assemblee generale 2008 - groupe régional de psychanalyse
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1<br />
GROUPE REGIONAL DE PSYCHANALYSE<br />
AIX - MARSEILLE<br />
******************<br />
AVRIL <strong>2008</strong><br />
Cy Twombly
2<br />
ASSEMBLEE GENERALE <strong>2008</strong><br />
**************************<br />
- RAPPORT MORAL 2007-<strong>2008</strong> :<br />
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Après une année plutôt dépressive une année d’agitation maniaque s’annonçait<br />
mais ce n’est pas exactement ce qui s’est passé. L’hiron<strong>de</strong>lle du proverbe<br />
resservira pour l’occasion : ne fait pas le printemps qui veut. Et le plus beau CA du<br />
mon<strong>de</strong> ne peut donner que ce qu’il a.<br />
Pour un nouveau venu, adhérent au GRP <strong>de</strong>puis moins <strong>de</strong> dix ans, c’est la<br />
perplexité qui domine d’abord et qui le divise, entre espérance et déception.<br />
Comment une telle accumulation <strong>de</strong> sérieux et d’expérience en arrive-t-elle à<br />
produire si peu <strong>de</strong> résultats apparents? De l’autre côté, comment une structure<br />
aussi originale ne trouverait-elle pas du ressort dans sa singularité même ?<br />
Mais le plus frappant c’est <strong>de</strong> constater à quel point les ornières du GRP y sont<br />
creusées, les griefs rebattus, les questions éternelles. Il n’y a pas jusqu’aux<br />
inventions et aux trouvailles qui n’aient une sorte <strong>de</strong> patine maison. On dirait que<br />
son histoire est <strong>de</strong>venue sa substance, son anatomie un <strong>de</strong>stin. Le Texte <strong>de</strong> base <strong>de</strong>s<br />
« lacaniens non consolidés », déterminé, clair, mo<strong>de</strong>ste, a été concerté <strong>de</strong> telle<br />
façon que vingt-cinq ans plus tard on n’y peut rien reprendre. Ce qui ne prouve pas<br />
sa perfection mais plutôt qu’il ravinait les bords qu’il n’a cessé <strong>de</strong> côtoyer <strong>de</strong>puis,<br />
et qu’on ne pourrait pas en déchiffrer les points <strong>de</strong> structure sans le relire à la<br />
lettre.<br />
« Confiance » (mutuelle <strong>de</strong>s membres entre eux), « fidélité » (à Lacan),<br />
« responsabilité » enfin (<strong>de</strong> chacun vis-à-vis <strong>de</strong> son désir) –ces termes ne sont pas<br />
niais. Plus problématique peut-être est <strong>de</strong> nommer « acte » une installation dans le<br />
provisoire. Certes, comme le disait un philosophe, il n’y a pas plus attaché au<br />
territoire que les noma<strong>de</strong>s du désert. Ce paradoxe dans l’espace trouve sa<br />
confirmation dans un trait temporel du texte <strong>de</strong> base : Il se situe lui-même entre<br />
<strong>de</strong>s conclusions qu’il déclare d’ores et déjà tirées quant à la dissolution <strong>de</strong> l’EFP,<br />
et un fonctionnement présenté comme un projet. Quel est donc le temps <strong>de</strong> cette<br />
énonciation ? L’ «entre-<strong>de</strong>ux » joue bien à tous les niveaux.<br />
Mais revenons à nos moutons –moutons sans berger ni fromage, moutonnement <strong>de</strong><br />
la vie associative. Que s’est-il passé cette année ?
