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Programme REID 2012x - Inra

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‘RESEAU ECOLOGIE DES INTERACTIONS DURABLES’REUNION ANNUELLEPROGRAMME & RESUMEDES COMMUNICATIONSRENNESdu 6 au 8 Février 2012Organisation :UMR 1349 INRA/Agrocampus Ouest/Université Rennes 1‘Institut de Génétique Environnement et Protection des Plantes’


PROGRAMME


PROGRAMMELUNDI 6 FEVRIER09h15 - 10h0010h00 - 10h10Accueil des participantsDiscours d’accueil10h10 - 10h25 Introduction de la Réunion du <strong>REID</strong> 201210h25 - 11h10Christoph Vorburger (University of Zurich) - Influential passengers: Symbiontsmediate coevolution between insect hosts and parasitoidsSESSION “Interactions multipartenaires" – Modérateur : Mathieu Sicard11h10 - 11h3011h30 - 11h5011h50 - 12h1012h10 - 12h3012h30 – 14h0014h00 - 14h2014h20 - 14h4014h40 - 15h00Jessica Dittmer (LEES, Poitiers) - La diversité des communautés bactériennessymbiotiques des isopodes terrestres, Wolbachia vit-elle seule?Yves Moné (LBBE, Lyon) - Parasitisme, mutualisme et stress oxydatifFlore Zélé (IPA, Montpellier) - Implication de la bactérie endosymbiotiqueWolbachia dans la transmission de la malaria par les moustiquesFranck Dedeine (IRBI, Tours) - Evolutionary dynamics of symbioticcommunities: a case study in protist assemblages living in the hindgut oftermitesDEJEUNERSylvain Charlat (LBBE, Lyon) - Diversité et transferts horizontaux de Wolbachiaau sein d’une communauté insulaire d’arthropodesSarah Polin (IGEPP, Rennes) - Ecological costs of symbiont-mediated defenceFabien Halkett (IAM, Nancy) - Compte-rendu du groupe ‘ChampignonsPhytopathogènes’SESSION “Agents pathogènes & Vecteurs" – Modérateur : Fabien Halkett15h00 - 15h20 Hélène Moné (E2I, Perpignan) - Interaction naturelle entre deuxschistosomoses humaines au Benin15h20 - 15h40Lydia Bousset (IGEPP, Rennes) - Adaptation des agents pathogènes auxrésistances des plantes : un cadre conceptuel pour stabiliser la maîtrise desépidémies sur les cultures à partir des principes évolutifs15h40 – 16h1016h10 - 16h3016h30 - 16h5016h50 - 17h10PAUSE CAFEMagda Castel (IGEPP, Rennes) - L’évolution peut-elle conduire un parasitehétérothallique à l’extinction ?Adélaïde Nieguitsila (MNHN, Paris) - Consequences of filarial infection onvector biologyJosselin Montarry (IGEPP, Rennes) - Conséquences directes et indirectes de lasélection de nématodes par des plantes résistantes1


17h10 - 17h3017h30 - 17h5017h50 - 18h1018h10 - 18h30Marie-France Corio-Costet (SAVE, Bordeaux) - Adaptation aux pressionsanthropiques de deux parasites de la vigne : résistance aux fongicides, fitnesset diversitéThibault Leroy (Ecofun, Beaucouzé) - Barrières génétiques endogènes chez lespathogènes : la virulence de Venturia inaequalis à l’épreuve des scansgénomiquesIdir Bitam (SESV, Alger) - Les vecteurs et les pathogènes transmis a l’hommeNoura Benhamouche (LGM, Oran) - Caractérisation phénotypique etmoléculaire des bactéries anti listeria isolé du lait cru de chèvre de l’ouestalgérienMardi 7 févrierSESSION “Interactions multipartenaires" – Modérateur : Sylvain Charlat09h00 - 09h2009h20 - 09h4009h40 - 10h0010h00 - 10h2010h20 – 10h5010h50 - 11h1011h10 - 11h3011h30 - 11h5011h50 - 12h1012h10 - 12h3012h30 – 14h00Mathieu Sicard (LEES, Poitiers) - Evolution expérimentale chez l’endosymbioteWolbachiaFabrice Vavre (LBBE, Lyon) - La tolérance, un autre moyen de mener à ladépendance ?Sylvain Guyot (IRBI, Tours) - Etude des communautés bactériennes associéesaux protistes de l’intestin des termitesFreddie-Jeanne Richard (LEES, Poitiers) - Choix du partenaire sexuel chezl'isopode terrestre Armadillidium vulgarePAUSE CAFENicolas Ris (UELB, Sophia Antipolis) - Caractérisation des bactériessymbiotiques chez les auxiliaires de lutte biologique : jusqu'où aller ?Winka Le Clec’h (LEES, Poitiers) - Tolérance versus résistance : lorsqueWolbachia tue...Johan Decelle (ADMM, Roscoff) - Dr Jekyll and Mr Hyde: harmful and bloomformingphytoplankton in symbiosis in worldwide oceansKaren D. McCoy (IPA, Montpellier) – Compte rendu du groupe "Tiques etMaladies-à-tiques"Rémy Froissart (MIVEGEC, Montpellier) – Compte rendu du ‘Réseau évolutionvirale’DEJEUNERSESSION “Résistance, virulence & coévolution" – Modérateur : Rémy Froissart14h00 - 14h2014h20 - 14h4014h40 - 15h00Caroline Zanchi (UMR 5561, Dijon) - Transferts de l'immunité à travers lesgénérations chez un insecte: protéger ses œufs a un coûtSamuel Alizon (MIVEGEC, Montpellier) - Infections multiples et évolution de lavirulenceElisabeth Huguet (IRBI, Tours) - Analyse du transcriptome de Manduca sextaaprès parasitisme par la guêpe Cotesia congregata2


15h00 - 15h2015h20 - 15h4015h40 - 16h0016h00 – 16h3016h30 - 16h5016h50 - 17h1017h10 - 17h3017h30 - 17h5017h50 - 18h1018h10 - 18h30Pierre Nouhaud (IGEPP, Rennes) - Détection de régions génomiquescandidates à l'adaptation à la plante-hôte chez le puceron du poisAcyrthosiphon pisum par une approche genome scanCoraline Bichet (UMR 5561, Dijon) - Malaria aviaire, Complexe Majeurd’Histocompatibilité (CMH) et différenciation génétique chez le moineaudomestiqueAndré Théron (E2I, Perpignan) - Le polymorphisme de compatibilité dansl'interaction Mollusque/Schistosome : du terrain aux mécanismes moléculairesen passant par la théoriePAUSE CAFEJean-Michel Drezen (IRBI, Tours) - Comprendre l’expansion de la plus grandefamille de gènes des bracovirusFanny Vogelweith (UMR 5561, Dijon) - Influence de la plante hôte sur lesystème immunitaire d’un ravageur de la vigne : corrélation entre parasitismeet système immunitaireMinus van Baalen (EcoEvo, Paris) – An evolutionary mechanism for diversity insiderophore-producing bacteriaJérémie Vidal-Dupiol (E2I, Perpignan) - Réponse immunitaire du corailscleractiniaire Pocillopora damicornis : le peptide antimicrobien damicorninFanny Jeffroy (LEMAR, Plouzané) - Approches génomiques et génétiques de larésistance à la maladie de l’anneau brun chez la palourde japonaiseSébastien Cambier (IRBI, Tours) - Les stratégies d’identification des facteursinducteurs de galle chez les guêpes galligènesMercredi 8 févrierSESSION “Interactions & habitat" – Modérateur : Minus van Baalen09h00 - 09h2009h20 - 09h4009h40 - 10h0010h00 - 10h2010h20 – 10h5010h50 - 11h1011h10 - 11h30Stefaniya Kamenova (IGEPP, Rennes) - Community ecology of carabid beetlesin agricultural landscapesCécile Robin (Biogeco, Bordeaux) - Migrations et évolution des traits d’histoirede vie chez Cryphonectria parasiticaBenoît Marçais (IAM, Nancy) - Le changement de climat a-t-il favorisél'émergence du dépérissement des Aulnes à Phytophthora alni ?Marie-Claude Bon (USDA, Montpellier) - Antagonism or synergism betweentwo natural enemies of an invasive Brassicaceae?PAUSE CAFEKaren D. McCoy (IPA, Montpellier) - Genetic structure of marine Borreliagarinii and population admixture with the terrestrial cycle of Lyme borreliosisStéphane Derocles (IGEPP, Rennes) - Voler ou se laisser transporter ? Lesparasitoïdes peuvent utiliser leurs hôtes pour atteindre des nouveaux habitats3


11h30 - 11h5011h50 - 12h1012h10 - 12h3012h30 - 13h0013h00 – 14h00Tristan Cordier (Biogeco, Bordeaux) - Spatial variability of phyllosphere fungalassemblages: genetic distance predominates over geographic distance in aEuropean beech standSimon Fellous (CBGP, Montpellier) - Les paramécies peuvent elles sedébrouiller sans leur parasite quand il fait très chaud ?Gabriele Sorci (UMR 5561, Dijon) - Compte rendu de la Conférence JacquesMonod "Co-evolutionary arms race between parasite virulence and hostimmune defence"Discussion générale et clôture de la réunionDEJEUNER4


RESUMES


LA DIVERSITE DES COMMUNAUTES BACTERIENNES SYMBIOTIQUESDES ISOPODES TERRESTRES - WOLBACHIA VIT-ELLE SEULE?J Dittmer, M Johnson & D BouchonLaboratoire Ecologie, Evolution, Symbiose - UMR CNRS 6556, PoitiersLes bactéries endosymbiotiques du genre Wolbachia sont des parasites de la reproductionfréquents chez des nombreux arthropodes. Chez les isopodes terrestres, cette bactérie est à l’originede changements importants comme la féminisation des mâles et l’immunodépression des hôtes. Parcontre, la présence d’autres bactéries ainsi que leurs conséquences évolutives restent en grandepartie inconnues. Pourtant, la symbiose avec des bactéries co-adaptées joue un rôle essentiel pour lasurvie chez la grande majorité des espèces animales, notamment via des contributions à la nutritionou en apportant une résistance contre des organismes pathogènes. Plus récemment, les études sefocalisent également sur les communautés endosymbiotiques, prenant en compte l'ensemble dessymbiotes hébergés par le même hôte, les interactions entre les différents membres de cettecommunauté symbiotique et leurs contributions respectifs à la valeur adaptative de l'hôte. Dans cecadre, l’association Wolbachia-isopodes terrestres représente un excellent modèle, car Wolbachiainteragit non seulement avec son hôte, mais aussi avec d'autres bactéries, permettant ainsi l'analysedes interactions multipartenaires. Les communautés bactériennes endosymbiotiques de l'isopodeterrestre Armadillidium vulgare ont été analysées par une approche métagénomique (profils decommunautés par TGGE Temperature Gradient Gel Electrophoresis) en fonction de (i) présence ouabsence de Wolbachia, (ii) infection par des différentes souches de Wolbachia, représentant deshistoires co-évolutives différentes et (iii) les différents tissus de l'hôte. Des résultats préliminairesindiquent que les communautés bactériennes varient selon le statut d'infection par Wolbachia et letissu de l'hôte. Une connaissance plus approfondie de l’ensemble de ces bactéries symbiotiquespermettra de mieux comprendre leurs interactions ainsi que leurs conséquences sur l’évolution deshôtes.Mots-clés : Communautés bactériennes, Symbiose, Interactions multipartenaires, Biodiversité6


PARASITISME, MUTUALISMEET STRESS OXYDATIFY Moné 1 , M-C Carpentier 1 , A Théron 2 , G Mitta 2 ,B Gourbal 2 & F Vavre 11 UMR 5558 Univ Lyon 1 CNRS ‘Laboratoire de biométrie et biologie évolutive’, Villeurbanne2 UMR5244, Ecologie et Evolution des Interactions (2EI), PerpignanLe métabolisme de tous les organismes aérobies génère des espèces réactives de l’oxygène(Reactive Oxygen Species ou ROS). Ces ROS sont hautement réactifs et toxiques pour l’organisme (paroxydation des protéines, des lipides, ou de l’ADN) et leurs effets délétères sont contrés par unensemble de molécules antioxydantes. Cependant les ROS sont également impliqués dans différentsprocessus biologiques où ils jouent soit un rôle dans la signalisation cellulaire soit un rôle d’effecteur.De plus en plus d’études suggèrent l’implication des ROS dans l’écologie et l’évolution desinteractions durables aussi bien dans des cas de parasitisme que de mutualisme. En ce qui concerne leparasitisme, les ROS et les antioxydants (ROS scavengers) sont impliqués dans la course auxarmements qui oppose en permanence le système immunitaire de l’hôte aux parasites. L’implicationdes ROS dans la résistance est également génératrice de coûts qui participent à l’évolution de larelation hôte-symbiote, en favorisant notamment la mise en place de mécanismes de tolérance.Nous présenterons ici les résultats obtenus dans l’étude de deux interactions : l’interaction hôteparasiteentre Biomphalaria glabrata (Mollusque Gastéropode) et Schistosoma mansoni(Plathelminthe Trématode), et l’interaction mutualiste entre Asobara tabida (HymenopteraBraconidae) et Wolbachia (alpha-protéobactérie) qui illustrent ces différents phénomènes.7


