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Dauphin - animaliter - Tiere in der Literatur des Mittelalters

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<strong>Tiere</strong> <strong>in</strong> <strong>der</strong> <strong>Literatur</strong> <strong>des</strong> <strong>Mittelalters</strong>. E<strong>in</strong> <strong>in</strong>terdiszipl<strong>in</strong>äres Lexikonprojekt – Probeartikel »Delf<strong>in</strong>«1Tierlexikon – Probeartikel »Delf<strong>in</strong>« (Entwurf!)Bisher bearbeitet:Stand: Dez. 2009C. Late<strong>in</strong>ische <strong>Literatur</strong>II. Tierallegorese und Tierkunde – 1. Physiologus, Bestiarien; 2. Tierkunde, Enzyklopädik; 3.GebrauchsliteraturIII. Tierdichtung – 2. <strong>Tiere</strong>posIV. <strong>Tiere</strong> <strong>in</strong> nicht tierbestimmter <strong>Literatur</strong> – 1. Narrative Texte; 3. Diskursive TexteD.1 Französische <strong>Literatur</strong>I. Term<strong>in</strong>ologischesII. Tierallegorese und Tierkunde – 1. Physiologus, Bestiarien; 2. Tierkunde, Enzyklopädik; 3.GebrauchsliteraturIII. Tierdichtung – 1. Fabel; 2. <strong>Tiere</strong>posIV. <strong>Tiere</strong> <strong>in</strong> nicht tierbestimmter <strong>Literatur</strong> – 1. Narrative Texte, 2. Lyrische Texte, 3. Diskursive TexteE.2 Englische <strong>Literatur</strong>I. Term<strong>in</strong>ologischesIV. <strong>Tiere</strong> <strong>in</strong> nicht tierbestimmter <strong>Literatur</strong> – 3. Diskursive TexteE.3. Nie<strong>der</strong>ländische <strong>Literatur</strong>I. Term<strong>in</strong>ologischesII. Tierallegorese und Tierkunde – 1. Physiologus, Bestiarien; 2. Tierkunde, EnzyklopädikIII. Tierdichtung – 1. FabelIV. <strong>Tiere</strong> <strong>in</strong> nicht tierbestimmter <strong>Literatur</strong> – 1. Narrative TexteE.4. Deutsche <strong>Literatur</strong>I. Term<strong>in</strong>ologischesII. Tierallegorese und Tierkunde – 1. Physiologus, Bestiarien; 2. Tierkunde, EnzyklopädikIII. Tierdichtung – 1. Fabel; 2. <strong>Tiere</strong>posIV. <strong>Tiere</strong> <strong>in</strong> nicht tierbestimmter <strong>Literatur</strong> – 1. Narrative Texte; 2. Lyrische TexteBitte beachten: Die <strong>Literatur</strong>angaben zu den e<strong>in</strong>zelnen Abschnitten s<strong>in</strong>d noch nicht vollständig.Delf<strong>in</strong>, dolph<strong>in</strong>, dauph<strong>in</strong>Der neue Pauly 3, 400f.; Enzyklopädie <strong>des</strong> Märchens 3, 389-399; Lexikon <strong>der</strong> christlichen Ikonographie 1, 503f.; Lexikon <strong>des</strong> <strong>Mittelalters</strong> 3,683f.; Lexikon für Theologie und Kirche –; Oxford Dictionary of Byzantium –; Pauly-Wissowa 4, 2504-2510; Reallexikon für Antike undChristentum 3, 667-682; Theologische Realenzyklopädie 33, 547 [Tiersymbolik]. – MIQUEL, 139; SCHENDA, 45-48; SCHMIDTKE, 408[Serra]; ZERLING, 56-59.[...]C. Late<strong>in</strong>ische <strong>Literatur</strong>I. Term<strong>in</strong>ologischeslat. delf<strong>in</strong>(us), delph<strong>in</strong>(us)[...]II. Tierallegorese und Tierkunde1. Physiologus, BestiairienLe dauph<strong>in</strong> ne figure pas dans le Physiologus lat<strong>in</strong> et est également peu présent dans les versions postérieures.En effet, c’est seulement dans le texte de la seconde famille qu’un chapitre lui est consacré, à savoir le chapitre116. L’auteur y reprend littéralement le texte d’Isidore de Séville (cf. <strong>in</strong>fra).Ausg.: A medieval Book of Beasts. The second-family bestiaries, ed. W. B. CLARK, 2006.2. Tierkunde, EnzyklopädikAn SmetsLe dauph<strong>in</strong> est présent chez la plupart <strong>des</strong> encyclopédistes médiévaux, bien que la longueur <strong>des</strong> notices variefortement. En effet, Raban Maur et Barthélémy l’Anglais se limitent à quelques lignes à l’<strong>in</strong>térieur du chapitre


2 <strong>Tiere</strong> <strong>in</strong> <strong>der</strong> <strong>Literatur</strong> <strong>des</strong> <strong>Mittelalters</strong>. E<strong>in</strong> <strong>in</strong>terdiszipl<strong>in</strong>äres Lexikonprojekt – Probeartikel »Delf<strong>in</strong>«sur les poissons, alors que d’autres, comme Albert le Grand et V<strong>in</strong>cent de Beauvais, lui consacrent plusieursparagraphes ou chapitres.Tout d’abord, Isidore de Séville (Etymologies 12,6,11) mentionne différents éléments qui seront repris dans <strong>des</strong>ouvrages tardifs, en premier lieu par Raban Maur (De universo 8,5), qui n’y ajoute rien. On lit donc dans cesdeux ouvrages que les dauph<strong>in</strong>s sont appelés simones et qu’ils suivent la voix huma<strong>in</strong>e et aiment la musique. Enoutre, ce sont les animaux mar<strong>in</strong>s les plus rapi<strong>des</strong>, qui survolent même les bâteaux. Quand ils sautent sur l’eau latête la première, ils annoncent le mauvais temps. En <strong>der</strong>nier lieu, ces auteurs signalent qu’il existe dans le Nilune espèce de dauph<strong>in</strong> au dos en dents de scie, ce qui lui permet de tuer <strong>des</strong> crocodiles en leur cisaillant leventre.Ces mêmes données reviennent dans les encyclopédies du XIIIe siècle, que nous <strong>in</strong>diquerons par les abréviations suivantes: AN pourAlexan<strong>der</strong> Nequam, De naturis rerum, 27-29; TC pour Thomas de Cantimpré, Liber de natura rerum, 6,16-17 et 7,29; BA pour Barthélémyl’Anglais, Liber de proprietatibus rerum, 13,26; AG pour Albert le Grand, De animalibus, 24,40 et <strong>in</strong>dications isolées à travers toutl’ouvrage; VB pour V<strong>in</strong>cent de