3<br />
Un mot <strong>de</strong>s <strong>groupe</strong>s <strong>de</strong> travail. Il y en a. Il y en a plusieurs. Il y en a même peutêtre,<br />
qui sait ? encore pas mal. Ce point est mystérieux pour moi parce que<br />
beaucoup <strong>de</strong>s personnes qui y travaillent ne se manifestent ni au GR ni aux<br />
réunions <strong>de</strong> l’Impair. Ce sont peut-être <strong>de</strong>s <strong>groupe</strong>s fantômes ou apocryphes<br />
comme les « âmes mortes » <strong>de</strong> Gogol. On les compte en tout cas. On compte sur<br />
eux. Ils existent sans doute. Les treize. Mais, si peu que ce soit et par malentendu<br />
probablement, ils ajoutent à l’impression que les absents au GRP tirent les présents<br />
par la manche. On l’a senti au moment <strong>de</strong> la préparation du colloque <strong>de</strong> Madrid,<br />
qui a inspiré le Witz : « GRPaye ». (Colloque d’ailleurs très réussi d’après le<br />
Courrier). Auguste Comte dit que « les morts gouvernent les vivants ». Je suggère<br />
donc dans notre <strong>groupe</strong> l’investiture d’un corps <strong>de</strong> Succubes (distingués <strong>de</strong>s<br />
Incubes et <strong>de</strong>s Lémures).<br />
La longévité même du GRP, qui est plutôt une qualité, produit un effet <strong>de</strong> ce<br />
genre : Ca s’effiloche. La métaphore est filée comme un bas. Il y a plus <strong>de</strong> traînée<br />
que <strong>de</strong> poudre. Encore<br />
un peu et il <strong>de</strong>viendrait l’Amicale <strong>de</strong> lui-même.<br />
La Revue. On s’assoirait par terre pour pleurer : <strong>de</strong>puis le temps que « l’actuel »<br />
est à l’ordre du jour. 2004 ? 2003 ? Ce rythme est quelque chose. On se rapproche<br />
du bambou, qui fleurit tous les neuf ans. Au lieu <strong>de</strong> sortir, <strong>de</strong> p’oublier pour passer<br />
à autre chose, non, on se tapote le menton, on vivote, on papote. C’est la vie même,<br />
la vie comme si vous y étiez : farcie d’imaginaire, <strong>de</strong> paresse et d’esprit ;<br />
misérable, agréable. Le comité <strong>de</strong> rédaction n’existe même plus. Il serait bien utile<br />
pourtant. Rétabli, il veillerait au moins à ce que les textes proposés soient débattus<br />
effectivement. Au mieux il en susciterait. On pourrait aussi s’écouter davantage,<br />
éviter <strong>de</strong> se couper la parole. Et malgré ces conditions <strong>de</strong>s textes s’écrivent, dont<br />
on a discuté certains, en particulier celui <strong>de</strong> Jean-Clau<strong>de</strong> Molinier, celui <strong>de</strong> Jean-<br />
Paul Ricoeur sur « La fin du dogme paternel »,celui <strong>de</strong> Geneviève Baurand et Max<br />
Bensasson sur la religion. Les feuillets tombent, le numéro s’imprimera peut-être<br />
enfin en <strong>2008</strong>.<br />
Le Courrier. Le Courrier lui aussi est atteint <strong>de</strong> langueur. Dans l’usage il relie les<br />
membres entre eux. Cette année il n’a transbahuté que les informations et les<br />
comptes-rendus <strong>de</strong> GR. Monique Scheil l’a régulièrement matelassé d’illustrations<br />
choisies et remarquées. Mais pourquoi donc personne ou presque n’en a-t-il profité<br />
pour exprimer ses humeurs, ses réactions ou ses idées ? Les occasions ne<br />
manquaient pas. Encore il y a quelques jours une voix venue du froid nous<br />
expliquait qu’en matière <strong>de</strong> surveillance « Il est temps <strong>de</strong> passer <strong>de</strong> la religion <strong>de</strong><br />
l’aveu à celle <strong>de</strong> la preuve » en précisant benoîtement : « Si vous n’avez rien à<br />
vous reprocher, vous n’avez rien à craindre ». Brrrr… Il y a beaucoup<br />
d’inhibition ou bien <strong>de</strong> lassitu<strong>de</strong>.