IMPLICATION DE LA BACTERIE ENDOSYMBIOTIQUE WOLBACHIA DANS LATRANSMISSION DE LA MALARIA (PLASMODIUM SP) PAR LES MOUSTIQUESF Zélé 1,2 , A Nicot 1,3 , S Cornet 1,3 ,O Duron 2 & A Rivero 11 Maladies Infectieuses et Vecteurs: Ecologie, Génétique, Evolution et Contrôle, UMR 5290, IRD,Montpellier2 Institut des Sciences de l'Evolution, UMR 5554, CNRS, Université de Montpellier II, Montpellier3 Centre d'Ecologie Fonctionnelle et Evolutive, UMR 5175, CNRS, MontpellierIn recent years, there has been a shift in the one host one parasite paradigm with the realizationthat, in the field, most hosts are co-infected with multiple parasites. This question is particularlyrelevant when the host is a vector of diseases, because multiple infections can have drasticconsequences for parasite transmission at both the ecological and evolutionary time scales. Wolbachiapipientis is the most common parasitic microorganism in insects and as such it is of special interest forunderstanding the role of coinfections in the outcome of parasite infections. I have investigatedwhether Wolbachia can modulate the effect of Plasmodium on different life history traits ofmosquitoes, such as adult size, fecundity and longevity. For this purpose, and in contrast to recentstudies which have focused on mosquito-Plasmodium and/or mosquito-Wolbachia combinations notfound in nature, we work on a Wolbachia-Culex pipiens-Plasmodium triad with a commonevolutionary history. To explore different mechanistic explanations for my results, I have also carriedout two different experiments in which I investigate whether Wolbachia or Plasmodium can modulatethe energetic budget and the immune response (PO-proPO activity) of mosquitoes. Further, I discussdifferent evolutionary explanations as well as their consequences for Plasmodium transmission.8


EVOLUTIONARY DYNAMICS OF SYMBIOTIC COMMUNITIES: A CASE STUDYIN PROTIST ASSEMBLAGES LIVING IN THE HINDGUT OF TERMITESF Dedeine 1 , S Guyot 1 , S Dupont 1 , J Bertaux 2 , C Dupuy 1 ,A-G Bagnères 1 & D Bouchon 21 Institut de Recherche sur la Biologie de l'Insecte, UMR CNRS 6035, Tours2 Laboratoire Ecologie, Evolution, Symbiose, UMR CNRS 6556, PoitiersMany arthropod hosts do not harbor a single symbiont species but instead possess a high diversityof symbionts, which constitute veritable communities (or assemblages) within their habitat hosts.Although new technologies have improved our capacity to study the diversity of such symbioticassemblages, the nature of the interactions existing among symbionts within hosts (conflict orcooperation?), their respective impacts on the extended phenotype of hosts, as well as themechanisms by which symbionts are transmitted through host generations constitute centralquestions that remain unanswered. Protist assemblages living in the hindgut of termites provideunique model systems to answer these questions.Several protist lineages (Parabasalids and Oxymonads) are necessary for the survival of lowertermites because these gut symbionts are required for the degradation of lignocellulose. On the otherhand, these protists are usually strictly anaerobic and cannot survive outside their host habitats.Therefore, one would expect that such inter-dependent associations would be evolutionary stable,exhibiting a general pattern of co-cladogenesis. However, a recent study in subterranean termites(genus Reticulitermes) revealed no strict congruence between the phylogeny of the protists and thephylogeny of their hosts (Dedeine et al. in prep). Furthermore, this study suggests that termite speciescan regularly lose some protist species and gain others. During this talk, we will present results on themechanisms by which termite colonies can lose and gain protists within populations.Mots-clés : Symbiose, évolution, communautés symbiotiques, conflit, coopération, termites9


DIVERSITE ET TRANSFERTS HORIZONTAUX DE WOLBACHIA AU SEIN D’UNECOMMUNAUTE INSULAIRE D’ARTHROPODESP Simoes, G Mialdea, M-F Sagot & S CharlatLaboratoire Biométrie et Biologie Evolutive, CNRS (UMR 5558), Université Lyon 1, VilleurbanneLes bactéries Wolbachia infectent une grande proportion des espèces d'arthropodes. Cette largedistribution repose d’une part sur le caractère invasif de ces bactéries, lié au parasitisme de lareproduction (distorsion de sex-ratio, incompatibilité cytoplasmique) et d’autre part sur leur capacitéà infecter de nouvelles espèces par transfert horizontal. La détection des transferts horizontauxrepose sur l’identification de bactéries étroitement apparentées dans des lignées hôtes éloignées.Appliquée à des communautés écologiques ciblées, cette approche a démontré la possibilité detransfert entre espèces étroitement connectées écologiquement, tels que les parasitoïdes et leurshôtes. Nous présenterons les résultats d’une étude « à l’aveugle », couvrant une communautéinsulaire d’arthropodes dans son ensemble, visant à décrire les évènements de transfert horizontalsans connaissance à priori des relations écologiques.Mots-clés : Wolbachia, transfert horizontal, parasite de la reproduction10


ECOLOGICAL COSTS OF SYMBIONT-MEDIATED DEFENCES Polin & Y OutremanUMR 1349 INRA/Agrocampus Ouest/Université Rennes 1 ‘IGEPP’, Le RheuAphids can express various defensive strategies against their natural enemies. Aphids exhibitindividual behavioural defences (evasive or aggressive responses) and collective defences, based onthe emission of cornicle secretions containing alarm pheromone perceived by congeners. Aphids canalso harbour one or few facultative symbionts that confer a resistance against insect parasitoids. Inthe pea aphid Acyrthosiphon pisum, a negative relationship has been recently highlighted betweenbehavioural defences and protection conferred by facultative symbionts: aphids infected by aprotective symbiont present less defensive behaviours. A potential interaction between symbioticstatus and collective defences was then tested. Results showed that the emission of corniclesecretions is not altered by the symbiotic status of aphids. As infection by protective symbiontsreduces defensive behaviours, this may exposed infected aphids to a highest risk of predation. Ourexperiment validates this hypothesis. This ecological cost of harbouring protective symbionts maythen play a key role in the evolutionary dynamics of each organism involved in the interaction: theaphid, its parasitoids, its predators and the protective symbionts.Mots-clés : asymmetric interaction; aphid protective symbionts; ecological costs; interaction betweendefensive strategies; compensatory mechanism.11


INTERACTION NATURELLE ENTREDEUX SCHISTOSOMOSES HUMAINES AU BENINH Moné 1,2 , S Minguez 1,2 , M Ibikounlé 3 , J-F Allienne 1,2 ,A Massougbodji 4 & G Mouahid 1,21 Université de Perpignan Via Domitia, Perpignan2 CNRS, UMR 5244, Ecologie et Evolution des Interactions (2EI), Perpignan3 Département de Zoologie et Génétique, Faculté des Sciences et Techniques, Université d’Abomey-Calavi, Cotonou, Bénin4 Laboratoire de Parasitologie-Mycologie, Faculté des Sciences de la Santé, Université d’Abomey-Calavi, Cotonou, BéninLa schistosomose est une maladie parasitaire qui affecte des millions de personnes dans lemonde, particulièrement en Afrique. Dans ce continent, des espèces phylogénétiquement prochessont capables de se croiser, comme Schistosoma haematobium et S. guineensis, deux espèces deschistosomes qui infestent l’Homme. La République du Bénin est connue pour héberger S.haematobium, mais sa situation géographique entre le Nigeria, le Mali et le Burkina Faso, où l’espèceS. guineensis a été trouvée, pose la question de l'éventuelle présence d’hybrides entre S.haematobium et S. guineensis dans ce pays. Nous avons effectué des analyses morphologiques surles œufs de schistosome et des analyses moléculaires sur des larves de schistosomes (par analysehaute résolution des courbes de fusion des fragments amplifiés (High Resolution Melting analysis ouHRM) et par séquençages de gènes) afin de détecter toute interaction naturelle entre ces deuxespèces de schistosomes. Les résultats morphologiques sur les œufs ont montré la présence de troismorphotypes (haematobium, guineensis et intermédiaire). Trois génotypes ont été détectés parl'analyse HRM du gène nucléaire ITS2: S. haematobium, S. guineensis et hybrides et leurspourcentages ont confirmé les résultats de l'analyse morphologique. Cependant, le séquençage dugène mitochondrial CO1 a montré que tous les échantillons en provenance du Bénin appartenaient àS. haematobium. Nos résultats fournissent la première preuve d'introgression de gènes de S.guineensis dans S. haematobium au Bénin. Les implications de cette introgression sur l’épidémiologiede la Bilharziose au Bénin peuvent être importantes au plan de la virulence du parasite et de sarésistance aux traitements anti - helminthiques.Mots-clés : Epidémiologie moléculaire, schistosomoses, hybrides, Homme12


ADAPTATION DES AGENTS PATHOGENES AUX RESISTANCES DES PLANTES :UN CADRE CONCEPTUEL POUR STABILISER LA MAITRISE DES EPIDEMIESSUR LES CULTURES A PARTIR DES PRINCIPES EVOLUTIFSL Bousset & A-M ChèvreUMR 1349 INRA/Agrocampus Ouest/Université Rennes 1 ‘IGEPP’, Le RheuDans les agroécosystèmes, le rendement des cultures implantées à des fins de production estréduit par les épidémies dont le développement dépend de l’interaction, dans le temps et l’espace,entre les plantes hôtes, les agents pathogènes, l’environnement et les actions humaines.L’exploitation de la résistance génétique des plantes aux maladies permettrait de réduire ladépendance de l’agriculture aux pesticides, mais en l’absence de stratégies de gestion, la résistanceperd généralement son efficacité en quelques années à cause de l’augmentation en fréquenced’individus adaptés dans les populations pathogènes. Cette adaptation a été pensée dans le cadreconceptuel des populations. Pour proposer des stratégies aux échelles plus larges, il est nécessaired’articuler les concepts écologiques et évolutifs à l’échelle du paysage comme cela est réalisé pourles écosystèmes naturels. L’objectif de notre travail d’ébauche interdisciplinaire (Bousset 2011) estd’ajuster le concept de mosaïque géographique de la coévolution entre hôtes et agents pathogènesaux agroécosystèmes pour permettre de stabiliser la maîtrise des épidémies sur les cultures par lesactions humaines (Bousset et Chèvre, 2011). Dans les agroécosystèmes, les actions humaines d’unepart exacerbent les homogénéités alternant avec des discontinuités nettes sur les échelles de tempset d’espace et d’autre part ajoutent des niveaux d’interaction. La dynamique de l’adaptation àl’échelle du paysage dépend à la fois de l’épidémie annuelle, des flux entre types d’hôtes et desactions humaines. La fluctuation conjointe de la taille et de la composition des dèmes l’agrométapopulationpathogène peut être formalisée en lien avec les actions humaines sur chacune desagro-métapopulations, étant donné l’environnement physique, biologique et social. L’articulation desconcepts disciplinaires ouvre la perspective de stabiliser la maîtrise des maladies en raisonnant lagestion pour appliquer sélectivement des coûts évolutifs afin de maintenir l’agro-métapopulationpathogène localement non adaptée à l’agro-métapopulation hôte.Mots-clés : Dynamique des populations, écologie évolutive, métapopulations, résistance des plantes,adaptation, protection des culturesRéférences bibliographiquesBousset L, 2011. Interdisciplinarité : mise en commun des idées, communication et travail d’ébauche. In:Bousset L, Point de vue sur l’articulation de concepts disciplinaires : application à la gestion de la maîtrisedes épidémies sur les cultures dans les agro-écosystèmes. INRA, Document de travail.Bousset L, Chèvre AM, 2011. Stabiliser la maîtrise des épidémies sur les cultures en s’appuyant sur lesprincipes évolutifs : ajuster le concept de métapopulation aux spécificités des agro-écosystèmes. In: BoussetL, Point de vue sur l’articulation de concepts disciplinaires : application à la gestion de la maîtrise desépidémies sur les cultures dans les agro-écosystèmes. INRA, Document de travail.13


