32/ VOS ÉLUSLes femmesà l’honneurJournée de la femmele 8 marsAu bar l’Equipe, sept élues<strong>du</strong> conseil municipalet de la Région évoquentla parité hommes/femmeset s’élèvent contre la réformegénérale des politiquespubliques qui porteraientatteinte à cette paritéUne permanencecontre la violence faiteaux femmes<strong>La</strong> Ville met à la disposition del'association « Femmes d'aujourd'hui» un local pour y réaliser unepermanence d'aide aux victimes deviolences conjugales et intrafamiliales.Cette permanence seraas<strong>sur</strong>ée par une juriste, BouchraJeghi, spécialiste de ce fléau quitue deux femmes et demi par jouren France (sources INSEE 2009).Elle a lieu au rez-de-chaussée <strong>du</strong>service communal d'hygiène et desanté, 4 rue Calmette et Guérin(en face de la crèche JosetteVincent), les mercredis matinet vendredis après-midi.Tél : 04 94 22 17 82Courriel :femmesdaujoudhui@wanadoo.frExpression de l’oppositionUn inquiétant <strong>budget</strong>. Jugez par vous-même del'évolution des recettes procurées par les taxes foncièresbâties, non bâties, taxes d'habitations. <strong>La</strong>précédente mandature s'était achevée par unebaisse <strong>sur</strong> la période de 10 %. Les taxes étaient de35 034 316 millions d'euros en 2007. En 2008 legain des taxes (39 millions d'euros) était de 2,01millions d'euros. En <strong>2010</strong> le gain est de 44,1 millionsd'euros soit une augmentation supplémentairedes recettes de 4,88 millions d'euros. <strong>La</strong> suppressiondes abattements, alors que les bases sontmaintenues, entraînera une augmentation spectaculairedes impôts locaux. En parallèle toutes lesautres recettes de fonctionnement baissent de 1,64millions d'euros et pour bien faire la taxe desor<strong>du</strong>res ménagères augmentera malgré la baissedes prestations au délégataire. <strong>Seyne</strong> de la pauvretéde nombre de seynois, les recettes de compensationspar l'Etat de la taxe d'habitation abonderont le<strong>budget</strong> pour 1,208 millions d'euros. Les sommes defonctionnement <strong>du</strong> personnel titulaire et assimiléaugmenteront de 1,1 million d'euros, la rémunérationdes non titulaires, les autres indemnités, les<strong>sur</strong>coûts de cotisations supplémentaires coûteront1,5 millions d'euros. A ces sommes, risque de s'ajouterle protocole transactionnel <strong>du</strong> parking dont onne connaît pas le montant de la facture. Il est prévu40 millions d'euros alors que les recettes atten<strong>du</strong>essont de 20 millions d'euros. Cette année l'empruntsera hyper important et pour réaliser les opérationsaffichées dans le <strong>budget</strong>, il faudrait emprunter 20millions d'euros. Le gros des dépenses à cause descontractualisations en cours se fera dans la ZUP deBerthe. Les équipements sportifs stagneront, lesengagements en matière de voirie de désengorgement<strong>du</strong> centre ville sont ridicules. Nombre d'autorisationsde programmes se voient saucissonnées entranches successives jusqu'en 2016. ■AVRIL <strong>2010</strong> N°14
Un film lui a inspiré savocation professionnelle.Un article a éveillé sonmilitantisme. Une rencontreimprévue a fait delui un élu. <strong>La</strong> vie de Jean-Jacques Taurines,c'est unpeu “hasards et coïncidences”.Passionné dejazz, le conseiller municipaldélégué aux littératureset aux musiquesévoque son parcours quil'a con<strong>du</strong>it des rivages del'Atlantique à ceux de laMéditerranée.33Originaire de Mérignac en Gironde,Jean-Jacques Taurines est arrivé à<strong>La</strong> <strong>Seyne</strong> en 1973 par mutationprofessionnelle.Il travaille alors à la Directiondes câbles sous-marins de France telecom,« L' usine des câbles des P.T.T, à l'époque bienconnue des vieux Seynois », rappelle t-il.Aprèsdes études au lycée technique de Bordeaux,Jean-Jacques Taurines envisage une carrièredans la Marine.