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Rapport d'Évaluation de l'Impact Social - Coastal and Environmental ...

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PROJET MINIER DE RANOBE - MADAGASCARÉVALUATION DE L’IMPACT SOCIALPréparé pour:Préparé par:World Titanium Resources LtdT<strong>and</strong>i Reilly15 Lovegrove Close,Mount ClaremontWestern Australia6010P.O. Box 413242Craighall2024South AfricaJanvier 2013


Évaluation <strong>de</strong> l’impact social – Janvier 2013Le présent <strong>Rapport</strong> doit être situé comme suit: T<strong>and</strong>i Reilly, <strong>Social</strong> Enterprise Solutions, Évaluation<strong>de</strong> l’Impact <strong>Social</strong>: Projet <strong>de</strong> la Mine <strong>de</strong> Ranobe, Afrique du SudINFORMATIONS CONCERNANT LES DROITS D’AUTEURCe document contient <strong>de</strong>s informations relatives à une propriété intellectuelle et <strong>de</strong>sinformations qui sont protégées par les droits d’auteur en faveur <strong>de</strong> <strong>Coastal</strong> &<strong>Environmental</strong> Services et <strong>de</strong>s consultants spécialistes. Le document ne peut doncêtre reproduit, utilisé ou distribué à un tiers sans l’accord préalable écrit <strong>de</strong> <strong>Coastal</strong> &<strong>Environmental</strong> Services. Ce document est préparé exclusivement pour soumission auclient, et est sujet à tous les règlements liés à la confi<strong>de</strong>ntialité, aux droits d’auteur etaux secrets professionnels, selon les lois et pratiques en Afrique du Sud.<strong>Coastal</strong> & <strong>Environmental</strong> ServicesiProjet Minier <strong>de</strong> Ranobe


Évaluation <strong>de</strong> l’impact social – Janvier 2013DÉCLARATION CONCERNANT L’INDEPENDANCE DE L’EXPERTETYPE D’ÉVALUATION : NOM DU PROJETExperteJe, soussignée T<strong>and</strong>i Reilly, exerçant en tant que Enterprise Solutions(SES) déclare que je suis une consultante indépendante et que je n’aiaucun intérêt commercial, financier, personnel ou aucun intérêtd’aucune sorte dans le projet, la requête ou le recours qui sontproposés et pour lequel j’ai été nommée autre qu’une rémunérationjuste pour le travail accompli en rapport avec l’activité, la requête ou lerecours. Aucune circonstance ne compromet mon objectivité dans monaccomplissement d’un tel travail.SIGNATURE :<strong>Coastal</strong> & <strong>Environmental</strong> ServicesiiProjet Minier <strong>de</strong> Ranobe


Évaluation <strong>de</strong> l’impact social – Janvier 2013RESUMEWorld Titanium Resources (WTR) a requis les services <strong>de</strong> <strong>Coastal</strong> <strong>and</strong> <strong>Environmental</strong> Services(CES) pour examiner et actualiser l’Évaluation <strong>de</strong> l’Impact Environnemental et <strong>Social</strong> (2007) duProjet <strong>de</strong> Toliara S<strong>and</strong>s dans le sud-ouest <strong>de</strong> Madagascar. Le présent rapport présentel’Évaluation <strong>de</strong> l’Impact <strong>Social</strong> (EIS) du nouveau projet qui implique une approche graduelle dudéveloppement du gisement <strong>de</strong> sables minéraux, ce qui suppose l’extraction <strong>de</strong> 161 millions <strong>de</strong>tonnes <strong>de</strong> minerai pendant les 21 années <strong>de</strong> durée <strong>de</strong> vie <strong>de</strong> la mine.Bien que ce rapport s’inspire <strong>de</strong>s conclusions <strong>de</strong> l’EIS <strong>de</strong> 2007, il vise à actualiser l’environnementsocial <strong>de</strong> la zone <strong>de</strong> projet, et à i<strong>de</strong>ntifier les impacts potentiels du projet en fonction <strong>de</strong> sonconcept révisé. Les mesures d’atténuation qui sont suggérées et qui ont été i<strong>de</strong>ntifiées par rapportà <strong>de</strong>s impacts potentiels du projet minier s’appuient sur l’environnement social existant, et sur lesrecomm<strong>and</strong>ations faites par les parties prenantes lors <strong>de</strong>s entrevues <strong>de</strong>s intervenants clé et duprocessus <strong>de</strong> consultation publique relatif à l’EIES qui a eu lieu en juin 2012.Le présent rapport tient compte <strong>de</strong>s conditions légales prescrites <strong>de</strong> l’État malgache, ainsi que <strong>de</strong>snormes et <strong>de</strong>s directives <strong>de</strong>s Principes <strong>de</strong> l’Équateur (EP) <strong>de</strong> la Banque Mondiale et <strong>de</strong>s Normes<strong>de</strong> performance <strong>de</strong> la Société Financière Internationale (SFI). Bien que le Co<strong>de</strong> minier <strong>de</strong>Madagascar (2005) priorise la protection <strong>de</strong> l’environnement et la gestion du risque social, le Co<strong>de</strong>n’offre pas <strong>de</strong> directives strictes ou <strong>de</strong> démarches détaillées qui permettent <strong>de</strong> gérer les impactssociaux, le développement communautaire ainsi que l’engagement <strong>de</strong>s communautés qui sontaffectées.À ce titre, Toliara S<strong>and</strong>s a adopté <strong>de</strong>s normes qui sont reconnues internationalement pour lagestion <strong>de</strong>s impacts sociaux, notamment les Principes <strong>de</strong> l’Équateur du Groupe <strong>de</strong> la BanqueMondiale, les Directives en vigueur en matière d'environnement, <strong>de</strong> santé et <strong>de</strong> sécurité (ESS)dans le secteur minier, et les Normes <strong>de</strong> performance <strong>de</strong> la Société Financière Internationale. LaCompagnie prend aussi les mesures nécessaires pour se conformer à ISO 26000, à la Déclarationuniverselle <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong> l'homme, aux Principes volontaires sur la sécurité et les droits <strong>de</strong>l'homme, aux Principes directeurs <strong>de</strong> l’ICMM et à l’Initiative mondiale sur les rapports <strong>de</strong>performance relatifs aux Directives pour l'établissement <strong>de</strong> rapports sur la durabilité.La zone <strong>de</strong> la concession minière se situe à environ 40 km au nord <strong>de</strong> la Ville <strong>de</strong> Tuléar et à 10 kmà l'intérieur <strong>de</strong>puis la côte. Elle est immédiatement adjacente à l’escarpement d’un plateau <strong>de</strong>calcaire à l’est et à une forêt d'épineux ari<strong>de</strong> à l’ouest connue sous le nom <strong>de</strong> Forêt <strong>de</strong> Ranobe.Elle couvre une vallée étroite orientée du nord au sud qui a été affectée par une importantedéforestation avec les années. Elle est actuellement utilisée pour extraire <strong>de</strong>s ressourcesnaturelles, pour une agriculture saisonnière, et fournit aussi <strong>de</strong>s abris temporaires et du pâturagepour le bétail.La population du sud <strong>de</strong> Madagascar dépend essentiellement <strong>de</strong> l’agriculture <strong>de</strong> subsistance, <strong>de</strong> lapêche, <strong>de</strong> la collecte et du tourisme. Bien qu’une partie importante <strong>de</strong> la population commencel’école primaire, un gr<strong>and</strong> pourcentage ab<strong>and</strong>onne, ce qui rend l’accès à un emploi en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong>smo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> subsistance <strong>de</strong> leurs familles difficile pour les jeunes. De plus, <strong>de</strong>s rési<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> la régionont noté une augmentation à la fois <strong>de</strong> l’insécurité foncière et <strong>de</strong> la dégradation <strong>de</strong>s sols, maismanquent d’apports financiers pour investir dans une production agricole améliorée ou toutsimplement dans l’achat <strong>de</strong> terre.Les villages ruraux voisins <strong>de</strong> la zone <strong>de</strong> la concession minière comprennent <strong>de</strong>s ménagescomposés <strong>de</strong> quatre à huit membres. De nombreux villages sont situés le long <strong>de</strong> la RN9 qui relieTuléar à Morombe, et les villages sont entourés <strong>de</strong> champs agricoles, <strong>de</strong> végétation secondaire et<strong>de</strong> forêt. En règle générale, les villages comprennent <strong>de</strong>s maisons faites <strong>de</strong> clayonnage et <strong>de</strong>boue, qui vont <strong>de</strong> structures d’une seule pièce à <strong>de</strong>s aires clôturées qui contiennent plusieursstructures.<strong>Coastal</strong> & <strong>Environmental</strong> ServicesiiiProjet Minier <strong>de</strong> Ranobe


Évaluation <strong>de</strong> l’impact social – Janvier 2013De petites entreprises, y compris <strong>de</strong>s restaurants, <strong>de</strong>s magasins ainsi que <strong>de</strong>s ven<strong>de</strong>ursambulants, existent dans les villes <strong>de</strong> plus gran<strong>de</strong> envergure qui sont proches <strong>de</strong> la zone <strong>de</strong> lamine (c.-à-d. Benetse), et les familles ont souvent <strong>de</strong>s activités <strong>de</strong> subsistance multiples telle quela production <strong>de</strong> rhum, la collecte et la vente <strong>de</strong> plantes sauvages, la fabrication <strong>de</strong> charbon ou laprestation <strong>de</strong> services artisanaux <strong>de</strong> base pour faire vivre leur famille. Les revenus sontgénéralement faibles, et en règle générale, seuls les ménages qui se trouvent à proximité <strong>de</strong>s<strong>de</strong>stinations touristiques (c.-à-d. Ifaty et Mangily) ont accès à l’électricité, aux télécommunicationset à l’Internet.Certains <strong>de</strong>s enjeux clé du développement qui ont été i<strong>de</strong>ntifiés lors <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong> socio-économiqueincluent:LA PAUVRETE – LE MANQUE D’INFRASTRUCTURELes communautés locales se caractérisent par un mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> vie agraire rural et traditionnel. Lamajorité <strong>de</strong>s rési<strong>de</strong>nts locaux vivent dans la pauvreté et l’ensemble <strong>de</strong> la région manque engénéral d’infrastructures sociales et physiques. Les niveaux d’éducation et <strong>de</strong> compétences, <strong>de</strong>même que les perspectives d’emploi, sont généralement faibles. Les opportunités offertes auxjeunes sont minimales. Le projet <strong>de</strong>vra tenir compte <strong>de</strong>s besoins urgents ainsi que <strong>de</strong>s attentes auniveau local en termes <strong>de</strong> développement. Les apports en capitaux et en ressources en vue dudéveloppement <strong>de</strong> la mine <strong>de</strong>vront cependant être attentivement suivis pour éviter <strong>de</strong> perturber letissu social local.LA CONSERVATION ET LE DEVELOPPEMENTLa pauvreté et le manque d’accès au niveau local à <strong>de</strong>s activités alternatives génératrices <strong>de</strong>revenu ont entraîné une pression accrue sur l’environnement naturel et ont fait croître lespréoccupations liées à l’environnement. La zone d’étu<strong>de</strong> est actuellement au centre d’un projet <strong>de</strong>conservation soutenu par une Organisation non-gouvernementale (ONG). Toliara S<strong>and</strong>s <strong>de</strong>vraadopter une approche du développement qui est durable, en trouvant l’équilibre entre lesimpératifs <strong>de</strong> développement locaux et les questions pertinentes liées à la conservation. Unecoopération avec les organisations locales <strong>de</strong> conservation et <strong>de</strong> développement <strong>de</strong>vra êtreexplorée.LA CULTURE TRADITIONNELLELes communautés locales ont un mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> vie traditionnel riche en pratiques et en rituelstraditionnels. Le plan <strong>de</strong> gestion sociale voulu <strong>de</strong>vra servir <strong>de</strong> gui<strong>de</strong> au promoteur du projet,particulièrement pour ce qui est <strong>de</strong>s sensibilités culturelles, afin d’éviter les rupturescommunautaires qui peuvent entraîner <strong>de</strong>s problèmes sociaux tels que la prostitution, uneaugmentation <strong>de</strong> la prévalence du VIH, l’alcoolisme et la criminalité.À ce jour, Toliara S<strong>and</strong>s a lancé les activités <strong>de</strong> développement communautaire suivantes:La mise en place <strong>de</strong> cinq pépinières (qui emploient <strong>de</strong>s rési<strong>de</strong>nts locaux).La construction <strong>de</strong> trois forages et pompes à eau à Tsianisiha, Ranobe, et Tsiafanoke.La construction d’écoles meublées dans les villages voisins du site <strong>de</strong> la mine.Le parrainage d’ordinateurs et le don <strong>de</strong> fonds pour ai<strong>de</strong>r la Région à avoir accès àl’Internet.Depuis 2005, Toliara S<strong>and</strong>s a parrainé la visite <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cins australiens dans la région<strong>de</strong>ux fois par an, et Toliara S<strong>and</strong>s a assisté l’hôpital à Tuléar dans l’achat d’équipementmédical.Environ 50 rési<strong>de</strong>nts locaux ont travaillé avec Toliara S<strong>and</strong>s à ce jour. Leurs emplois ontcontribué à rehausser leur niveau <strong>de</strong> vie, et les ven<strong>de</strong>urs locaux (essentiellement <strong>de</strong>sfemmes) ven<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>s produits frais aux employés.<strong>Coastal</strong> & <strong>Environmental</strong> ServicesivProjet Minier <strong>de</strong> Ranobe


Évaluation <strong>de</strong> l’impact social – Janvier 2013L’établissement d’un Forum <strong>de</strong> coordination qui travaille avec les autorités locales <strong>de</strong> laRégion à la promotion du développement. Le Gouvernement considère Toliara S<strong>and</strong>scomme un projet minier exemplaire en termes <strong>de</strong> l’établissement <strong>de</strong> normes <strong>de</strong> meilleurespratiques dans la Région.Le parrainage <strong>de</strong>s Cérémonies <strong>de</strong> la Fête <strong>de</strong> l’Indépendance, <strong>de</strong> la course <strong>de</strong> Pirogue <strong>de</strong> laMalagasy Cup d’Anakao à Andavadoaka, et l’Association locale <strong>de</strong> Football.En se basant sur l’analyse <strong>de</strong>s données socio-économiques <strong>de</strong> référence, les impacts sociauxpositifs et négatifs ont été évalués et catégorisés selon la méthodologie type d’évaluation. L’EISenglobe diverses activités et aménagements d’infrastructure liés au projet qui sont non seulementsitués à travers un certain nombre <strong>de</strong> différentes zones mais qui sont <strong>de</strong> surcroît différents entermes d’impacts positifs et négatifs potentiels. À ce titre, l’évaluation a été divisée selon lescatégories suivantes: impacts <strong>de</strong> la mine; impacts <strong>de</strong> la voie <strong>de</strong> <strong>de</strong>sserte; impacts <strong>de</strong> la station <strong>de</strong>transfert et <strong>de</strong> l’embarcadère, et impacts du site portuaire Elle a en plus été divisée selon lesdiverses phases du projet, y compris les phases <strong>de</strong> construction et d’exploitation du projet.LES CONCLUSIONS ET LES RECOMMANDATIONSLe présent rapport conclut que la perte d’accès aux ressources naturelles, si elle n’est pas biengérée, perturbera les moyens <strong>de</strong> subsistance <strong>de</strong> la population. Cela peut aussi augmenter lapression qui est mise sur les terres disponibles et affecter l’écologie dans la région. Les stratégiesainsi que les contributions <strong>de</strong>s diverses parties prenantes locales doivent être examinées avecattention et intégrées afin d’optimiser <strong>de</strong>s stratégies <strong>de</strong> compensation justes et largementacceptées. Les mesures <strong>de</strong> haut-niveau qui sont recomm<strong>and</strong>ées pour éviter, remédier et gérer lesimpacts sociaux comprennent:Des stratégies <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong> haut niveau (Plan <strong>de</strong> gestion environnementale et sociale,Plan d’engagement <strong>de</strong>s parties prenantes, Démarche <strong>de</strong> RE, etc.)Des Systèmes <strong>de</strong> suivi et d’évaluation (qui sont liés à tous les points <strong>de</strong> référence qui sontnécessaires, y compris <strong>de</strong>s revues régulières, le suivi <strong>de</strong> la conformité et divers registres al’appui <strong>de</strong>s questions sociales, la prise <strong>de</strong> décision et les activités)De multiples canaux <strong>de</strong> communication à double sens, courants et à base élargie entre laCompagnie et les Communautés (y compris, mais sans s’y restreindre, un Système <strong>de</strong>gestion <strong>de</strong>s réclamations)Des Comités (régionaux <strong>de</strong> haut niveau, thématiques [contrats, embauche locale,patrimoine culturel, santé, terre], ad hoc)Un Département <strong>de</strong>s Relations communautaires engagé, hautement qualifié et soutenu parl’entreprise (interface sur le lieu du travail, compensation, développement socioéconomiqueet avantages, étu<strong>de</strong>s, patrimoine, etc.)Pour être plus précis, en ce qui concerne huit (8) impacts sociaux potentiels particulièrementsensibles:1) Perspectives d’emploi. Les attentes <strong>de</strong>s rési<strong>de</strong>nts locaux en termes <strong>de</strong> perspectivesd’emploi et <strong>de</strong> projets <strong>de</strong> développement sont élevées, alors que relativement peud’opportunités d’emploi seront disponibles avec le projet, avec cependant une créationpotentielle d’emplois indirects par le biais <strong>de</strong>s industries <strong>de</strong> service dans la zone. Il estextrêmement important <strong>de</strong> faire naître <strong>de</strong>s attentes réalistes par rapport aux avantages àtirer du projet minier et <strong>de</strong> développer une stratégie <strong>de</strong> distribution équitable <strong>de</strong>sperspectives d’emploi entre les parties qui sont affectées. La base <strong>de</strong> compétences dans lazone est faible, et il faudra former <strong>de</strong>s compétences pour optimiser les opportunitésd’emplois locaux. Une attention particulière doit être accordée aux femmes et aux jeunes. Ilfaudra aussi:<strong>Coastal</strong> & <strong>Environmental</strong> ServicesvProjet Minier <strong>de</strong> Ranobe


Évaluation <strong>de</strong> l’impact social – Janvier 2013Élaborer une stratégie d’embauche qui donne la priorité aux perspectives d’emploistemporaires non-qualifiés ou peu qualifiés pour les communautés locales et lamettre en œuvre <strong>de</strong> manière appropriée; etDévelopper un Plan <strong>de</strong> développement communautaire (PDC) qui priorise <strong>de</strong>sprogrammes <strong>de</strong> développement <strong>de</strong>s compétences et <strong>de</strong> formation professionnelle.2) Immigration. Ceci peut entraîner un coût accru <strong>de</strong> la vie et <strong>de</strong>s pénuries <strong>de</strong> logement, laprostitution, le HIV/les MST, l’alcoolisme, l’usage <strong>de</strong> stupéfiants et une hausse <strong>de</strong> lacriminalité.Cela doit être géré par <strong>de</strong>s politiques et <strong>de</strong>s procédures relatives aux Ressourceshumaines et à la Santé et la sécurité qui sont effectives, par un Co<strong>de</strong> <strong>de</strong> déontologiecontraignant pour le personnel <strong>de</strong> la Compagnie qui comprend <strong>de</strong>s dispositions concernantla responsabilité sociale <strong>de</strong> l’entreprise. Des politiques et <strong>de</strong>s procédures effectivesconcernant la Chaîne d’approvisionnement ainsi que les procédures administratives, ycompris les dispositions par rapport à la responsabilité sociale et la pérennité <strong>de</strong>l’entreprise doivent être soutenues par: Un Plan <strong>de</strong> gestion du travail, du recrutement et <strong>de</strong> l’afflux ; Un Plan <strong>de</strong> travail social ; et Un plan relatif à l’engagement <strong>de</strong>s intervenants qui implique le développement <strong>de</strong>stratégies <strong>de</strong> gestion collaborative <strong>de</strong> l’immigration.3) La sûreté (<strong>de</strong>s populations locales) (la construction & l’utilisation <strong>de</strong>s routes,activités à l’embarcadère)Afin <strong>de</strong> garantir la sûreté <strong>de</strong> la communauté, le projet doit:Élaborer et mettre en œuvre un Plan <strong>de</strong> santé et <strong>de</strong> sûreté communautaires qui sefocalise sur l’éducation et la sensibilisation <strong>de</strong>s communautés par rapport auxrisques liés à la traversée <strong>de</strong> la voie <strong>de</strong> <strong>de</strong>sserte;Élaborer un Plan <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong>s transports qui expose les procédures nécessairespour que les conducteurs respectent les mesures <strong>de</strong> sécurité routière.Mettre en place <strong>de</strong>s partenariats avec le gouvernement local, et les autresentreprises qui sont les principales utilisatrices <strong>de</strong> la route, pour conjointementmettre en œuvre <strong>de</strong>s programmes d’éducation et <strong>de</strong> sensibilisation suivis <strong>de</strong>sécurité routière dans les communautés locales affectées, en particulier les écoles,les églises et les établissements <strong>de</strong> santé qui ont un personnel soignant;En partenariat avec le gouvernement local, et les autres entreprises qui sont lesprincipales utilisatrices <strong>de</strong> la route, offrir une éducation et une sensibilisation parrapport à la sécurité routière. Les campagnes <strong>de</strong> sensibilisation peuvent comporterla distribution <strong>de</strong> gilets <strong>de</strong> protection réfléchissants aux motocyclistes et auxconducteurs <strong>de</strong> pousse-pousse afin d’améliorer leur visibilité, en particulier la nuit.Ces gilets peuvent être cousus par une coopérative communautaire.Ai<strong>de</strong>r le gouvernement local et le Conseil municipal à élaborer une Stratégiequinquennale <strong>de</strong> sécurité routière qui donne les détails <strong>de</strong>s plans d’éducation et <strong>de</strong>sensibilisation par rapport à la sécurité4) Relocalisation et déplacement économiqueUne relocalisation potentielle dans la zone <strong>de</strong> concession minière et le long <strong>de</strong> la voie <strong>de</strong><strong>de</strong>sserte:En consultation avec les ménages qui sont affectés, élaborer un Plan d’action enfaveur d’une relocalisation (PAR) pour gérer les déplacements économiques etphysiques <strong>de</strong> manière effective.<strong>Coastal</strong> & <strong>Environmental</strong> ServicesviProjet Minier <strong>de</strong> Ranobe


Évaluation <strong>de</strong> l’impact social – Janvier 20135) Un accès réduit aux ressources naturelles, aux champs et à la terre (agriculture,chasse, pêche, loisirs) causé par l’infrastructure <strong>de</strong> support y compris la voie <strong>de</strong> <strong>de</strong>sserte,la station <strong>de</strong> transfert et l’embarcadère). Pour atténuer ces impacts, le projet doit:Lancer <strong>de</strong>s programmes <strong>de</strong> développement social et économique durables, quioffrent <strong>de</strong>s moyens <strong>de</strong> subsistance alternatifs aux communautés qui dépen<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>ces ressources naturelles pour assurer leur subsistance.Veiller à une communication effective entre le personnel du projet et les pêcheurspour s’assurer que les activités <strong>de</strong>s phases <strong>de</strong> construction et d’exploitationn’affectent pas leurs mouvements ainsi que les zones dont les pêcheurs ont besoinpour abor<strong>de</strong>r leurs bateaux <strong>de</strong> manière significative.Réfléchir aux divers mécanismes et structures qui peuvent être mis en œuvre ouappuyés par le projet pour ai<strong>de</strong>r les pêcheurs dans la vente <strong>de</strong> leur prisequotidienne réduisant ainsi le temps <strong>de</strong> transport <strong>de</strong> leur prise vers les marchésexistants.En collaboration avec les responsables communautaires ainsi que les partiesprenantes clé, examiner quelles sont initiatives <strong>de</strong> développement communautairesqui conviennent le mieux à la communauté.6) Les monuments funéraires. Le déplacement <strong>de</strong>s tombes est une <strong>de</strong>s questions les plussensibles auxquelles il faut réfléchir dans l’évaluation d’impact. Il est recomm<strong>and</strong>é <strong>de</strong>, dansla mesure du possible, celles-ci restent intactes et que <strong>de</strong>s efforts particuliers soient faitspour trouver <strong>de</strong>s compromis en termes <strong>de</strong> la conception <strong>de</strong>s constructions. Lesexhumations doivent être menées en conformité avec les directives traditionnelles <strong>de</strong> lacommunauté et sous la direction d’autorités officielles et/ou non-officielles, en accord avecles familles qui sont affectées.7) Les tensions et la concurrence. Le Projet minier doit bien prendre soin d’éviter etd’atténuer les impacts socioculturels potentiels, y compris les tensions au sein <strong>de</strong>s villages(entre ceux qui sont employés par la compagnie minière et ceux qui ne le sont pas), entrevillages (qui sont en concurrence pour les projets <strong>de</strong> développement parrainés par lacompagnie minière) et entre les rési<strong>de</strong>nts locaux et les étrangers (xénophobie, heurtsculturels, etc.). Une connaissance plus approfondie sera acquise par le biais d’activités <strong>de</strong>liaison (voir p.35).8) La réhabilitation. Les communautés post-activités minières connaissent souvent <strong>de</strong>sdifficultés suite à la perturbation <strong>de</strong> leur mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> vie traditionnel qui est exacerbé par l’arrêtsoudain <strong>de</strong> l’appui temporaire <strong>de</strong> la mine. La mine <strong>de</strong> Ranobe a une longue durée <strong>de</strong> vie,avec l’Étape 1 prévoyant une durée <strong>de</strong> vie <strong>de</strong> 21 ans. Néanmoins, <strong>de</strong>s plans pour <strong>de</strong>sactivités post-minières doivent être mises en place dès le début <strong>de</strong> l’exploitation <strong>de</strong> la mine.En termes <strong>de</strong> terre, un forum <strong>de</strong> réhabilitation doit être créé avec tous les intervenantspertinents, y compris les représentants <strong>de</strong>s communautés locales, dans le but d’élaborerun plan <strong>de</strong> réhabilitation.<strong>Coastal</strong> & <strong>Environmental</strong> ServicesviiProjet Minier <strong>de</strong> Ranobe


Évaluation <strong>de</strong> l’impact social – Janvier 2013Tableau 1: Tableau récapitulatif <strong>de</strong>s impacts du ProjetIMPACTS SUR LE SITE MINIER: PHASE DE CONSTRUCTIONImpact 1: Augmentation <strong>de</strong>s opportunités d’emplois et bénéfices économiques associésImpactEffetRisque ou ScoreÉchelle temporelle Échelle spatiale Gravité <strong>de</strong> l’impactprobabilité totaleImportance globalePhase <strong>de</strong> constructionSans atténuation Moyen terme 2 Zone d’étu<strong>de</strong> 2 Léger 1 Improbable 2 7 FAIBLEAvec atténuation Moyen terme 2 zone d’étu<strong>de</strong> 2 Modéré 2 Peut se produire 2 8 MODÉRÉImpact 2: L’immigration d’un gr<strong>and</strong> nombre <strong>de</strong> migrants économiques et emploisImpactEffetRisque ou NoteÉchelle temporelle Échelle spatiale Gravité <strong>de</strong> l’impactprobabilité totaleImportance globalePhase <strong>de</strong> constructionSans atténuation Moyen terme 2 National 3 Sévère 4 Certain 4 13 ÉLEVÉAvec atténuation Moyen terme 2 National 3 Modéré 2 Certain 4 11 MODÉRÉImpact 3: Le déplacement physique et économique <strong>de</strong>s structures et <strong>de</strong>s champs situés dans la zone du permisminierImpactEffetRisque ou NoteÉchelle temporelle Échelle spatiale Gravité <strong>de</strong> l’impactprobabilité totaleImportance globalePhase <strong>de</strong> constructionSans atténuation Permanent 4 Zone d’étu<strong>de</strong> 2 Très sévère 8 Certain 4 16 TRÈS ÉLEVÉAvec atténuation Permanent 4 Zone d’étu<strong>de</strong> 2 Modéré 2 Certain 4 12 MODÉRÉIMPACTS SUR LE SITE MINIER: PHASE D’EXPLOITATIONImpact 1: Le développement d’infrastructures et <strong>de</strong> fourniture <strong>de</strong> servicesImpactEffetRisque ou NoteÉchelle temporelle Échelle spatiale Gravité <strong>de</strong> l’impactprobabilité totaleImportance globalePhase d’exploitationSans atténuation Moyen terme 2 Zone d’étu<strong>de</strong> 2 Modéré 2 Peut se produire 2 8 MODÉRÉAvec atténuation Long terme 3 Zone d’étu<strong>de</strong> 2 Bénéfique 4 Peut se produire 2 10 ÉLEVÉImpact 2: Une augmentation <strong>de</strong> la compétitivité et <strong>de</strong>s conflits entre les communautésImpactEffetRisque ou NoteÉchelle temporelle Échelle spatiale Gravité <strong>de</strong> l’impactprobabilité totaleImportance globalePhase d’exploitationSans atténuation Moyen terme 2 Local 1 Modéré 4 Probable 3 10 MODÉRÉAvec atténuation Moyen terme 2 Local 1 Léger 1 Peut se produire 2 6 FAIBLEImpact 3: Une augmentation <strong>de</strong>s pathologies socialesImpactEffetRisque ou NoteÉchelle temporelle Échelle spatiale Gravité <strong>de</strong> l’impactprobabilité totaleImportance globalePhase d’exploitationSans atténuation Long terme 3 Zone d’étu<strong>de</strong> 2 Sévère 4 Certain 4 13 ÉLEVÉAvec atténuation Long terme 3 Zone d’étu<strong>de</strong> 2 Modéré 2 Certain 4 11 MODÉRÉImpact 4: Perte en terrain fertile et en ressources naturelles due à l’exploitation minière<strong>Coastal</strong> & <strong>Environmental</strong> ServicesixProjet Minier <strong>de</strong> Ranobe


Évaluation <strong>de</strong> l’impact social – Janvier 2013ImpactEffetRisque ou NoteÉchelle temporelle Échelle spatiale Gravité <strong>de</strong> l’impactprobabilité totaleImportance globalePhase d’exploitationSans atténuation Permanent 4 Zone d’étu<strong>de</strong> 2 Très sévère 8 Certain 4 18 TRÈS ÉLEVÉAvec atténuation Permanent 4 Zone d’étu<strong>de</strong> 2 Modéré 2 Certain 4 12 ÉLEVÉImpact 5: Perte <strong>de</strong> sites patrimoniaux sacrés et culturellement importantsImpactEffetRisque ou NoteÉchelle temporelle Échelle spatiale Gravité <strong>de</strong> l’impactprobabilité totaleImportance globalePhase d’exploitationSans atténuation Permanent 4 Zone d’étu<strong>de</strong> 2 Sévère 4 Probable 3 13 ÉLEVÉAvec atténuation Permanent 4 Zone d’étu<strong>de</strong> 2 Modéré 2 Probable 3 11 MODÉRÉImpact 6: L’exhumation <strong>de</strong> tombeaux et <strong>de</strong> lieux <strong>de</strong> sépulturesImpactEffetRisque ou NoteÉchelle temporelle Échelle spatiale Gravité <strong>de</strong> l’impactprobabilité totaleImportance globalePhase d’exploitationSans atténuation Permanent 4 Zone d’étu<strong>de</strong> 2 Très sévère 8 Certain 4 18 TRÈS ÉLEVÉAvec atténuation Permanent 4 Zone d’étu<strong>de</strong> 2 Modéré 2 Certain 4 12 ÉLEVÉIMPACTS SUR LA VOIE DE DESSERTE: PHASE DE CONSTRUCTIONImpact 1: Perte <strong>de</strong> terrain et <strong>de</strong> l’accès aux ressources naturellesImpactEffetRisque ou NoteÉchelle temporelle Échelle spatiale Gravité <strong>de</strong> l’impactprobabilité totaleImportance globalePhase <strong>de</strong> constructionSans atténuation Permanent 4 Zone d’étu<strong>de</strong> 2 Sévère 4 Certain 4 14 ÉLEVÉAvec atténuation Permanent 4 Zone d’étu<strong>de</strong> 2 Modéré 2 Probable 3 11 MODÉRÉImpact 2: Une augmentation <strong>de</strong>s emplois et <strong>de</strong>s bénéfices économiques associésImpactEffetRisque ou NoteÉchelle temporelle Échelle spatiale Gravité <strong>de</strong> l’impactprobabilité totaleImportance globalePhase <strong>de</strong> constructionSans atténuation Moyen terme 2 Zone d’étu<strong>de</strong> 2 Léger 1 Peut se produire 2 7 FAIBLEAvec atténuation Long terme 3 Zone d’étu<strong>de</strong> 2 Sévère 4 Peut se produire 2 11 ÉLEVÉImpact 3: Le déplacement physique et économique <strong>de</strong>s structures et champs situés le long <strong>de</strong> la voie <strong>de</strong> <strong>de</strong>sserteImpactEffetRisque ou NoteÉchelle temporelle Échelle spatiale Gravité <strong>de</strong> l’impactprobabilité totaleImportance globalePhase <strong>de</strong> constructionSans atténuation Permanent 4 Zone d’étu<strong>de</strong> 2 Très sévère 8 Certain 4 16 TRÈS ÉLEVÉAvec atténuation Permanent 4 Zone d’étu<strong>de</strong> 2 Modéré 2 Certain 4 12 ÉLEVÉIMPACTS SUR LA VOIE DE DESSERTE: PHASE D’EXPLOITATIONImpact 1: L’augmentation <strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> la route et <strong>de</strong>s risques en matière <strong>de</strong> sécuritéImpact Effet Risque ou Note Importance globale<strong>Coastal</strong> & <strong>Environmental</strong> ServicesxProjet Minier <strong>de</strong> Ranobe


Évaluation <strong>de</strong> l’impact social – Janvier 2013Échelle temporelle Échelle spatiale Gravité <strong>de</strong> l’impact probabilité totalePhase <strong>de</strong> constructionSans atténuation Moyen terme 2 Régional 3 Très sévère 8 Certain 4 17 TRÈS ÉLEVÉAvec atténuation Moyen terme 2 Régional 3 Modéré 2 Certain 4 11 MODÉRÉImpact 2: Une diminution <strong>de</strong> l’utilisation illégale <strong>de</strong>s ressources naturellesImpactEffetRisque ou NoteÉchelle temporelle Échelle spatiale Gravité <strong>de</strong> l’impactprobabilité totaleImportance globalePhase d’exploitationSans atténuation Court terme 1 Local 1 Léger bénéfique 1 Improbable 1 4 FAIBLEAvec atténuation Court terme 1 Local 1 Bénéfique 4 Improbable 1 7 FAIBLELA STATION DE TRANSFERT, L’EMBARCADÈRE ET LEURS IMPACTS: PHASE DE CONSTRUCTIONImpact 1: Une augmentation <strong>de</strong>s emplois et <strong>de</strong>s bénéfices économiques associésImpactEffetRisque ou NoteÉchelle temporelle Échelle spatiale Gravité <strong>de</strong> l’impactprobabilité totaleImportance globalePhase <strong>de</strong> constructionSans atténuation Moyen terme 2 Zone d’étu<strong>de</strong> 2 Modéré 2 Peut se produire 2 8 MODÉRÉAvec atténuation Moyen terme 2 Zone d’étu<strong>de</strong> 2 Bénéfique 4 Peut se produire 2 10 MODÉRÉImpact 2: L’immigration d’un gr<strong>and</strong> nombre <strong>de</strong> migrants économiques et <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>urs d’emploiImpactEffetRisque ou NoteÉchelle temporelle Échelle spatiale Gravité <strong>de</strong> l’impactprobabilité totaleImportance globalePhase <strong>de</strong> constructionSans atténuation Moyen terme 2 National 3 Sévère 4 Certain 4 12 ÉLEVÉAvec atténuation Moyen terme 2 National 3 Modéré 2 Certain 4 11 MODÉRÉImpact 3: Une augmentation du déplacement économique résultant en <strong>de</strong>s pertes <strong>de</strong> terrainImpactEffetRisque ou NoteÉchelle temporelle Échelle spatiale Gravité <strong>de</strong> l’impactprobabilité totaleImportance globalePhase <strong>de</strong> constructionSans atténuation Long terme 3 Zone d’étu<strong>de</strong> 2 Très sévère 8 Certain 4 17 TRÈS ÉLEVÉAvec atténuation Long terme 3 Zone d’étu<strong>de</strong> 2 Sévère 4 Certain 4 13 ÉLEVÉImpact 4: Un accès réduit aux lieux <strong>de</strong> pêche locauxImpactEffetRisque ou NoteÉchelle temporelle Échelle spatiale Gravité <strong>de</strong> l’impactprobabilité totaleImportance globalePhase <strong>de</strong> constructionSans atténuation Long terme 3 Zone d’étu<strong>de</strong> 2 Très sévère 8 Certain 4 17 TRÈS ÉLEVÉAvec atténuation Long terme 3 Zone d’étu<strong>de</strong> 2 Sévère 4 Certain 4 13 ÉLEVÉLA STATION DE TRANSFERT, L’EMBARCADÈRE ET LEURS IMPACTS: PHASE D’EXPLOITATIONImpact 1: Le développement d’infrastructures et <strong>de</strong> fourniture <strong>de</strong> servicesImpactEffetÉchelle temporelle Échelle spatiale Gravité <strong>de</strong> l’impactRisque ouprobabilitéNotetotaleImportance globale<strong>Coastal</strong> & <strong>Environmental</strong> ServicesxiProjet Minier <strong>de</strong> Ranobe


Évaluation <strong>de</strong> l’impact social – Janvier 2013Phase d’exploitationSans atténuation Moyen terme 2 Zone d’étu<strong>de</strong> 2 Modéré 2 Improbable 1 7 FAIBLEAvec atténuation Moyen terme 2 Zone d’étu<strong>de</strong> 2 Très bénéfique 8 Improbable 1 13 ÉLEVÉImpact 2: La perte en équipements <strong>de</strong> loisirsImpactEffetRisque ou NoteÉchelle temporelle Échelle spatiale Gravité <strong>de</strong> l’impactprobabilité totaleImportance globalePhase d’exploitationSans atténuation Long terme 3 Zone d’étu<strong>de</strong> 2 Très sévère 8 Certain 4 17 TRÈS ÉLEVÉAvec atténuation Long terme 3 Zone d’étu<strong>de</strong> 2 Sévère 4 Certain 4 13 ÉLEVÉImpact 3: La perte en installations <strong>de</strong> mouillage pour les bateaux <strong>de</strong> pêcheImpactEffetRisque ou NoteÉchelle temporelle Échelle spatiale Gravité <strong>de</strong> l’impactprobabilité totaleImportance globalePhase d’exploitationSans atténuation Long terme 3 Zone d’étu<strong>de</strong> 2 Très sévère 8 Certain 4 17 TRÈS ÉLEVÉAvec atténuation Long terme 3 Zone d’étu<strong>de</strong> 2 Modéré 2 Certain 2 11 MODÉRÉIMPACTS SUR LE SITE PORTUAIRE: PHASE DE CONSTRUCTIONImpact 1: L’emploi et les bénéfices économiques associésImpactEffetRisque ou NoteÉchelle temporelle Échelle spatiale Gravité <strong>de</strong> l’impactprobabilité totaleImportance globalePhase <strong>de</strong> constructionSans atténuation Long terme 3 Zone d’étu<strong>de</strong> 2 Modéré 2 Improbable 1 8 FAIBLEAvec atténuation Long terme 3 Zone d’étu<strong>de</strong> 2 Bénéfique 4 Probable 3 12 ÉLEVÉIMPACTS SUR LE SITE PORTUAIRE: PHASE D’EXPLOITATIONImpact 1: Les risques d’acci<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> la route et <strong>de</strong> blessuresImpactEffetRisque ou NoteÉchelle temporelle Échelle spatiale Gravité <strong>de</strong> l’impactprobabilité totaleImportance globalePhase <strong>de</strong> constructionSans atténuation Moyen terme 2 Régional 3 Très sévère 8 Certain 4 17 TRÈS ÉLEVÉAvec atténuation Moyen terme 2 Zone d’étu<strong>de</strong> 2 Modéré 2 Peut se produire 2 8 MODÉRÉ<strong>Coastal</strong> & <strong>Environmental</strong> ServicesxiiProjet Minier <strong>de</strong> Ranobe


Évaluation <strong>de</strong> l’impact social – Janvier 2013TABLE DES MATIERES1. INTRODUCTION ..................................................................................................................... 11.1 Informations contextuelles ............................................................................................... 11.2 Termes <strong>de</strong> référence ....................................................................................................... 21.3 L’équipe <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong> .......................................................................................................... 21.4 Législation en vigueur ...................................................................................................... 31.4.1 Législation nationale .................................................................................................... 31.4.2 Législation environnementale ...................................................................................... 41.5 Les stratégies et les politiques nationales pertinentes ..................................................... 41.5.1 Stratégies et politiques concernant la croissance économique et la réduction <strong>de</strong> lapauvreté ..................................................................................................................... 41.6 Meilleure pratique internationale ...................................................................................... 41.6.1 Les Principes <strong>de</strong> l’Équateur <strong>de</strong> la Banque Mondiale .................................................... 51.6.2 Le Supplément <strong>de</strong> la Banque Mondiale concernant l’environnement, l’hygiène et lasécurité (EHS) dans le secteur minier......................................................................... 61.6.3 Normes <strong>de</strong> la Société Financière Internationale........................................................... 71.6.4 L’initiative pour la transparence <strong>de</strong>s industries extractives......................................... 101.6.5 D’autres efforts <strong>de</strong> conformité en cours ..................................................................... 102. MÉTHODOLOGIE D’ÉTUDE ................................................................................................ 112.1 Avant-propos ................................................................................................................. 112.2 La zone d’étu<strong>de</strong> ............................................................................................................. 112.3 Les données secondaires .............................................................................................. 112.4 Les données <strong>de</strong> référence ............................................................................................. 132.4.1 Des réunions <strong>de</strong> groupes thématiques....................................................................... 132.4.2 Des entrevues <strong>de</strong>s informateurs clé........................................................................... 132.4.3 Une enquête auprès <strong>de</strong>s ménages ............................................................................ 142.5 L’analyse <strong>de</strong>s données .................................................................................................. 142.6 Intégration avec le processus <strong>de</strong> consultation publique ................................................. 152.7 L’évaluation d’impact ..................................................................................................... 152.7.1 La méthodologie <strong>de</strong> classement ................................................................................ 152.7.2 Autres considérations par rapport à l’EIES ................................................................ 152.7.3 Exemple <strong>de</strong> la Déclaration d’importance d’un impact - Impact 1 : Impact du bruit sur lasanté humaine.......................................................................................................... 172.8 Hypothèses et limites <strong>de</strong> l’Étu<strong>de</strong> .................................................................................... 183. DESCRIPTION DU PROJET ................................................................................................ 194. DESCRIPTION DU CONTEXTE NATIONAL ET RÉGIONAL ............................................... 194.1 Contexte national........................................................................................................... 194.1.1 Données démographiques......................................................................................... 214.1.2 Économie .................................................................................................................. 224.1.3 Indice <strong>de</strong> développement humain .............................................................................. 244.1.4 Santé......................................................................................................................... 254.1.5 Éducation .................................................................................................................. 264.1.6 Religion ..................................................................................................................... 274.2 Propriété foncière .......................................................................................................... 274.3 Contexte régional .......................................................................................................... 284.3.1 Région Atsimo-Andrefana.......................................................................................... 284.3.2 Les Districts <strong>de</strong> Tuléar I et <strong>de</strong> Tuléar II ...................................................................... 294.4 Communes .................................................................................................................... 314.4.1 Commune d’Ankilimalinike......................................................................................... 314.4.2 Commune <strong>de</strong> Tsianisiha ............................................................................................ 314.4.3 Commune <strong>de</strong> Maromi<strong>and</strong>ra ....................................................................................... 314.4.4 Commune <strong>de</strong> Tuléar I ................................................................................................ 324.5 Propriété foncière .......................................................................................................... 325. DESCRIPTION SOCIOÉCONOMIQUE DE LA ZONE D’ÉTUDE ......................................... 345.1 Introduction .................................................................................................................... 345.2 Description <strong>de</strong> la Zone d’étu<strong>de</strong> ...................................................................................... 34<strong>Coastal</strong> & <strong>Environmental</strong> ServicesxiiiProjet Minier <strong>de</strong> Ranobe


Évaluation <strong>de</strong> l’impact social – Janvier 20135.3 Gouvernance locale ....................................................................................................... 345.4 Données démographiques ............................................................................................. 355.5 Foncier .......................................................................................................................... 375.6 Utilisation <strong>de</strong> la zone <strong>de</strong> la concession minière .............................................................. 395.7 Stratégies <strong>de</strong> subsistance .............................................................................................. 405.7.1 Agriculture ................................................................................................................. 415.7.2 L’élevage ................................................................................................................... 425.7.3 La pêche.................................................................................................................... 445.7.4 Les charbonniers ....................................................................................................... 455.7.5 La production <strong>de</strong> rhum............................................................................................... 455.7.6 Le travail et le commerce artisanal ............................................................................ 465.8 D’autres utilisations <strong>de</strong>s ressources naturelles .............................................................. 465.8.1 Calendrier saisonnier................................................................................................. 475.9 Conservation ................................................................................................................. 495.9.1 La gestion <strong>de</strong> ressources à base communautaire ...................................................... 495.9.2 Le Projet WWF pour la création d’une aire protégée.................................................. 505.10 Niveau <strong>de</strong> vie ................................................................................................................. 505.11 Infrastructure physique et sociale .................................................................................. 535.12 Santé ............................................................................................................................. 555.13 Éducation ...................................................................................................................... 565.14 Les installations sanitaires et l’eau ................................................................................ 575.15 L’énergie et la gestion <strong>de</strong>s déchets................................................................................ 585.16 Transport et communication .......................................................................................... 585.17 Biens culturels et coutumes ........................................................................................... 595.17.1 Histoire ...................................................................................................................... 595.17.2 Groupes ethniques .................................................................................................... 595.17.3 Ressources culturelles et religieuses......................................................................... 615.17.4 Guérisseurs traditionnels ........................................................................................... 635.17.5 Coutumes traditionnelles ........................................................................................... 645.17.6 Le processus <strong>de</strong> prise <strong>de</strong> décision au niveau local .................................................... 655.17.7 Genre ........................................................................................................................ 655.18 Vulnérabilité ................................................................................................................... 665.18.1 Personnes âgées....................................................................................................... 665.18.2 Femmes .................................................................................................................... 665.18.3 Enfants ...................................................................................................................... 675.19 Village ciblé pour la réinstallation involontaire ................................................................ 675.20 La communauté et les organisations civiles ................................................................... 695.21 Les liens entre les villages et la Ville <strong>de</strong> Tuléar .............................................................. 705.22 L’image <strong>de</strong> Toliara S<strong>and</strong>s et les Impacts potentiels du projet ........................................ 705.23 Les Projets <strong>de</strong> développement communautaire <strong>de</strong> Toliara S<strong>and</strong>s ................................. 725.24 Les conclusions et les recomm<strong>and</strong>ations ...................................................................... 726. L’IDENTIFICATION ET L’EVALUATION DES IIMPACTS .................................................... 746.1 Introduction .................................................................................................................... 746.2 Les impacts cumulatifs .................................................................................................. 756.3 Les alternatives du projet ............................................................................................... 757. LES IMPACTS DU SITE MINIER IDENTIFIES ET EVALUES .............................................. 767.1 Introduction .................................................................................................................... 767.2 Phase <strong>de</strong> construction ................................................................................................... 767.2.1 Impact 1 : L’augmentation <strong>de</strong>s opportunités d’emploi et <strong>de</strong>s bénéfices économiquesassociés ................................................................................................................... 767.2.2 Impact 2 : L’immigration d’un gr<strong>and</strong> nombre <strong>de</strong> migrants économiques et emploi ..... 777.2.3 Impact 3 : Le déplacement physique et économique <strong>de</strong> structures et <strong>de</strong> champs situésdans la zone <strong>de</strong> concession <strong>de</strong> la mine .................................................................... 787.3 Les impacts <strong>de</strong> la phase opérationnelle ......................................................................... 797.3.1 Impact 1 : Le développement d’infrastructures et <strong>de</strong>s services .................................. 797.3.2 Impact 2 : Une augmentation <strong>de</strong> la compétitivité et <strong>de</strong>s conflits entre les communautés................................................................................................................................. 80<strong>Coastal</strong> & <strong>Environmental</strong> ServicesxivProjet Minier <strong>de</strong> Ranobe


Évaluation <strong>de</strong> l’impact social – Janvier 20137.3.3 Impact 3 : Une augmentation <strong>de</strong>s pathologies sociales ............................................. 817.3.4 Impact 4 : Perte en terrain fertile et en ressources naturelles due à l’exploitationminière ..................................................................................................................... 827.3.5 Impact 5 : Perte <strong>de</strong> sites patrimoniaux sacrés et culturellement importants ............... 837.3.6 Impact 6 : L’exhumation <strong>de</strong> tombeaux et <strong>de</strong>s lieux <strong>de</strong> sépultures .............................. 838. IDENTIFICATION ET ÉVALUATION DES IMPACTS DE LA VOIE DE DESSERTE ............ 858.1 Introduction .................................................................................................................... 858.2 Phase <strong>de</strong> construction ................................................................................................... 858.2.1 Impact 1: perte <strong>de</strong> terrain et d’accès aux ressources naturelles................................. 858.2.2 Impact 2: Une augmentation d’emplois et <strong>de</strong>s avantages économiques associés ..... 868.2.3 Impact 3: Le déplacement physique et économique <strong>de</strong>s structures et champs situés lelong <strong>de</strong> la voie <strong>de</strong> <strong>de</strong>sserte....................................................................................... 878.3 Impacts <strong>de</strong> la phase d’exploitation ................................................................................. 898.3.1 Impact 1: L’augmentation <strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> la route et <strong>de</strong>s risques en matière <strong>de</strong>sécurité..................................................................................................................... 898.3.2 Impact 2: Une diminution <strong>de</strong> l’utilisation illégale <strong>de</strong>s ressources naturelles................ 909. IMPACTS DE LA STATION DE TRANSFERT ET DE L’EMBARCADERE IDENTIFIES ETEVALUES ..................................................................................................................................... 929.1 Introduction .................................................................................................................... 929.2 Phase <strong>de</strong> construction ................................................................................................... 929.2.1 Impact 1 : Une augmentation <strong>de</strong>s perspectives d’emploi et bénéfices économiquesassociés ................................................................................................................... 929.2.2 Impact 2 : L’immigration d’un gr<strong>and</strong> nombre <strong>de</strong> migrants économiques et <strong>de</strong><strong>de</strong>man<strong>de</strong>urs d’emploi ............................................................................................... 939.2.3 Impact 3: Une augmentation du déplacement économique résultant en <strong>de</strong>s pertes <strong>de</strong>terrain....................................................................................................................... 939.2.4 Impact 3 : Un accès réduit aux lieux <strong>de</strong> pêche locaux................................................ 949.3 Impacts <strong>de</strong> la phase d’exploitation ................................................................................. 959.3.1 Impact 1 : Le développement <strong>de</strong>s infrastructures et <strong>de</strong>s services .............................. 959.3.2 Impact 2: La perte en équipements <strong>de</strong> loisirs............................................................. 969.3.3 Impact 3 : La perte en installations <strong>de</strong> mouillage pour les bateaux <strong>de</strong> pêche............. 9610. IMPACTS DU SITE PORTUAIRE IDENTIFIES ET EVALUES .......................................... 9810.1 Introduction .................................................................................................................... 9810.2 Phase <strong>de</strong> construction ................................................................................................... 9810.2.1 Impact 1: Les perspectives d’emploi et les bénéfices économiques associés............ 9810.3 Phase d’exécution ......................................................................................................... 9910.3.1 Impact 1 : Les risques d’acci<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> la route et <strong>de</strong> blessures .................................. 9911. TABLEAU RECAPITULATIF DES IMPACTS IDENTIFIES............................................. 10112. CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS .................................................................. 105BIBLIOGRAPHIE ....................................................................................................................... 106<strong>Coastal</strong> & <strong>Environmental</strong> ServicesxvProjet Minier <strong>de</strong> Ranobe


Évaluation <strong>de</strong> l’impact social – Janvier 2013LISTE DES FIGURESFigure 1-1: Emplacement du Projet <strong>de</strong> Toliara S<strong>and</strong>s ..................................................................... 1Figure 2-2: Villes et villages dans la zone d’étu<strong>de</strong> ......................................................................... 12Figure 4-1: Tendances du classement IDH 2000-2011 à Madagascar, par rapport au Cameroun etau Lesotho. Source : <strong>Rapport</strong> sur le développement humain, note explicative surl’indice composite du RDH 2011, Madagascar ......................................................... 21Figure 4-2: Taux <strong>de</strong> fertilité ventilés selon la distribution <strong>de</strong> revenus (2008-2009) ......................... 22Figure 4-3: Emplacement <strong>de</strong>s Guichets Fonciers à Madagascar (les points bleus montrent lesrégions qui n’ont pas encore reçu <strong>de</strong> guichets) ......................................................... 32Figure 5-1: Âge <strong>de</strong>s membres <strong>de</strong>s ménages par pourcentage ...................................................... 36Figure 5-2: Types <strong>de</strong> propriété dans la zone d’étu<strong>de</strong> .................................................................... 39Figure 5-3 : Animaux d’élevage courants que possè<strong>de</strong>nt les ménages ......................................... 43Figure 5-4: Pourcentage <strong>de</strong>s ménages qui collectent <strong>de</strong>s produits forestiers qui ne sont pas dubois d’œuvre............................................................................................................. 47Figure 5-5: Pourcentage <strong>de</strong> l’allocation <strong>de</strong>s dépenses <strong>de</strong>s ménages ............................................ 52Figure 5-6: Articles ménagers courants dans la zone d’étu<strong>de</strong> ....................................................... 53Figure 5-7: Les maladies les plus dominantes que subissent les membres <strong>de</strong>s ménages ............ 56Figure 5-8 : Les ménages situés dans la zone <strong>de</strong> la concession minière ...................................... 68Figure 8-1: Ménages situés le long <strong>de</strong> la voie <strong>de</strong> <strong>de</strong>sserte ............................................................ 88LISTE DES TABLEAUXTableau 2-4: Matrice <strong>de</strong> classification qui présente l’Importance environnementale ...................... 17Tableau 2-5: Exemple d’une déclaration d’importance .................................................................. 18Tableau 4-1: Statistiques sur l’emploi et les salaires pour <strong>de</strong>s pays africains choisis .................... 25Tableau 5-1: Statistiques liées à la population .............................................................................. 36Tableau 5-2 : Propriété foncière dans la zone d’étu<strong>de</strong> .................................................................. 38Tableau 5-3: Activités <strong>de</strong> subsistance dans les villages dans la zone d’étu<strong>de</strong> ............................... 40Tableau 5-4: Calendrier saisonnier pour la zone d’étu<strong>de</strong> .............................................................. 48Tableau 5-5: Calendrier <strong>de</strong> la culture saisonnière, la collecte <strong>de</strong> nourritures et la pêche............... 49Tableau 5-6: Coût <strong>de</strong>s <strong>de</strong>nrées alimentaires dans la zone d’étu<strong>de</strong> en Ariary (MGA) ..................... 52Tableau 5-7: Infrastructure physique et sociale ............................................................................. 53Tableau 5-8: Composition <strong>de</strong>s groupes ethniques ........................................................................ 60Tableau 5-9: Ressources religieuses et culturelles, et coutumes traditionnelles ........................... 61Tableau 5-10: Les organisations dans ou près <strong>de</strong> la zone d’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> la mine ............................... 70Tableau 11-1: Tableau récapitulatif <strong>de</strong>s impacts i<strong>de</strong>ntifies et évalués ......................................... 101LISTE DES PLAQUESPlaque 4-1: Arbre <strong>de</strong> Colvillea racemosa (A) et ses fleurs oranges (B).Error! Bookmark not<strong>de</strong>fined.Plaque 4-2: A: Forêt / fourré <strong>de</strong> calcaire sur <strong>de</strong>s pentes abruptes calcaires. B. Couverture arbustive<strong>de</strong>nse émergeant <strong>de</strong> dalles <strong>de</strong> calcaire, et C: Saison sèche indiquant <strong>de</strong>s zones <strong>de</strong>pentes calcaires défrichées pour la culture du maïs. ... Error! Bookmark not <strong>de</strong>fined.Plaque 4-3: A: Forêt <strong>de</strong> calcaire et B: forêt <strong>de</strong> calcaire dégradée ..... Error! Bookmark not <strong>de</strong>fined.Plaque 4-4: A. Communauté <strong>de</strong> forêt dansonia za – D. Fruit allongé caractéristique <strong>de</strong> Adansoniaza. ............................................................................... Error! Bookmark not <strong>de</strong>fined.Plaque 4-5: Adansonia rubrostipa, le baobab courant <strong>de</strong> la communauté <strong>de</strong> fourré épineux <strong>de</strong>Adansonia rubrostipa. A: TLes arbres dans une petite parcelle; B: Bourgeons etfleurs; C: Anciens fruits sur le sol parmi d »autres détritus.Error! Bookmark not<strong>de</strong>fined.Plaque 4-6: Didierea madgascariensis, une espèce dominante du fourré épineux Adansoniarubrostipa. ................................................................... Error! Bookmark not <strong>de</strong>fined.<strong>Coastal</strong> & <strong>Environmental</strong> ServicesxviProjet Minier <strong>de</strong> Ranobe


Évaluation <strong>de</strong> l’impact social – Janvier 2013Plaque 4-7: A: Aloe divaricata, une plante grasse present dans les espaces ouverts au sein dufourré épineux, B: Fleurs <strong>de</strong> la plante grimpante, Combretum gr<strong>and</strong>idieri, et C: Fleurs<strong>de</strong> Fern<strong>and</strong>oa madagascariensis dans la communauté <strong>de</strong> fourré épineux <strong>de</strong>Adansonia rubrostipa. .................................................. Error! Bookmark not <strong>de</strong>fined.Plaque4-8: Le fourré épineux a été davantage divisé en trois types, avec <strong>de</strong>s niveaux différents <strong>de</strong>dégradation. A: Fourré épineux, B: Fourré épineux dégradé et C: Fourré épineux très<strong>de</strong>gra<strong>de</strong> ....................................................................... Error! Bookmark not <strong>de</strong>fined.Plaque 4-9:A: Zone perturbée par <strong>de</strong>s Bushclumps <strong>de</strong> Tamarindus indica dans <strong>de</strong>s communautésouvertes d’herbacées B:Tephrosia purpurea. .............. Error! Bookmark not <strong>de</strong>fined.Plaque 4-10: A: Forêt/ Fourré Intermédiaire et B: Forêt/ Fourré Intermédiaire Dégradé .......... Error!Bookmark not <strong>de</strong>fined.Plaque 4-11: Unités cartographiées dans la carte végétation map ne formant pas <strong>de</strong> communautésspécifiques <strong>de</strong> végétation. A: Plage, B: Marais <strong>de</strong> Mangrove, C: Installation: Maisonset champs y afferents, D: Installation: champs, E: Installation: Champs littoraux et F:zones humi<strong>de</strong>s: Rivière. .............................................. Error! Bookmark not <strong>de</strong>fined.Figure 4-5: Images satellite montrant l’étendue <strong>de</strong>s zones défrichées au cours d’une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong>6ans à partir <strong>de</strong> A: 2006 à B: 2012. ............................. Error! Bookmark not <strong>de</strong>fined.Plaque 4-6: Impacts majeurs sur la végétation à travers la zone du projet. A: Image aérienne <strong>de</strong>spistes <strong>de</strong> zébu traversant la végétation <strong>de</strong> la zone du projet, B: Pistes <strong>de</strong> zébu àtravers du fourré intermédiaire , C: Les restes d’un arbre après su’un bateau a étéfait, D: Un bateau local, E: La plupart <strong>de</strong>s arbres et arbustes sont coupés pour laproduction <strong>de</strong> charbon <strong>de</strong> bois, F: Des poteaux sont coupés pour la construction et G:Des zones sont brûlées pour créer du pâturage pour le bétail <strong>de</strong> zébu. .............. Error!Bookmark not <strong>de</strong>fined.<strong>Coastal</strong> & <strong>Environmental</strong> ServicesxviiProjet Minier <strong>de</strong> Ranobe