Beauvais, Speculum naturale, 17, 109-113.Dans ces ouvrages, on retrouve donc les éléments cités ci-<strong>des</strong>sus, comme le nom simones (AN, BA, VB),l’amour pour la musique (et plus particulièrement pour l’orgue hydraulique) (AN, TC, AG, VB), la rapidité dudauph<strong>in</strong> (AN, TC, BA, AG et VB), l’annonce du mauvais temps (AN, TC, VB) et l’espèce du Nil (AN, TC, BA,AG et VB). Ces données sont complétées par différents éléments touchant à la reproduction et le développement<strong>des</strong> petits dauph<strong>in</strong>s: une grossesse de 10 mois (AN, TC, AG, VB), parfois deux petits (AG), la mère qui allaiteles petits comme les mammifères (AN, BA, AG, VB), le développement complet qui dure dix ans (TC, AG,VB), le mâle qui mange les petits et la femelle qui, dès lors, essaie de les cacher (TC, AG, VB)... Concernantl’animal, les encyclopédistes nous fournissent <strong>des</strong> <strong>in</strong>formations sur les organes de respiration (TC, AG, VB), lalangue qui est mobile, courte et large (VB), le cri qui ressemble au gemissement huma<strong>in</strong> (AN, TC, BA, AG,VB), l’absence d’oreilles (TC, AG, VB), la présence (AG) ou l’absence du fiel (TC, VB)... D’ailleurs, les op<strong>in</strong>ionssur la durée de vie divergent également, les chiffres variant de circa 130 ans (TC, AG, VB) à 300 ans(AN).Plusieurs anecdotes, qui <strong>in</strong>sistent sur la solidarité entre les dauph<strong>in</strong>s et la façon de traiter leurs morts (TC, AG,VB) ou encore sur l’amitié entre les dauph<strong>in</strong>s et les hommes, surtout <strong>des</strong> enfants (TC, VB, AG), complètent lesdonnées de caractère plus scientifique. En outre, plusieurs auteurs signalent que les dauph<strong>in</strong>s pleurent quand unautre dauph<strong>in</strong> est capturé (AN, TC, AG, VB). V<strong>in</strong>cent de Beauvais, l’auteur le plus prolixe, term<strong>in</strong>e son exposésur le dauph<strong>in</strong> avec un chapitre consacré aux médicaments tirés <strong>des</strong> différentes parties du dauph<strong>in</strong>.3. GebrauchsschrifttumAn SmetsMediz<strong>in</strong>: La plus ancienne <strong>des</strong>cription connue <strong>des</strong> propriétés thérapeutiques du corps du dauph<strong>in</strong> est contenuedans le livre 32 de l’Histoire naturelle de Pl<strong>in</strong>e. Dans plusieurs parties de cette section de l’encyclopédie (à savoiraux §§ 83, 113, 117, 129, 137 du livre 32), l’auteur lat<strong>in</strong> fait allusion à l’utilisation de certa<strong>in</strong>es parties ducorps de l’animal ou <strong>des</strong> substances dérivées de lui comme les cendres obtenues de son corps brûlé ou de sesdents, ou le gras et le foie, pour soigner les maladies de la peau, les fièvres, l’hydropisie, les affections del’apparat génital fém<strong>in</strong><strong>in</strong>, ou pour calmer la douleur <strong>des</strong> gencives <strong>des</strong> enfants lors de la première dentition.L’Histoire naturelle semble être, pendant l’Antiquité et le Moyen Age, la seule source à livrer les propriétésmédicales du corps du dauph<strong>in</strong>. A ma connaissance, après Pl<strong>in</strong>e, aucun texte lat<strong>in</strong> ou arabe ne fait mention de cetanimal comme source pour <strong>des</strong> médicaments. Mais encore au XIII e siècle, V<strong>in</strong>cent de Beauvais décrit dans lechapitre 113 du livre 17 du Speculum naturale les usages du corps du dauph<strong>in</strong> en mettant ensemble <strong>des</strong> extraitsdu livre 32 de l’Histoire naturelle.La médec<strong>in</strong>e n’est pas la seule discipl<strong>in</strong>e à utiliser le corps du dauph<strong>in</strong>. La littérature médico-magique del’Antiquité tardive et du Moyen Age témoigne, elle aussi, d’un certa<strong>in</strong> <strong>in</strong>térêt pour cet animal. Dans la compilationconnue sous le nom de Kyrani<strong>des</strong>, on trouve par exemple un chapitre consacré au dauph<strong>in</strong> où l’auteur de lacollection note, à côté de quelques utilisations médicales, que l’utérus gonflé de l’animal, orienté en direction dunord, fait lever le vent provenant de ce po<strong>in</strong>t card<strong>in</strong>al; le même phénomène se produit en plaçant cette partie ducorps du dauph<strong>in</strong> en direction du sud, de l’ouest et de l’est (voir Kyrani<strong>des</strong> IV, Elementum , id est d, cap. Dedelph<strong>in</strong>e, 184-185).Ausg.: Pl<strong>in</strong>ius: Naturalis historiae libri 32, éd. L. JAHN/C. MAYHOFF, 1870-1897; V<strong>in</strong>centius Belvacensis: Speculum naturale, 1624 (repr<strong>in</strong>t1964); Kyrani<strong>des</strong>, éd. L. DELATTE, 1942.Iolanda Ventura


<strong>Tiere</strong> <strong>in</strong> <strong>der</strong> <strong>Literatur</strong> <strong>des</strong> <strong>Mittelalters</strong>. E<strong>in</strong> <strong>in</strong>terdiszipl<strong>in</strong>äres Lexikonprojekt – Probeartikel »Delf<strong>in</strong>«3III. Tierdichtung[...]2. <strong>Tiere</strong>posL’Ysemgr<strong>in</strong>us ne compte pas de dauph<strong>in</strong> parmi ses personnages, cet animal n’y est mentionné qu’une seule fois(1,693), dans le passage où le renard conseille le loup de pêcher à l’aide de sa queue.Lit.: Ysemgr<strong>in</strong>us, éd. J. MANN, 1987.IV. <strong>Tiere</strong> <strong>in</strong> nicht tierbestimmter <strong>Literatur</strong>1. Narrative TexteAn SmetsHagiographie: The role of the dolph<strong>in</strong> <strong>in</strong> hagiography appears to have been largely determ<strong>in</strong>ed by Classicallegends