L’EVOLUTION PEUT-ELLE CONDUIRE UN PARASITEHETEROTHALLIQUE A L’EXTINCTION ?M Castel 1 , L Mailleret 2,3 , V Ravigné 4 & FM Hamelin 11 UMR 1349 INRA/Agrocampus Ouest/Université Rennes 1 ‘IGEPP’, Le Rheu2INRA, UR880 URIH, Sophia Antipolis3INRIA, BIOCORE, Sophia Antipolis4CIRAD, UMR BGPI, MontpellierNombre de parasites de plantes (champignons ou oomycètes) produisent des structures de survievia reproduction sexuée. Chez les parasites hétérothalliques (ou autostériles), la reproduction sexuéenécessite l’appariement de types sexuels compatibles. Pour une faible densité de population, laprobabilité de rencontrer un type sexuel compatible est aussi plus faible, ce qui peut mener àl’extinction. Ce phénomène est appelé effet Allee en écologie. Il ne concerne a priori pas les parasiteshomothalliques, qui par définition sont autofertiles. Aussi, il existe un phénomène dit d’extinctionpar évolution (Webb, 2003 ; Parvinen, 2005). L’évolution peut dans certains cas conduire àl’extinction d’une espèce, notamment du fait d’un effet Allee (Rankin et al, 2005). Cela est dû au faitqu’est sélectionné non pas le groupe mais l’individu. Il s’agit d’une manifestation de la « tragédie desbien communs » en biologie (Rankin et al, 2007).Des travaux théoriques récents (Mailleret et al, sous presse ; Hamelin et al, sous presse) suggèrentque l’évolution peut induire une dynamique écologique de type chaotique, où on observe des annéesde surexploitation de l’hôte par le parasite. Ainsi, le parasite se retrouve parfois en faible densité à lafin de la saison. Dans ce modèle cependant, la production de formes de survie ne suppose pasl’appariement de types sexuels compatibles (« modèle homothallique »). Nous considéronsactuellement une version hétérothallique du modèle, où le parasite est supposé haploïde, comme laplupart des ascomycètes. L’effet Allee est mathématiquement apparent. De plus, le « modèlehétérothallique » conserve une grande part des propriétés du modèle homothallique. Ainsi, onespère montrer que le scénario évoqué plus haut peut se produire, et cette fois conduire àl’extinction de la population. Cela pourrait donner des arguments écologiques au fait quel’homothallisme dérive de l’hétérothallisme (Yun et al, 1999).Mots-clés : homothallique, effet Allee, dynamique adaptative, extinction darwinienne, suicide évolutifRéférences bibliographiquesHamelin, F.M., Castel, M., Poggi, S., Andrivon, D., and Mailleret, L. Seasonality and the evolutionary divergenceof plant parasites. Ecology, In Press.Mailleret, L., Castel M., Montarry, J., Hamelin F.M. From elaborate to compact seasonal plant epidemic modelsand back: is competitive exclusion in the details? Theoretical Ecology, In Press.Parvinen K. (2005). Evolutionary suicide. Acta Biotheoretica 53: 241-264.Rankin D.J., Lopez-Sepulcre A. (2005). Can adaptation lead to extinction? Oikos 111: 616-619.Rankin DJ, Bargum K, Kokko H. (2007). The tragedy of the commons in evolutionary biology. Trends Ecol. Evol.22:643-651.Webb C. (2003). A complete classification of Darwinian extinction in ecological interactions. The AmericanNaturalist 161:181-206.Yun, S.-H., Berbee, M.L., Yoder, O.C., Turgeon, B.G. (1999). Evolution of the fungal self-fertile reproductive lifestyle from self-sterile ancestors. Proc. Natl. Acad. Sci. USA. 9614


CONSEQUENCES OF FILARIAL INFECTIONON VECTOR BIOLOGYA Nieguitsila 1,2 ; L Gavotte 2 ; R Fructos 2 ; C Moulia 2 ;N Lhermitte-Vallarino 1 ; O Bain 1 & C Martin 11 UMR 7245 MCAM MNHN CNRS & UMR 7205 OSEB MNHN CNRS, Muséum National d’HistoireNaturelle, Paris2UMR 5554 ISEM CNRS, Université Montpellier & UMR17- Cirad –Ird, Montpellier.Filariae are a leading cause of infections which are responsible for serious dermatological ocularand vascular lesions. It is caused by nematodes that can live for years in the human body. It isestimated that about 180 million people are currently infected with these parasites. Infectious larvaeare transmitted through the bite of hematophagous vector. Litomosoides sigmodontis is a wellestablished model of filariasis in mouse, the vector being a mite, the gamasidae Ornithonyssusbacoti. The aim of the study is to analyze the filarial infection in mites, to compare uninfected andinfected mites and to determinate the key molecules involve in the regulation of vector-inducedinflammation in the mouse skin. The blood meal of mites is dependent on time and on the infection:only 40% of mites have finished their blood meal within 1.5 hour hours instead of 80% in 6 hours;when infected these percentages fall to 20% and 60% respectively. During the blood meal, almost100% of filariae are transmitted from the vector to the mouse. The female mite fertility is notmodified by the presence of larvae as there is no correlation between the number of worms andthose of protonymphs. After 1 hour incubation in a saline solution (8% NaCl), soluble proteins weredetected in excreted products of mites. Remarkably, concentration of these proteins was much lowerin infected than in uninfected mites. Finally, defensin and evasin transcripts were detected by qRT-PCR in both infected and uninfected mites. All together, these results underline the modification ofthe mite behaviour under filarial infection and suggest that the immunomodulatory capacity of themite may be modified by the presence of the parasite, hindering its defensive aptitude towards thevertebrate host.15


CONSEQUENCES DIRECTES ET INDIRECTES DE LA SELECTIONDE NEMATODES PAR DES PLANTES RESISTANTESS Fournet, MC Kerlan, L Renault, JP Dantec,C Rouaux & J MontarryUMR 1349 INRA/Agrocampus Ouest/Université Rennes 1 ‘IGEPP’, Le RheuDans ce travail, nous avons regardé si la durabilité des résistances est variable entre desgénotypes de pomme de terre issus d’une même source de résistance et présentant le même QTL derésistance dans des fonds génétiques différents. Nous avons également exploré les conséquencesindirectes de l’adaptation à cette résistance en termes d’adaptation locale (au génotype hôte) et devirulence croisée. En suivant la virulence du nématode à kyste Globodera pallida lors d’uneexpérimentation d’évolution expérimentale, nos résultats montrent que les populations sontcapables de s’adapter aux résistances de quatre génotypes de pomme de terre possédant le gène derésistance GpaV vrn , issu de Solanum vernei, et que le fond génétique de la plante influence fortementla durabilité des résistances. Le patron d’adaptation locale que nous avons détecté indique que leprocessus de sélection divergente a opéré au cours de l’évolution expérimentale réalisée à partird’une même population, et qu’il y a un trade-off entre l’adaptation à un génotype de pomme deterre et l’adaptation à un autre. En ce qui concerne la virulence croisée entre des génotypes depomme de terre issus de différentes sources de résistance (S. sparsipilum et S. spegazzinii), nousavons montré que l’adaptation à GpaV vrn ne permet pas nécessairement l’adaptation aux QTLs derésistances colinéaires avec GpaV vrn identifiés chez ces deux espèces. L’ensemble de ces résultatspermettra d’anticiper l’évolution des populations de nématodes dans les agro-écosystèmes naturelset d’identifier des stratégies de pyramidage et de déploiement des résistances.Mots-clés : Virulence croisée - Evolution expérimentale - Globodera pallida - Adaptation locale - Pomme deterre - Durabilité des résistances16


ADAPTATION AUX PRESSIONS ANTHROPIQUES DE DEUX PARASITES DE LAVIGNE : RESISTANCE AUX FONGICIDES, FITNESS ET DIVERSITEMF Corio-Costet 1 , MC Dufour 1 , S Fontaine 2 , J Montarry 3 ,WJ Chen 4 , P Abadie 5 & J Cigna 11 INRA, UMR Santé et agroécologie du vignoble 1065, Villenave d'Ornon2 Anses de Lyon, Lyon3 INRA Avignon, domaine St-Maurice, Montfavet4 Institute of Oceanography, National Taiwan University, Taipei, Taiwan5 INRA, UMR Biogeco, CestasIntroduits en 1845 et 1878, les deux principaux bioagresseurs de la vigne, deux parasitesobligatoires (Plasmopara viticola et Erysiphe necator), sont soumis à de nombreuses pressionsbiotiques et abiotiques, en particulier les pressions fongicides. Les travaux réalisés sur les traitsd’histoire de vie, la diversité des populations naturelles d’oïdium et de mildiou ont révélé l’existence1, 2, 3de lien entre e.g. la diversité et les exigences écologiques des groupes génétiques (A et B)d’oïdium et leur potentiel adaptatif face à la pression exercées par les inhibiteurs de la biosynthèsedes stérols (DMI) 4, 5 ou inhibiteurs de la respiration mitochondriale (QoI) 5 . Des outils de q-PCRpermettent de cartographier la répartition des différents génotypes et des 2 groupes de populationsA et B 5 . L’existence de ces groupes et leur relation avec la diversité observée aux Etats-Unis conduit àde nouvelles hypothèses quant à leur origine. Concernant le mildiou de la vigne (P viticola) les étudesmenées sur le gène du cytochrome b, à l’origine de la résistance aux fongicides de type QoI (Quinoneoutside inhibitor), a montré l’existence d’au moins deux événements d’apparition de la résistanceindépendants 6 . De plus, les souches naturelles possédant l’allèle de résistance ont une fitness, aucours de leur cycle asexuée, aussi bonne que les souches sensibles 7 . Force est de constater, quel’évolution de ces populations n’est pas sans conséquence sur l’efficacité des méthodes de luttequ’elles soient chimiques 8 , variétale ou qu’elles fassent appel à la stimulation des défenses desplantes 9 . Ainsi selon leurs exigences écologiques ou leurs traits d’histoire de vie, les différentessouches des ces deux agents pathogènes présentent-elles un potentiel adaptatif remarquable.Mots clés : résistance aux fongicides, Plasmopara viticola, Erysiphe necator, grapevine, traits d’histoire de vie,fitness, groupe génétique, diversité, adaptation.Références bibliographiques :1-Délye C, Laigret F, and Corio-Costet M-F (1997) A mutation in the 14α-demethylase gene of Uncinula necator that correlates withresistance to a sterol biosynthesis inhibitor. Applied Environ. Microbiol., 63, 2966-2970.2-Amrani L., Corio-Costet M-F. (2006) Single nucleotide polymorphism (SNP) in β-tubulin gene distinguishes two genotypes of E. necator :PCR assays from different symptoms in the vineyard, Plant Pathology, 55, 505-512.3- Montarry, J Cartolaro, P Delmotte, F Jolivet, J Willocquet, L (2008) Genetic structure and aggressiveness of Erysiphe necator populationsduring grapevine powdery mildew epidemics. Appl Environ microbiol 74:6327-6332.4- Corio-Costet MF, (2007) Erysiphe necator. Monographie, Tec/Doc Lavoisier, Paris, 132 pages.5-Dufour MC, Fontaine S, Montarry J, Corio-Costet MF (2011) Assessment of fungicide resistance and pathogen diversity in Erysiphenecator using quantitative real-time PCR assays. Pest Manag. Sci, 67: 60-69.6-Chen WJ, Delmotte F, Richard-Cervera S, Douence L, Greif C, Corio-Costet MF. (2007) At least two origins of fungicide resistance ingrapevine downy mildew populations. Applied Environ. Microbiol. 73: 5162-5172.7-Corio-Costet MF, Dufour MC, Cigna J, Abadie P, and Chen WJ (2011) Diversity and fitness of Plasmopara viticola isolates resistant to QoIfungicides. Eur. J Plant Pathol, 129: 315-329.8-Corio-Costet MF (2012) Fungicide resistance in Plasmopara viticola in France and anti-resistance measures. CAB international 2012. In:Fungicide Resistance in crop protection : Risk and management (ed. TS Thind), 157-171.9 Dufour MC (2011) Etude de l’efficacité des défenses de différents génotypes de Vitis induites par élicitation face à la diversité génétiquede bioagresseurs (Plasmopara viticola et Erysiphe necator : du gène au champ. Thèse de l’université de Bordeaux N° 1847, pp 295.17


BARRIERES GENETIQUES ENDOGENES CHEZ LES PATHOGENES : LAVIRULENCE DE VENTURIA INAEQUALIS A L’EPREUVE DES SCANSGENOMIQUEST Leroy, M De Gracia, V Caffier, N Angers,C Lemaire & B Le CamEquipe Ecofun, IRHS 1345, BeaucouzéDans l’étude des causes de diversification des pathogènes, les hypothèses d’allopatrie sont bien souventnégligées au profit d’hypothèses plus adaptatives de spécialisations écologiques. Dans cette dernièrehypothèse, l’adaptation à l’hôte seule pourrait aller jusqu’à expliquer l’isolement reproductif entre populationsinfectant différents hôtes. Ainsi on s’attend à ce que le nombre de zones génomiques montrant une fortedifférenciation entre ces populations sur hôtes différents (i.e. îlots de spéciation) soit extrêmement réduit etcentré sur le ou les quelques locus d’adaptation à l’hôte. A l’inverse, considérer l’hypothèse du contactsecondaire entre populations ayant divergé en allopatrie, permet de formuler des attendus différents. En effetla remise en contact doit non seulement permettre de révéler des barrières génétiques exogènes (i.e.impliquées dans l’adaptation à l’hôte) mais aussi endogènes, résultant de l’accumulation d’incompatibilités detype Dobzhansky-Muller pendant la période de divergence. Chez les pathogènes, les barrières endogènes sontdonc indépendantes de la nature de l’hôte. Cependant la théorie prévoit un couplage entre barrières exogèneset endogènes et rend donc les locus impliqués dans les barrières endogènes susceptibles d’être détectéscomme outliers dans les génomes scans, bien que ne participant pas à l’adaptation à l’hôte.Venturia inaequalis, ascomycète responsable de la tavelure du pommier semble être est un excellentsystème pour rechercher l’existence de barrières endogènes dans un génome. En effet, il a été montré, d’unepart, que le contournement d’un gène de résistance (Vf) en verger n’était pas dû aux populations endémiquesmais à une population provenant très vraisemblablement de l’arbuste Malus floribunda, géniteur du gène Vf.La plantation en verger de variétés porteuses du gène Vf aurait ainsi favorisé l’introduction de cette populationvirulente dans les habitats cultivés. Nous serions donc dans une situation de remise en contact secondaire dedeux populations après un temps de divergence estimée à plus de 1000 ans. D’autre part, nous disposons d’unverger où deux populations sympatriques virulentes et avirulentes vis à vis de Vf coexistent chacune sur leurhôte, avec un isolement reproductif quasi-complet ; et d’une situation où ces deux populations virulentes etavirulentes recombinent. Enfin, les outils nécessaires à ce type d’étude - carte génétique et séquence dugénome - sont disponibles au sein de l’équipe. En se plaçant dans une situation où les deux populationsrecombinent, nous avons cherché à identifier des îlots génomiques de différenciation entre populationsavirulentes-Vf et virulentes-Vf par une approche de scan génomique. Nous détectons une structure génétiqueneutre résiduelle entre les deux populations (θ=0,046 *** ). Sur les 1208 marqueurs AFLP génotypés, 24 locus« outliers » ont pu être détectés puis localisés à différentes régions du génome. Bien que seuls 4 de ces outliersont pu être cartographiés génétiquement, deux présentent une forte distorsion de ségrégation lorsqu’ils sontcouplés (p< 0,01). L’absence de déséquilibre de liaison entre ces deux locus sur les populations naturelles nonrecombinantes(p>0,75), indique que les marqueurs sont indépendants et donc que cette distorsion observéeen cartographie n’est pas liée à une liaison génétique. Ce résultat soutient l’hypothèse de l’existence de deuxbarrières post-zygotiques endogènes contribuant au maintien de l’intégrité des génomes parentaux. ChezVenturia inaequalis, l'isolement reproductif entre les populations avirulentes-Vf et virulentes-Vf ne serait doncpas seulement écologique, la contribution des barrières endogènes à cet isolement semble tout aussiimportante.Mots-clés : Spéciation, modèle de Dobzhansky-Muller, scan génomique, Venturia inaequalis18