Évaluation <strong>de</strong> l’impact social – Janvier 20131. INTRODUCTION1.1 Informations contextuellesWorld Titanium Resources (WTR) a requis les services <strong>de</strong> <strong>Coastal</strong> <strong>and</strong> <strong>Environmental</strong> Services(CES) pour examiner et actualiser l’Évaluation <strong>de</strong> l’Impact Environnemental et <strong>Social</strong> (2007) duProjet <strong>de</strong> Toliara S<strong>and</strong>s dans le sud-ouest <strong>de</strong> Madagascar. Le présent rapport présentel’Évaluation <strong>de</strong> l’Impact <strong>Social</strong> (EIS) du nouveau projet qui implique une approche graduelle dudéveloppement du gisement <strong>de</strong> sables minéraux <strong>de</strong> Ranobe.L’EIS se concentre sur l’Étape 1 du projet, qui suppose l’extraction <strong>de</strong> 161 millions <strong>de</strong> tonnes <strong>de</strong>minerai pendant les 21 années <strong>de</strong> durée <strong>de</strong> vie <strong>de</strong> la mine.Figure 1-1: Emplacement du Projet <strong>de</strong> Toliara S<strong>and</strong>sBien que ce rapport s’inspire <strong>de</strong>s conclusions <strong>de</strong> l’EIS <strong>de</strong> 2007, il vise à actualiser l’environnementsocial <strong>de</strong> la zone <strong>de</strong> projet, et à i<strong>de</strong>ntifier les impacts potentiels du projet en fonction du conceptrévisé du projet. Les mesures d’atténuation qui sont suggérées et qui ont été i<strong>de</strong>ntifiées pour <strong>de</strong>simpacts potentiels du projet minier s’appuient sur l’environnement social existant, et sur lesrecomm<strong>and</strong>ations faites par les parties prenantes lors <strong>de</strong>s entretiens auprès <strong>de</strong>s intervenants cléet du processus <strong>de</strong> consultation publique relatif à l’EIES qui a eu lieu en juin 2012.Le présent rapport tient compte <strong>de</strong>s conditions légales prescrites <strong>de</strong> l’État malgache, ainsi que <strong>de</strong>snormes et <strong>de</strong>s directives <strong>de</strong>s Principes <strong>de</strong> l’Équateur (EP) <strong>de</strong> la Banque Mondiale et <strong>de</strong>s Normes<strong>de</strong> performance <strong>de</strong> la Société financière internationale (SFI).WTR prend aussi les mesures nécessaires pour se conformer à ISO 26000, à la Déclarationuniverselle <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong> l'homme, aux Principes volontaires sur la sécurité et les droits <strong>de</strong>l'homme, aux Principes directeurs du Conseil international <strong>de</strong>s mines et <strong>de</strong>s métaux et à l’Initiativemondiale sur les rapports <strong>de</strong> performance.<strong>Coastal</strong> <strong>and</strong> <strong>Environmental</strong> Services1Projet Minier <strong>de</strong> Ranobe


Évaluation <strong>de</strong> l’impact social – Janvier 20131.2 Termes <strong>de</strong> référenceLes Termes <strong>de</strong> référence <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong> d’EIS sont:La réévaluation et l’actualisation du contexte social <strong>de</strong> la zone d’étu<strong>de</strong> en menant une étu<strong>de</strong>sur le terrain, et, dans la mesure du possible et s'il y a lieu, l’application <strong>de</strong>s mêmesinstruments d’enquête que ceux utilisés dans les enquêtes <strong>de</strong> 2006 et dont il est rendu comptedans l’EIS <strong>de</strong> 2007.La révision et la synthèse <strong>de</strong>s informations existantes contenues dans le <strong>Rapport</strong> d’orientationet dans la Mise à jour <strong>de</strong> l’Étu<strong>de</strong> exploratoire <strong>de</strong> TSP (ou TSP Scoping Study Update) (TZMI,2011).La révision et la mise à jour <strong>de</strong> l’Évaluation <strong>de</strong> l’Impact <strong>Social</strong> existante et <strong>de</strong>s informations <strong>de</strong>bases y afférentes.L’achèvement <strong>de</strong>s données <strong>de</strong> l’EIS originale relatives aux considérations sanitaires enélargissant tous les questionnaires pour qu’elles incluent tous les aspects liés à la santé.Une collaboration étroite avec le spécialiste actuel en occupation <strong>de</strong>s sols et en utilisation <strong>de</strong>sressources pour assurer une étroite harmonisation <strong>de</strong> ces étu<strong>de</strong>s, et pour avoir une meilleurecompréhension <strong>de</strong>s stratégies <strong>de</strong> subsistance <strong>de</strong>s communautés locales.La révision <strong>de</strong> la documentation et les rapports existants sur l’environnement social qui ont étéélaborés ces cinq <strong>de</strong>rnières années et mettre à jour le rapport en conséquence.La mise à jour <strong>de</strong>s activités les plus récentes entreprises par les Organisations nongouvernementaleset les Organisations à base communautaire, ainsi que par les structuresétatiques locales.L’i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong> tous les impacts que le projet révisé aura sur l’environnement social.L’évaluation <strong>de</strong> tout nouvel impact lié aux parcours du nouveau pipeline.L’évaluation <strong>de</strong> l’importance <strong>de</strong>s impacts miniers selon une échelle prédéfinie ; etDes recomm<strong>and</strong>ations judicieuses par rapport à l’atténuation <strong>de</strong> tout impact i<strong>de</strong>ntifié commedécoulant du projet minier.1.3 L’équipe <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong>L’équipe <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong> était composée <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux spécialistes dans le domaine <strong>de</strong>s sciences sociales,Hil<strong>de</strong> Van Vlaen<strong>de</strong>ren et T<strong>and</strong>i Reilly, avec l’ai<strong>de</strong> du Département <strong>de</strong>s relations communautaires<strong>de</strong> Toliara et <strong>de</strong> cinq travailleurs <strong>de</strong> terrain.Hil<strong>de</strong> van Vlaen<strong>de</strong>ren était chargée <strong>de</strong> cours au Département <strong>de</strong> Psychologie <strong>de</strong> Rho<strong>de</strong>sUniversity. Elle a un doctorat en psychologie communautaire. Elle a participé à <strong>de</strong> nombreuxprojets <strong>de</strong> recherche participative avec <strong>de</strong>s communautés en Afrique du Sud et en Tanzanie, et adispensé <strong>de</strong>s cours <strong>de</strong> formation professionnelle dans le domaine <strong>de</strong>s approches participatives àl’implication <strong>de</strong>s communautés. Elle a été publiée et a consulté dans ce domaine <strong>de</strong> manièreextensive, et a participé dans un certain nombre d’Évaluations d’impact social et <strong>de</strong> programmes<strong>de</strong> consultations publiques. Hil<strong>de</strong> a fait partie à la fois <strong>de</strong> l’EIS et <strong>de</strong> la consultation publique <strong>de</strong> laprécé<strong>de</strong>nte EIES, et connaît bien le site. Elle est maintenant basée en France et travaille avecERK à Cardiff en tant que spécialiste dans le domaine social.Hil<strong>de</strong> a examiné le <strong>Rapport</strong> d’EIS révisé, et a offert <strong>de</strong>s conseils et un soutien expert à T<strong>and</strong>i.T<strong>and</strong>i Reilly est une sociologue qui a huit années d’expérience dans la réalisation <strong>de</strong> donnéessocioéconomiques <strong>de</strong> référence, d’Évaluation <strong>de</strong> l’Impact <strong>Social</strong>, et <strong>de</strong> plans d’action <strong>de</strong>relocalisation pour <strong>de</strong>s compagnies minières en Afrique australe et dans d’autres parties <strong>de</strong>l’Afrique <strong>de</strong> l’est et <strong>de</strong> l’ouest. Ces évaluations incluaient l’élaboration <strong>de</strong> plans d’engagement <strong>de</strong>sparties prenantes, <strong>de</strong>s plans <strong>de</strong> développement communautaire, <strong>de</strong>s plans pour le rétablissement<strong>de</strong>s moyens <strong>de</strong> subsistance, ainsi que <strong>de</strong>s bases <strong>de</strong> données géo-référencées pour la gestion et lesuivi <strong>de</strong>s impacts socioéconomiques. Ses domaines d’expertise comprennent les réunions <strong>de</strong>consultation publique, et T<strong>and</strong>i possè<strong>de</strong> une bonne compréhension <strong>de</strong>s préoccupations et <strong>de</strong>sproblèmes qu’ont les communautés par rapport aux projets miniers. Pendant ce projet, T<strong>and</strong>i était<strong>Coastal</strong> <strong>and</strong> <strong>Environmental</strong> Services2Projet Minier <strong>de</strong> Ranobe


Évaluation <strong>de</strong> l’impact social – Janvier 2013responsable <strong>de</strong> la gestion <strong>de</strong> la collecte <strong>de</strong>s données socioéconomiques <strong>de</strong> référence, menant <strong>de</strong>sentretiens auprès <strong>de</strong>s intervenants clé et les réunions <strong>de</strong>s groupes thématiques, la formation <strong>de</strong>stravailleurs <strong>de</strong> terrain et la supervision <strong>de</strong> l’enquête auprès <strong>de</strong>s ménages, ainsi que <strong>de</strong>l’actualisation <strong>de</strong> l’EIS <strong>de</strong> 2007.Les données qui ont été réunies lors <strong>de</strong> l’enquête auprès <strong>de</strong>s ménages ont été saisies en formatExcel par Caitlin Smithen, une jeune chercheur qui travaille avec <strong>Social</strong> Enterprise Solutions (SES)et qui possè<strong>de</strong> une expérience dans les domaines <strong>de</strong>s enquêtes auprès <strong>de</strong>s ménages et <strong>de</strong> laconstruction <strong>de</strong> bases <strong>de</strong> données Access. La recherche informatique, ainsi que l’analyse <strong>de</strong>sdonnées <strong>de</strong> l’enquête auprès <strong>de</strong>s ménages, <strong>de</strong> cette étu<strong>de</strong> ont été faites par Phoebe Sullivan,chercheur principale spécialisée dans les marchés <strong>de</strong>s émissions <strong>de</strong> carbone.Le Département <strong>de</strong>s Relations communautaires <strong>de</strong> Toliara comprend Dr. Colombe R<strong>and</strong>rianarisonet Muriella À. Ranaivo, avec l’assistance <strong>de</strong> T<strong>and</strong>i pour la collecte <strong>de</strong>s données socioéconomiques<strong>de</strong> référence. Elles ont offert <strong>de</strong>s conseils et contribué au programme d’étu<strong>de</strong>, ont i<strong>de</strong>ntifié lestravailleurs <strong>de</strong> terrain pour la réalisation <strong>de</strong> l’enquête auprès <strong>de</strong>s ménages, et facilité les réunions<strong>de</strong>s groupes thématiques. L’enquête auprès <strong>de</strong>s ménages a été menée par une équipe <strong>de</strong>travailleurs <strong>de</strong> terrain locaux (<strong>de</strong>s étudiants universitaires) formés pour interroger <strong>de</strong>s ménages.1.4 Législation en vigueurL’EIS obéit aux exigences <strong>de</strong> la législation malgache et <strong>de</strong> la meilleure pratique internationale. LesNormes internationale <strong>de</strong> la SFI et <strong>de</strong> la Banque Mondiale soulignent l’importance <strong>de</strong> la collected’informations <strong>de</strong> référence concernant les moyens <strong>de</strong> subsistance, la santé, la culture, le sexe etles ressources <strong>de</strong>s écosystèmes, l’infrastructure et le patrimoine culturel pour i<strong>de</strong>ntifier, gérer etatténuer les impacts positifs et négatifs. Cette section présente un résumé <strong>de</strong> la législationnationale et <strong>de</strong>s normes internationales qui ont alimenté la présente étu<strong>de</strong>.1.4.1 Législation nationaleDepuis 1999, le Gouvernement <strong>de</strong> Madagascar a donné la priorité aux projets miniers <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>envergure en tant que stratégie <strong>de</strong> développement <strong>de</strong> l’économie nationale. Pour ce faire, leGouvernement a dû amen<strong>de</strong>r son Co<strong>de</strong> minier (Loi nr. 99-022 du 30 août 1999) pour inclure ladécentralisation <strong>de</strong>s fonctions <strong>de</strong> prise <strong>de</strong> décision aux communes et aux districts 1 , la mise enplace d’un « cadastre » national qui supervise la délivrance <strong>de</strong>s permis d'exploitation minière, etl’établissement <strong>de</strong> normes environnementales et sociales qui incluent l’élaboration d’évaluationd’impacts environnementaux et sociaux, ainsi que l’emploi <strong>de</strong> travailleurs malgaches, commeexigences <strong>de</strong> base pour l’obtention <strong>de</strong> permis d'exploitation minière.Pour appuyer ces évolutions, Le Gouvernement <strong>de</strong> Madagascar a élaboré la Loi sur les gr<strong>and</strong>sinvestissements miniers (LGIM) en 2002 dans le but <strong>de</strong> superviser les activités <strong>de</strong>s compagniesminières, et pour garantir la présentation <strong>de</strong> rapports annuels relatifs aux pratiques sociales,environnementales et <strong>de</strong> travail.Le Chapitre IV du Co<strong>de</strong> minier (2005), articles 103 – 104, exige <strong>de</strong>s compagnies minières qu’ellespriorisent l’emploi <strong>de</strong> travailleurs malgaches, et développent <strong>de</strong>s programmes <strong>de</strong> formation pourassurer que les travailleurs malgaches progressent à travers les unités <strong>de</strong> l’entreprise. 2 LeChapitre III et le Chapitre V du Co<strong>de</strong>, articles 103-105, exige que les compagnies minièresrédigent un plan <strong>de</strong> formation professionnelle qui donne les gran<strong>de</strong>s lignes <strong>de</strong>s approches utiliséespour former et venir en appui au personnel malgache. Selon les articles 103-105 le plan doitdonner les détails concernant le nombre d’employés malgaches qui bénéficient <strong>de</strong> la formation, etil doit présenter les indicateurs <strong>de</strong> mesure <strong>de</strong> ces bénéfices.1 Peter McCready (ed), Madagascar, A Mining Journal Supplement, Mining Communications Ltd, Londres, janvier 20072 Le Ministère <strong>de</strong> l’énergie et <strong>de</strong>s mines, Loi nr. 020/2011, « Création d’un régime spécial pour les gr<strong>and</strong>s investissements dans le secteur miniermalgache »<strong>Coastal</strong> <strong>and</strong> <strong>Environmental</strong> Services3Projet Minier <strong>de</strong> Ranobe


Évaluation <strong>de</strong> l’impact social – Janvier 2013Ce plan est soumis au Ministère du travail, et le Comité sur les gr<strong>and</strong>s investissements miniers(CGIM), et <strong>de</strong>vrait aussi être examiné par les employés <strong>de</strong> la mine. Le Ministère du travail peut<strong>de</strong>man<strong>de</strong>r que la mine présente un rapport annuel <strong>de</strong> son programme <strong>de</strong> formationprofessionnelle, et si les bénéfices sont considérés comme insuffisants, la compagnie peut avoir àmodifier son plan et ses approches <strong>de</strong> la formation professionnelle.De plus, le Co<strong>de</strong> minier (2005) exige que les mines présentent un rapport annuel relatif auxmesures d’hygiène, <strong>de</strong> santé publiques, <strong>de</strong> sécurité <strong>de</strong> l’emploi, <strong>de</strong> protection <strong>de</strong> l’environnement,<strong>de</strong>s impacts sociaux et <strong>de</strong>s programmes <strong>de</strong> développement communautaire, ainsi qu’un rapportsur les questions liées aux sites culturels et religieux. En cas d’acci<strong>de</strong>nt sur le site <strong>de</strong> la mine,celui-ci doit être rapporté aux Ministères en charge <strong>de</strong>s mines, du travail ainsi que celui <strong>de</strong> la santépublique, et la police doit aussi être prévenue.1.4.2 Législation environnementaleL’Évaluation <strong>de</strong> l’Impact Environnemental (EIE) donne le détail <strong>de</strong> la législation qui alimentel’Évaluation <strong>de</strong> l’Impact Environnemental et social dans son ensemble. Pour plus d’informationsconcernant la législation environnementale qui est pertinente, se référer à CES EIA (2012).1.5 Les stratégies et les politiques nationales pertinentes1.5.1 Stratégies et politiques concernant la croissance économique et la réduction <strong>de</strong> lapauvretéAvant 2009 (voir la Section 4.1 sur le Contexte national), plusieurs documents <strong>de</strong> politique ont étéélaborés et donnaient les gran<strong>de</strong>s lignes <strong>de</strong> la stratégie <strong>de</strong> Madagascar pour réaliser les Objectifsdu Millénaire pour le Développement (OMD) pour 2015. Un <strong>de</strong> ces documents <strong>de</strong> politique clécomprenait le Madagascar Action Plan (MAP), qui a été développé par le biais <strong>de</strong> consultations àtravers toutes les régions du pays, et que la Banque Mondiale considère comme le Document <strong>de</strong>Stratégie pour la Réduction <strong>de</strong> la Pauvreté <strong>de</strong> Madagascar. Cette stratégie présente les objectifs<strong>de</strong>s réformes <strong>de</strong> l’État, et reflète le plan <strong>de</strong> développement du pays pour cinq ans (2007-2012), quiinclut <strong>de</strong>s objectifs dans huit domaines <strong>de</strong> développement :Une gouvernance responsableUne infrastructure connectéeUne transformation <strong>de</strong> l’éducationLe développement rural et une Révolution verteLa santé, le planning familial, et la lutte contre le VIH/SIDAUne économie à forte croissanceLa protection <strong>de</strong> l’environnementLa solidarité nationaleEn général, le Plan vise à plus que doubler le Produit Intérieur Brut (PIB), diminuer la corruption,réduire la pauvreté <strong>de</strong> 30%, et accroître l’alphabétisation jusqu’à 80%. Il était considéré commeétant un moyen important pour communiquer les objectifs <strong>de</strong> développement aux bailleursinternationaux, et pour orienter et allouer les fonds <strong>de</strong> développement <strong>de</strong> manière efficace. Depuis2009, la mise en œuvre <strong>de</strong> ce Plan a en pratique était ab<strong>and</strong>onnée 3 , et étant donné qu’aucunepolitique n’a été développée pour remplacer cette stratégie, il n’existe actuellement aucunestratégie <strong>de</strong> développement qui traite <strong>de</strong> croissance économique et <strong>de</strong> réduction <strong>de</strong> la pauvreté àMadagascar. 41.6 Meilleure pratique internationale3 Bertelsmann Stiftung, BTI 20124 Ibid<strong>Coastal</strong> <strong>and</strong> <strong>Environmental</strong> Services4Projet Minier <strong>de</strong> Ranobe


Évaluation <strong>de</strong> l’impact social – Janvier 2013Bien que le Co<strong>de</strong> minier <strong>de</strong> Madagascar (2005) priorise la protection <strong>de</strong> l’environnement et lagestion du risque social, le Co<strong>de</strong> n’apporte pas <strong>de</strong> directives strictes ou d’approches détailléespour gérer les impacts sociaux, le développement communautaire et l’engagement auprès <strong>de</strong>scommunautés qui sont affectées. À ce titre, Toliara S<strong>and</strong>s a adopté <strong>de</strong>s normes qui sontreconnues internationalement pour gérer les impacts sociaux, notamment les Principes <strong>de</strong>l’Équateur, les Directives concernant l’environnement, l’hygiène et la sécurité (EHS) dans lesecteur minier, ainsi que les Normes <strong>de</strong> performance <strong>de</strong> la Société financière internationale (2012,version révisée).1.6.1 Les Principes <strong>de</strong> l’Équateur <strong>de</strong> la Banque MondialeLes Principes <strong>de</strong> l’Équateur <strong>de</strong> la Banque Mondiale comprennent dix principes environnementauxet sociaux (E&S), qui gui<strong>de</strong>nt les institutions financières dans leur i<strong>de</strong>ntification, classification, etfinancement <strong>de</strong> projets <strong>de</strong> développement d’une somme supérieure à 10 millions USD. CesPrincipes ont été adoptés pour protéger les institutions financières <strong>de</strong>s coûts <strong>de</strong> projet imprévusqui sont associés à une mauvaise gestion environnementale et sociale, et les Principes ont 77signataires à la date d’août 2012, y compris dix institutions financières en Afrique.En ce qui concerne le Projet <strong>de</strong> Toliara S<strong>and</strong>s, les Principes <strong>de</strong> l’Équateur qui sont pertinents entermes <strong>de</strong> gestion du risque social sont brièvement discutés ci-<strong>de</strong>ssous :Principe (1): Examen et classificationL’institution financière analysera l’échelle <strong>de</strong>s impacts potentiels du projet selon les critères <strong>de</strong> laSociété Financière Internationale (réexaminés et révisés en janvier 2012 et discutés dans lasection 4.5 ci-<strong>de</strong>ssous).Principe (2): Évaluation sociale et environnementaleL’institution financière exigera que le projet entreprenne soit un audit social, soit une Évaluation <strong>de</strong>l’Impact <strong>Social</strong> <strong>de</strong> plus gran<strong>de</strong> envergure, qui inclut tous les efforts pour une atténuationappropriée et adaptée et <strong>de</strong> gestion à long terme.Principe (3): Normes sociales et environnementales en vigueurLe projet fera l’objet d’une évaluation <strong>de</strong> son respect non seulement <strong>de</strong>s lois nationales et localesen vigueur, mais aussi <strong>de</strong> son application <strong>de</strong>s Normes <strong>de</strong> performance <strong>de</strong> la SFI et <strong>de</strong>s normesconcernant l’environnement, l’hygiène et la sécurité (EHS) qui sont spécifiques au secteur duprojet.<strong>Coastal</strong> <strong>and</strong> <strong>Environmental</strong> Services5Projet Minier <strong>de</strong> Ranobe


Évaluation <strong>de</strong> l’impact social – Janvier 2013Principe (4): Plan d'action et système <strong>de</strong> gestionL’emprunteur <strong>de</strong>vra rédiger à la fois un plan d’action et un système <strong>de</strong> gestion pour traiter lesimpacts sociaux, et inclure <strong>de</strong>s indicateurs qui permettent à l’institution financière <strong>de</strong> suivre lesprogrès et les succès dans le domaine <strong>de</strong> l’atténuation <strong>de</strong>s risques. Le système <strong>de</strong> gestion seraconforme aux exigences <strong>de</strong>s lois locales et nationales, aux Normes <strong>de</strong> performance <strong>de</strong> la SFI etaux directives EHS.Principe (5): Consultation et divulgationSi <strong>de</strong>s risques et <strong>de</strong>s impacts sociaux importants étaient i<strong>de</strong>ntifiés, l’emprunteur <strong>de</strong>vra divulguer lapreuve qu’il met en œuvre un processus <strong>de</strong> consultation libre, préalable et fondé, qui est adapté aucontexte local et culturel. En accord avec ce principe, le projet doit pouvoir démontrer que toutecommunauté qui est affectée était incluse et que ses opinions et ses préoccupations ont été prisesen considération lors <strong>de</strong> la phase <strong>de</strong> conception du projet, ainsi que pendant sa durée.Les groupes désavantagés doivent être consultés et la Norme <strong>de</strong> performance 7 <strong>de</strong> la SFI doit êtreappliquée dans les cas où <strong>de</strong>s populations indigènes sont affectées. Le plan d’action doit êtrerendu public, dans la langue locale, pour <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r un retour d’information et assurer que le projetatténue les risques et les impacts sociaux <strong>de</strong> manière adéquate. Le processus <strong>de</strong> consultation doitêtre correctement consigné et documenté, et doit avoir lieu avant la mise en œuvre du projet.Principe (6): Mécanisme <strong>de</strong> réclamationLa création et la mise en œuvre d’un mécanisme adéquat <strong>de</strong> réclamation sont exigées, permettantainsi aux communautés affectées <strong>de</strong> faire connaître leurs préoccupations concernant la mise enœuvre, la gestion et les impacts du projet pendant sa durée <strong>de</strong> vie. L’emprunteur décrira lemécanisme aux communautés affectées lors <strong>de</strong> la mise en œuvre du principe (5).Principe (7): Examen indépendantUn expert dans le domaine social externe et indépendant <strong>de</strong>vra examiner le plan d’action ainsi quele processus <strong>de</strong> consultation pour déterminer leur niveau <strong>de</strong> conformité aux neuf Principes.Principe (8): Clauses restrictivesPour assurer que l’emprunteur est convaincu <strong>de</strong> ces Principes, il <strong>de</strong>vra:Se conformer aux lois sociales nationales et locales pertinentesSe conformer au Plan d’action pendant la durée du projetSoumettre <strong>de</strong>s rapports à l’institution financière concernée, consignant sa conformité avec lePlan d’action et son respect continu <strong>de</strong>s lois nationales et locales pertinentesPrincipe (9): Contrôle et rapport indépendantsUn expert indépendant dans le domaine social doit être engagé pour évaluer la conformitérégulière avec les principes et donner un retour d’information à l’institution financière.1.6.2 Le Supplément <strong>de</strong> la Banque Mondiale concernant l’environnement, l’hygiène et lasécurité (EHS) dans le secteur minierLes directives EHS du Groupe <strong>de</strong> la Banque Mondiale ont été développées pour donner <strong>de</strong>snormes concernant l’environnement, l’hygiène et la sécurité aux compagnies lorsque la législationnationale ne fournit pas <strong>de</strong> telles normes, et dans les cas où les normes nationales diffèrent <strong>de</strong>sdirectives EHS, les projets doivent appliquer les normes les plus rigoureuses.<strong>Coastal</strong> <strong>and</strong> <strong>Environmental</strong> Services6Projet Minier <strong>de</strong> Ranobe


Évaluation <strong>de</strong> l’impact social – Janvier 2013Pour traiter <strong>de</strong>s questions qui sont spécifiques au secteur, le Groupe <strong>de</strong> la Banque Mondiale(GBM) a développé une série <strong>de</strong> « suppléments » relatifs aux EHS fondamentaux, y compris dansle secteur minier. Le supplément en rapport au secteur minier se concentre sur les impactscommunautaires et sociaux dont les détails se trouvent dans la Section 1.3 du supplément« Hygiène et sécurité communautaire » dans le secteur minier, qui exige que les mines tiennentcompte <strong>de</strong>s impacts suivants en matière d’hygiène:Des installations <strong>de</strong> confinement à atmosphère humi<strong>de</strong>, tels que <strong>de</strong>s barrages réservoirs,ayant un impact négatif sur la santé et la sécurité <strong>de</strong>s communautés en augmentant lepotentiel pour <strong>de</strong>s vecteurs <strong>de</strong> maladies tel que le paludisme à partir <strong>de</strong> sites d’eau stagnante;L’affaissement du sol a un impact négatif sur les communautés locales, notamment sur lesagriculteurs, en augmentant les inci<strong>de</strong>nces d’inondation. Les directives recomman<strong>de</strong>ntplusieurs approches structurelles pour réduire ces impacts, y compris un Plan <strong>de</strong> préparationaux urgences et un Plan d’intervention;Une plus gran<strong>de</strong> exposition aux Maladies sexuellement transmissibles (MST), qui se répan<strong>de</strong>ntplus facilement avec la présence accrue <strong>de</strong> ce que le GBM appelle les « quatre M »: leshommes, l’argent, la circulation et le mélange (ou « men, money, movement <strong>and</strong> mixing »);Il faudra prêter une attention particulière à la réduction <strong>de</strong>s vecteurs <strong>de</strong> maladies, surtout cellesqui sont transmises par les moustiques ou d’autres insectes, et dans le cas <strong>de</strong> Madagascar,les escargots qui transmettent la bilharziose.1.6.3 Normes <strong>de</strong> la Société Financière InternationaleLes Normes <strong>de</strong> performance (PS) <strong>de</strong> la SFI sont considérées comme faisant partie <strong>de</strong>s meilleurespratiques internationales. La SFI a établi huit PS afin <strong>de</strong> réduire les risques <strong>de</strong> leurs propresprojets, mais, étant donné le succès <strong>de</strong> ces normes pour ce qui est <strong>de</strong> réduire les impacts sociauxet environnementaux, et pour améliorer la mise en œuvre, la gestion et la pérennité <strong>de</strong>s projets,les PS ont été adoptées par <strong>de</strong> nombreuses institutions financières, agences <strong>de</strong> développement,entreprises multinationales et promoteurs <strong>de</strong> projets.La Norme <strong>de</strong> Performance 1 donne le détail <strong>de</strong> l’importance d’une évaluation exhaustive <strong>de</strong>simpacts sociaux et environnementaux pour un projet proposé, et du développement d’un système<strong>de</strong> gestion pour atténuer, gérer et suivre ces impacts. En plus <strong>de</strong> la PS 1, il existe plusieursnormes qu’un projet peut appliquer pour réduire et éviter <strong>de</strong>s impacts sociaux etenvironnementaux. Dans tous les cas, les Normes exigent un respect <strong>de</strong>s lois locales et nationalespertinentes.Un bref résumé <strong>de</strong>s Normes <strong>de</strong> performance pertinentes qui traitent <strong>de</strong>s impacts sociaux, <strong>de</strong>sconsultations communautaires et <strong>de</strong>s relocalisations involontaires est présenté ci-<strong>de</strong>ssous. Cerésumé exclut la Norme <strong>de</strong> performance 3 sur la Prévention et réduction <strong>de</strong> la pollution et laNorme <strong>de</strong> performance 6 sur la Biodiversité et gestion <strong>de</strong>s ressources naturelles viables, dont lesdétails sont donnés dans l’EIS:Norme <strong>de</strong> performance (1): Évaluation et gestion <strong>de</strong>s risqué environnementaux et sociauxet <strong>de</strong>s impactsSuivant une étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> base sociale et une évaluation <strong>de</strong> l’impact social détaillées, un promoteur <strong>de</strong>projet doit concevoir un Plan <strong>de</strong> Gestion <strong>Social</strong>e (PGS), qui sera appliqué durant la durée <strong>de</strong> viedu projet, pour atténuer et gérer les impacts du projet, et pour communiquer et se mettre encontact avec les communautés locales, les parties prenantes et les travailleurs. Il est prévu que lesystème <strong>de</strong> gestion s’assure que les droits humains sont respectés.<strong>Coastal</strong> <strong>and</strong> <strong>Environmental</strong> Services7Projet Minier <strong>de</strong> Ranobe


Évaluation <strong>de</strong> l’impact social – Janvier 2013Cette Norme nécessite qu’un promoteur <strong>de</strong> projet développe un ensemble global <strong>de</strong> politiquespour mener sa performance sociale, et pour fournir un cadre <strong>de</strong> travail dont les impacts et lesrisques sociaux seraient continuellement contrôlés sur la base d’une référence sociale soli<strong>de</strong>. LePGS doit décrire l’approche du projet par rapport à l’atténuation <strong>de</strong>s impacts et <strong>de</strong>s risques, et doitêtre composé <strong>de</strong> processus, procédures, pratiques et plans d’action documentés qui prennent enconsidération les huit NP.En accord avec la NP 1, le programme <strong>de</strong> gestion sociale doit être exécuté par un personnelqualifié à qui il est assigné <strong>de</strong>s responsabilités claires, et qui est capable, au besoin, <strong>de</strong> mettre enœuvre le PGS et un plan <strong>de</strong> préparation et <strong>de</strong> réponse aux urgences. Il est aussi souhaitable quele PGS soit sujet à <strong>de</strong>s contrôles et à un examen réguliers pour évaluer s’il reste pertinent, saperformance et son impact, et cette révision <strong>de</strong>vrait idéalement inclure <strong>de</strong>s membres <strong>de</strong>scommunautés touchées.Selon la Norme <strong>de</strong> Performance 1 l’engagement <strong>de</strong> la partie prenante doit être une partie intégraledu PGS, et les projets <strong>de</strong>vraient divulguer les informations aux communautés touchées <strong>de</strong> manièretransparente, culturellement sensible et appropriée. Si <strong>de</strong> gr<strong>and</strong>s impacts particulièrement négatifsse font ressentir par les parties prenantes, le SFI recomman<strong>de</strong> l’établissement d’un processus <strong>de</strong>Consultation et <strong>de</strong> Participation Informées (ou Informed Consultation <strong>and</strong> Participation - ICP) pourrecueillir les opinons et préoccupations <strong>de</strong>s hommes et femmes, et pour que leurrecomm<strong>and</strong>ations sur l’atténuation <strong>de</strong>s risques soient dûment pris en compte. Dans tous les cas,les personnes indigènes doivent être incluses dans l’ICP, et un Mécanisme <strong>de</strong> réclamation doitêtre mis en place.En outre, le promoteur <strong>de</strong> projet doit régulièrement rendre compte <strong>de</strong>s progrès du projet en termes<strong>de</strong> la mise en œuvre du PGS et les communiquer aux communautés touchées et aux partiesprenantes intéressées.La norme <strong>de</strong> performance (2): La main d’œuvre et les conditions <strong>de</strong> travailLa norme <strong>de</strong> performance 2 cherche à s’assurer que les lois du travail sont correctement mises envigueur, et que les employés sont traités <strong>de</strong> manière juste et ne sont sujet à aucune forme <strong>de</strong>discrimination. Ceci comprend la protection <strong>de</strong>s groupes vulnérables telle que l’exploitation <strong>de</strong>senfants, et l’assurance que le travail forcé n’est jamais utilisé. La norme cherche à garantir unerelation employé-direction saine et à établir un environnement <strong>de</strong> travail sûr et sain.Dans le respect <strong>de</strong> la NP 2, <strong>de</strong>s politiques et <strong>de</strong>s procédures relatifs aux ressources humainesdoivent être développées et divulguées <strong>de</strong> manière transparente aux employés et doivent donnerle détail <strong>de</strong>s conditions <strong>de</strong> travail et <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong>s employés. Dans <strong>de</strong>s pays où les travailleurspeuvent former <strong>de</strong>s syndicats et négocier <strong>de</strong> manière collective, les projets ne doivent pas entraver<strong>de</strong> telles activités, et dans les pays où ces mécanismes sont restreints, les projets doiventrechercher d’autres moyens pour que les travailleurs expriment tout grief et défen<strong>de</strong>nt leurs droitsdu travail.Selon la NP 2, si un travailleur sous contrat est employé dans le but d’externaliser le personnel, leprojet doit s’assurer que ces travailleurs sont embauchés à travers un tiers qui adhère à sespropres normes environnementales et sociales. Le projet doit donc développer <strong>de</strong>s politiques et<strong>de</strong>s procédures <strong>de</strong> contrôle <strong>de</strong>s performances <strong>de</strong> la partie tierce, et donner au travailleur souscontrat un accès à un mécanisme <strong>de</strong> réclamation.La norme <strong>de</strong> performance (4): La santé, la sûreté et la sécurité communautaireLes objectifs <strong>de</strong> cette norme sont <strong>de</strong> s’assurer que les projets i<strong>de</strong>ntifient, atténuent et contrôlent lesimpacts négatifs potentiels en termes <strong>de</strong> santé, <strong>de</strong> sûreté et <strong>de</strong> sécurité sur les communautés etparties prenantes touchées. En résumé, la Norme comprend <strong>de</strong>s dispositions qui visent à assurerque les équipements du projet, les infrastructures et l’utilisation <strong>de</strong>s routes publiques ne posentpas <strong>de</strong> risques en termes <strong>de</strong> santé et <strong>de</strong> sécurité pour les communautés affectées. En outre,<strong>Coastal</strong> <strong>and</strong> <strong>Environmental</strong> Services8Projet Minier <strong>de</strong> Ranobe


Évaluation <strong>de</strong> l’impact social – Janvier 2013l’exposition à tout matériel dangereux doit être réduite à un minimum raisonnable, et la dégradation<strong>de</strong>s services critiques <strong>de</strong> l’écosystème doit être évitée.Un projet peut augmenter le risque <strong>de</strong> transmission <strong>de</strong> maladies, par exemple, en diminuant laqualité <strong>de</strong>s sources d’eau locales, en exacerbant les vecteurs <strong>de</strong> maladies, tout ceci doit êtresurveillé et les impacts minimisés.S’agissant <strong>de</strong> la sûreté, la Norme nécessite un contrôle minutieux du comportement du personnel<strong>de</strong> sécurité pour s’assurer qu’ils suivent les meilleures pratiques internationales. De plus, lepersonnel <strong>de</strong> sécurité doit être formé sur les co<strong>de</strong>s <strong>de</strong> conduite appropriés, y compris l’utilisationresponsable <strong>de</strong>s armes et <strong>de</strong> la force, et toute allégation d’abus par le personnel <strong>de</strong> sécurité doitfaire l’objet d’une enquête.Ces conditions requises doivent être esquissées dans un Plan <strong>de</strong> préparation et <strong>de</strong> réponse auxurgences développé en collaboration avec les parties prenantes y compris le gouvernement.La norme <strong>de</strong> performance (5): L’acquisition <strong>de</strong> terres et la relocalisation involontaireDans certaines circonstances les projets peuvent déplacer physiquement <strong>de</strong>s ménages et/ou leursenlever leurs moyens <strong>de</strong> subsistance ou réduire leur accès à la terre. Bien qu’il soit conseilléd’éviter la relocalisation involontaire ou les expulsions forcées, si ceci est inévitable, undédommagement au coût <strong>de</strong> remplacement total doit être offert aux membres <strong>de</strong> la communauté,et selon cette Norme la relocalisation doit être considérée comme une opportunité pour améliorerles moyens <strong>de</strong> subsistance en fournissant aux ménages affectés la sécurisation du droit foncier,une compensation pour la perte <strong>de</strong>s avoirs, et l’accès à <strong>de</strong>s programmes <strong>de</strong> rétablissement <strong>de</strong>smoyens <strong>de</strong> subsistance.La Norme requiert que le dédommagement et les opportunités pour rétablir les moyens <strong>de</strong>subsistance soient fournis avant la relocalisation, et soient fait <strong>de</strong> manière transparente ethomogène pour éviter une toute discrimination. Il est essentiel que le promoteur du projet consulteavec les ménages touchés, et tente <strong>de</strong> collaborer avec le gouvernement lorsque ce <strong>de</strong>rniercherche à gérer, surveiller et mettre en œuvre le processus <strong>de</strong> relocalisation et <strong>de</strong>dédommagement.Étant donné que les activités du projet Toliara S<strong>and</strong>s et les infrastructures associées (c’.-à-d. lesroutes) résulteront en une relocalisation physique et économique, Toliara S<strong>and</strong>s <strong>de</strong>vra développerun Plan d’action en faveur d’une relocalisation (PAR) pour gérer la relocalisation physique etéconomique et pour contrôler les impacts à long terme <strong>de</strong> la relocalisation. Pour l’essentiel, unPAR est développé en consultation avec les ménages et les communautés affectés, et expose lesefforts et les activités d’un projet qui visent à satisfaire la Norme <strong>de</strong> performance 5.La norme <strong>de</strong> performance (7): Les populations indigènesLa norme <strong>de</strong> performance 7 cherche à assurer que les populations indigènes peuvent participer àleur propre développement, et que leurs pratiques culturelles sont respectées à travers un Plan enfaveur <strong>de</strong>s populations indigènes (ou Indigenous People Plan). Dans le respect <strong>de</strong> cette Norme, unprojet doit i<strong>de</strong>ntifier la présence et les impacts du projet sur les populations indigènes par le biaisd’une évaluation <strong>de</strong> l’impact social. Bien qu’il soit fortement recomm<strong>and</strong>é aux clients d’éviterd’avoir un impact négatif sur les populations indigènes, si <strong>de</strong> tels impacts sont impossibles à éviter,les populations indigènes doivent être consultées et dédommagées d’une manière culturellementsensible.L’EIS 2007 a i<strong>de</strong>ntifié <strong>de</strong>s populations Mikea au nord <strong>de</strong> la zone d’étu<strong>de</strong> qui dépen<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la forêtMikea pour maintenir leurs moyens <strong>de</strong> subsistance et sont décrits comme ayant un fort sentimentd’autodétermination en tant que groupe culturel distinct. 5 Le statut <strong>de</strong>s Mikea en tant que peuple5 Van Vlaen<strong>de</strong>ren, 2006, Évaluation <strong>de</strong> l’impact social <strong>de</strong> Toliara S<strong>and</strong>s, le <strong>Coastal</strong> <strong>Environmental</strong> Services, Afrique du Sud.<strong>Coastal</strong> <strong>and</strong> <strong>Environmental</strong> Services9Projet Minier <strong>de</strong> Ranobe


Évaluation <strong>de</strong> l’impact social – Janvier 2013indigène fait cependant l’objet débat (voir aussi la Section 5.17).La norme <strong>de</strong> performance (8): L’héritage culturelCette Norme requiert l’i<strong>de</strong>ntification, la préservation et le respect <strong>de</strong> l’héritage culturel <strong>de</strong>scommunautés touchées durant la mise en œuvre du projet. L’héritage culturel peut prendre laforme d’objets (culturel, artistique, les artéfacts religieux par exemple), <strong>de</strong> sites (tel que les boissacrés ou les sources d’eau) ou <strong>de</strong> biens plus intangibles tel que la connaissance et les pratiques.On recomman<strong>de</strong> que les experts en héritages culturels i<strong>de</strong>ntifient <strong>de</strong>s plans <strong>de</strong> gestion adéquats<strong>de</strong> l’héritage culturel que le client doit intégrer dans son Système <strong>de</strong> Gestion Environnementale et<strong>Social</strong>e.1.6.4 L’initiative pour la transparence <strong>de</strong>s industries extractivesEn 2008, Madagascar a déposé sa c<strong>and</strong>idature à l’Initiative pour la transparence <strong>de</strong>s industriesextractives (ITIE), ce qui augmente les responsabilités, améliore la gouvernance et impose unetransparence dans le flux <strong>de</strong>s taxes et <strong>de</strong> sources <strong>de</strong> revenus entre les mines et lesgouvernements. L’ITIE exige que les pays signent un engagement envers l’initiative, développentun plan <strong>de</strong> travail et établissent un groupe <strong>de</strong> travail, après quoi une validation sera effectuée pouranalyser les documents et les informations recueillies <strong>de</strong>s mines.La c<strong>and</strong>idature <strong>de</strong> Madagascar à l’ITIE a été financée par la Banque Africaine <strong>de</strong> Développement(BAD), qui a aidé le Gouvernement à établir un groupe <strong>de</strong> travail, et à couvrir les frais <strong>de</strong>s audits et<strong>de</strong>s séminaires régionaux. 6 Cependant, en 2009, la crise politique a interrompu le progrès <strong>de</strong>Madagascar vers une validation, et en avril 2011 le gouvernement a donné pouvoir à Ernst <strong>and</strong>Young pour la rédaction du premier rapport <strong>de</strong> l’ITIE officiel national.Publié en juin 2011, le rapport a mis l’accent sur certains sujets clé dans la collecte <strong>de</strong> données, leniveau <strong>de</strong> compréhension <strong>de</strong> l’initiative parmi les fonctionnaires pertinents, et la réticence générale<strong>de</strong>s sociétés minières à partager les informations financières critiques. Après ce rapport leGouvernement a jusqu’à octobre 2013 pour tenter <strong>de</strong> réaliser sa validation finale, et si Madagascarobtient sa c<strong>and</strong>idature, cela requerra que toutes les sociétés minières fournissent <strong>de</strong>s informationscomplètes et transparentes sur les taxes et les flux <strong>de</strong> revenus. 71.6.5 D’autres efforts <strong>de</strong> conformité en coursS’agissant <strong>de</strong> ces normes généralement adoptées et/ou émergentes qui s’articulent autour <strong>de</strong> laprévention et <strong>de</strong> la réparation <strong>de</strong> problèmes sociaux qui concernent le Projet Ranobe, le promoteurprend <strong>de</strong>s dispositions pour respecter: L’ISO 26000 La déclaration universelle <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong> l’homme Les objectifs du millénaire pour le développement <strong>de</strong>s Nations Unies Les principes volontaires sur la sécurité et les droits <strong>de</strong> l’homme Les propositions <strong>de</strong> l’Organisation International du Travail La série d’évaluation <strong>de</strong> la santé et <strong>de</strong> la sécurité au travail (ou Occupational Health <strong>and</strong> SafetyAssessment Series - OHSAS 18001) L’Initiative mondiale sur les rapports <strong>de</strong> performance.Dans son rôle d’entreprise citoyenne responsable dans ces communautés, ces efforts <strong>de</strong>conformité en cours garantiront que le promoteur applique les normes du plus haut niveau en touttemps et qu’il est conscient <strong>de</strong>s pratiques stimulantes qui existent à travers le mon<strong>de</strong>.6 Bertelsmann Stiftung, BTI 2012 – Madagascar Country Report. Gutersloh: Bertelsmann Stiftung, 20127 L’initiative pour la transparence <strong>de</strong>s industries extractives, http://eiti.org/Madagascar (accès le 21 juillet 2012)<strong>Coastal</strong> <strong>and</strong> <strong>Environmental</strong> Services10Projet Minier <strong>de</strong> Ranobe


2. MÉTHODOLOGIE D’ÉTUDE2.1 Avant-proposÉvaluation <strong>de</strong> l’impact social – Janvier 2013Les données <strong>de</strong> référence pour la ligne <strong>de</strong> référence et l’évaluation <strong>de</strong> l’impact ont été recueilliesen utilisant un ensemble combinaison d’outils qui visent à récolter <strong>de</strong>s données qualitatives ainsique quantitatives. Les données <strong>de</strong> référence ont été rassemblées en faisant une enquête auprès<strong>de</strong>s ménages, <strong>de</strong>s entrevues <strong>de</strong>s informateurs clé, et <strong>de</strong>s réunions <strong>de</strong> groupes thématiques. Desdiscussions non structurées ont eu lieu avec la direction <strong>de</strong> Toliara S<strong>and</strong>s et <strong>de</strong>s fonctionnaires clédu gouvernement au niveau du district. L’étu<strong>de</strong> a examiné la documentation pour chercher etrassembler les données secondaires.2.2 La zone d’étu<strong>de</strong>La collecte <strong>de</strong>s données <strong>de</strong> référence a été guidée par l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> référence sociale réalisée en mai2006, qui se concentre essentiellement sur les communautés rurales dans les Communes <strong>de</strong>Ankilimalinike et <strong>de</strong> Tsianisiha entourant le site minier proposé.Les critères d’inclusion dans cette étu<strong>de</strong> étaient la proximité avec le site minier proposé et/ou auxinstallations et à l’infrastructure du projet. Comme dans l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> 2006 la majorité <strong>de</strong>s villages(fokontany) <strong>de</strong>s Sous-districts (Firaisana ou Communes) d’Ankilimalinike et <strong>de</strong> Tsianisiha étaientinclus dans cette étu<strong>de</strong>. En plus <strong>de</strong> ces villages, les communautés le long <strong>de</strong> la voie <strong>de</strong> <strong>de</strong>ssertedédiée aux Concentré <strong>de</strong> minéraux lourds (CML) qui va du site minier à la rive nord <strong>de</strong> la RivièreFiherenana ont aussi été inclues dans l’étu<strong>de</strong>, ainsi que, les communautés dans la Commune <strong>de</strong>Maromi<strong>and</strong>ra avoisinant la nouvelle station <strong>de</strong> transfert qui est proposée (se référer à la Figure2-2)et dans la Commune <strong>de</strong> Tuléar I.Les villages le long <strong>de</strong> la voie <strong>de</strong> <strong>de</strong>sserte RN9 qui relie les communautés côtières à Tuléar n’ontpas été inclus dans cette étu<strong>de</strong> à <strong>de</strong>s fins d’une évaluation supplémentaire, puisque ces villagesforment une partie <strong>de</strong> l’infrastructure indépendante <strong>de</strong> l’Évaluation <strong>de</strong> l’impact environnementalentreprise en 2007. Les villages situés le long <strong>de</strong> la voie <strong>de</strong> <strong>de</strong>sserte à privilégier ont toutefois étéinclus dans l’étu<strong>de</strong>. L’échantillon <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong> est présenté dans le Tableau 1-1 ci-<strong>de</strong>ssous.Tableau 1-1: Échantillon <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong>CommuneCommuneCommune TsianisihaAnkilimalinikeMaromi<strong>and</strong>raCommune Tuléar ISite minier Site minier Station <strong>de</strong> transfert Embarcadère Ampasimanilike Ankilimalinike Andombiry Andrevo Bas Andrevo Haut Antapoake Benetse Ranobe Saririaka Sakabera Sikily Tan<strong>and</strong>aveAnkatrakatra Tanambe Manirisoa Tan<strong>and</strong>ava Metayer Beravy Antsoity Beravy Ambala Beravy bas Tsianisiha I Tsianisiha II Tsiafanoka Antanimana Antanimikody Ampanlia Andranoboka Ankar<strong>and</strong>oha Antsarihy Sakabera Ambohitsabo Tsongobory Anketraka Le Batterie2.3 Les données secondairesLa recherche documentaire doit être faite en utilisant une riche variété <strong>de</strong> ressources, y comprisles rapports pays <strong>de</strong>s Nations Unies, du Programme Alimentaire Mondial, <strong>de</strong> l’Indice <strong>de</strong>Développement Humain <strong>de</strong>s Nations Unies, du Fond Monétaire International et <strong>de</strong> la Banque<strong>Coastal</strong> <strong>and</strong> <strong>Environmental</strong> Services11Projet Minier <strong>de</strong> Ranobe


Évaluation <strong>de</strong> l’impact social – Janvier 2013Mondiale. Des sources universitaires ont été examinées pour enrichir davantage les donnéessecondaires sur la santé et l’éducation, les stratégies <strong>de</strong> revenu et l’utilisation <strong>de</strong>s ressourcesnaturelles. Bien que moins <strong>de</strong> rapports gouvernementaux aux niveaux <strong>de</strong> la région et du districtsoient disponibles, le Plan Communal <strong>de</strong> Développement <strong>de</strong> la Commune Rurale <strong>de</strong> Belal<strong>and</strong>a(2009) a fourni une image nuancée <strong>de</strong>s communautés dans la zone <strong>de</strong> la concession minière, etaidé à décrire les macro-tendances dans la région <strong>de</strong> l’Atsimo-Andrefana.Villes et villagesKilomètresLégen<strong>de</strong>Voie <strong>de</strong> <strong>de</strong>sserte <strong>de</strong>s produits finauxRoute <strong>de</strong>s conteneursOption <strong>de</strong> voie <strong>de</strong> <strong>de</strong>sserte à faibleimpactVoie <strong>de</strong> <strong>de</strong>sserte WWFZone du permis d’explorationEmbarcadèreEmbarcadère <strong>de</strong> transbor<strong>de</strong>mentMLA 37242MLA 39130Figure Error! No text of specified style in document.2-2: Villes et villages dans la zone d’étu<strong>de</strong><strong>Coastal</strong> <strong>and</strong> <strong>Environmental</strong> Services12Projet Minier <strong>de</strong> Ranobe


Évaluation <strong>de</strong> l’impact social – Janvier 20132.4 Les données <strong>de</strong> référenceLes données <strong>de</strong> référence ont été recueillies lors <strong>de</strong> visites sur le terrain, qui se sont dérouléesentre le 12 et le 25 juin 2012. Divers outils <strong>de</strong> recherche ont été utilisés, et ils sont décrits endétails ci-<strong>de</strong>ssous:Des réunions <strong>de</strong> groupes thématiques;Des entrevues <strong>de</strong>s informateurs clé; etUne enquête auprès <strong>de</strong>s ménages.2.4.1 Des réunions <strong>de</strong> groupes thématiquesEnviron 20 participants, hommes et femmes, ont participé aux réunions <strong>de</strong> groupes thématiques ;ces réunions avaient pour objectif <strong>de</strong> recueillir les données <strong>de</strong> référence sociales qualitatives surles villages potentiellement affectés dans la zone <strong>de</strong> la concession minière et le long <strong>de</strong> la voie <strong>de</strong><strong>de</strong>sserte proposée. Durant les réunions <strong>de</strong> groupes thématiques, les participants ont discuté d’unevaste gamme <strong>de</strong> sujets y compris les structures <strong>de</strong> gouvernance, la terre, le développement, lesservices, l’infrastructure, les stratégies <strong>de</strong> revenu, l’utilisation <strong>de</strong>s ressources naturelles, le sexe, laculture, les dynamiques communautaires, et comment ils voyaient le projet proposé.Les groupes thématiques qui comprenaient <strong>de</strong>s participants masculins et féminins étaientconsidérés comme culturellement appropriés et les chefs et les aînés <strong>de</strong>s villages ont déconseillé<strong>de</strong>s réunions <strong>de</strong> groupes thématiques séparés pour les hommes et les femmes. Ainsi, lesentrevues <strong>de</strong>s groupes thématiques ont permis <strong>de</strong> parvenir à une « compréhension collective »<strong>de</strong>s sujets couverts, et bien que ce soit les hommes qui ont essentiellement participé aux réunions,les participantes étaient encouragées à exprimer leurs opinions et inquiétu<strong>de</strong>s.2.4.2 Des entrevues <strong>de</strong>s informateurs cléLes entrevues <strong>de</strong>s informateurs clé ont eu lieu avec <strong>de</strong>s représentants <strong>de</strong>s secteurs <strong>de</strong> la santé,<strong>de</strong> l’éducation, politique et économique. Ces entretiens visaient à collecter <strong>de</strong>s donnéesqualitatives sur une gamme <strong>de</strong> sujets sociaux et comprenaient <strong>de</strong>s entrevues <strong>de</strong>s chefs <strong>de</strong>villages, ainsi qu’avec un certain nombre <strong>de</strong> représentants <strong>de</strong>s organisations suivantes à Tuléar:La Direction Régionale <strong>de</strong> Développement Rural du Sud Ouest (DRDR)Le World Wi<strong>de</strong> Fund for Nature (WWF) TuléarLe Bureau régional du Service d'Appui à la Gestion <strong>de</strong> l'Environnement (SAGE)Le Service Régional <strong>de</strong>s Domaines du Ministère <strong>de</strong> l’AgricultureLe Bureau <strong>de</strong> Région Sud OuestLa Sous-préfectureLe Bureau Interrégional du Comité National <strong>de</strong> Lutte Contre le SidaLe Ministère <strong>de</strong> l’Environnement, <strong>de</strong>s Eaux et ForêtsFikambanana Miaro ny Alan’I Mikea (FiMaMi)MITOMAFIDes groupes <strong>de</strong> discussion spécifiques ont eu lieu avec:Les chefs <strong>de</strong> ménages dans le site minier. Ceci avait pour objectif d’i<strong>de</strong>ntifier les villages, leschefs <strong>de</strong> villages et les ménages dans la zone <strong>de</strong> la concession minière.Des charbonniers, <strong>de</strong>s fermiers et <strong>de</strong>s pêcheurs. Ceci avait pour but <strong>de</strong> discuter <strong>de</strong> stratégies<strong>de</strong> revenu spécifiques dans la zone d’étu<strong>de</strong>.Ces entretiens et discussions ont aussi servi à faire connaître les perceptions et à obtenir <strong>de</strong>ssuggestions sur les impacts du projet potentiel et <strong>de</strong>s mesures pratiques d’atténuation.<strong>Coastal</strong> <strong>and</strong> <strong>Environmental</strong> Services13Projet Minier <strong>de</strong> Ranobe


Évaluation <strong>de</strong> l’impact social – Janvier 20132.4.3 Une enquête auprès <strong>de</strong>s ménagesUne enquête auprès <strong>de</strong>s ménages a été menée sur un échantillon <strong>de</strong>s 217 ménages situés dansla zone <strong>de</strong> la concession minière, le long <strong>de</strong> la voie <strong>de</strong> <strong>de</strong>sserte et voisins du nouvel embarcadèreproposé. L’enquête a pour objectif <strong>de</strong> recueillir <strong>de</strong>s données quantitatives et qualitatives au niveaudu ménage sur les données démographiques relatifs à la population, la terre, le logement, la santé,l’éducation, l’eau et l’hygiène publique, l’utilisation <strong>de</strong>s ressources naturelles, les stratégies <strong>de</strong>ressources naturelles, les stratégies <strong>de</strong> revenu, l’emploi, les aptitu<strong>de</strong>s, les dynamiquescommunautaires, et l’image du projet (se référer à l’Annexe 1 pour une copie du questionnairesoumis aux ménages). Les entrevues <strong>de</strong>s ménages ont été entrepris par cinq travailleurs <strong>de</strong>terrain locaux qui ont participé à un atelier <strong>de</strong> formation d’un jour sur les métho<strong>de</strong>s <strong>de</strong> recherchequalitatives et quantitatives, et ont mené le questionnaire ménage.Le Tableau 2-2 énumère le nombre <strong>de</strong> ménages par village inclus dans l’étu<strong>de</strong>. Les villages ontété sélectionnés sur la base <strong>de</strong> leur proximité du site minier et <strong>de</strong>s activités liées au projet, t<strong>and</strong>isque les ménages ont été choisis au hasard et représentent un échantillon <strong>de</strong> 10% du villagesélectionné, et à peu près un échantillon <strong>de</strong> 5% <strong>de</strong> la zone d’étu<strong>de</strong> affectée. Les ménages quihabitent dans la zone <strong>de</strong> la concession minière (p. ex. Antsilo) ont été choisis dans un but précis etreprésentent un échantillon <strong>de</strong> 75% <strong>de</strong> la population touchée.Tableau 2-2: Nombre <strong>de</strong> ménages inclus dans l’enquête auprès <strong>de</strong>s ménagesFokontanyNombre <strong>de</strong> ménagesCommune d’AnkilimalinikeBenetse 42Ranobe 20Antsilo* 9Commune <strong>de</strong> TsianisihaTsiafanoka 45Beravy Antsoity 3Commune <strong>de</strong> Maromi<strong>and</strong>raAmpanlia 19Andranoboka 19Commune <strong>de</strong> Tuléar IAmbohitsabo 11Anketraka 21Atsongobory 9Sakabera 19TOTAL 217* Antsilo comprend les 15 ménages qui habitent à l’intérieur <strong>de</strong> la zone du site minier qui pourraient êtretouchés par un déplacement physique.2.5 L’analyse <strong>de</strong>s donnéesDans chaque village <strong>de</strong>s données qualitatives et quantitatives comparables ont été recueillies. Desdonnées <strong>de</strong> l’enquête auprès <strong>de</strong>s ménages ont été enregistrées sous Microsoft Excel, et lesconclusions tirées <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> base ont été comparées aux données rassemblées durant lesondage <strong>de</strong> base <strong>de</strong> 2006. Des graphiques et diagrammes ont été développés en utilisant lesdonnées collectées durant l’enquête auprès <strong>de</strong>s ménages, et les indicateurs <strong>de</strong> base ont étéestimés, validés et analysés sur la base <strong>de</strong> données qualitatives recueillies durant <strong>de</strong>s discussionsavec les membres <strong>de</strong> la communauté, <strong>de</strong>s informateurs clé, ainsi que <strong>de</strong>s observations faites parl’équipe <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong>. Les données collectées durant l’enquête ont été triangulées avec diversessources secondaires pour renforcer et augmenter les niveaux <strong>de</strong> fiabilité <strong>de</strong>s résultats qualitatifs etquantitatifs, et les données ont été alimentées par les observations que <strong>de</strong>s participants ont faitsconcernant les stratégies <strong>de</strong> revenu, l’infrastructure, les services et les aménagements.<strong>Coastal</strong> <strong>and</strong> <strong>Environmental</strong> Services14Projet Minier <strong>de</strong> Ranobe


Évaluation <strong>de</strong> l’impact social – Janvier 20132.6 Intégration avec le processus <strong>de</strong> consultation publiqueDurant le processus d’EIS <strong>de</strong>s séances <strong>de</strong> consultation publique se sont tenues dans la communeet au niveau villageois pour expliquer le processus d’Évaluation <strong>de</strong> l’impact social. Un consensusétait recherché par rapport aux métho<strong>de</strong>s utilisées pour collecter <strong>de</strong>s données qui étaient les plusculturellement appropriées. Il a été convenu d’entreprendre une enquête auprès <strong>de</strong>s ménages, et<strong>de</strong> tenir <strong>de</strong>s réunions <strong>de</strong> groupes thématiques au niveau villageois avec un petit groupereprésentatif <strong>de</strong>s hommes et <strong>de</strong>s femmes, qui seraient organisées par les chefs <strong>de</strong> village, et, aubesoin, <strong>de</strong> mener <strong>de</strong>s entrevues <strong>de</strong>s informateurs clé. Lors <strong>de</strong> chaque réunion les villageois ont eul’opportunité d’exprimer leurs inquiétu<strong>de</strong>s et leurs suggestions sur le projet minier, ainsi que <strong>de</strong>poser <strong>de</strong>s questions sur le processus <strong>de</strong> l’EIS.2.7 L’évaluation d’impactLes impacts potentiels du projet i<strong>de</strong>ntifiés lors <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong> socio-économique ont été analysés enutilisant la méthodologie d’évaluation d’impact détaillée ci-<strong>de</strong>ssous :2.7.1 La méthodologie <strong>de</strong> classementPour assurer que les moyens utilisés pour évaluer l’importance <strong>de</strong>s impacts sociaux potentielsétaient équilibrés et justes, une échelle <strong>de</strong> classement st<strong>and</strong>ardisée a été adoptée dansl’Évaluation <strong>de</strong> l’impact social (l’EIS). Cette échelle <strong>de</strong> classement choisit quatre facteurs clé quisont généralement recomm<strong>and</strong>és comme faisant partie <strong>de</strong>s meilleures pratiques:1. L’échelle temporelle : Cette échelle définit la durée <strong>de</strong> tout impact donné dans le temps. Cecipeut s’étendre du court terme (moins <strong>de</strong> 5 ans ou la phase <strong>de</strong> construction) à l’étatpermanent. Généralement plus la durée <strong>de</strong> l’impact est longue, plus il <strong>de</strong>vient important.2. L’échelle spatiale : Cette échelle définit l’étendue spatiale <strong>de</strong> tout impact donné. Ceci peuts’étendre <strong>de</strong> la zone locale à un impact qui traverse les frontières internationales. Plusl’échelle spatiale d’un impact est vaste, plus il est considéré comme étant important.3. L’échelle <strong>de</strong> gravité/<strong>de</strong>s bénéfices : Cette échelle définit la gravité <strong>de</strong>s impacts négatifs, ouà quel point les impacts positifs sont bénéfiques. Cette échelle négatif/positif est cruciale pourdéterminer l’importance <strong>de</strong> tout impact.L’Échelle <strong>de</strong> gravité/<strong>de</strong>s bénéfices est utilisée pour évaluer l’importance potentielle <strong>de</strong>simpacts avant et après <strong>de</strong>s atténuations afin <strong>de</strong> déterminer l’efficacité globale <strong>de</strong> toute mesured’atténuation.4. L’échelle <strong>de</strong> probabilité : Cette échelle définit le risque ou la possibilité qu’un impact donnése produise. Bien que généralement <strong>de</strong> nombreux impacts se produisent <strong>de</strong> manière effective,certains restent considérablement incertains. L’échelle varie <strong>de</strong> peu probable à certain, avecl’importance globale <strong>de</strong> l’impact augmentant en même temps que la probabilité.Ces quatre échelles sont classées et une note leur est attribuée, tel que cela est présenté dans leTableau 2-4 pour déterminer l’importance globale <strong>de</strong> l’impact. Le score total est joint et comparéau Tableau 2-5 pour déterminer l’importance global <strong>de</strong> l’impact.2.7.2 Autres considérations par rapport à l’EIESLes jugements <strong>de</strong> valeurLa méthodologie <strong>de</strong> classement <strong>de</strong> l’évaluation <strong>de</strong> l’impact tente d’offrir une rigueur scientifique àl’évaluation <strong>de</strong>s impacts <strong>de</strong>s projets. Cependant, l’évaluation <strong>de</strong> l’importance d’un impact dépendfortement <strong>de</strong>s valeurs <strong>de</strong> la personne émettant le jugement. Pour cette raison, les impacts d’unenature particulièrement sociale doivent être interprétés en utilisant les valeurs, les normes et lescroyances <strong>de</strong> la société affectée.<strong>Coastal</strong> <strong>and</strong> <strong>Environmental</strong> Services15Projet Minier <strong>de</strong> Ranobe


