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Maghrébins - Alfa

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6636, Beaubien(coin Langelier)Montréal (Qc) H1N 3B3(514) 256-7772Informe son aimable clientèlede sa nouvelle adresse :2 alfa Gratuit. Mensuel. juin 2008. Numéro 111. 11ème année.


Cheznous!!!L'autre mercredi matin, c'était juste à la veille de la publication du rapportBouchard-Taylor sur les accommodements raisonnables - ou déraisonnablesselon la vision qu'on décide d'en avoir - , l'autre mercredi matin donc, la DeniseBombardier était en train de servir sa chronique quotidienne sur les ondes du98.5. Je l'écoutais tout en conduisant mon fils à son école avant de me dirigerensuite au travail. D'entrée de jeu, elle soupirait et s'élevait contre tout ce quiest arrivé ces derniers temps en matière d'accommodements. Jusque là rien de bien nouveauet même le "chez nous" qu'elle serinait à toutes les sauces était plus que réchauffé.Mais une vague de fond m'a soulevé quand elle commença à parler de cette terre du400ème qu'on devrait aduler sansrechigner vu que ses ancêtres (lesDes centaines d'immigrés,comme moi, ontfait leurs enfants surcette terre, des enfantsqui y vivent exactementles mêmesbesoins, les mêmesenvies, les mêmesréflexes que leurs amisJason, Richard,Nicolas et autresJonathansiens évidemment) y ont laissé sanget sueur pour en faire ce qu'elle estaujourd'hui. Je suis sûr que certainsamérindiens seraient bien contentsde lui expliquer que ce sont plus lesleurs d'ancêtres qui peuvent parlerde sang versé et de sueur volée,mais bon... Ma chère madameBombardier, ce "chez nous" dontvous parlez, n'est-il pas notre aussi,un peu?... Si vous en mesurez l'appartenanceau niveau de souffrance,de patience, de labeur, je pense queceux qui partagent avec vous aujourd'hui,ce "chez nous" sans qu'ilssoient "pure laine" - un autre termefrontière- , en ont assez eu pourprétendre s'y reconnaître. Il n'y a pasque des terroristes ou des voyousqui soit disant, ne veulent pas s'intégrer(mon Dieu, que je déteste cemot: s'intégrer...) Que croyez-vousque vivent les immigrants quand ilsquittent pays et famille? Que croyezvousqu'ils font pour se faire uneplace honorable sinon acceptable, dans le pays d'accueil? Ils triment; font du taxi malgréleur niveau de qualification souvent élevé. Personnellement, avec un bac en SciencesPolitiques, je suis passé par entre autres, par la plonge dans une cuisine surchauffée, l'entretienménager et l'assemblage à la chaîne. Plus encore, ma chère madame Bombardier,il y en a des centaines qui comme moi, ont fait leurs enfants sur cette terre, des enfants quiy vivent exactement les mêmes besoins, les mêmes envies, les mêmes réflexes que leursamis Jason, Richard, Nicolas et autres Jonathan. Ils vivent tellement les mêmes choses quedes fois, on se sent loin d'eux, nos propres enfants... Alors soyez gentille, laissez de cotéce "chez nous", qu'il soit comme certains se plaisent à dire, inclusif ou pas. Quant à moi,je le revendique comme mien aussi, tout en regrettant de devoir le faire.AvocateNour Eddine TahmiDirecteur de la publication : Mustapha ChelfiInfographie : Omar SoukkaneParaît dix fois dans l'année.Les numéros de juillet/août et décembre/janvier sont jumelés.Les documents remis au journal ne peuvent faire l'objet d'aucune réclamation.ISSN : 1206 610910780, Laverdure # 308 Montréal (Qc) H3L 2L9(514) 531-1382journalfa@yahoo.cawww.journalfa.caalfa Gratuit. Mensuel. juin 2008. Numéro 111. 11ème année. 3


AU TRAVAILAbsurdeet scandaleuxDerrière les chiffres du chômage des Maghrébins se cachent aberrationset incohérences. À quand un environnement cohérent etobjectif, des procédures claires et non discriminatoires ?StatistiqueCanada aannoncé aumois de févrierdernier un tauxde chômage quiavoisine les 30% chez la communautémaghrébine duQuébec. Ce taux de chômageest scandaleux pour unQuébec qui prétend êtreinclusif surtout s'agissantd'une communauté parfaitementfrancophone.Bien que les raisons objectivesde ce taux de chômagetrès élevé soient diversesparmi elles on peut noter inefficacitédes démarches derecherche d'emploi desMaghrébins, et pour satisfairequelque commentateurs quiveulent dégager la responsabilitédu gouvernementquébécois on pourra mêmeparler d'un manque d'organisationde cette communauté.Lamine Foura : Pour la validationde ces diplômes,l'immigrant faitface à des évaluationsdifférenteset parfoiscontradictoiresde troisinstitutionsPour ma part, je considère que cette situation est le résultat d'un échec total de la politiqued'intégration adoptée par le gouvernement du Québec.Cette politique se caractérise, d'une part, par une incompatibilité entre les outils de sélectiondes immigrants (la grille de sélection) et les structures et les programmes d'accueil et d'autrepart la faiblesse de la politique d'intégration québécoise vient du fait que l'imputabilité de saréussite revient a un seul ministère au lieu que ça soit une politique inter-ministère.Cette incohérence se traduit par des aberrations du système que les nouveaux immigrantsdoivent faire face dans leur processus d'intégration." Concernant le financement des formations :Emploi Québec accepte de financer, pour undétenteur d'un diplôme d'ingénieur, une formationde 10000$ pour obtenir un diplômeAttestation d'enseignement collégiale destiné audétenteur d'un secondaire 5 par contre ils n'acceptentpas de financer une formation d'appointou de spécialisation universitaire (Certificat, ouDESS) pour la même personne et qui ne coûteraique 3000 $" Concernant la reconnaissance des acquis :-Au Québec, pour la validation de ces acquisacadémiques, l'immigrant fait face à des évaluationsdifférentes et parfois contradictoires detrois institutions à savoir le Ministère de l'immigration,les universités et les ordres professionnels;on se trouve face à des cas aberrants où undétenteur d'une maîtrise, d'un doctorat, unenseignant dans une université québécoise en génie passer un examen dans une matièrequ' il enseigne lui-même aux futurs ingénieurs pour la simple raison que son diplômed'ingénieur a été obtenu a l'extérieur du Québec-Au Québec, pour qu'un détenteur d'un diplôme universitaire acquis à l'étranger puisse avoirun permis d'enseignement, on lui demande de compléter 2 ans d'études universitaires aumoment où l'Ontario exige seulement une formation de 9 mois. Cette situation a poussébeaucoup de nos compatriotes à aller à Ottawa suivre une formation de 9 mois, obtenir lepermis d'enseignement de l'Ontario puis le convertir en permis d'enseignement du Québec-Si la protection des patients et la qualité des services médicaux est l'argument principal desséries d'examens interminables que le Collège des médecins exige aux médecins diplômésa l'étranger, comment explique que le Collège des médecins impose un quota de poste derésidanat aux médecins diplômés a l'étranger qui ont passée avec succès tous les examens.Cette année, 250 médecins formés a l'étranger et ayant passé avec succès tous les exam-alfaens exigés par le Collège des médecins du Québec n'ont pas pu avoir leur poste derésident bien que des postes soient disponibles et parce que le quota des postesdisponibles serait atteint." Le gouvernement québécois qui fait la promotion de la diversité pour convaincre desentreprises privées de recruter des immigrants au moment où la Fonction publiquequébécoise comprend moins de 3% de minorités visiblesEnfin, bien que je conçoive que l'immigrant soit le premier responsable de son boncheminement pour réussir son intégration, je pense que l'État québécois à la responsabilitéd'assurer un environnement cohérent et objectif, des procédures claires et nondiscriminatoires.Lamine Fourawww.laminefoura.comLes ami(e)s d’alfa : Lire en page 14C'est quoila solution?La situation est connue depuis longtemps. Après le constat, ilfaudrait peut-être commencer à penser à passer à l'actionLe taux de chômage chez lesMaghrébins est de 28 %. AuQuébec aujourd'hui, la situationdes Maghrébins est similaire àcelle , jadis, des communautésjuive et italienne. Le taux de chômagede ces communautés dépassait les 50 %dans les années 60 et 70. Ces communautésont su mettre fin à cette situation, notamment,en prenant l'initiative de créer leurs propresentreprises dans divers domaines, lesquellesont absorbé les masses de sans emploi desdites communautés.De toute évidence l'intégration professionnelleet sociale dans un pays d'accueil après 30, 40ans ou plus de vie dans son pays d'origine n'estpas toujours tâche facile surtout quand on arrive Hamid Guenaouiavec femme et enfants.Autour de cette polémique, les raisons évoquées par les différents groupes communautairesmaghrébins sont toutes valables : les Ordres professionnels, les équivalences dediplômes, la non-reconnaissance des acquis, etc.Les problèmes sont clairs et connus par tout le monde y compris par la société d'accueilet les gouvernements de ce pays. Il est inutile de continuer de se positionner en victimeet d'essayer d'expliquer à chaque fois les raisons de cette situation. C'est plutôt lemoment de dégager des pistes de solution concrètes.L'Association des médecins étrangers en est un exemple vivant. Depuis qu'ils se sontconstitués en un bloc uni et parlent de la même voix; nous constatons que leur causeest de plus en plus entendue et commence à être prise en charge sérieusement par lesinstitutions concernées.Tous les professionnels du Québec sont constitués en corporations professionnelles,officiellement pour protéger leurs clients et par la même se protéger eux-mêmes, il fautadopter la même politique sans plus.Que les dentistes, les ingénieurs, les pharmaciens, les professeurs, électriciens etautres, d'origine maghrébine, voire africaine, se constituent en associations pour fairevaloir leurs statuts, et ce, avec des revendications claires et des preuves tangibles.Nous vivons dans un pays où la presse est libre et accessible, profitons-en.En d'autres termes, il faut constituer des vecteurs de force. Pour ce faire, il faut s'unir;pour s'unir il faut partager l'information. L'Internet, le téléphone et les journaux communautaires,par exemple, peuvent servir de véhicules efficaces d'information.Une autre solution parallèle, dans certains métiers, consiste à encourager la création dePME afin de créer de l'emploi plutôt que d'en demander.Comme on dit en bon Québécois, il faut tenir son bout.Hamid Guenaouialfa4 alfa Gratuit. Mensuel. juin 2008. Numéro 111. 11ème année.