4<br />
Un mot maintenant sur le GR aux Arcenaulx. Nous ne savons pas accueillir les<br />
nouveaux venus. L’entre-soi, les déferlements <strong>de</strong> jouissance, le décousu les<br />
déconcerte et parfois sans doute les dissua<strong>de</strong> <strong>de</strong> revenir. Quand l’atmosphère n’est<br />
pas rancie par les symptômes tenaces et les transferts désappointés il se profère<br />
pourtant <strong>de</strong>s digressions ou même <strong>de</strong>s interprétations subjectivantes. La vivacité,<br />
les bêtises bien personnelles et quelque sauvagerie y sont les bienvenues. Le GR,<br />
faut-il le déplorer ? c’est à chaque fois la preuve qu’on n’a pas tout à fait lâché son<br />
narcissisme, qu’on n’a pas tout à fait lâché ses objets. Au début <strong>de</strong> l’année <strong>de</strong>rnière<br />
j’avais proposé <strong>de</strong> réserver un temps à <strong>de</strong>s exposés. Le CA a décidé en outre <strong>de</strong><br />
tirer au sort à chaque séance un modérateur en son sein. C’est ce qui m’a permis <strong>de</strong><br />
mieux préparer en commun la visite d’Hélène L’Heuillet, ainsi que celle d’Annie<br />
Tardits prévue en septembre prochain. Geneviève Charles a préparé pour nous<br />
l’intervention <strong>de</strong> François Warin, et c’est aussi ce qui a glissé une estra<strong>de</strong> sous les<br />
pieds <strong>de</strong> Colette Charlier pour sa présentation du livre étonnant <strong>de</strong> F. Emmanuel<br />
La question humaine, livre dont a été tiré un film par Nicolas Klotz et qui met en<br />
scène les ressemblances (aperçues à la fois par Hei<strong>de</strong>gger et par Lacan mais<br />
chacun à sa façon) entre la logique du nazisme et la logique du capitalisme.<br />
D’autre part le CA a plusieurs fois évoqué dans ses réunions la défection<br />
(irrémédiable ?) <strong>de</strong>s personnes en désaccord avec la façon dont le débat sur le<br />
féminisme avait été traité au GR. « Quelque chose nous file entre les doigts »<br />
comme le disait l’année <strong>de</strong>rnière Olivier Sigrist dans son Rapport Moral.<br />
J’en viens aux invités. Il y en a eu <strong>de</strong>ux cette année. Ils n’ont pas eu au GRP<br />
l’audience qu’ils méritaient. L’irrévérence, d’accord –à condition qu’on vienne ;<br />
pas d’accord avec le dédain.<br />
En juin <strong>de</strong>rnier Hélène L’Heuillet est donc venue nous parler <strong>de</strong> son livre La<br />
<strong>psychanalyse</strong> est un humanisme. Maigre estime. Il est vrai que sa thèse est<br />
choquante : En raison <strong>de</strong> « l’historicité <strong>de</strong>s discours », on pourrait affirmer selon<br />
elle que « le sujet d’aujourd’hui n’est plus celui <strong>de</strong> Freud, ni même plus<br />
exactement celui <strong>de</strong> Lacan » ; l’antihumanisme structuraliste n’était qu’un trait<br />
d’époque et il est temps <strong>de</strong> renouer en profon<strong>de</strong>ur avec Pic, avec Cues, avec<br />
Pétrarque, vrais maîtres <strong>de</strong> bienveillance et <strong>de</strong> faillibilité. Cette démonstration a<br />
donné lieu à <strong>de</strong> vives critiques : L’Heuillet méconnaît que chez Lacan le<br />
symbolique est troué ; En outre elle réhabilite une forme <strong>de</strong> volontarisme et<br />
d’optimisme déjà objectée à Sartre par Naville en 1947 -et <strong>de</strong>puis longtemps<br />
rejetée par Freud. Freud ne croyait guère à la haute valeur <strong>de</strong> l’homme. Il n’a pas<br />
été ébloui par l’admirable variabilité <strong>de</strong> la matière humaine. Ca grince -comme<br />
dans l’expression <strong>de</strong> Beckett : « bonifier l’enten<strong>de</strong>ur ». Plus gravement, elle fait<br />
l’impasse au plan clinique sur le choix obligé qui se trouve dans la psychose mais<br />
aussi dans le passage <strong>de</strong> l’analysant à l’analyste. Indépendamment <strong>de</strong> ces critiques<br />
il faut reconnaître au livre une gran<strong>de</strong> force et une gran<strong>de</strong> clarté dans son combat<br />
contre le scientisme –qu’il soit cognitiviste ou comportementaliste. Ce scientisme,<br />
comme le remarquait Jean-Clau<strong>de</strong> Milner au <strong>de</strong>rnier « Forum <strong>de</strong>s Psys » à Paris, se
