assemblee generale 2008 - groupe rÃ©gional de psychanalyse

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2 ASSEMBLEE GENERALE 2008 ************************** - RAPPORT MORAL 2007-2008 : ------------------------------------------- Après une année plutôt dépressive une année d’agitation maniaque s’annonçait mais ce n’est pas exactement ce qui s’est passé. L’hirondelle du proverbe resservira pour l’occasion : ne fait pas le printemps qui veut. Et le plus beau CA du monde ne peut donner que ce qu’il a. Pour un nouveau venu, adhérent au GRP depuis moins de dix ans, c’est la perplexité qui domine d’abord et qui le divise, entre espérance et déception. Comment une telle accumulation de sérieux et d’expérience en arrive-t-elle à produire si peu de résultats apparents? De l’autre côté, comment une structure aussi originale ne trouverait-elle pas du ressort dans sa singularité même ? Mais le plus frappant c’est de constater à quel point les ornières du GRP y sont creusées, les griefs rebattus, les questions éternelles. Il n’y a pas jusqu’aux inventions et aux trouvailles qui n’aient une sorte de patine maison. On dirait que son histoire est devenue sa substance, son anatomie un destin. Le Texte de base des « lacaniens non consolidés », déterminé, clair, modeste, a été concerté de telle façon que vingt-cinq ans plus tard on n’y peut rien reprendre. Ce qui ne prouve pas sa perfection mais plutôt qu’il ravinait les bords qu’il n’a cessé de côtoyer depuis, et qu’on ne pourrait pas en déchiffrer les points de structure sans le relire à la lettre. « Confiance » (mutuelle des membres entre eux), « fidélité » (à Lacan), « responsabilité » enfin (de chacun vis-à-vis de son désir) –ces termes ne sont pas niais. Plus problématique peut-être est de nommer « acte » une installation dans le provisoire. Certes, comme le disait un philosophe, il n’y a pas plus attaché au territoire que les nomades du désert. Ce paradoxe dans l’espace trouve sa confirmation dans un trait temporel du texte de base : Il se situe lui-même entre des conclusions qu’il déclare d’ores et déjà tirées quant à la dissolution de l’EFP, et un fonctionnement présenté comme un projet. Quel est donc le temps de cette énonciation ? L’ «entre-deux » joue bien à tous les niveaux. Mais revenons à nos moutons –moutons sans berger ni fromage, moutonnement de la vie associative. Que s’est-il passé cette année ?
3 Un mot des groupes de travail. Il y en a. Il y en a plusieurs. Il y en a même peutêtre, qui sait ? encore pas mal. Ce point est mystérieux pour moi parce que beaucoup des personnes qui y travaillent ne se manifestent ni au GR ni aux réunions de l’Impair. Ce sont peut-être des groupes fantômes ou apocryphes comme les « âmes mortes » de Gogol. On les compte en tout cas. On compte sur eux. Ils existent sans doute. Les treize. Mais, si peu que ce soit et par malentendu probablement, ils ajoutent à l’impression que les absents au GRP tirent les présents par la manche. On l’a senti au moment de la préparation du colloque de Madrid, qui a inspiré le Witz : « GRPaye ». (Colloque d’ailleurs très réussi d’après le Courrier). Auguste Comte dit que « les morts gouvernent les vivants ». Je suggère donc dans notre groupe l’investiture d’un corps de Succubes (distingués des Incubes et des Lémures). La longévité même du GRP, qui est plutôt une qualité, produit un effet de ce genre : Ca s’effiloche. La métaphore est filée comme un bas. Il y a plus de traînée que de poudre. Encore un peu et il deviendrait l’Amicale de lui-même. La Revue. On s’assoirait par terre pour pleurer : depuis le temps que « l’actuel » est à l’ordre du jour. 2004 ? 2003 ? Ce rythme est quelque chose. On se rapproche du bambou, qui fleurit tous les neuf ans. Au lieu de sortir, de p’oublier pour passer à autre chose, non, on se tapote le menton, on vivote, on papote. C’est la vie même, la vie comme si vous y étiez : farcie d’imaginaire, de paresse et d’esprit ; misérable, agréable. Le comité de rédaction n’existe même plus. Il serait bien utile pourtant. Rétabli, il veillerait au moins à ce que les textes proposés soient débattus effectivement. Au mieux il en susciterait. On pourrait aussi s’écouter davantage, éviter de se couper la parole. Et malgré ces conditions des textes s’écrivent, dont on a discuté certains, en particulier celui de Jean-Claude Molinier, celui de Jean- Paul Ricoeur sur « La fin du dogme paternel »,celui de Geneviève Baurand et Max Bensasson sur la religion. Les feuillets tombent, le numéro s’imprimera peut-être enfin en 2008. Le Courrier. Le Courrier lui aussi est atteint de langueur. Dans l’usage il relie les membres entre eux. Cette année il n’a transbahuté que les informations et les comptes-rendus de GR. Monique Scheil l’a régulièrement matelassé d’illustrations choisies et remarquées. Mais pourquoi donc personne ou presque n’en a-t-il profité pour exprimer ses humeurs, ses réactions ou ses idées ? Les occasions ne manquaient pas. Encore il y a quelques jours une voix venue du froid nous expliquait qu’en matière de surveillance « Il est temps de passer de la religion de l’aveu à celle de la preuve » en précisant benoîtement : « Si vous n’avez rien à vous reprocher, vous n’avez rien à craindre ». Brrrr… Il y a beaucoup d’inhibition ou bien de lassitude.
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