Le stress des enseignants au travail

et/ou de prendre les mesures de contrôle nécessaires. Il est également tenu de signer ledocument d’évaluation des risques et de le faire parvenir aux autorités de l’Education.Néanmoins, l’ensemble du processus peut encore être amélioré, car les enseignants pour lasanté et la sécurité ne sont pas considérés comme des délégués pour la santé et la sécurité,alors que la législation européenne et la législation nationale sur la représentation destravailleurs jugent cette démarche nécessaire.AllemagneL’exemple de bonne pratique de l’Allemagne porte sur la mise en place de plans d’urgencepour les écoles, par exemple en cas d’alerte à la bombe ou d’une agression menée par undéséquilibré. Ces plans ont été développés dans quasiment tous les ministères del’Education des 16 Etats fédérés. Cependant, ils ne sont pas encore largement diffusés, etde nombreux enseignants ignorent si de tels plans existent dans leur école. L’exemple quisuit illustre le plan d’urgence en cas de situation de crise valable dans les écoles de Berlin.En réaction aux débordements violents de jeunes, le Comité de direction des écoles de laville de Berlin a publié en avril 2003 la circulaire n° 43 intitulée « Hinsehen und Handeln »(Voir et agir), suggérant des mesures de prévention et des mesures à appliquer en casd’incidents violents, de même que le suivi approprié. Cette circulaire a débouché sur larédaction de plans d’urgence pour les écoles de Berlin, qui ont été distribués aux chefsd’établissement en novembre. Ce manuel, qui a été élaboré par les psychologues desécoles berlinoises, établit trois catégories de dangers (de III à I), auxquelles une couleurspécifique est attribuée : la couleur rouge pour le niveau le plus élevé (acte de folie,utilisation d’armes à feu, incendie, etc.), la couleur orange pour le deuxième niveau (menaced’assassinat, dommage physique, abus sexuel, etc.) et enfin la couleur verte pour le premierniveau de danger (bagarre, dégradation volontaire des biens, délit à l’encontre desenseignants, etc.). Chaque étape fait l’objet d’une description systématique et concise dansun plan en 5 points, et est axée sur la mesure à prendre, allant de l’intervention et du soutienou de la communication des informations nécessaires à la prise en charge après l’incident,avec des précisions concrètes. Le dépliant contient également des informations à caractèrejuridique sur les infractions fréquentes prévues par un texte législatif, d’autresrecommandations et d’autres conseils, notamment les textes standards destinés àl’information de la communauté scolaire et du public, ainsi qu’une liste des numéros detéléphone d’urgence.16