LES VECTEURS ET LES PATHOGENESTRANSMIS A L’HOMMEI Bitam 1 , T Kernif 1,2 , A Izri 3 , R Charrel 4 & P Parola 21 Service d’Ecologie des Systèmes Vectoriels, Institut Pasteur d’Algérie, Alger, Algérie2URMITE, Faculté de médecine, Université de la Méditerranée, Marseille3 Service de Parasitologie-Mycologie, Hôpital Avicenne, Bobigny4 Unité des Virus émergent, Université de la méditerranée, MarseilleLes ectoparasites sont des parasites externes qui vivent sur la surface corporelle d’un être vivant.Parmi eux, chez l’homme nous citons :Les puces (Siphonaptères), parasites obligatoire, hématophage pour les deux sexe et prennentplusieurs repas sanguins par jours, parmi les pathogènes étudiés en Algérie, nous citons la peste, lesRickettsioses et les Bartonelloses. Nous avons aussi fait plusieurs nouvelles descriptions lors de nostravaux de recherches sur les puces d’Algérie.Les tiques (Acarina-Ixodidaes) sont des parasites obligatoire, et à la différence de la grandemajorité des insectes hématophages, ces derniers sont hématophages pour tous les stades de leursdéveloppement d’où une dispersion de germes qui se fait à une très large échelle aux déponds detous les vertébrés terrestres, parmi les pathogènes étudiés nous citons les Borrelioses (types fièvresrécurrentes, et borreliose de lyme) et les Rickettsioses détectées dans les tiques dures. Nous avonsaussi fait des premières descriptions des relations entre les Rickettsioses et les espèces de Tiques enAlgérieLes phlébotomes (psychodidae) sont des moucherons nocturnes, grand vecteur desleishmanioses, nous avons détectés des phlébovirus dans les phlébotomes d’Algérie, plusieursespèces ont été infectées par ce virus qui donne des manifestations cliniques chez l’homme tels queles méningites estivales.Ce travail est une synthèse des agents infectieux étudiés dans le cadre de la surveillanceentomologique en Algérie.Mots-clés : Vecteurs, Agents Pathogènes, Bactéries, Virus, Maghreb19


CARACTERISATION PHENOTYPIQUE ET MOLECULAIRE DES BACTERIESANTI LISTERIA ISOLE DU LAIT CRU DE CHEVRE DE L’OUEST ALGERIENN Benhamouche, M Kihal & M TalhiFaculté des sciences, laboratoire de génétique bactérienne, Oran, AlgérieLes bactéries lactiques sont connues par leur capacité de produire des substances inhibitrices visà-visdes germes indésirables impliqués dans les intoxications alimentaires tels que Listeria inoccua.La recherche des espèces de bactéries lactiques capables d’inhiber les germes nuisibles fait l’objet dece travail. Les techniques microbiologiques de confrontation sur milieu solide et l’effet de lasubstance sur la croissance de Listeria inoccua ont été réalisées.La recherche de l’antagonisme bactérien a été réalisé dans le milieu solide par la méthode dedouble couche et la méthode des puits, toute l'expérience a été conditionné en milieu tamponné afind'éliminer l'effet de l'acidité Les résultats obtenus montre que 7 isolats ont donné une actionantagoniste vis-à-vis de Listeria inoccua. La souche de Lactococcus lactis (8b), isolée du lait cru dechèvre a montré une activité anti-listeria in vitro et elle a été sélectionné à cause de sa capacitéd’inhiber aussi Staphylococcus aureus. D’un diamètre de 15mm, l’action des enzymes protéolytiques,trypsine, chymotrypsine on montré que la substance étais de nature protéique, la cinétique decroissance dans le milieu lait a montré que le nombre de St. aureus après 24h d’incubation étaisréduit a 7.68 log cfu en culture mixte avec la souche 8b comparable au témoin qui étais de 9.14 logcfu, ce qui signifies que le pourcentage de survie étais de 3.4 %, les caractères phénotypiques(biochimique et physiologique)ont montré que la souche etais une lactococcus lactis sub sp lactis parcontre les résultats moléculaire basé sur ADNr16Ss ont montré que la souche est une Enterococcusfaecium,duran,hirae.Les résultats du séquençage montrent que Leuconostoc mesenteroides et Enterococcus faeciumont étés les dominante anti-Listeria espèces dans les échantillons de lait de chèvre algérien. Lesisolats avaient le potentiel de production de bactériocine multiples et ne présentent pas certainséléments importants de la virulence.Importance et l'impact de l'étude: Les Entérocoques présents dans le lait de cette région del’ouest de l’Algérie pourrait être en partie responsable de la sécurité de fromage et pourraient êtreutiles pour la production d'anti-Listeria cultures de protectionKey words : Bactériocine, lait de chèvre, Listeria, St. aureus20


EVOLUTION EXPERIMENTALE CHEZL’ENDOSYMBIOTE WOLBACHIAW Le Clec’h, J Bertaux, C Braquart-Varnier,D Bouchon & M SicardLaboratoire Ecologie, Evolution, Symbiose, UMR 6556 CNRS, Université de PoitiersLes Wolbachia, qui sont les bactéries endosymbiotiques les plus fréquemment décrites chez lesarthropodes, sont transmises verticalement des mères aux descendants. Dans leurs hôtes natifs, ellessont en générale peu virulentes à l’exception d’une souche « tueuse » appelée wMel pop qui réduitfortement la survie des drosophiles. Cette tendance générale à une virulence limitée, chez leurshôtes natifs, de l’ensemble des Wolbachia est en accord avec les prédictions théoriques portant surl’évolution de la virulence des symbiotes à transmission verticale. Dans cette présentation,j’exposerai un ensemble de résultats qui montrent que les Wolbachia de la souche wVulCd’Armadillidium vulgare deviennent très vite extrêmement virulentes pour leur hôte natif lorsqu’ellessont placées sous les contraintes exercées par des transferts horizontaux répétés d’hôte en hôte.Mots-clés : Wolbachia, hémocytes, Armadillidium vulgare, transferts horizontaux, virulence21


LA TOLERANCE, UN AUTRE MOYEN DEMENER A LA DEPENDANCE ?N Kremer 1,2 , B Graillot 1 , G Mialdéa 2 ,F Dedeine 3 & F Vavre 11 Laboratoire de Biométrie et Biologie Evolutive, Université Lyon 1, Villeurbanne2 UW- Madison School of Medicine and Public Health, Madison, USA3 Institut de Recherche sur la Biologie de l'Insecte, UMR CNRS 6035, ToursDe nombreux hôtes sont totalement dépendants de leurs symbiotes pour leur survie et leurreproduction, mais les processus évolutifs qui conduisent à cette dépendance restent encore malconnus. Si on invoque classiquement la perte de certaines fonctions liées à la spécialisation ou laredondance fonctionnelle, les associations mutuellement dépendantes sont en général trèsanciennes et ne sont pas des systèmes appropriés pour l’étude de ce phénomène.Dans ce contexte, l’association entre l’hyménoptère parasitoïde Asobara tabida et sonendosymbiote bactérien Wolbachia présente un intérêt particulier. En effet, si les Wolbachia sont engénéral facultatives pour leurs hôtes arthropodes, A. tabida est récemment devenu totalementdépendant à ce symbiote pour son ovogenèse. Nous présenterons ici des données populationnellesqui montrent un important polymorphisme du phénotype de dépendance. Ce polymorphisme seramis en relation avec l’expression d’autres traits d’histoire de vie et l’expression de certains gènespotentiellement impliqués dans le phénomène de dépendance.Ces résultats permettent de proposer que l’émergence de la dépendance est liée à l’évolution dela tolérance de l’hôte à son symbiote, notamment pour la régulation des stress oxydatifs. Lepolymorphisme actuel pourrait alors refléter soit un système non encore à l’équilibre soit des tradeoffsentre caractères et à l’action pléiotrope des stress oxydatifs.Nous reviendrons en conclusion sur la généralité potentielle de ce phénomène, en particulierdans des systèmes où les symbiotes peuvent atteindre des fréquences élevées dans les populations.Mots-clés : symbiose, dépendance, Wolbachia, stress oxydatif, tolérance, coévolution22


ETUDE DES COMMUNAUTES BACTERIENNES ASSOCIEESAUX PROTISTES DE L’INTESTIN DES TERMITESS Guyot 1 , C Fremez 1 , C Dupuy 1 , J Bertaux 2 ,D Bouchon 2 & F Dedeine 11 Institut de Recherche sur la Biologie de l'Insecte, UMR CNRS 6035, Tours2 :UMR CNRS 6556, Ecologie, Evolution, Symbiose, Université de Poitiers, PoitiersLes termites dépendent de nombreux microorganismes symbiotiques pour dégrader et utiliserleur nourriture, laquelle se compose essentiellement de lignocellulose. Vivant dans l’intestinpostérieur des termites, ces microorganismes constituent des communautés symbiotiquescomplexes composées de procaryotes et d’eucaryotes unicellulaires (protistes flagellés). Dans lagrande majorité des espèces de termites, les individus hôtes possèdent plusieurs espèces deprotistes (deux à plus de trente). Bien que le rôle respectif des différentes espèces de protistes dansla dégradation de la lignocellulose reste à ce jour inconnu, certaines études suggèrent qu’il existe unecertaines redondances fonctionnelles entre protistes coexistant dans un même hôte. La question estalors de savoir comment la diversité spécifique au sein des communautés de protistes se maintientau cours des générations de l’hôte.Des études récentes ont révélé que la grande majorité des bactéries de l’intestin des termitesétait en réalité associée aux protistes, soient en tant qu’ectosymbiotes (i.e., attachées à la paroi desprotistes), soient en tant qu’endosymbiotes (présentes dans la cellule des protistes). Notrehypothèse est que les espèces de protistes coexistant dans un même individu hôte se maintiennentau cours des générations de l’hôte, non pas parce que celles-ci sont spécialisées dans des fonctionscomplémentaires, mais parce qu’elles portent des communautés bactériennes spécialisées dans desfonctions particulières telles que la fixation de l’azote, la méthanogenèse ou l’acétogenèse. Danscette étude, nous avons voulu tester cette hypothèse en déterminant si des protistes pouvaient« porter » des communautés bactériennes différenciées. L’analyse de la diversité et de la structuredes communautés bactériennes pour des approches moléculaires révèle que les communautésbactériennes associées à des protistes de même genre (i.e., Trichonympha) peuvent être spécifiques.Mots-clés : Symbiose, évolution, FISH, termites, protozoaires, bactéries23


CHOIX DU PARTENAIRE SEXUEL CHEZ L'ISOPODE TERRESTREARMADILLIDIUM VULGAREF-J RichardUniversité de Poitiers, Laboratoire Ecologie Evolution Symbiose, UMR CNRS 6556, PoitiersL’utilisation de signaux chimiques pour communiquer avec l’environnement ou d’autresorganismes est très répandue, des procaryotes aux vertébrés. Des comportements grégaires et dereconnaissance du partenaire ont été trouvés chez certains isopodes terrestres (crustacés).Cependant, les mécanismes à l’origine de ces comportements sont encore peu compris. Dans lecadre de cette étude, nous utilisons comme modèle un isopode terrestre Armadillidium vulgare, etson endosymbiote intracellulaire Wolbachia. La présence de Wolbachia induit une féminisation desmâles génétiques en femelles physiologiques et fonctionnelles. Des résultats antérieurs montrentque les mâles interagissent davantage avec les femelles asymbiotiques qu’avec des femellessymbiotiques (mâles féminisés). La capacité perceptive des individus conspécifiques à courtedistance fait l’objet de cette étude. Pour comprendre les paramètres biologiques impliqués dansl’attraction individuelle, nous comparons des individus en fonction de leur genre, de leur stade demue et de leur statut d’infection par Wolbachia (individus infectés naturellement ou artificiellementpar injection). L’individu testé est placé dans une chambre en Y et séparés par un papier opaquelaissant passer les odeurs mais ne permettant pas la perception visuelle du congénère ni lesinteractions physiques avec les individus cibles (un ou deux selon les tests). Les résultats montrentque les mâles et les femelles passent significativement plus de temps à proximité d’un congénère dusexe opposé que d’un congénère du même sexe. De plus, les mâles passent significativement plus detemps à proximité des femelles en pré-mue que des femelles en mue avancée ou en inter-mue.Concernant l’effet de Wolbachia, les mâles passent significativement plus de temps à proximité desfemelles asymbiotiques que des femelles symbiotiques ou artificiellement infectées. Nos conditionsexpérimentales permettent d’affirmer que les individus testés perçoivent et utilisent des signauxchimiques (à courte distance) pour trouver et discriminer des congénères et leur partenaire sexuel.Les composés chimiques impliqués dans la reconnaissance du partenaire, l’effet du statut reproductifde la femelle ou encore de la qualité du partenaire (statut infectieux) seront caractérisés lorsd’études ultérieures.Mots-clés : Discrimination, reconnaissance, odeur, comportement, partenaire sexuel, wolbachia24