AU TRAVAILMédecinshors circuitMalgré la pénurie que vit le Québec, le secteur de la santé est privé deprécieuses compétences. Histoire d'un cas emblématique.alfaLamia Ouamara : Des médecins étrangers, formés et qualifiés, sont exclus de leur pratique pourl'unique raison qu'ils n'ont pas fait leurs études au QuébecLamia Ouamara, docteur en médecine, vit une situation absurde : après avoir passé etréussi tous les examens requis du Conseil Médical du Canada et du Collège desMédecins du Québec elle se retrouve sans poste de résidence en médecine au Québecalors que le secteur de la santé est fortement demandeur de compétences dans ledomaine. Cherchez l'erreur.Lamia Ouamara et sa famille s'installent au Québec en 1996. Diplômée de l'Universitéd'Alger, elle a exerce avant son départ, à l'hôpital Parnet (Hussein-Dey) et Rouiba : . Arrivée à Montréal, le docteur Lamia Ouamara, se dit quandmême qu'il ne coûte rien de se renseigner. Sans prendre rendez-vous, elle se présente au bureau del'un des doyens de l'Université de Montréal qui la reçoit pendant ¾ d'heure lui confirmant ce quellesavait déjà. Nous sommes au début de l'automne 96, quelques mois à peine après son arrivée. Ledocteur Lamia Ouamara recommence sa vie à partir de zéro : elle passe son permis de conduire canadiencar l'algérien n'est pas reconnu, s'inscrit dans un centre de recherche d'emploi, apprend à confectionnerun C.V selon les normes de son pays d'accueil.Passionnée de son métierNaturellement, passionnée de son métier, elle est en contact avec des médecins qui vivent la mêmesituation qu'elle : >. En mai 1997, elle est à l'emploi chez Glaxo Wellcome en tant que représentante médicaleresponsables de territoires auprès des médecins spécialistes et généralistes. Le docteur LamiaOuamara performe tant et si bien que la compagnie lui propose un nouveau poste dans l'enseignementmédical continu, un poste qu'elle ne peut occuper faisant face à l'époque à d'impératives contraintespersonnelles. Chez Glaxo, elle est, évidemment, en contact continuel avec des médecins etassiste régulièrement avec eux à des ateliers d'enseignement médical continu qui donnent droit a descrédits aux médecins québécois mais pas a elle car considérée comme médecin étranger. Plus grave,dans ce milieu qu'elle côtoie de plus en plus, le docteur Ouamara et ses confrères MD québécois constatentune réalité incontournable : Le Québec vivra, à plus ou moins long terme, une pénurie demédecins. Une situation délirante. Au même moment, des médecins étrangers, formés et qualifiés,sont exclus de leur pratique pour l'unique raison qu'ils n'ont pas fait leurs études au Québec :


MAGHRÉBI(E)NSDe gauche à droiteAu premier plan: Anie Samson, mairesse de l'arrondissement, Malik Hadid, président du Petit Maghreb, NacerBoudi, Malek Arbia, Nawel Bechikhi, du bureau de la mairesse.Au deuxième plan : Rachid Yalaoui, Hamou Becheriqui, Jonathan Palardy.Petit Maghreb deviendra Grand…Il y a déjà la Petite Italie, Chinatown;, bientôt ce sera au tour de l'Agora et du Petit Maghreb.Montréal prend davantage le visage des communautés qui la composentalfaLes Grecs travaillent très fort àleur projet d'Agora, une Grècequi pendrait ses couleurs, bleuet blanc, le long de l'avenuedu Parc. Pour la Petite Italie,c'est fait depuis longtemps, dutemps quand Montréal s'arrêtait à la rueJean-Talon. Chinatown est devenue unecuriosité touristique : les bus s'y arrêtent,déversent leur lot de visiteurs qui font despause-café, envahissent les restos, achètentdes souvenirs. Le Petit Maghreb, aprèsun long travail d'approche, s'apprête à poserde premiers jalons. Le décor est déjà installé,autour du métro Saint-Michel et jusqu'auboulevard Pie IX, dans un premier temps.Les commerces sont nombreux. C'est, simes souvenirs sont bons, la boucherieCordoba qui s'est installée la première,ouvrant la voie à des commerces qui ontdésormais pignon sur rue : je cite demémoire et mes excuses anticipées pourceux que j'aurais omis car trop nombreux :Atlas Net, La Table Fleurie d'Algérie, lescafés Fennec et Safir, les restaurantsWalima et Fès, la boucherie du GrandMaghreb, les salons de coiffure El Bahia etSahara, le café du 5 juillet, la boulangerie duMaghreb, la boulangerie Salem, etc,etc. LeCCA a déménagé métro Iberville. On espèreque le Petit Maghreb le ramène à ses originesgéographiques.Nacer Boudi, Malek Arbia, de BahdjaMusique, Toufik Merazi, AbderrahimAlachaier, Latifa Lemsi et OthmaneBouazdi, de Cartago Voyages, les frèresOmar et Hafidh Bouchelagham, MouradHalès, Ahcène Khanfoussi, de Rimyx,Hassiba Mansouri, de Médina Tours,Abdlelkader Laksari, de 5 Étoiles Électroniques,sont des personnages connus de lacommunauté.Le potentiel humain est donc là, le projetépaulé désormais par les institutions, dont lapremière, la municipale, prend tranquillementforme. C'est un projet qui a du potentielmais - il ne faut pas se cacher la réalité- qui demandera bien des efforts avant derevêtir son aspect définitif. Il demande la collaborationde tous et toutes, non seulementdu temps, une denrée rare, mais aussi queles efforts soient synchrones afin que le timingsoit tenu.Le Petit Maghreb, du fait même que sonexistence soit reconnue, peut aider la communautéà se donner plus de visibilité. Cen'est pas rien. Il peut être aussi un creusetpour des idées, un lieu pour de rencontre,un pont entre les communautés. C'est toujoursun plaisir de voir des Québécois etQuébécoises déguster, à La Table Fleuried'Algérie, une pâtisserie à la pâte d'amandeet siroter, tranquillement, un thé. Beaucoupd'avantages donc pour si peu d'inconvénients.Resterait à connaître l'échéancieret les étapes à franchir pour que Le PetitMaghreb, même petit, existe et prenne de laconsistance. Apparemment, le projet prendtournure. Le 24 juin, au Parc François-Perreault, à partir de 16 heures et jusqu'à 22heures, le coup d'envoi sera lancé. La communautéest invitée à se manifester etencourager. Comme dit un proverbe chinoisqui aurait pu être maghrébin : un chemin demille kilomètres comme toujours par un premierpas.Mustapha ChelfiUn pas de plus dans le projet du " Petit Maghreb "Le 12 mai, le comité pour la fête nationale du Québec, issu de l'association du " PetitMaghreb " s'est réuni au bureau du maire d'arrondissement. Étaient présents entresautres, le président de l'association Malik Hadid, le maire d'arrondissement, AnieSamson, les commerçants de la rue Jean-Talon ainsi que d'autres membres, tousresponsable d'organiser une fête de quartier, dans le cadre de la programmation dela fête nationale du 24 juin.La fête nationale à pour thème " le Maghreb chez nous ". Danse, musique, magie,gastronomie et autres activités pour petits et grands sont prévues dans la programmation.Cette première activité officielle se veut un moment de rassemblement populaireet d'amusement."Le petit Maghreb est un projet qui me tient à cœur et sur lequel je travaille avec beaucoupd'enthousiasme avec les membres de la communauté maghrébine et québécoise.C'est un projet dans mon arrondissement dont je suis très fière et auquel jecrois beaucoup. Quoi de plus beau que toutes ces cultures qu'on côtoie toujours dansce bel arrondissement … Il faut les faire connaître et les faire partager " a tenu àsouligner Anie Samson. Notons que cette association compte en son sein des commerçantsde la rue Jean-Talon, un employé de la CDEC Centre Nord, un consultantjuridique, une employée du bureau du maire.Malik Hadid voit, pour sa part, dans ce projet un moyen concret de faire connaître lacommunauté maghrébine et de la richesse de sa culture. " Trop rares sont lesQuébécois de souche qui viennent faire des provisions sur cette rue. C'est achalandécertes, mais par et pour la communauté maghrébine elle-même. Un de nos objectifsest de faire venir les qQuébécois pour acheter des gâteaux ou prendre un thé à lamenthe au Petit Maghreb ".La fête nationale organisée par l'association du Petit Maghreb se tiendra le 24 juin,entre 16h et 22h, au parc François-Perrault. Des prix de présence seront remis à lafin de la soirée. Les membres comptent sur la présence et le dynamisme de tous ettoutes pour que ce rêve devienne réalité.(Communiqué du bureau de la mairesse)Anie Samson6 alfa Gratuit. Mensuel. juin 2008. Numéro 111. 11ème année.


