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Médecin de France n°1119 - 30 janvier 2009 - CSMF

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CONVENTION : LA BRÈCHEobligatoire pour les mé<strong>de</strong>cins qui s’installeraientdans certaines zones. De son côté, le directeur <strong>de</strong>l’Uncam rappelait que l’objectif du gouvernementétait d’encadrer les dépassements d’honoraires etque cet objectif passait aussi par une régulationdu secteur II. Du coup, la perspective d’un accordsur le secteur optionnel s’éloignait.Le troisième dossier portait sur les revalorisationstarifaires. Des revalorisations qui, en cequi concerne la mé<strong>de</strong>cine générale, sont dues auxpraticiens <strong>de</strong>puis mars 2007 lorsqu’elles ont étéactées par avenant. Des revalorisations structurantesen ce qui concerne les spécialitéscliniques, puisque la <strong>CSMF</strong> proposait qu’ellespréfigurent la classification commune <strong>de</strong>s actesmédicaux en honorant les consultations longueset complexes <strong>de</strong> spécialités. Cette approcheintelligente est repoussée aux calen<strong>de</strong>s grecqueset il n’est pas sûr, mais pas sûr du tout, qu’àterme, la collectivité et les comptes <strong>de</strong>l’assurance maladie aient à gagner à ce report.Deux conceptions <strong>de</strong> la mé<strong>de</strong>cineL’on voit bien, là aussi, que ce sont <strong>de</strong>uxconceptions <strong>de</strong> la mé<strong>de</strong>cine qui s’affrontent. Dansson éditorial à la lettre <strong>de</strong> l’Umespe, Jean-François Rey met l’accent sur ce point. Pour lui,c’est toute la mé<strong>de</strong>cine spécialisée qui est remiseen cause et, à travers elle, la mé<strong>de</strong>cine libérale.« Avec la réforme <strong>de</strong> 2004, nous avons misl’accent sur l’importance du couple mé<strong>de</strong>cintraitant / mé<strong>de</strong>cin consultant préservant lasituation bipolaire en <strong>France</strong> d’une mé<strong>de</strong>cinespécialisée en ville et à l’hôpital, tout encorrigeant un système trop cloisonné.Actuellement, avec la volonté <strong>de</strong> mettre l’accentuniquement sur les soins primaires déléguant auxmé<strong>de</strong>cins traitants un rôle régulateur, c’est lesystème anglais que l’on veut imposer à nosconcitoyens contre leur volonté. »Certes, on dira que le gouvernement a les moyensd’imposer ses vues. Le contrat « santé solidarité »version répression peut parfaitement être intégréà la loi « HPST », <strong>de</strong> même que les schémasd’organisation <strong>de</strong> la mé<strong>de</strong>cine <strong>de</strong> ville. Mais ilfaudra alors tirer un trait sur la maîtrisemédicalisée. Désabusés, ayant le sentiment <strong>de</strong>jouer les boucs émissaires, les mé<strong>de</strong>cins libérauxseront peu enclins à faire en sorte que les594 millions d’euros d’économies espérées <strong>de</strong>leur engagement dans la maîtrise soient auren<strong>de</strong>z-vous cette année. C’est en effet l’actuelleconvention qui a fait vivre la maîtrise médicalisée,laquelle a permis d’engranger déjà plus <strong>de</strong>2 milliards d’euros d’économies.En réalité, le gouvernement joue un jeudangereux. « Nous ne sommes pas loin d’unesituation qui rappelle 1995 », commente MichelChassang. Le projet HPST est loin <strong>de</strong> plaire à tousles mé<strong>de</strong>cins hospitaliers. Un certain nombred’entre eux se sont joints à la journée du 29<strong>janvier</strong>. « Nous avons <strong>de</strong> plus en plus <strong>de</strong> pointscommuns avec les praticiens hospitaliers »,constate le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la <strong>CSMF</strong>. Une jonctionavec eux pour combattre le projet <strong>de</strong> loi n’est pasimpossible. De même avec les autres professions<strong>de</strong> santé. Le prochain conseil du Centre national<strong>de</strong>s professions <strong>de</strong> santé se tient au début <strong>de</strong> cemois et déci<strong>de</strong>ra <strong>de</strong>s actions à mener. Legouvernement aurait alors à se battre surplusieurs fronts. Il risque d’y laisser une partie <strong>de</strong>sa crédibilité…Le Mé<strong>de</strong>cin <strong>de</strong> <strong>France</strong> I n° 1119 I 6 FÉVRIER <strong>2009</strong> > p. 5


TAXE BACHELOTL’ENFERDOSSIER>DES BONNES INTENTIONSL’idée <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r à <strong>de</strong>s mé<strong>de</strong>cins installés dans <strong>de</strong>s territoires où l’offremédicale est largement suffisante, <strong>de</strong> prêter main forte à leurs confrèressurchargés, n’est pas mauvaise.En revanche, la façon dont le gouvernement entend la mettre en œuvreest non seulement détestable, mais contreproductive.Le gouvernement ne veut pasdémordre <strong>de</strong> son projetd’imposer une pénalité à ceux<strong>de</strong>s mé<strong>de</strong>cins qui refuseraient<strong>de</strong> signer les futurs contrats« santé solidarité ». Il s’appuiesur MG <strong>France</strong> qui lui a apportéson soutien dans l’espoir <strong>de</strong> voirreprises ses idées dans la futureloi « Hôpital, patients, santé etterritoires ».Ainsi, les praticiens <strong>de</strong>s zonessur <strong>de</strong>nses seraient « invités »,soit à faire <strong>de</strong>s remplacements,soit à installer un cabinetsecondaire, soit à participer à lapermanence <strong>de</strong>s soins. Maispeut-on encore appeler« contrat » un accord passépour échapper à une pénalité ?Et ainsi présentée, cetteformule a-t-elle <strong>de</strong>s chances <strong>de</strong>remédier au déséquilibre <strong>de</strong> ladémographie médicale ? Pourla <strong>CSMF</strong> Jeunes mé<strong>de</strong>cins, laréponse est clairement non.Cette contrainte donneraitplutôt envie aux mé<strong>de</strong>cins <strong>de</strong>sterritoires sur dotés <strong>de</strong> prendreune retraite anticipée, tandisque les jeunes ne seraient guèreplus motivés pour s’installerdans les déserts médicaux.« Une telle solution seraitvécue comme une véritableagression par le mon<strong>de</strong> médicallibéral, jeunes comme plusanciens », écrit FrançoisCharles Cuisigniez, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>la <strong>CSMF</strong> jeunes.Une taxation arbitraireet inefficacePour la <strong>CSMF</strong>, « en élaborantce type <strong>de</strong> taxation arbitraire,injuste et inefficace, la ministre<strong>de</strong> la Santé commet une erreurstratégique majeure, malheureusementavec le soutien d’unsyndicat mono catégoriel <strong>de</strong>mé<strong>de</strong>cins généralistes qui avendu le corps médical libéralen échange <strong>de</strong>s États généraux<strong>de</strong> l’organisation <strong>de</strong> la santé. »Cette taxe ne résoudra rien,bien au contraire, elle enlisera« durablement » les problèmes<strong>de</strong> démographie en décourageantl’installation et favorisantles départs à la retraite.La question <strong>de</strong> la répartition <strong>de</strong>l’offre médicale sur le territoirene peut se résoudre que par <strong>de</strong>smesures incitatives auxquellesil faut laisser le temps <strong>de</strong> faireleurs preuves, et ce n’estseulement qu’en cas d’échec <strong>de</strong>ces mesures qu’il faudraenvisager <strong>de</strong> subordonnerl’installation dans les zones sur<strong>de</strong>nses.Malheureusement, la <strong>CSMF</strong> n’apas été entendue par sespartenaires. Le prési<strong>de</strong>nt CFDTdu conseil <strong>de</strong> l’Union nationale<strong>de</strong>s caisses d’assurance maladiea fait savoir que le principe<strong>de</strong> cette taxe avait son soutien.Son raisonnement est à peuprès le suivant : il est normal <strong>de</strong><strong>de</strong>man<strong>de</strong>r à une profession« solvabilisée par l’assurancemaladie » d’exercer là où abesoin d’elle ; le principe d’égalaccès aux soins est inscrit dansla constitution ; le renfort <strong>de</strong>sconfrères <strong>de</strong>s zones sur<strong>de</strong>nsesentre finalement dans le cadredu service public. En conséquenceil est « équitable » queles professionnels qui refuseraient<strong>de</strong> s’engager dans l’un oul’autre <strong>de</strong> ces missions <strong>de</strong>service public versent une taxe« au titre <strong>de</strong> « prélèvementlibératoire » à la société. »Soit, mais l’énoncé <strong>de</strong> principes,fussent-ils louables, n’a jamaisrésolu concrètement lesproblèmes. Et mieux vaut lesrésoudre avec les intéressésque contre eux.p. 6 < Le Mé<strong>de</strong>cin <strong>de</strong> <strong>France</strong> I n° 1119 I 6 FÉVRIER <strong>2009</strong>


MATINALES DU CNPSLA HAUTE AUTORITÉDE SANTÉ, ARBITREDU BON USAGE DES SOINS« Comment concilier le scientifique et l’économique ? ». Le thème <strong>de</strong>s <strong>de</strong>rnières« Matinales du CNPS » et la personnalité invitée à en débattre, le Pr Laurent Degos,prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la Haute autorité <strong>de</strong> santé, ne pouvaient que retenir l’attention <strong>de</strong>sprofessionnels <strong>de</strong> santé. La maîtrise médicalisée, tant malmenée en ce moment dufait <strong>de</strong> la politique comptable du gouvernement, se trouve en effet au cœur du sujet.INTERPRO>D’emblée, Laurent Degos a tenu à lever lesambiguïtés : la Haute autorité <strong>de</strong> santérevendique son caractère scientifique qui luiconfère son indépendance et veut travailler entoute transparence et concertation. Pourautant, reconnaît-il, la HAS se trouve à lajonction entre le médical et l’économique, dontles approches ont toutes les chances d’entreren conflit. Notamment dès qu’il s’agit d’accé<strong>de</strong>rà l’innovation. Le patient et son thérapeutesouhaiteront accé<strong>de</strong>r <strong>de</strong> suite au nouveauproduit et en obtenir une efficacité maximale,tandis que la collectivité voudra s’assurer <strong>de</strong> son efficience,<strong>de</strong> sa sécurité, <strong>de</strong> la pertinence <strong>de</strong> l’introduire dansl’arsenal thérapeutique, par <strong>de</strong> longues évaluations.Pour trancher ce débat, la <strong>France</strong> se distingue <strong>de</strong> sesvoisins par une approche originale, procédant en <strong>de</strong>uxtemps : l’évaluation <strong>de</strong> l’amélioration du service médicalrendu qui permettra d’envisager le remboursement duproduit ou du dispositif médical, et d’en négocier le prix,puis une évaluation médico-économique <strong>de</strong> la stratégiethérapeutique dans lequel il s’insère, évaluation quidépasse largement le seul critère financier, mais abor<strong>de</strong>également les aspects sociaux, sociologiques, éthiques. Sicette évaluation, selon le Pr Laurent Degos, déboucherarement sur un déremboursement ou une baisse <strong>de</strong> prix(du moins pour les produits récents), en revanche elle a unimpact sur la pratique <strong>de</strong>s professionnels.Associer les professionnels <strong>de</strong> santéà l’évaluationDes pays comme la Gran<strong>de</strong>-Bretagne ou l’Allemagne ontune approche plus « rai<strong>de</strong>», retenant essentiellement lecritère « coût/efficacité » pour admettre ou écarter duremboursement tel ou tel produit, dispositif,acte. La <strong>France</strong> établit une liste positive <strong>de</strong>produits, alors que nos voisins établissent uneliste négative. L’approche française a le mérited’abor<strong>de</strong>r la question <strong>de</strong> l’organisation <strong>de</strong>ssoins. Certes, cette approche peut êtrepeaufinée, notamment en y associantdavantage les professionnels <strong>de</strong> santé euxmêmes.C’est précisément ce vers quoi tend laHaute autorité : « que la pratique professionnellesoit évaluée par les professionnels euxmêmes,que les professionnels s’approprienteux-mêmes les bonnes pratiques », assure en substanceLaurent Degos. C’est la raison pour laquelle la HAS afavorisé la constitution <strong>de</strong> collèges <strong>de</strong> spécialistes. C’estdonc un climat <strong>de</strong> confiance avec les professionnels que laHAS compte instaurer, comme elle souhaite d’ailleurségalement instaurer un dialogue avec les patients.Laurent Degos a également rappelé à ceux quis’impatientent <strong>de</strong> voir arriver sur la table <strong>de</strong>s résultatsimmédiats que ce genre d’approche médico-économiquene se fait pas du jour au len<strong>de</strong>main. « Nous rendrons unedizaine d’avis par an et ils ne porteront pas tous sur lemédicament », prévient-il.Interrogé sur les fameux contrats d’amélioration <strong>de</strong>spratiques individuelles, le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la HAS a estiméqu’ils suscitaient plusieurs questions : souhaite-t-onrécompenser les performances <strong>de</strong> quelques uns ou lesefforts <strong>de</strong> tous ? Quel rapport y aura-t-il entre ce contrat etl’évaluation <strong>de</strong>s pratiques professionnelles ? Commentseront associées les professions <strong>de</strong> santé ? Quels critèresadopter pour le suivi <strong>de</strong> maladies chroniques : <strong>de</strong>s critèresintermédiaires ou les résultats finaux, sachant qu’en lamatière les certitu<strong>de</strong>s scientifiques ne sont pas toujoursstabilisées ? Quelle validation scientifique ?De ces échanges, on ressort un peu rassuré. D’ailleurs lePr Degos avait déjà eu l’occasion <strong>de</strong> le rappeler dans lapresse : « Notre responsabilité est <strong>de</strong> rationaliser l’offre<strong>de</strong> soins, pas <strong>de</strong> la rationner ». Puisse-t-il être entendupar le gouvernement.Le Mé<strong>de</strong>cin <strong>de</strong> <strong>France</strong> I n° 1119 I 6 FÉVRIER <strong>2009</strong> > p. 7