PROBABILITÉEFFETÉvaluation <strong>de</strong> l’impact social – Janvier 2013Les impacts cumulatifsLes impacts cumulatifs affectent le classement par importance d’un impact car ils considèrent l’impacten termes <strong>de</strong> sources sur et hors site. Ceci est particulièrement problématique en termes d’impactsau-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> la portée du développement proposé et <strong>de</strong> l’EIES. Pour cette raison, il est important <strong>de</strong>tenir compte <strong>de</strong>s impacts sous l’angle <strong>de</strong> leur nature cumulative.Le caractère saisonnierLe processus EIES évalue le caractère saisonnier et <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> gestion sont offertes enconséquence (p. ex. <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> suppression <strong>de</strong>s poussières sont mises en œuvre durant lasaison sèche).Tableau 2-3: Classification <strong>de</strong>s critères d’évaluationÉchelle temporelleNoteCourt terme Moins <strong>de</strong> 5 ans 1Moyen terme Entre 5 et 20 ans 2Long termePermanentEntre 20 et 40 ans (une génération) et d’un point <strong>de</strong> vuehumain presque permanentPlus <strong>de</strong> 40 ans et résulte en un changement permanent etdurable toujours présent34Échelle spatialeLocalisée À une échelle localisée et quelques hectares en superficie 1Zone d’étu<strong>de</strong> Le site proposé et ses environs immédiats 2Régionale Au niveau du district et <strong>de</strong> la province 3Nationale Pays 3Internationale Internationalement 4* Gravité BénéficeFaible /LégèrementbénéfiqueModéré /MoyennementbénéfiqueSévère /BénéfiqueTrès sévère /Très bénéfiqueDes impacts faibles sur le(s)système(s) ou partie(s)touché(s)Des impacts modérés sur le(s)système(s) ou partie(s)touché(s)Des impacts sévères sur le(s)système(s) ou partie(s)touché(s)Des changements très sévèrespour le(s) système(s) oupartie(s) touché(s)Légèrement bénéfique pourle(s) système(s) ou partie(s)touché(s)Un impact d’un réel bénéficepour le(s) système(s) oupartie(s) touché(s)Extrêmement bénéfique pourle(s) système(s) ou partie(s)touché(s)Très bénéfique pour le(s)système(s) ou partie(s)touché(s)1248ProbabilitéPeu probable La probabilité que ces impacts se produisent est faible 1Peut seproduireLa probabilité que ces impacts se produisent est possible 2Probable La probabilité que ces impacts se produisent est probable 3Certain La probabilité est qu’il est certain que cet impact se produise 4* Dans certains cas, il peut ne pas être possible <strong>de</strong> déterminer la gravité d’un impact auquel cas il sera classé : Ne sait pas/Nepeut pas savoir.<strong>Coastal</strong> <strong>and</strong> <strong>Environmental</strong> Services16Projet Minier <strong>de</strong> Ranobe


Évaluation <strong>de</strong> l’impact social – Janvier 2013Tableau 2-4: Matrice <strong>de</strong> classification qui présente l’Importance environnementaleFAIBLELOWMODEREEMODERATEELEVEEHIGHTRES VERY ELEVEEHIGH2.7.3 Exemple <strong>de</strong> la Déclaration d’importance d’un impact - Impact 1 : Impact du bruit surla santé humaineCause et remarquesLe bruit associé aux Poids Lourds peuvent potentiellement impacter la santé humaine. Larecomm<strong>and</strong>ation selon laquelle les véhicules lourds circulent la nuit peut avoir un impact sur lesstructures <strong>de</strong> sommeil <strong>de</strong>s communautés locales.Atténuation et gestionImportance <strong>Environmental</strong> environnementale SignificancePositive Positif Negative NégatifAn Un acceptable impact acceptable impact for pour which lequel mitigation <strong>de</strong>s atténuations is <strong>de</strong>sirable sontsouhaitables mais non essentielles. L’impact par lui-mêmebut not essential. The impact by itself is insufficientest suffisant même en association avec d’autres impactsevenfaibles inpour combinationempêcher withle développement.other low impacts to prevent<strong>de</strong>velopment.Ces impacts auront pour résultat <strong>de</strong>s effets positifs ouThese négatifs impacts du moyen will result au court in either terme positive sur l’environnementor negativemedium social et/ou to naturelshort term effects on the social <strong>and</strong>/ornatural environmentAn Un important impact important impact which qui nécessite requires mitigation. une atténuation.TheL’impact est insuffisant en lui-même pour empêcher la miseimpact is insufficient by itself to prevent theen œuvre du projet mais, en conjonction avec d’autresimplementationimpacts peut empêcher of the projectsa mise buten œuvre.which, in conjunctionwith other impacts may prevent its implementation.Ces impacts auront généralement pour résultat un effetThese positif impacts ou négatif will usually à moyen result ou in either long positive terme or surnegative l’environnement medium social to et/ou long naturel.term effect on the social<strong>and</strong>/or natural environment.A Un serious impact grave impact qui, which, s’il n’est if not pas mitigated, atténué, peut may empêcherpreventla mise en œuvre du projet.the implementation of the project.Ces impacts seraient considérés par la société commeThese constituant impacts un changement would be majeur consi<strong>de</strong>red et généralement by society à longasconstituting terme <strong>de</strong> l’environnement a major <strong>and</strong> usually naturel long et/ou term social change et a pourtothe résultat natural <strong>de</strong> sévères <strong>and</strong>/or effets social négatifs environment ou bénéfiques.<strong>and</strong> result insevere negative or beneficial effects.Un A very impact serious très sérieux impact qui which peut may être be suffisant sufficient by lui-mêmeitselfpour to preventempêcher the implementationla mise en œuvre ofdu theprojet.project.L’impact peut avoir pour résultat <strong>de</strong>s changementspermanents. The impact Très may souvent result in ces permanent impacts ne change. peuvent pas Very êtreatténués often these et impacts ont souvent are unmitigable <strong>de</strong>s effets très <strong>and</strong> sévères usually ou result <strong>de</strong>seffets in very très severe bénéfiques effects pour or very résultat.beneficial effects.Des mesures type d’atténuation existent pour assurer que le bruit <strong>de</strong>s véhicules <strong>de</strong>meure dans <strong>de</strong>slimites acceptables. Les véhicules doivent être bien entretenus ; ils doivent utiliser <strong>de</strong>s dispositifsd’échappement et <strong>de</strong>s silencieux types. Les conducteurs doivent se conformer aux limitations <strong>de</strong>vitesse. Les routes doivent être maintenues en bon état.Déclaration d’importance12-1516-2012-1516-20Ceci est la déclaration finale concernant l’importance prévue d’un impact et ceci, sans atténuation.4-78-114-78-11<strong>Coastal</strong> <strong>and</strong> <strong>Environmental</strong> Services17Projet Minier <strong>de</strong> Ranobe


CLASSEMENTÉvaluation <strong>de</strong> l’impact social – Janvier 2013Tableau 2-5: Exemple d’une déclaration d’importanceÉchelle Échelletemporelle spatialeSansAtténuationAvecAtténuationCourttermeCourtterme2.8 Hypothèses et limites <strong>de</strong> l’Étu<strong>de</strong>Gravité <strong>de</strong>l’impactRisque ouprobabilité1 Localisé 1 Modéré 2 Certain 4 81 Localisé 1 Léger 1 Peu probable 1 5Importance globale sans atténuationImportance globale avec atténuationLes hypothèses et les limites suivantes s’appliquent à la présente étu<strong>de</strong>.TotalMODÉRÉEFAIBLELes participants à l’étu<strong>de</strong> ont répondu honnêtement lors <strong>de</strong>s entretiensLa traduction a fidèlement saisi le sens et les intentions <strong>de</strong>s personnes interrogéesLe concept du projet proposé ne changera pas <strong>de</strong> manière significativeUne participation continue du public aura lieu et impliquera toutes les parties prenantes localesAucune étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> terrain n’a été menée par les auteurs du présent rapport pour évaluerl’existence d’artefacts historiques et archéologiques. Celui-ci est cependant complété par uneétu<strong>de</strong> additionnelle <strong>de</strong> Rudy Fidacy.Les données sur les habitants <strong>de</strong> Mikea sont en majorité tirées <strong>de</strong>s documents <strong>de</strong> l’EIS <strong>de</strong>2006 et d’une étu<strong>de</strong> récente <strong>de</strong> la Banque Mondiale.Pendant une pério<strong>de</strong> relativement courte <strong>de</strong> travail sur le terrain, il n’a pas été possible d’avoirune perspective approfondie <strong>de</strong> la dynamique sociale et culturelle locale. Les perspectivesrestent superficielles et une liaison continue avec la communauté est requise.Seuls les villages proches <strong>de</strong> la zone <strong>de</strong> la mine, le long <strong>de</strong> la voie <strong>de</strong> <strong>de</strong>sserte qui estrecomm<strong>and</strong>ée et proches <strong>de</strong> la zone <strong>de</strong> l’embarcadère, ont été inclus dans la phase <strong>de</strong>collecte <strong>de</strong>s données primaires.La présente étu<strong>de</strong> ne se focalise pas sur l’utilisation <strong>de</strong>s ressources naturelles ou surl’économie, la circulation, la pollution, l’eau, l’air, les sols et l’industrie du tourisme qui sont tousles sujets d’autres rapports. Certaines <strong>de</strong> ces questions sont cependant abordées lorsqu’ellessont en rapport avec l’étu<strong>de</strong> sociale.Au moment <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong>, <strong>de</strong>s professionnels <strong>de</strong> la santé étaient en grève et par conséquent aucunentretien clé n’a eu lieu avec le personnel <strong>de</strong> la clinique du Centre <strong>de</strong> Santé <strong>de</strong> Base (CSB) <strong>de</strong>svillages <strong>de</strong> Benetse, Ankilimalinike et Tsiafanoka.<strong>Coastal</strong> <strong>and</strong> <strong>Environmental</strong> Services18Projet Minier <strong>de</strong> Ranobe


3. DESCRIPTION DU PROJETÉvaluation <strong>de</strong> l’impact social – Janvier 2013Une <strong>de</strong>scription complète et détaillée du projet est disponible dans l’Évaluation <strong>de</strong> l’ImpactEnvironnemental et social (Chapitre 4).4. DESCRIPTION DU CONTEXTE NATIONAL ET RÉGIONAL4.1 Contexte nationalPlusieurs théories contestent les origines <strong>de</strong> la population malgache, mais <strong>de</strong>ux théoriesprédominantes soutiennent que soit <strong>de</strong>s populations indonésiennes ont migré <strong>de</strong> l’Indonésie versle Madagascar actuel vers le 5ème siècle ap. J-C, ou que les Malgaches sont originaires d’unesérie <strong>de</strong> migrations <strong>de</strong> populations <strong>de</strong> différents pays à travers le mon<strong>de</strong>. Bien que les origines <strong>de</strong>la population malgache soit contestées, il est bien connu que dès le début du 17 ème siècle, ilexistait un certain nombre <strong>de</strong> petits royaumes malgaches qui se sont désintégrés au 18ème siècleet ont ouvert la voie à la colonisation <strong>de</strong> Madagascar par la France pendant 64 ans, <strong>de</strong> 1896 à1960, date à laquelle Madagascar est re<strong>de</strong>venue indépendante.En 1975, le mécontentement qui régnait parmi les jeunes a mené à l’élection par référendum <strong>de</strong>Didier Ratsiraka en tant que Prési<strong>de</strong>nt. Pendant les 26 années qu’il était au pouvoir, le Prési<strong>de</strong>ntRatsiraka a adopté <strong>de</strong>s politiques économiques socialistes qui ont mené à la nationalisation, et àd’importants emprunts pour payer <strong>de</strong>s investissements dans le développement social. En 2001Marc Ravalomanana a été élu Prési<strong>de</strong>nt 8 , et <strong>de</strong>puis lors Madagascar a connu <strong>de</strong>ux crisespolitiques pendant la <strong>de</strong>rnière décennie.Suite à la première crise politique à Madagascar <strong>de</strong> 2001/2002, le pays a pris six ans pour seremettre et recouvrer son Produit Intérieur Brut (PIB) d’avant la crise, et en 2008 le pays étaitconsidéré comme étant sur la voie d’un développement accéléré avec l’ab<strong>and</strong>on <strong>de</strong>s politiqueséconomiques socialistes, la croissance <strong>de</strong> ses zones franches et <strong>de</strong> son secteur <strong>de</strong> la confection.De 2003 à 2007, la croissance annuelle du PIB était en moyenne <strong>de</strong> 5,7%, cependant, en 2008<strong>de</strong>s mois <strong>de</strong> troubles et <strong>de</strong> manifestations hebdomadaires dans la capitale d’Antananarivo ont faitque l’ancien Maire d’Antananarivo (Andry Rajoelina) a adopté le titre <strong>de</strong> Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la HauteAutorité <strong>de</strong> la Transition (HAT). Il revendiquait la prési<strong>de</strong>nce en se basant sur <strong>de</strong>s accusations quiaffirmaient que le Prési<strong>de</strong>nt Ravalomanana avait encouragé la corruption, avait détourné <strong>de</strong>sfonds <strong>de</strong> l’état et menaçait l’existence d’une vraie société capitaliste en limitant la concurrence àses entreprises TIKO, qui dirigeaient un réseau d’entreprises à travers le pays.Rajoelina a obtenu l’appui <strong>de</strong> certaines parties <strong>de</strong>s forces armées, et en mars 2009 le Prési<strong>de</strong>ntMarc Ravalomanana a été officiellement évincé et envoyé en exil en Afrique du Sud.Pendant cette <strong>de</strong>uxième crise politique, les flux d’ai<strong>de</strong>, les investissements directs étrangers et lesexportations ont chuté <strong>de</strong> manière spectaculaire, et sont restés extrêmement sensibles à lavolatilité du contexte politique du pays. De plus, les projets d’infrastructure et d’extraction <strong>de</strong>ressources ont été en gran<strong>de</strong> partie mis en suspens, et le financement <strong>de</strong>s bailleurs internationauxau gouvernement, qui était une nécessité budgétaire <strong>de</strong> longue date, était bloqué. Ceci a entraînéune baisse critique <strong>de</strong>s services publics, 9 et en 2009 l’UA a saisi les actifs <strong>de</strong> plusieurs membres<strong>de</strong> la HAT et imposé plusieurs sanctions à l’État. 108 Banque Mondiale, Service <strong>de</strong> la Protection sociale du Département du développement humain, La situation <strong>de</strong>s marchés du travail à Madagascar(Conditions <strong>de</strong>s marchés du travail in Madagascar), <strong>Rapport</strong> nr. 57-652-MG, 18 octobre 20109 Banque Mondiale, Mise à jour économique pour Madagascar : Effectivité <strong>de</strong> l’ai<strong>de</strong> pendant une instabilité politique - Un aperçu <strong>de</strong>s secteurssociaux (Madagascar Economic Update: Aid Effectiveness During Political Instability – À Look at <strong>Social</strong> Sectors), 17 mars 201110 Banque Mondiale, Fiche pays Madagascar, site Web <strong>de</strong> la Banque Mondiale<strong>Coastal</strong> <strong>and</strong> <strong>Environmental</strong> Services19Projet Minier <strong>de</strong> Ranobe


Évaluation <strong>de</strong> l’impact social – Janvier 2013En 2011, la SADC a accueilli un sommet dirigé par <strong>de</strong>s délégués en provenance d’Afrique du Sud,<strong>de</strong> la Tanzanie et du Zimbabwe (représentant l’organe politique, défense et sécurité <strong>de</strong> la SADC),lors duquel il a été convenu que la HAT élaborerait une « feuille <strong>de</strong> route » pour la transition, quicomprendrait la mise en place d’un nouveau parlement en décembre 2011, et l’organisationd’élections en 2012.Selon la Banque Mondiale, « La crise politique et économique a produit une détresse socialeincontestable à Madagascar. » 11 Les agences <strong>de</strong> l’ONU à Toliara ont signalé qu’après 2009, lesménages ont connu une privation économique, ce qui a limité leur capacité <strong>de</strong> payer pour <strong>de</strong>sservices <strong>de</strong> base dans les domaines <strong>de</strong> l’éducation et <strong>de</strong> la santé 12 , et fait que les indicateurs <strong>de</strong>pauvreté ont été renversés à Madagascar.Entre 2005 et 2010, la pauvreté à Madagascar a augmenté <strong>de</strong> neuf points jusqu’à 77%, atteignant<strong>de</strong>s niveaux similaires à ceux post-crise <strong>de</strong> 2001. 13 En 2011, l’Indice <strong>de</strong> Développement Humain(IDH) <strong>de</strong>s Nations Unies a classé Madagascar comme ayant un développement humain faible,avec un classement <strong>de</strong> 151 sur 187 pays à travers le mon<strong>de</strong>, et avec 35% du pays vivant ensituation <strong>de</strong> gran<strong>de</strong> pauvreté. En 2009, d’autres recherches <strong>de</strong>s Nations Unies sur les causesmultiples <strong>de</strong> la pauvreté ont démontré que 67% <strong>de</strong>s ménages à Madagascar connaissent <strong>de</strong>multiples formes <strong>de</strong> privation, faisant ainsi croître leur vulnérabilité face à <strong>de</strong>s chocs ou <strong>de</strong>straumatismes que <strong>de</strong>s ménages plus stables pourraient aisément absorber. La Figure 4-1 illustrela chute du pays dans le classement <strong>de</strong> l’IDH en 2009.11 Banque Mondiale, Mise à jour économique1212 Ibid13 Banque Mondiale, Mise à jour économique, Service du secteur public et renforcement <strong>de</strong>s capacités pour la Région Afrique, Revue <strong>de</strong>l’effectivité <strong>de</strong> la gouvernance et du développement – Une analyse <strong>de</strong> politique économique <strong>de</strong> la gouvernance à Madagascar, (PublicSector <strong>and</strong> Capacity Building Unit Africa Region, Governance <strong>and</strong> Development Effectiveness Review – À Political Economy Analysis ofGovernance in Madagascar), décembre 2010<strong>Coastal</strong> <strong>and</strong> <strong>Environmental</strong> Services20Projet Minier <strong>de</strong> Ranobe


Indice du développement humainÉvaluation <strong>de</strong> l’impact social – Janvier 2013annéeCamerounFigure 4-1: Tendances du classement IDH 2000-2011 à Madagascar, par rapport auCameroun et au Lesotho. Source : <strong>Rapport</strong> sur le développement humain, note explicativesur l’indice composite du RDH 2011, Madagascar4.1.1 Données démographiquesEn 2011, la population <strong>de</strong> Madagascar avait atteint environ 22,5 millions d’habitants, avec unecroissance annuelle <strong>de</strong> 2,9%. 14 La Banque Mondiale prédit un doublement <strong>de</strong> la population d’ici2050. 15 Bien que les taux <strong>de</strong> natalité aient baissé avec le temps, les taux <strong>de</strong> mortalité néonataux etinfantiles ont aussi baissés <strong>de</strong>puis les années 90, augmentant ainsi la population <strong>de</strong> jeunes <strong>de</strong>manière significative, avec <strong>de</strong>s enfants en <strong>de</strong>ssous <strong>de</strong> 15 ans représentant 43% <strong>de</strong> la population. 16La mère moyenne à Madagascar a un peu moins <strong>de</strong> cinq enfants au cours <strong>de</strong> sa vie, et lesfemmes les plus pauvres ont un taux <strong>de</strong> natalité plus élevé, tel que le démontre la Figure 4-2. Lesménages à plus faibles revenus et à enfants multiples ont un taux d’enfants à charge élevé ce quimet <strong>de</strong>s pressions économiques intenses sur les ménages en détournant les revenus d’activitésproductives tels que <strong>de</strong>s petits commerces ou <strong>de</strong>s intrants agricoles pour améliorer leurproduction. 1714 CIA factbook https://www.cia.gov/library/publications/the-world-factbook/geos/ma.html15 Banque Mondiale, la Santé reproductive en bref, Madagascar, rapport 62937, avril 201116 Ibid1717 Banque Mondiale, Situation du marché du travail (Labor Market Conditions)<strong>Coastal</strong> <strong>and</strong> <strong>Environmental</strong> Services21Projet Minier <strong>de</strong> Ranobe


Évaluation <strong>de</strong> l’impact social – Janvier 20134,8 d’ensembleLes plus pauvres Deuxième Milieu Quatrième Les plus richesFigure 4-2: Taux <strong>de</strong> fertilité ventilés selon la distribution <strong>de</strong> revenus (2008-2009)Source : Banque Mondiale, la Santé reproductive en bref, Madagascar, 2011Trente pour cent <strong>de</strong> la population vit en zones urbaines, et ceci <strong>de</strong>vrait augmenter jusqu’à 45%d’ici 2025 alors que les individus cherchent à diversifier leurs moyens <strong>de</strong> subsistance et atteindre<strong>de</strong> plus hauts salaires. 18 Ceci <strong>de</strong>vrait lour<strong>de</strong>ment éprouver l’infrastructure urbaine existante.Les trois quarts <strong>de</strong> la population sont composés d’agriculteurs, environ 16,5 millions d’âmes, quidépen<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> leur famille, y compris les enfants, pour le travail <strong>de</strong> la ferme.Le segment le plus pauvre <strong>de</strong> la population possè<strong>de</strong> environ 0,5 hectares <strong>de</strong> la terre, et avec peuou pas <strong>de</strong> revenus disponibles, ils n’ont pas les moyens <strong>de</strong> payer <strong>de</strong> la main d’œuvre et <strong>de</strong>sintrants pour rehausser leur productivité. Les terres sont donc très fragmentées, et les pério<strong>de</strong>slimitées <strong>de</strong> jachère entraînent une érosion <strong>de</strong>s sols, une lixiviation <strong>de</strong>s nutriments et <strong>de</strong>sren<strong>de</strong>ments sur la production plus faibles 19 ce qui contribue au fait que la majorité <strong>de</strong> la population(90%) vit avec moins <strong>de</strong> 2 USD par jour. 20Le malgache est parlé à travers Madagascar, et bien qu’il y ait <strong>de</strong> nombreux dialectes locaux, lemalgache et le français sont les langues officielles.4.1.2 ÉconomieAprès 2009, la croissance économique <strong>de</strong> Madagascar est restée négative à 4%, et a augmentéd’à peine plus <strong>de</strong> 1% en 2010 et 2011. Les prédictions ont fixé la croissance <strong>de</strong> 2012 à 2,9%, 21 etpour assurer la croissance économique, le budget <strong>de</strong> l’État a été radicalement réduit <strong>de</strong> 30% cequi a eu <strong>de</strong>s répercussions significatives sur la fourniture <strong>de</strong>s services sociaux.Considéré comme un <strong>de</strong>s pays les plus pauvres au mon<strong>de</strong>, Madagascar est très dépendante <strong>de</strong>son secteur agricole pour soutenir les moyens <strong>de</strong> subsistance ruraux et mener la croissance duPIB. Vingt-cinq pour cent du PIB vient <strong>de</strong> la production agricole alors que 75% <strong>de</strong> sa population endépend pour vivre. 22 Les <strong>de</strong>ux tiers <strong>de</strong> ses terres sont cultivables et peuvent soutenir <strong>de</strong>s activitésagricoles, mais du fait <strong>de</strong>s niveaux <strong>de</strong> pauvreté et <strong>de</strong> l’incapacité qu’ont les ménages à cultiver ouà se procurer <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s portions <strong>de</strong> terre, seule une fraction <strong>de</strong> la terre arable est cultivée bienque la majorité <strong>de</strong> sa population (75%) vive en milieu rural. 2318 Programme <strong>de</strong>s Nations Unies pour le Développement, Programme <strong>de</strong> travail annuel 2008 – Appui à l’urbanisation et aux collectivitésterritoriales décentralisées, 200819 USAID, USAID Profil pays, Droits fonciers et gouvernance <strong>de</strong>s ressources (USAID Country Profile, Property Rights <strong>and</strong> Resource Governance),Madagascar, 201020 Bertelsmann Stiftung, BTI 201221 Global Finance Magazine, <strong>Rapport</strong> pays Madagascar (Madagascar Country Report) (édition en ligne)22 Organisation Mondiale du Commerce, Revue <strong>de</strong> politique commerciale : WT/TPR/S/197, 200923 ibid<strong>Coastal</strong> <strong>and</strong> <strong>Environmental</strong> Services22Projet Minier <strong>de</strong> Ranobe


Évaluation <strong>de</strong> l’impact social – Janvier 201360% <strong>de</strong>s revenus <strong>de</strong> sa production agricole proviennent <strong>de</strong>s cultures, 25% du bétail et <strong>de</strong> la pêche,et les 15% restant <strong>de</strong>s produits forestiers. 24 Le secteur <strong>de</strong> la pêche, qui est composé <strong>de</strong> 42 500pêcheurs, a obtenu un accès privilégié aux marchés européens et exporte 62% <strong>de</strong> sa priseannuelle <strong>de</strong> 480 000 tonnes. La crevette représente 60% <strong>de</strong>s exportations piscicoles du pays.Les principales exportations agricoles <strong>de</strong> Madagascar incluent la vanille, le café, le sucre, lesarachi<strong>de</strong>s, les bananes, le cacao, le riz, le manioc (pour le tapioca) et les mollusques ainsi que <strong>de</strong>sproduits <strong>de</strong> spécialité tel que le litchi, le poivre et le girofle. Le pays exporte aussi une importantequantité <strong>de</strong> ses ressources naturelles, y compris plus récemment <strong>de</strong>s produits dérivés du bois,pour lesquels le gouvernement reçoit <strong>de</strong>s rentes substantielles, ainsi que <strong>de</strong>s produits minéraux.Avant 2009, le Madagascar Action Plan (MAP) envisageait <strong>de</strong> mo<strong>de</strong>rniser son secteur agricole, encréant une « révolution verte durable » qui ouvrirait la voie à plus d’agri-transformation, ladisponibilité <strong>de</strong> réseaux d’irrigation pour augmenter les ren<strong>de</strong>ments, la création d’installationsd’emmagasinage stratégiquement placées et la fourniture d’intrants tels que <strong>de</strong>s engrais et <strong>de</strong>spestici<strong>de</strong>s. Le pays espérait <strong>de</strong>venir un exportateur net <strong>de</strong> produits alimentaires, notamment parceque une partie <strong>de</strong> son aliment <strong>de</strong> base, le riz, est importé d’Asie malgré <strong>de</strong>s cultures rizicoles quicouvrent 30% <strong>de</strong>s terres cultivées. 25En conformité avec le MAP, l’État s’est aussi tourné vers la sécurisation <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong> propriété. En2005, seul 10% <strong>de</strong>s terres avaient <strong>de</strong>s titres légaux, et le gouvernement a cherché à augmenter lasécurité foncière et encourager l’investissement. 26 Cependant, la vision du MAP a souffert, et alorsqu’une encore plus gran<strong>de</strong> partie <strong>de</strong> la population dépend <strong>de</strong>s activités <strong>de</strong> subsistance, le secteurn’a pas réussi à concrétiser <strong>de</strong>s avancées mo<strong>de</strong>rnes dans les domaines <strong>de</strong> la production, <strong>de</strong> latransformation ou <strong>de</strong> la fourniture. Cependant, en 2009 les exportations agricoles traditionnellesont perdu <strong>de</strong>s parts <strong>de</strong> marché à l’exportation en faveur <strong>de</strong> produits plus mo<strong>de</strong>rnes, en particulierles textiles. 27 Les Zones Franches <strong>de</strong> Madagascar sont <strong>de</strong>venues les 14ème plus gran<strong>de</strong>s aumon<strong>de</strong>, avec 43% <strong>de</strong> ses fabricants qui y travaillaient, 28 et le pays a connu une croissance <strong>de</strong> sessecteurs <strong>de</strong> la transformation et <strong>de</strong> l’industrie légère. Ceci est notamment attribué au fait que l’ex-Prési<strong>de</strong>nt Ravalomanana a facilité l’enregistrement <strong>de</strong>s compagnies en réduisant la bureaucratieet le temps qu’il fallait pour obtenir un permis d’exploitation.Alors que le total <strong>de</strong>s exportations a chuté d’environ 50% entre 2008 et 2009, les revenus àl’exportation ont lentement augmenté jusqu’à 1,4 milliard USD en 2010, une augmentation <strong>de</strong> 100millions USD <strong>de</strong>puis 2009. Cependant, la structure <strong>de</strong>s exportations a radicalement changé et estpassée au secteur <strong>de</strong>s minéraux et <strong>de</strong>s ressources naturelles, avec les compagnies minièresQMM/Rio Tinto et Sherriff représentant 30% <strong>de</strong>s exportations.Le secteur <strong>de</strong> l’habillement en particulier s’est vu face à un net déclin suite à la décision <strong>de</strong>s États-Unis <strong>de</strong> retirer Madagascar <strong>de</strong> la Loi sur la croissance et les possibilités économiques <strong>de</strong> l'Afrique(ou African Growth <strong>and</strong> Opportunity Act - AGOA). Par la suite, Madagascar a souffert d’uneréduction <strong>de</strong> 40% <strong>de</strong> ses exportations d’habillement. 29Malgré les effets terribles <strong>de</strong> la fuite <strong>de</strong>s capitaux, Madagascar a bénéficié d’une réduction <strong>de</strong> sa<strong>de</strong>tte au titre <strong>de</strong> l’Initiative pour les pays très en<strong>de</strong>ttés en 2007, qui a assuré que le far<strong>de</strong>au <strong>de</strong> la<strong>de</strong>tte du pays est resté faible, à environ 12% du PIB. 30 De plus, la HAT a réussi à maîtriser les tauxd’intérêt, et bien que Madagascar <strong>de</strong>meure pauvre, elle est responsable au niveau budgétaire.Le secteur <strong>de</strong>s services, auquel le tourisme contribue <strong>de</strong> manière significative, a <strong>de</strong> tout temps24 Organisation Mondiale du Commerce, Revue <strong>de</strong> politique commerciale : WT/TPR/S/197, 200925 ibid26 Organisation Mondiale du Commerce, Revue <strong>de</strong> politique commerciale : WT/TPR/S/197, 200927 Banque Mondiale, Gouvernance et développement (Governance <strong>and</strong> Development)28 Organisation Mondiale du Commerce, Revue <strong>de</strong> politique commerciale29 Bertelsmann Stiftung, BTI 201230 USAID, USAID Profil pays<strong>Coastal</strong> <strong>and</strong> <strong>Environmental</strong> Services23Projet Minier <strong>de</strong> Ranobe


Évaluation <strong>de</strong> l’impact social – Janvier 2013représenté plus <strong>de</strong> la moitié du PIB du pays. Avant 2009, le secteur du tourisme a connu un taux<strong>de</strong> croissance rapi<strong>de</strong> <strong>de</strong> 21% entre 2004 et 2005, avec un chiffre d’affaires <strong>de</strong> 150 millions USD. 31Les étrangers étaient attirés par l’exotisme <strong>de</strong> l’île, les espèces d’oiseaux, <strong>de</strong> plantes et d’animauxrares, les plages immaculées et la perspective <strong>de</strong> tourisme d’aventure. Le Gouvernement,reconnaissant le potentiel <strong>de</strong> cette industrie, a pris <strong>de</strong>s dispositions pour créer neuf réservestouristiques, lançant un processus d’appel d’offre international ouvert auprès <strong>de</strong>s promoteurs. 32Cependant, <strong>de</strong>puis 2009 <strong>de</strong> nombreux hôtels et tour opérateurs ont dû fermer, et le secteur dutourisme a connu une perte <strong>de</strong> revenus <strong>de</strong> 60%. De plus, les constructions ont été mises ensuspens et le secteur <strong>de</strong> l’agro-transformation a aussi souffert d’une perte <strong>de</strong> revenus. 33Ayant perdu leurs emplois professionnels, 300 000 personnes se sont tournées vers l’agricultureou <strong>de</strong>s entreprises à petite échelle, et le secteur informel a gr<strong>and</strong>i d’environ 13%. 34 Mais leGouvernement, exigeant <strong>de</strong>s impôts <strong>de</strong> secteurs industriels et <strong>de</strong> services en dépérissement, aaugmenté la TVA <strong>de</strong> 42%, et les droits d’accises <strong>de</strong> 150-250%, et a prélevé <strong>de</strong>s rentes sur lesnouveaux projets miniers. 35À l’heure actuelle, avec une majorité <strong>de</strong> la population composée d’une main d’œuvre non qualifiéeet peu éduquée se concentrant dans le secteur agricole, une plus gran<strong>de</strong> diversification <strong>de</strong>l’économie vers une plus gran<strong>de</strong> part <strong>de</strong> la production <strong>de</strong> services et industrielle est peuvraisemblable dans l’avenir proche sans une intervention importante du gouvernement et <strong>de</strong>sbailleurs. 36Par le passé, les investisseurs étrangers se montraient intéressés par les pays avec <strong>de</strong>sressources minérales, <strong>de</strong>s secteurs artisanal et touristique riches, notamment qu<strong>and</strong> la populationfaisait preuve d’une forte déontologie au travail pour <strong>de</strong>s niveaux <strong>de</strong> salaires bas. 37 Cependant, cetintérêt a diminué après 2009 et reprend lentement.4.1.3 Indice <strong>de</strong> développement humainBien que l’Indice <strong>de</strong> développement humain <strong>de</strong> Madagascar était <strong>de</strong> 0,499 en 2004, la classantainsi en tant que Pays à faible niveau <strong>de</strong> développement 38 , Madagascar a une populationproductive, avec 86% <strong>de</strong>s adultes qui travaillent, surtout dans leurs propres petites fermes et danscelles <strong>de</strong>s autres, faisant juste assez pour couvrir leurs coûts <strong>de</strong> la vie <strong>de</strong> base 39 . Comme lemontre le Tableau 4-1, la population <strong>de</strong> Madagascar est en moyenne plus active sur le marché dutravail que d’autres citoyens africains, mais ces travailleurs sont aussi plus pauvres. Seuls 3% <strong>de</strong>semplois dans le pays peuvent être qualifiés comme étant à hauts revenus, avec 54% <strong>de</strong>s citoyensqui sont en âge <strong>de</strong> travailler n’ayant jamais fini l’école primaire et seuls 18% ayant obtenu undiplôme <strong>de</strong> cycle secondaire. 40 La conséquence est que la population est fortement dépendante <strong>de</strong>l’agriculture en termes d’emploi, celui-ci étant sensible aux fluctuations climatiques et paie <strong>de</strong>ssalaires bas comparés au secteur formel <strong>de</strong>s salariés reconnus. 41 Par ailleurs, Madagascar est letroisième pays d’Afrique le plus vulnérable aux évènements climatiques extrêmes, étantrégulièrement frappé par <strong>de</strong>s cyclones et <strong>de</strong> longues sécheresses, qui sont <strong>de</strong>s catastrophesnaturelles qui affectent la productivité agricole. 4231 Organisation Mondiale du Commerce, Revue <strong>de</strong> politique commerciale32 Ibid33 Bertelsmann Stiftung, BTI 201234 Ibid, Banque Mondiale, Situation du marché du travail (Labor Market Conditions)35 Bertelsmann Stiftung, BTI 201236 Ibid.37 Banque Mondiale, Situation du marché du travail (Labor Market Conditions)38 Van Vlaen<strong>de</strong>ren, 2006, Évaluation <strong>de</strong> l’impact social <strong>de</strong> Toliara S<strong>and</strong>s, <strong>Coastal</strong> <strong>Environmental</strong> Services, Afrique du Sud39 Banque Mondiale, Situation du marché du travail (Labor Market Conditions)40 Ibid41 Ibid42 Bertelsmann Stiftung, BTI 2012<strong>Coastal</strong> <strong>and</strong> <strong>Environmental</strong> Services24Projet Minier <strong>de</strong> Ranobe


Évaluation <strong>de</strong> l’impact social – Janvier 2013Les 10% <strong>de</strong> ménages ruraux qui réussissent à se dégager <strong>de</strong> leur dépendance <strong>de</strong> l’agriculturepour maintenir leurs moyens <strong>de</strong> subsistance ouvrant <strong>de</strong>s petits commerces ou en offrant <strong>de</strong>sservices à leurs voisins ont <strong>de</strong>s salaires élevés et une plus gran<strong>de</strong> sécurité, mais une majorité <strong>de</strong>sménages ruraux (90%) ne saisissent jamais cette opportunité. 43 Lors <strong>de</strong> la crise <strong>de</strong> 2001, 300 000travailleurs ont dû quitter le secteur industriel et entrer dans la production agricole, entraînant uneplus gran<strong>de</strong> disparité <strong>de</strong>s revenus pour les agriculteurs. Comme l’explique le rapport <strong>de</strong> notation<strong>de</strong> l'in<strong>de</strong>x Bertelsmann <strong>de</strong> transformation (BTI), « Le secteur agricole est essentiellement noncommercialet se caractérise par une faible productivité, et une forte volatilité qui à son tour est liéeà <strong>de</strong> hauts niveaux <strong>de</strong> pauvreté. » 44Tableau 4-1: Statistiques sur l’emploi et les salaires pour <strong>de</strong>s pays africains choisisProportionTaux <strong>de</strong> Salariés (% <strong>de</strong>PNB par emploi –chômage tous leshabitant, USD population,(15+)* employés)15+(%)*Ghana 630 65 10,4 18Mali 580 47 8,8 14Sierra Leone 440 65 3,4 8Zambie 440 61 12,9 19Rw<strong>and</strong>a 420 79 0,3 23Oug<strong>and</strong>a 320 83 3,2 15Éthiopie 280 81 17,0 46Moyenne 444 69 8,0 20Madagascar 420 86 2,6 15Source : Stifel, Banque Mondiale (2010). * Pour le Rw<strong>and</strong>a et Madagascar, se réfère à 15-64La réussite <strong>de</strong> petits agriculteurs est en partie subordonnée à leur capacité à livrer <strong>de</strong>s produits aumarché, mais le réseau routier <strong>de</strong> Madagascar est inégal et mal entretenu, et avec une <strong>de</strong>nsité <strong>de</strong>10 km / 1000 km 2 , Madagascar a une <strong>de</strong>nsité <strong>de</strong> réseau routier les plus basses au mon<strong>de</strong>. 45L’Organisation Mondiale du Travail (OMC) estime que sur les 50 000 km <strong>de</strong> routes dans le pays,seuls 8 000 km sont en bon état. 464.1.4 SantéEn général, une mauvaise infrastructure sanitaire dans les zones rurales empêche les habitantsd’aller à la recherche <strong>de</strong> traitements médicaux appropriés. Bien que l’accès aux soins <strong>de</strong> santé soitmeilleur dans les zones urbaines, les taux <strong>de</strong> mortalité sont encore élevés dans les hôpitaux et lescliniques, et les niveaux d’assainissement sont bas, les équipements sont vieux et lesprofessionnels du secteur médical ne sont pas motivés à cause <strong>de</strong>s taux d’imposition élevés.Ces <strong>de</strong>rnières 15 années, les taux <strong>de</strong> mortalité infantile ont connu <strong>de</strong>s améliorations remarquablesavec le taux <strong>de</strong> mortalité divisé <strong>de</strong> moitié <strong>de</strong> 159 à 72 morts pour 1 000 naissances pendant lapério<strong>de</strong> <strong>de</strong> 1997 à 2008. Bien que ceci place Madagascar au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> la moyenne subsaharienne,les enfants <strong>de</strong>s ménages ruraux plus pauvres ont moins <strong>de</strong> chance <strong>de</strong> survivre à leurcinquième anniversaire que les enfants <strong>de</strong> ménages plus riches. Bien que les infectionspaludéennes chez l’enfant soient en baisse, le paludisme <strong>de</strong>meure une menace considérable pourla santé <strong>de</strong> l’enfant, avec la méningite, la septicité, les diarrhées aigues et la malnutrition chroniquequi entraîne un retard <strong>de</strong> croissance et l’anémie dès le plus jeune âge. 4743 Banque Mondiale, Situation du marché du travail (Labor Market Conditions)44 ibid45 Bertelsmann Stiftung, BTI 201246 Organisation Mondiale du Commerce, Revue <strong>de</strong> politique commerciale47 Maraynne Sharp et Ioana Kruse, Santé, nutrition et population à Madagascar 2000-09 (Health, Nutrition <strong>and</strong> Population in Madagascar 2000-09). Document <strong>de</strong> travail <strong>de</strong> la Banque Mondiale nr. 215, La Banque Internationale pour la Reconstruction et le Développement/BanqueMondiale, Washington DC, 2011<strong>Coastal</strong> <strong>and</strong> <strong>Environmental</strong> Services25Projet Minier <strong>de</strong> Ranobe


Évaluation <strong>de</strong> l’impact social – Janvier 2013Depuis 1997 les tendances du taux <strong>de</strong> mortalité <strong>de</strong>s femmes lors <strong>de</strong> l’accouchement n’ont pasconnu <strong>de</strong> baisse. Les femmes courent toujours un risque élevé <strong>de</strong> mourir pendant l’accouchementfaute d’assistance médicale pour <strong>de</strong> nombreuses d’entre elles. Par ailleurs, les services <strong>de</strong>shôpitaux et <strong>de</strong>s cliniques manquent souvent d’infrastructure <strong>de</strong> base, y compris d’eau etd’électricité, et ont souvent <strong>de</strong>s niveaux d’hygiène bas. De nombreuses femmes cherchent aussi àavorter, et courent le risque <strong>de</strong> mourir pendant la procédure ou <strong>de</strong>s infections suite à laprocédure. 48L’Organisation Mondiale <strong>de</strong> la Santé (OMS) indique que l’espérance <strong>de</strong> vie pour Madagascar est<strong>de</strong> 59 ans pour les femmes et <strong>de</strong> 55 pour les hommes en 2004. La mortalité infantile est <strong>de</strong> 128 et117 pour 1000 respectivement pour les hommes et pour les femmes. 49La prévalence <strong>de</strong>s infections au VIH est très basse à Madagascar comparé au reste <strong>de</strong> l’Afriquesub-saharienne. Le nombre <strong>de</strong> personnes vivant avec le VIH sur l’ensemble du pays était <strong>de</strong> 49000 en 2003, ce qui représente 0,5 % <strong>de</strong>s adultes entre 15 et 49 ans. Le pourcentage <strong>de</strong> femmesenceintes vivant avec le VIH est <strong>de</strong> 1%. Un projet <strong>de</strong> la BM est actuellement en cours pour veniren appui aux efforts du Gouvernement <strong>de</strong> Madagascar pour promouvoir une réponsemultisectorielle à la menace du VIH/SIDA et pour contenir la propagation du VIH/SIDA sur sonterritoire. 50Bien que moins <strong>de</strong> 1% <strong>de</strong> la population soit infectée par le VIH, le virus se rép<strong>and</strong> lentementsurtout du fait <strong>de</strong> la prostitution liée à l’industrie du tourisme. Cependant, les maladiessexuellement transmissibles sont bien connues <strong>de</strong> la population malgache, qui a un <strong>de</strong>s taux <strong>de</strong>syphilis les plus élevés d’Afrique.Les infections causées par le parasite <strong>de</strong> la bilharziose <strong>de</strong>s escargots sont aussi élevées avec80% <strong>de</strong> la population contractant <strong>de</strong>s bilharzioses intestinale ou urinaire.4.1.5 ÉducationLe système scolaire du pays est divisé entre l’école primaire, qui éduque les enfants jusqu’à l’âged’environ 11 ans, et l’école secondaire. L’enseignement secondaire se divise en un premier cycle(12-15 ans) et un second cycle (jusqu’à 18 ans). Des écoles secondaires techniques existent aussipour les étudiants qui veulent apprendre un métier précis. Alors que plusieurs universités sontprésentes dans la Région, elles sont mal équipées et connaissent un taux élevé d’ab<strong>and</strong>ons.L’étudiant malgache moyen reçoit cinq années <strong>de</strong> scolarité, avec un petit pourcentage d’étudiantscontinuant en école secondaire. Seuls 54% <strong>de</strong>s élèves terminent l’école primaire avec succès, 51 et33% <strong>de</strong>s enfants n’ont pas accès à l’enseignement primaire. 52 Bien que le taux moyend’alphabétisation soit <strong>de</strong> 62% à Madagascar, ce chiffre est souvent biaisé par le genre avec plus<strong>de</strong> 40% <strong>de</strong>s femmes malgaches qui ne savent ni lire ni écrire. Des niveaux si élevésd’analphabétisme chez les femmes sont liés aux grossesses chez les adolescentes et aux filles quine terminent pas l’école pour élever <strong>de</strong>s enfants. 53Ainsi, le système éducatif à Madagascar n’a pas réussi à établir une population d’individus bienéduqués capable <strong>de</strong> contourner les stratégies traditionnelles <strong>de</strong> subsistance. En général, unmanque d’éducation formelle relègue les individus à <strong>de</strong>s emplois dans le secteur informel, etprincipalement dans la production agricole. Les personnes qui ont réussi à recevoir <strong>de</strong>s diplômessont plus compétitives dans le secteur formel, et généralement, prennent <strong>de</strong>s emplois non-48 Ibid49 Van Vlaen<strong>de</strong>ren, 2006, Évaluation d’impact social <strong>de</strong> Toliara S<strong>and</strong>s, <strong>Coastal</strong> <strong>Environmental</strong> Services, Afrique du Sud50 Ibid.51 Banque Mondiale, Situation <strong>de</strong>s marchés du travail (Conditions <strong>de</strong>s marchés du travail)52 Bertelsmann Stiftung, BTI 2012, Banque Mondiale, Situation <strong>de</strong>s marchés du travail (Conditions <strong>de</strong>s marchés du travail)53 Ibid<strong>Coastal</strong> <strong>and</strong> <strong>Environmental</strong> Services26Projet Minier <strong>de</strong> Ranobe


Évaluation <strong>de</strong> l’impact social – Janvier 2013agricoles qui poussent à plus <strong>de</strong> création d’emplois. 54 Cependant, <strong>de</strong>puis 2009 le système éducatif<strong>de</strong> Madagascar a souffert avec les fonds <strong>de</strong> l’État qui stagnent et <strong>de</strong>s zones rurales qui peinent àproduire <strong>de</strong>s matériels et <strong>de</strong>s ressources. 55Bien que les fonds venant <strong>de</strong> l’extérieur <strong>de</strong>meurent stables, le Ministère <strong>de</strong> l’éducation <strong>de</strong> l’État aconnu une coupe <strong>de</strong> 20% <strong>de</strong> son budget, 56 et par conséquent le budget pour l’éducation àMadagascar ne représente que les <strong>de</strong>ux-tiers <strong>de</strong> la moyenne <strong>de</strong> 5% <strong>de</strong> l’allocation budgétairetotale en Afrique sub-saharienne. 574.1.6 ReligionLa croyance ferme qu’il existe <strong>de</strong>s liens étroits entre les vivants et les morts représente la plusgran<strong>de</strong> croyance <strong>de</strong> base <strong>de</strong> toutes les croyances traditionnelles et est le fon<strong>de</strong>ment <strong>de</strong>s valeursreligieuses et sociales malgaches. Il est estimé qu’environ 55 % <strong>de</strong> la population totale respecteles croyances traditionnelles et 40 % sont <strong>de</strong>s Chrétiens.4.2 Propriété foncièreSous le système centralisé, le processus pour enregistrer les terrains est long et ardu, et pourraitprendre jusqu’à 10 ans pour être finalisé. De plus, le prix était trop prohibitif pour que les petitsfermiers présentent une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> pour <strong>de</strong>s titres <strong>de</strong> propriété, qui coutent USD 500, et soient àmême <strong>de</strong> payer les frais transactionnels, qui peuvent aller jusqu’à USD 900. 58 De plus, seules huitpersonnes au gouvernement sont autorisées à signer les titres <strong>de</strong> propriété, et en 2004 environ1 000 titres fonciers ont été issus <strong>de</strong>s 400 000 <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s déposées. 59Pour abor<strong>de</strong>r ce problème, et pour fournir aux fermiers ruraux malgaches plus <strong>de</strong> sécurité foncière,le Programme national foncier a été proposé en 2005. Le système décentralisé avait pour objectifd’unifier les droits fonciers coutumiers et reconnus localement avec les droits fonciers formels etlégalisés en créant <strong>de</strong>s guichets fonciers au niveau communal, ce qui permettrait aussi <strong>de</strong>stransactions plus rapi<strong>de</strong>s, moins chères et transparentes en termes <strong>de</strong> titres fonciers qui seraientgérées localement et mises en œuvre avec <strong>de</strong>s procédures adaptées au contexte. 60La Loi Foncière nr. 2005-019 (2005) ultérieure, s’assure que la classification <strong>de</strong>s terrains est ouétatique ou privée, et d’autres types <strong>de</strong> baux qui seraient légaux sous la réforme. Un Observatoirefoncier a été établi pour fournir une fonction <strong>de</strong> surveillance et le Ministère <strong>de</strong> l’Agriculture, <strong>de</strong>l’élevage et <strong>de</strong> la pêche (MAEP) a été nommé pour surveiller le programme <strong>de</strong> réforme foncièredans son ensemble.Sous le programme <strong>de</strong> réforme foncière, les possessions <strong>de</strong>s terres tombent dans l’une <strong>de</strong>s <strong>de</strong>uxcatégories qui sont du domaine <strong>de</strong> l’état, ou du domaine privé. Les terres privées peuventappartenir complètement à <strong>de</strong>s individus, <strong>de</strong>s entités ou <strong>de</strong>s groupes en obtenant un titre foncier età travers l’héritage d’un titre <strong>de</strong> propriété (système patrilinéaire). Les zones appartenant à <strong>de</strong>sparticuliers sont essentiellement utilisées pour l’agriculture permanente. La possession d’un titrefoncier est la manière la plus facile <strong>de</strong> prouver la propriété, mais d’autres droits peuvent êtrereconnus et évalués au niveau local <strong>de</strong> la commune à travers un processus établi qui est ensuiteenregistré pour référence, et tout besoin potentiel <strong>de</strong> résolution <strong>de</strong> litige.54 Banque Mondiale, Situation <strong>de</strong>s marchés du travail (Conditions <strong>de</strong>s marchés du travail)55 Banque Mondiale, Mise à jour économique (Economic Update),56 Ibid57 Bertelsmann Stiftung, BTI 201258 André Teyssier, Andrianirina Ratsialonana Rivo, Ramy Razafindralambo, et Yol<strong>and</strong> Razafindrakoto, Décentralisation <strong>de</strong> la gestion <strong>de</strong>s terres àMadagascar. Processus, enjeux et perspectives d'une nouvelle politique foncière (premier projet), 200859 Ibid, semaine <strong>de</strong> travail annuelle <strong>de</strong> la Fédération Internationale <strong>de</strong>s Géomètres, Surveyors Key Role in Accelerated Development, 3-8 mai,200960 USAID, Profil pays (USAID Country Profile)<strong>Coastal</strong> <strong>and</strong> <strong>Environmental</strong> Services27Projet Minier <strong>de</strong> Ranobe


Évaluation <strong>de</strong> l’impact social – Janvier 2013La Loi nr. 2006-031 (2006) établit les modalités au travers <strong>de</strong>squelles les propriétaires fonciers nontitrés peuvent faire valoir leurs droits sur leur propriété. Sous cette loi, 90% <strong>de</strong>s fermiers sontqualifiés <strong>de</strong> propriétaires <strong>de</strong> terrain, essentiellement à travers <strong>de</strong>s droits d’héritage reconnus, etsous la réforme foncière, les propriétaires peuvent librement louer leur terrain, et suivant <strong>de</strong>stermes individuellement négociés. Ceci est particulièrement typique dans les zones rurales où lespauvres sans terrain louent <strong>de</strong> petites parcelles pour les cultures et récoltes saisonnières. 61Durant ses années formatrices, et avant 2009, le programme <strong>de</strong> réforme foncier s’est montréfructueux. Le processus <strong>de</strong> titrage a pris environ 2,5 mois, et il y a eu plusieurs procédures clairesà suivre. Les frais <strong>de</strong> transaction étaient fixés à 9,7% <strong>de</strong> la valeur <strong>de</strong> la propriété, et dans les <strong>de</strong>uxans le nombre <strong>de</strong> transactions au niveau du guichet a décuplé, mais en 2009 le nombre <strong>de</strong>transactions avait augmenté par un facteur <strong>de</strong> 20. 624.3 Contexte régional4.3.1 Région Atsimo-AndrefanaLa concession minière se situe dans le sud-ouest <strong>de</strong> la Région d’Atsimo-Andrefana <strong>de</strong>Madagascar, qui a une surface <strong>de</strong> 161 405 km², et une population <strong>de</strong> 2 229 550. Elle comprendneuf districts, 20 communes et plusieurs villages (fokontany).Cette Région est l’une <strong>de</strong>s régions avec le plus d’insécurité alimentaire dans le pays, où lesinondations sont courantes, et parce que beaucoup <strong>de</strong> ménages locaux comptent fortement sur laproduction agricole, les districts sont vulnérables aux chocs réguliers envers leur alimentation.Bien que la Région ait connu un succès dans la production <strong>de</strong> coton et l’exportation <strong>de</strong> maïs dansle passé, ces agro-business ne peuvent plus fournir les mêmes niveaux <strong>de</strong> cautionnement enespèces aux fermiers alors que le contenu <strong>de</strong> sable élevé près <strong>de</strong> la côte ne fait rien pouraméliorer la fertilité, la production et la productivité. Ceci à son tour mène à <strong>de</strong>s niveaux élevés <strong>de</strong>dégradation <strong>de</strong>s forêts, t<strong>and</strong>is que les ménages développent l’activité agricole dans les forêts alorsqu’ils recherchent plus <strong>de</strong> sols fertiles et coupent les arbres comme sources <strong>de</strong> biocombustibles.Ceci a aussi mené à la surexploitation <strong>de</strong>s lagunes côtières et a endommagé les rares récifscoralliens, malgré le fait que la majorité <strong>de</strong>s pêcheurs utilisent <strong>de</strong>s métho<strong>de</strong>s <strong>de</strong> pêchetraditionnelles, la prolifération récente <strong>de</strong> larges filets a exacerbé ce problème.Le taux d’alphabétisation est faible (45%), atteignant 65,4 % dans les zones urbaines et seulement39,1% dans les zones rurales. La présence à l’école est faible avec 79,9% <strong>de</strong> présence au niveau<strong>de</strong> l’école primaire (le niveau le plus bas du pays) et respectivement 10,5% et 2,7% au niveau dupremier cycle du secondaire et du <strong>de</strong>uxième cycle du secondaire 63 . Étant donné les niveauxélevés d’analphabétisme parmi les femmes, la discrimination contre les femmes par rapport àl’accès à l’emploi, à la parité <strong>de</strong>s salaires et aux titres <strong>de</strong> propriété sont chose commune.En 2005 un Plan <strong>de</strong> développement régional a été préparé pour la Province par le bureau du Chef<strong>de</strong> Région. Le plan i<strong>de</strong>ntifie la disponibilité <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s zones <strong>de</strong> terres cultivables et un gr<strong>and</strong>potentiel naturel (agricole, minier et environnemental) comme étant les forces <strong>de</strong> la région. Uneinfrastructure insuffisante, <strong>de</strong>s taux élevés d’analphabétisme et un manque en agriculturecommerciale ont été i<strong>de</strong>ntifiés comme faisant défaut. Sur la base <strong>de</strong> cette analyse, le plan <strong>de</strong>développement met l’accent sur les priorités <strong>de</strong> développement suivantes 64 :Le développement <strong>de</strong> l’énergie à usage domestique et industrielLe développement <strong>de</strong>s ressources humaines : une éducation <strong>de</strong> base, une instruction civile et61 Ibid62 Ibid63 Van Vlaen<strong>de</strong>ren, 2006, Évaluation <strong>de</strong> l’impact social <strong>de</strong> Toliara S<strong>and</strong>s (Évaluation d’impact social <strong>de</strong> Toliara S<strong>and</strong>s), <strong>Coastal</strong> <strong>Environmental</strong>64 Ibid.Services, Afrique du Sud.<strong>Coastal</strong> <strong>and</strong> <strong>Environmental</strong> Services28Projet Minier <strong>de</strong> Ranobe


Évaluation <strong>de</strong> l’impact social – Janvier 2013<strong>de</strong>s classes d’alphabétisationLe développement d’établissements sanitairesUne campagne <strong>de</strong> lutte contre le SIDALa fourniture en eau propreLe développement <strong>de</strong>s ressources internetLe développement d’un environnement favorable à l’investissementLe Plan <strong>de</strong> Développement i<strong>de</strong>ntifie plusieurs axes pour le développement. L’axe <strong>de</strong> Tuléar àMorombe, qui comprend Tuléar II, couvre la concession minière. Les problèmes d’une importanceparticulière dans la zone sont le manque d’établissements d’éducation secondaire etd’enseignement supérieur et le manque d’installations et d’opportunités pour les jeunes. Durant unentretien avec le Maire <strong>de</strong> Tuléar il a été dit que le Gouvernement cherche <strong>de</strong>s financements pourrevoir et mettre à jour le Plan <strong>de</strong> développement régional, qui priorise les zones <strong>de</strong> développementsuivantes 65 :L’amélioration <strong>de</strong>s établissements <strong>de</strong> l’enseignement et <strong>de</strong>s jeunesL’amélioration <strong>de</strong> la sécuritéL’amélioration <strong>de</strong> la culture du riz et <strong>de</strong>s produits du marché.L’amélioration <strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong> l’élevage <strong>de</strong> bétail pour le marché extérieurLe développement <strong>de</strong>s établissements piscicoles commerciauxLa promotion <strong>de</strong> l’Exploitation minièreL’amélioration <strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong>s services du secteur touristique4.3.2 Les Districts <strong>de</strong> Tuléar I et <strong>de</strong> Tuléar IILe site minier relève <strong>de</strong>s Districts <strong>de</strong> Tuléar I et <strong>de</strong> Tuléar II <strong>de</strong> la Région dans laquelle la Ville <strong>de</strong>Tuléar, la capitale <strong>de</strong> la Région, se situe dans la Baie <strong>de</strong> Saint-Augustin, dans le Canal duMozambique près <strong>de</strong> l’embouchure <strong>de</strong> la Rivière Onilahy. En 2001 le recensement <strong>de</strong> la Ville <strong>de</strong>Tuléar montre une population <strong>de</strong> 101 661 personnes et en 2006 la Ville <strong>de</strong> Tuléar avait unepopulation <strong>de</strong> 1 114 000 personnes. 66 Bien que Tuléar ait un petit secteur industriel, c’est le portprincipal et le centre administratif, <strong>de</strong> distribution et <strong>de</strong> communication du sud-ouest <strong>de</strong>Madagascar. 67 L’infrastructure routière locale comprend essentiellement la Route nationale R9R,qui bien qu’elle soit inadéquate pour soutenir le flux régulier <strong>de</strong> march<strong>and</strong>ises entre les petitsfokontany et la ville <strong>de</strong> Tuléar, <strong>de</strong>s communes bénéficient <strong>de</strong> leur proximité à la Route Nationale 9,y compris la Commune Tsianisiha.Dans les districts, 80% <strong>de</strong> la population est à base rurale, et bien que la population urbaine estcroissante t<strong>and</strong>is que les personnes cherchent <strong>de</strong>s opportunités génératrices <strong>de</strong> revenus, la plusgran<strong>de</strong> partie <strong>de</strong>s formations techniques et professionnelles pour ceux qui ont progressé dans lesystème scolaire est principalement basée dans la Capitale, à Antananarivo. Étant donné les coûtsprohibitifs pour les ménages ruraux typiques, peu d’immigrants urbains peuvent augmenter leursavoir-faire pour entrer dans le secteur formel. L’industrie régionale est donc en déclin – avecseulement cinq gran<strong>de</strong>s industries restantes à Tuléar – en partie dû aux fuites <strong>de</strong> capitaux suiteaux crises politiques <strong>de</strong> 2009. 68À ce titre, les districts sont marqués par une population productive qui lutte cependant pourgénérer <strong>de</strong>s revenus, opère essentiellement sur les marchés informels, et a une difficulté marquéeà mo<strong>de</strong>rniser les sources <strong>de</strong> revenus rurales ou à contribuer à la croissance d’un secteur <strong>de</strong>fabrication ou <strong>de</strong> services. Le chômage chronique touche à peu près <strong>de</strong>ux tiers <strong>de</strong> la population, et65 Entrevues <strong>de</strong>s intervenants clé (Key informant interviews), 2012, et van Vlaen<strong>de</strong>ren, 2006, Évaluation <strong>de</strong> l’impact social <strong>de</strong> Toliara S<strong>and</strong>s(Évaluation d’impact social <strong>de</strong> Toliara S<strong>and</strong>s), <strong>Coastal</strong> <strong>Environmental</strong> Services.66 Van Vlaen<strong>de</strong>ren, 2006, Évaluation <strong>de</strong> l’impact social <strong>de</strong> Toliara S<strong>and</strong>s (Évaluation d’impact social <strong>de</strong> Toliara S<strong>and</strong>s), <strong>Coastal</strong> <strong>Environmental</strong>Services, Afrique du Sud.67 Ibid.68 Bureau International du Travail, Région Atsimo Andrefana: Stratégie Régionale <strong>de</strong> Promotion <strong>de</strong> l’Emploie (SRPEA), 2009, Antananarivo, 2010<strong>Coastal</strong> <strong>and</strong> <strong>Environmental</strong> Services29Projet Minier <strong>de</strong> Ranobe