of the animal rescu<strong>in</strong>g those <strong>in</strong> danger at sea. The account of the martyrdom of Sa<strong>in</strong>t Lucian of Antiochby Simeon Metaphrastes, while certa<strong>in</strong>ly apocryphal, has the sa<strong>in</strong>t thrown <strong>in</strong>to the sea, weighted by a large rocktied to his right arm. After fifteen days <strong>in</strong> which the body has rema<strong>in</strong>ed <strong>in</strong>tact, a dolph<strong>in</strong> is able to roll it ashore.There it is found by the sa<strong>in</strong>t’s disciples, one of whom had been advised by the sa<strong>in</strong>t <strong>in</strong> a dream how to f<strong>in</strong>d hisbody (AASS 7 th January, 362). There are other such legends of martyr’s bodies be<strong>in</strong>g rescued by dolph<strong>in</strong>s (AASS8 th March, 89). Another Vita <strong>in</strong> the Metaphrast’s collection, that of the Palest<strong>in</strong>ian hermit Sa<strong>in</strong>t Mart<strong>in</strong>ian,supposed to have been born dur<strong>in</strong>g the reign of Constantius, conta<strong>in</strong>s a legend of dolph<strong>in</strong>s help<strong>in</strong>g a liv<strong>in</strong>g sa<strong>in</strong>t.The hermit had been liv<strong>in</strong>g upon an isolated island, when a shipwrecked young woman is washed up upon hisshore. Hav<strong>in</strong>g ensured she would survive alone, the sa<strong>in</strong>t swims to the shore with the aid of some dolph<strong>in</strong>s(AASS 13 th February, 670). In the Vita of Sa<strong>in</strong>t Nicholas the Pilgrim, d. 1094, at the climax of a dispute, thesa<strong>in</strong>t’s monastic enemies throw him <strong>in</strong>to the sea, his hands and feet bound. However, God sends a dolph<strong>in</strong> out ofthe deep sea, which is able to loosen the bonds with its mouth and carry the sa<strong>in</strong>t to shore without <strong>in</strong>jury (AASS2 nd June, 238). The dolph<strong>in</strong>’s miraculous reputation appears <strong>in</strong> metaphorical form <strong>in</strong> the Vita of an early Bishopof Milan, Sa<strong>in</strong>t Monas (d. 249), written not later than the eleventh-century. Here the Bishop’s fish<strong>in</strong>g for thesouls of his congregation is aided by dolph<strong>in</strong>s (AASS 12 th October, 14). The eleventh-century Vita of Sa<strong>in</strong>t Isarn,Abbot of Sa<strong>in</strong>t-Victor of Marseille, d. 1048, conta<strong>in</strong>s an unusual story where three dolph<strong>in</strong>s attack a monk outfish<strong>in</strong>g. The monk, protected by the prayers of the Abbot, lack<strong>in</strong>g even a net, is able to capture one of theanimals, who had escaped many sailors with nets <strong>in</strong> the past. There is also a layer of metaphor here, with thedolph<strong>in</strong>s l<strong>in</strong>ked to the Tr<strong>in</strong>ity, and the one captured animal symbolis<strong>in</strong>g the unity of God (AASS 24 th September,742). While the legend of Sa<strong>in</strong>t Lucian is referred to <strong>in</strong> a sixteenth-century account of the translation of Mary ofOignies (AASS 23 rd June, 681), dolph<strong>in</strong>s’ propensity to save those <strong>in</strong> maritime danger does not seem to havespread beyond the Mediterranean. In Brita<strong>in</strong>, dolph<strong>in</strong>s appear unsentimentally as a source of food. Firstly <strong>in</strong> theanonymous Vita of Sa<strong>in</strong>t Cuthbert, the sa<strong>in</strong>t is susta<strong>in</strong>ed while journey<strong>in</strong>g among the Picts by the f<strong>in</strong>d<strong>in</strong>g ofdolph<strong>in</strong> flesh (Vita Cuthberti auctore anonymo <strong>in</strong> Two Lives of Sa<strong>in</strong>t Cuthbert, 84-5). In the twelfth century theVita of Godric of F<strong>in</strong>chale (d. 1170) conta<strong>in</strong>s a similar story. Here Godric as a boy is struggl<strong>in</strong>g to f<strong>in</strong>d food forhis poverty-stricken but devout family. God rewards Godric’s own faith and that of his family when he f<strong>in</strong>ds adead dolph<strong>in</strong> upon the shore, which he is able to take for food (Libellus de vita et miraculis Sancti Godrici,heremitae de F<strong>in</strong>chale, auctore Reg<strong>in</strong>aldo monacho Dunelmensi, 26-7). The Classical legends would have beenavailable, but such literary precedent is alone evidently not enough to establish a particular topos <strong>in</strong> a regionalhagiographic tradition.Ausg.: Two Lives of Sa<strong>in</strong>t Cuthbert, ed. B. COLGRAVE, 1940; Libellus de vita et miraculis Sancti Godrici, heremitae de F<strong>in</strong>chale, auctoreReg<strong>in</strong>aldo monacho Dunelmensi, ed. J. STEPHENSON, 1847.[...]3. Diskursive TexteDom<strong>in</strong>ic Alexan<strong>der</strong>Liturgische und theologische Texte: Le dauph<strong>in</strong> ne figure pas dans la Bible, mais se présente bel et bien dans <strong>des</strong>exempla lat<strong>in</strong>s, contenus dans <strong>des</strong> recueils comme les Gesta romanorum et la Scala coeli de Jean Gobi, qui signalentles mêmes (types d’)anecdotes que les encyclopédies: un dauph<strong>in</strong> qui meurt après le décès d’un enfantqui était son ami; les dauph<strong>in</strong>s qui sauvent les hommes noyés à condition que ceux-ci n’aient jamais mangé dechair de dauph<strong>in</strong>, la gratitude d’un dauph<strong>in</strong> vers un homme qui l’a épargné, les dauph<strong>in</strong>s qui aiment le vent dusud et détestent celui du nord etc.Ausg.: La scala coeli de Jean Gobi, éd. M.-A. POLO DE BEAULIEU, 1991. – Lit.: F. TUBACH: Index exemplorum, 1981.An Smets