LE MÉDIATEURSE PENCHESUR LA SANTÉCréée en 2006 au sein <strong>de</strong> la HAS, la Mission pour le développement<strong>de</strong> la médiation, <strong>de</strong> l’information et du dialogue pour la sécurité <strong>de</strong>s soins(Midiss) a rejoint début <strong>2009</strong> les services du Médiateur <strong>de</strong> la République,et <strong>de</strong>vient le Pôle Santé et Sécurité <strong>de</strong>s soins. Il est dédié à l’informationet à la médiation entre patients et professionnels <strong>de</strong> santé.ÉVÉNEMENT>>Corollaire <strong>de</strong> droits plus importants pour lespatients, les tensions entre patients, professionnels<strong>de</strong> santé et institutions <strong>de</strong> soinsten<strong>de</strong>nt à se multiplier <strong>de</strong>puis plusieursannées. Comme en témoignent les statistiquesdu Sou Médical, les mises en cause sur le planjudiciaire augmentent régulièrement, avecnotamment <strong>de</strong>s réparations financières dontles montants s’accroissent <strong>de</strong> façon inquiétantepour les spécialités les plus à risque. Mêmecertaines spécialités cliniques, comme lamé<strong>de</strong>cine générale, ne sont pas à l’abri <strong>de</strong>cette « judiciarisation » <strong>de</strong> la mé<strong>de</strong>cine. En<strong>de</strong>hors <strong>de</strong> la problématique spécifique <strong>de</strong>sacci<strong>de</strong>nts médicaux, <strong>de</strong> nouveaux sujets <strong>de</strong>discor<strong>de</strong> apparaissent, en termes d’accès auxsoins dans les zones déficitaires sur le plandémographique, <strong>de</strong> refus <strong>de</strong> soins aux titulaires<strong>de</strong> la CMU chez une minorité <strong>de</strong> praticiens, et<strong>de</strong> niveaux <strong>de</strong> dépassement tarifaire.A l’instar d’autres secteurs <strong>de</strong> l’économie, lasanté doit être en mesure <strong>de</strong> régler ces conflitsà l’amiable, par le biais <strong>de</strong> la médiation. C’estpourquoi il a été décidé que la Midiss, créée en2006 au sein <strong>de</strong> la HAS, s’adosserait désormaisaux services du Médiateur <strong>de</strong> la République.Elle va contribuer à fon<strong>de</strong>r un « Pôle Santé etSécurité », dont l’objectif sera <strong>de</strong> recevoir et <strong>de</strong>traiter les réclamations qui concernent le nonrespectdu droit <strong>de</strong>s mala<strong>de</strong>s, la qualité dusystème <strong>de</strong> santé, la sécurité <strong>de</strong>s soins etl’accès aux soins. Le choix <strong>de</strong> ce rapprochementvise à mettre en place une démarche<strong>de</strong> conciliation indépendante du mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> lasanté. Rétablir la confiance entre usagers etprofessionnels, et participer à l’amélioration<strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong>s soins, telles sont les <strong>de</strong>uxmissions que s’assigne le Médiateur <strong>de</strong> laRépublique.“ JEAN-PAUL DELEVOYE, MÉDIATEUR DE LA RÉPUBLIQUEPourquoi la Midiss a-t-elle rejointvos services ?Jean-Paul Delevoye : C’est unedécision conjointe du prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> laHAS, Laurent Degos, et <strong>de</strong> moimême,confirmée par la ministre <strong>de</strong> lasanté en novembre <strong>de</strong>rnier. Il nous aparu naturel que cette mission soitmenée au sein <strong>de</strong> nos équipes, carelle correspond à notre culture <strong>de</strong> lamédiation. Je rappelle que notre rôlen’est surtout pas <strong>de</strong> juger ou <strong>de</strong>prendre partie, mais d’améliorer lacommunication et l’information entre<strong>de</strong>ux parties, en rétablissant le dialogue et en dégageant<strong>de</strong>s points d’accord.Le fait d’être une institution extérieure au mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>la santé est-il un avantage ?Jean-Paul Delevoye : Oui, à la condition <strong>de</strong> disposer <strong>de</strong>l’expertise adéquate, ce qui est le cas avec l’intégration <strong>de</strong>la Midiss. C’est un gage supplémentaire d’indépendanceet <strong>de</strong> neutralité, pour les patients comme pour lesprofessionnels.« Restaurer la confiance »La santé est-elle si concernée par les conflitsrelevant du Médiateur ?Jean-Paul Delevoye : On le voit, le moindreévénement dans le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> la santé susciteun traitement disproportionné dans les medias,et provoque une vague d’inquiétu<strong>de</strong> et <strong>de</strong>mécontentement au sein du grand public. Nousvoulons contribuer à restaurer la confiance et lasérénité entre soignants et soignés, et à améliorerla qualité <strong>de</strong>s soins. Soulignons qu’il y a environ10 000 événements indésirables graves par anà l’hôpital, et que 85% sont dus à <strong>de</strong>s dysfonctionnements.Comment faire appel à vos services ?Jean-Paul Delevoye : En utilisant la plate-formetéléphonique dédiée, qui reçoit environ 40 à 50 appels parjour, dont 35% liées à <strong>de</strong>s infections nosocomiales, et 65%à <strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s d’information, <strong>de</strong>s litiges sur les prix. Ilest aussi possible <strong>de</strong> saisir l’un <strong>de</strong>s 275 délégués présentssur le terrain. A ce jour, la totalité <strong>de</strong> ces conflits ont puse résoudre grâce à la médiation.Tél : 0810 455 455 - www.securitesoins.frLe Mé<strong>de</strong>cin <strong>de</strong> <strong>France</strong> I n° 1119 I 6 FÉVRIER <strong>2009</strong> > p.9


