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Dauphin - animaliter - Tiere in der Literatur des Mittelalters

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2 <strong>Tiere</strong> <strong>in</strong> <strong>der</strong> <strong>Literatur</strong> <strong>des</strong> <strong>Mittelalters</strong>. E<strong>in</strong> <strong>in</strong>terdiszipl<strong>in</strong>äres Lexikonprojekt – Probeartikel »Delf<strong>in</strong>«sur les poissons, alors que d’autres, comme Albert le Grand et V<strong>in</strong>cent de Beauvais, lui consacrent plusieursparagraphes ou chapitres.Tout d’abord, Isidore de Séville (Etymologies 12,6,11) mentionne différents éléments qui seront repris dans <strong>des</strong>ouvrages tardifs, en premier lieu par Raban Maur (De universo 8,5), qui n’y ajoute rien. On lit donc dans cesdeux ouvrages que les dauph<strong>in</strong>s sont appelés simones et qu’ils suivent la voix huma<strong>in</strong>e et aiment la musique. Enoutre, ce sont les animaux mar<strong>in</strong>s les plus rapi<strong>des</strong>, qui survolent même les bâteaux. Quand ils sautent sur l’eau latête la première, ils annoncent le mauvais temps. En <strong>der</strong>nier lieu, ces auteurs signalent qu’il existe dans le Nilune espèce de dauph<strong>in</strong> au dos en dents de scie, ce qui lui permet de tuer <strong>des</strong> crocodiles en leur cisaillant leventre.Ces mêmes données reviennent dans les encyclopédies du XIIIe siècle, que nous <strong>in</strong>diquerons par les abréviations suivantes: AN pourAlexan<strong>der</strong> Nequam, De naturis rerum, 27-29; TC pour Thomas de Cantimpré, Liber de natura rerum, 6,16-17 et 7,29; BA pour Barthélémyl’Anglais, Liber de proprietatibus rerum, 13,26; AG pour Albert le Grand, De animalibus, 24,40 et <strong>in</strong>dications isolées à travers toutl’ouvrage; VB pour V<strong>in</strong>cent de Beauvais, Speculum naturale, 17, 109-113.Dans ces ouvrages, on retrouve donc les éléments cités ci-<strong>des</strong>sus, comme le nom simones (AN, BA, VB),l’amour pour la musique (et plus particulièrement pour l’orgue hydraulique) (AN, TC, AG, VB), la rapidité dudauph<strong>in</strong> (AN, TC, BA, AG et VB), l’annonce du mauvais temps (AN, TC, VB) et l’espèce du Nil (AN, TC, BA,AG et VB). Ces données sont complétées par différents éléments touchant à la reproduction et le développement<strong>des</strong> petits dauph<strong>in</strong>s: une grossesse de 10 mois (AN, TC, AG, VB), parfois deux petits (AG), la mère qui allaiteles petits comme les mammifères (AN, BA, AG, VB), le développement complet qui dure dix ans (TC, AG,VB), le mâle qui mange les petits et la femelle qui, dès lors, essaie de les cacher (TC, AG, VB)... Concernantl’animal, les encyclopédistes nous fournissent <strong>des</strong> <strong>in</strong>formations sur les organes de respiration (TC, AG, VB), lalangue qui est mobile, courte et large (VB), le cri qui ressemble au gemissement huma<strong>in</strong> (AN, TC, BA, AG,VB), l’absence d’oreilles (TC, AG, VB), la présence (AG) ou l’absence du fiel (TC, VB)... D’ailleurs, les op<strong>in</strong>ionssur la durée de vie divergent également, les chiffres variant de circa 130 ans (TC, AG, VB) à 300 ans(AN).Plusieurs anecdotes, qui <strong>in</strong>sistent sur la solidarité entre les dauph<strong>in</strong>s et la façon de traiter leurs morts (TC, AG,VB) ou encore sur l’amitié entre les dauph<strong>in</strong>s et les hommes, surtout <strong>des</strong> enfants (TC, VB, AG), complètent lesdonnées de caractère plus scientifique. En outre, plusieurs auteurs signalent que les dauph<strong>in</strong>s pleurent quand unautre dauph<strong>in</strong> est capturé (AN, TC, AG, VB). V<strong>in</strong>cent de Beauvais, l’auteur le plus prolixe, term<strong>in</strong>e son exposésur le dauph<strong>in</strong> avec un chapitre consacré aux médicaments tirés <strong>des</strong> différentes parties du dauph<strong>in</strong>.3. GebrauchsschrifttumAn SmetsMediz<strong>in</strong>: La plus ancienne <strong>des</strong>cription connue <strong>des</strong> propriétés thérapeutiques du corps du dauph<strong>in</strong> est contenuedans le livre 32 de l’Histoire naturelle de Pl<strong>in</strong>e. Dans plusieurs parties de cette section de l’encyclopédie (à savoiraux §§ 83, 113, 117, 129, 137 du livre 32), l’auteur lat<strong>in</strong> fait allusion à l’utilisation de certa<strong>in</strong>es parties ducorps de l’animal ou <strong>des</strong> substances dérivées de lui comme les cendres obtenues de son corps brûlé ou de sesdents, ou le gras et le foie, pour soigner les maladies de la peau, les fièvres, l’hydropisie, les affections del’apparat génital fém<strong>in</strong><strong>in</strong>, ou pour calmer la douleur <strong>des</strong> gencives <strong>des</strong> enfants lors de la première dentition.L’Histoire naturelle semble être, pendant l’Antiquité et le Moyen Age, la seule source à livrer les propriétésmédicales du corps du dauph<strong>in</strong>. A ma connaissance, après Pl<strong>in</strong>e, aucun texte lat<strong>in</strong> ou arabe ne fait mention de cetanimal comme source pour <strong>des</strong> médicaments. Mais encore au XIII e siècle, V<strong>in</strong>cent de Beauvais décrit dans lechapitre 113 du livre 17 du Speculum naturale les usages du corps du dauph<strong>in</strong> en mettant ensemble <strong>des</strong> extraitsdu livre 32 de l’Histoire naturelle.La médec<strong>in</strong>e n’est pas la seule discipl<strong>in</strong>e à utiliser le corps du dauph<strong>in</strong>. La littérature médico-magique del’Antiquité tardive et du Moyen Age témoigne, elle aussi, d’un certa<strong>in</strong> <strong>in</strong>térêt pour cet animal. Dans la compilationconnue sous le nom de Kyrani<strong>des</strong>, on trouve par exemple un chapitre consacré au dauph<strong>in</strong> où l’auteur de lacollection note, à côté de quelques utilisations médicales, que l’utérus gonflé de l’animal, orienté en direction dunord, fait lever le vent provenant de ce po<strong>in</strong>t card<strong>in</strong>al; le même phénomène se produit en plaçant cette partie ducorps du dauph<strong>in</strong> en direction du sud, de l’ouest et de l’est (voir Kyrani<strong>des</strong> IV, Elementum , id est d, cap. Dedelph<strong>in</strong>e, 184-185).Ausg.: Pl<strong>in</strong>ius: Naturalis historiae libri 32, éd. L. JAHN/C. MAYHOFF, 1870-1897; V<strong>in</strong>centius Belvacensis: Speculum naturale, 1624 (repr<strong>in</strong>t1964); Kyrani<strong>des</strong>, éd. L. DELATTE, 1942.Iolanda Ventura

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