4 <strong>Tiere</strong> <strong>in</strong> <strong>der</strong> <strong>Literatur</strong> <strong>des</strong> <strong>Mittelalters</strong>. E<strong>in</strong> <strong>in</strong>terdiszipl<strong>in</strong>äres Lexikonprojekt – Probeartikel »Delf<strong>in</strong>«D. Romanische <strong>Literatur</strong>enD.1 Französische <strong>Literatur</strong>I. Term<strong>in</strong>ologischesaprov. Da(l)fi(n); afr.: Da(l)f<strong>in</strong>, da(u)f<strong>in</strong>, da(l)ph<strong>in</strong>, da(u)ph<strong>in</strong>On rencontre également <strong>des</strong> formes avec Dol— ou Del— <strong>in</strong>itial. Le même terme désigne aussi le <strong>Dauph<strong>in</strong></strong> deFrance, dont l’apanage était la <strong>Dauph<strong>in</strong></strong>é. La région en question doit son nom probablement à la diffusion, à dateancienne, du nom propre Delph<strong>in</strong>us dans d’importantes familles locales.Lit.: Französisches Etymologisches Wörterbuch 3 (1949), 35a; P.-F. FOURNIER: Le Nom du Troubadour <strong>Dauph<strong>in</strong></strong> d’Auvergne et l’évolutiondu mot dauph<strong>in</strong> en Auvergne au Moyen Age, Bibliothèque de l’Ecole <strong>des</strong> Chartes 91 (1930), 66-99.II. Tierallegorese und Tierkunde1. Physiologus, BestiarienRichard TrachslerComme le Physiologus, les bestiaires français ignorent le dauph<strong>in</strong>. On mentionne certes la serre et le cetus,qui partagent avec le dauph<strong>in</strong> certa<strong>in</strong>es caractéristiques, mais aucune place n’est faite au dauph<strong>in</strong> lui-même.Guillaume le Clerc, dans son Bestiaire, évoque bien un porpeis < porco piscis (v. 2253) ›marsou<strong>in</strong>‹, à qui ledauph<strong>in</strong> est parfois assimilé, mais c’est une simple mention dans une liste dont aucune lecture allégorisante n’estproposée.Même Richard de Fournival n’a pas utilisé cet animal pourtant doté d’un potentiel riche pour une exploitationdans le registre de la lyrique amoureuse.Ausg.: Guillaume le Clerc: Bestiaire, éd. R. REINSCH, 1892.2. Tierkunde, EnzyklopädikRichard TrachslerLes <strong>in</strong>formations rappelées par les encyclopédistes vernaculaires restent conformes à la tradition lat<strong>in</strong>e. Ellesvéhiculent largement les données d’Isidore, de Thomas de Cantimpré et d’Albert le Grand, qui <strong>in</strong>sistent sur lesaspects positifs de l’animal: le dauph<strong>in</strong> est fidèle en amitié, aime la musique, sa voix ressemble à la voix huma<strong>in</strong>e,il s’occupe bien de ses petits etc. On trouve assez systématiquement aussi la mention d’anecdotes diversesrelatant <strong>des</strong> rencontres entre <strong>des</strong> hommes et <strong>des</strong> dauph<strong>in</strong>s, où l’histoire d’Arion, le musicien jeté à l’eaupuis sauvé par <strong>des</strong> dauph<strong>in</strong>s, occupe une place de choix. La tradition française, tout comme celle du Sud avecMatfré Ermengaud, (Breviari d’Amor, vv. 7285-304) entér<strong>in</strong>e ces <strong>in</strong>formations, en opérant <strong>des</strong> choix, mais sansexprimer de refus ou d’adhésion à l’égard d’un type d’<strong>in</strong>formation en particulier. Chez Brunetto Lat<strong>in</strong>i, parexemple, se confirme a<strong>in</strong>si la fusion entre anecdotes et données naturalistes. Et c’est cette double tradition qui vairriguer toute la littérature vernaculaire. L’Image du Monde rappelle simplement, sous la rubrique Des poissonsd’Ynde (126), la capacité de pressentir les tempêtes.Il faut attendre la Renaissance pour voir apparaître les traités ichtyologiques en français. Parmi les premiersfigurent ceux de Pierre Belon, L’Histoire naturelle <strong>des</strong> estranges poissons mar<strong>in</strong>s, avec la vraie pe<strong>in</strong>cture et<strong>des</strong>cription du daulph<strong>in</strong> [...], 1551, qu’il augmenta en 1553 lors d’une traduction en lat<strong>in</strong>, retraduite en français,par le même Belon, en 1555. Très <strong>in</strong>fluente était aussi le traité lat<strong>in</strong> de Guillaume Rondelet (1554-55), copieusementillustré et traduit en français par Laurent Joubert sous le titre: L’Histoire entière <strong>des</strong> poissons, composéepremièrement en lat<strong>in</strong> par maistre Guillaume Rondelet [...], 1558.Ausg.: Brunetto Lat<strong>in</strong>i: Li livres dou Tresor, éd. F. J. CARMODY, 1948, 130-31; Matfré Ermengaud: Breviari d’Amor, éd. P. T. RICKETTS,1989; Image du Monde de Maître Gossou<strong>in</strong>, éd. O. H. PRIOR, 1913.Lit.: H. C. MONTGOMERY: The fabulous dolph<strong>in</strong>. Classical Journal 61 (1966), 311-14; H. NAÏS: Les Animaux dans la poésie française de laRenaissance, 1961, 73-74.3. GebrauchsschrifttumRichard TrachslerMediz<strong>in</strong>/Magie: La littérature médico-magique en langue vernaculaire ne semble pas s’<strong>in</strong>téresser beaucoup audauph<strong>in</strong>. La seule source qui, à ma connaissance, livre <strong>des</strong> <strong>in</strong>formations concernant les propriétés médicomagiquesde l’animal, est le Livre <strong>des</strong> secrez de la nature (chap. Du dalph<strong>in</strong>, 305). Dans ce chapitre, l’auteur duLivre note que, si le sang du dauph<strong>in</strong> provoque les conflits entre les hommes, les cendres du cœur jetées sur ceuxqui se veulent mal les conduisent à faire la paix et à vivre en amitié.Ausg.: Livre de secrez de la nature, éd. L. DELATTE, 1942.Iolanda Ventura