VISITE ET FRAIS DE DEPLACEMENTINFOS PRATIQUES>MEMO EN JANVIER <strong>2009</strong>Pour la visite (et non les actes techniquesréalisés seuls) <strong>de</strong>s généralistes, lamajoration <strong>de</strong> déplacement (MD) peut secumuler avec les IK, sous conditions etaprès abattement.Lorsque c’est l’ID qui s’applique (actestechniques, visite <strong>de</strong>s spécialistes autrequ’en mé<strong>de</strong>cine générale), un cumul avecles IK est possible sous conditions etaprès abattement.> Majoration <strong>de</strong> déplacement (MD) etVisite (V) du généralisteLorsque le mé<strong>de</strong>cin généraliste se rendau domicile d’un patient, la visite qu’ileffectue donne lieu, en sus <strong>de</strong>s honoraires, etéventuellement <strong>de</strong>s IK à une majoration <strong>de</strong> déplacement(MD), sous réserve <strong>de</strong>s critères médicaux et environnementaux.Ex. : V (22 €) + MD (10 €) = 32 €> In<strong>de</strong>mnité forfaitaire <strong>de</strong> déplacement (ID) pour lesactes effectués à domicile autres que la visiteLorsque la rési<strong>de</strong>nce du mala<strong>de</strong> et le domicileprofessionnel du mé<strong>de</strong>cin sont situés dans la mêmeagglomération ou lorsque la distance qui les sépare estinférieure à <strong>de</strong>ux kilomètres en plaine ou à un kilomètre enmontagne, l'in<strong>de</strong>mnité <strong>de</strong> déplacement est forfaitaire : 3,50 €en métropole pour les généralistes et 3,81 € en métropole(5,34 € pour Paris, Lyon, Marseille) pour les spécialistes.Toutefois, l’ID ne s'applique pas à la visite au domicile dumala<strong>de</strong> effectuée par le mé<strong>de</strong>cin généraliste et désignéepar la lettre clé V.Ex. : VS (23 €) + ID (3,81 €) = 26,81 €QZJA017 (38,79 €) + ID (3,50 € pour le généraliste)= 42,29 € (Suture plaie 3 à 10 cm)> In<strong>de</strong>mnité horokilométrique (IK)Lorsque la rési<strong>de</strong>nce du mala<strong>de</strong> et le domicileprofessionnel du praticien ne sont pas situés dans lamême agglomération et lorsque la distance qui les sépareest supérieure à 2 km en plaine ou 1 km en montagne, lesfrais <strong>de</strong> déplacement sont remboursés sur la base d'unein<strong>de</strong>mnité horokilométrique).Pour les visites réalisées par les mé<strong>de</strong>cins généralistes,l'in<strong>de</strong>mnité horokilométrique est remboursée à lacondition que la visite ouvre droit à la majoration d'urgence(MU) ou à la majoration <strong>de</strong> déplacement (MD). L’IK s'ajouteà la valeur propre <strong>de</strong> l'acte, avec un abattement <strong>de</strong> 2 km àl’aller et 2 km au retour.S'il s'agit d'une visite, cette in<strong>de</strong>mnité s'ajoute au prix <strong>de</strong> lavisite et non à celui <strong>de</strong> la consultation.Ex. : agglomération différente et distance12 km A R soit 8 km d’IK (= 12km – 4 kmd’abattement AR)V (22 €) + MD (10 €) + IK (4,88 €) = 36,88 €V (22 €) + MU (22,6 €) + IK (4,88 €) = 49,48 €Vs (23 €) + ID (3,81 €) + IK (4,88 €) = 31,69 €QZJA017 (38,79 €) + ID (3,5 € en mé<strong>de</strong>cine générale)+ IK (4,88 €) = 47,17 €Elle est calculée et remboursée dans les conditions ciaprès:1- L'in<strong>de</strong>mnité due au praticien est calculée pour chaquedéplacement à partir <strong>de</strong> son domicile professionnel et enfonction <strong>de</strong> la distance parcourue sous déduction d'unnombre <strong>de</strong> kilomètres fixé à 2 sur le trajet tant aller queretour. Cet abattement est réduit à 1 km en montagne et enhaute montagne.2- Le remboursement accordé par la caisse pour ledéplacement d'un praticien ne peut excé<strong>de</strong>r le montant <strong>de</strong>l'in<strong>de</strong>mnité calculé par rapport au praticien <strong>de</strong> la mêmediscipline, se trouvant dans la même situation à l'égard <strong>de</strong>la convention, dont le domicile professionnel est le plusproche <strong>de</strong> la rési<strong>de</strong>nce du mala<strong>de</strong>. Toutefois, lorsquel'assuré fait appel à un mé<strong>de</strong>cin spécialiste qualifié, leremboursement n'est calculé par rapport au spécialiste <strong>de</strong>même qualification le plus proche que si l'intervention duspécialiste a été <strong>de</strong>mandée par le mé<strong>de</strong>cin traitant, dans lecas contraire, le remboursement est calculé par rapport aumé<strong>de</strong>cin omnipraticien le plus proche.L'arrêté du 27/03/1972 (JO 31 mars 1972) a intégrél'abattement <strong>de</strong> 2 km aller et 2 km retour à la NGAP. Or,en 1984, un avenant conventionnel a fait passer l'abattementà 6 km. Mais il n'y a jamais eu <strong>de</strong> modifications <strong>de</strong>la NGAP, et dès lors, même si conventionnellement c'estl'abattement <strong>de</strong> 6 km qui s'appliquait, c'est juridiquementcelui <strong>de</strong> 2 km qui était <strong>de</strong> vigueur, ce que certaines CPAMreconnaissent, d’autant qu’un TASS <strong>de</strong> 2008 nous a donnéraison.> Cumul In<strong>de</strong>mnité forfaitaire <strong>de</strong> déplacement (ID) etIn<strong>de</strong>mnité horokilométrique (IK)Pour pouvoir cumuler l’IK et l’ID, il faut 2 conditions :1- Il faut que la rési<strong>de</strong>nce du patient et le cabinet dupraticien ne soient pas dans la même agglomération et <strong>de</strong>plus à une distance cabinet-patient supérieure à 2 km enplaine et à 1 km en montagne.2- On cumule l’IK et l’ID mais avec un abattement <strong>de</strong> 4 kmaller-retour en plaine et <strong>de</strong> 2 km aller-retour en montagne.> En maison <strong>de</strong> retraiteLorsque, au cours d'un même déplacement, le mé<strong>de</strong>cinintervient dans un établissement assurant l'hébergement<strong>de</strong>s personnes âgées, pour effectuer <strong>de</strong>s actes sur plusd'un patient, les frais <strong>de</strong> déplacement ne peuvent êtrefacturés qu'une seule fois.> En Urgence le jour (Généralistes, Pédiatres) : MUIl s’agit <strong>de</strong> la majoration d’urgence (22,60 €) pour actesréalisés hors du cabinet le jour (« quitter le cabinet enurgence »), ne se cumulant pas avec la majoration <strong>de</strong>déplacement ni avec l’ID, ajout <strong>de</strong>s IK s’il y a lieu.> En Urgence la nuit, Dimanche et jours fériésLes différentes majorations sont reprises dans le tableauci après. La majoration F (férié) s’applique à partir dusamedi midi pour les visites justifiées.> Visite unique pour plusieurs mala<strong>de</strong>sLorsque le praticien visite à domicile plusieurs mala<strong>de</strong>s <strong>de</strong>la même famille habitant ensemble, seul le premier acteest compté pour une visite ; les suivants sont considéréscomme <strong>de</strong>s consultations, il ne peut être compté plus <strong>de</strong><strong>de</strong>ux consultations en sus <strong>de</strong> la première visite. Les soinsdonnés à chaque mala<strong>de</strong> doivent être notés sur une feuille<strong>de</strong> maladie spéciale à ce mala<strong>de</strong>.p. 10 < Le Mé<strong>de</strong>cin <strong>de</strong> <strong>France</strong> I n° 1119 I 6 FÉVRIER <strong>2009</strong>


EDITOChères consoeurs, chers confrères,L’ACFM vous adresse sesmeilleurs vœux pour cettenouvelle année qui ne serapas sans surprise et sansrebondissement dans le cadre<strong>de</strong> la mise en place <strong>de</strong> la loi« Hôpital, Patient, Santé,Territoire » (HPST). Celle-cipèsera sans aucun doute sur les règles <strong>de</strong> validation<strong>de</strong> l’obligation <strong>de</strong> FMC et d’EPP.Quoi qu’il en soit, en <strong>2009</strong>, l’ACFM continue <strong>de</strong>développer et <strong>de</strong> mettre à disposition <strong>de</strong>s mé<strong>de</strong>cins<strong>de</strong>s programmes <strong>de</strong> FMC et d’EPP validés,sans se préoccuper <strong>de</strong>s évolutions législativesqui, <strong>de</strong> toute façon, prendront plus d’un an.Ainsi l’ACFM vous propose la liste d’actions quevous pourrez consulter également sur notre sitewww.acfm.fr. Vous pourrez les découvrir parrégion puis par thème. En cliquant sur une actionvous trouverez quelques indications sur la justification,les objectifs pédagogiques et/ou les intervenantset vous pourrez vous inscrire en ligne.Rappelons que l’ACFM est agréée par le CNFMCpour la FMC et par la HAS pour l’EPP. La FMC etl’EPP restent <strong>de</strong>s obligations légales et déontologiquesque l’on inclut aujourd’hui dans le conceptglobale <strong>de</strong> Développement Professionnel etContinu (DPC).En <strong>2009</strong>, pour éviter le « burn out », vous prendrez<strong>de</strong>s vacances, certes, mais prenez aussi letemps, avec l’ACFM, d’étudier, <strong>de</strong> comparer etd’améliorer, entre paires, vos connaissances etvos pratiques.Bernard ORTOLANDirecteur <strong>de</strong> l’ACFMFORMATION ÉVALUATION>Le Paiement à la Performance :<strong>de</strong>s mé<strong>de</strong>cins <strong>de</strong> Ligue 1 et <strong>de</strong>s mé<strong>de</strong>cins <strong>de</strong> Ligue 2 ?Le conventionnement individuel<strong>de</strong>s mé<strong>de</strong>cins est un projetcaressé <strong>de</strong> longue date parles caisses d’assurance-maladie.Gilles Johanet en rêvait en 1999mais il a du y renoncer en raison <strong>de</strong>l’échec <strong>de</strong> son fameux « plan stratégique».Dix ans après, les choses n’ont pas changé : les caissesveulent toujours contracter individuellement avec chaquemé<strong>de</strong>cin et elles veulent toujours « tutelliser » l’hôpital,supportant <strong>de</strong> moins en moins le rôle <strong>de</strong> payeur aveugleque leur impose l’Etat.L’article 43 <strong>de</strong> LFSS pour 2008 a pu ainsi introduire le nouvelet fameux article L. 162-12-21 (CSS) qui dispose que :« Les organismes locaux d'assurance maladie peuventproposer aux mé<strong>de</strong>cins conventionnés […] d'adhérer à uncontrat […] » [comportant] « <strong>de</strong>s engagements individualisésqui peuvent porter sur la prescription, la participationà <strong>de</strong>s actions <strong>de</strong> dépistage et <strong>de</strong> prévention, <strong>de</strong>s actions<strong>de</strong>stinées à favoriser la continuité et la coordination <strong>de</strong>ssoins, la participation à la permanence <strong>de</strong> soins, lecontrôle médical, ainsi que toute action d'amélioration <strong>de</strong>spratiques, <strong>de</strong> la formation et <strong>de</strong> l'information <strong>de</strong>s professionnels.» [Le contrat] « détermine les contrepartiesfinancières, qui sont liées à l'atteinte <strong>de</strong>s objectifs par leprofessionnel […]. »Rappelons nous le Plan Juppé. Comme <strong>de</strong>s assureurs privés,les caisses auraient aimé à l’époque ne travaillerqu’avec un nombre limité <strong>de</strong> professionnels accrédités quiauraient souscrit <strong>de</strong>s engagements <strong>de</strong> pratique médicalecourante. Un peu dans l’esprit du « mé<strong>de</strong>cin référent ».Mais le caractère monopoliste <strong>de</strong>s caisses a rendu ce <strong>de</strong>sseinimpossible. Que seraient en effet <strong>de</strong>venus les mé<strong>de</strong>cinsnon accrédités ? S’est finalement imposée l’idée quel’accréditation sélective était incompatible avec le monopole<strong>de</strong>s caisses. Au point que le MEDEF et la CFDT, poursuivantl’idée <strong>de</strong>s réseaux, n’avaient pas hésité à proposer,dans le cadre <strong>de</strong>s « ateliers <strong>de</strong> la refondation sociale», d’instaurer une pluralité opérateurs d’assurance maladie(les caisses publiques plus quelques autres privées, àbut non lucratif ou commerciales) mis en concurrence :chaque opérateur aurait constitué son réseau, un mé<strong>de</strong>cinnon agréé par l’un d’entre eux pouvant l’être par un autre.La question a été tranchée par défaut à l’occasion <strong>de</strong>l’élection prési<strong>de</strong>ntielle <strong>de</strong> 2002 : aucun <strong>de</strong>s candidats n’avoulu assumer ce qui serait apparu comme uneprivatisation <strong>de</strong> la Sécu.En 2008, l’ambiance a changé : le thème à la mo<strong>de</strong>n’est plus d’accréditation sélective mais le « paiementà la performance ».Le modèle, on le sait, est britannique et s’appelle QOFpour « Quality and outcome framework ». Mis en placeen 2004 il s’agit d’un schéma optionnel proposé auxcabinets <strong>de</strong> généralistes volontaires (les mé<strong>de</strong>cinsanglais n’exercent qu’en cabinet <strong>de</strong> groupe) qui lesamènent à obtenir <strong>de</strong>s rémunérations supplémentairesen fonction <strong>de</strong> l’atteinte d’objectifs définis contractuellementdans quatre domaines 1 : la clinique, l’organisationdu cabinet, la satisfaction <strong>de</strong>s patients et les services« additionnels ». Des indicateurs permettent <strong>de</strong>suivre la performance du cabinet dans chacun <strong>de</strong> cesdomaines et cette performance est synthétisée sous laforme d’une note sur 1000. Un cabinet peut par exemplerecevoir la note <strong>de</strong> 850 sur 1000 (soit 17/20) ! Letotal <strong>de</strong>s points est ensuite converti en paiement parl’application d’un taux : £ 125 (soit près <strong>de</strong> 160 Euros)par point pour un cabinet moyen.Le Mé<strong>de</strong>cin <strong>de</strong> <strong>France</strong> I n° 1119 I 6 FÉVRIER <strong>2009</strong> > p. 15


