Mile<br />

2015,<br />

acrylique et encre sur toile,<br />

100 x 100 cm.<br />

© ADAGP, Paris 2015<br />

Tar-Baby,<br />

2015,<br />

acrylique et encre sur toile,<br />

100 x 100 cm.<br />

© ADAGP, Paris 2015<br />

The Sli<strong>de</strong><br />

2015,<br />

acrylique et encre sur toile,<br />

203 x 168 cm.<br />

© ADAGP, Paris 2015<br />

The Blue Mile,<br />

2015,<br />

encre sur toile,<br />

209 x 197 cm.<br />

© ADAGP, Paris 2015<br />

The Statuary<br />

Of The Parthenon<br />

2015,<br />

huile sur toile,<br />

150 x 150 cm.<br />

© ADAGP, Paris 2015<br />

The Deep<br />

2015,<br />

acrylique et Posca<br />

sur toile,<br />

207 x 185 cm.<br />

© ADAGP, Paris 2015<br />

Throw-Aways<br />

2015,<br />

acrylique et encre sur toile,<br />

100 x 102 cm.<br />

© ADAGP, Paris 2015<br />

The Left Si<strong>de</strong><br />

2015,<br />

acrylique, encre et Posca<br />

sur toile,<br />

61 x 59 cm.<br />

© ADAGP, Paris 2015


JONONE<br />

KING OF HARLEM<br />

featuring<br />

Maï Lucas<br />

Biographie<br />

Maï Lucas<br />

Née en 1968, Maï Lucas travaille pour<br />

le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> la mo<strong>de</strong> et <strong>de</strong> la publicité<br />

(Lancel, Nescafé, Levi’s, etc.) en<br />

tant que photographe pr<strong>of</strong>essionnelle<br />

et mène en parallèle un travail<br />

photographique personnel <strong>de</strong>puis<br />

<strong>de</strong> nombreuses années. Née <strong>de</strong> mère<br />

vietnamienne et <strong>de</strong> père français, elle a<br />

grandi à Paris dans un environnement<br />

artistique et culturel « branché » où elle<br />

côtoyait Jean-Paul Gautier et Mondino.<br />

À 18 ans, elle assiste les photographes<br />

<strong>de</strong> mo<strong>de</strong> Stephane Sednaoui ou Nick<br />

Knight et découvre New York, en pleine<br />

émergence <strong>de</strong> la culture Hip Hop.<br />

Là, elle est marquée par la capacité<br />

qu’a ce style, issu <strong>de</strong> la subculture, à<br />

définir <strong>de</strong> nouveaux co<strong>de</strong>s, à affirmer<br />

une i<strong>de</strong>ntité et à influencer la culture <strong>de</strong><br />

masse. Retournée à Paris pour mener<br />

sa propre carrière photographique en<br />

travaillant pour <strong>de</strong>s magazines pour<br />

adolescents et pour <strong>de</strong>s musiciens,<br />

elle restera inspirée <strong>de</strong> cette culture<br />

parallèle et indépendante.<br />

À partir <strong>de</strong> 1992, elle va commencer un<br />

travail <strong>de</strong> captation <strong>de</strong>s styles et <strong>de</strong>s<br />