Évaluation <strong>de</strong> l’impact social – Janvier 2013il est difficile <strong>de</strong> bâtir une petite entreprise, car l’accès au crédit est l’un <strong>de</strong>s plus faible en Afrique,et au mon<strong>de</strong>.La zone nord <strong>de</strong> Tuléar, autour d’Ifaty, a été développée comme plage <strong>de</strong> vacances, 69 et en 2009suite au déclin <strong>de</strong> l’industrie touristique, et <strong>de</strong>s crises internationales <strong>de</strong> l’emprunt immobilier et <strong>de</strong>la <strong>de</strong>tte, la moitié <strong>de</strong>s hôtels régionaux ont fermé entraînant une perte <strong>de</strong> 400 emplois. 70 T<strong>and</strong>isque l’industrie et même le tourisme n’arrivent pas à relancer <strong>de</strong> manière significative l’économiedans les districts, la plupart <strong>de</strong>s rési<strong>de</strong>nts se tournent vers une agriculture <strong>de</strong> subsistance pourjoindre les <strong>de</strong>ux bouts. Soixante sept pour cent <strong>de</strong>s personnes rurales en âge <strong>de</strong> travaillertravaillent <strong>de</strong> manière informelle dans le secteur agricole, t<strong>and</strong>is que 32% <strong>de</strong>s enfants qui ont entre5 et 14 ans travaillent aussi dans le secteur agricole. Les pressions sur les ménages pauvresruraux ont pour conséquence que <strong>de</strong>s membres d’une famille chargent les enfants <strong>de</strong>s tâchesagricoles ou ménagères, et 25% <strong>de</strong> ces enfants employés ne vont jamais à l’école. 71Dans le District <strong>de</strong> Tuléar II les établissements sanitaires sont pauvres. Il y a seulement 10Centres <strong>de</strong> santé <strong>de</strong> Niveau 1 72 et 20 <strong>de</strong> niveau 2. Il n’y a que <strong>de</strong>ux docteurs pour 11 212 patients73 et un centre sanitaire pour chaque 7 475 personnes. Les installations sont bridées par unmanque d’équipements et <strong>de</strong> médicaments. Étant donné l’accès difficile aux services <strong>de</strong> santé etle coût impliqué, les populations locales comptent beaucoup sur la mé<strong>de</strong>cine traditionnelle et lesremè<strong>de</strong>s à base <strong>de</strong> plantes, et le guérisseur traditionnel (ombiasy) joue un rôle important dansl’approvisionnement en services sanitaires. Dans le système <strong>de</strong> santé traditionnelle malgache,l’esprit et le corps sont considérés comme étant liés. La maladie ou autres malheurs ont <strong>de</strong>simplications plus que physiques et font référence aux ancêtres (Razana). Le traitement impliquegénéralement l’utilisation <strong>de</strong> médicaments ainsi que <strong>de</strong>s cérémonies et rituels sociaux et spirituels.Les services médicaux traditionnels ne sont souvent appelés que lorsque la mé<strong>de</strong>cinetraditionnelle échoue. Les personnes qui adhèrent au Christianisme semblent compter plus sur lamé<strong>de</strong>cine orthodoxe que ceux qui pratiquent <strong>de</strong>s croyances traditionnelles.Les quelques cliniques (Centre <strong>de</strong> Santé <strong>de</strong> Base) présentes dans les zones rurales sontgénéralement caractérisées par un manque d’approvisionnement en médicaments et enéquipements médicaux. Les mé<strong>de</strong>cins montrent généralement une approche médiocre <strong>de</strong>s soinsdu patient et <strong>de</strong> l’analyse <strong>de</strong>s symptômes. Dans une étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> 2006-2007, <strong>de</strong>s visites journalières<strong>de</strong> l’USAID basées sur le terrain dans les cliniques dans les districts a démontré que, bien que93% du personnel <strong>de</strong>s cliniques aient reçu une formation avancée aux soins <strong>de</strong>s enfants, ilsn’exécutaient que 20% <strong>de</strong>s tâches d’évaluation <strong>de</strong>s patients requises et dans lesquelles ils avaientété formés. 74 Dans les mêmes cliniques, seulement 36% en moyenne <strong>de</strong>s conditions requises eninfrastructures essentielles (l’eau courante, <strong>de</strong>s latrines propres et qui fonctionnent, <strong>de</strong> l’électricité,<strong>de</strong>s lits pour les patients mala<strong>de</strong>s) étaient en place et effectives ; et seulement 50% <strong>de</strong>s provisionsmédicinales requises et <strong>de</strong> base étaient disponibles.Le manque en services <strong>de</strong> santé suffisants, consistants et professionnels dans le District <strong>de</strong> TuléarII a mené à certains <strong>de</strong>s résultats <strong>de</strong> santé les plus lamentables <strong>de</strong> Madagascar. L’USAID rapporteque le district a le taux <strong>de</strong> mortalité <strong>de</strong>s enfants <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 5 ans le plus élevé à travers le pays,et le <strong>de</strong>uxième plus élevé <strong>de</strong>s taux <strong>de</strong> mortalité néonatale. Depuis 2009, le pourcentage <strong>de</strong>snaissances auxquelles un professionnel <strong>de</strong> la santé a assisté a baissé <strong>de</strong> 51% à 44% - mais lesfemmes rurales et pauvres ont <strong>de</strong> plus faibles chances <strong>de</strong> recevoir <strong>de</strong>s soins médicaux quan<strong>de</strong>lles sont en travail, avec seulement un quart <strong>de</strong>s femmes recevant <strong>de</strong>s soins. Les taux <strong>de</strong>grossesse parmi les femmes adolescentes restent élevés – 66% auront un enfant avant l’âge <strong>de</strong>69 Ibid.70 Bureau International du Travail, Région Atsimo Andrefana71 Ibid72 Le Niveau 1 emploie une infirmière, et fournit <strong>de</strong>s consultations et <strong>de</strong>s médicaments, le Niveau 2 emploie un docteur et un ai<strong>de</strong> soignant, et a<strong>de</strong>s installations hospitalières limitées, peut ai<strong>de</strong>r lors <strong>de</strong>s accouchements, fournir <strong>de</strong>s consultations et <strong>de</strong>s médicaments73 Développement pour la Province <strong>de</strong> Tuléar74 USAID, Projet régional à impact élargi <strong>de</strong> Tuléar : Région Atsimo Andrefana, Madagascar (Toliara Regional Expan<strong>de</strong>d Impact Project: AtsimoAndrefana Region, Madagascar), Raport annuel 2006-2007, soumis le 29 novembre 2007, Silver Spring, Maryl<strong>and</strong>.<strong>Coastal</strong> <strong>and</strong> <strong>Environmental</strong> Services30Projet Minier <strong>de</strong> Ranobe


Évaluation <strong>de</strong> l’impact social – Janvier 201318 ans – et ces grossesses précoces sont liées à <strong>de</strong>s taux <strong>de</strong> mortalité et <strong>de</strong> maladie plus élevéspour le fœtus ou le nouveau né. 75La mortalité infantile à Tuléar est donc très fortement liée à <strong>de</strong>s maladies qui peuvent être évitéesdans les maisons, y compris le paludisme et la diarrhée. 76 Le pauvre état <strong>de</strong> l’infrastructure <strong>de</strong>seaux et <strong>de</strong> l’hygiène <strong>de</strong> base est généralement responsable <strong>de</strong> la diarrhée aiguë, qui est l’une <strong>de</strong>scauses principales <strong>de</strong> mortalité chez les enfants <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> cinq ans. Dans un sondage <strong>de</strong>l’USAID, seul 5% <strong>de</strong>s femmes dans le District ont rapporté avoir lavé leurs mains avant et aprèsavoir changé leurs couches, utilisé les toilettes ou préparé <strong>de</strong> la nourriture pour la famille. 77 Lesforages avec <strong>de</strong> l’eau potable sont rares ; 77% <strong>de</strong>s ménages dans les districts comptent sur l’eau<strong>de</strong> surface, vulnérable aux contaminations, et n’ont pas <strong>de</strong> latrines.Il y a 1 183 écoles primaires à travers les neuf districts <strong>de</strong> la région. Bien que le taux <strong>de</strong> présenceà l’école à Atsimo Andrefana est relativement élevé (70% <strong>de</strong>s jeunes sont présent à l’école), lesuccès <strong>de</strong>s enfants ruraux à l’école est faible, et seuls 30% <strong>de</strong>s enfants dans les Districts <strong>de</strong>Tuléar I et Tuléar II savent lire et écrire.4.4 CommunesLes terrains étatiques sont délimités selon la commune et sont gérés par le Maire. Tous leshabitants d’une commune ont droit à l’accès et à l’utilisation <strong>de</strong>s terres <strong>de</strong> leur commune.Cependant au sein <strong>de</strong> la commune, les terres sont encore subdivisées en terres villageoises, etpour l’agriculture les villageois se limitent essentiellement à leurs propres terres villageoises.Ce projet relève <strong>de</strong> quatre Communes, à savoir Ankilimalinike (le site minier), Tsianisiha (la voie<strong>de</strong> <strong>de</strong>sserte), Maromi<strong>and</strong>ra (la station <strong>de</strong> transfert), et la commune <strong>de</strong> Tuléar I (l’embarcadère).4.4.1 Commune d’AnkilimalinikeLe site minier se situe dans la Commune d’Ankilimalinike (-22° 57' 9,22", +43° 33' 51,42"), qui estsituée au Nord <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Tuléar, et est traversé par la Rivière Manombo. Il se trouve à environonze kilomètres <strong>de</strong>ux cent soixante trois (ou sept miles) à l’intérieur <strong>de</strong> la côte.4.4.2 Commune <strong>de</strong> TsianisihaLa nouvelle voie <strong>de</strong> <strong>de</strong>sserte proposée s’étend au sud du site minier sur la rive nord <strong>de</strong> la RivièreFiherenana qui s’écoule à travers <strong>de</strong>ux Communes y compris les Communes d’Ankilimalinike et <strong>de</strong>Tsianisiha. Le centre ville <strong>de</strong> cette commune est dans la ville <strong>de</strong> Tsianisiha, et quatre-vingt dix neufpour cent <strong>de</strong>s ménages <strong>de</strong> cette commune pratique une agriculture <strong>de</strong> subsistance ou l’élevage.4.4.3 Commune <strong>de</strong> Maromi<strong>and</strong>raMaromi<strong>and</strong>ra (-23°27’24,16”, +43° 70’ 99,58”) se trouve juste au nord <strong>de</strong> la Rivière Fiherenana. Sapopulation est presque entièrement dépendante <strong>de</strong>s agricultures <strong>de</strong> subsistance, parmi lesquelsles récotes en maïs, en canne à sucre, en manioc et en patate douce. Les écoles primaire etsecondaire se trouvent dans la ville principale <strong>de</strong> Maromi<strong>and</strong>ra.75 Oxford Poverty <strong>and</strong> Human Development Initiative, <strong>Rapport</strong> pays : Aperçu, l’indice multidimensionnel <strong>de</strong> la pauvreté <strong>de</strong> Madagascar (CountryBriefing: Madagascar Multi-dimensional Poverty In<strong>de</strong>x, at a Glance), décembre 2011, Université d’Oxford, Oxford76 USAID Toliara Regional77 Ibid<strong>Coastal</strong> <strong>and</strong> <strong>Environmental</strong> Services31Projet Minier <strong>de</strong> Ranobe


Évaluation <strong>de</strong> l’impact social – Janvier 20134.4.4 Commune <strong>de</strong> Tuléar ILa Commune <strong>de</strong> Tuléar se trouve juste au sud <strong>de</strong> la capitale, Tuléar/ Elle comprend cinq fokontanyet sa population est quasi complètement dépendante <strong>de</strong> la pêche, du commerce informel, <strong>de</strong>l’agriculture <strong>de</strong> subsistance, y compris <strong>de</strong>s récoltes du maïs, <strong>de</strong> la canne à sucre, du manioc et <strong>de</strong>la patate douce.4.5 Propriété foncièreMalgré le succès continu <strong>de</strong>s programmes <strong>de</strong> réformes foncières et leur développement à traversle pays, le programme et le système afférent <strong>de</strong> guichets n’ont pas été lancés <strong>de</strong> manière formelledans la Région d’Atsimo-Andrefana et dans les Communes situées près du site minier.L’observatoire foncier note que ceci est essentiellement dû au fait que le programme <strong>de</strong> réformefoncier était financé à 90% par les organisations donatrices qui lient souvent les guichets auxautres objectifs <strong>de</strong> développements dans <strong>de</strong>s parties spécifiques du pays où il y a déjà <strong>de</strong>s projets,<strong>de</strong>s réseaux et <strong>de</strong>s relations, et hélas la Région d’Atsimo-Andrefana n’était pas dans une positionprivilégiée d’avoir déjà <strong>de</strong>s relations <strong>de</strong> longue date avec <strong>de</strong>s gr<strong>and</strong>s organismes donateurs, etdonc c’est l’une <strong>de</strong>s rares zones du pays entier à ne pas avoir accès au système <strong>de</strong> guichet, telque cela est démontré dans la Figure 4-3.Figure 4-3: Emplacement <strong>de</strong>s Guichets Fonciers à Madagascar (les points bleus montrentles régions qui n’ont pas encore reçu <strong>de</strong> guichets)Cependant, en l’absence d’un appui infrastructurel et institutionnel, les communes <strong>de</strong> la Région d’Atsimo-Andrefana se reposent sur un système connu sous l’appellation <strong>de</strong> « petits papiers ». Encollaboration avec les responsables locaux au niveau <strong>de</strong>s fokotany or <strong>de</strong>s communes, lesparticuliers rédigent <strong>de</strong>s documents qui attestent <strong>de</strong> leurs droits. Ces documents qui sont visésincluent <strong>de</strong>s informations concernant la taille estimée <strong>de</strong> la parcelle, les noms <strong>de</strong>s voisins, lesdétails se rapportant au propriétaire, et comment la terre a été acquise. 7878 Teyssier et al, Décentralisation <strong>de</strong> la gestion <strong>de</strong>s terres<strong>Coastal</strong> <strong>and</strong> <strong>Environmental</strong> Services32Projet Minier <strong>de</strong> Ranobe


Évaluation <strong>de</strong> l’impact social – Janvier 2013L’approche « petits papiers » était rép<strong>and</strong>ue avant la Réforme foncière, et <strong>de</strong>meure la manièreprivilégiée pour que les ménages ruraux « prouvent » qu’ils sont propriétaires <strong>de</strong> leur terre. Leprocessus d’un coût modéré, est connu <strong>de</strong> la plupart <strong>de</strong>s ménages ruraux, et offre <strong>de</strong>s documentsqui, dans <strong>de</strong> nombreuses circonstances, sont considérés comme <strong>de</strong>s documents officiels dans lecadre d’obligations contractuelles à conclure.Cependant, comme l’expliquent les fonctionnaires <strong>de</strong> l’état qui travaillent à la Réforme foncière,« Le sentiment <strong>de</strong> sécurité foncière qu’offre ces « petits papiers » est valable en termes <strong>de</strong>sécurité au niveau local, mais ils ne protègent pas <strong>de</strong>s tactiques <strong>de</strong> spoliation <strong>de</strong> l’extérieur ».” 79Tout au plus, ces documents peuvent ai<strong>de</strong>r à lancer une procédure qui vise à prouver la propriété,mais ils sont juridiquement mal fondés et ne suffisent pas à prouver <strong>de</strong>s doits fonciers <strong>de</strong> facto.Il est raisonnable <strong>de</strong> considérer que dans les trois communes qui sont les zones d’étu<strong>de</strong>, unepartie <strong>de</strong>s agriculteurs locaux a <strong>de</strong>s « petits papiers » mais qu’une documentation officielle etlégale est rare, si elle existe. Trop onéreuse et faisant souvent l’objet d’un système éloigné,compliqué et difficile à comprendre, la Réforme foncière n’a pas été adoptée dans la zone d’étu<strong>de</strong><strong>de</strong> manière adéquate.À Belal<strong>and</strong>a, par exemple, la plupart <strong>de</strong>s habitants n’ont pas <strong>de</strong> titre, en partie parce qu’ils veulentéviter <strong>de</strong> payer <strong>de</strong>s impôts fonciers, mais, et ceci est probablement plus important, parce que lesystème est mal compris, et ils auraient à se déplacer jusqu’à la Ville <strong>de</strong> Toliara pour rencontrerles bureaux fonciers et topographiques locaux.En général, les particuliers se contentent <strong>de</strong> fonctionner au sein d’un système coutumier, parlequel les terres sont passées d’une génération à l’autre et les voisins et les amis peuvent attester<strong>de</strong> ce transfert intergénérationnel. 80 Sous la loi coutumière, quelqu’un acquiert les droits sur uneparcelle <strong>de</strong> terre s’il la défriche et la cultive.79 Teyssier et al, Décentralisation <strong>de</strong> la gestion <strong>de</strong>s terres80 Programme <strong>de</strong>s Nations Unies pour le Développement et Vondrona Ivon’ny Famp<strong>and</strong>rosoana Toliara, Plan Communal <strong>de</strong> Développement <strong>de</strong> laCommune Rurale <strong>de</strong> Belal<strong>and</strong>a, District <strong>de</strong> Toliara II, Région Atsimo Andrefana, Toliara, janvier 2009.<strong>Coastal</strong> <strong>and</strong> <strong>Environmental</strong> Services33Projet Minier <strong>de</strong> Ranobe


Évaluation <strong>de</strong> l’impact social – Janvier 20135. DESCRIPTION SOCIOÉCONOMIQUE DE LA ZONE D’ÉTUDE5.1 IntroductionCette section du rapport offre une <strong>de</strong>scription détaillée du contexte socioéconomique <strong>de</strong> la zoned’étu<strong>de</strong>, et présente les résultats <strong>de</strong> l’enquête auprès <strong>de</strong>s ménages, <strong>de</strong>s entrevues avec lesintervenants clé et <strong>de</strong>s réunions <strong>de</strong>s groupes thématiques. Ceci comprend une <strong>de</strong>scriptionsocioéconomique <strong>de</strong>s villes et <strong>de</strong>s villages qui sont affectées par les activités minières, y comprispar la construction <strong>de</strong> la voie <strong>de</strong> <strong>de</strong>sserte, l’embarquement et l’embarcadère qui se trouvent àproximité <strong>de</strong> la Lagune <strong>de</strong> Toliara.5.2 Description <strong>de</strong> la Zone d’étu<strong>de</strong>La zone <strong>de</strong> la concession minière se situe environ à 40 km au nord <strong>de</strong> la Ville <strong>de</strong> Toliara et à 10km à l'intérieur <strong>de</strong>puis la côte. Elle est immédiatement adjacente à l’escarpement d’un plateau <strong>de</strong>calcaire à l’est et à une forêt d'épineux ari<strong>de</strong> à l’ouest connue sous le nom <strong>de</strong> Forêt <strong>de</strong> Ranobe.Des villages ruraux sont adjacents à la concession et sont entourés <strong>de</strong> champs agricoles, d’unevégétation secondaire et <strong>de</strong> forêt. De nombreux villages se trouvent le long <strong>de</strong> la RN9 qui relieToliara et Morombe, et en règle générale, les villages comprennent <strong>de</strong>s maisons faites <strong>de</strong>clayonnage et <strong>de</strong> boue, qui vont <strong>de</strong> structures d’une seule pièce à <strong>de</strong>s aires clôturées quicontiennent plusieurs structures. Trois routes d’accès vont <strong>de</strong> la RN9 à la zone <strong>de</strong> la concessionminière. Les villages et les routes d’accès dans la zone <strong>de</strong> la concession minière sont présentésdans la Error! Reference source not found.-2. Cette zone couvre une vallée étroite qui va dunord au sud et qui a été affectée par une déforestation considérable au fil <strong>de</strong>s années. Elle estactuellement utilisée pour extraire <strong>de</strong>s ressources naturelles, pour une agriculture saisonnière, etfournit aussi <strong>de</strong>s abris temporaires et du pâturage pour le bétail, et plusieurs tombes se trouventdans la zone <strong>de</strong> la concession minière.De petites entreprises, en général <strong>de</strong>s magasins, existent dans les villes <strong>de</strong> plus gran<strong>de</strong> envergurequi sont proches <strong>de</strong> la zone <strong>de</strong> la mine (c.-à-d. Benetse), et les familles ont souvent <strong>de</strong>s activités<strong>de</strong> subsistance multiples tel que la production <strong>de</strong> rhum, la collecte et la vente <strong>de</strong> plantes sauvages,la fabrication <strong>de</strong> charbon ou la prestation <strong>de</strong> services artisanaux <strong>de</strong> base pour faire vivre leurfamille. Les revenus sont généralement faibles, et en règle générale, seuls les ménages qui setrouvent à proximité <strong>de</strong>s <strong>de</strong>stinations touristiques (c.-à-d. Ifaty et Mangily) ont accès à l’Internet oumême à l’électricité.5.3 Gouvernance localeLa concession minière se trouve dans la Région d’Atsimo-Andrefana, et est administrée par unChef <strong>de</strong> Région. Les régions sont ensuite subdivisées en Fivondronana (Districts), gérés par unChef, qui sont à leur tour subdivisés en Firaisana ou Communes qui sont dirigés par un Maire. Lazone d’étu<strong>de</strong> se situe dans le District <strong>de</strong> Toliara II, et se trouve dans les Communesd’Ankilimalinike, <strong>de</strong> Tsianisiha, et <strong>de</strong> Maromi<strong>and</strong>ra.Les communes sont administrées par un comité qui est constitué d’un Maire, d’un Premier adjointau Maire, qui est responsable <strong>de</strong>s affaires économiques ; d’un second Adjoint, qui est en charge<strong>de</strong>s affaires sociales, y compris l’éducation, la santé et la culture ; d’un Secrétaire ; d’un Trésorieret d’un Inspecteur <strong>de</strong>s impôts qui collecte les taxes auprès <strong>de</strong>s marchés locaux. Le Fokontany oule Quartier est la plus petite unité administrative, et correspond le plus à la notion générale <strong>de</strong>village 81 et est dirigé par un Chef <strong>de</strong> Quartier. Les quartiers sont cependant divisés <strong>de</strong> manièreinformelle en villages, qui sont <strong>de</strong>s zones qui abritent les personnes d’un même clan etqu’administrent <strong>de</strong>s Chefs traditionnels (Mpitokazomanga). Ces Chefs jouent un rôle important81 Les Fokontany seront appelés villages dans le reste du rapport<strong>Coastal</strong> <strong>and</strong> <strong>Environmental</strong> Services34Projet Minier <strong>de</strong> Ranobe


Évaluation <strong>de</strong> l’impact social – Janvier 2013dans les activités culturelles traditionnelles <strong>de</strong> la communauté. 82Les Chefs <strong>de</strong> village et les aînés se réunissent généralement une fois par mois pour discuter <strong>de</strong>développement, d’hygiène, d’éducation, d’agriculture, et <strong>de</strong> sécurité. La communauté fait <strong>de</strong>ssuggestions aux dirigeants du village en rapport avec <strong>de</strong>s projets <strong>de</strong> développement, qui sontsoumis au Gouvernement. Les membres du Fokontany sont rémunérés par un salaire <strong>de</strong> base, etren<strong>de</strong>nt compte au Maire qui est représenté par un délégué dans chaque commune. 83 Lorsqu’unconflit survient dans la communauté, les particuliers doivent d’abord consulter leurs chefs et leurssages et leur <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r conseil. Si les chefs du village et les sages ne peuvent pas résoudre leproblème, les habitants se ren<strong>de</strong>nt auprès du Prési<strong>de</strong>nt du Fokontany, et si la question n’esttoujours pas résolue, ils s’adresseront alors au Maire.Selon les chefs <strong>de</strong> village, les villages <strong>de</strong> la zone d’étu<strong>de</strong> sont paisibles, et dans la plupart <strong>de</strong>s cas,les conflits entre voisins surviennent pour <strong>de</strong>s raisons foncières, <strong>de</strong> vol <strong>de</strong> bétail etd’approvisionnement en eau. Un conflit peut par exemple survenir entre femmes qui collectent <strong>de</strong>l’’eau <strong>de</strong>s puits pour cuisiner et se laver, et entre hommes qui puisent <strong>de</strong> l’eau du canal à <strong>de</strong>s finsagricoles.5.4 Données démographiquesLa zone d’étu<strong>de</strong> a une <strong>de</strong>nsité <strong>de</strong> 36 habitants km², et la taille <strong>de</strong>s ménages varie entre quatre ethuit membres. La tendance actuelle est que les femmes ont <strong>de</strong>s enfants à un plus jeune âge, et iln’est pas rare qu’une femme enfante à l’âge <strong>de</strong> 14 ans. Les <strong>de</strong>ux tiers <strong>de</strong> la population a moins <strong>de</strong>20 ans, et 40% <strong>de</strong> la population est en âge <strong>de</strong> travailler. Plus <strong>de</strong> 80% <strong>de</strong>s ménages sont basésdans <strong>de</strong>s zones rurales, et la croissance démographique est en-<strong>de</strong>ssous <strong>de</strong> la moyenne nationaleà environ 2,2% 84 .Dans l’échantillon <strong>de</strong> l’enquête auprès <strong>de</strong>s ménages, le rapport hommes et femmes dévie toutjuste <strong>de</strong>s 50% avec un total <strong>de</strong> 678 hommes et un total <strong>de</strong> 670 femmes. La taille moyenne d’unménage est <strong>de</strong> six personnes, et comme le démontre la Figure 5-1, les ménages sont dominés parles enfants et les jeunes adultes, qui représentent plus <strong>de</strong> 55% <strong>de</strong> l’échantillon <strong>de</strong> population.Dans la zone d’étu<strong>de</strong>, la population <strong>de</strong>s villages varie <strong>de</strong> 120 habitants à <strong>de</strong> bien plus gran<strong>de</strong>spopulations d’environ 4 412 habitants. La taille <strong>de</strong> la majorité <strong>de</strong>s villages a augmenté avec <strong>de</strong>staux <strong>de</strong> natalité plus élevés, bien que certains villages aient signalé une émigration nette <strong>de</strong>sfamilles dû au manque d’irrigation, d’eau et <strong>de</strong> terres pour l’agriculture.82 Van Vlaen<strong>de</strong>ren, 2006, Évaluation <strong>de</strong> l’impact social <strong>de</strong> Toliara S<strong>and</strong>s, <strong>Coastal</strong> <strong>Environmental</strong> Services, Afrique du Sud.83 Entrevues d’intervenants clé avec les Chefs et les Aînés <strong>de</strong>s villages, juin 2012.84 PNUD, Plan Communal <strong>de</strong> Développement<strong>Coastal</strong> <strong>and</strong> <strong>Environmental</strong> Services35Projet Minier <strong>de</strong> Ranobe


Évaluation <strong>de</strong> l’impact social – Janvier 201325201510%d’individusof Individuals500-6 ans0-6 years 7-12 years ans 13-18 13-18 years ans 19-3018-30yearsans 31-40 years ans 41-50 ans years 5151onwardset plusFigure 5-1: Âge <strong>de</strong>s membres <strong>de</strong>s ménages par pourcentageLes populations villageoises dans la zone d’étu<strong>de</strong> sont présentées dans le Tableau 5-1 ci-<strong>de</strong>ssous.Tableau 5-1: Statistiques liées à la populationPopulation PopulationCommuneTotale Totaled’Ankilimalinike(2004)* (2012)**Changement dans la population ces <strong>de</strong>rnièresannéesAmpasimanilike 613 766 Augmentation dû à l’immigration pour les terresagricolesAnkilimalinike 4 412 5 500 Augmentation <strong>de</strong>s naissances vivantesAndombiry 1 216 1 500 Augmentation <strong>de</strong>s naissances vivantes et <strong>de</strong>l’immigrationAndrevo Bas 2 400 2 848 Augmentation <strong>de</strong>s naissances vivantesAndrevo Haut 979 1100 Augmentation <strong>de</strong>s naissances vivantesAntapoake 735 940 Immigration en provenance <strong>de</strong> Tuléar et d’Antsevo,augmentation <strong>de</strong>s naissances vivantesBenetse 3 067 4 200 Immigration <strong>de</strong> familles <strong>de</strong> Tuléar à la recherche <strong>de</strong>terres agricoles, et augmentation <strong>de</strong>s naissancesvivantesRanobe 1 716 2 000 Des immigrations, augmentation <strong>de</strong>s naissancesvivantesSaririaka 2 695 3 173 Augmentation <strong>de</strong>s naissances vivantesSikily 120 138 ImmigrationTan<strong>and</strong>ave1 963 2 253 Augmentation <strong>de</strong>s naissances vivantesAnkatrakatraTanambe Manirisoa 1 045 1 254 Augmentation <strong>de</strong>s naissances vivantesTan<strong>and</strong>ava Metayer 665 820 ImmigrationSous-total 22 173 27 442CommuneTsianisiha<strong>de</strong>PopulationTotale(2004)*PopulationTotale(2012)**Changement dans la population ces <strong>de</strong>rnièresannéesBeravy Antsoity 454 300 Baisse en raison <strong>de</strong> sécheresse et <strong>de</strong> pénuriealimentaireBeravy Ambala 558 554 Baisse en raison <strong>de</strong> pénuries d’eau<strong>Coastal</strong> <strong>and</strong> <strong>Environmental</strong> Services36Projet Minier <strong>de</strong> Ranobe


Évaluation <strong>de</strong> l’impact social – Janvier 2013Beravy bas 2 188 2780 Augmentation <strong>de</strong>s naissances vivantesTsianisiha 3 517 4550 Immigration, augmentation <strong>de</strong>s naissances vivantesTsiafanoka 2 171 4500 Immigration, augmentation <strong>de</strong>s naissances vivantesAntanimena 738 848 Baisse dû au fait que le village a été divisé en <strong>de</strong>ux.Une partie (Andabatoka) a été inclue dans la commune<strong>de</strong> Maromi<strong>and</strong>raAntanimikody 558 700 Immigration, augmentation <strong>de</strong>s naissances vivantesSous-total 11 616 14 358CommuneMaromi<strong>and</strong>ra<strong>de</strong>PopulationTotale(2004)*PopulationTotale(2012)**Changement dans la population ces <strong>de</strong>rnièresannéesAmpanlia - 1 900 -Andranoboka - 1 900 Augmentation due à l’immigration pour les terresagricolesAnkar<strong>and</strong>oha - 120 -Antsarihy - 120 -Sous-total - 4 040Population PopulationCommune <strong>de</strong>Totale TotaleToliara I(2004)* (2012)**Changement dans la population ces <strong>de</strong>rnièresannéesSakabera - 1 900 Immigration, augmentation <strong>de</strong>s naissances vivantesAmbohitsabo - 1 100 -Tsongobory - 900 -Anketraka - 2 100 -Le Batterie - 4 500 Immigration, augmentation <strong>de</strong>s naissances vivantesSous-total 11 490*Source : Le nombre d’habitants <strong>de</strong> 2004 vient <strong>de</strong>s Statistiques <strong>de</strong> la Sous-préfecture, 2004,**Source : Des entretiens d’informateurs clé avec les Chefs <strong>de</strong> villages5.5 FoncierLa plus gran<strong>de</strong> partie <strong>de</strong>s terres dans cette zone appartient à l’État. Cependant, elles sontconsidérées par les communautés comme étant <strong>de</strong>s terres communales ancestrales, et sontcomposées <strong>de</strong> savane, <strong>de</strong> forêt ou <strong>de</strong> broussailles et servent <strong>de</strong> pâturage, <strong>de</strong> terres pour <strong>de</strong>scultures au brulis, ainsi que <strong>de</strong> sources <strong>de</strong> ressources naturelles.Selon la coutume traditionnelle, une terre ancestrale est héritée. Un rési<strong>de</strong>nt local peut acquérirune nouvelle parcelle <strong>de</strong> terre communale en <strong>de</strong>m<strong>and</strong>ant la permission au Maire et au Chef duvillage, après quoi il peut défricher la terre pour la cultiver. Bien que cela soit une pratiquecommune, le défrichage d’une nouvelle parcelle est cependant illégal. Des arrangements selonlesquels les propriétaires terriens peuvent laisser d’autres cultiver leur terre pour une partie dubénéfice, est <strong>de</strong> pratique commune dans la région. Cette pratique est surtout utilisée pour laculture au brulis du maïs et du manioc.Les immigrants dans la zone peuvent obtenir <strong>de</strong> la terre par le biais <strong>de</strong> trois mécanismes : par lefatidra (qui est le rituel qui consiste à <strong>de</strong>venir un frère <strong>de</strong> sang), à travers une transmissionmatrilinéaire ou par le biais <strong>de</strong> négociations (ziva). Selon la loi malgache, la compensation pourl’utilisation <strong>de</strong> terres communales est limitée aux cultures agricoles. Aucune compensation n’estrequise pour le pâturage et l’utilisation <strong>de</strong>s ressources.Les villages peuvent aussi obtenir un titre <strong>de</strong> propriété pour leur terre et récemment, en partie suiteà l’initiative minière qui a fait augmenter la crainte <strong>de</strong> perte <strong>de</strong> terres, <strong>de</strong>s particuliers ainsi que <strong>de</strong>svillages ont fait la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> pour <strong>de</strong> tels titres. Actuellement, plusieurs zones ont le statut <strong>de</strong> prétitre<strong>de</strong> propriété, ce qui signifie qu’une option visant cette terre a été déposée après dudépartement <strong>de</strong> l’administration foncière et que le processus d’obtention du titre est en cours.<strong>Coastal</strong> <strong>and</strong> <strong>Environmental</strong> Services37Projet Minier <strong>de</strong> Ranobe


Évaluation <strong>de</strong> l’impact social – Janvier 2013Le Tableau 5-2 fournit <strong>de</strong>s données concernant les villages <strong>de</strong> la zone d’étu<strong>de</strong> qui ontactuellement <strong>de</strong>s pré-titres ou <strong>de</strong>s titres <strong>de</strong> propriété.Lors <strong>de</strong>s réunions <strong>de</strong>s groupes thématiques à Benetse, les participants aux réunions ont déclaréqu’ils étaient propriétaires <strong>de</strong> leurs terres, et que le gouvernement était au sta<strong>de</strong> <strong>de</strong> la rédaction<strong>de</strong>s titres <strong>de</strong> propriété. « Le gouvernement nous a donné la terre, et nous ne l’avons pasachetée ». 85 Selon les participants aux groupes thématiques lors <strong>de</strong> la réunion communautairedans la commune <strong>de</strong> Maromi<strong>and</strong>ra, la terre a été vendue à leurs aïeux par <strong>de</strong>s colons quidétiennent encore les titres relatifs à la terre.Ainsi, très peu <strong>de</strong> personnes ont les titres pour la terre qu’ils possè<strong>de</strong>nt (se référer auTableau 5-2), et dans la Commune d’Ankilimalinike il semble qu’il n’y ait pas assez <strong>de</strong> terre pourune population gr<strong>and</strong>issante, ce qui alimente <strong>de</strong>s conflits dans la communauté.En moyenne, il est signalé que 2% <strong>de</strong>s ménages possè<strong>de</strong>nt plus <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux hectares <strong>de</strong> terre, et quela majorité <strong>de</strong>s ménages a moins d’un <strong>de</strong>mi hectare. 86Tableau 5-2 : Propriété foncière dans la zone d’étu<strong>de</strong>Fokontany Avant titre <strong>de</strong> propriété Titre <strong>de</strong> propriétéAndombiry Des individus -Andrevo bas - 1 personneAmpasimanilike Village -Benetse* Des individus 7 individusSaririake - 60 individusSikili - 1 personneAnkilimalinike - Des individusAntsoity - 20 individusAmbala Des individus -Beravy bas Des individus -Antanimikody - Des individusTan<strong>and</strong>ava Metayer - Des individusTsiafanoka Des individus 2 individusAmpanlia Des individus -Andranoboka Des individus -Ankar<strong>and</strong>oha Des individus -Antsarihy Des individus -Sakabera Des individus -Ambohitsabo Des individus -Tsongobory - Des individusAnketraka Des individus Des individusLe Batterie - Un certain nombre d’individusSource : Étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> référence <strong>de</strong> 2006 et entretiens auprès <strong>de</strong> groupes thématiques avec les membres<strong>de</strong> la communauté, 2012Lors <strong>de</strong>s entrevues <strong>de</strong>s ménages, la gran<strong>de</strong> majorité <strong>de</strong>s personnes interrogées a confirmé queleurs propriétés étaient <strong>de</strong>s propriétés privées (73%). Ceci ne signifie cependant pas que lesménages ont un titre légal. Il est vraisemblable que les habitants détiennent les « petits papiers »qui sont reconnus par les responsables locaux mais qui pourraient ne pas avoir <strong>de</strong> valeur <strong>de</strong>vantles tribunaux. Comme le montre la Figure 5-2, parmi les personnes interrogées 20% <strong>de</strong> plus sontsoit incertains soit incapables <strong>de</strong> donner <strong>de</strong>s informations sur leur statut par rapport à leurpropriété, confirmant encore plus la confusion qui règne au niveau du régime qui régit les titres <strong>de</strong>85 Discussions lors <strong>de</strong> réunions <strong>de</strong>s groupes thématiques avec les Chefs et les Aînés <strong>de</strong>s villages, juin 2012.86 Ibid.<strong>Coastal</strong> <strong>and</strong> <strong>Environmental</strong> Services38Projet Minier <strong>de</strong> Ranobe


Évaluation <strong>de</strong> l’impact social – Janvier 2013propriété dans les zones rurales.80.00%70.00%60.00%50.00%40.00%30.00%Pourcentage Percentage <strong>de</strong>s of ménages households20.00%10.00%0.00%Privately PropriétéownedprivéeLocation RentingCommunaly Propriétécommunale ownedInconnuUnknownNon N/AdisponibleFigure 5-2: Types <strong>de</strong> propriété dans la zone d’étu<strong>de</strong>Source : Enquête auprès <strong>de</strong>s ménages, 20125.6 Utilisation <strong>de</strong> la zone <strong>de</strong> la concession minièreLa zone <strong>de</strong> la concession minière est utilisée par les communes pour le pâturage, la collecte <strong>de</strong>ressources naturelles et l’agriculture saisonnière. Elle abrite aussi leurs tombes (se référer à laSection 5.17.5 pour <strong>de</strong>s informations supplémentaires). La zone adjacente à l’escarpement <strong>de</strong>calcaire est riche en eau souterraine et est ainsi attrayante pour l’agriculture. Plusieurs petitshameaux temporaires (souvent seulement 1 ou 2 familles) qui travaillent dans le maïs, le manioc etle coton se trouvent dans la partie est <strong>de</strong> la zone minière. Ces familles pourraient êtreinvolontairement réinstallées et, si possible, <strong>de</strong>s déplacements physiques seront évités et mis enœuvre en tant que <strong>de</strong>rnier recours, en conformité avec les exigences <strong>de</strong> la Banque Mondiale et <strong>de</strong>la SFI.Des négociations entre WTR et les Communes ont été entreprises et il a été convenu que lacompagnie minière explorerait la zone à <strong>de</strong>s fins minières. Plusieurs conditions ont cependant étéposées, y compris l’utilisation continue <strong>de</strong> certaines partie <strong>de</strong> la zone <strong>de</strong> concession qui ne sontpas sur la voie <strong>de</strong> la mine ; <strong>de</strong>s compensations générales pour les communautés environnantes entermes d’initiatives <strong>de</strong> développement ; une compensation pour les ressources perdues ; uneRéhabilitation post-activités minières ; et une consultation continue avec les parties affectées.Un Droit <strong>de</strong> sol pour la zone minière a été déposé par la compagnie minière auprès <strong>de</strong>l’Administration foncière et un état parcellaire <strong>de</strong> la zone minière a été mené en 2004. Unrecensement et un inventaire <strong>de</strong>s terres, <strong>de</strong>s zones <strong>de</strong> pâturage, <strong>de</strong>s tombes, <strong>de</strong>s champs et <strong>de</strong>scultures affectés sont actuellement entrepris par Toliara S<strong>and</strong>s.Les villages sont plus ou moins éparpillés dans la zone d’étu<strong>de</strong> et consistent en <strong>de</strong>s grappes <strong>de</strong>maisons traditionnelles. La terre, qui est spécifiquement allouée aux villages pour le pâturage etl’agriculture (par <strong>de</strong>s individus en particulier), i<strong>de</strong>ntifiée par l’enquête indique que d’autres terresque celles qui ont été i<strong>de</strong>ntifiées dans l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> référence <strong>de</strong> 2006 sont actuellement cultivées.Ceci est en accord avec la nature temporelle et changeante <strong>de</strong>s pratiques agricoles dans la zone.<strong>Coastal</strong> <strong>and</strong> <strong>Environmental</strong> Services39Projet Minier <strong>de</strong> Ranobe


Évaluation <strong>de</strong> l’impact social – Janvier 20135.7 Stratégies <strong>de</strong> subsistanceLes principales stratégies <strong>de</strong> subsistance dans la zone d’étu<strong>de</strong> sont l’agriculture, l’élevage, lacollecte <strong>de</strong> ressources naturelles en plantes et la fabrication <strong>de</strong> charbon. Le potentiel agricole estentravé par <strong>de</strong>s problèmes tels que la distance entre les zones <strong>de</strong> production et les marchésinternes et externes, la mauvaise infrastructure routière, les faibles ren<strong>de</strong>ments économiques <strong>de</strong>sagriculteurs et le manque d’irrigation, <strong>de</strong> techniques mo<strong>de</strong>rnes et <strong>de</strong> capital. 87L’écroulement du barrage d’alimentation sur la Rivière Manombo en 1978, qui a affecté le canalfournissant l’irrigation dans la zone, représente un revers important pour les producteurs locaux <strong>de</strong>riz et <strong>de</strong> maïs dans la zone d’étu<strong>de</strong>. En conséquence, la commercialisation <strong>de</strong>s ressourcesnaturelles tels que le bois <strong>de</strong> chauffe et le charbon est <strong>de</strong>venue une partie importante <strong>de</strong> lastratégie <strong>de</strong>s mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> subsistance <strong>de</strong> la zone. Le barrage a récemment été réparé et les activitésagricoles reprennent lentement.Bien que certains ménages <strong>de</strong> la zone du projet n’aient recours qu’à une seule activité <strong>de</strong>subsistance telle que la pêche ou la fabrication <strong>de</strong> charbon, la majorité <strong>de</strong>s ménages pratique unestratégie composée <strong>de</strong> plusieurs mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> subsistance qui associe un certain nombre d’activités<strong>de</strong> subsistance et productrices <strong>de</strong> revenus, y compris la culture, l’élevage, la collecte et la chasseen forêt, la pêche et la fabrication <strong>de</strong> charbon. Cette économie mixte s’est développée en partie àcause <strong>de</strong> la dégradation <strong>de</strong>s mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> vie traditionnels ainsi que du besoin <strong>de</strong> rehausser lasécurité alimentaire à cause <strong>de</strong>s avaries climatiques et <strong>de</strong>s pénuries d’eau. Le Tableau 5-3présente la participation relative <strong>de</strong>s villages aux différentes stratégies <strong>de</strong> subsistance.Tableau 5-3: Activités <strong>de</strong> subsistance dans les villages dans la zone d’étu<strong>de</strong>FokontanyRécoltesChasse/Élevage Pêche CharbonagricolescueilletteAmpasimanilike Tous Tous Aucun Tous De la cueilletteAnkilimalinike Beaucoup Beaucoup Aucun Certains CertainsAndombiry Beaucoup Beaucoup Aucun Beaucoup CertainsAndrevo Bas 5% 5% 95% 10% aucunAndrevo Haut Tous 70% 80% 70% AucunAntapoake Beaucoup Beaucoup Aucun Certains BeaucoupBenetse Tous 50% Aucun 50% CertainsRanobe Beaucoup Beaucoup Beaucoup Aucun BeaucoupSaririaka Beaucoup Beaucoup Aucun 12 Ménages BeaucoupSikily Beaucoup Beaucoup Aucun Beaucoup BeaucoupTan<strong>and</strong>ave Beaucoup Beaucoup Aucun Beaucoup BeaucoupAnkatrakatraTanambeBeaucoup Beaucoup 1 personne Beaucoup BeaucoupManirisoaTan<strong>and</strong>ava Beaucoup Beaucoup Certains Beaucoup CertainsMetayerBeravy Antsoity Beaucoup Beaucoup Certains Beaucoup BeaucoupBeravy Ambala Beaucoup Beaucoup Aucun Beaucoup De la chasseBeravy Bas Beaucoup Beaucoup Beaucoup Certains BeaucoupTsianisiha Beaucoup Beaucoup Aucun Certains CertainsTsiafanoka Tous 80% Aucun 10% BeaucoupAntanimena Beaucoup Beaucoup Aucun Certains AucunAntanimikody Beaucoup Certains Aucun Certains CertainsAmpanlia Beaucoup Beaucoup Aucun Certains PeuAndranoboka Beaucoup Beaucoup Aucun Certains Peu87 Van Vlaen<strong>de</strong>ren, 2006, Évaluation d’impact social <strong>de</strong> Toliara S<strong>and</strong>s, <strong>Coastal</strong> <strong>Environmental</strong> Services, Afrique du Sud.<strong>Coastal</strong> <strong>and</strong> <strong>Environmental</strong> Services40Projet Minier <strong>de</strong> Ranobe


Évaluation <strong>de</strong> l’impact social – Janvier 2013Ankar<strong>and</strong>oha Beaucoup Beaucoup Aucun Certains AucunAntsarihy Beaucoup Beaucoup Aucun Certains AucunSakabera 5% 40% Peu 25% AucunAmbohitsabo Certains Certains 100% Certains AucunTsongobory Certains Certains 80% Certains AucunAnketraka Peu Certains 80% Peu AucunLe Batterie Peu Certains 100% Peu AucunSource : Étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> base 2006 et entretiens <strong>de</strong>s groupes thématiques avec les membres <strong>de</strong> la communauté, 20125.7.1 AgricultureDeux types d’agriculture sont pratiqués. L’agriculture permanente, qui est utilisée pour le coton, etla culture sur brulis, appelée hatsaky dans le dialecte local, est utilisée pour le maïs et le manioc.La Hatsaky qui est surtout pratiqué dans la savane et près <strong>de</strong> l’escarpement, a une faibleproductivité et les parcelles sont généralement ab<strong>and</strong>onnées après 3-5 ans. Bien qu’elle ait étédéclarée illégale à cause <strong>de</strong> son effet néfaste pour l’environnement, hatsaky <strong>de</strong>meure populairecar les agriculteurs croient que cultiver les vieux champs ne rapportera pas un bon ren<strong>de</strong>ment.L’agriculture dans la zone d’étu<strong>de</strong> est surtout manuelle et utilise <strong>de</strong>s bœufs pour labourer la terre,alors que ceux qui n’ont pas <strong>de</strong> charrue utilisent <strong>de</strong>s pelles. Les ménages qui sont proches <strong>de</strong> laRivière Fiherenana peuvent cultiver près <strong>de</strong>s lits <strong>de</strong>s rivières et ont un sol <strong>de</strong> relativement bonnequalité. Une petite partie <strong>de</strong>s ménages a un système <strong>de</strong> canaux d’irrigation en place, bien que ces<strong>de</strong>rniers peuvent s’ensabler et sont généralement mal entretenus. Plusieurs villages <strong>de</strong> la zoned’étu<strong>de</strong> sont reliés à un réseau d’irrigation <strong>de</strong> 17km qui utilise l’eau <strong>de</strong> la Rivière Manombo.Cependant, la distribution <strong>de</strong> l’eau n’est pas bien organisée et les villages qui se trouvent plus loinle long du canal ne reçoivent pas suffisamment d’eau, <strong>de</strong> telle sorte que les communautés sontdépendantes d’une production alimentée par l’eau <strong>de</strong> pluie. 88Avant la crise politique <strong>de</strong> 2009, une majorité <strong>de</strong>s villages <strong>de</strong> la zone d’étu<strong>de</strong> cultivaient le coton,cette culture étant organisée par HASYMA, une organisation étatique privatisée qui aidait lescultivateurs <strong>de</strong> coton avec <strong>de</strong>s semences, <strong>de</strong>s intrants agricoles et qui s’était engagée à acheter etcollecter leurs cultures. Les coûts <strong>de</strong>s intrants étaient alors déduits du revenu du producteur <strong>de</strong>coton lors <strong>de</strong> l’achat <strong>de</strong> la récolte. Cependant, l’industrie textile du coton a déclinée et il s’ensuitque le coton n’est plus une source importante <strong>de</strong> revenus dans la zone. En 2002, la production <strong>de</strong>coton était <strong>de</strong> 70 tonnes dans le village <strong>de</strong> Tsianisiha et <strong>de</strong> 950 tonnes à Ankilimalinike 89 ,récemment la culture du coton <strong>de</strong> la région reprend, bien que lors <strong>de</strong>s entrevues <strong>de</strong>s groupesthématiques, il a été signalé que la mauvaise pluviosité <strong>de</strong> 2011 avait affecté la production <strong>de</strong>coton.La région est marquée par sa dépendance sur la production <strong>de</strong> maïs, qui est une culture <strong>de</strong> renteet <strong>de</strong> subsistance importante dans la région. Dans les années 80 et 90, alors que le pays s’ouvraità une libéralisation du commerce, et sur les traces <strong>de</strong>s politiques <strong>de</strong> l’UE qui favorisaient lacroissance <strong>de</strong> l’élevage <strong>de</strong> bétail sur l’Ile <strong>de</strong> la Réunion, les régions du sud <strong>de</strong> Madagascar ontinvesti dans une production <strong>de</strong> maïs d’exportation à large échelle, s’écartant <strong>de</strong> l’agriculture pour<strong>de</strong>s raisons <strong>de</strong> subsistance et se concentrant plutôt sur l’approvisionnement en aliments pouranimaux. 90À l’apogée du commerce du maïs, une douzaine <strong>de</strong> compagnies basées à Toliara fournissaient unminimum <strong>de</strong> 4 000 tonnes <strong>de</strong> maïs par an à la Réunion. Pendant presque une décennie, lesagriculteurs sont restés compétitifs dans l’exportation du maïs pour le fourrage <strong>de</strong>s animaux <strong>de</strong> laRéunion, mais en 2002 l’exportation du maïs a baissé et le village <strong>de</strong> Tsianisiha n’a produit que 30tonnes <strong>de</strong> maïs alors que le village <strong>de</strong> Ankilimalinike n’a produit que 200 tonnes dont 120 tonnes88 PNUD, Plan Communal <strong>de</strong> Développement89 Direction Régional Développement Rurale, chiffres pour 200590 Minten et al, Libéralisation du commerce<strong>Coastal</strong> <strong>and</strong> <strong>Environmental</strong> Services41Projet Minier <strong>de</strong> Ranobe


Évaluation <strong>de</strong> l’impact social – Janvier 2013ont été consommées localement. 91 Malgré son avantage stratégique géographique, sa chaîned’approvisionnement a souffert d’inefficacités et, ultérieurement, la région a perdu son avantagecompétitif.Le riz est l’aliment <strong>de</strong> base préféré <strong>de</strong> la population <strong>de</strong> la zone d’étu<strong>de</strong> et pousse là où l’eau setrouve en quantité suffisante, mais en particulier autour <strong>de</strong> la Rivière Manombo près d’Ankililoaka.Depuis le délabrement du système d’irrigation, la production rizicole a augmenté dans la zoned’étu<strong>de</strong>.Le manioc est essentiellement une culture <strong>de</strong> subsistance. Alors que la population préfère le riz, lemanioc est l’aliment <strong>de</strong> base pendant les pério<strong>de</strong>s <strong>de</strong> sécheresse et entre les récoltes <strong>de</strong> riz. En2002, Tsianisiha a produit 150 tonnes <strong>de</strong> manioc et Ankilimalinike1650 tonnes. De ces <strong>de</strong>rnières,650 tonnes étaient pour la consommation locale. 92Les patates douces, le pois du cap (Phaseolus linctus), lojy ou antsoroko (Vigna sinensis), hantake(Dolichos lablab), les haricots beurres, les lentilles, les bananes, les mangues, la papaye et lacanne à sucre sont d’autres cultures <strong>de</strong> subsistance que cultivent la plupart <strong>de</strong>s villages dans lazone d’étu<strong>de</strong>, et le surplus est souvent vendu sur les marchés locaux. D’autres culturescomprennent le kira (légumes verts), la carotte, le concombre, la sala<strong>de</strong> et un légume chinoistouffu appelé « petsay ». 93 Certains agriculteurs apportent leur surplus à la Ville <strong>de</strong> Toliara, ou <strong>de</strong>scollecteurs visitent les villages et les marchés locaux pour acheter les produits. La canne à sucreest utilisée localement pour la préparation du rhum.Dans la plupart <strong>de</strong>s ménages villageois, le chef <strong>de</strong> famille est responsable <strong>de</strong> l’agriculture. Leshommes labourent et sèment les semences avec leurs fils, alors que les hommes et les femmessarclent et récoltent, et les femmes sont généralement chargées <strong>de</strong> la vente du surplus <strong>de</strong>srécoltes aux marchés locaux. 94Le maïs est généralement planté tout au long <strong>de</strong> l’année, et les autres cultures sont surtoutplantées pendant la saison <strong>de</strong>s pluies qui s’étend entre janvier et mars. Le manioc et le maïs sontvendus en juin, en août et en septembre, bien que les prix ne soient pas concurrentiels car lescultures sont généralement abondantes et n’ont pas le goût et la composition nutritive <strong>de</strong>s alimentssauvages. Le calendrier saisonnier du Tableau 5-5 montre les pério<strong>de</strong>s <strong>de</strong> plantation et <strong>de</strong> récolte<strong>de</strong>s principales cultures <strong>de</strong> la zone d’étu<strong>de</strong>.Malgré <strong>de</strong>s gr<strong>and</strong>s efforts investis dans la production agricole, 77 % <strong>de</strong>s ménages interrogés ontdéclaré qu’ils connaissaient <strong>de</strong>s pério<strong>de</strong>s <strong>de</strong> pénurie alimentaire à un moment donné <strong>de</strong> l’année,surtout pendant la pério<strong>de</strong> entre janvier et mars. Des 77% ménages interrogés, 42% ont fait savoirque ceci était essentiellement dû aux catastrophes naturelles, ce qui illustre la vulnérabilité relative<strong>de</strong>s ménages face aux chocs naturels et aux évènements climatiques.39% <strong>de</strong>s ménages interrogés en plus ont indiqué qu’ils luttaient pour produire assez <strong>de</strong> nourriturepour nourrir leur famille, ce qui est vraisemblablement lié à la dépendance <strong>de</strong>s agriculteurs sur <strong>de</strong>spratiques <strong>de</strong> subsistance qui sont caractérisées par un manque d’intrants et d’outils mo<strong>de</strong>rnes.5.7.2 L’élevageLe zébu est le plus important type <strong>de</strong> bétail dans la zone. Il n’est pas élevé à <strong>de</strong>s finscommerciales mais plutôt vendu et acheté en fonction <strong>de</strong>s besoins <strong>de</strong> la famille. En pério<strong>de</strong> <strong>de</strong>91 Direction Régional Développement Rurale, chiffres pour 200592 Plan communal <strong>de</strong> développement commune rurale d’Ankilimaliniky 2003, Plan <strong>de</strong> développement commune rurale <strong>de</strong> Tsihanisiha, 200393 Réunions <strong>de</strong> groupes thématiques avec <strong>de</strong>s membres <strong>de</strong> communautés, juin 2012.94 Bram Tucker, Mr. Tsimitamby, Frances Humber, Sophie Benbow, et Taku Iida, La collecte pour le développement : une comparaison <strong>de</strong>l’insécurité alimentaire, <strong>de</strong> la production et <strong>de</strong>s risques entre les agriculteurs, les collecteurs forestiers, et les collecteurs marins dans le sudouest<strong>de</strong> Madagascar, Organisation humaine (Foraging for Development: À Comparison of Food Insecurity, Production <strong>and</strong> Risk AmongFarmers, Forest Foragers, <strong>and</strong> Marine Foragers in Southwestern Madagascar, Human Organization), Vol 69, nr. 4, 2010<strong>Coastal</strong> <strong>and</strong> <strong>Environmental</strong> Services42Projet Minier <strong>de</strong> Ranobe


NumberNombreofd’animauxanimalsÉvaluation <strong>de</strong> l’impact social – Janvier 2013contraintes financières, le zébu est vendu pour <strong>de</strong> l’argent comptant, et dans <strong>de</strong>s moments <strong>de</strong>revenus supplémentaires, l’argent est promptement investi dans l’achat <strong>de</strong> bétail. En <strong>de</strong>hors d’êtreune mesure <strong>de</strong> la richesse, le bétail est utilisé lors <strong>de</strong> cérémonies <strong>de</strong> sacrifice et en tantqu’animaux <strong>de</strong> trait qui transportent les biens et labourent les champs. En moyenne, les ménages<strong>de</strong> la zone d’étu<strong>de</strong> possè<strong>de</strong>nt 12 têtes <strong>de</strong> bétail. Cependant, certaines familles ont <strong>de</strong> plus gr<strong>and</strong>stroupeaux d’environ 50 têtes <strong>de</strong> bétail, alors que d’autres n’en possè<strong>de</strong>nt aucune. En 2002Ankilimalinike comptait 2 500 zébus et Tsianisiha 395 zébus. 95En général, les zébus se déplacent librement dans les zones <strong>de</strong> la commune et nécessitent unegestion minimale. Cependant, avec la hausse <strong>de</strong>s vols <strong>de</strong> bétail, les zébus sont maintenant menésen troupeau par <strong>de</strong>s gardiens qui sont payés et qui durant la saison sèche, veillent sur le pâturagedans les zones boisées qui se trouvent au sud <strong>de</strong> la concession minière. Pour offrir suffisamment<strong>de</strong> pâturages au bétail, les zones <strong>de</strong> prairies sont régulièrement incendiées pour encourager lapousse d’une nouvelle herbe. 96En <strong>de</strong>hors du zébu, la plupart <strong>de</strong>s familles dans la zone d’étu<strong>de</strong> ont <strong>de</strong>s chèvres et <strong>de</strong>s poulets, etcertaines familles élèvent <strong>de</strong>s moutons, <strong>de</strong>s din<strong>de</strong>s, <strong>de</strong>s oies et <strong>de</strong>s cochons. La plus gran<strong>de</strong>partie <strong>de</strong>s bêtes d’élevage sont vendues <strong>de</strong> manière opportuniste, par besoin d’argent comptant,et sont parfois abattues pour être consommées. Ceci à l’exception <strong>de</strong>s poulets qui sont souventvendus et préparés pour <strong>de</strong>s invités, alors que la vian<strong>de</strong> <strong>de</strong> zébu est régulièrement achetée aumarché local <strong>de</strong> Toliara.Bien que 80% <strong>de</strong> ménages interrogés lors <strong>de</strong> l’enquête auprès <strong>de</strong>s ménages possè<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>sanimaux <strong>de</strong> ferme, cela se limite en majeure partie à <strong>de</strong> petites quantités d’animaux quicomprennent surtout <strong>de</strong>s poulets, <strong>de</strong>s zébus et <strong>de</strong>s chèvres comme le montre la Error! Referencesource not found. 5-3. Les poulets représentent le plus gr<strong>and</strong> nombre, et seuls 10% <strong>de</strong>sménages interrogés possè<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> gr<strong>and</strong>s troupeaux <strong>de</strong> zébus ou une gran<strong>de</strong> quantité <strong>de</strong> poulets.21 21 <strong>and</strong> et plus moreà11 to 20à1 to 10ZéroZeroPouletsChickensChèvresGoatsZébuZebu0 20 40 Nombre 60 <strong>de</strong> 80ménages100 120 140 160# of HouseholdsFigure 5-3 : Animaux d’élevage courants que possè<strong>de</strong>nt les ménagesSource : Enquête auprès <strong>de</strong>s ménages, 201295 Plan communal <strong>de</strong> développement commune rurale d’Ankilimaliniky 2003, Plan <strong>de</strong> développement commune rurale <strong>de</strong> Tsihanisiha, 200396 Van Vlaen<strong>de</strong>ren, 2006, Évaluation d’impact social <strong>de</strong> Toliara S<strong>and</strong>s, <strong>Coastal</strong> <strong>Environmental</strong> Services, Afrique du Sud.<strong>Coastal</strong> <strong>and</strong> <strong>Environmental</strong> Services43Projet Minier <strong>de</strong> Ranobe