FORMATION ÉVALUATION>> LE PAIEMENT À LA PERFORMANCELa note globale est la somme <strong>de</strong>s quatre notes partielles,la clinique étant notée sur 655, l’organisation sur 181, lasatisfaction <strong>de</strong>s patients sur 108 et les services additionnelssur 38. 20 points bonus supplémentaires sanctionnentla performance globale <strong>de</strong>s cabinets pour ceux quin’ont pas <strong>de</strong> points faibles (scores homogènes sur tousles domaines).Pour calculer la note on définit <strong>de</strong>s objectifs, on chiffre<strong>de</strong>s indicateurs et on mesure <strong>de</strong>s <strong>de</strong>grés <strong>de</strong> réalisation.Sur la clinique, par exemple, sont définis 80 indicateursrelatifs à 19 domaines thérapeutiques ou préventifscomme l’insuffisance cardiaque, l’hypertension artérielle,l’asthme, la dépression, l’obésité, le tabagisme,etc. Un cabinet recevra 17 points si, pour plus <strong>de</strong> 50% <strong>de</strong>spatients diabétiques, la <strong>de</strong>rnière mesure <strong>de</strong> l’Hb1c estinférieure à 7,5.Dans le domaine organisation, il gagnera 25 points si unrésumé clinique actualisé figure dans au moins 60% <strong>de</strong>sdossiers patients. La réalisation d’un sondage auprès <strong>de</strong>spatients lui permettra <strong>de</strong> gagner 25 points et il aura20 points supplémentaires si le sondage débouche sur unplan d’action pour l’année suivante. La sommation <strong>de</strong>tous ces items détermine sa note globale et sa prime.Quels sont les résultats du QOF, qui, soit dit en passant,suppose une énorme masse d’information sur chaquepatient du cabinet ?Première remarque : les généralistes anglais gagnentplus et travaillent moins que leurs confrères hexagonaux :leur revenu brut est égal à 3,8 fois le PIB par habitantcontre 2,9 en <strong>France</strong> pour un temps <strong>de</strong> travail hebdomadaire<strong>de</strong> 44 heures contre 55 heures en <strong>France</strong> 2 .Deuxième remarque : le QOF n’y est pour rien ! L’écart<strong>de</strong>s revenus était antérieur à son instauration et il s’expliquepar <strong>de</strong>s facteurs comme la démographie médicale, lemo<strong>de</strong> <strong>de</strong> paiement (capitation), la politique générale dugouvernement britannique, dont l’objectif est <strong>de</strong> revaloriserla mé<strong>de</strong>cine générale et d’aligner les dépenses <strong>de</strong> santébritannique – qui ont longtemps été très inférieures àcelle <strong>de</strong>s autres pays – sur le niveau moyen européen !Troisième remarque : si le QOF n’a pas créé la différence<strong>de</strong> revenu entre mé<strong>de</strong>cins britannique et français,il va l’accentuer: la note moyenne obtenue par les cabinetsbritanniques est supérieure à 980 sur 1000 : ilsperçoivent pratiquement tous l’intégralité <strong>de</strong> la prime aupoint que le coût budgétaire du dispositif a dépassé lesprévisions initiales (qui tablaient sur une note moyenne<strong>de</strong> 750) ! Ce <strong>de</strong>rnier point soulève un problème intéressantqui se posera également à la <strong>France</strong> si elle s’aventuraitdans cette direction.Le risque d’une logique <strong>de</strong> discriminationFaut-il fixer <strong>de</strong>s objectifs à un niveau tel que la plupart<strong>de</strong>s praticiens sont en mesure <strong>de</strong>s les atteindre – le choix<strong>de</strong>s britanniques – ou au contraire faut-il fixer <strong>de</strong>s objectifsambitieux tels que par exemple 40% à 60% <strong>de</strong>s praticiensse trouvent en « déficit <strong>de</strong> performance » ?Dans le premier cas, le système revient à distribuer une« prime » <strong>de</strong> manière peu sélective ; dans le <strong>de</strong>uxièmecas, les autorités <strong>de</strong> tutelle se trouvent <strong>de</strong>vant le problème<strong>de</strong> <strong>de</strong>voir laisser « fonctionner » <strong>de</strong>s cabinets quiseront, selon leurs propres critères, qualifiés <strong>de</strong> « sousperformants» avec tout ce que cela implique vis-à-vis<strong>de</strong>s praticiens et <strong>de</strong>s patients. On aura alors <strong>de</strong>s mé<strong>de</strong>cinsqui joueront en Ligue 1, bien payés et bien considérés,et <strong>de</strong>s mé<strong>de</strong>cins <strong>de</strong> Ligue 2, moins bien payés etmoins biens considérés. Mais pourquoi <strong>de</strong>s patientsiraient-ils — autrement que par ignorance — consulter<strong>de</strong>s mé<strong>de</strong>cins <strong>de</strong> Ligue 2 ?Dans cette question il convient <strong>de</strong> bien distinguer entreune logique d’amélioration <strong>de</strong>s pratiques collectives – quipeut être associée à <strong>de</strong>s incitations tarifaires pour orienterles efforts – et une logique <strong>de</strong> discrimination entre les« bons » et les « moins bons ».Le paiement à la performance – ou « à la qualité » selonla terminologie préconisée par les auteurs du rapportIGAS – n’a <strong>de</strong> sens que s’il a vocation à concerner TOUSles praticiens dans un effort collectif d’amélioration <strong>de</strong>leurs pratiques ; s’il est conçu comme instrument <strong>de</strong>pilotage <strong>de</strong> cet effort collectif et non comme outil <strong>de</strong>sanction <strong>de</strong> pratiques individuelles. Vu comme outil <strong>de</strong>pilotage, son introduction peut en effet amener à uneréflexion intéressante sur les objectifs <strong>de</strong> la mé<strong>de</strong>cinegénérale, sur la mesure <strong>de</strong> l’activité <strong>de</strong>s généralistes, surla notion <strong>de</strong> résultat et <strong>de</strong> qualité, sur les indicateurs <strong>de</strong>suivi <strong>de</strong>s patients, sur la nature <strong>de</strong>s informations àrecueillir, sur l’interprétation <strong>de</strong>s évolutions et <strong>de</strong>s différences,sur les actions correctrices à entreprendre, surles programmes <strong>de</strong> formation à mettre au point, etc.La rémunération supplémentaire vient alors ratifier uneélévation générale du niveau <strong>de</strong> pratique médicale etl’objectif est que tout le mon<strong>de</strong> puisse y prétendre.Considéré au contraire <strong>de</strong> manière scolaire, comme unerécompense pour les uns et comme une sanction pourles autres, comme un instrument <strong>de</strong> discrimination <strong>de</strong>s« bons » et <strong>de</strong>s « mauvais élèves » le dispositif seraitsans doute contre-productif, sans doute décourageantpour ceux <strong>de</strong>s praticiens <strong>de</strong> Ligue 2 qui, pour une raisonou pour une autre, jugeraient impossible la « montée enLigue 1 » et injuste, discriminatoire et même méprisantpour <strong>de</strong>s patients qui consulteraient un mé<strong>de</strong>cin quiserait tout à la fois jugé « sous-performant » par rapportà ses collègues mais suffisamment bon pour ce type<strong>de</strong> patient auxquels on rembourserait à bas prix laconsultation !Clau<strong>de</strong> LE PEN(1) (2) Voir l’excellent rapport que consacrent au QOF <strong>de</strong>ux éminents Inspecteurs Généraux <strong>de</strong>s Affaires Sociales, Pierre-Louis Bras et Gilles Duhamel :« Rémunérer les mé<strong>de</strong>cins à la performance : les enseignements <strong>de</strong>s expériences étrangères », IGAS, Juin 2008.http://lesrapports.ladocumentationfrancaise.fr/BRP/084000596/0000.pdfCf. rapport IGAS, op.cit., p. 12. La mesure en termes <strong>de</strong> PIB par tête permet <strong>de</strong> corriger la variation <strong>de</strong>s revenus <strong>de</strong> la variation <strong>de</strong>s niveaux <strong>de</strong> vie.p. 16 < Le Mé<strong>de</strong>cin <strong>de</strong> <strong>France</strong> I n° 1119 I 6 FÉVRIER <strong>2009</strong>


LES ACTIONS ACFM POUR <strong>2009</strong>Association Confédérale pour la Formation et l’évaluation Médicale>CAHIERFORMATION ÉVALUATIONDate Intitulé Lieux27/02/09 L'accompagnement <strong>de</strong>s femmes dans l'allaitement maternel RENNES12/03/09 Les contraceptions non hormonales RENNES13/03/09 Obésité <strong>de</strong> l'enfant : dépistage et prise en charge AGEN20/03/09 Complications cardiovasculaires du diabète : prévention et dépistage CAMBRAI27/03/09 Médicaments et grossesse RENNES27/03/09 Mieux suivre le patient diabétique <strong>de</strong> type II VILLEMOMBLE02/04/09 Suivi <strong>de</strong> la femme <strong>de</strong> 50 ans : facteurs <strong>de</strong> risque, prévention et dépistage LA REUNION03/04/09 Dépistage <strong>de</strong>s perturbations <strong>de</strong>s relations <strong>de</strong> l'enfant <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 3 ans RENNES04/04/09 Prescription <strong>de</strong>s antibiotiques dans les situations courantes en mé<strong>de</strong>cine générale NICE10/04/09Les troubles du comportement alimentaire chez l'adolescent,notamment l'obésité : comment les abor<strong>de</strong>r et les prendre en chargeLA REUNION17/04/09 Le généraliste face aux troubles du comportement <strong>de</strong> l'enfant <strong>de</strong> 6 à 12 ans LA REUNION17/04/09 Prise en charge du patient Alzheimer LA REUNION23/04/09Les troubles du comportement alimentaire chez l'adolescent,notamment l'obésité : comment les abor<strong>de</strong>r et les prendre en chargeRENNES25/04/09Calendrier <strong>de</strong> surveillance <strong>de</strong> la grossesse à bas risqueet dépistage <strong>de</strong>s facteurs <strong>de</strong> risques d’une grossesseLA REUNION15/05/09 Syndrome d'apnée du sommeil : dépistage, diagnostic et suivi du traitement VILLEMOMBLE28/05/09Le généraliste face à la législation <strong>de</strong> fin <strong>de</strong> vie :dilemmes éthique, déontologique, juridiqueRENNES29/05/09 Dépistage <strong>de</strong>s perturbations <strong>de</strong>s relations <strong>de</strong> l'enfant <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 3 ans PARIS06/06/09 L'accompagnement <strong>de</strong>s femmes dans l'allaitement maternel LA REUNION11/06/09 Prise en charge du patient Alzheimer RENNES12/06/09 Contraception : information, choix, instauration et suivi NERIS LES BAINS12/06/09 Deuil normal et pathologique <strong>de</strong>s adultes et <strong>de</strong>s enfants : attitu<strong>de</strong>s et prescriptions CAMBRAI12/06/09 La place du mé<strong>de</strong>cin généraliste dans le dépistage organisé <strong>de</strong>s cancers LA REUNION12/06/09 Dépressions : place <strong>de</strong>s anti dépresseurs et <strong>de</strong>s psychotropes MARSEILLE12/06/09 Echographie foetale RENNES12/06/09 édicaments et grossesse VILLEMOMBLE18/06/09 Contraception : information, choix, instauration et suivi PLOEMEUR19/06/09 Education et prise en charge du patient asthmatique NICE19/06/09 Mieux suivre le patient diabétique <strong>de</strong> type II PARIS26/06/09 Sevrage tabagique et thérapies comportementales SAINT MALO11/09/09 Médicaments et grossesse CAMBRAI12/09/09Le généraliste face à la législation <strong>de</strong> fin <strong>de</strong> vie :dilemmes éthique, déontologique, juridiqueCAMBRAI18/09/09Calendrier <strong>de</strong> surveillance <strong>de</strong> la grossesse à bas risqueet dépistage <strong>de</strong>s facteurs <strong>de</strong> risques d’une grossesseRENNES18/09/09 Contraception : information, choix, instauration et suivi VILLEMOMBLE02/10/09 Douleur <strong>de</strong> l'enfant dans la pratique quotidienne NICE08/10/09 Imagerie du cerveau foetal normal et pathologique RENNES15/10/09 Deuil normal et pathologique <strong>de</strong>s adultes et <strong>de</strong>s enfants : attitu<strong>de</strong>s et prescriptions RENNES16/10/09Le généraliste face à la législation <strong>de</strong> fin <strong>de</strong> vie : dilemmes éthique, déontologique,juridiqueVILLEMOMBLE22/10/09 Addictions et grossesse RENNES13/11/09 Obésité <strong>de</strong> l'enfant : dépistage et prise en charge PARIS16/11/09 Contraception : information, choix, instauration et suivi LE HAVRE20/11/09 Réduire le risque cardio vasculaire prédictif VILLEMOMBLE21/11/09 Prescription <strong>de</strong>s antibiotiques dans les situations courantes en mé<strong>de</strong>cine générale LE HAVRE26/11/09 Alimentation, poids et risques cardiovasculaires chez les femmes RENNES26/11/09Diagnostic anténatal au cabinet <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cine générale échographiespendant la grossesse, dépistage <strong>de</strong> la trisomie 21.RENNES27/11/09 Education et prise en charge du patient asthmatique PARIS28/11/09 Syndrome d'apnée du sommeil : dépistage, diagnostic et suivi du traitement NICE01/12/09 Education du patient diabétique BREST04/12/09 Le généraliste face aux troubles du comportement <strong>de</strong> l'enfant <strong>de</strong> 6 à 12 ans CAMBRAIDécembre 09 Mieux suivre le patient diabétique <strong>de</strong> type II RENNESFORMATION ÉVALUATION>Le Mé<strong>de</strong>cin <strong>de</strong> <strong>France</strong> I n° 1119 I 6 FÉVRIER <strong>2009</strong> > p. 17