tendances <strong>de</strong>s ghettos new yorkais.<br />

À raison d’au moins un voyage par<br />

an, Maï a arpenté les quartiers multiculturels<br />

périurbains en observant les<br />

relations, les co<strong>de</strong>s et les habitants<br />

<strong>de</strong> ces espaces marginalisés par<br />

l’opinion générale. Dans un contexte<br />

social parfois complexe, elle observe<br />

et saisit la manière dont les i<strong>de</strong>ntités se<br />

démarquent par un style, un vêtement,<br />

une attitu<strong>de</strong>. Souvent, apparaissent <strong>de</strong>s<br />

pratiques vestimentaires totalement<br />

originales, qui inon<strong>de</strong>ront la mo<strong>de</strong> et<br />

les médias. C’est pourquoi elle s’est<br />

souvent rendue à la « Greekfest » <strong>de</strong><br />

Jones Beach (NY), le plus gros rassemblement<br />

d’étudiants afro-américains <strong>de</strong><br />

tous les arrondissements <strong>de</strong> New York,<br />

celui où tout le mon<strong>de</strong> vient pour se<br />

regar<strong>de</strong>r, vêtu <strong>de</strong> manière à se démarquer<br />

et qui influence l’évolution <strong>de</strong>s<br />

styles et <strong>de</strong>s tendances <strong>de</strong> la culture<br />

Hip Hop.<br />

Revenant ainsi régulièrement aux<br />

mêmes points, elle a réussi à faire<br />

accepter sa place <strong>de</strong> témoin et <strong>de</strong><br />

reporter, campée dans un projet artistique<br />

et une envie <strong>de</strong> témoigner <strong>de</strong> la<br />

beauté et <strong>de</strong> la créativité <strong>de</strong> la culture<br />

Hip Hop. Son œil acéré lui a permis<br />

<strong>de</strong> s’intégrer dans ces quartiers et d’y<br />

être acceptée comme le témoin <strong>de</strong>s<br />

tendances et <strong>de</strong> leurs forces.<br />

C’est comme cela qu’elle a pu produire<br />

la série « Tatoo, 125 St » en 2005, en<br />

entrant dans l’intimité <strong>de</strong> ces habitants<br />

et en passant sous les t-shirts où les<br />

styles évoluent sur la peau (légalement<br />

<strong>de</strong>puis 1996, date à laquelle le tatouage<br />

a été autorisé aux US). « Je prends<br />

<strong>de</strong>s photos <strong>de</strong> ce que je respecte et<br />

comprends d’une certaine manière.<br />

New York est un endroit où la vie est<br />

dure. Les personnes que je prends<br />

en photo ont une vie difficile avec<br />

beaucoup <strong>de</strong> problèmes sociaux. Ils<br />

ont une éducation basée sur la survie<br />

et sont très sensibles. Tu ne sais jamais<br />

ce que la vie va t’apporter. Derrière<br />

les apparences, les afro-américains et<br />

les hispaniques sont très humbles et<br />

très généreux. Quand une personne<br />

accepte que l’on fasse son portrait,<br />

on échange un moment <strong>de</strong> vie et <strong>de</strong><br />

respect l’un pour l’autre. Je me sens<br />

toujours comme la sœur, la mère,<br />

l’amie, l’amante <strong>de</strong> la personne dont<br />

je suis en train <strong>de</strong> prendre la photo. »<br />

Rési<strong>de</strong>nte du 104 à Paris pendant<br />

<strong>de</strong>ux ans (2007-2008), elle a aussi<br />

photographié les habitants du xix e<br />

arrondissement. Exposée en 2014 à<br />

la galerie Helenbeck <strong>de</strong> Nice, elle a<br />

exposé à Paris, Berlin et New York<br />

<strong>de</strong>puis 2002. En 2006, elle expose au<br />

Musée <strong>de</strong> la Mo<strong>de</strong> et du Textile <strong>de</strong> Paris<br />

pour l’exposition « L’homme paré » et<br />

en 2011 à la librairie OFR pour l’exposition<br />

« Maï / JonOne ». Les co<strong>de</strong>s et les<br />

i<strong>de</strong>ntités <strong>de</strong> la rue sont représentés<br />

par les personnes que Maï prend en<br />

photo, sans que le regard soit déformé<br />

par le prisme du préjugé, mais dans<br />

l’affirmation entière <strong>de</strong> leur beauté, <strong>de</strong><br />

leur créativité et <strong>de</strong> leur influence sur<br />

les cultures urbaines.