SPORTSCH, la légendeLe 17 avril, dans le journal La Presse, sous la signature de Jean-Christophe Laurence, je lis queMourad Halès, le sympathique tenancier du café Le Fennec, à Saint-Michel, suit passionnémentles matchs de hockey du CH. Je n'imaginais pas. Des matchs de soccer, oui. Je pensais que laculture du hockey était spécifiquement canadienne. Du coup, je prends une baffe dans lagueule. À mon tour, je me plante devant la télé. J'attrape la piqûre. Go Habs Go. Quand leCanadien se fait éliminer des séries, j'en oublie de manger. C'est ça l'intégration? Comme je suisnul (en hockey plus qu'en intégration) j'ai appelé Hamza Houacine, qui a grandi ici, pour medonner un coup de main pour cet article re pris d'Internet et retravaillé pour tous ceux et cellesqui voudraient, pour les prochains séries, comprendre un peu le pourquoi et le comment de lachose. Le CH, on le reverra bientôt sur la patinoire. Que Dieu fasse que Hamza et moi ayonsl'argent des billets pour aller au Centre Bell voir ça de plus près. En vue de la finale de la coupeStanley, alfa est rentré sur la patinoire.Le Club de Hockey Canadien (CH) est un prestigieuxclub de hockey sur glace professionnelmembre de la Ligue Nationale de Hockey (LNH).Le CH a remporté 24 coupes Stanley, dont cinqcoupes de suite, soit le plus grand nombre de toutel'histoire de la LNH.À l'origine les jours étaient majoritairementCanadiens français d'où son nom de Canadiens deMontréal. C'est pourquoi les couleurs du club sontle bleu-blanc-rouge pour rappeler les originesfrançaises du peuple >. La créationdu CH visait à rivaliser avec les Maroons deMontréal, son pendant anglophone du quartier McGill Collège. À cet époque, le hockey était unemanière pour les Québécois francophones de s'affranchirdu statut de citoyen de deuxième zonedont étaient estampillés les frogs, les grenouilles,terme condescendant pour désigner les ouvriersdes faubourgs.Le CH mythique :CasquéLe 1er novembre 1954, au Madison SquareGarden, un tir foudroyant du joueur de centre AndyBathgate fracture le nez du gardien du CH,Jacques Plante qui exigea - et obtient- de sonentraîneur, Toe Blake, de se protéger d' un casquedont le port, jusque là, était considéré comme ou >.Maurice Richard, the rocketA lui seul, il remplissait les stades : son but contreHarry Lumley est entré dans la légende. Parti de laligne bleue, avec Earl Siebert accroché à sesépaules, il déjoua magistralement la vigilance dugardien et inscrivit un but d'anthologie. Ses huitpoints inscrits dans un match après une journéeéreintante passée à déménager, sa résurrectionaprès une commotion cérébrale subie lors d'unmatch firent de lui une vedette particulièrement lorsde la Grande Noirceur. Malgré lui, il devint le porteflambeaude l'émancipation des Québécois francophones.Le 5 mars 1955, le président de la LNH impose àMaurice Richard une suspension qui l'empêchaitde participer aux séries éliminatoires. Deux joursplus tard, au Forum, Campbell se fait jeter dessusune bombe lacrymogène. La police intervient. Labagarre dégénère en émeute. La rue Sainte-Catherine est dévastée, les voitures incendiées, lafoule en délire.Le lancer-frappéC'est le saphshot. C'est Bernard Geoffrion quiinvente, d'une manière accidentelle, ce genre detir. Frustré de voir ses lancers du poignet et durevers échouer sur le gardien de l'équipe adverse,Bernard Geoffrion frappe la rondelle comme s'ils'agissait d'une balle de golf : la rondelle fuse versle filet et Geoffrion, abasourdi, constate qu'il vientde marquer le premier lancer-frappé de l'histoire duhockey.L'Armée Rouge vs le CHLe 31 décembre 1975 est inoubliable. Ce jour là, leCH affronte la redoutable équipe de l'Armée Rougequand l'URSS était dans l'URSS. C'est un duel detitans, une empoignade homérique, une démêléeeffroyable. Trois jours plus tôt, les Soviétiquesavaient étrillés les Rangers de New York par 7 à 3.En pleine guerre froide, le match prenait desallures de symbole : la liberté contre l'oppression.Le match, terminé sur le score de 3 à 3, alimenteencore les souvenirs parce que considéré commele plus grand match de l'histoire. Yvan Cournoyeret Vladislav Tretiak sont désignés meilleur joueurdans leur camp respectif. C'est Bob Gainey qui estcependant considéré comme le joueur le plus completau monde. En cette veille de jour de l'An, le CHs'apprêtait à gagner, consécutivement, quatrecoupes Stanley.Guy Lafleur, le démon blondC'est le premier joueur de la LNH à marquer plusde 50 buts en une saison durant six années consécutives.Il fit les manchettes avec MireilleMathieu, sa chanteuse préférée, en l'honneur delaquelle, dit-on, il inscrivit trois buts lors d'un matchauquel la chanteuse française assistait.En 1979, tout de suite après la parade dans lesrues de Montréal, Guy Lafleur subtilisa la coupeStanley et partit pour la maison de ses parents àThurso où il plaça le trophée à l'avant de sa maison.Une tradition était née : chaque joueur etmembre du staff peut garder la coupe pendantdeux jours d'été.Les fantômes du Forum.Ce sont les anciennes gloires qui viennent encouragerles nouvelles stars. Ce groupe est composéde Georges Vézina, Newsy Lalonde, Joe Malone,Howie Morenz, Aurel Joliat, Hector '' Toe Blake, BillDurnan, Jacques Plante, Doug Harvey et DickieMoore, plus tard Jean Béliveau,dit le Gros Bill,Serge Savard dit Le Sénateur, Henri Richard, lePocket Rocket (fusée de poche), le seul joueur aavoir gagné 11 coupes Stanley.Les gardiens de butLe trophée Georges Vézina, remis au meilleur gardiende but durant la saison, a été remporté 3 foispar George Hainsworth, 6 fois par Bill Durnan, 7fois par Jacques Plante, Patrick Roy remporta letrophée 3 fois et José Théodore 1 fois.Le CH a 100 ansFondé en 1909, le CH, pour ses cent ans, compteretirer une série de chandails dont trois ont déjà étéretirés en 2005-2006. Un film de deux heures surl'histoire du Canadien sera réalisé au coût de 5 millionsde dollars. Le CH veut organiser le match desÉtoiles ainsi que la séance de repêchage amateurla même année.Les numéros retirés1. Jacques Plante ( aussi porté par GeorgesVézina, George Hainsworth, Bill Durnan et GumpWorsley. Retiré le 7 octobre 1995)2. Doug Harvey (26 octobre 1995)4.Jean Béliveau (aussi porté par Aurel Joliat.9octobre 1971)5. Bernard Geoffrion (11 mars 2006)7. Howie Morenz (2 novembre 1937)9. Maurice Richard (6 octobre 1960)10. Guy Lafleur ( 16 février 1985)12. Dickie Moore et Yvan Cournoyer (12 novembre2005)16. Henri Richard (aussi porté par Elmer Lach. 10décembre 1975)99. Wayne Gretzky ( retiré pour toutes les équipesde la LNH en 1999)Go Habs Go : le cri de guerre des Canadiens.Habs pour D.RLe hockeypour les nuls1-Quand est-ce que une équipe est autorisée a ne pas avoir de gardien de but ?Selon les règlements de la ligue nationale, une équipe peut retirer son gardien debut en tout temps. Cependant, les équipes retirent leur gardien de but en fin dematch lorsqu'ils tirent de l'arrière par un ou deux buts afin de pourvoir faire rentrersur la patinoire un sixième attaquant.2- Qu'est ce que la supériorité numérique ?La supériorité numérique advient lorsqu'une équipe a un ou deux joueurs de plusque l'autre équipe sur la patinoire. Généralement l'avantage numérique survientlorsqu'une des deux équipes commet une infraction.3- Peut-on avoir une idée des salaires des joueurs ?Salaire annuel minimum : 450 000$ USJoueur le mieux payé : Daniel Brière 10 000 000 $ US par anHamza Houacinealfa Gratuit. Mensuel. juin 2008. Numéro 111. 11ème année. 7