<strong>Tiere</strong> <strong>in</strong> <strong>der</strong> <strong>Literatur</strong> <strong>des</strong> <strong>Mittelalters</strong>. E<strong>in</strong> <strong>in</strong>terdiszipl<strong>in</strong>äres Lexikonprojekt – Probeartikel »Delf<strong>in</strong>«5III. Tierdichtung1. FabelA la période humaniste, l’histoire d’Arion et du dauph<strong>in</strong> se trouve aussi dans le recueil de fables ›ésopiques‹ deDorpius, d’où il pénétra dans les langues vernaculaires. L’Aesopus Dorpii connaît en outre trois autres fablesmettant en scène un dauph<strong>in</strong>: on y trouve l’histoire ›<strong>in</strong>versée‹ de celle d’Arion, où un dauph<strong>in</strong> laisse se noyer un s<strong>in</strong>ge immo<strong>des</strong>te pour le punir de sa vantardise, la fable du loup de mer qui veut être le chef <strong>des</strong> poissonsparce qu’il a pu constater qu’on le craignait dans les rivières, mais sera mis en fuite par le dauph<strong>in</strong>. Plus connueest l’histoire du turbot agonisant qui se réjouit de voir périr son ennemi, le dauph<strong>in</strong>, avant lui, fable qui est attestée,avec quelques variantes, dans la tradition du Moyen Age tardif.Lit.: G.DICKE/K. GRUBMÜLLER: Katalog <strong>der</strong> Fabeln <strong>des</strong> <strong>Mittelalters</strong> und <strong>der</strong> frühen Neuzeit, 1987, n° 139, 260*; P. CIFARELLI: Cataloguethématique <strong>des</strong> fables ésopiques françaises du XVIe siècle, 1993, n° 47, 176, 345, 496.2. <strong>Tiere</strong>posRichard TrachslerLe dauph<strong>in</strong>, comme l’ensemble de l’univers aquatique, est absent de l’épopée animale en langue française.IV. <strong>Tiere</strong> <strong>in</strong> nicht tierbestimmter <strong>Literatur</strong>1. Narrative TexteRichard TrachslerRoman und Epos: Le dauph<strong>in</strong> ne joue pour a<strong>in</strong>si dire aucun rôle non plus dans la littérature de fiction. De tempsà autre, on apprend qu’un écu a été fabriqué en jöes d’un delf<strong>in</strong> (Chevalier au Cygne, vv. 3456-57 [éventuellementfigure héraldique] et Godefroi de Bouillon, cité par Godefroy) ou qu’il est pe<strong>in</strong>t quelque part en tant quedécoration murale. Dans un manuscrit de La Chanson de Jérusalem, (vv. 8290-92) on apprend qu’un chevalparticulièrement habile à la nage s’appelle Delf<strong>in</strong>s (variante du seul manuscrit D). Si la leçon peut être unesimple ›banalisation‹, il pourrait toutefois s’agir aussi d’une monture aquatique, comme en possède Alexandredans la version d’Alexandre de Paris et nous serions alors en présence du chevalier qui chevauche un dauph<strong>in</strong>faé.Il est par ailleurs difficile de dire si la littérature vernaculaire admet la capacité prêtée au dauph<strong>in</strong> de prédire <strong>des</strong>tempêtes dont font état les textes encyclopédiques. Un passage du Roman de Jules César, qui remonte à Luca<strong>in</strong>,est en effet traduit de façon divergente dans les deux versions conservées: dans la version en prose (Li Hystoirede Julius Cesar, 84) il s’agit bien de dauph<strong>in</strong>s qui annoncent la tempête imm<strong>in</strong>ente, dans la version rimée, parcontre, le lat<strong>in</strong> delf<strong>in</strong>us de Luca<strong>in</strong> est traduit par chiens de mer ›variété de petits requ<strong>in</strong>s‹ (Le Roman de JulesCésar, v. 3215, voir glossaire, s. v. chiens). Il n’est pas possible d’expliquer cette substitution autrement que parl’hypothèse que le lien entre le dauph<strong>in</strong> et ses facultés à sentir les tempêtes n’était plus compris.Ausg.: Chevalier au Cygne, éd. J. A. NELSON, 1985; La Chanson de Jérusalem, éd. N. R. THORP, 1992; Le Roman de Jules César, éd. O.COLLET, 1993; Li Hystoire de Julius Cesar, éd. F. SETTEGAST, 1881.2. Lyrische TexteRichard TrachslerC’est dans le doma<strong>in</strong>e de la poésie lyrique de la f<strong>in</strong> du Moyen Age que le dauph<strong>in</strong>, à travers <strong>des</strong> emprunts que lespoètes lyriques font à la tradition scientifique, est le plus présent. On note toutefois que la plupart <strong>des</strong> occurrencesreposent sur la superposition de l’animal avec le <strong>Dauph<strong>in</strong></strong> de France, tradition qui sera ma<strong>in</strong>tenue et développéeà la Renaissance.A<strong>in</strong>si, dans La compla<strong>in</strong>te de Grèce de Jean Mol<strong>in</strong>et (Faictz et Dictz, t. 1, 19) le dauph<strong>in</strong> est accueilli par le lion vermeil qu’est le duc de Bourgogne. Dans Le Naufrage de la Pucelle (Faictz et Dictz, t. 1, 88 et 93), la tradition<strong>des</strong> bestiaires est modifiée à <strong>des</strong> f<strong>in</strong>s politiques: un petit dauph<strong>in</strong> voltige devant la gueule de la bale<strong>in</strong>e àl’hale<strong>in</strong>e parfumée af<strong>in</strong> d’attirer les victimes de la bale<strong>in</strong>e, en l’occurrence Marie de Bourgogne, la pucelle naufragée.C’est une allusion au projet de mariage conçu par la bale<strong>in</strong>e française, qui a utilisé le jeune <strong>Dauph<strong>in</strong></strong> pourproposer à la Bourgogne une alliance matrimoniale aussitôt rompue. Si la bale<strong>in</strong>e traîtresse à la douce hale<strong>in</strong>e estbien connue <strong>des</strong> bestiaires, son association avec le dauph<strong>in</strong> qui lui sert de leurre ne l’est pas. Toutefois, MichelTaillevent, à peu près vers la même époque, fait lui aussi état de cette collaboration (La Bien Allée, Ballade V, vv.133-44). La poésie lyrique fait par ailleurs assez couramment allusion à l’histoire d’Arion.Ausg.: Un Poète bourguignon du XVe siècle. Michault Taillevent, éd. R. DESCHAUX, 1975; Jean Mol<strong>in</strong>et: Les Faictz et Dictz, éd. N. DUPIRE,1936-37.Lit.: H. NAÏS: Les Animaux dans la poésie française de la Renaissance, 1961, 360-66.Richard Trachsler