FORMATION ÉVALUATION>>SEMINAIRES FAF PML’ACFM vous propose également :> <strong>de</strong>s formations à l’anglais médical notamment en immersion à LondresSEMINAIRES <strong>2009</strong> ACFM / FORMATIONS à l’ANGLAIS MÉDICALDATELIEUX28 et 29 mars SAINT-CÉRÉ18 et 19 avril PARIS25 et 26 avril BORDEAUX26 et 27 avril VIRE16 et 17 mai CAEN26 au 28 juin JERSEY29 et <strong>30</strong> août DINARD3 au 6 septembre MALTE9 au 11 octobre LONDRES<strong>30</strong> octobre au 1er novembre LONDRES28 et 29 novembre PARIS4 au 6 décembre LONDRES12 et 13 décembre TOULOUSE> <strong>de</strong>s formations informatiques à l’utilisation du dossier médicalsur logiciels structurants et communicants (niveau 1 et 2)NIVEAU 1Mercredi 25 MarsParisSamedi 4 AvrilParisMercredi 8 AvrilVendômeSamedi 18 Avril Clermont FerrandJeudi 23 AvrilParisMercredi 29 AvrilParisSamedi 16 MaiNiceMercredi 27 MaiLyonMercredi 3 JuinToulouseMercredi 10 JuinBor<strong>de</strong>auxJeudi 28 JuinStrasbourgMercredi 24 JuinPauJeudi 2 JuilletParisNIVEAU 2Samedi 28 MarsParisMercredi 1 AvrilParisSamedi 11 AvrilVendômeMercredi 15 Avril Clermont FerrandMercredi 22 AvrilParisMercredi 6 MaiParisMercredi 13 MaiNiceSamedi <strong>30</strong> MaiLyonJeudi 4 JuinToulouseSamedi 13 JuinBor<strong>de</strong>auxMercredi 17 Juin StrasbourgJeudi 25 JuinPauMercredi 1 JuilletParisDans le numéro <strong>de</strong> février, nous serons en mesure <strong>de</strong> vous communiquer nos actions EPPsous la forme d’un audit clinique ciblé avec repérage d’indicateurs <strong>de</strong> suivi au long cours.>L’EQUIPE ACFM :79, rue <strong>de</strong> Tocqueville 75017 PARISTél. 01 43 18 88 28 - Fax. 01 43 18 88 27 - contact@acfm.frJean-Paul DONZELPrési<strong>de</strong>nt>Bernard ORTOLANDirecteur GénéralINFORMATION ACFMwww.acfm.frAmina d’HAEYERResponsableadministrative01 43 18 88 26adhaeyer@acfm.frHélène RATComptable01 43 18 88 38hrat@acfm.frVanessa SAVARDChargée <strong>de</strong> formation,en charge <strong>de</strong>s formationsin<strong>de</strong>mnisées OGC et du FAF PM01 43 18 88 09v.savard@acfm.frp. 18 < Le Mé<strong>de</strong>cin <strong>de</strong> <strong>France</strong> I n° 1119 I 6 FÉVRIER <strong>2009</strong>


INFOSOINSMODE D’EMPLOIEn 2007, l’Assurance Maladie a mis à la disposition <strong>de</strong> ses assurés un service permettant d’obtenir par téléphoneles coordonnées <strong>de</strong>s professionnels <strong>de</strong> santé proches <strong>de</strong> chez eux mais aussi <strong>de</strong>s informations sur les tarifs <strong>de</strong>leurs consultations. En juillet 2008, ce service a été mis en ligne sur le site ameli.fr, dans la rubrique « Adresseset tarifs » et complété avec les tarifs <strong>de</strong>s actes <strong>de</strong>ntaires. Depuis <strong>janvier</strong> <strong>2009</strong>, les tarifs <strong>de</strong>s actes techniquespratiqués sont désormais en ligne. Une centaine d’actes techniques parmi les plus courants sont répertoriés :scanners, échographies, chirurgie <strong>de</strong> la cataracte ou pose d’une prothèse <strong>de</strong> hanche, chirurgie du ménisque dugenou, endoscopies digestives …Cette action <strong>de</strong> l’Assurance Maladie s’inscrit dans le cadre <strong>de</strong> la Loi <strong>de</strong> réforme du 13 août 2004 qui lui confère lamission <strong>de</strong> « mieux informer les assurés pour leur permettre <strong>de</strong> mieux utiliser le système <strong>de</strong> soins».INFOS PRATIQUES>Pour chaque mé<strong>de</strong>cin, les actes qu’il pratiquele plus fréquemment sont présentés avec lestarifs correspondants.> Pour un mé<strong>de</strong>cin <strong>de</strong> secteur 1, les tarifs dans le cadre et en<strong>de</strong>hors du parcours <strong>de</strong> soins sont précisés.> Dans le cas d’un praticien <strong>de</strong> secteur 2, une fourchette <strong>de</strong>tarifs ainsi que celui le plus fréquemment pratiqué par lemé<strong>de</strong>cin sont affichés.> Lorsque <strong>de</strong>s actes d’imagerie ou d’anesthésie sontassociés à l’intervention, les tarifs habituels <strong>de</strong> ceux-cisont aussi indiqués.> Vérifier les informations portées sur la fiche détailléemise en ligne un par la CNAM. Celle-ci a été soumisepréala-blement à chaque mé<strong>de</strong>cin. Pour rectifier lesanomalies éventuelles, les signaler rapi<strong>de</strong>ment auservice <strong>de</strong> la relation avec les praticiens <strong>de</strong> la CPAM dulieu d’exercice, qui assurera le relais avec le servicenational chargé <strong>de</strong> la mise à jour <strong>de</strong>s données du siteInfosoins.Comment vérifier vos données personnellesmises en ligne par l’Assurance Maladie ?> Les actes exclus du calcul : Les actes dont le tarif estinférieur au tarif conventionnel (y compris les actesgratuits), les actes facturés avec <strong>de</strong>s modificateurs qui nesont appliqués qu’occasionnellement et dépen<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>scaractéristiques du patients (par contre les supplémentssystématique sont inclus), les actes associés au cours d’unmême acte et facturés à 50 % ou 75 % <strong>de</strong> leur valeur.> Périmètre <strong>de</strong>s actes pris en compte : Régime généralhors SLM (sections locales mutualiste) et hors CMU-C> Pério<strong>de</strong> <strong>de</strong>s actes pris en compte : Tarifs et/ou seuild’affichage <strong>de</strong>s actes calculés sur 6 mois <strong>de</strong> remboursement(donc ayant une antériorité maximale <strong>de</strong> 6 mois)> Tarifs affichés (mise à jour tous les 3 mois) :• Secteur 1 ou option <strong>de</strong> coordination : affichage <strong>de</strong>s tarifsconventionnels• Secteur 1 avec Dépassement Permanent (DP) ou Secteur 2sans option <strong>de</strong> coordination : Affichage <strong>de</strong>s tarifs observés> Comment sont affichés les tarifs ?Pour les gestes principaux,Les indicateurs tarifaires sont :• Si le tarif unique est > ou= à 50% <strong>de</strong>s cas— un seul tarif « repère » si 90% <strong>de</strong>s actes sont à ce niveau— le tarif « repère » avec une fourchette <strong>de</strong>s tarifs si un tarifunique est utilisé dans 50 à 90% <strong>de</strong>s cas• Si le tarif unique est < à 50% <strong>de</strong>s cas— soit un tarif médian (s’il est significatif) (au moins 60% <strong>de</strong>sactes réalisés à un tarif < ou = au médian), avec unefourchette— soit (si le tarif médian n’est pas statistiquement significatif)uniquement unefourchette <strong>de</strong> tarifs>Fiche détailléeCoordonnéesDr Monique RENE25 rue <strong>de</strong> l’Eglise15400 MENETTél. 04 71 78 78ActivitésProfession : Mé<strong>de</strong>cin spécialisteSpécialité : Gastro-entérologie et hépatologieMo<strong>de</strong> d’activité : libéral intégralSecteur : Conventionné secteur 1Carte vitale : Accepte la carte vitale▲Tarifs <strong>de</strong> la consultationCe mé<strong>de</strong>cin est conventionné <strong>de</strong> secteur 1.Il s’est engagé à pratiquer <strong>de</strong>s tarifs fixés en accord avecl’Assurance Maladie.Si vous avez un mé<strong>de</strong>cin traitant, vous êtes dans leparcours <strong>de</strong> soins coordonnés et ces tarifs s’appliquent.Pour une consultation, ce tarif est <strong>de</strong> 28 € dans le casgénéral.Si votre mé<strong>de</strong>cin traitant vous a orienté(e) vers cespécialiste pour un avis ponctuel le tarif est <strong>de</strong> 44 €.Pour une consultation hors du parcours <strong>de</strong> soins, il peutpratiquer un dépassement d’honoraire qui est plafonné.Dans ce cas, le tarif <strong>de</strong> la consultation peut aller jusqu’à33 €. Nous vous invitons à lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r directement sestarifs.Tarifs <strong>de</strong>s actes techniquesCe mé<strong>de</strong>cin est conventionné <strong>de</strong> secteur 1.Si votre mé<strong>de</strong>cin traitant vous a orienté(e) vers cespécialiste, vous êtes dans le parcours <strong>de</strong> soins.Pour les actes dans le parcours <strong>de</strong> soins, ce mé<strong>de</strong>cin s’estengagé à pratiquer les tarifs fixés en accord avecl’assurance maladie.Pour les actes hors du parcours <strong>de</strong> soins, il peut pratiquer undépassement d’honoraire qui est plafonné.▲Endoscopie du tube digestif (partie haute)Si cet acte est réalisé dans le parcours <strong>de</strong> soins, son tarif est<strong>de</strong> 96 €.Si cet acte est réalisé hors du parcours <strong>de</strong> soins, son tarifpeut aller jusqu’à 112,80 €.• Anesthésie :Si cet acte nécessite une anesthésie générale,le tarif habituel <strong>de</strong>s anesthésistes travaillant avec cemé<strong>de</strong>cin est <strong>de</strong> 48 €.Pour information, l’Assurance Maladie rembourseactuellement cette anesthésie sur la base <strong>de</strong> 48 € ou<strong>de</strong> 49,92 €.La fourchette <strong>de</strong> tarifs est calculée sur 90 % <strong>de</strong> l’activité(suppression <strong>de</strong>s tarifs représentants moins <strong>de</strong> 10% d’activité)en vérifiantque pour les tarifs restants, la fréquence estsupérieure ou égale à 2,5 %.?Le Mé<strong>de</strong>cin <strong>de</strong> <strong>France</strong> I n° 1119 I 6 FÉVRIER <strong>2009</strong> > p.21