L'imamet le pasteurDeux Nigériens et anciens ennemis, l'imam Muhammad Ashafa et le pasteurJames Movel Wuye, sont aujourd'hui codirecteurs du centre interreligieuxde médiation de la ville de Kaduna au nord du Nigeria.Avant, les deux religieux étaient des activistes militants programmés pourse haïr tout en évangélisant et islamisant à tout prix.Un jour l'imam a entendu un confrère prêcher à la mosquée sur la forcedu pardon, se référant à un épisode de la vie du prophète Muhammad qui, en arrivantvictorieux dans sa ville natale, a pardonné et protégé ses ennemis. Cela a déclenché enlui un profond conflit intérieur qui l'a amené à décider d'entrer en contact avec son ennemiet tisser des liens avec le pasteur. Ce dernier, méfiant, a mis un certain temps avantde répondre à l'appel et surmonter sa haine.Depuis quelques années, les deux hommes forment des équipes qui travaillent à la résolutiondes conflits à travers le pays tout entier cherchant à éduquer les gens à la paix età la tolérance.J'ai assisté à Montréal à une conférence donnée par Jawdat Said, un savant islamiquesyrien. Durant la conférence, il a cité Jésus et Antoune Makdessi, un intellectuel syrienchrétien. Après la conférence, je lui ai posé la question suivante : Dans vos citations,pourquoi ne vous-êtes vous pas limité aux propos du prophète Muhammad et des intellectuelmusulmans? Sa réponse fut : "Quand il s'agit de faire du bien, Dieu ne fait aucunedifférence entre un chrétien, un musulman et même un athée".En Occident, l'exemple de l'imam et le pasteur est vécu tous les jours, sous d'autresformes. Des musulmans font partie d' équipes multiconfessionnelles et multiraciales réalisantdes projets communs au service d' entreprises, de la société ou de communautés.En faisant du bien autour d'eux, ils mettent en pratique les enseignements les plusnobles de toutes les religions.Hassan JamaliL'Union des artistesalgéro-canadiensexpose à AlgerL'Union des artistes algéro-canadiens (UDAAC) est fière d'annoncer saprésence à Alger dans le cadre d'une exposition de photographies d'artsur le monde arabe. Désireuse de contribuer au rayonnement de l'Algérieà travers le monde et de favoriser les échanges culturels et artistiquesentre le Canada et l'Algérie, L'UDAAC étend la portée de son action pancanadienneen présentant à Alger les œuvres de l'artiste montréalaise,Madame Marlène-Luce Tremblay.C'est à l'invitation de Madame Soraya Rahim, présidente du Hilton Alger, que se tiendracette exposition dont l'inauguration officielle aura lieu au début juillet. " C'est une grandejoie pour l'UDAAC de voir ainsi se concrétiser notre objectif de rapprochement etd'échanges artistiques avec notre mère patrie. ", déclare Bousmaha Seddiki, commissaireaux expositions au sein de l'UDAAC.La photographe d'art et membre du Conseil d'administration de l'UDAAC, présente unesérie de photographies constituant la première partie d'un projet international de rapprochementculturel entre l'Occident et le monde arabe et destinée à faire connaître labeauté de l'art islamique.Les images prises lors de ses voyages en Égypte, en Jordanie, en Turquie, à Jérusalem,en Syrie ainsi qu'à Grenade en Espagne ont servi de toile de fond exaltant la splendeurde la calligraphie arabe de l'Islam. Cette série intitulée ''Al-Kalimah'' sera présentée enprimeur à Alger en juillet prochain.Madame Marlène-Luce Tremblay envisage pour la deuxième partie de son projet de mettreà l'honneur Alger et ses beautés historiques et architecturales.La photographe d'art montréalaise possède à son actif de nombreuses expositions auCanada, aux États-Unis, en France, en Tunisie, en Égypte et en Angleterre. Elle a remportéde nombreux prix dont le prestigieux concours SoHo de New-York.L'Union des artistes algéro-canadiens (UDAAC) est un organisme à but non lucratiffondé en janvier 2006 à Montréal et voué à la promotion des artistes algéro-canadiens.8 alfa Gratuit. Mensuel. juin 2008. Numéro 111. 11ème année.