Œuvres exposées <strong>de</strong><br />

Maï Lucas<br />

Grand Ma Chillin<br />

2012,<br />

série «Brooklyn 2012»,<br />

photographie,<br />

60 x 60 cm.<br />

© Maï Lucas<br />

Girls<br />

2012,<br />

photographie,<br />

132 x 92 cm.<br />

© Maï Lucas<br />

JONONE<br />

KING OF HARLEM<br />

featuring<br />

Maï Lucas<br />

Dog Walk<br />

2012,<br />

série «Brooklyn 2012»,<br />

photographie,<br />

60 x 60 cm.<br />

© Maï Lucas<br />

Dancing with Shadows<br />

photographie,<br />

132 x 92 cm.<br />

© Maï Lucas<br />

Twin Sisters<br />

série «Brooklyn 2012»,<br />

2012,<br />

photographie,<br />

60 x 60 cm.<br />

© Maï Lucas<br />

Untitled<br />

photographie,<br />

132 x 92 cm.<br />

© Maï Lucas<br />

<strong>Harlem</strong> Shines<br />

2012,<br />

série «Brooklyn 2012»,<br />

photographie,<br />

60 x 60 cm.<br />

© Maï Lucas<br />

Uptown<br />

photographie,<br />

132 x 92 cm.<br />

© Maï Lucas<br />

Byke Sunrise<br />

2012,<br />

série «Brooklyn 2012»,<br />

photographie,<br />

60 x 60 cm.<br />

© Maï Lucas<br />

Brooklyn Jump<br />

photographie,<br />

132 x 92 cm.<br />

© Maï Lucas<br />

Twin at Night<br />

2012,<br />

série «Brooklyn 2012»,<br />

photographie,<br />

60 x 60 cm.<br />

© Maï Lucas


JONONE<br />

KING OF HARLEM<br />

featuring<br />

Maï Lucas<br />

White Tshirts<br />

photographie,<br />

60 x 60 cm.<br />

© Maï Lucas<br />

Mr Cool<br />

2012,<br />

série «Brooklyn 2012»,<br />

photographie,<br />

60 x 60 cm.<br />

© Maï Lucas<br />

Patrece<br />

série «Tatoo 125 St»,<br />

photographie,<br />

80 x 120 cm.<br />

© Maï Lucas<br />

Barbecueboy<br />

2012,<br />

série «Brooklyn 2012»,<br />

photographie,<br />

60 x 60 cm.<br />

© Maï Lucas<br />

Tatoo « Hot4u »<br />

série «Tatoo 125 St»,<br />

photographie,<br />

80 x 120 cm.<br />

© Maï Lucas<br />

Hair Style Girl<br />

2012, série «Brooklyn<br />

2012», photographie,<br />

60 x 60 cm.<br />

© Maï Lucas<br />

Washington Heights Boy<br />

photographie,<br />

120 x 80 cm.<br />

© Maï Lucas<br />

Killthebeast<br />

2012,<br />

série «Brooklyn 2012»,<br />

photographie,<br />

60 x 60 cm.<br />

© Maï Lucas<br />

Untitled<br />

2012,<br />

série «Brooklyn 2012»,<br />

photographie,<br />

60 x 60 cm.<br />

© Maï Lucas


JONONE<br />

KING OF HARLEM<br />

featuring<br />

Maï Lucas<br />

Plus encore à découvrir<br />

Collection Street Art<br />

<strong>de</strong> l’Institut Culturel<br />

Bernard Magrez<br />

L’Institut Culturel Bernard<br />

Magrez a choisi <strong>de</strong> proposer,<br />

<strong>de</strong>puis le mois <strong>de</strong> septembre<br />

2014, une programmation<br />

visant à promouvoir et à faire<br />

découvrir auprès du plus grand<br />

nombre le Street Art. Ce choix<br />

s’est affirmé dans la constitution<br />

d’une collection d’œuvres <strong>de</strong> ce<br />

mouvement artistique, avec pour<br />

ambition d’en <strong>de</strong>venir l’une <strong>de</strong>s<br />

plus représentatives.<br />

À l’occasion <strong>de</strong> l’exposition<br />

« <strong>King</strong> <strong>of</strong> <strong>Harlem</strong> », les œuvres<br />