URGENCESDOCUMENT>LES LIBÉRAUXBOUCS ÉMISSAIRESLa « série noire » à l’hôpital durant les fêtes <strong>de</strong> fin d’année, avec plusieurs décèsdus à <strong>de</strong>s erreurs humaines, provoque une nouvelle polémique sur les urgences.Avec, une fois <strong>de</strong> plus, <strong>de</strong>s voix qui se font entendre pour accuser injustement les libéraux.C’est toujours le même scénario. Un coup <strong>de</strong> froid –ou<strong>de</strong> chaud-, la trêve (hivernale ou estivale), l’afflux auxurgences, <strong>de</strong>s images « choc » à l’écran <strong>de</strong> couloirsencombrés <strong>de</strong> brancards… et puis la montée au créneau<strong>de</strong>s syndicats d’urgentistes. Ajoutez-y quelques erreurs<strong>de</strong> prise en charge et <strong>de</strong>s décès injustifiables à la clé :voici relancé le cirque <strong>de</strong> la « gran<strong>de</strong> misère <strong>de</strong>surgences ». Avec la pression médiatique, les espritss’emballent, la ministre s’affole, et la chute est toujoursla même : c’est la faute « aux » libéraux, accusés <strong>de</strong> nepas assurer la permanence <strong>de</strong>s soins. Peu importe si,une fois <strong>de</strong> plus, tout est mis sur le même plan. En cettefin d’année 2008, et dans un contexte <strong>de</strong> criseéconomique propre à la vindicte populaire, les journauxaccumulent les « unes » ravageuses sur les dysfonctionnements<strong>de</strong>s hôpitaux, le manque <strong>de</strong> moyens etl’effet délétère <strong>de</strong>s 35 heures. Au bout <strong>de</strong> la chaîne, lespraticiens libéraux sont montrés du doigt. Ensubstance, le diagnostic (sommaire) est toujours lemême : c’est parce que le dispositif <strong>de</strong> gar<strong>de</strong> en ville nefonctionnerait pas bien que les patients se tourneraientsystématiquement vers les urgences hospitalières.Une explication commo<strong>de</strong>, face à une réalitéévi<strong>de</strong>mment plus complexe. D’abord, il faut rappeler ledouble jeu <strong>de</strong> certains urgentistes, qui n’hésitent pas àaccabler les libéraux, alors qu’ils refusent obstinémenttoute régulation <strong>de</strong> l’accès aux urgences. A la clé, c’estbien entendu un combat syndical pour plus <strong>de</strong> moyensen faveur <strong>de</strong>s services et une meilleure reconnaissancedu statut d’urgentiste. Ce qui n’a rien <strong>de</strong> répréhensibleen soi, mais ne doit plus tromper son mon<strong>de</strong>. Pourtant,maintes enquêtes ont montré qu’environ <strong>de</strong>ux tiers <strong>de</strong>srecours relevaient <strong>de</strong> la simple urgence ressentie, oumême <strong>de</strong> la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> confort. Tant que les patientspourront accé<strong>de</strong>r gratuitement aux plateaux techniqueshospitaliers, et quel que soit leur état <strong>de</strong> santé, lesservices d’urgences continueront à faire le plein.Deuxième point, les 15 millions <strong>de</strong> consultations auxurgences, en hausse <strong>de</strong> 5 à 10% par an, résultent enamont <strong>de</strong>s difficultés pour mettre en place unerégulation téléphonique efficace et coordonnée entreville et hôpital. Excepté quelques départements, lesexemples <strong>de</strong> régulation mixte sont rares. C’est pourtantle meilleur système pour permettre un traitementapproprié <strong>de</strong>s appels, entre simples conseils,adressage aux libéraux <strong>de</strong> gar<strong>de</strong> ou envoi d’un véhiculesanitaire. Par ailleurs, on notera que les véhiculesd’urgence, notamment les pompiers, acheminentsystématiquement les patients vers les services <strong>de</strong>sétablissements publics, ce qui contribue à les engorger,alors que les services <strong>de</strong>s cliniques disposent <strong>de</strong>plateaux techniques souvent équivalents.“TÉMOIGNAGE>DR JEAN-FRANÇOIS REY, PRÉSIDENT DE L’UMESPE« Les spécialistes libéraux, oubliés et mal traités »« Je ne peux pas laisser dire, comme je l’ai entendu, que lesspécialistes libéraux ne joueraient pas leur rôle en matièred’urgence. Je rappelle qu’il y a 120 services d’urgenceprivés sur le territoire, et que tous tiennent rigoureusementleurs tableaux <strong>de</strong> gar<strong>de</strong>. Quand la démographie le permet,les spécialistes répon<strong>de</strong>nt présents. Les pédiatres, parexemple, sont organisés en tours <strong>de</strong> gar<strong>de</strong> là où le nombre<strong>de</strong> praticiens est suffisant. Les radiologues, eux, sontégalement mobilisés, d’autant que les autorisationsd’installation <strong>de</strong> nouveaux matériels sont assortiesd’obligation en matière <strong>de</strong> PDS. Par ailleurs, je souligne queles services <strong>de</strong> ramassage amènent systématiquement lesmala<strong>de</strong>s dans les établissements publics, ce qui contribueà leur engorgement. Enfin, n’oublions pas que lesspécialistes qui effectuent <strong>de</strong>s gar<strong>de</strong>s le font à titrebénévole. Ils n’ont pas <strong>de</strong> repos compensateur ni <strong>de</strong> RTT. Jeréclame qu’ils soient au moins reconnus au titre <strong>de</strong>l’astreinte, au tarif <strong>de</strong> 150 euros la <strong>de</strong>mi-journée. »p. 22 < Le Mé<strong>de</strong>cin <strong>de</strong> <strong>France</strong> I n° 1119 I 6 FÉVRIER <strong>2009</strong>


URGENCES : LES LIBÉRAUX BOUCS ÉMISSAIRESCertains responsables politiques, comme le prési<strong>de</strong>nt<strong>de</strong> la Mutualité française, n’hésitent pas, au moindremouvement <strong>de</strong> surchauffe dans les hôpitaux, à incriminerl’implication <strong>de</strong>s libéraux dans la permanence<strong>de</strong>s soins. En réalité, le dispositif fonctionne plutôt bien,avec <strong>de</strong>s situations variables selon les régions. Dire quele volontariat aboutit à une démission collective <strong>de</strong>slibéraux est faux : comme le montrent les chiffres <strong>de</strong> laCnamts, plus <strong>de</strong> la moitié <strong>de</strong>s généralistes perçoivent<strong>de</strong>s rémunérations pour astreintes, preuve qu’ils prennentbien leur tour <strong>de</strong> gar<strong>de</strong>. La ministre <strong>de</strong> la santé invoquela nécessité <strong>de</strong> réduire le nombre <strong>de</strong> secteurs <strong>de</strong> gar<strong>de</strong>,mais refuse <strong>de</strong> tenir compte <strong>de</strong> la réalité : comment ungénéraliste seul pourrait couvrir une zone représentantparfois plusieurs dizaines <strong>de</strong> kilomètres carré sansfaire courir <strong>de</strong> risque à ses patients ?Toutes ces polémiques illustrent un fait : malgré lesréformes successives, les millions d’euros injectéspour rénover les urgences, le dispositif reste malorganisé, disparate selon les situations locales. Avec laloi HPST, l’organisation régionale <strong>de</strong>s urgences et <strong>de</strong> lapermanence <strong>de</strong>s soins sera du ressort du directeur <strong>de</strong>l’ARH. Au vu du texte, et <strong>de</strong> sa philosophie clairement« hospitalo-centrée », il est à craindre que les « préfetssanitaires » ne procè<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> façon autoritaire, seservant <strong>de</strong>s libéraux comme <strong>de</strong> la variable d’ajustementpour l’hôpital. Déjà, <strong>de</strong>s voix se font entendre pourrevenir sur le principe du volontariat. Gageons qu’ilfaudra, là encore, mobiliser la profession pour résistercontre la tentation du passage en foire.“TÉMOIGNAGE>DR MICHEL COMBIER, PRÉSIDENT DE L’UNOF« Pour une modulation du ticket modérateur »« La crise <strong>de</strong>s urgences est en gran<strong>de</strong> partie due à l’attitu<strong>de</strong><strong>de</strong>s urgentistes, qui font tout pour inciter les patients àvenir directement dans leurs services. La régulationtéléphonique ne marche pas, car les patients ne veulent passe contenter <strong>de</strong> conseils et se précipitent à l’hôpital dèsqu’ils ont raccroché avec le 15. On observe d’ailleurscurieusement que les recours aux urgences les plusimportants se situent dans les zones où l’offre en soinslibéraux est conséquente. Preuve que « l’offre crée la<strong>de</strong>man<strong>de</strong> ». Il est nécessaire <strong>de</strong> faire appel à l’esprit <strong>de</strong>responsabilité <strong>de</strong>s patients, qu’ils sachent attendre le lundimatin quand leur état <strong>de</strong> santé n’a visiblement pas <strong>de</strong>caractère urgent. Je pense qu’il serait égalementsouhaitable d’envisager une modulation, selon le <strong>de</strong>gréd’urgence. Cela dissua<strong>de</strong>rait certaines <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s. Quant auxaccusations contre les généralistes, elles sont injustifiées.Le dispositif n’est pas parfait, mais fonctionne plutôt bien,avec finalement peu <strong>de</strong> réquisitions par les préfets. »Le Mé<strong>de</strong>cin <strong>de</strong> <strong>France</strong> I n° 1119 I 6 FÉVRIER <strong>2009</strong> > p. 23


