IL EST RESSUSCITÉ ALLÉLUIA!!!!!! - NDS - Notre Dame de Sion

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CARÊME 2012
RECONFIGURATION,
CHANGEMENT,
transformation….
Le début du carême nous
amène toujours à passer notre vie en revue,
approfondir la spiritualité qui sous-tend nos
actions à la lumière du Royaume. Cette année.
La liturgie nous offre la tentation de
Jésus dans l’Évangile de Marc. J’aime
l’Évangile de Marc parce que je m’y retrouve.
Un Évangile simple qui décrit la fragilité de
l’état du disciple. Il ne décrit pas les tentations
de Jésus dans le désert mais sans les
décrire elles transparaissent dans tout le récit.
« L’esprit conduit Jésus dans le désert ».
Le désert est le lieu par excellence de l’inconnu,
du risque, du défi, de la purification afin
de ne pas perdre la recherche du Royaume.
Le désert me rappelle l’Exode et le voyage
que je n’entreprends pas seule et lors duquel
je suis responsable pour l’autre qui chemine
avec moi.
La reconfiguration que nous vivons dans la
Congrégation m’invite à vivre l’unité de la
Congrégation à un moment où l’internationalité
m’interpelle à interroger ma capacité à apprendre
la réalité de la Congrégation. Le
premier défi est de prendre conscience du
sens que je donne au mot «internationalité».
Assumer l’attitude de l’Exode sans perdre ses
racines est un grand défi. Pour des personnes
comme moi qui vivent dans des pays Judite Paulina—Brésil
en pleine croissance, où la propagande des
médias véhicule une culture qui prône une
«meilleure» vie que celle offerte par nos traditions
culturelles depuis des siècles. Elle préconise
la consommation et l’individualisme qui
deviennent des tentations dans ma vie quotidienne.
Dans ce contexte il est difficile de valoriser
mes propres racines. Je cours le risque
de ne pas croire que ce que je possède est
unique, de ne pas croire dans les dons que
Dieu a investi dans mes racines culturelles.
Ces dons comprennent la solidarité spontanée,
le désir de se retrouver ensemble, la joie
même dans des conditions de vie difficiles, la
tendresse avec laquelle nous embrassons la
vie des autres – tout se qui m’appelle à être
sensible aux sentiments de ceux qui m’entourent.
Pendant ce carême je dois me concentrer
sur la nécessité de découvrir à quel
point je suis fière d’être qui je suis, des dons
uniques qui m’ont été donnés en tant que Latino-américaine
et brésilienne. Suis-je consciente
de ces dons et ai-je la responsabilité de
les partager partout où je me trouve? Car,
comme nous l’a enseigné Pr Victor, un don
n’est pas un cadeau. Avec un cadeau je suis
libre d’en faire ce que je souhaite, mais un
don est différent. J’ai la responsabilité de le
partager comme il est dit dans l’Évangile des
talents. Il est dit que «partout où l’on va, on
emporte soi-même»… Ainsi, j’ai la conviction
que ce n’est pas le lieu qui crée les attitudes
intérieures qui nous permettent de vivre internationalement
et nous rendent capables de
vivre avec ce qui est différent. Vivre avec ce
qui est différent est au cœur de notre
charisme et, à travers celui-ci, de notre mission
auprès de l’Église et du monde. Cette
préparation ne s’effectue pas seulement en
changeant de lieu mais par la reconfiguration
de ma vie intérieure qui se transforme en vivant
avec la différence dans toutes les circonstances
de la vie quotidienne. Dans les paroles
de Gozaguinha, ce vivre ensemble est:
“vivre et ne pas avoir peur d’être heureux…
soyez éternellement un apprenant “
Je demande au Seigneur que ce carême
puisse nous donner la grâce de faire des dons
fructueux comme nous avons reçu ces dons
en tant que Brésiliennes et que nous assumions
la responsabilité de les partager avec la
famille de notre congrégation.