CARACTERISATION DES BACTERIES SYMBIOTIQUES CHEZ LESAUXILIAIRES DE LUTTE BIOLOGIQUE : JUSQU'OU ALLER ?N Ris 1 , F Al Khatib 1 , M-C Bon 2 , G Delvare 3 , X Fauvergue 1 , A Fleisch 1 ,P Kreiter 1 , T Malausa 1 , L Mouton 4 , E Tabone 1 , F Vavre 4 & S Warot 11 UMR INRA-CNRS-UNS 1355 ‘Institut Sophia-Agrobiotech’, Sophia-Antipolis ;2 European Biological Control Laboratory, Campus International de Baillarguet, St. Gely du Fesc ;3 UMR INRA-CIRAD-IRD-SUPAGRO ‘Centre de Biologie et Gestion des Populations’, CampusInternational de Baillarguet, St. Gely du Fesc ;4 UMR CNRS-INRIA-UCBL ‘Biométrie et Biologie Evolutive’, Université Lyon 1, VilleurbanneDe nombreuses études ont mis en évidence l’abondance et la diversité des bactéries symbiotiques« manipulatrices de la reproduction » chez les insectes parasitoïdes. Leur prise en compte effectivedans des programmes « opérationnels » de lutte biologique sont toutefois loin d’être systématiques.A partir d’exemples concrets d’opérations de lutte biologique menées récemment ou en cours, nousdocumenterons la présence de « manipulateurs de la reproduction » chez différents auxiliaires delutte biologique candidats (Genres Clausenia, Eupelmus, Pseudaphycus, Psyttalia et Trichogramma)et pointerons leurs possibles implications dans des phénomènes d’isolements reproductifs. Nouschercherons également à mettre en évidence les difficultés liées, d’une part, à l’étude de cesbactéries chez des « non-modèles biologiques » (détection, quantification, études des effets…) et,d’autre part, à l’intégration de ce volet « endosymbiotes » dans le cadre d’opérations finalisées àmoyen terme (environ 5 ans).25


TOLERANCE VERSUS RESISTANCE :LORSQUE WOLBACHIA TUE...W Le Clec'h 1 , M Raimond 1 , C Braquart-Varnier 1 ,D Bouchon 1 & M Sicard 1Laboratoire Ecologie, Evolution, Symbiose, UMR 6556 CNRS, PoitiersLes Wolbachia sont des endocytobiotes très largement répandus dans la biosphère. Ellescolonisent arthropodes et nématodes et se transmettent essentiellement par voie verticale.Cependant, les analyses phylogénétiques montrent que les Wolbachia pourraient plus fréquemmentque nous le pensions, se transmettre horizontalement d'un hôte à l'autre, créant ainsi de nouvellesassociations entre partenaires n'ayant pas co-évolués. Les symbioses ainsi formées peuvent s'avérerplus ou moins conflictuelles, naviguant de ce fait sur le gradient allant du mutualisme au parasitisme.Ainsi, certains symbiotes peuvent se révéler pathogènes d'hôtes proches de leur hôte natif. Ce typede « phénotype extrême » est observé lorsque l'on transfert la souche wVulC d'Armadillidiumvulgare chez un autre isopode terrestre Porcellio dilatatus dilatatus. Cette infection par Wolbachiaaboutissant à la mort, se traduit tout d'abord par divers symptômes chez son nouvel hôte : absencede prise de poids et perte progressive de l'activité locomotrice associées à des tremblements etconvulsions. L'analyse de la densité bactérienne dans les tissus hôtes indique que le tissu nerveux estparticulièrement colonisé par Wolbachia, à l'image de ce que l'on rencontre pour la souche wMelPopqui tue les Drosophiles. Cette hypercolonisation est également rencontrée chez l'hôte natif A.vulgareainsi que lorsque l'on réalise des injections de wVulC chez des A.vulgare asymbiotiques. L'histologiedes tissus nerveux des P. dilatatus dilatatus infectés par wVulC met en évidence des figurescaractéristiques de l'autophagie ainsi que de nombreuses vacuoles révélant un tissu nerveuxtotalement détruit, ce que l'on ne rencontre absolument pas chez A.vulgare. L'absence depathogénie de wVulC chez A.vulgare pourrait être due à une tolérance de l'hôte natif. La destructiondu tissu nerveux, que l'on peut supposer être due à la réponse autophagique de P.d.dilatatus contreWolbachia, permettrait d'expliquer les symptômes rencontrés chez les hôtes avant leur mort rapide.Mots clés: Wolbachia, Porcellio dilatatus dilatatus, Armadillidium vulgare, transferts horizontaux, virulence26


DR JEKYLL AND MR HYDE: HARMFUL AND BLOOM-FORMINGPHYTOPLANKTON IN SYMBIOSIS IN WORLDWIDE OCEANSJ Decelle, I Probert, Y Desdevises, L Bittner, S Colin,R Simo, M Gali & F Not.UMR Adaptation et Diversité en Milieu Marin, Station Biologique, RoscoffDiversity and function of symbiotic relationships between microalgae and a heterotroph(photosymbiosis) remain poorly known, although it is a common strategy in the plankton in the vastnutrient-poor oceans. Here, we found an original symbiosis where different species of the harmfuland bloom-forming Phaeocystis, identified by various genes (the nuclear 18S and 28S rDNA, andplastidial rbcL and psbA), can live in endosymbiosis worldwide within the single-celled Acantharia(Radiolaria). Bayesian molecular clocks suggest that the symbiotic interaction would have emerged inthe Jurassic (about 175 Mya), probably forced by the scarcity of nutrients at this period, and wouldcorrespond to the first diversification of modern Phaeocystis. Cophylogenetic analyses do not reveala strong cospeciation pattern between Phaeocystis and Acantharia, probably due to the absence ofhost-specificity in the interaction. Biogeography seems rather to be the main driver of this flexiblesymbiosis. Finally, we found that Phaeocystis in symbiosis (30 cells in average per Acantharia)produces a great quantity of DMSP, DMS and DMSO, which are likely transferred and accumulated inthe host, suggesting an important physiological role. The dual lifestyle of Phaeocystis, which holds akey role in marine ecology both in symbiosis and as free-living, brings new insights into the biologyand evolution of this ecologically-important microalga, and more generally into photosymbiosis inthe plankton.Mots-clés : photosymbiosis-protists-Acantharia-Phaeocystis-oligotrophic waters27


SYNTHESE D'ACTIVITES DU GROUPE THEMATIQUE"TIQUES ET MALADIES-A-TIQUES"KD McCoyGénétique et Évolution des Maladies Infectieuses, UMR CNRS/IRD 2724, IRD, MontpellierLes tiques sont des acariens parasites hématophages de vertébrés. Elles sont considérées dansleur ensemble comme les vecteurs de la plus grande diversité de micro-organismes et sont liées à desmaladies (ré-) émergentes ou à fort potentiel d’émergence (e.g. Borréliose, Cowdriose, Peste PorcineAfricaine, West Nile). A l’heure actuelle, nous comprenons encore peu de choses sur lefonctionnement des populations naturelles de tiques ainsi que sur les facteurs écologiques quiinterviennent dans leur efficacité vectorielle. Notre groupe de travail se compose de personnes auxcompétences variées, visant à mieux comprendre le fonctionnement global de ces systèmes. Créé enSeptembre 2004, ce groupe comprend aujourd'hui environ 60 membres appartenant à plus de 14établissements à vocation académique et de santé publique. Lors de cette présentation, je vousrésumerai les différentes activités de ce groupe en 2011.28


COMPTE-RENDU DU « RESEAU EVOLUTION VIRALE » (REV)R Froissart 1,2 & S Alizon 11 Maladies Infectieuses et Vecteurs : Ecologie, Génétique, Evolution et Contrôle, UMR 5290 CNRS-IRD-Université Montpellier I-Université Montpellier II, Montpellier2 ‘Biologie & génétique des interactions plantes−parasites’, UMR 385 INRA-CIRAD-SupAgro,MontpellierChaque année, le <strong>REID</strong> participe au financement de la rencontre des scientifiques françaistravaillant sur l’évolution virale. L’originalité de cette rencontre est qu’elle permet de réunir desscientifiques travaillant sur des virus infectant différents types d’hôtes (animaux, plantes, bactéries)avec des approches différentes (évolution expérimentale, modélisation mathématique, etc.). Ainsi,les différentes présentations mettent souvent en évidence ou en regard les contraintes évolutivescommunes des différentes interactions hôte-virus. Je discuterai certains des résultats présentés lorsdu REV 2011.Mots-clés : réseau français, évolution, virus29


TRANSFERTS DE L'IMMUNITE A TRAVERS LES GENERATIONSCHEZ UN INSECTE: PROTEGER SES ŒUFS A UN COUTC Zanchi, J-P Troussard, J Moreau & Y MoretUMR 5561 Biogéosciences, équipe Ecologie Evolutive, Université de Bourgogne, DijonLes femelles du ver de farine (Tenebrio molitor) peuvent, lorsqu’elles ont été stimulées,transmettre une meilleure immunocompétence à leur descendance, lui procurant ainsi une meilleurechance de survie dans le cas où l’infection maternelle persisterait dans l’environnement de ladescendance.Ce phénomène, appelé transgenerational immune priming (TGIP) s’accompagne également d’uncertain nombre de coûts en terme de fitness pour la descendance et pour les mères. La mise enévidence de coûts et de bénéficesAu cours de cette étude, nous avons cherché un coût à la protection des œufs par les femelles surleur fécondité. Nous avons donc stimulé le système immunitaire des femelles du ver de farine puisregardé la proportion d’œufs pondus après stimulation qui présentaient une activité antibactérienne.Nos résultats montrent que la proportion d’œufs protégés par les femelles stimulées varie enfonction de sa fécondité.Par conséquent, les femelles devraient être contraintes d’ajuster la protection de leurs œufs etleur fécondité pour maximiser leur succès reproducteur.Mots-clés : Immunoécologie30


INFECTIONS MULTIPLES ETEVOLUTION DE LA VIRULENCES Alizon 1 , Y Michalakis 1 & J de Roode 21 Maladies Infectieuses et Vecteurs : Ecologie, Génétique, Evolution et Contrôle, UMR 5290 CNRS-IRD-Université Montpellier I-Université Montpellier II, Montpellier2Biology Department, Emory University, 1510 Clifton Road, Atlanta, GA 30322, USALes infections par plusieurs souches, ou espèces, de parasites différentes sont la règle plutôt quel'exception dans la nature. Les modèles théoriques suggèrent que ces infections ont une influencemajeure sur l'évolution des maladies infectieuses et, plus particulièrement, sur l'évolution de lavirulence. Nous montrons que ceci est du au fait qu'elles rajoutent un niveau de sélection (le niveauintra-hôte). Ensuite, nous passons en revues les récentes études expérimentales qui ont considéré lerésultat de la compétition intra-hôte. Cependant, ceci n'est qu'une première étape car pour pouvoirprédire l'évolution de la virulence il faut combiner cette dynamique intra-hôte avec un modèleépidémiologique. En conclusion, nous verrons que l'évolution expérimentale basée sur des systèmesmulti-espèces semble le meilleur moyen de comprendre l'évolution de la virulence.Mots-clés : évolution, virulence, infections multiples, niveaux de sélection31


ANALYSE DU TRANSCRIPTOME DE MANDUCA SEXTA APRESPARASITISME PAR LA GUEPE COTESIA CONGREGATAG Chevignon, S Cambier, A Bézier, J-M Drezen,S Moreau & E HuguetInstitut de Recherche sur la Biologie de l'Insecte, UMR CNRS 6035, ToursLes guêpes endoparasitoïdes ont développé au cours de l’évolution des stratégies leur permettantde se développer à l’intérieur d’un hôte lépidoptère immunocompétent. Chez la plupart des espècesétudiées, des facteurs maternels sont injectés dans l'hôte lors de l'oviposition et contribuentcollectivement, par leur action immunosuppressive, à la survie des œufs du parasite. Une desstratégies les plus originales consiste à introduire dans le corps de l’hôte des particules virales detype polydnavirus (PDV). Ces polydnavirus ont un génome intégré dans le génome de la guêpeparasite. Ils sont produits dans les ovaires de l’hyménoptère et sont injectées lors de la ponte. Lesgènes de virulence des PDV sont impliqués dans l’arrêt du développement et l’immunosuppressionde l'hôte. Nous avons déjà caractérisé l'ensemble des gènes introduits dans l'hôte lépidoptèreManduca sexta par le polydnavirus de la guêpe Cotesia congregata. Plus récemment, nous avonsélucidé la composition protéique du venin et des sécrétions ovariennes de la guêpe. Ces résultatsapportent une liste exhaustive de molécules qui peuvent être utilisées par le parasitoïde poursupprimer les défenses immunitaires des chenilles hôtes. Nous souhaitons maintenant caractériserles effets des protéines immunosuppressives et identifier leurs principales cibles chez les chenillesparasitées.C’est pourquoi, nous avons débuté la caractérisation du transcriptome (ensemble des gènesexprimés) des chenilles parasitées grâce à de nouvelles techniques de séquençage à haut débit(pyroséquencage 454, projet Génoscope). Nous présenterons les résultats de cette approche quinous permet d’identifier des gènes de l’hôte cibles du parasitisme (gènes de l'immunité régulés par leparasitisme) et d’obtenir la cartographie des gènes viraux transcrits au cours du parasitisme. Cestravaux devraient permettre de mettre en correspondance les facteurs de virulence utilisés par laguêpe et des protéines cibles potentielles de l’hôte.Mots-clés : transcriptome, polydnavirus, parasitoïde32