INTERPRO>>SONDAGE CSA / CNPSLES FRANÇAIS TIENNENTÀ LA LIBERTÉ D’ACCÈSAUX PROFESSIONNELSDE SANTÉ LIBÉRAUXDemandé par le CNPS à CSA, un sondage montre que l’opinion plébiscite largementles professionnels <strong>de</strong> santé pour leurs compétences, leur disponibilité et leur sensdu service. Et ils veulent gar<strong>de</strong>r un libre accès aux professionnels <strong>de</strong> leur choix,même si c’est au prix <strong>de</strong> déplacements plus importants.Voilà un sondage qui arrive à point nommé. Aquelques semaines du débat sur la loi HPST,le Centre national <strong>de</strong>s professionnels <strong>de</strong> santéa en effet <strong>de</strong>mandé à CSA <strong>de</strong> son<strong>de</strong>r lesFrançais sur leur perception <strong>de</strong>s professionnels<strong>de</strong> santé. Les résultats ont <strong>de</strong> quoiles rassurer, à l’heure où le gouvernementvoudrait s’appuyer sur l’opinion pour imposer<strong>de</strong>s réformes remettant en cause les libertésd’exercice et d’installation. D’abord, le <strong>de</strong>gré<strong>de</strong> confiance général apparait excellent :93% affichent une bonne opinion <strong>de</strong>sprofessionnels <strong>de</strong> santé libéraux. Dans ledétail, ils les jugent très majoritairement« compétents » (88%), « à l’écoute <strong>de</strong> leurspatients » (86%), et ils considèrent qu’ils« informent et conseillent bien leurs patients »(86%). 78% estiment qu’ils exercent « unemission <strong>de</strong> service public » (78%), preuveque, selon l’opinion, le statut <strong>de</strong> libéral ne lesempêche nullement <strong>de</strong> servir l’intérêtgénéral.Accessibles et joignablesAu passage, d’autres résultats balaientcertaines idées reçues : 64% considèrentqu’ils sont « facilement accessibles », et 63%qu’ils sont « facilement joignables ». C’estbien sûr moins que le taux <strong>de</strong> satisfactionglobal, mais cela illustre une réalité : lesdifficultés d’accès aux soins, et les critiquessur la disponibilité <strong>de</strong>s professionnels nesauraient être généralisées pour l’ensembledu territoire. On notera d’ailleurs que ce sontdans les petites villes « isolées », là où lemaillage en professionnels n’est pas toujourssuffisant, que le sentiment d’accessibilité estle moins élevé (47%). Il est en revanchenettement plus marqué dans le pourtourméditerranéen (74%), où la <strong>de</strong>nsité <strong>de</strong>professionnels est plus importante.A contrario <strong>de</strong> ce satisfecit pour lesprofessionnels, l’action du gouvernementpartage l’opinion en <strong>de</strong>ux camps. Une courtemajorité <strong>de</strong>s personnes interrogées, estimentse disent « peu ou pas satisfaits » <strong>de</strong> sesprojets en matière <strong>de</strong> santé. Le <strong>de</strong>gré <strong>de</strong> forteinsatisfaction est d’ailleurs relativement élevé(22%). Dans le détail, on notera que le niveaud’insatisfaction est plus marqué chez lesquadragénaires (62%), les employés (64%) etles chômeurs (62%). Côté lieu <strong>de</strong> vie, elle estégalement plus importante chez les habitants<strong>de</strong>s communes rurales (59%) et ceux quirési<strong>de</strong>nt dans la région Sud-Est (60%).“TÉMOIGNAGE>ALAIN BERGEAU, PRÉSIDENT DE LA FFMKR« La réponse du terrain »« Les Français nous font confiance, à nous professionnelslibéraux <strong>de</strong> santé, et c’est réconfortant à l’heure où certainsvoudraient nous faire croire le contraire. Les patientsestiment dans leur majorité que nous sommes disponibles,compétents et à l’écoute. Et surtout, ils signifient augouvernement qu’ils tiennent par-<strong>de</strong>ssus tout à préserverla liberté d’accès aux professionnels <strong>de</strong> leur choix. Pour lereste, ils sont partagés sur les projets en cours, sans douteparce qu’ils n’en ont pas encore compris les tenants et lesaboutissants. C’est le cas également <strong>de</strong> bon nombre <strong>de</strong> nosconfrères. A nous, au CNPS, <strong>de</strong> nous appuyer sur cesondage pour alerter les professionnels et le public sur lalogique dangereuse initiée par la loi HPST. »p. 24 < Le Mé<strong>de</strong>cin <strong>de</strong> <strong>France</strong> I n° 1119 I 6 FÉVRIER <strong>2009</strong>


SONDAGE CSA / CNPSLe refus <strong>de</strong> la coercitionQue veut faire le gouvernement en matière d’accès aux soins ?Inscrit en filigranne dans le projet <strong>de</strong> loi HPST, il est à craindreque la mission <strong>de</strong>s ARS sera à terme <strong>de</strong> réorganiser l’installation<strong>de</strong>s professionnels à partir <strong>de</strong> mesures coercitives. Mesures quiconcerneront l’offre <strong>de</strong> soins, mais également les mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong>recours proposés aux patients. A l’avenir, il n’est pas exclu que,sous couvert <strong>de</strong> garantir un accès à tous, les pouvoirs publicsimposent aux patients <strong>de</strong> s’adresser aux professionnels les plusproches <strong>de</strong> leur domicile. Déjà en gestation, un Sross opposableaux praticiens finirait par le <strong>de</strong>venir pour les patients. C’estpourquoi le CNPS a <strong>de</strong>mandé à CSA <strong>de</strong> son<strong>de</strong>r les Français sur cepoint. « Etes-vous favorables ou opposés au fait que les patients nechoisissent plus les professionnels <strong>de</strong> santé qu’ils consultent ? »Telle est la question proposée aux personnes interrogées.Là, le verdict <strong>de</strong> l’opinion est sans appel. 69% y sont opposés, dont38% « tout à fait opposés ». 82% <strong>de</strong> la tranche <strong>de</strong>s <strong>30</strong>-49 ans estfermement hostile à <strong>de</strong> telles mesures, ainsi que 83% <strong>de</strong> lacatégorie <strong>de</strong>s « CSP+ ». Là où les carences en professionnelssont les plus criantes, l’opinion n’y est pas plus favorable, avec71% d’opposition chez les habitants <strong>de</strong> communes rurales. LeSud-Ouest est la région la plus défavorable à une telle réforme,avec 76% <strong>de</strong> sondés qui en rejettent le principe. Pour prolongerl’analyse, CSA a <strong>de</strong>mandé aux sondés <strong>de</strong> choisir entre <strong>de</strong>uxoptions, si une telle mesure <strong>de</strong>vait être adoptée. Là encore, lerésultat est net : 69% revendiquent la possibilité <strong>de</strong> choisir euxmêmesleur professionnel <strong>de</strong> santé, même s’il faut pour celaaccepter <strong>de</strong> se déplacer. Et ils ne que 29% à préférer disposerd’un professionnel à côté <strong>de</strong> chez eux avec obligation <strong>de</strong> leconsulter. Le choix en faveur <strong>de</strong> la liberté <strong>de</strong> consulter est le plus“TÉMOIGNAGE>JEAN-CLAUDE MICHEL, PRÉSIDENT DE LA CNSD« Un risque <strong>de</strong> radicalisation »marqué chez les <strong>30</strong>-49 ans (76%), les CSP+ (81%) et les habitants<strong>de</strong> l’Ile-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> (76%).Quels enseignements tirer <strong>de</strong> ce sondage ? D’abord, que lespouvoirs publics ne s’y trompent pas. Ce n’est pas par lacontrainte et une planification « à la soviétique » qu’ils pourrontrésoudre les problèmes <strong>de</strong> démographie et d’accès aux soins. Onle savait chez les professionnels, pour la plupart hostiles, à <strong>de</strong>smesures <strong>de</strong> restriction à l’installation. On le savait moins, mais cesondage le montre : les Français restent eux aussi très attachésà la liberté <strong>de</strong> choix en matière <strong>de</strong> santé. Pas question, donc,d’appliquer le principe <strong>de</strong> la carte scolaire au système <strong>de</strong> soins,sous peine <strong>de</strong> démotiver les praticiens et <strong>de</strong> mécontenter lespatients. Cela ne veut pas dire pour autant qu’il ne faut pas toutfaire pour rééquilibrer la situation, mais à la condition <strong>de</strong> passerpar <strong>de</strong>s mécanismes d’incitation et surtout <strong>de</strong> respecter le droit àla « libre circulation » <strong>de</strong>s patients.Deuxième leçon, la <strong>de</strong>rnière question du sondage montrenéanmoins qu’il y a une attente forte <strong>de</strong>s patients en termes <strong>de</strong>délais d’accès aux professionnels. 78% d’entre eux, estiment eneffet qu’il est « plutôt gênant ou très gênant d’attendre avantd’obtenir un ren<strong>de</strong>z-vous <strong>de</strong> routine » chez un professionnel <strong>de</strong>santé. Certes, cette « gêne » est pour l’instant perçue pluscomme une menace que comme une réalité, puisque les <strong>de</strong>uxtiers reconnaissent que les professionnels sont relativementdisponibles et facilement joignables. Reste que ce sentiment avaleur d’avertissement : les Français jugeront les réformes dugouvernement sur certains détails, comme la possibilitéd’accé<strong>de</strong>r aux soins dans <strong>de</strong>s délais raisonnables. Mais ils ne sontpas prêts pour autant à se voir imposer un « service national <strong>de</strong>santé ».« Cette enquête rejoint d’autres étu<strong>de</strong>s faites par lesdifférentes professions, et confirme que les professionnelslibéraux <strong>de</strong> santé sont toujours en phase avec les attentes<strong>de</strong>s patients. En même temps, nous <strong>de</strong>vons aussi leur fairecomprendre que les professionnels ne sont pas corvéablesà merci, que les réformes successives accroissent toujoursplus nos contraintes administratives et notre charge <strong>de</strong>travail. C’est un signal d’alerte pour le gouvernement :un dispositif contraignant, restreignant les libertésindividuelles, ne fonctionnera pas. Il faut rester dans uncadre incitatif, notamment au niveau <strong>de</strong>s SROSS. Sinon, jecrois qu’il y a un risque <strong>de</strong> radicalisation forte d’une partie<strong>de</strong> nos confrères, d’autant plus évi<strong>de</strong>nt que le gouvernementcherche à affaiblir les syndicats représentatifs et lepartenariat conventionnel. »Le Mé<strong>de</strong>cin <strong>de</strong> <strong>France</strong> I n° 1119 I 6 FÉVRIER <strong>2009</strong> > p. 25


LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE ROGNELE PÉRIMÈTRE MINISTÉRIEL DE ROSELYNE BACHELOTQUI S'EFFONDRE DANS LES SONDAGESEN BREF>A la suite <strong>de</strong> la nomination <strong>de</strong> Martin Hirsch comme haut-commissaire à lajeunesse par le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la république, fonction qui s'ajoute à celle <strong>de</strong> hautcommissaireaux solidarités actives, le périmètre ministériel <strong>de</strong> Roselyne Bachelota été révisé. Un décret publié au journal officiel du 12 <strong>janvier</strong> précise que laministre <strong>de</strong> la santé, <strong>de</strong> la jeunesse, <strong>de</strong>s sports et <strong>de</strong> la vie associative <strong>de</strong>vientministre « <strong>de</strong> la santé et <strong>de</strong>s sports ».Un plongeon <strong>de</strong> 10 points dans les sondagesLa cote <strong>de</strong> la ministre <strong>de</strong> la santé s'effondre. Selon le <strong>de</strong>rnier baromètre Ipsos-LePoint, elle ne recueille plus en <strong>janvier</strong> que 36 % d'opinion favorable vis-à-vis <strong>de</strong> sonaction politique (contre 47% en décembre 2008), marquant ainsi la plus importantebaisse au sein du baromètre, ce mois-ci. Le Point explique ce plongeon par lesdysfonctionnements du système hospitalier constatés durant les fêtes, il seraitjudicieux d'y ajouter le divorce avec les mé<strong>de</strong>cins libéraux dont la procédure a étéentamée par voie conventionnelle et semble vouloir se poursuivre sur le terrain <strong>de</strong>la réforme « Hôpital, Patients, Santé, Territoires » . la <strong>de</strong>nsité <strong>de</strong>s infirmiers (nombre d'infirmiers libérauxet estimation <strong>de</strong>s soins infirmiers à domicile réaliséspar les services <strong>de</strong> soins infirmiers à domicile)> l'activité infirmière : (honoraires moyens <strong>de</strong>s infirmierslibéraux)> la structure <strong>de</strong> la population par âge> les caractéristiques géographiques du bassin <strong>de</strong> vie.p. 26 < Le Mé<strong>de</strong>cin <strong>de</strong> <strong>France</strong> I n° 1119 I 6 FÉVRIER <strong>2009</strong>