Évaluation <strong>de</strong> l’impact social – Janvier 2013L’élevage rencontre divers défis, notamment toutes les difficultés et les dépenses liées àl’obtention <strong>de</strong>s vaccins appropriés. Les cliniques vétérinaires sont pratiquement inexistantes en<strong>de</strong>hors <strong>de</strong> la capitale ; et la plupart <strong>de</strong>s ménages ne peuvent pas couvrir les frais <strong>de</strong> déplacementpour faire venir un vétérinaire chez eux. 97De plus, le vol <strong>de</strong> bétail est un grave problème pour la zone, et la sécurité dans la région afortement été mise à l’épreuve par la présence croissante <strong>de</strong>s Dahalo, <strong>de</strong>s groupes errants <strong>de</strong>b<strong>and</strong>its qui pratiquent le vol <strong>de</strong> bétail. Ils sont bien organisés, planifient judicieusement leursattaques à l’avance, sont typiquement armés avec <strong>de</strong>s fusils, et sont connus pour les utiliser. Pourréagir aux incursions violentes et régulières <strong>de</strong>s Dahalo, les villages ont établi leurs propressystèmes <strong>de</strong> sécurité. Dans la Commune <strong>de</strong> Belal<strong>and</strong>a, par exemple, les hommes <strong>de</strong> 18 à 50 ansdoivent dédier une partie <strong>de</strong> leur temps à <strong>de</strong>s patrouilles <strong>de</strong> nuit, bien que faute d’armes, ils le fontsouvent à leur propre risque. 98 En 2001, 1 000 têtes <strong>de</strong> zébu ont été volées à Ankilimalinike, etrécemment <strong>de</strong>s familles ont aussi commencé à investir dans le porc (car il est plus facile àsurveiller) plutôt que dans le bétail.Les prix <strong>de</strong>s animaux d’élevage dépen<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la taille et du sexe <strong>de</strong> l’animal. Dans la zoned’étu<strong>de</strong>, le prix d’un zébu peut aller <strong>de</strong> 300 000,00 MGA à 500 000,00 MGA t<strong>and</strong>is qu’une chèvrepeut couter entre 80 000,00 et 100 000,00 MGA. Les poulets sont vendus sur la plupart <strong>de</strong>smarchés locaux, et le prix du poulet varie entre 5 000,00 à 15 000,00 MGA.5.7.3 La pêcheBien que la pêche soit la source principale <strong>de</strong> revenus pour 59 000 pêcheurs à traversMadagascar, seuls quelques villages dans la zone d’étu<strong>de</strong> sont impliqués dans la pêche. La pêchedans la zone est en majorité traditionnelle, et est pratiquée par le groupe ethnique Vezo qui habiteles Communes côtières <strong>de</strong> Tuléar vers le nord jusqu’à Majunga. Ils sont d’excellents navigateurs,et utilisent rarement les bateaux motorisés, mais pêchent plutôt dans <strong>de</strong>s bateaux <strong>de</strong> boistraditionnels (pirogue) creusés dans <strong>de</strong>s troncs <strong>de</strong> bois et qui intègrent une perche <strong>de</strong> stabilisateuret une voile rectangulaire.Les principaux poissons capturés comprennent le poisson à nageoires (le poisson <strong>de</strong> récif, lesespèces associées aux mangroves, celles qui sont démersales et pélagiques), lesélasmobranches (les requins, raies et le poisson scie), les mammifères marins (les dauphins et lesdugongs), les tortues <strong>de</strong> mer, les crustacés (la crevette, le homard et le crabe <strong>de</strong>s mangroves), lescéphalopo<strong>de</strong>s (la pieuvre, le calmar et la seiche), et les échino<strong>de</strong>rmes (les concombres <strong>de</strong> mer etles oursins comestibles).Traditionnellement, la pêche se fait à moins <strong>de</strong> 10 kilomètres du littoral dans la barrière <strong>de</strong> corail,dans les lagunes et les systèmes <strong>de</strong> mangrove en utilisant <strong>de</strong> petits filets, <strong>de</strong>s lances ou <strong>de</strong>slignes. 99 Plus récemment, certains pêcheurs ont eu recours à <strong>de</strong>s pratiques plus nocives pourl’environnement en utilisant <strong>de</strong> gr<strong>and</strong>s filets. Des efforts ont été faits pour réduire ces pratiques enpartie parce que les réserves <strong>de</strong> poissons <strong>de</strong>s lagunes locales sont en train <strong>de</strong> s’épuiser bienqu’aucune interdiction officielle n’ait été établie concernant la taille <strong>de</strong>s prises qu’un seul pêcheurpeut pêcher en un jour ou en un mois. 100 La pêche dans le Lac <strong>de</strong> Ranobe est essentiellementpour la consommation locale.Les pêcheurs vont généralement en mer tôt le matin par groupe <strong>de</strong> trois (et parfois aussi la nuit).Souvent les membres d’une famille travaillent ensemble, mais les équipes peuvent consister en<strong>de</strong>s connaissances. Dans <strong>de</strong> tels cas, les captures sont divisées <strong>de</strong> manière égale parmi lesmembres <strong>de</strong> l’équipe. Les hommes sont généralement ceux qui pêchent, mais lorsque le poisson97 PNUD, Plan Communal <strong>de</strong> Développement98 Ibid99 Le docteur <strong>de</strong>s récifs, les Vezo, Les parties prenantes, (Reef Doctor, Vezo People: The Stakehol<strong>de</strong>rs) consulté le 31 juillet 2012100 Fonds Africain <strong>de</strong> Développement, Xommunautés <strong>de</strong> pêcheur à Tuléar Madagascar (African Development Fund, Madagascar Tuléar FishingCommunities)<strong>Coastal</strong> <strong>and</strong> <strong>Environmental</strong> Services44Projet Minier <strong>de</strong> Ranobe


Évaluation <strong>de</strong> l’impact social – Janvier 2013est abondant les femmes vont aussi en mer, bien que le rôle essentiel <strong>de</strong>s femmes soitgénéralement la vente <strong>de</strong>s poissons sur les marchés locaux, et les enfants rassemblent les petitspoissons sur les bords <strong>de</strong> lac.Les poisons sont triés pendant le trajet <strong>de</strong> retour d’une expédition <strong>de</strong> pêche, et à l’arrivée lamoisson est prête à être vendue. Les propriétaires d’hôtels et les locaux achètent sur la côte. Lepoisson est généralement transporté au marché avec les taxis locaux (les taxis brousses), t<strong>and</strong>isque les prises restantes sont ramenées au foyer où les femmes trient encore le poisson et lespréparent pour être vendu aux collecteurs pour une vente ultérieure dans les centres urbains. Lescollecteurs ont souvent un contrat avec les pêcheurs, qui les engage à acheter leurs prises. Lepoisson est aussi troqué avec le groupe ethnique mikea contre <strong>de</strong>s aliments sauvages.Durant les mois d’été entre février et novembre, le pêcheur concentre sa pêche sur les largesbancs <strong>de</strong> tovy (petits poissons), souvent en utilisant <strong>de</strong>s moustiquaires. Durant le mois <strong>de</strong>décembre les tortues <strong>de</strong> mer sont récoltées à marée basse sur les platiers ou par la plongée enapnée ou par la plongée autonome. Bien que ce soit une activité illégale, elle est difficile à gérer etcontrôler. Seuls quelques vaisseaux motorisés plus larges et <strong>de</strong>s chalutiers sont utilisés,essentiellement pour les crevettes. La pêche dans le Lac <strong>de</strong> Ranobe est essentiellement pour laconsommation locale.Certains <strong>de</strong>s défis auxquels le pêcheur fait face comprennent l’accès limité au crédit pour acheter<strong>de</strong>s bateaux plus rapi<strong>de</strong>s et plus gr<strong>and</strong>s ou investir dans leur chaîne d’approvisionnement, <strong>de</strong>sren<strong>de</strong>ments faibles, et les pêcheurs sont souvent prédisposés à <strong>de</strong>s maladies évitables telles quela paludisme, la diarrhée et les infections respiratoires.5.7.4 Les charbonniersLe charbon est produit par les hommes, les femmes et les enfants essentiellement durant la saisonsèche entre mai et octobre, et bien que la production <strong>de</strong> charbon soit considérée comme unepratique interdite, elle est autorisée si les charbonniers sont enregistrés auprès <strong>de</strong> l’Association<strong>de</strong>s producteurs <strong>de</strong> Charbon, « TONGASOA », et produisent un maximum <strong>de</strong> 30 sacs tous lestrois mois. Cette Association, initiée par la World Wildlife Fund (WWF) après que le Gouvernementait essayé d’interdire la production <strong>de</strong> charbon, est basée à Ankatrakatrake.Dans la zone d’étu<strong>de</strong> 23% <strong>de</strong>s producteurs <strong>de</strong> charbon ont <strong>de</strong>s licences d’exploitation, et durantles entrevues <strong>de</strong>s groupes thématiques il a été difficile <strong>de</strong> déterminer quelle est la quantité <strong>de</strong>charbon produite par ces individus vue leur répugnance à partager les informations sur unepratique illégale. 101 Dans l’enquête auprès <strong>de</strong>s ménages seul six participants (3%) ont déclarésqu’ils produisaient du charbon.Cependant, l’équipe <strong>de</strong> recherche a observé une production importante et <strong>de</strong>s sites d’entreposagerudimentaires suggérant que les taxes et amen<strong>de</strong>s sur la production <strong>de</strong> charbon non réglementéepeuvent faire que <strong>de</strong>s individus nient leur participation au secteur même si le commerce ducharbon, qui a débuté en 1980, est en croissance rapi<strong>de</strong>, et que presque tous les villages dans lazone d’étu<strong>de</strong> se livrent au commerce du charbon.5.7.5 La production <strong>de</strong> rhumLe rhum est produit à travers Madagascar, et le populaire toaka gasy, est généralement fait enpetite production fonctionnant au niveau villageois. C’est un composant critique <strong>de</strong> beaucoup <strong>de</strong>cérémonies religieuses, et est consommé régulièrement par une gran<strong>de</strong> partie <strong>de</strong> la population.Le rhum maison n’est pas censé être vendu, mais cette loi est régulièrement ignorée. Le rhumoffre une source importante <strong>de</strong> revenus à <strong>de</strong> nombreux foyers lorsque les ren<strong>de</strong>ments <strong>de</strong>s cultures101 PNUD, Plan <strong>de</strong> développement<strong>Coastal</strong> <strong>and</strong> <strong>Environmental</strong> Services45Projet Minier <strong>de</strong> Ranobe


Évaluation <strong>de</strong> l’impact social – Janvier 2013sont faibles, car la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> en alcool est constante. Même à son plus faible niveau <strong>de</strong> production,un ménage peut gagner 18 USD par an, bien que <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s montrent que les producteurs pluszélés peuvent gagner jusqu’à 1 280 USD, soit le triple du revenu national moyen <strong>de</strong>s ménages. 102Le rhum est produit à partir <strong>de</strong> la canne à sucre mélangée avec une quantité substantielle d’écorceparfumée, largo, qui permet d’accélérer le processus <strong>de</strong> distillation, et en conséquence, ceprocessus <strong>de</strong> production représente une pression supplémentaire pour les ressources forestièrespuisque <strong>de</strong>s zones sont dégagées pour cultiver <strong>de</strong> la canne à sucre, et que les arbres dépouillés<strong>de</strong> leur écorce meurent.5.7.6 Le travail et le commerce artisanalBeaucoup <strong>de</strong> ménages dans la zone d’étu<strong>de</strong> s’assurent qu’ils ont <strong>de</strong>s moyens <strong>de</strong> subsistancemultiples pour se mettre à l’abri <strong>de</strong>s mauvaises récoltes ou d’autres désastres imprévus. Pourcertains, cela veut dire le fait développer un savoir-faire artisanal et offrir <strong>de</strong>s services aux voisins.Les artisans en maçonnerie, en charpenterie, en couture, en tissage <strong>de</strong> panier et en forgeage enforêts représentent un petit segment <strong>de</strong> la population (2%), et étant donné les contraintesd’approvisionnement et les coûts du matériel à payer d’avance, les charpentiers et les ferronniersne construisent et ne réalisent généralement que sur comman<strong>de</strong>.En général, les charpentiers construisent <strong>de</strong>s charrettes, <strong>de</strong>s bateaux et <strong>de</strong>s meubles, et lesfemmes cousent et tissent <strong>de</strong>s paniers avec roseaux récoltés dans les lacs et les lits <strong>de</strong> rivières.Parmi les ménages interrogés, seul 7% ont indiqué avoir un savoir-faire artisanal, à savoir lacouture et la maçonnerie.Très peu <strong>de</strong> personnes sont employées dans les institutions gouvernementales et un petitpourcentage <strong>de</strong> la population travaille dans le tourisme, et dans le secteur <strong>de</strong>s Organisations Non-Gouvernementales (ONG). Spirnam, par exemple est une ONG qui fait pousser <strong>de</strong> la spirulinepour <strong>de</strong>s ventes commerciales dans la zone. Cependant la plupart <strong>de</strong>s villages ont au moins unpetit bar et magasin vendant divers produits tels que <strong>de</strong>s savons, <strong>de</strong>s aliments <strong>de</strong> base –périssables et en conserve –, <strong>de</strong>s recharges téléphoniques, <strong>de</strong>s articles en plastique et <strong>de</strong>sproduits <strong>de</strong> nécessité quotidienne.Peu <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s entreprises existent en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> Tuléar I, mais environ 3 400 micro-entreprisesemploient 70% <strong>de</strong> la main d’œuvre du secteur privé. 103 Elles sont actives impliquées dansl’aménagement immobilier, la construction, les services <strong>de</strong> transport, la gestion <strong>de</strong> restaurant etd’hôtel, les industries extractives (typiquement l’exploitation minière <strong>de</strong> pierres précieuses et <strong>de</strong>minerais), et les ventes <strong>de</strong> base.5.8 D’autres utilisations <strong>de</strong>s ressources naturellesLa subsistance <strong>de</strong>s ménages locaux dépend énormément <strong>de</strong>s ressources naturelles. Dans la zoned’étu<strong>de</strong> on rapporte que les hommes chassent les animaux sauvages durant la saison sèche enutilisant <strong>de</strong>s fusils, et <strong>de</strong>s pièges pour capturer <strong>de</strong>s petits mâles, y compris les kibo, t<strong>and</strong>raky, ettambotriky, et, étant donné la forte dépendance sur l’agriculture <strong>de</strong> subsistance, il n’est pasétonnant que la chasse et la cueillette <strong>de</strong> plantes soient <strong>de</strong>s ressources importantes pour la surviequotidienne <strong>de</strong>s villageois.La forêt fournit du bois pour la construction <strong>de</strong>s maisons, <strong>de</strong>s clôtures, <strong>de</strong>s bateaux, <strong>de</strong>s charrettesà bœuf, <strong>de</strong>s meubles et <strong>de</strong>s sculptures ; <strong>de</strong>s fruits sauvages (lamoty, <strong>and</strong>ranaha, kapiky ala) ; et<strong>de</strong>s tubercules (ovyala, babo, balo, sosa, fagnitsy) pour la consommation <strong>de</strong>s ménages, ainsi quedu miel et <strong>de</strong>s plantes médicinales.102 Mitchel T. Irwin et Hasina Vololona Ravelomanantsao, La production illégale <strong>de</strong> rhum menace la santé <strong>de</strong>s populations <strong>de</strong> lémuriens àTsinjoarivo, centre-est <strong>de</strong> Madagascar : <strong>Rapport</strong> succinct et <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d’informations (Illegal Rum Production Threatens Health of LemurPopulations at Tsinjoarivo, eastern central Madagascar: Brief Report <strong>and</strong> Request for Information), Lemur News, Vol. 9, 2004103 SPREAA<strong>Coastal</strong> <strong>and</strong> <strong>Environmental</strong> Services46Projet Minier <strong>de</strong> Ranobe


Évaluation <strong>de</strong> l’impact social – Janvier 2013Selon le WWF plus <strong>de</strong> 20% <strong>de</strong>s espèces forestières sont utilisées à <strong>de</strong>s fins médicinales et lesanimaux <strong>de</strong>s forêts tels que la pinta<strong>de</strong>, le potamochère, les tenrecs et les tortues sont chassés 104 .Les forêts sont généralement tenues en haute estime par la population locale qui croit qu’elles sontpeuplées par les esprits <strong>de</strong>s ancêtres. Les villageois vénèrent certains arbres qui sont considéréscomme sacrés tel que le Tamarindus indica L. (Kily), et le baobab, qui se situent souvent dans ouau bord du village et qui sont utilisés pour les réunions et les offran<strong>de</strong>s communautaires.Certaines communautés le long <strong>de</strong> la côte bordant la RN9 collectent <strong>de</strong>s récifs coralliens qu’ellesutilisent comme matériaux <strong>de</strong> construction (c’.-à-d. Ambalaboy), et d’autres communautésproduisent du sel pour le vendre. Ceci est particulièrement évi<strong>de</strong>nt à Ifaty où Toliara S<strong>and</strong>s a aidéun projet communautaire <strong>de</strong> création d’une ferme <strong>de</strong> saliculture.La zone autours du Lac Ranobe fournit <strong>de</strong>s roseaux (vondro – Typha angustifolia) pour le chaume,et certaines habitations sont construites à partir <strong>de</strong> clayonnage et d’enduit avec un toit <strong>de</strong> chaume,t<strong>and</strong>is que d’autres consistent <strong>de</strong> blocs <strong>de</strong> béton avec un toit <strong>de</strong> tôles ondulées. La Figure 5-4illustre le pourcentage <strong>de</strong> ménages interrogés qui utilisent les produits forestiers qui ne sont pas dubois d’œuvre dans leurs stratégies <strong>de</strong> subsistance.Dans l’enquête auprès <strong>de</strong>s ménages, aucun participant n’a admis qu’il chassait les animaux et lesoiseaux, et seules <strong>de</strong>ux personnes interrogées ont déclaré qu’elles collectaient du bois pour lafabrication <strong>de</strong> meubles, et un groupe restreint représentant 10% <strong>de</strong>s participants a confirmé qu’ilcollectait du bois <strong>de</strong> chauffe pour l’énergie. Des discussions informelles avec les villageois et <strong>de</strong>sobservations sur le terrain ont cependant suggéré que les locaux s’adonnent régulièrement à cesactivités. Comme l’exploitation forestière pour l’utilisation du bois est mal vue par les groupeslocaux <strong>de</strong> conservation et le WWF, la peur <strong>de</strong>s amen<strong>de</strong>s, et/ou <strong>de</strong>s autres répercussions légalespeuvent avoir pesé sur les réponses <strong>de</strong>s participants.Collecte Collecting <strong>de</strong> l’herbe grass pour for le chaume thatchingCollecte <strong>de</strong>s Collecting plantes médicinalesmedicinal plantsCollecte <strong>de</strong>s fruits et légumes sauvagesCollecting wild fruits <strong>and</strong> vegetablesFigure 5-4: Pourcentage <strong>de</strong>s ménages qui collectent <strong>de</strong>s produits forestiers qui ne sont pasdu bois d’œuvreSource : Enquête auprès <strong>de</strong>s ménages, 20125.8.1 Calendrier saisonnier0.00% 5.00% 10.00% 15.00% 20.00% 25.00% 30.00% 35.00%Pourcentage Percentage <strong>de</strong>s of ménages HomesUne connaissance <strong>de</strong>s activités saisonnières est importante pour évaluer les impacts d’un projet etplanifier l’atténuation. Le Tableau 5-4 présente un calendrier saisonnier pour la zone d’étu<strong>de</strong>.104 Julie Bremner, Augmentation <strong>de</strong> l’efficacité <strong>de</strong> la production du charbon et mise en œuvre d’une chaîne d’alimentation <strong>de</strong> charbon durabledans la ville <strong>de</strong> Tuléar au sud-ouest <strong>de</strong> Madagascar (Increase in Charcoal Production Efficiency <strong>and</strong> the Implementation of a SustainableCharcoal Supply Chain to the City of Toliara in Southwestern Madagascar), rapport <strong>de</strong> fin <strong>de</strong> travail pour le WWF, Ankilimalinika, 2010<strong>Coastal</strong> <strong>and</strong> <strong>Environmental</strong> Services47Projet Minier <strong>de</strong> Ranobe


Évaluation <strong>de</strong> l’impact social – Janvier 2013Tableau 5-4: Calendrier saisonnier pour la zone d’étu<strong>de</strong>Activités/CaractéristiquesJan. Fév. Mar. Avr. Mai Juin Juil. Août Sep. Oct. Nov. Déc.Saisons <strong>de</strong>s pluies(asara)Chasse et cueilletteForêts brûlées etdéfrichéesSemailles du cotonRécolte du cotonSemailles du maïsRécolte du maïsSemailles du rizRécolte du rizPlantation du maniocRécolte du maniocPêche <strong>de</strong> petitspoissonsCharbonPaludismeGrippe et touxCirconcisionMariageFanambadianaBain <strong>de</strong>s reliquesroyalesTromba (possessionpar les esprits)BiloPério<strong>de</strong> avec le moins<strong>de</strong> nourritureFermeture <strong>de</strong>s écolesSource : réunion communautaireLe Tableau 5-4 démontre que la pério<strong>de</strong> d’avril à juin connaît une activité agricole élevée. Durantla saison <strong>de</strong>s pluies, lorsque la nourriture est limitée parce que les récoltes sont en gran<strong>de</strong> partieconsommées, la chasse et la collecte sont importants, t<strong>and</strong>is que la pério<strong>de</strong> entre août etdécembre est importante pour les activités socioculturelles et les rituels. La pério<strong>de</strong> entre janvier etmars (c’.-à-d. avant la récolte) est celle pendant laquelle les ménages dépendant essentiellement<strong>de</strong> la culture <strong>de</strong> subsistance et sont les plus vulnérables à la pénurie alimentaire.À ce titre l’approvisionnement en nourriture dépend <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux conditions atmosphériques distinctesen cours d’année – une saison <strong>de</strong>s pluies <strong>de</strong> novembre à avril, et une saison sèche <strong>de</strong> mai àoctobre. Le Error! Reference source not found. 5-5 met l’accent sur certains <strong>de</strong>s produitsalimentaires clé qui <strong>de</strong>viennent disponibles à la consommation au cours <strong>de</strong> l’année.<strong>Coastal</strong> <strong>and</strong> <strong>Environmental</strong> Services48Projet Minier <strong>de</strong> Ranobe


Évaluation <strong>de</strong> l’impact social – Janvier 2013Tableau 5-5: Calendrier <strong>de</strong> la culture saisonnière, la collecte <strong>de</strong> nourritures et la pêcheCultures vivrièresCultivéLe rizSaison <strong>de</strong>s pluies, fin <strong>de</strong> la saison sècheLe maïsSaison <strong>de</strong>s pluies, début <strong>de</strong> la saison sèche, fin <strong>de</strong> la saison sècheLes aliments sauvages CollectésLes tubercules Ovy Saison sècheLe mielSaison <strong>de</strong>s pluiesLe poisson d’eau douce Toute l’annéeLa mangueSaison <strong>de</strong>s pluiesProduits alimentairesmarinsPriseLa pieuvrePrintempsLe concombre <strong>de</strong> mer PrintempsCrabesToute l’annéeSource : Tucker et al, La collecte pour le développement (Foraging for Development) et Mahr et al, L’éducation alimentairepour les enfants illettrés (Nutrition Education for Illiterate Children)Durant la saison <strong>de</strong>s pluies les récoltes comprennent le manioc, les lentilles, le maïs, le coton, lespatates douces, l’armoise, la canne à sucre, les bananes, les légumes (les tomates, les oignons, lecresson), les haricots et les mangues, et la saison sèche voit la culture du maïs, du manioc, <strong>de</strong>slentilles et <strong>de</strong>s haricots.5.9 Conservation5.9.1La gestion <strong>de</strong> ressources à base communautaireLes ressources naturelles dans la zone d’étu<strong>de</strong> sont actuellement menacées. En plus <strong>de</strong> la<strong>de</strong>struction <strong>de</strong>s forêts suite à la production du charbon par les villageois locaux, l’extractioncommerciale <strong>de</strong> bois d’œuvre par les sociétés à Tuléar (dont la majorité est supposée être illégale)est aussi en croissance. Les permis d’exploitation du bois d’œuvre pour une utilisation locale etcommerciale dans les zones forestières sont accordés par le Ministère <strong>de</strong> l’Environnement <strong>de</strong>sEaux et Forêts.Cependant, suite à la surconsommation <strong>de</strong>s ressources naturelles, les abus du système <strong>de</strong> permiset les tendances actuelles dans le domaine <strong>de</strong> la gestion participative <strong>de</strong> la conservation, <strong>de</strong>sinitiatives <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong>s ressources naturelles à base communautaire dans la zone ont étédéveloppées.Le FiMaMi (Fikambanana Miaro ny Alan’I Mikea), par exemple, qui est une associationintercommunale pour la conservation <strong>de</strong> la Forêt Mikea constituée <strong>de</strong> maires <strong>de</strong> tous les firaisanaautour <strong>de</strong>s forêts Mikea, a été établie comme réseau en faveur <strong>de</strong> la conservation et dudéveloppement dans la région Mikea pour prendre la relève pour ce qui est <strong>de</strong> certaines fonctionsgouvernementales relatives à la gestion <strong>de</strong> l’utilisation <strong>de</strong>s ressources naturelles.Dans le contexte <strong>de</strong> cette initiative, la gestion <strong>de</strong> l’utilisation <strong>de</strong>s ressources locales est négociéeentre les communautés locales qui sont parties prenantes. Ceci s’appelle la Gestion LocaleSécurisée (Gelose).La Gelose est organisée à trois niveaux, nommément celui du comité <strong>de</strong> concentration (au niveauvillageois), à celui <strong>de</strong> la structure communale (niveau communal) et à celui <strong>de</strong> la structureintercommunautaire (au niveau firaisana). Une fois qu’un accord est atteint concernant lesproblèmes d’utilisation <strong>de</strong> ressources à tous les niveaux, un dina, qui est une sorte <strong>de</strong> loi internebasée sur la coutume locale, est formulé. La décision est prise par la Gelose et les dina sontultérieurement ratifiés par la loi nationale.Ces nouvelles initiatives sont toujours à leurs sta<strong>de</strong>s initiaux et travaillent actuellement en parallèleavec les structures gouvernementales. Dans la zone d’étu<strong>de</strong> il n’y a qu’une seule Gelose,notamment dans le village <strong>de</strong> Ranobe. L’organisation malgache SAGE renforce actuellement les<strong>Coastal</strong> <strong>and</strong> <strong>Environmental</strong> Services49Projet Minier <strong>de</strong> Ranobe


Évaluation <strong>de</strong> l’impact social – Janvier 2013capacités <strong>de</strong> la Gelose. 1055.9.2 Le Projet WWF pour la création d’une aire protégéeLe travail du World Wildlife Fund for Nature (WWF) dans le district se concentre fortement sur larestauration et la protection <strong>de</strong> portions <strong>de</strong> la forêt <strong>de</strong> Mikea qui est unique dans le pays, unécosystème <strong>de</strong> transition avec les attributs <strong>de</strong> la forêt épineuse du Sud et <strong>de</strong> forêts <strong>de</strong> feuillus plusau nord. Malgré son importance en tant que biome qui abrite <strong>de</strong>s espèces endémiques – certaineszones font état <strong>de</strong> 90% d’endémisme <strong>de</strong>s plantes – ainsi que <strong>de</strong>s espèces rares, telles que lestortues et les lémuriens qui sont menacés, la forêt n’est pas protégée dans son entièreté par legouvernement, et tend à se dégra<strong>de</strong>r rapi<strong>de</strong>ment, notamment alors que <strong>de</strong>s villageois cherchentplus <strong>de</strong> terres arables, <strong>de</strong> bois <strong>de</strong> chauffe et <strong>de</strong> biomasse pour la production <strong>de</strong> charbon.Des tentatives ont été faites pour décentraliser la gestion <strong>de</strong> la forêt, à travers le système« Gelose » (Gestion Locale Sécurisée) <strong>de</strong> l’État qui délègue les droits <strong>de</strong> gestion aux villagesbordant la forêt.La zone <strong>de</strong> concession minière est voisine d’une zone qui est actuellement au cœur d’une initiative<strong>de</strong> conservation. Avec le financement <strong>de</strong> Conservation International (CI), le World Wi<strong>de</strong> Fund forNature (WWF) mène une étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> faisabilité pour la création d’une aire protégée située entre laRivière Fiherenana dans le sud et la Rivière Manombo dans le nord. La frontière ouest <strong>de</strong> la zoned’intérêt est la mer, alors que le Plateau Mikoboka forme la frontière est.Sept communes sont concernées par le projet <strong>de</strong> conservation : Behompy, Belal<strong>and</strong>a, Miary,Tsianisiha, Maromi<strong>and</strong>ra, Marofoty et Ankilimalinike. Les activités du projet affectent environ trentefokontany <strong>de</strong> ces communes.Le projet a l’intention d’i<strong>de</strong>ntifier plusieurs zones dans l’aire protégée proposée. Celles-cicomprennent une zone <strong>de</strong> noyau dur, y compris les différents habitats (plantes et animaux), pourune protection totale ; les zones tampons qui permettront une activité et une utilisation <strong>de</strong>sressources limitées, une zone <strong>de</strong> service pour les activités touristiques et éducatives et, une zoned’habitation pour les personnes qui habitent déjà dans la zone.En ligne avec la philosophie actuelle <strong>de</strong> conservation, le plan <strong>de</strong> conservation sera développé enconsultation avec la population locale et comprendra un plan <strong>de</strong> développement communautairedurable. Puisque la zone <strong>de</strong> la concession minière avoisine la zone <strong>de</strong> conservation proposée etque la voie <strong>de</strong> <strong>de</strong>sserte passe à travers la zone <strong>de</strong> conservation proposée, une collaborationétroite entre le promoteur du projet minier et l’initiative <strong>de</strong> conservation est importante.5.10 Niveau <strong>de</strong> vieLa plupart <strong>de</strong>s ménages consomment quotidiennement <strong>de</strong>s feuilles <strong>de</strong> patates douces, du maniocpilé et du maïs. Très peu <strong>de</strong> ménages consomment <strong>de</strong> la vian<strong>de</strong> plus d’une fois par semaine et laplupart <strong>de</strong>s ménages habitant sur la côte consomment du poisson au moins trois fois parsemaine.Le Programme d’alimentation mondial (PAM) estime que la Région d’Atsimo Andrefana est l’une<strong>de</strong>s zones les plus vulnérables et en situation d’insécurité alimentaire du pays, avec plus d’unquart <strong>de</strong> million <strong>de</strong> personnes risquant <strong>de</strong> connaître <strong>de</strong>s chocs graves dus aux sécheresses. Dansl’enquête <strong>de</strong> 2009/2010, près <strong>de</strong> 100% <strong>de</strong>s ménages auprès <strong>de</strong>squels le PAM a enquêté ontconnu une réduction <strong>de</strong> leur approvisionnement alimentaire, et souffrent d’une baisse nette dansleurs capacités à satisfaire les besoins <strong>de</strong> survie <strong>de</strong> base à cause d’événements météorologiquesextrêmes. 106105 Van Vlaen<strong>de</strong>ren, 2006, Évaluation d’impact social <strong>de</strong> Toliara S<strong>and</strong>s, <strong>Coastal</strong> <strong>Environmental</strong> Services, Afrique du Sud.106 Programme Alimentaire Mondial, Intervention prolongée <strong>de</strong> secours et <strong>de</strong> redressement (PRRO 200065), Réponse aux désastres nationauxactuels et à l’insécurité alimentaire saisonnière à Madagascar, 2010<strong>Coastal</strong> <strong>and</strong> <strong>Environmental</strong> Services50Projet Minier <strong>de</strong> Ranobe


Évaluation <strong>de</strong> l’impact social – Janvier 2013Minten et al dans <strong>de</strong>s entretiens <strong>de</strong> groupes thématiques avec <strong>de</strong>s membres <strong>de</strong> la communauté àBenetse ont trouvé que plus <strong>de</strong> 70% <strong>de</strong>s ménages ont lié la déforestation à <strong>de</strong>s diminutions <strong>de</strong> laproduction agricole et ont fait l’expérience d’une plus gran<strong>de</strong> fréquence <strong>de</strong> sécheresses et <strong>de</strong>pénuries d’eau par rapport à ce qu’ils ont vécu dans le passé. 107Les ménages à Benetse ont déclaré que la disponibilité <strong>de</strong>s terrains diminuait et que lesproductions agricoles étaient en baisse. La plupart <strong>de</strong>s ménages indiquent qu’ils ne peuvent pascouvrir le coût <strong>de</strong>s aliments <strong>de</strong> base, t<strong>and</strong>is que les prix augmentent pendant cette pério<strong>de</strong> difficile.Durant la saison <strong>de</strong> la « faim » (c’.-à-d. <strong>de</strong> janvier à mars) les fermiers sont souvent contraints àfaire <strong>de</strong>s prêts, et mettent en gage une portion importante <strong>de</strong> leur récolte pour un montantminimum d’argent. 108 Il est aussi connu que les enfants mangent <strong>de</strong>s mangues vertes ou <strong>de</strong>s fruits<strong>de</strong> cactus pour éviter la faim durant la saison <strong>de</strong> la « faim » (kerepaosa). 109Il est cependant important <strong>de</strong> souligner à nouveau que la plupart <strong>de</strong>s ménages utilisent unmélange <strong>de</strong> moyens <strong>de</strong> subsistance et ajustent leurs activités génératrices <strong>de</strong> revenus selon leursbesoins courants. Les revenus mensuels moyens sont donc difficiles à évaluer, et bien que lesstratégies <strong>de</strong> subsistance soient importantes, les communautés dans la zone d’étu<strong>de</strong> fonctionnentcomme <strong>de</strong>s économies monétaires, et peu d’échanges se font par troc.Le revenu <strong>de</strong> ménage moyen dans le mois précé<strong>de</strong>nt l’enquête auprès <strong>de</strong>s ménages et durant lasaison sèche, aurait été <strong>de</strong> 185 000 MGA, soit environ 85 USD. Cependant, la moitié <strong>de</strong>sménages interrogés vivent <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 50 000 MGA par mois, ou moins <strong>de</strong> 1 USD par jour.Sur la base <strong>de</strong> l’enquête auprès <strong>de</strong>s ménages, les sources principales <strong>de</strong> revenus monétairescomprennent la vente <strong>de</strong> produits agricoles et l’emploi formel. La troisième catégorie la plus large– « autre » comprend 19% <strong>de</strong>s sources génératrices <strong>de</strong> revenu totales – et est probablement liée àl’utilisation <strong>de</strong> ressources naturelles. Cependant, une discussion concernant les sources <strong>de</strong> cerevenu s’est avérée inconfortable pour les personnes interrogées.Les dépenses <strong>de</strong>s ménages sont dominées par les achats <strong>de</strong> nourriture, d’habits et <strong>de</strong>médicaments, ce qui fait un peu plus <strong>de</strong> 75% <strong>de</strong>s allocations d’espèces totales (voir la Figure 5-5ici-bas). « Autre » (surligné en jaune) couvre toutes sortes d’investissements y compris les intrantset équipements agricoles, les achats <strong>de</strong> bétail, les frais et les fournitures scolaires, et laconstruction.107 Mintenet al, Libéralisation du commerce108 Tucker et al, La collecte pour le développement109 Johanna Mahr, Marzella Wuestefeld, Jope ten Haaf et Michael b Krawinkel, Éducation alimentaire pour les enfants illettrés dans le sud <strong>de</strong>Madagascar – Abor<strong>de</strong>r leurs besoins, perceptions et capacités, Alimentation et santé publiques (Nutrition Education for Illiterate Children inSouthern Madagascar – Addressing their Needs, Perceptions <strong>and</strong> Capabilities, Public Health Nutrition): 8(4), septembre 2004<strong>Coastal</strong> <strong>and</strong> <strong>Environmental</strong> Services51Projet Minier <strong>de</strong> Ranobe


Évaluation <strong>de</strong> l’impact social – Janvier 2013Nourriture Autre Vestimentaire Santé Transport Épargne Éclairage etcuisineFigure 5-5: Pourcentage <strong>de</strong> l’allocation <strong>de</strong>s dépenses <strong>de</strong>s ménagesSource : Enquête auprès <strong>de</strong>s ménages, 2012Le coût <strong>de</strong>s <strong>de</strong>nrées alimentaires varie dans les différents villages <strong>de</strong> la zone d’étu<strong>de</strong> comme leprésente le Error! Reference source not found.5-6.Tableau 5-6: Coût <strong>de</strong>s <strong>de</strong>nrées alimentaires dans la zone d’étu<strong>de</strong> en Ariary (MGA)Articles Unités Tsiafanoke Benetse Mangily TuléarTomates 10 unités 100 100 100 50Oignons 5 unités 500 500 500 250Manioc 6 unités 300 300 400 600Riz 1 boîte 400 (non vendu à 350 350 370Tsiafanoke)Maïs 1 boîte 80 100 100 120Haricots beurres 1 boîte 600 400 600 600Huile 1 litre 4 400 4 800 5 000 5000Sel 1 boîte 100 100 100 100Les prix moyens pour les <strong>de</strong>nrées alimentaires <strong>de</strong> base dans la ville <strong>de</strong> Tuléar sont en moyenneplus chers que les prix <strong>de</strong>s <strong>de</strong>nrées alimentaires <strong>de</strong> base dans les communes rurales. La plupart<strong>de</strong>s légumes frais poussent dans les villages ruraux qui avoisinent la région et sont vendus avecun bénéfice marginal sur le marché local à Tuléar.Toliara S<strong>and</strong>s emploie actuellement 12 personnes venant <strong>de</strong> Benetse, ce qui a un impact sur la vie<strong>de</strong> ces employés. Bien que l’emploi avec Toliara S<strong>and</strong>s n’ait pas fondamentalement changé leurmo<strong>de</strong> <strong>de</strong> vie, jusqu’à 60% <strong>de</strong> ces employés peuvent maintenant utiliser leurs revenus pour acheter<strong>de</strong>s biens, ce qui inclut essentiellement un zébu, <strong>de</strong>s charrettes à bœuf, <strong>de</strong>s bicyclettes et <strong>de</strong>sfusils pour chasser les oiseaux.Étant donné que Toliara S<strong>and</strong>s emploie tellement peu d’habitants locaux <strong>de</strong>s villages avoisinants,une légère augmentation <strong>de</strong> la circulation <strong>de</strong> l’argent n’a pas entraîné <strong>de</strong>s pressions inflationnistessur l’économie locale. Les ménages dans la zone sont généralement pauvres avec peu <strong>de</strong>possessions matérielles, et les indicateurs <strong>de</strong> richesse relatifs comprennent le nombre <strong>de</strong> têtes <strong>de</strong>bétail, en particulier les têtes <strong>de</strong> zébu, appartenant à un ménage.<strong>Coastal</strong> <strong>and</strong> <strong>Environmental</strong> Services52Projet Minier <strong>de</strong> Ranobe


Évaluation <strong>de</strong> l’impact social – Janvier 2013Seul 13% <strong>de</strong>s ménages interrogés ont un téléphone mobile, et 14% ont <strong>de</strong>s télévisions. En termesd’avancées dans la production agricole, personne ne possè<strong>de</strong> un tracteur, et seul 15% <strong>de</strong>spersonnes interrogées ont déclaré avoir une charrue. Les bicyclettes sont la forme <strong>de</strong> transportpréférée, et dans l’enquête auprès <strong>de</strong>s ménages 25% <strong>de</strong>s personnes interrogées ont <strong>de</strong>sbicyclettes et à peine plus <strong>de</strong> 4% <strong>de</strong>s ménages dans l’échantillon <strong>de</strong> sondage possè<strong>de</strong> une voitureou une moto.La Figure 5-6 donne la liste <strong>de</strong>s articles <strong>de</strong> maison les plus courants dans la zone d’étu<strong>de</strong>, où seulles articles les plus basiques prévalent.BicycletteSewing Machine machine à coudreVaisselle Iron crockery en ferRadioBed Lit with avec mattress matelasChaiseChairMoustiquaireMosquito netTableTableFigure 5-6: Articles ménagers courants dans la zone d’étu<strong>de</strong>Source : Enquête auprès <strong>de</strong>s ménages, 20125.11 Infrastructure physique et socialeL’infrastructure physique et sociale dans la zone d’étu<strong>de</strong> est généralement pauvre. Un résumé <strong>de</strong>sinfrastructures éducative, <strong>de</strong> santé et commerciale dans la zone d’étu<strong>de</strong> est présenté dans leTableau 5-7.Tableau 5-7: Infrastructure physique et sociale0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%Pourcentage <strong>de</strong>s ménagesFokontany Éducation Santé CommerceAmpasimanilike EP (1) Trou <strong>de</strong> forage AucunAnkilimalinike EP/ ES(2) CSB II (3) Marché Quelques latrines à fosse 4 magasinsAndombiry EP Trou <strong>de</strong> forage Quelques étals <strong>de</strong>nourritureAndrevo Bas EP 6 trous <strong>de</strong> forage avec 3 magasins généralistespompes 2 bars 15 trous <strong>de</strong> foragetraditionnelsAndrevo Haut EP Trou <strong>de</strong> forage Andombiry 1 épicerie Rivière Manombo 8 magasins <strong>de</strong> spiritueux 10 étals <strong>de</strong> nourritureAntapoake EP 2 trous <strong>de</strong> forage noncouverts 5 étals à nourritureBenetse EP (2) CSB I 4 magasins généralistes 2 sources Marché quotidien Un réservoir <strong>de</strong> stockage 3 épiceriesd’eau 10% <strong>de</strong>s ménages ont <strong>de</strong>s<strong>Coastal</strong> <strong>and</strong> <strong>Environmental</strong> Services53Projet Minier <strong>de</strong> Ranobe


Évaluation <strong>de</strong> l’impact social – Janvier 2013Fokontany Éducation Santé CommercetoilettesRanobe EP Trous <strong>de</strong> forage individuels 1 magasin généraliste<strong>de</strong> ménages 8 étals <strong>de</strong> nourriture Trou <strong>de</strong> forage communalavec pompeSaririaka EP 2 trous <strong>de</strong> forage 3 magasins généralistesSikily - 1 trou <strong>de</strong> forage -Tan<strong>and</strong>ave- Aucune donnée 1 magasin généralisteAnkatrakatraTanambe Manirisoa - 1 trou <strong>de</strong> forage 3 étals <strong>de</strong> nourritureTan<strong>and</strong>ava Metayer - Eau <strong>de</strong> rivière -Beravy Antsoity EP CSB II Marchants <strong>de</strong> nourriture Eau <strong>de</strong> rivièreambulantsBeravy Ambala - Eau <strong>de</strong> rivière Marchants <strong>de</strong> nourritureambulantsBeravy Bas - Eau <strong>de</strong> rivière 7 étals <strong>de</strong> nourritureTsianisiha EP /ES CSB II Eau <strong>de</strong> rivière 1 trou <strong>de</strong> son<strong>de</strong>Tsiafanoka EP CSB I Eau <strong>de</strong> rivière et pompe Trois pompes à eaumanuelles auparavant maisseul celle que ToliaraS<strong>and</strong>s a construite en 2012fonctionne.Antanimena - Eau <strong>de</strong> rivière 1 trou <strong>de</strong> forage Marché 40 étals <strong>de</strong> nourriture 3 épiceries 1 magasin (vêtements,articles en plastique et enmétal)3 étals <strong>de</strong> nourritureMarché hebdomadaire,mais journée spéciale ledimanche.2 petits magasinsAntanimikody - Eau <strong>de</strong> rivière 4 march<strong>and</strong>s <strong>de</strong> nourritureAmpanlia - - -Andranoboka - Pas <strong>de</strong> pompe à eau ou-<strong>de</strong> puitsAnkar<strong>and</strong>oha - - -Antsarihy - - -Belal<strong>and</strong>a EP/ES Puits communal Station <strong>de</strong> police Réservoir d’eau Centre communautaireSakabera - Pas <strong>de</strong> pompe à eau ou-<strong>de</strong> puitsAmbohitsabo - Puits communal -Tsongobory EP/ES 1 trou <strong>de</strong> forage Bar MagasinsAnketraka - Puits communal Le Batterie - - -Source : Réunions communautaires(1) PS : école primaire(2) ES école secondaire(3) CSB I et CSB II : Centre <strong>de</strong> Santé <strong>de</strong> Base, niveau 1 et niveau 2<strong>Coastal</strong> <strong>and</strong> <strong>Environmental</strong> Services54Projet Minier <strong>de</strong> Ranobe


Évaluation <strong>de</strong> l’impact social – Janvier 2013Les villages d’Ankilimalinike et <strong>de</strong> Tsianisiha, sont les principaux villages <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux Communes, etles plus développés en termes d’infrastructures. Le Tableau 5-10 montre plus en détail la présence<strong>de</strong> cinq cliniques <strong>de</strong> soins <strong>de</strong> santé principales dans la zone et que l’approvisionnement en eau <strong>de</strong>la majorité <strong>de</strong> la population vient <strong>de</strong>s trous <strong>de</strong> forage. Cependant un nombre substantiel <strong>de</strong> villagesmanque <strong>de</strong> puits communaux à pompe et utilisent l’eau <strong>de</strong> rivière. Il n’y a aucune ablution dans lazone.Il existe <strong>de</strong>ux écoles secondaires dans la zone et la majorité <strong>de</strong>s villages a une école primaire.Cependant neuf villages n’ont pas d’école primaire. Dans le village <strong>de</strong> Sakabera l’absence d’unCentre <strong>de</strong> Santé <strong>de</strong> Base (CSB) a été rapportée, et les membres <strong>de</strong> la communauté utilisent leCSB II dans la Commune Maromi<strong>and</strong>ra ou l’hôpital à Tuléar.Le nombre <strong>de</strong> magasins et la diversité <strong>de</strong>s articles disponibles sont limités. Les marchés locauxforment la base <strong>de</strong> l’économie monétaire locale. Chaque commune a un marché hebdomadaire etles fermiers <strong>de</strong>s villages communaux et plus lointains apportent leurs produits agricoles, qui sontachetés par les membres <strong>de</strong> la communauté et <strong>de</strong>s intermédiaires venant <strong>de</strong>s zones urbaines c’.-à-d. Antananarivo. Les march<strong>and</strong>s ambulants (c’-à-d <strong>de</strong>s villes <strong>de</strong> Tuléar, M<strong>and</strong>rak<strong>and</strong>rina etAmbatolampy) ven<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>s articles qui ne sont pas disponibles localement, tel que les articles <strong>de</strong>toilette, <strong>de</strong>s vêtements, <strong>de</strong>s produits artisanaux, <strong>de</strong>s ustensiles <strong>de</strong> cuisine, <strong>de</strong>s bijoux et <strong>de</strong> laquincaillerie.Il existe <strong>de</strong>s marchés spécialisés dans l’achat <strong>de</strong> bétail et <strong>de</strong> vian<strong>de</strong>, et il n’y a pratiquementaucune industrie locale en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> la production <strong>de</strong> rhum locale. À Ankilimalinike, le marché alieu le dimanche et le lundi à Tsianisiha. À Sakabera il existe quelques magasins et aucun marché,et à ce titre, il est rapporté que les membres <strong>de</strong> la communauté visitent le marché à Belal<strong>and</strong>a. Lestaxes sont perçues <strong>de</strong>s march<strong>and</strong>s ambulants sur les marchés (400 Ariary pour ce qui n’est pasalimentaire et 200 Ariary pour les <strong>de</strong>nrées alimentaires). Dans la zone d’étu<strong>de</strong> aucun <strong>de</strong>s villagesn’a <strong>de</strong> centre communautaire (les manguiers sont essentiellement utilisés pour les réunions), <strong>de</strong>poste ou <strong>de</strong> banque.5.12 SantéLes principaux problèmes sanitaires dans la zone d’étu<strong>de</strong> sont le paludisme, la diarrhée, lesinfections respiratoires supérieures, la tuberculose, les MST et les parasites dans les zones autourdu lac, les bilharzioses, et les problèmes <strong>de</strong> santé qui résultent <strong>de</strong> l’eau sale tel que le choléra sontcommuns (se référer à la Figure 5-7). Le pourcentage <strong>de</strong> femmes enceintes dans la zone d’étu<strong>de</strong>ayant le VIH est <strong>de</strong> 1,17% 110 , ce qui est relativement bas. Seul un ménage (0,4% <strong>de</strong> l’échantillon)indique qu’un membre du ménage à été diagnostiqué comme ayant le VIH. Cependant le plan <strong>de</strong>développement <strong>de</strong> la Région i<strong>de</strong>ntifie le tourisme sexuel, particulièrement parmi les jeunes quiquittent l’école <strong>de</strong> manière prématurée et se retrouvent sans perspective d’emploi, comme étant unrisque sanitaire grave.Dans certains villages la prostitution est culturellement acceptée (c’.-à-d. à Ifaty et à Mangily), et ilest normal pour les filles <strong>de</strong> 12 ans d’avoir <strong>de</strong>ux enfants. Cependant, dans les villages avoisinantsla zone <strong>de</strong> la concession minière la prostitution n’est pas culturellement acceptée, et si une fille seprostitue elle est désavouée par sa famille. 111Des discussions avec les agents <strong>de</strong> santé locaux ont indiqué que bien que <strong>de</strong>s campagnes <strong>de</strong>sensibilisation ont été menées dans la zone et que les habitants connaissent les mécanismes <strong>de</strong>transmission du VIH, l’utilisation <strong>de</strong> préservatifs (qui sont distribués gratuitement) est très faible,alors que la promiscuité est très élevée. Aucun test du VIH n’est disponible dans la zone d’étu<strong>de</strong>,sauf pour les femmes enceintes. La ville <strong>de</strong> Tuléar est l’endroit le plus proche où trouver <strong>de</strong>sinstallations pour tester, offrir un conseil socio-psychologique et un traitement contre le VIH. 112110 PSI Madagascar, Le mensuel, avril 2004, nr. 20111 Réunion <strong>de</strong>s groupes thématiques avec les chefs <strong>de</strong> file <strong>de</strong> la communauté à Ranobe, 2012.112 Van Vlaen<strong>de</strong>ren, 2006, Évaluation d’impact social <strong>de</strong> Toliara S<strong>and</strong>s, <strong>Coastal</strong> <strong>Environmental</strong> Services, Afrique du Sud.<strong>Coastal</strong> <strong>and</strong> <strong>Environmental</strong> Services55Projet Minier <strong>de</strong> Ranobe


Évaluation <strong>de</strong> l’impact social – Janvier 2013En 2004 une enquête sur la santé a été menée et indiquait que 50% <strong>de</strong>s enfants dans lesménages montraient <strong>de</strong>s symptômes <strong>de</strong> paludisme, avec 42% <strong>de</strong>s ménages rapportant qu’ilsn’avaient pas utilisé <strong>de</strong> moustiquaires la nuit avant l’enquête. En 2012 l’enquête auprès <strong>de</strong>sménages a indiqué que 41% <strong>de</strong>s ménages ont souffert <strong>de</strong> paludisme jusqu’à six mois précédantl’enquête ; bien que 83% <strong>de</strong>s ménages aient déclaré qu’ils avaient <strong>de</strong>s moustiquaires, <strong>de</strong> tellesorte qu’il est possible qu’elles n’étaient pas utilisées <strong>de</strong> manière régulière ou appropriée, ouqu’elles sont en nombre insuffisant pour les membres du ménage. 113Au moment <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong>, les professionnels <strong>de</strong> la santé faisaient grève et, par conséquent, aucunentretien clé n’a été tenu avec le personnel <strong>de</strong>s cliniques dans le CBS rural. Les maladies localesdominantes sont décrites dans la Figure 5-7, ventilées en pourcentage <strong>de</strong> membres <strong>de</strong> ménagessouffrant <strong>de</strong> la maladie dans les six mois précédant le sondage, et bien que 80% <strong>de</strong>s participantsau sondage aient déclaré qu’ils sont allés dans une Clinique ou un hôpital pour le traitement d’unetelle maladie tel que la paludisme, l’utilisation <strong>de</strong> plantes médicinales dans la zone d’étu<strong>de</strong> estchose courante. L’utilisation <strong>de</strong> plantes médicinales est cependant difficile à pratiquer, car le WWFcondamne à une amen<strong>de</strong> les personnes qui sont attrapées en train <strong>de</strong> fourrager pour <strong>de</strong>s plantesmédicinales dans la forêt protégée. À ce titre, les gens n’utilisent plus la forêt pour la collecte <strong>de</strong>plantes médicinales et pour faire paître le bétail, et dans la plupart <strong>de</strong>s communautés une zonespécifique est désignée pour le pâturage.45%40%35%42%30%25%20%15%10%16% 16% 16%5%0%6% 6%Toux Choléra Hépatite Lié aux <strong>de</strong>nts DiarrhéeMalaria Coughing Cholera Hepatitis Dental DiarrhoeaFigure 5-7: Les maladies les plus dominantes que subissent les membres <strong>de</strong>s ménagesSource : Enquête auprès <strong>de</strong>s ménages, 2012Avec <strong>de</strong> telles conditions dans les ménages, les vecteurs <strong>de</strong> maladie sont multipliés, se propagentet dans la plupart <strong>de</strong>s cas ils sont ensuite traités dans <strong>de</strong>s conditions <strong>de</strong> qualité inférieure dans lescliniques rurales, alors qu’il est indiqué que certains villageois consultent aussi <strong>de</strong>s docteurstraditionnels et utilisent <strong>de</strong>s plantes médicinales.5.13 ÉducationLes établissements d’enseignement dans les communes sont généralement pauvres. Les écolesne pas adéquatement équipées, les enseignants sont mal payés et insuffisamment formés, et laproportion enseignant-étudiant est trop élevée. Les villages avoisinant la zone <strong>de</strong> la concessionminière n’ont accès qu’à <strong>de</strong>ux écoles secondaires à Ankilimalinike, et en conséquence les enfants<strong>de</strong>s villages avoisinant voyagent sur <strong>de</strong> longues distances pour aller à ces écoles. Ceci en plus dumanque <strong>de</strong> motivation parentale pour l’école mène à <strong>de</strong>s niveaux élevés d’absentéisme, et en113 PSI Madagascar, Le mensuel, avril 2004, nr. 20<strong>Coastal</strong> <strong>and</strong> <strong>Environmental</strong> Services56Projet Minier <strong>de</strong> Ranobe


Évaluation <strong>de</strong> l’impact social – Janvier 20132012 certains <strong>de</strong>s enfants ont complètement arrêté d’aller à l’école à cause <strong>de</strong> la grève <strong>de</strong>senseignants. 114Dans un enquête auprès <strong>de</strong>s ménages entrepris par la Banque Mondiale il a été constaté qu’unpeu plus <strong>de</strong> filles que <strong>de</strong> garçons allaient à l’école (52%), et les taux <strong>de</strong> rétention dans lescommunes rurales sont donc bas, avec un taux d’ab<strong>and</strong>on scolaire <strong>de</strong> 50% dès la fin <strong>de</strong> l’écoleprimaire. Seul un petit pourcentage d’enfants dans cette enquête s’inscrit à l’école secondaire, etselon les Nations Unies, seuls 9% <strong>de</strong>s enfants <strong>de</strong>s familles les plus pauvres s’inscriront à l’écolesecondaire, t<strong>and</strong>is que seul 1% atteindra le second cycle du secondaire. 115Sur tous les ménages inclus dans l’étu<strong>de</strong> entreprise pour cette évaluation, 22% ont fini l’écoleprimaire, seuls 8% ont terminé <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s secondaires, et moins <strong>de</strong> 1% a obtenu un diplômeuniversitaire. Ceci est probablement le résultat <strong>de</strong> trop peu d’écoles secondaires, qui sont tropéloignées pour que les étudiants s’y déplacent au quotidien, et peut-être que ceci explique le tauxélevé d’ab<strong>and</strong>on scolaire dans les zones rurales. Par ailleurs, plus <strong>de</strong> la moitié <strong>de</strong>s enseignants dusecondaire restent dans la ville <strong>de</strong> Tuléar, et étant donné un manque d’infrastructure, il n’y a engénéral qu’une salle <strong>de</strong> classe pour 85 étudiants. 116 Pour ces raisons, la plupart <strong>de</strong>s enfants rurauxn’atteignent jamais un niveau scolaire avancé ou adéquat et connaissent un sous-emploichronique dans le secteur formel. 117 À ce titre, il peut être présumé que les taux d’alphabétisationdans les villages avoisinant la zone du projet sont faibles.Les niveaux d’alphabétisation <strong>de</strong>s adultes dans les villages avoisinant la zone <strong>de</strong> la concessionminière sont entre 60% et 70%. 118 Actuellement l’ONG Maison <strong>de</strong>s Paysans organise <strong>de</strong>s classesd’alphabétisation pour adultes à Ankilimalinike, mais ce programme a un succès limité, et lesindividus du coin trouvent difficile <strong>de</strong> joindre <strong>de</strong>s activités éducatives organisées à leur mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> vietraditionnel.5.14 Les installations sanitaires et l’eauGénéralement, les ménages dans la zone du projet considéraient que leurs sources d’eau –qu’elles soient <strong>de</strong>s pompes communales, <strong>de</strong>s puits creusés à la main ou <strong>de</strong>s voies navigablesnaturelles – étaient toujours propres (77%). Cependant, les niveaux <strong>de</strong>s installations sanitaires etd’hygiène sont faibles dans les villages avoisinant la zone <strong>de</strong> la concession minière, et les hôtels àIfaty et Mangily sont les seuls endroits où l’on trouve <strong>de</strong> l’eau courante et <strong>de</strong>s latrines. 119 ÀMadagascar en général, seul 12% <strong>de</strong>s ménages ruraux ont accès à <strong>de</strong> l’eau potable 120 , et dansl’enquête auprès <strong>de</strong>s ménages il a été constaté que très peu <strong>de</strong> foyers sont équipés avec <strong>de</strong>slatrines à fosses ordinaires (10%).Les personnes dans l’étu<strong>de</strong> savaient aussi que les sources d’eau doivent être catégorisées partype d’utilisation, par exemple, <strong>de</strong>s eaux peuvent être bues, t<strong>and</strong>is que d’autres eaux ne peuventêtre utilisées que pour le bétail ou pour se laver. Cependant, il est connu que les enfants et lesadultes boivent à partir <strong>de</strong> sources d’eau sales s’ils ont soif, et la majorité <strong>de</strong>s personnes dans lazone d’étu<strong>de</strong> a affirmé qu’ils ne se lavent qu’avant les voyages hebdomadaires au marché, oupour les cérémonies culturelles importantes. 121 À Benetse les ménages achètent <strong>de</strong> l’eau, et lamajorité <strong>de</strong>s ménages achète 20 litres par jour à 600 MGA. Cet argent est donné au Comité élupar la communauté pour maintenir et réparer la pompe à eau si celle-ci se casse.L’eau pour l’agriculture est un sujet critique <strong>de</strong> développement dans la zone d’étu<strong>de</strong>, et les114 Discussions pendant les réunions auprès <strong>de</strong>s groupes thématiques avec les Chefs et Aînés <strong>de</strong> village, juin 2012115 Banque Mondiale, Conditions <strong>de</strong>s marchés du travail116 SRPE117 Bureau International du Travail, Région Atsimo Andrefana118 Source : ONG : Maison Des Paysans et INSTAT 2001119 PNUD, Plan <strong>de</strong> développement120 Organisation Mondiale du Commerce, Libéralisation du commerce121 Ibid<strong>Coastal</strong> <strong>and</strong> <strong>Environmental</strong> Services57Projet Minier <strong>de</strong> Ranobe


