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Lettre d'information groupe-pays Algérie - n°1 - Cités Unies France

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LE 8 novembre A PARISXAVIER DRIENCOURT DÉCRYPTE L'ALGÉRIE POUR LE PATRONAT FRANÇAISPar Hichem Ben Yaïche 1Les deux dernières années, l’Algérie a pris conscience de l’extrême nécessité deredéfinir le jeu économique pour que l’Etat en reste le stratège et l’ordonnateur, envoulant préserver à tout prix l’autonomie de décision économique. Explication.Entre la <strong>France</strong> et l’Algérie, les relations ne sont et – neseront – jamais simples. Car le poids du passé interfèreconstamment avec celui du présent. Et, des deux côtés,on n’est pas prêt à aller jusqu’au bout pour sortir desquerelles et des psychodrames. Pourtant, ce nécessaireexercice – tant de fois évoqué, abordé, puis repoussé –est la seule voie pour entrer dans une ère nouvelle. Lesinhibitions, les interdits, les non-dits… retardent les véritablesretrouvailles et une vraie réconciliation entre lesdeux <strong>pays</strong>. Cette réalité se rappelle constamment au bonsouvenir de chacun. Au gré des circonstances ou des mésalliances.En tout état de cause, au regard de ces années et de ceséléments, les rapports franco-algériens vont, sans doute,continuer à évoluer en accordéon. Cependant, et contrairementparfois aux apparences, rien n’est jamais figé. Larealpolitik finit toujours par s’imposer car les deux <strong>pays</strong>ont besoin l’un de l’autre, au-delà même de l’extraordinairepartage géographique, historique et humain qui lesunit.Après des mois d’immobilisme politique, l’Algérie s’estdonc remise en mouvement. C’est pour éclairer cecontexte et le rendre plus lisible, en cet automne 2010,que le MEDEF international a reçu, le 8 novembre dernier,Xavier Driencourt, ambassadeur de <strong>France</strong> en Algérie,et Marc Bouteiller, chef du service économiquede l’ambassade. Devant un parterre de chefs d’entreprise,d’experts, de juristes, etc., les deux hommes ontprocédé à un panorama complet de la situation politiqueet économique de ce <strong>pays</strong>, qui est le troisième marché dela <strong>France</strong>, hors <strong>pays</strong> OCDE.Même si les analyses et les informations fournies avaientpour angle principal les intérêts économiques et commerciauxde la <strong>France</strong> en Algérie, elles permettent néanmoinsde rendre compte des tendances lourdes en matière dechoix économiques et d’évaluer les forces à l’œuvre etle poids des inerties. A l’évidence, tout cela a un coût, entermes de temps et d’argent pour le chef d’entreprise oul’investisseur.1 Hichem Ben Yaïche, journaliste, est le rédacteur en chef dumagazine NewAfrican (édition en français). www.africasia.comLes deux dernières années, surtout après l’électrochocde l’affaire ORASCOM (télécom, cimenterie), l’Algérie apris conscience de l’extrême nécessité de redéfinir le jeuéconomique pour que l’Etat en reste le stratège et l’ordonnateur.Les lois de finance de 2009 et de 2010, imposantà hauteur de 51% la participation algérienne dans le capitalde tout projet d’investissement étranger en Algérie(les fameux 51-49%) participent de cette nouvelle logique.C’est encore au nom de ce « patriotisme économique »– préserver à tout prix l’autonomie de décision économique– que s’inscrit la demande algérienne de renégocierl’accord d’association entre l’Union européenne et l’Algérie.Le contexte global du <strong>pays</strong> et les décisions prises ces derniers18 mois avaient créé des incertitudes, des doutes,voire de réelles hésitations auprès des acteurs économiquesnationaux et étrangers. Tout devenait, du coup,illisible pour les observateurs politiques et pour tous ceuxqui s’intéressent à l’Algérie. Impression renforcée par l’absencede décision du chef de l’Etat de changer d’équipegouvernementale après sa réélection en avril 2009. Pendantce temps, le malaise social n’a cessé de s’amplifier,avec des grèves aux usines ArcelorMittal (industrie) etLafarge (cimenterie), mais aussi à l’éducation nationale etailleurs, tandis que le « terrorisme résiduel » se manifestaità nouveau par la reprise de la violence, ici ou là.Pour sortir le <strong>pays</strong> de l’expectative, le président AbdelazizBouteflika a décidé, au mois de juin dernier, de reconduireson premier ministre Ahmed Ouyahia, qui incarnepour beaucoup la montée en puissance du « clan sécuritaire», mais avec une équipe gouvernementale remaniée.Entre-temps, d’autres signes, montrant la volonté defaire bouger les choses, se sont multipliés. Notammentla nomination de 38 nouveaux walis (préfets) sur 48 !Ce changement en annonce d’autres.L’Algérie est un gigantesque chantier et un immense marché.La priorité économique du gouvernement est d’accélérerla croissance du <strong>pays</strong>. La déclaration de politiquegénérale d’Ahmed Ouyahia indique clairement les choixqui vont structurer l’action de son gouvernement : préparerle <strong>pays</strong> à la période post-pétrole.12

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