LE CONSEIL N'EST PASLA CONSULTATION MÉDICALELe Conseil National <strong>de</strong> l'Ordre <strong>de</strong>s Mé<strong>de</strong>cins a décidéd'engager <strong>de</strong>s poursuites contre la campagne <strong>de</strong>communication menée par un groupement d'officines où ilest suggéré que le pharmacien délivre <strong>de</strong>s prescriptionspharmaceutiques dans le cadre <strong>de</strong> « conseils santé » etserait « le professionnel <strong>de</strong> santé le mieux placé pourapporter une solution adaptée », ce qui génère une gran<strong>de</strong>confusion chez les patients suggérant la possibilité d'unealternative à la consultation médicale.La <strong>CSMF</strong> a rappelé à cette occasion que la consultationmédicale et la délivrance <strong>de</strong> prescription relèvent <strong>de</strong>s seulsmé<strong>de</strong>cins. La Conf’ avait dénoncé en 2007, la tentative <strong>de</strong>mise en place d'une consultation « officinale » à 21 € dansle cadre d'un accord passé entre certains syndicats <strong>de</strong>pharmaciens et certaines mutuelles. Il s'agit d'éviter toutamalgame entre conseil et consultation médicale. Lesrôles <strong>de</strong>s mé<strong>de</strong>cins et <strong>de</strong>s pharmaciens sont définis etcomplémentaires, mais ne doivent pas être confondus.BERCYRÉVISE À LA HAUSSELES DÉFICITSDE LA SÉCUEN BREF>L’EXCLUSION DE LA VILLE EXPLIQUELE SEMI ÉCHEC DU PLAN CANCERLe bilan du premier plan cancer 2003-2007 établi par le Haut Conseil<strong>de</strong> la Santé Publique montre que près <strong>de</strong> la moitié <strong>de</strong>s mesuresprévues n’ont pas été réalisées. Si la durée du plan a peut-être ététrop courte, sa faiblesse a été "l'absence totale <strong>de</strong> coordination entremé<strong>de</strong>cine <strong>de</strong> ville et hôpital", jugeant que le mé<strong>de</strong>cin traitant avait étéexclu du plan. Autre point négatif <strong>de</strong> ce plan, "l'absence d'un pilotagenational <strong>de</strong>s stratégies <strong>de</strong> dépistage".La <strong>CSMF</strong>, avait pourtant prévenu, au moment <strong>de</strong> l'élaboration <strong>de</strong> ceplan, qu'il était incongru <strong>de</strong> ne pas mobiliser les mé<strong>de</strong>cins libéraux. Ilserait judicieux, que cette erreur ne soit pas répétée dans le cadre duprochain plan actuellement en cours d'élaboration.Finalement, selon le ministère du budget, qui révisepour la <strong>de</strong>uxième fois ses chiffres à la hausse, ledéficit <strong>de</strong> la Sécurité sociale pour 2008 s'établiraità 10,5 milliards d'euros au lieu <strong>de</strong>s 9,3 milliardsannoncés en novembre, et il s'élèverait à12,6 milliards en <strong>2009</strong> (au lieu <strong>de</strong> 10,5 milliards).Ces ajustements sont la conséquence <strong>de</strong> la baisse <strong>de</strong>srecettes qui se révèle encore plus forte qu'initialementprévu découlant d'une moindre hausse <strong>de</strong> lamasse salariale (+3,7% en 2008 au lieu <strong>de</strong> +4,25%annoncés en novembre) avec le ralentissement <strong>de</strong>l'activité économique, mais aussi du report <strong>de</strong>l'augmentation <strong>de</strong>s cotisations retraite, annoncédébut <strong>janvier</strong> par le gouvernement.Plus que jamais la pression est mise sur lesdépenses, et donc comme toujours sur les soins <strong>de</strong>ville….COUP DE FREIN AU MARCHÉ DU MÉDICAMENTREMBOURSABLE EN 2008Selon le LEEM la progression <strong>de</strong>s ventes <strong>de</strong>médicaments remboursables a brusquementfreiné en 2008, en raison <strong>de</strong>s baisses <strong>de</strong> prixet <strong>de</strong>s génériques, mais aussi <strong>de</strong>s premierseffets <strong>de</strong> la franchise médicale, une tendancequi <strong>de</strong>vrait perdurer en <strong>2009</strong>,Après avoir progressé <strong>de</strong> 4,1% en 2007, lemarché du médicament remboursable <strong>de</strong>"ville" a "stagné" en 2008, avec une croissancequi <strong>de</strong>vrait s'inscrire dans une fourchette <strong>de</strong>0,6% à 0,9%, ce taux est inférieur au seuil <strong>de</strong>1,4% fixé par la loi <strong>de</strong> financement <strong>de</strong> laSécurité sociale. Pour <strong>2009</strong>, les industrielstablent sur une croissance du marché globaldu médicament remboursable <strong>de</strong> 2%, dont 1%pour la ville.Pour le prési<strong>de</strong>nt du LEEM, ChristianLajoux,"L'industrie n'est pas dans une crise,avec un début et une fin, mais dans une phase<strong>de</strong> mutation totale" avec la transformation <strong>de</strong>son modèle <strong>de</strong> recherche, commercial, <strong>de</strong>production, et géographique.Le Mé<strong>de</strong>cin <strong>de</strong> <strong>France</strong> I n° 1119 I 6 FÉVRIER <strong>2009</strong> > p. 27


LE MONDE HOSPITALIERSE MOBILISECONTRE LA RÉFORMEVERS UNE RÉFORMEDE LA MÉDECINEDU TRAVAILEN BREF>Après le déplacement du prési<strong>de</strong>nt<strong>de</strong> la république vendredi <strong>de</strong>rnierau CHU <strong>de</strong> Strasbourg, où celui-cia estimé que la situation <strong>de</strong>shôpitaux ne serait pas amélioréepar une augmentation <strong>de</strong>s moyensmais par une meilleure organisationet un développement <strong>de</strong>scoopérations avec les autresétablissements et la mé<strong>de</strong>cine <strong>de</strong>ville, et le déplacement <strong>de</strong> la ministre <strong>de</strong> la santé à Nevers, l'ensemble <strong>de</strong>spersonnels hospitaliers, y compris les mé<strong>de</strong>cins dénoncent la situation <strong>de</strong>shôpitaux et le projet <strong>de</strong> réforme « Hôpital, Patients, Santé, Territoires ».Leurs organisations syndicales ont appélé à la grève le 29 <strong>janvier</strong>.Syndicats et patronat ont engagé unenégociation pour réformer la mé<strong>de</strong>cinedu travail instituée par une loi <strong>de</strong>1946. Il s'agit notamment <strong>de</strong> redéfinirles missions du mé<strong>de</strong>cin du travail,mais aussi <strong>de</strong> revoir le financement etla gouvernance <strong>de</strong>s services <strong>de</strong> santéau travail.La mé<strong>de</strong>cine du travail, compte plus<strong>de</strong> 6.500 mé<strong>de</strong>cins et 10.500 personnelsnon médicaux et assure lesuivi <strong>de</strong> 15,3 millions <strong>de</strong> salariés dusecteur industriel et commercial.LES FRANÇAIS PENSENT QUE LES HÔPITAUXONT BESOIN D'ARGENT ET DÉSAPPROUVENTLA POLITIQUE ÉCONOMIQUEDU GOUVERNEMENTUn sondage BVA publié dans le journal les Échos dumardi 20 <strong>janvier</strong> montre que 71% <strong>de</strong>s Françaisestiment que les hôpitaux ont besoin <strong>de</strong> davantage <strong>de</strong>moyens financiers, alors que seulement 22% d'entreeux jugent possible <strong>de</strong> les rendre "plus efficaces sansaugmenter" ces moyens. Ils se disent proches <strong>de</strong>sidées défendues par les organisations syndicaleshospitalières dans le cadre <strong>de</strong> la mobilisation actuelleautour <strong>de</strong> la question <strong>de</strong>s hôpitaux, du système <strong>de</strong>sécurité sociale et du projet <strong>de</strong> loi « Hôpital, patients,santé, territoires ».57 % <strong>de</strong>s Français jugent "très" ou "plutôt mauvaise"(-4 points par rapport au mois précé<strong>de</strong>nt), 36% "très"ou "plutôt bonne" (+2 points), la politique actuellemenée par le gouvernement en matière d'économie.LA MÉDAILLE CONFÉDÉRALE À GISÈLE GIDDELe prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la <strong>CSMF</strong>, Michel Chassang aremis la médaille confédérale à GisèleGid<strong>de</strong>. Cette Montpelliéraine, pionnière <strong>de</strong>l'informatisation <strong>de</strong>s cabinets médicaux, faitpartie <strong>de</strong>s figures confédérales <strong>de</strong>puis 1989.Elle a notamment présidé la <strong>CSMF</strong> 34 ans <strong>de</strong>1996 à 2000 et participé, à ce titre, àl'aventure <strong>de</strong> la mise en place <strong>de</strong>s URML.Ellea accompagné Pierre Monod, élu prési<strong>de</strong>nt<strong>de</strong> l’URML <strong>de</strong> Languedoc-Roussillon, dontelle a été la secrétaire générale. Membre duconseil confédéral <strong>de</strong> la <strong>CSMF</strong>, Gisèle Gid<strong>de</strong>occupe <strong>de</strong> nombreuses autres fonctionsassociatives et électives, notamment auniveau du Conseil <strong>de</strong> l'ordre <strong>de</strong>s mé<strong>de</strong>cins <strong>de</strong>sa région.De g à d : André Coste, Jean-Paul Ortiz,Pierre Monod, Jean-Yves Janicot, FrançoisPoulain, Gisèle Gid<strong>de</strong>, Michel Chassang,Jean ManéLES DÉPENSESDE SOINS DE VILLE SONTRESTÉES MODÉRÉES EN 2008 :LA MÉDECINE DE VILLEA TENU SES ENGAGEMENTSLes dépenses maladie du régime général <strong>de</strong>la Sécurité sociale ont augmenté <strong>de</strong> 3,1% en2008 par rapport à 2007, selon <strong>de</strong>s chiffrespubliés hier par la caisse nationaled'assurance-maladie.Cette hausse s'élève à 4,1% si l'on tientcompte d'avances <strong>de</strong> trésorerie liées à lamise en place du financement <strong>de</strong>s hôpitauxà l'activité.En 2008, le montant <strong>de</strong>s remboursements<strong>de</strong> soins <strong>de</strong> ville a augmenté <strong>de</strong> 2,3%, contre4,5% en 2007. "Les remboursements <strong>de</strong>soins délivrés par les mé<strong>de</strong>cins généralistesprogressent <strong>de</strong> 1,1% en 2008, contre 3,6% en2007", tandis que "les dépenses <strong>de</strong> soinsspécialisés" croissent <strong>de</strong> 2,9% en 2008,contre 2,4% en 2007. Les dépensesd'analyses biologiques diminuent <strong>de</strong> 0,2%en 2008, contre +1,0% en 2007, ce quis'explique, par les baisses <strong>de</strong> tarifsréalisées à la fin <strong>de</strong> l'année 2007. Lesdépenses <strong>de</strong> médicaments diminuent <strong>de</strong>0,6% contre +4,5% en 2007.Ces chiffres démontrent que la mé<strong>de</strong>cine <strong>de</strong>ville a largement tenu ses engagements en2008 en matière <strong>de</strong> maîtrise médicalisée. Ilest donc parfaitement inique <strong>de</strong> voir legouvernement aujourd'hui s'opposer àl'aboutissement <strong>de</strong>s négociations conventionnelles,et tout particulièrement auxmesures <strong>de</strong> réactualisation tarifaires dontcertaines ont été décidées dès 2007 etconditionnées à la réalisation <strong>de</strong> mesuresd'économies, qui au final auront étéaccomplies <strong>de</strong>ux fois.p. 28 < Le Mé<strong>de</strong>cin <strong>de</strong> <strong>France</strong> I n° 1119 I 6 FÉVRIER <strong>2009</strong>

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