Évaluation <strong>de</strong> l’impact social – Janvier 2013pénuries d’eau sont fréquentes. En 2009 un canal a été construit par la Banque Africaine <strong>de</strong>développement pour transporter l’eau <strong>de</strong> la Rivière Manombo vers les champs <strong>de</strong>s villageoisvoisins. Cependant les communautés en aval du canal se plaignent <strong>de</strong> la pauvre gestion <strong>de</strong> l’eauet <strong>de</strong> l’utilisation excessive par les communautés en amont <strong>de</strong> l’eau du canal pour la riziculture, quia pour résultat que les communautés en aval n’ont assez d’eau que pour cultiver du maïs et dumanioc. Les membres <strong>de</strong> la communauté <strong>de</strong> Benetse indiquent qu’ils aimeraient cultiver du riz,mais qu’il n’y a pas assez d’eau pour irriguer leurs champs.Le Gouvernement est au courant <strong>de</strong> ce problème et chaque commune a un Comité <strong>de</strong> canal qui seréunit chaque trimestre pour discuter <strong>de</strong> ces questions, mais aucune solution n’a encore ététrouvée. Par contre, une majorité <strong>de</strong>s villages dans la zone d’étu<strong>de</strong> a accès à au moins une pompeà eau fournissant <strong>de</strong> l’eau propre pour boire et se laver. Étant donné les tailles importantes <strong>de</strong>spopulations <strong>de</strong> la plupart <strong>de</strong> ces villages dans la zone d’étu<strong>de</strong>, une pompe à eau est souventinsuffisante pour approvisionner la communauté entière en eau, et en conséquence <strong>de</strong>s disputessurviennent entre les femmes récoltant <strong>de</strong> l’eau, et certains villageois voisins <strong>de</strong> la zone <strong>de</strong>concession minière se procurent donc <strong>de</strong> l’eau à partir d’autres villages y compris Benetse.La seule communauté dans la zone d’étu<strong>de</strong> sans accès à l’eau potable propre est celle quiconsiste en 15 ménages situés dans la zone <strong>de</strong> la concession minière <strong>de</strong> Toliara S<strong>and</strong>s. Cesménages font 10 km sur les routes <strong>de</strong> sable en utilisant <strong>de</strong>s charrettes à bœufs pour recueillir l’eau<strong>de</strong> la pompe à eau <strong>de</strong> Tsiafanoke, qui a été installée par Toliara S<strong>and</strong>s en 2011. En plus <strong>de</strong> cettepompe à eau, WTR -Toliara S<strong>and</strong>s a aussi construit <strong>de</strong>s puits artésiens et installé <strong>de</strong>s pompes àeau à Tsianisiha et Ranobe.5.15 L’énergie et la gestion <strong>de</strong>s déchetsL’électrification rurale n’existe pratiquement pas à Madagascar. La moitié <strong>de</strong>s ménages interrogésa confirmé qu’ils utilisent <strong>de</strong>s lampes à kérosène, t<strong>and</strong>is que d’autres utilisent <strong>de</strong>s torches. Dans leDistrict <strong>de</strong> Tuléar II, seuls les hôtels ont généralement accès à l’électricité et à l’internet. Onzepourcent <strong>de</strong>s ménages <strong>de</strong> l’enquête ont déclaré qu’ils avaient accès à l’électricité, pour 90% <strong>de</strong>spersonnes habitant à Ambohitsabo, qui est l’un <strong>de</strong>s rares fokontany avec <strong>de</strong> l’électricité dans lazone <strong>de</strong> l’enquête.22% <strong>de</strong>s ménages <strong>de</strong> l’enquête achètent du charbon pour la cuisine, celui-ci étant souvent achetéauprès <strong>de</strong> charbonniers illégaux dépourvus <strong>de</strong> licence d’exploitation ; mais la plupart <strong>de</strong>s ménagesutilise le bois <strong>de</strong> chauffe pour la cuisine.Dans les ménages <strong>de</strong> la zone d’étu<strong>de</strong> la plupart brûle les ordures, et dans l’enquête auprès <strong>de</strong>sménages il a été constaté que la majorité <strong>de</strong>s ménages utilise <strong>de</strong>s fosses à déchets privées où ilsenterrent ou brûlent leurs ordures.5.16 Transport et communicationLes minibus ou les taxis-brousse transportant respectivement entre 20 et 40 personnes, sont lemo<strong>de</strong> principal <strong>de</strong> transport public assurant le service sur la RN9. Un aller-retour <strong>de</strong> Benetse àTuléar coûtera 8 000 MGA pour un passager, et les habitants prennent le minibus entre Tuléar etla zone d’étu<strong>de</strong> en moyenne au moins une fois par semaine pour se procurer <strong>de</strong>s articles et <strong>de</strong>sservices 122 . La charrette est un autre mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> transport, pour amener les personnes et les biensaux villages et aux marchés voisins.Les charrettes appartiennent généralement à <strong>de</strong>s individus privés mais peuvent être louées pard’autres villageois, et un voyage par charrette jusqu’à Tuléar d’Antanimikody prend environ 5heures. Par ailleurs, les pirogues transportent <strong>de</strong>s personnes et <strong>de</strong>s poissons vers <strong>de</strong>s villagespêcheurs le long <strong>de</strong> la côte entre Tuléar et Morombe. Certains petits bateaux connectent Morombeà Tuléar et transportent les articles d’usage courant entre les <strong>de</strong>ux villes. En outre, il n’est pas rare122 Entrevues <strong>de</strong>s intervenants clé, 2012<strong>Coastal</strong> <strong>and</strong> <strong>Environmental</strong> Services58Projet Minier <strong>de</strong> Ranobe


Évaluation <strong>de</strong> l’impact social – Janvier 2013que les personnes voyagent vers Tuléar à bicyclette ou à pied.Les villageois dans le secteur captent <strong>de</strong>s émissions <strong>de</strong> radio locales, d’une station radio àAnkililoaka qui s’appelle Mazava ainsi que <strong>de</strong> la station radio nationale d’Antananarivo, appeléeRadio Madagascar. La radio est une source importante <strong>de</strong> communication dans la zone, et leVillage d’Ankilimalinike capte aussi une radio mobile. Zain et Telma sont les <strong>de</strong>ux principauxfournisseurs <strong>de</strong> réseau <strong>de</strong> téléphonie mobile dans la Région, bien que beaucoup <strong>de</strong> villageois nepossè<strong>de</strong>nt pas <strong>de</strong> téléphones cellulaires car la réception dans la plupart <strong>de</strong>s villages dans l’étu<strong>de</strong>était inexistante ou pauvre.5.17 Biens culturels et coutumes5.17.1 HistoireUn tableau chronologique <strong>de</strong> l’histoire <strong>de</strong> chacun <strong>de</strong>s villages a été dressé pour donner un aperçu<strong>de</strong> l’histoire locale <strong>de</strong>s villages <strong>de</strong> la zone d’étu<strong>de</strong>. Cependant, pour réussir un tel exercice, il fautque la mémoire collective <strong>de</strong>s personnes interrogées soit exacte et riche. Lors <strong>de</strong>s réunions <strong>de</strong>sgroupes thématiques, très peu <strong>de</strong> participants connaissaient les origines du fokontany, mais s’il estévi<strong>de</strong>nt que certains villages trouvaient leurs origines dans les années 1800, la plupart d’entre euxdataient <strong>de</strong> la première moitié du 20 ème siècle, et certains villages, qui existent <strong>de</strong>puis plusieursannées, n’ont que récemment été enregistrés en tant que fokontany.L’inondation <strong>de</strong> 1978, ainsi que l’épidémie <strong>de</strong> choléra du début <strong>de</strong> l’an 2000, furent <strong>de</strong>sévènements importants dans la zone. Selon les Plans Communaux <strong>de</strong> Dévelopment CommuneRurale, financés par le PNUD en 2003, on a noté <strong>de</strong>s cyclones en 1997-1998, 1998-1999 et en2001-2002, et tous ont provoqué <strong>de</strong>s dégâts dont les communautés locales se souviennent.Par ailleurs, les villages affectés se rappellent aussi <strong>de</strong>s inci<strong>de</strong>nts graves <strong>de</strong> vols <strong>de</strong> zébu, et larupture du canal en 2001 a aussi été mentionnée comme étant un moment important <strong>de</strong> l’histoire<strong>de</strong>s villages qui sont à proximité <strong>de</strong> la zone <strong>de</strong> concession minière.5.17.2 Groupes ethniquesPlusieurs groupes ethniques ont migré vers la zone d’étu<strong>de</strong> dans le passé lointain et récent. Ceci asoit été motivé par la recherche <strong>de</strong> terres agricoles fertiles, d’emplois dans les secteurs du coton etdu riz, d’opportunités commerciales, et plus récemment par le secteur du tourisme le long <strong>de</strong> lacôte entre Toliara et Morombe ainsi que par la fabrication <strong>de</strong> charbon, qui attirent aussi lespopulations qui les incitent à migrer vers la zone.De telle sorte que le sud-ouest <strong>de</strong> Madagascar est composé <strong>de</strong> divers groupes ethniques quiincluent les Masikoro, les Ant<strong>and</strong>roy, les Mahafaly, les Mikea et les Vezo. Les Masikoro sont <strong>de</strong>sagropasteurs, les Vezo sont <strong>de</strong>s <strong>de</strong>scendants <strong>de</strong> pêcheurs semi-itinérants, et les Mikea ont unestratégie qui mixe une culture limitée <strong>de</strong> cultures vivrières et <strong>de</strong> collecte. Les groupes qui sontrelativement <strong>de</strong>s nouveaux-venus comprennent les Ant<strong>and</strong>roy et les Mahafaly, et la fabrication <strong>de</strong>charbon est généralement leur principale source <strong>de</strong> génération <strong>de</strong> revenu.Les Ant<strong>and</strong>roy, qui sont traditionnellement <strong>de</strong>s pastoraux itinérants, mais qui savent aussi cultiverle maïs, le manioc et les haricots en utilisant <strong>de</strong>s métho<strong>de</strong>s <strong>de</strong> culture <strong>de</strong> brulis, ont migré du su<strong>de</strong>t participent au commerce du charbon. Les Bara, qui sont traditionnellement <strong>de</strong>s éleveurs <strong>de</strong>bétail itinérants, ont migré <strong>de</strong> la zone proche d’Ihosy. Les Betsileo et les Merina, qui sespécialisent dans la riziculture, ont migré <strong>de</strong>s Hauts-Plateaux qui se trouvent autourd’Antananarivo, et Fianarantsoa et les Mahafaly ont migré du sud-ouest, près d’Ampanihy. Ce sonttraditionnellement <strong>de</strong>s agriculteurs qui cultivent le maïs et la patate douce, et ils sont connus pourêtre <strong>de</strong>s éleveurs. En <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> ces groupes, on trouve aussi <strong>de</strong>s Tanala, <strong>de</strong>s Sakalava, <strong>de</strong>sMakoa, <strong>de</strong>s Antanosy et <strong>de</strong>s Comoriens.<strong>Coastal</strong> <strong>and</strong> <strong>Environmental</strong> Services59Projet Minier <strong>de</strong> Ranobe


Évaluation <strong>de</strong> l’impact social – Janvier 2013Les Masikoro sont un peuple qui est indigène à la région, et ils sont considérés comme étantoriginaires ou comme étant un sous-groupe <strong>de</strong>s Sakalava. Ils ont constitué le premier importantroyaume <strong>de</strong> Madagascar, fondé à la fin du seizième siècle mais ont ensuite été conquis par lesMerina venus <strong>de</strong> Hauts-Plateaux pendant le dix-neuvième siècle. Les Masikoro vivent à l’intérieur<strong>de</strong> la zone d’étu<strong>de</strong>. À l’origine, ils étaient <strong>de</strong>s éleveurs <strong>de</strong> bétail qui possédant <strong>de</strong> gr<strong>and</strong>s cheptels.Ils sont actuellement aussi <strong>de</strong>s cultivateurs. Parmi les Masikoro, chaque famille élargie a un Cheftraditionnel. Le Chef traditionnel est nommé localement, et selon les chefs <strong>de</strong>s villages <strong>de</strong> Ranobe,les conflits ou les désaccords n’existent pas entre les divers groupes ethniques <strong>de</strong> la zoned’étu<strong>de</strong> 123 .Les compositions respectives <strong>de</strong>s groupes ethniques représentés dans la zone d’étu<strong>de</strong> sontprésentées dans le Error! Reference source not found.au 5-8 ci-<strong>de</strong>ssous.Tableau 5-8: Composition <strong>de</strong>s groupes ethniquesCommuned’AnkilimalinikeMajoritéAutres groupes représentésAmpasimanilike Masikoro (70%) Betsileo, Comorien, Mahafaly Merina, Sakalava, T<strong>and</strong>royAnkilimalinike Masikoro (60%) Vezo, Tanganala, Indien, Betsileo, Merina, T<strong>and</strong>royAndombiry T<strong>and</strong>roy (99%) Vezo/MasikoroAndrevo Bas Vezo 95% T<strong>and</strong>roy/SakalavaAndrevo Haut Masikoro (70%) Vezo/ T<strong>and</strong>roy/MikeaAntapoake Masikoro (70%) Comoriens/Mahafaly/ Tanalana/T<strong>and</strong>roy/VezoBenetse Masikoro (90%) Bestileo/Mahafaly/T<strong>and</strong>roy/VezoRanobe Masikoro Antanosy/Betsileo/Makoa/Tanalana/T<strong>and</strong>roy/VezoSaririaka Masikoro (80%) Mahafaly/T<strong>and</strong>roy/VezoSikily Masikoro (80%) T<strong>and</strong>royTan<strong>and</strong>ave T<strong>and</strong>roy (99%) MasikoroAnkatrakatraTanambe T<strong>and</strong>roy (99%) MasikoroManirisoaTan<strong>and</strong>ava T<strong>and</strong>roy (80%) Merina, Masikoro, Vezo, TanganalaMetayerBeravy Antsoity Masikoro (80%) Mahafaly/Tanalana/VezoBeravy Ambala MasikoroBeravy Bas Masikoro (80%) TanalanaTsianisiha Masikoro (80%) Bara/Betsileo/Mahafaly/Tanalana/T<strong>and</strong>roy/VezoTsiafanoka Masikoro (90%) T<strong>and</strong>roy/VezoAntanimena Masikoro (95%) Vezo, TanganalaAntanimikody Masikoro (90%) Vezo, TanganalaAmpanlia Masikoro (90%) Vezo, TanganalaAndranoboka Tanalana (95%) MasikoroSakabera Aucune majorité Masikoro / VezoAmbohitsabo Vezo 60% Ant<strong>and</strong>roy / Masikoro / MerinaTsongobory Vezo 80% T<strong>and</strong>roy/ MahafalyAnketraka Vezo 100%Source : Entretiens communautaires en 2006 (van Vlaen<strong>de</strong>ren) et 2012 (Reilly)Certaines étiquettes « ethniques » se réfèrent au mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> vie plutôt qu’à l’ethnicité ou à la lignéeancestrale en soi. Deux exemples <strong>de</strong> la pertinence <strong>de</strong> cette étu<strong>de</strong> sont les Vezo et les Mikea. LesVezo sont <strong>de</strong>s pêcheurs le long <strong>de</strong> la côte sud-ouest, dont les ancêtres étaient <strong>de</strong>s pêcheurs.Cependant, les Vezo peuvent être à la fois <strong>de</strong>s Masikoro ou <strong>de</strong>s Sakalava. Les Vezo représentent123 Discussions lors <strong>de</strong>s groupes thématiques avec les chefs <strong>de</strong> villages <strong>de</strong> Ranobe, 2012.<strong>Coastal</strong> <strong>and</strong> <strong>Environmental</strong> Services60Projet Minier <strong>de</strong> Ranobe


Évaluation <strong>de</strong> l’impact social – Janvier 201320% <strong>de</strong> l’échantillon <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong>, et les Masikoro représentent plus <strong>de</strong> 50% <strong>de</strong>s ménages interrogéspendant l’étu<strong>de</strong>.La situation <strong>de</strong> la population <strong>de</strong>s Mikea est plus complexe, et il existe actuellement un débatconcernant le statut <strong>de</strong> population indigène <strong>de</strong>s différentes catégories <strong>de</strong>s Mikea.Selon une étu<strong>de</strong> récente financée par la Banque Mondiale dans le cadre <strong>de</strong> la Phase 3 duProgramme Environnemental (PE3), il existe trois types <strong>de</strong> Mikea : le premier groupe s’appelle lestompon’ala (les maîtres <strong>de</strong> la forêt). Ils composent une population mystique et invisible qui vit dansforêt <strong>de</strong> Mikea au nord <strong>de</strong> la zone d’étu<strong>de</strong> que ceux qui viennent <strong>de</strong> l’extérieur ne peuventapprocher.Le <strong>de</strong>uxième groupe est composé <strong>de</strong>s Masikoro qui ont fui la dynastie Andrevola pendant le 17 èmesiècle ainsi que pendant la pério<strong>de</strong> coloniale, pour éviter d’avoir à se conformer aux lois et auxrègles administratives. Ils ont vécu <strong>de</strong> la faune, <strong>de</strong> tubercules et <strong>de</strong> miel et se concentrent dans<strong>de</strong>s hameaux en bordure <strong>de</strong> la forêt. Ils ont servi d’intermédiaires entre les populations qui viventdans la forêt (le premier groupe <strong>de</strong> Mikea) et ceux venant <strong>de</strong> l’extérieur.Un troisième groupe <strong>de</strong> Mikea s’est développé pendant les années 80 lors <strong>de</strong> la migration dans lazone <strong>de</strong> Mikea en faveur d’une agriculture spéculative. Ces <strong>de</strong>rniers-venus se sont parfoisapproprié les façons <strong>de</strong>s Mikea et chassent et collectent pendant certaines pério<strong>de</strong>s <strong>de</strong> l’année. Ilsont cependant changé la vie <strong>de</strong>s autres groupes <strong>de</strong> Mikea en introduisant un système commercialqui est monétaire. Selon l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> référence <strong>de</strong> 2006, le troisième groupe <strong>de</strong> Mikea est présentdans la zone d’étu<strong>de</strong>. Le Tableau 5-9 n’indique pas si les Mikea sont présents dans la zoned’étu<strong>de</strong> car ce groupe n’a pas été i<strong>de</strong>ntifié pendant l’enquête auprès <strong>de</strong>s ménages <strong>de</strong> 2012.5.17.3 Ressources culturelles et religieusesDans la zone d’étu<strong>de</strong>, l’animisme et la relation avec les ancêtres priment. Une minorité estchrétienne et l’Islam est pratiquement inexistant, alors que dans Sakabera, la majorité <strong>de</strong>shabitants est animiste. Le Error! Reference source not found.au 5-9 présente la proportionrespective <strong>de</strong>s différentes religions qui sont présentes dans les villages <strong>de</strong> la zone d’étu<strong>de</strong> ainsique les ressources culturelles et les coutumes traditionnelles.Tableau 5-9: Ressources religieuses et culturelles, et coutumes traditionnellesFokontany Christianisme Islam AnimismeRessourcesCoutumesculturelles traditionnelles /tabou 124Ampasimanilike 29% 1% 70% 8 tamariniers Manger du porc est tabousacrés Tombes dans levillage Baobab sacréAndombiry 1% Aucun 99% Tombes àAntsiporiake et àAnabindambo Lieu sacré Baobab sacréManger du porc et <strong>de</strong>stortues est tabouAndrevo Bas 20% Aucun 80% 3 églises Tombes enpériphérie duvillage 10 tamarinierssacrésAndrevo Haut 50% Aucun 50% 1 Église Tombes dans laforêt sud124 Une explication <strong>de</strong>s coutumes traditionnelles est fournie plus bas dans cette sectionManger du mouton esttabou Bilo Circoncision<strong>Coastal</strong> <strong>and</strong> <strong>Environmental</strong> Services61Projet Minier <strong>de</strong> Ranobe


Évaluation <strong>de</strong> l’impact social – Janvier 2013d’AndrevoAntapoake 50% 1% 49% 3 tamarinierssacrés 1 lieu sacré Tombes àRanobe ,Anali<strong>de</strong>mboBenetse 90% Aucun 10% Tombe royale 2 églises Tombes àAndrevo et àTsianisihaRanobe 5% Aucun 95% 1 tamariniersacré 1 église Tombes àAndrevo et àAntsondrokeSaririaka 70% Aucun 30% 10 tamarinierssacrés 2 églises Tombes dans levillage, sur le siteminier et àAndrevoSikily Aucun 100% 4 tamarinierssacrés Tombeaux àAndrevoTan<strong>and</strong>aveAnkatrakatraTanambeManirisoa2% Aucun 98% 2 tamarinierssacrés 2 tamarinierspour les ancètres Tombes àAndrevo , àAntsojoriake et àAndahovelo0,2% Aucun 99,8% 1 tamariniersacré Tombes àAnsojoriaka &AndrevoTan<strong>and</strong>avaMetayer0,2% Aucun 99,8% 1 lieu sacré(Andri<strong>and</strong>ava)Beravy Antsoity 20% 80% 1 baobab sacré 1 tamariniersacré Tombes près etsur le site minierBeravy Ambala 30% 70% Tombes près et surle site minierBeravy Bas 20% 80% 2 tamarinierssacrés Tombes àAndolokepake età Antsiloko près Les gros reptiles et leschouettes sont tabous Manger du porc esttabou Manger du mouton esttabou pour les Vezo Les tortues et lecochon sauvage sonttabous Bilo Fitampoha SavetseLe faucon et les corbeauxsont tabousManger du porc et <strong>de</strong>stortues est tabouL’oiseau appelé ‘Foly’ esttabouL’oiseau appelé ‘Foly 125 ’est tabou125 Foly = Faudia omissa<strong>Coastal</strong> <strong>and</strong> <strong>Environmental</strong> Services62Projet Minier <strong>de</strong> Ranobe


Évaluation <strong>de</strong> l’impact social – Janvier 2013du site minierTsianisiha 20% 80% 1 tamariniersacré Lieu sacré dansla rivière Tombes près duvillage et près <strong>de</strong>et sur le siteminierTsiafanoka 60% 40% 1 lieu sacré 2 églises Tombes le longdu plateauAntanimena 45% 55% 1 égliseTombes àAngnatake et àAnkorotselyAntanimikody 40% 60% 1 tamarinier sacréAndranoboka - - 100% - -Sakabera - - 100% 1 mosquée -Ambohitsabo 40% - 60% - -Source : Entrevues <strong>de</strong>s communautés en 2006 (Van Vlaen<strong>de</strong>ren) et 2012 (Reilly)Pour les Malgaches, les tombeaux sont le premier lien entre les vivants et les morts. Ils sontconstruits avec beaucoup <strong>de</strong> soins et à gr<strong>and</strong>s coûts, reflétant ainsi la position privilégiée <strong>de</strong>smorts, et ont souvent coûté plus chers et sont plus importants que les maisons <strong>de</strong>s vivants. Laterre sur laquelle un tombeau <strong>de</strong> famille est situé - tanindrazana (la terre <strong>de</strong>s ancêtres) – estinaliénable, et les pratiques sociales et économiques sont conçues pour garantir que les terres surlesquelles se trouvent es tombeaux restent dans la famille.Les enterrements se font en <strong>de</strong>ux étapes. Le défunt est enterré dans un lieu consacré du tombeau<strong>de</strong> famille peu <strong>de</strong> temps après sa mort. Il en est cependant retiré après un an lorsque les partieshumi<strong>de</strong>s du corps se séparent <strong>de</strong>s parties sèches du corps. Les os sont alors à nouveau enterrésdans leur emplacement permanent du tombeau familial.Plusieurs tombeaux se trouvent dans la zone <strong>de</strong> la concession minière et ils pourraient êtreréinstallés dans un autre site. Étant donné l’importance <strong>de</strong>s croyances ancestrales, cette questiondoit être abordée avec une gran<strong>de</strong> sensibilité culturelle. Une étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s tombeaux affectés estactuellement en cours, et inclut l’i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong>s familles auxquelles ils appartiennent. En <strong>de</strong>hors<strong>de</strong> tombeaux, les arbres sacrés comprennent le baobab et le tamarinier qui représentent uneimportante partie <strong>de</strong> la vie spirituelle <strong>de</strong> la communauté.Les tabous jouent un rôle important dans la vie <strong>de</strong>s communautés malgaches. Il existe plusieurstabous dans la zone d’étu<strong>de</strong>. La majorité <strong>de</strong>s tabous est liée à la consommation <strong>de</strong> certainsaliments, surtout le porc, le mouton et les tortues. Certains tabous sont en rapport aux oiseaux, etl’ombiasy (guérisseur traditionnel) est appelé pour rectifier les transgressions d’un tabou.5.17.4 Guérisseurs traditionnelsPeut-être est-ce le concours <strong>de</strong> mauvaises installations médicales occi<strong>de</strong>ntales, et un manqued’intervention <strong>de</strong> l’état en termes <strong>de</strong> services <strong>de</strong> base tels que l’eau propre et l’assainissement quia créé un environnement dans lequel les populations locales, notamment les Masikoro, continuentà dépendre <strong>de</strong> la mé<strong>de</strong>cine traditionnelle. À Madagascar, les guérisseurs traditionnels abor<strong>de</strong>ntgénéralement la maladie dans le cadre plus large d’une croyance spirituelle qui veut que lessymptômes/les maladies soient <strong>de</strong>s signes ou <strong>de</strong>s symboles <strong>de</strong> l’agitation ou du mécontentement<strong>de</strong>s ancêtres, et la punition d’un esprit qui est en colère ou mécontent.<strong>Coastal</strong> <strong>and</strong> <strong>Environmental</strong> Services63Projet Minier <strong>de</strong> Ranobe


Évaluation <strong>de</strong> l’impact social – Janvier 2013La santé individuelle est considérée comme étant étroitement liée à la capacité <strong>de</strong> chacun <strong>de</strong>maintenir <strong>de</strong>s rapports corrects et respectueux avec la communauté et avec ses ancêtres ; lamaladie est vécue comme une représentation <strong>de</strong>s déséquilibres du mon<strong>de</strong> spirituel, et la racineterminologique pour maladie, « arety » en malgache, se réfère aussi aux maux qui affectent lecœur ou l’esprit. 126Alors que l’accent est souvent mis sur l’utilisation traditionnelle d’herbes ou <strong>de</strong> plantes pour traiterles maladies, la mé<strong>de</strong>cine traditionnelle constitue rarement la base d’un traitement traditionnel.Dans le sud <strong>de</strong> Madagascar, les guérisseurs (ombiasa) interprètent les motifs dans <strong>de</strong>s graines etévaluent les évènements et les alignements astrologiques par le biais d’une pratique divinatoireappelée sikily.Cette pratique d’une interprétation basée sur les alignements <strong>de</strong>s étoiles et les motifs d’objetsnaturels est essentielle et gui<strong>de</strong> l’analyse <strong>de</strong>s maux physiques et <strong>de</strong> leur origine – la prescription<strong>de</strong> plantes médicinales est plutôt basée sur les résultats <strong>de</strong> cette analyse que sur une lecture pure<strong>de</strong> symptômes physiques, et exige régulièrement <strong>de</strong>s sacrifices ou l’utilisation d’amulettes. 127Alors que les ombiasa sont <strong>de</strong>s composantes courantes <strong>de</strong> tout village et sont généralementconsultés, il existe aussi <strong>de</strong>s guérisseurs « matériels » qui se concentrent uniquement sur lesmaux physiques. Le karimbola, semblable à un chiropracteur, et le reninjaza, un herbaliste,existent. 128 Alors que seuls quatre ménages interrogés ont déclaré avoir vu un guérisseurtraditionnel pendant les six <strong>de</strong>rniers mois, on peut présumer que <strong>de</strong> telles visites ontcommunément lieu dans la zone d’étu<strong>de</strong> étant donné l’utilisation très rép<strong>and</strong>ue <strong>de</strong> la mé<strong>de</strong>cinetraditionnelle.5.17.5 Coutumes traditionnellesPour que le Projet <strong>de</strong> Toliara S<strong>and</strong>s construise et maintienne <strong>de</strong> bons rapports avec lescommunautés environnantes, une connaissance <strong>de</strong>s coutumes, <strong>de</strong>s pratiques et <strong>de</strong>s rituelssuivants est importante :Hifikifika : Selon la culture locale, si quelqu’un fait <strong>de</strong> la peine ou offense une autre personne(même par mégar<strong>de</strong>) ceci exige une réparation, généralement sous forme du sacrifice d’unanimal. Cette action apaise simultanément la personne outragée et ses ancêtres. Unmanquement à une telle obligation représenterait une offense grave.Bilo : Le bilo est un esprit malveillant qui peut envahir le corps et l’esprit d’un être humain etavoir <strong>de</strong>s effets débilitants. Pour guérir la personne qui est envahie, il faut sacrifier un zébu,choisi par la personne touchée. Ceci est fait lors d’une cérémonie dirigée par l’ombiasy.Fitampoha : Se réfère à la cérémonie du bain royal. C’est une coutume <strong>de</strong> la dynastieMaroserana, qui a fondé le Royaume Sakalava, et a lieu tous les 4 – 7 ans.Savetse : Est le rituel <strong>de</strong> la circoncision masculine.Tromba : Se réfère à la pratique qui consiste à contacter les ancêtres pour obtenir un remè<strong>de</strong>pour un mala<strong>de</strong>, pour prédire l’avenir ou pour exprimer du mécontentement. Le Trombaimplique que la personne concernée entre en transe après avoir été possédée par l’esprit d’unancêtre royal, et parle ainsi sous l’emprise <strong>de</strong> cet esprit.Fatidra : Est une cérémonie <strong>de</strong> frère <strong>de</strong> sang qui est menée entre un Chef <strong>de</strong> village et unnouvel arrivant pour que ce <strong>de</strong>rnier soit accepté dans le village.Fan<strong>de</strong>o : Se réfère à la cérémonie <strong>de</strong> mariage traditionnel, qui implique généralement <strong>de</strong>schants, <strong>de</strong>s tambours et <strong>de</strong>s danses.126 Gabriel Lefèvre, Une approche anthropologique <strong>de</strong>s stratégie thérapeutiques pour l’Ethnopharmacologie : Le cas du sud-ouest <strong>de</strong>Madagascar, Recherche et applications ethnobotaniques, (An Anthropological Approach to Therapeutic Strategies for Ethnopharmacology:The Case of Southewestern Madagascar, Ethnobotany Research & Applications), volume 6:029034 (2008)s127 Ibid128 Ibid<strong>Coastal</strong> <strong>and</strong> <strong>Environmental</strong> Services64Projet Minier <strong>de</strong> Ranobe


Évaluation <strong>de</strong> l’impact social – Janvier 2013Avant une cérémonie <strong>de</strong> mariage, l’homme doit donner un zébu à la famille <strong>de</strong> la mariée, et leshommes et les femmes se marient librement entre groupes ethniques. La plupart <strong>de</strong>s hommes ontplus qu’une femme, et certains hommes qui sont très riches ont quatre femmes qui quittent leursfamilles pour vivre avec les familles <strong>de</strong> leur mari.Il est culturellement inacceptable <strong>de</strong> manger <strong>de</strong> la tortue, du tsaka (chat sauvage), du sanglier, duporc, du ongiky, du sifaky, du fanihy, du kina, et du tily, et d’autres activités locales plusacceptables incluent les combats <strong>de</strong> coqs le dimanche.5.17.6 Le processus <strong>de</strong> prise <strong>de</strong> décision au niveau localLa primauté du groupe est un important pilier <strong>de</strong> la vie sociale malgache. Les décisions sont prisescollectivement, et la responsabilité individuelle est étroitement liée au collectif. De telle sorte que lacroyance veut que la violation d’un tabou par un individu peut entraîner <strong>de</strong>s problèmes pour lacommunauté toute entière. L’existence du Fokonolona, qui est un conseil villageois traditionnel <strong>de</strong>saînés du village basé sur un ancêtre commun, joue un rôle important dans la promotion <strong>de</strong> lasolidarité et <strong>de</strong> l’ai<strong>de</strong> mutuelle dans la communauté, ainsi que dans le contrôle et la protection <strong>de</strong>stroupeaux <strong>de</strong> bétail contre le vol.Le Fokonolona dépend du dina, qui sont <strong>de</strong>s normes ou <strong>de</strong>s lois sociales qui sont développéeslocalement pour garantir la cohésion et la lutte contre les troubles sociaux. La transgression dudina entraîne l’imposition d’une amen<strong>de</strong> et la désapprobation publique, ce qui est encore plusimportant. Les Fokonolona sont reconnus par le Gouvernement comme faisant partie <strong>de</strong> lagouvernance locale et leur statut a été défini dans un décret publié en 1962 (Comte, 1963). Ilsreprésentent un Chef d’Administration et travaillent dans le cadre du co<strong>de</strong> pénal. Les communesobéissent à la convention du Dinan’ny Mpihara, qui gouverne toutes les communes <strong>de</strong> la province<strong>de</strong> Toliara.Dans la zone d’étu<strong>de</strong>, les décisions politiques et administratives sont prises par le comité <strong>de</strong>sAînés du village avec le Chef <strong>de</strong> Fokontany qui représente l’administration (Fanjakana) au niveauvillageois. Pour ce qui est <strong>de</strong>s questions culturelles, traditionnelles et sociales, les chefs <strong>de</strong> villagetraditionnels sont les principaux déci<strong>de</strong>urs. Le Mpitokazomanga est le chef d’un clan, et dans lazone d’étu<strong>de</strong> c’est toujours un homme.Le chef traditionnel joue un rôle très important dans les cérémonies traditionnelles, la division <strong>de</strong>sterres agricoles, l’acceptation <strong>de</strong>s migrants dans le village et les conflits entre différents clans.5.17.7 GenreBien que les ménages soient conjointement responsables <strong>de</strong>s activités culturelles, pastorales etménagères, une distinction peut être faite entre certains rôles masculins et féminins. Alors que leshommes labourent et préparent les champs, les femmes plantent et ven<strong>de</strong>nt les surplus <strong>de</strong>produits, alors que le désherbage et la récolte sont généralement du domaine à la fois <strong>de</strong>shommes et <strong>de</strong>s femmes. Les hommes sont généralement responsables du bétail et <strong>de</strong> la collectedu bois <strong>de</strong> chauffe, et les femmes sont généralement chargées <strong>de</strong> la collecte <strong>de</strong> l’eau et <strong>de</strong> lacuisine.Les transactions commerciales et les finances du ménage dépen<strong>de</strong>nt parfois <strong>de</strong>s activités. Parexemple, les femmes sont responsables <strong>de</strong>s décisions financières qui concernent la récolte <strong>de</strong>sroseaux, alors que les hommes sont responsables <strong>de</strong>s décisions financières qui touchent à larécolte du coton. Bien que les femmes se ren<strong>de</strong>nt aux réunions communautaires et y participent,les hommes sont généralement perçus comme étant les principaux déci<strong>de</strong>urs <strong>de</strong> la communauté,et contrairement à <strong>de</strong> nombreux autres pays d’Afrique, les hommes jouent aussi un rôle importantdans l’éducation <strong>de</strong>s enfants.<strong>Coastal</strong> <strong>and</strong> <strong>Environmental</strong> Services65Projet Minier <strong>de</strong> Ranobe


Évaluation <strong>de</strong> l’impact social – Janvier 20135.18 VulnérabilitéDu fait <strong>de</strong> leur situation socioéconomique, <strong>de</strong> leurs niveaux d’éduction, <strong>de</strong> leur exposition à lamaladie et <strong>de</strong> l’emplacement du sud-ouest <strong>de</strong> Madagascar où les conditions climatiques peuventperturber les récoltes, <strong>de</strong> nombreux individus affectés par le projet minier pourraient être qualifiés<strong>de</strong> vulnérables selon les indicateurs développés par le Fonds Monétaire International. 129Au niveau national, il est estimé que seuls 5-7% <strong>de</strong> la population bénéficient <strong>de</strong> protectionssociales. 130 Dans la région, il n’existe pas d’assistance communale ou gouvernementale directepour les personnes vulnérables. Dans la commune <strong>de</strong> Belal<strong>and</strong>a, par exemple, les hôtels paient10,000 Ariary par mois pour ai<strong>de</strong>r les personnes vulnérables, qui ont été i<strong>de</strong>ntifiées par laCommune et qui figurent sur une liste préétablie. La Commune a i<strong>de</strong>ntifié 68 personnesh<strong>and</strong>icapées, dont la moitié sont <strong>de</strong>s enfants, comme étant <strong>de</strong>s personnes vulnérables.5.18.1 Personnes âgéesDû au manque d’hospices et <strong>de</strong> services publics en faveur du troisième âge, les familles ai<strong>de</strong>ntgénéralement les membres âgés <strong>de</strong> leur famille. Étant donné le tissu social qui est fort àMadagascar, et une culture <strong>de</strong> respect <strong>de</strong>s aînés, la plupart <strong>de</strong>s personnes du troisième âgecomptent sur les membres <strong>de</strong> leur famille pour les ai<strong>de</strong>r pendant leur vieillesse, et l’État n’offreaucun soutien.5.18.2 FemmesSelon le Programme Alimentaire Mondial, « Les femmes sont particulièrement affectées par lescatastrophes naturelles à cause <strong>de</strong> leur vulnérabilité, leur rôle <strong>de</strong> responsables <strong>de</strong>l’approvisionnement en eau et d’agricultrices. De même, les femmes qui sont chefs <strong>de</strong> famille nepeuvent pas migrer à la recherche <strong>de</strong> meilleures perspectives lorsqu’une récolte est détruite aprèsun cyclone ou une sécheresse. » 131Cette vulnérabilité est aggravée par la relative insécurité foncière que connaissent les femmes parrapport aux hommes, qui fait qu’elles n’ont pas l’option <strong>de</strong> vendre la terre, et courent le risqued’être privées <strong>de</strong> leur principale source génératrice <strong>de</strong> revenu. Ce risque dans la zone <strong>de</strong> projetserait élevé, car la plupart <strong>de</strong>s ménages pratiquent l’agriculture <strong>de</strong> subsistance et la terrereprésente la principale source <strong>de</strong> nourriture et <strong>de</strong> revenu. Dans la zone d’étu<strong>de</strong>, 12% <strong>de</strong>sménages interrogés ont <strong>de</strong>s femmes comme chefs <strong>de</strong> famille, et 75% <strong>de</strong> ces ménages ont <strong>de</strong>sfemmes chefs <strong>de</strong> famille qui sont soit divorcées soit veuves. Alors que 25% <strong>de</strong> ces ménagespeuvent s’assurer <strong>de</strong>s flux <strong>de</strong> revenus moyens supérieurs à 100 000 MGA, le restant <strong>de</strong>s ménagesgagne en moyenne 46000 MGA par mois, ce qui représente moins <strong>de</strong> 1 USD par jour et estnettement en-<strong>de</strong>ssous du seuil <strong>de</strong> la pauvreté.La Banque Mondiale affirme que, alors qu’elle n’a pas i<strong>de</strong>ntifié les raisons <strong>de</strong> la moindre mobilité<strong>de</strong>s femmes sur le marché du travail, ceci pourrait être dû à <strong>de</strong>s discriminations qui sontinhérentes et à <strong>de</strong>s salaires injustes. Les femmes qui travaillent dans le secteur non-agricole sontaussi confrontées à une discrimination salariale, touchant généralement les 2/3 du salaire quereçoivent leurs homologues masculins à niveau d’éducation égal. 132 Les femmes ont aussi unaccès limité au crédit car une gran<strong>de</strong> partie <strong>de</strong> leur travail représente un travail non-salarié, et 60%<strong>de</strong>s femmes ne sont pas éduquées comparé à 50% <strong>de</strong>s hommes. 133129 Fonds Monétaire International, Document <strong>de</strong> stratégie pour la réduction <strong>de</strong> la pauvreté <strong>de</strong> Madagascar, <strong>Rapport</strong> pays du FMI Nr. 03/33,Washington DC, 2003130 Ibid131 Programme Alimentaire Mondial, Intervention prolongée <strong>de</strong> secours et <strong>de</strong> redressement132 Banque Mondiale, Situation <strong>de</strong>s marchés du travail133 Ibid<strong>Coastal</strong> <strong>and</strong> <strong>Environmental</strong> Services66Projet Minier <strong>de</strong> Ranobe


Évaluation <strong>de</strong> l’impact social – Janvier 2013Une série <strong>de</strong> documents suggère qu’assurer <strong>de</strong>s droits fonciers définis pour les femmes a <strong>de</strong>simpacts financiers et sociaux positifs nets sur la vie <strong>de</strong> leur famille, et sur la société en général. 134À Madagascar, les femmes conservent les droits sur leur propre terre, qu’elles héritentgénéralement <strong>de</strong> leurs pères. Cependant, en l’absence d’un testament, l’héritage d’une femmepasse d’abord après les droits <strong>de</strong>s enfants <strong>de</strong> son mari, ce qui rend les femmes encore plusvulnérables à l’éviction et à la perte <strong>de</strong> ressources productives que leurs équivalents masculins.Ceci est particulièrement courant dans le sud <strong>de</strong> Madagascar, où la plupart <strong>de</strong>s couples pratiquantle mariage coutumier, les testaments sont rares et la législation nationale attribue la fonction <strong>de</strong>chef <strong>de</strong> famille à l’homme.La pratique courante exige que dans le cas d’un divorce, les hommes obtiennent les <strong>de</strong>ux-tiers <strong>de</strong>la propriété, bien que la plupart <strong>de</strong>s femmes retournent dans leur famille en cas <strong>de</strong> séparation etcè<strong>de</strong>nt tous leurs droits <strong>de</strong> propriété. 135 Alors que la pratique coutumière offre <strong>de</strong>s droits d’héritage,ils ne peuvent pas être officiellement être imposés par les tribunaux, et exposent les femmes à uneperte <strong>de</strong> propriété, notamment parce que les hommes peuvent vendre la terre <strong>de</strong> la famille sans leconsentement <strong>de</strong> leur partenaire. Alors que la terre se fait rare à cause <strong>de</strong> l’expansion <strong>de</strong>l’agriculture et <strong>de</strong> la croissance démographique, la capacité qu’a une femme d’acheter <strong>de</strong> la terre<strong>de</strong>vient <strong>de</strong> plus en plus importante.5.18.3 EnfantsLa majorité <strong>de</strong>s enfants à Madagascar est exposé à une série <strong>de</strong> vulnérabilités, à la fois à caused’un manque <strong>de</strong> services éducatifs et sociaux soutenus par l’état et <strong>de</strong> l’obligation qu’ils ont <strong>de</strong>contribuer aux revenus <strong>de</strong> la famille. Dans la région, les enfants, notamment les jeunes filles, sontvulnérables face à l’exploitation sexuelle dans les régions qui connaissent un gr<strong>and</strong> afflux <strong>de</strong>tourisme – en général dans les communautés côtières comme Ifaty et Mangily. Il est connu que<strong>de</strong>s familles pauvres ont encouragé leurs filles à se livrer à <strong>de</strong>s actes sexuels dans le cadre dutourisme sexuel, et ces communautés sont connues comme étant les plus vulnérables à lapropagation du VIH, et les taux d’infection peuvent y être quatre fois plus élevés que dans le restedu District <strong>de</strong> Toliara II. 136Soixante-cinq pour cent <strong>de</strong>s enfants <strong>de</strong> 5 à 14 ans dans la Région d’Atsimo Andrefana, etnotamment les filles, sont astreints au travail, et parmi ces enfants, 32% ne recevront jamaisd’éducation, et resteront à la maison pour accomplir <strong>de</strong>s tâches agricoles ou ménagères. Lestâches ménagères et la contribution aux revenus familiaux sont définies selon <strong>de</strong>s distinctions <strong>de</strong>sexe nettes. Les filles travaillent dans les jardins, nettoient la maison et s’occupent <strong>de</strong> leurs ca<strong>de</strong>ts.Les jeunes garçons ai<strong>de</strong>nt leurs pères, ai<strong>de</strong>nt parfois à mener les troupeaux ou sinon contribuent àfaire <strong>de</strong> l’argent.En 2008, la Région d’Atsimo Andrefana a créé le Centre Régional <strong>de</strong> Lutte Contre le Travail <strong>de</strong>sEnfants pour lutter contre ce problème. Ce Centre semble cependant mette en œuvre son m<strong>and</strong>at<strong>de</strong> manière ineffective. 1375.19 Village ciblé pour la réinstallation involontaireLe village d’Antsilo qui comprend 15 ménages se situe dans la zone <strong>de</strong> la concession minière (voirla Figure 5-8), et ces ménages sont composés d’environ 90 personnes qui pourraientpotentiellement être affectées par une réinstallation involontaire. Des neuf ménages interrogés,une majorité <strong>de</strong>s membres <strong>de</strong>s ménages était <strong>de</strong>s agriculteurs, et seul un membre <strong>de</strong> cesménages avait <strong>de</strong>s capacités dans la menuiserie et la maçonnerie. Bien que ces ménages aientété décrits comme ménages temporaires, la plupart occupe la zone <strong>de</strong>puis plus d’une décennie, etcertains ont hérité <strong>de</strong> la terre sur laquelle ils vivent et qu’ils travaillent actuellement. Suivant les134 Widman, Le résultat d’une réforme indépendante <strong>de</strong>s considérations <strong>de</strong> sexe (The outcome of a gen<strong>de</strong>r neutral reform)135 Widman, Le résultat d’une réforme indépendante <strong>de</strong>s considérations <strong>de</strong> sexe (The outcome of a gen<strong>de</strong>r neutral reform)136 PNUD, Plan Communal <strong>de</strong> Développement, Fonds Africain <strong>de</strong> Développement, La pêche à Tuléar, Madagascar (Madagascar Tuléar Fishing)137 Tucker et al, La collecte pour le développement (Foraging for Development)<strong>Coastal</strong> <strong>and</strong> <strong>Environmental</strong> Services67Projet Minier <strong>de</strong> Ranobe


Évaluation <strong>de</strong> l’impact social – Janvier 2013tendances dans le groupe élargi <strong>de</strong> l’échantillon, 22% <strong>de</strong>s personnes interrogées ont été à l’écoleprimaire ou secondaire.Le niveau <strong>de</strong> vie à Antsilo est bas, avec une écrasante majorité <strong>de</strong>s maisons qui sont construitesavec <strong>de</strong> la boue et du clayonnage, ou d’herbage et <strong>de</strong> Typha. Tous les ménages interrogéspratiquent l’agriculture, la culture pour l’autoconsommation et la vente, avec le maïs et le manioccomme principales cultures suivis <strong>de</strong>s haricots et du sésame. Des pratiques agricolesrudimentaires – l’utilisation <strong>de</strong> la houe et d’animaux <strong>de</strong> trait et ils dépen<strong>de</strong>nt d’une agriculturepluviale.Ménages situés dans la zone <strong>de</strong> concession minièreLégen<strong>de</strong>Ménages en MLAMLA 37242MLA 39130Exploration LAVoie <strong>de</strong> <strong>de</strong>sserte <strong>de</strong>sproduits finalsFigure 5-8 : Les ménages situés dans la zone <strong>de</strong> la concession minière<strong>Coastal</strong> <strong>and</strong> <strong>Environmental</strong> Services68Projet Minier <strong>de</strong> Ranobe


Évaluation <strong>de</strong> l’impact social – Janvier 2013Plusieurs maisons ont <strong>de</strong>s papayers et <strong>de</strong>s manguiers sur leurs propriétés, bien que la vente <strong>de</strong>sfruits <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>rniers soit limitée, et les ménages dépen<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>s ressources naturelles pourassurer leur subsistance ; c’est un <strong>de</strong>s rares villages où les personnes interrogées ont confirméqu’ils fabriquaient du charbon, et 30% collectent régulièrement <strong>de</strong>s fruits et <strong>de</strong>s légumessauvages. Soixante pour cent <strong>de</strong>s ménages interrogés ont connus <strong>de</strong>s pénuries alimentaires et <strong>de</strong>mauvaises récoltes l’année précé<strong>de</strong>nte dus à <strong>de</strong>s évènements climatiques et <strong>de</strong> mauvaisren<strong>de</strong>ments agricoles. Ils font partie <strong>de</strong>s ménages les plus riches <strong>de</strong> l’échantillon, avec <strong>de</strong>srevenus mensuels dépassant tout l’échantillon <strong>de</strong> l’enquête <strong>de</strong> 239 000 MGA, soit pratiquement2,5 supérieur à la moyenne <strong>de</strong>s ménages. Ceci peut s’expliquer par le fait que certains <strong>de</strong>sménages travaillent avec Toliara S<strong>and</strong>s, et gagnent un salaire mensuel.Cependant, aucun <strong>de</strong> ces ménages n’a déclaré être employé par Toliara S<strong>and</strong>s, et il estintéressant <strong>de</strong> constater que ces revenus élevés ne correspon<strong>de</strong>nt pas à une augmentation <strong>de</strong>savoirs <strong>de</strong>s ménages – les propriétaires continuent à utiliser le charbon pour la cuisine, et nepossè<strong>de</strong>nt pas <strong>de</strong> moto, <strong>de</strong> téléphone mobile, d’équipement agricole mo<strong>de</strong>rne ou même unebicyclette. En plus, cette communauté n’a pas <strong>de</strong> services sociaux, et les enfants font 10 km pouraller à l’école primaire <strong>de</strong> Tsiafanoke. Selon le Chef <strong>de</strong> Tsiafanoke, les ménages vivant à Antsiloont aussi accès aux établissements <strong>de</strong> soins <strong>de</strong> santé et recueillent l’eau du puits à Tsiafanoke.Si le projet est approuvé, les 15 ménages à Antsilo seront réinstallés physiquement et un Pl<strong>and</strong>’action en faveur d’une relocalisation (PAR) développé pour gérer le processus <strong>de</strong> relocalisationest présenté dans la Section 7.2.3.5.20 La communauté et les organisations civilesLa société civile <strong>de</strong> Madagascar est faible, avec beaucoup d’organisations <strong>de</strong> développementlocales ayant à se battre pour obtenir <strong>de</strong>s ressources monétaires sans alliances politiques. Enmatière <strong>de</strong> financement, beaucoup d’organisations sont dépendantes <strong>de</strong>s liens politiques etper<strong>de</strong>nt donc leur indépendance et leur capacité à bien représenter les membres qu’elles sontcensées ai<strong>de</strong>r. Que 78% <strong>de</strong>s OSC soient basés dans la capitale est révélateur <strong>de</strong> l’importance <strong>de</strong>l’État et <strong>de</strong>s groupes politiques en matière <strong>de</strong> soutien à la société civile, souvent au détriment <strong>de</strong>scommunautés rurales. Comme l’explique la Banque Mondiale, « Ces faiblesses peuvent faire qu’ilest difficile pour les OSC et les coalitions d’OSC <strong>de</strong> remplir leur rôle crucial qui consiste à tenir legouvernement pour responsable envers le public, ce qui est particulièrement important en temps<strong>de</strong> crise. » 138Seuls 9% <strong>de</strong>s organisations <strong>de</strong> la société civile (OSC) dans le pays sont <strong>de</strong>s organisations à butnon-lucratif agréées, avec 85% opérant en tant qu’« associations » représentant, par exemple, lesintérêts d’un petit groupe <strong>de</strong> fermiers ou d’un petit groupe <strong>de</strong> femmes. Plusieurs OSC se trouvent àBenetse, par exemple, dont compris <strong>de</strong>s associations pour le charbon et pour les fermiers, ungroupe pour les femmes et une association <strong>de</strong>s jeunes.Dans la zone d’étu<strong>de</strong>, il existe un certain nombre d’associations internationales à but non-lucratifqui sont actives et qui n’ont pas les mêmes difficultés pour se procurer <strong>de</strong>s fonds et générer unsoutien pour leurs missions. Elles se concentrent sur l’appui aux services sociaux essentiels (lasanté, l’éducation) et la promotion <strong>de</strong> l’utilisation durable <strong>de</strong>s ressources naturelles, notamment laforêt Mikea et le capital <strong>de</strong>s lagunes et <strong>de</strong>s récifs sur la côte. Plusieurs organisations sont activesdans la zone d’étu<strong>de</strong> ou l’ont récemment été. Elles sont énumérées dans le Error! Referencesource not found. 5-10 ci-<strong>de</strong>ssous. 139138 Banque Mondiale, Gouvernance et développement139 Cette liste peut ne pas être exhaustive<strong>Coastal</strong> <strong>and</strong> <strong>Environmental</strong> Services69Projet Minier <strong>de</strong> Ranobe


Évaluation <strong>de</strong> l’impact social – Janvier 2013Tableau 5-10: Les organisations dans ou près <strong>de</strong> la zone d’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> la mineOrganisationDescriptionAi<strong>de</strong> et ActionAmélioration <strong>de</strong> l’environnement éducatif pour encouragerla fréquentation scolaire et accroître les taux <strong>de</strong> présence; la campagne décourage le travail <strong>de</strong>s enfants à AtsimoAndrefanaBel AvenirInterventions dans la santé, l’éducation, la sensibilisationenvironnementale et les services <strong>de</strong> soutien socialBlue Ventures La conservation marine, la santé communautaire,l’adaptation aux changements climatiques et le soutien enmatière <strong>de</strong> moyens <strong>de</strong> subsistance alternatifsFIMIHARA (Fikambanana Mlharo sy Hanasoa nyRanomasinaPromotion <strong>de</strong> l’écotourisme, collaboration avec lespêcheurs pour améliorer la production et réduire lesimpacts négatifs, sensibilisation sur la protectionenvironnementaleMarie Stopes Santé sexuelle <strong>de</strong>s femmes, sensibilisation à lacontraception et aux soins prénatauxReef DoctorRecherches sur les récifs coralliens, protection <strong>de</strong>slagunes et amélioration <strong>de</strong>s moyens <strong>de</strong> subsistanceTany MevaSoutien aux villages pour la gestion <strong>de</strong>s forêts localesProjet <strong>de</strong> soutien aux communautés <strong>de</strong> pêcheurs<strong>de</strong> Tuléar (Fond africain <strong>de</strong> développement)Programme <strong>de</strong> développement <strong>de</strong>s NationsUniesVola MahasoaTravail <strong>de</strong> proximité avec les pêcheurs pour ai<strong>de</strong>r àaugmenter la production piscicole, réduire les pressionssur les lagunes et les récifs, et établir un accès auxinstitutions <strong>de</strong> microfinanceProtection du récif corallienInstitution <strong>de</strong> microfinance locale, engagée par contrat àfournir <strong>de</strong>s services aux pêcheurs locaux à travers leFonds africain <strong>de</strong> développementProtection <strong>de</strong>s écosystèmes marinsWildlife Conservation SocietyProgramme Alimentaire Mondial Soutien alimentaire aux ménages subissant uneinsécurité alimentaire en raison <strong>de</strong> sécheresse oud’autres désastresWorld Wildlife Fund5.21 Les liens entre les villages et la Ville <strong>de</strong> TuléarProtection <strong>de</strong> la forêt Mikea à travers une production ducharbon améliorée et conservation du récif corallien <strong>de</strong>TuléarLes relations entre les villages existent essentiellement en termes <strong>de</strong> liens familiaux etd’évènements sociaux tels que les funérailles, les mariages et les cérémonies traditionnelles. Ilexiste aussi <strong>de</strong>s liens entre les groupes <strong>de</strong> villages pour combattre et empêcher le vol <strong>de</strong> zébu.Les marchés à Ankilimalinike et à Tsianisiha sont <strong>de</strong>s lieux <strong>de</strong> rencontres sociales et commerciauximportants. Il existe <strong>de</strong>s liens commerciaux entre les villages Vezo près <strong>de</strong> la côte et les villagesagricoles intérieurs en termes d’échange <strong>de</strong> poissons et <strong>de</strong> produits agricoles tel que le manioc etle maïs. Par ailleurs, il existe aussi <strong>de</strong>s liens proches entre les villages <strong>de</strong> la zone d’étu<strong>de</strong> et laVille <strong>de</strong> Tuléar du fait <strong>de</strong>s liens familiaux qu’ont <strong>de</strong> nombreux ménages à Tuléar où ils se ren<strong>de</strong>ntpour <strong>de</strong>s funérailles, <strong>de</strong>s mariages et <strong>de</strong>s cérémonies. Tuléar est aussi importante en termes <strong>de</strong>services <strong>de</strong> santé pour les personnes gravement mala<strong>de</strong>s, <strong>de</strong> services administratifs et pourl’achat d’articles au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong>s articles <strong>de</strong> base disponibles sur les marchés locaux.5.22 L’image <strong>de</strong> Toliara S<strong>and</strong>s et les Impacts potentiels du projetLors <strong>de</strong>s entrevues <strong>de</strong> diverses parties prenantes, les impressions et inquiétu<strong>de</strong>s suivantes ont étésoulevées par rapport au Projet Toliara S<strong>and</strong>s :Bien que les communautés soutiennent le projet, et qu’elles veulent voir le développement seproduire, elles indiquent qu’elles n’ont pas suffisamment d’informations sur le projet. Lors <strong>de</strong><strong>Coastal</strong> <strong>and</strong> <strong>Environmental</strong> Services70Projet Minier <strong>de</strong> Ranobe


Évaluation <strong>de</strong> l’impact social – Janvier 2013diverses réunions communautaires il a été déclaré que : « nous ne savons rien sur le projet <strong>de</strong>sable noir, et bien que certaines informations nous aient été communiquées, nous ne savonstoujours rien sur le projet. Ils ont expliqué le processus minier et la séparation en ce quiconcerne le processus minéral mais on s’y perd encore ».Certaines personnes se sont plaintes <strong>de</strong>s trop nombreuses gran<strong>de</strong>s réunions organisées parToliara S<strong>and</strong>s mène et que les communautés subissent une « fatigue <strong>de</strong> la consultation ».À Ranobe les membres <strong>de</strong> la communauté ont indiqué que leurs relations avec Toliara S<strong>and</strong>ss’amélioraient. Il a été déclaré que lorsque le projet a commencé dans la région, les rési<strong>de</strong>ntspensaient que les étrangers étaient là pour <strong>de</strong>s trafics d’organes. Ceci n’est plus leurimpression et selon les chefs <strong>de</strong> communauté, <strong>de</strong>s relations sont en train <strong>de</strong> s’établir baséessur la confiance.Les attentes locales en termes <strong>de</strong> bénéfices du projet minier sont extrêmement élevées parrapport à l’emploi et à la création <strong>de</strong> marchés locaux, ainsi que la construction d’écoles et <strong>de</strong>cliniques, et l’alimentation en électricité à la zone. Au niveau <strong>de</strong> ces attentes élevées unecertaine déception a été exprimée par rapport au manque <strong>de</strong> résultat positif visible <strong>de</strong> laprésence <strong>de</strong> Toliara S<strong>and</strong>s à ce jour.Les villages sont en concurrence pour tirer <strong>de</strong>s bénéfices du projet minier. Les activitéslancées par le Projet Toliara S<strong>and</strong>s dans un village précis sont surveillées <strong>de</strong> près par lesautres villages.Une tension existe entre le niveau villageois et communal en ce qui concerne les interactionsavec Toliara S<strong>and</strong>s. Certains villages ont l’impression que toutes les négociations sontconfinées au niveau communal, entraînant ainsi un sentiment d’impuissance par rapport à leurparticipation.Les communautés locales trouvent qu’il est difficile d’accepter que le Projet ai reçu lapermission <strong>de</strong> défricher la végétation naturelle, alors qu’une pression croissante est exercéesur eux pour les empêcher <strong>de</strong> défricher la forêt. L’étu<strong>de</strong> actuelle du WWF a intensifié ceproblème.Les habitants <strong>de</strong>s environs ont du mal à accepter que Toliara S<strong>and</strong>s ait accès à l’eau pour êtreutilisée sur l’usine pilote sans la partager avec les communautés locales.Une certaine tension existe par rapport aux pratiques relatives à l’emploi. Certains villageois etcertains individus pensent que la stratégie d’emploi utilisée à ce jour n’est pas entièrementtransparente ou juste. Les femmes aimeraient avoir plus d’opportunités d’emploi.Bien que les communautés locales soient en principe prêtes à déménager leurs tombeaux, il ya un certain niveau d’anxiété en ce qui concerne leur déménagement et le processus <strong>de</strong>dédommagement.Une certaine inquiétu<strong>de</strong> règne par rapport au dédommagement pour la perte <strong>de</strong> terres <strong>de</strong>pâturage et agricoles par suite du projet minier. Les communautés dans la zone <strong>de</strong> laconcession minière ont déclaré que les taux <strong>de</strong> dédommagement <strong>de</strong>vraient être négociés avecles propriétaires fonciers avant que les terrains ne soient détruits. Il a été suggéré lors d’uneréunion que Toliara S<strong>and</strong>s paie les fermiers dix fois la valeur marchan<strong>de</strong> <strong>de</strong>s champs et <strong>de</strong>srécoltes.Une certaine inquiétu<strong>de</strong> existe par rapport à la sécurité routière.Les communautés situées près du nouvel Embarcadère proposé (y compris Le Batterie) sontpréoccupés par l’impact <strong>de</strong> la construction <strong>de</strong> l’embarcadère sur la pêche qui est leur premièreactivité <strong>de</strong> subsistance.Certaines communautés (c’.-à-d. Ranobe, Tsiafanoka et Benetse) ont exprimé leur inquiétu<strong>de</strong>sen ce qui concerne l’utilisation <strong>de</strong> l’eau par le Projet et l’impact que cela aura sur la disponibilité<strong>de</strong> l’eau dans la zone.Une certaine inquiétu<strong>de</strong> a été exprimée par rapport à l’impact que l’exploitation minière peutavoir sur la santé <strong>de</strong>s personnes dans la zone, en termes <strong>de</strong> pollution par la poussière et <strong>de</strong>radioactivité.Certains s’inquiètent aussi que le projet enlève la végétation et retire les terres fertiles <strong>de</strong>valeur qui sont utilisées pour la culture, les pâturages, la chasse et la collecte <strong>de</strong> plantes et <strong>de</strong>racines sauvages médicinales.Certaines parties prenantes sont inquiètes en ce qui concerne la fermeture <strong>de</strong> la mine et laréhabilitation. Cette question a été soulevée par le SAGE en particulier, et les communautés<strong>Coastal</strong> <strong>and</strong> <strong>Environmental</strong> Services71Projet Minier <strong>de</strong> Ranobe