DETECTION DE REGIONS GENOMIQUES CANDIDATES A L'ADAPTATION ALA PLANTE-HOTE CHEZ LE PUCERON DU POIS ACYRTHOSIPHON PISUMPAR UNE APPROCHE GENOME SCANP Nouhaud, J Jaquiéry, L Mieuzet, F Mahéo, F Legeai,N Bernard, A Bonvoisin, S Stoeckel & J-C SimonUMR 1349 INRA/Agrocampus Ouest/Université Rennes 1 ‘IGEPP’, Le RheuNotre étude vise à comprendre les bases génétiques de l’adaptation à la plante-hôte chez lepuceron du pois Acyrthosiphon pisum. Cet organisme présente un complexe de races d'hôtesgénétiquement différenciées, chacune se nourrissant préférentiellement sur une ou quelquesespèces de Fabacées. Pour identifier des régions porteuses de gènes candidats à cette spécialisation,nous avons mesuré la différenciation génétique entre populations sur les génomes d’individusprovenant de trois races d’hôtes. Nos résultats confirment une structuration génétique des puceronsen fonction de leur plante-hôte visible sur une large portion du génome. Par ailleurs, plusieursrégions génomiques présentent une signature de sélection divergente entre races et trois d'entreelles portent des gènes dont les fonctions annotées présentent un lien avec un processus despécialisation alimentaire. Ces travaux ont permis une première identification de gènespotentiellement candidats à l’adaptation à la plante-hôte chez cet organisme.Mots-clés : divergence adaptative, spécialisation à la plante-hôte, spéciation écologique, génomique despopulations, genome scan33


MALARIA AVIAIRE, COMPLEXE MAJEUR D’HISTOCOMPATIBILITE (CMH)ET DIFFERENCIATION GENETIQUE CHEZ LE MOINEAU DOMESTIQUEC Bichet 1 , G Sorci 1 , Y Moodley 2 ,D Penn 2 & S Garnier 11 BioGéosciences, UMR CNRS 5561, Université de Bourgogne, Dijon2 Konrad-Lorenz-Institute of Ethology, Department of Integrative Biology and Evolution, University ofVeterinarian Medicine Vienna, ViennaLes gènes du Complexe Majeur d’Histocompatibilité (CMH) jouent un rôle primordial dans la miseen place de la réponse immunitaire chez les vertébrés. Le maintien du polymorphisme de ce groupede gènes est souvent expliqué par la sélection exercée par les parasites. Cependant, les gènes duCMH sont également soumis aux facteurs démographiques (dérive, flux de gènes), ce qui peut rendredifficile d’apprécier l’effet de la sélection sur ces gènes. Une manière d’évaluer l’effet de la sélectionseule est de comparer la structure génétique de populations soumises à des pressions de sélectiondifférentes à la fois pour des marqueurs neutres (microsatellites) et pour les gènes du CMH.Nous avons étudié la structure génétique de 6 populations insulaires et 6 populationscontinentales de moineaux domestiques (Passer domesticus) à l’aide des gènes du CMH de classe I etde 12 loci microsatellites. Nous avons également caractérisé chaque population selon la prévalenceet la diversité d’hémosporidies (Plasmodium et Haemoproteus, agents de la malaria aviaire).Les résultats montrent que la différenciation entre population obtenue avec les gènes du CMH estcorrélée à la différenciation sur les marqueurs neutres. Cependant, la différenciation entrepopulations basée sur le CMH est négativement corrélée à la similitude des communautésd’hémosporidies. Cette corrélation persiste même quand la différenciation basée sur lesmicrosatellites est statistiquement contrôlée. Ces résultats suggèrent donc que les gènes du CMHpeuvent être soumis, en plus des facteurs démographiques, à une sélection diversifiante exercéespar les parasites.Mots-clés : Complexe majeur d'histocompatibilité, microsatellite, différenciation génétique, malaria aviaire,moineau domestique34


LE POLYMORPHISME DE COMPATIBILITE DANS L'INTERACTIONMOLLUSQUE/SCHISTOSOME : DU TERRAIN AUX MECANISMESMOLECULAIRES EN PASSANT PAR LA THEORIEA Théron, B Gourbal & G MittaUMR 5244 CNRS-Ecologie et Evolution des Interactions (2EI), PerpignanLa dynamique co-évolutive dans les interactions hôtes-parasites s'apparente à une course auxarmements pouvant potentiellement conduire à un polymorphisme de compatibilité. C’est le casdans notre modèle d’étude, l’interaction entre le mollusque Biomphalaria glabrata et le métazoaireparasite Schistosoma mansoni, agent de la schistosomose humaine. L'ensemble des donnéesobtenues en populations naturelles et des données de laboratoire plaide en faveur d'une interactionde type matching phenotypes pour expliquer ce polymorphisme de compatibilité. Afin de validercette hypothèse, nous avons recherché les déterminants moléculaires sous-jacents. Les approchesprotéomiques dédiées ont révélé des répertoires de molécules polymorphes susceptibles d’être aucœur de cette compatibilité différentielle. Il s’agit d’antigènes du parasite S. mansoni (les SmPoMucs,des mucines polymorphes) et de récepteurs immuns diversifiés du mollusque B. glabrata (les FREPs,des molécules contenant des domaines de type Ig-like). Nous pensons que leur interaction et leurnature définissent en partie le niveau de compatibilité d'une combinaison mollusque/schistosomespécifique.Mots-clés : Compatibilité, co-évolution, mécanismes moléculaires, immunité invertébrés35


COMPRENDRE L’EXPANSION DE LA PLUS GRANDEFAMILLE DE GENES DES BRACOVIRUSC Serbielle 1 , S Dupas 2 , E Perdereau 1 , F Héricourt 1 ,C Dupuy 1 , E Huguet 1 & J-M Drezen 11 Institut de Recherche sur la Biologie de l’Insecte CNRS, Tours2 Laboratoire Evolution Génome et Spéciation IRD/CNRS, Gif-sur-YvetteLes duplications sont supposées jouer un rôle majeur dans l’évolution des génomes etl’acquisition de nouvelles fonctions. Une caractéristique des génomes de virus symbiotes de guêpesparasites est la présence en leur sein de grandes familles de gènes, ce qui est très original pour unvirus. Le génome viral est intégré à celui de la guêpe sous la forme d’un provirus. Les particulesvirales nécessaires au succès du parasitisme sont produites dans l’ovaire de la guêpe et injectéesdans l’hôte avec les œufs. Le génome présent dans ces particules code des facteurs de virulence quiinduisent collectivement une suppression des défenses immunitaires et un contrôle dudéveloppement des chenilles hôtes, celles-ci n’atteignant jamais le stade pré-pupal. Nous avonsétudié la famille multigénique des bracovirus qui comporte le plus grand nombre de gènes et codepour des PTP (Phosphatase de Proteines à Tyrosine), des protéines impliquées dans les voies designalisation cellulaires. Le but est de déterminer comment son expansion s’est produite et demesurer les forces évolutives qui ont conduit à la divergence des différentes copies.L’analyse comparant 4 génomes viraux apparentés indique que l’expansion a fait intervenir 3mécanismes principaux : la duplication de grand segments de la forme intégrée (duplicationsegmentale), les duplications plus limitées de gènes soit locales (duplication en tandem) soitdispersées dans le génome (duplication dispersée). Un quatrième mécanisme est d’origine virale etconsiste en la réintégration de segments viraux dans le génome de la guêpe.L’évolution des différentes copies a comporté des épisodes de sélection conservative et d’autresde sélection positive ces derniers coïncidant avec la duplication de gènes et des épisodes despéciation. Les différentes duplications et l’évolution des copies ont contribué à créer la diversité desprofils d’expression et des gènes que l’on observe aujourd’hui.Mots-clés : polydnavirus, relation hôte-parasite36


INFLUENCE DE LA PLANTE HOTE SUR LE SYSTEME IMMUNITAIRE D’UNRAVAGEUR DE LA VIGNE : CORRELATION ENTRE PARASITISMEET SYSTEME IMMUNITAIREF Vogelweith 1 , M Dourneau 1 , D Thiéry 2 ,Y Moret 1 & J Moreau 11 Biogéosciences CNRS UMR 5561, Université de Bourgogne, Dijon2 UMR INRA 1065 Santé et Agroécologie du vignoble, Villenave d'OrnonDans les interactions tri-trophiques liant une plante hôte, ses phytophages et leurs parasitoïdes,chaque niveau est dépendant des autres. La plante hôte peut affecter les traits d’histoires de vie desphytophages et indirectement ceux des parasitoïdes.Le système immunitaire du ravageur constitue un des moyens de défense le plus efficace contreles parasitoïdes. Actuellement, peu d’études se sont intéressées à montrer l’effet de la plante hôtesur le système immunitaire du phytophage.Dans cette étude, nous avons récolté des larves d’un ravageur de la vigne, Lobesia botrana surdifférents cépages. Cet échantillonnage nous a permis d’estimer (i) la variation des paramètres clésdu système immunitaire des ravageurs et (ii) son taux de parasitisme, en fonction du cépage. Nouspourrons ainsi examiner la relation entre la plante hôte et la résistance des phytophages auxparasitoïdes au travers des altérations induites par la plante hôte sur les défenses immunitaires desinsectes.Mots-clés : interactions tri-trophiques, Lobesia botrana, succès de parasitisme, système immunitaire37


AN EVOLUTIONARY MECHANISM FOR DIVERSITYIN SIDEROPHORE-PRODUCING BACTERIAW Lee 1 , M van Baalen 2 & VAA Jansen 11 School of Biological Sciences, Royal Holloway, University of London, Egham, UK2 UMR 7625 ‘Ecologie & Evolution’, Université Pierre et Marie Curie, ParisBacteria produce a great diversity of siderophores to scavenge for iron in their environment. Wesuggest that this diversity results from the interplay between siderophore producers (cooperators)and non-producers (cheaters): when there are many cheaters exploiting a siderophore type it isbeneficial for a mutant to produce a siderophore unusable by the dominant population. Weformulated and analysed a mathematical model for tagged public goods to investigate the potentialfor the emergence of diversity. We found that, although they are rare most of the time, cheaters playa key role in maintaining diversity by regulating the different populations of cooperators. Thisthreshold-triggered feedback prevents any stain of cooperators from dominating the others. Ourstudy provides a novel general mechanism for the evolution of diversity that may apply to manyforms of social behaviour.Mots clefs : Altruism, chromodynamics, metapopulation, Pseudomonas aeruginosa, pyoverdine type,regulation, siderophore specificity, tag-based cooperation, tagged public good.38


REPONSE IMMUNITAIRE DU CORAIL SCLERACTINIAIREPOCILLOPORA DAMICORNIS : LE PEPTIDE ANTIMICROBIEN DAMICORNINJ Vidal-Dupiol 1 , O Ladrière 2 , D Destoumieux-Garzon 3 , P-E Sautière 4 ,A-L Meistertzheim 1 , E Tambutté 5 , S Tambutté 5 , D Duval 1 , M Adjeroud 6 & G Mitta 11UMR 5244, CNRS UPVD EPHE, Perpignan2 Unité d’écologie marine, Laboratoire d’écologie animale et écotoxicologie, Université Liège, Belgium3 Ecosystèmes Lagunaires, CNRS, Ifremer, Université Montpellier II, UMR 51194 Université Lille Nord de France, Université Lille1- Sciences et Technologies ; CNRS FRE 3249, IFR 1475 Centre Scientifique de Monaco, Principality of Monaco6 Institut de Recherche pour le Développement, Unité 227 CoRéUs2 Biocomplexité des écosystèmescoralliens de l'Indo-Pacifique, New CaledoniaLes coraux scléractiniaires sont le taxon le plus basal des eumétazoaires, et constituent les basesphysiques et biologiques des récifs coralliens. Depuis trois décennies, en corrélation avec leschangements globaux, ces organismes formant une symbiose mutualiste phototrophe avec desmicro-algues du genre Symbiodinium (Dinoflagellés) sont confrontés de plus en plus à des épizooties.Ces dernières augmentent en fréquence, en intensité (et affectent) occupant des surfaces toujoursplus grandes, ce qui affecte sévèrement cet écosystème d'importance. Aujourd'hui, l'immunité descoraux est, de plus, étudiée mais les connaissances restent tout de même fragmentaires. C’est dansce contexte qu'a été découvert le premier peptide antimicrobien (AMP) de corail, la damicornin dePocillopora damicornis. Cet AMP présente une organisation segmentaire, débutant par peptidesignal, puis par une région pro acide et enfin le peptide mature se terminant par un signald'amidation. La damicornin est caractérisée par la présence de six cystéines engagées dans troisponts disulfures, caractéristiques qui sont partagées avec les toxines d'anémones et un autre AMPde cnidaire, ce qui suggère une origine commune de ces protéines. In vitro, la damicornin est activeessentiellement contre les bactéries GRAM+ et le champignon Fusarium oxysporum. L'expression, àdifférents niveau de cet AMP, a, par la suite, été étudiée par RP-HPLC, q-RT-PCR et immunolocalisation.Ces données révèlent que la damicornin est constitutivement transcrite dans des cellulesgranulaires de l'ectoderme oral, ou le peptide immature est stocké. Le challenge immun déclenchealors la maturation de l'AMP et sa sécrétion. De façon intéressante, l'expression du gène codant cetAMP est fortement réprimée par Vibrio coralliilyticus, bactérie pathogène spécifique de Pocilloporadamicornis. A notre connaissance ce résultat est le premier montrant de l'immunosuppression dansle cas d'une interaction Vibrio/invertébrés.Mots-clés : Mutualisme ; Corail ; Vibrio ; Peptide antimicrobien39