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défend surtout par sa stupidité, l’ennui qui s’en dégage quand on essaye <strong>de</strong> lire ces<br />
livres qui vous tombent <strong>de</strong>s mains, et c’est ce qui nous cache le vrai danger qu’il<br />
représente puisqu’il est à l’œuvre dans les entreprises, dans les établissements<br />
scolaires, dans les hôpitaux. Ne négligeons pas non plus le fait que la <strong>psychanalyse</strong><br />
dans les années à venir aura <strong>de</strong> plus en plus <strong>de</strong> mal à faire valoir la spécificité <strong>de</strong><br />
son éthique vis-à-vis <strong>de</strong> l’éthique attrape-tout <strong>de</strong> l’ « humanisme ». Et enfin,<br />
pourquoi pas ? rappelons-nous l’importance que Lacan reconnaissait à<br />
l’humanisme <strong>de</strong> la Renaissance en tant que pratique <strong>de</strong> la lettre mais aussi en tant<br />
que réorganisation <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s. Les « rebuts <strong>de</strong> la docte ignorance » ne sont pas<br />
pour autant dispensés du « travail <strong>de</strong> doctrine ».<br />
Le <strong>de</strong>uxième invité était François Warin. L’Afrique, petit succès. C’est pourtant<br />
quelque chose, l’Afrique. C’est assez vaste dans l’ensemble. Ca nous renvoie<br />
quelques problèmes, dans les musées, dans le langage, sous <strong>de</strong>s capuches. L’ami<br />
Warin nous a projeté <strong>de</strong>s images impressionnantes, inattendues –wax, byéri,<br />
kota… Avec une générosité sans exemple il a tissé dans sa parole <strong>de</strong>s réponses<br />
aux questions que nous lui avions posées. Il a insisté sur la différence entre genre<br />
et sexe, le concept critique <strong>de</strong> genre servant aujourd’hui à casser la matrice<br />
hétérosexuelle dont les arts dits « premiers », les arts africains et océaniens,<br />
fournissent tant <strong>de</strong> variantes contradictoires et troublantes. Qu’est-ce qui amène un<br />
spécialiste <strong>de</strong> Bataille à se passionner pour l’Afrique au point d’aller y vivre ?<br />
Le Site. Le voilà ressuscité comme vous avez pu vous en rendre compte grâce au<br />
talent <strong>de</strong> Jean-Clau<strong>de</strong> Molinier, véritable hacker orphique qui a rassemblé les<br />
membra disjecta <strong>de</strong> l’ancien et négocié la création du nouveau. Son contenu et son<br />
animation restent ouverts au débat. Le forum surtout fait question. (Ce site entre<br />
parenthèses est <strong>de</strong> temps à autres envahi par l’Armée turque. Question : Qu’est-ce<br />
qui attire l’armée turque au GRP ? Peut-être <strong>de</strong>s parfums d’Arménie ?).<br />
Le problème du S9 quant à lui, rebaptisé S 10, a constitué le mât auquel les<br />
membres du CA se sont désespérément agrippés pour ne pas cé<strong>de</strong>r tout à fait aux<br />
sortilèges <strong>de</strong> Jean-Paul Ricœur qui le recevait cette année à sa table, esquif nimbé<br />
d’o<strong>de</strong>urs cochonnes et d’orageux alcools. Nous avons éprouvé la difficulté <strong>de</strong><br />
reprendre une formule qui avait si bien marché avant <strong>de</strong> s’épuiser et nous n’avons<br />
su mieux faire que <strong>de</strong> la restituer en l’allégeant. Ce S 10, à partir du mois d’avril,<br />
modifiera une fois <strong>de</strong> plus le sens du signifiant « enseignement » fondateur avec<br />
d’autres du GRP.<br />
Dans sa lutte contre les Sirènes du tendre et du croquant le CA est aussi parvenu à<br />
éprouver sa division sur la question <strong>de</strong> l’école et <strong>de</strong> la formation <strong>de</strong>s analystes. Il a<br />
été dit que le GRP avait longtemps tabouisé la question <strong>de</strong> l’école ou bien que dans<br />
les écoles au moins on sait à chaque fois où on en est par rapport à telle ou telle<br />
question. Le GRP n’est-il pas l’hommoinzun <strong>groupe</strong> non-dupe <strong>de</strong> l’institution ? Et
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comme par hasard non-dupe <strong>de</strong> l’Un par-<strong>de</strong>ssus le marché s’il est vrai qu’on peut<br />
dire que le départ <strong>de</strong> Charles-Bastien Arrighi aura été (je ne l’ai pour ma part<br />
jamais rencontré) le départ du maître (ou du bon pasteur) qu’il n’aurait pas fallu<br />
