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Les populations qui vivent sur le pourtour du Pacifique, aux Antilles ...

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L E S S U B D U C T I O N S , Z O N E S À R I S Q U E SSerge Lal<strong>le</strong>mandGéodynamicienOn sait aujourd’hui que la sub<strong>du</strong>ction est un processus terrestre <strong>qui</strong> entraîneen profondeur des plaques lithosphériques et compense l’expansion desfonds océaniques. La <strong>sur</strong>face de notre planète reste ainsi constante. Il a falluattendre la fin des années 1960 pour que la moisson d’observations géophysiques<strong>du</strong> fond des océans témoigne de la naissance de la croûte océanique<strong>aux</strong> dorsa<strong>le</strong>s. À partir de là, tout est allé très vite. <strong>Les</strong> plaques océaniquescréées <strong>aux</strong> dorsa<strong>le</strong>s devaient forcément plonger quelque part ! Le lien fut faitavec la découverte trente ans plus tôt, par <strong>le</strong> Japonais Wadati, de séismes profondsà la périphérie des océans. La théorie de la « tectonique des plaques »était née, révolutionnant notre approche de la dynamique terrestre ! Au premiermodè<strong>le</strong> global de Xavier Le Pichon en 1968, décrivant <strong>le</strong> mouvement desplaques à la <strong>sur</strong>face <strong>du</strong> globe, a succédé une frénésie salutaire d’explorationocéanographique. Américains, Soviétiques et Européens ont rapidement dessiné<strong>le</strong>s grandes lignes des marges actives, ainsi nommées à cause de l’intenseactivité sismique <strong>qui</strong> <strong>le</strong>s caractérise. Depuis une trentaine d’années,d’autres nations sont entrées dans la course, dont <strong>le</strong> Japon, <strong>qui</strong> disposeaujourd’hui des outils d’exploration <strong>le</strong>s plus performants. La France aussi <strong>qui</strong>,la première, conçut un submersib<strong>le</strong> pour descendre à plus de 6 000 mètres etdont <strong>le</strong>s premières plongées eurent lieu dans la fosse de Porto Rico en 1984.Dans <strong>le</strong>s années 1980, <strong>le</strong>s questions que l’on se posait au sujet des zones desub<strong>du</strong>ction portaient <strong>sur</strong> <strong>le</strong>urs structures profondes, la manière dont étaient générés<strong>le</strong>s séismes et <strong>le</strong> rô<strong>le</strong> des fluides, ce qu’il advenait des sédiments engouffrésdans <strong>le</strong>s grandes fosses et l’importance <strong>du</strong> recyclage de matière dans <strong>le</strong> manteaudû à la sub<strong>du</strong>ction, la profondeur atteinte par <strong>le</strong>s plaques lithosphériques,ou encore la source <strong>du</strong> magma des volcans typiques de ces régions.Traquer <strong>le</strong>s plaques enfouiesÀ l’échel<strong>le</strong> <strong>du</strong> globe, <strong>le</strong>s ondes émises par <strong>le</strong>s séismes lointains permettent decartographier des anomalies de vitesse dans <strong>le</strong> manteau – on par<strong>le</strong> de tomographiesismique – <strong>qui</strong> nous renseignent <strong>sur</strong> <strong>le</strong> devenir des plaques plongeantes.Ainsi, certaines atteignent la base <strong>du</strong> manteau, tandis que d’autres semb<strong>le</strong>ntstagner entre 400 et 600 kilomètres. S’agissant des sub<strong>du</strong>ctions, voirprofond revient à remonter dans <strong>le</strong> temps, un peu à la manière des astronomesavec <strong>le</strong>urs té<strong>le</strong>scopes sauf que ceux des géophysiciens sont tournés vers l’intérieurde la Terre et s’appel<strong>le</strong>nt des sismomètres. <strong>Les</strong> vingt dernières années ontainsi livré une moisson d’images permettant de reconstituer <strong>le</strong> bal<strong>le</strong>t des plaques.Risque sismique majeurParallè<strong>le</strong>ment et plus près de la <strong>sur</strong>face, <strong>le</strong>s scientifiques scrutent dans <strong>le</strong>moindre détail <strong>le</strong>s zones de sub<strong>du</strong>ction à l’origine des séismes <strong>le</strong>s plus destructeurs.Celui de Sumatra, en décembre 2004, combiné à un gigantesquetsunami, a coûté la vie à plus de 220 000 personnes. Il faut savoir que plus de90 % de l’énergie sismique est dissipée <strong>le</strong> long des frontières de plaquesen sub<strong>du</strong>ction.6 7

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