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L'INSTALLATION - FRAC Centre

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L’INSTALLATIONDans la collection du <strong>FRAC</strong> <strong>Centre</strong>Kader Attia, Untitled, 2009© <strong>FRAC</strong> <strong>Centre</strong> - 12 rue de la Tour Neuve 45000 Orléans - 02 38 62 52 00 - contact@frac-centre.fr - http://www.frac-centre.frDossier PEDAGOGIQUE L’installation1


Expériences spatio-temporellesLa spatialité inhérente à l’installation implique un rapportphysique à l’œuvre. Le corps humain tout entier se trouvesollicité dans ses déplacements, soit en tournant autour del’œuvre (dECOi), soit en la traversant (BIOTHING).Qu’elles prennent place au sein d’un environnement naturel(Ettore Sottsass Jr, Ant Farm), muséal (OCEAN) ou urbain(Ugo La Pietra), elles entretiennent souvent un rapportétroit avec le contexte dans lequel elles prennent place.Elles peuvent alors être qualifiées d’œuvres in situ dans lamesure où elles tirent parti du lieu dans lequel elles s’inscriventet en modifient la perception initiale.L’installation est également indissociable de considérationstemporelles et évènementielles. Elle n’a pas nécessairementvocation à durer dans le temps et l’espace. Elle peutentretenir une relation privilégiée avec la performance artistique,en constituer le cadre ou le résultat. Cette dimensiontemporelle est plus forte encore dans certaines installationsimpliquant un séquençage ou à un chronométrageprécis. Le dispositif s’éprouve alors dans la durée : il s’illumine(Electronic Shadow), se laisse recouvrir de sciure (MiguelPalma), se disperse ou s’étale (Kader Attia). L’œuvredevient ainsi changeante, évoluant sur le plan perceptif etformel. Parfois réalisées avec des matériaux communs (JordiColomer), existant le temps d’une prise de vue photographique(Ettore Sottsass Jr), les installations revendiquentparfois une certaine forme de fragilité et de précarité.BIOTHING (Alisa Andrasek), a_maze,2009Kader Attia, Untitled, 2009.Pistes Pédagogiques :Miguel Palma, Ecosystema, 1995Quelles sont les différentes caractéristiques d’une installation?Quelle différence peut-on faire entre une installation etune sculpture ?Une même installation peut-elle exister dans des lieux différentssans perdre en intensité et en signification ?Ettore Sottsass Jr, Metafore, 1973.© <strong>FRAC</strong> <strong>Centre</strong> - 12 rue de la Tour Neuve 45000 Orléans - 02 38 62 52 00 - contact@frac-centre.fr - http://www.frac-centre.frDossier PEDAGOGIQUE L’installation3


Expériences interactivesCertaines installations exigent une implication du visiteur,désormais acteur d’un dispositif d’interaction (voir dossierpédagogique Dispositifs d’interactions). Celui-ci peutdevenir le point de départ d’une réflexion critique sur lesconditionnements sociaux et psychologiques et interrogerle public sur ses capacités à intervenir sur son propre environnement.Les praticables et les immersions de Ugo LaPietra, par exemple, participent des recherches radicalessur la notion d’environnement. Ses dispositifs invitent l’individuà prendre conscience de son contexte en provoquantun choc sensitif et psychologique.Damien Sorrentino, Banc de sardines,2004Les installations interactives peuvent impliquer un appareillagespécifique. L’œuvre se compose alors de dispositifstechniques et de technologies plus ou moins sophistiquéscomme des moteurs, des centrales électriques (DamienSorrentino), des ordinateurs et des appareils de projection…Aujourd’hui, certains utilisent la simulation virtuelle pourdévelopper des environnements interactifs et favoriser desexpériences multi-sensorielles qui interrogent le statut duspectateur. L’expérimentation simultanée de l’espace vécuet de l’espace simulé contribue à brouiller l’écart qui peutexister entre le monde et sa représentation, entre le réel etla fiction, contribuant à la mise au point d’une réalité augmentéepar le virtuel (Marcos Novak, Electronic Shadow)voire d’une inversion des termes.Ugo La Pietra, Colpo di Vento, 1970Ugo La Pietra, Il Commutatore, 1970Pistes Pédagogiques :L’interaction passe-t-elle nécessairement par l’utilisationde technologies de pointe ?Comment les outils numériques, les machines ou appareilssonores et visuels interpellent-ils les spectateurs ? Dansquel but ?En quoi ces nouveaux médiums favorisent-ils l’interaction?L’installation est-elle toujours interactive ?Marin Kasimir, Ambigu Comique II, 1990© <strong>FRAC</strong> <strong>Centre</strong> - 12 rue de la Tour Neuve 45000 Orléans - 02 38 62 52 00 - contact@frac-centre.fr - http://www.frac-centre.frDossier PEDAGOGIQUE L’installation4


