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CEUX DE CHEZ NOUS<br />
de Sacha GUITRY<br />
LE FILM OUBLIÉ<br />
Au début de la première Guerre Mondiale, en<br />
réponse à une bande d’intellectuels allemands<br />
qui vantent la culture germanique, Sacha Guitry<br />
décide de réaliser Ceux de chez nous, sorte<br />
d’encyclopédie subjective et non exhaustive des<br />
grands noms de son époque, afin de témoigner<br />
du fourmillement intellectuel et artistique du<br />
XX e siècle en France. Après deux versions en<br />
1915 et 1939, Sacha Guitry remonte, présente et<br />
<strong>com</strong>mente pour la télévision son documentaire :<br />
on l’y voit encenser le génie de Rodin, admirer<br />
le cœur et le courage d’Auguste Renoir ou louer<br />
la virtuosité de Camille Saint-Saëns. En 1952 la<br />
version finale voit le jour. Soit juste un an après la<br />
publication du Manuel de Saint-Germain-des-Prés<br />
de Boris Vian, qui dresse une série de portraits de<br />
ses amis germanopratins, dont Jean-Paul Sartre,<br />
Simone de Beauvoir ou Juliette Gréco. À quand le<br />
remake de Beigbeder et ses amis du Cercle ?<br />
[Théodore MARESCHAL]<br />
Maison de l’Avocat, le 03/05 à 18h<br />
Suivi d’un débat animé par Standards<br />
http://vecteurinterface.<strong>com</strong><br />
©dr<br />
DILLINGER<br />
de John MILIUS (USA, 1973)<br />
John Milius est un personnage, et c’est un<br />
euphémisme : amateur d’armes à feu, de surf<br />
et de cigares, il se décrit <strong>com</strong>me un anarchiste<br />
bouddhiste. Il a aussi écrit Inspecteur Harry,<br />
Apocalypse Now et a réalisé Conan le Barbare.<br />
Son premier film derrière la caméra repose sur<br />
le même sujet que le récent Public Enemies de<br />
Michael Mann : les exactions et la célébrité de John<br />
Dillinger, ennemi public n°1, et sa traque par l’agent<br />
Purvis d’un FBI qui vient tout juste d’être créé.<br />
Sans nier les qualités de cette dernière version,<br />
il faut bien avouer que celle de Milius est d’un tout<br />
autre acabit : plus violente, moins romantique ;<br />
beaucoup plus réaliste. Pour ses débuts, Milius s’est<br />
largement inspiré du cinéma de Peckinpah, à qui il<br />
emprunte d’ailleurs deux de ses acteurs fétiches :<br />
Ben Johnson, dans le rôle de Purvis ; et surtout,<br />
Warren Oates dans le rôle-titre, impeccable : violent,<br />
fou et parfaitement crédible.<br />
[Alexis THÉBAUDEAU]<br />
lieu unique, le 22/05 à 20h. Gratuit<br />
©DR