Évaluation <strong>de</strong> l’impact social – Janvier 2013locales aimeraient que la réhabilitation implique la plantation <strong>de</strong> cultures commerciales etd’arbres combustibles tel que l’eucalyptus, d’arbres fruitiers et <strong>de</strong> tubercules comestibles.Au départ, lorsque Toliara S<strong>and</strong>s a commencé à employer <strong>de</strong>s personnes dans la zone certainesdifférences se sont révélées entre les pratiques <strong>de</strong> travail et les coutumes locales. Bien que cesimpressions n’aient pas été exprimées pendant les réunions <strong>de</strong> consultation avec les villages en2012, elles ont été exprimées durant les réunions <strong>de</strong> consultation avec les membres <strong>de</strong> lacommunauté en 2006, <strong>de</strong> sorte que ces perceptions <strong>de</strong>vraient être considérées pour développer<strong>de</strong>s pratiques <strong>de</strong> travail culturellement appropriées, et inclure ce qui suit :La <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong>s personnes locales <strong>de</strong> permissions régulières pour les funérailles (<strong>de</strong>personnes qui ne sont pas <strong>de</strong> la famille) et autres évènements sociaux.La difficulté <strong>de</strong> s’adapter à la journée <strong>de</strong> travail <strong>de</strong> huit heures pour les habitants <strong>de</strong>senvirons qui sont habitués à un programme journalier différent où elles déci<strong>de</strong>nt librement<strong>de</strong> l’allocation <strong>de</strong> leur temps.Le Projet n’accepte pas la coutume traditionnelle <strong>de</strong> Hifikifika.Les rési<strong>de</strong>nts locaux n’ont pas l’habitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> porter <strong>de</strong>s chaussures, alors qu’elles sont uneexigence <strong>de</strong> sécurité <strong>de</strong> Toliara S<strong>and</strong>s.5.23 Les Projets <strong>de</strong> développement communautaire <strong>de</strong> Toliara S<strong>and</strong>sÀ ce jour Toliara S<strong>and</strong>s a lancé les activités <strong>de</strong> développement suivantes : La mise en place <strong>de</strong> cinq pépinières (qui emploient <strong>de</strong>s rési<strong>de</strong>nts locaux) ; La construction <strong>de</strong> trois forages et pompes à eau à Tsianisiha, Ranobe, et Tsiafanoke. La fourniture en mobilier aux écoles aux villages avoisinant le site minier. Le parrainage d’ordinateurs et le don <strong>de</strong> fonds pour ai<strong>de</strong>r la Région à avoir accès àl’Internet. Depuis 2005, Toliara S<strong>and</strong>s a parrainé la visite <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cins australiens dans la région <strong>de</strong>uxfois par an, et Toliara S<strong>and</strong>s a assisté l’hôpital à Tuléar dans l’achat d’équipement médical. Environ 50 rési<strong>de</strong>nts locaux ont travaillé avec Toliara S<strong>and</strong>s à ce jour. Leurs emplois ontcontribué à rehausser leur niveau <strong>de</strong> vie, et les ven<strong>de</strong>urs locaux (essentiellement <strong>de</strong>sfemmes) ven<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>s produits frais aux employés. L’établissement d’un Forum <strong>de</strong> coordination qui travaille avec les autorités locales <strong>de</strong> laRégion à la promotion du développement. Le Gouvernement considère Toliara S<strong>and</strong>scomme un projet minier exemplaire pour ce qui est d’établir <strong>de</strong>s normes <strong>de</strong> meilleurespratiques dans la Région. Le parrainage <strong>de</strong>s Cérémonies <strong>de</strong> la Fête <strong>de</strong> l’Indépendance, <strong>de</strong> la course <strong>de</strong> Pirogue <strong>de</strong> laMalagasy Cup d’Anakao à Andavadoaka, et l’Association locale <strong>de</strong> Football.5.24 Les conclusions et les recomm<strong>and</strong>ationsCette section souligne les questions importantes <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> référence et présente <strong>de</strong>srecomm<strong>and</strong>ations préliminaires concernant l’évaluation <strong>de</strong> l’impact.La pauvreté – le manque d’infrastructuresLes communautés locales se caractérisent par un mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> vie agraire rural et traditionnel. Lamajorité <strong>de</strong>s rési<strong>de</strong>nts locaux vivent dans la pauvreté et la région manque en générald’infrastructures sociales et physiques. Les niveaux d’éducation et <strong>de</strong> compétences, <strong>de</strong> même queles perspectives d’emploi, sont généralement faibles, et les opportunités d’emploi sont rares. Lesopportunités offertes aux jeunes sont minimales. L’évaluation <strong>de</strong> l’impact doit tenir compte <strong>de</strong>sbesoins urgents en termes <strong>de</strong> développement local ainsi que <strong>de</strong>s attentes. Il faudra cependant unsuivi attentif <strong>de</strong>s apports en ressources pour éviter <strong>de</strong> perturber le tissu social local.La conservation et le développement<strong>Coastal</strong> <strong>and</strong> <strong>Environmental</strong> Services72Projet Minier <strong>de</strong> Ranobe


Évaluation <strong>de</strong> l’impact social – Janvier 2013La pauvreté et le manque d’accès au niveau local à <strong>de</strong>s activités alternatives génératrices <strong>de</strong>revenu ont entraîné une pression croissante sur l’environnement naturel et suscité <strong>de</strong>s inquiétu<strong>de</strong>sliées à la conservation. La zone d’étu<strong>de</strong> est actuellement au centre d’un projet <strong>de</strong> conservation.L’évaluation <strong>de</strong> l’impact <strong>de</strong>vrait adopter une approche pour un développement durable, équilibrantles sujets liés au développement et à la conservation. Une coopération avec les organisationslocales <strong>de</strong> conservation et <strong>de</strong> développement doit être explorée.La culture traditionnelleLes communautés locales vivent selon un mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> vie traditionnel, riche en pratiques et rituelstraditionnels.L’évaluation <strong>de</strong> l’impact a révélé que l’enlèvement <strong>de</strong> tombeaux est l’un <strong>de</strong>s sujets les plussensibles. Étant donné l’omnipotence <strong>de</strong>s ancêtres dans la vie <strong>de</strong>s Malgaches, le déménagement<strong>de</strong>s tombes doit être pru<strong>de</strong>mment guidé par les coutumes locales. Les cérémonies sacrées,l’exhumation, la manipulation, la construction <strong>de</strong> nouveaux caveaux et les cérémonies associéesseront payées par Toliara S<strong>and</strong>s, et <strong>de</strong>s dédommagements financiers seront évités dans lamesure du que possible.<strong>Coastal</strong> <strong>and</strong> <strong>Environmental</strong> Services73Projet Minier <strong>de</strong> Ranobe


Évaluation <strong>de</strong> l’impact social – Janvier 20136. L’IDENTIFICATION ET L’EVALUATION DES IIMPACTS6.1 IntroductionCette section se concentre sur l’évaluation <strong>de</strong>s impacts positifs et négatifs potentiels du projet etoffre <strong>de</strong>s recomm<strong>and</strong>ations pour améliorer le positif et atténuer les impacts négatifs. L’i<strong>de</strong>ntificationet l’évaluation <strong>de</strong>s impacts socio-économiques sont basées sur une analyse <strong>de</strong>s données <strong>de</strong>référence présentées ci-<strong>de</strong>ssus, qui, comme cela est indiqué, ont été obtenues en utilisantdiverses métho<strong>de</strong>s <strong>de</strong> recherche, y compris une participation <strong>de</strong>s communautés affectées par leprojet et une consultation avec eux, <strong>de</strong>s entrevues <strong>de</strong>s parties prenantes clé, <strong>de</strong>s réunions <strong>de</strong>groupes thématiques, une enquête auprès <strong>de</strong>s ménages auprès <strong>de</strong> 217 ménages et <strong>de</strong>sobservations sur le terrain. Les impacts socio-économiques seront évalués et catégorisés enconformité avec la technique d’évaluation décrite dans la Section 2.7.1.Les compétences suivantes s’appliquent à l’évaluation <strong>de</strong>s évaluations <strong>de</strong>s impacts sociaux liéesau projet en général et donc à l’EIS actuelle :Les impacts sociaux sont généralement non-quantifiables et donc la probabilité qu’ils seproduisent est évaluée par déduction plutôt que par <strong>de</strong>s mesures objectives. Unecompréhension <strong>de</strong>s processus sociaux en général et une connaissance approfondie <strong>de</strong>scommunautés étudiées sont essentielles pour tirer <strong>de</strong>s déductions vali<strong>de</strong>s ;Les impacts sociaux sont plus souvent groupés et interdépendants plutôt que clairementdissociables et doivent être considérés comme tels ;Les communautés sont dynamiques et impliquées dans un processus continu <strong>de</strong>changement. Le Projet n’est que l’un <strong>de</strong>s facteurs contribuant à ce processus socialdynamique et il est donc souvent difficile <strong>de</strong> désagréger les divers facteurs politiques, socioéconomiqueset environnementaux qui contribuent à un impact potentiel ; etLes impacts sociaux sont souvent inévitables et à ce titre, les mesures d’atténuation doiventêtre considérées comme <strong>de</strong>s stratégies qui visent à gérer le changement plutôt que <strong>de</strong>sstratégies pour éviter la réalisation d’un impact. La gestion fructueuse d’un impactpotentiellement négatif peut, dans certains cas, changer le statut <strong>de</strong> l’impact <strong>de</strong> négatif àpositif.Par ailleurs, qui ont été accumulés durant les travaux d’EIS similaires, ont contribué à cetteévaluation.Cette évaluation <strong>de</strong> l’impact inclut les impacts socio-économiques <strong>de</strong> la mine qui est proposée(excavation et MSP) sur la communauté locale et le contexte régional. Elle n’inclut pas :Une évaluation <strong>de</strong> la santé. Les impacts potentiels <strong>de</strong> la poussière, <strong>de</strong> la radioactivité et dubruit sur la communauté locale ainsi que les impacts visuels sont couverts dans <strong>de</strong>svolumes séparés <strong>de</strong> cet EEIS.Une évaluation <strong>de</strong> l’impact <strong>de</strong>s structures supplémentaires (l’alimentation en électricité, levillage d’expatriés, etc.) et <strong>de</strong> la voie <strong>de</strong> <strong>de</strong>ssertes pour le transport. Ceux-ci sont couvertsdans <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s d’évaluation <strong>de</strong> l’impact séparées.Une évaluation <strong>de</strong> l’impact sur le commerce du tourisme. Ceci est aussi couvert dans uneétu<strong>de</strong> d’évaluation <strong>de</strong> l’impact séparée.Un plan <strong>de</strong> dédommagement pour la perte en ressources.L’EIS actuelle couvre diverses activités liées au projet et aux aménagements infrastructurels qui,non seulement sont situés à travers un certain nombre <strong>de</strong> zones différentes, mais qui sedistinguent aussi en termes d’impacts potentiels positifs et négatifs. À ce titre, l’évaluation seradivisée dans les catégories suivantes : les impacts <strong>de</strong> la mine ; les impacts <strong>de</strong> la voie <strong>de</strong> <strong>de</strong>sserte ;les impacts <strong>de</strong> la station <strong>de</strong> transfert et <strong>de</strong> l’embarcadère, et les impacts du site portuaire. Cesimpacts seront davantage divisés selon les diverses phases du projet, y compris ses phases <strong>de</strong>construction et d’exploitation.<strong>Coastal</strong> <strong>and</strong> <strong>Environmental</strong> Services74Projet Minier <strong>de</strong> Ranobe


Évaluation <strong>de</strong> l’impact social – Janvier 20136.2 Les impacts cumulatifsLes impacts cumulatifs pour ce projet comprennent :Une augmentation <strong>de</strong>s litiges fonciers et <strong>de</strong>s conflits en raison <strong>de</strong> l’augmentation <strong>de</strong> la<strong>de</strong>man<strong>de</strong> en terres agricoles.La perte d’importance <strong>de</strong>s normes culturelles, <strong>de</strong> sites d’héritage national sacrés ethistoriques en raison <strong>de</strong> revenus monétaires qui modifient les systèmes <strong>de</strong> valeurs.La croissance économique et le développement <strong>de</strong>s économies informelles dans lesvillages voisins du site minier, et le long <strong>de</strong> la RN9. Le développement <strong>de</strong> l’économie localerésultera en un afflux dans la zone, ce qui aura d’autres impacts cumulatifs comme uneaugmentation <strong>de</strong>s pathologies sociales, <strong>de</strong> la circulation, et <strong>de</strong>s pressions sur lesressources et les services sociaux locaux.D’autres impacts cumulatifs comprennent une augmentation du tourisme.6.3 Les alternatives du projetUn certain nombre d’alternatives ont été examinées pendant l’étu<strong>de</strong> exploratoire qui comprenaientl’emplacement privilégié pour la voie <strong>de</strong> <strong>de</strong>sserte, l’embarcadère, et la station <strong>de</strong> transfert, ainsiqu’un « Aucune alternative <strong>de</strong> développement ». Ces solutions sont examinées en détail dansl’EIE.<strong>Coastal</strong> <strong>and</strong> <strong>Environmental</strong> Services75Projet Minier <strong>de</strong> Ranobe


Évaluation <strong>de</strong> l’impact social – Janvier 20137. LES IMPACTS DU SITE MINIER IDENTIFIES ET EVALUES7.1 IntroductionCette section se concentre sur l’évaluation <strong>de</strong>s impacts socio-économiques potentiels positifs etnégatifs sur le projet dans la zone du site minier et offre <strong>de</strong>s recomm<strong>and</strong>ations pour améliorer lesimpacts positifs et atténuer ceux qui sont négatifs.7.2 Phase <strong>de</strong> construction7.2.1 Impact 1 : L’augmentation <strong>de</strong>s opportunités d’emploi et <strong>de</strong>s bénéficeséconomiques associésCause et remarquesLe contexte local est caractérisé par <strong>de</strong>s taux <strong>de</strong> chômage élevés, et les attentes concernant lesopportunités d’emploi générées par le Projet sont gran<strong>de</strong>s. Les communautés voisines <strong>de</strong> la zone<strong>de</strong> concession minière insistent qu’elles <strong>de</strong>vraient bénéficier d’opportunités d’emploi préférentiellespuisqu’elles sont directement touchées par le Projet et que par ailleurs le processus <strong>de</strong>recrutement doit être mené <strong>de</strong> manière juste, transparente et équitable. L’emploi représentegénéralement un impact (positif) bénéfique direct et est l’impact le plus important et le plusfacilement mesurable, mais comme environ 5% <strong>de</strong> la population locale a <strong>de</strong>s compétencesrequises, les bénéfices dérivés <strong>de</strong> l’emploi seront faibles à moins que les habitants locaux n’aient<strong>de</strong>s opportunités pour développer <strong>de</strong>s compétences à travers <strong>de</strong>s programmes <strong>de</strong> formationstechnique et professionnelle. Si le recrutement et le développement <strong>de</strong> compétences est bien géré,le développement du Projet aura un impact positif substantiel sur les communautés voisines pource qui est <strong>de</strong> l’amélioration <strong>de</strong> leur condition <strong>de</strong> vie grâce à <strong>de</strong>s revenus salariaux et le transfert <strong>de</strong>compétences. Il est probable que plus <strong>de</strong> personnes locales seront employées durant la phase <strong>de</strong>construction que durant celle d’exploitation.Atténuation et gestionPour optimiser cet impact il est suggéré que Toliara S<strong>and</strong>s développe et mette en œuvre lesmesures d’atténuation suivantes :Les politiques et procédures qui priorisent l’emploi local dans les limites autorisées par la loimalgache et le développement <strong>de</strong>s compétences locales, et qui sont basées sur le principe<strong>de</strong> l’égalité <strong>de</strong>s sexes ;L ‘élaboration et la mise en œuvre d’un Plan <strong>de</strong> gestion du travail, du recrutement et <strong>de</strong>l’afflux;Le développement et la mise en œuvre <strong>de</strong>s politiques <strong>de</strong> passation <strong>de</strong>s marchés et <strong>de</strong>chaînes d’approvisionnement et <strong>de</strong>s procédures qui priorisent les ressources et lesfournisseurs locaux, dans la mesure du possible, s’approvisionner auprès <strong>de</strong>s services et<strong>de</strong>s fournitures <strong>de</strong>s marchants locaux ;L’élaboration d’un Plan <strong>de</strong> Développement Communautaire (PDC) qui priorise ledéveloppement <strong>de</strong>s compétences et les programmes <strong>de</strong> formations professionnelles ; etLa mise en œuvre <strong>de</strong> programmes <strong>de</strong> développement durable qui se concentrent sur lacréation <strong>de</strong> petites entreprises et sur la formation dans le domaine <strong>de</strong> la gestioncommerciale et financière ainsi que d’autres programmes <strong>de</strong> rétablissement <strong>de</strong>s moyens <strong>de</strong>subsistance.<strong>Coastal</strong> <strong>and</strong> <strong>Environmental</strong> Services76Projet Minier <strong>de</strong> Ranobe


Évaluation <strong>de</strong> l’impact social – Janvier 2013Déclaration d’importanceImpact 1 : Augmentation <strong>de</strong>s perspectives d’emploi et bénéfices économiques associésEffetRisque ou Note ImportanceImpact Échelle Échelle Gravité <strong>de</strong>probabilité totale globaletemporelle spatiale l’impactPhase <strong>de</strong> constructionSans Moyen Zone22 Léger 1 Improbable 2 7 FAIBLEatténuation terme d’étu<strong>de</strong>Avec Moyen ZonePeut se22 Modéré 22 8 MODÉRÉEatténuation terme d’étu<strong>de</strong>produire7.2.2 Impact 2 : L’immigration d’un gr<strong>and</strong> nombre <strong>de</strong> migrants économiques et emploiCause et remarquesIl est probable que le développement du projet résultera en une immigration d’un gr<strong>and</strong> nombre <strong>de</strong>travailleurs et <strong>de</strong> chercheurs d’emploi migrants vers les villages voisins puisque l’industrie dutourisme dans la Commune d’Ankilimalinike a fait migrer une main d’œuvre en provenance <strong>de</strong>toutes les parties <strong>de</strong> Madagascar, et que les personnes migrent vers la zone pour <strong>de</strong>s opportunitésd’emploi, comme en 2001 par exemple qu<strong>and</strong> environ 1 000 personnes ont migré à Tsiafanokepour ai<strong>de</strong>r à la construction du canal.Les impacts directs et indirects associés à cet afflux auront probablement <strong>de</strong>s impacts importantsau niveau local, et entraînent en général beaucoup <strong>de</strong> changements sociaux, culturels,économiques et politiques qui se produisent avec le développement <strong>de</strong> projets miniers, tels que: 140 La création <strong>de</strong> tensions et conflits entre les locaux et les migrants par rapport auxressources naturelles, la terre et les opportunités d’emploi ; L’inflation <strong>de</strong>s prix <strong>de</strong> la nourriture et <strong>de</strong>s produits locaux ; Une pression croissante sur <strong>de</strong>s ressources sociales et naturelles déjà limitées ; Une augmentation <strong>de</strong> la fréquence <strong>de</strong> maux dits sociaux, y compris la prostitution, l’abusd’alcool, et le crime ;Une augmentation <strong>de</strong> la prévalence <strong>de</strong>s maladies transmissibles, tel que les maladiesdiarrhéiques, les maladies transmises par vecteur tel que le paludisme, et les infectionssexuellement transmissibles 141 ;Des inégalités croissantes en termes <strong>de</strong> revenu et d’accumulation <strong>de</strong> richesses entre leslocaux et les migrants ; etUne perturbation <strong>de</strong>s dynamiques sociales avec, par exemple, l’augmentation <strong>de</strong>s conflitsentre hommes et femmes concernant les dépenses <strong>de</strong>s revenus du ménage.Comme c’est le cas pour la plupart <strong>de</strong>s impacts sociaux, l’immigration peut aussi avoir un impactpositif en offrant aux populations locales <strong>de</strong>s opportunités <strong>de</strong> création <strong>de</strong> petites entreprises avecl’augmentation <strong>de</strong> la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> en produits et autres march<strong>and</strong>ises locales, ainsi que <strong>de</strong>sopportunités d’échange culturel.Bien que l’afflux soit considéré comme étant hors du contrôle <strong>de</strong>s promoteurs du projet, lesdirectives <strong>de</strong> la SFI sur l’immigration induite par les projets suggèrent qu’un afflux peut menacer la140 Manuel <strong>de</strong> la SFI : Des projets et <strong>de</strong>s personnes ; Un manuel pour traiter l’immigration induite par les projets (Projects <strong>and</strong>People: A H<strong>and</strong>book for Addressing Project-Induced In-Migration) (2009).http://www.ifc.org/ifcext/sustainability.nsf/Content/Publications_H<strong>and</strong>book_Inmigration141 Manuel <strong>de</strong> la SFI : Des projets et <strong>de</strong>s personnes ; Un manuel pour traiter l’immigration induite par les projets (IFC H<strong>and</strong>book:Projects <strong>and</strong> People: A H<strong>and</strong>book for Addressing Project-Induced In-Migration) (2009). Pp: 20 – 25.http://www.ifc.org/ifcext/sustainability.nsf/Content/Publications_H<strong>and</strong>book_Inmigration<strong>Coastal</strong> <strong>and</strong> <strong>Environmental</strong> Services77Projet Minier <strong>de</strong> Ranobe


Évaluation <strong>de</strong> l’impact social – Janvier 2013« sécurité du projet » et qu’elle doit être gérée comme une menace au projet. Selon ces directives<strong>de</strong> la SFI, les objectifs <strong>de</strong> sécurité d’un projet sont <strong>de</strong> : (i) protéger la main d’œuvre, (ii) protégerles biens physiques, (iii) maintenir la continuité commerciale, et <strong>de</strong> (iv) préserver la réputation duprojet et d’entreprise. À ce titre, si l’afflux lié aux impacts est traité comme une menace au projet,et géré en conséquence, Toliara S<strong>and</strong>s fera qu’il est vraisemblable que l’immigration d’un gr<strong>and</strong>nombre <strong>de</strong> migrants économiques et <strong>de</strong> chercheurs d’emploi vers les villages voisins <strong>de</strong> la zone <strong>de</strong>concession minière sera atténuée.Atténuation et gestionEn collaboration avec les dirigeants locaux et le Gouvernement régional, Toliara S<strong>and</strong>s doitexplorer les opportunités pour gérer et atténuer l’afflux négatif lié aux impacts en développant lesplans <strong>de</strong> gestion suivants : Un Plan <strong>de</strong> gestion du travail, du recrutement et <strong>de</strong> l’afflux ; Un Plan <strong>de</strong> Travail <strong>Social</strong> ; et Un Plan d’Engagement <strong>de</strong>s Parties Prenantes qui implique le développement <strong>de</strong> stratégies<strong>de</strong> gestion collaboratives pour l’immigration.Déclaration d’importanceImpact 2 : L’immigration d’un gr<strong>and</strong> nombre <strong>de</strong> migrants économiques et emploiImpactEffetRisque ou Note ImportanceÉchelle Échelle Gravité <strong>de</strong>probabilité totale globaletemporelle spatiale l’impactPhase <strong>de</strong> constructionSans Moyenatténuation terme2 National 3 Sévère 4 Certain 4 13 ÉLEVÉEAvec Moyenatténuation terme2 Régional 3 Modéré 2 Probable 3 10 MODÉRÉE7.2.3 Impact 3 : Le déplacement physique et économique <strong>de</strong> structures et <strong>de</strong> champssitués dans la zone <strong>de</strong> concession <strong>de</strong> la mineCause et remarquesIl a été établi que 15 ménages qui se trouvent dans la zone <strong>de</strong> la concession minière <strong>de</strong> Ranobeseront affectés par le déplacement physique (se référer à la Figure), et qu’un nombre significatif <strong>de</strong>champs et d’arbres combustibles seront affectés par la construction <strong>de</strong> la mine. Pour déterminerl’étendue du déplacement physique et économique, Toliara S<strong>and</strong>s a entrepris une enquête auprès<strong>de</strong>s ménages pour i<strong>de</strong>ntifier les structures, les champs et les biens dans la zone <strong>de</strong> la concessionminière, et les données recueillies pendant cette enquête seront utilisées pour élaborer un Pl<strong>and</strong>’action en faveur d’une relocalisation.Le PAR esquissera les procédures nécessaire pour gérer un programme <strong>de</strong> relocalisation et <strong>de</strong>dédommagement efficace et juste qui est influencé par la meilleure pratique internationale et lesDirectives opérationnelles <strong>de</strong> la Banque Mondiale.Atténuation et gestionEn développant un PAR pour gérer la relocalisation, Toliara S<strong>and</strong>s peut atténuer un certainnombre d’impacts néfastes associés à la relocalisation, qui incluent l’absence <strong>de</strong> terres, lavulnérabilité croissante et le démembrement social, l’itinérance et <strong>de</strong>s moyens <strong>de</strong> subsistance endétérioration car les ménages relocalisés sont plus mal lotis suite au déplacement physique etéconomique.Par contre, si la relocalisation est gérée et mise en œuvre convenablement entant qu’opportunitépour améliorer le développement économique et social <strong>de</strong>s ménages affectés, la relocalisation<strong>Coastal</strong> <strong>and</strong> <strong>Environmental</strong> Services78Projet Minier <strong>de</strong> Ranobe


Évaluation <strong>de</strong> l’impact social – Janvier 2013peut améliorer les moyens <strong>de</strong> subsistance <strong>de</strong> ceux qui sont affectés par le déplacement physiqueet économique. Par exemple, les 15 ménages qui habitent à Antsilo font 10 km en direction <strong>de</strong>Tsiafanoke pour recueillir <strong>de</strong> l’eau et pour avoir accès aux établissements d’éducation et <strong>de</strong> santé.Si ces ménages étaient relocalisés dans une zone plus proche <strong>de</strong> Tsiafanoke, ils auraient unmeilleur accès aux services sociaux, et s’ils bénéficient d’un forage et d’une pompe à eau ilsn’auront plus à voyager pour prendre <strong>de</strong> l’eau.Cependant, pour maximiser les opportunités <strong>de</strong> développement potentielles provenant <strong>de</strong> larelocalisation, un PAR doit être développé en consultation avec les chefs communautaires et lesménages affectés. Ceci assurera l’assentiment <strong>de</strong>s ménages affectés, et promouvra les projets <strong>de</strong>développement durable.Par ailleurs, il faudra que Toliara S<strong>and</strong>s forme, donne les capacités et équipe une équipe <strong>de</strong>relocalisation dédiée faite d’experts en relocalisation et d’employés locaux pour ai<strong>de</strong>r à mettre enœuvre et gérer le PAR. Ces mesures d’atténuation doivent être soutenues par un programme <strong>de</strong>rétablissement <strong>de</strong>s moyens <strong>de</strong> subsistance qui vise à ai<strong>de</strong>r les ménages à rétablir et améliorerleurs moyens <strong>de</strong> subsistance. Pour s’assurer <strong>de</strong> leur assentiment et une mise en œuvre réussie <strong>de</strong>ces programmes, ceux-ci doivent être développés en consultation avec les chefs communautaireset les ménages touchés.Si ces mesures d’atténuation sont mises en œuvre, elles peuvent améliorer les impacts positifsassociés à la relocalisation réduisant ainsi le niveau d’importance <strong>de</strong> l’impact d’un impact négatifTRÈS ÉLEVÉ à un impact négatif MODÉRÉ.Déclaration d’importanceImpact 3 : Le déplacement physique et économique <strong>de</strong> structures et <strong>de</strong> champs situés dans la zone<strong>de</strong> la concession <strong>de</strong> la mineEffetRisque ou Note ImportanceImpact Échelle Échelle Gravité <strong>de</strong>probabilité totale globaletemporelle spatiale l’impactPhase <strong>de</strong> constructionSansTRÈSPermanent 4 Site 2 Très sévère 8 Certain 4 16atténuationÉLEVÉEAvecPermanent 4 Site 2 Modéré 2 Probable 3 11 MODÉRÉEatténuation7.3 Les impacts <strong>de</strong> la phase opérationnelle7.3.1 Impact 1 : Le développement d’infrastructures et <strong>de</strong>s servicesCause et remarquesLe Projet aura probablement un impact positif sur les zones affectées par le projet en termesd’amélioration <strong>de</strong>s réseaux routiers, qui sont actuellement en mauvaise état et limitent l’accès auxmarchés, aux écoles et aux établissements <strong>de</strong> santé. Le développement <strong>de</strong> la voie <strong>de</strong> <strong>de</strong>sserte,bien que celle-ci ne vise pas <strong>de</strong> parties tierces, ainsi que les améliorations du réseau routier local,rehausseront considérablement l’accès aux services sociaux et la mobilité entre les fokontany, cequi peut à son tour avoir <strong>de</strong>s effets sociaux, économiques et <strong>de</strong> santé positifs.En outre, Toliara S<strong>and</strong>s investira probablement, ou attirera <strong>de</strong>s investissements <strong>de</strong> fournisseursnationaux, dans le développement <strong>de</strong>s infrastructures associées, telles que la télécommunication,aidant ainsi le gouvernement à introduire <strong>de</strong>s infrastructures et <strong>de</strong>s projets <strong>de</strong> développement dansles domaines <strong>de</strong> la santé, <strong>de</strong> l’eau et <strong>de</strong> l’assainissement, et <strong>de</strong> l’éducation. Les communautéslocales ont <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s attentes à l’égard <strong>de</strong> l’apport par Toliara S<strong>and</strong>s <strong>de</strong> forages et <strong>de</strong>construction d’écoles et <strong>de</strong> cliniques. Bien que Toliara S<strong>and</strong>s ait mis en œuvre un certain nombre<strong>de</strong> projets <strong>de</strong> développement social dans les villages voisins <strong>de</strong> la zone <strong>de</strong> la concession minière<strong>Coastal</strong> <strong>and</strong> <strong>Environmental</strong> Services79Projet Minier <strong>de</strong> Ranobe


Évaluation <strong>de</strong> l’impact social – Janvier 2013proposée (se référer à la Section 5.23), il doit être noté que Toliara S<strong>and</strong>s a pour objectifd’i<strong>de</strong>ntifier et <strong>de</strong> mettre en œuvre une infrastructure et <strong>de</strong>s programmes <strong>de</strong> développement socialen consultation avec le Gouvernement. Ceci assurera que les bénéfices qui découlent <strong>de</strong> cesprogrammes continuent après la fermeture <strong>de</strong> la mine.Atténuation et gestionEn collaboration avec les dirigeants locaux et le gouvernement régional, Tolliara S<strong>and</strong>s doitexplorer les opportunités pour améliorer ou maximiser ces impacts bénéfiques en :Élaborant un Plan <strong>de</strong> Développement Communautaire (PDC) durable, qui renforce lescapacités <strong>de</strong>s personnes locales pour qu’elles progressent au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> la vie du projet ; etÊtre en consultation avec les bénéficiaires du PDC pour gérer les attentes mal placéesselon lesquelles Toliara S<strong>and</strong>s assumera le rôle du gouvernement et développeral’infrastructure et les services.Déclaration d’importanceImpact 1 : Le développement d’infrastructures et <strong>de</strong>s servicesEffetImpact Échelle Échelle Gravité <strong>de</strong>temporelle spatiale l’impactPhase d’exploitationSans Moyenatténuation terme2 Site 2 Modéré 2Avec Longatténuation termeRisque ouprobabilitéPeut seproduireNotetotaleImportanceglobale2 8 MODÉRÉE3 Régional 3 Bénéfique 4 Probable 3 13 ÉLEVÉE7.3.2 Impact 2 : Une augmentation <strong>de</strong> la compétitivité et <strong>de</strong>s conflits entre lescommunautésCause et remarquesLa mise en œuvre du Plan <strong>de</strong> Développement Communautaire (PDC) doit tenter d’éviter que lajalousie, les tensions et le conflit entre les communautés augmentent. Bien que Ranobe soit lefokontany le plus proche du site minier, pour ne pas inciter <strong>de</strong> tensions entre les communautés,Toliara S<strong>and</strong>s n’a pas priorisé Ranobe par rapport aux autres communautés voisines pour lesprojets <strong>de</strong> développement communautaire, et Toliara S<strong>and</strong>s a aussi mis en œuvre <strong>de</strong>s projets <strong>de</strong>développement à Tsiafanoke et Benetse. Le critère <strong>de</strong> sélection pour les bénéficiaires du PDCdoivent être basés sur la proximité au site minier, et le niveau d’impact c’.-à-d. direct et indirect,doit être développé en consultation avec le gouvernement local, les chefs communautaires, et lesparties prenantes clé. Ces programmes doivent être élaborés et l’allocation <strong>de</strong>s programmes versdiverses communautés doivent être entreprises en consultation avec le gouvernement local, leschefs communautaires et les parties prenantes clé. Ceci assurera aussi que ces programmes sontmis en œuvre <strong>de</strong> manière durable et ne mènent pas à une dépendance accrue sur Toliara S<strong>and</strong>scomme cela est discuté dans la Section 7.3.1.Atténuation et gestionÉtant donné l’importance <strong>de</strong>s programmes <strong>de</strong> développement communautaire, Toliara S<strong>and</strong>s<strong>de</strong>vait développer un PDC qui a pour objectif <strong>de</strong> promouvoir un développement économiquedurable dans les communautés voisines pour éviter <strong>de</strong>s conflits à propos d’opportunités d’emploiet d’amélioration d’infrastructures.<strong>Coastal</strong> <strong>and</strong> <strong>Environmental</strong> Services80Projet Minier <strong>de</strong> Ranobe


Évaluation <strong>de</strong> l’impact social – Janvier 2013Déclaration d’importanceImpact 2: Une augmentation <strong>de</strong> la compétitivité et <strong>de</strong>s conflits entre les communautésEffetRisque ou Note ImportanceImpact Échelle Échelle Gravité <strong>de</strong>probabilité totale globaletemporelle spatiale l’impactPhase d’exploitationSans Moyen2 Local 1 Modéré 4 Probable 3 10 MODÉRÉEatténuation termeAvec MoyenPeut se2 Local 1 Léger 12 6 FAIBLEatténuation termeproduire7.3.3 Impact 3 : Une augmentation <strong>de</strong>s pathologies socialesCause et remarquesAvec les développements <strong>de</strong>s projets miniers menant à un afflux <strong>de</strong> population, une augmentationdu flux monétaire et du pouvoir d’achat dans l’économie locale, il est probable que le projet auraun impact sur les pathologies sociales liées à une augmentation <strong>de</strong>s niveaux <strong>de</strong> criminalité, d’abusd’alcool et <strong>de</strong> drogue, et <strong>de</strong> la prostitution. L’exacerbation <strong>de</strong> ces pathologies sociales peut avoirun impact négatif sur les communautés locales en perturbant les structures familiales et lesdynamiques sociales, et en mettant en danger la santé et la sécurité <strong>de</strong>s membres <strong>de</strong> lacommunauté en augmentant les MST et la propagation du VIH/SIDA.Ces « pathologies sociales » peuvent avoir un impact négatif sur les travailleurs migrants et lesmembres <strong>de</strong> la communauté locale en mettant en danger leur santé et la santé <strong>de</strong> leurs familles.Atténuation et gestionEn collaboration avec les organisations <strong>de</strong> district dans les domaines <strong>de</strong> la santé et <strong>de</strong> la sécuritésociale, les conseils administratifs locaux, et les communautés touchées, Toliara S<strong>and</strong>s doitexplorer <strong>de</strong>s possibilités pour :Développer et mettre en œuvre un Plan <strong>de</strong> Santé et <strong>de</strong> Sécurité Communautaire qui seconcentre sur l’éducation et la sensibilisation <strong>de</strong>s communautés concernant l’abus d’alcoolet <strong>de</strong> drogue, les MST et le VIH/SIDA ; etInitier <strong>de</strong>s programmes <strong>de</strong> développement social et économique durables basés sur leprincipe d’égalité <strong>de</strong>s sexes, ce qui offrira aux femmes <strong>de</strong>s opportunités d’emploi et <strong>de</strong>revenu et découragera donc la prostitution.Déclaration d’importanceImpact 3 : Une augmentation <strong>de</strong>s pathologies socialesImpactEffetRisque ou Note ImportanceÉchelle Échelle Gravité <strong>de</strong>probabilité totale globaletemporelle spatiale l’impactPhase d’exploitationSans LongZone3atténuation terme d’étu<strong>de</strong>2 Sévère 4 Certain 4 13 ÉLEVÉEAvec Moyen Zone2atténuation terme d’étu<strong>de</strong>2 Modéré 2 Probable 3 9 MODÉRÉE<strong>Coastal</strong> <strong>and</strong> <strong>Environmental</strong> Services81Projet Minier <strong>de</strong> Ranobe


Évaluation <strong>de</strong> l’impact social – Janvier 20137.3.4 Impact 4 : Perte en terrain fertile et en ressources naturelles due à l’exploitationminièreCause et remarquesUn certain nombre <strong>de</strong> ménages dans la zone du site minier sera affecté par le déplacementéconomique, et perdra l’accès aux pâturages et aux terres agricoles fertiles, alors qu’ils en sontconsidérablement dépendants pour s’assurer <strong>de</strong>s moyens <strong>de</strong> subsistance. Des régimes <strong>de</strong>rémunération justes basés sur la valeur <strong>de</strong> remplacement <strong>de</strong>s biens perdus <strong>de</strong>vraient permettre àces ménages d’acheter <strong>de</strong>s terres <strong>de</strong> remplacement qu’ils pourront utiliser pour subsister et endériver <strong>de</strong>s moyens <strong>de</strong> subsistance sûrs.Pour éviter que la situation <strong>de</strong>s ménages n’empire suite à la perte <strong>de</strong> terres fertiles, Toliara S<strong>and</strong>sdoit développer un RAP, en consultation avec les chefs communautaires et les ménages touchés,avec l’objectif d’ai<strong>de</strong>r Toliara S<strong>and</strong>s à gérer le déplacement physique, et <strong>de</strong> s’assurer que lesménages touchés obtiennent <strong>de</strong>s moyens <strong>de</strong> subsistance alternatifs tout en rétablissant <strong>de</strong>s zones<strong>de</strong> pâturages, <strong>de</strong>s champs agricoles et <strong>de</strong>s arbres fruitiers et combustibles productifs. Lesprogrammes <strong>de</strong> restauration <strong>de</strong>s moyens <strong>de</strong> subsistance doivent viser à ai<strong>de</strong>r les ménages à créer<strong>de</strong>s coopératives agricoles à base communautaire qui produisent <strong>de</strong>s récoltes pour la vente etpour la consommation <strong>de</strong>s ménages. Ces coopératives agricoles peuvent éventuellementapprovisionner la mine en nourriture et fruits pour ses employés pendant la construction etl’exploitation.Atténuation et gestionPour s’assurer que les ménages touchés par le déplacement économique soient dédommagés <strong>de</strong>manière juste, puissent avoir accès aux terres fertiles, et bénéficient <strong>de</strong>s programmes <strong>de</strong>restauration <strong>de</strong> moyens <strong>de</strong> subsistance, Toliara S<strong>and</strong>s doit collaborer avec le gouvernement, leschefs locaux et les ménages touchés pour :Développer un RAP qui garantit que les ménages déplacés pour <strong>de</strong>s raisons économiquessont dédommagés <strong>de</strong> manière juste, que <strong>de</strong>s terres fertiles supplémentaires leur soientallouées, et qu’on les ai<strong>de</strong> obtenir <strong>de</strong>s moyens <strong>de</strong> subsistance alternatifs tout en rétablissantles pâturages, les champs, les arbres fruitiers et combustibles ;Développer <strong>de</strong>s projets <strong>de</strong> développement communautaire durables qui fournissent auxcommunautés un revenu monétaire à travers la vente <strong>de</strong> cultures commerciales et d’arbrescombustibles.Déclaration d’importanceImpact 4 : Perte en terrain fertile et en ressources naturelles due à l’exploitation minièreEffetRisque ou Note ImportanceImpact Échelle Échelle Gravité <strong>de</strong>probabilité totale globaletemporelle spatiale l’impactPhase d’exploitationSansZoneTRÈSPermanent 42 Très sévère 8 Certain 4 18atténuationd’étu<strong>de</strong>ÉLEVÉEAvecZonePermanent 42 Modéré 2 Certain 3 12 ÉLEVÉEatténuationd’étu<strong>de</strong><strong>Coastal</strong> <strong>and</strong> <strong>Environmental</strong> Services82Projet Minier <strong>de</strong> Ranobe


Évaluation <strong>de</strong> l’impact social – Janvier 20137.3.5 Impact 5 : Perte <strong>de</strong> sites patrimoniaux sacrés et culturellement importantsCause et remarquesUn nombre <strong>de</strong> sites culturellement importants se trouvent dans la zone <strong>de</strong> la concession minière, ycompris <strong>de</strong>s arbres et <strong>de</strong>s forêts sacrés. Sur ces sites sacrés, quelques arbres sacrés sont situésà proximité du site minier proposé et bien qu’ils n’aient pas été détruits, Toliara S<strong>and</strong>s doit protégerces sites sacrés.Atténuation et gestionÉtant donnée l’importance <strong>de</strong>s sites sacrés, <strong>de</strong>s ancêtres, <strong>de</strong>s normes et <strong>de</strong>s valeurs culturelles,Toliara S<strong>and</strong>s doit développer un plan <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong> l’héritage culturel en consultation avec lescommunautés touchées avec l’objectif <strong>de</strong> protéger l’héritage culturel <strong>de</strong> la zone.Ce plan doit i<strong>de</strong>ntifier tous les sites sacrés dans la zone et proposer <strong>de</strong>s manières <strong>de</strong> protéger cessites. En outre, ce plan <strong>de</strong>vrait pouvoir ai<strong>de</strong>r Toliara S<strong>and</strong>s à comprendre les normes et les valeursculturelles <strong>de</strong>s populations locales dans la zone qui pourraient porter atteinte aux conditions <strong>de</strong>travail, telle que l’exigence du port <strong>de</strong> bottes <strong>de</strong> sécurité et d’un équipement <strong>de</strong> protectionindividuel. Ces normes et ces valeurs culturelles doivent être prises en compte lors dudéveloppement du Plan social et du travail (<strong>Social</strong> <strong>and</strong> Labour Plan - SLP), ainsi que dans lastratégie d’embauche.Déclaration d’importanceImpact 5 : Perte <strong>de</strong> sites patrimoniaux sacrés et culturellement importantsImpactEffetRisque ou Note ImportanceÉchelle Échelle Gravité <strong>de</strong>probabilité totale globaletemporelle spatiale l’impactPhase d’exploitationSansZonePermanent 4atténuationd’étu<strong>de</strong>2 Sévère 4 Probable 3 13 ÉLEVÉEAvecZonePermanent 4atténuationd’étu<strong>de</strong>2 Modéré 2 Probable 3 11 MODÉRÉE7.3.6 Impact 6 : L’exhumation <strong>de</strong> tombeaux et <strong>de</strong>s lieux <strong>de</strong> sépulturesCause et remarquesDans la zone <strong>de</strong> la concession minière il y a un certain nombre <strong>de</strong> tombes. Quelques lieux <strong>de</strong>sépultures se trouvent à proximité du site minier proposé et seront exhumés par Toliara S<strong>and</strong>s enutilisant <strong>de</strong>s pratiques culturellement acceptables.Atténuation et gestionLe déménagement <strong>de</strong> tombes est l’un <strong>de</strong>s sujets les plus sensibles à prendre en considérationdans l’évaluation <strong>de</strong> l’impact, et étant donné l’importance <strong>de</strong>s tombes dans la culture malgache,Toliara S<strong>and</strong>s doit développer un plan <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong> l’héritage culturel en consultation avec lescommunautés touchées qui a pour objectif <strong>de</strong> protéger l’héritage culturel <strong>de</strong> la zone.Ce plan doit i<strong>de</strong>ntifier toutes les tombes dans la zone et proposer comment protéger ces sites. Ceplan doit, par ailleurs, ai<strong>de</strong>r Toliara S<strong>and</strong>s à comprendre les pratiques culturelles appropriées lors<strong>de</strong> l’exhumation <strong>de</strong> tombes, qui pourraient inclure : Préparer <strong>de</strong>s cercueils et <strong>de</strong> nouveaux sites <strong>de</strong> sépulture avant l’exhumation <strong>de</strong>s tombes ; Préparer <strong>de</strong>s tombes séparées pour les hommes et les femmes ;<strong>Coastal</strong> <strong>and</strong> <strong>Environmental</strong> Services83Projet Minier <strong>de</strong> Ranobe


Évaluation <strong>de</strong> l’impact social – Janvier 2013 Ériger <strong>de</strong>s tombes pour les familles riches en utilisant <strong>de</strong> gros blocs <strong>de</strong> ciment qui sontcarrelés à l’intérieur, et ériger <strong>de</strong>s tombes pour les familles pauvres en utilisant <strong>de</strong>s pierres ; Porter les corps décédés dans <strong>de</strong>s cercueils vers les tombes ; Verser du rhum sur la porte du tombeau exhumé avant <strong>de</strong> l’ouvrir ; S’assurer que le « hasmanga » ou le sage appelle les ancêtres ; et Abattre un zébu à l’instant même <strong>de</strong> l’ouverture <strong>de</strong> la porte du tombeau.Déclaration d’importanceImpact 6: L’exhumation <strong>de</strong> tombeaux et <strong>de</strong>s lieux <strong>de</strong> sépulturesImpactEffetRisque ou NoteÉchelle Échelle Gravité <strong>de</strong>probabilité totaletemporelle spatiale l’impactPhase d’exploitationSansZonePermanent 4atténuationd’étu<strong>de</strong>2 Très sévère 8 Certain 4 18AvecZonePermanent 4atténuationd’étu<strong>de</strong>ImportanceglobaleTRÈSÉLEVÉE2 Modéré 2 Certain 4 12 MODÉRÉE<strong>Coastal</strong> <strong>and</strong> <strong>Environmental</strong> Services84Projet Minier <strong>de</strong> Ranobe


Évaluation <strong>de</strong> l’impact social – Janvier 20138. IDENTIFICATION ET ÉVALUATION DES IMPACTS DE LA VOIE DEDESSERTE8.1 IntroductionCette section se concentre sur l’évaluation <strong>de</strong>s impacts socio-économiques potentiels négatifs oupositifs, relatifs à la construction <strong>de</strong> la zone <strong>de</strong> <strong>de</strong>sserte et offre <strong>de</strong>s recomm<strong>and</strong>ations afind’améliorer les impacts positifs et d’atténuer les impacts négatifs.8.2 Phase <strong>de</strong> construction8.2.1 Impact 1: perte <strong>de</strong> terrain et d’accès aux ressources naturellesCause et remarquesLa construction <strong>de</strong> la voie <strong>de</strong> <strong>de</strong>sserte entraînera la perte <strong>de</strong> terres et d’accès aux pâturages etaux ressources naturelles puisque la terre se trouvant sur le côté Est <strong>de</strong> la voie <strong>de</strong> <strong>de</strong>sserte serarendue inaccessible aux communautés. Comme le décrivent les données <strong>de</strong> référence, une partieimportante du revenu mensuel total du ménage provient <strong>de</strong>s ressources naturelles, plusprécisément <strong>de</strong> la vente <strong>de</strong> charbon, <strong>de</strong> rhum, <strong>de</strong> chaume et <strong>de</strong> bois <strong>de</strong> chauffe. La construction<strong>de</strong> la voie <strong>de</strong> <strong>de</strong>sserte aura <strong>de</strong>s répercussions sur l’accès aux pâturages, aux champs et auxressources naturelles pendant toute la durée <strong>de</strong> l‘exploitation <strong>de</strong> la voie <strong>de</strong> <strong>de</strong>sserte. Par ailleurs,comme la voie <strong>de</strong> <strong>de</strong>sserte ne sera pas utilisée par <strong>de</strong>s tiers, les communautés utilisant cette routepour se rendre dans les villages avoisinants et Tuléar <strong>de</strong>vront utiliser l’autoroute RN9 ou construire<strong>de</strong>s routes secondaires alternatives. Ceci pourrait occasionner un inconvénient supplémentairepour les communautés car cela augmentera le temps imparti aux déplacements vers lescommunautés voisines et Tuléar.Atténuation et gestionAfin <strong>de</strong> réduire la perte <strong>de</strong> terres et d’accès aux ressources naturelles, Toliara S<strong>and</strong>s doit songer àétablir <strong>de</strong>s points <strong>de</strong> passage/voies souterraines le long <strong>de</strong> la voie <strong>de</strong> <strong>de</strong>sserte, ce qui permettraaux utilisateurs <strong>de</strong> la route <strong>de</strong> traverser la voie <strong>de</strong> <strong>de</strong>sserte en toute sécurité, et ainsi accé<strong>de</strong>r àl’ouest <strong>de</strong> la voie <strong>de</strong> <strong>de</strong>sserte. L’emplacement <strong>de</strong> ces points <strong>de</strong> passage doit être communiqué auxcommunautés et les communautés doivent être informées <strong>de</strong>s risques inhérents à la sécurité quisont liés à la traversée <strong>de</strong> la voie <strong>de</strong> <strong>de</strong>sserte. De plus, les points <strong>de</strong> passage doivent tenir compte<strong>de</strong> tous les types d’utilisateurs <strong>de</strong> la route, notamment les charrettes à bœufs et les véhicules, etdoivent être gérés et contrôlés par <strong>de</strong>s agents <strong>de</strong> sécurité qui supervisent un programme <strong>de</strong>traversée <strong>de</strong> la route.Si la construction <strong>de</strong> la voie <strong>de</strong> <strong>de</strong>sserte réduit l’accès aux ressources naturelles, Toliara S<strong>and</strong>sdoit également contrebalancer cette inci<strong>de</strong>nce en i<strong>de</strong>ntifiant et en mettant en œuvre <strong>de</strong>s activités<strong>de</strong> subsistance alternatives (c.-à-d. enseigner les techniques artisanales telles que lacharpenterie, la couture et la pâtisserie aux communautés), ces initiatives viseront à réduire laforte dépendance vis-à-vis <strong>de</strong>s ressources naturelles, Toliara S<strong>and</strong>s doit ainsi explorer lesopportunités pour :Développer et mettre en œuvre un Plan <strong>de</strong> Santé et <strong>de</strong> Sécurité Communautaire qui seconcentre sur l’éducation et la sensibilisation <strong>de</strong>s communautés par rapport aux risques liésà la traversée <strong>de</strong> la voie <strong>de</strong> <strong>de</strong>sserte ; etInitier <strong>de</strong>s programmes <strong>de</strong> développement social et économique durables, ce qui réduira ladépendance vis-à-vis <strong>de</strong>s ressources naturelles afin d’assurer la pérennité <strong>de</strong> leurs moyensd’existence.<strong>Coastal</strong> <strong>and</strong> <strong>Environmental</strong> Services85Projet Minier <strong>de</strong> Ranobe


Évaluation <strong>de</strong> l’impact social – Janvier 2013Déclaration d’importanceImpactSansatténuationAvecatténuationImpact 1: Perte <strong>de</strong> terrain et d’accès aux ressources naturellesEffetRisque ouÉchelle Gravité <strong>de</strong>probabilitéspatiale l’impactPhase <strong>de</strong> constructionÉchelletemporelleNotetotaleImportanceglobalePermanent 4 Site 2 Sévère 4 Certain 4 14 ÉLEVÉEPermanent 4 Site 2 Modéré 2 Probable 3 11 MODÉRÉE8.2.2 Impact 2: Une augmentation d’emplois et <strong>de</strong>s avantages économiques associésCause et remarquesIl est prévu que la plupart <strong>de</strong>s travailleurs les moins qualifiés et semi-qualifiés soient recrutéslocalement pendant la phase <strong>de</strong> construction <strong>de</strong> la voie <strong>de</strong> <strong>de</strong>sserte, respectant ainsi lesprocédures <strong>de</strong> recrutement <strong>de</strong> la main d’œuvre <strong>de</strong> Toliara S<strong>and</strong>s. Ces emplois auront toutefois uncaractère temporaire, et par conséquent, pourraient avoir les effets potentiels directs et indirectssuivants :L’augmentation <strong>de</strong>s revenus disponibles pour les habitants employés temporairement parToliara S<strong>and</strong>s pour construire la voie <strong>de</strong> <strong>de</strong>sserte ;L’augmentation <strong>de</strong>s pathologies sociales possibles occasionnées par l’augmentation dupouvoir d’achat ;L’arrivée massive d’individus habitant dans les régions avoisinantes et recherchant <strong>de</strong>semplois peut exercer une pression sur les ressources locales et entrer en conflit avec lapopulation ; etUne perte d’intérêt et <strong>de</strong> dépendance vis-à-vis <strong>de</strong> l’agriculture <strong>de</strong> subsistance.Atténuation et gestionCes impacts peuvent être réduits par Toliara S<strong>and</strong>s en mettant en œuvre les mesures <strong>de</strong> gestionsuivantes :Développer et mettre en œuvre une stratégie <strong>de</strong> recrutement qui privilégie les opportunitésd’emplois non qualifiés et semi-qualifiés temporaires pour les communautés locales.Développer une stratégie <strong>de</strong> gestion d’afflux comme cela est décrit dans la Section7.2.2.Déclaration d’importanceImpact 2: Une augmentation d’emplois et <strong>de</strong>s avantages économiques associésImpactEffetRisque ou Note ImportanceÉchelle Échelle Gravité <strong>de</strong>probabilité totale globaletemporelle spatiale l’impactPhase <strong>de</strong> constructionSans MoyenPeut se2 Site 2 Léger 1atténuation termeproduire2 7 FAIBLEAvecPeut seLong terme 3 Site 2 Sévère 4atténuationproduire2 11 ÉLEVÉE<strong>Coastal</strong> <strong>and</strong> <strong>Environmental</strong> Services86Projet Minier <strong>de</strong> Ranobe


Évaluation <strong>de</strong> l’impact social – Janvier 20138.2.3 Impact 3: Le déplacement physique et économique <strong>de</strong>s structures et champs situésle long <strong>de</strong> la voie <strong>de</strong> <strong>de</strong>sserteCause et remarquesPlusieurs alternatives <strong>de</strong> voie <strong>de</strong> <strong>de</strong>sserte ont été considérées et la voie <strong>de</strong> <strong>de</strong>sserte ayant leminimum d’impact social a été sélectionnée (Option <strong>de</strong> voie <strong>de</strong> <strong>de</strong>sserte 2 améliorée commeindiqué dans la figure 8-1). La proposition initiale (Option <strong>de</strong> voie <strong>de</strong> <strong>de</strong>sserte 1) ne garantissaitpas que le déplacement physique <strong>de</strong>s ménages serait complètement évité. Durant l’enquête socioéconomique,les coordonnées GPS <strong>de</strong>s ménages situés le long <strong>de</strong> la voie existante susceptiblesd’être affectés par la construction <strong>de</strong> la voie <strong>de</strong> <strong>de</strong>sserte choisie, ont été recueillies, et comme ledécrit la Figure 8-1, il est possible que 16 ménages (groupes 1 et 2 sur la carte) à Ampanlia etAnkar<strong>and</strong>oha doivent être réinstallés si une partie <strong>de</strong> la route existante est rénovée ou élargie.Par ailleurs, la voie <strong>de</strong> <strong>de</strong>sserte <strong>de</strong>vrait être étendue <strong>de</strong> la rive sud du fleuve Fiherenana vers lenouvel embarcadère, et en conséquence, les ménages pourraient perdre leurs champs et leuraccès aux terres agricoles. La voie <strong>de</strong> <strong>de</strong>sserte choisie (Option 2 améliorée) élimine la nécessité<strong>de</strong> déplacement physique et réduit les impacts potentiels sur les tombes et les ressourcespatrimoniales culturelles. De même, la possibilité <strong>de</strong> déplacement économique prévue pour lesménages se trouvant le long <strong>de</strong> la voie <strong>de</strong> <strong>de</strong>sserte est <strong>de</strong> faible importance par rapport auxpropositions initiales <strong>de</strong> voie.Afin <strong>de</strong> déterminer l’étendue du déplacement physique et économique, Toliara S<strong>and</strong>s a recenséles ménages pour i<strong>de</strong>ntifier les structures, les domaines et les biens potentiellement affectés par laconstruction <strong>de</strong> la voie <strong>de</strong> <strong>de</strong>sserte, les données recueillies pendant ce recensement serontutilisées pour développer un PAR (Plan d’action en faveur d’une relocalisation - PAR) soulignantles procédures <strong>de</strong> gestion d’un programme <strong>de</strong> relocalisation et <strong>de</strong> compensation efficace etéquitable alimenté par les meilleurs pratiques internationales et les directives opérationnelles <strong>de</strong> labanque mondiale.<strong>Coastal</strong> <strong>and</strong> <strong>Environmental</strong> Services87Projet Minier <strong>de</strong> Ranobe


Évaluation <strong>de</strong> l’impact social – Janvier 2013Ménages le long <strong>de</strong> la voie <strong>de</strong> <strong>de</strong>sserteLégen<strong>de</strong>Ménages le long <strong>de</strong> la voie <strong>de</strong> <strong>de</strong>sserteRoute <strong>de</strong> <strong>de</strong>sserte option 1Route <strong>de</strong> <strong>de</strong>sserte option 2Route <strong>de</strong> <strong>de</strong>sserte option 2 revueRoute <strong>de</strong> <strong>de</strong>sserte option 3 WWFRoute <strong>de</strong> conteneursFigure 8-1: Ménages situés le long <strong>de</strong> la voie <strong>de</strong> <strong>de</strong>sserte<strong>Coastal</strong> <strong>and</strong> <strong>Environmental</strong> Services88Projet Minier <strong>de</strong> Ranobe


Évaluation <strong>de</strong> l’impact social – Janvier 2013Atténuation et gestionLa section 7.2.3 offre une <strong>de</strong>scription détaillée <strong>de</strong> l’atténuation requise pour gérer la relocalisation.Déclaration d’importanceImpact 3 : Le déplacement physique et économique <strong>de</strong> structures et <strong>de</strong> champs situés dans la zone<strong>de</strong> la concession <strong>de</strong> la mineEffetRisque ouImportanceImpact Échelle Échelle Gravité <strong>de</strong>Noteprobabilitéglobaletemporelle spatiale l’impactPhase <strong>de</strong> constructionSansZoneTRÈSPermanent 42 Très sévère 8 Certain 4 16atténuationd’étu<strong>de</strong>ÉLEVÉEAvecZonePermanent 42 Modéré 2 Certain 4 12 ÉLEVÉEatténuationd’étu<strong>de</strong>8.3 Impacts <strong>de</strong> la phase d’exploitation8.3.1 Impact 1: L’augmentation <strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> la route et <strong>de</strong>s risques en matière <strong>de</strong>sécuritéCause et remarquesBien que la voie <strong>de</strong> <strong>de</strong>sserte ne sera pas utilisée par un tiers, sa construction peut affecter la santéainsi que la sécurité <strong>de</strong> la communauté en augmentant les risques d’acci<strong>de</strong>nts entre les camions,les autres véhicules <strong>de</strong> la voie <strong>de</strong> <strong>de</strong>sserte ainsi que les utilisateurs <strong>de</strong> la route aux points <strong>de</strong>passage.Atténuation et gestionAfin <strong>de</strong> réduire l’occurrence d’acci<strong>de</strong>nts routiers, Toliara S<strong>and</strong>s doit tenir compte <strong>de</strong>s mesuresd’atténuation suivantes : Les employés et les communautés doivent être formés sur les questions et les conditions <strong>de</strong>sécurité communautaire, en particulier la sensibilisation à la sécurité routière par le biais duPlan <strong>de</strong> Santé et <strong>de</strong> Sécurité Communautaire ; Des panneaux d’avertissement doivent être affichés à proximité <strong>de</strong>s endroits dangereux afin<strong>de</strong> dissua<strong>de</strong>r les gens <strong>de</strong> traverser la voie <strong>de</strong> <strong>de</strong>sserte ; Les passages pour piétons doivent être clairement indiqués et gardés par <strong>de</strong>s agents <strong>de</strong>sécurité spécialement formés dans le strict respect <strong>de</strong>s normes <strong>de</strong> sécurité ; Un système <strong>de</strong> maintenance doit être mis en place afin <strong>de</strong> s’assurer que l’intégrité physique<strong>de</strong> la voie <strong>de</strong> <strong>de</strong>sserte est maintenue ; Les chauffeurs ne sont pas autorisés à dépasser les heures <strong>de</strong> travail ; La circulation doit ralentir à l’approche <strong>de</strong> la voie <strong>de</strong> <strong>de</strong>sserte par le biais <strong>de</strong> la construction<strong>de</strong> ralentisseurs à 500 m <strong>de</strong>s points <strong>de</strong> passage ; et Des contrôles <strong>de</strong> vitesse et <strong>de</strong> sécurité doivent être installés et les conducteurs <strong>de</strong> traindoivent respecter ces exigences <strong>de</strong> sécurité.<strong>Coastal</strong> <strong>and</strong> <strong>Environmental</strong> Services89Projet Minier <strong>de</strong> Ranobe