Expériences visuelles et mentalesLes installations ne se donnent pas toujours à pratiquer.Si les artistes contemporains développent nombre de dispositifsinteractifs, grâce notamment aux technologies numériques,d’autres préfèrent maintenir une distance entrel’œuvre et celui qui en fait l’expérience. S’adressant auspectateur en tant que regardeur, l’installation prend lavoie d’une implication intellectuelle de l’individu en mettanten question les habitudes perceptives et en interrogeant lesrepères spatiaux, sociaux, culturels, etc.(Louidgi Beltrame,Bertrand Lamarche).Parfois proches de la maquette d’architecture (StephanieNava, Stéphane Steiner), les installations ne constituentpas pour autant des modèles réduits d’une construction àvenir. Elles sont bien souvent l’occasion de porter un regardcritique sur l’architecture (Sylvie Ungauer) et la ville (JordiColomer). Les variations d’échelle valent pour elles-mêmeset tendent plutôt à bousculer la perception en introduisantun trouble perceptif (Bernard Calet). L’installation peutégalement s’inscrire dans la permanence des symboles etdes archétypes (Delphine Coindet), laissant éclater la forcede l’idée et leur immuabilité. Les artistes convoquent alorsdes formes ancrées dans l’imaginaire et l’inconscient collectifdes individus : des modèles révélateurs d’une culture.L’installation est également une des solutions envisagéespar les architectes pour présenter leurs projets (EilfriedHuth et Günther Domenig). Lors de la biennale de Veniseen 2002, Avignon-Clouet réalise une installation dont lesréférences à l’univers hospitalier tendent à provoquer unhiatus visuel et ainsi favoriser la collision et l’associationd’idées. Pour d’autres, l’installation devient un appareil critiquepermettant de repenser les fondements de l’architecture(Franco Raggi) et du design (Superstudio).Bernard Calet, Elévation II, 1994Delphine Coindet, Les maisons, 1997Pistes Pédagogiques :Une installation a-t-elle toujours pour but une sollicitationphysique du corps humain ?Quelle différence peut-on faire entre une installation quiinterroge l’architecture et une maquette d’architecture ?En quoi l’installation favorise-t-elle l’expression d’unconcept ?Superstudio, Istogrammi di architettura,1969-2000©André Morin. Installation IAC Villeurbanne,2000© <strong>FRAC</strong> <strong>Centre</strong> - 12 rue de la Tour Neuve 45000 Orléans - 02 38 62 52 00 - contact@frac-centre.fr - http://www.frac-centre.frDossier PEDAGOGIQUE L’installation5


Le <strong>FRAC</strong> <strong>Centre</strong>Depuis 1983, chaque région de France est dotéed’un Fonds Régional d’Art Contemporaindans le cadre d’un partenariat avec le Ministèrede la culture et de la communication. Les missionsd’un <strong>FRAC</strong> sont la constitution d’une collectiond’art contemporain, mettant l’accent surla création actuelle et sa diffusion en région, enFrance et à l’étranger.En 1991, le <strong>FRAC</strong> <strong>Centre</strong> oriente sa collectionsur le rapport entre art et architecture. Le <strong>FRAC</strong><strong>Centre</strong> se tourne alors vers l’acquisition deprojets d’architecture expérimentaux et prospectifsdes années 1950 à aujourd’hui. Cettecollection comprend aujourd’hui quelque 300œuvres d’artistes, 800 maquettes d’architectureet 14 000 dessins dont de nombreux fondsd’architectes.En 2013, le <strong>FRAC</strong> <strong>Centre</strong> s’installera sur lesite des subsistances militaires à Orléans, quiaccueillait ArchiLab. Rencontres internationalesd’Architecture d’Orléans depuis sa créationen 1999. Cette opération de réhabilitationarchitecturale, réalisée par les architectesJakob+MacFarlane et portée par le maître d’ouvrage,la Région <strong>Centre</strong>, en coopération avecl’Etat, l’Europe (au titre du FEDER) et la Villed’Orléans, permettra au <strong>FRAC</strong> <strong>Centre</strong> de continuerà se développer dans un lieu parfaitementadapté à ses missions et à sa vocation : la diffusionde l’art contemporain et de l’architecture,et de s’affirmer comme un laboratoire uniqueau monde pour l’architecture dans sa dimensionla plus innovante. Le programme comprend notamment1600 m 2 dédiés aux expositions, unesalle de conférences, un espace pédagogiqueainsi qu’un centre de documentation.Président François BonneauDirectrice Marie-Ange BrayerAdministrateur Xavier MontagnonChargée de Programmation EmmanuelleChiappone-PiriouAssistante administrative Marie MadrollesSecrétaire de direction Marine BichonChargé de la recherche et des éditionsAurélien VernantChargé des collections Emmanuel BoscaMédiateur des nouvelles technologiesPaul LaurentRégisseur général Ludovic LalauzeRégisseurs Matthieu Mas, Aurélien RouanService des publics Lucy Hofbauer, GillesRion, Sophie Fétro (Professeur missionnéepar le rectorat de l’Académie Orléans-Tours)Service des publics02 38 68 32 25publics@frac-centre.frFonds Régional d’ArtContemporain du <strong>Centre</strong>12 rue de la Tour Neuve45000 Orléans02 38 62 52 00- contact@frac-centre.frwww.frac-centre.frLe Fonds Régional d’Art Contemporain du <strong>Centre</strong> est financéprincipalement par la Région <strong>Centre</strong> et le Ministère de la Culture et de laCommunication (Direction Régionale des Affaires Culturelles du <strong>Centre</strong>).

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