El Qabkoubia,cette languemal aimée.La langue définit toujours un territoire. Que se passe-t-il danscette tour de Babel qu'est devenu le Québec ?Àcoups de sti, de colisse, de tabarnaque et de mauzi criss qui ponctuentl'échange avec un Québécois (moyen), le Maghrébin (tout aussi moyen)habitué aux jurons hérités des Français est vite dérouté mais qu'i débarqueà l'aréoport. Pourtant chez eux, on a bien pris la peine de l'informer qu'auQuébec on jazze en français. Le Maghrébin est alors rassuré, même si degénération en génération au fil de l'arabisation, il a presque perdu la maîtrisede langue des colons laquelle faisait jadis la particularité de l'intelligentsianord-africaine.Cependant, l'oreille du Maghrébin s'était habituée au français de France, ses mots, sesexpressions, sa tournure voire même sa tonalité. Hélas! drette là là, mais qu'i yarrive en ville,le Maghrébin est subitement garroché dans une jungle linguistique plutôt traumatisante…untantinet draôle !Sa première réaction lorsqu'abordé par un Qabkoubi : " Pardon ! Excusez-moi je ne parlepas anglais ! ". Le pauvre apprendra au fil de son intégration (ou de sa désintégration, c'esttout comme) que le québécois n'est ni français nitout à fait anglais. C'est tout simplement unLe Maghrébinest subitementgarrochédansune junglelinguistiqueplutôt traumatisante…un tantinetdraôle !dialecte qui s'abreuve des deux. Le québécoisest un très vieux dialecte qui s'alimente dufrançais , de l'anglais par promiscuité et rajouteun tas de néologismes propre à lui.Fait que là là, check ben ca, le Maghrébin qui enarrache déjà à son arrivée rapport au 4 ½ bendispendieux, à la mauzite job et surtout au fretécœurant, se trouve à haïr un dialecteindéchiffrable dont les mots cognent dans sa titetaîte maganée telle une drille au lendemain d'unebrosse.Il commence dès lors à repousser le Qabkoubi,sa langue d'abord, sa mentalité ensuite et pourfinir, il repoussera son intégration. Il militera poursa désintégration à coups de télé satellite ou àdéfaut de TV5 voire même de CiBiCi. Faut direque le Québécois (moyen toujours) n'aide nullementsa cause lorsqu'il se perd en conjectureface à l'histoire, la géographie et la culture duMaghrébin. Celui-ci dont la susceptibilité est déjàà fleur de peau, manifeste vitement de l'impatienceface à celui qu'il qualifie d'ignorant : un p'titniaiseux qui débite 10 tu tu à la seconde, des heyet des cou' donc sans parler de sti pour finalementmêler l'Algérie à l'Afghanistan, le Maroc àl'Irak et Benali à Benladen (c't'une joke !).Le summum de l'intolérance face au Maghrébinc'est quand que le Québécois le niaise sur sescroyances. Que le Maghrébin boive, jouze à loterie ou cruise la Qabkoubia, cela ne l'empêchepas de repousser du revers de la main toute ingérence étrangère dans sa religion.Par ailleurs, il est ben ça conscient que sa répulsion face au québécois (le dialecte, s'entend)n'est qu'une affaire de temps. Sa résistance fondera comme neige au soleil. Le Maghrébinfinira par voir ses rejetons baragouiner des bouttes ben québécois comme s'ils sonté nés àHerouxville. Le québécois au bout de 101 lancers finira inéluctablement par mettre la pucken dedans.Rachid BouhlalÀ la santéde MounibUn enfant algérien, souffrant d'une maladie invalidante, aété pris en charge grâce à un formidable élan de solidarité.Mounib : Pris en charge grâce à unformidable élan de solidaritéLes commentaires sont admiratifs. Aucyber-café Le Viennois, ZiadBenamor ne tarit pas d'éloges surl'élan de solidarité qui a mû la communautéalgérienne, en général, etcelle canadienne, en particulier,pour venir en aide au petit Mounib,victime d'une maladie rarissime qui lui occasionneun handicap important et des douleurs insupportables.Relayée par Youtube, les images de ce petitAlgérien de 3 ans ont ému aux larmes les membresde la communauté : Fadhma et sa fille Lamia,rivées devant l'écran de l'ordinateur, suivaient,avec des soupirs - presque des sanglots - la souffrancede l'enfant dont la mère tentait d'apaiser la fébrilité. Des images dévastatrices quiont provoqué un élan particulier pour venir en aide à cet enfant et le soulager de cet handicapinvalidant.À Montréal, le CCA, comme d'habitude, a été efficace ainsi que l'association Astrolabequi ont recueilli, ensemble, la rondelette somme de 10 000 $. La vidéo, qui tourne enboucle sur Youtube, a réveillé immédiatement l'émotion des Algériens qui, là où ils setrouvaient, ont mis la main à la poche. Les frais d'hospitalisation - deux mois à peineaprès que la vidéo ait été lancé - ont déjà permis à l'enfant de quitter Alger pourWashington où réside le docteur Azzedine Stambouli, l'un des maillons de la chaîne desolidarité. Mounib a été transporté, le 15 mai dernier, par un avion-ambulancier de lacompagnie AeroCare, d'Algérie vers les États-Unis. Le relais s'est fait sans difficulté entreles différents donateurs de tous les continents, la cheville ouvrière étant l'AssociationAlgéro-Américaine du Grand Washington, qui a coordonné les efforts et relié les tentativesindividuelles en un vaste réseau mondial.M.CD.ROthmane Bouazdialfa Gratuit. Mensuel. juin 2008. Numéro 111. 11ème année. 9


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COURRIERLettre ouverte au députéMohamed GahcheVive réaction devant le problème des files d'attente devant les guichetsde l'ambassade du Canada à Alger. Ici, une lettre ouverte au représentantde la communauté algérienne en Amérique.L'objet de ma requête est la mauvaise qualité des services consulaires canadiens enAlgérie.En effet, des familles algériennes font des déplacements parfois de plus de 200 km auxpetites heures du matin pour rejoindre l'ambassade du Canada à Alger afin de déposerleur dossier de demande de visa touristique, mais à chaque fois elles ne parviennent pasà le faire.Dès l'aurore on y constate des longues files d'attente devant les portes de l'ambassade,car les gens savent que les services des visas n'ouvrent que de 8h30 à 11h30, et ce pourqu'à peine une dizaine de personnes, sur au moins une centaine, arrivent à déposer leursdossiers.La majorité des ressortissants algériens établis au Canada invitent leurs parents, souventavancés en âge, mais ceux-ci reçoivent un mauvais service qui frise le mépris. Cette situationd'attentes interminables les affecte beaucoup et parfois ils se découragent etrenoncent au projet de rendre visite à leurs enfants au Canada.Nous, citoyens canadiens d'origine algérienne qui avons toujours fait la promotion duCanada à l'étranger, eu égard aux droits et à la justice, nous sommes aujourd'hui confonduspar cette situation de manque de considération pour nos parents qui ne veulent quenous rendre visite. Cette situation commence à faire parler d'elle en Algérie et irrite lesgens à un haut point. Elle ternit l'image du Canada à l'étranger.Il n'est pas question ici d'accorder les visas ou pas à tous ceux qui le demandent car c'estdu ressort des services consulaires d'analyser les requêtes et les dossiers desrequérants, mais le fait de permettre aux gens de déposer leur demande de visa touristiquepar courrier, comme le font plusieurs pays, la France entre autres, pourrait régler ceproblème.Une autre solution consiste à ouvrir d'autres bureaux pour recevoir le maximum dedemandes surtout pendant la haute saison.En comptant sur votre compréhension, veuillez agréer, honorable Député, l'expression demes remerciements anticipés.LA MAISONNÉEService d’Aideet de liaison pour immigrantsDepuis plus de 25 ans, La Maisonnée offre des services gratuits*aux résidents permanents et aux réfugiés* Employabilité-Ateliers de recherche d'emploi, et rédaction de C.V. Suivi individuel-Placements en stage et en emploi, actualisation de la formation des infirmièresauxiliaires, placement en emploi des jeunes des minorités visibles etc.* Service de première ligne-Aide à la recherche de logements, francisation, cours d'anglais-Banque alimentaire, groupes d'achat et cuisine collective-Aide aux problèmes d'immigration, conseils juridiques, traductionet assermentation de documents etc.…* Vie communautaire et bénévolat-Activités socioculturelles d'intégration, sorties familiales-Activités de jumelage et de bénévolat à La MaisonnéeVENEZ NOUS VOIR, NOS INTERVENANTS SONT LÀ POUR VOUS ACCOMPA-GNER DANS TOUTES LES ÉTAPES DE VOTRE INSTALLATION AU QUÉBECLa Maisonnée, 6865, av. Christophe-Colomb, Montréal (Qc) H2S 2H3Métro Jean-Talon, bus 95Tél : (514) 271 3533. Télécopie : (514) 271-1910info@lamaisonneeinc.orgwww.lamaisonneeinc.org* À l'exception de quelques services dont les prix sont symboliquesHamid GuenaouiMontréalPas pu digérer a t on dit, en effet!! mais c'est parce que c'est la triste réalité,ainsi est devenue notre Algérie...."Délice Paloma" ne raconte que la vérité quiblesse!!!.les acteurs ont été aussi critiqués, entre autres et surtout Biyouna, parce qu'elleavait un verre d'alcool et une cigarette,.a-t-on oublié que cette dernière est une "comédienne"qui est la pour interpréter tous les rôles:none, tueuse, prostituée...héroïne deguerre....dans son verre il n'y avait finalement peut-être que du "charbat"...par contre malgré mon ouverture d'esprit, il y'avait une phrase que je n'ai pas pu "digérer",c'est quand a la sortie de prison de Mme Aldjeria, le gars du cabaret lui dit " qui nousaime nous les algériens??", la ma tolérance et mon ouverture d'esprit se sont arrêtéessec!!! .je l'aurais accepté dans un contexte "comique",mais la c'était sérieux....et ce n'estpas vrai!!!en tous cas ,moi, je suis ressortie du cinéma avec un mélange de sentiments et d'émotionsque je ne pouvais m'expliquer: j'étais éblouie par la beauté de la musique, du soleil,des algériennes, de ma ville...mais en même temps la boule qui me serrait la gorge ,c'estcomme j'ai dit plus haut cette "vérité qui blesse". je me répétais fond de mon cœur lavieille expression de nos chères grand-mères (je traduis intégralement):"que Dieu éloignewlad elhram de nos enfants"....Nawal HoufelGUIDE MAGHRÉBIN 20096ème éditionCOMPLET. EFFICACE.PRATIQUERÉSERVEZ VOTRE ESPACE(514) 531-138212 alfa Gratuit. Mensuel. juin 2008. Numéro 111. 11ème année.


