M01 : le protestantisme dans

L'année 1591 marque la prise du château à Château Thierry, le 11 avril jusqu'en 1594. La ligue avec
le duc de Guise était arrivé par l'Ouest. La population s'était réfugiée dans le château qui se rend
ensuite. Le couvent des Cordeliers avait été alors incendié. Henri IV établit une clause en 1594 qui
amnistie la population sous réserve de ne procéder à aucune célébration protestante. L'édit de
Nantes confirme cette clause. Ce dernier accorde aussi un budget pour les écoles protestantes
comme par exemple Saumur et accorde des places fortes, surtout dans le Midi (et à Grand Rozoy,
commune près de Soissons). Il autorise les cultes protestants. L'Édit précise les modalités du culte
(un grand seigneur peut procéder au culte devant 30 personnes, un petit seigneur devant 15
personnes). Il instaure le fait d'avoir uniquement deux lieux de culte dans chaque bailliage.
Au début du XVIIème, il ne reste plus que l'Eglise réformée de Nogentel. Il existe un seigneur
protestant qui peut célébrer le culte chez lui. Son fils Isaac de Nogentel est devenu pasteur de
Nogentel, et acceuille des personnes de Monneaux.
Après sa mort et une discussion sur la réalisation de litres seigneuriales à son effigie, le temple de
Nogentel fut détruit après un arrêt du parlement de Paris en 1681.
Sous Louis XIV, le protestantisme est régi par un régime presbytaro synodal. (presbytaro qui
signifie qu'il y a un un conseil d'Ancien, et synodal signifie que chaque église est indépendante dans
sa gestion, même dans le dogme, mais elle doit se conférer aux décisions des synodes provinciaux
ou nationaux). En 1559, a lieu le premier synode national. (cf. Le synode est inférieur au colloque
qui est la réunion de plusieurs Églises).
A Nogentel, il existe un lieu de culte avec pasteur et conseil des Anciens.
Les archives de Monneaux ont été détruites suite au bombardement de 1918 lors de la première
guerre mondiale. Seuls seuls quelques actes civils ont été recopiés par un historien.
En 1680/1685, ont lieu les dragonnades mais on peut penser que le diocèse de Soissons a été
épargné par par les brimades. Il n'y a pas eu de fortes persécutions à Monneaux, même si Monneaux
est un noyau dur du protestantisme(environ 95% de protestants).
Lors de la révocation de l'Édit de Nantes, le culte devient clandestin (sur Monneaux, avec
notamment l'évangéliste de Vervins Gardien Givry, le culte se faisait sous couvert des officiels de
Château Thierry).
La période 1685-1789 est peu documentée.
Les protestants du Nord de la France pouvaient aller se baptiser et se faire confirmer à l'ambassade
de Hollande (alors calviniste). Un registre était tenu sur lequel figure plusieurs centaines de
personnes de Monneaux, dans les années 1750 notamment. Les protestants se déplaçaient alors à
pieds.
Les actes de baptême des enfants permettent à partir d'une précision de savoir s'il s'agit de baptêmes
protestants ou catholiques: si la précision parents mariés en légitime mariage, alors il s'agissait d'un
baptême catholique. Les mariages protestants avaient lieu devant un notaire ou à l'ambassade
hollandaise ou belge. A la fin du règne de Louis XVI, l'Édit de Tolérance maintient les anciennes
interdictions. Le culte reste interdit, les professions de militaire ou les emplois publics restent
interdits également. Par contre, par cet édit, un vrai registre civil est à présent tenu.
1770 est la date du dernier pasteur mort en prison. Il n'y a plus de persécutions à la fin du
XVIIIème. En 1778, l'Église de Monneaux est refondée avec un règlement et un conseil des
Anciens.
Avec la révolution française, le protestantisme est toléré par le biais de la DDHC.