<strong>de</strong> grands noms du Street Art<br />

et du Graffiti appartenant à la<br />

Collection <strong>de</strong> l’Institut seront<br />

présentées dans le grand espace<br />

du Pavillon <strong>de</strong> La Boétie.<br />

À découvrir notamment :<br />

Banksy, BToy, C215, Colorz,<br />

Futura 2000, Inkie, Jana&Js,<br />

Jef Aérosol, JonOne, Miss Tic,<br />

Noetwo, Shepard Fairey,<br />

Supakitsch, Swoon.<br />

Banksy, Love is in the air, 2003.<br />

Collection Institut Culturel Bernard<br />

Magrez<br />

Shepard Fairey, Black Panther, 2005,<br />

Collection Institut Culturel Bernard<br />

Magrez<br />

Swoon¸<br />

Thalassa, 2012, Collection Institut<br />

Culturel Bernard Magrez<br />

Futura 2000, Sans titre, 2011,<br />

Collection Institut Culturel Bernard<br />

Magrez


JONONE<br />

KING OF HARLEM<br />

featuring<br />

Maï Lucas<br />

Plus encore à découvrir<br />

Les Galeries<br />

<strong>de</strong> Nouveaux Talents<br />

À partir du mois <strong>de</strong> mai 2015,<br />

l’Institut Culturel Bernard Magrez<br />

présentera un artiste par mois<br />

dans la Galerie <strong>de</strong>s Nouveaux<br />

Talents.<br />

Cet espace a pour vocation<br />

<strong>de</strong> faire découvrir au public et<br />

mettre en avant les artistes <strong>de</strong> la<br />

scène locale et régionale dont le<br />

travail a séduit l’Institut Culturel<br />

Bernard Magrez.<br />

•••••••••••••••••••••••••••••••••<br />

14 mai - 14 juin<br />

Sam Dougados<br />

Sam Dougados a fait <strong>de</strong> la plage<br />

son terrain <strong>de</strong> prédilection pour<br />

une expression libre, publique<br />

et éphémère au travers d’une<br />

pratique proche du Street Art :<br />

le beach art. À l’ai<strong>de</strong> d’un râteau,<br />

l’artiste <strong>de</strong>ssine <strong>de</strong>s fresques qui<br />

marquent un territoire abstrait<br />

au sol et <strong>de</strong>s compositions<br />

symboliques ou littérales pour<br />

le spectateur installé en hauteur.<br />

Ses œuvres et son support sont<br />

en perpétuel renouvellement,<br />

au gré <strong>de</strong>s marées. Il a choisi<br />

<strong>de</strong> photographier ses<br />

interventions selon un angle<br />

et une perspective choisie,<br />

afin <strong>de</strong> conserver et mettre en<br />

avant le message et la force <strong>de</strong><br />

composition <strong>de</strong> ses œuvres,<br />

proches du land art et <strong>de</strong> l’art<br />

environnemental.<br />

•••••••••••••••••••••••••••••••••<br />

18 juin - 19 juillet<br />

Charles Foussard<br />

Membre du collectif<br />

La Plagiste Cie et artiste<br />

autodidacte bor<strong>de</strong>lais, Charles<br />

Foussard fut d’abord graffeur<br />

avant <strong>de</strong> travailler sur <strong>de</strong>s<br />

supports divers, pratiquant le<br />

<strong>de</strong>ssin et la peinture sur toile.<br />

Il a trouvé dans les blockhaus<br />

<strong>de</strong> la côte Atlantique un support<br />

<strong>de</strong> prédilection et y déploie <strong>de</strong>s<br />

compositions dont l’être humain<br />

est le sujet principal, accordé<br />

à divers éléments et plus<br />

particulièrement la mer.<br />

•••••••••••••••••••••••••••••••••<br />

23 juillet - 23 août<br />

THTO<br />

THTO est un artiste bor<strong>de</strong>lais,<br />

autodidacte et membre du<br />

collectif La Plagiste Cie.<br />

Avec la volonté <strong>de</strong> redonner vie<br />

et sens à <strong>de</strong>s sites oubliés, en<br />

friche ou abandonnés, THTO<br />

joue sur les dualités, l’immense<br />

et le minuscule, en proposant<br />

<strong>de</strong>s compositions presque<br />

abstraites, qui font évoluer<br />

<strong>de</strong>s entités microbiennes dans<br />

un environnement indéfini.<br />

Très actif sur les gran<strong>de</strong>s parois<br />

<strong>de</strong>s Blockhaus du Cap Ferret,<br />

THTO expérimente et mélange<br />

les techniques afin <strong>de</strong> créer<br />

une synthèse philosophique<br />

du mon<strong>de</strong> qui l’entoure.<br />

Les rési<strong>de</strong>nces d’artistes<br />

Avec le souhait <strong>de</strong> soutenir la<br />

jeune création issue <strong>de</strong> la scène<br />

locale et régionale au travers<br />

d’une ai<strong>de</strong> à la production,<br />

l’Institut Culturel Bernard<br />

Magrez met à disposition (après<br />

une sélection sur dossier)<br />

<strong>de</strong>ux ateliers durant une<br />

pério<strong>de</strong> délimitée. Dotés d’une<br />

bourse <strong>de</strong> soutien, les artistes<br />

bénéficient au terme <strong>de</strong> cette<br />

pério<strong>de</strong>, d’une exposition <strong>de</strong> leur<br />

production artistique.<br />

De mai à octobre<br />

Charles Foussard & THTO<br />

Les <strong>de</strong>ux artistes bor<strong>de</strong>lais<br />

sont membres du collectif<br />

La Plagiste Cie et amis <strong>de</strong><br />

longue date. Avec une pratique<br />

plastique et un univers artistique<br />

très différents, ils évoluent<br />

constamment et rapi<strong>de</strong>ment<br />

dans leur travail, sur toile comme<br />

sur <strong>de</strong>s supports extérieurs.<br />

Sur les blockhaus du Cap Ferret,<br />

leurs univers se retrouvent et<br />

se mélangent à l’envie dans <strong>de</strong>s<br />

compositions aux couleurs vives.<br />

Atelier Pochoirs<br />

Créé à l’occasion <strong>de</strong> l’exposition<br />

« Expressions Urbaines », l’atelier<br />

pochoir <strong>de</strong> l’Institut Culturel<br />

Bernard Magrez vous propose<br />

toujours <strong>de</strong> vous essayer au<br />

pochoir et à la bombe aérosol<br />

après la visite commentée <strong>de</strong><br />

16h, du jeudi au dimanche.<br />

Un moment ludique et créatif<br />

accessible à tous !

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