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Ça fait un peu court-métrage, non ?<br />
Oui, c'est un souvenir très précis de première petite<br />
amie. Je l'ai écrit très vite. Comme on est sur une<br />
espèce de rythme syncopé, le premier couplet va<br />
ressembler à tous les autres dans sa forme, donc<br />
après tu écris assez vite. Pas vraiment <strong>com</strong>me un<br />
poème, mais c'est une écriture assez automatique.<br />
Pour Tu seras un homme, nouveau film de Benoît<br />
Cohen, il y a eu quelque chose d’hybride : des<br />
morceaux <strong>com</strong>posés, d’autres qu’il a utilisé...<br />
Quand il a <strong>com</strong>mencé à faire son film, il avait déjà<br />
quelqu'un qui s'occupait de la musique, mais il avait<br />
mis mon morceau Home pour la fin. Il a demandé à<br />
son agent de me solliciter et il avait regardé un peu<br />
sur Internet où il était notamment tombé sur une<br />
interview où je disais : « Plus jamais je ne ferai une<br />
musique de film ! » J'avais dit ça après l'expérience<br />
d'Atomic Circus. J'avais trouvé ça trop long, trop galère,<br />
trop millimétré. Ils ont quand même fini par m'appeler<br />
et <strong>com</strong>me ils me demandaient à moi tout seul, c’était<br />
une autre démarche. C'est frontal avec le réalisateur.<br />
Je lui ai dit : « Je veux bien faire un essai. Je te<br />
propose des trucs, tu les prends ou tu les jettes, tu<br />
verras bien ». Il lui manquait des ambiances pour<br />
des petits endroits. Je lui ai donc proposé pas mal de<br />
trucs, même assez succincts, pas forcément hyper<br />
orchestrés. Petit à petit, il en a pris et puis au bout d'un<br />
moment il en a enlevé et il est resté sur quelque chose<br />
beaucoup plus épuré. Et c'est tant mieux.<br />
Propos recueillis pas Lionel DELAMOTTE<br />
Festival Les 3 éléphants (Laval), le 26/05<br />
Festival West Side (Notre-Dame-de-Monts), le 14/06<br />
frenchcowboyandtheone.<strong>com</strong><br />
FRENCH COWBOY & THE ONE<br />
S/T<br />
(Havalina Records)<br />
On sentait chez notre French Cowboy <strong>com</strong>me une<br />
envie irrépressible de claudiquer sur le dancefloor.<br />
Au moins depuis le très Pulp A question of time ou le<br />
disco freaks Girl. C’est chose faite avec ce nouveau<br />
projet en tandem avec The One, alias Eric Pifeteau.<br />
La part belle est faite aux machines, aux percussions<br />
et aux boucles groovy, même si la guitare abrasive<br />
de Federico Pellegrini sert toujours son talent de<br />
mélodiste. Enregistrées, <strong>com</strong>me à l’accoutumée,<br />
à Tucson par Jim Waters, ces chansons semblent<br />
pourtant nous indiquer qu’il tourne le dos au<br />
désert arizonien pour une formule resserrée sur<br />
un fertile terreau électro-rock. Ca <strong>com</strong>mence sur<br />
les chapeaux de roue avec le tabasseur Yell yeah,<br />
ça rockabillise (Big trouble) et on se retrouve en<br />
pleine fièvre shoegaze (Dig) en passant par une<br />
« confession sur le dancefloor » via You wanna sing,<br />
témoignage d’un premier émoi amoureux avec une<br />
Allemande ! Yell Yeah !<br />
[Lionel DELAMOTTE]<br />
Sortie de l’album, le 29/04