6 <strong>Tiere</strong> <strong>in</strong> <strong>der</strong> <strong>Literatur</strong> <strong>des</strong> <strong>Mittelalters</strong>. E<strong>in</strong> <strong>in</strong>terdiszipl<strong>in</strong>äres Lexikonprojekt – Probeartikel »Delf<strong>in</strong>«3. Diskursive TexteGebrauchsliteratur: Dans son recueil de Contes moralisés composé entre 1320-1350, le frère m<strong>in</strong>eur NicoleBozon rappelle, sous la rubrique De gratitud<strong>in</strong>e, quelques caractéristiques du dauph<strong>in</strong>, pesson, grant de cors egreignour [= ›plus grand‹] de curtesie. Puisant son <strong>in</strong>formation à la tradition encyclopédique, il affirme que ledauph<strong>in</strong> apporte son aide aux victimes de la mer selon un critère simple: si le naufragé n’a jamais mangé de lachair de dauph<strong>in</strong>, il sera secouru, autrement, il sera abandonné à son sort. Sauf erreur, c’est la seule ébauche delecture allégorisante qu’offre du dauph<strong>in</strong> la littérature vernaculaire en langue française.Ausg.: Nicole Bozon: Les Contes moralisés, éd. L. TOULMIN SMITH/P. MEYER, 1889, 67.Richard TrachslerGastronomie: Certa<strong>in</strong>s livres de cuis<strong>in</strong>e évoquent les marsou<strong>in</strong>s et d’autres mammifères mar<strong>in</strong>s. Le porpoise


<strong>Tiere</strong> <strong>in</strong> <strong>der</strong> <strong>Literatur</strong> <strong>des</strong> <strong>Mittelalters</strong>. E<strong>in</strong> <strong>in</strong>terdiszipl<strong>in</strong>äres Lexikonprojekt – Probeartikel »Delf<strong>in</strong>«7There is a problem with the mean<strong>in</strong>g of delfijn/dolphijn and meerswijn. Sometimes the words mean the same, <strong>in</strong>other texts, however, the meerswijn is the porpoise/sea hog, and is dist<strong>in</strong>cted from the dolph<strong>in</strong>.II. Tierallegorese und Tierkunde1. Physiologus, BestiarienThere is no dolph<strong>in</strong> <strong>in</strong> the Dutch bestiaries.Paul Wackers2. Tierkunde, EnzyklopädikPaul WackersThe dolph<strong>in</strong> is classified as sea animal (or sea ›monstrum‹) and not as a fish. This also happens <strong>in</strong> texts aboutfish<strong>in</strong>g or sell<strong>in</strong>g food. As all peaceful animals ( deer, elephant, camel and dolph<strong>in</strong>) it lives very long(up to 140 years). A reference to Mt 5, 10 is used to expla<strong>in</strong> this.The longest <strong>des</strong>cription of the dolph<strong>in</strong> is found <strong>in</strong> Der naturen bloeme, Jacob van Maerlants adaptation of Thomasof Cantimpré’s De natura rerum. The dolph<strong>in</strong> is the fastest sea animal. Dolph<strong>in</strong>s are pregnant dur<strong>in</strong>g 10months. After birth the mother protects the young aga<strong>in</strong>st the father but when the young is grown, the motheralso attacks her child. They grow dur<strong>in</strong>g 10 years. After ten months they have reached sexual maturity. Theymate and bear dur<strong>in</strong>g summer, never <strong>in</strong> w<strong>in</strong>ter. When they are angry their f<strong>in</strong>s stand firmly, when they are afraidor tired the f<strong>in</strong>s hang down. Dolph<strong>in</strong>s love music. The story of Arion shows this clearly. They care for eachother: if a dolph<strong>in</strong> dies the other dolph<strong>in</strong>s br<strong>in</strong>g the body to land because they do not want the fishes to eat of thecorpse. If men have eaten a dolph<strong>in</strong> and they swim <strong>in</strong> the sea, other dolph<strong>in</strong>s attack and kill those people. Otherwise,however, they are friendly to people and become easily ›domesticated‹.In the Nile live dolph<strong>in</strong>s with very sharp f<strong>in</strong>s. These they use to kill crocodiles.[I still have to consult the – not edited – Middle Dutch translation of De proprietatibus rerum].[...]III. Tierdichtung1. FabelPaul WackersOnly <strong>in</strong> nr. 37 <strong>in</strong> the Twispraec <strong>der</strong> creaturen (translation of Dialogus creaturarum moralisatus) a dolph<strong>in</strong> playsa role. He tries <strong>in</strong> va<strong>in</strong> to catch an eel. Then the eel lures him to the mud where the dolph<strong>in</strong> gets stuck. Afisher comes and kills it. The moral is that you should not listen to your enemy. [The word used here ismeerswijn. In her fable catalogue SCHIPPERS <strong>in</strong>terprets this as bru<strong>in</strong>vis (= porpoise). The Lat<strong>in</strong>, however, hasdolph<strong>in</strong> so the fable is discussed here.]Lit.: A. SCHIPPERS: Middelne<strong>der</strong>landse fabels, 1995.[...]IV. <strong>Tiere</strong> <strong>in</strong> nicht tierbestimmter <strong>Literatur</strong>1. Narrative TextePaul WackersGeschichtsschreibung: In Jacob van Maerlants Spiegel historiael 1 e partie, 2, 44 the story of Arion is told andplaced <strong>in</strong> the time of the biblical k<strong>in</strong>g, Josias, and of Ancus Martius, fourth k<strong>in</strong>g of Rome.[...]E.4 Deutsche <strong>Literatur</strong>I. Term<strong>in</strong>ologischesahd. meriswîn, mhd. merswîn, delfîn[...]Paul Wackers