ÇA SE PASSE ICIAbdelkader Belaouni lance un disqueRéfugié dans une église de Pointe-Saint-Charles depuisplus de deux ans, Abdelkader Belaouni a lancé son premieralbum pour sensibiliser l'opinion sur sa situationRéfugié à l'église Saint-Gabriel depuis janvier 2006 pouréchapper à l'expulsion du Canada, l'Algérien AbdelkaderBelouni a lancé un disque, début mai, pour prouver qu'il peuttravailler malgré l'environnement hostile dans lequel il évolue.Jouissant de l'appui de 80 organismes et de tous les partisd'opposition Abdelkader Belaouni, aveugle et diabétique, estpourtant menacé d'expulsion après que toutes ses demandesd'asile aient été rejetées par la ministre fédérale del'Immigration.Âgé de 41 ans, Abdelkader Belaouni a lancé un disque intituléAbdelkader BelaouniNo human is an island, créé avec le soutien du rappeur >. Le lancement du disquea eu lieu dans l'église Saint-Gabriel devant 150 personnes qui s'étaient réuni dans la sallecommunautaire.Cet album comporte 12 plages dont la moitié a été confectionnée par lui même. Il chanteen arabe, en français, en anglais en s'accompagnant de la flûte. La réalisation du disque,dans son entier, s'est déroulé dans les locaux du presbytère, dans la chambre même miseà sa disposition. C'est grâce à l'aide de ses amis et à la collaboration de bénévoles que Nohuman is an island a pu voir le jour. En attendant que Abdelkader Belaouni trouve un distributeur,les commandes peuvent se faire à : www.soutienpourkader.netD.RD.RalfaClaude BachandClaude Bachand en AghanistanVendredi 9 mai, aux bureaux de Maria Mourani, députéed'Ahuntsic pour le Bloc Québécois, devant un parterreattentif, Claude Bachand, député à la Chambre des communeset porte-parole du Bloc Québécois en matière deDéfense nationale, a expliqué les positions de son particoncernant l'engagement du Canada en Afghanistan.Après avoir rappelé que la majorité des Québécois - àhauteur de 60% - désapprouvait l'engagement de l'armée,il a expliqué pourquoi celui-ci posait problème : >. Après avoir rappelé que le Canada avait embarquédans cette guerre du bout du monde à la suite desÉtats-Unis, Claude Bachand a détaillé les raisons qui fontque près de sept ans après l'ouverture de ce front, la situationn'était pas stabilisée malgré l'énorme concours financier et l'envoi de troupes denombreux pays en sol afghan. Des années après le début de la guerre, Claude Bachand afait remarquer que certains phénomènes, disparus du temps des talibans, sont réapparus :il a cité la culture de l'opium que les paysans pauvres ont réintroduit dans leurs champspour assurer leur subsistance. Le gouvernement Harper, selon Claude Bachand, s'enfargedans une guerre qui se prolonge :


BRÈVESLes ami(e)sd'alfa 2008/2009Nadia Chettouh, une amie d'alfaQu'est-ce que Les ami (e) s d'alfa ?C'est une levée de fonds destinée à procurer des ressources financières autres que publicitairesau journal. Médialfa, la corporation qui édite le journal, est une entreprise d'économiesociale à but non lucratif.Pourquoi Les ami(e)s d'alfa?En lui permettant d'assurer son indépendance financière, Les ami(e)s d'alfa permettent au journalde conserver une liberté de ton qui, autrement, lui ferait défaut.Grâce aux ami(e)s d'alfa, le journal n'est soumis à aucune influence. C'est un vrai journalindépendant qui exprime son opinion en toute libertéQui peut être un(e) ami(e) d'alfa?Toute personne qui a à cœur l'intérêt de la communauté et qui veut l'exprimer concrètement enparticipant au financement du journal. Le montant demeure à la discrétion de chacun et chacune.Peut être un (e) ami(e) d'alfa, une personne qui donne de son temps ou qui collaborebénévolement au journal.Quelles sont les objectifs assignés aux ami(e)s d'alfa.Pour pouvoir se faire entendre, le journal doit disposer de ressources financières importantes.La levée de fonds permettra d'étoffer le contenu du journal, de diversifier le contenu, deprocéder à l'augmentation du tirage, de hisser le journal à un niveau plus élevé que celui quiest le sien actuellement. Si ces objectifs étaient atteints, alfa pourrait servir d'interface avec lacommunauté d'accueil.Comment s'assurer que la levée de fonds serve bien à l'objectif assignéaux ami(e)s d'alfa?Une association Les ami(e)s d'alfa sera constituée dès que le nombre d'ami(e)s atteindra 30afin de réunir une Assemblée Générale qui élira le Conseil d'Administration. Ces deux organismessont distincts du journal.L'association Les ami (e)s d'alfa vérifiera que l'argent réuni grâce à la levée de fonds est bienemployé à servir les objectifs définis pour sa croissance.À quelle adresse envoyer votre contribution?Le chèque doit être libellé au nom d'alfa et adressé à l'adresse suivante :alfa10780, Laverdure # 308 Montréal (Qc) H3L 2L9Comment suivre Les ami(e)s d'alfa?Tous les mois, la liste des ami(e)s d'alfa sera publiée dans le journal alfa.Une liste cumulative sera publiée dans chaque livraison.La cérémonie des Ami(e)s d'alfa.Tous les ans, le premier samedi de mai, alfa honorera ses trois meilleur(e)s ami(e)s qui aurontle plus contribué à cette levée de fonds. Au cours de cette séance, seront dévoilés les montantsramassés et les objectifs atteints. La prochaine cérémonie est fixée au premier samedidu mois de mai 2009.alfaLes ami(e)s d'alfaAchour Azzedine, Ajana Fatima-Zahra, Allouche Djamila, Amari Hachemi, Amiri Said,Aouchiche Abdelhamid, Aroudj Khoudir, Barhone Mohamed, Benhacine Hamida,Bensalem Mahmoud, Boudi Nacer, Bouhlal Rachid, Boumaïza Dalila, Bouzidi Nadir,Chettouh Nadia, Daouzli Abdessalam, Daouzli Fayçal, Ghersi Rédha, GuenaouiHamid, Hamdad Chafika, Houacine Ahmed, Houfel Nawal, Jamali Hassan, KernouatRabah, Khemili Djamila, Kouba Mohamed, Messaoudi Naziha, Mimouni Djawad,Remli Bahia, Si Larbi Abdenacer, Tahmi Nour Eddine, Tou Mohamed. (Par ordrealphabétique)Le nombre de 30 ami(e)s d'alfa étant atteint, l'Assemblée générale de fondation del'association Les Amie(e)s d'alfa est convoquée pour le samedi 21 juin au siège dujournal : 10780, Laverdure (coin Henri-Bourassa) MontréalLe quorum sera réputé atteint au nombre d'ami(e)s présent(e)s à l'assemblée.Renseignements : (514) 531-1382GUIDE MAGHRÉBIN 20096ème éditionCOMPLET. EFFICACE.PRATIQUERÉSERVEZ VOTRE ESPACE (514) 531-138214 alfa Gratuit. Mensuel. juin 2008. Numéro 111. 11ème année.