avoir ; Comme si, un s’en allant, tous étaient libres. Ce non-dit court toujours, ou<br />
plutôt il père-colle. Je veux dire que si nous voulons en tant qu’analystes soutenir<br />
collectivement quelque chose du passage « du père au pire » il faudrait que nous<br />
reprenions attentivement les termes <strong>de</strong> l’intervention d’Arrighi sur le réel et sur la<br />
passe ainsi que ceux <strong>de</strong> Ricœur dans la réponse très précise qu’il lui avait apportée<br />
(les personnes ici comptent moins que les textes). Et d’autres éléments aussi sur<br />
cette question. Les quatre termes se tiennent : le père, l’un, le réel et la passe (la<br />
passe en tant que passage <strong>de</strong> l’analysant à l’analyste dans la cure). Le GRP souffre<br />
<strong>de</strong> multiples glissements imaginaires. On le répète souvent. Mais comment s’en<br />
dépêtrer sans introduire la dimension du réel, difficile à manier sans dogmatisme,<br />
certes, mais seule consistance selon Lacan qui permette <strong>de</strong> situer l’imaginaire ?<br />
C’est la question à laquelle tentent <strong>de</strong> répondre les associations qui pratiquent la<br />
passe (17 a-t-on appris en octobre <strong>de</strong>rnier au Colloque anniversaire <strong>de</strong> la<br />
Proposition du 7 octobre) –selon <strong>de</strong>s modalités d’ailleurs diverses et fort éloignées<br />
du contexte particulier <strong>de</strong> 1967 et du début <strong>de</strong>s années 7O. La passe en tant que<br />
procédure correspond au pari qu’il est possible <strong>de</strong> ne pas oublier le choix forcé qui<br />
conduit un analysant à vouloir occuper une place particulière dans le discours<br />
analytique. Il y a là un réel. Le démentir revient à fomenter « l’extinction <strong>de</strong><br />
l’expérience » selon Lacan. Au GRP il est entendu que nous n’en voulons pas, <strong>de</strong><br />
l’école et <strong>de</strong> la passe. Sauf que le Texte <strong>de</strong> base précise qu’ « il n’est pas<br />
concevable qu’un <strong>groupe</strong> local se pense en-<strong>de</strong>hors <strong>de</strong>s institutions existantes ou à<br />
venir » ; Sauf qu’au Colloque <strong>de</strong> 2004 sur la Transmission il a été expressément<br />
question <strong>de</strong> rencontrer ces institutions et aussi <strong>de</strong> constituer un <strong>groupe</strong> <strong>de</strong> travail<br />
sur cet aspect essentiel du travail <strong>de</strong> Lacan. Cela me fait penser à la blague <strong>de</strong><br />
Woodie Allen : « La réponse est non –mais quelle était la question déjà ? ».<br />
En relisant quelques Rapports Moraux récents je constate un fort tropisme exotique<br />
au GRP (« exotique » dans le bon sens du mot, mettons le sens Ségalen) diversifié<br />
en différents courants, un courant africain avec les partisans <strong>de</strong> la palabre, un<br />
courant asiatique (lui-même subdivisé en Hindous partisans <strong>de</strong> Kali et en Japonais<br />
fervents <strong>de</strong> l’awaré), enfin un courant polynésien avec les tenants du mana. L’idéal<br />
serait sans doute la palabre mais sommes-nous assez doués ? Je me prononce pour<br />
un courant plus littéral, traditionnel, « européen ».<br />
Freud et Lacan, ce n’est ni une affaire entendue ni un jeu <strong>de</strong> perles <strong>de</strong> verre, c’est<br />
un programme, c’est un chantier.<br />
La <strong>psychanalyse</strong> renouvelle dans chaque cas l’expérience <strong>de</strong> l’intraduisible.<br />
Intraduisible écart <strong>de</strong>s processus primaire et secondaire, intraduisible rapport entre<br />
désir et conscience, sujet et <strong>groupe</strong> d’individus, symbolique et réel, logique et
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sexuel. Gageons que, cette année encore, nous trouverons le moyen <strong>de</strong> ne pas<br />
démentir le réel <strong>de</strong> cet impossible à traduire.<br />
Quatre places sont vacantes au nouveau CA.<br />
Nils Gascuel.<br />
Vote : Quitus obtenu moins une abstention.<br />
- COMPTE RENDU FINANCIER 2007 :<br />
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Vote : Quitus obtenu<br />
Denise Lancerotto-Digelman<br />
Il a été voté le maintien <strong>de</strong> la cotisation à 90 euros pour l'année <strong>2008</strong> .