8 <strong>Tiere</strong> <strong>in</strong> <strong>der</strong> <strong>Literatur</strong> <strong>des</strong> <strong>Mittelalters</strong>. E<strong>in</strong> <strong>in</strong>terdiszipl<strong>in</strong>äres Lexikonprojekt – Probeartikel »Delf<strong>in</strong>«II. Tierallegorese und Tierkunde1. Physiologus, BestiarienUnter dem lat. Namen Serra (›Säge‹) wird e<strong>in</strong> Meerestier beschrieben, das Eigenschaften e<strong>in</strong>es Delf<strong>in</strong>s aufweist:Es folgt Schiffen mit gespreizten Schwanz und Flügeln [geme<strong>in</strong>t s<strong>in</strong>d wohl die Flossen], bis es müde wird. AlsDelf<strong>in</strong> jedoch kommt <strong>der</strong> Delf<strong>in</strong> auch <strong>in</strong> den deutschsprachigen Versionen <strong>des</strong> Physiologus nicht vor.Lit.: B. E. PERRY: Physiologus, Pauly-Wissowa 39 (1941), 1092 [zur Frage <strong>der</strong> Identität von Serra bzw. Prion und Delf<strong>in</strong>].2. Tierkunde, EnzyklopädikSab<strong>in</strong>e ObermaierWie schon se<strong>in</strong>e Vorlage, <strong>der</strong> Liber de naturis rerum (Redaktion Thomas III), ordnet Konrad von Megenberg <strong>in</strong>se<strong>in</strong>em Buch <strong>der</strong> Natur den Delf<strong>in</strong> den merwun<strong>der</strong>n und nicht den vischen zu. Bereits <strong>in</strong> Konrads Vorlage s<strong>in</strong>djedoch alle Informationen vermieden, die auf e<strong>in</strong> Säugetier h<strong>in</strong>weisen (<strong>in</strong>sbes. das Gebären und die Atmung).Konrad beschreibt analog zu Thomas III die für Fische ungewöhnliche Position <strong>des</strong> Maules am Bauch, dieBeson<strong>der</strong>heiten <strong>der</strong> Zunge, den Geruchss<strong>in</strong>n, das Alter (140 Jahre mit abgehauenem Schwanz); er erwähnt dieLiebe zu Gesang und Saitenspiel, die Schnelligkeit, die Absenz <strong>der</strong> Galle sowie die Eigenschaft, Menschen, dieDelf<strong>in</strong>fleisch gegessen haben, zu fressen, sobald diese <strong>in</strong>s Wasser gefallen s<strong>in</strong>d, dagegen Menschen, die diesnicht getan haben, zu retten und vor an<strong>der</strong>en Meerestieren zu schützen. Knapp wir die Arion-Sagewie<strong>der</strong>gegeben (mit Verweis auf Albertus Magnus). Ihr folgt <strong>der</strong> Bericht über die ›Trauerarbeit‹ <strong>der</strong> Delf<strong>in</strong>e,wenn e<strong>in</strong>er ihrer Artgenossen gefangen wird o<strong>der</strong> stirbt (nach Pl<strong>in</strong>ius) sowie die rührende Erzählung von <strong>der</strong>Freundschaft zwischen e<strong>in</strong>em Knaben und e<strong>in</strong>em Delf<strong>in</strong> <strong>in</strong> <strong>der</strong> Campania zu Zeiten <strong>des</strong> Augustus (nachAlbertus). Abschließend wendet sich Konrad von Megenberg <strong>in</strong> e<strong>in</strong>em eigenen Zusatz gegen den Vorwurf <strong>der</strong>Lüge von Seiten solcher Leser, die nur glauben wollen, was sie gesehen haben, sich aber auch die größten Lügenvon Riesen und Recken anhören, die Konrad je gehört hat. Den bei Thomas von Cantimpré eigens aufgeführtenNildelf<strong>in</strong>, <strong>der</strong> erfolgreich gegen Krokodile kämpft, hat Konrad wie schon Thomas III nicht.Ausg.: Konrad von Megenberg: Das ›Buch <strong>der</strong> Natur‹, ed. R. LUFF/G. STEER, 2003, 261f.; Thomas von Cantimpré: Liber de naturis rerum.Redaktion III (Thomas III), ed. Projektgruppe B2 <strong>des</strong> SFB 226 Würzburg-Eichstätt unter Leitung von B. K. Vollmann, [1992, masch.], 80f.[...]III. Tierdichtung1. FabelSab<strong>in</strong>e ObermaierDie offenbar als Kritik an den Delf<strong>in</strong>-Reiter-Geschichten konzipierte äsopische Fabel Affe und Delf<strong>in</strong>(DICKE/GRUBMÜLLER, Nr. 15) wird erst im 16. Jahrhun<strong>der</strong>t <strong>in</strong> <strong>der</strong> deutschsprachigen Fabelliteratur rezipiert: beiJohannes Posthius/Hartmann Schopper (Nr. 88) sowie im Affenspiel <strong>des</strong> Georg Nigr<strong>in</strong>us [beide unediert]; vgl.aber die Pañcatantra-Fabel Affe und Schildkröte, die mit dem Buch <strong>der</strong> Beispiele Ende 15. Jh. e<strong>in</strong>eÜbersetzung <strong>in</strong>s Deutsche f<strong>in</strong>det. Auch die äsopische Fabel Kle<strong>in</strong>er Fisch und Delf<strong>in</strong> (DICKE/GRUBMÜLLER, Nr.139) wird erst im 16. Jahrhun<strong>der</strong>t rezipiert: bei Johann Aldelphus Mul<strong>in</strong>g [unediert], Burkhard Waldis (3,35;Quelle nach LIEB: Dorpius, Nr. 263) und Johannes Posthius/Hartmann Schopper (Nr. 30) [unediert]. Die späteRezeption <strong>der</strong> antiken Delf<strong>in</strong>-Fabeln dürfte se<strong>in</strong>en Grund dar<strong>in</strong> haben, dass e<strong>in</strong>e Vermittlung über die sonstübliche Phädrus- bzw. Romulus- sowie Babrios- bzw. Avianus-Tradition fehlt.Lit.: G. DICKE/K. GRUBMÜLLER: Katalog <strong>der</strong> Fabeln <strong>des</strong> <strong>Mittelalters</strong> und <strong>der</strong> frühen Neuzeit, 1987, Nr. 33-37, 150 [dort jeweils H<strong>in</strong>weis aufdie entsprechenden Ausgaben); L. LIEB: Erzählen an den Grenzen <strong>der</strong> Fabel, 1996, 72f. und Anhang, 302.2. <strong>Tiere</strong>posBisher ist mir ke<strong>in</strong> Delf<strong>in</strong> <strong>in</strong> e<strong>in</strong>em deutschsprachigen <strong>Tiere</strong>pos bekannt.IV. <strong>Tiere</strong> <strong>in</strong> nicht tierbestimmter <strong>Literatur</strong>1. Narrative TexteSab<strong>in</strong>e ObermaierSab<strong>in</strong>e ObermaierEpos/Roman: In Konrads von Würzburg Trojanerkrieg wird im Rahmen <strong>der</strong> Jugendgeschichte <strong>des</strong> Achillerzählt, wie die Meeresgött<strong>in</strong> Thetis, selbst auf e<strong>in</strong>em Delf<strong>in</strong> reitend, ihren Sohn Achill <strong>in</strong> e<strong>in</strong>er durchsichtigenle<strong>der</strong>nen Hülle, die von zwei Delf<strong>in</strong>en getragen wird, auf die Insel Scyros zu Lycome<strong>des</strong> und se<strong>in</strong>en Töchternbr<strong>in</strong>gen lässt, um ihn vor dem Kriegsdienst gegen Troja zu bewahren (Deidamia-Episode, 13398-17321, hier:14024-14041). Konrads Quelle für diese Episode ist die Achilleis <strong>des</strong> Statius. Der Delf<strong>in</strong> ist <strong>in</strong> dieser Episode nurwun<strong>der</strong>bares Transport- und Reittier (auch wenn er damit <strong>in</strong>direkt Leben retten darf). Für den erwachenden


<strong>Tiere</strong> <strong>in</strong> <strong>der</strong> <strong>Literatur</strong> <strong>des</strong> <strong>Mittelalters</strong>. E<strong>in</strong> <strong>in</strong>terdiszipl<strong>in</strong>äres Lexikonprojekt – Probeartikel »Delf<strong>in</strong>«9Achill bilden die ihn durch das Wasser ziehenden zwêne vische [!] wilde (14152) e<strong>in</strong>en erschreckenden Anblick(neu gegenüber Statius). Als wun<strong>der</strong> gehören die Delf<strong>in</strong>e zur Lebenswelt se<strong>in</strong>er Mutter, die jedoch nicht se<strong>in</strong>e(kriegerisch bestimmte) Welt ist. Von den an<strong>der</strong>en Trojaromanen erzählt nur noch das auf Konrad von Würzburgberuhende Elsässische Trojabuch (Buch von Troja I) diese Episode (Kap. 21) <strong>in</strong> analoger Weise; sonst bleibenauch dort, wo im Kontext <strong>der</strong> Heimholung Achills auf diese Episode angespielt wird o<strong>der</strong> die Episode gar ganzerzählt wird (so bei Füetrer), die Delf<strong>in</strong>e unerwähnt.Im Alexan<strong>der</strong> Rudolfs von Ems werden die aufgerichteten Lanzen <strong>des</strong> angreifenden Perserheeres mit rûch alse<strong>in</strong> wildez merswîn (11664) umschrieben. Auch die hürnenen Borsten <strong>des</strong> Meerwun<strong>der</strong>s, das Wigamur entführt,seien e<strong>in</strong>em merswe<strong>in</strong> (Wigamur, 175) gleich. Ob hier tatsächlich an e<strong>in</strong>en Delf<strong>in</strong> zu denken ist, ist fraglich.Sab<strong>in</strong>e ObermaierKle<strong>in</strong>epik: Bei Burkhard Waldis f<strong>in</strong>det sich e<strong>in</strong>e Bearbeitung <strong>der</strong> Arion-Sage (2,30; Quelle nach LIEB: DorpiusNr. 139 (37b), <strong>der</strong> hier Aulus Gellus folgt, o<strong>der</strong> Brant/Adelphus Nr. 105, Bl. 160af. o<strong>der</strong> die bei Brantabgedruckte Fassung Ovids).Lit.: L. LIEB: Erzählen an den Grenzen <strong>der</strong> Fabel, 1996,. 72f. und Anhang, 291.Sab<strong>in</strong>e ObermaierLegenden: [Ob es auch deutschsprachige Versionen <strong>der</strong> Legenden von Mart<strong>in</strong>ianus, Kallistratus, Arianus [=Arion?], Lukian und Petronella (wirklich mit Delf<strong>in</strong>?) gibt, <strong>in</strong> <strong>der</strong>en Vita <strong>der</strong> Delf<strong>in</strong> jeweils e<strong>in</strong>e Rolle spielt,muss ich noch prüfen.] Delf<strong>in</strong>ähnliche Retterfunktion erfüllt auch <strong>der</strong> Wal (?) Iasconius <strong>in</strong> <strong>der</strong> Brandan-Legende.2. Lyrische TexteSab<strong>in</strong>e ObermaierIn <strong>der</strong> Lyrik <strong>des</strong> <strong>Mittelalters</strong> kommt <strong>der</strong> Delf<strong>in</strong> me<strong>in</strong>es Wissens vor dem Meistersang nicht vor. Erst dieAugsburger Meistersänger Mart<strong>in</strong> Dürr und Georg Holzbock sowie die Nürnberger Meistersänger AmbrosiusMetzger und Hans Sachs verarbeiten die Arion-Sage zu Meisterlie<strong>der</strong>n (RSM: 2 Dürr/28 [Quelle: Pl<strong>in</strong>ius 9,28;Lehre: Falschheit wird bestraft]; 2 Hoz/114 [Quelle: Herodot 1,23f.; Lehre: Untreue trifft ihren eigenen Herrn];2 Met/316 [Quelle: Herodot 1,24]; 2 S/798 [Quelle: Sabellicus 10,8; Kontext: Drey histori <strong>der</strong> musica zusammenmit Orpheus- und Timotheus-Sage]). Die klassischen Dankbarkeitsgeschichten f<strong>in</strong>den sich überdies bei Metzger(RSM 2 Met/157 [Quelle: Aelianus 2,6];2 Met/588 [Koirianus-Sage; Quelle: Aelianus 8,3]). Delf<strong>in</strong>-Freundschaftssagen verarbeiten Metzger und Sachs (RSM 2 Met/154* [Quelle: Fabianus, Pl<strong>in</strong>ius 9,24; Exempelfür die moralische Überlegenheit <strong>der</strong> unvernünftigen <strong>Tiere</strong>] und 203* [Quelle: Theophrast, Aelianus 6,15; Lob<strong>der</strong> Freundschaft]; 2 S/1295 [Hyac<strong>in</strong>thus und Delf<strong>in</strong> Simon; Quelle: Pl<strong>in</strong>ius 9,24f.; Lehre: also hat got die lieb,treu und begier / uns zu e<strong>in</strong>em exempel pflanzt / <strong>in</strong> vögel fisch und tier; Textausgabe: Goedecke I, Nr. 62).Basierend auf Ovid, Metam. 15,214-236, f<strong>in</strong>det sich bei Metzger noch e<strong>in</strong> Meisterlied, das die Verwandlung <strong>in</strong>e<strong>in</strong>en Delf<strong>in</strong> zum Thema hat (RSM 2 Met/189/153*). Im gelehrten Meistersang werden die antiken Quellendemnach wie<strong>der</strong> produktiv verarbeitet.Lit.: Repertorium <strong>der</strong> Sangsprüche und Meisterlie<strong>der</strong> <strong>des</strong> 12. bis 18. Jahrhun<strong>der</strong>ts, Bd. 6ff., ed. H. BRUNNER/B. WACHINGER, 1990ff.[...]Sab<strong>in</strong>e Obermaier

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