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Biyounadame de cœurD.RBiyouna, 56 ans, actrice et chanteuse. Très populaire, ce personnage algérois pur sucre échappédes années de plomb ne se refuse rien des plaisirs et des jours. Lors de la soirée Samir El Assimiorganisée par alfa, le 23 mai, , Louise Harel, députée de Hochelaga-Maisonneuve, a confié à une denos bénévoles avoir aimé et a posé des questions sur l'actrice. À l'attention denos lecteurs, en général, et Louise Harel, en particulier, ce portrait de Biyouna.Elle n'éteint plus la télé. Depuisque sa mère est morte, il y acinq ans, elle la laisse bavarderà longueur de journée. "Cheznous, le deuil est noir, on faitsilence. Ma mère ne voulaitpas. Elle aimait trop la vie. Ellem'a dit : N'éteins pas ! " Biyouna, l'actrice etchanteuse algérienne, est comme sa mère:uneinsoumise. Une scandaleuse qui pense que leplus gros morceau de viande ne doit pasnécessairement revenir au garçon, que Dieudoit être aimé et non craint, que la vie est faitepour être embrassée. Dans D élice Paloma deNadir Moknèche, elle est Mme Aldjéria - talonshauts, jogging vert et rouge, couleurs del'Algérie - sortant de prison dans la poussièreétouffante de l'été. Une bouche qui rigole etdes yeux qui pleurent, mafieuse et rebelle, l'incarnationd'un pays désorienté et convalescent.Mais un pays vivant. Biyouna, de son vrainom Baya Bouzar, est née en 1952. Un peumaquignon, un peu brocanteur, son père s'affaireà Belcourt, ce quartier populaire d'Algeroù elle grandit. Sa mère est caissière d'uncinéma, le Douniazad. Entre les cacahuètes etles pistaches, elle y admire Eddie Constantine,Gabin, Fernandel. Y cultive des icônes - MélinaMercouri , Anna Magnani - et attrape, en regardantles films égyptiens, le virus de la danseorientale. A 17 ans, elle est danseuse auCopacabana. Sa vie ressemble à une comédiemusicale hollywoodienne. Un jour, elle assisteà un casting. Dans le silence, sa voix - si particulière,grave et rocailleuse - lance un commentaireacerbe.TimideLe réalisateur s'en agace, fait venir cette"grande gueule", lui demande de quoi elle estcapable, et. l'engage. Comme il se doit,Cendrillon s'enfuit. Mais le réalisateur la faitchercher. La voilà star. Le feuilleton, El-Harrik,la Grande Maison, sera un succès incroyable."Quand j'avais 10 ans, raconte NadirMoknèche , la punition chez moi, ce n'était pas:Tu seras privé de dessert , c'était Tu serasprivé de Biyouna . Le langage, l'allure, ladéconnade, la désobéissance. Elle était nous."Il pleut. Un escalier étroit. Une porte entrouvertesur le petit appartement qu'elle occupequand elle vient à Paris. Surprise: le regard estdoux, la main hésitante. L'impertinente espièglede la Grande Maison, la forte tête tragiquede Délice Paloma, est une timide. Elle glissederrière le rideau de fils qui ouvre sur le salon.Sans maquillage, son visage âpre a unecoloration tendre. Sans apprêts, sapetite robe de coton noire auxépaules dénudées lui donne unair fragile. Elle raconte:"L'émission commençait àavoir du succès et j'étaisdans un salon de coiffure. Ily avait une école en face.Quand les enfants m'ontvue, ils ont assiégé laboutique en hurlant.L'émeute. C'est la policequi a dû venir medégager. Ils m'ontramenée chez moi dansle panier à salade. Quelscandale cela a fait !" Sonfrère, qui a endossé à lamort de son père le rôle depatriarche, n'a jamais comprisle goût de ses sœurs pour la liberté.Biyouna avait 16 ans quandLouisa, de deux ans son aînée,menaça de se suicider si on ne la laissaitpas épouser le musicien dont elle étaitéperdument amoureuse. "Mon frère ne l'a pascrue. Elle s'est jetée." Silence. Pour Biyouna,la rébellion est écrite dans le sang. Ne pas sesoumettre est une question de vie ou de mort.Comme chez sa mère, personnage éparpillé etgénéreux, qui n'aura de cesse de pousser sesfilles à accomplir leurs désirs. "Elle était blondeaux yeux verts, mais elle se teignait platine. Etsa mère à elle était rousse aux yeux bleus.Moi, ils m'ont ratée." , dit Biyouna en éclatantde rire. Ce rire qui chasse la tristesse.Une timide qui se soigne. Ce sont d'abord sesÀ17 ans,elle estdanseuse auCopacabana. Savie ressemble àune comédiemusicale hollywoodiennebras qui se lancent dans un ballet oriental pendantqu'elle parle, puis son rire qui se déploie.Elle se lève et, mains sur la taille, roule deshanches: "Je suis Biyouna. Je ne veux pasqu'on me marche sur les pieds - qui que cesoit!" Une star. Avec ses caprices, sagénérosité, ses tourments, sa demande inextinguibled'amour. "Au début, je pensais qu'ellejouait un rôle, raconte Nadir Moknèche. Jevoyais Gena Rowlands dans Opening Nightde Cassavetes. Mais quand je me suispromenée avec elle dans la nuit àAlger, j'ai compris que c'était vraimentelle. Elle peut tout se permettre! Avec les flics, les barbus,avec les gens de la rue.Elle joue en dehors desrègles." Et comme une star,elle donne tout. Jusqu'àl'épuisement. Elle ne seréserve qu'une chose: lesnoms de son mari et deleurs quatre enfants. Rienà cacher pourtant danscette histoire romantique.Elle est en tournée à Oran,il débarque d'un cargo,officier de la marinemarchande. "Il était beau !Beau ! Comme Michel Piccoli !Quand j'ai rencontré MichelPiccoli, je lui ai dit: Je vous admiretellement que j'ai épousé un hommequi vous ressemble ." Si elle tait leursnoms, c'est par précaution. Les écarter d'elle,le plus possible, au cas où cela recommencerait:"Les années noires". Dix ans demenaces et de bombes. Dix ans à essayer dene pas se taire malgré les bâillons, à se battremalgré les risques, à travailler malgré l'absencede travail. Et si elle répugne à en parler,à raconter comment les islamistes ont débarquéchez elle, comment on la poussait à partir,c'est dans l'espoir forcené que cette page soitdéfinitivement tournée, et parce qu'il ne fautpas réveiller les vieux démons. "L'Algérie, c'estun peuple extraordinaire, dit celle qui affichesa confiance en Bouteflika. Un peuple qui veutvivre ! Quand, dernièrement, une bombe aexplosé au Palais du gouvernement, ça m'amis dans une telle colère ! Alors qu'on commencetout juste à s'épanouir." Pour elle, dansle coma des années de plomb, la lueur estvenue d'un coup de fil. Jeune réalisateuralgérien installé en France, Nadir Moknèche luipropose de tourner le Harem de Mme OsmanePas de cadeauC'est ainsi qu'un beau matin de 1999, ellequitte pour la première fois sa terre natale pourParis. "Elle était terrible, s e souvient avecamusement le réalisateur. Elle voulait fairetous les restos, tous les bars, elle parlait à toutle monde, elle me disait: Laisse-moi, laissemoicrier ! " Ensemble ils feront Viva Laldjérie(un succès:40 000 entrées en Algérie, mieuxqu' Harry Potter , pour un pays où l'on necompte que quatre vraies salles de cinéma !)et, aujourd'hui, Délice Paloma. Cheminfaisant, l'étoile de Belcourt est devenue uneartiste internationale, chantant avecChristophe, jouant avec Fellag pour Savary,interprétant la Coryphée dans Electre auxcôtés de Jane Birkin. "Trop de travail ? J'ai prisassez de vacances pendant le terrorisme.Pour ça, là, oui, j'ai dormi." Sur l'écran detélévision, la série Monk a remplacé Les Feuxde l'amour. Dans ses yeux qui s'y perdent, onmesure le chemin parcouru, combien on ne luia pas fait de cadeau, comment elle a payé auprix fort son succès populaire. Le petit Madjid,son ancien chorégraphe du Copacabana, préparele café et vérifie sur son agenda le rendez-vouspour la photo: qu'elle ait le temps deremettre sur ce visage, expressif et tragiquecomme un Picasso, son masque de combattante.Laurent Carpentier© Libération16 alfa Gratuit. Mensuel. juin 2008. Numéro 111. 11ème année.