« Mes problèmes de vue m'ontempêché de poursuivre dans cette voie ». Ilentre alors à la direction de la formationprofessionnelle des télécommunications etdevient instructeur au laboratoire. Mais unfilm, “20 000 lieux sous les mers”, va changerle cours de sa vie professionnelle. «Cefilm m'a donné envie de travailler <strong>sur</strong> les câblessous-marins et c'est ainsi que j'ai intégrél'équipe embarquée <strong>sur</strong> les câbliers ». Le virusde ce métier qu'il décrit comme passionnant,il l'a transmis à son fils, qui travailleaujourd'hui dans le même secteur. «Cetteprofession, très prenante, laissait peu de placeà d'autres activités. Je participais bien sûraux revendications syndicales professionnelles.Mais c'est au moment de ma retraite en1999 que j'ai souhaité m'engager et porterhaut et fort mes convictions ». <strong>La</strong> lectured'un article <strong>du</strong> Monde diplomatique intitulé“Réguler la finance mondiale” lui faitrejoindre Attac (Association pour la taxationdes transactions financières et l'aideaux citoyens), dont il est l'un des premiersadhérents seynois. « Ni syndicat, ni parti,Attac se présente plutôt comme une associationd'é<strong>du</strong>cation populaire. Je milite contreJean-Jacques TaurinesEngagéConseiller municipalaux littératures et aux musiques,Jean-Jacques Taurines a contribuéà relancer les projections salleApollinaire« Mon rôle d’éluest celui d’unmédiateur »la mondialisation libérale. Quand on voit oùnous mène l'idéologie néo libérale, notre butest d'expliquer qu'il y a une autre façon degérer les rapports entre les peuples. Il est possiblede réguler et de contrôler le marché. <strong>La</strong>taxation des revenus financiers permettraitde développer de développer l'aide sociale despays en difficultés. Un autre monde est possible» explique t-il. Jean-Jacques Taurinesparticipera <strong>du</strong> 7 au 9 mai au Forum socialeuropéen d'Attac intitulé “Travailler dansl'Europe à 27” (voir page 9).C'est précisément cet engagement,contemporain <strong>du</strong> débat <strong>sur</strong> le traité européen,qui con<strong>du</strong>it Jean-Jacques Taurines àêtre appelé <strong>sur</strong> la liste de Marc Vuillemot.« Encore le hasard, ce n'était ni calculé, niprogrammé, ça n'a jamais été un but, et mevoilà conseiller municipal ». <strong>La</strong> délégationqu'on lui a confiée correspond à ce qu'ilaime, la musique et la littérature. « J'aimebeaucoup le jazz, je fais partie de l'associationArt Bob, qui organise de septembre àmai des concerts au Fort Napoléon. Côté littérature,j'apprécie plus particulièrement lesessais ou encore les ouvrages qui proposentune réflexion <strong>sur</strong> la société. Mais depuis queje suis élu je n'ai plus beaucoup le temps delire ». Ni d'ailleurs de se consacrer à sesautres loisirs, la reliure, le bricolage ouencore la cuisine. Jean-Jacques Taurinestravaille aux côtés de Florence Cyrulnik,adjointe à la culture et au patrimoine .« Mon rôle d'élu, c'est un peu celui d'unmédiateur. Je suis en contact direct avec lesassociations et j'essaie de faire aboutir leursdemandes. Je suis également intéressé par lecinéma et j'ai contribué à relancer les projections<strong>du</strong> théâtre Apollinaire ». Finalement,un nouveau film inspirera peut être unenouvelle étape de son parcours. Patricia Le Goffredaction@la-seyne.comAVRIL <strong>2010</strong> N°14