APPROCHES GENOMIQUES ET GENETIQUES DE LA RESISTANCE A LAMALADIE DE L’ANNEAU BRUN CHEZ LA PALOURDE JAPONAISEF Jeffroy, F Brulle, N Le Goic, A Toffin,J-F Auvray & C PaillardIUEM, Laboratoire de l’Environnement Marin (LEMAR), UMR CNRS 6539, PlouzanéLe pathogène Vibrio tapetis, une bactérie responsable de la maladie de l’anneau brun, a entrainéun déclin de la production de palourdes japonaises en Bretagne depuis les années 1980. La maladieest caractérisée par la présence d’un dépôt brun de conchioline mélanisée sur les valves internes despalourdes. Cependant, les palourdes peuvent lutter contre la maladie par guérison en recalcifiantleur coquille au niveau du dépôt de conchioline. Depuis plusieurs années, des sélections de lots puisde familles ont permis de montrer qu’il existe des phénotypes de résistance à V. tapetis pouvant êtreassociés à des capacités immunitaires élevées et des processus de guérison. Deux familles ont étéidentifiées comme physiologiquement opposées au niveau des capacités immunitaires et deréparation coquillière ce qui suggère une origine génétique de la réponse face à la maladie. Parailleurs, une banque soustractive a permis d’identifier des gènes différentiellement exprimés entredes individus non inoculés par V. tapetis et des animaux inoculés par V. tapetis. Deux gènes, lepremier, la serpine, connu chez les insectes pour réguler négativement la cascade de mélanisation etle deuxième, l’anhydrase carbonique, intervenant dans les processus de calcification, montrent unecinétique d’expression en lien avec celle du processus de guérison. Ces gènes semblent être des bonsindicateurs de l’évolution de la guérison coquillière.40


LES STRATEGIES D’IDENTIFICATION DES FACTEURS INDUCTEURSDE GALLE CHEZ LES GUEPES GALLIGENESS Cambier, S Moreau, E Huguet,D Giron & J-M DrezenInstitut de Recherche sur la Biologie de l’insecte, UMR CNRS 6035, ToursLes guêpes galligènes appartiennent à la famille des Cynipidea, et leurs larves se développentdans des plantes hôtes. Le développement de ces larves a lieu dans des galles qui constituent unemanipulation complexe des tissus de la plante hôte. Cette capacité des Cynipidea à réorganiser letissu végétal initial à ce niveau est spectaculaire et constitue un phénomène intriguant qui pourraitavoir des caractéristiques communes avec la manipulation des insectes hôtes par les guêpesparasitoïdes. En effet, les Cynipidea constituent une famille sœur des Figitidea qui sont desendoparasitoïdes.Jusqu’à ce jour aucun facteur produit par ces guêpes galligènes n’a été caractérisé. Nous nousintéressons donc à identifier les facteurs produits par ces guêpes impliqués dans l’induction desgalles dans le but de comprendre l’origine de ce succès évolutif et de comparer les stratégies utiliséespar les insectes parasitoïdes pour manipuler leurs hôtes qu’ils soient des plantes ou des arthropodes.Notre hypothèse est que ces facteurs pourraient être produits par les femelles (ou bien par desorganismes symbiotiques) dans les glandes à venin ou les ovaires puis injectés par ces femelles aumoment de l’oviposition. Pour cette raison, nous avons choisi de réaliser du pyroséquençage 454 surdes banques d’ADNc double brin construites à partir des ovaires et des glandes à venin de guêpesgalligènes. Nous avons choisi d’étudier ces deux tissus chez 4 guêpes galligènes, 3 Cynipini et uneRhoditini. Des observations microscopiques ont également été réalisées sur les glandes à venin deBiorhiza pallida révélant différentes zones sécrétrices potentielles. Des observations sur le venin ontégalement révélé une structure granulaire, et cela fera l’objet d’analyses plus fines.41


COMMUNITY ECOLOGY OF CARABID BEETLESIN AGRICULTURAL LANDSCAPESS Kamenova 1,3 , B Gauffre 1 , V Bretagnolle 1 , C Miquel 2 , P Taberlet 2 ,E Coissac 2 & M Plantegenest 31 Centre d'Etudes Biologiques de Chizé, Villiers-en-Bois, Beauvoir-sur-Niort2Laboratoire d'Ecologie Alpine, UMR UJF-CNRS 5553, Université Joseph Fourier, Grenoble3UMR 1349 INRA/Agrocampus Ouest/Université Rennes 1 ‘IGEPP’, Le RheuThe question of origin and complexity of biodiversity has fascinated researchers since Darwin andhis “Entangled Bank”. But despite this interest and the large number of studies, progresses werelimited due to the lack of efficient tool. Indeed, even the simple description of interactions networksremained until recently hardly approachable.However, the fast growing field of environmental genomics, thanks to new moleculartechnologies, as barcoding and next generation sequencing, opens exciting opportunities for studyingtrophic webs on a large scale.Carabid beetles are good models for such studies under temperate climates. Indeed, they arecounting numerous species relatively abundant, easily distinguishable and catchable. They are knownto exhibit various diet ranges from phytophagous to carnivorous and suspected to exhibit variouslevel of trophic specialization. However, their diet remains difficult to precise in the field. Moreover,carabids are a group of particular interest as they are suspected to play an important role inregulating pest populations in agricultural fields.We addressed the question of main rules determining assemblages of carabid beetles inagricultural landscape. We especially tried to assess in what extent trophic conditions may influencelocal communities (niche-assembly rules) or whether they mostly rely on colonization/extinctionprocesses (dispersal-assembly rules).To this purpose, we developed high throughput sequencing approach in order to identify preysconsumed by the most common carabid species encountered in main crops of an agricultural Bretonlandscape and how their diet varies through space and time.Several thousands of living individuals belonging to more than ten species were trapped in sixfields of cereals and oilseed rape within the Long Term Research Area “Armorique” situated to thesouth of the Mont-Saint-Michel Bay. They were brought back to the laboratory and their faecesindividually collected in order to sequence short DNA fragments, amplified using 5 set of primersdesigned to allow identifying a large spectrum of potential plant and animal preys. The first set of220 000 GS 454 generated sequences from 30 individuals of 3 different species shows poor diversityof number of prey items consumed.This will constitute the first attempt to directly asses in the field the diet of carabid beetles on thescale of entire community.Mots-clés : trophic relationships, diet analysis, next generation sequencing, biological control, niche partioning,neutral theory42


MIGRATIONS ET EVOLUTION DES TRAITS D’HISTOIRE DE VIECHEZ CRYPHONECTRIA PARASITICAC. Robin & C. DutechUMR 1202 BIOGECO, INRA Bordeaux, BordeauxL’augmentation du commerce mondial et l’amélioration des moyens de transport ont résulté enun accroissement des introductions non intentionnelles de champignons pathogènes dans denouvelles aires. Ceci a déclenché des épidémies très dommageables du fait de l’absence decoévolution entre ces champignons introduits et les espèces hôtes, dites « naïves ». Le chancre duchâtaignier causé par Cryphonectria parasitica est un exemple d’une telle épidémie. Cet Ascomycète,originaire d’Asie, a été introduit aux Etats-Unis et Europe. Il a modifié fortement la composition et lefonctionnement des forêts naturelles du NE des Etats-Unis, d’où le châtaignier américain (Castaneadentata) a été éliminé. En Europe, il a d’abord contribué au dépérissement des châtaigneraiesforestières ou fruitières, déjà très fragilisées par la maladie de l'encre. Puis la sévérité de la maladiedu chancre a été atténuée suite à l’établissement d’un mycovirus, le CryphonectriaHypovirus-1 (ouCHV-1) qui diminue fortement la virulence de C. parasitica sur le châtaignier européen (C. sativa). Lamaladie du chancre est cependant toujours en extension en France: elle est maintenant présente surla totalité du territoire mais non encore régulée par le mycovirus dans la partie septentrionale où, dece fait, les dégâts sont importants.Pour estimer l’importance des changements évolutifs chez C. parasitica au cours des migrationsintercontinentales et continentales, nous avons analysé la structure des retracé leur histoire enFrance. Les résultats suggèrent la multiplicité des introductions et un effet tête de pont joué par lespopulations américaines. Nous avons par la suite mesuré plusieurs traits d’histoire de vie dans l’airede distribution d’origine et dans des populations émergentes de C. parasitica. Malgré la fortevariation génétique de plusieurs de ces traits, il est difficile de mettre en évidence des adaptations aucours des migrations continentales du champignon. Cependant, à l’échelle de la France, une variationgénétique significative de la sensibilité à la température (les isolats émergents du Nord étant moinssensibles à une diminution de température que les isolats du Sud) suggère une adaptation thermiquede C. parasitica aux températures les plus froides.Mots-clés : invasions biologiques, chancre du châtaignier, adaptation thermique43


LE CHANGEMENT DE CLIMAT A-T-IL FAVORISE L'EMERGENCEDU DEPERISSEMENT DES AULNES A PHYTOPHTHORA ALNI ?J Aguayo, C Husson & B MarçaisUMR1136 Interactions arbres/microoganismes,INRA-Nancy, ChampenouxEmerging infectious diseases have become a major threat for forest ecosystem. Several factorsmay cause these emergences, among which evolution of sylviculture practices, environnementalchanges, or introduction of alien pathogen by international trade. Those causes often can occurtogether and precisely assessing their importance is an important scientific question.In France, Alnus glutinosa is threatened by the development of the epidemic caused byPhytophthora alni. This pathogen is known to have been invasive in part of Europe and is the resultof an interspecific hybridation event between Phytophthora alni subsp. uniformis and Phytophthoraalni subsp multiformis. The aim of this study was to assess whether the climate warming of the lastdecades might have participated in the disease emergence. For that, P. alni soil inoculum andincidence of the crown decline and of canker were monitored on 16 sites located along a altitudinalgradient in NE France used as an proxi for a temperature gradient. The results show that the diseaseincidence, i.e. the likelihood of new disease case in the sites, was positively correlated with the meantemperature of the winter. Evolution of past river temperature in the last 40 years suggest thatclimate warming could by one of the cause explaining the emergence of P. alni alder decline.Mots-clés : maladies végétales; milieux naturel; émergence; changement climatique44


ANTAGONISM OR SYNERGISM BETWEEN TWO NATURAL ENEMIESOF AN INVASIVE BRASSICACEAE?M-C Bon 1 & A Caesar 21 European Biological Control Laboratory USDA-ARS, Campus International de Baillarguet,St. Gély du Fesc2 USDA-ARS Pest Management Research Unit, Sidney, USA.Natural enemies are known to affect host plant fitness through competitive interactions amongthemselves. Some plant species acquire multiple feeding guilds of natural enemies and they mayexperience various degrees of top-down regulation of their populations. Interactions among highertrophic levels of the natural enemies are common in nature as they exploit the same plant tissues.Therefore, intra-guild interactions may influence efficacy of biological control agents under fieldconditions. These interactions can be direct, for instance, insects may vector plant pathogens orindirect, where alteration of plant tissues by one may affect the survival and performance of theother organism. These interactions between microorganisms, fungi in particular, and insects mayrange from antagonistic to synergistic. However, these interactions as an area of classical biologicalcontrol research have not been fully considered when selecting new agents. The root galling weevil,Ceutorhynchus assimilis, (Coleoptera: Curculionidae) and the non-sporulating root rotting fungus,Rhizoctonia sp. are two natural enemies of the perennial and Eurasian weed, Lepidium draba spdraba (Brassicaceae). This weed is highly invasive and noxious in the central and western U.S. and sofar, biocontrol agents are lacking. The objective of the present study is to test the hypothesis thatthe combined effect of the weevil and the pathogen would suppress performance of the weed ascompared to the simple effects of an insect galling or a pathogen-infection alone. The framework ofthis study carried out in France is presented here.Mots-clés : Biological control, galling insect, root pathogen, interactions45


GENETIC STRUCTURE OF MARINE BORRELIA GARINII AND POPULATIONADMIXTURE WITH THE TERRESTRIAL CYCLE OF LYME BORRELIOSISE Gómez-Díaz 1 , T Boulinier 2 , N Sertour 3 , M Cornet 3 ,E Ferquel 3 & KD McCoy 11 Génétique et Évolution des Maladies Infectieuses, UMR CNRS/IRD 2724, IRD, Montpellier2 Centre d'Ecologie Fonctionnelle et Evolutive, UMR CNRS 5175, Montpellier3. Centre National de Référence des Borrelia, Institut Pasteur, ParisDespite the importance of population structure in pathogenic bacteria for their epidemiology, thespatial and ecological heterogeneity of these populations is often poorly characterised. Here, weinvestigated the genetic diversity and population structure of the Lyme borreliosis (LB) spirocheteBorrelia garinii in its marine cycle involving colonial seabirds and different host races of the seabirdtick Ixodes uriae. Multilocus sequence analyses (MLSA) on 8 chromosomal and 2 plasmid loci (ospAand ospC) indicate that B. garinii circulating in the marine system is highly diverse. Microevolution inmarine B. garinii seems to be mainly clonal, but sequence types were not evenly distributed amonggeographic regions, with substantial population subdivision between Atlantic and Pacific Oceanbasins. However, no geographic structuring was evident within regions. Results of selection analysesand phylogenetic discordance between chromosomal and plasmid loci indicate adaptive evolution islikely occurring in this system, but no pattern of host or vector-associated divergence was found.Recombination analyses showed evidence for population admixture between terrestrial and marinestrains, suggesting that LB spirochetes are exchanged between these enzootic cycles. Importantly,our results highlight the need to explicitly consider the marine system for a complete understandingof the evolutionary ecology and global epidemiology of Lyme borreliosis.Mots-clés : Maladie de Lyme, oiseaux marins, tique, structuration des populations, évolution adaptative46