Main bassesur AlgerDerrière les raisons avouées de l'expédition de 1830 secachaient des motifs plus triviaux.Le livre de Pierre Péan rétablit les faits.L'effet papillon aurait-il quelque chose à voir avec l'histoire de la prised'Alger par le maréchal de Bourmont? Un siècle ¾ après le fameux coupd'éventail, Pierre Péan vient nous raconter par le menu, cette "Main bassesur Alger" avec en arrière-plan, le roi Charles X comme commanditaireprincipal. L'opération fut présentée comme salvatrice et désintéresséeévidemment mais des archives familiales, inédites semble-t-il, du maréchalchef de l'expédition de 1830, tendent à réduire cette dernière à une simpleaffaire de brigandage visant le trésor du Dey Hussein. Les États hors-la-loi ne sont pastoujours ceux que l'on désigne du doigt finalement.Pierre Péan soutient que la colonisation de l'Algérie n'était même pas dans les plans àce moment-là. Seule la caverne d'Ali Baba (comprendre la Casbah et son immense trésor)était visée. Ce n'est que près de vingt ans plus tard, en 1848, que débarquèrent 100000 "colons français" comme les désignaient les bannières de l'époque. Georges Fleury,historien militaire français, affirmait que Lamoricière (capitaine des Zouaves en 1830) etun député du nom de Jules Dufaure, décrivaient l'Algérie à ces premiers "pieds-noirs"comme un Eldorado. Mais seuls les privilégiés ont pu "palper" et se servir; les militairesbien sûr, les banquiers, le roi Charles X chassé de Paris une semaine après la prised'Alger, ainsi que son remplaçant, le nouveau roi, Louis Philippe. Il y eut également etnon des moindres comme on dit, les membres de la maison Seillière, fournisseurs quasiexclusifsdes armées et Adolphe Shneider, leur représentant à Alger. Par un heureuxhasard, ce furent les Seillière qui constituèrent l'armada - civile - de 357 bateaux pourtransborder le trésor d'Alger vers l'autre rive de la Méditerranée, sous la dénominationofficielle de transport de plomb. Une fortune qui représentait 40 fois les réserves de laBanque de France et qu'on estime à l'équivalent de 4 milliards des euros d'aujourd'hui.Seule une petite partie du pactole atterri dans les caisses de la Banque de France; lereste s'évapora en route. Mais on sait que Charles X eut un exil doré, que Louis-Philippeen profita et même ceux qu'on avait chargé d'enquêter la-dessus, comme un certainJean-Baptiste Flandin qui ne s'effarouchait pas de jouer les maîtres-chanteurs à l'occasion.Il y eut aussi toute une cohorte de coquins circulant plus ou moins à l'ombre desallées du pouvoir. Nous avons parlé plus haut de la maison Seillière. Savez-vous commentse nommait le patron des patrons français lors de la sortie du livre en 2004? Lebaron Ernest-Antoine Seillière....Une dernière chose pour finir la-dessus. Pierre Péan n'apas été le premier à écrire sur cette histoire de mise à sac de la Casbah d'Alger. AmarHamdani, historien algérien, avait déjà en 1985 publié "La vérité sur l'expédition d'Alger",conclusion de ses recherches universitaires. Malheureusement, la promotion et la médiatisationanémiques ont fait que cet ouvrage de 400 pages se retrouve dans les oublietteset,semble-t-il, introuvable dans le pays d'origine de son auteur.Nour Eddine TahmiMain basse sur AlgerPierre PéanÉdition: Plon, France, 2004Chihab, Algérie, 2005Casdésespéré.La vérité sur l'expédition d'AlgerAmar HamdaniÉdition: Balland, France,LEGUIDEMAGHRÉBIN2009Elle était en phase terminale. Avant de décéder, elle voulait se rapprocher leplus possible d'Allah, Le Clément, Le Miséricordieux. Mourir à La Mecqueétait sa dernière volonté. Les petites tirelires en carton firent leur réapparitionsur les comptoirs des commerces où les musulmans sont sollicitéspour ces collectes funèbres, preuve vivante, si je puis dire, de l'impuissanced'une communauté à gérer ses cadavres. L'une de ces tirelires a étéplacée sur le comptoir d'Atlas Net. Au contraire de la Tunisie qui rapatrieles dépouilles de ses expatriés sur le budget de l'État, l'Algérie, immensément plus richepourtant, refile la facture aux membres la communauté. On dit que beaucoup d'argent aété amassé. Des milliers et des milliers de dollars. Mais la mourante faussa brusquementcompagnie à son projet et mourut banalement à Montréal, mettant fin à ce curieux voyageorganisé. Puisque voyage il n'y avait plus, les donataires s'interrogèrent. Où étaitpassé l'argent? Ils estimèrent normal d'être remboursés de la différence. Se faire mettredans un trou à Montréal revient infiniment moins cher qu'un voyage, tous frais payés, àl'étranger. Les mauvaises langues se mirent à parler mais je ne veux pas les suivre surle terrain de la médisance car, comme disait le quatrième calife de l'Islam : el dhahiroulana oual batinou lillah ( Le visible, nous pouvons en juger; le caché appartient à Dieu) .Juste une réflexion à ce propos : on annonce la naissance d'un Petit Maghreb pour bientôt,un peu sur le modèle de la Petite Italie ou de Chinatown. Serait-ce trop demander ,s'il s'occupe des vivants, qu'il n'oublie pas d'avoir une petite pensée pour les morts afinque disparaissent à jamais ces tirelires de l'infamie?C.DVI éditionGUIDE MAGHRÉBIN20096ème éditionCOMPLET.FACILE.EFFICACE.RÉSERVEZ VOTRE ESPACE(514) 531-1382ealfaalfa Gratuit. Mensuel. juin 2008. Numéro 111. 11ème année. 17


CARNET CARNET CARNET CARNET CARNET CARNET CARNET CARNET CARNET CARNET CARNET CARNET CARNETAnniversaires-Kamel Boukdjadja, bon pied bon œil, afêté ses soixante ans. Said Amiri luisouhaite longue vie et de grands succèsencoreLe 23 mai-Wassim Ikhklef a fêté ses huit ans.Papa Brahim et maman Djamila lui ontorganisé une belle fête à Boisbriand.Le 12 juin-Son papa Chawki, sa maman Lamia etsa sœur Naila qui l'adorent souhaitentun excellent anniversaire à HindBenmahmoud pour son dix-septièmeanniversaireLe 18 juin-Bonne fête à Mamina pour ses 58 ans.Sa petite Kheira chérie qui ne l'oubliejamais et qui hâte de la revoir à Algerdès le 1er juillet.Le 19 juin-0--0--0--0--Bon anniversaire à Réda Benlabed quile fête en Algérie où on lui souhaite unexcellent séjourLe 22 juinMariagesLes familles Ladjadj et Bendali ont leplaisir de faire part du mariage de Selmaet Mahdi. Fatima Ladjadj et MustaphaChelfi se joignent à la joie familiale etprésentent leurs meilleurs vœux de bonheuraux jeunes époux.Le 16 maiMahdi Bendali et Selma Ladjadj-0--Lila Merabtene & Louaï Djaffer se sontmariés à Alger devant les parents, ravis.Tout le bonheur du monde au jeunecouple.Le 22 maiDécès-Okba Oumid et Nassima Hamdacheont la douleur de faire part du décès, le12 mai, de Mohamed Hamdache, leurbeau-père et père, survenu à l'âge de62 ans en AlgérieNous sommes à Dieu et à Dieu nousretournons-0--Cher frère Djamel Silarbi, triste etdouloureux fut pour nous le 9 mai 2007,jour où tu nous a quitté à jamais. Tonabsence a laissé un immense vide dansnos cœurs meurtris par la douleur. Nousdemandons à ceux qui t'ont connu, aiméet apprécié pour ta gentillesse, tagénérosité et ta bonté d'avoir unepieuse pensée pour toi. À Dieu nousappartenons et à Dieu nous retournons.-0--Nous avons la douleur d'annoncer ledécès de Salima Hamza, épouseKeciour, mère de Abdelkader Keciour.La défunte s'est éteinte à l'hôpital SantaCabrini, à l'âge de 80 ans, le 24 mai2008 à 10h55.Nous sommes à Dieu et à Dieu nousretournonsÀ louerMontréal-.Nord. 4 1/2Chauffage.Eau chaude fournie$575.00entrée laveuse / sécheuse.514-668-7947FêtonsLa 6ème édition de Fêtons Ahuntsic-Cartierville se déroulera le 14 juin 2008de 11 h à 17 h au parc Ahuntsic.L'entrée est libre et les activités gratuites.Apportez votre pique-nique.Renseignements : 311www.ahuntsic.comÀ vendreUne aubaine. 23900$. Caférestaurantprès du métro Henri-Bourassa depuis plus de 25 ans.Clientèle établie. Spécialité :poissons frais et mets canadiens.Ouvert de 5 h à 16 h. Petitsdéjeuners et lunch. Capacité 35places. Beaucoup de potentielpour d'autres menus et autresspécialités (pizza ou autres).Propriétaire très motivé à vendre.Prix de vente réduit de 40 000 $ à23 900$. Venez visiter et vousserez convaincus. Appelez-moipour visiter ou informations.Amrani M.Agent immobilier affilié.Century 21 Services PlusCell. : 9514) 999-3937Offre d’emploiRecherchéCommunicatriceaux inscriptionsCollège privégilles.bedard@collegecsm.com18 alfa Gratuit. Mensuel. juin 2008. Numéro 111. 11ème année.


Christian Demeurieet Abdelhay Gaougaoualfa Gratuit. Mensuel. juin 2008. Numéro 111. 11ème année. 19


MeKhadidjaHaddad4 rue Notre-Dame EstBureau 603Montréal QC H2Y 1B8k.haddad@videotron.caTéléphone : (514) 871-9932Télécopie : (514) 871-019620 alfa Gratuit. Mensuel. juin 2008. Numéro 111. 11ème année.

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