Évaluation <strong>de</strong> l’impact social – Janvier 2013Déclaration d’importanceImpact 1: L’augmentation <strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> la route et <strong>de</strong>s risques en matière <strong>de</strong> sécuritéEffetRisque ou Note ImportanceImpact Échelle Échelle Gravité <strong>de</strong>probabilité totale globaletemporelle spatiale l’impactPhase <strong>de</strong> constructionSans MoyenTRÈS2 Régional 3 Très sévère 8 Certain 4 17atténuation termeÉLEVEÉAvec Moyen2 Régional 3 Modéré 2 Certain 4 11 ÉLEVÉEatténuation terme8.3.2 Impact 2: Une diminution <strong>de</strong> l’utilisation illégale <strong>de</strong>s ressources naturellesCause et remarquesBien que la voie <strong>de</strong> <strong>de</strong>sserte soit localisée dans une zone <strong>de</strong> conservation protégée par le WWF,la route non rénovée existante est utilisée par <strong>de</strong>s exploitants forestiers illégaux et <strong>de</strong>s voleurs <strong>de</strong>bétail. Par conséquent, la construction <strong>de</strong> la voie <strong>de</strong> <strong>de</strong>sserte par Toliara S<strong>and</strong>s pourraitindirectement réduire l’utilisation illégale <strong>de</strong>s ressources naturelles et/ou le vol <strong>de</strong> bétail en :Empêchant les utilisateurs <strong>de</strong> route tiers d’accé<strong>de</strong>r aux ressources naturelles et <strong>de</strong> lestransporter hors <strong>de</strong> la zone <strong>de</strong> conservation ;Limitant l’accès aux ressources naturelles à l’est <strong>de</strong> la voie <strong>de</strong> <strong>de</strong>sserte. Toutefois, cela peutaugmenter le risque d’utilisation <strong>de</strong>s ressources naturelles se trouvant à l’ouest <strong>de</strong> la voie<strong>de</strong> <strong>de</strong>sserte ; et enEmpêchant les voleurs <strong>de</strong> bétail d’utiliser cette route pour le transport <strong>de</strong>s bétails volés.Cela peut générer un impact positif si <strong>de</strong>s stratégies d’atténuation et <strong>de</strong> gestion appropriées sontdéployées afin <strong>de</strong> promouvoir <strong>de</strong>s alternatives <strong>de</strong> subsistance qui ne sont pas à l’utilisation illégale<strong>de</strong>s ressources.Atténuation et gestionEn concertation avec le WWF et les dirigeants locaux, Toliara S<strong>and</strong>s peut signaler toutcomportement suspect à l’intérieur <strong>de</strong> la zone qui pourrait éventuellement ai<strong>de</strong>r le WWF et lesdirigeants locaux à remédier à l’utilisation illégale <strong>de</strong>s ressources naturelles et au vol <strong>de</strong> bétail.Un Plan d’Engagement <strong>de</strong>s Parties Prenantes (PEPP) doit être développé afin d’ai<strong>de</strong>r à la mise enplace <strong>de</strong> voies <strong>de</strong> communication entre les chefs <strong>de</strong> file <strong>de</strong> la communauté, les parties prenantesimpliquées dans le projet (c.-à-d. le WWF) et les communautés concernées. Le PEPP pourraitmettre en place un Comité d’Engagement qui comprend les dirigeants locaux et les partiesprenantes clé impliquées dans le projet qui se réunirait une fois par mois en : Informant les chefs <strong>de</strong> file <strong>de</strong> la communauté, les parties prenantes et les communautésimpliquées dans le projet <strong>de</strong>s évolutions du projet ; Répondant aux problèmes relatifs au projet ; Assistant les chefs <strong>de</strong> file <strong>de</strong> la communauté ainsi que les parties prenantes et lescommunautés impliquées dans le projet à résoudre les problèmes liés au vol <strong>de</strong> bétail et àl’exploitation illégale <strong>de</strong>s ressources ; et I<strong>de</strong>ntifiant d’autres stratégies <strong>de</strong> subsistance et en mettant en œuvre <strong>de</strong>s programmes <strong>de</strong>développement <strong>de</strong> compétences.<strong>Coastal</strong> <strong>and</strong> <strong>Environmental</strong> Services90Projet Minier <strong>de</strong> Ranobe


Évaluation <strong>de</strong> l’impact social – Janvier 2013Déclaration d’importanceImpact 2 : Une diminution <strong>de</strong> l’utilisation illégale <strong>de</strong>s ressources naturellesImpactEffetRisque ou Note ImportanceÉchelle Échelle Gravité <strong>de</strong>probabilité totale globaletemporelle spatiale l’impactPhase d’exploitationSansLégerCourt terme 1 Local 1atténuationbénéfique1 Improbable 1 4 FAIBLEAvec Moyenatténuation terme2 Local 1 Bénéfique 4 Improbable 1 7 FAIBLE<strong>Coastal</strong> <strong>and</strong> <strong>Environmental</strong> Services91Projet Minier <strong>de</strong> Ranobe


Évaluation <strong>de</strong> l’impact social – Janvier 20139. IMPACTS DE LA STATION DE TRANSFERT ET DE L’EMBARCADEREIDENTIFIES ET EVALUES9.1 IntroductionCette section concerne l’évaluation <strong>de</strong>s impacts socio-économiques positifs et négatifs <strong>de</strong> lastation <strong>de</strong> transfert et <strong>de</strong> l’embarcadère. Elle propose également <strong>de</strong>s recomm<strong>and</strong>ations qui visentà améliorer les impacts positifs et à atténuer les impacts négatifs durant la conception du projet etles phases d’exécution.9.2 Phase <strong>de</strong> construction9.2.1 Impact 1 : Une augmentation <strong>de</strong>s perspectives d’emploi et bénéfices économiquesassociésCause et remarquesOn prévoit que la plupart <strong>de</strong>s travailleurs les moins qualifiés et semi-qualifiés seront recrutéslocalement durant la phase <strong>de</strong> construction <strong>de</strong> la station <strong>de</strong> transfert et <strong>de</strong> l’embarcadère,respectant ainsi les procédures <strong>de</strong> recrutement <strong>de</strong> main d’œuvre <strong>de</strong> Toliara S<strong>and</strong>s. Cetteembauche revêtira toutefois un caractère temporaire car la plupart <strong>de</strong>s individus dans la zoned’étu<strong>de</strong> ne détiennent que peu <strong>de</strong> compétences professionnelles. Le CDP doit alors donner lapriorité aux programmes <strong>de</strong> développement <strong>de</strong>s compétences et aux cours <strong>de</strong> formation pourassurer que les locaux bénéficient <strong>de</strong>s perspectives d’emploi et <strong>de</strong>s avantages économiquesassociés.Atténuation et gestionCes impacts peuvent être réduits par Toliara S<strong>and</strong>s en mettant en œuvre les mesures <strong>de</strong> gestionsuivantes :Développer et mettre en œuvre une stratégie <strong>de</strong> recrutement qui privilégie les perspectivesd’emplois non qualifiés et semi-qualifiés temporaires pour les communautés locales ; etDévelopper un Plan <strong>de</strong> Développement Communautaire (PDC) qui privilégie ledéveloppement <strong>de</strong>s compétences professionnelles et les programmes <strong>de</strong> formationprofessionnelle.Déclaration d’importanceImpact 1 : Une augmentation <strong>de</strong>s emplois et <strong>de</strong>s bénéfices économiques associésImpactEffetRisque ou Note ImportanceÉchelle Échelle Gravité <strong>de</strong>probabilité totale globaletemporelle spatiale l’impactPhase <strong>de</strong> constructionSans MoyenZonePeut se22 Modéré 2atténuation termed’étu<strong>de</strong>produire2 8 MODÉRÉAvec MoyenZonePeut se22 Bénéfique 4atténuation termed’étu<strong>de</strong>produire2 10 MODÉRÉ<strong>Coastal</strong> <strong>and</strong> <strong>Environmental</strong> Services92Projet Minier <strong>de</strong> Ranobe


Évaluation <strong>de</strong> l’impact social – Janvier 20139.2.2 Impact 2 : L’immigration d’un gr<strong>and</strong> nombre <strong>de</strong> migrants économiques et <strong>de</strong><strong>de</strong>man<strong>de</strong>urs d’emploiCause et remarquesIl est probable que la construction d’une station <strong>de</strong> transfert à proximité d’Antsonoabo et <strong>de</strong>l’embarcadère engendre une immigration <strong>de</strong> travailleurs et <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>urs d’emploi. Les impactsdirects et indirects associés à cet afflux sont abordés dans la section7.2.2, et sont probablementimportants à l’échelle locale.Atténuation et gestionToliara S<strong>and</strong>s doit explorer quelles sont les possibilités <strong>de</strong> gérer et d’atténuer les impacts relatifsaux afflux avec l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong>s dirigeants locaux et <strong>de</strong> l’administration régionale, en développant lesplans <strong>de</strong> gestion suivants : Un plan <strong>de</strong> gestion du travail, du recrutement et <strong>de</strong> l’afflux ; Un plan social du travail ; Un plan relatif à l’engagement <strong>de</strong>s parties prenantes qui implique le développement <strong>de</strong>stratégies <strong>de</strong> gestion collaborative pour l’immigration.Déclaration d’importanceImpact 2 : L’immigration d’un gr<strong>and</strong> nombre <strong>de</strong> migrants économiques et <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>urs d’emploiImpactEffetRisque ou Note ImportanceÉchelle Échelle Gravité <strong>de</strong>probabilité totale globaletemporelle spatiale l’impactPhase <strong>de</strong> constructionSansatténuationMoyen 2 Site 2 Sévère 4 Certain 4 12 ÉLEVÉEAvecatténuationMoyen 2 Site 2 Modéré 2 Probable 3 9 MODÉRÉE9.2.3 Impact 3: Une augmentation du déplacement économique résultant en <strong>de</strong>s pertes<strong>de</strong> terrainCause et remarquesEn vue <strong>de</strong> construire une chaussée, une route pour transporter les minéraux vers le nouvelembarcadère choisi, Toliara S<strong>and</strong>s acquerra <strong>de</strong>s terrains à proximité <strong>de</strong> la Rivière Fiherenana, etcomme la terre est utilisée à <strong>de</strong>s fins agricoles, <strong>de</strong> nombreux ménages perdront leurs champsainsi que l’accès aux terres agricoles.Toliara S<strong>and</strong>s est en train <strong>de</strong> développer un PAR qui présente les procédures <strong>de</strong> gestion d’unprogramme <strong>de</strong> relocalisation et <strong>de</strong> compensation efficace et juste, influencé par la meilleurepratique internationale et les Directives opérationnelles <strong>de</strong> la Banque Mondiale (se référer à lasection 7.2.3).Atténuation et gestionLa section 7.2.3 donne une <strong>de</strong>scription détaillée <strong>de</strong> l’atténuation nécessaire pour gérer ledéplacement économique.<strong>Coastal</strong> <strong>and</strong> <strong>Environmental</strong> Services93Projet Minier <strong>de</strong> Ranobe


Évaluation <strong>de</strong> l’impact social – Janvier 2013Déclaration d’importanceImpact 3 : Une augmentation du déplacement économique résultant en <strong>de</strong>s pertes <strong>de</strong> terrain et unaccès réduit aux lieux <strong>de</strong> pêche locauxEffetRisque ou Note ImportanceImpact Échelle Échelle Gravité <strong>de</strong>probabilité totale globaletemporelle spatiale l’impactPhase <strong>de</strong> constructionSansZoneTRÈSLong terme 32 Très sévère 8 Certain 4 17atténuationd’étu<strong>de</strong>ÉLEVÉEAvecZoneLong terme 32 Sévère 4 Certain 4 13 ÉLEVÉEatténuationd’étu<strong>de</strong>9.2.4 Impact 3 : Un accès réduit aux lieux <strong>de</strong> pêche locauxCause et remarquesLa construction <strong>de</strong> l’embarcadère à proximité du lagon <strong>de</strong> Toliara (voir la Figure 3-9) ainsi qu’uneaugmentation du trafic maritime peuvent affecter les activités <strong>de</strong>s pêcheurs tout le long du littoral,puisque les pêcheurs <strong>de</strong>vront contourner l’embarcadère et ne seront pas autorisés à pêcher àproximité <strong>de</strong>s bateaux <strong>de</strong> chargement. Étant donné que la fréquence du trafic <strong>de</strong> chargement sera<strong>de</strong> un à un bateau et <strong>de</strong>mi par mois, et que le nombre total sera d’environ 13 bateaux par an, cetimpact n’aura qu’une importance FAIBLE et ne requiert pas <strong>de</strong> mesures d’atténuation.Bien que la construction du nouvel embarcadère soit susceptible d’entraver l’accès à une portion<strong>de</strong>s lieux <strong>de</strong> pêche, cet impact ne peut pas être directement atténué, et par conséquent, seracontrebalancé par les avantages apportés par le projet ainsi que par les projets <strong>de</strong> développementcommunautaire (se référer à la section 9.3.1).Atténuation et gestionMême si la construction <strong>de</strong> l’embarcadère et l’intensification du trafic maritime peuvent gêner lemouvement <strong>de</strong>s pêcheurs le long <strong>de</strong> la côte à la recherche <strong>de</strong> lieux <strong>de</strong> pêche, cet impact ne peutêtre évité, et Toliara S<strong>and</strong>s doit donc i<strong>de</strong>ntifier et mettre en œuvre <strong>de</strong>s projets <strong>de</strong> développementcommunautaire pour les communautés directement affectées par cet impact. Ces projets <strong>de</strong>développement communautaire viseront à compenser ces impacts et pourraient notamment inclurela mise en place d’un marché <strong>de</strong> la pêche pour un meilleur accès au marché. Les projets <strong>de</strong>développement communautaire doivent être i<strong>de</strong>ntifiés par les communautés affectées.Déclaration d’importanceImpact 4 : Un accès réduit aux lieux <strong>de</strong> pêche locauxEffetRisque ou Note ImportanceImpact Échelle Échelle Gravité <strong>de</strong>probabilité totale globaletemporelle spatiale l’impactPhase <strong>de</strong> constructionSansTRÈSLong terme 3 Site 2 Très sévère 8 Certain 4 17atténuationÉLEVÉEAvecLong terme 3 Site 2 Sévère 4 Probable 3 12 ÉLEVÉEatténuation<strong>Coastal</strong> <strong>and</strong> <strong>Environmental</strong> Services94Projet Minier <strong>de</strong> Ranobe


Évaluation <strong>de</strong> l’impact social – Janvier 20139.3 Impacts <strong>de</strong> la phase d’exploitation9.3.1 Impact 1 : Le développement <strong>de</strong>s infrastructures et <strong>de</strong>s servicesCause et remarquesCe projet aura probablement un impact positif sur les régions concernées par celui-ci en termesd’amélioration <strong>de</strong> réseaux routiers. Ces <strong>de</strong>rniers sont actuellement en piètre état et limitent l’accèsaux marchés, aux écoles et aux établissements <strong>de</strong> santé. L’aménagement <strong>de</strong> la station <strong>de</strong>transfert et <strong>de</strong> l’embarcadère n’apportera pas d’avantages sociaux directs aux communautésavoisinantes. Toutefois, ces communautés bénéficieront <strong>de</strong>s projets communautaires réalisés envue d’un développement économique et d’une amélioration <strong>de</strong> l’éducation, <strong>de</strong> la santé, <strong>de</strong>l’adduction d’eau et <strong>de</strong> l’assainissement. La Batterie, par exemple, est l’une <strong>de</strong> ces communautésqui avoisine le site <strong>de</strong> l’embarcadère choisi. Elle est extrêmement polluée, jonchée <strong>de</strong> déchets etd’ordures, et en vue d’améliorer la vie <strong>de</strong> la communauté, Toliara S<strong>and</strong>s peut collaborer avec lesdirigeants locaux et les agents <strong>de</strong> l’État pour mettre en place et gérer un site d’enfouissement.Dans les domaines <strong>de</strong>s infrastructures et <strong>de</strong>s services, les programmes <strong>de</strong> Plan <strong>de</strong>Développement Communautaire (PDC) doivent donc être élaborés en concertation avecl’administration locale, les chefs <strong>de</strong> file <strong>de</strong> la communauté ainsi qu’avec les parties prenantes clé,et doivent également viser à ai<strong>de</strong>r le gouvernement à lancer <strong>de</strong>s projets d’infrastructure et <strong>de</strong>développement dans les domaines <strong>de</strong> la santé, <strong>de</strong> l’approvisionnement en eau et <strong>de</strong>l’assainissement, ainsi que dans le domaine <strong>de</strong> l’éducation. Cela permet également d’assurer queces programmes sont mis en œuvre <strong>de</strong> manière durable et n’augmentent pas la dépendance vis-àvis<strong>de</strong> Toliara S<strong>and</strong>s comme l’abor<strong>de</strong> la section 7.3.1.Atténuation et gestionAvec l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong>s dirigeants locaux et <strong>de</strong> l’administration régionale, Toliara S<strong>and</strong>s doit explorer lespossibilités <strong>de</strong> :Développer un Plan <strong>de</strong> Développement Communautaire (PDC) qui garantit que lescommunautés voisines <strong>de</strong> l’embarcadère choisi profitent <strong>de</strong>s avantages offerts par lesprojets communautaires.Se concerter avec les bénéficiaires du PDC afin <strong>de</strong> gérer les attentes mal placées selonlesquelles Toliara S<strong>and</strong>s assumera le rôle du gouvernement et développera l’infrastructureet les services.Déclaration d’importanceImpactSansatténuationAvecatténuationImpact 1 : Le développement d’infrastructures et <strong>de</strong> fourniture en servicesEffetRisque ou Note ImportanceÉchelle Échelle Gravité <strong>de</strong>probabilité totale globaletemporelle spatiale l’impactPhase d’exploitationMoyenZone22 Modéré 2 Improbable 1 7 FAIBLEterme d’étu<strong>de</strong>MoyenZoneTrèsTRÈS228 Improbable 1 13terme d’étu<strong>de</strong> bénéfiqueÉLEVÉE<strong>Coastal</strong> <strong>and</strong> <strong>Environmental</strong> Services95Projet Minier <strong>de</strong> Ranobe


Évaluation <strong>de</strong> l’impact social – Janvier 20139.3.2 Impact 2: La perte en équipements <strong>de</strong> loisirsCause et remarquesLa construction <strong>de</strong> l’embarcadère proposé est susceptible <strong>de</strong> limiter les activités récréatives le longd’une partie <strong>de</strong> la plage <strong>de</strong> La Batterie.Atténuation et gestionCet impact est difficile à atténuer directement. Toutefois, avec l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong>s dirigeants locaux et <strong>de</strong>l’administration régionale, Toliara S<strong>and</strong>s doit explorer les possibilités pour contrebalancer cetimpact en :Développant un plan <strong>de</strong> développement communautaire (PDC) qui priorise ledéveloppement <strong>de</strong>s équipements <strong>de</strong> loisirs dans les communautés avoisinantl’embarcadère proposé.Contribuant, avec l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong>s chefs <strong>de</strong> file <strong>de</strong> la communauté et <strong>de</strong>s parties prenantes clé, àla construction <strong>de</strong> centres sportifs, à la rénovation du terrain <strong>de</strong> foot existant et à la création<strong>de</strong> parcs dans les communautés avoisinantes du nouvel embarcadère proposé.Déclaration d’importanceImpactSansatténuationAvecatténuationImpact 2 : La perte en équipements <strong>de</strong> loisirsEffetRisque ou NoteÉchelle Échelle Gravité <strong>de</strong>probabilité totaletemporelle spatiale l’impactPhase d’exploitationLong terme 3Zoned’étu<strong>de</strong>2 Très sévère 8 Certain 4 17Long terme 3Zoned’étu<strong>de</strong>ImportanceglobaleTRÈSÉLEVÉE2 Sévère 4 Certain 4 13 ÉLEVÉE9.3.3 Impact 3 : La perte en installations <strong>de</strong> mouillage pour les bateaux <strong>de</strong> pêcheLa construction <strong>de</strong> l’embarcadère peut éventuellement gêner l’accès à une partie <strong>de</strong> la plageactuellement utilisée par les pêcheurs pour accoster leurs barques et vendre leurs poissons.Atténuation et gestionIl s’agit d’un autre impact difficile à atténuer directement. Toutefois, avec l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’Association <strong>de</strong>spêcheurs, <strong>de</strong>s chefs <strong>de</strong> file <strong>de</strong> la communauté et du gouvernement, Toliara S<strong>and</strong>s se doitd’exploiter les possibilités <strong>de</strong> compenser cet impact en :Assurant une communication efficace entre le personnel responsable du projet et lespêcheurs <strong>de</strong> manière à s’assurer que les activités relatives aux phases <strong>de</strong> construction etd’exploitation n’ont pas d’impacts considérables sur les zones indispensables aux pêcheurspour accoster leurs barques et sur leurs déplacements.Tenant en compte <strong>de</strong>s différents mécanismes et structures qui peuvent être intégrés ou prisen charge par le projet afin d’ai<strong>de</strong>r les pêcheurs à vendre leur prise quotidienne, permettantainsi <strong>de</strong> réduire la durée <strong>de</strong> leur déplacement vers les marchés locaux.<strong>Coastal</strong> <strong>and</strong> <strong>Environmental</strong> Services96Projet Minier <strong>de</strong> Ranobe


Évaluation <strong>de</strong> l’impact social – Janvier 2013Déclaration d’importanceImpactSansatténuationAvecatténuationImpact 3 : La perte en installations <strong>de</strong> mouillage pour les bateaux <strong>de</strong> pêcheEffetRisque ou NoteÉchelle Échelle Gravité <strong>de</strong>probabilité totaletemporelle spatiale l’impactPhase d’exploitationImportanceglobaleLong terme 3 Site 2 Très sévère 8 Certain 2 15 ÉLEVÉECourt terme 1 Site 2 Modéré 2 Probable 3 8 MODÉRÉE<strong>Coastal</strong> <strong>and</strong> <strong>Environmental</strong> Services97Projet Minier <strong>de</strong> Ranobe


Évaluation <strong>de</strong> l’impact social – Janvier 201310. IMPACTS DU SITE PORTUAIRE IDENTIFIES ET EVALUES10.1 IntroductionCette partie se concentre sur les éventuels impacts socio-économiques positifs et négatifs quirésulteront du projet dans la zone portuaire, et propose <strong>de</strong>s recomm<strong>and</strong>ations pour accroitre lesimpacts positifs et atténuer ceux négatifs.10.2 Phase <strong>de</strong> construction10.2.1 Impact 1: Les perspectives d’emploi et les bénéfices économiques associésCause et remarquesDes opportunités d’emploi seront créées pour les locaux durant la construction et les opérations <strong>de</strong>l’installation portuaire. Ces opportunités permettront à Toliara d’augmenter ses recettes, améliorantainsi les moyens <strong>de</strong> subsistances <strong>de</strong>s personnes employées pour le projet. Bien que le nombre <strong>de</strong>personnes bénéficiant <strong>de</strong>s opportunités d’emploi soit faible par rapport au nombre d’opportunitésd’emploi qu’offre la mine, cet impact pourrait éventuellement stimuler l’économie locale, et créer unnombre d’impacts positifs secondaires sur l’économie, notamment l’augmentation <strong>de</strong> la <strong>de</strong>man<strong>de</strong>en biens et services locaux. Le transfert <strong>de</strong> compétences et le développement font partie <strong>de</strong>sautres impacts positifs associés aux opportunités d’emplois.Atténuation et gestionAu vu du faible niveau d’éducation et du fort taux <strong>de</strong> chômage présents à Toliara, <strong>de</strong> nombreuxlocaux ne possè<strong>de</strong>nt pas les aptitu<strong>de</strong>s pouvant servir à la Mine <strong>de</strong> Ranobe. Bien que cela soit undéfi pour le projet <strong>de</strong> trouver <strong>de</strong>s manœuvres locaux, cela représente également une opportunité<strong>de</strong> former les locaux et d’apporter <strong>de</strong>s compétences. Comme dans la majorité <strong>de</strong>s projets miniers,les opportunités d’emploi pour les travailleurs moins qualifiés sont surtout générées pendant laphase <strong>de</strong> construction du projet, et bien que temporaires, elles peuvent améliorer les compétenceslocales et permettre <strong>de</strong> trouver d’autres emplois dès lors que le projet entre en phased’exploitation. Les emplois seront générés par les activités suivantes : la restauration, la collecte<strong>de</strong>s déchets, l’entretien du terrain et <strong>de</strong>s véhicules, et les services <strong>de</strong> nettoyage.Dans l’ensemble, les avantages économiques générés par les perspectives d’emplois vontaméliorer les moyens <strong>de</strong> subsistance <strong>de</strong>s membres <strong>de</strong> la communauté, si les locaux bénéficient <strong>de</strong>formations et <strong>de</strong> développement <strong>de</strong>s compétences. Ces impacts, qui sont liés et en corrélation,peuvent stimuler et soutenir le développement économique <strong>de</strong> Toliara et <strong>de</strong>s communautésavoisinantes. Afin <strong>de</strong> s’assurer que les membres <strong>de</strong> la communauté bénéficient <strong>de</strong> perspectivesd’emplois, Toliara S<strong>and</strong>s en collaboration avec le gouvernement et les dirigeants locaux doit : Développer un Plan <strong>de</strong> Travail <strong>Social</strong> (SLP) et mettre en œuvre <strong>de</strong>s politiques et <strong>de</strong>sprocédures relatives aux ressources humaines qui donne la priorité aux emplois locaux ; et Instaurer un développement <strong>de</strong>s compétences et <strong>de</strong>s programmes <strong>de</strong> formation afind’accroitre les compétences.<strong>Coastal</strong> <strong>and</strong> <strong>Environmental</strong> Services98Projet Minier <strong>de</strong> Ranobe


Évaluation <strong>de</strong> l’impact social – Janvier 2013Déclaration d’importanceImpactSansatténuationAvecatténuationImpact 1 : L’emploi et les bénéfices économiques associésEffetRisque ou Note ImportanceÉchelle Échelle Gravité <strong>de</strong>probabilité totale globaletemporelle spatiale l’impactPhase <strong>de</strong> constructionPeuLong terme 3 Site 2 Modéré 21 8 FAIBLEprobableLong terme 3 Site 2 Bénéfique 4 Probable 3 12 ÉLEVÉE10.3 Phase d’exécution10.3.1 Impact 1 : Les risques d’acci<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> la route et <strong>de</strong> blessuresCause et remarquesLe concentré sera transporté en conteneurs sur le quai du port <strong>de</strong> Toliara. Cela risque <strong>de</strong> réduirela sécurité routière en saturant une route déjà encombrée, bruyante et poussiéreuse. Le transport<strong>de</strong>s minéraux lourds le long <strong>de</strong> la route RN9, qui est déjà très fréquentée, résultera en uneaugmentation du nombre <strong>de</strong> gros camions passant à travers <strong>de</strong>s zones à forte <strong>de</strong>nsitédémographique risquant ainsi d’augmenter le nombre d’acci<strong>de</strong>nts le long <strong>de</strong> la route d’accès àl’installation portuaire. Une nette augmentation <strong>de</strong> la circulation risque donc <strong>de</strong> multiplier leséventuels acci<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> la route, et a un impact hautement négatif.Atténuation et gestionLes acci<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> la route peuvent être évités ou minimisés si la route d’accès <strong>de</strong>puis la station <strong>de</strong>transfert jusqu’au quai du port est rénovée et si <strong>de</strong> bonnes procédures <strong>de</strong> sécurité sont établies, cequi inclut la formation <strong>de</strong>s conducteurs aux règles <strong>de</strong> sécurité routière, et <strong>de</strong>s pauses adéquatespour les conducteurs entre les déplacements. Toliara S<strong>and</strong>s <strong>de</strong>vra considérer les stratégiesd’atténuation suivantes :Élaborer un plan <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong> transport (ou Transport Management Plan) pour lesconducteurs qui encadre les procédures permettant <strong>de</strong> maintenir la sécurité routière, quidoit inclure :o La certitu<strong>de</strong> que tous les conducteurs possè<strong>de</strong>nt un permis <strong>de</strong> conduire vali<strong>de</strong>, etont suivi une formation appropriée en matière <strong>de</strong> sécurité routièreo L’institution d’une politique <strong>de</strong> tolérance zéro vis-à-vis <strong>de</strong>s conducteurs sousl’influence <strong>de</strong> drogues ou d’alcool, et l’instauration d‘alcootest et <strong>de</strong> contrôlesinopinés.L’établissement d’un partenariat avec le gouvernement local et d’autres gran<strong>de</strong>s firmes quiutilisent cette route avec la mise en œuvre conjointe <strong>de</strong> programmes d’éducation et <strong>de</strong>sensibilisation dans les zones concernées, les communes locales, particulièrement dans lesécoles et les églises.Assurer l’éducation et la sensibilisation à la sécurité routière, en partenariat avec legouvernement local et les gran<strong>de</strong>s entreprises qui utilisent cette route. Les campagnes <strong>de</strong>sensibilisation peuvent comporter la distribution <strong>de</strong> gilets <strong>de</strong> protection réfléchissants auxmotocyclistes et aux conducteurs <strong>de</strong> pousse-pousse afin d’améliorer leur visibilité, enparticulier la nuit. Ces gilets peuvent être cousus par une coopérative communautaire.Secon<strong>de</strong>r le gouvernement local et le Conseil Municipal dans le développement d’unestratégie <strong>de</strong> la sécurité routière sur cinq ans, consistant à :o Améliorer les panneaux <strong>de</strong> signalisation<strong>Coastal</strong> <strong>and</strong> <strong>Environmental</strong> Services99Projet Minier <strong>de</strong> Ranobe


Évaluation <strong>de</strong> l’impact social – Janvier 2013o Construire <strong>de</strong>s abris-bus le long <strong>de</strong> la route RN9 et <strong>de</strong>s accès pour empêcher lerassemblement <strong>de</strong> piétons aux abords <strong>de</strong> route. Ces abris pourront être utilisés pourprésenter Toliara S<strong>and</strong>s et fournir une zone d’exposition d’affiches éducatives et <strong>de</strong>sensibilisation.Après atténuation, un impact d’importance ÉLEVÉE se transformera en impact négatif MODÉRÉpour les utilisateurs <strong>de</strong> la route, notamment les piétons, les cyclistes, les automobilistes, lesconducteurs <strong>de</strong> pousse-pousse et les motocyclistes.Déclaration d’importanceImpactSansatténuationAvecatténuationImpact 2 : Les risques d’acci<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> la route et <strong>de</strong> blessuresEffetRisque ou NoteÉchelle Échelle Gravité <strong>de</strong>probabilité totaletemporelle spatiale l’impactPhase <strong>de</strong> constructionMoyen2 Régional 3 Très sévère 8 Certain 4 17termeMoyenPeut se2 Site 2 Modéré 2termeproduireImportanceglobaleTRÈSÉLEVÉE2 8 MODÉRÉE<strong>Coastal</strong> <strong>and</strong> <strong>Environmental</strong> Services100Projet Minier <strong>de</strong> Ranobe


Évaluation <strong>de</strong> l’impact social – Janvier 201311. TABLEAU RECAPITULATIF DES IMPACTS IDENTIFIESTableau 11-1: Tableau récapitulatif <strong>de</strong>s impacts i<strong>de</strong>ntifies et évaluésIMPACTS SUR LE SITE MINIER: PHASE DE CONSTRUCTIONImpact 1: Augmentation <strong>de</strong>s opportunités d’emplois et bénéfices économiques associésImpactEffetRisque ou ScoreÉchelle temporelle Échelle spatiale Gravité <strong>de</strong> l’impactprobabilité totaleImportance globalePhase <strong>de</strong> constructionSans atténuation Moyen terme 2 Zone d’étu<strong>de</strong> 2 Léger 1 Improbable 2 7 FAIBLEAvec atténuation Moyen terme 2 Zone d’étu<strong>de</strong> 2 Modéré 2 Peut se produire 2 8 MODÉRÉEImpact 2: L’immigration d’un gr<strong>and</strong> nombre <strong>de</strong> migrants économiques et emploisImpactEffetRisque ou NoteÉchelle temporelle Échelle spatiale Gravité <strong>de</strong> l’impactprobabilité totaleImportance globalePhase <strong>de</strong> constructionSans atténuation Moyen terme 2 National 3 Sévère 4 Certain 4 13 ÉLEVÉEAvec atténuation Moyen terme 2 Régional 3 Modéré 2 Probable 3 10 MODÉRÉEImpact 3: Le déplacement physique et économique <strong>de</strong>s structures et <strong>de</strong>s champs situés dans la zone du permisminierImpactEffetRisque ou NoteÉchelle temporelle Échelle spatiale Gravité <strong>de</strong> l’impactprobabilité totaleImportance globalePhase <strong>de</strong> constructionSans atténuation Permanent 4 Zone d’étu<strong>de</strong> 2 Très sévère 8 Certain 4 16 TRÈS ÉLEVÉEAvec atténuation Permanent 4 Zone d’étu<strong>de</strong> 2 Modéré 2 Certain 4 12 MODÉRÉEIMPACTS SUR LE SITE MINIER: PHASE D’EXPLOITATIONImpact 1: Le développement d’infrastructures et <strong>de</strong> fourniture <strong>de</strong> servicesImpactEffetRisque ou NoteÉchelle temporelle Échelle spatiale Gravité <strong>de</strong> l’impactprobabilité totaleImportance globalePhase d’exploitationSans atténuation Moyen terme 2 Zone d’étu<strong>de</strong> 2 Modéré 2 Peut se produire 2 8 MODÉRÉEAvec atténuation Long terme 3 Régional 3 Bénéfique 4 Probable 3 13 ÉLEVÉEEImpact 2: Une augmentation <strong>de</strong> la compétitivité et <strong>de</strong>s conflits entre les communautésImpactEffetRisque ou NoteÉchelle temporelle Échelle spatiale Gravité <strong>de</strong> l’impactprobabilité totaleImportance globalePhase d’exploitationSans atténuation Moyen terme 2 Local 1 Modéré 4 Probable 3 10 MODÉRÉEAvec atténuation Moyen terme 2 Local 1 Léger 1 Peut se produire 2 6 FAIBLEImpact 3: Une augmentation <strong>de</strong>s pathologies socialesImpactEffetÉchelle temporelle Échelle spatiale Gravité <strong>de</strong> l’impactPhase d’exploitationRisque ouprobabilitéNotetotaleImportance globale<strong>Coastal</strong> <strong>and</strong> <strong>Environmental</strong> Services101Projet Toliara S<strong>and</strong>s - Ranobe


Évaluation <strong>de</strong> l’impact social – Janvier 2013Sans atténuation Long terme 3 Zone d’étu<strong>de</strong> 2 Sévère 4 Certain 4 13 ÉLEVÉEAvec atténuation Long terme 3 Zone d’étu<strong>de</strong> 2 Modéré 2 Probable 4 9 MODÉRÉEImpact 4: Perte en terrain fertile et en ressources naturelles due à l’exploitation minièreImpactEffetRisque ou NoteÉchelle temporelle Échelle spatiale Gravité <strong>de</strong> l’impactprobabilité totaleImportance globalePhase d’exploitationSans atténuation Permanent 4 Zone d’étu<strong>de</strong> 2 Très sévère 8 Certain 4 18 TRÈS ÉLEVÉEAvec atténuation Permanent 4 Zone d’étu<strong>de</strong> 2 Modéré 2 Certain 4 12 ÉLEVÉEImpact 5: Perte <strong>de</strong> sites patrimoniaux sacrés et culturellement importantsImpactEffetRisque ou NoteÉchelle temporelle Échelle spatiale Gravité <strong>de</strong> l’impactprobabilité totaleImportance globalePhase d’exploitationSans atténuation Permanent 4 Zone d’étu<strong>de</strong> 2 Sévère 4 Probable 3 13 ÉLEVÉEAvec atténuation Permanent 4 Zone d’étu<strong>de</strong> 2 Modéré 2 Probable 3 11 MODÉRÉEImpact 6: L’exhumation <strong>de</strong> tombeaux et <strong>de</strong> lieux <strong>de</strong> sépulturesImpactEffetRisque ou NoteÉchelle temporelle Échelle spatiale Gravité <strong>de</strong> l’impactprobabilité totaleImportance globalePhase d’exploitationSans atténuation Permanent 4 Zone d’étu<strong>de</strong> 2 Très sévère 8 Certain 4 18 TRÈS ÉLEVÉEAvec atténuation Permanent 4 Zone d’étu<strong>de</strong> 2 Modéré 2 Certain 4 12 ÉLEVÉEIMPACTS SUR LA VOIE DE DESSERTE: PHASE DE CONSTRUCTIONImpact 1: Perte <strong>de</strong> terrain et <strong>de</strong> l’accès aux ressources naturellesImpactEffetRisque ou NoteÉchelle temporelle Échelle spatiale Gravité <strong>de</strong> l’impactprobabilité totaleImportance globalePhase <strong>de</strong> constructionSans atténuation Permanent 4 Zone d’étu<strong>de</strong> 2 Sévère 4 Certain 4 14 ÉLEVÉEAvec atténuation Permanent 4 Zone d’étu<strong>de</strong> 2 Modéré 2 Probable 3 11 MODÉRÉEImpact 2: Une augmentation <strong>de</strong>s emplois et <strong>de</strong>s bénéfices économiques associésImpactEffetRisque ou NoteÉchelle temporelle Échelle spatiale Gravité <strong>de</strong> l’impactprobabilité totaleImportance globalePhase <strong>de</strong> constructionSans atténuation Moyen terme 2 Zone d’étu<strong>de</strong> 2 Léger 1 Peut se produire 2 7 FAIBLEAvec atténuation Long terme 3 Zone d’étu<strong>de</strong> 2 Sévère 4 Peut se produire 2 11 ÉLEVÉEImpact 3: Le déplacement physique et économique <strong>de</strong>s structures et champs situés le long <strong>de</strong> la voie <strong>de</strong> <strong>de</strong>sserteImpactEffetRisque ou NoteÉchelle temporelle Échelle spatiale Gravité <strong>de</strong> l’impactprobabilité totaleImportance globalePhase <strong>de</strong> constructionSans atténuation Permanent 4 Zone d’étu<strong>de</strong> 2 Très sévère 8 Certain 4 16 TRÈS ÉLEVÉEAvec atténuation Permanent 4 Zone d’étu<strong>de</strong> 2 Modéré 2 Certain 4 12 ÉLEVÉE<strong>Coastal</strong> <strong>and</strong> <strong>Environmental</strong> Services102Projet Toliara S<strong>and</strong>s - Ranobe


Évaluation <strong>de</strong> l’impact social – Janvier 2013IMPACTS SUR LA VOIE DE DESSERTE: PHASE D’EXPLOITATIONImpact 1: L’augmentation <strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> la route et <strong>de</strong>s risques en matière <strong>de</strong> sécuritéImpactEffetRisque ou NoteÉchelle temporelle Échelle spatiale Gravité <strong>de</strong> l’impactprobabilité totaleImportance globalePhase <strong>de</strong> constructionSans atténuation Moyen terme 2 Régional 3 Très sévère 8 Certain 4 17 TRÈS ÉLEVEÉAvec atténuation Moyen terme 2 Régional 3 Modéré 2 Certain 4 11 MODÉRÉEImpact 2: Une diminution <strong>de</strong> l’utilisation illégale <strong>de</strong>s ressources naturellesImpactEffetRisque ou NoteÉchelle temporelle Échelle spatiale Gravité <strong>de</strong> l’impactprobabilité totaleImportance globalePhase d’exploitationSans atténuation Court terme 1 Local 1 Léger bénéfique 1 Improbable 1 4 FAIBLEAvec atténuation Moyen terme 2 Local 1 Bénéfique 4 Improbable 1 7 FAIBLELA STATION DE TRANSFERT, L’EMBARCADÈRE ET LEURS IMPACTS: PHASE DE CONSTRUCTIONImpact 1: Une augmentation <strong>de</strong>s emplois et <strong>de</strong>s bénéfices économiques associésImpactEffetRisque ou NoteÉchelle temporelle Échelle spatiale Gravité <strong>de</strong> l’impactprobabilité totaleImportance globalePhase <strong>de</strong> constructionSans atténuation Moyen terme 2 Zone d’étu<strong>de</strong> 2 Modéré 2 Peut se produire 2 8 MODÉRÉAvec atténuation Moyen terme 2 Zone d’étu<strong>de</strong> 2 Bénéfique 4 Peut se produire 2 10 MODÉRÉImpact 2: L’immigration d’un gr<strong>and</strong> nombre <strong>de</strong> migrants économiques et <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>urs d’emploiImpactEffetRisque ou NoteÉchelle temporelle Échelle spatiale Gravité <strong>de</strong> l’impactprobabilité totaleImportance globalePhase <strong>de</strong> constructionSans atténuation Moyen 2 Site 2 Sévère 4 Certain 4 12 ÉLEVÉEAvec atténuation Moyen 2 Site 2 Modéré 2 Probable 3 9 MODÉRÉEImpact 3: Une augmentation du déplacement économique résultant en <strong>de</strong>s pertes <strong>de</strong> terrainImpactEffetRisque ou NoteÉchelle temporelle Échelle spatiale Gravité <strong>de</strong> l’impactprobabilité totaleImportance globalePhase <strong>de</strong> constructionSans atténuation Long terme 3 Zone d’étu<strong>de</strong> 2 Très sévère 8 Certain 4 17 TRÈS ÉLEVÉEAvec atténuation Long terme 3 Zone d’étu<strong>de</strong> 2 Sévère 4 Certain 4 13 ÉLEVÉEImpact 4: Un accès réduit aux lieux <strong>de</strong> pêche locauxImpactEffetRisque ou NoteÉchelle temporelle Échelle spatiale Gravité <strong>de</strong> l’impactprobabilité totaleImportance globalePhase <strong>de</strong> constructionSans atténuation Long terme 3 Site 2 Très sévère 8 Certain 4 17 TRÈS ÉLEVÉAvec atténuation Long terme 3 Site 2 Sévère 4 Probable 3 12 ÉLEVÉLA STATION DE TRANSFERT, L’EMBARCADÈRE ET LEURS IMPACTS: PHASE D’EXPLOITATION<strong>Coastal</strong> <strong>and</strong> <strong>Environmental</strong> Services103Projet Toliara S<strong>and</strong>s - Ranobe


Évaluation <strong>de</strong> l’impact social – Janvier 2013Impact 1: Le développement d’infrastructures et <strong>de</strong> fourniture <strong>de</strong> servicesImpactEffetRisque ou NoteÉchelle temporelle Échelle spatiale Gravité <strong>de</strong> l’impactprobabilité totaleImportance globalePhase d’exploitationSans atténuation Moyen terme 2 Zone d’étu<strong>de</strong> 2 Modéré 2 Improbable 1 7 FAIBLEAvec atténuation Moyen terme 2 Zone d’étu<strong>de</strong> 2 Très bénéfique 8 Improbable 1 13 ÉLEVÉEImpact 2: La perte en équipements <strong>de</strong> loisirsImpactEffetRisque ou NoteÉchelle temporelle Échelle spatiale Gravité <strong>de</strong> l’impactprobabilité totaleImportance globalePhase d’exploitationSans atténuation Long terme 3 Zone d’étu<strong>de</strong> 2 Très sévère 8 Certain 4 17 TRÈS ÉLEVÉAvec atténuation Long terme 3 Zone d’étu<strong>de</strong> 2 Sévère 4 Certain 4 13 ÉLEVÉImpact 3: La perte en installations <strong>de</strong> mouillage pour les bateaux <strong>de</strong> pêcheImpactEffetRisque ou NoteÉchelle temporelle Échelle spatiale Gravité <strong>de</strong> l’impactprobabilité totaleImportance globalePhase d’exploitationSans atténuation Long terme 3 Site 2 Très sévère 8 Certain 2 15 TRÈS ÉLEVÉEAvec atténuation Court terme 1 Site 2 Modéré 2 Probable 3 8 MODÉRÉEIMPACTS SUR LE SITE PORTUAIRE: PHASE DE CONSTRUCTIONImpact 1: L’emploi et les bénéfices économiques associésImpactEffetRisque ou NoteÉchelle temporelle Échelle spatiale Gravité <strong>de</strong> l’impactprobabilité totaleImportance globalePhase <strong>de</strong> constructionSans atténuation Long terme 3 Site 2 Modéré 2 Peu probable 1 8 FAIBLEAvec atténuation Long terme 3 Site 2 Bénéfique 4 Probable 3 12 ÉLEVÉEIMPACTS SUR LE SITE PORTUAIRE: PHASE D’EXPLOITATIONImpact 1: Les risques d’acci<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> la route et <strong>de</strong> blessuresImpactEffetRisque ou NoteÉchelle temporelle Échelle spatiale Gravité <strong>de</strong> l’impactprobabilité totaleImportance globalePhase <strong>de</strong> constructionSans atténuation Moyen terme 2 Régional 3 Très sévère 8 Certain 4 17 TRÈS ÉLEVÉEAvec atténuation Moyen terme 2 Zone d’étu<strong>de</strong> 2 Modéré 2 Peut se produire 2 8 MODÉRÉE<strong>Coastal</strong> <strong>and</strong> <strong>Environmental</strong> Services104Projet Toliara S<strong>and</strong>s - Ranobe


Évaluation <strong>de</strong> l’impact social – Janvier 201312. CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONSCe rapport a pris en compte les impacts socio-économiques <strong>de</strong> la Mine <strong>de</strong> Ranobe au niveaulocal. Le projet aura quelques impacts positifs en termes <strong>de</strong> création <strong>de</strong> développement et d’offred’emploi. Toutefois, certains impacts négatifs peuvent se manifester. Si elle est mal gérée, la perte<strong>de</strong> l’accès aux terrains et aux ressources naturelles occasionnera <strong>de</strong>s perturbations sur lesmoyens <strong>de</strong> subsistance <strong>de</strong>s habitants. Les stratégies ainsi que les contributions <strong>de</strong>s diversesparties prenantes locales doivent être examinées avec attention afin d’optimiser <strong>de</strong>s stratégies <strong>de</strong>compensation équitables et généralement acceptées.Les rési<strong>de</strong>nts locaux sont particulièrement sensibles aux potentiels bouleversements <strong>de</strong> leurstombeaux. Dans la mesure du possible, il est recomm<strong>and</strong>é <strong>de</strong> les laisser intacts. Si une tombe<strong>de</strong>vait être déplacée, <strong>de</strong>s négociations sérieuses avec les dirigeants locaux et les familles doiventêtre entreprises.Les attentes en termes d’opportunités d’emploi sont élevées parmi les rési<strong>de</strong>nts locaux, toutefois,les opportunités d’emploi sont relativement rares. Il est très important <strong>de</strong> faire naître <strong>de</strong>s attentesréalistes par rapport aux bénéfices qu’apporte le projet minier et d’élaborer une stratégie <strong>de</strong>distribution d’emplois équitable parmi les parties concernées. La base <strong>de</strong> compétencesprofessionnelles est insuffisante, une formation professionnelle est donc indispensable pouroptimiser les perspectives d’emplois locaux. Une attention particulière doit être accordée auxfemmes et aux jeunes.Le projet minier peut avoir plusieurs impacts socioculturels, notamment <strong>de</strong>s tensions dans lesvillages (entre ceux qui travaillent dans la société minière et ceux qui n’y travaillent pas), entre lesvillages (en concurrence pour les projets <strong>de</strong> développement parrainés par la société minière) etentre les rési<strong>de</strong>nts locaux et les personnes <strong>de</strong> l’extérieur (différends culturels et recru<strong>de</strong>scence duVIH). Le développement d’un Plan d’Engagement <strong>de</strong>s Parties Prenantes (PEPP), l’embauche d’unresponsable <strong>de</strong> liaison avec les communautés locales compétent et le déploiement d’un groupe <strong>de</strong>travail <strong>de</strong> liaison représentatif avec les communautés locales s’avèrent importants.Les communautés ayant vécu à proximité d’une exploitation minière éprouvent souvent <strong>de</strong>sdifficultés suite au bouleversement <strong>de</strong> leur mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> vie traditionnel, exacerbé par l’effondrementsoudain du soutien temporaire <strong>de</strong> l’exploitation minière. Des programmes doivent être mis en placedès le début du processus d’exploitation pour <strong>de</strong>s activités post-minières. En ce qui concerne lesterrains, un forum <strong>de</strong> réhabilitation doit être créé avec toutes les parties prenantes concernées,notamment les représentants <strong>de</strong>s communautés locales, dans le but d’élaborer un plan <strong>de</strong>réhabilitation.<strong>Coastal</strong> <strong>and</strong> <strong>Environmental</strong> Services105Projet Toliara S<strong>and</strong>s - Ranobe


Évaluation <strong>de</strong> l’impact social – Janvier 2013BIBLIOGRAPHIEFond Africain <strong>de</strong> Développement. 2005, Projet d’appui aux communautés <strong>de</strong> pêcheurs <strong>de</strong>Tuléar, <strong>Rapport</strong> d’évaluation, OnarBertelsmann Stiftung. 2012, BTI-2012 – <strong>Rapport</strong> pays Madagascar, Bertelsmann StiftungBremner, J. 2010. Augmentation <strong>de</strong> l’efficacité <strong>de</strong> la production du charbon et mise enœuvre d’une chaîne d’alimentation <strong>de</strong> charbon durable dans la ville <strong>de</strong> Tuléar au sud-ouest<strong>de</strong> Madagascar (Increase in Charcoal Production Efficiency <strong>and</strong> the Implementation of aSustainable Charcoal Supply Chain to the City of Toliara in Southwestern Madagascar),rapport <strong>de</strong> fin <strong>de</strong> travail pour le WWF, AnkilimalinikaAssociation Principes <strong>de</strong> l’Équateur. juin 2006, Les Principes <strong>de</strong> l’Équateur FédérationInternationale <strong>de</strong>s Géomètres. 3-8 mai 2009, Surveyors Key Role in AcceleratedDevelopment, semaine <strong>de</strong> travail annuelSociété Financière Internationale. 2012, Normes <strong>de</strong> performance pour la durabilitéenvironnementale et sociale <strong>de</strong> la SFI, SFI/Groupe <strong>de</strong> la Banque Mondiale. Washington DCSociété Financière Internationale. 2007, Directives en vigueur en matière d'environnement,<strong>de</strong> santé et <strong>de</strong> sécurité dans le secteur minier, Groupe <strong>de</strong> la Banque Mondiale, WashingtonDCOffice International du Travail. 2010, Région Atsimo Andrefana: Stratégie Régionale <strong>de</strong>Promotion <strong>de</strong> l’Emploi (SRPEA), 2009, AntananarivoFond Monétaire International. 2003, Document <strong>de</strong> stratégie pour la réduction <strong>de</strong> la pauvreté<strong>de</strong> Madagascar, <strong>Rapport</strong> pays du FMI Nr. 03/33, Washington DCIrwin, M et Ravelomanantsoa, H. 2004, La production illégale <strong>de</strong> rhum menace la santé <strong>de</strong>spopulations <strong>de</strong> lémuriens à Tsinjoarivo, centre-est <strong>de</strong> Madagascar : <strong>Rapport</strong> succinct et<strong>de</strong>man<strong>de</strong> d’informations (Illegal Rum Production Threatens Health of Lemur Populations atTsinjoarivo, eastern central Madagascar: Brief Report <strong>and</strong> Request for Information), LemurNews, Vol. 9Lefèvre, G. 2008, Une approche anthropologique <strong>de</strong>s stratégies thérapeutiques pourl’Ethnopharmacologie : Le cas du sud-ouest <strong>de</strong> Madagascar, Recherche et applicationsethnobotaniques, (An Anthropological Approach to Therapeutic Strategies forEthnopharmacology: The Case of Southewestern Madagascar, Ethnobotany Research &Applications), volume 6:029034Mahr, J, Wuestefeld, M, Haaf, J et Krawinkel, M. septembre 2004, Éducation alimentairepour les enfants illettrés dans le sud <strong>de</strong> Madagascar – Abor<strong>de</strong>r leurs besoins, perceptions etcapacités, Alimentation et santé publiques (Nutrition Education for Illiterate Children inSouthern Madagascar – Addressing their Needs, Perceptions <strong>and</strong> Capabilities, Public HealthNutrition): 8(4)McCready, P, 2007, Madagascar: A Mining Journal Supplement, Mining CommunicationsLtd, LondresMinistère <strong>de</strong> l’énergie et <strong>de</strong>s mines. 2001, loi nr. 020/2011, Établissant le Régime Spécialpour les Gr<strong>and</strong>s Investissements dans le secteur minier malgache<strong>Coastal</strong> <strong>and</strong> <strong>Environmental</strong> Services106Projet Toliara S<strong>and</strong>s - Ranobe


Évaluation <strong>de</strong> l’impact social – Janvier 2013Minten, Meral, et Swinnen. 2010. La libéralisation <strong>de</strong>s marchés et la pauvreté rurale etl’environnement : <strong>de</strong>ux étu<strong>de</strong>s sur les exportations agricoles à Madagascar (Tra<strong>de</strong>Liberalization <strong>and</strong> Rural Poverty <strong>and</strong> the Environment: Two Studies of Agricultural Exports inMadagascar), chapitre cinq <strong>de</strong>s Lieux vulnérables, populations vulnérables : La libéralisation<strong>de</strong>s marchés et la pauvreté rurale (Vulnerable Places, Vulnerable People: Tra<strong>de</strong>Liberalization <strong>and</strong> Rural Poverty) <strong>de</strong> la Banque Internationale pour la Reconstruction et leDéveloppement/la Banque Mondiale, Washington DC Oxford Poverty <strong>and</strong> HumanDevelopment Initiative. Decembre 2011. <strong>Rapport</strong> pays : Aperçu, l’indice multidimensionnel<strong>de</strong> la pauvreté <strong>de</strong> Madagascar (Country Briefing: Madagascar Multi-dimensional PovertyIn<strong>de</strong>x, at a Glance), Université d’Oxford, OxfordSharp, M, et Kruse, I. 2011, Santé, alimentation et population à Madagascar (Health,Nutrition <strong>and</strong> Population in Madagascar) 2000-09, Document <strong>de</strong> travail <strong>de</strong> la BanqueMondiale Nr. 216, Banque Internationale pour la Reconstruction et le Développement/Banque Mondiale, Washington DCTeyssier, À, Ratsialonana, À, Razafindralambo, R, et Razafindrakoto, Y. 2008,Décentralisation <strong>de</strong> la gestion <strong>de</strong>s terres à Madagascar. Processus, enjeux et perspectivesd'une nouvelle politique foncière (premier projet)Tucker, B, Tsimitamby, Humber F, Benbow, S et Iida, T. 2010. La collecte pour ledéveloppement : une comparaison <strong>de</strong> l’insécurité alimentaire, <strong>de</strong> la production et <strong>de</strong>srisques entre les agriculteurs, les collecteurs forestiers, et les collecteurs marins dans lesud-ouest <strong>de</strong> Madagascar, Organisation humaine (Foraging for Development: À Comparisonof Food Insecurity, Production <strong>and</strong> Risk Among Farmers, Forest Foragers, <strong>and</strong> MarineForagers in Southwestern Madagascar, Human Organization), Vol 69, Nr. 4Programme <strong>de</strong> Développement <strong>de</strong>s Nations Unies. 2008, Programme <strong>de</strong> travail annuel 2008– Appui a l’urbanisation et aux collectivités territoriales décentraliséesProgramme <strong>de</strong> Développement <strong>de</strong>s Nations Unies et Vondrona Ivon’ny Famp<strong>and</strong>rosoanaToliara. 2009, Plan Communal <strong>de</strong> Développement <strong>de</strong> la Commune Rurale <strong>de</strong> Belal<strong>and</strong>a,District <strong>de</strong> Toliara II, Région Atsimo Andrefana, TuléarUSAID. Novembre 2007, Projet régional à impact élargi <strong>de</strong> Tuléar : Région AtsimoAndrefana, Madagascar (Toliara Regional Expan<strong>de</strong>d Impact Project: Atsimo AndrefanaRegion, Madagascar), <strong>Rapport</strong> annuel 2006-2007, Silver Spring, Maryl<strong>and</strong>USAID. 2010, USAID Profil pays, Droits fonciers et gouvernance <strong>de</strong>s ressources (USAIDCountry Profile, Property Rights <strong>and</strong> Resource Governance), MadagascarWidman, M. 2012, Le résultat d’une réforme indépendante <strong>de</strong>s « considérations <strong>de</strong> sexe » :Pourquoi est-ce que les couples ne font pas <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s communes en titres <strong>de</strong> propriétéfoncière pour <strong>de</strong>s terres en copropriété à Madagascar ? (The Outcome of a “Gen<strong>de</strong>r neutral”reform: Why Don’t Couples Apply for Joint L<strong>and</strong> Certificates for Co-Owned L<strong>and</strong> inMadagascar?) (Version provisoire)Van Vlaen<strong>de</strong>ren, 2006, Évaluation <strong>de</strong> l’impact social <strong>de</strong> Toliara S<strong>and</strong>s, <strong>Coastal</strong><strong>Environmental</strong> Services, Afrique du Sud.Banque Mondiale. 2010, La situation <strong>de</strong> s marchés du travail à Madagascar (Labor MarketsConditions in Madagascar), Service <strong>de</strong> la Protection sociale du Département dudéveloppement humain, <strong>Rapport</strong> Nr. 57-652Banque Mondiale. 2010, Mise à jour économique pour Madagascar : Effectivité <strong>de</strong> l’ai<strong>de</strong>pendant une instabilité politique - Un aperçu <strong>de</strong>s secteurs sociaux (Madagascar Economic<strong>Coastal</strong> <strong>and</strong> <strong>Environmental</strong> Services107Projet Toliara S<strong>and</strong>s - Ranobe


Évaluation <strong>de</strong> l’impact social – Janvier 2013Update: Aid Effectiveness During Political Instability – À Look at <strong>Social</strong> Sectors)Banque Mondiale. 2010, Revue <strong>de</strong> l’effectivité <strong>de</strong> la gouvernance et du développement –Une analyse <strong>de</strong> politique économique <strong>de</strong> la gouvernance à Madagascar, Service du secteurpublic et renforcement <strong>de</strong>s capacités pour la Région Afrique (Governance <strong>and</strong> DevelopmentEffectiveness Review – A Political Economy Analysis of Governance in Madagascar, PublicSector <strong>and</strong> Capacity Building Unit Africa Region)Banque Mondiale. Avril 2011, Un coup d’œil sur la santé <strong>de</strong> la reproduction (ReproductiveHealth at a Glance), Madagascar, rapport 62937 Forum économique mondial. La BanqueMondiale et la Banque africaine <strong>de</strong> développement, 2011. <strong>Rapport</strong> sur la compétitivitéafricaine 2011, Forum économique mondial, GenèveProgramme Alimentaire Mondial. 2010, Intervention prolongée <strong>de</strong> secours et <strong>de</strong>redressement (PRRO 200065), Réponse aux désastres nationaux actuels et à l’insécuritéalimentaire saisonnière à MadagascarOrganisation Mondiale du Commerce. 2009, Revue <strong>de</strong> politique commerciale:WT/TPR/S/197Ressources en ligneCIA factbook (consulté le 21 juillet 2012)Initiative pour la transparence <strong>de</strong>s industries extractives, http://eiti.org/Madagascar (consultéle 21 juillet 2012)Global Finance Magazine, <strong>Rapport</strong> pays Madagascar (Madagascar Country Report)(consulté le 30 juillet 2012)Observatoire du Foncier <strong>de</strong> Madagascar (consulté le 21 juillet 2012)Docteur <strong>de</strong>s récifs, les Vezo : Les parties prenantes (Vezo People: The Stakehol<strong>de</strong>rs)(consulté le 21 juillet 2012)WWF « La sécheresse à Madagascar pousse les fermiers à la déforestation par lecharbon » (“Madagascar Drought Forces Farmers in Charcoal Deforestation”), mis en lignele 20 août 2010, (consulté le 30 juillet 2012)Banque Mondiale, Fiche pays Madagascar, (consulté le 30 juillet2012)<strong>Coastal</strong> <strong>and</strong> <strong>Environmental</strong> Services108Projet Toliara S<strong>and</strong>s - Ranobe

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