VOLER OU SE LAISSER TRANSPORTER ? LES PARASITOÏDES PEUVENTUTILISER LEURS HOTES POUR ATTEINDRE DES NOUVEAUX HABITATSS Derocles, M Plantegenest, E Turpeau Ait-ighil,B Chaubet, C-A Dedryver & A Le RalecUMR 1349 INRA/Agrocampus Ouest/Université Rennes 1 ‘IGEPP’, Le RheuChez les parasitoïdes, la ressource est constituée par les hôtes que la femelle doit parasiter. Lalocalisation de l’habitat et de la ressource a souvent été associée à la recherche d’habitats favorablespar les parasitoïdes adultes. Cependant, il est théoriquement possible pour les parasitoïdes decoloniser de nouveaux habitats en utilisant la dispersion de leurs hôtes et en étant transporter parceux-ci avant leur émergence. Dans cette étude, nous nous sommes intéressés aux pucerons qui sontdes insectes ravageurs de culture très mobiles pouvant potentiellement transporter deshyménoptères endoparasitoïdes lors de leurs vols migratoires. Nous avons conçu une méthode pourdétecter un fragment du gène 16S d’un parasitoïde à l’intérieur même de son hôte et d’en identifierl’espèce sur les bases des séquences d’ADN du fragment détecté, selon la technique du barcodingmoléculaire. Par cette méthode, nous avons recherché, puis identifié lorsqu'ils étaient présents, desparasitoïdes dans plus de 2000 pucerons appartenant à six espèces capturées par un piège à succionlocalisé dans l’Ouest de la France. Ce dispositif qui capture les insectes volant à 12 mètres dehauteur, a aussi permis de collecter des parasitoïdes de pucerons à l’état adulte. Nous avons ainsi puestimer la part relative de deux modes de dispersion à longue distance chez les parasitoïdes depucerons respectivement au stade larvaire grâce aux vols de leur puceron hôte et à l’état adulte. Les2000 pucerons analysés révèlent un taux moyen de parasitisme de 1% et sept espèces deparasitoïdes différentes, principalement des espèces généralistes. En comparant avec les effectifs deparasitoïdes capturés par le piège à l’état adulte, nous estimons que 1/7 ème des parasitoïdes sedisperseraient par l’intermédiaire des vols migratoires de leurs hôtes. Malgré un faible taux deparasitisme chez les pucerons migrants, ce mode de dispersion a donc probablement un impactsignificatif à la fois sur la dynamique des parasitoïdes et de leurs hôtes.Mots-clés : Détection moléculaire, barcoding, pucerons, dispersion, parasitoïdes, lutte biologique.47


SPATIAL VARIABILITY OF PHYLLOSPHERE FUNGAL ASSEMBLAGES:GENETIC DISTANCE PREDOMINATES OVER GEOGRAPHIC DISTANCEIN A EUROPEAN BEECH STANDT Cordier 1,2 , C Robin 1,2 , X Capdevielle 1,2 ,M-L Desprez-Loustau 1,2 & C Vacher 1,21 INRA, UMR1202 BioGeCo, Cestas2 Université de Bordeaux, UMR1202 BioGeCo, CestasDespite being major drivers of the dynamics and diversity of plant populations and communities,the spatial variability of phyllosphere fungal assemblages has been seldom explored. We used CE-SSCP and 454 pyrosequencing to quantify the spatial variability of European beech phyllospherefungal assemblages with a hierarchical sampling design including four different spatial scales (tree,branch, group of leaves and individual leaf). Fungal assemblages were highly diverse, with highproportions of generalist and cosmopolitan fungi. The major part of the variability was at thesmallest spatial scale, between individual leaves. Within a single tree canopy, dissimilarity betweenfungal assemblages generally increased with distance between leaves. This pattern may be driven bywithin-canopy gradients of leaf traits and microclimate. At the stand scale, dissimilarity betweenfungal assemblages was correlated with the genetic distance rather than the geographic distancebetween trees, consistent with the findings of community genetics studies. Our results were constantover a small simulated sequencing depth, providing opportunities for the design of large-scalestudies addressing the relationship between the genetic variation of trees and the variation ofassociated phyllosphere fungal assemblages.Mots-clés : spatial variability, endophyte, epiphyte, phyllosphere, fungal community, nuclear ribosomal internaltranscribed spacer, Fagus, molecular fingerprint, 454 pyrosequencing, community genetics48


LES PARAMECIES PEUVENT ELLES SE DEBROUILLERSANS LEUR PARASITE QUAND IL FAIT TRES CHAUD ?J Durand 1,2 , O Kaltz 1 & S Fellous 1,31 Institut des Sciences de l'Évolution de Montpellier, UMR 5554 CNRS - Univ Montpellier 2, Montpellier2Laboratoire de Parasitologie, Université de Neufchatel, Suisse3 Centre de Biologie et Gestion des Populations, INRA, MontpellierCertains parasites savent se rendre utiles pour leur hôte lorsque les conditions environnementalessont mauvaises. Cela peut conduire à la pérennisation de l'interaction entre l'hôte et le parasite, maiscela dépend de certains facteurs. En particulier, pour que le parasite devienne un bon mutualiste, ilest nécessaire que l'hôte ne soit pas capable de se débrouiller sans le parasite. Ou du moins, qu’il nepuisse pas être aussi performant que lorsqu’il y a infection.Les paramécies, Paramecium caudatum, ont parfois une meilleure survie à très hautetempérature (35°C) lorsqu'elles sont infectées par la bactérie Holospora undulata. Cela serait du à lasurexpression de leurs protéines Heat-Shock (HSPs) en réponse à l'infection.Nous avons testé au moyen de lignées d'une expérience d'évolution à long terme (8 ans) si laperte du parasite en cours de route signifiait également la perte de la protection induite. Nosrésultats sont encourageants pour tous les hôtes du monde (et surtout pour les paramécies) puisquela survie à 35°C des populations ayant perdu le parasite était aussi bonne que celle des hôtes infectéset bien meilleure que celle des hôtes jamais infectés. L'analyse de la transcription des HSPs apporteun éclairage sur les mécanismes impliqués.Mots-clés : Mutualisme, évolution expérimentale, paramécie49


COMPTE RENDU DE LA CONFERENCE JACQUES MONOD ‘CO-EVOLUTIONARY ARMS RACE BETWEEN PARASITE VIRULENCE AND HOSTIMMUNE DEFENCE’G SorciBiogéosciences CNRS UMR 5561, Université de Bourgogne, DijonDu 3 au 7 septembre 2011 s'est tenu à Roscoff une conférence Jacques Monod intitulée « CO-EVOLUTIONARY ARMS RACE BETWEEN PARASITE VIRULENCE AND HOST IMMUNEDEFENCE », organisée par Gabriele Sorci et Manfred Milinski. La conférence a reçu le soutien de lapart du <strong>REID</strong>. Dans cet exposé, je présenterai un court résumé de la conférence.50


LISTE DESPARTICIPANTS


LISTE DES PARTICIPANTSAlizon Samuel Montpellier samuel.alizon@montp.cnrs.frBenhamouche Noura Oran norabenhamouche@yahoo.frBetoulle Stéphane Reims stephane.betoulle@univ-reims.frBichet Coraline Dijon coraline.bichet@u-bourgogne.frBili Mickaël Rennes bili.mikl@gmail.comBitam Idir Alger idirbitam@gmail.comBon Marie-Claude Montpellier mcbon@ars-ebcl.orgBoulard Fréderic Rennes frederic.boulard@rennes.inra.frBousset Lydia Rennes lydia.bousset@rennes.inra.frCambier Sébastien Tours sebastien.cambier@univ-tours.frCariou Marie Lyon marie.cariou@ens-lyon.frCarpentier Marie-Christine Lyon marie-christine.carpentier@univ-lyon1.frCastel Magda Rennes castel@agrocampus-ouest.frCharlat Sylvain Lyon sylvain.charlat@univ-lyon1.frCorbière Roselyne Rennes Roselyne.Corbiere@rennes.inra.frCordier Tristan Bordeaux tristan.cordier@bordeaux.inra.frCorio-Costet Marie-France Bordeaux coriocos@bordeaux.inra.frCortersero Anne-Marie Rennes Anne-Marie.Cortesero@univ-rennes1.frDecelle Johan Roscoff decelle@sb-roscoff.frDedeine Franck Tours franck.dedeine@univ-tours.frDegeilh Brigitte Rennes brigitte.degeilh@univ-rennes1.frDerocles Stéphane Rennes s.derocles@gmail.comDittmer Jessica Poitiers jessica.dittmer@univ-poitiers.frDrezen Jean-Michel Tours drezen@univ-tours.frFellous Simon Montpellier simonfellous@free.frFroissart Rémy Montpellier remy.froissart@montp.cnrs.frGauthier Jean-Pierre Rennes Jean-Pierre.Gauthier@rennes.inra.frGérard Claudia Rennes claudia.gerard@univ-rennes1.frGlérant Pierre Rennes pierre.glerant@rennes.inra.frGoubert Clément Rennes clement.goubert@rennes.inra.frGrenier Eric Rennes eric.grenier@rennes.inra.frGuyot sylvain Tours sylvain.guyot@univ-tours.frHalkett Fabien Nancy halkett@nancy.inra.frHamelin Frédéric Rennes fhamelin@agrocampus-ouest.frHervé Maxime Rennes mx.herve@gmail.comHuguet Elisabeth Tours elisabeth.huguet@univ-tours.frJeffroy Fanny Brest fannyjeffroy@yahoo.frKamenova Stefaniya Rennes stefaniya.kamenova@rennes.inra.frLallier François Roscoff lallier@sb-roscoff.frLe Bris Cédric Plouzané cedric.lebris@univ-brest.frLe Clec'h Winka Poitiers winka.leclech@yahoo.fr51


Le Gallic Jean-François Rennes jean-francois.legallic@rennes.inra.frLe May Christophe Rennes lemay@agrocampus-ouest.frLe Ralec Anne Rennes anne.leralec@agrocampus-ouest.frLeroy Thibault Angers thibault.leroy@angers.inra.frMahéo Frédérique Rennes frederique.maheo@rennes.inra.frMarçais Benoit Nancy marcais@nancy.inra.frMaret Marion Rennes marion.maret13@wanadoo.frMarie Alexia Rennes alexia_marie@orange.frMartin Coralie Paris cmartin@mnhn.frMcCoy Karen Montpellier karen.mccoy@ird.frMeslin Estelle Rennes estelle.meslin@rennes.inra.frMieuzet lucie Rennes lucie.mieuzet@rennes.inra.frMoné Hélène Perpignan mone@univ-perp.frMoné Yves Lyon yves.mone@univ-lyon1.frMontarry Josselin Rennes josselin.montarry@rennes.inra.frMuller Karen Dijon muller.krn@gmail.comNieguitsila Adélaïde Paris nieguitsila@gmail.comNot Fabrice Roscoff not@sb-roscoff.frNouhaud Pierre Rennes pierre.nouhaud@rennes.inra.frOliveira Andrade Thiago Rennes thiago.andrade@univ-rennes1.frOutreman Yannick Rennes yannick.outreman@rennes.inra.frPaillard Christine Brest paillard@univ-brest.frPlantard Olivier Nantes olivier.plantard@oniris-nantes.frPlantegenest Manuel Rennes Manuel.Plantegenest@agrocampus-ouest.frPoinsot Denis Rennes denis.poinsot@univ-rennes1.frPolin Sarah Rennes sarah.polin.08@aberdeen.ac.ukRichard Freddie-Jeanne Poitiers freddie.jeanne.richard@univ-poitiers.frRigaud Thierry Dijon thierry.rigaud@u-bourgogne.frRis Nicolas Sophia-Antipolis ris@sophia.inra.frRobin Cécile Bordeaux robin@bordeaux.inra.frSicard Mathieu Poitiers mathieu.sicard@univ-poitiers.frSimon Jean-Christophe Rennes jean-christophe.simon@rennes.inra.frSorci Gabriele Dijon gabriele.sorci@u-bourgogne.frThéron André Perpignan theron@univ-perp.frToffin Adeline Brest adelinebidault@gmail.comvan Baalen Minus Paris minus.van.baalen@ens.frVanlerberghe Flavie Montpellier flavie.vanlerberghe@supagro.inra.frVavre Fabrice Lyon fabrice.vavre@univ-lyon1.frVidal-Dupiol Jérémie Perpignan jeremie.vidal-dupiol@univ-perp.frVogelweith Fanny Dijon fanny.vogelweith@u-bourgogne.frZanchi Caroline Dijon caroline.zanchi@u-bourgogne.frZélé Flore Montpellier flore.zele@ird.fr52

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