8<br />
- COMPTE RENDU DU GR DU 29 MARS <strong>2008</strong> :<br />
--------------------------------------------------------------<br />
Au cours <strong>de</strong> la réunion, il a été surtout question d'un éventuel colloque sur la<br />
sexualité (en 2009 ?) qui serait l'occasion <strong>de</strong> revenir sur les élaborations récentes<br />
dans différents champs affines à la <strong>psychanalyse</strong> ainsi que sur la différence entre<br />
sexuel et sexualité.<br />
Comment situer le corps sexué par rapport aux différences réel/imaginaire ou<br />
encore pulsionnel/discursif ?<br />
Autre idée : réfléchir sur les problèmes à construire autour <strong>de</strong>s progrès actuels <strong>de</strong> la<br />
génétique et <strong>de</strong>s effet induits sur les rapports entre <strong>psychanalyse</strong> et mé<strong>de</strong>cine.<br />
- PROCHAINS RENDEZ-VOUS :<br />
------------------------------------------<br />
PROCHAIN G.R. : le SAMEDI 26 AVRIL <strong>2008</strong><br />
à18 heures<br />
AUX ARCENAULX - MARSEILLE<br />
- Les après-midits du GRP :<br />
Samedi 26 avril <strong>2008</strong>,<br />
Nils Gascuel : Freud, Lacan, une logique du déchet ?" :<br />
exceptionnellement à 15 heures, aux Arcenaulx - Marseille
9<br />
- Les conférences Fe<strong>de</strong>psy :<br />
<strong>de</strong> 20 h à 22 heures, à l'Hôpital Lavéran - amphi RDC - Marseille- Marie Josée<br />
Pahin - téléphone : 0616 24 28 57 :<br />
- Mercredi 14 mai <strong>2008</strong><br />
René Frégni, écrivain, auteur <strong>de</strong> "Tu tomberas avec la nuit", édition Denoël : La<br />
fonction <strong>de</strong> l'écriture.<br />
- Mercredi 4 juin <strong>2008</strong><br />
Monique Scheil : "A propos <strong>de</strong> la jeune homosexuelle <strong>de</strong> Freud : Sidonie Scillag,<br />
homosexuelle chez Freud, lesbienne dans le siècle (Inès Rie<strong>de</strong>r et Diana Vogt,<br />
Epel, 2001)".<br />
Pierre Paulin : Comprendre l'érotomanie du point <strong>de</strong> vue anthropologique.<br />
- Les journées d'étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> la Société <strong>de</strong> Psychanalyse Freudienne :<br />
Les Samedi 17 mai et dimanche 18 mai <strong>2008</strong><br />
Le temps dans la cure : mémoire, trauma, H/histoire<br />
Amphithéâtre <strong>de</strong>s Sciences Naturelles - Site Saint Charles <strong>de</strong> l'Université <strong>de</strong><br />
Provence - 3 place Victor Hugo - 13003 Marseille<br />
Renseignements : Brigitte Zini :126, bd Chave - 13005 Marseille -<br />
tél : 04 91 42 30 61 - zini.brigitte@wanadoo.fr
10<br />
COMPOSITION DU CA<br />
***********************<br />
Prési<strong>de</strong>nte : Maryse Grossmith - maryse.grossmith@wanadoo.fr<br />
Secrétaire : Nils Gascuel - nils.gascuel@wanadoo.fr<br />
Trésorière : Martine Artaud - Martine_artaud@yahoo.fr<br />
74, rue Henri Tomasi - 13009 Marseille<br />
Danielle Manoukian - tel : 04 91 66 33 67<br />
Clau<strong>de</strong> Benyayer-Labarthe - tel : 04 42 27 04 99<br />
Dominique Pezet - tel : 06 86 10 52 94<br />
Suzanne Bordigoni - tel : 04 91 51 11 54<br />
Aux sortants, Jean-Paul, Jean-Clau<strong>de</strong>, Denise et Monique, pour leur ai<strong>de</strong><br />
précieuse et amicale…